Aux neiges éternelles

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Aux neiges éternelles

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeDim 30 Avr - 15:51

Après avoir quitté le temple de Delil auquel il a séjourné plusieurs jours pour réorganiser sa charrette de voyage pour accueillir artefacts, outils d’herboristerie et possession personnels accumulé tout au long de ses aventures, Duscisio et sa fille se sont dirigé vers le duché de Niveria pour rencontrer Lehoia Othello qu’il a cherché à éviter pendant des mois.

S’ils n’ont plus rien en commun aujourd’hui, il se rend auprès d’elle pour une tout autre raison. Leur séparation lui a causé de nombreux tords, dont l’hypothèse d’exploitation de la faiblesse psychologique de l’ancien Haut-prêtre de Delil par la Peste de Noathis qui a cherché à se propager à nouveau.
Il y est arrivé ensuite la plus belle chose qu’un homme dans sa situation puisse rêver. La rédemption que lui a apporté la fille du Duc de Vanes malgré le prix à payer, lui procure une liberté retrouvée de sa propre conscience et de ses propres sentiments. Les trois mois passés dans ce soul-sol ne seront jamais oubliés et la leçon n'a jamais prise. Seulement, il ne peut plus se rendre dans le Duché de Vanes, ni voir la jeune femme pour qui il compte désormais se battre de toutes ses forces. Force qu’il a également perdu après l’extraction de la Pistilose. Ses facultés magiques ne sont plus ce qu’elles étaient. Cela fait des semaines qu’il essaie de reprendre le contrôle de ses pouvoirs, seulement, cela ne va pas assez vite.
C’est pour cela que l’argenté va ira voir la haute-prêtresse de Kesha, sur le conseil de la Rose d’Heldor. Le fait qu’elles se connaissent, il y ait pour quelque choses, et il serait stupide de ne pas utiliser ses anciennes connaissances pour atteindre ses objectifs avec leur aide.

Arrivé au Duché de Niveria, il est rapidement mis au courant que le territoire est sous l’intendance. La haut-prêtresse est retournée à Hellas, comme autrefois, pour trouver le successeur d’Irina, l’ancienne chef de la caste des Pretresse de Cimmeria. Cela représente plus d’un mois de voyage, mais la raison le pousse à s’y rendre. Il reste une journée pour y prendre quelques informations utiles, acheter du matériel et des vivres.
Maintenant que Félicie ne fait plus partie du voyage pour gérer l’intendance du temple de Delil, Duscisio est seul avec sa filleule, Catleya. L’enfant lhurgoyf passe toujours le plus clair de son temps sous sa forme dite monstrueuse. La peau rouge, cheveux blancs avec deux petites cornes sur la tête fait tout de même son bonheur. Chaque nuit, elle reprend sa forme terran pour révéler une magnifique petite fille albinos qui a su faire chavirer son cœur et à y voir en elle sa propre fille.
Durant les longs jours de voyage, les occupations sont multiples. Si la petite fille vague à ses activités qui varie entre la lecture et le vagabondage en courant autour de la charrette en mouvement pour se dépenser. Duscisio reste sur son moyen de transport sous une cape pour se protéger des soleils frappant sa tête et sa fragilité d’albinos, l’obligeant à s’arrêter quand sa santé se détériore par les insolations malgré les solutions prises au préalable. Les pommades et autres remèdes n’ont que moins d’efficacité en cette saison, ce qui ne l’empêche pas d’avancer un peu plus le soir.
Il est pressé, très pressé. S’il pouvait rouler toute la nuit, il le ferrait, seulement la fatigue et l’entraînement quotidien qu’il s’impose pour s’exercer en magie termine ses journées. Sans oublie les discussions qu’il entretient avec Pandora à l’aide des parchemins magiques qui l’encourage. S’il devait attendre le moment d’une journée, c’est bien celui-là le plus agréable. L’idée de pouvoir lui parler l’aide énormément en gardant en tête que tout ce qu’il fait a pour but de la revoir à nouveau, affronter son père ci-nécessaire, exprimer ce qu’il ressent, avouer ce qu’il pense.

Durant tout un mois, le voyage vers Hellas s’est trouvé particulièrement long. Quelques pensées à rebrousser le chemin ont traversé son esprit par peur, d’autres pensées qui lui ont empêché de le faire en se rappelant ses objectifs. Le froid du territoire cimmérien adoucit par la saison y a également travaillé. Les deux voyageurs passaient plus de temps à rouler en restant à l’abri dans des couvertures qu’à vagabonder autour du convoi qu’ils ont rejoint en direction de la ville de glace. Pendant plus d’une semaine, la traversée des étendues de neiges et de glace a mis ses nerfs à rudes épreuves. Lui qui n’avait pas pris ce chemin depuis plusieurs années parce que la Pistilose ne supportait pas le froid glacial malgré le cocon que lui apportait son hôte.
Puis vient la fin du voyage. Au premier regard, Hellas n’a pas changé. Les neiges éternelles sur les toits. Les maisons de pierre dont les cheminées laisse sortir un flux continue de fumée. Les commerces intérieur comme extérieur qui brave le froid pour vendre leur produit et enfin le temple.
C’est là qu’ils se rendent.

La petite porte la cape de Bor, ce qui la garde dans une chaleur continue pendant que Duscisio s’enferme dans des multitudes de couches de vêtements pour se cacher du froid du mieux qu’il peut. Il se présente au pied de l’édifice avec appréhension de quitter le moyen de transport. La peur des voleurs et parce que sa fille s’y trouve y sont pour beaucoup.

