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 [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via

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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Nov - 1:12

Des yeux ronds de curiosité, Othello mâchait calmement un morceau de poisson, sûrement un de ses derniers, quand Duscisio s’exclama à quel point sa question était astucieuse. Sa réaction était parfaitement à la hauteur de ses attentes : à la fois une énigme qu’un problème, mais il se plia néanmoins rapidement au jeu. La demoiselle vit son visage s’assombrir, prendre un ton bien plus sérieux qu’auparavant. Il avala une bouchée presque ronde avant de pouvoir parler, son ton tout aussi grave que sa peau et son teint de nacre. Et le peu que l’on pouvait dire était que ses mots étaient particulièrement étonnants. L’hybride, relevant ses yeux vers lui, fut surprise par le choix qu’il fit… Surprise, et admiratrice. Cet homme n’était pas qu’un simple herboriste. Il était un vrai chevalier. Vouloir la paix, la vertu, un monde privé de ses pêchés et de ses vices pour une solidarité universel. C’était un modèle de bonté qu’il citait petit à petit. Et comme l’aurait fait une amante, Othello se sentait inondée de fierté, comme d’une sensation de joie et de reconnaissance, celle d’avoir était choisie par un cœur si pur. Car c’était bien ce qu’il cachait au fond de lui. Derrière ces yeux rougis se cachait une lumière blanche, et elle n’aurait pas été surprise de voir apparaitre dans son dos une paire d’ailes éclatantes.

Si elle s’attendait bien à un discours comme celui-ci si de sa part, alors elle ne pensait pas qu’il serait de cette ampleur. Peut-être des ambitions moins grandes, moins pures. Moins solennels. Plus égoïstes, comme tous les hommes et femmes qu’elle avait si souvent croisées. Les pensées personnelles de tout un chacun avaient une part de bonté, mais la plupart ne se souciaient que d’eux même. Plusieurs fois elle avait été la silhouette fantôme à qui l’on parle à l’ombre d’un confessionnal. Et à chaque fois elle avait entendu les mêmes discours noircis par l’avarice, brûlés par la luxure et les vices. Des visages tordus par le remord ou les volontés perdues. Aucun éclat, aucune pensée pour le monde et les êtres qui les entouraient. Des nuages sombres de miasmes qui contaminaient tous les autres esprits sur leur passage. Apparemment, la demoiselle avait été contaminée par cet état d’esprit pour être autant désarmée par un désir d’une telle pureté. Elle en tombait des nues, se contentant de continuer d’écouter, le voyant s’approcher du dénouement petit à petit. Il finit vite par redevenir celui qu’il était… Le doux herboriste qu’elle commençait à connaître.

Ses gestes retombèrent, ses mains retrouvèrent le bois, s’élevant néanmoins de temps en temps alors qu’il continuait son discours. Cette fois-ci, le sujet était autre. Son but, sa volonté dans la vie. Cette fois-ci, Othello, derrière son regard enchanté d’ébène, s’attendait un peu plus à sa réponse. Elle se doutait bien que sa culture et ses origines comptaient énormément pour lui, et qu’il souhaitait la faire connaître – et reconnaître – auprès du monde. Maintenant qu’il en parlait, c’était vrai qu’avant de le connaître, elle n’avait pas croisé sur ces terres, que ce soit en Cimméria ou ailleurs, un témoignage de cette civilisation. Peut-être était-ce parce qu’ils venaient d’un autre continent qu’elle n’avait pas encore exploré, ou alors s’était-elle petit à petit éteinte, elle n’en connaissait pas encore suffisamment. Mais quelque chose lui disait qu’elle en saurait probablement plus durant les prochains jours à propos de ce peuple albinos dont elle ne connaissait pour l’instant que l’unique représentant. Cette tâche, encore une fois, présentait sa noblesse d’âme : s’élever pour tout un peuple relève de l’héroïque plus que du personnel. Silencieusement, elle inclina la tête en signe d’accord tacite et de marque de respect.

Et finalement, sans surprise réel, il souleva sa volonté de rendre tout plus abordable. Elle en avait eut un aperçu un peu plus tôt dans la soirée, et à vrai dire, pendant les derniers évènements, elle ne doutait pas qu’il s’agissait d’une de ses missions premières. Il avait réellement la volonté de créer un marché accessible à tous, plutôt qu’une marque de qualité réservé à l’élite et aux plus fortunés. Décidément, ses pensées et ses envies les plus profondes dressaient un portrait qui était tout à son honneur. Et aux yeux fascinés de la demoiselle, il prenait des airs de saints et de chevalier au blason particulièrement brillant. Devant tant de pureté, elle se sentit soudain dégradée et égoïste, comme si dans son esprit, les choses étaient particulièrement salies et décrépies par ses besoin instinctifs de survies et de protection de sa propre personne. Tant et si bien qu’elle en souhaita qu’il ne lui renvoie pas la question au risque de se prendre un retour de flamme qui la muterait dans le silence. Car elle devait bien s’avouer que ses propres désirs dans la vie n’avait rien d’aussi somptueux et d’aussi grand. Ils étaient bien plus… Humbles…

Pourtant – et elle aurait du y penser – il lui renvoya bien entendu la question. Un sourire gênée éclaira son visage soudain trouble, encore frisée par sa réponse, et honteuse de ses propres envies. Mais il s’était plié à l’exercice, alors autant devait elle en faire…


« - Permettez-moi d’abord de saluer vos paroles, je n’ai rarement vu de missions aussi nobles que les vôtres. Si je peux vous être d’une quelconque assistance… »

La fin coulait de source, elle la laissa inaudible, la mimant simplement par un mouvement de tête et un sourire amical lancé à l’intention de son bienveillant ange. A elle maintenant de répondre… La question était réellement épineuse, finalement. Car au final, elle ne se l’était jamais vraiment posée. Pendant longtemps, son premier objectif avait été la survie, la sienne et celle de Drasha. Et, privée de but dans sa vie, elle s’était enrôlée chez les prêtresses, les seules qui a ses yeux pouvaient lui offrir une ambition, une raison d’être sur cette terre. La croyance avait été une aide incroyable. Kesha lui apparaissait comme une motivation suffisante pour exister. Et les missions données par Elerinna, puis Irina, aussi sombres et écœurantes que bienveillantes, lui avait suffisamment occupé l’esprit pour qu’elle ne cherche rien de plus, qu’elle se contente de ce qu’elle avait. Mais à présent, elle avait la sensation qu’elle avait une nouvelle ambition. Un nouveau but dans la vie, quelque chose qui méritait la peine que l’on se batte pour. Elle avait des personnes à qui elle tenait, avec qui elle voulait rester. Une mission. Des gens à aider… Et certaines choses qu’elle voulait vivre.

« - Mon avenir n’est pas encore dessiné… Ses lignes sont flous, je n’arrive pas à l’imaginer vraiment. Mais j’y vois un temple de Kesha libre, et des prêtresses heureuses. Et vous aussi. Vous y êtes heureux, vos rêves se sont réalisés. Les crises sont finies, la maladie vaincue… Ce ne sont que des petites choses. Mais je ne peux voir ce futur différemment que comme cela. »

Un sourire vrai, paisible éclairait son visage. Comme si après chaque mot, chaque syllabe, défilait derrière ses yeux ce futur riant et lumineux. Elle avait volontairement éliminé certains éléments fatals, comme sa malédiction, car rien ne devait vraiment assombrir ce qu’elle voyait. En remontant ses yeux vers la table, elle s’aperçut de la situation de son assiette, vidée. Et son ventre plein. Le moment arrivait pour elle de remonter ses manches à nouveaux pour nettoyer et ranger ce qu’ils avaient préparés ensembles avec un plaisir immense. Gardant ce même sourire énigmatique aux lèvres, elle se leva vers lui, prête à agir dès qu’il avait finie… Des dizaines d’arguments sous le coude au cas où il protestait de son action volontaire de demoiselle s’entraînant aux tâches de la maison. La soirée allait bientôt s’avancer un peu plus alors que le ciel avait maintenant revêtue sa plus belle tenue de nuit.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Nov - 13:27

La réaction sur sa manière de répondre, la laissant attendre seulement quelque instants afin d'avoir la réponse qu'elle attendait les yeux ronds, impatiente. La surprise de le voir ainsi changer de ton pour lui répondre vint au fait qu'il énonça les défauts du mondes d'aujourd'hui, puis par la suite révéler ses désirs aussi pure que la lumière.
Duscisio n'oubliait pas, par contre au fait qu'il avait dû chercher ses buts prochains en cherchant uniquement à survivre pour perpétuer son savoir à une génération future, ou à chercher à vivre le plus longtemps en cherchant des plantes et autres divers ingrédients pouvant lui permettre de créer quelques choses afin de prolonger ses cents vingts ans d’existence. Au fur et à mesure des voyages et des découvertes, des fautes et des réparations il en vint à ce qu'il pensait aujourd'hui. Il a agrandit son esprit avec si peu de chose, mais beaucoup d'erreur à se prendre à remords. Pour corriger se qu'il a pu faire par le passée, comme tuer pour survivre qui est encore le cas aujourd'hui quand le besoin s'en faisait sentir.
Plusieurs artifices lui facilitèrent la tâche, les plantes en premier lieu qui lui assurait un contact permanent avec le monde extérieur, puis le Manteau-bouclier qu'il récupéra à la ville souterraine en libérant un prisonnier et lui offrir une nouvelle vie. Cela doit être à ce moment précis que son comportement a dû changer.

Dessinant ses paroles par des faits et gestes qui lui assurait des airs d'être divin, fut jusqu'à émerveiller la jeune femme qui ne pouvait qu'exprimer la fierté qu'elle avait pour lui comme une femme à son mari. N'étant pour le moment qu'un ami qui l'aimait, l'albinos ne pouvait que partager sa lumière.
Après les magies élémentaires qu'il avait prié pour se défendre, le voilà inonder d'une éclatante bienveillance donner par les prières de la divinités de la Vie, Limiria.

Le but des plantes révélé déjà un temps soit peu dans la boutique pas plus tard que cette même soirée où il offra les soins à une femme qui en avait besoin. Celui de son peuple fut également partagé. C'est ainsi, que par l'amour qu'il portait à la Yorka, il commença à se dire au plus profond de lui qu'elle était destinés par sa pureté d'âme à connaître se savoir et qui plus ai plus tard peut-être, partager sa vie et sa maison plus longtemps qu'une soirée, autrement dit toute une vie si celle-ci le désir. Rien ne pourrait le rendre plus heureux plus qu'il ne l'était déjà ce soir. Mais avant ça, il y avait des choses à faire, certes pas plus importance mais assurer certaines choses étaient prioritaire.
Quand la question lui fut retournée elle ne peut qu'être gêner, comme si ses propres désirs étaient dérisoires par rapport aux siens qu'elle salua en profond respect tout en proposant son assistance à cela.
Réfléchissant à se qu'elle pouvait dire, mais prenant une direction totalement logique avec se qu'elle lui avait raconté.
Bien qu'elle ne voyait rien pour elle, avenir flou mais dans son désir, voir ses sœurs du temple libre de la manipulation de la grande prêtresse actuelle lui serai suffisant.
C'était tellement simple mais compliquer à la fois, sa demande d'aide auprès de l'herboriste après lui avoir compté l'histoire des prêtresses de Cimmeria fut une chose qui allait être accompli d'une manière sûre. Quand Othello annonça ce vœu, il se jura d'y prendre action le plus tôt possible, uniquement pour la voir heureuse.
Ensuite elle vint à prononcer qu'il avait accomplis beaucoup de choses déjà : la maladie de pierre, la rose blanche qui l'habitait, ses rêves qui commençaient à prendre forme. De petites choses qui deviendront grande.
Par ses paroles, il ne pouvait que la tutoyer :

Tu sais, se que j'ai accomplis aujourd'hui n'a été qu'une révélation par le désir de vivre le plus longtemps possible quitte à faire des choses malsaines. Je ne suis pas aussi pur que cela, je travaille seulement à une révélation qui s'est faite par mes rares mauvaises actions.

Il prit pars à un court silence et sourira. Son assiette finie, il posa ses couverts puis quelques instants après releva l'une de ses manches afin de lui montrer une cicatrice dût à la Pistilose, encore rouge sang comme si elle restait récente au niveau de ses poignets, un point déchiré non loin des veines.

Les crises ne se sont arrêté uniquement parce que la Pistilose a fini de pousser dans mon corps. Je suis obligé de prendre encore des anti-douleurs régulièrement car celle ci continue de bouger et que les ronces qui sortent de ma peau me font mal. Ici, elle est rentrée pour me laisser un peu tranquille ce soir, comme si elle comprenait l'instant présent.

Bien entendu il n'y avait pas que la cicatrise qui restait marqué, mais celle des ronces qui lui seraient les poignets, cheville et parfois même la hanche comme d'une ceinture ou des bracelets végétales. Il n'y avait rien de parfait, et il allait devoir vivre avec ça toute sa vie.
Il cacha à nouveau ses blessures pour se lever et prendre part à débarrasser la table, emmener les assiettes, couverts et plats dans la cuisine afin de les laver. Le début de la nuit arrivait et certaines conditions naturelles de vie reprirent le dessus. Une fois la vaisselle posée, il prit chemin de la chambre d'ami pour l'entretenir un peu.

Je vais m'occuper de la chambre que vous allez occuper cette nuit, puis laver la vaisselle. Comme je n'ai pas beaucoup dormi la nuit passée j'ai besoin de repos.

Cauchemar et impatience ne sont que le résultat de ses courtes nuits ses dernière temps. Il ouvrit la porte et disparu dans la pièce après avoir pris une bougie du salon pour allumer celle de la chambre à coucher. Savoir si elle allait avoir assez de couverture, si le lit était bien fait, retirer la poussière ou encore corriger certaines choses pour son confort. De la pièce, il répéta se qu'il avait dit plus tôt.

Bien sur si vous avez besoin de quoi que se soit cette nuit vous pouvez frapper à la porte et entrer. J'ai le sommeil léger.

Après un court instant, il sortit de la pièce laissant la porte ouverte pour l'inviter à y entrer quand elle le désirera, pour passer à la vaisselle à laver.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeDim 17 Nov - 22:59

Après qu’ils aient débarrassés la table et que l’albinos, les mains chargés et l’esprit plein, soit allé reposer les soucoupes salies, le moment était venu pour eux de remonter à l’étage et de gagner les lits… Enfin, pour un temps seulement. Le jour venant toujours à celui qui clos ses yeux, la jeune femme drapée de nuit posa sa main sur la rampe afin de suivre le propriétaire et son odeur végétale fraîche et fleurie. Sa tête était tout aussi hantée par ses dernières paroles et ses dernières images. Finalement, son discours n’était pas entièrement blanc, comme il n’était pas entièrement noir. Et il y avait dans ses dernières paroles quelque chose de triste qui repassait encore et encore dans son esprit.

Comme si elle était encore assise à la table, ou debout à côté de lui, elle le revoyait encore passer de son discours glorieux à quelque chose de plus sombre, et plus personnel ; plus pesant. La part d’ombre de la lueur. Othello en était resté silencieuse, suivant et imitant les expressions de son visage tout en tendant ses oreilles vers ses mots et ses pensées. Ainsi un autre de ses vœux était une grande longévité… Qui n’en désire pas une ? La femme poisson n’était pas sensible à ça, elle comprenait tout de même ceux qui se languissaient pour une vie plus longue. Ils étaient nombreux ceux à s’être confessé à elles, à avouer dans leur dernier souffle combien ils auraient voulus encore quelques jours, quelques heures de cette existence pour pouvoir achevés leurs œuvres et leurs missions. Même si ils savaient bien qu’elles ne seraient jamais vraiment finies. Au fond, ils ne souhaitaient pas une vie plus longue. Ils avaient simplement une peur bleue, viscérale pour la mort. Et leurs derniers instants étaient l’instant le plus redoutés de toute leur vie. Mais au fond de ses yeux d’ébènes, elle se demanda si la peur du trépas était vraiment la première motivation de cet homme aux yeux rouges.

Quelque chose lui disait qu’il voulait d’abord accomplir tout ce qu’il rêvait de faire. Cela devait être la seule raison. Sinon, quelle autre ? Puis il fit quelque chose, une chose qui lui glaça le sang aussi bien qu’il recouvrit son dos de frisson. D’un geste imprévisible, il souleva sa manche pour laisser apparent son poignet et dévoiler la marque rouge, presque encore ouverte, qui l’ornait. Comme si la plaie jadis béante était toute juste fermée. Qu’à tout moment, une longue ronce hérissée d’épines acérées pouvait en sortir. Dans tout ce calme et cette émotion, elle en avait presque oublié ce fardeau qu’il portait à tout instant. Quand dans son esprit, les scènes où elle était apparue étaient restées des moments d’épouvantes et de cauchemar, ce rappel brutal à la réalité la fit redescendre sur terre. Il n’avait pas une vie rêvée, loin de là. Et il transportait son épée de Damoclès en lui-même et à chaque instant. En voyant cette marque rouge, son cœur de givre et d’eau se remplit de peine, d’une envie déchirante d’envelopper cette peau blanche comme de la neige pour la soigner, la rendre immaculée comme elle devait l’être jadis. Mais elle ne le fit pas, et le jeune homme rassembla les assiettes pour les porter à la cuisine.

Ils étaient maintenant devant la porte de la chambre, où Duscisio s’engouffra pour l’arranger, certainement, laissant le spectre du froid devant l’âtre crépitant devant lequel s’était endormi Drasha après ses émotions et son ventre bien rempli. Alors qu’il était à l’œuvre, et après avoir rappelé son état de fatigue, la demoiselle eut l’envie de descendre silencieusement les marches à nouveau pour s’occuper elle-même de la tâche, mais la chose, aussi saugrenue qu’idéaliste, fut avorté dans l’œuf par la réalisation du manque de temps dont elle disposait. Alors, pendant la minute qu’il prit pour s’occuper de la pièce, elle s’agenouilla auprès de son imposant compagnon à fourrure qui ouvrit mollement les yeux, avant de la fixer tendrement comme l’aurait fait un frère. Son œil embrumé, d’un bleu acier, transperçant, la couvait, à moitié dans le rêve, à moitié devant elle. Et sur son grand visage de félin, un sentiment de félicité pouvait se lire. Une sorte de candeur, de paix endormies qu’on lui prêtait rarement. Quelque chose dans sa position détendue, dans le croisement grossier et volontaire de ses pattes qui laissait entendre que lui aussi, dans sa poitrine de tigre, était heureux d’être dans cette maison. Ou alors était-ce simplement le fait de pouvoir goûter à un repos bien mérité après un long voyage, nul ne pouvait le dire.

Finalement, l’herboriste ressortit de la pièce comme il en était venu, retrouvant sa demoiselle relevée, prêtre à aider, à faire quoique ce soit qu’il demande. Mais finalement, au lieu de lui indiquer une tâche, il la laissa libre de ses actions devant la porte ouverte de sa nouvelle chambre. Il se rendit alors à la cuisine dans le but de faire la vaisselle. L’envie de la suivre était très grande, pour pouvoir l’aider, mais la curiosité de découvrir ce nouveau lieux l’était tout autant. Aussi s’accorda-t-elle quelques minutes de contemplation, d’acceptation, avant de lui emboiter le pas. Cela arriverait tôt ou tard, de toute façon. Et quand elle vit s’éloigner l’ombre de sa chemise blanche, elle rentra à son tour dans la pièce. L’endroit état endormi, comme beaucoup d’enfants et d’âmes dans la ville, certainement. Le mobilier paraissait figé depuis quelques années, les tableaux semblaient tout aussi paralysés dans une attente infinie. Comme si ils voulaient, patientaient désespérément qu’une nouvelle âme les rejoigne pour partager une nouvelle fois des moments avec eux. Et c’est alors que la demoiselle, dans une sorte de tour hautement précautionneux, arpenta les livres, les meubles, tout ce qui entourait le lit avant de le regarder à son tour, généreusement fournis de couvertures. Puis décrochant sa cape, elle la posa dessus tout comme elle qui vint s’asseoir lourdement sur celui-ci.

A la fois moelleux – bien plus qu’au temple ou chez elle – et ferme, elle ne douta pas une seule seconde qu’elle allait passer une agréable nuit. Puis, prit d’une envie soudaine d’oisiveté, Othello déploya alors ses jambes sur le côté, courbant son dos en arrière avant de se laisser tomber sur tout le matelas, tournant ses yeux vers le plafond blanc. Jamais elle n’avait pu profiter d’un lit comme ça, et jamais elle n’en avait ressenti le moindre enthousiasme non plus. Ca devait être l’absence de foyer… Ou plutôt, l’absence d’envie. Pendant des années, elle avait été une coquille vide, obéissant aveuglément, mais absente de tout sentiment, de toutes envies. Combien de ces petits plaisirs avaient-elles manqué ? Des centaines. Après tout, sa vie ne se prêtait pas à ça… Alors au moins pouvait-elle savourer cet instant-là. C’était tout ce qu’elle fit, aucune affaire à ranger si ce n’était quelques nécessaires de toilettes ou autre qu’elle emmenait partout avec elle. Car après tout, elle comptait bien sur la mode hespérienne pour l’habiller les prochains jours, sachant bien qu’ils ne seraient, à contrecœur, par éternels.

