Le dieu et le démon [PV Imaviq]

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  Le dieu et le démon [PV Imaviq]

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Eldinnor Ombre
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MessageSujet: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMar 23 Aoû - 2:15



Le dieu et le démon

PV Imaviq


Début Gléno 1305,
Cela faisait déjà un mois presque, j’avais l’impression que cela remontait à des années… J’essayais de faire croire que tout allait bien à Nesgri, au moins, je pouvais cacher mon mental contrairement à mon corps. Quand j’étais à bout de souffle, même sans son pouvoir, il le voyait, que faire dans ce cas-là, prétendre que tout allait malgré tout, que mon bras ne me lançait nullement, comme le reste de mon corps ? Non, même quand je le faisais, cela ne marchait, sa carrure plus grande que la mienne avait raison de mon obstination… Quant la nuit venait, toutes les positions m’étaient inconfortable, et je ne disais pas ça à cause de mon chien de garde qui, si je n’avais pas longuement insisté, aurait sans doute monté la garde toutes les nuits depuis notre débarquement du bateau fluvial. Non, c’était une autre bête qui me déchirait, me narguait, riait à l’intérieur de ma tête… Dès que je fermais les yeux quelques instants….

« Laisse-moi ta place »

Après un battement de paupière…

« Tu es trop faible pour me résister petit insecte »

Plus profondément encore, comme des couteaux plantés dans ma tête, dans mon cerveau, au plus profond de mes tripes.

« Tu crois faire quoi ? Sans moi, tu n’es rien ! »

Pourquoi ? Kron, est-ce ton supplice ? Soulen, est-ce les flots qui m’ont définitivement englouti ? J’étais épuisé, tant mentalement que physiquement, sans doute est-ce pour ça qu’on avançait aussi lentement. Je regarde le ciel couvert, est-ce le jour ou bien la nuit ? Je ne sais plus, mes jambes lâchent, je me retrouve à genou au sol, touchant la terre de mes mains, ma tête tournée vers cette dernière, des cheveux trempés de sueur me colle au visage. On m’appelle, je crois.
« -… aine… CAPITAINE ! »
Je relève la tête, malgré sa carrure, son essence de loup, ses griffes, je souris, il a l’air d’un petit chien apeuré à s’inquiéter ainsi, le sait-il ? Je me relève par moi-même, d’un bras, c’est moi qui ai voulu qu’il vienne rejoindre mon navire, je ne devrais pas me montrer si pitoyable. C’est ce que je dis, mais à peine redresser que mon dos me lance déjà, il le voit malgré moi. Il soupire.
« - Capitaine, on devrait faire une pause.
- Une ptite alors, on a encore du… Du ch’min à faire !
- Arrêter de vous forcer Capitaine, vous êtes pénible et vous l’êtes encore plus en étant épuisé.
- Je… Je ne vois pas… De quoi tu parles.
- Vous croyez que je ne vois rien ?! Je vois bien que vous manger moins, et ce n’est pas à cause de votre blessure à la mâchoire ! Et que vous ne dormez quasiment plus ?!
- Ok… J… Je me rends matelot. »
Dis-je en levant les mains en l’air en signe de rédemption, avant de m’écrouler, à cause de la douleur. Mon bras n’était toujours pas remis…


Il était mon inverse, tout de noir, les yeux d’abime, il souriait, on pouvait le devinez et ceux malgré qu’il soit aussi atteint que moi…. Sur son trône au milieu des eaux, il se bidonnait à en perdre la tête, et moi, j’étais enchainé aux pieds de cette mésaventure. Il descendait d’un pas nonchalant, habillé comme un roi, moi nu comme un esclave. Il me lécha l’oreille, riant, je ne pouvais bouger, parler, si mal.
« Sans moi tu n’aurais jamais survécu jusqu’ici. »
D’une main, il m’attrapa le cou.
« Sans moi, tu mourais comme un chien. »
De l’autre, il tira une chaine.
« Sans moi, que serais-tu ? »
Par Kron, par Ténois, par pitié, que tout cela s’arrête !
« Que crois-tu, cher colocataire ? »
Il rit aux éclats.
« Prie autant que tu veux, prie ton ignorance de ce que tu es, de ce que nous sommes ! »
Tu as tué, tu as dévoré, à part un monstre, nous ne sommes rien. Il rit de plus belle, sa voix déformée, ces eaux qui m’attirait, tirait mes chaines pour m’attirer dans les abimes.
« Traite-moi de ce que nous sommes autant que tu le veux, mais moi, petit insecte insignifiant, on m’a fait bien plus de tort qu’a toi, on m’a réduit à un nom ridicule, ma force, mes crocs, ma rancune réduite au simple nom de Gérard ! Quand je prendrais définitivement ta place, qu’importe notre forme, je leur ferais bien payer. »
Je pensai à Ambre, je ne peux le laisser faire.
« Comme si tu pouvais quoique ce soit, as-tu pu faire seulement quoi que ce soit dans le passé, sans moi ? Était-ce plus simple quand tu n’avais pas conscience de moi ? »
Il eut l’air déçu quelques instants, fugace, l’air se raréfiait, l’eau montait, ma vision se brouillait, j’étouffais. On ne m’a jamais rien dit, pourquoi ? Pourquoi est-ce si dur maintenant ?
« Il a toujours été dur d’implorer dieu, en habitant avec le démon ! La différence avec toi, c’est qu’un démon peut tout faire seul, sans se faire écraser… Bientôt viendra ma place, je te mettrais au même endroit que j’ai été toutes ces années, au plus profond de l’oubli, museler… On pourra enfin s’amuser ! »
Mais je n’oublie pas… Que malgré tout mon malheur, ses péchés sont aussi les miens, il ne sera jamais une excuse pour le sang que j’ai versé…


J’étais fatigué, torse nu sous un tissu, la nuit était tombée. Nesgri me tendit du pain et une pomme, une gourde d’eau pour accompagner le tout, combien de temps je n’avais pas bu de rhum ? Mais c’était mieux pour pas qu’il vienne.
« Comme si cela changera quoi que ce soit ? »
Ça voit dans ma tête se mélangeant à celle réellement perçue.
« - Faite moi plaisir, et manger tout cette fois.
- C’est nos dernières provisions, n’est-ce pas ? »
Il acquiesça, sortant une carte que nous avait donné le marchand, il put nous situer un peu près. Je n’étais pas en forme, mais voyant qu’on devait être qu’a une demi-journée de marche du haut monastère, je suggérai qu’on le rejoigne, quémander de la nourriture dans un premier temps et aussi, car cela fait bien longtemps que je n’avais pas prié un Dieu dans un temple digne de ce nom… Je remis dés le lendemain ma chemise ne laine, mon gipon noir à manche étroite, mon épaulière pour le bras droit, ma cape noire à capuche, me descendant jusqu’au mollet, accroché par une simple broche. Mon collier en forme de serpent de mer était dans mon sac avec mon baume apaisant que Nesgri m’avait mis la veille même. Sinon mes bottes de voyage tenaient le coup, Nesgri gardait mes doubles lames et ma bourse, mais j’avais quand même mes deux couteaux de lancée attachés à ma ceinture tenant mes braies longs noirs. Je réajustai mon foulard noir cachant le bas dévasté de mon visage, de chair fondue, rendant ma bouche bien désagréable à regarder pour la plupart. Presque arrivé, on tomba sur des bandits, je ne sais pas si c’est l’instinct, mais je pus éviter à Nesgri une flèche mortelle, qui vint se ficher dans le bas de mon dos à la place. Pas de menace, rien, cela montrait qu’on voulait nous tuer et après nous détrousser, sans doute des débutants. Alors priant, je poussai Nesgri, l’obligeant à courir, retrouvant moi-même une force faisant battre rapidement mon cœur malgré mon manque de force. Il fallait fuir, aller se battre contre un ennemi dont on ne sait rien était idiot, j’espère que le loup l’avait compris aussi, en tout cas, il ne râla pas et fit ce que je souhaitais. Arriver aux portes du monastère, on était tous deux essoufflé, c’est qu’a ce moment que mon corps me rappela cette chose pointue dans mon dos, me laissant sentir le liquide chaud qui en avait coulé jusque sur ma botte. Je regarde Nesgri, très inquiet, m’excusant d’avance et me demandant si les dieux trouvaient tout cela très amusant. La voix changeait de d’habitude.
« Si tu pouvais éviter de nous faire crever, espèce de déchet, ça serait mieux. »
Cela m’amusa, cela sonnait presque comme un réconfort. En tout cas, quand je m’évanouis comme un caca, face contre terre, j’eus juste le temps de voir un Nesgri passé d’inquiet a paniqué. On me fichait comme ivrogne dans les tavernes, de singuliers ailleurs… Avec notre entrée fracassante, je me demande comment on allait nous ficher ici.




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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeSam 27 Aoû - 5:08






Cela ne faisait que quelques mois à peine qu'Imaviq avait été ordonnée prêtresse et elle commençait déjà à sentir une certaine fatigue l'envahir. Il ne s'agissait nullement d'un épuisement physique mais d'un abattement d'un tout autre ordre. Ces derniers mois l'interminable défilé des malades, l’aggravation très sévères de leurs symptômes sans parler des risques mortels que tous encouraient depuis, l'avaient miné mentalement. Non pas que cette calamité eut émoussée sa Foi en Kesha mais plutôt le fait de se sentir impuissante à devoir contempler jour après jour le même et sinistre spectacle qui la minait peu à peu, lui volant ses dernières énergies et le peu de vigueur lui restant. Même l'espoir en un futur remède s'érodait face aux souffrances s’exhibant à vif sur les lits de fortune du Haut-Monastère. Et même si des bruits circulaient à propos d'un véritable médicament élaboré en ces lieux même et qui sauverait les malades, ils semblaient eux aussi bien inefficaces à lui redonner du baume au cœur. Pourtant Imaviq ne se plaignait pas de son sort et s’acquittait de ses tâches tout comme toutes ses consœurs. Elle gardait tout au fond d'elle-même son profond découragement et tout autant que son chagrin face à la mort de toutes ses personnes. Et même lorsqu'il fut officiellement annoncé qu'un remède avait été élaboré, cette nouvelle ne la sortie ni de son apathie, ni de son accablement. Tout comme une bougie, elle s'était consumée et il ne restait d'elle qu'une faible petite braise à peine plus rougeoyante qu'un sombre grenat. Mais un évènement tout aussi incongru qu'inespéré la chamboula du tout au tout à telle point qu'elle se demanda si elle n'était pas victime d'une illusion née de son profond désespoir à retrouver un jour ses trois sœurs.



Imaviq pensait les avoir aperçues dans la cours du Haut-Monastère il y avait quatre jours de cela. Certes cela faisait bien déjà dix ans qu'elle ne les avait revues pourtant elle n’oublierait jamais le visage de deux de ses sœurs. L'une d'elle, très mal en point et à un stade avancé de la Fièvre aurait pu être sa sœur cadette Allaatkasik, mais rien n'était moins sûre. Par contre, elle reconnue sans difficulté sa cadette Nasaq qui elle semblait en bonne santé. Et peut-être même que la troisième les accompagnait mais comme jamais elle ne pu se souvenir du moindre trait de sa figure, Impavide demeurait dans l'incertitude. L'espoir était tout de même permis car toutes deux étaient accompagnée d'une petite troupe de jeunes filles, elle pouvait donc escompter sur sa présence. Par contre elle ne pouvait que se demander ce qu'elles étaient devenues car aucune d'elle ne portait de vêtement ou bien d'attribut lié à une caste ou à une profession. Néanmoins, toutes deux n'étaient pas passé inaperçues en portant de magnifiques amauti, vêtement traditionnel des tributs du nord cimmérien. On eut dit deux princesses venant d'une mystérieuse contrées et sorties d'un autre âge. A n'en pas douter, il s'agissait bien d'elles. Par contre Imaviq fut assez déconcerté de les voir reçut par la Haute-Prêtresse en personne, ce qui ne fit qu'épaissir le brouillard les entourant. Et ce fut à ce moment-là qu'elle demanda à son supérieur de pouvoir prendre congé et de quitter le Haut-Monastère. Le départ était pour aujourd'hui donc, le temps de mettre de l'ordre dans ses affaires et de préparer son voyage.



Bien entendu Imaviq culpabilisait de quitter ces lieux alors que le flux des malades était toujours constant, laissant ainsi ses Frères et Sœurs à cette insurmontable tâche. Mais son désir de partir à la recherche de ses sœurs était trop impérieux. Surtout qu'elle était parvenu à obtenir enfin une véritable piste sur laquelle elle pouvait se lancer. Il ne lui fut pas bien difficile de savoir où se dirigeait la petite troupe et en posant quelques questions, les réponses furent de suite concluantes, elles avaient pris la direction du Comté de Béon. Apparemment leur destination était les rives du plus grand lac de cette région dont le fleuve qui venait s'y jeter, trouvait en amont sa source dans les Domaines Royaux d'Eridiana. Même si Imaviq n'avait pas plus de précisions géographiques, cela lui était largement suffisant. Imaviq se demanda si son supérieur qui lui avait permis de quitter ses responsabilités l'avait fait par bonté d'âme ou bien plus trivialement, si ce n'était parce qu'elle n'était pas finalement d'une grande utilité à la communauté. D'ailleurs elle s'était maintes fois posée cette question et particulièrement depuis l'apparition de la Fièvre. Il était vrai qu'elle avait embrassé le culte de Kesha mais à une toute autre époque et à un tout autre moment. Et même s'il lui était apparut naturel de se diriger vers cette déesse, maintenant elle couvait ce sentiment coupable de n'être point à la hauteur de son culte. Imaviq avait passé le plus clair de son temps à étudier la théologie, avide de compréhension et le reste à s’entraîner au combat. Mais cela ne lui fut d'aucune utilité face au fléau qui ravage le monde. Elle ne possède ni don, ni savoir qui aurait pu la rendre utile au sein de sa caste. Elle n'était finalement qu'une paire de bras tout à fait remplaçable par le premier venu. Cette sombre réalité lui rongeait l'esprit chaque jour un peu plus. Ce qu'elle pouvait regretter amèrement de n'avoir point étudier la médecine ou bien l'art des potions... En définitive, elle se considérait comme le boulet de sa caste, totalement inapte à honorer convenablement sa déesse. Alors autant partir maintenant.