Tout ce qu’il possède se trouve dans cette charrette. Il n’est donc pas question de prendre le moindre risque à ce qu’un petit malin fouille la cargaison. Les outils, et multiples graines n’ont pas beaucoup de valeur aux premiers regards, ce qui n’est pas le cas des nombreux artefacts, pierre de sphènes et petit coffre contenant une petite fortune caché ici et là de manière moins évidente. La nourriture séchée a une certaine valeur pour les bouches qui crient famine et les couvertures trouve toujours leur utilité dans un pays comme celui-là.
Quand son moyen de transport est mise en sécurité par la garde prétoriale, il ose enfin laisser ses biens sous leur responsabilité. Catleya l’accompagne
La sacoche qu’il porte toujours en bandoulière, l’homme encapuchonné fait face à l’une des prêtresses qui l’accueille. Caché par une cape violette décorée d’une bande dorée asymétrique de lierre, l’homme retire son couvre chef.

- Je me nomme Duscisio Balibe. Je viens du sud pour voir Dame Lehoia. Est-elle présente ?

L’argenté se présente comme un jeune homme albinos. Ses longs cheveux blancs, la peau pâle, les yeux rouge rubis. Contrairement à ce que l’on pouvait voir ses dernières années, aucune rose ne décore sa chevelure. Un collier se trouve autour de son cou dont la chaîne dépasse de son col derrière la nuque.


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MessageSujet: Re: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeMar 9 Mai - 11:29


Les augures auraient pu leur offrir un jour similaire à leur première rencontre, entre les flocons blancs et les rues pavés de neige et de givre. Un ciel gris, trop bas, chargé et croulant sous le poids du froid qui menace les passants et les petites gens de son courroux glacé.
Mais à la place, c’était un ciel bleu et sans nuage qui couvrait la ville. Hellas avait fait tomber son épais manteau blanc pour montrer les pierres pâles et le bois sombre qui constituaient la majorité des bâtiments de la ville, même si la neige avait la vie dure et recouvrait encore les toits alentours et le sommet de la ville. Les soleils brillaient avec vigueur, suffisamment pour faire fondre les dernières neiges de la saison douce, mais pas assez pour priver les habitants de leurs fourrures. Mais il régnait tout de même une douceur vivifiante pour Cimmeria, une fraîcheur rajeunissante qui donnait le sourire aux bonnes gens et qui poussait le monde dehors. Sans fêtes et sans raison, les habitants se retrouvaient à rire, à danser, à parcourir les rues pour profiter de la lumière et de la longueur des jours.

Cette énergie s’était transmise de coeur en coeur et d’être en être, des plus modestes maisons jusqu’à celles des dignitaires, rendant tous les sujets légers, même les plus graves. Après avoir tant saigné, s’être tant battu, avoir tant lutté contre la fatalité, la ville méritait bien un peu de souffle chaud et quelques jours de redoux.

Sans déroger à la règle, le temple de Kesha semblait lui aussi animé d’une énergie nouvelle. Oh, il ne s’était pas entièrement remis. La fièvre avait sûrement, et à jamais, tâché les les murs de couleurs sombres et de la cendre des corps. Peut-être plus que quiconque, le couvent avait souffert, s’était retrouvé meurtri, à la fois dans la tempête, et à la fois sa cause, abritant en son sein la vipère assassine qui avait privé le continent de tant de ses vies. Mesven Draegan fut un temps sur toutes les lèvres, mais aujourd’hui, comme un tabou, demeurait le mot maudit que personne n’ose prononcer. Comme si le dire suffisait à invoquer son spectre, la faire apparaître, ou convoquer de sombres augures. Comme si son nom seul rouvrait une blessure encore à vif, qui n’avait ni cicatrisée, ni ne s’était guérit, et qui restait béante et suintante tant qu’on n’y prêtait pas attention. C’était cela, la fièvre, à Cimmeria: un souvenir trop récent, trop douloureux, et que l’on n’oubliait que de façade. Les cimmériens avaient un caractère franc et discret, fier. Plutôt que de parler du problème, on le prend à bras le corps, et on vit, avec entêtement, avec force, jusqu’à ce qu’il soit complètement avalé.

Cet esprit, Othello l’avait retrouvé comme une mère dès l’instant où elle avait reposé un pied dans sa terre natale. L’apparente rudesse des hommes du nord que l’on compare volontiers aux montagnes et aux neiges éternels, qui cache pourtant une chaleur humble et téméraire. Sa venue ne s’était pas faite sans vague, pourtant. Depuis la séparation des prêtresses et de l’ordre principale, les gélovigiens n’étaient plus vus comme des frères et des soeurs, mais presque comme des bourreaux. Comme une tante un peu curieuse, un grand-père exigeant, une entité distraite qui venait mettre son nez là où ils n’avaient pas leur place, et dans ce qui ne les regardait pas. La sirène avait pourtant fait un choix téméraire. Dans les plis qu’elle recevait de ses protégées, Allaatkasik et Nasaq, remplie de détresse et de scepticisme, elle sentait l’urgence et la perdition, comme si son temple était un vaisseau à la dérive, échappant à la noyade par la seule force des prêtresses et de leur solidarité, qui permettaient seules qu’il ne sombre pas au fond de l’eau.

Alors au Monastère pour organiser les soins et la production du remède, continuant d’étudier cette maladie qui l’avait conduit aux portes du feu, elle avait alors pris une décision radicale: s’en retourner au nord, retrouver ses soeurs, porter avec elle le temple pour qu’elles ressortent toutes la tête de l’eau. Un choix osé, et qui n’en serait pas lourd de conséquence. Elle venait à peine d’être mandée pour faire le tour d’Eridania, et traverser chaque terre pour faire l’état des lieux de la maladie. Une tâche qu’elle confia à sa suite et quelques émisaires Nivériens choisit avec soin: le suzerain du royaume n’approuverait certainement pas sa fuite vers sa nation natale, encore moins depuis que celui-ci n’était ni ennemi, ni allié, et ne pourrait se prétendre prioritaire sur la route du remède. Mais elle décida tout de même de s’entêter, assumant son choix plus politique qu’elle le voulait, alors qu’il ne se revendiquait que de son cœur. C’est ainsi qu’elle s’exprima à Thimothée dans une lettre lui étant destinée, et qu’elle prit ensuite la route du nord. Elle ne pouvait se résoudre à sacrifier son église, sagement Dame à jouïr de sa noblesse, de sa position, de richesses éphémères et de privilèges d’état. Elle n’avait jamais été douée pour l’oisiveté, et même malade, elle travaillerait toujours.