Au bout de quelques minutes de découverte du lit, elle finit par se relever, et se dépêcher de rejoindre les cuisines. Le temps passe vite, très vite lorsque l’on retrouve un peu de plaisir dans quelque chose. Et avec un air déconfit, elle retrouva le Blanc, qui devant l’eau qui coulait avait bientôt finis. Elle s’approcha à tâtons, scrutant le bon moment, attendant qu’il ait vraiment finit pour s’approcher doucement et saisir son bras entre ses mains, s’accrochant comme une enfant timide qui veut dire bonne nuit, triste de n’avoir pas pu prêter main forte à temps, dans une simple robe blanche pour pouvoir chercher sa présence jusqu’à la porte de la chambre.


« - Navrée de n’arriver que maintenant, c’est une promesse : je m’occuperai de la tâche la prochaine fois. Je crois que nous avons tous deux besoins de repos. » Tout en disant ceci, elle retourna vers la porte, le savant derrière elle. « - Je me répètes, je le sais bien… Mais encore merci pour tout. Que vous passiez la meilleure des nuits. »

Elle avait entrouvert la porte, s’apprêtant à s’engouffrer dedans, et à rendre l’herboriste au sommeil qui lui manquait tant. Ses pupilles rouges allaient bientôt pouvoir se clore et trouver le repos.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Nov - 13:40


Afin de prouver quel la peur de mourir peut faire faire des choses parfois contre-nature. L'espoir que la Pistilose lui renforce le corps et donc la longueur de sa ligne de vie, chercher des plantes rare et mélanges, s'est transformé en l'espoir de faire vivre autrui plus longtemps qu'ils ne le devraient à cause d'une maladie ou d'une gêne qui pourrait leur être fatal.
Montrer se que lui faisait la rose blanche quand elle en parla était une nécessité, pour lui faire rendre compte qu'il avait fait un choix bien difficile au moment d'avaler la graine qui séjourne aujourd'hui dans ses entrailles. Les conséquences de ce choix est un fardeau accepté qu'il portera toute sa vie. Des douleurs pour les mouvements de ses ronces naissante et racines maintenant complète, protégeant qu'en partie sa cage thoracique en s'enroulant légèrement entre les côtés, les bras et les jambes dans les muscles pour qu'elle puisse sortir des chevilles et des poignets. Leur utilisation étant principalement médical, celle de l'utiliser comme arme ou bouclier n'était pas à exclure.

L'instant qu'il passa à l'étage afin de préparer la chambre fut heureusement courte. Les bougies n'eurent pas trop de mal à s'enflammer, les couvertures devait suffit à affronter le léger froid de la pièce à cause du temps où elle n'a pas été occupée. Duscisio préférant à la suite de la mort de ses parents et dormir dans la leur afin d'imprégner de leur présence chaque nuit dans ce grand lit à la recherche d'une étreinte qui chercha pendant plusieurs années. Combien de temps encore sera t'il seul ? Othello lui apporta t'il se qu'il désirerait jusqu'alors : une présente aimée et rassurante.
Retourner dans cette chambre alors que les tableaux de fleur et de la ville de Taulmaril telle qu'elle était quand elle n'était pas à l'état de ruine. L'un des tableaux avait été retirer pour être mis dans son actuelle chambre, celui représentant ses parents heureux afin de ne pas oublier leur visage chaque nuit passée et comme d'une surveillance de leur âme reposant maintenant auprès de Limiria.

Peu de temps après, elle entra dans la pièce et prit place sur le lit qui lui était offert gracieusement. Il sortit de lui-même après lui avoir proposée ses services cette nuit si elle en avait besoin, avant de redescendre afin de terminer la dernière tâche de la journée. Dans la cuisine, il commença hâtivement tout en prenant son temps afin de bien faire. Les quelques minutes qu'il passa lui était suffisant pour n'avoir que le dernier plat dans ses mains encore à laver, passant un dernier coup d'éponge puis de serviette de tissus pour la poser sur le réceptacle de bois avec les autres couverts de porcelaine et d'argent. L'instant d'après elle lui prit son bras telle une enfant, s'excusant de l'aide qu'elle n'a pas pu apporter. Il lâcha un sourire. La suivie afin de prendre la porte de leur chambre respective.

Sachant qu'une douce présence se trouve non loin elle le sera sûrement.

La laissant entrer dans sa chambre avant de prendre la sienne, quittant à contre cœur sa présente de son regard apaisé, il se retourna et referma lentement la porte derrière lui.
Son chemin n'allait pas directement sur son lit ou encore celui de la garde-robe afin de s’alléger tel qu'il le fait normalement avant de dormir. Mais bien, celui d'aller vers un petit coffre du même genre qu'il avait passé au client ce soir, afin de l'ouvrir et contempler les remèdes qui n'étaient autre qu'un traitement contre les douleurs dont il avait parleé Ne voyant qu'il n'en restait que pour une journée ou deux, ses pensées vint à celui d'en faire dès demain matin en compagnie d'Othello. Il prit l'une des grosses fioles et l'a bu d'une traite, ne prenant que quelques secondes.
C'est ainsi le liquide jaune avalé qu'il se tourna vers le tableau déplacé de ses parents à côté d'une peinture représentant Limiria de ses traits angéliques.

Papa, maman. j'ai une nouvelle à vous apprendre...

À voix basse il se confia au tableau comme si s'était ses parents prêts à l'écouter. Ne cachant pas ses mots il décrivait le moment heureux qu'il avait eu ce soir, à quel point il était heureux de la voir et de la revoir, mais également des projets de demain et de ceux à qu'il s'était engagé. Cela ne pouvait être que bénéfique pour son moral. Ne cachant aucunement le ton de sa joie à travers ses paroles, il finit par regarder le tableau de la déesse de la lumière, d'un regard de pitié et de prière.

Boukja li, mi vi anifria. Boukja li...
Protégez-là je vous en supplie. Protégez-là...


Ne restant qu'un instant comme attendre un mouvement de grâce de la part du tableau, il se retourna sans retirer sa chemise et se posa simplement sur le lit. Se recroquevillant sur lui-même afin de prendre l'envie de dormir dans un espoir que ses vœux seront à jamais entendu. Ne restant qu'un moment dans cette position, il s'engouffra dans les couverture mais ne pouvait fermer les yeux. Il retourna son regard vers les différentes bougies encore allumer lui offrant une vue tamisée de la pièce. Les rideaux du lit à peine refermer l’empêchait d'être s’éblouit par la lumière du petit matin, ici ne servait qu'à créer une zone d'ombre pour y trouver le sommeil. La tête sur l'un des oreillers il attendit que le sommeil vienne. Mais il avait beau attendre, il avait l'impression d'avoir oublié simplement de l'embrasser sur le front, un geste suffisant, avant de l'avoir allé dormir de son côté, provoquait un sentiment de gêne et de manque.
Allonger, il releva le haut de son corps, comme prêt à aller rejoindre la demoiselle afin de lui déposer un baiser. Mais il resta sur place, comme figer d'une réflexion sans nom...
Regardant la porte à savoir s'il n'allait pas la réveiller alors qu'elle venait de s'endormir...


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Nov - 0:26

Les secondes s’effilaient cruellement. Mais ni l’ombre ni le temps ne lui apportait le sommeil. Recroquevillée dans le lit, Drasha s’étant déjà assoupi au pied de celui-ci, la naïade tentait vainement de trouver le repos. Les yeux clos, recouvert par une intense et compacte quantité de mèches blanches qui étaient à présent répandues autour d’elle comme une autre couverture, elle avait enfoui son visage sous sa crinière de sorte à ne capter plus aucune des lumières qui restaient dans la pièce. Mais même ainsi, le sommeil ne voulait pas venir. Pourtant la nuit remplissait la pièce. Les tableaux soufflaient des songes. La chaleur l’appelait, la tirait vers le sommeil. Mais son fragile corps de son refusait la descente dans les ténèbres, tremblait pour une raison qui lui était inconnu. Renfermée dans une position fœtal, cachant son crâne par ses mains, elle papillonna plusieurs fois des cils, s’assurant à chaque fois que ses yeux étaient bien fermés, repassant en boucle ces mêmes questions dans sa tête lourde. Son dos long était parsemé de frissons froids et à la fois chaud. Ses pieds étaient tendus, comme ceux d’une ballerine, et son ventre courbé se contractait régulièrement. Et dans sa lutte veine, la poupée de verre prenait sous les rayons de la lune la couleur et les reflets d’une étoile.

Quand elle avait quitté l’herboriste au seuil de la porte, sur le palier, elle s’était retournée timidement, ne sachant comment agir, comment s’approcher ou se laisser partir. Ainsi s’en était-elle retournée aux draps, ôtant sa robe blanche pour ne plus garder sur elle que ce qui lui servait de sous-vêtement, ainsi qu’une sous-robe très sommaire. Cette tenue aux manches à peines visibles était attachée par deux rubans qui serraient son buste au-dessus de sa poitrine, et en dessous de celle-ci, n’étant composé que d’un voile, suffisamment opaque pour renvoyer l’image d’un corps pâle et troublé, un tissu proche de la soie au touchée. Elle allait la garder comme habit de nuit pendant son séjour, comme elle l’utilisait bien souvent à cet effet dans son propre temple. Une fois que sa robe était délicatement pliée sur une chaise, elle retourna dans le lit, froid et vide depuis des années le sentit-elle, après avoir déposé sur le front pelucheux du tigre rentré dans la chambre un baiser affectueux. Sous son corps d’oiseau, le matelas s’était creusé, mais gardant encorde la robustesse d’un lit qui fut longtemps inhabité. Les oreilles, les draps… Ils dégageaient une impression de vide.

Mais néanmoins, elle s’y sentit bien, et aspira au sommeil rapidement… Sans pouvoir le trouver. Cette guerre sans merci dura de nombreuses minutes durant lesquels Othello, dans son corps de sirène, ondula, se retourna, enchaîna les positions étranges et anodines pour essayer d’accéder au repos, jusqu’à se retrouver dans cette spirale endormie où elle luttait encore. Mais arriva l’instant où elle cessa de combattre. Rien ne pouvoir lui faire atteindre cet état… Dans un silence religieux, l’hybride se leva doucement de crainte que son protecteur, non loin d’elle n’ait déjà accompli cet effort. Elle rejoignit la fenêtre et s’installa devant les carreaux pour contempler la vue nocturne qu’Hespéria avait à offrir. Ces dizaines de lumières, de torches qui n’avaient pas l’envie de s’éteindre, toutes ces vies entremêlées qui ne trouvaient pas non plus le sommeil. Même si il était tard, la ville était encore en ébullition. Alors c’était dans ce monde qu’il évoluait ? Duscisio devait avoir l’habitude de cette cohue renversante, de ce lieux où grouillait la vie. Il en faisait partit. C’en était un maillon important, une aide pour tant de malades menaçant de s’effondrer dans l’ombre… Ces heures de sommeil devaient lui être bénéfique. Quel visage pouvait-il bien avoir dans son sommeil ?...

Détournant le regard, la demoiselle se rendit compte qu’elle rêvassait soudain de lui. Ses joues se tintèrent soudain de rouge. Ce fut vraiment une étrange journée. Ou plutôt, une étrange fin de journée. Son arrivée soudaine, les larmes, l’aveu de son protecteur, et le maelstrom tourbillonnant et brouillé de sentiments qui se mélangeaient, s’opposaient perpétuellement dans son esprit encore surpris. C’était inédit. Et tout ce qui était inédit lui faisait peur autant que la charmait. En sa qualité pieuse, elle ne devrait pas se retrouver dans une telle situation. Son seul amour était réservé à la Déesse et à nul autre. Et c’est pour cela, en plus de sa foi réelle, qu’elle s’était dirigée vers la prêtrise lors de son retour à la civilisation. Jamais elle n’aurait pu penser qu’un homme n’ait pu poser sur elle des yeux autres que ceux de l’indifférence. Et pourtant… Si quelqu’un lui avait un jour dit que l’herboriste albinos, au début de sa renommée, lui offrirait un jour son cœur, comme l’étincelant palpitant qu’elle portait à son cou, sa réaction aurait été sans égal : impossible. Et pourtant ! Confuse, ses mains se levèrent pour encadrer son visage. Que devait-elle faire… Ou penser.

Etait-ce cette confusion qui la guida jusque sur le palier ? l’hybride n’aurait pu le dire elle-même. Tout ce qu’elle savait était qu’à présent, elle vagabondait entre les fauteuils, passant les livres en revus, les symboles pour beaucoup inconnu ne lui renvoyait que son ignorance de ce peuple. Un nouveau combat intérieur s’était engagé. Si oui, ou non, elle devait causer à l’herboriste la peine de le réveiller. Il devait avoir trouver le sommeil depuis longtemps. Habillée par les rayons de lunes imbibant les voiles de son drapé, Othello errait, marchait comme un spectre ondin hypnotisé par le décor et les tableaux. C’était une attente à peine supportable. Car quand elle interrogeait son esprit comme son cœur, elle voulait le rejoindre, pour au moins avoir ses conseils, ou voir son visage endormi. Elle avait quelque part le sentiment que cette simple vision, le fait de savoir que lui avait déjà franchi la marche du sommeil pourrait lui permettre de le rejoindre aussi, rassurée, sûrement, par sa présence endormie. Mais son moral de sœur lui soufflait qu’il valait mieux ne pas le réveiller inutilement. Car après tout, ces minutes de sommeil devaient lui être précieuses…

Dans une pénombre à moitié avouée, la sirène finit par se décider. Ses pas prirent la direction de sa chambre, et sa main timide poussa doucement la porte. Mais dans ce geste, elle ne se prépara pas à faire face à un homme encore éveillé, à moitié relevé dans son lit, fixant la porte comme si il se doutait que quelqu’un la franchirait avec un regard aussi ensorcelé qu’absent. C’était une surprise. Car la demoiselle n’avait préparé aucune phrase, aucune excuse, rien qui pourrait expliquer son geste. Maintenant le corps à moitié dans la chambre, vêtu d’une simple tenue de nuit, elle ne trouva rien de mieux que de le fixer ainsi, dans la surprise, le visage penaud et surpris comme si elle venait de le déranger dans un acte interdit, et ne sachant que faire, elle ressaisit la poignet métallique de la porte, prête à repartir si il le fallait dés qu’il lui donnerait le signal de son tracas, bégayant un gêné :


« - Navrée de vous déranger, je ne vous attendais pas éveillé… Je ne trouvais pas le sommeil, alors… Je vais… »

Le flot, l’avalanche de sentiments s’étaient à nouveau emparé du spectre pâle, la paralysant, noyant sa pensée. Elle restait figée, perdu entre l’éthique qui lui disait que c’était le moment de partir, et son corps qui bizarrement refusait de bouger. Ses yeux d’ébènes ne parvenaient pas à quitter les siens, comme si un lien, un arc les avait relié, et qu’il s’en dégageait une alchimie étonnante qui la poussait à vouloir rester. Et, au fond d’elle-même, dans un recoin qu’elle s’efforçait de cacher, naissait une envie qu’elle faisait tout pour taire. Comme si elle attendait un feu vert, elle finit par se ressaisir, commençant alors à s’enfuir comme une colombe effrayée par ce qui risquait de se produire si elle ne détournait pas les yeux.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Nov - 14:06

Le temps qu'il passa pendant qu'il s'était lever de sa position couchée fut et semblait interminable. Le regard insatiable sur la porte d'entrée de sa chambre restait fermer indéfiniment. Comme s'il ne suffisait qu'une petite formule magique du genre « Sesame, ouvres-toi » allait obéir et lui ouvrir cette ouverture qui la séparait d'elle. Le son d'activité extérieur comptait les secondes à sa place pendant qu'il continuait de dévisager la porte.
Après quelques instants, il regarda le tableau de ses parents puis de Limiria dans la pénombre avant de baisser la tête comme prêt à lâcher des larmes encore une fois. Sa présence, il ne voulait que sa présente qui lui manquait déjà. Serrant à pleine force le poing contre sa poitrine comme si un pincement de cœur allait lui être fatale, les dents comme si une douleur insoutenable s'était emparer de lui, il restait immobile dans une douleur psychique qu'il ne pouvait nommer.

C'est ainsi qu'un duel avec le sablier du temps ne vint à commencer. L'unique espoir de la revoir même après ce cours instant de séparation. Qu'il y avait t-il après tout ? Une porte, un couloir d'un mètre de large, et une autre porte qui les séparaient. Ce n'était finalement pas grand-chose.
Des bruits de pas dans les couloirs se fit entendre, un son à peine audible qui nourrissait encore un peu ses espoirs de la regarder à nouveau. Les instants meurtrissant son cœur qui battait maintenant à la chamade, semblait encore durer un moment. Une crise cardiaque pouvait sembler venir à tout moment si elle ne venait pas, son regard brillant de son rouge sang comme des yeux de chat observant la lumière tamisée de la pièce. Il attendit une minute – ou dix ? - qu'Othello ouvre la porte pour le réveiller de ce cauchemar d'attendre aussi longtemps.
Les bruits de pas avaient disparu depuis et ne semblait revenir, mais par la patience, ce fut le cas tant attendu d'une poignée qui se tourna, et dont la porte sans grincement s'ouvrit.
Le regard vidé de toute attente, regarda cette dernière comme d'un instant qu'il avait si espéré de sa vie. Elle n'entra qu'à moitié, vêtue d'une petite robe de nuit laissant refléter son corps dans le contre jour de la fenêtre de la chambre et la lumière du couloir qui continuait de brûler calmement les bougies. Elle était si belle dans cette petite robe qu'il en rougissait secrètement dans la pénombre. Surprise, elle ne s'attendait pas à le voir encore éveiller. Immobile, laissant le temps au Rosier blanc de l'observer sereinement jusqu'à qu'elle ne reprenne la poignée, restant encore un instant inerte de tout mouvements puis s'excusant de le déranger et commença à repartir.

Attendez !

Il haussa légèrement la voix pour la stopper, pendant qu'il se leva et alla la porte si vite, qu'une magie de vent avait semblé été utilisé à l'instant, soufflant par la même occasion, la plupart des bougies qui éclairaient la chambre.
Posant une main sur le dos de la porte gênant à sa fermeture, attrapant le poignet de la demoiselle afin de la retenir de partir.

Ne partez pas... s'il vous plais...

D'un ton de pitié, il ne voulait qu'elle parte. D'un ton de pitié il posa son regard sur elle pour la supplier de rester. Lui tenant toujours le poignet, il lâcha la porte pour l'ouvrir en grand par la même occasion, comme si celle-ci était invité à entrer comme bon lui semblait, se qui était déjà le cas au moment où ils s'étaient séparer pour aller se reposer.
Ses deux mains la prirent afin de ne surtout pas la laisser repartir, continuant de la dévisager aussi longtemps qu'il le voulait, qu'il le pouvait, qu'il l'espérait. Petit à petit, il sentit un petit détail la concernant, réveillant ses sens soudainement comme si à l'instant même un point d'exclamation volait au-dessus de sa tête.

Vous êtes gelée.

Au petit soin avec celle qu'il aimait, il la fit entrer dans la chambre, la fit s’asseoir sur le lit afin de lui donner l'une de ses couverture sur les épaules blancs, lui frottant ses mains contre son dos afin de la réchauffer.

Je vais prendre l'autre chambre. Ce sera plus confortable pour vous de dormir au chaud.

Continuant de lui frotter le dos, il se leva du lit pour et continuer par des mouvements de bas au haut allant des épaules au coude, s’accroupissant pour avoir plus de confort puis, il la regarda à nouveau en arrêtant de frotter son corps froid. Il se leva pour se mettre au niveau de son visage, ne s’arrêtant pas de la regarder. Ses yeux dont la pupille fendue regardait la profondeur des yeux ébène de la demoiselle.
L'une de ses mains lui prit le menton, et tout doucement ses lèvres approcha des siennes pour l'embrasser encore une fois. Plus doux, plus tendre, plus chaleureux, plus long. Il continuait de l'embrasser si tendrement qu'il en ferma les yeux pour en savourer ce moment, s’arrêtant de temps à autre pour prendre une respiration. Se levant lentement, Duscisio baissait ses mains pour lui tenir un bras et le côté de sa hanche, tombant au final tout les deux sur le lit légèrement sur le côté pour ne pas lui imposer son poids. De l'épaule il passa à son visage qu'il caressa, son oreille touchée de cette main ne reposant aucunement ce toucher même étrange car elle est la femme qu'il aime.

Vi ichitri li limilia di mi via.
Vous êtes l'étoile de ma vie.


Il arrêta de l'embrasser un instant pour lui caresser le visage et répéter encore une fois la formule qu'il avait utilisée pour lui avouer la chose la plus importante qu'il ait dû faire aujourd'hui. L'avoue de son amour était des plus sincères et il l'était rester. Son pouce caressait sa joie droite d'un lent geste circulaire.
D'un instant à l'autre se mit au-dessus d'elle, maintenu par ses deux bras à côté d'elle pendant qu'elle restait couché sur le lit. Il la regarda encore puis plia ses bras pour atteindre encore ses lèvres et continuer de l'embrasser à nouveau, posant non pas la main mais le coude sur le matelas, l'autre caressant son visage à nouveau de la même manière.
Cette main continua dans une descente lente et douce, vers son épaule. Son menton prenait des pauses de respiration de temps à autre, alors qu'il continua d'explorer le long de son buste de la même main, puis la hanche avant de remontrer à son cou, détacher les deux rubans qui maintenait sa robe de nuit, afin de l'ouvrir lentement.

