[EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...

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 [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...

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MessageSujet: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeJeu 19 Déc - 16:13







Cauchemar sur Upiq.




En ce tout début de matinée du mois de Fonclan, Allaatkasik pouvait entendre les hurlements aigus du vent dans la vaste forêt de mélèzes entourant sa modeste demeure. Au dehors, la neige tombait drue en de violents tourbillons recouvrant le sous bois d'une épaisse couverture de neige. Une faible clarté, timide et diffuse ne lui permettait qu'à peine d'apercevoir les premiers tronc gris, tous proches, des grands arbres. Et il était difficile de faire la différence entre la terre et le ciel dans ce paysage plongé dans la tourmente blanche. Pourtant cela ne semblait point la troubler et elle se préparait, comme à son habitude, pour partir en direction du village d'Upiq. Chaudement emmitouflée dans son amauti et chaussée de ses bottes en fourrures, elle rabattit sa large capuche y dissimulant ses deux longues tresses noires. Serrant tout contre elle sa besace, elle était enfin prête à affronter le blizzard et rejoindre l'étude de maître Amaraq. Tant de fois elle avait parcourue la piste serpentant entre ces majestueux colosses, qu'elle ne prenait même pas la peine de regarder plus au loin devant elle et qu'elle gardait la tête baissée, fixant le bout de ses bottes. Bientôt elle atteindrait le sentier qui ma mènerait au village. Elle était agréablement triste d'être revenue de la contrée aride d'Argyrei et de pouvoir profiter de sa saison favorite en cette Cimméria qui lui tenait tant à cœur. Bien entendu, elle aurait pu prendre sa monture pour faire la route, mais elle voulait profiter pleinement du vent, du froid et de la neige, ressentir ces quelques sensations qui lui donnait encore l'illusion amère d'être vivante. Ce qui ne manqua pas de la plonger dans un profond vague à l'âme.




Une fois arrivée à Upiq, la rue principale était déserte et pas âme qui vive ne s'aventurait au dehors. Personne, dans ces régions, ne serait aussi imprudent pour se jeter dans la tourmente au risque de se perdre et de mourir rapidement de froid. Les maisons, assez basses, dont les toits pentus étaient tout recouverts de neige, étaient à peine visibles. Mais le pas assuré, elle arriva devant le seuil de l'étude notarial. Avant d'en tourner le loquet pour y pénétrer, elle s'ébroua comme le fond les chiens de traîneaux après une nuit passée sous la neige. Ses vêtements de fourrures ainsi débarrassés de cette carapace blanche, elle entra. Le silence studieux des lieux contrastait singulièrement avec les vociférations furieuses du vent à l'extérieur. Et au fond de la salle, comme à son accoutumé, le vieil homme était assis à son bureau, plumes et parchemins à la main. A peine était-elle entrée que le vieil homme leva lentement sa tête dans sa direction et lui adressa un sourire confus. Allaatkasik fut quelque peu troublé par son comportement. Bien qu'il fusse assez âgé, il n'en demeurait pas moins alerte et jamais elle ne l'avait vu redresser sa tête si lourdement, sans parler de cette gêne dans son sourire. Intriguée, tout en gardant le silence, elle s'approcha de son bureau et le fixa de ses deux grands yeux sombres. D'un geste délicat, elle enleva sa capuche et ajusta ses deux tresses sur le devant de son amauti sans le lâcher des yeux. Alors, de son habituelle voix grave et sourde:




-"Bonjours maître... Êtes-vous souffrant, si je puis me permettre ?"





-"Bien le bonjours Petite Plume... Je suis heureux de te revoir parmi nous. Et hélas, je crois bien avoir contractée une vilaine grippe. Cela m'a pris ce matin même, au levé. D'ailleurs, une bonne partie du village elle aussi semble sous le coup de cette fièvre. Il y a deux jours de cela, les premiers villageois ont montrés les premiers symptômes, bien que pour l'instant seuls les plus jeunes et les plus âgées d'entre nous en soient victimes, il est à craindre que ce mal ne se répande rapidement à l'ensemble de la population. Les prêtresses de Keisha ont bien essayés plusieurs remèdes, mais rien ne semble en venir à bout. Du moins, leurs potions apportent un soulagement certain mais ne guérissent pas. Elles-même restent circonspecte face à ce mal. J'espère seulement qu'il repartira comme il est venu, sans que nous n'ayons de décès à déplorer... Mais l'état de certains enfants nous laissent à penser le contraire... Alors, je ne serait trop te conseiller de rentrer chez toi et de rester éloigner avant que tu ne sois toi aussi contaminée... Et puis, cela fera bientôt trois jours que personne n'a franchit cette porte. Alors, tu vas bien m'écouter et prendre ton congé... Allez oust ! Du ballet p'tite ! Tu reviendras une fois cette méchante grippe disparu."





Devant l’insistance et l'état de fatigue dans lequel de trouvait le vieil homme, Allaatkasik n'eut pas le courage de le contredire et sans un mot, elle sortit de l'étude. Au dehors, le vent avait redoublé de fureur et c'est avec peine qu'elle se dirigea vers le temple du village. Là elle pourrait demander de plus amples explications aux prêtresses. Mais à chaque pas qui s'enfonçait dans l'épaisse couche de neige, elle sentait une inquiétude grandissante lui ronger l'esprit. Maître Amaraq avait mentionné que pour l'instant, seuls les vieillards et les enfants étaient atteint. C'est ce moment que les prénoms de ses petites protégées, s'égrainant un à un, tombèrent sur son cœur tels des couperets. Et à chacun de ses prénoms, leurs visages s'imprimaient dans son esprit, tel une eau-forte. Chacun de ses pas lui coûtaient plus que de raison, son cœur lui intimant de courir vers l'orphelinat pour les sauver. Mais elle savait au plus profond d'elle même que cela serait bien inutile si elle n'avait aucun remède ni secours à leur apporter. C'est tourmentées par de sinistres visions qu'elle entra dans le temple et se dirigea vers les appartements des prêtresses, plus précisément celui de Sœur Béruthielme avec qui elle avait tant partagée. Frappant de petits coups rapides et nerveux sur sa porte, elle entendit une voix claire derrière la porte lui proposant de rentrer. Ce qu'elle fit sans plus attendre.




La prêtresse qui était assise à sa table dans sa modeste chambre, leva vers elle ses yeux rougis de lectures acharnées. Devant elle, pile de livres et monticule de parchemin se bataillaient le peu de place. Tenant une plume d'oie, la prêtresse prenait apparemment de nombreuses notes, noircissant un parchemin. Fatiguée, elle adressa à Allaatkasik un sincère sourire de bienvenue et de sa main, désigna la seule chaise libre l'invitant à s’asseoir. Posant sa plume, avec un ton de voix doux et franc qui démentait son épuisement:




-"Je suis ravie de te revoir Petite Plume, cela faisait bien longtemps que je ne t'avais pas vue. Toujours par monts et par vaux pour maître Amaraq je suppose, il ne te ménage pas ! Mais cela te permet de découvrir le monde, d'en voir ses merveilles comme ses sombres plis... En est-tu contente au moins ?"





Tant sa franchise que sa bienveillance avait le don de toujours déstabiliser Allaatkasik et qui lui répondait invariablement par un hochement de tête approbatif. La prêtresse continua.




-"Si tu es venue me voir c'est que Sifdérik ou bien maître Amaraq ont été touché par ce mal étrange, non ?"





Embarrassée une nouvelle fois, elle répondit par un timide et poussif:




-"oui..."





Elle détestait lui mentir et ne l'avait fait que par omission. Là encore, il lui était impossible de lui faire part des tourments qui lui rongeaient le cœur, car même si Sœur Béruthielme pouvait avoir eu connaissance de l'existence d'un orphelinat à quelques lieux du village, elle n’en connaissait ni la propriétaire, ni le rôle qu'Allaatkasik y jouait. Elle dut donc taire ses inquiétudes les plus profondes, les plus pressantes. Et de toute façon, il était tout à fait vrai que maître Amaraq avait contracté cette fièvre. Donc, après un bref moment de silence, son esprit éclairci, elle put reprendre avec plus d'assurance.




-"Effectivement, maître Amaraq à bien été touché par ce mal et je me fais du souci... Et je me demandais si vous aviez un remède... Ou bien si vous en connaissiez sa cause ?"





Sœur Béruthielme soupira et posa sa tête dans ses mains et d'une voix douce emprunte de tristesse:




-"En fait moi et mes consœur ne pouvons qu'apporter un peu de réconfort aux malades et les soulager avec une décoction de saule et d'écorce de bouleau, mais cela n'est, hélas, pas suffisant pour les guérir... Nous pouvons les aider à lutter contre cette maladie mais c'est tout. Nous ne savons pas non plus qu'elle en est son issue. Peut-être cela passera t-il comme une mauvaise grippe, mais il est fort probable que les plus faibles ne puissent résister et que cette issue leur soit fatale. Quoi qu'il en soit il est trop tôt pour se prononcer à ce sujet. Par contre, ce qui est inquiétant, c'est que nous n'avons reçu aucun signe de notre ordre... Généralement, nous sommes tenues informées de ce genre de choses, mais là, aucun signe. Il est donc possible que cette maladie se soit propagée sur toute Cimméria et paralyse l'ensemble de la nation, d'où l’absence de nouvelles... Mais c'est ce qui serait le plus alarmant. Comment une maladie pourrait-elle se propager aussi vite ? Et là ce pose l'épineuse question de sa nature... Est-ce un châtiment divin ? Est-elle le fait ou bien la conséquence des évènements liés à la Divergence ? Ou bien serait-ce une invention diabolique née dans les laboratoires d'une nation belliqueuse ? En fait, nous ne pouvons que nous perdre en conjectures... pendant que cet affreux mal ravage notre nation. D'ailleurs, qu'en est-il des autres royaumes ? Sont-ils eux aussi sous le joug de cette fièvre ?"





Elle se tut un instant. Son visage affichait une lassitude qui ne lui était point coutumière. De toute évidence elle était désemparée devant cette calamité ce qui n'était pas pour rassurer Allaatkasik. Reprenant son sang froid, elle reprit.




-"En fait, nous manquons cruellement d'informations... Il nous faudrait en savoir plus sur ce phénomène, être informée sur ce qui ce passe à l'extérieur du village, connaître l'étendue de sa propagation, voir les symptômes sur des cas plus avancés afin d'anticiper son évolution... Si nous n'étions pas si peu nombreuse au monastère, je serais partie à Hellas demander l'avis des érudits de Néria, voir s'ils ont avancé une théorie... Mais Upiq est trop mal en point et à besoin de nos services... En espérant que cette maladie épargne les hommes et les femmes dans la force de l'âge, sinon ce sera une véritable catastrophe..."





