Fièvre des glaces

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 Fièvre des glaces

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMar 22 Mar - 13:48

Dáinsleif n'avait jamais aussi longtemps voyagé à pieds, et même si son armure de cuir le protégeait bien du froid et du vent glacé, il avait éprouvé plus que de la difficulté à avancer dans la neige.
Il était finalement arrivé à la cité de Hellas, s'était engouffré dans la première auberge qu'il trouva et s'était effondré sur une table... Il avait sentit une très forte fièvre et avait perdu l'équilibre; le patron de l'établissement s'était précipité et le mercenaire lui avait attrapé la main, en disant d'une voix faible, puisant dans ses quelques réserves d'énergie.


-"Médecin, vite... Payer, après. 'ai les moyens. Mes armes au pieds du lit..."

Dáinsleif était allongé dans un lit à présent, il venait de se réveiller, apparemment le tenancier avait fait ce qu'il lui avait dit. Il se sentait vraiment très mal, mais il eut la force de lever la tête pour regarder autour de lui: ces vêtement étaient rangés sur une chaise près du lit et ses armes étaient posées sur le sol à sa gauche, du coté opposé à la porte. Il y avait aussi un papier sur la table de chevet, le mercenaire l'attrapa et tenta de le lire:
en se concentrant et au bout de quelque seconde il le déchiffra: "2 Pièces d'or pour les dégâts et la chambre, le repas est compris. Vous réglerez vous même le/la médecin.".
Il froissa le papier et eut un vertige, mince, si jamais le médecin était une femme, il serait fichu...
Son derniers geste fût d'essayer d'attraper une de ses épées, mais il s'évanouit avant que son bras ne l'atteigne.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMar 22 Mar - 16:13

[ Je crois que j'ai perdu mon post à cause d'un bug >< Je le referai sûrement sous peu]


Dernière édition par Irina Dranis le Lun 28 Mar - 19:43, édité 2 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMar 22 Mar - 19:34

Dáinsleif était dans un étrange état comateux, comme ces nuits ou l'on ne parvient pas à dormir sans pour autant être éveillé. Il essayait de respirer profondément pour éloigner la sensation de malaise et tenter de s'endormir, lorsqu'il entendit que quelqu'un entrait dans la pièce, surement le médecin, il espérait que ça ne soit pas une femme... Il sentit qu'on l'ausculté, et entant que guerrier, il avait l'habitude d'être examiné par des médecins.
Mais les mains de cette personne étaient fines et douces, ces geste étaient précis, elle savait ce qu'elle faisait; il se dit donc qu'il avait à faire non seulement à une femme, mais à une praticienne expérimenté.
Lorsque celle ci le gifla légèrement pour le réveiller, il leva la main gauche, comme pour faire signe à quelqu'un de s'arrêter, avec le majeur et l'index déployés. Il prit alors sur lui un maximum et articula:


-"Je vais... Rester éveillé, mais je ne peux pas... Ouvrir les yeux, je suis... Gynophobe.
Si je ne vois pas... Pas trop de problème..."


Après ces quelques mots, il avait eut une nausée, comme si il avait tourné sur lui même très vite.
Il essayait encore de se détendre, de respirer calmement, il n'avait jamais autant été malade...
Il essaya alors de convaincre son esprit, ses yeux n'ayant pas vu l'image de la femme, il pouvait encore se donner l'illusion que ce n'en était pas une. Il pensa à ces anciennes batailles, à son enfance, pour éloigner son esprit de l'idée qu'une femme était entrain de le toucher, et si il n'avait pas été si mal en point, il aurait surement été terrassé par la peur qu'elle lui aurait inspiré.
Il combattait la fièvre de toute ses force, en essayant de respirer, d'éloigner son esprit des mauvaise pensées, cette personne avait l'air compétente, elle le soignerait parfaitement bien...
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeLun 28 Mar - 19:42

Lorsqu’elle la main se dresser vers elle dans un signe qui ne lui était pas vraiment familier, Irina fronça les sourcils derrière les pans de sa capuche. Elle était en train de se demander la raison et la signification de son geste lorsque finalement, grâce aux paroles qu’il baragouina elle comprit enfin. S’en était presque risible et pourtant quelque chose lui disait que ce ne serait pas drôle du tout à moins qu’elle se la joue fine pour le traiter. Un gynophobe, hum ? Par la déesse, elle n’aurait jamais cru que ce genre de troubles existait bel et bien. Ecartant tout de suite l’idée tentante de jouer avec lui pour constater la véracité de ses dires, elle se focalisa sur le plus important : son actuel état de santé.
Pour l’instant la demoiselle n’avait pas la moindre idée de la nature du mal qui le rongeait, mais elle tenait bien à ce que cela change très rapidement. Autrement il pourrait lui mourir dans les bras qu’elle ne pourrait rien y faire. Après tout si elle lui administrait tous les antidotes connus elle n’avait pas fini… sans parler de l’état de ses réserves à la fin de l’opération, le tout pour un résultat totalement aléatoire. Respirant profondément afin de ne pas lui forcer à ouvrir les yeux pour regarder l’état de ses pupilles, la Vipérine se mit à réfléchir à toute vitesse. Elle espérait juste qu’il s’aviserait de rester tranquille et qu’il ne tenterait pas de se servir de sa prétendue phobie pour des fins dont elle ignorait tout. Si tel était le cas, elle lui ferait avaler ces yeux qu’il refusait d’ouvrir ! Parlant d’une voix posée et professionnelle, elle commença donc à l’interroger.

« Bien, vous m’excuserez mais je ne peux pas changer ma voix, donc on fera avec. » Elle ne put s’empêcher de faire une remarque acerbe… En fait il s’en tirait plutôt bien étant donnée son humeur du moment. « Avez-vous mangé quelque chose qui vous ait pesé sur l’estomac ou qui ait pu vous causer une intoxication alimentaire ? Quelque chose d’exotique ou que vous n’avez jamais mangé… ? »

Elle essayait de faire l’inventaire de toutes les bourdes ou inattentions qui auraient pu lui valoir cet état. De plus il était possible que ce soit à nouveau la manifestation d’une maladie infectieuse, ce qui ne pouvait que justifier encore plus sa présence ici. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait rien vu de tel, mais les souvenirs laissés par la peste étaient encore vifs et douloureux. Elle était encore une enfant des rues à l’époque… Et pourtant elle avait été épargnée. Secouant brièvement la tête pour revenir à la réalité, elle soupira et posa à nouveau les yeux sur cet homme dont elle ne connaissait même pas le nom.

« Quel est votre nom, et pourquoi êtes vous en ville ? »

Il subirait un interrogatoire en bonne et due forme tant qu’elle ne trouverait pas ce qu’il avait et ce qu’il le veuille ou non. Enfin de toute façon il n’était pas vraiment en position de protester ou de refuser quoi que ce soit. S’il souffrait le martyr il serait sûrement prêt à accepter de vendre son âme pourvu que la douleur s’efface. Voyant que tout d’un coup il était pris d’une nausée, elle se déplaça avec agilité et le ceintura par la taille pour ne pas qu’il tombe à terre. Poussant une bassine vide devant lui, elle lui permit de vider le contenu de son estomac si il en avait besoin sans pour autant qu’il salisse la chambre. Une autre bassine était non loin, pleine d’eau celle là. Irina imbiba alors un bout de tissu parfumé d’herbes médicinales dans l’eau et le passa contre la nuque et le front de l’inconnu de sa main libre. Déviant ses cheveux pour libérer son visage et lui permettre de mieux respirer, elle se fit plus inquiète. Cela ne semblait pas être une simple indigestion et de toute façon on ne perdait pas conscience pour une raison aussi bancale. Il avait sûrement subi un empoisonnement… Le problème était qu’elle n’avait pas du tout idée de sa nature pour l’instant.

