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 Traversée des bois

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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Juin - 15:45



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Traversée des bois



J’avais commencé à avancer à côté de la caravane, la petite neige devenait la petite flamme, jouant avec moi, m’appelant au jeu, ce à quoi je répondais joyeusement. Courir, se cacher, se courses, autant de jeux que l’on abordait naturellement, loin de ceux qui manœuvrait le chariot, jusqu’à même finir par jouer dans l’eau. Aleya finissant même aussi nu que moi, bien que moins poilu sans que ça me dérange, trouvant la chose bien plus naturelle que lorsqu’elle est habillée. Après tout, penseriez-vous à habiller un corbeau ou un renard ? J’ai remarqué que la nudité, chez les bipèdes, était prise de bien étrange manière, entre le dégout et le désir, comme une anomalie. Certains pensent ainsi à embellir leur corps de manière bien excentrique et ridicule quand ceux les plus simples se révèlent d’une réelle utilité… Je comprends le fait de compenser l’absence de fourrure, je ne peux en revanche accepter que revêtir la peau d’un ours soit pour montrer sa supériorité. Les bipèdes semblent avoir après tout besoin de tant de futilité, comme si valoir quelque chose se résume aux vies prises, aux trophées sur un mur, au nombre de malheur créer. On peut se demander ce que cela leur apporte, leur bonheur est-elle fait uniquement sur le besoin de le priver aux autres, autant à leur compère qu’a ceux qui leur sont fondamentalement différent. Heureusement, certains ne sont pas ainsi, peut-être est-ce pour cela que je continue de près ou de loin à les fréquenter… Mon père les trouvait dangereux, il n’avait pas tort, mais je pense que j’ai quand même eu raison de les observer en étant caché, étant plus jeune. Cela m’a permis de les appréhender, d’apprendre… Je pense que mon paternel n’est plus depuis fort longtemps, mais si je retrouve mes frères et sœurs, même disperser en différente meute peut être que ma connaissance pourra les aider…. Arriver à les protéger. N’est-ce pas ce qu’il me reste en possibilité ? En attendant, je joue tout le long du trajet avec la petite même si la grande neige et celle qui sent bizarre nous rejoigne que très rarement, plus pour nous surveiller qu’autre chose. Ils font aussi des choses de leur côté après tout, surtout le soir. Je mangeais rarement avec eux au final, il m’arrivait par contre de leur rapporter des proies, profitant de ma propre chasse. Je n’ai pas eu besoin de reprendre ma forme bipède durant ce petit temps. Préférant de loin ma forme de base, celle avec laquelle je vis, celle avec laquelle j’étais le plus proche des miens. Certains soirs, j’allais hurler à la lune, un chant seul et solitaire, sans compère avec qui la partager… Avec les miens, on hurlait souvent, cela avait tellement de signification, mais à présent ? Peut être que j’espère simplement entendre une réponse un jour, une information porter par le vent.

On finit par arriver à une clairière puis un lac, je connaissais cet endroit, quand je suis dans les parages, je m’y rends souvent. Le soir arrivant, je me baigne un peu et vois finalement Duscisio monter un camp, un chêne n’est pas loin, abimé et vieux. Je m’en approche, l’observant, cela n’était pas dû aux bipèdes pour une fois, l’écorce avait été abimée, des insectes en avaient simplement profité… L’arbre avait ainsi perdu de sa vitalité, les feuilles tombantes, d’autre sèche. Je repris ma forme bipède, souriant sans un bruit, posant ma main sur l’être de bois, plus pour la forme que par réelle utilité. Comme un nouveau souffle, l’arbre reprend ce qu’il aurait dû rester, l’écorce manquante recouverte par une nouvelle, toute neuve, reprenant une vie lui promettant prospérité, loin de ses anciennes blessures. Bien plus feuillu qu’avant, même la mousse auparavant sèche et si près de la mort reprise ce vert et cette douceur si typique. Je fixe la grande glace aux yeux rouges, reprenant aussi rapidement ma forme quadrupède que je l’avais abandonné, retournant simplement voir la petite groseille, comme un rien, juste un rôle rempli.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 23 Juin - 11:26

Duscisio monte le camp en commençant par le feu. Catleya qui sait comment faire, a apporté les pierres qui seront placées autour d’un trou creusé à la main dans la terre. Des branches mortes sont posées au milieu du trou et quelques feuilles pour que cela s’embrasse facilement. En guise d’exercice, l’Argenté donne quartier libre à Catleya pendant qu’il l’allume à l’aide de sa magie.
Loup se trouve déjà dans l’eau au moment des faits, ce qui ne devrait pas empêcher la petite fille de la suivre.
Félicie s’occupe déjà du bois pour la nuit, sauf que Loup ne joue pas immédiatement dans l’eau et retrouve son apparence de jeune fille pour s’approcher d’un arbre en mauvais état qui retrouve de sa vigueur.
Duscisio commence à l’envier pour plusieurs raisons. La première étant qu’il ne peut utiliser la magie correctement, la seconde étant pour savoir s’il aurait pu faire la même chose. Que ce soit avec sa magie des plantes ou par copie de celle de la jeune yorka. Il y a aussi la possibilité de communiquer avec l’arbre en question pour savoir comment il se sent. En revanche, cette capacité ne reviendra pas avant de longs mois, ce qui semble attrister profondément l’herboriste qui avait pris l’habitude de communiquer régulièrement avec la flore autour de lui.
Il se secoue la tête et commence à se concentrer sur le feu. Son idée de toujours est de provoquer une petite étincelle pour embrasser les feuilles.

Félicie revient les bras chargés de branches mortes. Elle soupire à l’idée de devoir attendre que les feuilles s’embrassent dans vingt minutes alors que la nuit ne tombe pas longtemps après. Pourtant, elle le sait. Elle sait que s’il ne le fait pas, il ne va se dire qu’il ne progressera pas. La volonté qu’il a de retrouver l’utilisation dite normale de ses pouvoirs est très forte, elle ne peut le nier. Il se peut qu’après leur séparation au temple, il ne se laisse envahir par cette idée et néglige certains aspects.

Fort heureusement, Duscisio ne fera pas l’exercice chaque jour en voulant allumer un simple feu. Son entraînement régulier entre deux moments de liberté parce que sa fille joue avec la gorgoroth ou avec Louve qui continue de les accompagner et de les retrouver par moment.
Néanmoins, il n’est pas à ce point obsédé par cet objectif. Sentant qu’il n’entend plus sa petite fille, il l’appelle ou tend l’oreille pour s’assurer qu’elle n’est pas loin. Généralement, il arrête ses exercices quand cela arrive.
Avec Louve avec elle, les moments de jeux se multiplient également, ce qui fait du bien au tuteur qui retrouve un certain sourire. Sans oublier les conversations écrites qu’il a par ailleurs avec Pandora une grande partie des soirées. Parfois, Catleya dort déjà, ce qui l’oblige à rester le plus silencieux possible. Les rires ou les pensées à voix haute ne sont pas rares.

Ah, une étincelle. Un record de quinze minutes qui l’encourage. Félicie qui ne reste pas loin pour surveiller la petite, soupire d’exaspération et prend de quoi allumer le feu.

- Je m’en occupe… Sinon la petite et toi ne vont pas manger avant d’aller dormir…

Duscisio se résigne et cherche Catleya du regard. Aussitôt à portée de vue, son visage s’illumine en la surveillant en train de jouer avec Louve.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 23 Juin - 14:34

Le petit monstre est tout heureux que la louve les accompagne, il reprend à une vitesse ahurissante ses anciennes habitudes en compagnie de la forme animale. Les habits jetés dans les buissons, ses courses à quatre pattes, son instinct de chasseur, ses glapissements de joie ou de frustration. Elle qui avait pris le rythme de vie diurne de son tuteur, reprend doucement celui de l’animal, dormant par intermittence, coller contre l’épaisse fourrure de Loup. Elle se réveillait la nuit, s’échappait en secret de la charrette pour aller jouer avec la yorka ou explorer les environs. Elle l’écoutait hurler à la Lune et tendait l’oreille à l'affût d’une réponse. Peut-être qu’un jour, elle pourrait hurler avec son amie ?

Mais pour l’heure, elle sautait joyeusement dans le lac, pas inquiète tant qu’elle avait pied, nue comme un ver écarlate. Lorsque la gamine se retourne à la recherche de la louve, elle la découvre en pleine transformation. La yorka abandonnait rarement sa forme animale. Curieuse, Catleya sortait de l’eau pour la suivre à quelques mètres de distance, elle l’observait alors que l’adolescente posait ses mains sur le tronc du vieil arbre, lui rendant un peu de sa jeunesse et de sa verdoyante parure de feuilles.

C’était pas juste. Pourquoi Loup aussi savait faire de la magie ? La yorka reprenait sa forme animale et se tournait vers le petit monstre qui boude, les yeux baissés sur ses pieds rouges. Catleya tournait les talons et s’enfuyait en courant. Elle ne perdrait pas une pisteuse comme Loup, elle le savait. Cachée derrière un arbre, accroupie dans l’herbe, les bras autour de ses genoux, la gamine relevait le menton en attendant la louve approcher.

Comment Loup fait.. pour l’arbre ?

L’enfant ne boudait plus, cet orage là était passé, pourtant les nuages restaient bloqués dans ses grands yeux verts. Elle ne voulait pas être la seule à ne pas avoir de magie mais personne n’avait trouvé comment la lui enseigner, peut-être que la yorka saurait.. Se relevant, le petit monstre se tourne vers l’arbre derrière lequel elle s’était cachée et pose ses mains rouges sur l’écorce sombre. Imitant la position de la yorka sans savoir quoi faire ensuite.
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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Juin - 16:50



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Les grands bipèdes étaient occupés à allumer un feu bien qu’un regard fut échangé. La nuit arrivait, j’aimais ça et la petite rouge me suivait souvent d’ailleurs lors d’escapade nocturne, étant bien plus à l’aise avec l’obscurité que celui qui l’accompagnait. Il était agréable d’avoir un compagnon de jeu, cela faisait bien longtemps…. Même si les miens ne cessaient de me manquer, leur absence devenait en ces moments, moins pesante. Je dus soigner un arbre, ne prenant mon autre forme que brièvement, mais cela sembla être suffisant malgré tout… Je ne compris pas l’air dépité de la plus jeune qui est repartie en courant, je la suivis bien sûr… Elle se cacha au détour d’un feuillu, je m’approchai doucement, tournant ma tête sur le côté avec un air interrogatif. Enfin, des mots franchirent ses lèvres alors qu’elle relevait le menton.
« - Comment Loup fait.. pour l’arbre ? »
Je regardai un moment sans comprendre avant de faire le lien entre ce que j’avais fait et sa question. Elle se releva, essayant de m’imiter, je soupirai, obligé de reprendre ma forme bipède pour lui répondre. Ma voix était douce, je n’étais pas sûr de pouvoir combler ses attentes.
« - Je ne sais pas, j’y suis simplement connecté, c’est mon rôle. Mais je regrette de devoir prendre à chaque fois cette forme pour le faire… J’aurais aimé… Ne pas avoir à changer de forme pour remplir mon rôle. À force de me promener partout, même dans ce que les bipèdes appellent ville, j’ai remarqué que personne n’avait la même capacité. Je suis un loup, je veille simplement sur la nature qui m’a vue naitre. Certains pécheurs savent manipuler l’eau, sans doute car il travaille sans cesse dessus. Ce dont je suis capable me permet de protéger, c’est ce qui me rassure malgré ma différence avec les miens… Tout comme l’arbre qui grandit à un endroit ou un autre sans désirs, je pense qu’on ne choisit pas. »
Je sens une présence… Un renard et un chat sauvage au poil épais sortent de leur cachette, je me mets à genou, ils viennent à mes côtés, agissant comme une meute…. Me rappelant encore une fois ma famille. Je partage alors ma réflexion, un peu tristement.
« - Je ne pense pas retrouvé père en vie, ce dont je suis capable, c’est de devenir un alpha. »
Je déglutis.
« - Cela est étrange de se l’avouer… Être alpha, c’est guider les autres, savoir ou migrer, poursuivre les troupeaux…. Malgré ce que je sais faire, je ne sais pas faire ça, je me contentais de suivre… Et malgré tout ce que père n’était pas capable de faire, il savait faire tout ça, j’espère au fond, qu’un de mes frères aura pris sa place… »
Je pose une main sur le renard à mes côtés qui semblent aussi sérieux que moi.
« - Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi je dois être sous cette forme pour le pouvoir… Et pourquoi, ce ne sont pas seulement les loups qui me répondent, je peux devenir l’alpha de tous. Quel est mon rôle ? Peut-être que toi aussi, plutôt que d’essayer de m’imiter, tu dois trouver ce que tu dois faire, ton rôle dans cette existence… Pour savoir ce que tu peux faire ou non. »
Lui dis-je en la fixant intensément.