C’est ainsi qu’elle arriva à Hellas, non plus comme simple prêtresse de second ordre, mais comme Haute-Prêtresse, comme duchesse eridanienne comme le fut Irina avant elle, celle dont elle avait hérité des terres, et sûrement de sa détermination de feu. Son accueil ne fut pas des meilleurs lors de son arrivée au temple, avec ses suivantes les plus fidèles, et quelques prêtresses venues en renfort. Elle en était persuadée: si elle n’avait pas été prêtresse par le passé, cela aurait été encore pire. Elle aurait réellement pu passer pour une étrangère d’un ordre plus vaste et puissant venu en terrain conquis pour s’approprier pouvoir et richesse, à défaut d’apporter son aide.
Mais puisqu’elle connaissait la majorité des visages, puisque, comme certaines, elle portait sur les bras les cicatrices du feu, puisqu’elle était soeur avant d’être noble, son arrivée provoqua tout de même un certain émoi. Elle retrouvait enfin sa maison, après de longs mois d’errance, encore brûlée et à vif, mais debout. Elle savait sa position bancale: après tout, elle s’était officiellement rattachée à un pays étranger, tout en laissant son ordre se gouverner seul - des choix que ses détracteurs, les anciennes suivantes d’Elerinna qui soutenaient maintenant Klowë, ne se priaient pas pour lui faire comprendre. On la respectait parfois de façade, quand ce ne furent pas les cimmériens eux-mêmes, aux premiers jours, qui la regardait de travers quand elle passait dans la rue. Mais au bout de quelques semaines d’effort, elle parvint tout de même à renouer le lien indestructible qu’elle avait tissé avec ses soeurs au premier jour de sa venue, à souffler sur la poussière qui assombrissait la toile pour révéler une scène de sororité.

Aujourd’hui, avec l’aide des sœurs de premier ordre, Othello, les prêtresses et les gélovigiens avaient réussi à remettre le temple sur pied. Elles avaient tant lutter pour chasser l’ombre de la fièvre, organiser la production du remède dans les murs même du temple, la distribution à travers le pays grâce à des soeurs itinérantes. Hellas soufflait de nouveau un peu plus chaque jour, retrouvant sa piété et ses couleurs, et brillant de nouveau sous le ciel Cimmerien.
Quant à la sirène, elle se révélait de nouveau sous son jour véritable, une femme du nord, du givre et de la glace, une enfant du pays qui avait pu en faire douter certains, mais qui ne pouvait se renier éternellement. On reconnut presque l’ombre d’Irina Dranis, derrière elle, qui ne cessait de guider ses pas à travers le temple et dans toutes les cérémonies. Après tout, ne l’avait-elle pas formée?
Sous une épaisse cape de fourrure bleu de nuit à l'encolure d’hermine, abritée de son épaisse crinière de neige et de brume, la yorka était occupée à surveiller distraitement les malades dans le dispensaire, travaillant comme n’importe quel autre soeur à ses soins, si ça n’avait été pour le médaillon de Kelors qu’elle portait à son cou, et pour les trois prêtresses qui l’entouraient sans cesse. Le nombre de malades de la fièvre diminuait de jour en jour avec l’accès au remède devenu de plus en plus facile, et heureusement, le nombre de prêtresses capables de guérir la fièvre par voie magique. Aussi retrouvaient-elles des patients atteints de maux plus classiques - coup de froid, blessures, poumons prix, coliques… Bien que ce ne fut sûrement que pour elles, soigner cela était tout de même rafraichissant. Penchée sur un petit garçon lui même assis sur les genoux de sa mère, Othello passa sa main gantée sur le front enfantin. Dans son esprit résonna alors les mots “fémur brisé”. Une grimace tordit un instant ses lèvres prunes avant qu’elle ne retire sa main, s’approchant alors doucement de la jambe abîmée, et qu’elle n’appose son autre main. D’un geste auréolée de magie, l’os était comme neuf, et le patient guéri.


Voilà qui devrait aller mieux, Madame. Il est plein de vie, à cet âge là. Ce ne sera peut-être pas la dernière fois qu’il aura besoin de nous voir.Souffla la prêtresse dans un sourire amusé et d’une voix douce, en regardant l’enfant, puis sa mère. Celle-ci semblait rassurée, mais avant qu’elle ne puisse lui répondre, une des gardes prétoriales passa les portes du dispensaire avec le bruit d’une tornade.

Dame Lehoia? Dame Leh… Ah, ma Dame.La yorka en armure, une fois qu’elle l’eut repérée, traversa le réfectoire en ne la quittant pas des yeux. C’était une soldate franche et un peu rude, mais passionnée et servile. Elle avait prêtée serment de défendre le temple et ne semblait plus vivre que pour ce but, appliquant avec méticulosité les ordres sans faillir, et s’appliquant toujours à ce que personne ne soit en danger.Ma Dame, mes hommages. Un homme s’est présenté dehors, il dit s’appeler Dussi, Dus… Dusciso Balibe.