« Votre corps est solide et vos muscles sont fermes, de plus vous portiez des armes. J’en déduis donc que vous devez être soldat, ou tout du moins un combattant. Se peut-il que vous ayez été entaillé par une lame enduite de poison ? »

La prêtresse détestait tâtonner ainsi, mais elle n’avait pas le choix. S’il ne lui donnait pas matière à comprendre et établir un diagnostic, elle ne pourrait pas l’aider… car investiguer sans être guidée c’était un peu comme chercher un seul flocon de neige dans une tempête. Jurant intérieurement en espérant que sa peur des femmes ne leur mettrait pas encore plus de bâtons dans les roues, la demoiselle se retrouvait ainsi assez près de lui, bien que son toucher soit toujours aussi professionnel. Une douce senteur de propre était exhalée par sa peau, et sa chevelure auburn effleura la joue de son patient lorsqu’elle le retint contre elle. Irina se mit alors à espérer que la Déesse éclaire son jugement de sa lumière divine… Parce qu’elle risquait d’en avoir rudement besoin.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeLun 28 Mar - 22:16

A force de concentration et de maitrise de soi, Dáinsleif parvint à se ressaisir, il pourrait resté conscient et articuler ses mots, tant qu'il arriverait à rythmer son souffle et à distraire son esprit.
La médecin posait énormément de questions, il attendrait qu'elle eut fini pour répondre, mais avant cela, il sentit un écœurement qui le secoua tout le corps... Il sentit des bras qui le ceinturaient, ceux de son médecin surement; il bascula cependant sa tête hors du lit pour vomir. Une horrible mixture orange agrémentée de teintes rouge vif lui coula alors entre les mâchoires; il avait entendu une bassine être bouger, mais il devait garder les yeux fermé, il espérait viser juste. Par miracle, sa bile malade coula dans un bruit métallique, signifiant qu'il avait atteint la bassine et non le sol.
Lorsqu'il re bascula dans son lit en essayant de reprendre sa respiration, il sentit que l'on passait un linge humide sur son front et sa nuque, cela lui fit du bien, rien de gênant, c'était juste le contacte du tissu... Puis il sentit une main sur son visage, elle repoussait les cheveux qu'il avait de collés sur la figure... Une seule femme avait fait cela...
Sa bouche s'ouvrit alors dans une sorte de cri silencieux, il n'arrivait en fait plus à avaler de l'air, il mis toute ses force à se calmer: ce n'est pas elle ce n'est pas elle ce n'est pas elle, ce répétait il sans cesse, il emmena ses pensées ailleurs; sur les scènes violentes de ses précédentes batailles... Cela parvint à le calmer, il se doutait bien que tout ceci n'était pas pour faciliter la tache du médecin, mais il était fort, très fort, il était maitre de lui même... Il se le répéta cent fois dans sa tête, et il parvint à articuler, en broyant ses draps dans ses mains et toujours suffoquant.


-"je... Reprend du début... Je ne mange que ma viande, dans ma besace... Achetée à Hesperia.
Je ne prend rien d'autre, sauf de l'eau. Celle de ma gourde vient de... D'une rivière à un mille de la frontière..."


Il inspira profondément et parvint à retrouver une respiration normale, sa tête le faisait souffrir.
Il mis sa main sur son visage et ouvrit les yeux, il ne vit pas la médecin, mais à travers ses doigts, le peu de luminosité qui filtrait dans la pièce lui fit mal à la tête... Ses lèvre tremblèrent et il articula de nouveau:


-"Je suis... Dáinsleif... Esher. Je voyageais et... Je suis arrivé ici par pure hasard.
La lumière... Me fait souffrir le crane..."


Gardant bien les yeux fermés, il se massa les tempes avec ses doigts, la douleurs était diffuse et persistante, il aurait tout donné pour que cela cesse. Il s'en voulait un peu de mettre son médecin dans l'embarras, mais une solution lui vint, tandis qu'on le questionnait toujours.

-"Je suis mercenaire... Oui. J'ai fait un duel contre un gorgoroth, match nul... Mais ça remonte à longtemps.
Entre temps... juste tuer des bêtes, pour mon travail... Des loups et ours pour les fermiers..."


Il sentait qu'il réussissait à reprendre ses moyens au fur et à mesure, c'était sans doute grâce à ce qu'il y avait dans le tissu humide, il sentait les herbes curative... La femme était proche de lui, elle sentait bon, et ses cheveux effleuraient sa joue, il leva le coude pour l'interposer entre lui et la docteur, puis il tourna la tête. Il siffla entre ses dent, essayant de garder contenance.

-"Désolé... Je ne supporte pas que vous... Me touchiez. Si vous le... heu... Le prescrivez, laisser moi boire du vin, juste un verre... Je ne tien pas du tout l'alcool mais il me débarrasse de ma ... Peur. Votre linge imbibé... M'a fait du bien, je respire mieux..."


Il se mit alors à trembler. Il avait chaud pourtant, mais il tremblait comme de froid, il se sentait faible, fragile, à la merci de n'importe qui... Ce sentiment inconnu jusqu'alors fit rouler une larme sur sa joue droite, qu'il se dépêcha de noyez dans son oreiller.
Il prit à nouveau une grande inspiration et s'assit dans le lit, au moins en était il capable sans devoir souffrir d'avantage. Il espérait vraiment que le médecin lui permettrais un verre de vin, cela serait plus facile pour eux deux. Il maintenait ses yeux fermés et respirait un peu mieux ainsi installé, il ne savais pas bien ou se trouvait la femme, mais il gardait ses main sur ses genoux; pour ne pas l'effleurer par accident.




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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMer 20 Avr - 8:42

[HRP: Je suis vraiment désolée de la longueur de réponse >< J'ai toujours une connexion en carton =(]

Irina avait conscience que ses questions précises et pressantes finiraient probablement par désarçonner cet homme amoindri par ce qui le rongeait, toutefois elle n'éprouvait pas l'ombre d'un remord à son égard. A quoi bon s'encombrer des normes futiles dictées par la morale et la bienséance? C'était ridicule. L'essentiel était de trouver ce qu'il avait afin de pouvoir le soigner et les méthodes lui importaient très peu finalement. Par ailleurs quelque chose lui disait que l'état psychologique du malade était très important sur l'incidence de son état physique. Pour commencer il faudrait qu'il passe outre sa phobie ou du moins qu'il la tienne sous contrôle un minimum, ce qu'il était le seul à pouvoir faire. Évidemment elle pourrait elle aussi influer sur cette dernière, voire la faire disparaître si ça lui chantait, seulement cela exigerait un travail régulier et de longue haleine qui n'était clairement pas à l'ordre du jour. De plus si elle voulait faire s'évanouir sa peur elle aurait au préalable besoin de le toucher... et elle avait comme un doute sur le fait qu'il se laisse faire docilement.
Par ailleurs il avait vomi du sang, ce qui ne présageait rien de bon. Si il en perdait trop il risquait de faire une anémie, ce qui affaiblirait encore son organisme déjà malmené. Lorsque Dáinsleif commença à s'agiter davantage, elle se contenta de rester à ses côtés et s'assurer qu'il ne finirait pas terre à force de cabrioles. Conforter les patients ce n'était pas à proprement parler dans son domaine de compétences, et encore moins sa tasse de thé. D'autres de ses soeurs, comme Kénosha étaient douées pour apaiser même les personnes les plus désespérées, cependant Irina ne possédait pas cette faculté, quand bien même elle pourrait user de ses dons pour ce faire. Simplement elle n'était pas assez hypocrite pour conforter quelqu'un dont le sort au final lui était indifférent. Bien sûr son devoir de prêtresse était de leur porter secours, mais ce n'est pas pour autant qu'elle accepterait de jouer les martyrs pour eux! Continuant de le tenir, elle l'écouta.