De but en blanc, comme si cela était une évidence, Allaatkasik d'une voix douce mais pleine d'assurance:




-"Ben... si vous voulez, je peux partir pour Héllas aujourd'hui même et aller me renseigner au près de la faculté de Néria. Je ferais au plus vite et d'ici quelques jours je serais revenue. Et puis j'en profiterais aussi pour me renseigner, si possible, sur l'étendue de cette fièvre. Peut-être ont-ils un remède à la capitale ?"





La prêtresse posa sur elle un regard plein de surprise et de complaisance. Devant un tel aplomb de la part d'une si jeune fille, elle ne pu s'empêcher de sourire et avec un certain amusement dans le ton de la voix:




-"Je sais que tu aimes particulièrement bien cette saison, mais avec ce blizzard qui se déchaîne, cela ne me parait pas très raisonnable jeune fille. Tu pourrais facilement t'égarer sur le Lac Gelé."





Sachant la condition Allaatkasik et les affres qui la tourmentaient, elle s'abstint de lui faire remarquer qu'il était peu probable qu'elle contracte la maladie et qu'effectivement, elle serait sûrement à même de remplir cette tâche. Elle avait eut aussi vent des nombreux voyages qu'elle avait effectuée pour son travail de clerc de notaire, la menant bien loin, dans des terres étrangères et donc serait à même de se débrouiller. Elle savait que sous cette apparence de fragilité innocente se dissimulait un être robuste, sûrement bien plus aguerrie qu'elle ne le laisser voir. Mais face à ce petit minois, triste et délicat, elle ne pouvait s'empêcher de la considérer comme une enfant. Et reprenant avec un ton plus dégagé:





-"Je t'avoue que si tu pouvais t'y rendre et nous dire de quoi il retourne, tu pourrais sauver de nombreuses vies... Alors, je ne puis te souhaiter que Kesha te garde de sa main protectrice."





A peine ses dernières paroles prononcées, qu'Allaatkasik disparut du monastère pour affronter de nouveau la tourmente. D'un pas décidé elle prit le chemin qui menait à la forêt de mélèzes.






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Dernière édition par Allaatkasik le Jeu 21 Mai - 20:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeVen 20 Déc - 20:18






Mon cœur se perd, ma raison s'égare....




Alors qu'elle s'enfonçait à nouveau dans le blizzard blanc, de sombres pensées revenaient assaillir son cœur tels de minuscules éclats de givre le griffant et l'écorchant sans relâche. Son anxiété, qui avait été jusque là étouffée, s’amplifiait dans un infernal crescendo tel que l'effroi la subjuguerait si elle n'y prenait garde. Elle devait retrouver son sang froid et elle se concentra sur la liste des tâches qu'elle devait accomplir si elle voulait venir en aide à ses petites protégées. Alors elle ne pensa plus qu'à ce qu'elle était en train de faire, machinalement, efficacement. Retournant à sa masure d'un pas pressé, elle sella Avanneq, mit dans ses sacoches tout son nécessaire d'écriture et dans sa besace, fourra son habituel maquillage, ses lunettes et une poignée de dias dans sa bourse. Cela fait, elle ferma derrière elle la porte et chevaucha à vive allure, fendant le vent qui lui mordait le visage, vers l'orphelinat. Mais une fois sur le sentier, son esprit se remit à vagabonder au milieu de funestes et terribles images qui finirent par la terrifier. Qu'allait-elle découvrir une fois sur place ? La piste traversant la lande désolée, toute enneigée, lui parut s'étirer interminablement sous les sabots de son cheval. Devant ses yeux, elle ne voyait plus qu'une image obsédante et insupportable. Celle de quatre petits corps raidis par le froid, allongés dans la cours de l'orphelinat, recouvert d'un simple linceul. D'une petite tape de la main sur l'encolure d'Avanneq, elle lui fit comprendre l'urgence de la situation. Et c'est à ce moment qu'elle se rendit de compte de l'importance qu'avait pris ses quatre enfants dans sa morne et lugubre existence. Alors que parfois elle se mettait à rêver d'un cataclysme fauchant tous les êtres humains de la surface du monde, elle ne pouvait souffrir l'idée que ces quatre là lui soient ravi. Tout comme son mentor Sifdérik d'ailleurs. Pourtant elle ne s'attardait que peu à l'orphelinat et ne les voyaient que rarement. Trop rarement à son goût. Et elle se demanda ce qui avait bien pu les rendre si importants à ses yeux morts... S'engouffrant dans de nouvelles conjectures, elle en oublia ses turpitudes précédentes et ce n'est qu'une fois arrivée devant le grand portail de l'entrée que son cœur se mit à battre la chamade.




Entrant au galop dans la cours, elle sauta de cheval, mais par malchance atterrit sur une plaque de verglas et Allaatkasik s'étendit de tout son long dans le tapis mou de neige. Fulminant intérieurement de cette déconvenue, elle fut heureuse que personne ne soit dans la cours ou n'ait pu la voir par la fenêtre. Sans prendre le soin de rentrer Avanneq dans l'écurie, qu'elle laissa au milieu de la cours, elle se dirigea, prudemment cette fois, vers la portes d'entrée du bâtiment principal qu'elle ouvrit à la volée. Rentrant promptement dans la salle commune, son cœur s'arrêta de battre. Un, deux, trois. Elles étaient toutes assises à la grande table en train de coudre ou bien de broder. Sauf une manquait à l'appel, la cadette, Aataavaraq ! Peut-être était-elle en train de jouer dans le dortoir ? Lorsqu'Allaatkasik entendit des pas précipités se diriger vers elle. Surprise de la voir, Ludivine, la gérante se stoppa net. Et la surprise sur son visage se mua en une lourde tristesse. Elle lui apprit que la petite gardait le lit depuis la veille, elle avait contractée la terrible fièvre. Allaatkasik en fut bouleversée et elle courut au dortoir pour y retrouver Aataavaraq étendue sous de chaudes couvertures faites de patchwork en laine. L'enfant dormait, le visage en sueur, les traits crispés, livide le souffle court et rapide. Si cette maudite fièvre ne disparaissait pas rapidement, l'enfant n'y survivrait pas. Abattue par cette vision, Allaatkasik tomba à genoux près de son lit et lui prit sa petite main toute brûlante qu'elle posa sur son front. Elle en aurait pleurée à chaudes larmes si elle en avait été capable, mais elle n'émis qu'un grognement sourd à peine perceptible. Devant ce qu'elle considérait comme une injustice, son accablement se mua en une haine farouche, ravivant par la même son inextinguible désir de vengeance. Deux émotions qu'elle éprouvait sans motif, ni objet, toujours sourdant au plus profond d'elle-même, comme une intarissable et détestable source.




Après avoir maudit les Dieux, le Destin et tout le reste de l'Univers, épargnant tout de même Kesha car jamais elle n'oserait lui manquer de respect, lentement elle se releva et se retourna vers Ludivine. Fouillant dans sa besace, elle en sortit un sachet rempli du mélange concocté par sœur Béruthielme. Posant ses deux grands yeux sombres au regard douloureux, d'une voix grave et douce:




-"Dame Ludivine, prenez ces herbes et faite en une décoction que vous ferez boire à Aataavaraq le plus souvent possible... Cela ne la guérira point, mais apaisera un peu sa fièvre... Je n'ai hélas aucun autre remède à lui administrer... Je vous remercie également pour toute l'attention et l'affection que vous donnez à nos petites protégées... Je vous en suis infiniment reconnaissante..."






Détournant les yeux, elle se tu, baissant les épaules et retourna dans la salle commune où les enfants l'attendaient, gardant un silence studieux. Chacune d'elle posait sur Allaatkasik un regard inquiet et interrogateur. Elle ne savait trop quoi leur dire. Elle aurait voulue trouver des paroles réconfortantes, chaleureuses, leur dire que tout espoir n'était pas perdu et qu'elle allait comme par miracle, faire que tout revienne comme avant. Hésitante, elle préféra leur dire la juste vérité. Après tout, pourquoi n'aurait-elles pas le droit de savoir... Et de toute façon, les conforter dans l'ignorance tout autant que dans le mensonge n'allait pas dissimuler sous le miel leurs légitimes inquiétudes. Alors, posément, de sa voix douce et grave:




-"Les enfants, il apparaît qu'un mal inconnu c'est abattu sur notre région. Je me suis entretenue avec Sœur Béruthielme et pour l'instant, elle n'a point de remède en sa possession. Mais elle m'a remit quelques herbes qui prisent en décoction devrait soulager notre malade. Il est possible qu'à la capitale ils aient trouvé un remède et c'est pour cela que je vais m'y rendre sans plus tarder. en attendant, promettaient moi de bien vous occuper d'Aataavaraq et de bien être sage. D'ici quelques jours, je serais revenue. Avec le remède, j'espère... Vous devez rester fortes, ce n'est pas la première ni la dernière épreuve que nous aurons à subir, et nous l'affronterons ensemble..."




Sans un bruit, elle se leva et déposa un baiser sur le front de chacune avant de remonter Avanneq et de prendre la route pour Hellas.





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Dernière édition par Allaatkasik le Jeu 30 Jan - 13:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeMar 14 Jan - 19:27






Chevauchant sous un grand soleil blanc le Lac Gelé, elle ne pouvait se soustraire à cette sombre pensée qu'elle ne pourrait revenir à temps pour sauver la petite Aataavaraq. Laissant une fois de plus son esprit vagabonder, des questions vinrent l’assaillir. Quelle pouvait donc être la cause de cette fièvre ? Après les étranges évènements nommés 'La Convergence', ce pourrait-il qu'il s'agisse d'un phénomène de même nature ? En serait-ce les conséquences ? Ou bien ces évènements seraient-ils d'une autre nature ? Sans pouvoir déterminer la cause de ce mal, il serait impossible d'en découvrir le remède... Une malédiction ? Un alignement particulier des astres ? Peut-être trouverait-elle des réponses à la capitale. Du moins c'est ce qu'elle espérait... Reprenant en main fermement les rênes d'Avanneq, pleine d'espoir, elle chevaucha au galop sur la neige recouvrant la surface gelée du lac. La route lui parut bien longue de Gaeaf à Hellas... Et une fois arrivée à la capitale, même si elle si attendait, Allaatkasik fut bien surprise de voir la magnifique cité dans cet état. Rien à voir avec les souvenirs qu'elle avait conservée de sa première visite et qui l'avait conduite à cette improbable rencontre avec Soizic, la gentille Yorka. A son souvenir, elle eut un pincement au cœur. Jamais elle n'avait eu de nouvelle ce cette agréable et généreuse personne. Mais ce n'était point le moment de s'abandonner à la nostalgie, des personnes qui lui étaient cher risquaient de mourir par sa faute.