Malgré tout les préparatifs de départ s'effectuèrent dans une douce nostalgie teinté de tristesse. Bien qu'il soit coutumier chez des Prêtres et les Prêtresses Géloviennes de quitter le Haut-Monastère afin de parcourir les terres de ce vaste monde, Imaviq ne pouvait oublier l'accueil bienveillant qu'elle avait reçut. Que ce soit ses camarades de classes ou bien ses professeurs, nul ne l'avait stigmatisé pour être une Gorgoroth. Ils l'avaient tout simplement accepté telle qu'elle était et ce fait avait été pour Imaviq à la fois une révélation tout autant qu'une délivrance. C'était là d'ailleurs une des choses qui lui manquerait le plus à l’avenir. Elles fit donc ses adieux à ses amies et à ses enseignants puis prépara ses maigres bagages qui n'excédaient pas ses deux sacoches de cheval et un baluchon attaché à l'arrière de sa selle. Se dirigeant vers les écuries, elle jeta un regard ému en direction du Temple de Kesha se demandant si un jour elle y reviendrait. Une bouffé d'angoisse la submergea un bref instant. Imaviq se concentra sur sa tâche pour ne penser plus à rien, ni à ce qu'elle allait laisser derrière elle ni à ce qui se trouvait devant. Elle scella soigneusement Nuqaqti (ficelle), son petit cheval à la robe sable et café au lait tout en lui flattant l'encolure. Puis y installa les deux sacoches et le balluchon tandis qu'elle sentait au travers de ses bottes de phoque gratter frénétiquement de sa patte, un animal relativement impatient. C'était Taqqiq (lune), son lièvre au pelage brun et roux qui réclamait à être mit rapidement sur la selle. Baissant la tête vers le lièvre et d'une voix douce et amusée:




-"Mais non gros béta, je ne vais pas t'oublier ! Par contre si tu abîmes mes bottes en phoque, tu vas finir en civet avant la fin de cette journée."



Puis d'une voix teinté faussement de réprimande:




-"Dit-donc Taqqiq, n'aurais-tu rien oublié par hasard hein ?"



Le lièvre baissa la tête et se la frotta de l'une de ses pattes avant. Imaviq eut un rire très léger et sortit de sa poche un petit bonnet de fine laine pourvut de deux ouvertures pour laisser passer les oreilles de l'animal et lui enfila. Puis délicatement elle noua autour de son coup le petit galon. Cela fait elle le prit avec attention et le déposa sur la selle. Il ne lui restait plus qu'à mettre son grand arc droit dans l’étui de cuir attaché à sa selle, mettre en bandoulière son carquois et vérifier que son poignard était bien à porté de main. Une fois sur sa monture, elle dirigea au pas vers les portes du Haut-Monastère. Pour l'occasion elle avait revêtue son amauti en peau de phoque rubané, noir et blanc. Elle ne s'était pas nouée ses longs cheveux soyeux et noirs tels l'obsidienne comme elle le faisait chaque jour mais elle avait préféré les laisser libres de flotter dans le vent. Le visage triste et d'un blanc de craie, semblait spectral et presque irréel avec ses larges cernes magenta légèrement violacés entourant ses grands yeux noirs et ses lèvres pourpres.



Imaviq ne se retourna pas et alors qu'elle allait franchir les portes, à moins de deux mètres de sa monture un homme de grande stature s'effondra face contre terre. Il était accompagné par un autre homme qui semblait avoir été pris au dépourvu et elle avança donc jusqu'à eux. En fait l'homme semblait complètement paniqué et Imaviq jeta un rapide coup d’œil de gauche à droite pour voir si un garde ou bien un prêtre passant par là avait vu la scène. Mais malheureusement, les gardes étaient déjà bien assez occupés avec les nouveaux arrivants et les prêtres et prêtresses à les accueillir et les répartir dans les différents secteurs. Elle descendit donc à contre-coeur de son cheval et se dirigea vers le gisant mais ne pu s'empêcher d'avoir une pensée peu keshéene...




Ah non, c'est pas vrai ça ! Fallait bien que ça m'arrive juste que je franchisse les murailles... Quelle guigne !



Un éclair rougeoyant traversa un instant ses deux grandes prunelles obscures comme le fond des abysses. S'accroupissant à coté de l'homme étendu tout en ignorant l'autre, elle lui prit la main et l'examina afin de savoir s'il était atteint par la Fièvre ce qui ne semblait pas être le cas. Puis Imaviq tourna son visage afin de confirmer sa première impression et tel fut le cas. C'était une bonne chose en soit. Puis elle jeta un œil sur le corps et y vit une perforation dans le bas du dos qu'elle reconnut de suite. Il s'agissait sûrement d'une blessure infligée par une flèche et il semblait avoir perdu beaucoup de sang. Alors elle se détourna vers ce qui pouvait être son acolyte et d'une voix douce, légèrement grave mais ferme lui dit:




-"Mettez-le sans attendre sur ma monture, je vais le conduire rapidement afin qu'il puisse recevoir des soins appropriés."



Cela dit, Imaviq resta sur place, laissant l'homme accomplir seul la tâche. De toute façon, il était évident qu'avec sa petite taille, aider à mettre le corps sur son cheval aurait été complètement vain. Puis menant Nuqaqti par les rennes, elle s'adressa de nouveau à l'homme avec le même ton:




-"Vous pourriez m'en dire plus ? A quand remonte cette blessure ? La flèche était-elle empoisonnée ?"




snowflakes

   
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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 31 Aoû - 17:27



Le dieu et le démon

PV Imaviq


Nesgri était tel un petit chiot apeuré, à ne pas savoir quoi faire, il ne savait pas s’il valait mieux me bouger ou bien aller chercher de l’aide partout dans le temple… Surtout que sa carrure et son apparence même avaient de quoi impressionner…
 Le dieu et le démon [PV Imaviq] F1e65deff1c0de20d9b50194b91379b5

Alors que faire ? Finalement, un cheval se dirigeait par-là, il était tel le sable fin parcourant les déserts et s’approchant des terres, ne permettant pas de savoir de quel type précisément c’était et si c’était les cactus ou les arbres que ce sol permettait de faire pousser. Sur le dos de la bête, on pouvait y voir un petit bout de femme qui a coté de moi, même si gisant, ou bien du grand gaillard m’accompagnant, paraissais presque naine. Néanmoins, c’est bien ce ton blanchâtre et ses yeux tout comme ses cheveux d’un noir profond qui rendait la chose bien plus impressionnante. Des cernes et lèvres violacées, comme ces noyés que l’on rencontre parfois au fond des eaux, des océans profonds…. Comme si l’âme d’un oublié revenait attester de sa présence, en chair et en os, devant les mortels l’ayant oublié. Cela laissa le loup interdit quelque instant, ne sachant pas s’il s’agissait d’aide ou de la personnification de la mort, surtout que les yeux semblèrent se voir dessiner le feu pendant une seule et brève seconde. Mais la fille descendit finalement de son destrier, venant prendre ma main durant un court moment, comme vérifiant que les flammes n’avaient pas encore consumé ma vie. Quand elle s’adressa au grand couillon me servant de compagnon de route, c’était pour lui lancer :
« - Mettez-le sans attendre sur ma monture, je vais le conduire rapidement afin qu'il puisse recevoir des soins appropriés. »
Dit-elle alors que Nesgri s’exécuta sans attendre, lâchant un sincère ;
« - Je vous remercie mademoiselle, je ne savais pas quoi faire. »
Sans doute que cette frêle brindille rappelait des souvenirs au loup, à moins que ça soit des instincts enfuis en lui refaisant surface… Il faisait attention, à n’en point douter, à ses gestes et paroles et cela n’était nullement dû au lieu. Dans tous les cas, il s’exécuta, faisant attention à ce que la blessure soit sur le dessus, me posant donc sur le ventre… Il fit attention au foulard, essayant rapidement de le coincé dans mes vêtements, même si au final, mes longs cheveux blancs suivirent la gravité… Et cachère donc en partie ma sale gueule, car autant la jeune fille avait fait beugué le loup, autant ceux que je dissimulais sous le bout de tissus avaient tendance à en dégouter plus d’un…
La jeune fille mit le lapin qui l’accompagnait avec son mignon bonnet sur le canasson. S’adressant de nouveau à celui de poils et de crocs, qui répondit encore un peu paniquer ;
« - Vous pourriez m'en dire plus ? À quand remonte cette blessure ? La flèche était-elle empoisonnée ?
- Je ne sais pas si la flèche était empoisonnée. On venait au temple pour se reposer un peu, il voulait prier aussi, je crois, on s’est fait attaquer par des bandits, on a préféré fuir ! Normalement, il est fort bon pour se défendre, mais il n’était déjà pas au meilleur de sa forme, il s’était fait casser le bras il y a quelques semaines… On s’est fait attaquer il y à peine une heure… »
Puis se calmant un peu, son professionnalisme revint rapidement… Après tout, il faisait partie de la milice du comté de Béon avant d’accepter de rejoindre mon navire, échappant en même temps à ce qu’il subissait… Il ne put s’empêcher de relier notre attaque à ce qu’il se passait.
« - Ce n’est sans doute pas étonnant, avec l’afflue de malade, pour les bandits, ce sont tout autant des proies faciles, du coup, je doute que ceux que l’on a malencontreusement croisés soit les seuls… En toute crise, il y a toujours des profiteurs. »
C’était malheureusement vrai, après tout, près des cadavres, il y a toujours des charognards… Des charognards bien chanceux que le démon habite dans une demeure aussi fragile, cela ne l’empêchait pas de rêver de sortir, attendant une bonne occasion. Finalement, le pire était-il en dehors de ce temple ou bien se trémoussait-il a présenté sous le regard des dieux ?






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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 12 Oct - 21:26





Imaviq remercia promptement d'un simple signe de la tête l'imposante créature lupiforme qui se tenait devant elle et sans plus de cérémonial, elle prit les rennes de son cheval pour se diriger d'un pas décidé vers l'une des imposantes salles du Haut-Monastère qui avaient été transformées en hôpital de fortune depuis l'émergence de la Grande Fièvre. Tout à la fois contrariée par ce contre-temps que lui imposait ces deux personnages hauts en couleurs mais aussi mue par les élans désintéressés de sa Foi, elle n'avait pas vraiment porté son attention sur leur aspect physique. Certes la créature aux allures de loup était impressionnante tant par ses proportions que par son aspect relativement bestial mais pour autant cela ne l'effraya aucunement. Elle avait déjà faite des rencontres bien plus terrifiantes par le passé, ses cicatrices pouvaient en témoigner. En fait, c'était sa curiosité qui avait prit le pas sur toute crainte et Imaviq ne pouvait s'empêcher de se demander si cette force de la nature faisait partie de l'espèce des Yorkas ou bien s'il s'agissait de tout autre chose. Car après avoir longuement voyagé dans les contrées les plus inhospitalières, jamais elle n'avait croisée le chemin de pareille créature. Cédant aux caprices de ses inclinations, elle jeta, sur le loup, un regard intrigué qui se prolongea bien plus que ne l'autorisait la bien séance. Réalisant cela, elle fit mine désinvoltement de s'enquérir si ce grand gaillard la suivait au travers de la foule qui déjà encombrait la place centrale du Haut-Monastère en ce milieu de journée.

 

Accompagnée par cette étrange créature, Imaviq traversa l'esplanade pavée qui se réchauffait lentement sous les rayons des deux soleils, Doroma et Ziria, indifférents aux turpitudes des êtres de ce monde. Sans crier gare, une bouffée de mélancolie l'envahie quand à la pensée que cette même douce chaleur enveloppait sûrement sa sœur et peut-être même bien ses sœurs, sur la route du sud. A la fois si proches et si éloignées... Combien de temps s'écoulerait-il encore avant qu'elles puissent être enfin réunies ? Son regard s’assombrit et une terrible lassitude lui pesa subitement sur ses frêles épaules. Pourtant l'heure n'était point à s’apitoyer sur son sort, elle devait avant tout sortir cette homme de cette mauvaise passe, c'était là son devoir. Chassant vivement ses idées noires, elle se focalisa uniquement sur son but immédiat et s'arrêta devant une imposante bâtisse qui était à l'origine un réfectoire réservé pour les pèlerins de passage au Haut-Monastère. Montant d'un pas alerte les quatre marches, Imaviq ouvrit l'un des battants de l'imposante porte de cèdre rouge et s'engouffra dans le bâtiment sans plus se préoccuper de ses hôtes. Mais il ne lui fallut que quelques instants pour réapparaître accompagnée d'une prêtresse de Kesha qui elle aussi pressait le pas. Il semblait évident que le loup n'aurait pas eu besoin d'aide pour porter son compagnon sur l'un des lits mais cela n'était pas dans sa façon d'agir. Venir en aide à quelqu'un de devait pas se limiter à de simples paroles, les actes devaient eux-aussi suivre. Mais bon, comme elle n'aurait que de peu d'utilité avec sa seule force physique, elle avait donc demandé à une Sœur de venir l'aider dans sa tâche. Puis d'un ton poli, elle s'adressa au loup:




-"Si cela ne vous dérange pas, prenez-le par les bras tandis que nous le prendrons par les pieds."



Nonobstant cette aide, Imaviq peina tout de même à monter les quelques marches avant de pénétrer dans le réfectoire. La salle était particulièrement vaste et débarrassée de tout mobilier usité. Les tables et les bancs avaient été remplacé par de nombreuses rangées de lits sur lesquels gisaient de nombreux malades à la peau plus ou moins grisâtre, plus ou moins craquelée comme pouvait l'être la terres des champs à cette époque de l'année. C'était bien là un sinistre tableau, affligeant et triste qui finissait par vous saper toute véléité du moindre espoir. Et bien c'était à cause de cela qu'Imaviq voulait prendre congé du Haut-Monastère. Chaque jours voir toute cette souffrance, devoir entendre ces gémissements, lire la peur de la mort dans les yeux rougis des agonisants avait sérieusement mis à mal son équilibre mentale. Certes l'on pouvait considérer cela comme une fuite voir même comme un dénis de ses responsabilités en tant que Gélovienne, mais demeurer sur place n'aurait pas eut pour autre effet que de la plonger dans les abîmes noires et glacées d'une asthénie sans retour. Il ne s'était pas écoulée une seule journée sans qu'elle ne ressente au plus profond d'elle-même son inutilité et la futilité de son existence. Elle vouait sa vie à une déesse qu'elle avait bien du mal à servir et sa blessure la plus profonde résidait en ce qu'elle était dépourvue de tout don thérapeutique. Mais pour l'instant, elle ferait de son mieux pour porter assistance à cet homme.



Une fois le blessé allongé sur l'un des lits, ce fut la prêtresse qui s'occupa de lui. La plaie béante de son bas du dos avait laissé s'écouler beaucoup de sang et il était urgent de la recoudre. Cela fait, elle lui apposa un large bandage autour du ventre et se tournant vers le loup, elle lui dit aimablement qu'il n'y avait plus qu'à faire preuve de patience et qu'avec du repos tout en prenant bien soin de le nourrir, il avait toute les chances de survivre.



Ne sachant encore une fois comment se rendre utile, Imaviq s'adressa timidement au loup:




-"Désirez-vous une assiette de ragoût ? Je peux aller vous en chercher une si vous le désirez."




C'est alors que dans un éclair de lucidité elle se rendit compte qu'elle en avait oubliée la politesse la plus élémentaire. Et d'une voix gênée ajouta:




"Je suis confuse, dans cet affaire j'ai omis de me présenter. Je m'appelle Imaviq Upirngasaag, Prêtresse Gélovienne de mon état. Mais Imaviq c'est plus simple"



Mais à peine ce fut-elle présentée qu'elle sentie des pattes battre le long de ses bottes de phoque. Et sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre, elle ajouta en hâte:




Heu c'est Taqqiq, mon lièvre de lune.