« Êtes vous certain que cette eau ne contenait rien qui pourrait expliquer votre état? Si tel n'est pas le cas alors je devrai continuer mon examen de manière plus poussée. Dans le cas contraire vous vous viderez de votre sang avant que je puisse faire quoi que ce soit. Me laisserez vous faire? Si oui alors j'ai peut être un moyen de faire disparaître temporairement votre phobie. »

Ce disant elle referma partiellement les rideaux afin de couvrir la lumière qui filtrait par la fenêtre. Cependant elle fut contrainte de laisser un léger filet trancher l'obscurité afin de pouvoir voir ce qu'elle faisait. De plus il faudrait le temps pour que ses yeux s'habituent à la pénombre croissante, si elle voulait demeurer un minimum efficace. D'un autre côté c'était bien le seul caprice de cet homme auquel elle accéderait. Une chose était certaine: si la plupart des prêtresses de Cimméria étaient des féministes manifestes, Irina elle ne faisait pas exception. Toutefois elle aimait à penser qu'elle ne faisait pas partie de celles qui tenaient ce discours uniquement par envie répétitive de faire comme on lui avait appris. Les raisons pour lesquelles elle n'aimait pas les mâles étaient personnelles, et ce genre de motifs était en général bien trop profondément ancré pour pouvoir être combattu sans mal.
Lorsque le mercenaire demanda à boire du vin, elle ne fit pas d'objections. Ce serait effectivement plus facile de le soigner si il arrêtait de se débattre. Et quoi de plus intéressant et amusant que de faire sauter ses inhibitions une par une? Souriant dans l'ombre, la demoiselle attrapa un pichet qui se trouvait dans un coin de la pièce et versa un plein verre dans un gobelet en métal. Y ajoutant une substance contenue dans une fiole attachée à sa ceinture sans qu'il s'en aperçoive, elle empoigna sa main et lui tendit la boisson.

Tandis qu'il s'abreuvait elle imbiba le tissu une nouvelle fois et l'appliqua à nouveau contre sa peau brûlante. Si il se tenait tranquille il devrait être débarrassé de la fièvre dans à peine quelques heures, grâce aux effets des herbes curatives dont l'Ordre avait le secret. Par ailleurs elle savait qu'il serait probablement désorienté par les effets de la drogue qu'elle avait mis dans son verre. Qui saurait les effets obtenus? Habituellement cela rendait guilleret même l'homme le plus timide et réservé, cela avait une tendance à les faire parler de tout et de rien, et surtout de ce qu'ils gardaient secret de toutes les oreilles. Certains l'auraient appelé un sérum de vérité, mais Irina savait qu'il n'en était rien. Ce n'était qu'un des-inhibiteur qui accentuerait l'effet procuré par l'alcool...
Remarquant qu'il avait versé une larme, la Serpentine haussa un sourcil de scepticisme. Elle était pratiquement certaine qu'il ne pleurait pas à cause de la douleur et pourtant elle ne parvenait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Était-il sensible au point de déjà désespérer? Craignait-il pour sa propre vie? Quelque chose lui disait que ce n'était pas ça... Mais dans ce cas, qu'est ce que cela pouvait bien être?


« Dites moi tout... D'ou venez vous, ou êtes vous né et comment vous sentez vous? Est-ce toujours aussi insupportable quand je vous touche? »

Elle passa alors une main fraiche et sentant les baumes sur sa joue, se tenant juste face à lui. Il était libre de la regarder ou de garder les paupières closes, cela ne dépendait que de lui... Surtout que sa peur devait être toujours présente malgré les effets du vin qui ne tarderaient pas à faire effet.
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMer 20 Avr - 13:40

Toujours concentré au maximum de ce qu'il pouvait faire, Dáinsleif réfléchit un instant...
L'eau qu'il avait but pouvait elle êtres contaminé par une maladie qui n'agirait qu'au bout d'un certain temps?
Cette réflexion le tint à l'écart de sa phobie, et il ne tiqua donc point lorsque la femme lui attrapa le poignet pour lui mettre un verre dans la main, surement le vin réclamé.


-"Je... Je ne pense pas. Prêt de cette rivière, il y avait un camp de nomade.
Ils avaient l'air... D'être la depuis longtemps... Si l'eau contenait quelque chose, ils seraient surement partit depuis... Longtemps."


A l'ouïe du terme "examen plus poussé", le mercenaire eut le reflex de vider sa coupe de vin; pas mauvais mais... Ouha, qu'est ce qu'il était corsé! L'alcool lui faisait déjà beaucoup d'effet mais la, pour un simple verre, il se sentait déjà ivre. Il ouvrit alors très grand les yeux, il n'avait plus mal à la tête, et même si les contrastes des couleurs étaient étranges, il n'avait plus du tout l'air de souffrir. Cela dit, il se sentait tout de même très faible. Et la tête lui tournait un peu...


-"Ventre saint gris... Qu'est ce que ce vin la? C'comme un sorte de grand coup d'poing dans la figure... Ouais, comme un coup de patte d'un grizzly..."

La médecin lui passa à nouveau un linge sur le corps, Dieux qu'il était frais! Cela lui faisait du bien.
Il tourna la tête est observa la femme dont il avait une peur bleu quelque secondes auparavant...
Une prêtresse... Dáinsleif ne se souvenait pas qu'elle s'était introduite entend que tel, mais, elle était vraiment ravissante. Ravissante oui, mais elle avait aussi se genre de lueur dans le regard, ce genre de lueur qui dit "les roses on des piquant, et les miens sont empoisonné". A cette métaphore farfelu formulée dans sa tête, le guerrier prit conscience d'être ivre, et tenta d'agir en conséquence. Tant que faire ce peu...


-"Alors vous... Z'avez l'air d'avoir un genre de problème avec les hommes... Z'êtes comme un genre de docteur aigri qui n'hésiterais pas à s'montrer cynique envers tout l'monde... Mais qui au final fait bigrement bien son bouleau... Et j'vous l'dit uniquement parce que je suis bourré...!"


La petite étincelle de bon sens qui persistait au fin fond du cerveau du guerrier lui intima l'idée qu'il venait de sortir une vérité complétement subjective et incommodante. Étincelle qui de part sa faiblesse n'influença pas grandement la suite de ses paroles.
Et lorsque la prêtresse passa une main sur la joue de Dáinsleif, avec son odeur de plantes... Cela lui fit comme un éclair de lucidité, il voyait sur le visage de la femme son propre passé, ce qui le terrifié. Il répondit tout de même aux questions qu'on lui posaient, sans quitter le visage féminin des yeux, pupille dilatées au maximum.


-"Je... Viens d'un village paumé, sans histoire... Je me sens bien mieux mais... C'est p't'être qu'une illusion de l'alcool... Et je sais pas c'qui m'arrive, si c'est la fièvre... Le vin ou les deux... Mais j'aime bien votre contacte...
Et j'ai peur d'être seul, peur d'être vulnérable... De pas pouvoir porter mes épées si jamais un danger survient... Et j'avoue qu'j'ai un peu peur... Parce-que j'sais pas pourquoi j'vous avoue des choses pareils..."


Il observa de plus près le visage de la prêtresse, mince, elle était magnifique. Normalement il l'aurait juste trouvé terrifiant, il serait paralysé de peur. Mais la, il aurait put le contempler très longtemps, et il se demandait si il allait guérir un jour... Soudain, il eut un spasme et il sentit qu'il allait vomir. Il serra néanmoins les dents et sentant soudain l'horrible bile acide qui emplissait sa bouche il se força à ravaler... Quel horrible sensation... Mais la peur suscité par l'idée de perdre son sang de cette manière lui mis, par le biais de l'alcool certainement, l'idée en tête que tout irait bien tant qu'il garderait son sang à l'intérieur de lui.


-"Je peux pas grand chose... Mais un jour, un général m'a dit: Le but du jeu, à la guerre, c'est de garder son sang dedans soit et le sang des autres sur le sol.
Donc tout c'que j'peux faire c'est ravaler et retenir c'qui essaiera de sortir... Et si vous trouvez l'idée idiote, c'est vot' faute, le vin était trop chargé..."