En premier lieu, elle eut grand peine à pénétrer dans l'auguste cité. Forcement, avec cette épidémie les gardes ne laissaient rentrer personne dans la ville et sûrement pas non plus en sortir. Allaatkasik dut ruser âprement pour obtenir la permission de rentrer dans Hellas et une fois l'enceinte franchie, son regard s'assombrit, ses épaules s'affaissèrent. De ça de là, elle croisait des charrettes encombrées de cadavres, mit pêle-mêle, tiré à bous de bras, s'acheminant lentement vers des brasiers disséminée au travers de la ville. A ce qu'elle put constater, la majorité des cadavres étaient soit des vieillards soit des enfants. Terrifiée devant cette vision d'épouvante, sa gorge se noua, son ventre la fit atrocement souffrir et ses yeux qui demeuraient désespérant sec... Essayant de reprendre son souffle, elle se focalisa tant qu'elle le put sur ces objectifs. D'abords aller chercher des informations au près des médecins de la faculté de Néria, ensuite allez voir les astronomes et en dernier recours, demander de l'aide, si cela était possible, au près des prêtresses de keisha, bien qu'elle en douta. Si ces dernières avaient eut le moindre remède, toutes ces abominables visions ne s’étaleraient pas ainsi sous ses yeux.




Perdue dans de noires pensées, elle remarqua que des charrettes transportant des malades prenaient toute la direction du port, non loin de la faculté de Néria. Et là, elle put voir que les malades étaient acheminés dans un vaste entrepôt qui avait été transformé en dispensaire. Des prêtresses de Kesha mais aussi des médecins et un grand nombre d'autres personnes s'occupaient des répartir les malades dans cet hospice de fortune. Descendant de sa jument qu'elle attacha à un anneau de bronze proche de l’entrepôt, elle se dirigea vers le bâtiment. De nombreux brancards, occupés ou non encombraient l'esplanade face au hangar. Malgré toutes ces souffrances, l'ambiance était étrangement calme et seul quelques pleurs se faisaient entendre, parfois un gémissement étouffé. Franchissant la grande porte, Allaatkasik pénétra dans cette demi obscurité où s’alignaient de nombreux lits. Plusieurs sections étaient délimitées par des draps blancs tendu au traverses de la bâtisse, formant des couloirs et de larges passages où s'affairaient de nombreuses infirmières assistées de bénévoles. Et bien que les lieux ne soient point chauffés, l'atmosphère était lourde et épaisse. De grands encensoirs diffusaient en permanence d'épaisses senteurs de sauge et de saule agrémenté d'une pointe d'encens. En embrassant du regard cette désolante scène, Allaatkasik sentie son estomac se nouer. Et bien qu'elle en connaisse la réponse, elle se dirigea vers une des infirmières occupée au chevet d'un malade et lui posa timidement la fatale question.




-"Veuillez m'excuser madame... Je suis venue de l'autre coté du Lac Gelé pour savoir si ici vous possédiez un remède... ou bien si vous saviez quelque chose au sujet de cette épidémie qui sévit... Car chez nous aussi, les gens sont malades..."




L’infirmière releva la tête vers Allaatkasik avec un air sombre et triste. Et lui chuchota, comme pour ne point troubler la quiétude des lieux à moins que ce ne soit pour éviter de plus inquiéter son patient:




-"Ma pauvre petite. J'ai hélas de bien mauvaises nouvelles à t'annoncer. A ce jour, nous ne disposons d'aucun remède qui puisse guérir nos malades, juste quelques décoctions qui apaisent leurs douleurs. Je suis désolée de t'apprendre cela aussi brutalement. Nos médecins ainsi que les prêtresses les plus versées dans les arts de la médecine cherchent sans relâche un traitement à ce mal étrange..."




Dépitée, Allaatkasik baissa la tête tout en fixant le sol en terre battue. Et même si elle s'attendait plus ou moins à cette réponse, elle espérait secrètement qu'un remède soit découvert. Remerciant aimablement l'infirmière, elle prit congé et elle sortie de l'hospice. Il était évident qu'elle ne repartirait pas cette après-midi pour son village. Du moins pas sans aucune réponse. Pourtant, elle devait faire vite si elle voulait revenir à temps pour sauver la petite Aataavaraq. Mais que faire pour l'instant ? Et bien que cela lui déchira le cœur, elle devait rester dans la cité pour le moment. Reprenant la direction de la faculté, elle trouva a proximité une petite auberge répondant au doux nom de "crocus lunaire". Poussant la petite porte de bois peint rouge cramoisi, elle descendit trois étroites marches et se retrouva dans la salle commune de l'auberge. De modestes dimensions, un haut comptoir courrait à sa droite alors qu'un feu crépitait dans une imposante cheminée située à sa droite. Les deux fenêtres donnant sur la rue étaient faites de verres teintés aux couleurs chamarrées et donnaient à la pièce une atmosphère douce et chaleureuse. Au centre étaient disposées une dizaines de tables, bien rangées mais toutes vides. Le parquet, luisant, laisser s'échapper une agréable odeur de cire et de térébenthine. Derrière le comptoir se tenait un homme dans la cinquantaine, corpulent, au visage rubicond et dont le crane lisse était ceint d'une couronne de cheveux grisonnants. Ses petite yeux s'écarquillèrent losrqu'Allaatkasik pénétra dans son établissement. Elle, d'une voix douce et ténue:




-"Bonjours monsieur... Je voudrais prendre une chambre pour quelques jours si cela est possible..."




L'homme resta circonspect, presque suspicieux en l'entendant. Il la dévisagea de pied en cape. Elle comprit de suite son inquiétude, était-elle atteinte elle aussi de ce mal étrange ? Sans plus attendre, avec le même ton:




-"Vous n'avez pas à vous inquiéter monsieur... Je ne suis pas malade..."




A ces propos, l'aubergiste fut encore plus interloqué. Elle avait vu juste et il se sentit quelque peu honteux de s'être fait prendre si aisément. Prenant un ton badin comme pour masquer son embarras:


-"Une chambre jeune fille ? Ho ! Ce n'est pas ce qui manque en ce moment."




A peine eut-il prononcé ses dernières paroles que son visage s'assombrit subitement. De la tristesse emprunt ses propos:




-"Excusez-moi de vous demander cela, mais vous venez juste d'arriver à Hélas ? Je demande juste, car de ce que je sais la capitale est fermée aux étrangers... Et vous venez de loin ? Est-ce la même chose ? Ou bien sommes-nous les seuls touchés par cette catastrophe ?"




A l'entendre, et ce malgré les circonstances, l'homme était curieux et prompt à la discutions. Elle se félicita du heureux hasard qui l'avait conduit dans cette auberge.




-"Ah ! J'oubliais, je me prénomme Alban. Et pour tout vous dire, vous êtes mon unique cliente ! Alors, n'hésitez surtout pas à faire appel à moi si vous avez besoin. Je serais très heureux de vous satisfaire."




Quelque peu gênée, elle lui répondit timidement:




-"Et bien... C'est gentil, merci..."





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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeSam 8 Fév - 14:00





Au Crocus Lunaire.




Alors qu'Alban lui tendait sa clef de chambre, ce dernier semblait vouloir causer un peu avec Allaatkasik. Depuis plusieurs jours que son établissement était vide, il devait se sentir un peu seul et tout comme elle, devait aussi se poser beaucoup de questions. Prenant une chope qu'il remplit de bière, il l'invita à s’installer au comptoir tout en lui demandant ce qu'elle désirait boire, ce à quoi elle répondu qu'elle prendrait bien un verre de lait chaud. Une fois servie, elle n'eut pas besoin de le question, l'homme se livra à elle tout de go. Elle apprit une bien triste nouvelle qui ne fut pas s'en l'affecter elle aussi. Sa femme et lui se portait bien alors que leurs deux filles, bien moins chanceuses, avaient contractées ce mal. D’ailleurs, sa femme qui voulait rester à leurs chevets, s'était portée volontaire pour aider à l'hospice de fortune qu'Allaatkasik avait eu le déplaisir de découvrir plus tôt. Lui, il restait seul à l'auberge, sans aucun client depuis que la quarantaine avait été mise en place. Mais il gardait son établissement ouvert car parfois l'on venait lui demander de l'eau ou bien de l'alcool blanc pour soigner des malades. Au moins, il ne se sentait pas complètement inutile. Mais devant cette catastrophe, comme beaucoup, il se sentait complètement dépassé, comme les autorités d’ailleurs. Depuis deux semaines que la quarantaine avait été mise en place, aucune nouvelle d'un quelconque remède ni même une simple rumeur n'avait parcourut la ville. Les médecins tout comme les prêtresses de Kesha semblaient eux aussi démunis et des endroit comme cet hospice improvisé avait éclos un peu partout dans la ville. Quand au nombre des malades, il ne semblait que croître de jour en jour et ce de manière alarmante. Bref, la situation, même si elle ne semblait pas complètement désespérée, était tout de même assez préoccupante. Allaatkasik, en lui expliquant que dans son petit village d'Upiq la situation était comparable, elle vit son visage se ternir et devenir maussade. Lui aussi devait espérer une bonne nouvelle venue d'ailleurs ou tout au moins un peu d'espoir. Hélas, ailleurs les choses étaient les mêmes...