Mais au moment où l'intention de passer sa main sur l'un de ses seins, une image d'une personne qu'il reconnaissait bien semblait avoir apparue dans un flash pendant qu'il avait fermé les yeux. Ce visage, qui n'était apparu qu'un très bref instant. La peau grisâtre. Les cheveux, les yeux et lèvres violacer semblait sortir un sourire démoniaque ?
Que faisait-il dans ses pensées d'un moment aussi heureux ?
Ne supportant pas cela, il s’arrêta, se rappelant soudainement de bien des choses : Le pacte de Gwiden étant la principale gêne. Celui de son vœu de pureté en tant que prêtresse n'était pas à exclure.
Ne supportant pas cela. Il se leva lentement, fermant les yeux et se levant lentement laissant un regard douloureux sur son visage.

Je ne peux pas... Je n'ai pas le droit...

Il souffrait. Il souffrait de ne pouvoir lui prouver ses sentiments. Restant au pied du lit, à genou, ses mains sur le bord du matelas pendant qu'il rejetait d'un air responsable le moindre croisement avec le regard de la femme qu'il aime.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Nov - 22:48

Son cœur était au bord de l’explosion. Son esprit évaporé s’était éparpillé en une nuée de gouttes et de plumes. Son corps allongé, possédé étalait sa blancheur au sein de draps tordus par leurs deux présences. L’instant était intense, inédit. Et, alors que ses yeux étaient clos et qu’elle obéissait frénétiquement au mouvement des lèvres qui dansaient sur les siennes, Othello s’était déjà abandonnée à lui.
Quand s’étaient-ils laissés aller à l’incontrôlable ? La demoiselle se tenait encore dans l’ouverture de la porte, se laissant traverser de part en part par la lumière évasive de la lune qui dessinait sur le sol le contour de ses courbes. Et quand elle voulut disparaître, elle se retrouva piégée, comme si la bête s’était déjà emparée d’eux. Duscisio l’avait compris, lui-aussi… Ou du moins elle voulait l’imaginer. Qu’elle n’était pas seule à ressentir cette envie, ce besoin grisant de contacts qui la laissé tremblante et effrayé du monstre charnel que pouvait abriter son corps. En quelques secondes, il s’était levé de sa positon à demi clos, avait volé par la porte comme par magie en aspirant les flammes de quelques bougies qui brûlaient encore sur son passage. Et l’instant d’après, ses mains étaient ravies. Il remarqua alors la chaleur absente de sa peau. La vérité était qu’elle était rarement plus élevée, sa magie du froid était la seule coupable. Mais comment le dire, alors que bercée par le brouillard, elle désirait secrètement se retrouver près de lui ?

Maintenant, ils étaient sur le lit, elle abritée sous une couverture qu’il venait de poser sur ses épaules, alors que ses paumes tentaient de lui transmettre leur chaleur dans des frictions qui tenaient plus des caresses. Et elle qui frissonnait déjà. Ses lèvres étaient restées scellées. Aucuns mots n’en étaient sortis depuis son entrée dans la chambre. Un serment de ses chaleurs coupables ? Ou peut-être un respect du religieux de l’instant. Rien n’aurait pu trahir le fond de ses pensées à cet instants, pas mêmes ses yeux absents, vides… Tant l’intérieur de son esprit était tourmenté. La sirène, effleurée par ces doigts plus lunaires qui l’astre qui éclairait leur nuit, savait qu’elle allait rentrer dans un monde qui lui était totalement inconnu. Un monde dont elle n’avait aucune maîtrise, et seulement l’expérience des rumeurs qui jasaient dans les couloirs du temple. Jamais aucunes mains ne l’avaient touchée dans le but de lui plaire… Seulement pour l’étudier. Ah… Si elle essayait encore de penser un peu plus, son cerveau allait probablement brûler. Et si elle le faisait, tôt ou tard, le remord allait naître, et l’arracherait à tout cet instant. Son visage se rapprocha soudain, toujours un peu plus. Il ne fallait pas faire ça… Elle sentait son souffle sur sa bouche, puis le frisson d’un baiser. C’était or des règles…

Oui, c’était définitivement immoral. Et lors qu’ils tombèrent tous deux sur le matelas, mais toujours unis par leur valse fougueuse, le spectre blanc savait que cela lui était interdit. C’était une limite qu’elle ne devait à tout prix pas franchir… Elle restait une prêtresse, vouée à la Divinité, ayant déjà donné son corps à la Très-Haute. En étant simplement ainsi, désirée par l’homme qui partageait ses désirs, elle se savait déjà dans le domaine de l’interdit… Il fallait qu’elle arrête. Qu’elle le fasse cesser. Un mot, un geste aurait suffi. Il aurait compris, probablement… Ils devaient en finir maintenant, où ils iraient plus loin, à un point d’où elle ne pourrait retourner. Il fallait qu’ils s’arrêtent… Othello rouvrit ses yeux d’ombres. Elle ne le voulait pas.
C’était immoral… Mais à la fois merveilleux. Délectable. Ses sens n’avaient jamais étaient autant suscités. De toute part, sa peau, ses membres étaient en ébullition. Elle pouvait sentir la chaleur naître dans son torse, dans ses mains, jusqu’à ses lèvres qui étaient passionnément guidées. Elle frissonnait à chaque mouvement du protecteur, tremblait lorsqu’il s’arrêtait pour échanger un vœu, ou tout simplement changer sa position, faire glisser un de ses doigts sur son visage. Dans ces pauses, elle criait de tout son corps pour que leur valse reprenne, qu’il lui revienne. Comme une poupée, elle restait immobile, fragile, ne sachant que faire pour le satisfaire à son tour. Une colombe aux ailes déployées, mais qui n’osait pas voler.

Quand les mains exploratrices de l’herboriste vinrent quitter son visage pour parcourir son buste, glissant jusqu’à ses hanches, elle ne broncha pas. Comme enivré de ce désir, de cette volonté intense qu’elle avait de rester contre lui, elle se laissait complètement allé à ses gestes, se rendant à peine compte qu’il retirait un des derniers remparts qui la séparait de la nudité. Après tout, elle n’avait plus vraiment conscience de ce qu’il se passait. Son esprit avait déjà laissé place à cet instinct bestial qui l’habitait en permanence, aux sensations débridées qu’il pouvait ressentir. Ses pensées s’étaient tu depuis quelques minutes déjà… Jusqu’à ce qu’elle rouvre ses yeux, face à son hésitation. Jusqu’ici, qu’avait-il ressentit ? Qu’est-ce qui le poussait à s’interrompre, était-ce sa faute ? La jeune femme se réveilla de son parfait enchantement, cherchant le regard fendu qu’elle avait affronté précédemment, ces rubis coupés en leur centre, comme en transe, ou en chasse. Elle ne les aperçut qu’une demi-seconde avant qu’il ne s’écarte, qu’il retourne vers le sol, montrant un amer visage porteur de trouble et de culpabilité.

C’est alors qu’elle réalisa à son tour ce qu’il venait de se produire. Etait-ce bien ou mal ? Othello regarda quelques secondes le plafond, essayant de calmer la chaleur qu’elle dégageait encore, qui brûlait toujours au fond de ses entrailles et qui l’aurait repoussé dans ses bras si elle ne se calmait pas. L’état, le visage du jeune homme hantait son esprit. Cet expression dans son regard, comme si il avait vu quelque chose. Qu’il avait peut-être comprit les implications, les obstacles qui les séparaient encore… Là où la demoiselle fermait les yeux, et refusait encore d’y penser, lui semblait y avoir plongeait la tête la première. Qu’avait-il pu voir qui l’avait rappelé à la raison ? La sirène n’en avait pas la moindre idée. Les jambes se chevauchant légèrement, encore complètement étendues sur le lit, sa poitrine se soulevait largement, le souffle lui manquait encore… Son dos, son ventre étaient moites, ses lèvres engourdies. Comme le bout de sa langue… Ce moment précieux était finit… Cela était peut-être mieux pour tous les deux. Dans un ultime soupir, elle se redressa, s’ôtant de sa robe déjà défaite.

Caché sous ses mèches d’argent, le jeune homme se lamentait sous ses yeux. Son regard rouge était fuyant, perdu, essayait d’échapper au sien. Ses dernières paroles étaient soufflées, des barrières coupables qu’il se lançait à lui-même. Sa conscience avait fait ce que la sienne n’avait pas su faire… Revenir à la raison. Mais à quel prix ? Il paraissait tellement coupable. Rabattant sa crinière blanche devant son torse, elle l’observa quelques secondes. Cette vue, cette homme qu’elle venait d’aimer, aussi triste. Son cœur encore battant était transpercé, alors qu’il y avait quelques minutes ils s’étreignaient encore. Sans pouvoir l’expliquer, cela lui faisait mal comme si au même moment la plante qu’il habitait l’eut consumé. Et quelque part, elle s’en voulait de l’avoir pousser dans ce retranchement. C’était si humain… Mais les codes, les serments qu’il l’unissait à tant d’entité la scellée loin de tout cela. Et il l’avait compris, le ton chargé de peine. La demoiselle se releva, se dirigeant vers la porte, avec la seule pensée qu’elle venait de le trahir, lui comme ses vœux, et que la nuit leur porterait peut-être conseil à tous les deux. Sa main encore frissonnante se posa sur la poignet, le couleur empli de lumière face à elle… Et elle qui ne voulait que rester…

Ses gestes se paralysèrent soudain. Il était hors de question qu’elle s’enfuit ainsi, comme une voleuse, alors qu’il soupirait ainsi. Il avait toujours était là pour elle, elle lui devait de l’aider, au moins à se relever de ses troubles. Qu’avaient-ils fait, après tout ? C’était humain… Simplement humain. Il n’y avait pas de mal là-dedans. Pas d’immoral. Seulement de l’humain. Forte de ses pensées retrouvées, la demoiselle se retourna, laissant sa robe glisser au sol pour retrouver son herboriste, qui avait besoin d’être apaisé. Comment lui dire qu’il n’avait pas à être coupable ? Encore un fois, la jeune femme ne savait comment le dire avec des mots. Ses lacunes dans le domaine des sentiments la rendait si maladroite avec la parole… Les actes parlaient mille fois mieux. S’agenouillant derrière lui, elle se laissa approcher, tout contre, l’enlaçant, escaladant ses épaules de ses mains, et l’étreignant de toutes ses forces dans son plus simple appareil. Sa tenue, son apparence ne comptait plus. Il fallait simplement qu’il sache qu’elle ne lui en voulait pas, et qu’elle était heureuse. Ses pensées avaient retrouvés tout leur éclat. Ses passions s’étaient apaisés. Et elle savait maintenant qu’il était l’homme qu’elle attendait sûrement. Si la nuit ne l’arrachait pas, elle aurait pu rester ainsi des heures, à le réconforter de sa présence, à essayer de lui voler, goutte par goutte, la culpabilité qui le rongeait.

Mais le soir eut raison de cet instant. Même si elle était heureuse, et certainement encore grisée, calmer leurs émotions, et retrouver leur sommeil leur serait à tous deux favorables, surtout à son homme qui croulait déjà de fatigue. Et quelque part, son esprit tentait encore de la reprendre, de l’emmener de nouveau vers la raison et la vertu. Après tout, elle ne se rendait pas encore compte de ce que pouvait être les conséquences de ces actes. Pour l’instant, elle restait aimante, encore réchauffée, un peu tremblante, la sensation de ses doigts parcourant sa peau restant figé dans son dos, sur son épaule, sa joue… Recroquevillée dans son dos, l’oiseau finit par s’envoler. Elle déposa un ultime baiser dans son cou avant de se relever, et de retourner vers la porte.


« - La nuit nous appelle… Dormez bien mon aimé. N’ayez crainte, vous avez ce droit… »

Dit-elle simplement avant de regagner sa chambre, sa robe dans sa main, et de s’envelopper des draps du lit dans lequel elle s’assoupit presque immédiatement, les brumes de ces souvenirs trop brûlantes pour lui laisser le temps de penser.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Nov - 11:20

Si seulement elle savait se qu'il avait vu dans ce flash, mais dans certaine de ses pensées il était préférable que cela ne soit pas le cas. La chose, qui lui avait fait cesser de se faire partager un peu d'intimité. Mais se souvenir qu'elle était également prêtresse, que son vœu de pureté devait aussi être respecté. Trop de portes lui était fermé, sceller, close.
Cacher son regard était l'un des réflexes qu'il avait gardés même auprès d'elle. Il était toujours très facile de savoir à quoi il pensait rien qu'en croisant son regard. Cette fois-ci, rien que sa gestuelle était suffisante pour savoir que la culpabilité était en cause. Il ne devait la toucher, en tant que prêtresse, et rompre se qu'elle en avait fait serment.
Ils s'aimaient. Qu'il y avait-il de mal à se que cela soit interrompu par la vision de cet homme aux cheveux mauves ? Intérieurement, il se battait de toutes ses forces contre la vision de ce dernier, armé de l'épée de sa colère et la magie d'amour qui pouvait le pousser à protéger se qui lui était cher. Il se lamentait lamentablement devant elle. Il voulait de l'aide mais ne savait pas comment l'accepter.

Ne pouvant rien faire, la présence d'Othello s'éloigna vers la porte sans qu'il ne bouge d'un pouce. Sa main droite remonta cacher une partie de son visage pendant que deux de ses doigts s'écartaient pour le laisser voir sa vision disparu mais toujours dans son esprit. Il ne pouvait que voir lui, et non elle qui s'était déjà éloignée jusqu'à la porte afin de le laisser seul, se reposer. Après réflexion elle ne pouvait le laisser là sans rien dire, alors qu'elle allait fermer la porte elle revint sur ses pas, ne voulant que rester sans qu'il ne le sache.
C'est alors qu'elle s’installa derrière lui pour l’enlacer. A cet instant préci, la vision disparu et son état de culpabilité disparu comme par magie. Sentant aussi bien sa présence que son contact, celui des mains, de son visage et de son corps sur son corps et ses muscles. Le regard vide se remplissait alors d'une petite lumière qui lui fit lâcher son visage meurtri.
Une présence plus chaude qu'il ne puisse pas ressentir ailleurs. Il la sentit heureuse.
Des minutes qui parurent des heures à rester à ce contact si doux et lumineux. Malgré cela, ils durent cesser pour que leur esprit se repose. Déposant un dernier baiser sur son coup, elle lui assura qu'il en avait le droit. L'expression « mon aimé » ne pouvait que lui réchauffer davantage le cœur.
Avait t'elle eut aussi sa réponse ?
Elle regagna sa chambre, robe à la main avant de se séparer durant la nuit. Duscisio ne dormit pas tout de suite, il resta immobile une dizaine de minutes à se poser des questions. Le mieux qu'il puisse faire était d'attendre ainsi le bon moment pour se partager. Des portes leurs sont encore fermé par des énigmes et des questions sans solution ni réponse.
Après cela, ses yeux ne demandant qu'à se fermer il se releva doucement. La couverture, il l'a pris dans ses mains avant de regarder ses draps, son odeur, il voulait la garder encore prêt de lui afin d'avoir toujours cette présence agréable comme le doudou d'un enfant qui réclamait à en sucer son pouce.
Ses yeux se fermèrent après cinq petites minutes pour que son repos commence enfin...

C'est dans l’acre de l'enfer que se passera cette nuit, comme toutes les autres ses dernières nuits d'ailleurs.
La silhouette sombre se trouvant en face de Duscisio parfaitement éveiller, vêtu de ses affaires de voyage et ses protections en Ichlavic, ce métal noir forger par des hommes d'un ancien âge si lointain qu'il était impossible de les dater. Il se trouvait là, autour d'un paysage complètement inconnu, éclairer par des flammes éternelles, où le soleil n'y envoyait jamais l'un de ses rayons. La silhouette sombre se retourna en donnant naissance à de multiples épées, comme celle qu'il avait en main. Toribrioé dans la main de l'albinos, mais ses répliques contrôler par quelqu'un d'autre. Son pouvoir ne semblait pas si unique que ça à la vue des duplications noires, sans matière mais bien présente, des ombres d'épées qui ne se comptait pas par six mais pas dizaines, et au fur et à mesure ses dizaines vint des centaines.
Quand celle ci se mirent à l'attaquer pour le tuer, il pensait se réveiller comme toutes les autres fois.
Cette fois-ci, Limiria vint à le protéger de cette ombre qui l'attaquait par une lumière intense qui servit de bouclier à tout les deux. Les duplications furent stoppées, puis tombèrent inerte sur le sol sans disparaître comme elle devait le faire. Le bouclier de lumière de Limiria se mit à briller plus intensément découvrant le visage de cette ombre qui l'avait menacé. Dans les premiers temps il pensait voir le prêtre de Kron mais cela était impossible, et la stupeur vint à habiller son visage quand il vit la représentation parfaite de Talarinio se protéger de la lumière en hurlant de douleur avant de disparaître.
Duscisio regarda les répliques et se mit soudainement à en contrôler six d'entre elle pour les faire disparaître comme il l'avait toujours fait. Encore une fois il pensait que c'était terminé. Puis vint que le paysage des enfers disparu dans celui du néant et d'un coup de vent, il ferma les yeux pour se retrouver en face du temple de Kron ou cette fois le prêtre fit réellement son apparition. Ricanant diaboliquement en premier lieu la bouche fermer, il commença à l'ouvrir pour rire plus fort. Plus il riait de plus en plus fort plus il ouvrait la bouche jusqu'à qu'il s’arrête pour tendre le bras à côté de lui ou apparu Othello, inerte mais debout comme une marionnette, morte, la marque de sa main bien visible. Sans parler, il mouvait ses lèvres pour énoncer qu'elle était maintenant à lui avant de reculer lentement vers le temple, recommençant à ricaner très fortement pendant que sa bien aimée était emportée dans les ténèbres. Hurlant au point de s'en percer les poumons, il tendit un bras et courra pour essayer de les rattraper, mais rien à y faire. Il restait clouer sur place par une force inconnue.

Il hurla, encore et encore jusqu'à que son sommeil agité ne vint à le faire crier en dehors du rêve, dans le monde réel alors que sa voix ne fit pas une bribe dans la maison. De retour dans sa chambre , bien éveiller il régularisa sa respiration haletante. Couvert d'un peu de sueur sur son front il l'essuya avec sa main droite. Son regard se porta sur la fenêtre indiquant que le jour allait bientôt se lever, comme toutes les autres fois où ce cauchemar cette fois plus long, le reveilla à cette heure de la matinée. Il n'eut pas d'autres choix que de se lever. Savant parfaitement que cela n'était qu'un cauchemar, se rappelant qu'Othello se trouvait là, sous son toit en sécurité en train de dormir dans la chambre en face de la sienne... Soudainement il en voulut s'assurer, marchant calmement vers la porte de sa chambre il l'ouvrit, passa le couloir et ouvrit la seconde chambre doucement, il la regarda. Elle était bien là. Le gros chat au pied du lit, dormant que d'un œil vint par lever la tête pour savoir se que voulait Duscisio.
L'albinos vint à porter son doigt sur sa bouche pour ne pas faire de bruit, mais éventuellement à le suivre s'il le voulait, laissant la porte ouverte assez de temps pour le laisser passer avant de refermer la porte doucement.
Ses premiers pas vint à aller rallumer le feu afin de réchauffer la pièce à peine froide. Avec des arcs électrique il alluma quelques brindilles qui mirent le feu aux bûches en quelques minutes, montrant l'habitude qu'il avait d'en faire la nuit pendant ses voyage à l'extérieur.
Par le soleil qui se leva, il sortit à l'extérieur une vingtaine de minute, laissant le félin surveiller la maison, afin d'aller chercher du pain. À peine revenu qu'il commença à préparer le petit-déjeuner, sortant une casserole de cuivre et le lait pour l'y faire chauffer.
Sur ce temps il chercha de quoi nourrir le chat d'Othello, par gentillesse et parce qu'il aimait bien de protecteur animal qui prenait soin d'elle, le posa sur la table de la cuisine en attendant. Un bol, puis deux. Coupant du pain, sortant le beurre, un couteau à tartiner et tout se qui se suivait pour finir de préparer ce repas du matin dont ils allaient avoir besoin pour la journée à venir.
Il prit place, sur le fauteuil du salon laissant une oreille attentive sur le lait en train de chauffer, torchons à porter de main pour le retirer du feu, l'un de ses gros livres dans la main qu'il commença à lire d'une page choisit aléatoirement.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeJeu 12 Déc - 21:17

Ouvrant béatement sa gueule massive, ouvrant ses yeux de glace sur le sol de bois, le tigre s’éveilla doucement, balayant la pièce autour de lui du regard. Le silence de la pièce bordait ses oreilles encore engourdies. Les meubles bloquaient son regard perçant, arrêtant l’étendue de ses capacités avec leurs pieds de bois. L’énorme chat était posé en bas du lit, en position de sphinx tendu comme en alerte, venait de passer une nuit trouble, encore inaccoutumé au lieu où il venait de se reposer pendant la nuit. Un coup d’œil fatigué vers la fenêtre pour voir les premiers rayons de lumières traverser les voiles des rideaux, comme des pans de tissus d’or projetés dans l’espace autour d’eux. Et à quelques centimètres au-dessus de lui, sagement allongée sur le matelas, il détectait le souffle calme et régulier de l’ondine, toujours plongée dans le néant des rêves. Tout allait bien. Et même si la veille, la soirée avait été bien plus troublante pour le félin qui l’avait vu disparaitre pendant quelques minutes de longues déstabilisation, où les questions et la solitude se firent pesantes dans cet espace inconnu, à présent qu’elle dormait comme un enfant, sa paix était totale.