Sa tête lui tourna un peu moins, les picotement dans sa gorge provoqué par l'acidité de sa bile le réveilla, et profitant de ce moment de bien être passager, il se concentra à nouveau sur sa respiration... Il avait bon espoir de guérir finalement...
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeJeu 21 Avr - 11:52

Il y avait une raison plutôt précise au fait qu'Irina affectionne autant les méthodes parfois discutables et notamment l'utilisation des drogues et poisons en tout genre. Et la principale en était qu'elle pouvait dénuder les êtres, humains ou non, de leurs protections morales et inhibitrices. Les voir se débattre lorsqu'ils étaient en pleine possession de leurs moyens n'avait rien d'amusant et cela lui faisait perdre un temps précieux, alors que quand ils n'en avaient plus comme dans le cas de Dáinsleif, ils devenaient bien plus intéressants et ignorants du danger. De plus c'était aussi lors de ce genre d'occasions qu'on apprenait les secrets les mieux cachés, les opinions les mieux gardées. Quoi qu'il en soit désormais il semblait plus coopératif, bien qu'il ne soit pas encore délivré de ses peurs profondes. Dans tous les cas si elle pouvait éviter d'utiliser ses dons elle le ferait, étant donné qu'en plus de dangereux cela était extrêmement fatiguant pour elle.
Les éclaircissements apportés par son patient la laissèrent pourtant sceptique, non seulement parce qu'ils semblaient ne pas établir de lien de causalité entre son environnement et son état de santé, mais aussi parce qu'il ne s'était pas intéressé davantage à une potentielle « guérison » de sa phobie. C'était étrange... Un peu comme si ce qui était au final un handicap n'était qu'une excuse pour ne pas fréquenter davantage de femmes ou comme si il s'en servait comme bouclier contre une réalité qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Pourtant elle le sentait jusqu'au fond de ses entrailles à cause de son pouvoir, il ne simulait pas, ce qui n'en était que plus troublant. Au moins si il avait fait semblant les choses seraient plus faciles à régler!


« Rien de bien méchant, juste un bon vin épicé par mes soins. Il vous fera vous sentir plus léger et confortera votre estomac vide. Par contre je ne pourrai pas vous en donner un autre verre sans aggraver vos nausées. »

Tout poison pouvait représenter une cure si il était prescrit avec parcimonie, et le vin n'était pas exception. Ce n'était qu'encore plus vrai lorsque la boisson en question avait été « épicée », comme elle venait de le lui dire! Et puis il fallait bien qu'elle garde sa confiance afin de s'occuper de lui correctement, ce qui l'avait forcée à dire un mensonge de circonstance qui n'avait pour l'instant rien de trop grave. Qui plus est on ne peut pas vraiment dire que quelqu'un comme Irina ait des scrupules à mentir (ou pire encore) si cela lui permettait d'obtenir ce qu'elle convoitait, alors elle n'en paraissait pas inquiète pour deux sous.

« Bien puisqu'apparemment ce que vous avez ingéré et bu ne contenait rien de néfaste alors il nous faudra comprendre ce que vous avez par d'autres moyens. Est-ce que vous y voyez un inconvénient? »

Sa voix s'était radoucie lorsqu'elle lui parla parce qu'elle savait qu'il valait mieux ne pas le brusquer, surtout en pareil état. Souvent les individus ivres se sentaient pousser des ailes et perdaient la notion de ce qui était interdit et ce qui ne l'était pas. Par conséquent elle allait rester prudente et faire très attention à la moindre de ses décisions. D'entrée de jeu Irina comprit qu'il n'avait pas menti en disant qu'il ne tenait pas l'alcool, ce qui présageait aussi qu'il n'avait pas l'habitude de boire tout court. Ce n'était pas une mauvaise chose, cela lui permettrait de ne pas devoir forcer la dose.
Le contemplant de ses prunelles profondes tandis que sa capuche lui dissimulait encore la moitié du visage et ne laissait s'échapper que quelques mèches ardentes d'entre le tissu, l'ancienne voleuse des rues sourit pour la première fois lorsqu'elle l'entendit s'exprimer. Il bégayait un peu mais semblait convaincu de ce qu'il racontait, d'autant plus que sa respiration saccadée ne l'empêchait pas de parler. Avec un peu de chance le vin resterait au fond de son estomac, ce qui lui permettrait d'avoir moins mal. Même les paysans savaient qu'il était très mauvais de rester le ventre vide, surtout quand on avait envie de vomir. Elle avait déjà vu des guerriers réputés légendaires pliés en quatre en train de s'accrocher à leur ventre capricieux...

Par ailleurs son analyse quand bien même précipitée et fondée sur un bref contact n'était pas tout à fait erronée, elle se devait de l'admettre. Elle rit donc sous cape sans prendre la mouche, plus intéressée par cette réaction qu'irritée par son insolence. C'est vrai qu'elle avait déjà égorgé des hommes pour la moitié de ce qu'il venait de dire, cependant étant donné que ce coup-ci c'est elle qui avait provoquée son excès de franchise elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle était quelqu'un de sévère mais se forçait à être un minimum équitable à défaut d'être juste. Elle ne pouvait lui reprocher des paroles dont elle était elle-même responsable !
Continuant donc de passer ses mains douces mais calleuses par endroits sur le visage de Dáinsleif, Irina dégagea ses cheveux afin qu'il ait moins chaud. De plus cela lui donnait un bon prétexte pour le regarder dans les yeux et étudier ses réaction ainsi que l'état de ses pupilles. D'ailleurs elles lui informèrent que l'alcool ainsi que sa drogue avaient bien fait effet, ce qui lui assurait qu'il coopère sans pour autan perdre ses moyens ou ses facultés intellectuelles. Il serait juste moins regardant du danger, voilà tout.


« Oh peut être que je le suis en effet, mais cela ne semble pas vous déranger outre mesure, pas vrai? La vérité c'est que peu importe que je sois désagréable ou amère, cela ne fait aucune différence pour vous, à moins que je ne vous rappelle celle que vous essayez désespérément d'oublier. Qui est-ce? »

Irina avait alors passé une main dans son dos pour le soutenir, le tenant par la taille afin qu'il puisse toujours bouger ou se déplacer si il le désirait. Il pourrait peut être devenir dangereux si elle entravait trop ses mouvements, alors on n'était jamais trop prudente. Écoutant patiemment chacun de ses baragouinages qui pour l'instant avaient toujours du sens, elle réfléchit et encadra ses informations dans ce qu'elle savait déjà. Oui c'était un homme courageux et s'immergeant dans le travail pour se convaincre qu'il ne ressentait pas de solitude. C'était quelqu'un qui bataillait dur et ferme pour fuir quelque chose ou quelqu'un. Mais au diable si elle savait ce dont il s'agissait! Le berçant presque dans le creux de ses bras alors qu'elle était assise sur le lit, elle murmura paisiblement de sa voix calme.

« Vous n'avez rien à craindre tant que je vous assurerai du contraire. Et pour l'instant vous n'êtes pas faible. Il est interdit de lever les armes contre une prêtresse de Cimméria, surtout lorsque cette dernière est dans l'exercice de ses fonctions. Par conséquent tant que vous êtes sous ma protection personne ne vous approchera à moins que je ne donne mon accord. Par conséquent si il y a quelqu'un que vous devez craindre, c'est uniquement... »

Un spasme de la part de son patient l'empêcha de terminer sa phrase. Toutefois contrairement à ce qu'elle craignait il avait réussi seule la déesse savait comment à contenir ce qu'il brûlait de recracher. Alors en réaction elle le ceintura au niveau de la poitrine et tira d'un coup sec, ce qui outre l'effet de le faire retomber sur elle, le dos masculin contre son ventre; devait aussi l'empêcher de se sentir mal pour quelques temps. C'était l'une des méthodes plus brutales que ses sœurs n'approuvaient pas sous prétexte que ça pourrait un jour briser une côte à un individu plus fragile. Seulement physiquement et en termes de carrure le mercenaire n'avait rien de vulnérable, et il pouvait bien encaisser ça si il tenait tant à aller mieux !