Tout en désignant le lièvre à ses pieds.




snowflakes

   
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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeJeu 13 Oct - 2:11



Le dieu et le démon

PV Imaviq


Ainsi, nous sommes conduits vers une énorme salle, Nesgri ne put s’empêcher de regarder à droite, à gauche… Partout des corps montrant différents états, certain semblait carbonisé, des craquelures sur la peau, a se demander comment ils pouvaient vivre encore tout ces malheureux que la roue du destin avait décidé d’abandonner à leur sort…. Les laissant entre les mains de plus puissant qu’eux, de plus charitable aussi, quand le désespoir semblait vous attendre au tournant. Certains pouvaient encore se permettre d’espérer malgré leur grande souffrance, le feu semblait se mouvoir en chacune de leur respiration, comme un brasier intérieur que l’on nourrit et qui grandit…. Jusqu’à vous consumer entièrement. Le loup n’avait encore jamais rencontré telle concentration de malade, il faisait bel et bien face a ce mal qui lui semblait lointain quand il était encore dans la milice… Mes vos propres problèmes ont bien vite fait de vous rendre aveugle au reste, instinct de survie primaire, aussi primaire que son apparence. La maladie a cette chose effrayante ; contrairement à un danger brut, tel un agresseur, on ne pouvait lui montrer les crocs ou mordre, il n’y avait même finalement pas grand-chose à faire… Les soigneuses de ce lieu étaient bien les seules gardiennes à même de conjurer ce mal. Quand il reporta son attention à moi (toujours en mode sac à patates sur le canasson) et par extension, sur le cheval et sa propriétaire, il vit le regard de cette dernière sur sa personne. Il sourit, autant se faire se peut au vu de son apparence. Finalement, elle se tourna, avançant, l’autre sur ces talons ; il lui aurait été difficile de se faire devancer au vu des grandes jambes qu’il possédait par rapport à celle qui de son point de vue, s’apparentait à une naine. Ils traversaient un terrain pavé doucement chauffé par les astres solaires tels des caresses sur la peau et les poils. La fourrure foncée captait tous les rayons tout comme l’arrière de sa cape, il repensa à cette période où il était enchainé, me regardant rapidement…. Aurait-il pu ainsi profiter de cette atmosphère un jour si je ne l’avais pas tiré à son sort ce jour-là ? Il frissonna, non, il était certain que non, il était même sûr qu’il n’aurait plus été là pour se le demander… Il se demanda un instant pourquoi la cruauté est la seule chose que son apparence fait penser, comme si un loup n’était défini que par ses crocs, n’est-ce pas injuste ? Il se demandait aussi, au vu de mon état présent, pourquoi un être qui pouvait être si frêle, faisait ce qu’il fait, pourquoi prendre autant de risque pour autrui quand sa propre existence est incertaine ?

Les gens cherchent normalement à fuir le danger quand je me précipitais la tête la première à son encontre… Le loup se demanda alors s’il m’arrivait d’avoir peur, tout en ignorant que la peur est un concept bien flou quand on abrite un aussi grand monstre que le mien en soit… Le monstre ne craint rien, il est au sommet de la chaine… Et celui qui se tient à ses côtés aura toujours bien plus peur de ce qui se trouve dans son dos, dans son ombre, que la lame que l’on pointe sous sa gorge… Des abysses profond et insondable, une origine incertaine, n’est ce pas effrayant de ne rien connaitre de ses ancêtres, de son histoire ? Le cataclop du canasson était comme un fil conducteur entre les penser de chaque membre du groupe, paisible, presque pesant quand le dernier souffle d’un malade se fait entendre, recouvrant alors le visage d’un linge blanc. Car c’est sans doute le plus tragique de ceux qui soigne, aussi bons soient-ils, ils ne peuvent sauver tous et tout le monde… Sous l’œil de Kron, tous les êtres sont égaux, autant l’esclave que le tortionnaire, rejoignant cette ultime demeure, que ce soit dans la terre ou dans le feu. Nesgri pensa à tous ceux encore sous les chaines, il se demandait s’il serait aussi bon que moi pour les libérés, les emmenés, pourra-t-il croisé tous ces yeux sans voir son reflet en chacun d’eux ? On fut emmené face à une imposante bâtisse et le petit bout de femme disparue rapidement, une demi-seconde suffisante pour faire légèrement stresser le loup. Mais elle réapparut rapidement, accompagnée d’une femme aussi pressée que son guide. Les marches étaient facilement franchies dans le sens inverse. Ils étaient ainsi trois à présent pour porter l’imposant sac à patates que j’étais….
« -Si cela ne vous dérange pas, prenez-le par les bras tandis que nous le prendrons par les pieds.
- Entendu ! »
Il était certain que la chose était bien plus facile pour le grand gabarit que pour les deux plus petit. Je fus ainsi et descendis du cheval, la manœuvre fit légèrement baisser mon fouloir malgré ce qu’avait fait Nesgri bien plus tôt. Vous connaissez l’avantage d’être évanoui ? Vous ne pouvez pas avoir mal à chacune des marches franchies, ce qui est plutôt bien pour les oreilles de vos sauveurs. Le loup faisait très attention en me tenant les bras, ayant une poigne bien plus forte sur celui qui était intact, n’étant pas sûr que l’autre était complètement remis. La salle était tout autant gonflé de malade que la précédente, peut-être même plus, l’apparence des malheureux ne laissait aucun doute sur le mal…. Bien plus enraciné en eux encore que les précédents… Il était certain que des personnes ne passerait pas la prochaine nuit, peut-être même s’éteindrait avant que cette dernière n’arrive. Une fois installé, la prêtresse agi d’une main de maitre, habitué a une tache qui, bien que récurrente en sa fonction, était sans doute peu banal par rapport à ses autres patients. Enlever le projectile, recoudre ensuite la plaie avec une aiguille préalablement stérile via soit de l’alcool soit la chaleur d’une flamme ou d’un bain bouillant… Quand le bandage fut mis et les indications données, Nesgri remercia mille fois la femme, soufflant enfin, il regarda mon visage de profil (vu que coucher sur le ventre), le foulard n’avait heureusement pas assez bougé pour comprendre exactement de quoi il retournait… Juste assez pour voir le début de cette chair fondue, juste assez pour comprendre que le tissu ne cachait rien de bien réjouissant.
Le brin de dame s’adressa ensuite au loup, timide ;
« -Désirez-vous une assiette de ragoût ? Je peux aller vous en chercher une si vous le désirez. »
Il n’eut pas vraiment le temps de répondre, il s’était assis au pied du lit. Elle se présenta, ainsi que les grandes oreilles à ses pieds.
« -Je suis confuse, dans cette affaire j'ai omis de me présenter. Je m'appelle Imaviq Upirngasaag, Prêtresse Gélovienne de mon état. Mais Imaviq c'est plus simple
Heu c'est Taqqiq, mon lièvre de lune. »

Il sourit, ce n’était pas bien grave, il n’y avait pas à être gêné pour si peu.
« - Enchanté… À vous deux. Je me nomme pour ma part, Nesgri Voltur et le couillon allongé et en vie, grâce à vous, c’est mon capitaine…. Eldinnor Ombre. Appelez-moi simplement Nesgri. Je vous remercie encore, heureusement que je vous ai croisé, je n’aurais pas su quoi faire autrement… »
Il me jeta un œil un instant, pensif.
« - Il s’est pris cette flèche en me protégeant alors qu’il n’était déjà pas bien…. Il souffre si souvent, je me demande parfois comment il fait pour avancer malgré tout, pensez aux autres… À côté, je me demande si je serais vraiment à la hauteur, si j’arrivais à voir l’avenir en croisant tout ces regards qui me rappelleront mon passé, sans m’effondrer… Mais j’ai déjà essayé de fuir ce passé et finalement, j’ai compris que cela ne le fera pas disparaitre, sans doute que je n’aurais fait que m’en vouloir de ne pas y avoir fait face… Alors j’ai décidé d’accompagner celui qui m’a sauvé autrefois, car je ne peux sans doute pas changer mon passé, mais je peux au moins tenter, d’offrir un avenir aux autres. »
Il se reprit finalement, secouant la tête, comme pour chasser ses doutes. Il sourit à la jeune fille.
« - Pardon de vous embarrasser de mes pensés et doutes… Oui pour le ragout, j’en veux bien, après tout, on passait aussi par-là, car on commençait à être à sec de nourriture. Aussi, il est mignon votre lièvre avec son petit bonnet, quand je vois l’ambiance générale du lieu, je me dis que ça fait du bien un peu de douceur. Si je puis demander, comment vous faites pour gérer tant de malade ? Ils sont si nombreux… »
Il était réellement impressionné par le nombre… Cela ne semblait pas avoir de fin, comment une si frêle jeune femme pouvait garder la face avec cette multitude ?





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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 7 Déc - 14:56




La façon dont Nesgri s'adressa à Imaviq, un mélange de bienveillance et de désinvolture à l'égard du blessé, eut pour effet d'apaiser plus ou moins l'agitation contradictoire qui bourdonnait dans chacune des fibres de son être et qui avait fait éclore un très désagréable sentiment de culpabilité en son cœur. Tout à la fois pressée de quitter ces lieux, si lugubres et chargés de souffrances, tout en étant portée par cet élan irrépressible de vouloir porter assistance à cette homme et son acolyte, Imaviq jeta un regard neuf sur Nesgri et cet évènement qui l'avait tout d'abord fortement contrariée. Ce fut dans cette atmosphère plus décontractée, presque amicale finalement, qu'Imaviq apprit que l'homme blessé était capitaine et que Nesgri était un de ses hommes, sans pour autant donner de précision sur son propre grade. Mais comment se faisait-il alors qu'aucun des deux ne porta d'uniforme de l'armée régulière ni même le moindre signe distinctif montrant qu'ils appartenaient à un quelconque corps d'armée ? Peut-être étaient-ils tout simplement en permission après tout ? Mais Imaviq partageait avec ses autres sœurs, sans le savoir encore, un trait de famille prononcé et qui parfois se révélait handicapant dans leurs relations. Toutes étaient sujettes à une sévère paranoïa et voyaient des complots se tramer tout autour d'elles et bien plus que de raison. Ce fut cette absence d'uniforme qui la plongea de suite dans un enivrant tourbillon de questions. Peut-être étaient-ils finalement des espions ? Et dans ce cas, à la solde de quelles nations ? Mais d'un autre coté comment Nesgri aurait-il pu si facilement trahir leur couverture ? Cette théorie était loin d'être satisfaisante à ses yeux. Heureusement d'un autre coté, forte de connaître son penchant maladif pour apercevoir des cabales dans chacune des ombres des couloirs, de surprendre des conjurateurs à chaque entrebâillement de porte, elle se réprima fermement, s'interdisant toute forme de conjecture. Il est vrai que de vivre au Haut-Monastère, lieu de pouvoir et de convoitise s'il en est, cela influençait à plus ou moins long terme les résidents qui finissaient tôt ou tard par se montrer tout autant suspicieux que méfiants vis à vis de leurs semblables et bien plus encore lorsqu'il s'agissait de parfaits inconnus. Sans compter qu'à cela venait s'ajouter un contexte de troubles politiques favorisés par cette malédiction qui avait prit la forme de cette fièvre immonde. Bref, difficile dans ce contexte de rester urbaine ou au moins de faire preuve d'un minimum de stabilité mentale.



Mais sa compassion naturelle et son altruisme furent rapidement ravivés, telles les braises grisâtes et ternes retrouvant leur éclat brûlant sous souffle du vent au petit matin, par la réflexion que fit à mis-voix Nesgri, perdu soudainement dans des pensées qui n'appartenaient qu'à lui. Imaviq ne put s'empêcher d'être profondément émue par ce que venait de lui révéler la troublante créature. Cet homme blessé, gisant sur ce lit avait su faire preuve de courage et d'abnégation en le protégeant de son propre corps. Ce qui était déjà en soit une preuve incontestable de bravoure et de grandeur d'âme, en revanche la relation qu'entretenaient les deux compères, suggérait bien autre chose. Il était évident que la corde du destin qui les liait aujourd'hui, leur avait fait traverser un passé tout à la fois terrible et tragique. De par ses propos, Nesgri fit brièvement entre apercevoir à Imaviq de profondes blessures, anciennes mais toujours aussi vives et douloureuses. Pourtant, de ces épreuves qui auraient brisées tout un chacun, ces deux-là avaient survécus et bien plus encore, en étaient ressorti grandis et forcis, exacerbant ce qu'il y avait de meilleur en eux. Loin de regarder avec envie le résulta de ces épreuves passées, Imaviq ressentie tout au contraire vis à vis d'eux, un profond et sincère respect. Ces quelques phrases avaient changé du tout au tout sa perception de ce qu'elle considérait jusqu'à présent comme un fâcheux évènement qui lui avait gâché ces projets immédiat et ce fut avec considération qu'elle posa ses yeux pleins de compassion sur Nesgri qui sous un sourire lui adressa de nouveau la parole.



Lorsqu'il se tut, Imaviq esquissa un sourire quelque peu gêné et chercha pendant quelques instants quoi lui répondre. Elle ne se sentait plus le cœur à lui avouer la vérité sur ses intentions immédiates depuis que Nesgri c'était partiellement dévoilé. Imaviq se sentait même honteuse d'avoir nourrit de telles pensées alors que ces deux être faisaient montre de bien plus de courage qu'elle et d'une force d'âme bien supérieur à la sienne. Comment dans sa position de Prêtresse Gélovienne dire ouvertement à des personnes qui vont au-delà de leurs propres forces pour continuer le combat de la vie, qu'elle-même avait fini par baisser les bras, gagnée par une infinie lassitude et qui avait démissionné cette matinée même, s’apprêtant dans la foulée à quitter le Haut-Monastère... Mentir n'aurait fait que rendre plus pesant ses turpitudes alors se levant d'un bond avec un ton qui se voulait enjoué et badin:




-"Restez donc au-près de votre ami, je vais de suite vous chercher une assiette afin que vous vous restauriez, les épreuves sa creuse et mieux vaut les affronter le ventre plein. Je vais en profiter pour prendre un bol de bouillon pour votre ami car il ne devrait pas tarder non plus à se réveiller et lui aussi aura bien besoin de reprendre des forces. Je n'en ai que pour quelques instants !"



Et avant que Nesgri ne put répondre, Imaviq se glissait, avec une vélocité toute animale, entre les rangées de lits pour atteindre les cuisines. Cela lui donnerait peut-être assez de temps pour réfléchir à ce qu'elle pourrait bien lui répondre. Et effectivement, en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, elle était revenue avec une assiette et un bol, tous deux fumants. Aimablement elle tendit l'assiette de ragoût brûlante et déposa sur la table de chevet du malade, un bol de bouillon. Puis avec un ton doux et affable, reprit tout en s'asseyant sur le bord du lit:




-"Par avance, veillez m'excuser si le ragoût est un peu maigre, mais comme partout ailleurs il devient malaisé de s’approvisionner en nourriture et la distribution de repas vient s'ajouter aux problématiques que nous connaissions déjà. J'espère tout de même qu'il saura apaiser votre faim. En tout cas, je vous remercie pour votre compliment, Taqqiq même s'il ne le montre guère, y est très sensible. Une vrai petite prima donna !"



Disant cela, Imaviq flattait le coup du lièvre de son index qui, même s'il était en sécurité sur ses genoux, portait tout de même sur Nesgri un regard fuyant et inquiet. Il devait se poser cette question existentielle commune à toute les créatures face à un prédateur, ce ragoût sera t-il suffisant ? Puis le sourire qu'affichait jusqu'alors Imaviq s’évanouit de son visage et ses yeux devinrent tristes, emplis de mélancolies. Et d'une voix plus grave, plus sourde se confia à Nesgri.