Le nom provoqua chez Othello un sursaut, et elle se retourna prestement de son patient pour regarder la garde. Elle se serait habituellement amusé de sa maladresse en écorchant le nom de sa connaissance de longue date, mais à la place, la sirène fut parcourue de frissons et de doutes. Des vagues sauvages commencèrent à déferler sur son esprit qui se teinta de peine, de questions et de doute, chassant la joie qui avait commencé à s’y loger à l’évocation du souvenir amical et du nom bienveillant. Impassible derrière sa pâle figure, la Haute Prêtresse sembla regarder la soldate sans comprendre, alors que derrière elle ses suivantes se dévisageaient, interloquée par l’évocation du nom du Haut Prêtre de Delil, annoncé sans protocole et présenté devant un temple qui n’était pas le sien sans ambassadeur.
Othello n’avait pas fait étalage de sa décision, soufflée par Pandora, dans sa lettre. Pourtant, ce qu’elle y avait lu avait provoqué en elle un grand bouleversement, et elle se retrouvait quelque peu pantoise, sans savoir comment elle allait le retrouver. De plus, leur dernière discussion lui avait laissé un goût étrange au fond du palais, un sentiment d’inachevé qui la tirait par les pieds jusque sous l’eau. Aujourd’hui, elle ne saurait dire qui elle retrouverait, si cela serait un ami, une connaissance, ou un parfait étranger. Depuis la lettre de la Rose d’Heldor, beaucoup de questions restaient sans réponses, et suffisaient à elles-seules à assombrir son chemin de pensées. Mais elle n’avait pas menti: il avait effectivement cherché à la retrouver, impliquant que son problème magique avait persisté. Il devait aujourd’hui encore souffrir de la séparation avec la pistilose.

Ne sachant sur quel pied danser, Othello se retourna vers la mère, qui la regardait avec une certaine incrédulité, ne sachant ce qui valait à cette yorka autant d’attention ni pourquoi on la demandait ainsi. La sirène lui sourit en retour pour la rassurer, et lui fit signe qu’elle prendrait congés. En se levant, elle se retourna vers la garde, d’essence animal vautour.


Vous pouvez le guider jusqu’ici. Si il a besoin d’aide, n’hésitez pas à quérir l’assistance d’autres gardes, il est sous ma protection et celle des gélovigiens.Lui murmura-t-elle avant de passer au prochain patient, un vieille homme avec un pied dramatiquement enflé.

Athema, sa suivante la plus fidèle, une immense zélos rousse, la regardait avec attention. Elle savait bien quand Othello cachait son trouble, et quand quelque chose clochait. Mais elle ne parvenait à lire si cela était de l’expectation, de l'appréhension ou de la joie. Comme un flot indocile, la sirène était et demeurait une mer tempétueuse que seul l’océan parvenait à lire.
Derrière elles, la garde se retournait déjà pour accueillir l’ancien prêtre, et lui apporter le soutien dont il avait besoin pour rentrer dans le temple.


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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeMar 9 Mai - 16:03

Sa demande de voir la haut-prêtresse de Kesha reste assez calme.
La personne à qui il s’adresse assigne un garde, une yorka à l’essence vautour en armure, pour faire passer le message de sa venue. La bâtisse est bien plus grande qu’elle laisse entrevoir à l’extérieur.

On pourrait comparer l’édifice au haut-monastère en Eridianna, sous une architecture plus froide comme le laisse penser l’environnement dans lequel le temple a été bâti. La structure reste magnifique. Le gris dominant est aimablement ouvragé dans la pierre par les mêmes motifs répétée pour mettre en forme les longs couloirs, illuminé par d’étrange éclairage semblable à des lampadaires.

L’argentée demande à être guidé, ne connaissant point le chemin à prendre pour rencontrer la personne importante qu’était la représentante de Kesha en ses lieux
Et quand il arrive à destination, il s'adresse à son guide.

- Serait-il possible de vous occuper de Catleya durant notre échange ?

Si Catleya tourne la tête vers lui, elle n’est pas réellement pas surprise, mais qu’elle sait qu’il y a des choses dont il aimerait discuter en priver avec Lehoia. Il lui en avait déjà parlé et a l’habitude de ce genre de demande. Même si Félicie n’est plus avec eux, l’enfant à la peau rouge savait se tenir rien qu’en lui donnant un livre ou quelques occupations pour satisfaire sa curiosité comme n’importe quelle petite fille de son âge. Elle avait d’ailleurs déjà un livre sous son bras pour anticiper leur séparation provisoire.
Il se met à sa hauteur pour lui sourit et la rassurer comme le ferait n’importe quel parent.

- Je reviens dès que j’en aurai terminé avec Dame Lehoia. Tu seras sage hein ?

Si l’enfant acquiesce, cela reste avec une certaine approbation des deux côtés. De l’un comme de l’autre, il n’aime plus se séparer d’elle-même un court instant. Depuis qu’il a été guéri et est en pleine possession de ses facultés, il y a des sujets qu’il ne faut pas engager à sa compagnie. Entre les discussions compliquées et d’autres un peu plus privées, les raisons divergent.
Catleya se retourne plusieurs fois après quelques pas, Duscisio reste immobile en lui faisant de petits coucous de la main et un large sourire.
Après quelques instants, Duscisio souffle. Non pas par soulagement, mais par crainte de ce qu’il allait affronter derrière ses portes en revoyant Othello. Bien qu’il ne soit pas totalement prêt, il passe le couloir pour l’apercevoir avant d’être à porter de voix. S’il est ici, c’est avant tour pour cette enfant, en passant pas divers étapes qui l’amène jusqu’ici dans le froid.