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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeDim 25 Juin - 10:46

Si Félicie s’occupe du feu, Duscisio surveille donc les enfants.
Catleya est curieuse, sa mine boudeuse amuse le père qui se lève pour aller les rejoindre et écouter ce qu’elles ont à dire. Doucement, mais restant bien visible, l’herboriste se rapproche d’elle pour entendre parler de changer de forme et de magie de loin.
Au fur et à mesure qu’il avance, il saisit plus facilement la conversation pour entendre l’histoire de Louve qui reprend par deux fois sa forme Terrane en peu de temps. La première pour restaurer la vitalité de l’arbre, l’autre pour répondre à Catleya.
Louve prend son rôle à cœur. Si bien que Duscisio semble même très soulagé que Louve soit là pour entretenir la forêt comme elle le fait. S’il est bon de laisser faire la nature, il y a des actions qui ne seront jamais veines. Sans le savoir, l’arbre qu’elle venait de soigner a potentiellement arrêté une infestation plus grave qui aurait touché la végétation voisine et fait plus de dégâts.
Elle démontre que chaque homme a des pouvoirs qu’il maîtrise en fonction de son métier et autre théorique qu’un enfant de son âge peut créer à partir du peu qu’il apprend.
Ce sujet, Duscisio le maîtrise malgré son absence de pouvoir qu’il espère temporaire. Il ne saurait pas tout expliquer de la manière la plus simple possible, mais il essaiera. Il commence par répondre à la question la plus simple.

- Parce que tu es une Yorka, Louve. Ton éther, ton essence divine ou ta magie, appelle ça comme tu veux, se bloque quand tu prends ta forme animale. Comme toi Catleya quand tu es sous ta forme Forte.

Il ne peut dire forme monstrueuse pour l’enfant rouge, car elle n’est pas si monstrueuse que ça. Oui, elle a la peau rouge et deux cornes, mais l’enfant qui se cache dessous est si mignonne… Sans compter qu’elle contrôle sa forme forte bien mieux qu’un adulte.

- Me demandez pas pourquoi. C’est comme ça.

Il lève les mains, les paumes ouvertes jusqu’aux niveaux de ses épaules haussés.

- Tu peux faire la même chose, Catleya. Je soupçonne même que tu puisses manipuler les rêves.

Ça il le doit à ses nuits pour se souvenir de certaines d’entre elle. Si elle peut utiliser la magie des songes, c’est qu’elle dort et donc qu’elle reste sous son apparence de petite fille adorable.
Pour ce qui est des rêves, il n’en parlera pas. Il n’est pas nécessaire d’avoir les détails.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeLun 26 Juin - 19:08

La réponse de la louve amène avec elle de nouvelles questions. Elle disait que la magie était liée à son rôle, ou à son métier, à ce qu’on pouvait faire souvent. Elle disait aussi qu’il lui fallait obligatoirement changer de forme. Duscisio qui approchait complétait les propos de la yorka en expliquant que la forme animale bloquait ses pouvoirs, pour une raison ou une autre, c’était juste comme ça. Comme pour Catleya, lorsqu’elle était sous sa forme Forte. L’enfant baisse les yeux sur ses mains rouges aux griffes sombres.

Mais.. Catleya a pas de rôle..

C’était triste à dire et la gamine s’en rendit compte en entendant ses propres mots. Elle n’avait pas de rôle comme Loup, elle aussi pourtant avait grandi dans la nature mais elle ne l’a protégeait pas vraiment.. Elle ne s’était jamais dit que la forêt avait besoin d’être protégée d’ailleurs. Comme Loup, elle suivait sa meute, elle avait suivi Renard, elle avait suivi Smaragd et maintenant elle suivait Duscisio. Est-ce qu’elle devait être toute seule pour découvrir sa magie ? Mais elle n’avait pas envie d’être seule. “Tu dois trouver ce que tu dois faire, ton rôle dans cette existence”, disait la yorka, perdant un peu plus l’enfant. Que devait-elle faire ? Avait-elle vraiment un rôle à jouer ? Elle ne cherchait qu’à vivre, ce n’était pas assez ?

Le petit monstre relevait ses grands yeux verts d’eau sur le visage de son tuteur alors qu’il évoquait les rêves. Les manipuler ? Elle pouvait faire ça ? Pourquoi elle ferait ça ? Et puis, de toute manière…

Catleya sait pas comment changer de forme. Comment Loup fait ?

A nouveau elle se tournait vers Loup qui avait changé de forme plusieurs fois en quelques minutes. Cela semblait si simple à faire pour elle. Même si elle n’aimait pas ça, sentiment que Catleya partageait, elle n’aimait pas cette autre forme d’elle.. c’était comme si ce n’était pas elle. Une inconnue toute blanche et toute fragile qui prenait sa place quand elle dormait. Une inconnue que son père préférait et ça aussi, ça ne lui plaisait pas. Pensif, le petit monstre semble contrarié mais il interroge tout de même la yorka.

C’est si bien que ça.. d’utiliser la magie ? Ce serait pas mieux de juste avoir une forme, celle que tu aimes le plus ?

L’enfant rabaisse son regard sur ses mains, grattant de son ongle noir sur le dos de sa main.

C’est si grave.. de pas avoir la magie ?

Elle ne le regarde pas mais cette question est directement adressée à son papa d’adoption. Le contrôle de ses pouvoirs prenait une place importante dans sa vie, encore plus aujourd’hui qu’il en était privé. La petite fille n’avait jamais fait de magie, est-ce que c’était pour ça qu’il ne l’aimait pas autant que l’inconnue blanche ? Est-ce que c’était parce qu’elle était différente de lui ? Et si, elle ne faisait jamais de magie, est-ce qu’il finirait par être en colère contre elle ? Est-ce qu’il ne voudra plus d’elle ? Si elle ne trouve pas son rôle.. si elle n’en a pas.. est-ce qu’elle sera toute seule à nouveau ?

De grosses larmes envahissent ses grands yeux mais la gamine reste le menton baissé et elle ne renifle pas, elle remonte discrètement une main sous ses longs cheveux blancs et se frotte les yeux.



Dernière édition par Aleya le Dim 10 Sep - 10:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Juin - 23:23



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Traversée des bois



Le grand hiver était venu nous rejoindre, me faisant sursauter à son approche, car je ne m’y attendais tout simplement pas. Il répond aussi à la question, a sa manière, une manière de bipède. Arguant simplement que c’est comme ça, nos capacités bloquées par ce que l’on est. Ether, essence divine, tout ça, je l’ai déjà entendu, des noms qui, pour moi, ne reflète pas les faits. Comment peut-on résumer aussi simplement, comme une fatalité ? N’y a-t-il nulle raison d’avoir autant d’yeux sur nous la nuit tombée, veillant sur nos existences ? De multiple sujet au côté de leurs immenses alphas, à la manière des loups, ou comme la royauté des bipèdes ? Il est si simple de ne donner nul sens, que du mystère a des choses que l’on ne saurait expliquer, cela permet de noyer ce qui existe sous ce voile d’ombre de l’ignorance. Pas une ignorance que l’on comble par ce que les bipèdes appellent l’écrit, loin de là même… Sentir les herbes, les odeurs des concurrents à un territoire, connaitre les techniques de chasse, les signaux envoyés par notre meute, notre famille… Les loups n’ont nulle écriture, mais comme tous les autres animaux de la forêt, ils en sont le savoir, savoir souffrant des meurtrissures de ceux qui les méprises, ne les voie que comme fourrure et viande…. Car combien de bipèdes comprennent le chant des loups ? De multiples signaux, une queue dresser, des oreilles en arrière, un grognement s’échappant de notre gueule… À glorifier leur propre culture, ils en ont oublié la nature. Bien que cela n’était probablement pas volontaire, ces mots font mal, comme si être ce que l’un est était un crime…. Le pouvoir ne fait pas tout, ce n’est pas le pouvoir qui forge qui nous sommes, mais nous qui utilisons le pouvoir que l’on a délégué, j’en suis certain. Je grogne, instinctivement, le renard et le chat régisse aussi, feulant pour l’un, les oreilles en arrière pour l’autre, agissant de concert, connecté. Mais une nouvelle phrase me rappelle à l’ordre, me démontrant que non, un autre bipède était là et n’avait rien à voir avec ma frustration, calmant également les deux omégas du moment.
Un point rouge très ouvert d’esprit, me ressemblant un peu quelque part.
« - Tu peux faire la même chose, Catleya. Je soupçonne même que tu puisses manipuler les rêves. »
Mon regard bleuté se pose sur lui. Manipuler les rêves, j’aimerais bien revoir ma famille, père… Désir que les bipèdes qualifieraient probablement d’égoïste. Néanmoins, bien que sous cette forme, j’ai leur apparence, mais aussi leur faculté de communication, jamais je n’exprimerais ce souhait qui reste bien profondément dans mes entrailles jusqu’à sa disparition complète, peu après son apparition. Elle regarde ses mains, semblant confus.
« -Mais.. Catleya a pas de rôle.. »
Quand je suis sous ma forme habituelle, pour rassurer, je plonge mon museau entre leurs mains ou quand j’étais dans ma meute, dans la fourrure de ceux que j’aime… Je trouve que rassurer avec deux plutôt que quatre jambes solides se fait bien plus maladroitement. Le renard se dresse, sentant mon désir, sans un mot, sans une phrase, le chat ronronne, partageant ainsi les rôles…
« - Catleya sait pas comment changer de forme. Comment Loup fait ? »
Comment expliqué, le regarde dans le vide, pensive. Quand est ce que j’ai commencé ? Assez tôt je dirais, car même sans aimer ça, j’avantageais ma meute, je pouvais accéder à des endroits qui leur était inaccessibles, même si je regagnais bien vite la chaleur de ma fourrure… À la fois cible et prédateur, j’étais aussi source de convoitise, les yeux changeaient quand mon apparence empruntait leur trait… Je secoue la tête, je n’ai jamais aimé… Être pris pour l’un des leurs. Comme si cela me rendait plus précieuse que les autres animaux, comme si ma famille ne devenait rien, que des "choses annexe" par ma seule présence. Et puis, tu as ceux qui ont compris, accepter, ceux-là qui comprenne la valeur d’une vie, ne changeaient pas leur traitement malgré mes capacités… Ceux qui comprenaient, le loup que je restais en moi-même quand mon regard arrivait à leur niveau, se perdant dans leurs iris. Comment décrire ces choses-là ?
« - C’est si bien que ça.. d’utiliser la magie ? Ce serait pas mieux de juste avoir une forme, celle que tu aimes le plus ?
C’est si grave.. de pas avoir la magie ? »

Dit-elle a l’un puis l’autre d’entre nous. Le renard finit par aller glisser sa truffe entre ses mains, comme répondant a ce désir que je ne pouvais offrir sous cette apparence… Le chat, lui, s’assit plutôt en face de la petite rouge, la fixant de ses yeux en fente, comme recherchant dans son regard la place dans la meute créer via ma capacité. Je prends une grande inspiration, souriant ensuite. Cette nuit ne sera pas faite comme les précédentes, semble-t-il.
« - J’ai commencé à changer de forme pour avantager ma meute, aller là ou ils ne pouvaient pas aller, offrir un avantage par rapport a nos concurrents, garder notre territoire…. Je ne sais pas comment t’expliquer ça, il y a ma forme de vie, celle avec lequel je me sens bien, entière… »
Je mets le plat de ma main droite sur ma poitrine, songeuse.
« - Et puis, il y a celle-ci, qui me permettait de protéger les miens… Qui me sert aujourd’hui à protéger bien plus. Notre rôle n’est pas figé dans le temps, dans la nature, on est un jour proie, le lendemain prédateur. Tout comme moi, autrefois, peut être que ton rôle aujourd’hui… Est simplement protégés ceux que tu aimes, les guides ? Pour ma part, si je devais choisir entre la forme me permettant d’user de mes capacités et celle me permettant de vivre avec mes frères et sœur, libre… Il est évident que c’est au milieu des pins et de la neige que je choisirais de rester, si je ne peux utiliser mes capacités pour soigner les plantes, alors j’utiliserais mes crocs pour leur éviter d’être blessés, tout simplement… Père n’a jamais exprimer de rejet par rapport a ma différence, il en avait peur, pas pour lui, pour moi…. Il avait peur des ennuis qu’elle m’apporterait, il était bien plus sur mon dos que mes frères et sœurs, son regard se posait en premier sur moi quand il revenait de la chasse quand j’étais encore louveteau… Mes frères, mes sœurs, mère, père, ils se fichaient bien si j’avais deux ou quatre pattes, qu’importe ma forme, je restais un loup, un membre de la meute, de la famille, tout simplement. Le savoir de la forêt, la liberté qu’elle donne, ses chants au vent, ses odeurs, ma professeure des Eryllis désespéraient, car je n’ai jamais été intéressé d’apprendre à lire…. Je me sers du savoir des bipèdes pour m’exprimer, mais même contre tout le pouvoir du monde, jamais je ne renierais la liberté que m’a apprise mon père et cette forme sans magie qui est la mienne. »
Finis-je sur un ton résolu. Je fixe la grande neige, me demandant si c’est dans la nature des bipèdes de rejeté la différence, ceux qui n’ont pas les mêmes facultés qu’eux. Les bipèdes, aussi intelligents qu’ils se proclament, auraient-ils moins de sagesse que ce loup que j’appelle père ? Le chat semble juger le blanc également, ayant changé de cible pour ses grands yeux félins…

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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Juin - 13:50

Catleya n’a pas de rôle. Ce sont ses propres mots.
Beaucoup de questions suivent. Le changement de forme, le rôle de la petite fille, l’utilisation de la magie. La dernière est de savoir si c’était si grave que ça de ne pas avoir la possibilité de l’utiliser. Sa question lui fend le cœur en pensant qu’elle puisse imaginer que l’on puisse la rejeter pour si peu. Elle se met à pleurer, ce qui peine le père qui se met à sa hauteur, attristé à son tour.