Allaatkasik lui expliqua le but de sa mission et qu'elle aussi avait entre ses mains le sort de plusieurs enfants. Puis elle aborda le problème de cette épidémie par quelques conjecture qui lui étaient venues à l'esprit. Peut-être que l'aubergiste, même sans vraiment y penser, pourrait lui fournir des indices, tourner le problème différemment et montrer en plein lumière un détail auquel elle n'aurait pas pensée. Après tout, le bon sens commun était parfois remplis de sagesse. Elle fit donc part de ses conjectures sur une suite aux évènements troublants que l'on avait nommé la convergence ou bien à la possibilité d'une malédiction ancestrale qui ne se réalisait que lorsque certains astres entraient en concordance et même la possibilité qu'une nation belliqueuse puisse s'en prendre à Cimméria. Tout comme elle, Alban c'était posé de semblables questions et lui aussi en avait fait part aux quelques rares clients qui venaient prendre un peu de repos ou bien solliciter son aide. Parfois même, certains universitaires venaient dans son établissement car proche de la faculté. Mais d'aucun n'avait put affirmer ou bien infirmer aucune de ses conjectures. Personne de semblait savoir quoi que ce soit au sujet de cette maladie et les rumeurs les plus folles circulaient à tout va, plongeant encore plus dans l'inquiétude les habitants de la capitale. Et le pire dans cette affaire, demeurait que personne ne pouvait les démentir.




Comme la discussion touchait à sa fin, Allaatkasik avança timidement quelques mots:




-"Je ne sais pas si cela pourrait vous être utile, car sûrement que vos prêtresses connaissent déjà cette décoction, mais juste au cas où je me permets de vous la faire partager. Elle est utilisée chez nous et a été élaborée par notre sœur, Béruthielme. Il s'agit d'un mélange d'écorce de bouleau et de feuilles de saule. Bien que cela ne guérisse pas les malades, cela les soulage un peu quand même..."




Une fois lui avoir indiquées les bonnes proportions, Alban lui adressa un sourire triste et muet en guise de remerciement. Prenant sa clef, Allaatkasik monta dans sa chambre, lentement, le poids immense de ses responsabilités reposant pesamment sur ses frêles épaules. Elle avait fait une promesse... Des enfants l'attendaient, comptaient sur elle... Et la voici, immobilisée dans cette lointaine cité, toute aussi impuissante que désemparée. Ce qu'elle craignait le plus était en train de se réaliser. Une fois dans sa petite chambre, elle se posa debout devant la fenêtre, resta immobile à regarder le funeste défilé des charrettes s'acheminant lentement en contre-bas dans la rue vers les hospices ou bien les bûchers. Dans plusieurs endroit de la ville, de sinistres volutes de fumée grise s'élever dans le ciel azuré de cette après-midi. Allaatkasik en vint à détester ce soleil radieux, insensible aux turpitudes qui la tenaillaient. Lasse et triste, elle s'assise sur le lit, pencha la tête vers le parquet bien ciré et se perdit dans ses pensées. Quelles étaient ses chances de trouver des réponses en ces lieux ? Y trouverait-elle au moins un remède ? Et le doute insidieusement, commença à lui ronger l'esprit. Avait-elle bien fait de partir ainsi ? Ou bien avait-elle abandonnée lâchement ses pauvres enfants ? Serait-elle à même de tenir sa promesse ? Derrière les carreaux de la petite fenêtre, le soleil commençait son inexorable chute vers l'horizon.




Relevant le tête, ce n'était plus un masque de tristesse qui était peint sur son visage sur son visage blafard, mais celui d'une colère silencieuse et implacable. Dans ses yeux se consumaient deux braises intenses, malveillantes et sinistres.




/* Bien, ce n'est point le moment de m'apitoyer sur mon propre sort... J'ai fait une promesse et je vais la tenir... Dussé-je explorer tous les royaumes de ce monde, je trouverai ce maudit remède... */




Silencieusement, elle se leva et se dirigea, d'un pas décidé vers la porte de sa chambre, descendit d'un pas rapide les escaliers donnant sur la petite salle commune et sortie de l'auberge sans même adresser un regard à l'aubergiste. Puis montant d'un saut léger sur le dos d'Avanneq, elle prit le chemin de la faculté de Néria.



   

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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeMer 6 Mai - 12:52





Des astres au firmement.




Allaatkasik connaissait bien le parcours qui la mènerait au travers de ce dédale de rues et de ruelles jusqu'à la faculté de Néria. Les dernières lueurs cramoisies du soleil couchant faisaient flamber les hautes toitures mais il lui restait suffisamment de temps pour se rendre à la faculté avant que cette dernière ne soit désertée. De plus, à cette heure, elle éviterait al cohue ambiante qui pouvait y régner et sûrement que les quelques enseignants s'y trouvant encore seraient plus disposer à discuter avec elle. Arrivée devant l'ensemble de bâtiment formant la faculté, Allaatkasik attacha sa monture à l'un des gros anneaux de bronze scélé dans le mur du corps principale, flatta en silence le museau d'Avanneq puis franchit la majestueuse porte à double battant de l'entrée principale. Le grand hall était presque désert et seuls s'y attardaient encore quelques étudiants et enseignant. Sans plus leur adresser un regard, elle prit le long couloir lui faisant face, obliqua sur sa droite et gravit un monumental escalier de marbre blanc. Elle monta jusqu’au dernier étage où se trouvait la grande coupole. C'était la principale salle d'enseignement d'astronomie. Devant elle se tenait une grande porte en cèdre rouge, sculptée de délicates pointes de diamants sur les montants. Les poignées en laiton représentaient deux croissants de lunes se faisant face. Doucement elle tourna les poignées et entra dans une vaste salle où se trouvait l'amphithéâtre. Face à lui, une estrade surélevée qui était encore occupée par un professeur entouré de quelques élèves. Étant entrée discrètement, ceux-ci ne la remarquèrent pas et continuer leur discussion. Allaatkasik fit quelques pas puis s'arrêta, immobile et silencieuse, elle préféra ne pas se faire remarquer et attendre patiemment, tout autant par politesse que par respect. Et de toute façon, elle préférait être seule avec l'enseignant. La tête vide de toute pensée, elle leva la tête vers la coupole et se perdit dans sa contemplation. Dans la pureté d'un bleu de cobalt profond avait été peint les astres constituants les différentes constellations visibles dans le ciel nocturne de Cimméria. On eut dit que des gouttes d'argent avaient été semées, savamment, ça et et là et reliées par de presque invisibles fils d'or. La fresque était à la fois grandiose et d'une précision à couper le souffle, tant et si bien que le professeur du haussez légèrement la voix afin qu'Allaatkasik sorte de sa rêverie.




D'une voix claire mais toute en retenue, elle put entendre:




-"Mademoiselle, mademoiselle..."





Allaatkasik détourna la tête vers l'homme qui l’interpellait. Il était assez grand et svelte, son visage portait des traits fins et délicats lui donnant un aspect assez jeune qui contrastait avec ses longs cheveux gris clairs qui formaient une longue tresse lui tombant derrière les épaules. Il était revêtue d'une longue toge de soie d'un bleu profond aux reflets magenta. Une large ceinture de cuir noire ceignait sa taille sellette et sur la boucle en bronze, trois croissants de lunes s'entrecroisaient en un élégant motif. Ses mains, à l'image des traits de son visage, étaient fines et soignée. Il ne portait comme seul ornement, une bague où trônait une grosse pierre d'un blanc laiteux pourvues d’étranges reflets qui semblaient se mouvoir sous les caprices de la lumière environnante. Il lui adressa un sourire affable et de cette même voix:




-"Elle est magnifique, n'est-il pas ? Depuis toutes ces années, je ne me lasse jamais de l'admirer. C'est l'un de nos plus grands artistes qui l'a réalisa il y presque deux siècles déjà."





Ce disant, lui aussi leva la tête vers la fresque et Allaatkasik en profita pour s'approcher de l'estrade. Laissant de coté sa contemplation, l'homme se détourna vers elle, toujours souriant. Et d'une voix toujours égale reprit:




-"Jeune demoiselle que puis-je pour vous ? Il ne me semble pas que vous soyez une de mes élèves. Alors, qu'est-ce qui peut bien vous amener par ici ?"





Surprise par le ton enjoué qu'il abhorrait en ces temps bien sombre tout autant que par son amabilité, Allaatkasik se trouva quelque peu décontenancée et commença par bafouiller. Légèrement honteuse de s'être laissée déstabilisée, elle lui avoua directement le but de sa visite, de sa voix grave, sourde et emprunte de respect:




-"Voilà. Je viens d'un petit village de pêcheurs situé sur l'autre rive du Lac gelé et tout comme vous, nous sommes touchés par ce mal étrange. Alors, je suis venue jusqu'ici afin d'y rapporter un remède ou du moins en connaître la cause. Des personnes qui me sont proches sont en train de mourir... Et je leur ai promis de revenir avec un remède..."





L'homme joua du bout de ses doigts sur son menton, l'air pensif. La bonhomie qu'il affichait jusqu'à présent s'effaça pour laisser place à une mine navrée et grave. D'une voix désolée, il reprit:

 


Hélas, jeune fille, je crains de ne pouvoir t'apporter aucune aide. Comme tu auras pu le constater par toi-même, personne ici ne connaît un remède... Que ce soit nos herboristes ou bien les prêtresse du temple de Kesha... Nous aussi, nous sommes dans l'obscurité. tous ceux qui possèdent des connaissances médicales ou autres planchent jours et nuits à comprendre un tel phénomène mais personne n'a encore rien découvert à ce jour. Tu me vois navré de ne rien faire pour toi et que tu ai du faire un si long trajet pour rien. Mais, je me demande par contre qu'est-ce qui a bien pu te pousser à venir me voir ?





-"En fait, je n'ai aucune connaissance en quoi qu ce soit et je suis bien loin d'être savante mais j'essaie, vainement sûrement, de connaître la cause de ce tourment. Vous devez penser que je suis bien prétentieuse ou vaniteuse, mais ma seule motivation et de sauver ceux qui me sont chers. Alors, après avoir prit conseil au près d'une prêtresse de Kesha que je connais bien, j'ai pensé que la cause de ce mal pourrait être liée d'une certaine manière à une conjonction particulière des astres... Un évènement astronomique qui se serait déjà produit par le passé... Ou bien même l'accomplissement d'une ancienne prophétie... En fait, c'est au hasard que je cherche des indices... Et je sais bien que cette démarche n'a rien de scientifique. Pourtant, même si je m'y prends mal, je préfère agir que de regarder, impuissante, trépasser mes amis..."





-"C'est très louable de ta part, jeune fille. Et il t'a fallu bien du courage pour affronter la rudesse de cette saison pour venir jusqu'ici. Tu me vois désolé de ne pouvoir rien t'apprendre de plus. Quand au manque de méthodologie, c'est pas plus important que le fait de chercher. Quoi qu'il en soit, persévère, c'est l'essentiel ! Au moins, tu auras fait tout ton possible, même sans aucune connaissance."