« Ce n'est pas le vin qui vous donne envie de vomir, au contraire. Le vin apaisera vos nausées une fois qu'il vous tombera dans l'estomac. Je vous proposerais bien de manger un repas, mais je doute que votre estomac l'accepte. Les boissons sont encore le plus léger... Et pour votre gouverne j'allais vous proposer de l'eau, mais puisque vous m'avez demandé du vin, je n'ai pas vu de raison de ne pas accéder à votre requête. Par ailleurs si vous pouviez arrêter de m'écraser sous votre poids, je vous en serais éternellement reconnaissante... »
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeJeu 21 Avr - 14:31

Dáinsleif avait réussit à retrouver un peu sa respiration, mais ses idées étaient toujours brouillées, elles circulaient dans sa tête à une vitesse incroyable, telle qu'il avait du mal à les saisir.
Il se laissait faire par la prêtresse, elle savait ce qu'elle faisait, alors autant ne pas broncher. Lorsqu'il l'entendu parler d'épicer le vin, il comprit alors pourquoi il se trouvait dans un tel état après un simple verre. Cela le fit pouffer un peu de rire.


-"Ah... une drogue, j'comprend mieux. Z'avez pas besoin d'faire de mystères avec moi... Vous utilisez quoi?"

Il sentit une vive douleur dans son crane, diffuse et décroissante, fort heureusement. Portant ses doigts à sa tempe il fit signe à la prêtresse que rien ne le troublerais:

-"Ha... Aucun examen ou remède ne me dérange, je suis... Mercenaire... J'ai vécu un tas d'trucs que je ne dirais pas... Sans être... Dans cet état.
Vous saviez que l'on peut guérir la constipation en insérant un certain ver dans un certain endroit? Non... Rien ne me dérange... Et je me sens bien mieux, même si j'ai... Encore mal."


Il n'avait pas les idées clairs, son estomac était troublé, sa tête le faisait souffrir et il ne saurait pas encore coordonner ses gestes... Mais il pouvait au moins articuler ses mots correctement.
Lorsqu'elle lui dit: "à moins que je ne vous rappelle celle que vous essayez désespérément d'oublier. Qui est-ce?"... Cela lui coupa le souffle, sa mâchoire inférieur pendait mollement, de petites étincelles lui passèrent devant les yeux.


-"Diable... Vous êtes douée... C'est presque surnaturel...
Je fuis la femme que j'ai aimé je crois. Je l'ai abandonnée malgré moi, et à notre lieu de rendez vous... Lorsque je suis revenu longtemps après... Je n'ai rien trouvé d'autre que des indices de sa haine... Depuis je suis gynophobe. Votre produit est vraiment... Efficace, personne ne sait cela... Et je vous le dit si naturellement."


Aligner une telle phrase lui avait fait mal à la tête, il avait encore envie de vomir, mais il se retint. Il sentit sa tête partir en arrière, la fatigue était très pesante, il avait du mal à se tenir correctement.
Lorsque la prêtresse se précipita pour le soutenir, en le tenant dans ses bras, il se sentit étrange, ce geste... Personne ne l'avait fait pour lui... Pas depuis des années et des années... Il sentait qu'il pouvait s'endormir d'un moment à l'autre dans cette posture... Le contacte féminin lui faisait il cet effet lorsqu'il n'en avait pas peur?
Elle essaya de le réconforter, mais ses mots firent rouler une nouvelle larme dans l'œil droit du guerrier. Il agrippa ses draps et les serra fort, il ne voulait pas lui dire, mais il en ressentait l'étrange besoin:


-"Oh non... Mademoiselle... J'ai peur... De ne pas être assez fort pour vous protéger... Malgré qu'il n'y ai aucun danger et que vous... Semblez ne rien craindre... Tant que je suis dans l'incapacité de me battre, je suis dans le plus profond des malêtre..."

Il eut soudain encore un spasme, il vomit encore, serrant à nouveau les dents il put refaire sa précédente manœuvre... Horrible gout, pire que le précédent, mais il y en avait bien moins.
La prêtresse eut le reflex de le ceinturer pour atténuer le spasme, diantre, une telle pression aurait put briser les cotes d'un homme plus frêle...
Il sentit sa tête lui tourner et se laissa un peu tomber... Il entendit à peine le discourt de sa sauveuse, mais lorsqu'elle lui demanda de cesser de l'écraser, il se redressa expressément, ayant un peu honte de lui...


-"Désolé. Je vous en pris, utilisez tous les moyens... Que vous voulez, je veux... Guérir vite... Je vous fait confiance... Vous ne me ferait rien de mal... Rien qui ne soit pas dans le but de me soigner... J'en suis sur..."

Le mercenaire se laissa glisser au fond du lit, allongé sur le dos, tête sur l'oreiller, il essayait de respirer le plus lentement possible, sans s'endormir, il ne devait surtout pas dormir... Mais si la prêtresse continuait de lui parler, il ne sombrerais surement pas...
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeSam 30 Avr - 13:09

Cet homme s’avérait être de plus en plus intéressant. Bien sûr elle s’attendait à ce qu’il puisse potentiellement comprendre ce qu’elle voulait dire en mentionnant les épices dans le vin, cependant c’était toujours étonnant de voir à quel point l’esprit humain pouvait discerner la vérité à travers les limbes des narcotiques. Irina était de ceux qui pensaient que certains narcotiques consommés en quantités précises pourraient peut être même ouvrir les portes à des capacités encore insoupçonnées. Mais comment diable pourrait-elle le découvrir si elle ne les expérimentait pas ? Quoi qu’il en soit la demoiselle appréciait le soudain franc-parler du mercenaire. Le plus drôle serait que le lendemain il ne se souviendrait probablement plus de rien !

« Oh ne faites pas cette tête, je ne vous ai pas menti. Ce n’est qu’un mélange d’épices et de plantes. Tout est naturel car c’est par ce biais que l’on obtient les substances les plus efficaces et les moins nocives. Avec ça vous vous sentirez bien, reposé et capable de tout. Outre une certaine euphorie et du mal à dormir vous n’aurez pas d’autres effets secondaires. N’est-ce pas merveilleux ? »

Il était dur à dire si elle nourrissait une fascination sincère pour ce genre d’éléments ou bien si il y avait de l’ironie dans sa voix ferme. D’entre son aspect terriblement dangereux et calculateur il y avait quelque chose de profond et inattendu, quelque chose de fragile, tendre et émerveillé. Seulement elle ne montrait jamais cet aspect de sa personnalité, pour des raisons assez évidentes. Au sein des prêtresses de Cimméria plus que nulle part ailleurs une seule loi subsistait : celle du plus fort. Il n’y avait pas de place pour la faiblesse ou l’hésitation. C’était blesser ou être blessée, écraser ou être écrasée. Irina avait choisi.

« Utiliser des vers pour soigner ce genre de choses ? Oh je n’y avais pas pensé… à vrai dire ce n’est pas mon genre de méthodes favori. Cependant ce n’est pas bête, il faudrait que je le note quelque part. »

De plus très souvent qui disait nouveaux traitements disait aussi une façon d’accéder à de nouveaux procédés de torture. Après tout qui était mieux placé pour être tortionnaire que celui qui connaissait le corps humain jusque dans ses moindres recoins ? Celui qui connait la façon de soigner connait aussi la façon de nuire. Et à vrai dire Irina excellait dans les deux domaines d’une façon que bien peu soupçonnaient. Beaucoup prétendaient d’ailleurs qu’elle était plus douée pour disséquer que pour guérir…
Lorsqu’elle posa à nouveau son regard émeraude sur lui, il était profond et perçant, comme si elle lisait à travers son âme. Pourtant elle ne l’avait pas encore fait, elle n’avait pas encore utilisé son don pour cibler la cause véritable de sa phobie. Avait-elle soudainement développé des scrupules ? Non on ne pouvait pas dire ça, seulement pour une raison qui lui échappait elle n’en avait pas envie, ou tout du moins pas sans avoir au préalable mené l’enquête de manière conventionnelle. A quoi bon dépenser de l’énergie vitale et du temps à se fatiguer si elle pouvait obtenir les informations autrement ?