- Hey hey hey… Regarde-moi…

Duscisio la fixe et lui pousse doucement le menton vers le haut pour croiser son regard. Ses yeux rouge rubis dans ses yeux bleutés.

- Ton rôle, c’est d’être ma fille aussi longtemps que tu le souhaites. Que tu sois rouge ou blanche, avec ou sans magie, ça ne change rien.

Tendrement, il la prend dans ses bras pour la consoler. Il fait attention à ne pas se prendre ses cornes, il fait attention à ne lui pas faire de mal, il fait attention à ce qu’elle ne se sente pas rejeter par ce qu’elle est.

- Je t’aime comme tu es. Tu es unique au monde, rien ne pourra me faire penser le contraire.

Il caresse ses cheveux blancs, la consolant du mieux qu’il le peut. Sa main passe plusieurs fois en partant du haut de sa tête vers le bas pendant quelques instants.

- Tu sais. Si je m’entraine tous les jours à retrouver mes pouvoirs, c'est pour te protéger et aussi parce que je dois le faire. J’ai choisi la magie parce que j’aime ça.

Une caresse de plus pendant qu’il continue de la consoler dans ses bras. Son contact réchauffe son cœur qui bat de plus en plus fort, de plus en plus lent. Lui qui est si énergique

- C’est à toi de décider de ce que tu veux faire et de ce que tu veux être. Je suis là pour te soutenir.

Louve est là pour compléter l’ignorance du changement de forme, avec ses mots à elle, en expliquant son vécu.
Duscisio la remercie en silence pour l’aide qu’elle apporte en partageant son savoir pendant qu’il continue de soulager la petite fille à la peau rouge.

Quelle que soit sa forme, elle aide sa meute ou la nature qui l’entoure. C’est son propre rôle qu’elle a décidé d’elle-même. Comme pour Duscisio qui est devenu herboriste, pourtant il n’avait pas de pouvoir lier aux plantes à cette époque. Cette dernière lui a été offerte, que ça soit par les dix ou par convictions, cela lui a valu de nombreux avantages et inconvénient pour son métier, puis il est devenu haut-prêtre à cause de sa bénédiction. Après ça, dans le sous-sol, il recommence à zéro.
Pour la petite Catleya, il ignore tout d’elle proprement dit. Son passé, ce pourquoi elle reste dans sa forme rouge, sa forme forte. Un jour, il saura, un jour, il apprendra, mais quoi qu'il apprenne, il restera avec elle. Elle apprendra à contrôler ses formes peut-être. Peu importe.
Oui, il a adopté pour sa forme blanche. Cependant, il a appris aussi à vivre avec sa forme rouge qu’il apprécie de plus en plus. Il le prouve en la prenant dans ses bras. Rouge ou blanche, elle est adorable. Rouge ou blanche, il aime sa fille.
Si quelqu’un lui dit le contraire, il va se fâcher et passer à son tour du blanc au rouge.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Juin - 9:58

Proie un jour, prédateur le lendemain, Catleya comprenait ça. Elle avait vécu assez longtemps comme Loup pour comprendre ce que cela signifiait, dans la nature, il fallait rester humble, même les plus grands prédateurs finissaient par devenir faibles. Mais dans la nature, il semblait à l’enfant que c’était plus simple de connaître sa place. Survivre avait longtemps été son seul objectif, son monde se limitait à cela, elle pouvait parcourir des kilomètres avec Renard, ils ne dérogeaient jamais de cette seule règle : ne pas mourir. Mais maintenant qu’elle était avec les deux-pattes, son monde avait beaucoup changé, il s’était agrandi, une expansion qui remettait tout en question. Sa survie n’était plus en danger, elle n’avait plus d’objectif.

La louve, sous sa forme humaine, explique que cette forme n’est peut-être pas celle dans laquelle elle se sent le mieux mais que c’est grâce à elle qu’elle a pu avantager sa famille, sa meute. Cette forme, par sa différence, lui permettait de protéger les siens. Parce qu’elle était capable de s’exprimer comme les deux-pattes, comme les autres isthériens, et parce qu’elle était capable d’utiliser la magie, comme les autres isthériens, elle pouvait être utile à sa famille lupine. La gamine n’avait jamais envisagé que sa forme faible puisse être utile. Elle était juste faible, trop faible pour survivre dans la nature. C’était toujours vrai mais, maintenant qu’elle n’avait plus à se battre pour survivre, peut-être que cette forme pouvait être utile pour protéger les siens ?

L’enfant sèche ses yeux mais ils sont encore humides lorsque Duscisio se met à sa hauteur et redresse son menton. Elle se jette dans ses bras dès qu’il les tend vers elle et le serre dans ses petits bras rouge. Les larmes reviennent aussi vite qu’elles étaient parties dès lors qu’il dit l’aimer telle qu’elle est. De lourds sanglots agitent sa cage thoracique alors qu’elle peine à articuler.

Catleya aussi aime Papa… veut rester fille pour toujours..

Ses bras enserrent plus étroitement la nuque de l’albinos, son amour est celui d’un enfant, inconditionnel et infini, aussi innocent que puissant. Elle reste un moment dans ses bras avant de se reculer, découvrant qu’il y avait un félin et un renard autour d’eux. Elle les observe un instant avant de poser ses yeux sur Loup et de se jeter à son cou pour la serrer aussi dans ses bras.

Aimer Loup aussi ! On trouvera le Papa et la famille de Loup.

Elle enfouit son petit visage carmin dans la chevelure blanche et noire de l’adolescente avant de se décaler en souriant.

Forme pas pareille mais Loup sent toujours Loup.

Son odeur était la même, quelle que soit son apparence. Son comportement aussi d’ailleurs. Peut-être que cette deuxième forme, si différente, n'était pas nécessairement une inconnue qui prenait sa place. Peut-être que c’était comme les animaux qui changeaient de pelage en changeant de saison ou d’environnement, bruns l’été, blancs l'hiver. Sur cette réflexion, le petit monstre rouge se tournait vers le grand chat et le renard avant de réfléchir à ce que disait Loup auparavant, sur ce rôle d’Alpha qu’elle pourrait prendre mais dont elle ignorait tout.

Catleya veut bien être dans la meute de Loup ! Loup peut apprendre à être alpha avec Papa et Catleya, comme ça, quand arriver à pays de Loup, Loup sera prête ! Pourra choisir ce qu’elle veut après.

Et si finalement elle ne voulait pas être Alpha de sa meute, elle pourra toujours rester avec eux !
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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Juin - 19:33



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Traversée des bois


Il était évident que le petit point rouge était triste, ne sachant pas quel rôle s’attribuer au final. Mais ce n’était rien de fixe, d’intemporel, tout comme le chaud arrive après le froid, que les arbres renaissent après leur long sommeil sous la neige. Rien de fixe, donc. Elle pensait que de ne pas pouvoir était synonyme de rejet, son père vient l’enlacer, la rassurant.
« - Ton rôle, c’est d’être ma fille aussi longtemps que tu le souhaites. Que tu sois rouge ou blanche, avec ou sans magie, ça ne change rien.
Je t’aime comme tu es. Tu es unique au monde, rien ne pourra me faire penser le contraire.

- Catleya aussi aime Papa… veux rester fille pour toujours.. »
Les regarder me faisait penser à ma propre famille, a cet amour inconditionnel liant les êtres entre eux… Après tout, faut-il une raison pour aimer ? La truffe dans les poils d’un autre, cette pression douce et chaleureuse contre soit même au milieu de la neige, soudé après une mauvaise chasse, mais aussi lors des bonnes. Je regardai le ciel un instant alors que les mots continuèrent. C’est donc pour cela qu’il est si peu joueur, il est occupé à tenter de protéger, je suis en quelque sorte rassuré… Protéger, c’est quelque chose de commun autant aux bipèdes qu’aux autres, que ça soit un territoire ou un autre être, ce terme peut être utilisé tout le temps en fin de compte. Certains diront que c’est ce qui rend plus faible, je ne leur donnerais pas tort, on est prêt-à-bien des choses après tout. Mais je dirais que c’est aussi ce qui nous rend plus fortes, dépassées nos limites, évolué, oui, c’est associé à bien des choses.
« - C’est à toi de décider de ce que tu veux faire et de ce que tu veux être. Je suis là pour te soutenir. »
Parfois, ce qu’on veut faire est plus clair que ce qu’on veut être. Aleya se jeta dans mes bras, me faisant sursauter sans le vouloir alors que mes cheveux bicolores chatouillaient son visage. Je n’étais pas habitué à ce genre de chose, surtout sous cette forme, vulnérable, imberbe. Après quelques paroles, elle s’écarte de nouveau.
« -Aimer Loup aussi ! On trouvera le Papa et la famille de Loup.
Forme pas pareille, mais Loup sent toujours Loup. »

Je lui souris simplement, brisant le lien des deux omégas présents, retournant d’où ils sont venus simplement, peut être voir leur famille eux aussi.
« - Catleya veut bien être dans la meute de Loup ! Loup peut apprendre à être alpha avec Papa et Catleya, comme ça, quand arriver à pays de Loup, Loup sera prête ! pourra choisir ce qu’elle veut après. »
Je lui souris pour tout remerciement même si ce n’est pas aussi simple que ça. Je me levai, me tendant. Je bâillai, reprenant ma forme naturelle ; cela me fatiguait à la longue aussi, il est extrêmement rare que je change autant de forme en si peu de temps. Alors tout simplement, je me mis en boule, cachant ma tête sous ma queue, fatiguée.



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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Juil - 11:49

C’est un moment adorable que l’on partage ici entre un père et sa fille. Peu importe le lien de sang, ici, il y a quelque chose de plus fort. Quitter le temple et Delil a sans doute été la meilleure chose qu’il puisse faire pour rester avec cette petite fille. En retrouvant sa liberté sous deux angles différents, Duscisio a la possibilité de se concentrer sur autre chose que lui-même, qu’à sa survie en péril à cause de ses propres choix passés.
Il est libre de vivre comme il l’entend, en compagnie de Catleya qui lui donne la force nécessaire pour affronter l’inconnu de ses voyages.
L'enfant, rassuré, rassure Loup à son tour. On retrouvera sa famille pour son bien. D’ici là, les deux jeunes filles pourront partager le même chemin et jouer ensemble quand le père sera occupé à toute chose primordial de la journée. Manger, dormir, discuter sur le parchemin magique.

Pendant cet attendrissant échange, Félicie a allumé un feu et n’attend que les trois autres membres du voyage pour la suite de la soirée. Ils avaient encore un peu de temps pour y voir assez clair et préparer de quoi manger en premier lieu. Cette fois, Duscisio fera à manger pour quatre ou cinq. Ne connaissant pas l’appétit de Loup ni de Catleya après tant d’émotion, il pensait fêter ses aveux à sa manière. Ils n'ont plus que deux jours de voyage jusqu’au temple si tout se passe sans accro. Il n’y avait plus trop à craindre pour certaines réserves, même s’il fallait être prévenant.
Bien que Loup soit fatiguée après toutes ses transformations à répétition, le repas la maintien éveillé un peu plus longtemps et ce soir, tout le monde dormira à la belle étoile près du feu.
Félicie est chargée de répondre à Pandora à sa place ce soir-là. Bien que les filles se soit endormies à leur tour, il s’abstiendra de les réveiller en grattant la plume sur le parchemin. Ça fera une bonne histoire à lui raconter le lendemain, au soir, ou le surlendemain avec l’annonce de leur arrivée au temple de Delil.