Puis la porte s’ouvrit dans un long frisson, et il releva son regard de tigre vers le visage hagard de l’albinos, qui semblait plus pâle et plus perdu que la veille. Ses songes n’avaient pas dû être aussi paisibles que ceux de la femme dont les yeux étaient encore clos. Il la regarda quelques secondes pour se retourner ensuite vers lui. Qu’est-ce ces yeux rouges pouvaient bien cacher… Cet individu attisait de plus en plus sa curiosité féline, mais aussi sa confiance. Il l’avait vu souvent ces derniers mois… Et la proximité qu’il entretenait avec sa sœur ne cessait de croître, quand les péripéties qu’ils avaient du vivre dans les terres désolées lui avaient prouvées qu’il n’était pas un ennemi. Mais qu’est-ce qui justifiait sa présence, et ses gentillesses ? C’était une situation particulière… Qui méritait qu’il mène une petite enquête. Etirant ses muscles dans un long râle animal, il s’engouffra derrière le pâle homme dans l’ouverture de la porte qu’il laissait derrière lui. A son attention ? Evidemment, n’était-il pas la splendide créature qui avait veillé sur sa dame ? Dandinant ses haches massives, il le suivit dans les couloirs, en fixant maladroitement ses cheveux argentés qui battaient la mesure à chacun de ses pas.

La cuisine, dans les prochaines minutes, devint un nouveau havre de paix, où la délicieuse odeur de lait frais croisait celle du pain tout juste coupé, déposant ses croustillantes miettes sur la table de bois. Tout était parfait pour un agréable petit déjeuner. Le tigre en avait déjà le ventre creux. Toutes ces merveilles l’aguichaient particulièrement si bien que sa langue rêche et asséchée par l’envie pendait désespérément de sa bouche. L’albinos restait fermé à ses charmes félins ? Pas tout à fait, quand il vit miraculeusement apparaître devant lui un récipient plein d’une alléchante nourriture. Drasha ne se fit pas prier et entama goulument les festivités. Il lui fallait de quoi pâmer sa magnificence, après tout. C’est qu’il dépensait dru pour protéger tout ce beau monde… Mangeant avec appétit, il finit par relever son visage, cherchant à nouveau le jeune homme, alors que sa queue balançait de droite à gauche dans un régulier rythme domestique qu’il adoptait dans ses moments de sérénité. Certainement attendait-il sa belle, le livre à la main, en lisant une page choisie au hasard entre cents autres… A bien connaître la demoiselle, le moment de son réveil n’était pas loin. Plus que quelques minutes de patiente…

Quand plus loin, à l’étage, noyée sous les couches de sa chevelure opale, la dite ondine était encore plongé dans un sommeil sans rêve, essayant méticuleusement de retrouver des forces. Elle s’était déjà éveillée plusieurs fois dans la matinée, pour mieux se rendormir immédiatement, se battant dans une lutte imperceptible avec les draps qui l’entouraient pour banalement changer de position, se retourner encore et encore jusqu’à en avoir le visage caché sous l’oreiller, pour retrouver le même néant noir qu’elle quittait dans l’espoir qu’il lui apparaisse un songe plus agréable que l’abysse. Mais alors que la colombe ouvrait une nouvelle fois les yeux pour les clore, le sommeil sembla cette-fois ci lui échapper complètement. Plus rien n’attirait son esprit dans l’abime… L’heure était au réveil. Mais la demoiselle, habillée simplement des draps et des couvertures, les yeux rivés sur le mur devant elle, n’avait ni la force ni l’envie de se lever, engourdie par une longue et lancinante fatigue, et l’esprit encore embrumé des actes de la veille, de tout ce que sa mémoire lui rendait petit à petit après cette nuit courte et bouillonnante.

Tant de choses… Elle ne pouvait plus les compter. Ses doigts froids remontèrent jusqu’à son visage pour encadre ses cils, ses yeux troubles, ses joues, ses lèvres orangées. Ces pensées à peine réveillées étaient déjà saturées d’informations. Cette chambre, c’était celle de Duscisio, comme cette maison, cette boutique… Elle pouvait se sentir chez elle, maintenant… Dans le brouillard du matin, cela lui paraissait si dure, comme de ressentir quelque chose, d’ailleurs. Puis il y avait son aveu, ses sentiments brûlants qu’il avait pour elle, et qu’il avait si charnellement prouvé la veille, dans la nuit, dans ses draps, dans cet échange passionné qui l’avait vu dévêtue et vulnérable, mais aussi plus libre et aimée que jamais. Dans un soupire troublée, elle se retourna, se retrouvant recroquevillée sur le côté, une vrai poupée de porcelaine étalée sur ce lit. Etait-il éveillé ? Certainement. Après tout, elle connaissait ce rythme. Levé avec le soleil, puis couché avec les lunes, et de nouveau éveillé avec les premières lumières, ainsi de suite jusqu’au trépas. Mais ce matin, elle voulait traîner, penser encore.
Pensait-il encore son aveu ? Son cœur était pris au piège par le doute. Toute cette situation lui paraissait diablement irréelle. Alors qu’elle glissait de nouveau ses doigts sous sa tête lourde et ses oreilles fines, ses yeux bruns vinrent à croiser le noir de geai se courbant dans des arabesques macabres qui ornaient ses doigts. Le symbole de Kron… Cette chose, elle en était sûre. Comme pour tous les matins où elle s’éveillait depuis ce jour maudit où elle avait prêté serment. Mais c’était la seule chose à faire. Elle n’aurait souhaité abandonné cette arme qu’elle réservait à la lutte de la Dame de feu, ni même déshonoré son temple avec l’aveu de son erreur… Ou devoir donner son enfant à Kron. Pour la première fois depuis sa naissance, elle se vit en situation de s’imaginer un tel miracle possible. Car jadis, pouvoir donner la vie n’avait aucun sens. Et si…

Avec ces paroles, on peut refaire le monde. Mais les actes étaient faits, et ne pouvaient être changés. Tordant son corps dans un arc splendide, elle s’étira avant de se relever et de rejoindre ses vêtements laissés en bas du lit. Trop penser ne réussissait à personne, et c’était bien plus un poison pour l’âme qu’une aide judicieuse quand l’heure n’était pas aux stratèges. Mieux valait qu’elle se lève et qu’elle le retrouve, pour mettre ses idées et ses sentiments aux claires, car comme un navire à la dérive, elle se perdait à connaître la véritable contenance de son coffre à secret.
Un fois entièrement vêtue, elle se dirigea vers la porte. Mais son pas de sirène s’arrêta avant même d’atteindre la poignet. Il manquait quelque chose. Un attribut, un présent, posé à côté du lit sur un meuble de chevet. Un cœur taillé dans le cristal d’un bleu azure. C’était la preuve dont elle avait besoin pour croire. Refermant sur son cou la chaîne, et croisant dans la vitre le reflet d’une femme ornée d’amour. Son aveu était réel… Mais alors, les conséquences que cela entraînait aussi ? L’esprit encore flou, elle sortit, attirée par l’odeur alléchante d’une cuisine dans l’attente, découvrant l’albinos en pleine lecture, le regard perdu entre deux mots. Et instantanément, ses joues s’empourprèrent alors que des images de la veille lui revenaient en tête, mais elle maintenu ses yeux avec un sourire amusé.

« - Si tôt, et déjà en plein travail ? Vous m’impressionnez. » Dit-elle d’une voix amusée.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Déc - 12:48

Son esprit est si embrumé qu'il ne s'agissait pas de savoir s'il lisait ou non, mais savoir à quoi il pensait pour prendre un livre totalement au hasard. Sans s'en rendre compte il commença par une aventure avec la jeune femme. Le pacte chamboula absolument tout sans sa vie et celle de la jeune femme. Celle ci devait donner sa vie ou celle de sa première descendance à Kron durant une décennie. Pendant ce temps-là, l'albinos vint prendre une attitude des plus protecteurs comme s'il portait la responsabilité de ce pacte qu'elle avait fait pour avoir cette arme à l’intérieur du temple.
À cause de ce pacte, beaucoup de choses vint dans son esprit comme d'une évidence. Il n'y avait que quatre choix possibles.

La première était de la laisser faire ses dix ans pour qu'ils puissent vivre tout les deux... Mais les conséquences d'une telle attente ne pouvait que le tuer de l'intérieur ou bien lui faire connaître une autre femme dans l'espoir d'un monde meilleur. Quelle souffrance causerait t-il dans ce cas à la demoiselle sans compter le félin qui pourrait le tuer pour cette faute.
La seconde était qu'ils vivent assez longtemps pour engendrer un enfant qu'il sacrifiait pour garder Othello auprès de lui, mais là aussi deux possibilités existait, soit c'était ce cas et la douleur ne serait que plus forte, soit elle se laissait prendre. Par respect pour elle, le laissant prendre en main l'éducation de leur enfant durant dix années au destin qui allait attendre l'enfant Yorka, ressemblant à sa mère à lui succéder. Le gardant comme le souvenir de cet amour qu'il reverra un jour.
La troisième étant celle de prendre sa place pour la laisser vivre. Avec ou sans enfant afin qu'elle soit heureuse mais qui dit que la première solution ne lui soit pas accorder. Alors ses dix années auraient servir à rien. Il demanderait à mourir définitivement, éteignant la culture de son peuple avec lui.
La dernière, il plaçait la dernière solution dans son cœur et dans son esprit et c'est ainsi que commence un combat pour de longue année afin de ne pas avoir cette séparation douloureuse.
Cette solution naisse avec l'histoire de l'amante Yorka qui concernait ses sœurs et son vœu qu'elle avait de les laisser vivre heureuses. Que le prêtre de Kron le prenait pour un non-croyant abject, avec un pacte odieux. Que le combat avec Irina qu'elle menait avait la chance d'avoir Duscisio comme aide potentiel. Lui et ses idées tournaient dans son esprit. Il n'y avait rien de plus difficile à comprendre que lui.
La première chose à faire était de montrer au peuple entier qu'il croyait en des divinités plus respectable encore que celle actuelle. L'ascan allait devoir prendre l’apparence d'un homme de foi et cela est déjà tracé. Ensuite, provoquer une sorte de coup d'état au sein des Prêtresses de Cimmeria pour renverser la marionnettiste qui les dirigeaient. Et enfin revoir cet homme qui sourirait d'une expression démoniaque afin de lui faire annuler de gré ou de force le pacte qui les menaçait de les séparer.

L'ordre des buts n'avait aucune importante. Tout était là dans son esprit prêt à être mis en place...
Mais avant, et par sa seule présence Duscisio se réveilla de ses pensées couper entre deux mots en herboristerie allant des plans minutieux à celui du plus simple au monde : profiter du moment de bonheur avant de lever son esprit et son épées à leur force maximal.

Quand Othello prit la parole c'est avec un léger sursaut, ne le faisait que réagir par le regard passant du livre à elle en une faction de seconde comme surprit de la voir déjà réveillée. Si belle dans sa robe de nuit, si charmante par son sourire tout se qui était dans sa tête disparu momentanément d'un seul coup, afin de se concentrer sur l'instant présent plus important que le futur proche.
Ses pensées allaient à la soirée d'hier qui l'avait comblé de joie, cette « fatigue » les séparant finalement afin de les laisser se reposer alors qu'aveu, révélation et gestuelles s'était succédé en quelques heures. Les derniers gestes étant de la sentir le prendre dans ses bras alors qu'un doute douloureux le prenait à l'esprit. Ses bras autour de ses côtés lui fit rougir de plaisir de la voir debout. Il ferma le livre avec douceur avant de le poser sur la table basse, se leva pour l'avoir à porter de baiser mais n'en fit rien. Il s’arrêta à moins d'un mètre d'elle n'étant pas sûr que les sentiments étaient réciproque, qu'il pouvait l'embrasser sans gêne malgré qu'il l'avait déjà fait la veille.

Bitchi, Othello. Je fais du lait chaud. Vous en voulez ?

Sa façon de lui dire bonjour d'un air un peu gêner sans oublier qu'il le fit de sa langue natal par simple habitude. Il ne resta pas sur place et regarda la casserole de cuivre où le lait en question était encore en train de chauffer avant de s'y diriger prenant le torchon au passage pour le déloger du feu et le mettre sur la table de bois. S'empressant de mettre la table afin de prendre le petit déjeuner avec se qu'il avait déjà sortie avant son apparition. Il retourna dans la cuisine comme s'il semblait avoir oublier quelques choses, comme celui de donner le repas matinal du félin qui remuait sa longue queue blanche rayée afin d'attendre ce dernier.

Servez-vous ou demandez-moi se que vous voulez manger que je le sorte.

Dans l'action de sa recherche, il prit au passage un petit ustensile en forme de bec, allant lui permettre de verser le lait dans les bols ainsi que des tranches de jambon qui compléteront son propre repas et éventuellement celui de la dame.
Qui sait se qu'elle allait demander. Simplement se qui était sortie ou quelque chose de particulier, voir rien et dans ce dernier cas, Duscisio l'aurai un peu obliger à manger avec se qu'ils allaient faire tout les deux durant la journée dans la boutique.
Il avait déjà tout programmer dans sa tête, le premier lieu et le plus urgent était de refaire de son anti-douleur, et comme cela nécessitait de s'en occuper une bonne journée, faire autre chose en parallèle n'allait pas être exclu.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Déc - 12:39

Une appétissante odeur de lait chaud et bouillonnant remplissait déjà la cuisine au moment où le jeune homme, dans un léger sursaut, releva les yeux de ses lignes noircies pour remonter vers elle. Etait-ce de la fatigue où simplement la surprise qu’elle lisait dans ces yeux pourpres ? Peut-être aucun des deux, simplement l’instant particulier de découvrir ce regard sous cette lumière tamisée qui perçait avec volupté à travers les vitres floues de la pièce. La ville commençait à peine à raisonner, et le manque de bruits dans les rues rendait chacun d’entre eux amplifiés. Les cris des badauds. Les chuchotements timides des endormis. Les chants des oiseaux ou les roucoulements des tourterelles. Les marchands qui préparaient leurs étales et leurs boutiques. Un bonjour tacite envoyé par tout ce monde-là. Othello était charmée par chaque coup d’œil par la fenêtre. Hesperia était une ville rayonnante, même de bon matin, quand Hellas n’était aussi active que dans les plus claires heures de la journée, où alors s’endormait dans la torpeur glaciale de la brise gelée. A cet instant, il lui semblait que tout la séparait de son foyer, et de sa cité.

Alors que ses joues laiteuses prirent un ton plus sanguins, il reposa sa lecture et se dirigea dans sa direction, mais s’arrêta néanmoins à quelques centimètres d’elle, la saluant dans sa langue natale. La demoiselle, qui s’attendait quelque part à plus de passion, fut surprise par temps de distance. Peut-être avait-il changé d’avis ? Ou peut-être n’était-il pas aussi réveillé que ses yeux voulaient bien le montrer… Une chose était sûre, il y avait une gêne quelque part. Mais ne voulant brusquer quoique ce soit, ni forcer son gardien à quoique ce soit de déplaisant, elle resta sans bouger, mais lui répondant néanmoins un bonjour joyeux, essayant même de reproduire sa langue natale dans un accent parfaitement décousu. L’albinos maîtrisait parfaitement ce langage, il était normal qu’il en connaisse les subtilités de l’accent, et que la tentative de la yorka soit bien plus pitoyable. Mais la jeune femme comptait bien améliorer ça, et vite, car son niveau de débutant lui procurait une sensation de timidité parfaitement idiote. Après avoir bafouillé quelques excuses, elle lui entonna, comme d’un coup de magie qui effaçait son précédent salut, un « Bonjour » purement histérien, et qui sonnait à merveille.

Maintenant qu’elle était assise, la nouvelle question était : que prendre ? La table qui s’offrait à eux proposait déjà plusieurs possibilités tout aussi alléchantes les unes que les autres. Mais tout d’abord : le lait qu’il avait proposé. C’était un liquide qu’elle avait toujours eut en affection. Et le fait qu’il en était de même pour le jeune homme lui allait droit au cœur. Après l’avoir remercié pour ce qu’il offrait, elle entama de les servir du chaleureux liquide, tous deux équitablement, avant de reposer le récipient et d’aller entourer sa tasse de ses doigts sibyllins, profitant un peu de la chaleur de la terre cuite. Puis la vision de son félin au sol un peu plus loin la poussa à se lever pour le rejoindre, et le saluer proprement, prenant son visage entre ses mains et posant son front sur le sien. Un bonjour plutôt animal, mais aussi un rituel pour ces deux êtres que la nature avait réuni. Il avait de quoi mangé visiblement… Le tigre n’en ferait probablement qu’une bouchée dans les minutes à venir. Un sourire sa grava sur son visage, et ne le quitta que quand elle retourna à sa place et qu’elle entama sa boisson blanche, laissant le liquide lui réchauffer avec délice l’intérieur de la gorge. Du reste, elle se servit un peu de pain, qu’elle coupa sur l’intérieur pour en faire des tartines.


« - Alors, comment allez-vous aujourd’hui ? Avez-vous bien dormi ? » Demanda la demoiselle pour débuter la conversation.

Elle eut envie de demander si la nuit avait était bonne, mais elle en connaissait déjà une partie, et savait qu’elle avait était très plaisant –pour elle au moins – et ne sachant pas si c’était le bon moment pour remettre cela sur la table, elle préféra s’enquérir de son sommeil. Peut-être avait-il rêvé ? Cette pensée lui fit se demander de quoi, et si il allait lui raconter. Ou peut-être serait-ce un sommeil noir et lourd, vide de tout songe, comme le sien, auquel cas il n’y avait rien à dire, et encore moins à raconter. Avide de connaître sa réponse, elle le regarda curieuse, avant de renchérir un peu après.

« - Avez-vous prévus quelque chose pour cette journée ? »

Tout en étalant un trait de beurre sur la mie de son pain, elle le regarda tendrement en essayant de connaître ses plans. Après tout, il était un homme organisé qui devait certainement avoir déjà prévu quelque chose. Une petite étincelle un peu plus tôt dans son regard lui disait qu’il avait sous ses mèches batailleuses et blanches, un plan déjà bien construit, ou alors une intention de faire quelque chose. C’est alors que la demoiselle se dit qu’elle apprécierait d’en connaître un peu plus sur son travail, et les journées qu’il pouvait bien avoir dans cette grande boutique. La présence de ces deux malades au milieu de la soirée lui avait montré qu’il était si réputé que l’on venait le voir même de nuit pour requérir son aide. Les journées devaient donc être bien remplies à la confection et également à la distribution des remèdes. Quels clients pouvait-il bien avoir ? Quelles étaient ses techniques de vente ? Et ses instants de rêveries devant le comptoir ?... Othello, sous ses yeux d’ébène, était terriblement curieuse d’apprendre et d’en savoir plus sur le jeune homme qu’elle commençait à aimer.

Prenant une nouvelle gorgée de lait qui ruissela dans sa gorge, elle regarda le jeune homme en quête de réponse, appréciant déjà cette succulente ambiance de petit déjeuné.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Déc - 15:52

Son bonjour maladroit ne pouvait que faire sourire le jeune homme, et d'un air de dire qu'elle y était presque, il l'invita à nouveau à rejoindre la table afin de manger se qu'elle voulait. Revenant de la cuisine, il versa un bol de lait chaud à chacun avant d'y retourner et d'y revenir à nouveau pour enfin s’installer pour manger un bon petit déjeuné en bonne compagnie. Second repas et déjà bien plus heureux qu’auparavant bien qu'aussi maladroit avec les femmes. Cela lui donnait un petit côté charmant. Bien que les événements d'hier vint à troubler sa nuit il vint à répondre avec plus ou moins de tract la question qui lui était posé, alors qu'il était en train de se préparer à boire dans son bol encore brûlant.

Des vérités d'un soir se révèle durant la nuit. On peut dire que oui, bien qu'elle aurez pu être meilleurs.

Ne citant ni ses cauchemars ni sa vision ni leur coupure dans ce petit moment d'amour, Duscisio approcha ses mains de sa tête en penchant le bol pour en boire une gorgée, regardant Othello d'un air surprit alors que la lèvre supérieur était couvert d'une fine pellicule blanche de lait. D'un air étonné en premier lieu, il en posa son bol pour rire un petit coup avant de reculer sa chaise et chercher de quoi s'essuyer. Il revenit avec deux serviettes à la main, dont l'une servit à s'approcher de la jeune Yorka pour l'essayer de lui-même avant de la poser à ses côtés.
Son sourire, resta et en profita pour retirer sa fine couche de lait qui avait le même effet moustache blanche en savourant le lait chaud. Le voir était amusant bien que son comportement d'enfant sur ce détail était ridicule.
Il lui retourna la question pour savoir se qu'il en était de son propre sommeil dans une maison et un lit qui n'était pas le sien.

Pendant un petit instant de silence pendant qu'il posait son regard entre la table, son bol, Othello et se qu'il finissait de tartiner, le programme du jour vint à la curiosité de la jeune femme qui complétait sa venue et sa demande tout en incorporant les imprévues d'hier soir. Savoir se qu'ils allaient faire aujourd'hui. Il mâcha une bouchée de sa tartine compléter par une tanche de jambon et répondit une fois son palais vidé.

En se basant que tu as une certaine expérience, nous allons refaire une potion dont j'ai besoin personnellement et quotidiennement.

Il parlait bien entendut de son anti-douleur couleur jaunâtre. Les réserves ne manquaient pas pour les ingrédients dont il avait besoin durant un bon mois.