- Dame Lehoia…

Cela n’était pas nécessaire en vue qu’il s’agissait de retrouvaille après plus de six mois de séparation, et qu’il s’agisse à l’origine d’une amie. Seulement, il n’est plus la même personne et fait semblant de rien à lui adressant la parole.
Le salut respectueux le prouve. La main à plat sur le cœur, une légère inclinaison, signe de respect envers leur statut respectif, lui qui est retourné en tant que simple civil. La tenue qu’il porte le prouve bien. Aucune robe religieuse, un simple habillage de voyageur itinérant couvert par de multiples couches de vêtement pour se protéger d’un froid dont il n’a pas l’habitude. Catleya portait sa cape de Bor, même si celle-ci était bien trop grande pour elle, il préférait la savoir sur son dos plutôt que sur le sien. L’enfant est bien plus fragile que lui et c'était sans doute son premier passage dans un pays aussi froid malgré les hausses de température qu’offrait la saison actuelle.
Relevant son salut apprit à Vanes et qu’il garde dans sa gestuelle tout à fait naturellement, l’argenté observe la jeune femme, ne regarde que son visage avec ses propres traits sous un masque impassible que l’on avait déjà vu auparavant. Il cache cette légère nervosité alors que leur dernière conversation ne s’était pas réellement bien passé. Il se demande encore si cela était un adieu ou un au revoir ce jour-là alors que des sentiments contradictoires et négatifs l’habitaient ce jour-là.
Aujourd’hui, il reste humble, et connaît sa place. Il ne fera preuve d’aucune impolitesse malgré leur relation passée. De civil à haut responsable, pas en tant qu’ancien ami. Et il y a son regard…
Il ne voit plus qu’Othello comme une femme parmi tant d’autre. Maintenant qu’il est présent en face d’elle, il en a la certitude qu’elle ne sort plus du lot. À vrai dire, il ne semble point la considérer comme une amie avec certitude. Cela reste à confirmer avec leur prochain échanges.

- Je viens ici, car on m’a rapporté une aide éventuelle sur mon cas qui sort de l’ordinaire. Les compétences en médecine de Kesha sauraient peut-être m’aider. Du moins, je l’espère.

Duscisio lève la main, une pierre de sphène parfaitement caché par habitude s’illumine à sa ceinture et ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de seconde qu’il expose son problème : il n’arrive qu’à faire émerger quelques arcs électriques de ses doigts. Rien de plus. Il explique en résumé ses préoccupations.

- Depuis ma guérison, mes facultés magiques ont été grandement réduits. Il m’a fallu un mois d’entraînement quotidien pour arriver à ce résultat. L’extraction de la Peste de Noathis, a eu de nombreuses séquelles. La sève qui servait de réservoir d’ether n’est plus. Sans magie, je ne peux plus exercer et protéger mon entourage correctement. C’est pour cela qu’avant d’entrevoir une autre possibilité, je viens demander votre aide.

De patient à médecin, Duscisio fini d’exposer son problème et la raison pour laquelle il a besoin de soigner son handicap magique qui le gêne. Le simple fait de préciser qu’il en a besoin pour protéger son entourage, sa fille en premier lieu à l’instant présent, sans mentionner que plus tard, il en aura besoin pour exercer son métier et dans le plus noble des cas, venir en aide à Pandora. L’idéal serait dans les trois prochains mois, moins si possible. Comme s’il était pressé par le temps, mais ça il ne l’avouera pas maintenant.


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MessageSujet: Re: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeSam 3 Juin - 17:03

C’est l’éclat de son nom qui fissura son attente, porté par les grandes alcôves du dispensaires qui multipliaient les sons comme autant de ricochets subtiles. Othello ne se retourna pas tout de suite pourtant, d’abord pour terminer de regarder la cheville capricieuse, et ensuite pour taire les échos de cette voix si proche dans son esprit trop sensible. Comme si elle allait rentrer dans une arène, la prêtresse avait besoin de souffle et de force, et elle se retrouvait dépourvue des deux. Pourtant, elle ignorait que cette tempête n’allait pas durer, que comme le gouffre que l’on passe pour retrouver de vieilles connaissances, il ne suffit que d’un pas pour faire la traversée.

Déduisant qu’il ne s’agissait que d’une entorse bénigne, elle laissa son patient après avoir entouré sa peau de glace, avec l’ordre, caché sous un sourire, qu’il prenne un repos complet dans les semaines à venir; Il lui fallait maintenant affronter son dragon. Le bourgeon fermé qui demeurait dans son coeur - et qui n’avait guère bougé depuis de long mois. Ses pensées s’entassaient, ses veines palpitaient, elle se tourna lentement et…

L’homme qui lui faisait face n’avait plus grand chose en commun avec l’éclésiastique qu’elle avait quitté au Monastère. Ses traits étaient curieusement plus doux - là où il était jadis pâle et auréolé de fleurs blanches, Duscisio semblait changé. Elle recroisa son regard assez facilement, là au milieu de cette allée qui lui parut brusquement gigantesque. Et comme le souffle du temps qui balaye les doutes et les remords, Othello se retrouva brusquement apaisé. Il n’y avait plus nul doute, nul panique. Seulement la joie de revoir un ami de longue date, un visage connu dans ce monde qui ne faisait que changer inlassablement. En un mot, l’orage s’était calmé, laissant à la place une plaine tranquille et docile balayé de nuages sombres, et de rayons de lumière.
Elle prit un instant pour détailler le terran. Sans ses yeux dorés et les bourgeons visibles, il retrouvait tout de l’homme qu’elle avait jadis connu. Des yeux rouges et sérieux, un air noble malgré son statut, ce même trait qui trahissait une grande connaissance. Ses cheveux avaient grandement poussé, néanmoins, renforçant les quelques années qu’il avait pris depuis, et lui donnant la maturité qu’il n’avait pas encore tout à fait le jour de leur rencontre. Il semblait plus en paix, également. Peut-être que Pandora avait grandement gonflé les tortures qu’elle avait décrit dans ses lettres - elle qui s’attendait à revoir un homme faible et fragile, elle se demanda alors si ce n’était pas la jeune duchesse qui avait le plus souffert du sort qu’elle avait imposé à l’herboriste.

Toutes craintes s’étaient évanouies. Tout doute, envolé. Peut-être était-ce le poids des années qui vinrent à bout des remontrances, peut-être était la confiance longtemps éprouvée, peut-être était-ce le sentiment de se revoir enfin dans un monde après la fièvre. En le voyant visiblement empreint des mêmes doutes, elle se retrouva curieusement rassurée - ainsi n’avait-elle pas été la seule que les mois avaient laissé dans l’incompréhension quant à la nature de leur relation actuelle. Un sourire tout naturel s’inscrit sur son visage aux tempes irisées d’écailles chatoyantes. Finalement, elle se trouva bien sotte d’avoir réagit ainsi, et d’avoir tant craint leur retrouvaille. Après tout, en ces temps sombres, revoir un visage était toujours plus qu’appréciable.