-"A la vérité monsieur Nesgri, lorsque nous nous sommes rencontrés tout à l'heure, je m'apprêtais à quitter le Haut-Monastère pour un long moment, je pense. Par manque de courage, par manque de moyen pour nos malades ? Sûrement que cela y a contribué, mais c'est surtout par lassitude. A force de répéter les même gestes sensés soulager les douleurs mais devenus inutiles et les même paroles qui se veulent réconfortantes et qui sont elles aussi devenues usées et vide de sens, mon cœur s'est flétri, ma volonté affaibli. J'ai fini par ne devenir qu'une ombre parmi tant d'autres et au delà de cette lassitude, c'est l'espoir que j'ai perdu. Une Prêtresse qu'il l'a perdu n'a plus sa place ici. Elle n'est plus qu'un poids mort, tout autant pour les malades que pour ses Frères et Sœurs. Leur travail est déjà suffisamment pénible pour ne pas l'alourdir par ma présence et c'est pour cela que j'ai pris la décision de partir. Ou bien de fuir, comme l'on voudra... Et ce que je redoute encore plus et qui reste à venir si je ne quitte pas ces murs, c'est qu'après avoir perdu l'espoir, je ne perde la Foi... Bien entendu, j'ai discuté de tout cela et longuement avec mes supérieures tout autant qu'avec certains de mes Frères et Sœurs. Inutile de dire que mes propos les ont profondément affligés ou bien inquiétés au plus haut point. Mais quand je leur ai fais part qu'une étincelle d'espoir des plus inattendue c'était logée tout au fond de mon cœur, tous de concert m'ont donné leur bénédiction pour que je la suive même si cela devait m'éloigner du Haut-Monastère ou de mes prérogatives. C'est une bien maigre consolation, certes mais cela me donnera la chaleur dont mon cœur à besoin pour effectuer ce périple vers le sud."





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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeJeu 8 Déc - 0:42



Le dieu et le démon

PV Imaviq


La brindille se leva d’un coup suite aux questions du loup. Elle était bien trop heureuse au vu de la situation, Nesgri se demanda donc naturellement s’il n’avait pas été impoli dans sa démarche…. Avait-il touché un point sensible qui l’avait vexé au point de vouloir s’enfuir de nous au plus vite ? Bien qu’incertain, c’était une possibilité. Dans tout les cas, suite a ces interrogations, elle fila sans laisser le temps à l’être de poils et de crocs de comprendre, lançant simplement ;
« -Restez donc auprès de votre ami, je vais de suite vous chercher une assiette afin que vous vous restauriez, les épreuves ça creuse et mieux vaut les affronter le ventre plein. Je vais en profiter pour prendre un bol de bouillon pour votre ami, car il ne devrait pas tarder non plus à se réveiller et lui aussi aura bien besoin de reprendre des forces. Je n'en ai que pour quelques instants ! »
Et ainsi, elle disparut bien vite, petit bout de femme passant entre ce qui faisait office de lit, comme habitué à la tâche. Nesgri en profita pour me regarder, elle avait raison, ma conscience se débattait lentement, reprenant peu a peu flot, si bien que déjà quelque mouvement de paupière pouvait être aperçut… Les épreuves creusent sans doute, mais Nesgri savait que j’avais déjà connu la faim, que c’est notamment pour ça que j’avais pu faire si longtemps avec, tout comme la souffrance. C’est sans doute un point que l’on avait en commun tous deux… Lui dans les cellules misérables d’arène, en tant qu’esclave, qu’un objet aux yeux des maitres de ces derniers. Il se demanda si a cette époque, il n’avait eu ne serait-ce qu’un repas convenable, ou au moins digne de son gabarit… Il fouilla sa mémoire jusqu’à que dame Imaviq revienne, mais dans ce douloureux passé, il n’y trouva rien qui y ressemblait. Elle s’assit au bord du lit, répondant doucement, prenant soin de ce curieux lièvre avec son petit bonnet…. Ce dernier semblait bien moins tranquille à proximité de si grands crocs, la proie a toujours été la première à se méprendre sur la nature de l’ombre l’atteignant. Trouvant que sa taille était synonyme à sa menace.
« -Par avance, veillez m'excuser si le ragoût est un peu maigre, mais comme partout ailleurs il devient malaisé de s’approvisionner en nourriture et la distribution de repas vient s'ajouter aux problématiques que nous connaissions déjà. J'espère tout de même qu'il saura apaiser votre faim. En tout cas, je vous remercie pour votre compliment, Taqqiq même s'il ne le montre guère, y est très sensible. Une vraie petite prima donna !
- Je vois ça. Ne vous en fait pas le ragout, on n’a que la gratitude à l’égard de cet endroit qui veut bien partager tout en possédant peu. »
Dit-il alors qu’enfin, j’ouvris les yeux, encore un peu dans le brouillard.




Mon monstre me susurrait encore un peu dans l’oreille, l’inconscience n’a rien de reposant avec le fond de l’eau vous épiant au plus profond de vous-même. J’entendis une cuillère au fond d’une assiette, regardant légèrement du côté du bruit, je vis un bol et des paroles qui visiblement ne m’étaient nullement adressés. J’écoutai néanmoins dès que mon attention fut assez fixée pour suivre la conversation.
« -et qui sont elles aussi devenues usées et vide de sens, mon cœur s'est flétri, ma volonté affaiblie. J'ai fini par ne devenir qu'une ombre parmi tant d'autres et au-delà de cette lassitude, c'est l'espoir que j'ai perdu. Une Prêtresse qu'il l'a perdu n'a plus sa place ici. Elle n'est plus qu'un poids mort, tout autant pour les malades que pour ses Frères et sœurs. Leur travail est déjà suffisamment pénible pour ne pas l'alourdir par ma présence et c'est pour cela que j'ai pris la décision de partir. Ou bien de fuir, comme l'on voudra... Et ce que je redoute encore plus et qui reste à venir si je ne quitte pas ces murs, c'est qu'après avoir perdu l'espoir, je ne perde la Foi... Bien entendu, j'ai discuté de tout cela et longuement avec mes supérieures tout autant qu'avec certains de mes Frères et sœurs. Inutile de dire que mes propos les ont profondément affligés ou bien inquiétés au plus haut point. Mais quand je leur ai fait part qu'une étincelle d'espoir des plus inattendue s'était logée tout au fond de mon cœur, tous de concert m'ont donné leur bénédiction pour que je la suive même si cela devait m'éloigner du Haut-Monastère ou de mes prérogatives. C'est une bien maigre consolation, certes, mais cela me donnera la chaleur dont mon cœur a besoin pour effectuer ce périple vers le sud.»
J’essayai de me redresser, Nesgri aperçut enfin que j’étais réveillé, j’avais mal, mais j’avais été soigné, je le sentais et regardant mon ventre, je le voyais de par le bandage. Cela ne faisait pas du bien, j’aurais une autre cicatrice dans le dos, je suppose. Je regardai la fille dont l’apparence était celle d’un spectre…. De quoi vous marqué, vous faire croire que vous aviez rejoint vos ancêtres chez Kron lui-même. Mais sans doute étais-je bien mal placé pour juger, mon apparence était tolérable pour ceux qui ignorait les stigmates et mon cœur lui… Combien en avais-je tué ? Je ne prendrais pas mon autre part pour excuse de mes actes et je trouve cela bien pire d’avoir ignoré tout cela durant cette éternité. Nesgri avait posé son propre repas entamé sobrement, s’était mis à mes côtés pour doucement m’aider à me redresser. Sans doute n’osait-il pas me gronder de rester couché en ces lieux. Le soulagement était perceptible dans sa voix.
« - Bonjour Capitaine, content de vous voir réveillé. Je vous présente dame Imaviq, c’est elle et ses sœurs de culte qui vous ont soigné. »
J’adressai un signe de tête reconnaissant à la fille.
« - C’donc vous que je dois remercier. Merci. J’suis désolé aussi, j’ai entendu une partie de votre conversation. Je suis Eldinnor Ombre, capitaine d’un navire marchand. Je suis enchantée de rencontrer ma sauveuse »
Autant l’avoué directement, je n’ai pas la tête a tournée autour du pot ou à faire l’ignorant, même si écouter était indiscret, je n’y pouvais pas grand-chose. Nesgri soupira, râlant un peu malgré qu’il n’hausse point la voix.
« - Capitaine, s’il vous plait, éviter de refaire ça la prochaine fois.
- J’peut pas te le promettre. À choisir, je préfère risquer ma vie que perdre la vie d’un de mes hommes de confiance. C’est aussi une responsabilité de capitaine.
- C’est étrange venant de vous, vous devriez être plus souvent sobre. »
Il ne put s’empêcher de sourire en coin à cette pique à mon égard. Bon sang, Ambre lui a raconté quoi concrètement ? Je ne dis pas QUE des bêtises ! Nesgri prit le bol et me le tendit, je soupirai, regardant rapidement autour de moi. Me disant qu’au vu de décors de mort et de douleur, ce n’est pas ce que je cachais qui attirerait l’attention ni ne ferait grimacer. Alors je baissai mon foulard, dévoilant le bas de ce visage fait de chair fondue.
Je ne possède presque plus de lèvres, m’en restant un peu moins de la moitié, sur ma face gauche, plus en haut qu’en bas. Il n’a également plus de peau sur le menton et sur une partie basse des joues. On voit donc aisément mes gencives nues, ma chair qui a l’air complément fondue par endroit. C’est en partie cela qui explique mon allocution particulière, mais surtout ma difficulté à boire et manger, surement bien triste spectacle. Entre deux cuillères dont le liquide coulait en partie, je parlai à cette gentille mini dame, voyant aussi ce lapin mignon qui faisait presque tache au milieu de tout.
« - Je ne sais pas bien ce que vous traversé chère ravissante dame. Mais pour ce qui est de l’espoir, je sais que l’espoir ne permet ni de nourrir ni de vivre, mais il permet de faire un pas de plus, que ça soit en amour ou encore dans la douleur. Pour la fois, je prie chaque Dieu de notre monde tout en sachant que ma vie doit être leur divertissement. On a tendance à m’appeler Capt'ain Poisse, nul besoin de vous expliquer pourquoi. Si votre cœur s’est flétri, trouver de quoi le ravivé. Si votre foi est perdue, riez de votre sort, riez des dieux, car votre chemin ne dépend pas d’eux, mais de vous… Soyez-leur reconnaissant de vous avoir accompagné une partie de ce dernier, car si votre foi de demain est perdue, c’est celle d’hier qui vous ont permis de devenir telle que vous êtes aujourd’hui, non ? Vous savez, je ne pense pas que vos sœurs vous prennent pour un poids, après tout, vous ont-elles chassé ? Vous ont-elles dit de partir ? De ce que je comprends, elles vous soutiennent même dans votre choix, alors je pense qu’elle vous aime autant que vous les aimez. Mon père adoptif m’a vendu à des esclavagistes, bon qui ont certes coulé avec leur bateau ensuite… J’ai aussi été torturé gratuitement, car on m’a confondu avec un autre, j’ai été laissé pour mort… Je connais bien la haine de ce monde et je peux vous assurer que je n’en vois nullement ici, alors ne soyez pas aussi dur avec vous-même, le monde le sera bien suffisamment. Moi je vous trouve bien courageuse d’avoir pris une telle décision, je connais bien des hommes et des femmes qui préfère s’effondre face à leur propre poids plutôt que de se relever. »
J’espère que ma maladresse à manger entre deux paroles ne la dégoutera pas trop.





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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMar 3 Jan - 19:32





Par cette réponse, élégante et courtoise, Nesgri se révéla être une créature bien plus urbaine et sophistiquée qu'il n'y pouvait paraître. Cette forme extérieure ne semblait pas faire partie de lui au sens propre et Imaviq ne pouvait s'empêcher d'avoir une multitude de questions qui lui envahissaient l'esprit. Avait-été t'il un humain jadis ? Un noble ou bien un aristocrate ? Qui véritablement se cachait sous cette fourrure épaisse ? Ces questions lui brûlait la peau, telle exposée aux tisons ardents des incertitudes et qui ne tarderait pas à lui consumer l'âme même et ce, depuis leur rencontre. Aurait-elle le courage d'enfin lui demander de telles choses ? Mais tout cela était bien trop personnel et il aurait incongru de formuler à haute voix de telles interrogations. Mais elle retint toute fois qu'il avait eu toute de même cette élégance, peu commune, de flatter son lièvre en de si sinistres circonstances... Un homme de goût était-il caché en son sein ? Ou bien était-ce là sa nature véritable ? Quoi qu’il en soit, Imaviq ressentit encore une fois en entendant ses paroles, un immense respect, impulsif et tout aussi immédiat à l’égard de Negris. Imaviq percevait bien l’inquiétude de son petit animal face à ce potentiel prédateur et elle lui murmura quelques paroles apaisantes, facilement compréhensibles par son hôte. Était-ce là une manœuvre volontaire ou bien juste le dictacte d'une âme pure, elle enjoignait son lièvre à faire lui confiance, d'être capable d'ouvrir son cœur à une personne différente, de faire fit de préjugés comme si cette formulation semblait plus s'adresser à elle qu'à l'animal. Perdue en contrition, Imaviq remarqua tout de même Nesgri s'approcher du convalescent. Ce dernier semblait s'être réveillé et cela était bien chose heureuse. Cette fois-ci, Kron n'avait pas eu le dernier mot, et c'était temps mieux ! Que Kesha soit bénite !



Aux premières paroles du convalescent, Imaviq se sentit plus légère, rassurée, presque tous doutes dissipés... Du moins c'était ce qu'elle désirait au plus profond d'elle-même, qu'ils soient d'honnêtes gens et pas des intrigants politiques comme elle en avait vu si souvent au Haut-Monastère. Imaviq n'aspirait qu'à une vie simple, un feu de bois et une côte de caribou ruisselantes de graisse grésillante sur des braises ardentes. Et mieux encore, à la partager avec de parfaits inconnus dans monde idéaliste où elle n'avait sûrement pas sa place à moins que les Dieux n’en conviennent. A défaut de chasse dans le grand nord cette circonstance était tout aussi poétique, encore fallait-il avoir un peu d'imagination. Elle avait devant-elle un capitaine de navire aussi surprenant qu’inquiétant mais terriblement humain, un quelque chose d'imprévisible. Il venait de confirmer les dire de son fidèle acolyte. Cette scène était tout à la fois émouvante et touchante, emprunte d'une lumière rédemptrice et consolatrice, telle un baume apaisant sur nos turpitudes incessantes. Mais l'esprit tordu d'Imaviq, je pense que disloqué serais plus juste en ces circonstances, lui intima tout de même à rester prudente. Ah, maudite raison ! Et elle détesta ce ressenti à la seconde même où elle l'éprouva. Elle voulait s'abandonner dans l'espoir et l'amour de son prochain, chose aisée à vouloir mais si délicate à vivre... Ce monde-ci n’existait pas... Pas plus que sa non-vie d'ailleurs... Tout cela ne pouvait-il n'être qu'une farce étrange de la part de créatures incompréhensibles à nos simples consciences et nos intellects limités ? Était-ce par lassitude ou bien désarroi qu'elle voulait abandonner toute chose ? Dans son ciel nocturne ne brillait plus que deux étoiles dans cette obscurité immense, froide et solitaire, celles de deux sœurs perdues jadis dans un impossible ailleurs... Toujours inatteignables telles les mirages des paysages solaires et dévastés d'Argyrei. Mais avant de rejoindre les étoiles, peut-être que ces deux individus se posaient là comme une épreuve lui ouvrant les portes du firmament. Cette rencontre n'était aucunement le fruit du hasard mais de nouveau fils tissant l'immense toile de la destinée. Ne restait plus qu'à savoir quel rôle jouerait ces deux personnages...