L'homme, d'une certaine manière c'était voulu rassurant mais sans non plus la nourrir de faux espoir et Allaatkasik avait appréciée son honnêteté. Alors, le remerciant de ses sages conseils, elle quitta la grande salle du dôme, plus triste que jamais. Certes, elle n'avait peut-être pas encore fait le tour de la question, mais pour l'instant, elle ne voyait aucune lumière au bout de cette pénible route. Alors, elle décida de rentrer à l'auberge pour y dormir, n'ayant plus aucune piste à suivre. Peut-être que le lendemain lui serait plus propice.





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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeMer 6 Mai - 15:10





Le mur aux espions.





Allaatkasik rouvrit ses deux grands yeux noirs sur la lumière venant de la fenêtre. Instinctivement, elle se couvrit le visage de sa couverture afin de se protéger de cette aveuglante et brutale lumière. Ce qu'elle pouvait détester se prendre en pleine figure les pales rayons du soleil à son réveil. Mais elle conclut que la matinée devait être peu avancée et morose, elle décida de se lever. Elle aurait bien aimée se laisser aller à la douce langueur de l'apathie, mais la vision du visage d'Aataavaraq déformé par la douleur et la fièvre eut vite raison de son envie. Elle s'assit sur son lit, dos au soleil et essaya de rassembler ses pensées. Si les prêtresses de kesha ainsi que les membres de la faculté de Néria n'avaient aucun remède, aucune piste même à suivre, que pouvait-elle bien y faire ? De plus en plus désespérée, mener sa mission à bien lui serait impossible. Pouvait-elle au moins en apprendre plus sur cette fichue fièvre ? Se remuant les méninges à en avoir la migraine, aucune direction à suivre, ni aucun indice ne se présenta à elle. En dernier recours, elle se demanda si, par hasard, un des membres de sa caste n'en aurait pas plus appris. Peut-être qu'un espion revenant d'une lointaine mission aurait pu en apprendre plus. C'était mince, mais pour le moment elle ne voyait rien d'autre à faire. Elle connaissait une planque qui servait de point de chute aux espions Cimmériens en transit. Mais rien que de penser au protocole pour y rentrer et rencontrer un de ses collègue, ce qui la fit fulminer.




/* La barbe ce maudit protocole ! ça peut prendre des plombes ! Grrr... Bon, d'un autre coté, n'ayant aucune piste... mais bon... ça me bouffe... Pas de temps à perdre, direction le faubourg de l'est... */





Elle ne connaissait pas exactement l'adresse exacte de la planque et même si elle réussissait à la trouver, elle se ferait sérieusement taper sur les doigts ou bien pire. C'est à pieds qu'elle se dirigea vers le méandres des ruelles du faubourg à l'est de la cité. La consigne était simple. Arrivée dans la rue des trois chaudrons, il lui faudrait tourner un anneau de bronze servant à attacher les chevaux, celui du centre. Ces anneaux étant proche d'une sombre et étroite ruelle. Quand elle verrait l'anneau remit d'aplomb, elle s'y dirigerait et retirerait une petite pierre noire dans le mur, à l’abri des regards. Là, un mot codé lui donnerait une heure et un lieu de rendez-vous. La seule chose qui la préoccupait vraiment était de savoir combien de temps il lui faudrait attendre que l'anneau se remette à bouger. Heureusement, non loin de là, dans la rue, il y avait une petite taverne où patienter. Mais une fois arrivée devant la dite taverne, Allaatkasik fut prise d'un doute. Il s'agissait en définitive d'un bouge des plus mal famé, devanture décrépite, fenêtre à petit carreaux recouverts de suie et de fumée de tabac, porte d'entrée petite, au bois décoloré par les intempéries, toute de guingois avec un pommeau de bronze usé. D'un autre coté, l'établissement était à l'image le petite rue dans laquelle il se trouvait, toute encombrée de neige sale et de détritus. C'est avec dégoût qu'elle posa sa petite main d’albâtre immaculée sur le pommeau et le tourna pour entrer.




Elle fut stupéfaite de voir la petite salle crasseuse remplit de monde, enfin d'un faune hétéroclite à l'aspect peu amical. Quand elle entra, le silence de fit et des têtes patibulaires lui lancèrent de noirs regards, d'autres la dévisageait tout en la défiant. Forcement, une si jeune fille entrant dans un tel établissement, ça n'allait pas passer inaperçu, surtout habillée tout de blanc avec des fourrures digne d'une princesse. Allaatkasik se mordit la langue. Comment n'avait-elle pas pu penser à porter des vêtements plus de circonstance. Mais faisant fit de cette accueil glacial et hostile, elle remarqua que les quatre tables qui longeaient les deux fenêtres du mur étaient vide alors que les clients s’empilaient dans le reste de l'espace. Les regards la suivirent intensément alors qu'elle se dirigea vers une des tables libres et y prit place. Là, deux réactions tranchèrent dans l'atmosphère, ceux dont le regard devint franchement hostile et ceux qui se firent tout autant éberlués qu'abasourdis. Feignant indifférence la plus absolue, Allaatkasik sentit la lourdeur de l'atmosphère comme si ces longues minutes allaient être les dernière de son existence. Alors, essayant de tromper ce mortel silence et ses angoissasses, elle tourna la tête en direction des anneaux de bronze, dernier espoir pour elle de quitter les lieux au plus vite. Mais non, l'anneau n'avait pas bougé. Et fait étrange, peu à peu les conversations reprirent. Au but de quelques minutes inquiétantes et frissonnantes, elle faisait partie du décor et l'aubergiste se déplaça même pour venir prendre sa commande.




/* Ça, c'était bigrement chaud ! Hou-là là... Faut vraiment que je me concentre, ces étourderies finiront par me coûter cher... C'est vrai qu'afficher une telle tenue en ce lieu indique que, soit je suis inconsciente et suicidaire, auquel cas, je me fais dépouiller, voir pire, soit que je suis dangereuse et que je n'ai pas peur d'une bande de malfrats... Mouais... C'était quand même moins une ! D'un autre coté, de m'être assise à une ces tables à du leur transmettre un message... Ces tables sont sûrement réservées à ceux qui doivent avoir besoin d'un quelconque service et je mettrais ma main au feu que le patron est de connivence avec les Ladrinis et peut-être même des espions. Il m'a suffit de jeter un regard vers les anneaux pour dissiper l'hostilité ambiante... Bon, me reste plus qu'a attendre maintenant */





Le parton qui arriva à sa table était assez gras et joufflu, deux petits yeux porcins, pétillants d'intelligence et de malice se posèrent sur Allaatkasik. Vêtu de vielles braies malodorantes, il arborait un tablier de coton qui avait du être blanc par le passé et posant ses mains sur ses larges hanches, d'une voix rauque et grave:




-"Et pour la p'tite d'moiselle ? Ce sera quoi ?"





Répondant poliment et doucement:




-"Une tasse de lait. S'il vous plait."





Du tac au tac:




-"Va pour une tasse de lait !"





Ceci dit, il repartit derrière son comptoir avant de revenir, non pas avec une simple de tasse en grès comme elle pouvait s'y attendre, mais dans un fin calice en argent. Un signal avait été clairement affiché. Mais pour qui ? Pourquoi ? Elle le régla et contempla dubitativement son lait. Il était probable qu'il puisse être empoisonné... Et comme pour dissiper tout autant ses doutes que toutes les affligeantes pensées qui la préoccupaient, elle se mit à le boire par petites gorgées. Constatant qu'il s'agissait d'un simple lait, la confiance ne elle reprit le dessus et peut-être obtiendrait-elle des informations vitales concernant cette fièvre. Perdue dans ses vains espoirs, elle jeta un coup d’œil distrait vers les anneaux et remarqua non sans surprise que celui du centre avait retrouvé sa position d'origine. Personne ne remarqua qu'elle sortie de la taverne, ou du moins personne n'en fit rien paraître et elle se dirigea vers la ruelle sombre et étroite. Des tonneaux y étaient entassés, d'autres étaient éventrés, vidés depuis bien longtemps de leur contenu. Les deux murs formant la ruelle étaient aveugles, pratique. Jetant un rapide coup d’œil de gauche à droite pour voir si personne ne l'observait, Allaatkasik se mit à la recherche de la fameuse petite pierre noire. Il lui fallut un certain temps pour arriver à la repérer et cela fait, elle la décela et s'empara vite fait du petit bout de parchemin qu'elle garda serré dans sa main et repartie derechef à l'auberge. Là, elle prendrait le temps pour le décrypter, à l’abri des regards indiscrets.





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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeJeu 7 Mai - 15:23







Après avoir déchiffrée le message, Allaatkasik fut agréablement surprise d'avoir obtenu une prise de contact aussi rapide. Après le couché du soleil, elle devait se rendre dans la rue de l'horloge et attendre au troisième pilier faisant face à une échoppe de négoce en vin. Aucune autre indication supplémentaire ne lui avait été transmise. Cela lu, elle brûla le bout de parchemin dans la coupelle en laiton de son chandelier puis ressortit de l'auberge. Ayant toute l'après-midi devant elle, Allaatkasik se dirigea vers le nord en direction du port où avait été réquisitionné l'entrepôt transformé en dispensaire pour la circonstance. Encore une fois, elle croisa la sinistre farandole des charrettes à bras transportant morts et malades. Une fois arrivée sur les lieux, elle alla à la rencontre d'une des prêtresses de Kesha qui semblait superviser certaines opérations. Elle était assise devant une table faisant office de bureau de fortune et devant elle se tenaient plusieurs registres ouverts qui semblaient être remplis de listes, de noms et de matériel. Plume à la main, elle était occupée à donner des ordres pour la répartition des malades dans l'enceinte. Allaatkasik attendit que cette dernière se rassoie à sa table pour compléter ses listes et elle s'approcha, timidement. Bien que la prêtresse sembla submergée par sa tâche, elle leva la tête vers Allaatkasik, affichant un sourire quelque peu forcé. Sur son visage pouvait se lire une grande fatigue. Pourtant, tout aussi calmement que sereinement, avec une voix agréable et cristalline, elle s'adressa à Allaatkasik:




-"Bonjours jeune fille. Vous cherchez quelqu'un je suppose. Pourriez vous me dire son patronyme que je puisse voir si nous l'avons enregistré ?"