Félicie qui était restée un peu à l’écart pour s’occuper de la fin du repas, s’approche de la petite famille, un grand sourire aux lèvres quand elle constate que les petites s’étaient endormies. Duscisio ne trouvant pas encore le sommeil caresse la chevelure de Catleya endormi contre lui, l’air apaisé. Loup qui n’est pas loin à côté est sous sa forme animale que Félicie recouvre doucement d’une couverture.

- Je vais profiter un peu du lac pour faire ma toilette. Chuchote-t-elle pour ne réveiller personne. Pandora n’a pas encore pris contact, mais je te laisse le parchemin.

Accompagné d’un moyen d’écrit plus silencieux qu’une plume si la jeune femme devait se manifester, la future intendante du temple s’éloigne loin de la lumière pour profiter d’un moment d’intimité. On l’entend entrer lentement dans l’eau et même nager quelques mètres en silence. Impossible de voir quoi que ce soit, le feu qui sépare la gorgoroth de son regard pas spécifiquement intéressé à voir sa sœur de cœur totalement dénudée fixe la source de lumière en continuant de caresser la petite fille endormie.
Le sommeil le gagnant assez vite, il se couchera à côté de sa fille qu’il déplacera doucement pour la garder contre lui.
Un peu plus tard, Félicie sort de son bain pour entretenir le feu et répondre à la fleur de lotus qui est coincée dans la chambre de son château.

Le lendemain matin, tout le monde se réveille tendrement pour une nouvelle journée. Duscisio qui se réveille à l’aube répond à Félicie qui lui dit bonjour avant de potentiellement lui raconter la discussion qu’elle a eue sur la feuille de Ganta.
C’est au tour des petites filles de se réveiller.

- Bonjour Catleya.

Duscisio laisse un grand sourire sur son visage alors que ses yeux s’ouvrent lentement.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Aoû - 14:01



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Traversée des bois


Finalement, pour une fois, je mange avec le groupe, sous ma forme lupine bien que j’étais plutôt fatigué. Le grand blanc avait après tout fait largement de quoi nécessaire, comme une attention particulière et il n’eut pas de reste. Dans la nature normalement, je ne mange déjà pas tous les jours selon les saisons notamment, mais aussi car il arrive de ne trouver aucune proie, c’est plus de l’opportunisme en quelques sorte. C’est pour cette même raison que je suis loin d’être vraiment difficile bien que je préfère à bien des égards la viande crue. Mais en cette soirée, il était bien temps de faire une exception, finissant même par dormir non loin de la neige fraichement tomber avant de moi-même sombrer dans un profond sommeil. En effet, bien que j’ai une activité essentiellement nocturne, on m’avait fait changer beaucoup de forme en bien peu de temps et même avec l’habitude aidant, avec aussi peu d’intervalle, c’était fatiguant même pour moi. Pour comparer, c’est un peu comme si vous étiez un gros mangeur… Vous mangez beaucoup tout au long de la journée mais ça se passe plutôt bien mais si vous preniez quantitativement l’ensemble de vos repas en une fois, vous feriez très certainement une indigestion.

Pour mes rêves, la conversation ayant aider, je rêvai surtout de mes frères et sœurs, de mon père, de ma mère, des pins en saison froide, des lacs en saison chaude, de la migration des élans et de nos traces de patte les suivant… Cela peut ne sembler rien pour les bipèdes mais c’était bien ce quotidien simple qui m’étais précieux, une vie que j’aurais aimez poursuivre tout aussi bien qu’elle avait commencé, aux milieux des poils et truffes des miens. Mais ce ne fut pas le cas hélas, en attendant, je ne peux qu’espérer, imaginer, leur vie sans moi…. Car le passé appelle le présent et inversement.

Les premiers rayons finirent par me chatouiller la truffe et je me redressai, faisant tomber une couverture au sol que je fixai un instant après m’être étirer de la même manière que n’importe quel canin. Fixant le lac, je me dis qu’il faudrait en profiter et j’y courra sans prêter trop attention au reste, sautant d’un magnifique bond dans l’eau et y avançant jusqu’à pouvoir nager un peu. Cela faisait du bien et en cette période, sécher serait aisé de toute manière. Après un long moment, je finis par y sortir, trouvant une pierre de bonne taille sur la berge, je la prie entre mes crocs avant de la lancer en l’air en remuant la queue. Finalement, je l’apportai a Duscisio, arrivé devant lui, je la posai à ces pieds avant de le fixer, dégoulinant d’eau. Par pur reflexe, je me secouai, rafraichissant ainsi tout ce qui était autour de moi par la même occasion, comptant sur le soleil pour finir le travail. Je poussai la pierre avec la truffe un peu plus vers le grand blanc, la langue sortie sur le côté de la gueule, m’asseyant, démontrant ma joie et que j’étais en pleine forme.

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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Aoû - 12:43

Au réveil, l’enfant demande sa boisson habituelle quand son papa lui demande ce qu’elle voulait manger. Le cacao mélangé à du lait. Si elle lui laisse un peu de temps pour s’occuper de lui, Félicie prend le relai concernant la petite fille.
Devant le lac, Duscisio se retrouve un air paisible à respirer l’air de la forêt et de l’eau fraîche du matin. Les soleils se lèvent petit à petit pendant que Louve se prend une petite envie de baignade.
La précipitation attire l’intérêt du jeune homme qui pouffe de rire en la regardant faire. Il a l’impression d’avoir adopté un chien pour surveiller leur environnement avec les avantages et inconvénient qu’il y a avec.
Le fait de s’y baigner attire l’albinos. Cela fait longtemps qu’il n’a pas pris un bon bain, même froid, pour se décrasser un peu.

Les vieilles habitudes lui reprennent. Lui qui ne montrait rien de sa personne, il s’arrête en cours de chemin. Il ne lui reste qu’une chemise et le bas, pourtant il ne veut pas aller plus loin. La seule raison est due à celle de son vécu avec la Pistilose. Si celle-ci n’est plus, il en reste des traces, physique ou psychologique, qui reste ancré dans son esprit. De longue seconde passe avant qu’il ne se prenne la sauce par Louve qui se permet de secouer sa fourrure directement sur lui après être sorti de l’eau.
Il lève ses bras pour se protéger des éclaboussures, parfum chien mouillé en bonus qui parvient à ses narines. Vient ensuite l’envie de jouer. Une fois encore, avec une pierre dans la gueule, posé et poussé avec sa truffe avec insistance.
L’herboriste s’y prend au jeu et la saisit pour la lancer au bord du lac, suffisamment loin pour retirer sa chemise et le pantalon maintenant bien humide.

Si au loin, Félicie s’amuse de la scène. Louve pourra remarquer en revenant que des traces physiques pas totalement disparues de marque se situant à plusieurs endroits de son corps.
Des points, des sortes de cratères qui s’estompent avec le temps sur ses chevilles, poignets, au niveau du haut du dos. Ou des plus petits comme à la nuque qui ont servi de base à la décoration de rose qui se trouvait dans sa chevelure.
C’est du passé désormais. Plus de raison de se cacher et ses dernières traces disparaissent doucement, ce qui lui permet de tourner une page de cinq années.

Louve revient quand il se met torse nu, il relance la pierre pour lui laisser un peu plus de temps pour retirer un pantalon et garder ce qui reste pour entrer à son tour dans l’eau. Elle est fraîche. Ils sentent son sang circulé, ses poils se hérissent, sa peau frissonné le temps qu’il entre entièrement assis dans l’eau, un long soupire de satisfaction une fois immergé.
Sa chevelure argentée flotte autour de lui comme un éventail, l’homme se détend comme jamais auparavant. Ses oreilles immergées lui procurent un silence total si ce n’est les onduleusement de l’eau et les flux des pas de la yorka qui cherche sa pierre.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeMar 15 Aoû - 23:46



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Traversée des bois



La grande neige se décida à se baigner, semblant avoir plusieurs moments d’hésitation sans trop que je ne sache pourquoi. Après tout, il était bien agréable de se mêler à l’eau et il n’y avait pas de danger ici à première vue, donc il ne s’agissait pas de simple prudence. Cela me fit tourner la tête sur le côté à plusieurs reprise, un signe un peu trop évident de réflexion même si cela ne durera pas bien longtemps. Après tout, j’avais envie de jouer et je vins donc près de lui avec une pierre comme intermédiaire, me secouant tout près de sa personne, réflexe purement canin quand l’eau coulant nous chatouille la peau. Le glacier prit la roche et la lança plus loin, je courus après sans attendre, mes pattes avant croisant celles d’arrière ont chaque foulée effrénée. Cela faisait du bien de jouer, même si ce n’était pas avec mes frères d’autant ou le plus simple des canins ; c’était toujours mieux que de remuer les souvenirs trop lointains pour ne pas en être attristé. Cela faisait remuer la queue après tout, même si aucune autre n’était là pour faire miroir de mes émotions dans cette langue de ma naissance ; celle de la nature la plus simple, à coup de hurlement et de jappements, de signe physique, d’yeux expressifs. Je saisis l’objet dur entre mes crocs enfin, revenant sur mes pas avec la même cadence qu’à l’aller, mes griffes traçant la terre meuble et humide du bord du lac.

Il est torse nue à ce moment-là et bien des marques couvrent son frêle corps. Il me parait frêle ainsi, surement du a son hésitation de tout à l’heure, comme voulant cacher une honte qu’il ne devrait pas avoir. J’ai vu bien pire, l’un des miens démembré, devant mourir toute en faisant naitre une nouvelle vie, si étrange… De cette odeur différente, de cet esprit qui s’absentait de plus en plus, prouvant que la folie atteignait même les loups… Et puis, j’ai vu bien d’autres choses, que ça soit ma meute ou autre chose qui le provoquait, surtout pour les bipèdes, capables des pires cruautés pour rien, en vain. Parfois, les cicatrices du passé ne sont que l’expression des attentes futures. De celui qui a souffert à celui qui ne souhaite ne plus jamais connaitre, de celui dont la trace des fers ne lui a procuré que la force de chercher la liberté…. Ainsi, je ne peux m’empêcher de me demander l’histoire de ces marques… Mais il finit par me relancer la pierre et mon esprit canin effaça aussitôt mes interrogations, m’élançant de nouveau vers l’objet.

Quand je reviens, il est enfin dans l’eau, ayant fini d’ôter ce qu’il devait ôter ; je me demande souvent pourquoi les bipèdes se couvrent autant, je n’en ai jamais vraiment compris l’utilité. Je le rejoins en nageant, arrivant derrière lui, je le fixe un instant en me demandant comment l’embêter… ayant posé ma pierre sur le rivage, ma queue remua de nouveau quand j’eus une idée me tirant un sourire de loup, enfin, pour ceux capables de le reconnaitre. Me collant à son dos, je posai ma tête dans sa nuque innocemment… Avant de lui mettre un puis deux gros coups de langue dans l’oreille, espérant ainsi réussir à le chatouiller. Je finis par mettre de plus en plus de poids sur lui, me disant que j’arriverais bien à le faire tomber ainsi d’un côté ou de l’autre pour pouvoir l’embêter avec encore plus d’énergie… On n’a pas de doigt, mais ne sous-estimé pas notre langue, notre truffe et nos petites moustaches pour vous chatouiller ! Bon il est vrai que ça peut paraitre brute pour ceux qui ne connaisse pas, mais bon ! Ou alors j’essaye de lui chiper ce qui lui reste de vêtement pour le faire courir derrière moi… Non, laissons ça pour plus tard.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Aoû - 13:53

C’est un instant de détente qu’il n’a pas eu depuis longtemps et ça se voit.
Sa chevelure qui s’étend tout autour de lui comme la queue d’un paon en fonction du flux de l’eau. Les yeux clos inspirant la sérénité, les oreilles dans l’eau pour un silence presque parfait. Si bien qu’il n’entend ni Catleya ni Loup approché. L’une se demande ce qu’il est en train de faire allonger dans l’eau, l’autre a quelques méfaits en tête. Félicie les surveille de loin, curieuse de la tournure des événements.
Il y a d’abord quelques chatouillis qui provient de son dos. La profondeur lui permet d’être assis et donc d’avoir un dossier canin.

- Non, Louve… Laisse-moi quelques minutes…

Il n’entendra pas la réponse, il n’attendra pas non plus très longtemps pour avoir quelques coups de langue qui lui feront répéter de lui laisser un peu de répit. Pendant ce temps, Catleya s’amuse à ramener ses vêtements proches de la charrette pour l’embêter un peu plus. Elle aurai reconnu le sourire canin de la Yorka ? Félicie qui laisse faire, laisse échapper quelques petits ricanements.
Louve insiste, si bien que le fait que Duscisio se laisse aller ne lui donne pas le temps de contrebalancer la bousculade et les chatouilles.