Monsieur Balibe.Dit-elle à son attention, quand ses mots lui furent parvenus.

Se retournant vers ses sœurs, elle leur fit signe discrètement signe qu’elle allait prendre congés. Peu habituées à voir la Haute-Prêtresse quitter les malades pendant ses heures de pratique, elles se retrouvèrent un peu penaudes, et se regardèrent entre elles - certaines étaient déjà surprises de voir le visage de celui qu’elles connaissaient comme le Haut-Prêtre de Delil dans le temple, dépourvus de tout insigne. Athema se glissa rapidement à sa hauteur pour lui souffler à l’oreille qu’elle devrait peut-être terminer sa ronde avant de s’inquiéter d’affaires personnelles. Othello grimaça. Il était vrai qu’elle ne faisait pas figure d’ ultime autorité dans ce temple, et que chacun de ses gestes pouvaient être mal interprétés par une partie des cœurs qui n’approuvaient pas sa présence. Un jeu de dupe parmi les saintes qui lui rappelaient les heures sombres du temple, bien que le temps d'Elerinna semblait bel et bien révolu.

Pourtant, elle aurait apprécié de pouvoir parler de l’état de Duscisio en plus petit comité. En effet, ce que Pandora lui avait écrit n’annonçait rien de bon. Elle se rappelait volontiers de l’état d’Irina quant elle aussi avait perdu toute capacité à entrer en résonance avec l’essence divine peu après le colosse, et le trouble dans lequel cela l’avait jeté. L’albinos avait toujours eu une grande affinité avec la magie, et elle ne pensait pas se tromper en pensant qu’il se définissait volontiers comme un grand mage. Se retrouver dépourvu de ses pouvoirs devait sûrement l’handicaper, quoiqu’il ne semblait pas dans une grande souffrance. Pensive, la sirène se retourna vers lui après avoir murmuré à Athema d’attendre.

Très rapidement, Duscisio lui exposa son problème et les raisons de sa venue, immédiatement même. Elle apprécia son honnêteté, et sa volonté de ne pas faire durer un suspens ou trop de politesses - ces pincettes lui étaient trop fréquemment présentées et ne servaient, selon elle, qu’à faire durer des conversations qui pourraient se conclure bien plus tôt. Et dans ce cas, cela n’aurait mené à rien. Consciencieuse, elle regarde sa démonstration, en se remémorant les mots qu’elle avait lus. La duchesse de Vanes n’avait pas été très expansive sur les méthodes employées pour séparer le parasite du réceptacle, ni sur l'ampleur de sa présence dans le corps du terran.
Celui-ci présenta sa main d’où sortirent quelques crépitements, de petits éclairs qui s’agitaient entre ses doigts un court instant avant de disparaître. Perplexe, elle leva le regard vers lui. Il conclut ses explications en avouant qu’il s’entraînait quotidiennement, mais qu’il était toujours diminué.


Comme si vous étiez sous entrave…Murmura Othello, plus pour elle que pour une audience, en se pinçant le menton entre ses doigts. Ce fut sa première impression. Comme si quelque chose l’empêchait de bien employer l’essence divine autour d’eux, ou pire, comme s' il en consommait trop pour un maigre résultat. Peut-être était-ce son corps qui n’y parvenait plus, ou alors le contrecoup d’années de symbiose; Mais elle doutait trop. Rapidement, elle fit tomber son masque sérieux pour lui sourire de nouveau, cette fois-ci plus légèrement.

Vous avez bien fait de venir. Pandora m’avait prévenu, mais j’ignorais encore si vous alliez faire le voyage jusqu’ici. Bien sûr, j’aurai aimé vous revoir dans d’autres circonstances, mais
nous allons faire de notre mieux pour vous apporter notre aide.
Dit Othello en s’écartant d’un pas, laissant entrer dans le champ de vision de Duscisio ses consoeurs, toutes médecins ou soigneuses réputées.Je suis heureuse que vous soyez parmi nous. Souhaitez-vous nous accompagner un peu? Il me reste quelques patients qui bénéficieront peut-être de votre expertise.

Une façon dissimulée de le prévenir qu’elle ne pouvait pas se libérer immédiatement, mais que d’ici peu, ils pourraient s’isoler. Il lui restait quelques personnes à visiter avant de pouvoir se libérer pour quelques minutes, et ce serait l’occasion d’en savoir plus sur l’opération qui l’avait séparé de la pistilose. A l’heure actuelle, elle n’en savait que trop peu sur le fond de l’affaire, de trop maigres informations pour bien mettre des mots sur l’affliction dont il semblait souffrir. A première vue, quelque chose troublait ses capacités à employer l’essence divine alentour, ou était-ce son corps qui n’y parvenait plus. Peut-être que la pistilose avait, en se logeant en lui, détruit ou contraint son corps afin d’être un catalyseur, en même temps qu’un fléau, donnant l’illusion de la puissance au profit de la déformation. Mais rien n’était encore sûr, et elle préférait, dans ces cas là, en savoir plus. Si il choisissait de prendre sa suite, elle en profiterait pour lui en demander plus sur l’opération qu’on avait mené sur eux.