Alors que l'homme lui adressa un signe de tête, il se présenta et Imaviq lui rendit à son tour un même signe. Et avec un ton légèrement gêné, Imaviq lui répondit:




-"Hou-là ! Ce n'est pas moi votre sauveuse, loin de là, ce sont mes Sœurs qui vous ont soigné et qui se sont bien occupées de vous. Mon rôle dans toute cette histoire est bien anecdotique... De plus, vous n'avez aucunement à vous excuser pour avoir entendu notre conversation, bien au contraire. Vous revoir parmi nous est une excellente nouvelle dont nous ne pouvons que nous réjouir."



Puis les deux compères échangèrent quelques phrases qui ne purent que retenir l'attention d'Imaviq et qui là-même, la mirent aussi dans l'embarras. Elle qui avait nourrit d’égotistes pensées à leur égard, la voilà mise en face d'une personne qui avait fait montre tout autant d’héroïsme que d'abnégation. Le capitaine Ombre venant de confirmer par là-même les précédents dires de Nesgri sur cette affaire. La leçon était sévère, mais elle le méritait bien. Et ce fut avec humilité qu'elle écouta le capitaine. Alors que le capitaine Ombre baissait son foulard afin qu'il puisse manger son ragoût, Imaviq découvrit un visage bien abîmé. Mais elle ne le trouva ni repoussant ni laid, il était bien ainsi. Et donc n'en n'éprouva ni sentiment de pitié ni compassion. Ce n'était pas du fait des nombreux malades et mourants de la fièvre qu'elle avait croisés jusqu'alors qui l'avait endurcie ou bien rendue indifférente, non il s'agissait là de tout autre chose, de plus bien profond et aussi de bien plus intime. Elle ne voyait en ce visage, nul ravage, nul dévastation, juste un état de fait qui ne permettait aucun jugement, ni moral ni esthétique. Les dieux en avaient voulu ainsi. Alors comment aurait-elle pu trouver ce faciès hideux ou repoussant ? De plus chaque jour, chaque fois qu'elle croisait un miroir, elle ne pouvait oublier que son propre visage en effrayait plus d'un. Les superstitieux étaient épouvantés à la vue de ce qu'ils prenaient pour un spectre, les autres étaient malveillants et même hostiles en reconnaissant en elle une Gorgoroth. De part son visage, Imaviq se sentie d'une certaine et étrange manière proche du capitaine. Et sans façon aucune, le plus naturellement du monde elle tendit une serviette au capitaine puis se rassise, attentive à ces dires.



Son histoire était bien triste, pourtant le capitaine Ombre semblait se jouer d'habile manière des coups du sort. Il ne semblait pas cynique mais plutôt carpe diem. C'était là une force, un atout lorsque les dieux vous sont défavorables. Mais certains de ces propos frisaient tout de même le blasphème ! Imaviq était loin d'être un parangon de la spiritualité Gélovienne, mais tout de même, rire des dieux... Hou-là, c'est risqué... D'ailleurs, tenir de tels propos en ces lieux cela lui rappelait les dures punitions qu'elle avait reçue pour de plus innocentes paroles... Les prêtres et prêtresse Gélovien sont loin d'être aussi tolérants face aux quolibets frisants l’éréthisme mais elle ne pouvait l'en blâmer. Imaviq voyait bien que les paroles de capitaine se voulaient réconfortantes, encourageantes même et l'effort était bien plus que louable alors que c'était plus à elle de lui apportait son soutient. Décidément, elle avait en face d'elle une âme noble et généreuse, bien au delà de ce que l'on pouvait demander à un homme qui avait traversé de telles souffrances, subit de telles injustices. Pourtant ce ne sont la les dieux qui les commettent, ce son bien les hommes... et cependant, riche de cette sagesse ingrate, le capitaine Ombre demeurait bien plus humains que ses frères. C'était là une bien belle leçon de vie qui ne laissa pas Imaviq insensible et qui ne trouva rien à ajouter. Mais quelque peu gênée par son propre silence, d'une voix basse et maladroite elle finit par jeter aux deux personnages:




-"Heu... Vous savez, c'est inutile de me donner du dame ou autre, appelez-moi simplement Imaviq. On va pas faire de manière tout de même..."



A peine eut-elle prononcée ces quelques mots, elle se sentit honteuse de par leur banalité. S'en était même déplacé... Mais pourquoi donc avait-elle éprouvé le besoin irrépressible de dire quelque chose à la suite du capitaine ? Elle devait maintenant lui apparaître comme une personne bien superficielle et légère. Ou bien avait-elle voulu rompre avec un silence trop pesant, chasser de sombres réflexions ? Certes, Imaviq ne c'était pas montrée des plus subtil, mais il y avait là une certaine urgence. Elle n'avait pas l'habitude que de parfaits inconnus se livrent à elle, du moins pas d'une manière aussi intense, personnelle et cela l'avait singulièrement déstabilisée. Même Taqqiq ayant tourné sa petite tête coiffée vers elle lui lançait un regard que l'on pouvait croire désapprobateur. Quelque peu confuse, plongeant son regard sur ses bottes en fourrure, elle ajouta à mis voix:




-"C'est dommage que je ne puisse vous loger dans mon ancienne chambre, cela aurait été bien plus confortable pour vous deux. Mais le règlement me l'interdit formellement. Par contre, je vais rester et m'occuper personnellement de vous tout le temps de votre convalescence. C'est le moins que je puisse faire tout de même et puis ça me fait vraiment plaisir car sous êtes sans nul doute des hommes de bien. Je pourrais vous faire la lecture, vous rapporter les nouvelles du monde extérieur si vous le désirez. Ou bien même si vous voulez que j'apporte une missive à votre équipage afin qu'il ne s'inquiète pas et qu'il sache où vous vous trouvez actuellement. Enfin, si je peux vous être agréable d'une manière ou d'une autre, je me mets à votre service."



Relevant la tête, le minois espiègle, elle fit un clin d’œil de connivence au capitaine Ombre et ajouta en chuchotant:




-"Comme ça je pourrai améliorer vos repas ! Et bien entendu, à vous aussi monsieur Nesgri."



Étrangement, l'on eut cru que Taqqiq poussa un discret soupir de soulagement en entendant les dernières paroles de sa maîtresse...




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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 4 Jan - 2:14



Le dieu et le démon

PV Imaviq


Nesgri m’avait présenté la jeune demoiselle comme celle à qui je devais la vie en partie. Mais elle refusa cet honneur, comme ne le méritant pas, elle semblait se sous-estimer, c’est ce que je ressentais. Elle semblait même gênée d’être ainsi mise en valeur au vu de son ton ;
« -Hou-là ! Ce n'est pas moi votre sauveuse, loin de là, ce sont mes Sœurs qui vous ont soigné et qui se sont bien occupées de vous. Mon rôle dans toute cette histoire est bien anecdotique... De plus, vous n'avez aucunement à vous excuser pour avoir entendu notre conversation, bien au contraire. Vous revoir parmi nous est une excellente nouvelle dont nous ne pouvons que nous réjouir.
- Les plus petits rôles sont parfois les plus importants, si vous n’aviez pas été là, cela aurait pu finir de bien pire manière alors ce n’est pas si anecdotique. »
Je n’avais pas tout le contexte donc je n’intervins pas, surtout que le loup me fit une pique par rapport à mon penchant sur l’alcool. En tout cas, elle semblait pleine de bienveillance, n’ayant aucun grief sur le fait que je les ai entendus, au contraire. Ces deux-là, enfin trois si on compte le lièvre avec son petit bonnet, semblait bien plus heureux que moi, qui n’oubliais pas ma noirceur profonde…. Qui guettait, tel un dangereux prédateur…. Était-il plus simple quand je l’ignorais ? Je fermai un cout instant les yeux ; non, je ne veux pas fuir ce que je suis, ce que mon côté sombre a déjà fait, il faut bien prendre mes responsabilités.

Je parlai ensuite un peu de ma vie, certains pans que même Nesgri ignorait et dont le regard volait tout dire. Le fait que je n’ai pas de chance est connu, mais rares sont ceux qui se rendent compte que c’est à ce point-là. Oui, rire du malheur plutôt que de s’en effondrer, c’est ce que j’avais appris, car les pleurs et le désespoir ne changent pas le passé, ils ne font qu’assombrir l’avenir. Même si cela doit sembler étrange, surtout pour un croyant comme moi, mais autant le dessein des dieux est insondable, autant leurs conséquences sont bien visibles. Ainsi, j’avais essayé de faire preuve de politesse envers la dame, mais cela ne semblait pas lui plaire, elle finit même par sembler encore plus gênée.
« -Heu... Vous savez, c'est inutile de me donner du dame ou autre, appelez-moi simplement Imaviq. On va pas faire de manière tout de même...
C'est dommage que je ne puisse vous loger dans mon ancienne chambre, cela aurait été bien plus confortable pour vous deux. Mais le règlement me l'interdit formellement. Par contre, je vais rester et m'occuper personnellement de vous tout le temps de votre convalescence. C'est le moins que je puisse faire tout de même et puis ça me fait vraiment plaisir, car sous êtes sans nul doute des hommes de bien. Je pourrais vous faire la lecture, vous rapporter les nouvelles du monde extérieur si vous le désirez. Ou bien même si vous voulez que j'apporte une missive à votre équipage afin qu'il ne s'inquiète pas et qu'il sache où vous vous trouvez actuellement. Enfin, si je peux vous être agréable d'une manière ou d'une autre, je me mets à votre service.

- Entendu Imaviq et ne vous inquiété pas pour notre confort, on est déjà bien content d’être en vie. Mais êtes-vous sure de votre choix, vous sembliez avoir hâte de commencer votre voyage ? Si vous êtes vraiment certaine de vous, c’est avec grand plaisir. Après, vous savez, je ne serais pas aussi catégorique que vous, du moins à mon propos, on a tous une part d’ombre et la mienne est assez terrible donc il m’est difficile de me considérer comme quelqu’un de bien. Pour ma part, pouvoir simplement discuter avec vous et cela malgré mon apparence m’est déjà très agréable. Car je vous assure qu’il est rare que je puisse me montrer ainsi au milieu de tant de gens sans récolter regard dégouter et autre. »
J’étais sincère alors que je sentais des griffes empoignées lentement mon âme… De par ma nature, ne suis-je pas même un blasphème en ce lieu ? Je la trouvais très mignonne dans sa façon d’être.
« -Comme ça je pourrai améliorer vos repas ! Et bien entendu, à vous aussi, monsieur Nesgri.
- Il nous serait malpoli d’être avantagé alors que tant d’autres ont bien besoin aussi de cette nourriture.
- Moi, j’vais pas être contre. D’manière évidente je pense, il est facile de voir que tout ce qui est liquide ne m’est pas très pratique, même si j’y suis pas pour grand-chose.
- Vous dites cela, mais jusqu’à maintenant, ça ne vous a pas empêché de picoler. »
Je ne sais pas s’il plaisante ou s’il est sérieux à son ton ; est-ce de la désapprobation ou de la moquerie ?
« - Imaviq, pour votre voyage, vous pensez commencer par ou si cela est un sujet abordable à votre sens ? D’ailleurs, est-ce que ce lieu a besoin d’alcool, tel du rhum, que ça soit pour la consommation ou pour les soins ?»
Je ne pense pas qu’une conversation doit être composée que de terme compliqué, c’est parfois les dires les plus simples qui sont les plus agréables à l’oreille.








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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeLun 9 Jan - 10:42




Encore une fois Imaviq fut touchée par la courtoisie toute sincère de Nesgri. Loin d'une flagornerie de circonstance, ce dernier avait cette faculté particulièrement subtile de mettre en lumière la moindre petite chose ou geste alors même qu'il semblait insignifiant au regard des autres et c'était cette façon de voir le monde qui le rendait particulaire ment plaisant aux yeux d'Imaviq. Le Capitaine de son coté, lui assura que même ce confort précaire le satisfaisait. Tout comme son partenaire, lui aussi semblait sincère et cela participait à la création d'une petite bulle apaisante au milieu de toute cette détresse mais contrastait singulièrement en ces temps politiques troublés où l'honnêteté se faisait rare. Imaviq se perdit un bref instant à la dérobade dans ses pensées afin de profiter de ce moment de précieuse plénitude.



Le Capitaine Ombre lui objecta pourtant qu'il n’était pas homme de bien alors qu'elle avait eu précédemment connaissance de son héroïsme. c'était là un trait d'humilité qui ne pouvait que confirmer qu'il ne pouvait qu'en être un. De plus, il fut même capable d'avouer qu'il cachait en lui une part d'ombre comme tout un chacun. Même si cela n'était qu'une des plus évidente vérité, peu finalement avez assez de courage pour l'énoncer à haute voix et encore plus à une parfaite inconnue. Et là encore, plus curieuse qu'épeurée, Imaviq se demanda qu'elle pouvait être ce sombre secret qui hantait ainsi le capitaine. Était-ce du à son enfance aussi triste que malheureuse ? Aurait-il rendu les injustices subies par l'Injustice ? Quels pouvaient bien être les méfaits qui le tourmentaient à ce jour ? Car s'il était impossible d'oublier les actes du passé, même en les enterrant au plus profond de son âme, Kesha dans sa grande mansuétude ne nous juge pas, mais nous intime tout simplement à changer notre route si nous le désirons sincèrement. La Déesse n'est pas là pour nous accorder un quelconque pardon, une quelconque rédemption, mais nous invite simplement à suivre sa voie. Les créatures ont fréquemment ce penchant à chercher l'absolution pour leurs actes mauvais au lieu de rechercher à s'améliorer véritablement. Et le Capitaine Ombre rejoignait d'une certaine manière cette forme de pensée, du moins à ses dire. Alors, qu'y avait-il de si sombre en lui qui ne pouvait être métamorphosé en lumière ? Surtout après les sages conseils qu'il lui avait prodigués... Imaviq détestait plus que tout, voir portées au supplice par leurs turpitudes des personnes telle que le Capitaine. D'un autre coté, cela montrait qu'elles étaient dotées d'empathie, de force morale et que finalement elles étaient sans le savoir des personnes de bien.

     

De nouveau, la dernière question que lui posa le Capitaine, plus que désintéressée était tournée vers le bien être d'autrui. Avec amabilité, Imaviq lui répondit avec enthousiasme de sa voix douce:




-"Votre prévenance est des plus louable en ces temps de disette qui répandent l’égoïsme dans le cœur de bien des hommes et je m'enquerrai à ce propos au près de la Sœur intendante."



Puis avec une touche légère de nostalgie dans le ton elle continua.