- Ha ! Ahaha. Arreteuh ! Commence à ricaner l’albinos en sentant les coups de langue. Hein ?!

Il n’a pas le temps de réagir ni de se redresser qu’il se retourne la tête dans l’eau sans appuie pendant que Louve lui retire le dernier vêtement de force. Très habile. Duscisio se retrouve totalement nu que Louve est déjà au bord du rivage toute contente, le butin dans sa gueule.

- Louve. Vient ici ! Rends-moi ça !

Il se lève un instant, puis replonge par pudeur en sachant parfaitement qu’il était le seul homme de la partie.

- Oh oh ! Laisse échapper Félicie au loin qui remarque ce petit détail.
- Papa, tout nu ! Papa, tout nu ! Répète la petite fille, amusée.
- Louve !

Félicie ne peut se retenir de rire avec Catleya qui saute sur place. Sans compter qu’il n’y a ni sa cape ni rien d’autre à portée de main pour se couvrir, même mouiller.
Il se sent particulièrement vulnérable maintenant. Sa peau laiteuse et ses yeux rouges dans l’embarras, Duscisio reste immergé. L’eau ne dépasse qu’en dessous de son nez pour le laisser respirer. Il commence à s’empourprer quand il remarque que Félicie le fixe du regard.

- Allons Duscisio, sort de l’eau. Tu vas prendre froid. Ricane-t-elle.
- Très drôle… répond l’homme en sortant sa tête. Apporte-moi quelques chose pour me couvrir au lieu de te moquer… S’il te plait…
- Hum… elle fait semblant d’hésiter. Non… J’hésite même à venir prendre un bain à mon tour.

Elle n’est pas sérieuse ? N’est-ce pas ? Hein ? N’est-ce pas ?
Catleya a déjà commencé à se dévêtir pour le rejoindre dans l’eau. Elle saute aussitôt fait alors que Félicie semble… Ne pas plaisanter du tout. Par réflexe, Duscisio commence déjà à cacher ce qui doit l’être et à se retourner pour ne voir personne.
Félicie appelle tout de même Catleya qui sort de l’eau, pour la couvrir d’une large bande de tissus pour couvrir la partie basse et haute du corps qu’elle attache avec un gros nœud. Elle lui chuchote qu’il ne sera pas gêné comme ça et fait pareil pour elle, en deux parties à cause de sa taille, après avoir enlevé sa robe et ses accessoires de décoration. Cette idée, Duscisio ne le remarque pas maintenant qui fait tout pour ne rien voir ni rien montrer.
Félicie qui s’en amuse toujours s’approche d’eux avec le caleçon dont elle s’amusera après à lui tendre et retirer plusieurs fois pour le taquiner avant de lui laisser.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Aoû - 18:50



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La grande neige avait d’abord protesté, en vain, comme souvent quand j’ai une idée derrière la tête, ses réclamations eut pour unique réponse, des coups de langues et de la bousculade. En arrière, des rires nous parvenait, mes jeux avait l’air d’amusé les deux autres également alors que je remuais la queue énergiquement. Les rires de ma victime commencèrent également, son attention baissait… Il ne m’en fallu pas plus pour chiper la dernière chose qui pouvait être chiper et tirer pour le lui prendre. De toute façon, les bipèdes sont bien étranges de se parer ainsi, même pour aller dans l’eau quoi. Je n’attends pas plus pour repartir en courant, toute fière, la tête haute, trophée peu commun en gueule.
« - Louve. Vient ici ! Rends-moi ça ! »
Je m’assois sur le rivage, la queue battante, tournant la tête légèrement sur le côté, imitant parfaitement le loup qui ne comprend pas le langage des bipèdes, innocent. Je pensais le fait bouger ainsi mais il se lève puis se replonge immédiatement. Peut être qu’il est mieux dans l’eau ? Les rires se firent plus intense face à une grande neige presque en train de fondre sur place, désespéré pour bien peu.
« - Louve ! »
Je me gratte l’oreille avec ma patte droite en le fixant, le tissu toujours en gueule. Faut venir le chercher si tu le veux, mes yeux brillait d’une lueur ne cachant nullement mes intentions. La neige commence à devenir feu, comme quand les fraise des bois murisse quand le soleil devient plus chaud.

La dame fixe son homme en quelque sorte, mais l’homme en question ne vient toujours pas chercher son précieux. Humm, je ne comprends pas la honte des bipèdes, ma tête fait des allers-retours entre les différents protagonistes ; je veux dire, il n’est pas si mal foutu, si ? Je ne sais pas d’un point de vue d’un bipède, je suis plus à même à juger de la beauté d’un loup quoi. La honte chez un loup, c’est de ne pas pouvoir attraper quoi que ce soit ou quand la maladie vous fait perdre tous vos poils.
« - Allons Duscisio, sort de l’eau. Tu vas prendre froid.
- Très drôle… Apporte-moi quelque chose pour me couvrir au lieu de te moquer… S’il te plait…
- Hum… Non… J’hésite même à venir prendre un bain à mon tour. »
Il a vraiment froid ? Je regarde la scène, toujours le vêtement dans la gueule, je ne pense pourtant pas que ça soit si isolant de la température extérieure que ça ce truc. Les bipèdes sont étranges, vraiment. Les deux autres bipèdes se pare étrangement tandis que Duscisio semble essayer de ne faire qu’un avec l’eau. L’une lui apporte un vêtement de remplacement et semble s’amuser avec. Je soupire, et moi ?

Moi aussi je veux jouer ! Je tourne la tête a leur opposé en sentant une odeur a la fois commune et peu commune, m’éclipsant… Avec toujours le bout de tissus dans la gueule, puisque c’est ça, c’est à moi maintenant. Dans les feuillage, je cherche a raz le sol et sursaute en lâchant mon précieux butin en sentant le sol vibrer sous mes pas. Je recule, ha, il y a un trou dissimulé, je veut pas trop savoir si il y a quelque chose au fond du trou mais par contre, hummm…. Vu que le vêtement a atterrie au milieu, ça fait un peu un appât non ? Un piège a Duscisio ? Je réfléchi, bon, on va dire qu’il est perdu hein et que j’ai pas du tout fait une connerie. Par contre, je ne pense pas que ça soit une de ma seconde meute qui est posé ça ici, malgré sa discrétion. Donc surement un intrus, encore un bipède qui n’a rien à faire là, est ce que je compte sur le fait qu’il se fera surement avoir par l’une de ma deuxième famille ? Ou je m’en occupe moi-même ? Je regarde en arrière, de toute façon, ils s’amusent sans moi visiblement donc comme on dirait que l’intru est pas loin, autant m’en occuper moi-même. Je suis la piste pendant quelque minute tout de même, me fondant dans la forêt et arrive en bout de piste, tien ? Personne ? Une flèche me frôle d’assez prés pour me faire une entaille dans le dos, je grogne. Heureusement, mauvais tireur, en même temps, en étant aussi minutieux pour faire un piège, cela aurait été injuste qu’il soit bon avec un arc aussi. Mais je reconnais tout de suite ces yeux malsains de ses bipèdes que je déteste, il n’est pas difficile à son sourire de savoir sa pensé quant à ma fourrure atypique… Mais aussi sa peur dans je lui fait volte-face, comprenant que son raté signifiait sa fin car la distance nous séparant était minime… Il était jeune, quand je regardais ma propre tête quand je marchais sur deux jambes, je devais lui ressembler un peu dans les traits… Les siens était légèrement plus dur, plus net, mais le froid ne lui avait caresser les cheveux bruns que quelque fois de plus par rapport a moi, pas plus. Aucune hésitation, je m’élançai, lui sautant à la gorge alors qu’il n’eut le temps que de prendre une autre flèche dans la main avant qu’un hurlement déchirent la forêt. Ma fourrure fut tachée de rouge, mes crocs profondément plantés dans le cou de ce corps inanimé, on pouvait voire à l’arrière, un sac encore remplie de piège en tout genre.

Mon entaille me grattait, je lâchais enfin, essayant de me gratter sans trop y arriver. Je chancelais sur mes pattes, pourquoi la forêt bouge autant ? La flèche qu’il n’avait pas eu le temps de tirer gisait dans sa main à terre, la lame brillante étrangement à cause du liquide la recouvrant. Je me secoue, ne cherchant pas plus que ça, rebroussant chemin a tâtons… Fallait bien que je les rejoigne même si ça risque d’être plus long qu’a l’aller. C’est ça que les bipèdes appellent « être bourré » ? Ce n’est pas pratique niveau mobilité. J’ai du manger un fruit pas frais ou alors c’est la vengeance du slip car je l’ai séparé de son propriétaire.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Aoû - 15:04

Si Loup ne compte pas lui rendre son bas, Duscisio n’a pas l’intention de s’exposer à la vue des trois femmes de tout âge présent ici. Au gré de l’amusement de la plus jeune et d’une forme d’excitation de la plus âgée, il restera dans l’eau. Comparer à ses deux là, Louve était bien plus primaire qui ne semblait rien voir de la logique humaine sur les couches de tissus dont se parent les êtres humains dits civilisés.
C’est au bout de quelques minutes qu’elle se permet de partir avec son butin au grand désarroi de son propriétaire qui lui hurle dessus pour qu’elle reste et lui rende. Sans succès.
À la place, Félicie et Catleya s’approchent de lui dans une sorte de vêtement de bain improvisé. L’une nargue, l’autre reste amusé par la situation. L’adulte lui lance un bas de rechange avec un large sourire moqueur.

- C’est pas drôle !
- Si si… hihihi... je t’assure que si… Si elle vous voyait comme ça, j’imagine sa réaction.


Difficile de ne pas s’imaginer de qui elle parle, ni de l’une de ses fameuses réactions. Serait-elle aussi amusée que l’ancienne conseillère ?
Bien qu’elle attende qu’il se couvre les parties masculines, la jeune femme ne peut s’empêcher de jouer à son tour en l’arrosant de son pied. S’il est déjà mouillé, cela n’a d’effet que par les éclaboussures, qui lui vaut le réflexe naturel de se protéger d’un projectile.
C’est à son tour, puis à celui de la petite fille qui font un deux contre un à ce petit jeu. S’il s’éloigne, Félicie se rapproche pour l’arroser toujours plus. La petite s’amuse, elle a utilisé tout son petit corps pour prendre une hauteur minime en constituant une petite bombe improvisé. Tout le monde est bien évidement mouillé des pieds à la tête.
Le tuteur prend Catleya en otage tout en la câlinant en même temps pour montrer qu’il ne s’agit toujours que d’un jeu jusqu’à que Félicie ne se gêne pas pour utiliser la végétation aquatique pour lui entraver un pied lui faisant perdre l’équilibre. Cela ne dure pas très longtemps, mais Duscisio lâche sa fille pour ne pas lui faire mal et perd enfin l’équilibre en tombant en arrière.

- Tricheuse ! Hausse une voix masculine après avoir bu la tasse. Attend voir !

Il a toujours le pied entravé et Félicie entrave l’autre pour justement échapper à la sanction. Malheureusement pour elle, elle est à portée de main.
S’ils s’amusent, cela n’empêche pas d’être maladroit en tombant malheureusement sur la gorgoroth et s’agripper sur ce qu’il pouvait. Hélas, cela tombe sur le haut qui se détache et la laisse littéralement à moitié nue à son tour.

- Non, mais dis donc. Surveille tes manières. Dit-elle en lui tournant le dos, cachant sa poitrine avec ses mains. Que dirait Pandora si elle le savait ?
- Tu n’oserais pas lui dire ça quand même ?
- Et pourquoi pas ? Se moque-t-elle.

C’est à ce moment-là que Catleya remarque l’absence un peu longue de Louve pour décider de se mettre à sa recherche après être sorti de l’eau. La petite fille essaie de retracer son parcours en humant son odeur – et celle du caleçon – pour la suivre. Ce qui réveille l’attention des deux adultes pendant que la partie féminine reprend son tissu haut pour l’attacher.

- Ne t’éloigne pas toute seule, Catleya ! Cri son tuteur en la voyant s’éloigner vers la forêt.

Félicie cesse son jeu d’actrice en redevenant un peu plus sérieuse quand la petite disparaît dans la végétation. Si sa magie lui permet de sentir sa présence dans la forêt, la distance n’en reste pas moins limitée. Elle n’a pas la maîtrise de Duscisio ni le moyen de communiquer avec la flore local comme il le pouvait avant l’opération.
C’est après quelques minutes que l’on entend la petite fille criée.

- Papa ! Papa ! Elle sort des buissons en indiquant une direction. Loup ! Blessée !