JPar la même occasion, je vais vous apprendre quelques subtilités de ma culture durant la journée. Par la suite, c'est pas encore décidé. Des clients peuvent venir à tout moment donc nous serions sans doute couper dans la conversation.
Il faut une journée complète normalement pour faire la potion, mais avec votre aide cela devrait aller plus vite. Le reste sera de la laisser reposer pendant un ou deux jours pour la stabiliser.


Il savait de quoi il parlait. Ayant fait déjà de nombreux essaie au péril de sa propre santé, l'empêchant parfois de travailler pendant plusieurs heures, il savait maintenant exactement que sa solution miracle avait eu un prix pour lui correspondre parfaitement. Son travail de maître herboriste n'était pas uniquement de refaire des potions qu'il connaissait sur le bon des doigts, mais également d'expérimenté à tout bout de champs se qui pourrait plus tard sauver la vie de quelqu'un.

Je me suis un peu surmener ses derniers temps, donc il se peut que je ralentisse le rythme que j'ai eu ses derniers temps.

Cachant parfaitement sa fatigue, une force était l'arrivée d'Othello qui lui donnait le seul entrain qu'il avait. Il était amoureux, remotivé, déterminé au point que l'on ne pouvait l'en empêcher. Le fait de l'avoir ses côtés allait pouvoir avoir une aide des plus bienvenues dans le cas d'un malaise qui peut très bien arrivé pour différentes raisons : sa fragilité naturelle, la pistilose ou la fatigue qu'il avait énoncée.
Tenant une autre idée en tête sur des paroles qu'il avait eu hier, il finit l'autre moitié de sa tartine avant de se lever encore une fois pour aller chercher dans le salon, un petit coffret – à se demander combien il en avait dans sa demeure – où se trouvait une série de clés dont certain semblait se ressembler. L'une d'elle fut prise dans sa main et il retourna à la table en sa possession ou il tendit cette fameuse clef avant de la poser à côté du bol d'Othello.

Je vous ai dit hier, que c'était également votre maison. Ceci est la clé qui l'ouvre. Dans le cas ou je ne suis pas présent et que vous voulez passé, celle ci t'est disponible à tout moment.

Un second cadeau après la pierre de sphène qu'elle portait autour du cou : L'accès permanent à sa demeure.
Après ceci il vint à sa place pour finir son bol et le reste de son repas.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Déc - 18:10

Silencieusement, la demoiselle de verre se laissa faire quand le rugueux du tissu balaya le dessus de ses lèvres pour y retirer la moustache lactée qui s’y était déposée. Ses yeux suivaient les siens, appliqués et rieurs, alors qu’il accomplissait cet acte enfantin et tendre. A tout instant elle aurait pu bondir pour lui voler ses lèvres comme il l’avait fait la veille, mais son instinct comme ses doutes l’en empêchèrent à chaque fois qu’elle voulut. A la place, elle occupa son esprit par des questions et des sourires, en déployant un quand il eut finit de la nettoyer, et se demandant bien ce qui avait pu perturber sa nuit. Il n’en avait rien dit… Mais au fond, elle ne fut pas mauvaise. Quelque chose aurait simplement pu être meilleure. Avait-il eut le sommeil léger, ou un manque de sommeil supplémentaire pour le travailleur fatigué ? Entrelaçant ses doigts autour de la céramique du bol, la rêveuse essayait de déceler dans le teint de lait de son homme une trace de fatigue qui n’aurait pas été là la veille. Un cerne un peu plus foncé, un pli sous un œil. Un regard évasif. Mais il en était rien. Qu’avait-il bien pu lui arriver pour que sa nuit fut décevante…

Finalement, reprenant vite une gorgée de lait en essuyant soigneusement sa bouche pour éviter une nouvelle moustache anodine, elle s’aperçut à quel point elle s’inquiétait de son sommeil. C’était bien inédit pour une demoiselle comme elle qui n’avait toujours eut dans le cœur que la protection de son félin et de ses sœurs, que de voir un homme prendre une place singulière dans ses pensées comme dans son cœur. Jouant maladroitement avec ses doigts et ses cheveux, elle répondit rapidement que son sommeil avait été très bon, et que la chambre avait été très agréable sans s’attarder sur le sujet. Quelque chose d’autre attendait, une autre information qu’elle voulait connaître.

Sous son crin d’argent, et après avoir avalé ce qu’il mâchait avec appétit, il finit par aborder l’emploi du temps du jour qui promettait d’être particulièrement travailleur… Et riche. Après tout, il restait un homme appliqué à sa tâche, ce n’était pas très étonnant qu’il veuille s’atteler à la concoction d’un de ses liquides. Et c’était réjouissant. Cela signifiait pouvoir admirer le maître à l’œuvre, même si elle en avait eu un délicat avant-goût la veille, en le voyant si concentré sur la potion qu’il avait à préparer pour son mystérieux commanditaire. Ne citant pas le nom du dernier élixir, elle n’eut pas de mal à identifier l’or liquide qu’il devait boire pour empêcher la douleur qu’il ressentait lors d’attaque de la plante. Ces crises violentes qu’il devait subir… Cette pensée en amenant d’autre, il ne fallut que quelques secondes pour que remontent les images du passé, avec sa première crise au temple de Kron même, puis un peu après dans les ruines de Lokram. Ses évènements étaient restés traumatisant, prenant à présent des teintes bien plus néfastes alors que leurs liens s’étaient renforcés. Cela lui faisait male de devoir affronter de nouveau la souffrance de son cher amant qui ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre que cela passe…

Alors que la pistostilose ne s’était pas encore manifesté depuis son arrivée la veille – et elle remerciait cette invitée chlorophyllienne de ne pas l’avoir encore fait-, Othello comprenait bien la nécessitait de devoir en refaire rapidement, et se sentit soudain très enthousiaste de pouvoir mettre ses mains et le peu de technique qu’elle avait au service de son hôte. Et le fait d’avoir droit à un cours privé dans le même temps lui faisait tout autant plaisir. C’était étonnent à quel point à ses côtés elle avait retrouvé le goût d’apprendre. Finissant son bol lacté et le reposant lourdement sur la table, elle acheva sa tartine en l’écoutant. Ainsi le reste de la journée n’était pas encore décidé… La concoction serait certainement plus rapide à deux – pouvoir accélérer au maximum ce qui était possible – en sachant bien qu’il y avait des étapes à ne pas brûler, et où le temps avait bien son importance. Or, arriverait un moment où le jeune homme devrait retourner à son œuvre quotidienne en tête de sa boutique… Et avec elle dans les pattes, ou son précieux félin, le tableau risquait d’être mis à mal. Et bien que son excuse tenait la route, il faudrait peut-être qu’elle cherche une petite occupation à ce moment.

Alors que ses pensées s’égaraient déjà bien loin, dans les rues Hesperannes où elle espérait flâner un peu le temps de son séjour, l’hybride ne remarqua pas que le jeune homme s’était enfuit pour retrouver non loin une de ses précieuses boîtes pour revenir avec un objet bien particulier qu’il posa à côté de son bol. Une clé, simple, élégante, de la même couleur que celle qui ornait la serrure de l’entrée de la maison. Ne sachant que faire avec, si il s’agissait d’un service qu’elle devait rendre, d’une course rapide qu’elle allait devoir faire dans les prochaines minutes ou heures, elle le regarda incrédule, sans trop savoir ce qu’il fallait comprendre. Comme pour le petit objet, il lui offrit la réponse sur un plateau d’argent. Etait-ce un cadeau ? Sa propre clé ? Attrapant timidement le métal froid en redressant ses oreilles, elle le fit tourner quelques secondes dans ses mains sans en croire ses yeux.


« - Merci… »

Toujours dans un état de surprise, la dame blanche ne pu rien dire d’autre alors qu’elle contemplait son accès éternel à cette demeure. Elle avait à ses yeux une valeur inestimable. Jamais on ne lui avait donné quoique ce soit ainsi, la permission de pouvoir entrer, et rester, dans une maison qui était à présent comme la sienne… Son enfance avait toujours été froide, esseulée, isolée dans une demeure qui n’était pas la sienne et dont elle n’avait jamais eut la moindre clé. La seule qu’elle avait ouvrait sa boutique et son seul refuge. Se contenir. C’était se qu’elle tentait désespérément de faire, alors qu’une de ses mains blanches avait glissé jusqu’à ses lèvres comme un masque pour leurs tremblements. Etait-ce une promesse ? Encore une fois, elle se sentait sauvée alors qu’elle ne le méritait pas. Il lui faudrait probablement une vie pour pouvoir rendre à Duscisio tout ce qu’il faisait et avait fait pour elle. Cet homme, derrière ses yeux rouges sanguins et bouillants, et sous ses mèches plus blanches que la lune, ne pouvait être qu’un chevalier, un gardien auquel elle n’avait jamais cru mais qui lui faisait tout de même face en ce jour.

N’écoutant que ses instincts, animaux ou humains, elle se leva immédiatement pour se jeter dans ses bras alors qu’il était toujours assis, l’enlaçant, enfouissant son visage dans ses cheveux alors que les siens tombaient en une immenses cascade d’argent derrière son dos, renversés par-dessus ses épaules larges. Il ne la serrait pas encore, il ne le fera peut-être pas, voulant ou non ce contact. Mais une chose était sûre, c’est qu’elle ne voulait pas le lâcher. Alors qu’elle restait contre lui, elle le remercia encore, plus tremblante que la première fois, de toute sa sincérité. Quand elle le relâcha, ses yeux rougies étaient masqués par son sourire large et honnête, et elle retourna se rasseoir comme si de rien n’était, gardant contre elle ses sensations chéries et la clé de la maison. Attendant une demande d’aide ou une proposition, elle était prête à se mettre au travail dés qu’il le voulait.

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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Déc - 21:45

L'amour avait également des tourments. Cette nuit encore, le rêve ou le cauchemar signifiait sûrement quelques choses. Quel était les similitudes entre Talarinio et Kron ? Celle entre Talarinio et les épées ? Épées qu'il contrôlait et hésitait très souvent à s'en servir par leur dangerosité commune à une lame standard. Leur manipulation avait sûrement un lien avec tout, mais il manquait des détails... Kron, celui-ci est un vrai mystère aussi. Pourquoi ce prêtre avait t'il fait un pacte comme celui ci ? Le dieu de la mort et des condamnés avait t'il un plan dans la tête pour chacun de nous ? Osant même à contre carré les plans de deux qui lutait contre lui comme le fait Duscisio avec ses soins et maintenant avec la Bénédiction de Limiria qu'il possède. Qu'il ose tourmenté l'esprit du rosier blanc et il pourrait lui-même vouloir son propre sort d'extinction. Le seul plan qu'il compte contre carré est celui qu'il a prévu pour Othello. Gwiden va regretter son geste.

Un visage comme celui d'Othello, ce sourire qu'il avait fait venir par lui-même. Par des sentiments qu'elle-même n'aurai cru possible, Duscisio voulait la voir ainsi. L'espoir qui lui était donné la rendait tellement heureuse. De plus en plus combler, après un bijou il lui offrit une clef pour sa maison. Une simple clef, mais cela suffit à la demoiselle pour la combler au plus profond d'elle ? Se posant des questions quand celle-ci fut posé, d'une demande qu'il allait demander il affirma par des propos passée qu'elle avait maintenant son accès ici. Un étonnement, puis un remerciement dans une joie cachée par des oreilles soudainement redresser vers le haut. À peine eu-t-il le temps de reprendre place sur sa chaise qu'il fut assagi par la demoiselle qui ne peut exprimer sa gratitude que par le fait de se jeter dans ses bras. Poussant un court pouf de respiration quand elle arriva, puis un petit rire et de lui dire d'aller doucement d'une voix douce et calme. Restant ainsi, il la prit également dans les membres supérieurs, sa main couverte par sa chevelure argentée qu'il se mit à repousser pour lui casser la tête d'un geste très affectif.

Vous me comblez de bonheur, non... Tu me comble de bonheur au point que se que je te donne n'est rien. Je déplacerai le monde, le changerai juste pour toi quel qu'en soit le temps ou le prix à payer.

Avant qu'elle ne s'éloigne de trop, il la garda proche, ses mains blanches lui tenant ses bras, ses yeux rougeoyant regardant les perles noires ébènes.

Je vais te dire un petit secret. Chez nous, dire à quelqu'un qu'elle est l'étoile de sa vie signifie que l'on est prêt à tout pour la laisser briller aussi longtemps qu'elle le peux. Tu es mon étoile et tu le resteras à jamais. Cette maison est donc par cette clef autant la mienne que la tienne.

Lui lâchant les bras, il prit son menton. Jouant à la barbichette avec il s'approcha pour lui donner un bref contact entre leurs lèvres. Il retira sa main et la libère. Leur petit-déj’ à peine fini, il n'en prit pas le temps. Il saisit son bol et fini le reste d'une traite. Le liquide à présent tiède coulait facilement dans sa gorge tout en la réchauffant. Il posa son bol pour expirer d'un grand « ha » heureux. S'essuyant la bouche par la suite, il vint à lui indiquer un petit bonus.

Il y a dans ma chambre actuelle, une penderie ou se trouve plusieurs tuniques appartenant à ma mère lorsqu'elle avait ma place dans la boutique. Prends-en une pendant que je débarrasse la table. Appelles-moi si tu as besoin d'aide pour l'attacher.

D'un geste, elle fut invité à rejoindre la chambre en question, puis d'un sourire il tira une révérence comme si elle était sa reine – se qui était un peu le cas avec ses propos précédents.
Ainsi il se leva et commença comme prévu par débarasser la table. La porte de la chambre lui étant déjà ouverte, Othello n'avait plus qu'à prendre le chemin pour se changer, un grand miroir et un paravent à sa disposition.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Jan - 15:33

Finalement, il n’avait fallu qu’un geste du petit spectre blanc pour que son homme réveille ses passions. Elle qui doutait presque à son entrée dans la salle à manger en ce matin, elle était vraiment rassurée à présent qu’il lui avait rendu son étreinte, ses vœux et même un baiser volé à ses lèvres en un infime instant. Relâchée, la colombe retourna à sa place et à son petit déjeuner qu’elle venait de finir, regardant l’herboriste comme agité d’une nouvelle énergie et d’une envie de vivre la journée du bon côté. C’était aussi son cas, et elle le regarda boire d’un œil enthousiaste. Il lui faisait de si belles déclarations… Pourquoi s’obstinait-elle à ne pas lui rendre l’appareil ? Othello était encore en proie à une abominable et interminable série de questions sur ses propres ressenties, qui la paralysait dans ses mots et ses politesses plutôt que pour ses gestes. La dame aux deux visages se renfrognait dans ses peurs et sa prudence longuement acquise après des années dans les blanches glaces de son pays natal qui ne lui avait enseigné qu’une chose : la vie citadine pouvait être bien plus hostile que la nature qui l’entourait. Et qui plus ait, elle n’oubliait pas avoir déjà des vœux à honorer…

Mais pourquoi vouloir assombrir cet instant chaleureux par des pensées aussi sombres ? La demoiselle se ressaisit vite, regardant l’herboriste avaler la fin de son petit déjeuner alors qu’elle restait gracieusement assise sur sa chaise, ses doigts pâles entrelacés. Qu’allaient-ils faire à présent ? D’une traite il lui apporta la réponse. C’était vrai qu’elle était encore dans une tenue de nuit, et non dans un vêtement adapté au travail. Il l’avait sûrement remarqué pour lui proposé ainsi de lui emprunter un vêtement. Même si elle était impressionnée de pouvoir ainsi essayer des tenues appartenant à son peuple, elle accepta grandement sa proposition, le suivant jusqu’à sa chambre où il laissa la porte ouverte pour qu’elle puisse agir à sa guise. Mais alors qu’elle allait ouvrir la dite armoire pour pouvoir parcourir les étoffes, une dernière chose la tracassait. Le savoir faire le travail seul… Après tout, à présent qu’il avait dit qu’elle était la bienvenu, n’était-il pas normal qu’elle l’aide dans les tâches ménagères ? La petite renfrognée adopta une petite mine boudeuse avant de comment à ouvrir le bois, se jurant d’arranger quelque chose à son inaction durant son séjour.

Le bois craqua doucement quand la porte brune s’ouvrit, laissant raisonner dans la pièce vide les bruits morcelés et craquelant. Lentement se révélèrent à la lumière des tons pâles, crèmes, les premiers aperçus qu’elle pu voir des tissus entreposés. Des blancs secs, et d’autre plus jaunis, plus usés… Et puis, quand la porte fut suffisamment ouverte pour laisser passer les rayons du soleil encore croissant, elle pu enfin découvrir des couleurs, de toutes sortes, entrelacés, parfois rares, parfois imposantes, parfois recouvrant en de belles broderies les habits tout entier. Ne sachant d’abord vers quels endroits regarder, elle tâcha de reculer un peu, pour pouvoir avoir une meilleure vue d’ensemble de l’armoire tout entière, pouvant ainsi identifier quels recoins de la penderie abritait les vêtements de femmes. Au bout de quelques secondes d’admiration des différents habits exposés, elle finit par trouver les attributs féminins doucement disposés sur le côté, attendant depuis longtemps que quelqu’un les revêtisse. Une nuée de poussière sembla s’en dégageait lorsqu’elle balada ses doigts entre les plis, ainsi qu’une douce odeur d’un parfum porté il y avait longtemps. Elle les écarta, les contempla longuement, avant que finalement un ne croise ses yeux et la séduit immédiatement.

C’était une tunique simple, mais élégante, aux ornements raffinés et discrets, d’une jolie couleur nacre avec des pointes de bleus parsemés çà et là dans de belles arabesques du bustier jusqu’à ses hanches. La fermeture, comme un corset, ne serait pas trop dure à faire. Décrochant la dite parure pour l’observer de plus près, la naïade se trouva alors étrangement charmée, et attirée par l’habit. Comme si les nuances azurs, les courbes et les attraits, la façon dont le tissus avait été découpé puis cousu était une représentation des vagues, de la mer et de l’océan. Les manches, amples et bouffantes qui se resserrait aux poignets étaient comme des rouleaux, des déferlantes dans un lac agité, tandis que le col en forma de cœur pour souligner la poitrine sur un plastron s’arrêtant en haut des jambes était une longue étendue tranquille, alors que la jupe était une longue et ruisselante cascade, comme celles que l’on trouve dans les plus hautes montagnes. Cette tunique était un bonheur à regarder comme un travail d’orfèvre pour le couturier qui l’avait mis au point. Etait-ce une tradition de ce peuple oublié ou alors un travail d’un grand artisan ? Othello se promis de rechercher, elle qui habituellement n’était pas attirée par les travaux du tissu.

D’un geste, elle se retourna pour regarder la porte ouverte. Le jeune homme devait encore être dans la cuisine… Mais mieux valait ne prendre aucun risque et se diriger derrière le paravent. Même si il l’avait déjà aperçu, et même de très près, dans sa tenue première, sa pudeur voulait qu’il ne soit pas le cas juste avant de travailler. Filant rapidement derrière les hauts panneaux non loin, il ne lui fallut que quelques secondes pour ôter sa première robe, et la lancer en haut de la grande barrière de papier pour la pendre le temps d’enfiler le précieux habit. Encore une fois, elle l’étendit de ses deux mains afin de la contempler un peu plus. Ainsi, elle appartenait à sa mère ? N’était-ce pas un affront de sa part que de la porter ? Discrètement, elle jeta un coup d’œil à l’extérieur, vers un des tableaux accrochés représentant un couple aux yeux rouges et aux cheveux blancs. Ce devaient être eux… Ils avaient l’air vraiment heureux ensembles, et dans cette demeure. Mais cette dame permettrait-elle qu’une inconnue lui prenne ainsi ses parures ? Doucement, elle inclina son visage vers celui de cette dame peinte, avant de la remercier à bas mots, lui promettant que ce ne serait que temporaire et qu’elle en prendrait le plus grand soin.

Bientôt, elle fut dans le vêtement, l’enfilant avec précaution, tenant d’une main ses cheveux immenses et de l’autre les lacets du corset qu’elle resserra jusqu’à ce qu’il soit admirablement serré. Gardant ses cheveux sur le devant de ses épaules, son torse et jusqu’au milieu de ses cuisses, elle rabattit ses deux bras vers l’arrière pour pouvoir faire le nœud qui lui permettrait de le fermer. Mais la tâche se montra plus dure que prévu… Pendant de nombreuses secondes, elle se battit à l’aveuglette pour essayer d’attraper le bon cordon, au bon endroit, pour former une boucle et y faire passer la seconde. Mais rien n’y fit… Elle se battait contre un ennemi plus fort qu’elle. Cette défaite momentanée lui fit adopter la même moue qu’à son entrée dans la chambre. Mais qu’à cela ne tienne, à deux, ils réussiraient sûrement à faire ce lacet tant attendu. Attrapant son courage et effaçant son visage honteux de l’échec, elle se glissa silencieusement jusqu’à la salle à manger où elle retrouva le jeune homme, entrant lentement pour lui montrer la tenue qu’elle avait choisie. C’était une tenue de famille, la voir de nouveau sur quelqu’un serait certainement étrange pour lui, aussi se tourna-t-elle rapidement pour lui présenter son dos.