/* Je suppose que l'on doit lui poser cette question du matin au soir... Ce qui indique qu'il doit y avoir un nombre très important de malades, certains ne devant pas être répertoriés et mourant chez eux... Des personnes espérant retrouver un proche disparut, un infime espoir qu'ils soient épargnés par ce terrible mal. Des familles entières seront décimées si aucun remède ne peut être fabriqué... C'est vraiment horrible... */





Posant son regard doux sur la prêtresse et de sa voix grave et presque inaudible:




-"En fait, je ne suis à la recherche de personne et je me trouve ici de passage. J'ai été envoyé à la capitale par Béruthielme, une de vos consœur afin de ramener un hypothétique remède... Mais hélas, je crains d'avoir échouée et demain matin, je me remets en route pour mon village. Alors, en attendant de repartir, je suis venu vous proposer mon aide... Autant mettre ce peu de temps à profit pour soulager autant que possible malades et soignants"





Haussant légèrement son sourcil droit, la prêtresse jaugea de pied en cape la nouvelle recrue et après un bref instant de réflexion reprit d'une voix chaleureuse et ferme:




-"Bien ! Un coup de main même si court soit-il est toujours le bienvenu. Va voir la sœur Anselme qui se trouve derrière notre cuisine de fortune, tu pourras distribuer les repas."





-"Merci bien ma Sœur."





-"Que Kesha garde sur toi un œil bienveillant."





Allaatkasik entra plus avant dans le bâtiment et remarqua sur sa droite une installation pour faire la cuisine et nourrir les malades. Trois cercles de briques avait été fait à la hâte et servaient de foyer au dessus des quels pendaient, suspendus à des crémaillère, trois énormes chaudrons fumant. Une grande table été dressée sur laquelle s'entassaient de nombreuses provisions et cinq prêtresses affairées à leurs tâches. Trois d'entre elles étaient à la découpe des divers aliments, une autres s'occupait d'alimenter les fours en bois et empilait les caisses de victuailles, la dernière, s'occupant à proprement parlé des chaudrons, remuant régulièrement, ce qui devait être de la soupe, avec une grande cuillère en bois. Quelques aides s'activaient à distribuer les assiettes dans un va et viens incessant. Parfois, celle qui portait la grande cuillère, donnait des ordres aux autres, mais bien que le travail soit pénible, elle s'adressait aux autres, toujours de manière aimable, sans s’énerver ni crier. Calmement, elle dirigeait son navire, bien que précaire, dans cette tempête. Allaatkasik s'approcha de la table et ne sachant trop comment s'y prendre attendit. C'est alors que sœur Anselme, la capitaine, vint à sa rencontre et d'un calme olympien:




-"Alors, mademoiselle, vous désirez quelque chose ? Faite pas la timide."





Et sœur Anselme lui adressa un large et franc sourire.




/* Décidément, ces prêtresses font preuve d'un calme déroutant ! Toujours gentilles et affables... Elles sont admirables. */





-"Heu... en fait... Je suis venue vous proposer un coup de main pour cette après-midi... On m'a dit de venir vous trouver..."





-"Bien bien. Comme t'es jeune et que tes jambes ne te font pas encore défaut, hem, je vais t'assigner à la distribution des repas. Quand tu vois une des sœurs lever la main, c'est qu'il y a une assiette à servir. Et si besoin, nourrit les malades. On manque cruellement de personnel... C'est d'accord ?"





-"Bien sûr."





Parfois Allaatkasik devait courir des lits à la grande table pour y prendre et ramener des assiettes, parfois elle nourrissait à la cuillère patiemment les patients qui en avaient besoin. Devant tant de souffrance, elle ne désespérait pas pour autant et leur prodiguait des paroles réconfortantes. Si besoin était, elle leur passait délicatement un linge propre et humide sur le front afin d'apaiser quelque peu leurs douleurs et les rafraîchir. Toute l'après-midi elle s'attela à sa tâche, sans rechigner ni se plaindre. Au contraire, ces gestes de compassions lui réchauffaient quelque peu son cœur froid et endormi. Peut-être avait-elle encore quelque chose de l'humaine qu'elle avait été. C'est au soir que sœur Anselme vint la voir pour lui proposer de venir s'attabler avec ses consœurs. Leur équipe allait être relevée et c'était pour elles le moment de partager un bon repas après tous ces efforts. Sœur Anselme, bien qu'elle n'en dit mot, avait vu à quelle point Allaatkasik c'était donnée pour les autres, cela ne lui avait pas échappée. Bien que d'habitude, Allaatkasik aurait refusée de s'attabler et se serait rapidement évaporée, devant la bienveillance de sœur Anselme, elle n'eut le cœur de refuser et accepta donc. Allaatkasik eut plaisir à converser avec sœur Anselme et lui exposa même l'objet de sa visite à Hellas tout autant qu'une part de l'objet des ses tourments. Elle ne pouvait pas prendre le risque de révéler l’existence de son orphelinat bien que pour une fois elle se sente en confiance avec une inconnue. Toutes deux discutèrent longuement mais à la tombée de la nuit, Allaatkasik dut partir, non sans remercier chaleureusement les prêtresses. Et juste avant qu'elle ne quitte la table, sœur Anselme lui demanda de venir la voir si elle revenait dans la capitale. Elle serait heureuse de la revoir. Allaatkasik opina de la tête, puis sans se retourner, se dirigea vers le point de rendez-vous.





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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeDim 10 Mai - 1:59






Dans la demi obscurité, Allaatkasik pressait le pas dans les rues désertes et quelque dizaines de minutes plus tard, elle déboucha dans la rue de l'horloge. Celle-ci était flanquée d'une rangée d'arcades de chaque coté, abritant les devantures des diverses échoppes. Pas un chat en vue. Après quelques pas elle put voir le fameux établissement du négociant en vin et alla se poster derrière la colonne qui lui avait été indiquée. Ne sachant combien de temps elle aurait à attendre, elle s'assit au pied de la colonne et dirigea son regard vers le morceau de ciel qui lui était accessible. Sous la voûte de bois en croisée d'ogive, un vent froid et pénétrant s'engouffrait. Le ciel obscure était clair, Maara venait de faire son apparition, Ignias allait bientôt la rejoindre. Allaatkasik ne pouvait les voir, seules leurs lumières lui était perceptibles, chassant un peu plus l'obscurité de la rue. Tout comme l'air vif et glacé, son esprit avait perdu toute la chaleur de la soirée, entourée des prêtresses de Kesha. De la douce cordialité du repas, il ne lui restait qu'un lointain et fugace souvenir, qui, elle pouvait le sentir, s'évaporait rapidement. Cela l'attrista. Elle essayait en vain de retenir cette chaleur dans sa mémoire. Mais elle savait qu'il n'en resterait bientôt plus rien et que son âme redeviendrait un vaste désert glacé. Encore perdue dans ses turpitudes, elle sursauta. Un léger chuchotement lui était parvenu, comme d'outre-tombe. Juste derrière elle se tenait une ombre collée au mur. Elle se révéla brusquement et distingua cette fois clairement:




-"C'est pas le moment de piquer un roupillon ! Mais c'est quoi ces recrues ?! Incapable de faire preuve d'aucune vigilance... Bon, suis-moi et garde le silence."





Bien qu'il resta dans l'obscurité, il devait s'agir d'un homme de grande stature, emmitouflé dans une ample cape de velours noir dotée d'une large capuche qu'il avait rabattue sur sa tête. La cape ne laissait apparaître que le bas de ces bottes de cuir, noires elles aussi. A bien y réfléchir, il était vêtue pour la circonstance. Alors qu'elle, toute de blanc vêtue, semblait briller comme un phare dans la nuit. Certes il s'était contenté de lui faire une remarque sur son attitude mais il ne devait pas en penser moins qu'à ses choix vestimentaires. Elle s’exécuta et le suivit en silence à travers un dédale de ruelles plus sinistres les unes que les autres et quand enfin ils s'arrêtèrent devant un petit escalier de pierre descendant sûrement à une cave au pied d'une vielle bâtisse toute décrépie, Allaatkasik n'en fut pas moins rassurée. Bien qu'elle n'eut pas d'idée sur le genre de planque qu'elle allait découvrir, elle s'attendait à un lieu moins inquiétant et funeste.




/* Houlà là... Mais c'est quoi cet endroit ? Heu, ils auraient pu faire un effort quand même... C'est super trop insalubre... Je risque de me salir ! Discret ne veut pas dire dégouttant... */






Les petites et étroites marches débouchèrent sur une petite porte de bois vermoulu chapeautée d'un soupirail aux verres sales et jaunis, maculés de boue. L'homme frappa trois coups puis deux et tourna le loquet. Il du se pencher pour franchir la porte, Allaatkasik le suivit et referma derrière elle. Une lampe à huile posée sur une petite table, dégageant d'épaisses volutes de fumée noire, éclairait tout de même suffisamment la pièce pour voir l'état misérable de cette cave. Les murs, fait de briques qui devaient être carminées il y a fort longtemps, se trouvait être recouverte d'une suie graisseuse. Le long de deux des murs étaient empilés des ballots en toile de jute qui grimpaient jusqu'au plafond. Dans le mur d'en face se découpait une autre petite porte au bois terne qui devait donner sur un escalier débouchant au rez-de-chaussé du bâtiment. Au centre, se trouvait la table en bois dont deux pieds étaient pourvus de cales. Dessus, un livre ouvert, une plume et un encrier, autour, deux chaises, vielles et tout aussi bancale que la table. Le sol était de la simple terre battue. Hormis l'odeur nauséeuse qui se dégageait de la lampe à huile, l'air était chargé d'une autre odeur, épicée et entêtante, à la fois voluptueuse et piquante. Elle envahissait la pièce tout comme la pénombre qui y régnait. Les ballots devait être remplis d'épices et de plantes. L'homme désignât une chaise à Allaatkasik tout en s’asseyant lui-même. Allaatkasik, regarda la chaise avec circonspection et passa un doigt blanc dessus qui laissa une traînée dans la poussière du siège et une souillure sur son doigt. Réprimant avec difficulté une grimace de dégoût, timidement, de sa petite voix grave:




-"Heu... merci. Ça ira, je vais être brève."





L'homme resta immobile et silencieux, le visage toujours caché par sa capuche, attendant qu'elle lui fasse part de l'objet de sa visite.




-"En fait, je suis à la recherche de tout indice concernant la fièvre qui nous touche actuellement, s'il existe des remèdes, quelles sont les populations qui ont été touchées, en bref tous les détails que vous pourrez me faire partager."