« Cela aurait pu être surnaturel mais ça ne l’est pas, pas encore. Mais que voulez vous dire par ‘les indices de sa haine’ ? »

Lorsqu’il lui dit que son produit était efficace elle se contenta de sourire. Evidemment elle le savait déjà, autrement elle ne l’aurait pas utilisé. Seulement il était rassurant de voir que cela fonctionnait bien dans ce cas précis, puisque inévitablement la science des narcotiques n’était pas vraiment exacte. Des fois cela marchait terriblement bien des fois pas du tout… tout dépendait principalement de la résistance du patient aux différents composants. Par ailleurs elle était de plus en plus intriguée par cet homme qui s’avérait être un étrange personnage. Il était particulier de voir un mercenaire qui ne semblait rien craindre avoir pourtant une phobie des femmes. Irina se prit même à se demander si il n’avait pas encore eu des soucis à devoir affronter une guerrière… mais une chose était sûre. Il risquait de mourir bêtement si il s’encombrait de principes ou de peurs refoulées.

D’un autre côté elle avait été surprise de voir qu’il se laissait aller aux larmes, ce qui la désarçonna quelque peu. Elle n’était pas habituée à servir d’épaule consolatrice, d’une part parce que ce n’était pas son genre, et d’autre part parce qu’elle ne savait pas y faire. Elle n’avait jamais eu de soutien moral à proprement parler de toute sa vie, alors elle n’avait aucun repère, aucun exemple sur lequel se baser. Dans ce genre de situations elle faisait quoi Kénosha déjà ? Ah oui elle souriait et confortait les patients en leur assurant que tout allait s’arranger. Sauf qu’Irina ne voyait pas pourquoi elle dirait un mensonge pareil. Elle ne possédait pas la douceur et l’innocence de sa jeune acolyte, ce qui ne lui simplifiait pas la tâche. Jurant intérieurement, elle était en train de se demander pourquoi elle n’était pas totalement indifférente à la détresse de cet inconnu. C’était dérangeant, seulement elle ne pouvait pas s’en empêcher. Que lui arrivait-il ?


« Je n’ai pas besoin d’être protégée, et comme je vous l’ai dit nous ne craignons aucun danger, je ne crains aucun danger. C’est de vous dont vous devriez vous inquiéter… »

Elle ne s’était même pas offusquée de son impudence, elle n’était même pas vexée qu’il veuille jouer les chevaliers servants alors qu’elle ne supportait pas cette horrible pulsion masculine tellement imprégnée de cliché. Elle l’avait même ceinturé malgré tout ça et malgré l’offense potentielle de ses paroles. Au final elle l’avait patiemment ignorée comme si de rien n’était alors que pourtant si il y avait une vertu qu’elle ne possédait pas, c’était la patience. Comme quoi rien n’est impossible. Toujours allongée sur le lit, elle prit le temps de se relever à son aise, ne prenant même pas garde à la capuche qui était retombée sur ses épaules, découvrant enfin la crinière rousse qui lui retombait à hauteur d’épaules, encadrant son joli visage d’une aura de feu.

« Je n’en serais pas aussi sûr si j’étais vous. Me faire confiance revient à pactiser avec une démone, à souhaiter sa propre perte. Je ne pense pas que vous ayez idée d’où vous mettez les pieds. Cependant je mettrai ça sur le coup des inhibitions qui disparaissent... En outre j’ai une question pour vous : jusqu’à quel point voulez vous guérir ? Jusqu’à quel point voulez vous vous approcher d’une femme, Dáinsleif ? »

S’approchant de lui de face, elle s’agenouilla sur le lit afin de pouvoir le regarder dans les yeux sans faire d’efforts. De cette façon elle ne l’empêchait pas de bouger si il en ressentait le besoin, et elle pouvait discuter sans qu’il ne fuie son regard d’aigle. Elle voulait en savoir plus, elle voulait découvrir. Quelles étaient les peurs les plus obscures de cet homme, qui était-il vraiment ? Il était le seul à détenir les réponses qu’elle convoitait. Il ne restait plus qu’à savoir ce qu’il lui faudrait faire pour les obtenir…
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeSam 30 Avr - 22:28

Le mercenaire se sentait de mieux en mieux, exit la douleur qui lui vrillait le cerveau. Cette femme médecin était vraiment une prédatrice psychologique, cela le fit largement sourire, il était toujours épaté de voir à quel point une femme pouvait être plus forte qu'un homme.
Il l'écoutait parler en se concentrant sur sa propre respiration, qui était il? C'était une question qu'il se posait depuis longtemps déjà. Souhaitait il guérir de sa phobie? La question était mystérieusement sans réponse. Il se sentait nu, comme si la barrière qui se tenait entre son conscient et son subconscient était entrain de se dissoudre.
Il soupira longuement.


-"Aahhhh... Utilisez les drogues que vous voulez, je n'en ai cure.
Vous êtes la seule personne à des lieux à la ronde à pouvoir me soigner... Je me permet donc de vous accordez...Toute ma confiance."


Il cligna lentement des yeux, cette femme disait toujours les bonnes phrases semblait il, ce qui avait un coté presque agaçant. Elle semblait un peu trop terre à terre pour comprendre les sentiments de Dáinsleif et sa volonté de faire ce qu'il devait faire. Lorsqu'elle s'approcha encore et lui demanda ce qu'il entendait par indice de sa haine, il eut un frisson.

-"Au lieu de notre rendez vous... Nos noms gravés dans les troncs d'arbres... Effacées. La végétation était saccagée... Comme si quelqu'un avait passé ses nerfs dessus."

Lorsque la prêtresse se planta devant lui pour le regarder dans les yeux, Dáinsleif se sentit mal à l'aise, mais il ne pouvait pas détourner le regard, étrangement. Ses pupilles se contractèrent, comme surjètent à une forte luminosité... Il entre ouvrit la bouche et respira un peu bruyamment avant de dire:

-"Je souhaiterais ne plus avoir de problème avec les femmes, mais je dois continuer d'en avoir peur, je dois porter ce fardeau pour me souvenir de ce que j'ai fait... Je souhaite combattre toute ma vie jusqu'à ce que je ne puisse plus me relever... J'ai besoin d'être... Le plus puissant."


Sans bouger d'un pouce, il attrapa le bras de la femme devant lui et s'y accrocha comme si elle était la dernière branche à pouvoir être saisie pour ne pas sombrer dans le coma.


