[Terminer] Les mots que la peau murmurent

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 [Terminer] Les mots que la peau murmurent

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: [Terminer] Les mots que la peau murmurent   [Terminer] Les mots que la peau murmurent Icon_minitimeSam 17 Oct - 22:08

La frénésie du fléau s’emparait jour après jour du monastère, en ces temps que le destin prend en otage et retient fermement à un avenir paisible. Comme une fourmilière à l’agonie, l’édifice droit et fier avait tout du vieillard épuisé, et cachait sa profonde fatigue par un visage impassible, qui se manifestait ici par une armée de dévots fermés et austères. Les gélovigiens se noyaient sous l’arrivée constante et continue des malades qui venaient rechercher la guérision, le salut, ou peut-être simplement un peu de réconfort. Chaque être était un individu, un être charriant son vécu, et son passé. Au sein de cette vaste machine, une prêtresse affairée n’échappait pas à la tâche, à arpenter les couloirs suivis par une poignée d’autres femmes. Au-delà de la participation commune, l’édifice reposait fragilement sur les épaules de quelques-uns, dont celles, maculées d’écailles, d’une yorka percluse de courbature.

Cela faisait quelques jours qu’Othello, Haut-Prêtresse de Kesha, accomplissait méticuleusement son devoir en repoussant du bout de l’esprit un état pitoyable. C’était le troisième matin qu’elle se réveillait les épaules endolories, la faiblesse de ses muscles l’empêchant de bouger pendant plusieurs secondes le temps qu’elle recouvre pleinement ses esprits. Elle avait mis cela sur les heures de travail et le peu de nourriture qu’elle parvenait à ingurgiter. Mais il y avait sous son front pâle une mauvaise impression, un symptôme qu’elle s’efforçait d’ignorer. De la fièvre ? Non, certainement pas. Mais la tenace sensation de cacher en elle une autre créature, au chaud de son esprit, qui grandissait chaque jour en échange d’une partie de ses forces. Ce matin encore, elle s’était dévisagée de longue minute dans le reflet de l’eau clair, double silencieuse dans sa bassine propre. Quelque chose ne tournait pas rond… C’était une évidence. Passant sa robe, enfilant son gant, elle enfouit la douleur sous son faciès de verre.

Ca ne l’avait pas empêcher de mener à bien ses tâches quotidiennes : les malades de la fièvre se faisait particulièrement nombreux, et se mêlaient parfois à des blessés, victimes d’infortune, qui venaient également chercher conseils. La sirène prenait sur elle de visiter chaque malade, de guérir ceux qu’elle pouvait avec sa magie, et de soulager les autres dont elle ne pouvait encore libérer du fléau qui les assiégeait. Aidée de plusieurs prêtresse, elle se retrouvait à circuler dans le dispensaire, de lit en lit, de patient en patient. Chaque fois, elle échangeait quelques mots, écoutait quelques plaintes, et s’évertuer de comprendre le secret, le mystère.
La médecine était un champ vaste, un monde d’énigme. Le corps était une vaste machine à la mécanique bien huilée : retirez une pièce, et plus rien ne va. Abîmez en une autre, et la machine fonctionne autrement. Et au grand dam de l’existence, rien n’arrive avec le plein mystère révélé ; il faut demander, examiner, comprendre, résoudre des équations parfois impossibles pour enfin comprendre l’ampleur du mystère. La fièvre était de ces maladies que personnes ne comprend, mais qui pourtant devait avoir une vérité.

Ils arrivèrent, finalement, à hauteur d’un homme autour du quel elle reconnut deux adeptes que Kesha. Les deux hommes lui donnaient déjà du calmant, quand la sirène s’approcha, le pas lourd et fatigué. Quand l’un d’eux releva la tête pour lui faire face et reconnu en elle l’avatar de la Sainte, il fit un pas en arrière et lui présenta son salut.

« - Madame Lehoia. Un nouveau malade, arrivé ce matin. La fièvre, ma Dame. » Il lui présenta la place en s’écartant docilement, laissant son comparse faire de même pour qu’elle puisse se faufiler contre le nouveau venu.

C’était un terran entre deux âges, le visage visiblement tordu de douleur. Son front ridé était envahi de petites goutelettes pâles, qu’elle voyait comme des perles – ou peut-être était-ce seulement sa vue qui se brouillait sous l’effet de la fatigue. S’approchant un peu plus, elle déposa comme à son habitude sa main gantée sur lui, sagement enveloppée dans le morceau de soi. La chaleur qui émanait de sa peau se faisait forte, mais moins forte encore qu’une curieuse sensation. Comme un papillon qui s’échappe de sa chrysalide, ce qu’elle avait couvée sous son esprit semblait enfin se réveiller. Et la créature prit la forme d’une voix, une intuition frénétique. Des mots d’abord difformes qui prirent peu à peu du sens, du corps, jusqu’à devenir une vérité. Inébranlable.