Duscisio quitte son sourire pour retrouver son professionnalisme à son tour en entendant la mauvaise nouvelle. Il s’occupe alors de suivre la petite fille pour retrouver la Yorka mal en point et la porte jusqu’à la charrette.
Félicie qui attendait là-bas commence déjà se sécher avec ce qu’elle peut à l’arrivée de l’herboriste, de la petite et de sa patiente.

- La blessure n’est pas très grave, mais elle a été empoisonnée.

Son diagnostic a été plutôt rapide à cause de la manière dont marchait la yorka. Même sous sa forme animale, il était facile de voir qu’elle n’avançait pas droit ni de retrouver l’arme qui a fait cette entaille. L’odeur qu’il y avait sur la flèche, retrouver par l’enfant, y remarque une odeur bizarre et le rapporte à son tuteur.
C’est à ce moment-là que Duscisio cite plusieurs noms de plante aux noms compliqués et variés pour confectionner un antidote simple et de quoi soigner la blessure.

- Surtout Louve. Ne bouge pas. Ça risque de piquer un peu.

La première étape est de lui soigner la blessure, ce qui est le plus simple. La seconde de trouver ce qui l’a empoisonné, ce qui s’est fait avec la série de plantes nommée pour en trouver l’ingrédient adéquate. Ça n’a pas duré très longtemps. Les compétences de l’herboriste, même sans magie, est exceptionnel.

- L’antidote que l’on t’a fait avaler va agir dans quelques minutes. Mais vaut mieux que tu restes au calme pendant quelques heures pour être sûr.

Loup ne voyait pas la même personne à ce moment-là. Non seulement il est un homme respectable, mais possède aussi de nombreuses compétences qui sont faites uniquement pour sauver des vies et non l’inverse.
C’est ce qui fait ça renommé, même s’il doit la regagner aujourd’hui.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Aoû - 18:39



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Je revenais plus lentement, n’arrivant pas à marcher très droit, je ne compte pas le temps passé sur ce chemin, entre les buissons et les herbes hautes, la poitrine et la gueule tachés de sang. C’est ainsi quand la gorge s’ouvre, le sang coule et tâche, tous les prédateurs comme moi ont tendance a viser cet endroit de fait… Car cela signifie une mise à mort rapide, une besogne rapidement remplie. Bien que je sois capable de me montrer amicale la plupart du temps, il y a cette part de moi, que les bipèdes appellent sauvage et qui n’est pour moi, rien de plus naturel. Tuer ou être tuer, ça peut sembler cruel, mais c’est ainsi, la vie se défend et essaye de subsister, normalement, sauf les bipèdes qui mette à mal cette règle. Car ils ne pensent qu’à tuer sans être tués, ils ne pensent qu’à prendre sans le besoin de subsister, toujours plus, toujours trop, de manière bien inutile. Est-ce le fait de marcher sur deux jambes n’a jamais qui les fait penser être plus haut que tout le reste ? Un esprit supérieur bien inutile, bien stupide. Je vois finalement le petit bout rouge venir à ma rencontre alors que je suis presque arrivé, je remue la queue, content de la voir. Elle repart puis revient avec le grand blanc qui semble avoir définitivement trouvé de quoi remplacer ce que je lui avais volé, il me porte, je me laisse faire, ça ira plus vite ainsi. La charrette ? Mais je veux continuer à jouer moi !
« - La blessure n’est pas très grave, mais elle a été empoisonnée. » .
Bah, ça finira bien par passer, pas besoin de s’en soucier plus que ça. Il cite plusieurs mots compliqués, là où moi je me serais surement contenté de dire fleur violette ou arbuste sentant la noisette. Après tout, c’est aussi un truc de bipède de mettre des mots compliqués sur des choses simples, là ou avec les miens, on arrivait à se comprendre simplement sans sons, par un regard, un mouvement, un hurlement… Je penche la tête sur le côté, ne comprenant d’ailleurs clairement pas très bien ce qu’il pouvait bien raconter.
« - Surtout Louve. Ne bouge pas. Ça risque de piquer un peu. » .
Une vérité vint en même temps que la douleur quand il y touche ; j’ai l’habitude d’être blessé, égratignure ou chose plus grave quand je fais ce qui doit être fait… L’habitude de lécher les entailles qui démange, de simplement attendre et voir ce qui se passe, mais, pas vraiment d’être soigné. Je ne peux empêcher de laisser échapper un « Kaï Kaï » . plaintif et de bouger un peu en fixant la neige en caleçon qui semblait bien loin de la fraise coincée dans l’eau de tout à l’heure. Chacun a plusieurs visages, autant anime que bipède, nous avons tous nos propres agissements selon la situation. On me donne un truc amer à boire, je le fais, même si je fais la tête.
« - L’antidote que l’on t’a fait avaler va agir dans quelques minutes. Mais vaut mieux que tu restes au calme pendant quelques heures pour être sûr. » .
Hum…

Pas envie.

Je le fixe comme une protestation silencieuse. Je lève la tête, regardant un long moment vers les bois, les oreilles en arrière, soucieuses. En réalité, je n’ai fait que la moitié du travail, il faudrait que je fasse un tour pour voir s’il y a d’autres pièges déjà posés comme ce trou. Le pire ce serait des mâchoires de fer ou des cordelettes en boucle qu’il faudrait que j’enlève et déjoue. Peut être aussi récupéré le sac à côté du cadavre, je pense qu’il n’est pas bon de laisser les choses ainsi. Je pourrais toujours faire ça juste avant que l’on reparte. Je me lèche les babines, sur les poils noirs, ça se voit moins, mais le sang sur la partie blanche est un peu trop flagrant, faudrait que je me nettoie un peu. Enfin, après, le temps devrait aussi atténuer la teinture naturellement. Je regarde de nouveau la grande neige.

Le regard brillant, la queue recommençant à battre. Il est à portée, non ? Je n’ai pas besoin de me relever pour ça.

Mes yeux se baissent lentement alors que la cadence du battement de ma queue augmente de manière un peu trop suspecte surement.

J’ouvre la gueule et m’élance un peu en avant pour choper… Un bout de son caleçon de remplacement avec autant de délicatesse que peut l’être un sanglier qui charge. Tout en restant couché, je commence à tirer doucement en le regardant avec de grands yeux suppliants. Tu me le laisserais bien, hein ? Je n’ai pas du tout perdu celui que je t’ai déjà volé, je le jure… Je veux jouer moi.

Non, je ne compte absolument pas lâcher jusqu’à ce qu’on me le cède, rien ne pourra changer ce fait. Je tire un peu plus fort, mettant une patte sur sa cuisse vers mon côté, comme pour donner un peu plus de force quand l’autre est replié sous mon corps.

Donne. Moi. Ce. Caleçon.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Aoû - 11:31

Dès qu’il lui soumet l’interdiction de bouger le temps que cela fasse effet, le loup n’est pas très coopératif et a toujours cette volonté de vouloir jouer.
Elle continue de vouloir lui prendre son bas. Ce n’est sûrement pas la seule chose qui semble l’intéressé. La première réaction de l’albinos reste tout de même de lui donner une petite claque sur le museau pour l’arrêter.

- Chaque chose en son temps. Fait-il à la yorka avant de passer à Félicie. Essaie de voir s’il y a des traces de son agresseur dans les parages. On ira le signaler au temple.
- Je m’en charge. Reste là Catleya.


Félicie qui est encore dans son vêtement de bain pour ne pas perdre de temps dans les soins, retourne à la charrette pour se changer.
Il est malin et se rappelle la conversation avec Catleya comme étant une gardienne de la forêt comme n’importe quel Eryllis. Il est donc naturel de savoir ce qui se trame autour du temple vu qu’il se trouve dans Noathis.
La petite fille reste avec la yorka, elle est plutôt calme en sachant qu’ils reviennent de soigner quelqu’un. Tenir compagnie au malade est quelques choses qu’elle pourrait déjà avoir fait. La yorka devrait pouvoir se sentir sereine et en sécurité avec des gens aussi bienveillants que ces trois-là.

- Laisse nous s’occuper des problèmes environnant pendant ta guérison. Pense à toi aussi.

Duscisio est beaucoup plus calme, sérieux aussi. Son altruiste l’y oblige, il doit s’occuper de son patient jusqu’au bout. L’antidote devrait avoir agi, mais ils ne connaissent pas les effets secondaire éventuelle de ce qui lui a été mis dans le sang.
La seule manière qu’il a de la calmer c’est de lui caresser la tête comme n’importe quel animal pour montrer qu’il n’a rien à craindre. Félicie est partie dans la direction de Louve quand elle les a quittés au moment de la baignade. Il sera également plus facile de retrouver les traces restantes grâce à sa magie.
Un corps a été trouvé, d’un homme d’une vingtaine d’années. De toute évidence, Louve s’est défendue et ne peut en être blâmé. Sage, Félicie garde le silence et regarde son équipement pour en retrouver quelques fioles dudit poison utilisé sur ses flèches. Ça leur sera utile pour confirmer l’efficacité de l’antidote. Flèches, arc, un carnet peut-être ? Oui… Visiblement, il ne pourra pas retourner auprès des siens.
Étant la future intendante du temple, la gorgoroth prend quelques affaires utiles pour y trouver coordonnée et préparer l’envoie de ses biens à sa famille en expliquant qu’il a été attaqué par un loup.
Préférant mentir pour la protéger, Félicie ne donnera aucun détail concernant son attaquante actuellement sous leur protection et membre du voyage. Une petite somme leur sera versée en échange, même si l'or ne remplacera jamais une vie.
Après avoir pris le minimum nécessaire, elle fait le tour du corps sur plusieurs mètres pour d’éventuelle trace de piège laisser ici et là afin qu’aucune autre victime ne soit pris dedans avant de retourner enterrer la dépouille pour ce que l’on appelle le cycle de la vie...

Félicie revient à la charrette au bout d’une bonne heure. Pendant ce temps, Duscisio s’est habillé et continue de surveiller Louve avec Catleya tout en préparant la suite de leur voyage.
Le rapport de sa sœur spirituelle à l'abri du regard et de l’ouïe de la Yorka avant de se remettre en route pour le temple. Ils en auront pour deux jours. Si le moment au lac fut agréable au point de vouloir le protéger, ce fut écourter par cette nouvelle.
Pour les premières heures, le flacon ramené a été étudié comme un poison assez simple heureusement et les mesures prises ont été suffisantes. Rien d’alarmant pour Louve qui s’en sortira uniquement avec ses blessures.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Aoû - 16:54



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Une petite claque sur le museau, c’est seulement quand il commence à parler que je me décide à lâcher. Je pensais devoir régler la chose seule au final, cela me paraissait être une évidence, finir ce que l’on a commencé. Mais ce n’était visiblement pas la pensée commune, bien au contraire ;
« - Chaque chose en son temps. Essaie de voir s’il y a des traces de son agresseur dans les parages. On ira le signaler au temple.
- Je m’en charge. Reste là Catleya. »
Je le fixe, surpris, ce n’était vraiment pas la peine. En quoi il leur serait utile de faire ça ? Et pourquoi le signaler à ce fameux temple ? Signale-t-on la moindre mort de renard en temps normal ? Les bipèdes semblent faire parfois des choses bien inutiles, même si j’aime bien ceux-là, certaines de leurs actions m’échappent complètement. L’autre part se changer, signifiant définitivement la fin du jeu et part dans la forêt.
« - Laisse-nous s’occuper des problèmes environnants pendant ta guérison. Pense à toi aussi. »
Je suis bizarrement un peu vexé, énervé aussi comme si on me privait de faire ce pour quoi je suis fait. Je lui fais la tête un moment avant de finalement reprendre une forme leur ressemblant, assise, les oreilles légèrement en arrière. Le sang de l’autre est bien plus flagrant sous cette apparence, ne laissant aucun doute sur la sauvagerie en moi.
« - Merci mais c’est mon rôle, j’ai l’habitude. Je dois protéger la nature contre les bipèdes comme ça ! Je dois aller vérifier et défaire les pièges que ce bipède aurait mis un peu partout ! »
Puis je me rappelle de ce petit détail, baissant les oreilles, prenant un ton entre l’innocence et l’excuse.
« - Hummm, d’ailleurs, heu… Il se pourrait que l’un d’eux m’ait surprise… Et que j’ai fait tomber ce que je t’ai piqué au milieu de l’un d’eux donc heu…. N’essaye pas de le récupérer, tu risques de tomber dans un trou. »
Je regarde vers les bois un moment, comme si cela évitera de me faire réprimander pour ma connerie.