L'homme posa ses coudes sur la table en se joignant les mains. On pouvait voir à son index gauche un anneau d'argent sertit d'un rubis ou bien d'un grenat. Difficile de faire la différence dans cette pénombre, mais elle reconnu son grade, il ne s'agissait pas moins d'un capitaine. Alors qu'elle ne s'attendait à n'être reçue que par un simple soldat du rang, elle sentie sa gorge se nouer subitement et son estomac la brûler. Prenant brutalement conscience de l'irrespect dont elle avait fait preuve vis à vis d'un supérieur hiérarchique et ne sachant comment minimiser sa bévue, elle se mit au grade-à-vous et elle lança d'un trait de sa voix grave mais se forçant à être bien distingue:




-"Allaatkasik soldat de premier rang à vos ordres mon capitaine !"





D'une voix profonde, presque caverneuse, le capitaine lui répondit calmement:




-"Tout doux, tout doux soldat... Repos... On n'est pas à la caserne ici. De plus, comment aurais-tu pu le savoir plus tôt ?"





Même si Allaatkasik ne pouvait distinguer son visage, elle devinait qu'il devait rire sous cape. Puis tout aussi calmement, mais avec sérieux, il reprit:




-"Tout le problème est que nous n'avons rien de tangible actuellement en ce qui concerne un remède quelconque ou bien l'origine de ce mal. Inutile de te dire que c'en est même devenue une affaire d'état. Au début, nous soupçonnions qu'une nation rivale en soit à l'origine mais cette piste a était mise de coté car aucune contrée n'a été épargnée. Bien entendu, une expérience aurait pu mal tourner et la maladie se serait répandue, donc même si ce n'est plus une piste principale, nous la gardons sous le coude. Certains prétendent que la région de Phélgra serait la plus touchée, cela pourrait être peut-être le premier foyer de contagion et delà, extrapoler qu'ils ont ont eu un soucis avec une expérience en cours. Mais tout cela ne relève que de la pure spéculation. D'autres prétendent qu'il y aurait un lien avec la Convergence. Là encore, aucun fait n'a été établit. Quant au remède, aucun royaume ne semble posséder de véritable remède, juste quelques potions qui soulagent et permettent de reculer un peu l'inévitable échéance. Des bains d'eau froide ont été expérimentés et semblent donner quelques résultats dans les cas de très forte fièvre. Voilà toutes les informations dont je dispose actuellement. Si tu me poses toutes ces questions, c'est que tu n'as aucune autre information sur le sujet je suppose ?"





-"Tout à fait mon commandant !"





Restant plantée là comme un piquet, elle jouait du bout de ses doigts sur ses revers de fourrures.




-"Autre chose à ajouter ?"





Alors, avec timidité, le ton peu assuré:




-"En fait, mon capitaine, je sais que je n'ai pas le grade requis, mais si je pouvais envoyer un courrier à une ancienne relation de travail, peut-être pourrais-je en apprendre d'avantage. Elle réside dans la cité d'Amaryl..."





-"C'est bien de faire preuve d'initiative. Repasse dans deux jours, ici même à la nuit tombée."





Et avec tout autant d'amusement que d'ironie affiché dans le ton de sa voix:




-"Allez, rompez soldat !"





Sans plus demander son reste, Allaatkasik reprit le chemin de son auberge. La journée avait été bien longue et lui avait apporté bien peu d'espoir finalement. Mérinne serait-elle sont dernier espoir ? Allait-elle devoir rentrer à Upiq les mains vides ?






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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeLun 11 Mai - 14:56






Juste venait-elle de se coucher, qu'Allaatkasik fut tourmentée par de cauchemardesques visions. L'image obsédante du petit visage enfiévré d'Aataavaraq l'ému tant qu'elle ne trouva pas le sommeil. Finalement, elle était venu dans la cité de Héllas pour ne rien trouver, ni remède, ni piste, ni quoi que se soit. Elle était bredouille. Complètement abattu et déprimée elle chercha un dernier espoir auquel se raccrocher, si ténu soit-il. L'idée d'envoyer une lettre à Mérinne ne justifiait aucunement un espoir. Après tout, le capitaine, à ce qu'il avait pu lui en dire, tous les royaumes étaient touchés par ce mal, en aucun d'eux ne semblait avoir découvert de remède. En plus, avant qu'elle ne reçoive une réponse de son ancienne camarade, même en en utilisant les moyens du Bureau, mettrait de longues semaines avant de lui parvenir... Ce qui lui enlevait pratiquement tout espoir de pouvoir sauver Aataavaraq. Cette nuit là, Allaatkasik ne dormit que peu et mal. Elle se résigna donc à attendre deux jours de plus pour envoyer cet ultime lettre. En attendant, elle devait mettre à profit ce temps et ne point se laisser aller à la neurasthénie. Agir lui permettrait peut-être de moins penser au sort de ses petites pensionnaires.




A  peine les premiers rayons du soleil caressaient-ils doucement les hautes toitures, qu'Allaatkasik descendit d'un pas pesant les escaliers menant à la salle commune de l'auberge. Alors que le patron s'occupait à ranimer le feu dans la grande cheminée, il la salua poliment et tout en voyant son air grave et morose n'eut pas le cœur à lui faire la causette et retourna à son tison. Allaatkasik fit un détour par l'écurie pour voir si Avanneq se portait bien, en profita pour lui flatter l'encolure puis reparti en direction du dispensaire de fortune. Une fois sur place, elle constata que les sœur étaient toujours à l'ouvrage, chacune d'elles à son poste. Le vieux hangar n'avait pas désemplie et même de nouveaux lits avaient été mis en place durant la nuit. Elle ne put s'empêcher de saluer en son for intérieur le courage de ces prêtresses ainsi que de leurs aides. Puis elle se dirigea vers la table encombrée de livres où se tenait la prêtresse qui devait être l'intendante des lieux. Cette dernière, levant la tête, découvrant ainsi un visage épuisé, les yeux marqués par des cernes, lui adressa tout de même un faible sourire et l'accueillie avec chaleur:




-"Alors jeune fille, vous n'êtes pas encore partie ?"





-"En fait, je vais encore rester deux jours de plus à Héllas avant de repartir pour mon village. Et je me suis dis que je pourrais peut-être vous aider, si vous le voulez bien. En plus, si cela vous est possible, j’aurai aimé savoir comment vous vous êtes organisés pour mettre en place ce dispensaire, les mesures que vous avez prise pour éviter la contagion, en fait, tout ce qui pourrait m'être utile afin d'aider les gens de mon village. Ce ne sont, pour la plupart que de simples pêcheurs... Alors, peut-être pourrais-je les aider de cette manière, à défaut de leur rapporter un quelconque remède..."





En l'écoutant, une grande tristesse se peint sur le visage de la prêtresse. Tout comme elle, elle était impuissante face à cette fièvre, mais elle pourrait au moins lui donner les consignes qui pourraient soulager et peut-être même éviter une propagation de la maladie.




-"Je sais bien que ce n'est pas grand chose, mais je vais prendre le temps de t'expliquer en détail le fonctionnement que nous avons adopter ici. Allez, suis moi."





Une demi heure plus tard, Allaatkasik qui avait prit soin de tout bien noter, avait toutes les connaissances requise pour monter de toute pièce, chez elle un tel endroit. Premièrement, répartir les malades selon l'avancement de la maladie et donc bien observer les symptômes des différents malades. Une fois les lits agencés, prévoir à l'écart un endroit pour préparer les repas et éviter de contaminer les personnes y travaillant, seules les personnes servant les repas devront faire les allées et retours entre la zone et les lits. Même chose pour la préparation des différentes décoctions. A cette fin, la prêtresse lui fournit une liste de quelques potions permettant de soulager les malades en fonction de leurs symptômes. Mais leur efficacité restait limitée au soulagement, parfois même prolongé un peu l’existence du patient. Ensuite, de la même manière, prévoir une blanchisserie exclusivement réservé aux draps, vêtements et autres linges pouvant être contaminer, sans oublier de ne jamais reverser l'eau de lavage dans une rivière ou bien un lac et encore moins à proximité d'un puits. Un endroit éloigné de tout point d'eau et d'habitation serait à privilégier. Et dernier point, lugubre s'il en est, prévoir une fosse commune à l'écart du village. Forte de toutes ces informations, Allaatkasik pourrait peut-être éviter une propagation trop rapide de la maladie. Enfin, si toute fois cette dernière était de nature biologique...




Pendant deux jours, Allaatkasik se démena aux cotés des prêtresses de Kesha pour apporter soins et nourritures aux malades, à la grande joie de Sœur Anselme. Et bien qu'Allaataksik ne pu partager un tel sentiment, être en sa compagnie lui apportait une douce et délectable tristesse. Mais il lui faudrait bientôt reprendre sa route, ayant portée sa lettre au capitaine en ayant bien pris soin de notifier l'étude de maître Amaraq pour le retour du courrier. Le lendemain matin, avant de reprendre la direction du Lac Gelé, elle fit un croché par le dispensaire afin de saluer une dernière fois les prêtresse puis poussa au galop sa monture, sans plus se retourner, dans l'air vif de cette matinée. A chacune des lieux qui la rapprochait d'Upiq, elle luttait avec difficulté contre de sombres pensées qui venaient l’assaillir, telles un funeste crescendo. Qu'en serait-il des habitants du village ? De ses pensionnaires ? Aataavaraq allait-elle tenir le coup ? Ou bien serait-elle déjà partie vers de funestes et obscurs horizons ?

     




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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeLun 11 Mai - 15:46




Lettre à Mérinne.





Chère Mérinne,

C'est en ces temps incertains et funestes que je m'enquis de ta santé et espère de tout cœur que cette fièvre t'ai épargnée. J'ai appris qu'aucun royaume n'a été épargné, peut-être qu'Argyrei aura été moins touché ? Du moins, cela aussi, je te le souhaite. Et bien entendu, j'aurais aimé savoir si maître Dim a lui aussi été épargné. Ce mal me plonge dans de biens profonds tourments... Chez moi, des êtres qui me sont chères sont sous le joug de la maladie et je crains pour une petite fille du nom Aataavaraq. Son destin semble scellé et j'appréhende qu'elle ne puisse atteindre son septième anniversaire... Désolée de me plaindre ainsi, car toi aussi tu dois sûrement faire face à de tels tourments. Mais sache que face à cette adversité, je suis, comme par le passé, de tout cœur avec toi. Mon seul regret étant de ne pouvoir te le dire de vive voix...