-"Je me sens...-"

Soudain, un voile sombre tomba devant les yeux du guerrier, il ne sentait plus son corps... Il n'avait pas tout à fait perdu conscience, mais il ne sentait pas son corps entrain de se crisper. Était ce la dernière crise, la plus grave, avant d'atteindre la guérison? Allait il jamais se réveiller, ou allait il mourir sous les expériences médicales de la mégère? Il ne se posait même pas toute ces questions.
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeLun 2 Mai - 12:46

Lorsque son patient se mit à dire qu’elle était la seule à pouvoir le guérir à des lieues à la ronde, Irina se demanda l’espace d’un instant s’il essayait de se mettre dans ses bonnes grâces en flattant son égo. C’était indéniablement une possibilité comme une autre, cependant cela cadrait mal avec son récent regain de franchise, procuré par le vin. D’un autre côté savoir qu’elle était théoriquement de confiance pour lui était à la fois grisant et préoccupant. N’avait-il donc aucun sens de l’auto-préservation ? L’instinct de survie d’un guerrier était pourtant censé être aussi développé que la raison chez un grand penseur… Dieux que c’était tentant de profiter de sa faiblesse pour en faire un nouveau jouet. Déglutissant avec peine pour réprimer la noirceur qui menaçait de la submerger, la demoiselle remit la question à plus tard afin de se concentrer sur le moment présent.
Par ailleurs les explications que Dáinsleif lui donnait ne l’éclairaient pas du tout, au contraire elles ne suscitaient que plus de questions encore. N’ayant jamais connu de rendez-vous amoureux ou autres niaiseries du genre, elle n’avait aucune idée de ce qui était habituel et ne possédait aucun moyen de le différencier de ce qui ne l’était pas. Etait-ce donc si grave que son aimée ait pour ainsi dire des griefs à son encontre ? Bon certes ce n’était pas agréable, mais il lui semblait aller de soi que le seul moyen de résoudre ce mal entendu était d’en discuter avec elle ! Alors pourquoi la fuyait-il ? Irina se sentait drôlement inexpérimentée en la matière, ce qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle détestait l’ignorance sous toutes ses formes, tout particulièrement quand c’était la sienne…


« Qu’avez-vous réellement fait ? Je ne peux m’évertuer à croire que tout ce pourquoi vous vous condamnez est simplement de ne pas avoir été présent à un rendez-vous galant. Que s’est-il vraiment passé ce jour-là ? Pourquoi tenez-vous autant à vous flageller pour une seule erreur ? Je ne comprends pas quelle faute peut être grave à ce point. Après tout j’ai déjà vu des hommes abandonner leurs compagnes enceintes dans la rue sans ressentir le moindre remords… »

Une ombre de douleur dansa dans ses prunelles pendant un instant, avant de finalement disparaître aussi brusquement qu’elle n’était apparue. Irina était une forteresse colossale et inviolable, un trésor entouré d’épais murs que personne ne pourrait percer. C’était ainsi qu’elle était devenue, et c’était ainsi qu’elle resterait. Pour elle il n’y avait pas place pour la faiblesse ou l’hésitation, car la peur meurtrière l’envahirait aussitôt, la précipitant dans l’abîme, sans retour possible. Se forçant à reprendre ses esprits afin que Dáinsleif ne se rende pas compte du changement, Irina regardait toujours ce dernier fixement, lorsqu’elle sentit sa main serrer compulsivement son bras frêle. Soudain il s’écroula à demi sur elle, son visage tombant au niveau du creux de son épaule. L’attrapant par réflexe afin qu’ils ne tombent pas tous les deux du lit, la vipérine soutint sa taille et l’allongea à nouveau afin de pouvoir l’ausculter. Jurant entre dents à cause du poids du guerrier, elle le tourna sur le côté en prévision à une potentielle crise du mal sacré. Si il en faisait une il était probable qu’il n’ait plus le contrôle de lui-même, et qu’il finisse par se faire mal sans même s’en rendre compte.
La médecin maintint donc une main sur le ventre de son patient afin de contrôler ses mouvements et anticiper une crise s’il devait y en avoir une. Elle n’aimait pas trop se retrouver aussi près d’un homme qu’elle ne connaissait pas, mais en l’occurrence on ne pouvait pas dire qu’elle ait vraiment le choix. C’était ça ou le laisser livré à son destin, qui étant donnés ses symptômes, risquait de ne pas être brillant. En outre les réactions du mercenaire à ce qu’il avait ingéré l’inquiétaient de plus en plus. Se pouvait-il qu’elle ait fait une erreur grave de diagnostic ? Elle aurait peut être du tenter un lavage d’estomac… « Non… Non, » se dit-elle. La spécialiste régionale en matière d’empoisonnement n’aurait pas pu commettre une bévue pareille, ce n’était pas possible. Il ne fallait pas qu’elle se mette à douter de ses capacités, car l’échec n’était pas une option. Si elle était parvenue là où elle se tenait aujourd’hui c’était à force d’efforts, de dévouement et de mérite, pas à cause de la chance qui de toute façon ne lui avait jamais souri.


« Comment vous sentez vous ? Parlez-moi, Dáinsleif… »

C’était la première fois qu’elle utilisait son prénom, et sa voix se faisant douce et basse afin de ne pas aggraver son mal de crâne, était presque apaisante. Timide même, pour peu que l’on puisse imaginer quelqu’un de sa trempe avec un trait aussi contradictoire. Tapotant ses joues pour tester ses réactions, Irina était penchée sur lui afin de regarder son visage. Avait-il perdu conscience ?

« Si vous ne réagissez pas je vais devoir vous faire du bouche à bouche… et je doute que vous appréciez ça. »
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeLun 2 Mai - 15:15

Pendant que Dáinsleif sombrait dans une demi-conscience pâteuse, il entendait la prêtresse lui parler, il sentait ses mains sur son corps, elle l'avait fait basculer sur le coté et le tenait avec une main sur son ventre... Elle était si proche; trop proche. Le guerrier n'aurait en temps normal pas supporté une telle posture, il se serait surement évanouie sur le coup. Mais les choses semblaient différentes, ce contacte ne lui procurait aucune peur, il était presque apaisant... Et en cherchant bien, au fin fond de son subconscient, peut être trouvait il cela très agréable...
A cette idée il ouvrit brusquement les yeux et se crispa tout entier, il avait l'impression que son esprit voulait sortir de son corps par le haut de son crane.
Il tentait de se calmer tant bien que mal, respirer normalement, se détendre, penser à autre chose...


-"Je... L'aimais plus que ma propre vie... C'est avec elle que j'ai découvert les joies de l'amour... Sous toute ses formes. Mon esprit était en harmonie avec mon corps et j'étais serein en toute circonstance... En pensant à elle.
Puis mon père est mort et... J'ai oublié cette fille... J'ai oublié son nom.
Pendant plusieurs moi, elle est venu à notre lieu de rendez vous... Et elle ne m'y a pas trouvé... Une chose c'est brisée ce jour la... C'est tout."


Tandis qu'il finissait de prononcer sa phrase, il grinçait violemment des dents, il avait un tic musculaire sous l'œil droit et sa tête bourdonnait à présent.
Il n'y avait pas fait attention à cause de ses autres douleurs, mais son ventre ne le faisait plus souffrir. Et il était à peu près sur que les effets de l'alcool "épicé" de la prêtresse commençait à s'estomper. Il devait lui dire, mais si il le lui disait, peut être ne resterait elle pas contre lui de la sorte?...


-"Cette pensée est ridicule!!!"

Il avait parlé à voix haute sans même s'en apercevoir, il fit des efforts pour se dégager de l'étreinte de la femme médecin et roula de son lit jusqu'au sol.
Il était à quatre pattes sur le plancher froid, cela lui faisait du bien, il avait étrangement chaud. Il essaya de se relever et y parvint, il eut un vertige cela dit, secoua la tête et se tint droit. Puis il réussit à reprendre sa respiration, il produisait de la buée à chaque expiration, fait qu'il n'avait pas observé jusque la, car l'auberge était chaleureuse.
Il enfila ses bottes et son pantalon et mis un genou à terre pour se saisir de Mogen, son épée droite. Le fait qu'il ai put en distinguer le nom était surement un signe qu'il allait mieux, du moins le pensait il.
Ce dont le mercenaire ne s'apercevait pas, c'était sa pâleur excessive, ses yeux brillant et l'abondante transpiration qui suintée de tous ses muscles. Le spectacle de sa sueur courant sur ses nombreuse cicatrice avait quelque chose d'érotique plutôt que de guerrier; ce qui ne lui échappa guère, car il saisi sa tunique et s'épongea le torse avec. Il était chancelant mais n'en avait cure.
A cause surement de la fièvre, il était dans un léger état de delirium, son conscient étant bien plus endormit que son subconscient.
Il leva son épée à la hauteur de ses yeux et y vit son reflet...