Après, on peut se dire que c’était juste une affaire de circonstance et que ce n’est pas ma faute, mais celui de ce gars, car s’il n’y avait pas posé de piège, je n’aurais pas fait tomber le caleçon sur l’un d’eux. Je soupire.
« - Ce sont ces bipèdes que j’aime le moins, ceux qui prennent des vies par dizaine sans penser qu’il pourrait la perdre eux aussi. Ceux qui, dès qu’ils voient ma fourrure, ne me considèrent déjà plus comme un être vivant. Ils ne chassent pas pour survivre, ils ne tuent pas pour se défendre, leur fierté se mesure au nombre de vies prises et de combien cela leur rapportera, il n’y a rien de plus détestable pour moi…
Bref, je dois finir ce que j’ai commencé, il faut juste que j’attende que ça passe ! »

Lui dis-je convaincu. Bien que je ne pouvais le faire de suite, c’était évident. Je repensais à mes frères et sœurs loup, je sais que c’est contre ce genre de gens que j’étais censé les défendre et que je ne le peux pas… Des bipèdes qui ne verront que leur fourrure, leur trace de pattes, sans comprendre que tout cela bouge, respirent, qu’ils ont eux aussi un cœur qui bat. Et de cela, je ne suis pas là… Est-ce que je les retrouverais seulement un jour ? Est-ce qu’il y a quelque part un bipède fier d’avoir provoqué leur mort, leur souffrance ? Est-ce que je verrais leur peau sur l’un d’eux comme simple objet de mode ? Ai-je encore une chance de courir dans les bois à leur côté un jour ?

À un moment finalement, l’autre revient, allant discuter avec la grande neige dans leur coin alors que je boude clairement, coincé entre mes pensées et le jeu avorté, je regarde le lac au loin. Je ne repris pas ma forme naturelle de suite, me réservant le droit ainsi de répondre si on me parlait, assise, les jambes en tailleurs. Je jetais des coups d’œil régulier à la forêt au fur et à mesure que je sentais mon malaise passé. L’air sérieux dans les yeux, je suis très joueuse, plutôt amicale avec des gens comme eux, mais je reste un loup et une Eryllis.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Sep - 15:40

C’est son rôle, dit-elle. Elle doit protéger la nature, ajoute-t-elle. Elle doit vérifier et défaire les pièges qu’il pourrait avoir mis partout, termine-t-elle. Une petite parenthèse s’ajoute sur le caleçon qu’elle lui a piqué et perdu pendant son escapade.
Son opinion sur les hommes parcourant la nature à la recherche de proie laisse dubitatif l’herboriste. D’un côté, il la comprend. La forêt de Noathis doit être protégée pour sauvegarder son authenticité. Pour la yorka qui est avant tout dans sa forme animale est prise pour cible pour sa fourrure. Pour sûr, un loup avec son pelage, on n’en croise pas tous les jours. C’est un trophée unique que le moindre chasseur voudrait posséder.
Duscisio ne peut s’empêcher de lui tapoter la tête du poing pour qu’elle cesse de parler.

- Tu n’es pas toute seule à le faire. Il ne faut pas croire que tous les terrains sont comme ça. Quand j’étais haut-prêtre, la protection de la forêt faisait partie de mes directives. Mais on ne peut influer le cours de la vie comme cela nous chante. Il faut parfois laisser faire pour qu’elle se régule toute seule. Parfois, il faut agir en cas d’excès.
Même si c’est cruel, la mort permet à la vie de refaire surface sous une autre forme. La nature n’est pas aussi faible qu’on ne le croit uniquement parce qu’elle est immobile.
Chaque plante bouge comme chaque animal se défend pour sa survie. La nature demande simplement plus de temps pour retrouver la vigueur qu’elle a eut des années ou une génération auparavant.


Duscisio lui relève le menton pour l’avoir les yeux dans les yeux.

- Les pièges qu’ils posent ne s’utilise qu’une seule fois. S’ils sont oubliés ou déclenchés, ils prendront la vie ou prendrons fin quand la rouille les aura rongés. La sélection naturelle n’est pas tendre, mais elle est nécessaire pour que les êtres qui s’adaptent le mieux puisse survivre plus tard.
Oui, tu peux sauver quelques arbres, ou quelques animaux qui te seront redevables plus tard s’ils survivent assez longtemps. Mais ne va pas te croire indispensable à chaque fois. Pense à toi en priorité, sinon tu ne pourras pas continuer à sauver les vies que tu souhaites garder.


Ce sont des mots pleins de sagesse qui lui sont partagés.
En ne pensant pas à elle en premier lieu, elle ne pourra en effet pas sauver les vies qui ont le mérite de continuer leur existence, mais elle ne pourra pas non plus à le faire si elle se retrouve immobile par une blessure irréversible.
Catleya lui prend la main.

- Si Loup mourir… Loup pas pouvoir jouer avec Catleya… Et Catleya être triste…

Avec ses propres mots, la petite fille lui donne une autre version, plus simple, plus enfantine.
Duscisio est quand même bien d’accord avec elle. Il en a oublié le jeu dans ses explications, mais le jeu reste un loisir. Et le loisir montre tout de même la joie de vivre que Louve possède.

- Ne t’en fait pas pour le jeu. On jouera une fois que tu seras en meilleure forme. On ira aussi vérifier les pièges.

Félicie qui est revenue lui a fait le rapport avant de le partager avec Louve.

- Louve, tu peux te rassurer pour les pièges. Ils n’a rien laissé d’autres que le trou dans lequel tu es tombée.
- J’ai retrouvé le tissu sans pouvoir le récupérer, mais j’ai bouché le trou à l’aide de quelques plantes. Tu peux rester tranquille.


Elle ne précise pas ce qu’elle a fait du corps. Inutile de l’inquiéter avec ça.
Le convoi familial attend une petite heure, le temps que Louve reprenne ses forces et puisse bouger un peu. Durant ce temps, des jeux simples ont été faits avec Catleya. Les adultes ont tout rangé et engagent la dernière étape de leur voyage en direction du temple.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Sep - 17:26



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Traversée des bois



Il m’avait tapoté la tête du poing, m’obliger doucement à le regarder dans les yeux entre deux phrases… Mais même si j’étais d’accord avec certains de ses dires, je ne le pouvais pour d’autre, à force de voir et d’entendre chaque chose, j’avais aussi ma propre expérience, sans doute plus sauvage, peut être plus superficiel… Il ne s’agissait pas de se croire indispensable ou non, mais de faire tout ce que l’on peut, sans cesse pour le simple fait qu’on le peut… Un loup ne se complait pas dans l’immobilisme, car il arrivera un matin ou nos pattes ne pourront plus avancer et ce n’est guère à ce moment-là qu’il faudra penser à bouger… Ainsi, tant que l’on peut respirer, on avance, tout simplement. Il parle de cruauté, mais ce n’est pas la cruauté de la mort que je méprise, mais cette cruauté propre aux bipèdes, celle qui n’a pas de but de satisfaire ses besoins, mais cette autre chose qui leur est propre. Cette cruauté qui fait que quelque part, je ne tolère pas les pièges mis ainsi.
« - Tu n’es pas toute seule à le faire. Il ne faut pas croire que tous les terrains sont comme ça. Quand j’étais haut prêtre, la protection de la forêt faisait partie de mes directives. Mais on ne peut influer le cours de la vie comme cela nous chante. Il faut parfois laisser faire pour qu’elle se régule toute seule. Parfois, il faut agir en cas d’excès.
Même si c’est cruel, la mort permet à la vie de refaire surface sous une autre forme. La nature n’est pas aussi faible qu’on ne le croit uniquement parce qu’elle est immobile.
Chaque plante bouge comme chaque animal se défend pour sa survie. La nature demande simplement plus de temps pour retrouver la vigueur qu’elle a eu des années ou une génération auparavant.
Les pièges qu’ils posent ne s’utilisent qu’une seule fois. S’ils sont oubliés ou déclenchés, ils prendront la vie ou prendrons fin quand la rouille les aura rongés. La sélection naturelle n’est pas tendre, mais elle est nécessaire pour que les êtres qui s’adaptent le mieux puissent survivre plus tard.
Oui, tu peux sauver quelques arbres, ou quelques animaux qui te seront redevables plus tard s’ils survivent assez longtemps. Mais ne va pas te croire indispensable à chaque fois. Pense à toi en priorité, sinon tu ne pourras pas continuer à sauver les vies que tu souhaites garder.

- Il ne s’agit pas de cela, la mort est tout sauf cruelle, la mort peut même être magnifique… Parfois triste, mais nécessaire. Un renard qui mange une souris provoque la mort de cette dernière de par ce fait, mais s’il ne le fait pas, il ne peut se préserver lui-même. Une fouine qui tue un serpent risque sa propre mort, mais c’est pour la survie de ses petits… Sans corps, il n’y aurait pas de charognard non plus. Mais je ne peux tolérer les bipèdes qui tuent uniquement par plaisir ou pour le simple fait d’avoir un trophée, au final, ces bipèdes dont le plaisir est le simple fait de tuer. Pour la même raison, je ne peux tolérer ces pièges ; quand on chasse, on essaye de tuer rapidement, car on répond à nos besoins, il n’est pas nécessaire de faire souffrir inutilement, mais les bipèdes prennent plaisir à ça. Un piège peut rester à une de vos pattes et vous faire agoniser des semaines durant, si vous avez de la chance, votre patte finira par se détacher après avoir pourri… Les plus mortelles peuvent faucher la vie sans douleur ou presque, mais cela peut tout aussi bien vous arracher la truffe, vous laissant en vie quelques heures parfois même quelques jours, avant qu’un prédateur vous repère. Imaginez-vous la douleur ? J’y ai assisté bien trop de fois pour l’ignorer… Ce n’est pas quelque chose auquel on peut s’adapter, il ne s’agit pas d’un environnement devenant d’un coup plus chaud ou plus froid, d’une falaise qui se forme au mauvais endroit, il ne s’agit pas de ce genre de chose qui tue, mais laisse les survivants se relevé… »
Il se peut que cela m’ait un peu énervé d’en parler, je me calme quelques secondes avant de continuer, les oreilles baissées tristement.
« - J’ai déjà entendu des bipèdes trouver la nature cruelle… Ceux-là mêmes qui vont battre un chien dans leur ville, car cela les amuse, cela même qui trouve amusant d’attraper les pigeons pour les jeter contre un mur… Un de mes frères est mort, car une chose avait pris sa place, cela avait poussé le reste de la meute à s’éloigner de lui, la chose a fini par déchirer ses entrailles pour naitre. Pourtant, je n’ai jamais trouvé cela cruel, certes triste comme à chaque fois que la mort prend quelqu’un de votre meute, mais pas du tout cruel… Je ne pourrais jamais en vouloir à une vie de vouloir naitre. En quoi une mort pour faire naitre une vie serait plus cruelle que ceux provoquant mort et souffrance pour leur seul plaisir ? »
Je l’avais dit en regardant les bois, repensant à ces choses que j’avais déjà vues, la souffrance, ces morts bien inutiles. Il ne s’agissait pas d’être indispensable… Il s’agissait de faire ce que l’on peut, du mieux que l’on peut. Peut-être que cela lui semble ridicule, bien que je ne sache pas exactement ce que c’est que le statut de haut prêtre qu’il clame.

J’ignore plein de choses, mais j’en suis conscient de bien d’autres.
« - Si Loup mourir… Loup pas pouvoir jouer avec Catleya… Et Catleya être triste…
- Si je meurs, mon seul regret, ça sera sans doute que cela soit loin de ma meute, mais quelque part, cela voudra aussi dire que je n’ai pas été assez forte pour la retrouver et la protéger. Et puis, quelqu’un prendra simplement ma place et mon rôle. En tout cas, je ne compte pas laisser une peur de la mort m’empêcher de profiter de la vie et de faire ce que je peux ou je suis, tout simplement. Je ne cherche pas à être indispensable, je ne compte simplement pas rester à ne rien faire quand ça se passe devant moi.
- Ne t’en fais pas pour le jeu. On jouera une fois que tu seras en meilleure forme. On ira aussi vérifier les pièges. »
Je fixe son caleçon en remuant la queue innocemment.
« - De toute façon, j’aurais bien d’autres occasions de te piquer vos tissus, on dirait que vous avez de la réserve. »
J’avais en effet envie d’être un peu mesquine sur les bords.