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MessageSujet: Re: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeLun 5 Juin - 11:23

En exposant sa racine de son problème, Duscisio entre sans attendre dans le vif du sujet.
Malgré ça, Lehoia n’avait pas les pleins pouvoir ici, elle est haute-prêtresse et non grande prêtresse. Ce sont deux titres différents. Pourrait-on juger sa position comme étant celle d’une simple consultante, un médecin auprès des patients ?
C’est à ce juste titre qu’il est venu jusqu’ici après tout. Non pour retrouver quelqu’un qu’il a aimé pendant des années, pour y retrouver un quelconque lien.
Fort heureusement, le voyageur d’argent est beaucoup plus serein, plus apaisé. La neutralité cachant une nouvelle vie qui lui est offerte avec la petite fille qui attend sagement que cet entretien se termine. Bien entendu, il montre une patience légendaire en se donnant quelques jours pour avoir un résultat, même maigre. Le simple fait de donner des signes d’évolution l’encouragera à entraîner plus efficacement son corps.
Doucement, elle murmure dans un acte de réflexion. Seul le mot entrave arrive aux oreilles de l’herboriste qui se souvient encore du collier d’intra qu’il a porté pendant trois longs mois dans ce sous-sol. Celle-ci est plus légère, puisqu’il lui permet d’utiliser un soupçon ridicule d’éther. Trop d’effort pour de maigre effet, voici la conclusion que l’on peut tirer de sa démonstration.
Cette réaction convient à l’herboriste qui ne répond pas à son sourire et ne fait que hocher la tête quand elle lui dit qu’il était au bon endroit. Elle nomme Pandora qui l’avait prévenu comme ils se l’étaient échangé lors de leur conversation à travers le parchemin magique qui les relient. C’est leur conversation, sur le conseil de la jeune fille de Vanes qui le mène jusqu’ici. Rien n’a été facile à décider, que ce soit la volonté ou le voyage.
En l’invitant à l’accompagner, Duscisio y entrevoit également une occasion de se rendre utile.

- Je vais vous aider en allant voir vos patients. dit-il d’un ton neutre. Le voyage à travers les plaines gelé a été pénible et me rendre utile me réchauffera.

Prenant une pause quelques instants, il continue en donnant une précision.

- Je ne suis pas venu seul. Ma fille, Catleya, m’accompagne. Une yorka en armure qui nous a guidé jusqu’ici s’en occupe, mais après mûre réflexion, je préférerai l’avoir avec moi.

Indirectement, il demande à ce qu’on aille la chercher.
Il est compréhensible de deviner que s’il devait le faire de lui-même, il se perdrait et qu’il n’aiderait pas Lehoia comme il le proposa. Après confirmation, l’herboriste passe entre les malades pour regarder les différents cas. Beaucoup sont pris en charge et il tombe sur un patient qui semble avoir du mal avec un début d’engelure. C’est un cas parmi tant d’autre, mais si c’est traité trop tard, les conséquences peuvent aller jusqu’à l’amputation. C’est tout de même mieux d’éviter d’arriver à de telle extrémité.
N’ayant pas le nécessaire, Duscisio se contente de l’encourager alors que l’une des prêtresses arrive pour s’en occuper, apparemment déjà au courant de son cas.
La personne à côté à l’impression de le connaître, de l’avoir déjà vu quelque part. En engageant la conversation, l’argenté à un cas à portée de ses compétences. De simple plaie provoquée par son travail qu’il fallait traiter pour éviter l’infection et le froid mordait l’entaille de la peau. Les plaies dans ce genre, Duscisio les connaît bien. Rien qu’avec Catleya qui vadrouille autour de leur maison roulante cause quelques petites blessures. L’argenté demande un peu d’eau et des bandages pour pouvoir s’en occuper pendant qu’il sort une sorte de pommade de sa sacoche. Catleya le rejoint enfin, curieuse et un peu attiré par le remède qu’elle connaît très bien. Le patient se souvient alors :

- Vous n’êtes pas le haut-prêtre de Delil ? Le questionne-t-il.
- Non, je ne le suis plus. J’ai renoncé au titre pour des raisons personnelles.

Le patient qui regardait à son tour la petite fille qui l’accompagne et conclut très vite la raison qui l'a poussé à un tel choix. Pour ce qui est des fleurs, l’herboriste n'en rajoute rien au vu que c’est de l’histoire ancienne en plus d’être un secret qui se doit d’être oublié. C’est sûr que sans les fleurs, l’ancien haut-prêtre a beaucoup moins de prestance et est plus discret. Les roses blanches avaient la particularité d’attirer le regard. Cela ne s’est pas atténué au vu que sa longue chevelure blanche qui lui donne une apparence vraiment très particulière, surtout à son jeune âge. L’albinisme est peu connu et pour ceux qui connaissent cette particularité ont diverses réactions. Il reste un homme tout à fait normal.
Quand Duscisio eu terminé avec lui en posant des bandages qu’il a humidifiés et posés sur la plaie après avoir appliqué un soupçon de cette pommade qui l’aidera à cicatriser.

Une femme demanda le remède utilisé. Duscisio se lève après avoir salué le patient pour lui en donner les propriétés et éventuellement la recette pour que tout soit confirmer comme sans danger. Son remède existe en plusieurs recettes. En tant que maître herboriste, Duscisio y ajoute quelques ingrédients faciles d’accès et pourtant méconnu pour ses propriétés qui rend plus efficace la solution. Cela étonne bien sûr la prêtresse pendant que Duscisio lui en donne la liste des ingrédients en question. Si elle en est satisfaite, il le saura par le biais de la Haute-prêtresse de Kesha qui continue également sa ronde.

C’est une femme enceinte de quelques mois qui demande un peu d’attention à quelques pas de lui. Légèrement malade, la peur que cela se répercute sur son bébé est sa première préoccupation.
L’herboriste s’y intéresse et une prêtresse l’accompagne par facilité et confiance. Duscisio reste un jeune homme, aucune mauvaise intention pendant qu’il lui demande ce qu’elle ressentait. Il n’est pas spécifiquement médecin, mais certains maux se répètent et leur solution s’entreprend. Pour la future mère, le mal dont elle souffre n’est pas traitable par ses compétences pour une seule raison : les ingrédients.
Si l’habitude de porter des graines de diverses plantes utiles est d’actualité, l’albinos est dépourvu de l’utilisation de magie pour les faire pousser, ce qui est un problème dont il aimerait se résoudre. D’où sa présence ici.
Le jeune homme s’adresse à la prêtresse qui l’accompagne pour lui donner les graines en question et les instructions. Si un mage possède le contrôle des plantes dans la demeure de Kesha, il n’aura qu’à la faire pousser et utiliser ses feuilles dans une solution donc il communique les moindres détails.