Bien que n'ayant aucune érudition, ni même en avoir la prétention, je voulais te faire partager certains de mes doutes, qui vont bien te paraître naïfs. Mais si je l'ose, c'est que je suis aux abois, prête à perdre le peu de fierté qu'il me reste...

Voilà tout ce que je peux te dire en substance. Je suis partis pour la cité de Héllas afin de trouver un remède, ce qui ne fut point le cas. A la faculté de médecine de Néria, ils n'ont point trouvé de remède, pas plus que les prêtresses de Kesha d'ailleurs. Alors, j'ai pensé que la cause de ce mal n'était peut-être pas biologique. Bien entendu, ce n'est qu'une grossière hypothèse que rien ne vient étéller, mais je me suis tournée vers les astres et les prophétie et j'ai demandé conseil à un enseignant en astronomie de cette même faculté. Là encore, aucune piste d'aucune sorte. Pas d'alignement de planètes ou bien de vielles fables annonçant cette catastrophe. Je suis même tournée vers des gens de ma profession, là non plus, aucune information utile si ce n'est que toutes les races de notre monde peuvent la contracter. Et à ma grande surprise, même les Gorgoroth...

Je me tourne vers toi, en toute humilité, pour savoir si de ton coté tu aurais pu apprendre quelque chose qui me soit nouveau. Et si tu penses que j'essaye de m'accrocher à un vain espoir, tu as totalement raison. Jamais je n'avais été autant désemparée. Quoi qu'il en soit, que Kesha puisse t'épargner de cette malédiction, toi et ton peuple.

En espérant nous revoir sous de meilleurs auspices.

Amicalement.

Allaatkasik.






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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeLun 11 Mai - 19:16





Ardente est la fièvre qui consume mon cœur.





Le temps clément permis à Allaatkasik de rejoindre la ville de Gaeaf rapidement. Traversant la ville en direction du port, là encore, elle fut témoin du terrible spectacle de la ronde infernale des charrettes à bras transportant morts et malades. Prise de nausées, elle préféra se concentrer sur la route qui lui restait à parcourir. Une fois arrivée au port, qui était presque désert, elle remarqua non loin d'elle un petit marché composé essentiellement de colporteurs et de vendeurs à la sauvette. Passant devant les quelques étals, elle remarqua dans une petite panière d'osier un couple de petits lapins angora à la fourrure si blanche qu'ils semblaient étincelle tels deux pierres précieuses. Certes, le prix qu'en demandait le marchand était relativement élevé, mais elle savait combien ces petits animaux ravirait le cœur d'Aataavaraq. Sans hésiter, elle sortit de sa bourse trois grenats qui correspondaient à un peu plus de la somme voulue. Le marchand prit les pierres, Allaatkasik le couple de ses adorables petites bestioles et chargeant Avanneq de cette panière, s'engagea sur la dangereuse banquise du Lac Gelé. Mais à peine avait-elle chevauchée quelques lieux, qu'un vent violent et glacial se leva. Ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, elle décida de descendre de monture, mit une couverture sur la panière et commença un long et pénible voyage sur cette banquise. Cette glace, elle la connaissait bien et même la préférait aux eaux calmes des périodes chaudes. D'un pas sûr, elle mena, lentement mais sûrement, sa monture à bon port et trois jours plus tard, elle arriva sur les berges qui les mèneraient à Upiq.




Son sabot sur le sable enneigé, Avanneq suivit le sentier menant à Upiq. Allaatkasik, elle, s'était perdue encore dans d'innombrables conjectures, aussi absurdes qu'habituelles. Pourtant, reconnaissant le sentier enneigé, elle reprit les rennes pour forcer Avanneq à couper à travers champs et foret vers son orphelinat. Son estomac était serré et tout son être devenait souffrance. Certes, elle n'oubliait en rien Upiq, mais elle voulait savoir, non elle était obligée par une force impérieuse devoir savoir si ses petites protégées étaient vivantes ou mortes. Son but se dessinait là, devant elle. Et comme dans un cauchemar, elle n'avait aucune prise. L'inquiétude, la peur et bien pire encore, la dissolvait tel du vif argent sur de l'or. Il ne resterait plus rien d'elle si elle se refusait à savoir, à voir l'ineffable. De toutes ses peurs, c'était de loin sa pire et elle ne pouvait s'y absoudre. Alors, à bride abattu, hurlante comme une louve, elle traversa la lande enneigée, proférant de sacrilèges paroles à l'attention du détestable Kron.

 


/* Jette moi l'anathème sale fils de chien ! En enfer je te retrouvais et tu blêmiras sous la violence de mon courroux ! Devant l'éternité des astres, je ne te promets qu'une chose... Un enfer infini ! Sans aucune résurrection !  Tu disparaîtras à jamais ! */





Ses yeux devinrent deux braises rougeoyantes et infernales alors qu'elle chevauchait à travers la blanche et déserte lande. Peut après, elle aperçu les hauts murs de l’orphelinat et son cœur se serra si fort que toute rage s'effaça. Arrivant à bride abattues dans la cours elle descendit d'Avanneq rapidement et se précipita dans la salle commune. Tous les enfants étaient là, devant leur bol de soupe, triste et affaiblis. Ludivine boudait son repas l'air affligé. Et quand elle vit Allaatkasik pénétrer en trombe dans la salle, cette dernière se jeta dans ses bras, s'effondrant en pleurs. Entre ses sanglots, elle lui raconta que la petite Aataavaraq avait succombée à cette affreuse fièvre durant la nuit et qu'aucun remède n'avait pu la sauver. Allaatkasik resta de marbre mais ne repoussa pas la femme pour autant, elle savait que Ludivine avait fait tout son possible. Non, ce qu'elle maudissait, c'était Kron ! Ce bâtard allez le payer d'une manière ou d'une autre. Tour à tour, elle prit ses petites pensionnaires dans les bras, chose qu'elle n'avait jamais fait. Puis demanda à Ludivine de la suivre dans le bureau.




D'une voix sinistre, grave et à peine perceptible mais dont on pouvait sentir une rage tellurique sous jacente:




-"Je suis navrée dame Ludivine, mais je n'ai pu rapporter aucun remède... Je n'ai que quelques décoctions qui ont pu m’être données par les prêtresses de Kesha. Pour l'instant, je suis désemparée mais il ne faut pas affoler nos pensionnaires... J'attends un courrier mais je ne puis vous en dire plus pour l'instant. Je n'ai un mot pour vous dire à quel point j'ai envie de réduire ce monde en cendre... Juste que nous allons faire front et nous battre. Demain je repartirais pour Upiq et leur montrer ce que j'ai appris à Héllas. Je m'en veux tellement d'avoir échouer... Mais, nous allons préparer la dernière demeure d'Aataavaraq... Une dernière chose... Donnez leur un coutelas et un bout de bouleau blanc... Que chacune de nous grave son totem... Un phoque..."





Ludivine la connaissant suffisamment préféra allée s'occuper des enfants et leur donner ce dont elles avaient besoin  pour les rites anciens. Quand à Allaattkasik, elle sorti de l'enceinte de l'orphelinat et délimita avec des pierres ce qui serait leur cimeterre. Jamais elle n'aurait pensée faire une telle chose. Mais elle le ferait en défiant les dieux ! Quitte à violer les règles de Kesha. Sous la neige tombant, elle délimita un espace et fit lentement un bûcher. Les enfants voyant cela vinrent l'aider et en une heure un grand bûcher fut élevé. Alors, Allaatkasik demanda à Ludivine de poser le corps sur le grand tas de bûche. Tous avaient une torche, tous avaient un petit phoque. Voyant son petit corps blême, Allaatkasik eut bien du mal à garder contenance mais d'une voix sourde et grave:




-"Que Sedna t'ouvre la voie et que Kesha t'accompagne..."





Pendant quatre heures que le bûcher se consuma, toutes restèrent debout, en silence. Les effigies des phoques avaient été toutes lancées dans le feu, sauf une. Une qui serait mise à coté de l'effigie de Kesha.

         



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MessageSujet: Re: [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur...   [EVENT] Ardente est la fièvre qui consume mon coeur... Icon_minitimeMer 20 Mai - 9:46

Au petit matin, enveloppée d'une odeur de sable et de musc, te parviens une lettre, abritée dans un fourreau de cuir, et scellée du symbole eclaris. Son contenu est le suivant:

Mérinne a écrit:
Ma chère Allaatkasik,

Tu me trouves ravie d’avoir de tes nouvelles, même si elles sont teintées de peine. La fièvre m’a bien épargnée, même si ce n’est pas le cas pour ma nation. Il n’y a heureusement pas autant de cas qu’ailleurs, mais le nombre augmente tous les jours. Je fais très attention et essaye de ne pas me retrouver contaminée à mon tour, mais nous ne savons pas encore comment on tombe entre les mains de la fièvre.

La cité est comme suspendue, ici, au sort de la maladie. Plus que nulle part, nous craignons pour Amaryl qui a déjà connu une épidémie par le passé qui finit par la faire tomber. Mais je suis heureuse de te savoir au pays des glaces : même si le prix à payer est ton éloignement, je te sais loin des malédictions.
Pourtant nous travaillons sans cesse à trouver des réponses. Les nouvelles du reste du monde nous parviennent au compte-goutte. Nous savons que les sindarins étudient en ce moment la maladie, tout comme les gélovigiens au Haut-Monastère. Ils auraient trouvé un calmant efficace, mais il n’est toujours pas parvenu aux frontières eridaniennes. De notre côté, nous tentons toujours d’isoler la maladie et de comprendre sa transmission mais la tâche n’est pas aisée : nous avons cependant de bonnes pistes.

Je te confie maintenant une rumeur qui ronge mon cœur et mon âme, et que je ne peux confié à nul autre de peur de représailles. Le mot circule dans le désert que toute cette maladie serait le fruit de la volonté humaine... Et que les nerozias seraient liés, d’une façon ou d’une autre, à son apparition. Ce ne sont peut-être que des ragots, mais je devais le transmettre à quelqu’un.

J’espère que la petite Aataavaraq va s’en sortir, et je prierai ardemment pour son rétablissement. Dim et le cercle sont, Dieux merci, épargnés, mais il n’en reste que je crains tous les jours l’annonce d’une épidémie au sein de la cité, et que nous travaillons la peur au ventre.
Tu n’as pas à t’excuser ni à craindre pour ta dignité : elle te reste entière, et tous tes efforts sont admirables.

Puissions nous nous retrouver quand le monde ne brûlera plus.

Amicalement,

Mérinne



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