On m’informa ensuite sur la suite et a l’information qu’il n’y avait pas d’autre piège, j’acceptai enfin de me reposer bien que je restais pour une fois un peu sous cette forme, histoire d’au moins pouvoir m’occuper en discutant, posant enfin la fameuse question qui me trottait en tête.
« - En fait, c’est quoi un haut prêtre ? C’est un peu comme l’alpha d’une meute ou cela n’a rien à voir ? »
On compare avec ce que l’on connait j’ai envie de dire.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeVen 8 Sep - 21:28

La discussion avec Louve s'ensuit avec le fameux cycle de la vie. Si ses arguments se valent, ils suffisent à ne pas trouver le moyen pour l’albinos pour la contredire. En réalité, il est même plutôt d’accord avec elle. L’humain est beaucoup plus cruel que la mort.
Au mot de Catleya par contre, elle se fait un peu plus sombre. Intérieurement, l’herboriste se dit qu’il fera tout pour éviter que Louve y laisse la vie. Peut-il vraiment tenir cette promesse ? Surtout qu’après leur départ du temple, ils ne seront que tous les trois et Duscisio se trouve toujours dans l’incapacité d’utiliser la magie. Espérons que leur périple soit moins compliqué qu’il ne le pense.

Louve, curieuse, lui demande dans la lancée ce qu’est qu’un haut-prêtre en le comparant à un mâle alpha. Félicie est la première à rebondir en l’interpelant.

- D’ailleurs, l’alpha de Heldor te salue, Louve. Elle m’a dit que tu comprendrais.

Félicie est actuellement en possession du parchemin et correspond avec Pandora à la place de Duscisio qui est occupé avec sa patience. Sans le savoir, elle continue en lui racontant l’aventure alléchante vécue dans la matinée sans donner trop de détail pour jouer avec lui plus tard. Avec un peu de chance, Pandora va demander plus d’information et mettre Duscisio dans l’embarras. Elle en profite un peu avant leur séparation au temple, bien qu’il reste quelques jours devant eux. L’herboriste complète en anticipant sa réaction, pour qu’elle ne la cherche pas dans le coin.

- On parle avec Pandora à l’aide d’un parchemin magique. On pourra lui écrire ce que tu veux à ta place quand tu seras remise sur pied. Pour te répondre, oui. On peut dire ça. Le haut-prêtre est l’alpha du temple de Delil, là où l’on se rend.

Une petite vanne de la yorka sur sa volonté à l’embêter sur le vol de caleçon à l’idée de pouvoir jouer avec, rapidement réagit par l’albinos qui lui répond d’un ton à la fois désapprobateur et amusé.

- Je veillerai à ce que tu ne me les piques pas... On repart demain, donc repose-toi.

Le repos est privilégié, et l’herboriste va devoir se passer d’une discussion avec Pandora pour ce soir. Enfin cela va dépendre de comment ça se passe.
Au final, Duscisio aura la possibilité de discuter avec la fleur de lotus quand tout le monde s’est endormi. Sans compter Félicie qui s’amuse à tourner autour pour regarder l’herboriste rougir par moment en racontant de qu’il s’est passé.
Les mots le taquine à l’idée qu’elle est utilisée, quelques subterfuges pour imager la nudité de l’albinos face à trois personnes du sexe opposé.

La discussion dure suffisamment longtemps pour redonner un peu plus de baume au cœur avant qu’il ne se sépare à nouveau après quelques nouvelles et conseils.

Au lendemain, ils reprennent la route. Louve devrait avoir repris des forces quand la charrette commence à avancer. Direction le temple. Ils en ont pour deux jours, voir moins si tout se passe bien.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Sep - 15:46



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J’avais ainsi exposé ce que je savais, mon expérience animale, que beaucoup aime à mépriser… Car c’est le genre d’expérience que les bipèdes pensent inférieur à leur propre histoire. Pourquoi se soucier de la mouette et de l’alouette ? Quand on ne voit la vie que comme des ressources à acquérir, il est alors impossible d’en apercevoir toute la subtilité, le chant des oiseaux, le hurlement des loups, la fougue des poissons… On me dit que L’alpha d’Heldor me salue, je tourne la tête sur le côté sans pour autant demander qui c’est. Parler en territoire bipède permet rarement de me souvenir des choses simplement, moi qui parcoure sans cesse les plaines et les forêts, je me souviendrais bien mieux d’un chêne aux branches baissé ou d’une rivière aux allures de serpent qu’un ensemble de son mis les uns à la suite des autres comme unique point de repère. Je prends ainsi un moment à resituer dans mes souvenirs avant de revoir les cercles de cette ville bipèdes, de la harpe et de l’arbre.
« - On parle avec Pandora à l’aide d’un parchemin magique. On pourra lui écrire ce que tu veux à ta place quand tu seras remise sur pied. Pour te répondre, oui. On peut dire ça. Le haut prêtre est l’alpha du temple de Delil, là où l’on se rend.
- Ha oui, la ville en cercle. Cela remonte à loin maintenant, j’étais plus jeune.
C’est donc un rôle plutôt important, mais si tu es leur alpha, pourquoi tu étais si loin d’eux ? »

L’alpha reste avec sa meute, ainsi, s’il s’y rendait, c’est qu’il n’y était plus. Mon attention de lui voler de nouveau ce qui le couvre ne semble pas le réjouir, mais ce n’est pas ce qui me découragera… Après tout, j’ai trouvé comment le faire réagir et donc le faire jouer avec moi….
« - Je veillerai à ce que tu ne me les piques pas... On repart demain, donc repose-toi. »
Je hochai la tête, un grand sourire aux lèvres. Ce fut donc une journée de repos donc je repris ma forme naturelle jusqu’au soir, attendant de n’être plus surveillé pour m’éclipser discrètement, allant beaucoup mieux… Je fis moi-même un tour des bois, je préférais vérifier à nouveau, malgré ce que l’on m’avait assuré…. Comme un travail qui demande à ce qu’on le finisse et non qu’on le donne à un autre. J’en profitai bien plus que prévu au final, humant l’air, observant la nature de nuit… Le temps était bien avancé, les lunes étaient dans leur seconde moitié de leur course…. Je revins finalement, profitant d’un bain nocturne, cela faisait du bien, observer l’eau ou les étoiles se reflètent, les poils mouillés pour vaincre la chaleur étouffante. Quand je vins finalement me coucher, ce fut sous la charrette, la tête sur les pattes, les fourmis me grimpant sur la truffe, me faisant quelques fois éternuer, je l’avoue.

Le soleil se leva, je me tendis, observant l’aube pointée… Oubliant un instant que je n’étais pas toute seule, j’eus une folle envie de hurler, de bonne humeur, ce que je fis. Cela dura plusieurs minutes, assise, le museau pointé vers le ciel… Quand le chariot recommence à avancer, je gambade à côté, me défoulant de nouveau les pattes, courant parfois loin devant avant de revenir aussi sec… Mon énergie est telle que lors de l’un de mes allers retour, je trébuche dans un trou sans faire trop attention, me mettant de la boue partout… Je reviens comme tel, comme si de rien n’était, sautant finalement dans le chariot et… Me secouant, repeignant l’intérieur de jolie tache marron… Je commence à chercher innocemment, une certaine chose à piquer… N’ayant pas oublié ce que j’avais dit la veille. Puis je me rappelai aussi la proposition, arrêtant ce que j’étais en train de faire, reprenant une forme humanoïde, bien que toujours couverte de boue… Je vais à côté des plus âgés…
« - Pour Pandora, Je veux bien lui demander comment va l’arbre ? Elle joue toujours de la musique, c’était joli dans mes souvenirs. »
Dis-je en secouant ma queue toute brune par endroit.


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MessageSujet: Re: Traversée des bois   Traversée des bois - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Sep - 21:14

Sa question sur l’alpha se poursuit pour une très courte durée. Si être haut-prêtre est un rôle important, la réponse de Duscisio fut très simple à ce sujet

- Parce que je ne le suis plus.

Il n’a pas prolongé cette discussion. Pas plus que le vol de caleçon.
Pendant que les enfants dormaient, il pouvait discuter avec Pandora en silence. Bien que la discussion fut courte, elle fut également amusante en plus d’avoir quelques nouvelles de sa part. Comme une prochaine sortie ou encore une folie passagère de vouloir utiliser ses pouvoirs pour s’enfuir du palais.
La nuit fut par ailleurs assez songeuse. La discussion qu’il y a eu avec la petite demoiselle de Vanes a réveillé quelques images sorties de son imagination qui serait incongrue de raconter dans les détails. Félicie l’avait un peu remarqué à cause de la réaction physique de l’herboriste, mais garda ses commentaires pour elle lorsqu’elle le regarde, amusée, dès que le lendemain, Louve eut la bonne idée de réveiller tout le monde en hurlant.
Elle n’en fini pas de provoquer des catastrophes. Comme la yorka se balade toujours un peu partout. Couverte de boue, elle entre dans le chariot et se secoue. Inutile de décrire la jolie peinture. Duscisio qui n’a pas eu le temps de réagir lui lance un regard noir.

- Tu étais obligé de faire ça à l’intérieur ? Regarde-moi ça…

Ils sont encore dans le début de la matinée et elle commence par une belle bêtise… Si la plupart des biens ont été épargnés, l’acte en lui-même n’était pas trop grave. Des taches se trouvent un peu partout et devront être lavé qu’à leur arrivée au temple. Bien qu’elle prenne sa forme terrane pour demander de dire à Pandora quelques nouvelles.
Bien qu’un peu en colère, il répond un peu méchamment.

- Je verrai si j’y pense… On ne parle que le soir quand vous dormez. Avant ça, tu vas m’aider à laver ce qui peut l’être… ça sera ta punition… Une fois que tu te seras débarrassé de la boue qu’il te reste dehors !

Même si ça ne prendra pas longtemps, en fonction du terrain vallonné, c’est une tâche dont il aurait aimé se passer.
Heureusement, le fait de savoir que Pandora joue de la musique l’a apaisé pour la libérer de sa punition un peu plus tôt. Bien que cela ne soit pas très grave, Duscisio espère qu’elle a quand même retenu la leçon.
Parfois, il se demande s’il n’a pas deux filles adoptives au lieu d’une depuis que la yorka les accompagne.

Le voyage continue, les jeux aussi. La journée passe aussi vite qu’il n’y parait, si bien que le soir le convoi s’arrête pour la nuit. Aujourd’hui sera marqué par un exercice. Catleya est libre de jouer avec Louve sous la surveillance de Félicie comme toujours pendant que Duscisio continue de s’entraîner à la maîtrise de ses pouvoirs.
S’il reste apparemment simple dans ses gestes, il peine toujours autant à manifester ne serait-ce qu’un petit arc électrique dans la paume de sa main. Pour contredire ses échecs, il va jusqu’à se souvenir de la conversation de la veille avec Pandora, mais également la demande de Louve en plus de savoir qu’elle joue de la musique.
Penser que cette musique doit être agréable à entendre, l’encourage. Si bien qu’un semblant de magie prit forme. Une petite boule de plasma se trouvait dans sa main. Les yeux grand ouvert, il n’a pas eu le temps de montrer l’exploit. Le miracle ne durera que quelques secondes avant qu’il ne lui explose à la figure, heureusement sans gravité.

- Zut…

Bien sûr, l’explosion alerta tout le monde. Aucun dégât n’est à débloquer ce qui rassure Félicie et les filles avant de leur expliquer ce qu’il s’est passé.
Vint ensuite le moment tant attendu de la discussion avec la jeune fleur des Vanes. Louve ne fut pas sans oublier de lui rappeler des nouvelles de l’arbre et de la musique qu’elle jouait. Bien qu’elle regarde un peu la conversation, Duscisio ignore si elle sait lire l’Isthar ou le Terrania. Au bout d’un moment, l’albinos lui prit de le laisser tranquille pour ce soir. C’est un instant sacré pour lui, il veut en profiter un maximum de la discussion avec la jeune femme.
Cela dure un moment, jusqu’à que chaque personne – sans compter la gorgoroth – ne soit endormi en le voyant autant concentrer avec diverses expressions sur l’allégresse sur son visage.

Au lendemain, ils repartent et terminent leur première étape… Le temple de Delil.
Arrivé à destination en milieu d’après-midi, de nombreux visages s’ajoutent. Les anciennes fleurs de Delil l’accueille et bien que pas encore au courant de l’abdication de Duscisio, tous l’appellent encore Monseigneur. Imaginant qu’il soit encore Haut-prêtre.
Le reste de la soirée, Catleya et Louve sont confiés à une personne que l’enfant à la peau rouge connaît très bien. Il se garde quand même le dernier mot envers les petites filles.

- Je vais être occupé un moment. Il y a des choses qui doivent être dites. Je jouerai avec vous dès que ce sera terminé.

C’est là qu’on a vraiment l’impression que Duscisio se comporte comme un père, même envers Louve. Sa voix change, son visage s’éclaircit à l’idée d’être libéré officiellement de la fonction qu’il occupait au temple.
Un nouveau chapitre de sa vie.

- Soyez sage jusqu’à mon retour d’accord ? Surtout toi Louve.

Il est prévu qu’ils restent ici quelques jours. Il y aura beaucoup de chose à faire avant de repartir.


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