« - Je vous dérange encore… Pouvez –vous… ? »

Les deux lacets pendants parlaient d’eux-mêmes, aussi ne formula-t-elle pas complètement la question. Mais maintenant qu’elle était habillée, et prête, il n’y avait pas de doutes qu’ils se mettraient bientôt au travail, pour pouvoir créer de nouveau l’élixir dont il avait tellement besoin… Et se prévenir des douleurs.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Jan - 18:47

La laissant visiter sa chambre, de jour cette fois-ci, afin de l'invité à mettre l'une des tenues pour descendre dans l'atelier. Retournant aux taches ménagères afin d'avoir la vaisselle prête pour le lendemain, Duscisio ne se doutait aucunement de la délicatesse de la jeune femme à regarder et prendre en main se qui ne lui appartient pas, voir pas encore. Après toutes ses déclarations, ce partage et cet amour qu'il y avait, se qui se trouvait dans cette maison pourrait très bien lui appartenir un moment ou un autre. Les chambres, la vaisselle, les meubles, les robes et tuniques qui se trouve dans la penderie qu'elle était en train de regarder.

L'eau déjà coulée dans le lavabo de la cuisine, Duscisio ne pouvait qu'entendre le son du meuble s'ouvrir après un moment d'hésitation. Le grincement de deux portes en bois d'un meuble de plusieurs siècles, très bien entretenu entreposait ses propres affaires, celle de son père qu'il lui arrive maintenant à sa taille et enfin ceux de sa mère qui n'était plus sortie depuis plus d'un lustre. Nacré, bleu, rouge, verte, blanche, noire, et d'autre couleurs encore, dont les mélange diverses et variés les rendait toutes plus belles les une que les autres. Comme si elle attendait qu'Othello n'en choisissent l'une d'entre elle, montrant leurs plus belles couleurs d'un seul coup d'oeil.
Duscisio laissant entendre l'ambiance du rangement des biens matériel qui était posé sur la table pour leur repas du matin, ses pensées étaient tourné – encore une fois – vers la jeune femme qui allait se montrer sous l'une des tenues que portait sa défunte mère. Le remplissant de nostalgie mais aussi d'un émerveillement avant même de pouvoir la regarder de ses propres yeux. La hâte se lisait dans son visage et par ses gestes qui ne disait qu'il voulait la voir aussi vite que possible.
Ce moment venue aussi vite qu'il le pensait que le temps semblait s'être accélérer pour le coup. Alors qu'il était en train de ranger le dernier bien nourricier dans le placard qui lui était destiné, il n'eut le temps de connaître de face la robe qu'elle avait prise pour demander de l'aide à faire le noeu du corset de la tunique nacrée. Il s'essuya les mains pour ne pas salir la robe et prit les deux bouts de ficelle pour hésiter un instant, ne se rappelant plus sur le coup comment cela se faisait. Puis d'un geste simple fit le noeu qui lui passa par l'esprit, décorant celui-ci avec un adroit geste une boucle et laissa les deux bouts restant pendre.

Ce n'est pas trop serrer ?

C'est peu après qu'il lui demanda de se retourner pour la voir. Duscisio ne pouvait cacher la nostalgie de ses souvenirs de sa mère se plaçant à sa place. Cette tunique prenait maintenant une autre vie par-dessus la peau de la demoiselle de glace. Il ne put s'empêcher également de la complimenter ô gracieusement d'une politesse sans égal la jeune femme qui prenait un trait nouveau sous son regard émerveiller. Son esprit se demandait même s'il n'allait pas lui faire une demande en mariage, son sourire ne laissant paraître que son bonheur encore remonté davantage. Disons que sa raison lui fit qu'il était un peu trop tôt pour cela encore.
Ses mains sur ses épaules, les bras tendus alors que son regard passait de haut en bas puis de bas en haut. Il se répéta et la complimenta encore, lui prenant les hanches et l'approcha de lui. Collé l'un à l'autre le regard se croisant, rougissant discrètement et restant ainsi la moitié d'une minute. Levant une main pour toucher son front, passer ses mains sur sa chevelure, puis enfin son bras et sa main qu'il leva et baisa, baissant légèrement la tête pour son geste élégant.

Venez très chère. Il est l'heure d'aller ouvrir boutique.

Gardant sa main la levant haut pour l'inviter à le suivre en même temps, il prit la direction des escaliers afin de descendre les marches qu'ils avaient empruntées la veille. Ouvrant la porte appelant le tigre blanc s'il voulait les accompagner en bas. Il laissa passer la demoiselle en premier pour la refermer derrière eux. Il continua le premier afin de la rattraper si elle venait à glisser accidentellement d'une marche. Drasha s'il suivait se trouvant derrière eux si sa maîtresse venait pas contre à tomber en arrière. En bas de l'escalier, l'albinos vint à lui pointer l'atelier de travail pendant qu'il allait ouvrir la porte menant à l'extérieur, permettant ainsi au futur visiteur d'entrer pour leur besoin médical.
L'action n'ayant pris que quelques secondes il prit immédiatement le pas vers l'atelier afin de commencer l'ordre du jour, pendant qu'il allumait les bougies pour les éclairer davantage dans certains coins de la grande pièce.
Ses premières paroles furent celle des noms des ingrédients à sortir. Leur nom donné dans sa langue natale allait être moins difficile à trouver qu'on ne le pensait. La simple et bonne raison est que par soucis de gagner du temps, il y avait le nom de chaque ingrédient sous le casier de bois pour chacun d'entre eux. Sans attendre qu'elle prenne le temps de mémoriser le nom de chacun, il passa à ses concoctions d'hier pour en voir la finalité. Le chaudron fermé, les fioles sur le côté. L'arrivé d'Othello lui avait pris hâte de stopper toutes actions sans en décomposer son travail dans la foulé. Il était maître Herboriste et donc savait comment s'y prendre dans ses cas-là. Il reprit le foulard qu'il avait utilisé et ouvrir le chaudron afin de continuer à remplir les fioles afin de finir la commande dont le client pouvait venir dans la journée.
Si par besoin elle demandait le nom des ingrédients, Duscisio n'hésita pas une seconde lui citer un à un ses derniers. Plus lentement cette fois-ci afin qu'elle n'en manque aucun. Une seconde fois même pour lui assurer davantage le coup.

Mettez-les sur l'une des tables, j'arrive pour compléter se que vous avez manqué.

Occupé dans son entreprise, il lui fit bien comprendre qu'il n'y avait aucun intérêt à prendre trop de hâte. D'un côté, il l'invitait indirectement à suivre ses faits et gestes – de loin à cause de la potion qu'il était en train de verser – pour prendre part à son expérience dans le remplissage de fiole. Une phrase final qui n'avait rien de bien difficile en somme. Faisant quelques fioles, refermant le chaudron et retirant le foulard une fois que les vapeurs avaient disparues, il reprit par à la demoiselle pour compléter se qu'elle avait mit sur la table par des ingrédients qu'il n'avait pas cité.

La potion que nous allons faire durant la journée à deux particularités dans sa préparation. Elle est longue mais aussi demande très peu d'attention fort heureusement. C'est sur le dernier point que je vais pouvoir t'apprendre quelques trucs en parallèle sur se que j'ai promis.

Expliquant une à une les marches à suivre, il sépara les ingrédients par ordre d'ajout. Une organisation nécessaire quand l'on possède plus d'une dizaine d'herbes sur la table...


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeVen 10 Jan - 1:44

A présent que chacun était prêt pour se mettre au travail, et que l’odeur agréable du labeur se faisait déjà sentir autour d’eux, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer… Une bouffé d’air parfumée remplit les poumons de la demoiselle dont le corset était parfaitement ajusté. Ses gestes avaient été comme elle l’avait imaginé, même bien plus tendre. Encore peu accoutumée, mais heureuse, elle s’était amusement laissée faire quand il l’avait regardé dans sa robe sortie de sa mémoire, se prêtant même au jeu en tournant sur elle-même comme un modèle devant un couturier, heureuse de pouvoir lui présenter la tenue de sa mère portée de nouveau. Il avait l’air particulièrement heureux… Voir cette expression resplendir sur son visage la comblait tout autant de joie. Avec un sourire tout aussi grand, elle resta une poupée de porcelaine entre ses bras, distinguant sous son derme lunaire des teintes pourpres propres aux épris. Un frisson parcourut son dos lorsque ses lèvres scellèrent sa main, avant qu’il ne s’en saisisse une nouvelle fois pour qu’ils puissent finalement exercer leur métier commun : l’herboristerie. Pour ça, il n’y avait qu’un seul chemin possible : l’escalier qui menait vers le rez-de-chaussée.

Le jeune homme était un professionnel exemplaire. Dès qu’ils furent tous descendus, Drasha traînant énergiquement ses lourdes pattes derrière la demoiselle, désireux d’actions et de mouvement, il se dirigea vers la porte pour pouvoir l’ouvrir et permettre à ses futurs clients d’acheter ce dont ils avaient besoin. De cire, la naïade patienta devant la porte de l’atelier, regardant une fois de plus les fioles et les ustensiles d’un œil avide. Le félin, déjà affolé par les parfums et les fragrances plus fortes les unes que les autres s’était perdu dans une série d’éternuement. Ses naseaux sombres n’étaient pas encore accoutumés à tant de parfums venus de l’extérieur… Il lui faudrait probablement encore quelques minutes pour ce faire à cette atmosphère chargée. Après tout, il n’avait jamais connu qu’une herboristerie bien plus sommaire, moins bien fournis, et aux traits bien plus… Marins. Des algues, des créatures séchés venus des profondeurs, des fleurs gelés qui poussaient, par miracle, sur les falaises enneigés qui bordaient les côtes… Autant de plantes vertes et colorées devaient être une nouveauté pour lui. Heureusement, au bout de quelques secondes, il avait calmé sa quinte, au moment où l’Argenté revint de sa propre mission.

Une autre l’attendait immédiatement. Il était vrai qu’il était en plein travail quand la demoiselle l’avait surpris la veille. Une commande bien spéciale qui avait mariné tout une nuit dans son chaudron métallique… Se rappelant son contenu, Othello se dépêcha de se reculer vers les boîtes et les récipients qui traînaient tout autour d’eux pour récupérer tout ce dont il avait besoin pour sa recette future et le laisser à la manipulation de ce liquide. Il n’avait pas ménager son accueil, quitte à laisser tout tomber quand elle était arrivé… Un vrai chevalier. Un petit sourire malicieux s’accrocha à ses lèvres quand elle passa à côté des étiquettes où étaient signalés, dans la langue natale de son hôte, le nom des plantes et des ingrédients. Finalement, il semblait que ses oreilles s’étaient habituées aux sonorités exotiques de cette langue, et commençait même à reconnaitre certaine lettre et certaine syllabe, les associant mentalement aux paroles de Duscisio. Pouvoir tout retrouver lui pris quand même quelques minutes, en prenant avec elle les boîtes, ne sachant en quelle quantité elle devait les porter. Et malgré ses premiers pas dans ce nouveau langage, il lui fallut quand même demander à l’albinos de lui redonner le nom de trois d’entre eux.

Les bras chargés, elle s’approcha ensuite d’une table de travail où ils pourraient mettre au point la potion. En réalité, Duscisio était le maître en ces lieux, et s’était en tant que son assistante et élève qu’elle se considérait à présent. Posant délicatement tout sur la table. Il était encore occupé, alors silencieusement, disposant déjà les boîtes dans un ordres imparfait, elle le regarda couler silencieusement le nectar dans les fioles vides. Son habileté à faire ne faisait aucun doute. Le client serait certainement particulièrement heureux de son nouveau produit. Un coup d’œil à sa texture et sa couleur donnait un indice consistant à sa qualité. Quiconque l’apercevrait, même de loin et sans en connaître les effets, un parfait débutant serait capable de reconnaitre sa pureté. La journée débutait bien pour le commerçant on dirait, une potion déjà réussie. La leur ne devrait pas connaître de sort différent, pensa la demoiselle en voyant le jeune homme revenir auprès d’elle après avoir récupéré quelques ingrédients qu’il n’avait pas mentionné précédemment.

Les yeux attentifs, elle les regarda quelques secondes, se rendant compte de leur nombre conséquent et surtout de la grande variété d’espèces qu’il allait utiliser. Et dire qu’il devait en possédé un exemplaire de chaque dans sa serre, juste à côté de lui… C’était prodigieux. Avoir une flore aussi riche à deux pas de soi, c’était une chance inouïe pour un homme qui travaillait les plantes comme il le faisait. Nul doute qu’il avait du passer des années à toutes les récolter, une par une. Mais il devait certainement sa réussite à certaines de ces plantes rares aux effets si uniques. Un travail d’équipe finement orchestré entre l’homme blanc et les chlorophyllienne... Duscisio reprit alors la parole, l’avertissant sur les prochaines opérations. Un processus simple, donc. Mais particulièrement long – ce dont la demoiselle disposait largement – ce qui leur permettrait de pouvoir apprendre. La jeune femme était tout à fait ravie de comprendre qu’en plus d’un cours en botanique et herboristerie avec un artisan expérimenté, elle aurait droit à un nouveau court magistral de sa part. Savourant la nouvelle, elle se frotta les mains, avant de regarder les différentes herbes qu’il plaçait devant eux.

La suite qu’ils formaient ne devait certainement pas être étrangère à la composition du mélange. Un ordre chronologique, sûrement. Après en avoir déjà préparé de nombreux litres, l’albinos devait certainement avoir ses habitudes de travail. Et avec une telle liste, il fallait bien un peu d’organisation. Mais un détail chiffonnait la demoiselle, qui, passant ces yeux sur la table, s’aperçut d’un détail qui la tracassait… Il manquait quelque chose, quelque chose de primordial à la composition d’une potion. Ou qui, à un moment où à un autre, finirait probablement par se rendre utile. Sans dire un mot, mais envoyant un clin d’œil complice à son inspirateur, elle s’absenta quelques secondes, disparaissant au milieu de l’entrée, laissant derrière elle l’ombre de sa crinière qui suivait chacun de ses pas. Il avait ses habitudes de travail… Et elle avait les siennes. Et si il préférait d’abord avoir ses ingrédients à portée de main, la naïade ornait d’abord sa table d’un tout autre ingrédient. Et c’est ainsi qu’au bout d’une minute, à peine, elle revint, un pot rempli d’eau dans les mains qu’elle avait subtilisé dans la cuisine et qu’elle déposa à côté de lui.


« - Peut-être que cela pourrait servir ? » Souffla-t-elle, espérant que la réponse serait positive, et qu’ainsi elle ne passerait pas pour la première des débutantes. « Alors, par quoi commençons-nous, chef ? » Enchaîna-t-elle, particulièrement enthousiaste.

Son regard pétillant et charmeur était posé sur son maître, et tour à tour sur les ingrédients qui leur faisait face. Il était le seul à connaître sa recette, et la demoiselle, dans un silence religieux, attendait de voir le grand herboriste à l’œuvre, tout autant que de pouvoir passer en sa compagnie studieuse des moments de joie et de bonheur.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeVen 10 Jan - 19:02

La répétition est mère de l’apprentissage. Sur le fait de nommer plusieurs fois le nom des ingrédients pour qu'Othello puisse en mémoriser les plantes n'était pas dû au hasard. L'introduction qu'il faisait au niveau de la langue dont il avait qu'il lui en ferait apprendre les bases était dans ses plans. Il est plus agréable d'apprendre à l'oral pour avoir une bonne prononciation. Les lettres se succédaient avec particularité que plusieurs voyelles et parfois plusieurs consonnes était prononcé en même temps. La complexité était surtout dans le nombre de ses deux derniers car il semblait se mêler complètement aléatoirement. C'était facilement remarquable, quand il citait l'un des ingrédients justement ou se trouvait trois consones après une seule voyelle. Un vrai casse tête. Prononcer par quelqu'un d'expérimenté comme Duscisio se vouait d'une certaine poésie agréable à l'oreille.

Connaissant les ingrédients par cœur, il allait jusqu'à les citer dans l'ordre de concoction. Une potion qu'il avait du lui-même trouver car celle qu'il connaissait déjà n'avait pas assez de puissance pour les douleurs qu'il devait supporter. Il mit le temps nécessaire mais à présent, il sait particulièrement que les petites douleurs comme celle d'une ronce sortant de son poignet n'était qu'une simple piqûre, de cinq centimètres de large. Il y avait des limites et à force de les utiliser il en prenait plus ou moins l'habitude désagréable de les subir volontairement.
Concernant les fioles d'aujourd'hui, il en sortit des plus petites que d'habitude. Un essaie nécessaire pour faciliter le transport de ses dernières. De la fiole qui tenait dans la main, celles ci se maintenait dans trois de ses cinq doigts. Il en prit quand il eut terminé plusieurs fioles du jus de Citropsis concentré, pour le nombre commander. Le reste allait rester dans ses réserves. Le côté amusant était qu'Othello se rappela l'effet de la potion pour aller prendre les ingrédients dont ils allaient avoir besoin, principalement des plantes sur les anti douleur classique et certaines autres donc leur utilité était encore inconnu sauf pour un expert comme lui. Il y avait même l'une des plantes qui était une simple mauvaise herbe, de quoi se poser des questions, il la montra en premier – car placer à une extrémité du rangement – pour lui faire commencer la marche à suivre. Othello qui en regardant se qui était entreposés sur la table vint à voir qu'il manquait quelque-chose. Partant seulement quelques secondes pour revenir les bras pris par une cruche d'eau venant de la cuisine. Il eut un petit sourire pour lui montrer du doigt qu'il y avait la serre juste là pour remplir un petit arrosoir. Mais elle en fut tout de même remerciée en lui prenant la cruche d'eau du bout des doigts pour le poser sur la table, de l'autre main montra les mauvaises herbes dont elle fut chargé de s'occuper.

J'ai besoin que tu me malaxes celle-ci pour en récolter une bouillie très liquide. Je te signalerai quand ajouter un minimum d'eau de temps en temps.

Il en sortit les ustensiles pour quelle puisse commencer pendant qu'il cherchait les ingrédients suivant qu'il allait utilisé cette fois en même temps. Prenant le temps de faire de même avec les trois plantes qui était la base de l'anti-douleur, une base qu'il ne fallait rater sous peine de tout recommencer. Fort heureusement qu'ils en n'était qu'au début. Prenant un grand récipient en bois, il en versa l'eau fraîche fraîchement apporter. Rien que pour se qu'ils étaient en train de faire, cela allait demander une heure. A l'heure actuelle, il avait Othello pour lui faire gagner une heure dans la concoction. Un bon point. L'eau qu'il avait versée – expliquait t-il pendant qu'il était en train de battre les trois plantes – était suffisante pour une dizaine de potions qu'il allait concentrer davantage. Ajoutant qu'il avait besoin habituellement d'au moins quatre ou cinq fois plus que celle présenté devant elle.

Si on arrive à réduire la contenance tout en la concentrant, ce sera une réussite à un prochain essaie pour le concentrer deux fois plus que se que l'on va faire aujourd'hui.

Sur cette phrase, il montra l'unique fiole qu'il avait sortis pour montrer la taille parfaite de la potion concentrer donc il aurait besoin. Peu après il sortit une seconde fiole avec neuf autres. Il pouvait tenir trois fioles dans une main et donc en deux voyages, les dix contenants de verre était posé avec les herbes. Pendant qu'il était tout les deux occuper à leur étape de préparation, il commença les explications.

Notre civilisation part sur le principe d'une petite dizaine de divinités ayant son rôle dans le monde.
Limiria et Talarinio sont les père et mère de toutes civilisations car elles sont responsable respectivement de la vie et de la mort. Limiria est celle qui m'a passé une partie de sa magie de soin.


Prenant une courte pause, il prit un petit verre déjà bien usé par le temps pour y mettre le peu d'eau nécessaire à la bouilli qu'était en train de faire la jeune femme. Il y versa l'eau d'un seul traite précisant qu'il fallait continuer à taper la mauvaise herbe en même temps pour l’imprégner d'eau. C'était la base principal car elle allait accueillir les trois plantes qu'il était en train de mettre en poudre.

Les autres suivantes sont Firis, Aguirki, Tagara et Acrigia. Responsable respectivement des éléments feu, eau, terre et air. Elles sont les principales divinités, en dessous des deux premières pour la gestion naturelle.
Baria, est la fille d'Aguirki et de Taraga. Elle s'occupe de toutes plantes présente sur les sols d'Ithéria. C'est en partie pour cela qu'elle prend une place dans mes prières comme ses parents. On peut dire que Taraga et Acrigia m'ont confiance pour qu'elle s'intéresse à moi.


Prenant part à ne pas montrer de jalousie par rapport à Baria alors qu'Othello commençait à l'aimer. Cela n'avait rien à voir et disait ça sur un ton amusant. Baria était plutôt comme une grande sœur à présent, comme l'une de ses filles se trouvait dans son corps, disait-il.

Les deux dernières des plus importantes divinités cité jusqu'ici sont Fuxdir pour sa force foudroyante et Grakara pour son caractère froid si j'ose dire. L'un s'occupe de la météo, plus ou moins, pendant que Grakara pourrait s’apparenter à Hellas et ses régions prit dans la glace.

Il s’arrêta dans ses introductions pour voir on en était Othello dans sa bouillie. Il prenait le temps d'expliquer les subtilités des divinités au travers des éléments dont elles en étaient dit responsable. Duscisio précisa les divinités qui lui avait prit attention. Tagara, Fuxdir, Aguirki, Baria et Limiria dans l'ordre où il avait acquit leur force au travers de multiple demande via ses prières qui avait pour sujet de demander leur aide dans ses quêtes.
Il stoppa ses explications pendant une dizaine de minutes pour ajouter la même quantité d'eau dans la mixture de mauvaise herbe et corriger ses gestes. Gentiment mais aussi durement pour lui imprégner les gestes à avoir si celle ci manquait d'expérience dans ses derniers. Il la rassura à la suite de ses dures paroles, une petite caresse sur l'épaule droite, posant son menton sur l'épaule gauche la regardant faire. Après un petit instant il retourna à ses trois herbes et fini l'introduction sur les divinités fallacienne.