-"Parler de mes sœurs ne m'est point incommodant Capitaine. Avec les informations que l'on a pu me fournir, mes sœurs ont prise la route du sud et sembleraient se diriger vers le comté de Béon avec un petit équipage de jeunes filles. Il ne me sera donc pas trop difficile de les retrouver je pense. C'est pour cela que demeurer au près de vous ne m’ennuie en aucune manière et ne retarde nos retrouvaille que de peu. Pendant près de dix ans je les ai cherché vainement dans tout le royaume de Cimméria et là, je croise leur chemin sans le savoir ici même. L'on pourrait y voir une certaine ironie de la part des divinités, moi j'y vois plutôt un signe favorable, un encouragement ou même une gratification de la part de Kesha. Ma foi fut mise à rude épreuve par le passé, aujourd'hui encore je revis ce déchirement mais avec tout de même un avantage, celui de pouvoir retrouver enfin ma famille. Et au lieu de douter, expression de ma faiblesse de caractère, je devrai plutôt avoir le cœur empli de reconnaissance et de componction."



Retrouvant toute sa bonne humeur, elle afficha un grand sourire candide et d'un ton espiègle:




-"Bon, assez parler de moi. Effectivement, une nourriture solide serait plus adaptée. De cela, je me charge."



Et posant un doux regard sur Nesgri:




-"Et vous n'avez pas à vous inquiéter monsieur Nesgri, il ne s'agit pas là d'un traitement de faveur à véritablement parler mais simplement d'adapter les repas. La quasi totalité des malades ici présent sont tout juste capable d'ingérer un léger bouillon et il reste suffisamment de nourriture, tout de même au Haut-Monastère pour fournir à deux personnes des repas solides. Je peux vous assurer que personne ne sera lésé dans cette affaire. Et quand bien même la nourriture viendrait à manquer, j'irai moi même à la chasse, un des seuls domaine où je ne suis pas trop mauvaise. Grace à ce talent, j'ai pu survivre plusieurs années dans la toundra d'Oakbriggs, le Désert de Glace et même dans le Labyrinthe de Zaléra. Alors, s'il y la moindre bestiole à deux ou quatre pattes, à plume ou à fourrure, je saurai aisément la débusquer, l'abattre et la vider, prête à être cuite ! Car finalement, ce qui nous fait cruellement défaut c'est le manque de chasseur du fait de la fièvre, le gibier lui, est toujours là. Alors mangez tout votre sou, l'esprit tranquille."



Imaviq ne pu s'empêcher tout de même de repenser à la réflexion de Negris comme quoi le capitaine ne semblait pas avoir tant de difficulté que cela pour boire... Peut-être n'était-ce qu'une boutade, mais cela la plongea dans la perplexité. Il était vrai que picoler avec son état physique pouvait laisser songeuse... Voilà encore une nouvelle énigme !



Posant un regard plein de curiosité sur le Capitaine avec une légère excitation dans la voix, l’assomma de questions:




-"Sinon Capitaine Ombre, votre navire, il mouille où ça ? Et il s'appelle comment ? Est-il grand ? Vous avez beaucoup d'hommes d'équipage ? Vous connaissez le port de Gaéaf ? Vous avez déjà rencontré des pirates ? Vous avez du vivre tant d'aventures ! Vous pourrez m'en raconter ? Et le rhum, je pourrai y goûter, je ne sais pas ce que c'est ! Allez, dite oui s’il vous plait !"



Cette fois-ci, Imaviq posa de manière insitante sur le Capitaine ses deux grands noirs tous implorants avec un regard misérable et charmeur...


 


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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeSam 14 Jan - 1:23



 Le dieu et le démon  

   
PV Imaviq  


Une ombre au fond de moi, des ténèbres aux crocs bien affutés… M’parler de quelqu’un de bien avec ceci au fond de moi me semble bien compliqué. Sharna aime-t-il cette guerre interne me déchirant, ce mensonge qu’est mon être tout entier ? Après tout, ne suis-je pas le joujou des divinités ? Elle nous avait en tout cas proposé d’améliorer nos repas, Nesgri craint de cela un traitement de faveur alors que moi j’acceptais joyeusement tout en expliquant les raisons qui étaient, rien que de par mon apparence, évidentes. J’avais aussi demandé si le temple avait besoin de quoi que ce soit en lien avec l’alcool bien que je ne dise pas clairement pour l’instant mes capacité avec le rhum, ce que je fis par la suite. Ce à quoi elle répondit ;
« -Votre prévenance est des plus louable en ces temps de disette qui répandent l’égoïsme dans le cœur de bien des hommes et je m'enquerrai à ce propos auprès de la Sœur intendante.
- C’est surtout, car j’suis capable de changer l’eau en rhum, c’est un d’mes pouvoirs. Ainsi, s’avait un besoin d’alcool pour X ou Y raison, j’aurais pu régler l’chose. »
Il s’agissait surtout qu’elle ne se fasse pas d’illusion sur l’aide que je pouvais apporter. Cela ne fera pas revenir les âmes que j’ai offertes à Kron, mais c’était déjà ça. Elle continua, semblant perdue dans ses dires de la manière la plus agréable possible. On sentait toute l’émotion dans sa voix, peut être le même amour inconditionnel que j’employais moi-même quand je parlais de ma fille adoptive.
« -Parler de mes sœurs ne m'est point incommodant Capitaine. Avec les informations que l'on a pu me fournir, mes sœurs ont pris la route du sud et sembleraient se diriger vers le comté de Béon avec un petit équipage de jeunes filles. »
Ainsi, son voyage concernait des membres de sa famille, ses sœurs, il lui était plutôt heureux qu’elle ait encore une telle chose. Cela lui fera sans aucun doute du bien de les retrouver ! Le comté de Béon ? Il est amusant de constater que sa destination était la même que notre point de départ, nos sens, opposés de par ce fait. Je me demande de quoi elle parlait pour le petit équipage ; était-ce de jeunes filles en fuite ? Un simple groupe formé sur le tas ? Le sujet était rapidement survolé de par cette simple information.
« - Il ne me sera donc pas trop difficile de les retrouver, je pense. C'est pour cela que demeurer auprès de vous ne m’ennuie en aucune manière et ne retarde nos retrouvailles que de peu. Pendant près de dix ans, je les ai cherchés vainement dans tout le royaume de Cimméria et là, je croise leur chemin sans le savoir ici même. »
Rien n’était moins sur, les territoires sont grands après tout, presque autant que les flots sauvages et bleutés de la mer… Mais sans doute ont-elles convenue d’un rendez-vous ou rester afin de pouvoir se rejoindre dès que faire se peut. Je trouvais cela bien courageux d’avoir cherché pendant autant de temps sans jamais se décourager, nombreux sont ceux qui aurait perdu espoir, qui aurait abandonné. Le hasard et les dieux auront servi cette fois-ci, c’est déjà cela.
« - L'on pourrait y voir une certaine ironie de la part des divinités, moi j'y vois plutôt un signe favorable, un encouragement ou même une gratification de la part de Kesha. Ma foi fut mise à rude épreuve par le passé, aujourd'hui encore je revis ce déchirement, mais avec tout de même un avantage, celui de pouvoir retrouver enfin ma famille. Et au lieu de douter, expression de ma faiblesse de caractère, je devrai plutôt avoir le cœur empli de reconnaissance et de componction. »
Était-ce Kesha ou bien Delil qui aurait permis aux êtres de vivre afin de se retrouver un jour ? Je ne prends pas le doute pour une faiblesse, car ne pas douter peut parfois condamner, je vois le doute comme un devoir pour notre âme.

Elle sembla de bien meilleure humeur qu’au départ, répondant alors pour la nourriture.
« -Bon, assez parler de moi. Effectivement, une nourriture solide serait plus adaptée. De cela, je me charge.
Et vous n'avez pas à vous inquiéter monsieur Nesgri, il ne s'agit pas là d'un traitement de faveur à véritablement parler, mais simplement d'adapter les repas. La quasi-totalité des malades ici présents sont tout juste capable d'ingérer un léger bouillon et il reste suffisamment de nourriture, tout de même au Haut-Monastère pour fournir à deux personnes des repas solides. Je peux vous assurer que personne ne sera lésé dans cette affaire. Et quand bien même la nourriture viendrait à manquer, j'irai moi-même à la chasse, un des seuls domaines où je ne suis pas trop mauvaise. Grâce à ce talent, j'ai pu survivre plusieurs années dans la toundra d'Oakbriggs, le désert de Glace et même dans le Labyrinthe de Zaléra. Alors, s'il y la moindre bestiole à deux ou quatre pattes, à plume ou à fourrure, je saurai aisément la débusquer, l'abattre et la vider, prête à être cuite ! Car finalement, ce qui nous fait cruellement défaut c'est le manque de chasseur du fait de la fièvre, le gibier lui, est toujours là. Alors, mangez tout votre sou, l'esprit tranquille.

- Je vois, dans ce cas, je vous remercie. Si vous devez pour ces raisons, aller chasser, je vous accompagnerais, mon odorat vous sera sans doute utile et la chasse est une compétence de base pour quelqu’un comme moi ; c’est bien trop utile et nécessaire pour l’ignorer. »
Je comprenais parfaitement… Mon alter était lui aussi excellent chasseur…. Mais surtout de proie capable de parler hélas… Je regarde autour de moi, que ça soit lui qui vienne ou moi qui change en restant conscience, de quoi j’aurais l’air en ce lieu ? Tous ces mourants ne croiraient-ils pas voir Kron en personne, venue chercher leur âme et leur chair ? En y réfléchissant, même en jouet, je suis bien infâme, sans doute est-ce là, la raison de mon existence meurtrie, comme si les dieux corrigeaient une erreur en essayant de rayer sa vie. Quand de nouveau la parole me fut adressée, les raisons n’étaient pas dures à deviner, les yeux parlant presque d’eux même. Je me fis une joie de répondre.
« -Sinon Capitaine Ombre, votre navire, il mouille où ça ? Et il s'appelle comment ? Est-il grand ? Vous avez beaucoup d'hommes d'équipage ? Vous connaissez le port de Gaéaf ? Vous avez déjà rencontré des pirates ? Vous avez du vivre tant d'aventures ! Vous pourrez m'en raconter ? Et le rhum, je pourrai y goûter, je ne sais pas ce que c'est ! Allez, dites oui s’il vous plait !
- Ha ha ! Commençons par le rhum en ce cas ! »
Dis-je, transformant, la zone autour de moi d’un mouvement de main, remplaçant l’eau par le rhum dans un rayon très restreint sous la désapprobation du loup. Environ un rayon de 5mètres autour de moi, ainsi, cela ne me fatiguait pas.

Je continuai ensuite alors qu’en soupirant, Nesgri tendit une bouteille auparavant eau, maintenant rhum a la jeune fille.
« - Mon navire s’appelle le survivant, un rafiot hybride de 30-35m de long à deux mats, 7m de large, de chêne et de pin… Il a déjà bien vécu. Je me suis absenté pour aller chercher ce cher petit loup.
- Votre état ne vous permet pas de vous moquer.
- On parie ? Bref, c’est actuellement ma seconde qui le dirige, on est censé les retrouver dans un port ce Cimméria, à Hellas plus précisément. C’est ma seconde, mais aussi ma fille adoptive. »
Je regarde autour de moi, de toute façon, personne ne faisait attention à moi. Bon, avec ma petite transformation de liquide, j’avais provoqué une petite agitation, mais bon, rien de bien affolant.
« - En vérité, la plupart de mes aventures se passe dans des auberges, j’avais l’alcool facile, c’est plus le trop le cas pour certaines raisons. Ma fille m’a bien souvent grondé à ce sujet, ça et le fait que je planquais des bouteilles dans ma cabine. À part elle et ce nouveau moussaillon, la plupart de mon équipage de marchand, ce sont des pourritures, violeur, criminel, des gents sacrifiables, c’est pour cela que je suis venue le chercher, car me faut lus de gens de confiance.
Je mouille bien souvent a Phelgra, je fais sortir des esclaves du pays, les aides à fuir et avoir un tel équipage me donne une certaine marge de manœuvre a ce propos, car ce n’est pas tout le monde qui est prêt à prendre de tel risque et au vu de leur crime, ils ne risquent pas de me balancer au risque de finir eux-mêmes sur l’échafaud. Je dirais que le plus compliqué est au final de se battre contre son propre équipage, car avec de telles gens, les tentatives pour me tuer et prendre ma place sont nombreuses, mais bon…. Je sais me défendre ha ha ! Pour le port dont t’m’parles, oui, je connais, j’ai déjà déposé des gens là-bas, à leur demande ; certains anciens esclaves y avaient encore des connaissances. Et non, je n’ai pas encore eu affaire à des pirates, tant mieux, j’ai déjà suffisamment à faire ! Je sais que ce que j’fais peut paraitre palpitant, mais ce n’est pas le cas, pas quand on récupère des corps mutilés ou des esprits brisés traités comme de la marchandise. Pour Ambre, ma fille, je l’avais caché dans un tonneau de poisson alors qu’elle était poursuivie, j’ai réussi à baratiner l’gars et pour lui faire sortir ses premiers mots, car elle était terrorisée même une fois à bord face à moi, j’y suis pas allé par quatre chemins, je lui ai balancé un seau d’eau.

- C’est marrant, c’est l’une des premières choses qu’elle m’a racontées, la douceur et vous... Heureusement que moi je n’étais pas mutique à notre rencontre.
- Quitte à aborder le sujet, hein le nudiste ha ha !
- Ancien esclave de combat, je pense que ma carrure explique, encore aujourd’hui, explique pourquoi. J’ai été vendu peu après ma naissance, autant dire que la souffrance et les combats, je connaissais que ça jusqu’à que le capitaine m’aide a fuir. Mais je me souviens que dans toutes mes années de servitude, je n’ai jamais abandonné le rêve de liberté, c’est sans doute pour ça que je n’ai pas été aussi cassé que Ambre a l’intérieur. Elle est revenue de loin, elle.
- J’peux te dire que tous ceux que j’ai ramassés reviennent de loin. Je regrette juste ceux qui, après ça, n’ont pas réussi à se défaire complètement et sont partis sur le mauvais chemin. Enfin, ceux-là, je leur réclame de l’argent.
- Cette technique, je vous jure.
- Je dis à tous ceux que je sauve qu’il faudra qu’ils me payent un jour, ça m’donne une excuse pour aller voir ce qu’ils sont devenus plus tard…. En réalité, j’applique rarement cette demande. R’garde ce beau loustic, il avait réussi à devenir chevalier ou un truc du genre, justement au comté de Béon d’ailleurs, c’est là que je suis allé le chercher…. Pourquoi je demanderais de l’argent à quelqu’un qui a aussi bien tourné ?
- Vu ce qui s’est passé….
- Ce n’était pas de ton fait et je suis d’autant plus fier, ta aider le comte par ton témoignage à régler le problème de corruption qui y régnait. Donc t’as pas à t’en faire. »
Je bâillai, Nesgri sembla fatigué aussi.
« - Je crois qu’il est temps qu’on se repose, moi compris, merci encore de cette conversation, on pourra toujours continué plus tard, qu’en penser vous, Imaviq ? »
Dit-il, souriant à la fille.