« Nous devrions lui donner du calmant, ma Dame. C’est le mieux que nous puissions faire pour le soulager de la fièvre. »

« Non ! Ce n’est pas ça. Ce n’est… » Othello essayait, peinait même, à faire taire son instinct qui lui criait de l’entendre. Ce n’était plus une prémonition à ce stade, c’était une véritable intuition. Une vérité qui s’imposait à elle autant que le ciel était ciel, que Kesha était Kesha et que la pierre était pierre. L’homme sur laquelle elle avait posé la main n’était pas atteint de la fièvre de cendre, c’était une certitude. « Il est atteint d’otite. Une forme sévère. Le tympan n’est pas touché, pour le moment, mais il va falloir le surveiller et veiller à lui donner des potions anti inflammatoire pour soulager l’oreille interne. »

Les mots s’échappaient de sa gorge avec une rapidité violente, et une assurance à toute épreuve. Elle ne doutait pas de sa propre audace, ni de la fiabilité des informations qu’elle avait reçu par miracle. Elle ignorait encore tout de la nature de cette curieuse expérience, et elle se sentait tout à coup dépossédée de tous ses moyens, et de toute son énergie. Se sentant défaillir, elle fut récupérée in extremis par les bras puissants et forts d’Athema, une prêtresse, zélos, qui la suivait avec ferveur.
Quand elle recouvra de noveau pleinement ses moyens, elle était assise sur une chaise de bois, une vieille femme penchée sur sa main à ses côtés, le visage aussi sérieux que le nombre de rides qui sillonnaient sa peau. Othello l’observa de nombreuses secondes à triturer ses doigts, sentant à chaque contact s’éveiller des murmures, des sensations tenaces de réponses, des intuitions volubiles.


« Vous avez bien failli tourner de l’œil, vous savez ? Heureusement que votre amie verte vous a ramenée ici. »

Othello la contempla sans répondre, encore un peu chose, peinant à séparer les mots de la vieillarde de ce qu’elle entendait dans sa tête. La vieille femme finie par se laisser retomber en arrière, retombant mollement sur un fauteuil usé.

« Je suis Myriam, prêtresse de Ténéis. Et protectrice de la bibliothèque de Kelor, au passage. Les gens viennent me trouver quand… Enfin, ils viennent pas vraiment me trouver. Ils veulent juste être au calme. Passons. Vous avez ce gant depuis longtemps, n’est-ce pas ? »

« Mon gant ? » Répéta-t-elle naïvement, récupérant brusquement sa main gantée dans sa sœur comme si on avait voulu la lui trancher. « Quelques années, oui… Je ne l’enlève jamais. Pourquoi cela ? »

« Et il a toujours été juste… Un gant ? » Othello hocha simplement la tête, et la vieille dame eu l’air brusquement concentré. Elle se retourna jusqu’à une bibliothèque pour récupérer un livre et se plonger distraitement dans son contenu, avant de relever brusquement son nez. « Mon petit, votre gant n’en est plus un. Enfin, si, c’est toujours un gant. Mais vous l’avez… Imprégner. Vous vous êtes sentis fatiguée, non ? Sûrement qu’il a dû vous pomper un peu d’essence divine pour finir la transition. C’est un objet magique qui vous sert d’accessoire. »

Un objet magique ? la sirène étudia le morceau de soi d’un œil plus ouvert, ne trouvant pourtant rien de changer à l’objet. Mais peut-être. Peut-être… Peut-être ! Sans demander son reste, Othello attrapa la main de Myriam, et presque aussi brusquement l’intuition qui chatouillait son front se réveilla, les mots se firent centaines, toujours plus pointus, toujours plus… Certain. Une ménopause précoce, la goutte, doublée d’une ancienne maladie vénérienne.  Mais aucun mal de léthal, heureusement. C’était donc cela, ce miracle ? Son gant s’était imprégné de son essence divine ? Pure merveille… Un cadeau de Kesha. La vérité médicale, le diagnostic parfait… A portée de main.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminer] Les mots que la peau murmurent
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Terminer] Les mots de verre
» [event] Les larmes qui se murmurent dans l'ombre.
» Ne jamais vendre la peau du serpent avant de l'avoir tué
» [Terminer] Recrudescence.
» [Terminer] Osmose

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre ::  Les Vastes Plaines :: • Le Haut Monastère-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !