Hôpital de force[Pv Ellusie]

Son retour à Phelgra avait permis à Kelsier d'enfin faire le deuil de ses parents. Cela faisait bien 8 ans qu'il aurait dû le faire mais, comme on disait, mieux valait tard que jamais. Il allait maintenant pouvoir rentrer au quartier général de la caste. Enfin, il allait d'abord faire un crochet dans son troquet préféré où il saluerait Gaya et le tavernier. Bien qu'il ne puisse pas réellement les qualifier d'amis, il passait tellement de temps là-bas qu'ils l'appelaient par son nom. Lui ne connaissait que celui de la jeune serveuse. Son patron jouait le mystère. Il lui avait dit qu'il ne lui le révélerait que lorsqu'il trouverait le temps de prendre un repas avec eux. Le jeune homme n'avait pas compris cette fois là mais, depuis qu'il avait rencontré Winifred à Mavro, il pensait avoir trouvé la réponse. L'homme avait compris que le vagabond n'avait plus de famille et comme il l'appréciait, voulait lui en donner un semblant. Il fallait croire que Kelsier était un jeune homme attachant. En réalité, ce qui avait fait que le tavernier s'était pris d'affection pour le voyageur, c'était la même raison qui poussait le garçon à toujours se rendre dans cette taverne plutôt qu'une autre. Le plaisir de voir un visage familier. Le garçon était toujours seul et ne parlait jamais à personne. Il revenait au début, dans l'espoir de revoir le Sindarin qu'il avait rencontré la première fois. Le tenancier aussi appréciait l'homme en question. Et puis, Gaya, la serveuse, sa petite protégée, elle aimait beaucoup le Terran. Elle n'en était pas amoureuse mais, elle l'enviait un peu. Elle aussi aurait aimé voyager mais, elle ne savait pas se battre et elle avait bien trop peur. Lorsqu'il venait, elle essayait d'imaginer ses voyages. Si un jour il avait le temps de lui en raconter un, ce serait formidable.

Kelsier n'était pas pressé. Bien qu'il avait envie de les revoir, il préférait ménager Fae, sa jument. Il avançait tranquillement mais, il en aurait quand même pour environ un mois. De toute façon, il n'irait pas plus vite au galop, il épuiserait juste sa monture.

Le voyage s'était passé sans encombres. Kelsier arriva à Hesperia soulagé d'en finir avec le trajet. Il allait pouvoir se reposer quelques temps. Peut-être pourrait-il accepter le repas de ses compagnons si ceux-ci étaient disposés. Il prit donc le chemin de "la grosse barrique", la taverne où il avait l'habitude d'aller. Ce devait être la taverne la plus miteuse de la ville. La bière n'y était pas très bonne mais, les prix défiaient toute concurrence. Et puis, bien qu'il se débrouillait avec les moyens du bord, le patron était un très bon cuisinier. L'ambiance y était toujours bonne et on n'y croisait que des gens du peuple. Il aimait cette ambiance festive et calme à la fois qu'on trouvait là-bas. En effet, nombre de miséreux allaient y boire et la plupart étaient des habitués. Pour beaucoup, c'était le seul endroit où ils pouvaient se permettre de boire une bière et manger plus qu'un quignon de pain. Le vagabond poussa la porte et entra. Il avait l'habitude d'être bien accueilli mais, là, il ne s'y attendait pas. Gaya lui sauta au coup et le tavernier arriva juste derrière elle. Kelsier, bien que très sociable et faisant peu de manières, était tellement pris au dépourvu qu'il ne savait pas comment réagir. Il décida d'enlacer la jeune fille à son tour bien qu'il se sente un peu gêné. La tenant toujours dans ses bras, il dit en regardant le quarantenaire:

"Moi aussi je suis content de vous voir mais, vous êtes sûrs de ne pas en faire un peu trop?

-Gaya et moi nous inquiétions pour toi. Nous sommes habitués à ne pas te voir pendant longtemps mais, des rumeurs concernant une étrange maladie circulent. On avait peur que tu sois touché.

-Faut pas vous en faire pour moi. J'suis du genre qui tombe jamais malade. Je vais bien, vous en faites pas!"

Il reposa la jeune fille au sol et, tandis qu'eux s'installèrent derrière le bar, lui s'installa sur un tabouret devant. Gaya lui servit une bière et il sut tout de suite qu'il devrait attendre la prochaine pour devoir payer. Il en but une gorgée puis, il dit en riant:

"Dis donc, tu as changé de cuvée? Elle me paraît meilleure que d'habitude?

-T'as bu de la pisse ou quoi? Elle a pas changée hélas. Mais bon, tu sais ce que c'est, si je veux garder ces prix...

-Dis m'en plus sur cette maladie. Pourquoi ça t'affole tant?

-Oh ça, bah c'est qu'on sait pas grand chose. Apparemment, pour l'instant, elle a rien de bien grave mais, y a beaucoup de monde qui l'attrapent. Et puis, j'ai eu des voyageurs. Ils m'ont dit que c'était partout pareil. Je suis surpris que tu n'en aies pas entendu parler.

-Bah, ça fait un mois que j'suis sur les routes. J'ai fait des escales en ville que pour racheter des provisions et les marchands sont pas tous aussi bavards que toi."

La serveuse rit en entendant le jeune homme se moquer gentiment de son patron. Ce dernier lui lança un faux regard surpris et les trois compagnons continuèrent de discuter un moment. De la maladie mais aussi de tout et de rien. Kelsier se sentait bien en leur compagnie. Pour une fois, il n'était pas obligé de partir en hâte, c'était agréable. Quand vint l'heure du repas, le tavernier fit installer une table pour trois au jeune homme. Celui-ci savait ce que cela signifiait. Cette fois, il n'y échapperait pas. De toutes façons, c'était ce qu'il espérait. Le tavernier lui dit alors qu'il allait s'occuper de la cuisine, qu'il n'avait cas en profiter pour raconter un de ses voyages à Gaya. Celle-ci revenait tout juste d'une table à laquelle elle venait de porter une tournée de bières. Kelsier  se tourna vers la table en question et il y vit trois vieillards. Il ne leur avait jamais parlé mais, leurs visages lui étaient familiers. Eux aussi devaient être des habitués. Voyant qu'il regardait dans leur direction, ils lui sourirent et levèrent leurs bières à sa santé. Il leur rendit leur geste puis, se tournant vers la jeune fille, il lui dit:

"Alors, il parait que tu voudrais que je te raconte un de mes voyages?

-Quoi? Ah? Euh oui! Ce serait super!"

Kelsier sourit. Il réfléchit un instant. Il ne pouvait pas lui raconter son séjour en Cimmeria et sa rencontre avec Allaatkasik, cette histoire comprenait bien trop d'éléments qui devaient rester secrets. Son séjour à Mavro? Non, il avait été blessé, ça l'inquiéterait. Il repensa alors à sa balade en Noathis et sa rencontre avec cette louve étrange. Oui, aucun élément compromettant. Et puis, les forêts de Noathis étaient magnifiques. Il lui demanda donc si cela lui convenait. Elle hocha la tête, un grand sourire aux lèvres. Le vagabond commença alors à raconter son histoire et elle l'écoutait attentivement, essayant de se représenter le lieu et la scène.

Le tavernier arriva alors avec trois assiettes et les disposa à leur table. Il fit signe aux deux jeunes d'aller s'installer et repartit en cuisine. Il revint alors avec trois autres assiettes. Kelsier regarda la pièce et vit que seuls les trois petits vieux étaient encore là. Il se leva donc et saisit leur table. Ils le regardèrent surpris. Le tavernier rit en voyant l'action. Il semblait avoir compris ce que le jeune homme voulait faire. Celui-ci vint poser la table à côté de la leur et il dit:

"Pourquoi on mangerait pas tous ensemble?

-Seulement si tu reprends ton histoire du début. On entendait pas très bien depuis notre coin et vu comme la princesse t'écoutait, ça avait l'air passionnant. Ce serait dommage de continuer sans tout connaître."

Kelsier sourit et, alors qu'ils étaient tous installer à table, leur assiette et une bière devant eux, il reprit son histoire depuis le début. Tous l'écoutaient en souriant. Peut-être était-ce pour les vieillards des souvenirs de leurs jeunesses ou seulement n'avaient-ils jamais voyagé? Gaya de son côté était fascinée et le tavernier content que sa protégée entende enfin le récit d'un voyage du vagabond. Quand ce dernier eut enfin terminé, il lui dit alors:

"Je crois que j'ai une promesse à honorer. Tu as enfin eu le temps de manger à notre table. Je dois donc te révéler mon nom. Cela fait plaisir d'enfin pouvoir te dire que je m'appelle Fenrick."

Le jeune homme sourit. Il était content que son compagnon se soit souvenu de sa promesse de lui-même. La soirée continua et les six convives continuèrent de converser jusque tard dans la nuit. L'ambiance était au rire et à la bonne humeur. Puis, les vieillards partirent les premier. Fenrick annonça être fatigué mais, il y avait trois chambre à l'étage et Kelsier pouvait utiliser la dernière. Puis, pour taquiner les deux jeunes, il leur dit aussi qu'ils pouvaient dormir ensemble, c'était de leur âge, tant qu'ils ne faisaient pas trop de bruit. Leurs joues prirent alors une couleur écarlate. Ils eurent tous deux envie de se cacher sous la table. Fenrick rit et ils en firent autant bien qu'encore gênés.

L'homme monta le premier. Sa blague avait fait taire les deux jeunes gens quelques minutes. Ils recommencèrent ensuite par parler de tout et de rien pendant une heure puis, ils montèrent. Kelsier ne sachant pas quelle était sa chambre s'arrêta et Gaya rougit. Il fit de même et dit:

"Tu peux me dire où est ma chambre?

-Ah... euh oui... bien sûr!"

Elle était toute gênée d'avoir mal compris et Kelsier l'était tout autant. Ils rirent puis gagnèrent chacun leur chambre respective. Une fois dans sa chambre, il repensa à Gaya. Pas au fait qu'il aurait pu aller avec elle. Non, il se rendit compte que comme lui, elle avait dû perdre ses parents. Elle avait même dû les perdre plus jeune. Fenrick avait dû la prendre sous son aile mais, il était trop jeune pour pouvoir être son père. Du moins, par rapport à ce qu'il avait raconté à Kel en tout cas. Peut-être était-ce pour cela qu'elle s'était intéressée à lui. Elle avait dû percevoir ce point commun entre eux. Jusque là, de son côté, il avait toujours pensé que Fenrick et elle n'avaient qu'une relation professionnelle. Toutefois, ça ne l'avait pas surpris plus que ça. Il était content pour elle. Pas qu'elle ait perdu ses parents mais, qu'elle ait trouvé quelqu'un pour veiller sur elle. Il l'aimait bien cette fille. Elle était gentille. Il n'aurait pas fallu qu'il lui arrive quelque chose. Avec le tavernier, elle était en sécurité.

Le lendemain, il fut réveillé par Fenrick qui avait entrouvert la porte pour voir s'ils avaient dormi ensemble ou non. Il avait regardé dans cette pièce car si ça avait été le cas, elle aurait été vide plutôt que prendre le risque de déranger leur intimité. Kelsier jeta alors son oreiller contre la porte. Le tavernier le ramassa et le lui lança à la figure.

"Ah c'est comme ça? Bon, j'arrête! Tu pensais vraiment qu'on avait dormi ensemble?

-Non, je me doutais mais, j'aurais espéré. Tu sais, elle a besoin d'un garçon comme toi et je pense aussi que ça te ferait du bien.

-J'adore Gaya mais, je pense pas être celui qui lui faut.

-Pourquoi tu dis ça?

-Je suis presque jamais là.

-Elle pourrait voyager avec toi.

-C'est bien trop dangereux! Je me pardonnerais jamais s'il devait lui arriver quelque chose!

-D'accord. Dans ce cas, tâche de passer plus souvent!"

Il sourit et descendit à la cuisine pour préparer du café. Kelsier se frotta la tête. Qu'est-ce qui prenait à Fenrick? Il ne pouvait pas emmener Gaya. Il était un assassin. Et un Nérozia en plus de ça. Enfin, il essaierait de passer plus souvent. Mais, là, il était temps de reprendre la route. Pas dans l'heure mais, quand Gaya serait réveillée. Pas dès son réveil. Il prendrait le temps de lui dire au revoir convenablement. Kelsier se tira hors du lit et quand il fut debout, il fut frappé d'un léger vertige. Il se sentait en sueur. C'était étrange. Il ne se sentait pas au mieux. Bah, il avait dû forcer sur la bière... Un café lui ferait du bien. Il descendit en marchant doucement et s'installa à la table de Fenrick. Il avait déjà une tasse de servie. Ils buvaient chacun leur breuvage dans le silence. Gaya descendit alors et le vagabond tourna la tête dans sa direction. Ses longs cheveux bruns étaient tous ébouriffés. Il rit. Elle passa sa main dedans et rit à son tour. Elle avait oublié de se coiffer mais, elle avait bien compris qu'il se moquait gentiment. Elle se rendit dans la cuisine et se prépara du thé puis vint les rejoindre à la table. Kelsier avait fini son café mais, ça n'allait pas mieux. Mais, maintenant qu'il était mieux réveillé, il se rendait compte que ce n'était pas la bière. Il se sentait fiévreux. Ne voulant pas tirer de conclusion hâtive, il ne se dit pas tout de suite que c'était le mal dont Fenrick lui avait parlé mais, il le lui signala tout de même. L'homme lui dit alors qu'il allait devoir rester se reposer aujourd'hui et qu'il verrait demain pour repartir. Il ferait venir un médecin dans la journée pour venir voir. Il le renvoya alors au lit où Gaya venait régulièrement lui amener des grogs et s'assurer que tout allait bien.

Le médecin était passé et avait confirmé les craintes. Le jeune homme fut alors alité de force jusqu'à ce que Fenrick entende parler des Prêtresses de Kesha de la Cité de Hella. Ce n'était rien de sûr mais, un voyageur lui avait rapporté qu'elles étaient peut-être capable de faire quelque chose contre la maladie. Quand Kelsier l'apprit, il décida immédiatement de se mettre sur le départ. La fièvre commençait à empirer et il ne devait pas traîner. Surtout que dans cet état, la route serait longue. De plus, en Cimmeria, les routes ne seraient guère praticables à la période où il allait y arriver. Il devrait garder Fae au pas. Il allait saluer le tavernier et la serveuse lorsque celui-ci l'arrêta d'un geste de la main, lui faisant signe d'attendre. Il lui dit alors:

"Kelsier, il faut que tu emmène Gaya avec toi!

-Fenrick, tu crois vraiment que c'est le moment?

-Elle aussi est malade. C'est sans doute à force de te veiller. Enfin, peu importe comment elle l'a attrapé, tu dois l'emmener!

-Quelle poisse! Pas que Gaya fasse la route avec moi, hein! Je veux dire que c'est la guigne qu'elle soit malade. Enfin t'en fais pas, je te la ramènerai en pleine forme!

-Profite du retour, quand elle ira mieux, pour lui faire voir du pays! Allez les jeunes, filez! La route va être longue. J'ai accroché des provisions sur ton cheval. Bonne route à vous deux et Kelsier, prends soin d'elle!"

Kelsier avait pris la route de la Cité de Hella et avait mis plus longtemps que jamais pour faire le trajet. Le fait de devoir faire marcher Fae au pas cumulé à sa fatigue et la présence de Gaya n'avait pas aidé. La jeune fille, bien que malade semblait heureuse. Parfois, lorsqu'elle voyait un paysage qui lui était inconnu et qu'elle trouvait joli, elle lâchait les rennes pour le montrer à Kelsier et celui-ci devait la rattraper pour ne pas qu'elle tombe. Avec la fièvre qui n'allait pas en s'arrangeant, la bonne humeur de la jeune fille était sans doute ce qui lui permettait de tenir. Lorsqu'ils devaient faire escale pour dormir, ils n'avaient pas d'autre choix que de dormir ensemble car Gaya n'était pas habituée au froid. Gêné, Kelsier se mettait dos à elle mais, elle venait se blottir contre lui. Il devait bien avouer que ça ne lui déplaisait pas. Et puis, il comprenait bien qu'elle avait besoin d'être rassurée.

Quand ils arrivèrent à la Cité de Hela, Kelsier se hâta vers le temple. Il descendit de cheval puis, il aida son amie à descendre. Ils se dirigèrent alors tous deux vers l'entrée. Kelsier avait passé son bras gauche par dessus l'épaule de Gaya afin de la couvrir avec son capuchon elle aussi. Ils entrèrent et Kelsier dit:

"Bonjour, il y a quelqu'un? On m'a dit que vous pourriez peut-être nous aider!"

Il sentait les jambes de Gaya trembler. Il en allait de même pour les siennes. Ils étaient épuisés par le voyage.

Cela faisait des mois que la fièvre sévissait, Ellusie avait même assisté à la mort d’un malade, elle en faisait encore des cauchemars tellement cela avait été horrible et brutal, il y avait même eu des blessés. Ellusie est persuadée que cette fièvre n’est pas naturelle, aucune maladie ne ressemble à cette dernière, mais quel être malfaisant pouvait bien avoir créé ce fléau et pourquoi? Beaucoup d'innocents souffrent à cause de cette fièvre.

Mais en ses temps troubler une lueurs d’espoir a surgit des ténèbres, Kesha semble avoir béni de sa grâce quelque mage à travers le continent leurs conférant la capacité a lutté contre ce mal démoniaque et Ellusie fait partie des élus, cela fait maintenant quelque semaine qu’elle parvient parfois à repousser le mal, certains patient s’en sont totalement remis. Mais la prêtresse a encore du mal à utiliser ces pouvoirs, les soins son long, exténuant et au résultat incertain et plus un malade est atteint plus la guérison est compliquée, voir impossible et il faut ajouter a ca le nombre croissant de malade. Ellusie ne peut sauver tout le monde elle le sait déjà.

La prêtresse aux yeux d’or était en plein milieu d’un soin, la malade était une prêtresse qui avait attrapé la fièvres, une certaine Oldu’yellëw une Sindarinne (donc plusieurs fois plus âgée que la lhurgoyf malgré qu’elle est l’air plus jeune). La main droite d’Ellusie et posée sur la poitrine de sa patiente tandis que l’autre est sur son front, ses paumes était entrain de luire légèrement preuve que son pouvoirs est en actions. Ellusie avait les yeux fermés et se concentrait sur la maladie, elle usait de toutes les ressources à sa disposition pour repousser le mal, mais ce dernier résistait. S’ensuit un combat invisible qui se termina avec la capitulation de la prêtresse lhurgoyf. Cette dernière était en sueur, prodiguer le soin est épuisant et compliqué. Soudain une voix au timbre mélodieux s’adressa à Ellusie.


-Tu t'occupera d’elle plus tard, tu semble épuisée ma pauvre.


La lhurgoyf tourne la tête pour découvrir une femme a la beauté a coupée le souffle, la sœur Dwel, une magnifique (comme tout les membres de sa race) sylphide. Ellusie déglutit face a cette femme, c’est une prêtresse de premier ordre assez puissante qui lorgne sur la place vacante de grande prêtresse, tout comme Oldu’yellëw d’ailleurs. Mais depuis que la sindarinne était tombée malade de nombreuse fidèle de cette dernière ne lui était pas restée fidèle justement et elles était partie apporter leurs soutiens a d’autre candidate au poste de grande prêtresse, très peu de prêtresses sont resté fidèle à Oldu’yellëw, il faut dire que même si elle est intelligente elle n’est pas la plus agréable des candidates. Ellusie avait plusieurs fois dû supporter le regard  dédaigneux de la sindarinne, cette dernière lui reprochant sans cesse sa naïveté et son trop grand attachement à ses patients, elle la trouvait faible et idiote. La prêtresse au monstre intérieur n'apprécie donc pas Oldu’yellëw mais ce n’est pas à ses yeux une raison suffisante de la laisser mourir, avis que ne semble pas partager Dwel au vu du regard froid qu’elle aborde malgré son charmant sourire de façade. Ellusie a bien compris le message “laisse la crevée”, ses deux la son ennemie pour le poste de grande prêtresse et ce n’est pas la mort de l’une d'entre elles qui va les chagriner.

Ellusie prend une inspiration et répond avec un radieux sourire quoique fatigué et un brin triste.

-Je vous remercie de votre considération ma sœur mais ce n’est pas si éprouvant, j’ai presque fini il me fallait juste reprendre un peu de force.

Ce à quoi Dwel répondit avec naturel.

-Fort bien me voici rassurée, mais veille à ne pas trop te surmener tu nous est précieuse, il ne faudrait pas qu’il t’arrive quelque chose.

Un ton aimable et compatissant, qui enrobe délicatement une menace, Ellusie a un frisson dans le dos mais ne se démonte pas, elle devra faire attention à Dwel et ses suivantes à partir de maintenant. Oldu’yellëw a intérêt à se remettre, qu’elle ne se soit pas fait d’ennemies aussi dangereux pour rien.

-Je vais me remettre au travail si vous me le permettez ma sœur.

-Fait donc Ellusie, fait donc.

Puis Dwel s'éloigne permettant à la lhurgoyf de recommencer à respirer. Une fois Dwel éloigné 4 prêtresses s’approche de la guérisseuse et sa patiente toujours endormie.
Ce sont les derniers membres encore loyaux au groupe d’Oldu’yellëw, la dernière barrière de protection de cette dernière qui n’est pas en capacité de se protéger des manigances des autres sœurs.

-Comment va t’elle sœur Ellusie?

Ellusie n'arrive toujours pas à se faire au changement d’attitude de ces filles, a l’origine elles étaient sur d’elles et méprisante, elle prenait un malin plaisir à embêter les prêtresses plus faible et moins élevée hiérarchiquement, mais depuis que la sindrarinne est malade elles sont différentes, plus réservée et plus docile, sans leur cheffe la meute semblait avoir perdu ses crocs, actuellement elles semble avoir conclue d’un commun accord qu’elles allais aidée Ellusie, elles l'assistant donc dans ses soins, cette aide est plus que bienvenue pour la guérisseuse et même si elles ne les apprécie pas a l’origine, elle leurs est reconnaissante à présent.

-Mal sœur Suizi, je vais continuer a essayer encore une ou deux fois mais après je vais devoir faire une pause.

La prêtresse prénommée Suizi répond d’une petite voix.

-Oui, je comprends, vous faites déjà beaucoup pour elle, merci ma sœur.

La tristesse de la jeune femme serre le cœur de la jeune lhurgoyf, cela renforce sa détermination a sauvé la sindarinne. Elle repose ses mains sur le corps brûlant de sa patiente et repart à l'assaut du mal, cette fois elle va gagner.

Après une demi heure de lutte acharnée qui absorba presque tout le pouvoir de la prêtresse guérisseuse elle finit par expulser le gros de la maladie, Oldu’yellëw n’est pas guérie mais elle y est presque, malheureusement la fatigue assaille Ellusie et elle s’effondre au milieu des cris de Suizi et ses amies.


Ellusie a totalement récupéré depuis quelque jours et a repris ses soins, elle a pu terminer de guérir Oldu’yellëw avant que la maladie ne prenne trop d’ampleur, depuis la prêtresse de premier ordre sindarinne se repose veiller par deux de ses amies, Suizi et une autre prêtresse répondant au nom d’Ordulkina, une zélos sont quand à elle restée a aidée Ellusie, Oldu’yellëw maintenant réveiller n’a émis aucune objection, mais n’a pas non plus acceptée, cette dernière reste fier même après avoir frôlée la mort, mais il y’a une certaine amélioration dans son caractère.

Ellusie venait de finir sa pause et se dirigeait vers la salle qui servait à prodiguer les soins. Les sœurs Suizi et Ordulkina entrèrent quelque instant après, la zélos tenais un jeune homme dans ses bras tandis que la terran aidée une jeune femme a avancé. Ils semblaient tous deux exténués mais pas trop atteint par le mal. Il avait dû venir de loin pour se faire guérir.

-Bonjour je suis la sœur Ellusie, je vais tenter de vous soigner, décrivez moi vos symptômes et comment vous vous sentez.

Les deux autres prêtresse les allongent sur des lit prévus pour les patients pour qu’ils soient à l'aise.

Kelsier et Gaya furent installés sur des lits et une soeur nommée Ellusie vint leur demander quels étaient leurs symptômes. Le jeune homme réfléchit un instant. Il se sentait fiévreux et fatigué mais, ça devait être tout. Gaya était à un stade légèrement moins avancé mais, il voulait qu'elle soit soignée en priorité. Il dit alors:

"Je ressens une forte fièvre et une fatigue intense. Il en est de même pour mon amie mais, cela doit être encore plus difficile pour elle. Elle est tombée malade la première et il faut vous occuper d'elle avant moi, s'il vous plaît!

-Kelsier, à quoi tu joues? Je suis tombé malade en te veillant! Tu sais bien que tu étais malade le premier! Je sais que tu es inquiet pour moi mais, c'est pas une raison pour me faire passer avant toi! Je peux attendre! Par contre, je vais faire quoi si tu meurs?

-T'en fais pas Gaya, elle existe pas encore la maladie qui me tuera!"

Il lui adressa un sourire et elle en fit autant. Elle aurait voulu lui jeter un oreiller à la figure mais, la situation ne s'y prêtait pas. Ce qu'elle ferait s'il mourrait? Elle ne voulait pas y penser. Depuis qu'elle le connaissait, elle l'avait toujours envié. Aujourd'hui, ce n'était pas un simple vagabond qu'elle admirait face à elle mais, ... Un ami? Ne ressentait-elle pas plus? Là, à cet instant, elle aurait voulu se blottir dans ses bras comme les nuits passées sur la route.

Kelsier regardait Gaya. Il se sentait coupable. Il n'aurait pas dû essayer de feinter. Il n'avait pas pensé à ce qu'elle ressentirait de son côté. Il s'était inquiété pour elle mais, pas de ce qu'elle ressentirait. Il avait voulu bien faire mais, cela avait eut l'effet contraire. Il s'adressa alors à la prêtresse:

" Dame Ellusie, je sais que vous devez avoir beaucoup de travail mais, vous pensez pouvoir nous soigner rapidement?"

Le jeune homme ne cherchait pas à la presser. Il voulait seulement savoir combien de temps environ, il devrait voir son amie mal en point. Savoir Gaya malade le travaillait d'autant qu'elle était tombé malade en prenant soin de lui.

Le jeune homme donne ses symptômes à Ellusie et… ment à propos de ceux de… Son amie? Compagne? Sœur? Non pas sœur. Ellusie trouve ça mignon mais inutile, le moins atteint son prioritaire car plus “facile” à guérir.

-Inutile de mentir sur l'état de votre petite amie.

Elle va partir sur, en couple pour leurs relations.

-Les moins malades sont prioritaires, je vais m’occuper d’elle en premier.

Elle adresse un doux sourire a la jeune femme et pose sa main sur le front de cette dernière et s’adressa a elle avec sa douce et mélodieuse voix.

-Vous vous appelez Gaya c’est bien ça ? Normalement vous ne devriez pas avoir mal quand je commencerais à vous soigner, mais si jamais cela arrive dites moi d'arrêter d’accord?

Elle lui adressa un charmant sourire plein de douceur, son sourire de prêtresse, celui qui peut faire chavirer un cœur, ce sourire qui donne confiance et cela malgré cette pointe de mélancolie qui se cache derrière.

Ellusie pose son autres mains sur la poitrine de la jeune femme et ferme les yeux pour se concentrer. Ses paumes s'illuminent et le traitement commence. Ellusie commence à transpirer et tente de retenir une grimace de douleur. Si le traitement n’est pas douloureux pour le patient, il est très éprouvant pour Ellusie qui lutte contre la maladie.

Lancé de dé: (1 réussite / 2 échec)

Le membre 'Ellusie Tearzany' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Le Pile ou Face' :

Résultat : 2

Petite amie? La prêtresse ne parlait sans doute pas de la taille de Gaya. Bien que Kelsier se rapprochait énormément de la jeune serveuse, ils n'étaient pas ensemble et l'évocation de cette idée le fit rougir au plus haut point. De son côté, la jeune fille rougit également mais, afficha un léger sourire que son ami ne remarqua pas. Le Terran se décida alors à dissiper le malentendu.

"C'est à dire que... Ce n'est pas... Pas vraiment ma petite amie... Enfin c'est vrai qu'on est très proches et que je tiens énormément à elle mais, nous ne sommes pas ensemble."

Kelsier avait senti le regard de Gaya. Il avait compris en disant qu'ils n'étaient pas un couple que ça l'avait déçue. A dire vrai, il lui semblait que lui aussi ressentait un certain pincement. Il n'avait jusque là jamais éprouvé de sentiments amoureux. Il se préoccupait uniquement d'agir pour la caste. Enfin, il n'y avait pas que ça. Jusque là, il était rongé par son passé mais, son séjour en Phelgra lui avait permis d'en faire le deuil. A moins que ce soit cet imbécile de Fenrick qui lui avait monter le crâne à force de vouloir jouer les entremetteurs. Non, déjà à la taverne, il était embarrassé à l'évocation du fait qu'ils pourraient être amoureux. Déjà à ce moment là, il ne savait plus où se mettre. Mais, s'il avouait ses sentiments à Gaya ou si elle le faisait, comment ferait-il? Il menait une vie dangereuse. Et puis, il ne tenait pas à ce qu'elle sache qu'il était un assassin. Il était persuadé qu'en lui expliquant en détails, elle comprendrait mais, il voulait préserver son innocence et la garder loin de tout ça. Bah, chaque chose en son temps. Là, ils devaient se faire soigner. Du fait que ce serait plus simple, Gaya allait être la première. Le jeune homme sourit mais, cette dernière fit une moue dépitée. Kelsier était le plus malade des deux et même si c'était plus difficile, c'était plus urgent. Hélas, elle avait compris que ça ne servirait à rien d'insister. Et puis, il était encore loin d'être à un stade critique.

Lorsque Ellusie vint s'occuper d'elle, la serveuse se sentit gêner. Malgré le regard bienveillant de la prêtresse, le fait d'avoir sa main sur la poitrine la perturba. Sans doute était-ce parce que Kelsier était à côté. En réalité, elle n'avait aucune raison de se sentir embarrassée mais, c'était plus fort qu'elle. Elle tournait le regard dans sa direction. Bientôt ils seraient guéris. Bien entendu, cela la réjouissait mais, elle savait qu'il la ramènerait au près de Fenrick. Bien sûr, elle adorait cet homme, il était comme un père pour elle mais, l'idée de ne plus être auprès de Kelsier l'attristait. Sans doute allait-elle pourtant devoir s'y faire. Pourtant, quand il avait dit qu'ils n'étaient pas en couple, elle avait perçu une hésitation et la façon dont il avait conclu ses propos lui avait laissé penser que peut-être... Non, c'était impossible. Elle savait très bien qu'il lui cachait des choses. Elle savait qu'il avait ses secrets et qu'il ne pourrait pas l'emmener avec lui. Pourtant, elle savait que quels que soient les mystères qu'il dissimulait, elle serait prête à les accepter. Il était bien trop gentil pour avoir un mauvais fond.

Pendant que la prêtresse administrait les soins, Gaya ne ressentait rien. Il ne semblait pas en être de même pour Ellusie. Kelsier lui-même l'avait remarqué. Ce que lui ignorait toutefois, c'était que cela n'avait pas fonctionné. Il demanda alors:

"Dame Ellusie, vous allez bien? Ne vous tuez pas à la tâche! Nous ne sommes pas mourant alors, si vous avez besoin de repos, nous patienterons! Bien sûr, je suis inquiet pour Gaya mais, je ne voudrais pas pour autant que vous vous mettiez à mal."

Il lui adressa un sourire plein de compassion. En effet, même s'il était un assassin, même si sa caste et ses proches passaient avant tout, Kelsier était quelqu'un de profondément altruiste et qui se souciait du bien être de tous. C'était d'ailleurs pour cela qu'il avait rejoint les Nérozias. Il voulait éliminer ceux qui nuisaient aux autres.

C’est un échec, Ellusie le sens la maladie a résisté à ses soins, elle va donc devoir recommencer. La prêtresse s'assoit quelque instant. Elle sourit faiblement à Kelsier pour tenter de le rassurer, sa sollicitude la touche.

-Excusez moi je reprends mon souffle quelque instant.

Elle récupère un peu et leur sourit tendrement.

-Vous ferez un magnifique couple, vous devriez profiter de la vie, surtout en ces temps incertains, trop tarder peut être source de regret.

Ils sont mignons, Ellusie les trouve adorable. Elle repris sur un ton qu'elle essaie de faire paraître enjouée.

-Bon je vais recommencer une nouvelle fois ce mal est particulièrement tenace, vous n’avez pas eu mal j'espère?

Elle est sincèrement inquiète, parfois l’expulsion de la maladie est douloureuse, mais c’est principalement à des stades plus avancés.
Elle s’approche de la patiente en lui souriant tendrement. Et lui demande avec douceur.

-Vous êtes prêtes à recommencer ?

Ellusie s'excusa et en réponse, Kelsier lui adressa un sourire compatissant. Ensuite, elle sourit et leur dit qu'ils feraient un beau couple. De son côté, Gaya rougit mais, elle afficha un sourire non dissimulé en entendant cela. Kelsier rougit également mais, la fin de la phrase de la prêtresse lui ôta son sourire. Il répondit alors:

"Plutôt que vivre de bons derniers moments, ne vaudrait-il pas mieux améliorer le monde dans lequel on vit pour pouvoir en profiter plus longtemps? Bien sûr, l'amour est important mais, je ne veux pas voir la personne que j'aime s'en aller dans quelques mois ou même dans un ou deux ans. Je veux me battre pour ce monde, pour que tout le monde ait le droit d'être heureux. Si je ne pense qu'à l'instant présent, alors on pourra oublier les lendemains qui chantent..."

Gaya le regarde alors avec un air triste. Pourquoi veut-il porter le poids du monde sur son dos? Et si un jour, il ne revenait pas? Elle avait maintenant compris ce qu'il ressentait. Elle ne savait pas à quoi il faisait allusion mais, cela ne lui importait peu. Ce qu'elle voulait là, ça aurait été de le prendre dans ses bras mais, elle devait reprendre les soins. Quand Ellusie lui demanda si elle était prête, elle hocha la tête et Kelsier ne les lâcha pas des yeux. Cette fois, il allait falloir que ça fonctionne. Autant pour Gaya que pour Ellusie. La prêtresse s'épuisait et à ce rythme là, elle risquait de ne pas tenir le coup. Bien sûr, il voulait que Gaya soit soignée et lui aussi mais, il ne voulait pas que ce soit au détriment de quelqu'un d'autre. Il était quelqu'un de plutôt altruiste et bienveillant. Aussi, il prit la peine de lui demander:

"Dame Ellusie, ça va aller pour vous? Vous êtes sûre que vous vous êtes suffisamment reposée?"

Le jeune homme a un avis très intéressant, améliorer le monde pour en profiter le plus longtemps possible. Une vision aussi louable que belle mais aussi bien naïve. Que tout le monde soit heureux est malheureusement impossible, il y a toujours des sacrifices et des laissés pour compte, on ne peut pas sauver tout le monde, Ellusie l’a appris à force de voir des gens mourir.

-C'est très beau ce que vous dites, et j’aimerais que ce soit vrai.

Elle lui adresse un doux sourire teinté de tristesse, une tristesse née de la mort de trop de personne, de personne qu’elle aimait et qu’elle avait tué, de personne qu’elle n'avait pas pu sauver, une tristesse née d'innombrable tragédie dont elle avait été plus ou moins impliquée mais auquelle elle avait assistée. Parfois on peut faire tout ce qu’on peut mais la sentence finit tout de même par tomber.

-J'ai tant de personnes que j’aimerais revoir… Mais je ne suis pas là pour parler de moi.

Le jeune homme fait part de ses inquiétudes à Ellusie concernant son état. Elle rit d’un rire doux.

-Vous êtes une personne vraiment très gentille. Ha ha ha. Ne vous inquiétez pas pour moi j’ai encore suffisamment de ressources.

Elle sourit au couple et pose une nouvelle fois ses mains sur Gaya.

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'Le Pile ou Face' :

Résultat : 1

"C'est très beau ce que vous dites, et j’aimerais que ce soit vrai."


Beau? Ellusie ne savait pas ce à quoi Kelsier pensait lorsqu'il parlait de rendre le monde meilleur. Gaya elle-même l'ignorait. En réalité, l'assassin lui-même aurait préféré d'autres méthodes. Bah, il faisait avec les moyens du bord. Un jour peut-être, n'aurait-il plus besoin de souiller sa lame mais, l'heure n'était pas venue. Il fallait combattre le mal par le mal. Toutefois, lorsqu'Ellusie lui dit qu'elle aimerait que ce soit vrai, Kelsier devina qu'elle l'avait mal compris. Il répondit alors:

"Vous avez raison, le monde parfait n'existe pas. Car personne ne voudrait être le dernier être vivant au monde et que personne ne sera d'accord sur ce qu'est la perfection. Je n'ai pas la prétention d'y parvenir. Toutefois, il est possible de rendre le monde meilleur, plus juste... Enfin bon, je crois que mes élucubrations seraient plus fatigantes qu'autre chose.

-Kelsier, tu ne peux pas porter le poids du monde sur tes épaules! Je ne sais pas ce que tu fais quand tu n'es pas à la taverne mais, il va falloir que tu souffles un peu. Dame Ellusie a raison, on devrait profiter de l'instant présent. Je me moque que le monde soit meilleur si tu n'es plus à mes côtés pour le voir! Je ne te demande pas d'abandonner mais, pense à toi avant toute chose!"

Les mots de Gaya frappèrent Kelsier comme un coup de poing dans l'estomac. Il était incapable de lui répondre quoique ce soit. Elle qui était d'habitude si timide venait de le remettre à sa place. En fait, il aurait voulu la contredire mais, ce qu'il ressentait pour elle fit qu'il en était incapable. Il commençait à fulminer intérieurement contre Fendrick et Ellusie. Bien sûr, ils avaient raison, il était amoureux de Gaya. Toutefois, accélérer les choses n'était pas une bonne idée. Mais, maintenant, il était trop tard... Ils connaissaient désormais tous les deux les sentiments qu'ils partageaient. Kelsier devrait trouver une solution pour concilier son activité au sein de la caste et accorder du temps à Gaya. Enfin déjà, il fallait la soigner. Ellusie s'y attela et cette fois, il semblait que ça avait fonctionné. Gaya dit alors:

"Dame Ellusie, maintenant, vous devez soigner Kelsier!

"Non, laisse la d'abord se reposer! On n'est pas pressés. C'est épuisant pour elle aussi. Dame Ellusie, je comprends son inquiétude mais, je ne suis pas à l'article de la mort. Prenez le temps de vous reposer!"

Kelsier sourit alors à Ellusie puis à Gaya. Ils allaient s'en tirer et Gaya était désormais guérie. Il était maintenant serein.

Cela avait enfin fonctionner la jeune femme était guéris, pour l’instant.

- Vous êtes guéris mais pas immunisée, vous devriez tout de même continuer à faire attention ou vous risquez de retomber malade.

Ellusie écoute les mots du jeune homme mais ne rajoute rien, Gaya semble avoir des arguments plus efficaces, Kelsier semble troublé par les propos de son amie. A moins que ce soit justement le lien qui unis les deux jeunes gens qui donne plus de poids aux paroles de Gaya qu'à celle d’Ellusie. Possible, probable même.
La prêtresse sourit doucement  à la Terran. Puis elle hoche la tête quand cette dernière lui demande de soigner Kelsier.

- Ne vous inquiétez pas je vais faire mon possible pour lui.

Elle leur adresse un sourire légèrement taquin.

- Je n'ai pas envie de voir votre jeune couple frapper d’une tragédie, vous êtes si adorable ensemble.

Ellusie secoue la tête pour contredire Kelsier.

- Je n'ai pas le temps pour me reposer, je peux sauver beaucoup de monde avec le don que m’a offert Kesha mais le temps est compté, plus je serais rapide plus de vie seront préservée. Allongez vous.

Elle prend une inspiration et pose ses mains sur le front et la poitrine du jeune homme, très vite ses paumes s'illuminent, preuve que son pouvoir agit. Le combat recommence entre la prêtresse et la fièvre.