********* ********** ********* ********** *********


J’avais bien dormi, je me réveillais assez brusquement, une douleur me déchirait. Était-ce parce que j’avais conscience de sa présence à présent ? Est-ce que c’est parce que j’étais sobre ? Son grognement dans mes oreilles raisonnait au plus profond de mon âme… Je priai au plus lointain de mon être, je le sentis sourire et je compris ; je ne pourrais rien sans doute, un coup d’œil a mes côtés, il était endormi, la fourrure que constituait mon nouveau moussaillon. Sans doute était-ce déconseillé dans mon état de me lever, mais je n’avais pas le choix… Je fis tout pour ne pas le réveiller, je cherchais rapidement du regard alors qu’il mordait, griffait… Un coin tranquille, devrais-je m’ouvrir la gorge pour être sure qu’il ne fera de mal à personne ? Je ne voyais personne qui me suivait de proche heureusement, je ne portai néanmoins pas mon regard dans le lointain, titubant au milieu des corps, un regard animal. On pourrait croire que c’est le feu qui m’anime, mais c’est en réalité les ténèbres… Je lâchai prise après avoir enfin trouvé une petite pièce dans lequel m’engouffrer discrètement, les os qui craque, les os qui s’allonge, le foulard qui dans ces mouvements, tombe… J’étais pieds nus heureusement, mes bottes étaient restées là où j’aurais dû demeurer. Je le sentis sourire, tout croc dehors, alors que je me noyai dans cet océan intérieur.


Enfin libre, de nouveau ! ce crétin va vraiment finir par nous faire tuer.  Mesurant 2m30 sans grossir, un corps s’étirant uniquement, se déformant, une forme qui m’est en partie dédiée, signe de ma possession sans être systématique. Les vêtements ont trop de place en largeur, tombant pour ceux que j’ai encore sur le dos, soit le simple bas. Une gueule faite d’os aux crocs acéré, les muscles permettant de la bouger se cachant à l’intérieur de la bouche. Pupille toujours aussi rouge dans une orbite déformée, énorme et noir, occupant une bonne partie de sa face. Le nez en deux fentes dans de l’os… La peau qui reste est écailleuse, noire avec des déformations toutes très différentes entre elles partout sur le corps et surtout vers le dos. Les os se déforment ; omoplates devenant deux excroissances déformées tel du corail tout comme ceux qui tenait place d’oreille qui grandirent au-dessus de la tête ne laissant à leur place originelle que deux petits trous. Doigts longs et fins, finissant par des griffes et mains et pieds palmés. Pour ses derniers, ils finissent en des pattes plutôt bestiales, tels qu’elle seraient celles d’un chien ou d’un chat. Je me tiens à quatre pattes pour aller plus vite. Enfin, deux queues fines dont la principale et la plus longue se séparent de nouveau en deux au bout finissent de pousser ceux qui servait de pantalon, ce dernier finit donc au sol, les bandages aussi ont pas tenue face à une chose si longue et fine... On voit facilement l’empreinte de mes os marquant mon corps, la peau étant collée dessus, notamment mes côtes. À presque chacun de mes mouvements, on a l’impression d’entendre des cliquetis comme si les os s’entrechoquaient. Je regarde l’entrer ou l’autre nous avait conduit, je me léchai l’os faisant office de babine… Probablement il ne s’en remettra pas si je tue tout le monde et que j’achève les mourants dans une grande pitié… Mais si j’en croque deux ou trois dont il n’a pas à faire particulièrement attention, il ne le remarquera probablement pas. Je ris, un rire caverneux, en ces lieux sacrés, ma seule présence me fait particulièrement rire, combien mes mots vont pouvoir corrompre ? Comme si le pieu ne connaissait pas la vengeance et la haine ? Je grognai, la blessure fait mal, nous partageons hélas ce genre de problème quand l’un souffre, l’autre se ramasse les cicatrices et les blessures qui ne sont pas du fait de ses propres actions hélas. Mes queux fouettèrent l’air





   



   
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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 29 Nov - 20:10





Avant d'apporter de quelconques réponses aux très nombreuses questions dont Imaviq l'avait bombardé, dans un réel élan d’enthousiasme le capitaine Ombre se chargea d'exaucer son souhait. Et tel un mystérieux génie venu de lointaines contrées, il transforma l'eau d'une bouteille en rhum. Enfin, c'est cela qu'elle crue bien loin de se douter que ce ne fut pas seulement le cas de la bouteille que lui tendit Nesgri tout en jetant un regard désapprobateur à son capitaine. Elle les remercia tous deux d'un signe de tête et porta le goulot à son nez pour prendre une profonde inspiration et en sentir toutes les saveurs. Instinctivement elle grimaça sous l'assaut brutal des vapeurs ardentes qui s'en échappaient. Et rien qu'avec ses poumons emplis des émanations de ce breuvage, elle sentie la tête lui tourner légèrement. Après cette première expérience, Imaviq était bien loin de s'imaginer que des gens normalement constitués puissent ingurgiter une telle boisson à pleines gorgées. Ce fut donc avec une extrême prudence qu'elle porta le goulot à ses lèvres violacées et ne fit que les humecter légèrement. Même avec des sens plus ou moins amoindris comme tous ceux de son espèce, elle sentit tout de même la force et la violence dont pouvait faire preuve liquide et ne put s'empêcher de penser qu'il devait soumettre les Terrans a un supplice digne des contes pour effrayer les enfants. Cette surprise passée, elle écouta attentivement le Capitaine qui reprit la parole.



Encore une fois, l'attention qu'il portait à Nesgri et d'être venu le chercher si loin dans les terres, ne démenti pas ce qu'elle pensait de lui. Même s'il voilait derrière l'ombre et le mystère pour mieux dissimuler sa grandeur d'âme, cette lumière intérieur filtrait malgré tout. Sûrement qu'il avait commis des choses répréhensibles moralement mais n'était-ce pas le cas de la plus grande majorité des êtres doués de conscience ? L'important n'était pas de regarder derrière soi nos actes, bons ou mauvais mais d'avoir la volonté de s’améliorer, de faire le bien autour de soi et ce fut exactement ce qu'avait fait le Capitaine pour son ami. Et la complicité dont elle fut témoin entre ses deux hommes, si l'on peut dire, la toucha sincèrement au plus profonds de son petit cœur de morte. Prise par l'émotion, elle porta de nouveau la bouteille à ses lèvres qu'elle entrouvrit légèrement afin de mieux goûter le rhum. Et alors qu'elle s'apprêtait à prendre une toute petite gorgée, les révélations du Capitaines la laissairent pantoise et elle avala directement une copieuse rasade qui la fit grimacer. Décidément, il cachait bien son jeu et elle fut envahie par un profond émoi. Il avait une fille adoptive ! Difficile après une telle révélation de ne pas penser au sort qu'elles avaient elles aussi partagé, elle et ses sœurs. Quelque peu bouleversée par ces propos elle posa ses grands yeux noirs et triste sur le capitaine, mais avec beaucoup de tendresse et d'affection. Submergée par de profondes émotions, elle reprit directement une seconde rasade et fut plus attentive que jamais aux dires du Capitaine.



Il faisait preuve d'un grand courage pour se dévoiler comme cela à une inconnue, franc et sans détours. Tout simplement honnête. Ce trait de caractère plut énormément Imaviq tant elle avait l'habitude de baigner dans les petites mesquineries quotidiennes, les guerres de pouvoir et d’obscurs complots... Finalement, ce n'était pas tant son aspect physique qui le différenciait véritablement des autres personnes, mais sa probité. Et rien que pour cela, Imaviq le remercia silencieusement dans son fort intérieur.



Plus le Capitaine avançait dans son récit, plus elle était captivée, plus elle le trouvait héroïque. Même entouré de mercenaires bien peu fréquentables, il trouvait tout de même le moyen de conserver un cap morale que bien des individus aurait tôt fait d'abandonner, mais lui non. Très émue par cette odyssée plus qu'épique, Imaviq en avait les yeux au bord des larmes et c'était peu dire. Était-ce du à sa grande émotivité ? Était-ce du au partage d'expériences communes et douloureuses ? Ou bien le rhum lui aurait-il attendris le cœur plus que de raison ? Quoi qu'il en soi, bouleversée comme elle l'était, Imaviq se résigna à s'enfila une généreuse goulée de ce délicieux alcool aux saveurs sucrées et au arômes boisées avec une subtile note de vanille. Mais même dans une telle intensité tragique, les deux compères n'en demeuraient pas moins taquins et conservaient toujours leur humour si particulier, dédramatisant la situation à point nommé. Ainsi, les larmes prêtent à s'épancher, laissèrent place à un sourire béa sur le visage blafard d'Imaviq.



Par contre, les dernières paroles qu'échangèrent le Capitaine et Grigne, piquèrent sa curiosité. Elle aurait bien aimée en savoir plus sur cette histoire avec le comte de Béon mais le Capitaine semblait trop fatigué pour continuer et Nesgri la congédiait poliment. Bien que grisée autant par ces merveilleuses histoires que par le rhum, Imaviq ne commettrait pas l'indélicatesse d'imposer sa présence plus longtemps. N'en montrant rien à ses deux hôtes, ce fut à contre cœur qu'elle se leva se sa chaise pour prendre congé. Mais lorsqu'elle se leva, un légère étourdissement la prit et elle se rattrapa in extremis au dossier de la chaise qui à son tour vacilla. Il s'en fallut de peu qu'Imaviq se retrouva les quatre fers en l'air et la chaise au dessus. Très gênée par cette maladresse, elle jeta un regard furtif aux alentours. Apparemment personne ne l'avait remarquée. Et rapidement elle découvrit un autre effet du rhum, celui qui à tendance à vous causer de légers problèmes d'allocution...




-"Ze vous ... r'mcie bien là pour heu... la boute-tille"



En s'entendant parler, Imaviq émit un bref et grave rire bête.




-"Ha oui et zaussi les pitores-qu-e-s hitoires. Alors heu ... Ben bonne nuit et à deuse-main. Captain, m'sieur Neu-gris z'vous sa-lut ben-bas."



Imaviq essaya de faire comme si de rien n'était, elle se redressa, bien droite et avança vers la grande porte. Pensant avoir adoptée une démarche des plus naturelle qui soit, elle tituba à de nombreuse reprises, renversant des bols soupes, s'affalant sur les lits de malades, avant de dévaler les marches du péront d'une manière des plus clownesque. Mais sans conscience de ses actes, elle traversa la grand place du Haut-monastère pour se diriger les le bâtiment des dortoirs dédié aux Géloviennes et ce n'est qu'arrivée arrivé à mis chemin qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait plus de chambre et nul part où dormir cette nuit.




/* Fichtre ! Nuaqaqti ont va devoir partager l'écurie cette nuit ! Et toi Taqqiq ferme là avant de faire un délicieux civet ! */


/* le captain c'est un homme bien... */



Allongée le long du flanc de Nuaqaqti Imaviq pensa que les choses iraient mieux, mais ce fut tout le contraire et s'adressant à Taqqiq d'une voix profoedement sérieuse et docte:




-"Les Gorgoroth métabolisent mal l'éthyle. Non toi tu me juges pas ! Dodo pour tout le monde."



Faisant semblant de dormir et s'adressant à Taqqiq:




-"Franchement t'en penses quoi de m'sieur Nesgri tout nu ? Tu penses qu'il est poilu partout ?"


-"Arrêtes de me juger ! c'est juste une interrogation !"





Flattant le flanc de Nuqaqti, elle s'endormit rapidement. Mais il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'elle ait des soulèvement d'estomac et qu'elle aille vomir un peu partout. Ce qu'elle allait découvrir sur l’alcool, ce n'était pas l'état d’ébriété, mais le mal qu'elle se faisait à elle-même et aux autre. Peut-être le serait-elle un jour, c'était la seule à savoir la vérité sur tout sa famille et elle se détruisait les dernières reliques de son passée. La plus âgée certes, mais trop de combats, de déception. Alors pourquoi oublier et...



Plusieurs fois elle alla vomir lamentablement le long des murs, des buissons et autres. Non, définitivement elle ne serait jamais une pirate des contes de fées. L'alcool l'avait mise dans un étrange état tout de même et de plus en plus de questions venaient encombrer son esprit. Le capitaine se reprochait son alcoolisme tout comme sa fille adoptive, alors pourquoi ce don ? Trop de questions en suspend... Serait-ce la un signe de Kesha pour aider cet homme à retrouver sa fille adoptive ? Y avait-il quelque chose de plus important dans sa vie comme dans la sienne finalement ? Elle devait l'aider, Kesha lui avait montré la voie. Qu'en aurait pensée la sainte Othélo ? Un dernier petit vomi et j'arrête l'alcool ! Je me dois d'être présente à mes hôtes.



Imaviq revenait à elle, lentement mais sûrement. Sans jouer les dures, surtout en pleine nuit, elle se dirigea vers le dispensaire afin de vérifier si ses hôtes allaient bien ou ne manquaient de rien. Ouvrant le plus délicatement possible dans son état la petite porte, elle s’introduisit avec Taqqiq et se dirigea vers le lit du Captain Ombre. Pas trop remise, elle trébucha sur quelques pieds de lits mais constata avec stupeur que le capitaine n'était plus là. Seul Nesgri dormait paisiblement, là sur une pauvre chaise. Imaviq prit une couverture et le recouvrit tendrement. Elle aurait bien aimé lui caresser ses oreilles, mais elle savait à quel point les loups sont sensibles sur leurs organes auditifs et elle s’abstint donc. La bête était tout de même impressionnante, vraiment.




-"Son pas mimi ses p'tite noreilles hein Taqqiq ?"


-"J'rigole, arrête de flipper comme ça !"



Tandis qu'elle soliloquait avec son lièvre, elle entendit des grondements dans une petite pièce annexe. Taqqiq refusa de la suivre. Que pouvait-il bien se passer là dedans ? Collant son oreille à la porte, elle prit peur. Qui cela pouvait-il bien être ? Le capitaine ? Des espions de Cimméria ? Du comté de Béon ? Pire encore, un yorka devenu fou ?




-"Une bête féroce pourquoi... bon on va réveiller monsieur Nesgri et voir de quoi il en retourne. Je vois bien que ça va pas super Taqqiq. T'inquiètes, je gère !"



Imaviq enleva sont magnifique amauti, sa chemise et se prépara au combat, on ne salit pas de tel vêtement même avec le sang de ses ennemis. Le torse nu, on pouvait voir quatre griffures extrêmement profondes, allant de l'aine à presque la trachée artère, causée par un ours polaire alors qu'elle devait être encore humaine. C'était ses peintures de guerres. Mers peintures de guerres. Prenant son poignard, elle se dirigea vers le compagnon de voyage du capitaine afin de l'avertir de la situation. Chuchotant tout en le poussant du bras:




-"M'sieur Nesgri, votre capitaine a disparut et y des des bruits suspects dans le débarras d’à coté. Je crains pour sa vie !"




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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeVen 1 Déc - 17:22



Le dieu et le démon

PV Imaviq


La fille ne tenait pas très bien l’alcool, c’était évident après notre conversation, mais elle en but plusieurs gorgées quand même. Bien sûr, la voir ainsi tituber à son départ nous amusait profondément, sans aucune méchanceté bien entendu. Puis vint le temps de dormir bien que mon sommeil à moi fut raccourci par la douleur, par cet alter grattant au fond de mon âme, jusqu’à me réfugier dans une salle solitaire pour le libéré.

********* ********** ********* ********** *********


Un grondement sourd, mais surtout le cliquetis de mes os, donnant l’impression qu’ils s’entrechoquaient dans cette pièce étroite. Si j’en mange un ou deux, cette abrutie ne remarquera rien, je suppose, cela fait bien trop longtemps…Sans doute que bien quelques-uns rentreront dans cette pièce pour succomber à mes paroles, échangeant bras ou jambe contre une vengeance, sans se doute que je demande toujours plus. Je pourrais sans doute sourire si ma gueule n’était pas ainsi. Je ne peux pas faire irruption ainsi dans la salle principale, notre état, du a ce crétin, oblige la prudence…


Nesgri pris un moment a immergé, sentant qu’on lui poussait le bras, c’est ses oreilles qui réagir en premier, se tournant immédiatement vers la source des chuchotements puis des bruits les plus alertant. Ses paupières se levèrent, montrant ses yeux lupins bleutés. Il prit un moment à fixer la fille torse nu aux corps meurtris devant lui avant de faire le lien avec notre sauveuse.
« -M'sieur Nesgri, votre capitaine a disparu et y des bruits suspects dans le débarras d’à côté. Je crains pour sa vie ! »
De nouveau des grognements sourd, mais spécifique aux oreilles du loup. Comprenant, il se leva d’un coup sans rien dire, un peu trop vite d’ailleurs qu’il lui fallut quelque seconde pour retrouver l’équilibre, ayant fait tomber la couverture à ses pieds. Des griffes grattant le bois de la porte en un son sinistre, des petits rires caverneux. Le loup noir s’approcha vite, mais aussi silencieusement que possible et pris le poignet d’un coup, la maintenant aussi fermement que possible, sachant pertinemment que le démon affaibli ne pourrait ainsi la franchir. Il regarda un moment Imaviq avant de céder à quelques explications qu’il lui devait bien.
« - Pardon de ne pas en avoir parlé, mais on pensait pas qu’il referait surface de sitôt même si j’aurais du m’en douter. Le capitaine évite de boire depuis qu’il le sait pour pas qu’il fasse surface, il ne faut surtout pas qu’il franchisse cette porte ni que quelqu’un entre pour l’instant… Mon capitaine est un Lhurgoyf assez particulier… Bien qu’il maitrise normalement sa transformation, il a un alter qui prend possession de lui de temps en temps et dont il vaut mieux ne pas se retrouver en face, ni passé de marché. Encore désolé de n’avoir rien dit, c’est compliqué à gérer… »
Dit-il d’un air désolé.


Je sentais que quelqu’un était derrière la porte, des voix, je rigolai de plus belle, promenant mes griffes sur le bois. Une voix caverneuse et foncièrement malveillante.
« - Si vous me donnez une jambe, alors ceux que vous haïssez ne seront plus…

- Non merci Gérard. Tu pourrais laisser Eld revenir ? »
Un feulement de rage, grognement sinistre envers ce nom que l’on m’a donné et que je déteste.
« - Toiiii ! Misérable insecte ! »
Sifflais-je. Un bond contre la porte, fermement maintenu par plus fort que moi. Un nouveau feulement de rage. Cela n’arrangeait pas les blessures.

Nesgri grogna derrière la porte.
« - Arrête de t’agiter et rendort toi, j’aimerais récupérer mon capitaine pas plus amoché qu’au départ.
- Il est faiibleee et pitoyable, laisse-moi sortiiirrr. »
Pas de réponse, je siffle de rage.

Nesgri regarda la fille, avec un air disant « désolé, ça va être long ». Mais pouvait-il faire autrement ?




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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMar 5 Déc - 8:33





Imaviq écouta les explications de Nesgri et bien qu'encore un peu vaseuse de part les frasques commises plus tôt dans la soirée, elle se remémora rapidement tout ce qu'elle avait pu apprendre sur ces étranges créatures que sont les Lhurgoyf. Peut-être trouverait-elle une solution pour l’apaiser et éviter que le Capitaine ne se blesse ainsi que de potentiels dommages collatéraux... Le loup, quant à lui, semblait sincèrement désolé de l'avoir mise dans une telle situation. Mais elle ne comprenait que trop bien la raison de cette omission et ce fut en chuchotant qu'elle répondit à Nesgri avec un ton compatissant et triste:




-"J'entrevois bien pourquoi aucun de vous deux ne m'a révélé ce terrible secret... Vous n'êtes en aucune circonstance à blâmer, loin de là. Personnellement si je pouvais dissimuler ma nature de Gorgoroth aux yeux de tous, je le ferais sans aucune hésitation..."



Cela étant dit, les yeux d'Imaviq se perdirent dans le lointain, le regard tout à la fois songeur et mélancolique. Combien de fois avait-elle été victime de l'incompréhension des Terrans mais aussi d'autres espèces peuplant le monde d'en-bas ? Icompréhension qui se manifestait au mieux par du dédain et de la réprobation mais aussi parfois plus violement, par des jets de pierres, des fourches levées ou même bien pire... Mais imaviq revint bien vite à la réalité en entendant les propos que s'échangeaient Nesgri et l'hôte du Capitaine. Et cela n'avait rien de rassurant. Après ce bref échange, Nesgri posa un regard navré sur Imaviq qui demeurait tout de même quelque peu perplexe face à cette situation inédite en ces lieux. Prenant un air sérieux elle se plongea dans ses réflexions.




/* Bon, y deux points sur lesquels il est urgent d'intervenir. Le premier est de savoir si le Capitaine, une fois transformé représente une menace réelle pour les occupants du dortoir et le deuxième est de conserver au mieux son secret. Parce que là avec tout ce raffut, ça va devenir rapidement un champ de foire ici... qui pourrait rapidement se transformer en chasse au monstre. Parce qu'un Lhurgoyf peu coopératif en ces temps de crise ça va poser problème. */



Imaviq leva ses grands yeux noirs vers la montagne de poil qui maintenait fermement la porte et avec son sérieux quelque peu emprunté s'adressa doucement à Nesgri.




-"Excusez-moi, monsieur Nesgri mais j'aurai besoin de savoir deux ou trois choses au sujet du Capitaine et pour être honnête c'est assez pressant car les choses pourraient rapidement dégénérer. Est-ce que sous cette forme, le Capitaine serait en mesure de défoncer cette porte, de s'en prendre à vous ou bien aux patients du dortoir ? S'il représente un véritable danger, il est impératif que je le sache, car au sein de notre Ordre, je connais des Sœurs capables de le calmer ou bien de l'endormir sans qu'aucun mal ne lui soit fait. Mais au prix que votre secret n'en soit plus un. Et je sais à quel point cette situation pourrait s'avérer dangereuse pour vous deux. D'un autre coté, si nous ne trouvons pas moyen de le calmer rapidement, les sœurs soignantes vont rappliquer d'un instant à l'autre. Et même si ce sont généralement des novices, j'aurai du mal à les convaincre de garder le silence sur cet incident tout en prétextant qu'il ne s'agit que d'un patient pris de démence. Des bruits vont se répandre, la suspicion grandira et rapidement nous en arriverons à une chasse au monstre. N'avez-vous pas un narcotique qui pourrait nous éviter tout cela ? J'ai la capacité de traverser les murs et une fois dans le débarras, je pourrais essayer de le lui faire prendre... D'un autre coté, la pharmacie se trouve à quelques couloirs d'ici, j'aurais peut-être le temps de trouver une potion adéquate. Vous en pensez quoi ?"



Bien que la situation fusse relativement alarmante, Imaviq conservait tout de même son sang froid. Et ce fut un regard tout aussi interrogateur que calme qu'elle posa sur posa sur le Loup.





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MessageSujet: Re: Le dieu et le démon [PV Imaviq]    Le dieu et le démon [PV Imaviq] Icon_minitimeMer 6 Déc - 0:57



Le dieu et le démon

PV Imaviq


Grognant, sifflant doucement derrière la porte en des bruits sinistres, la situation n’avait rien de simple autant à cause du moment que du lieu. Nesgri était désolé que l’on n’ait rien dit plus tôt, il aurait espéré que cela ne se produise pas en cette enceinte, mais entre les espérances et la réalité, il faut faire face. Mais la nouvelle fut reçue de bien meilleure façon qu’il ne l’aurait cru même si au fond, cela ne permet pas qu’il se pardonne lui-même de cette omission.
« - J'entrevois bien pourquoi aucun de vous deux ne m'a révélé ce terrible secret... Vous n'êtes en aucune circonstance à blâmer, loin de là. Personnellement, si je pouvais dissimuler ma nature de Gorgoroth aux yeux de tous, je le ferais sans aucune hésitation...
- Sauf que l’un de ces secrets a plus de conséquences que l’autre comme la situation le démontre maintenant. »
Nesgri avait appris à ne pas se cacher des excuses même quand les autres lui en donnaient, il avait appris à mesurer la gravité des situations qui se présentait à lui… Il est vrai que la situation de ma race pouvait être une raison de ce secret, mais il n’en était pourtant rien. Il était plutôt certain d’une honte que l’on ressentait pour soit même dans mon cas, une terreur de notre propre personne, de ce qui se cache dans les abimes, comme une malédiction qui vous cause des blessures invisibles, des blessures oubliées dans l’alcool, mais qui au fur et à mesure qu’on les laisse ainsi, finisse par suinter et s’infecter, creusant un peu plus la chair de l’âme. Pour le loup sombre, il ne voyait tout simplement pas comment on aurait pu caser ce fait dans une conversation anodine, faire appel à l’ignorance peut être lâche, mais quelque part, il s’agissait autant de se protéger soit même que les autres. Oui, c’est ce qu’il essayait de se dire au fond alors que de nouvelles insultes sifflées à travers le bois faisaient doucement échos, comme un murmure. Le démon savait que rien ne serait obtenu par la rage alors comme à son habitude, il essayait de convaincre. Comme si les marchés étaient équitables, sous quelques mensonges bien dosés ; qu’une heure durant, contre un seul bras, il serait votre chien des abimes. Ou encore que contre une jambe, l’amant de votre mari rendra l’âme, ne permettant que ses yeux ne se pose plus que sur vous… Car ce démon était un marchand de chair qui pourrait même dévorer ses semblables, certains diront un fléau.

Comme une pièce ayant un pile et une face, ne permettant pas de savoir si c’est de l’homme généreux ou du monstre que l’on ferait face. Chacun coincé avec l’autre, l’homme se détestant de par le monstre en lui et le monstre trouvant l’homme trop faible. L’existence de l’autre étant une malédiction pour chacun des deux partageant le même cœur, la même âme, le même corps. Est-ce que dissimuler l’existence de ces deux côtés était vraiment une solution ? Contrairement aux morts d’hier, le monstre avait après tout, à cœur de créer les morts de demain, des morts qui, cette fois, ne pourront revenir…

Mais alors que la voix caverneuse devenait de plus en plus pesante, masse collée à cette maigre séparation en bois, il n’était plus temps aux tergiversations et la fille avec ses airs de guerrière s’adressa sérieusement au poilu. Ce dernier pris un moment à répondre, semblant chercher souvent ses mots pour être le plus exact possible.
« - Excusez-moi, monsieur Nesgri, mais j'aurai besoin de savoir deux ou trois choses au sujet du Capitaine et pour être honnête c'est assez pressant, car les choses pourraient rapidement dégénérer. Est-ce que sous cette forme, le Capitaine serait en mesure de défoncer cette porte, de s'en prendre à vous ou bien aux patients du dortoir ? S'il représente un véritable danger, il est impératif que je le sache, car au sein de notre Ordre, je connais des sœurs capables de le calmer ou bien de l'endormir sans qu'aucun mal ne lui soit fait. Mais au prix que votre secret n'en soit plus un. Et je sais à quel point cette situation pourrait s'avérer dangereuse pour vous deux. D'un autre côté, si nous ne trouvons pas moyen de le calmer rapidement, les sœurs soignantes vont rappliquer d'un instant à l'autre. Et même si ce sont généralement des novices, j'aurai du mal à les convaincre de garder le silence sur cet incident tout en prétextant qu'il ne s'agit que d'un patient pris de démence. Des bruits vont se répandre, la suspicion grandira et rapidement nous en arriverons à une chasse au monstre. N'avez-vous pas un narcotique qui pourrait nous éviter tout cela ? J'ai la capacité de traverser les murs et une fois dans le débarras, je pourrais essayer de le lui faire prendre... D'un autre côté, la pharmacie se trouve à quelques couloirs d'ici, j'aurais peut-être le temps de trouver une potion adéquate. Vous en pensez quoi ?
- Ce n’est pas trop sa force seule qui est à craindre surtout dans son état actuel, mais plutôt son agilité et sa férocité, il est plus grand que sous sa forme première après tout et surtout… »
Il jeta un œil aux rares enfants qu’il pouvait voir de là où il était.
« - Il y aurait de quoi en terrifié plus d’un. Enfin, s’il passe cette porte, même s’il n’y a pas de raison à moins qu’on lui ouvre, il risque de chercher à se barrer en emmenant un petit gouter avec lui au passage, je ne vais pas vous faire de dessin. Enfin, il ne nous tuerait probablement pas que ça soit vous ou moi, car il veut préserver son existence et il a parfaitement conscience que s’il fait ça, le capitaine une fois revenu a lui risque de se suicider directement donc ça menacerait son existence... En gros. C'est assez compliqué comme histoire, on verra une autre fois pour les détails si vous voulez, une fois qu’on aura réglé le plus urgent qui aimerait bien se faire un petit repas avec ceux qui serait assez naïfs et désespérés pour l’écouter.
Je vous remercie votre tentative de garder notre secret, mais l’une et l’autre des solutions que vous me proposer me semble compliqué. Si vous traverser les murs pour y aller, je ne vois pas comment vous allez le convaincre de prendre un médicament, même s’il n’essayera probablement pas de vous tuer, étant donné que vous n’êtes pas assez proche du capitaine, son alter risque de se dire que vous faire perdre vos deux jambes est un risque acceptable… »

Le bruit de griffe grattant doucement le bois et un doux sifflement, comme un appât sans danger. Nesgri ne se laisse néanmoins pas déconcentrer, par professionnalisme en partie.
« - De la même manière, pour vos sœurs, s’il y a besoin qu’elle rentre pour faire ce que vous me dites… Pour le coup, elle risque fortement de finir démembrée et à moitié dévorée. Humm, la seule chose, c’est que le point commun entre le capitaine et son alter, c’est qu’ils adorent la bibine. En tout cas, assez pour finir ivre mort, depuis que le capitaine sait pour son alter, il évite de boire justement pour… »
Avec le bras libre, il montre la porte qu’il maintient.
« - Finir dans cet état avec son côté sombre aux manettes, mais là de toute façon, ça ne pourra pas être pire. Mais je doute que votre temple a assez d’alcool pour qu’on tente de lui en balancer deux tonneaux et d’attendre qu’il soit complètement torché. »
Il était assez ironique que mon trait d’alcoolique de jour comme de nuit pouvait être une information assez utile pour être mentionnée. Mais Nesgri n’avait pas beaucoup d’autre piste à explorer.






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