Parler notre langue n'a pas beaucoup d'importance dans la croyance de nos dieux. Le plus important est de prier leur nom, de les appeler de tout notre cœur. Ainsi elles nous répondent où non suivant leur humeur en quelques sortes. C'est sous ses appels que notre magie prend vie. Le faire en fallacien, ajoute une preuve de notre appartenance culturelle. Un isthérien normal peut très bien les appeler comme je le fais dans sa langue natale, comme je le fais dans la mienne. Toi par exemple, tu peux appeler Aguirki ou Grakara comme je te parle maintenant pour lui demander son aide.

Il finit par expliquer l'avantage qu'il avait à prier en fallacien pour sa magie, et se n'était uniquement parce que personne ne le comprenait et donc ses intentions en était cacher pour la personne qui lui faisait face lors de la prononciation. L'effet se constater au moment des faits comme une bourrasque.

Il faut dire que pour le moment, ses paroles n'avaient pas l'air facile à comprendre...


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Jan - 23:22

Après avoir fixé plusieurs secondes les ingrédients sagement disposés sur la table, attendant fébrilement leur dissection et leur torture pour en obtenir un précieux liquide, la dame de l’eau observa son maître d’œuvre agir et finalement lui donner une directive précieuse. Apparemment, elle n’aurait qu’à faire une tâche minime durant le début du procédé. C’était un geste facile, qu’elle connaissait d’ors et déjà, et qu’elle n’aurait certainement aucun mal à reproduire. Il lui donna de quoi agir, et regardant ses gestes et ses déplacements avant de se reconcentrer sur son propre travail, elle commença à écraser sous le pilon la pauvre victime de leur futurs agissements. Alors qu’elle entamait tout juste sa séance de torture végétale, elle regarda du coin de l’œil l’herboriste blanc à l’œuvre, n’y allant pas de main morte sur les quantités en vidant une grande quantité d’eau dans le récipient principal qui allait servir de base à toute la production. Une dizaine de fioles seraient ainsi créer en ce jour. De quoi l’aider un petit peu lors des crises qu’il était condamné à subir jours après jours. Cette pensées en tête, elle donna un coup dans le mortier plus dure, causant à la plante de saigner un peu plus un liquide sombre.

Ses plans, sous son visage clair et ses yeux sanguins, étaient étonnement calculés. Il cherchait à augmenter la concentration, donc ? N’était-ce pas risqué ? Si le but de la potion était d’anesthésier la douleur, il ne faisait pas de doute, comme tous les breuvages, qu’il finirait par en exister une dose dangereuse, voir mortel. C’était le problème de tous remèdes, mieux valait ne pas en abuser. Ses yeux parcoururent rapidement le plan de travail. Toutes ces herbes qui s ‘étalaient devant eux. Elle n’en avait jamais utilisé beaucoup, et une poignée d’entre elles lui étaient complètement inconnues. Mais elle devait avoir confiance en son protecteur et exemple. Il connaissait les effets de la potion bien mieux qu’elle, il l’avait même créée pour pallier aux douleurs qu’il était seul à avoir connu... Et il était le maître ici, en tant qu’élève, elle n’avait rien à dire. Aussi ne laissait-elle échapper aucunes remarques, hochant de la tête devant son regard brûlant. Ses mains comme les siennes écrasaient les plantes avec attention. Nuls doutes qu’ils avanceraient plus vite qu’à une vitesse de croisière en solitaire.

Puis le moment qu’elle appréciait particulièrement, le cours magistral, arriva enfin. Alors qu’ils avaient tous deux les mains prises dans le cambouis végétal, le jeune homme en vint à approfondir un point qu’il avait déjà abordé, il y avait de long mois de cela déjà, dans le désert aride de Lokram. Alors qu’il parlait, ses mèches se soulevaient d’une façon subtile, battant la mesure de ses gestes précis et de ses mots suavement articulés. Les plus courtes ondulaient élégamment, quand les plus longues restaient parfaitement immobiles, tombant seulement dans un coup d’épaule lorsque ses mouvements s’y prêtaient. Dans le même temps, il lui racontait de nouveau les croyances de ce peuple séculaire, et les divinités auxquels ils croyaient. Silencieusement, la demoiselle se remémora une prière qu’elle l’avait entendu chantonner, dans le puis du temple des morts, qui était destiné à la déesse de la vie. Alors qu’ils étaient tous deux mal en point, c’était vers elle qu’il avait choisis se tourner. Gardant en tête ses croyances de yorka de cette époque et de ce siècle, elle ne pouvait s’empêcher de les considérer les égaux des siens. N’étaient-ils pas tous issu des mêmes cieux ?

Soudain il versa dans son mortier un fond de verre rempli d’eau, à peine perceptible, sans qu’elle n’arrête ses gestes comme demandé. Il reprit alors, continuant sur les quatre autres dieux, puis les deux autres divinités qui en découlaient, englobant tout autre élément primaire que l’on trouve dans la nature. Là, à ses mots, la différence entre tous ses dieux, ceux d’un temps ancien et ceux de cette époque nouvelle, lui apparut comme une révélation, une illumination qui les reliait tous. Alors que les divinités auxquels ils croyaient, les dieux qu’ils vénéraient jour après jour comme Kesha ou Soulen veillaient sur les hommes et leurs idées, leurs aspects, les dieux de jadis, quant à eux, célébraient la nature et les dons qu’ils avaient reçus d’elle. Le feu, la foudre, tous ces éléments primordiaux sans quoi le monde cessait de tourner. Seul la vie et la mort, pour les deux civilisations, étaient respectés comme piliers absolus. Après tout, c’était le début et la fin de toutes choses. En écrasant fébrilement la plante au fond du mortier, la naïade échangea avec son professeur un regard alléger, comme touché par l’apaisement. Tous ces dieux étaient comme un tout, une immense famille qui célébrait toute chose sur terre.

L’héritier de Baria reprit ensuite son rôle de professeur, corrigeant la demoiselle comme l’aurait fait un maître d’école avec l’autorité qui en découle habituellement. Heureusement pour elle, peu de chose étaient à redire, mais le furent sèchement quand il y avait motif à ce qu’elles le soient. Arrangeant sa posture du mieux possible, précisant ses gestes, accélérant ses mouvements, la sirène poursuivit sa tâche, l’herboriste redevenant son amant quelques secondes pour un instant plus tactile, une minute oisive d’approbation devant la mixture qui était en train de naître sous leurs doigts, avant de se remettre à son tour à la tâche et à ses explications, passant cette fois ci au langage et à la prière.
Dans l’esprit noyée de la yorka, les souvenirs remontaient toujours plus nombreux au fur et à mesure qu’il parlait. Le tour qu’il lui avait appris dans le sable chaud du désert, cette sphère de glace qui lévitait habilement sous leurs yeux. Il avait amplement raison. Les dieux oubliés agissaient encore à travers lui, comme à travers le monde environnent. Peu de personnes ne les vénéraient encore, mais ils étaient encore bien présents, et vigoureux.

Sa dernière astuce au combat la fit sourire. Il avait encore raison : c’était un atout non négligeable, bien au contraire. Il était dure de pouvoir comprendre et agir quand l’on entend devant soit quelque chose d’inconnu. Et encore bien plus difficile de pouvoir prédire ce qui arrive, surtout avec un des plus fameux herboristes et magiciens du siècle devant soie.


« - Cette leçon est merveilleuse. Croyez-moi, je me mettrai à la prière de ces divinités. Mais vous m’en dites tellement sur votre peuple dont j’ignore encore le nom… »

Une critique comme une demande qu’elle avait envie de faire depuis bien longtemps, depuis qu’elle commençait a apprendre d’une culture qu’elle ne pouvait nommer. Arrêtant quelques instants son mortier pour présenter aux yeux attentifs de son tuteur la qualité de sa mixture, comme l’amélioration dans ses gestes qui étaient un peu trop maladroits.
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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeVen 17 Jan - 13:42

Othello était fascinée par autant de simplicité mais aussi par l'origine des divinités que vénérait Duscisio. Se qui était apparenté à d'anciens dieux – qui était les siens – était l'état primaire, contrairement à se qu'il considérait comme les dieux nouveaux – ceux des Istheriens – à la perfection humaine. L'albinos respectait autant les anciens que les nouveaux, car chacun avec son propre rôle qu'il disait. Et puis il avait vu Kesha de ses propres yeux lors de la crise dans les ruines incandescentes. Othello se mettra aux prières de ses anciennes divinités. Duscisio ne pouvait que être content d'un tel partage. Elle en savait de plus en plus, mais en ignora le nom du peuple qu'elle ne tarda pas à demander.

Je suis un Fallacien. Taulmaril était notre capitale à une époque jusqu'à qu'elle disparaisse, les miens par la même occasion. Se qui explique aujourd'hui pourquoi elle n'est plus... Enfin pas tout à fait tant que je suis en vie et transmet mon savoir à autrui. En général uniquement la famille.

La famille. Duscisio se voyait déjà avec Othello durant le reste de ses jours, à vivre dans l'herboristerie à lui transmettre se qu'il savait jusqu'à en parler la langue, et continuant par leurs enfants si ce jour arrive. N'étant que fils unique, Duscisio n'avait pas de frère ou de sœur avec qui transmettre ce savoir, alors forcement la renaissance des siens étaient plus ardue.

Je peux déjà te dire qu'en même temps que Kesha, tu es sous la protection de Limiria. Par contre, pour une simple information mais pour le moins importante. Ne prie jamais Talarinio.

Duscisio devint sérieux d'un seul coup en prononçant ce nom.

Quiconque appelle Talarinio appelle la mort en notre monde. Si jamais l'un des fallaciens l'appelle, un grand danger cours autant pour lui que pour sa propre personne. Car l’appeler à un prix.

Il se remit à sourire, c'était presque effrayant

La seule chose qu'il y a à faire dans ce cas est de prier Limiria qui possède la même puissance divine de le laisser là ou il est.

Autrement dit qu'il reste dans les enfers. Se qui était des plus étranges étaient le cauchemar qui s'affirmait de plus en plus, avait pour lieu et apparition Talarinio... C'était sûrement important mais il n'arrivait pas à en saisir le sens.
Secouant la tête et reprenant les discutions, il continua avec la potion qu'ils étaient en train de faire. Un long silence eu place pendant qu'il finissait de mettre en poudre les feuilles qu'il mastiquait dans son propre mortier. Othello montra le sien, il regarda et tira une tête d'une satisfaction très marquée. Il la complimenta en ajoutant le geste du pouce et de son index se lier par un rond parfait, le reste formant une sorte de six de ses doigts crochus par le travail.

Impeccable ! La base est parfaitement uniforme. Et je viens de finir ma poudre. Continuer à tourner pour mélanger le tout pendant que je verse. Une fois ce sablier fini de couler, laisser reposer et retourner celui là.

Il tourna un premier sablier, petit disposant que quelques dizaines de secondes, puis le seconde qui disposait par contre d'une heure ou deux d'après les gravures sur le dessus. Il lui demanda d'observer par la suite. Quand il montra que deux autres plantes fut débarrassées de leur tige, les feuilles servant pour autre chose une fois séchées. Il prit un rouleau à pâtisserie et commença à les aplatir avec, un jus coulant sur les coté du plateau fut rassemblé sur le bord de la table ou attendait un petit bocal pour le récolter. Après avoir montré le geste, elle la laissa faire, pendant qu'il faisait la même chose avec plusieurs autres tiges et feuilles de plusieurs plantes. Il y avait beaucoup à faire. Donc pour combler le silence il continua :

Notre langue est simple dans la composition des phrases, complexe dans la prononciation quand on l'écoute.
Pour prendre exemple : « Vi ichtri li limilia di mi via » - vous êtes l'étoile de ma vie – se dit « vous être la étoile de ma vie » un mot à mot un peu simplet d'où le fait que l'on parle presque toujours de l'instant présent. Il peut arriver que l'on parle au passé ou au futur. Mais rien de le détermine. C'est pour cela que les traductions par contre peuvent être interprété de différentes manières. Ma déclaration aurait pu être au passé comme au futur. Mais se n'est pas le cas.


Il sourit à cette phrase. C'était bien une déclaration au présent et cela allait durée.
Pour l'aider dans le fait d'écraser les tiges pour en avoir ce jus, il se mit derrière elle, posant ses mains sur les siennes pour y mettre un peu plus de sa force, sans lui faire de mal. Ainsi c'était un peu plus facile d'en extraire. Il lâcha ses mains, restant derrière elle pour lui prendre la taille et la regarder faire. Sentir ses cheveux, respirez sur son cou, caressez son épaule avec son menton. Il resta ainsi pendant dix minutes tout en lui donnant se dont elle avait besoin sur le plateau, expliquant par la même occasion qu'elle pouvait arrêter une fois le bocal remplit.

Un peu comme s'il s'était à nouveau déclarer, une fois le bocal remplit, il fit geste de la suffisance de ses mains, pour qu'avec les siennes il les prenne et les emmena à les frotter comme pour les réchauffer, la serrant contre lui pour prendre une pause tendresse le temps que le seconde sablier terminer de couler, embrassant son cou pendant que ses bras la maintenait sur place.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Fév - 12:17

La mixture visqueuse qu’elle avait fournie avait eut son effet sur le maître herboriste qui lui donna immédiatement son accord et lui fournit par la même une nouvelle tâche à accomplir. Les choses semblaient se dérouler comme son albinos l’avait souhaité, provoquant sur ses traits les expressions nobles et chaleureuses de la satisfaction. Le voir heureux était réjouissant, tant pour l’herboriste autodidacte qu’elle était, tant pour la demoiselle éprise qui s’éveillait timidement au fond d’elle-même. Attrapant ce qu’il lui tendait, ses yeux sombres pleins d’admirations et de chaleur, ses oreilles étaient tendues pour ne perdre aucun des mots qui croisaient ses lèvres. Il enchaîna juste après, ne laissant pas le temps à la demoiselle de souligner les capacités pédagogique de l’herboriste que ne s’était jamais réellement prêté à la tâche – ou peut-être que oui ? – et elle se prêta donc au jeu de la cuisine en poursuivant ses gestes mécaniques alors qu’il versait le liquide. Devant eux, deux sabliers fraîchement retournés.

Encore une fois, l’albinos prit les devant. Saisissant de ses doigts blancs des feuilles, qu’il disposa soigneusement, il s’empressa ensuite de récupérer un rouleau à patisserie – ou son équivalent du moins – pour venir attaquer les pauvres victimes encore plus en leur faisant subir le supplice infâme de la compression jusqu’au sang. Les pauvres, contraintes dans leurs silence sauvage et naturelles, ne purent crier quand le rouleau les étouffa encore et encore jusqu’à ce qu’un jus épais et coloré ne s’en dégage pour rejoindre les bords de leurs plans de travail. Le fallacien avait déjà tout prévu, en y ayant déjà disposé un récipient pour le récupérer. Comme d’une pensée idiote, Othello se mise à la place de ces être déjà morts que l’on saccagé un peu plus à chaque passage du rouleau. Finalement, c’était un métier assez barbare qu’ils avaient le devoir de pratiquer. Si ces plantes pouvaient parler, probablement les insulteraient-elles sans vergogne. Mais même si leurs doigts meurtriers ne servaient qu’à les abîmer un peu plus à chaque instant, ils conservaient ce merveilleux don que de pouvoir guérir et soigner par leur breuvage et onguents.

Bientôt, c’était elle derrière le rouleau, à malmener les plantes déjà bien entamée, alors que de l’autre côté de la table, l’esprit blanc de la maison s’était mis à faire de même, avec un paquet vert bien plus respectable, idem pour la taille de son compresseur. Ces gestes répétitifs n’avaient rien de très enchanteurs, au contraire, la mécanique vite installée, ils n’aidaient pas vraiment à la conversation. Ne sachant que dire ni quoi penser, se sentant heureuse même dans le silence, l’hybride n’allait rien rajouter. Mais encore une fois, l’herboriste prit les devants, en entamant une conversation sur son langage. Ils en avaient déjà parlé une ou deux fois. Mais sans jamais aborder le vif du sujet, ni la grammaire ni les temps, au moins tous les sujets qui fâchent. Redressant attentivement ses oreilles ondines, Othello était prête à se jeter corps et âme dans cet apprentissage difficile, n’abandonnant pas sa tâche pour autant. La demoiselle était avide d’apprendre, dévorant chacun des mots pour elle. Mais quand il conclut sa phrase, il fallut quelques secondes pour que la sirène ne comprenne ce qu’il venait d’être dit.

Comme la veille, quelques longues minutes après son arrivé, le jeune homme avait fini par lui renouer ses vœux, plus précisément, plus simplement que la première fois. Depuis la veille, une avalanche de signes et d’attentions avaient enveloppées chaleureusement ses frêles épaules inaccoutumées de tant d’affection. Au départ, dans la surprise, elle n’avait su sur quel pied dansé, et avait laissé la panique l’envahir. A présent, les choses étaient bien différente. Doutant toujours un peu mais bien plus sereine, elle avait choisis de prendre les choses simplement, de savourer l’instant sans trop réfléchir. Dès qu’il se tut, un sourire flatté et humble se dessina sur ses lèvres orangées alors que ses yeux timides croisèrent les siens une seconde. Ses joues déjà marquées se pâmèrent de rouge, et sa main fragile remonta jusqu’à sa nuque pour envelopper le pendentif qu’elle portait, le signe de son affection envers elle. C’était une situation bien étrange pour une prêtresse.

L’instant d’après, la demoiselle était complètement abandonnée entre les mains de l’homme que prenait soin d’elle. Se laissant faire à ses mouvements et son aide, ils travaillèrent quelques instants ensembles jusqu’à ce que le bocal soit rempli suffisamment pour l’herboriste, qui décida de donner au moment qu’ils vivaient une autre tournure, plus tendre, plus intime. Attrapant ses doigts, les réchauffant quelques secondes, ils s’enlacèrent amoureusement. La sirène, toute poupée qu’elle était, n’opposait aucune résistance. La sensation d’un autre corps si près du sien devenait de plus en plus agréable, cette proximité naissante, ces frissons constants. Elle était toujours embrasée entre ses mains, mais son esprit était déjà ailleurs, bien plus haut, plus tôt, la veille étendu dans le lit, assailli de baisers et de caresses. A chaque fois que ses lèvres se posaient sur son cou, un nouveau frisson naissait, se rependant comme une vague autour de sa nuque, jusque dans son dos où il glissait tel une cascade jusqu’à ses pieds. La chaleur qui avait pris son ventre la veille renaissait, et grandissait un peu plus chaque secondes.

Ses pupilles se dilataient, son souffle se perdait tant elle voulait en garder le maigre contrôle. Quelle était cette sensation qui s’emparait d’elle, et pourquoi ne pouvait-elle rien faire pour l’arrêter ? Que quelque chose l’arrête, et la calme… Ses oreilles tressaillirent. Ce bruit, ce son si clair… Serait-ce celui d’une clochette ? Se redressant soudain, la demoiselle prit une profonde inspiration, avant de tailler son visage le plus calmement possible, laissant toutes marques de son état disparaître avec le bruit de quelqu’un dans l’entrée. Au bout de quelques secondes, elle lui attrapa ses deux mains en enlaçant chaleureusement leurs doigts.


« - il me semble que vous êtes demandés, monsieur Balibe. N’ayez crainte, je veille sur notre travail. » Souffla-t-elle discrètement.

Les lèvres rieuses, elle lui envoya un autre regard tendre et malicieux alors que, après un bruit sourd comme quelqu’un qui se heurte à une table, la présence d’un client dans la boutique était confirmée. Elle attendit qu’il passe la porte avant de reprendre finalement clairement ses esprits, reposant toujours ses yeux sur le plan de travail, comme si la dame était dans un autre monde entre rêverie et lumière.

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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Fév - 13:58

L'odeur ennivrante de la jeune femme envahissait le nez du jeune homme qu'il était, les sentiments amoureux ajoutait qu'en a eux, l'envie de la protéger et de faire tout se qui était nécessaire à son bonheur. La seule chose dont il est certain était de savoir ses sœurs heureuses. Quand n'était t'il d'elle-même ? Que voulais t'elle de lui ? Plusieurs fois il lui avait donné se qu'il y avait de précieux pour prouver son amour, mais quelques doutes l'envahissaient encore. Elle avait beau l'avoir appeler « mon aimé » cela restait encore flou. Le seul retour pour dissiper son brouillard serait une acte en retour de sa part, qu'elle vienne à lui et ainsi plus rien ne pourra le gêner.
Les actes amoureux qui l'approchait d'elle fut soudainement interrompus par le son de la clochette de la porte de la boutique. Il dut avoir confirmation de la jeune femme pour qu'il stoppe ses actions et aller voir se qu'il se passe. Elle veillait sur la préparation, il en sourit tristement d’arrêter aussi soudainement et lui répondit.

Je vais m'y rendre.