La petite fille qui l’accompagne apporte un peu de réconfort aux patients dont s’occupe l’albinos. Beaucoup remarque qu’il est très jeune pour avoir une enfant de cet âge et s’oblige à répéter que c’est sa fille d’adoption.
Rien qu’en parlant de la petite Catleya, Duscisio est plus égayé. Les sourires sur son visage sont plus courant et la plaisanterie de trouver une femme pour l’accompagner est très vite répliqué.

- Un jour peut-être, cette plante rare tant convoitée m’accompagnera.

Par cette énigme, il annonce déjà que quelqu’un pourrait lui convenir, qu’une fleur a déjà pris son cœur et qu’elle est pourtant inaccessible pour le moment. Un jour peut-être, il confirmera ce sentiment et ira la chercher avec toute la force nécessaire. Il semble tellement plus jovial à l’idée de trouver cette fameuse fleur, un nymphéa qui attend de pouvoir se libérer de ses racines pour voyager au fils de l’eau.


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MessageSujet: Re: Aux neiges éternelles   Aux neiges éternelles Icon_minitimeLun 12 Juin - 19:01

Un livre sur les genoux, le petit monstre se tient sage, dans un coin de la pièce dans laquelle on lui a demandé d’attendre, elle ne fait pas de grabuge. Elle sent parfois des regards se poser sur elle, sur sa peau trop rouge, sur ses cornes incongrues mais au bout de quelques secondes ils finissent par partir. Elle est habituée maintenant, elle sait que ces regards ne sont pas forcément hostiles mais, malgré tout, elle n’était pas à l’aise. Cet endroit ressemblait trop au Haut Monastère, pas dans l’architecture mais dans la fonction, rassembler et soigner des gens malades. Elle, elle n’était pas comme les autres, alors, elle avait l’impression que tous ces regards, hostiles ou non, l'observait comme si elle aussi, était malade.

Emmitouflée dans la cape de Bor, bien trop grande pour elle, elle ne laisse dépasser que le haut de sa tête mais si elle pouvait, elle retournerait se cacher dans la roulotte. Pourtant, elle avait envie de voir ce nouveau monde tout couvert de blanc. Elle n’aimait pas qu’il fasse si froid parce qu’il fallait porter plus de vêtements et des chaussures. Elle détestait les chaussures. Ses pieds griffus ne les supportaient pas et c’était assez réciproque, toutes ses paires finissaient par rendre l’âme très rapidement. Pourtant, marcher pieds nus dans la neige n’était pas une option envisageable selon son tuteur. Elle écoutait mais dès qu’il fallait marcher avec ses chaussures elle avait la démarche d’une enfant de trois ans.

Inconfortable et instable, la gamine suivait la grande deux-pattes lorsqu’elle lui dit qu’elle pouvait rejoindre son père. Emballant la cape entre ses bras pour ne pas la laisser trainer par terre, elle regardait par les fenêtres qui ponctuaient leur parcours. C’était un peu moins tout blanc ici, il faisait plus chaud en ville que dans la campagne. Arrivant en vue de Duscisio, Catleya pressait le pas pour le rejoindre, manquant de tomber à cause de ses chaussures, elle prenait sa main avant de se tourner vers les autres personnes. Il devait rencontrer des médecins pour soigner sa magie, ces dames-là devaient en être.

Bonjour..

Elle ne savait pas bien où poser son regard, ni à qui s’adresser, elle laissait sa salutation poli se perdre dans un petit mot timide. Ses yeux s’arrêtèrent un peu plus longtemps sur le visage d’une femme qui portait des petites écailles sur les tempes, c’était rigolo mais surtout il lui semblait l’avoir déjà vu. N’arrivant pas à se rappeler mieux, l’enfant se détournait pour accompagner Duscisio dans son tour des malades. Elle restait un peu en retrait avec le premier patient, préférant s’intéresser à la pommade dont elle connaissait déjà les vertus. La seconde patiente attira davantage sa curiosité. Rangée dans le dos de l’herboriste, le petit monstre penchait la tête sur le côté pour observer à la dérobée le ventre tout rond de la femme enceinte.

Elle savait qu’il y avait un bébé dedans même si on ne lui avait pas encore vraiment expliqué pourquoi, ou comment, il atterrissait là. Elle voit que ça bouge parfois sous la peau tendue et elle a envie de toucher, ça a l’air bizarre et rigolo. Mais elle n’ose pas demander à la femme et puis, si elle la griffe par accident avec ses grands ongles griffus, elle risquait de faire sortir le bébé trop tôt non ? Mieux valait qu’elle s’abstienne. On ne laisse pas les monstres approcher des enfants.

Son petit menton s'abaisse, un moment, juste un moment, avant qu’ils ne passent à un autre patient. Reprenant un peu confiance, elle essaie d’amuser les patients quand l'auscultation est longue et qu’elle voit bien qu’ils ne la regardent pas comme un monstre. Quand finalement son père d’adoption répond à une question qu’elle n’entend que d’une oreille, la gamine se tourne vers lui, déconcertée.

On a déjà plein beaucoup de plantes rares dans la charrette.

La dame avec les écailles avaient continué de les suivre, enfin à bien y réfléchir c'était plutôt eux qui la suivait et les patients la regardaient toujours d’abord, comme si c’était elle qu’ils attendaient et pas l’herboriste. Catleya la regardait parfois à la dérobée, elle était jolie mais c’était surtout les petites écailles qui attiraient sa curiosité.
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