Lâchant lentement ses doigts d'une emprise aussi douce que la soie, il s'éloigna en laissant glisser ses derniers jusqu'à qu'il soit suffisamment loin pour ne plus les tenir, laissant tomber le bras de la jeune femme pour passer la porte et voir que client venait d'entrer. D'un geste il laissa Drasha sur place et lui demanda silencieusement de rester ici.
Une fois hors de la pièce il ferma la porte. Les voix commençait à s'élever derrière, Duscisio demandant simplement se qu'il pouvait faire pour le client jusqu'à qu'il interrompit son discourt d’accueil habituel.

Oh ! Je ne vous attendais pas à vous voir si tôt. Votre commande est prête. Je vais réduire le prix également, à cent cinquante dias au lieu de trois cents. Si vous en voulez d'autre plus tard, j'ai des fioles en plus quand vous auriez fini celle-ci.

Je vous remercie et vous applaudis. C'est rare de voir des jeunes commerçants aussi généreux que vous.


La voix de femme lui répondit d'une forte voix aimable. Heureuse que sa propre relation puisse repartir un peu plus qu'elle ne l'espérait, bien qu'elle eut besoin d'artifice pour. Mais elle ne semblait le regretter. Aucun autre magazin ne semblait avoir se qu'elle était venue chercher ici. Elle commença à sortir ses affaires pour le payer. Duscisio fit signe qu'il devait retourner dans l'arrière boutique pour aller chercher la commande. Laissant la porte ouverte, il regarda au passage les sabliers dont il ne restait qu'une ou deux minutes et Othello qui attendait la fin de ses affaires. Tout en rassemblant les dernières fioles du Citropsis dans un petit coffre de dix fioles, il cita les prochaines actions à la demoiselle quand le coffre fut refermer et son regard sur le sien.

Une fois les sabliers finis mettez le jeu très doucement dans la mixture des trois herbes, je reviens dans cinq minutes maximum.

Laissant le temps d'expliquer ce court processus, Duscisio reparti au comptoir avec un large sourire, passant la porte et la refermant de sa main qu'il pouvait libérer un cours instant.

Quelqu'un vous accompagne Monsieur Balibe ?

Oui, une apprentie qui veut quelques leçons sur le métier qu'elle pratique également.

Si jeune, et vous êtes déjà un maître en la manière. On ne peut qu'être stupéfait.

Je vous remercie. Repassons à notre commande.

Oui, j'en suis à cent quarente, attendez une seconde... Quatre, cinq, six... dix. Voila la somme nécessaire.

Je vous en remercie, prenez ce petit coffre et repasser me voir une fois vidée.

Je ne l'oublierai pas, encore merci.


Parti presque en chantonnant le petit coffre en main, alors que Duscisio attende qu'elle passe la porte, la clochette sonnant encore une fois et laissant ainsi à Duscisio la possibilité de retourner à l'arrière boutique afin de voir comment s'en sortait son apprentie et amante sur les instructions donnée.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Fév - 22:19

Après un au revoir aux airs d’adieux, finalement, l’herboriste reparti à son devoir de commerçant, se résolvant à délaisser celui d’homme. Les mains crispées sur la table, le regard encore brumeux et humide, les joues toujours rouges, les battements violents du cœur d’Othello commençaient petit à se calmer pour attendre un rythme plus ou moins normal pour la sirène qu’elle était. Que venait-il de se passer ? Elle l’ignorait encore. Mais quelque part dans sa poitrine, elle sentait qu’une bête, un montre de pulsion s’était réveillée, et que, à cet instant, il retournait de force dans son antre… Pour mieux ressurgir, le moment venu. Et taire son nouvel appétit pour enfin être calmé et satisfait. Une bouffée pleine remplit ses poumons constamment gelé, lançant sur les chaudrons et les herbes son souffle marin. Un dernier frisson parcourut son dos, le dernier d’une longue série pour finalement se calmer et revenir à sa forme initiale. Combien de temps l’entreprise avait-elle prise ? Elle n’en avait pas la moindre idée, pourvu que ses pensées charnelles aient quitté son esprit. Même si elle était sûre qu’elles ne le quitteraient jamais vraiment.

Maintenant, elles se trouvaient seules dans le grand laboratoire où ils concoctaient la potion, devant toutes ces herbes et ces huiles qui leur restaient à mélanger. Maintenant laissée à la merci de leurs yeux inexistants et sans grandes instructions, elle ne pouvait que les regarder en hésitant royalement sur la marche à suivre. Devait-elle faire quoique ce soit ? Un regard vers le haut et les sabliers qui tournaient toujours lui fit comprendre que pour l’instant, elle n’avait rien à faire. Ses oreilles en pointes se dressèrent soudain. Elle entendait leurs voix derrière la porte qu’il avait fermé qui menait à la boutique. Le client était apparemment une femme, plus âgée qu’elle à en juger par la maturité dans son ton et les courbes de ses mots. Certainement venait-elle pour acheter un remède ou une potion. Othello eut un sourire amusé en se retournant vers vers les plantes. Il menait sa vie de commerçant tambour battant, apparemment, et les clients ne manquaient pas de venir pour le voir.

Finalement, au bout de quelques minutes, ou secondes, il revint pour venir rechercher les potions qu’il avait fait la veille. La demoiselle prit alors une teinte pivoine en le voyant chercher ces fameuses potions. Alors en réalité, elle voulait… Ses mains remontèrent jusqu’à sa bouche qui se pinçait dans un tic gênée et honteux, comme si c’était elle qui devait ingurgiter toutes les gouttes de ces potions. Ce sujet était et restait tabou pour elle, même si, de plus en plus, elle se voyait y penser. Cette dame avait un triste mariage, alors ? Il lui fallait cet élixir pour recréer l’amour que son mari avait du mal à lui donner… Cet achat coupable l’était-il aussi pour elle ? Certainement pas, elle voulait redonner ce plus à son mariage… Que pouvaient-ils bien ressentir ? Duscisio du retrouver une Othello bien étourdie à côté des plantes.

Il lui souffla alors la suite des opérations à demi-mots avant de retourner vers sa cliente, le sourire aux lèvres. Il y avait quelque chose d’étrange dans son sourire, comme si celui-ci était inattendu. Mais n’était-ce pas le lot des commerçants que d’être ainsi avec leur client ? Ecoutant attentivement ses nouvelles consignes, la sirène hocha fébrilement la tête et regarda son amant disparaître de nouveau derrière la porte. Bien, se concentrer sur le travail… La première chose à faire était de surveiller les sabliers. Celui qui l’intéressait était bientôt finit. A quelques secondes près, elle pu voir les grains s’écouler doucement vers le bas. Les voix de la boutique continuaient de murmurer sans qu’elle ne comprenne vraiment. La cliente avait-elle deviné sa présence ? Les yeux bruns perdus sur le sablier roulèrent lentement. Qu’avait-il pu dire si cela était le cas ? Avait-il menti ? C’était le mieux à faire. Et puis, l’excuse de l’élève herboriste plus que de l’amie et de l’amante paraissait bien mieux à souffler à autrui.

Dès que le dernier grain fut tombé dans le fond du sablier de verre, elle se mit au travail, faisant comme l’herboriste l’avait demandé, bien sûr d’une façon certainement plus maladroite et moins habile que l’aurait fait son maître. Mais acceptant le fait qu’elle n’avait ni sa maîtrise ni son expérience, elle se contenta de finir ses gestes dans un silence satisfait, au moment ou Duscisio revenait cette fois-ci pour de bon auprès d’elle. Lui envoyant un sourire heureux, elle n’osa cependant pas le croiser dans les yeux, sentant alors son cœur recommencer à s’emballer, et ses joues se pâmer de rouge encore une fois. La pression qu’avait engendré leur précédent échange était encore présente… Peut-être qu’avec quelques minutes, ça irait mieux. D’une voix un peu troublée, elle dit à son maître dans l’œuvre qu’elle avait respecté ses consignes. A lui d’en donner de nouvelles.


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeLun 10 Fév - 13:16

Le sourire aux lèvres, Duscisio vint avec en plus de ça une bourse remplit de la monnaie qu'il venait d’acquérir... Tendant la somme sous les yeux d'Othello comme d'une victoire pour son travail, il en serait prêt à en donner un peu à son aimée, la moitié en somme, car la générosité ne l'étouffait pas. Ce sera peut-être le cas après tout. Il posa la bourse de cuir à côté du chaudron, invitant presque Othello à la prendre si elle le souhaitait. Ne prenant pas la peine de la monter tout de suite, il fallait revenir à la potion qu'ils étaient en train de faire tout les deux. Son anti-douleur dont l'essaie de la concentrer lui tournait à l'esprit depuis quelque temps, un anti-douleur qu'il est condamné à prendre le reste de ses jours pour un choix qu'il a lui-même fait.
Il s'approcha de la jeune femme pour voir si elle suivait bien les instructions données. C'était le cas, bien qu'un peu maladroit, il rajouta un petit détail qu'il venait de se souvenir qu'il avait oublié...

Oui pardon... J'ai oublié de préciser qu'il fallait mélanger en même temps. Arrêtez de verser un instant.

Il prit la tige de bois pour s'en servir afin de mélanger le fluide qui commençait à avoir une certaine couleur, de plus en plus jaune à fur et à mesure qu'elle avançait. En la mélangeant ainsi, la couleur arrivait petit à petit en quelques heures déjà mais c'était loin d'être fini. Il fit signe alors de verser quelques gouttes du jus, jusqu'à qu'un autre geste lui fit d’arrêter quelque seconde après.

Il arrive que ce genre d'erreur arrive. Dans ses cas on ralentit un peu et on mélange ainsi pour rattraper le tout. C'est relativement simple mais moins évidant. J'ai déjà eu vent de plusieurs herboriste qui laissait tomber et recommençait au début car il faisait cette erreur d'aller trop vite. C'est stupide. Dans certains cas on ajoute de l'eau pour diluer davantage. Ce n'est pas notre but ici vu que l'on veut la concentrer.

Il refit le geste d'en verser quelques gouttes, tout en continuant de remuer d'un geste régulier et doux. Montrant comment faire, il l'invita à le remplacer pendant qu'il allait verser le jus à la place de sa compagne, l'erreur étant rattraper en peu de temps, il était toujours bon de faire les choses correctement, la laissant apprendre en observant. C'est un peu comme ça qu'il s'y prenait quand ses parents étaient en vie pour lui apprendre à continuer le métier et donc tenir la boutique et une tradition vieille de plus de mille ans. Quand il versa de lui-même le liquide il précisa que cette technique ne marchait pas toujours. Bien entendu ses cas était peu commun mais pas rare.
La couleur de la mixture approchant du jaune or, Duscisio lui fit signe de continuer de remuer, retournant le petit sablier  pour indiquer le temps du geste qui n'approchait que de quelques minutes. Il précisa que le mélange devait être uniforme, la couleur jaune or uni étant la couleur à rechercher dans cette étape. Il avait une fiole de la potion original avec lui pour montrer la différence avec la couleur jaunâtre.
Il restait plusieurs plantes encore sur la table, certaines semblait être carrement oublié, disposer sur le côté volontairement. Prenant la seule qui n'était pas sur la table, mais ne manquait pas de se manifester, la Pistilose était l'un des ingrédients à utiliser dans ce remède. Sorte de catalyseur, il s'agissait en prendre le jus de la sève de celle-ci expliquait-il à la demoiselle qui était en train de remuer. Pourquoi la potion lui prenait la journée ? Et bien...

Malgré qu'elle soit en communion avec moi, elle ressent la présence de sa fleur ou encore sens la sève de sa propre origine. Spécialement utiliser pour elle, la potion est un anti-douleur tout en étant un calmant pour elle afin qu'elle ne remue de trop dans mes entrailles, sinon je sentirais des douleurs tout au long de la journée sans discontinuer malgré tout. C'est une plante très vivace en plus d'être magique...

Il ne mentait pas. Son regard se fit soufrant à en perdre tout sourire. L'étape suivante lui faisait tout de même un peu peur. S'il parlait de ses douleurs maintenant n'était pas pour rien.

Pour extraire la sève de la plante j'ai besoin qu'elle soit directement attacher à la graine... et donc de subir une douleur permanente très vive. Seul, cela prend une après-midi où je ferme durant ce temps pour ne pas être dérangé. La première fois que j'ai voulu essayer, je n'avais pas cette solution donc les douleurs étaient simplement insoutenable... Maintenant que j'en ai pris une fiole ce matin, et que nous avons la base que l'on peut laisser reposer pendant ce temps, je vais vous demander de me replacer dans la tache pendant que je vais vous indiquer comment faire.

La fiole qu'il avait prise avec lui était justement pour avoir l'effet tout frais. Il l'a bu immédiatement après avoir expliqué la suite des événements avant d'aller faire signe qu'il allait justement fermer la boutique. Si tout se passait bien, l’extraction allait prendre pas plus d'une heure, ce temps ne laissant pas à la base maintenant finie se diluer trop longtemps. Pour le concentrer, il avait réduit la quantité d'eau en premier lieu, maintenant il s'agissait de récupérer l'équivalent de deux fois la quantité de sève de la précédente plantes... Othello allait maintenant savoir se que cela faisait d'extraire la sève à une plante par le biais de Duscisio qui allait en subir les conséquences.

Et d'ailleurs il commençait déjà avoir des doutes sur le fait de le faire maintenant...


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MessageSujet: Re: [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via   [Terminer] Vi ichtri li limilia di mi via - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Fév - 16:47

Pas par pas, la demoiselle continuait d’apprendre de son maître et professeur. Les choses allaient parfaitement bien… Apparemment. Forte de ses enseignements et de ses ailes tout juste déployées, elle se laissa aller à un peu trop de zèle, tant et si bien qu’elle ne tarda pas à être reprise une nouvelle fois, pas pour une mauvaise action de ses doigts inaccoutumés mais par un simple oubli de sa part. Comme quoi, l’un et l’autre pouvaient faire des erreurs de temps à autre. Le liquide, bien trop épais et visqueux, était-il perdu ? Othello le cru tout d’abord. A des lieux de là, dans sa propre boutique, la demoiselle confrontée à ce genre de situation ne passait pas par quatre chemins. Quand ce type de cas arrivait, elle ne se gênait pas pour jeter ce qu’il restait de ses potions fraîchement préparées. Mais les denrées utilisées n’avaient évidemment pas la même valeur que celles utilisées sur cette table, et rangées dans un ordre parfait, et qui les regardaient pour certaines en chiens de faïence depuis de nombreuses minutes. Pourtant, certaines semblaient délaissées. Ne rentraient-elles pas dans la composition de la potion qu’ils étaient en train de faire ?

Après qu’il eut repris le contrôle de leur création, Othello, immobile et silencieuse, se surprit à se perdre dans le mélange doré qui était en train de naître sous ses mains. Plus il remuait avec attention, plus le nectar prenait cette teinte divine, et cette odeur si particulière de plantes et de nature qu’elle lui avait attribué au fur et à mesure qu’elle avait assisté à son utilisation. Alors qu’elle se replongeait dans le passé, elle se demanda combien de personnes, autres qu’elle, avait du assister à un tel spectacle. Si nombreux avaient été ceux à voir le jeune homme se plier de douleur alors qu’autour de lui les ronces se mettaient à pousser de façon incroyable et incontrôlé. Au fond, ce n’était pas un mal qu’elle était là la première fois. Le froid qu’elle générait naturellement était un anesthésiant, tout aussi puissant qu’un antidouleur de base – elle l’avait à de nombreuses reprises utilisé pour aider des patients blessés au temple de Kesha, en gelant superficiellement la zone endommagée le temps qu’une de ses sœurs ne s’en occupe. De même, celle qui ne portait aucune cicatrice était tout aussi chanceuse d’avoir cette capacité de régénération. Aucune de ces ronces ne parviendraient jamais à abîmer son corps de porcelaine, qui malgré la souffrance, pouvait se guérir de lui-même.

Alors la sirène était peut-être destinée à assister ce savant voyageur aux cheveux blancs ? Les toiles de Kesha était mystérieuse, et intérieurement, Othello savait qu’elle avait un plan pour chacun d’eux. Si tel était son futur destin, de l’aider et de le protéger du mal qu’il avait en lui, alors elle l’acceptait avec honneur et sincérité. Toujours plongée dans l’or liquide qu’il touillait, elle se rendit soudain compte qu’il était en train de lui parler. Relevant son visage d’enfant, elle le dévisagea quelques secondes, le temps de relier à nouveau ses oreilles de rascasses avec le tourbillon ondin qui lui servait d’esprit.

Le sujet de conversation qu’il choisit était pour le moins surprenant. A moitié reposante sur la table, en reposant son visage entre ses doigts, eux-mêmes s’appuyant ses coudes pliés, elle l’entendit lui reparler une nouvelle fois du parasite botanique qu’il avait choisi d’abriter dans ses entrailles. Il lui parla de la douleur qu’il ressentait à chaque mouvement, de la raison qu’il avait de prendre son antidouleur, ne pouvant empêcher le cerveau bouillant de la demoiselle de s’imaginer les épines, les pointes acérées quelque par dans son ventre rouge et ruisselant, qui perpétuellement s’enfonçaient dans ses chaires, devaient laisser sur leur chemin des bleus et des griffures, et ce à l’intérieur même de son être. La vision était insupportable, écœurante, tellement qu’une douleur, qu’elle fit imperceptible pourtant, se saisit de son propre cœur et lui retourna l’estomac à lui en donner la nausée. Si ça ne tenait qu’à elle, et si elle ignorait les pouvoirs que Duscisio obtenait grâce à cette plante tentatrice, elle l’aurait assommé de nouveau pour la lui arracher du corps sans mots dire. Oui, elle le croyait bien. La sirène haïssait cette maudite plante.

Mais pourquoi lui parlait-il de cette création chlorophyllienne maintenant ? Il n’aurait pas fait les choses par hasard. La demoiselle le regardait incrédule, ouvrant ses grands yeux bruns, un arrière-goût âcre au fond de la gorge, et un pressentiment dérangeant au fond de ses pensées. Déjà, elle les sentait venir. Des mots qu’elle n’avait aucune envie qu’il prononce. Qu’elle refuserait d’entendre. Son visage était déjà devenu grave, sans expression, laissant ses traits de jeune homme dans une profonde tourmente qu’elle ne pouvait entièrement décoder. « Ne dit plus rien », pensait-elle silencieusement, espérant de toutes ses forces qu’il entende sa prière. Mais ce miracle de la pensée n’eut pas lieux, et il poursuivit néanmoins son discours meurtrier qui fut suffisamment fort pour empêcher la jeune femme de répondre quoique ce soit, la clouant sur la place comme un papillon mort que certains spécialistes morbides épingles brutalement à ses tableaux.
Alors la potion qu’ils étaient en train de faire, ce doux nectar à la jolie robe ambré, comportait comme ingrédient de base la sève du fléau que son aimé ami avait laissé s’épanouir dans ses boyaux. L’idée était déjà horrible, presque insoutenable, mais tressaillant un peu plus, Othello sentit ses yeux se creuser un petit peu plus. Déjà devrait-elle assister à cela, mais elle serait également l’ange noir qui devrait enfoncer l’aiguille.

Ce n’était pas un couteau qu’elle reçut dans son muscle palpitant, mais une vraie décharge, un poignard si tranchant qu’elle menaça pendant quelques secondes de perdre l’équilibre, mais si ni ses membres, ni son visage ne bougèrent d’un pouce. La guerre était interne. Sa vue se brouilla, ses yeux se rendirent sourds. Jamais, au grand jamais, elle ne voudrait faire cela. Son contrôle était surprenant : même si dans son esprit, le désordre et le chaos régnaient soudainement, son corps, cette silhouette fragile, restait telle une statue immobile, une falaise de granite à l’épreuve des vagues gigantesques et de déferlantes qui s’abattaient sur elle. Pourquoi devait-elle être cet instrument de mort ? Elle qui souhaitait faire le bien, servir de soignante, allait devoir être la raison de la souffrante d’un des êtres les plus chers à son cœur à cet instant précis. L’idée était immonde. Et elle ne doutait pas que cela soit, à long terme, pour une cause noble et salvatrice. Mais à cet instant précis, tout ce qu’elle voyait n’était que douleur, peine, et sang. Et de plus, elle en resta si stoïque et secouée, que le jeune homme repartit pour fermer boutique, et procéder à sa cruelle entreprise. Ainsi les choses étaient faites… Elle devait s’effacer. Si il souhaitait qu’elle agisse contre lui, alors elle devait faire appel à une autre part d’elle-même, une bien plus courageuse.

Quand il revint, la demoiselle était grave. Pas comme la demoiselle choquée qu’elle était quelques secondes auparavant. L’ondine, ses cheveux rabattus dans son dos, était absente, le visage vide, comme une coquille dont on aurait volé l’intérieur. Il avait en face d’elle le modèle de distance et de froideur qui avait pendant des jours et des nuits agis comme la main ravageuse et froide d’Elerinna. Cette Othello, l’orchidée de l’ombre ; l’espionne, était capable de tout, même de voir la souffrance avec distance et froideur. C’était le masque qu’elle devait se forger pour lui faire croire qu’elle était consentante. Et si il tenait à obtenir ce nectar qu’il cachait dans ses entrailles, alors il devrait accepté cette facette qui seule pourrait faire face à l’effroi. Droite comme un pic, les mains unies devant elle, la demoiselle le regarda, attendant à présent de consignes claires qu’elle pourrait appliquer. Jusqu’à ce que tout soit finit, sa voix était enfermée au creux de sa gorge, et tel l’oiseau en cage, se débattait pour sortir.

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