-"Quand vous... Avez dis... Que vous seriez obligée de me faire du bouche à bouche... J'ai pris cela pour une plaisanterie de mauvais gout... Puis j'ai, au fond de moi, trouvé l'idée alléchante... Ensuite est venue la peur... Et l'envie de nettoyer cette pensée avec le sang. J'ai une envie... Tribale... De me battre."

Le Dáinsleif qui apparaissait dans le reflet de la lame était très différent de celui qui était apparut dans l'eau du lac ou il avait but il y a quelques jours. Sa peur agissait comme un sceau qui l'empêchait d'éprouver de l'attirance ou de l'affection pour le sexe opposé; due à la fièvre ou au vin, Ce sceau était affaiblit, et cela chamboulait énormément le guerrier, une larme lui coula de chaque œil. Puis il serra la poignet de son épée le plus fort possible, jusqu'à ce que ses paumes en saignes...

-"Que dois je faire maintenant?... Ma peur me pousse à me battre... A fuir en avant... Et mes épées sont mes seules maitresse... Si je n'ai plus peur... Que me restera t'il?..."

Serrant toujours son arme, il s'avança vers la porte, il avait envie de sortir, trouver un ennemis à sa hauteur, et se battre, se battre de toute ses forces, oublier dans le sang et l'acier ce dont il avait peur... Noyer son amour déchirer dans la fureur du combat... Maintenant qu'il avait la réponse, il ne savait plus quoi faire, à part combattre...
Mais lorsqu'il tendit le bras et entre-ouvrit la porte, il reçut un rai du lumière qu'il trouva violent, il était aveuglé, il ne bougeait plus. Dans cette lumière, il eut une hallucination, un souvenir rémanent...
Il revoyait son amour d'enfance, elle souriait en regardant Dáinsleif s'entrainer, qu'elle était charmante... Il ne l'avait plus revue depuis presque une décennie maintenant, devait il tourner la page? Devait il la retrouver? Le passé valait il la peine d'être fouillé, au détriment du futur?... Le mercenaire ferma les yeux, sa respiration était calme.


-"Ah, oui. Je me souviens à présent, Valneria... Quel jolie prénom, je lui avait promis de l'épouser. Quelle tristesse..."

Un sourire s'afficha sur le visage du guerrier, le genre de sourire serein qu'il n'avait pas eut depuis fort longtemps. Puis il perdit l'équilibre et chuta en arrière; dans une chute qui lui parut durer une éternité. Avant de tomber, sa main s'était desserrer de son arme et celle ci gisait à terre, à coté d'un Dáinsleif évanouit mais souriant.
Peut être que aujourd'hui serait un jour particulièrement mémorable dans sa vie, le jour ou il devrait choisir entre son passé et son futur... Un jour qui allait de toute façon changer son destin à tout jamais. C'est fou, le destin, cette chose si mystérieuse, il vient frapper à votre porte dans les moment les plus impromptus...
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeSam 7 Mai - 16:39

Irina était quelqu’un d’aussi froid que le temps peu clément de cette région du globe, aussi impitoyable que les vents chargés de neige qui faisaient geler toute personne non préparée jusqu’aux os. Cependant c’était aussi dans ces conditions inhabituelles et difficiles que l’on profitait le mieux de chaque étincelle de chaleur, de chaque reflet du feu de bois qui servait à nous réchauffer dans un coin. Aussi ambigüe que ces terres et aussi pleine de surprises et de plaisirs simples que les secrets les mieux gardés. Le tout était d’arriver à les percer sans pour autant en gâcher la nature indomptable.
Et quelque part bien au fond il semblerait qu’il en soit de même pour Dáinsleif. Ses secrets bien gardés lui semblaient dignes d’intérêt, presque si ce n’est plus que son étrange pathologie. Il avait étrangement su attirer sa curiosité sur toute une série de sujets, et ce bien qu’habituellement elle ne se donne pas la peine de se pencher sur ce genre de questions. Qu’il y avait-il de changé ? Qu’avait-il de différent ? Elle se le demandait bien. Peut être qu’en en sachant plus sur son passé, elle finirait par comprendre. Ecoutant ce qu’il baragouinait en se penchant vers lui, elle se demandait si il était conscient de ce qu’il disait et même plus, si il était en train de raconter ce qui s’était passé ou bien si ce n’était là que des tissus d’histoire cousus ensemble par son esprit embrumé. Massant les tempes du guerrier afin d’essayer de détendre ses muscles, elle continua de lui parler afin de le garder conscient. S’il perdait à nouveau les sens, ce serait trop difficile de le ramener…


« Pourquoi ne lui avez-vous pas envoyé de lettres si vous ne vouliez pas la blesser ou l’inquiéter ? Pourquoi avoir simplement fui ? De quoi aviez-vous peur… Est-ce d’entendre ses reproches ? Craigniez vous l’échec avant même que celui-ci ne se présente ?? Et qu’est-ce qui est ridicule ? »

La demoiselle fronça les sourcils, ayant l’impression de ne pas arriver à suivre tout ce qu’il voulait dire. C’était un peu comme si il cryptait chacune de ses pensées, les empêchant de lui parvenir comme il faudrait. Finalement il se dégagea assez brusquement, tombant à terre sans donner la moindre explication. La prêtresse le dévisagea sans comprendre, se demandant pourquoi tout d’un coup il se souvenait qu’elle était une femme. Se pouvait-il que sa peur reprenne déjà le dessus ? Si tel était le cas alors le vin avait fait effet bien moins longtemps qu’il n’aurait du. C’est avec scepticisme qu’elle le vit se rhabiller et s’armer, mais elle n’ébaucha pas un seul geste pour l’empêcher. Elle avait largement les capacités de se défendre s’il devenait violent, de plus il ne pourrait aller bien loin alors qu’il était amoindri par l’empoisonnement et par les drogues.

« J’ignore ce que vous voulez faire et j’ignore ce qui vous fait peur à nouveau. Ce que je sais c’est que si en plus du reste vous sortez dehors de la sorte sans même vous couvrir, vous ne verrez pas l’aube se lever. »

Se levant lentement afin de ne pas l’effrayer, Irina l’approchait avec les mêmes précautions que l’on prend pour couvrir la distance entre soi et une bête farouche. Souvent les gens qui perdaient le contrôle d’eux-mêmes et de leurs inhibitions finissaient par perdre les pédales, ce qui signifiait aussi qu’ils étaient enclins à réagir de manière très différente à la normalité. C’était l’inconvénient de travailler avec ses substances : on finissait très vite par devoir gérer les surprises au fur et à mesure qu’elles se présentaient. Pas après pas, la demoiselle allait vers lui, tout en le laissant parler et en l’écoutant. Sa main se posa alors à sa ceinture ou pendait son arme. Après tout on ne sait jamais…

« C’était effectivement une plaisanterie aux arrière goûts de boutade. Rien qui doive vous effrayer à ce point. Je n’ai jamais forcé personne à faire quoi que ce soit et je ne vais pas commencer maintenant. Inutile d’être aussi paniqué, je ne vais pas vous violer. »

Elle avait préféré s’en tenir à cette partie là de ses paroles, car elle n’était pas sûre de pouvoir comprendre le reste. Comment passait-il d’un extrême à l’autre avec autant de légèreté ? La prêtresse était pourtant certaine qu’il n’avait pas simulé cette phobie, de toute façon si tel était le cas elle l’aurait immédiatement détecté grâce à ses étranges dons en la matière. Alors comment ? Et puis pourquoi devait-il noyer ce chagrin profond dans le sang, quitte à ce que ce soit le sien ? Il y avait trop de questions auxquelles elle devrait trouver elle-même les réponses. Dáinsleif lui n’était pas prêt à les lui donner, cela c’était certain hélas… D’un autre côté Irina sentait sa détresse et son besoin de faire quelque chose. C’était comme si il avait peur de se laisser dévorer par ses fantômes, ce qu’elle ne pouvait que parfaitement comprendre. Lorsqu’il s’approcha de la porte, Irina ne broncha pas. La clé était dans sa poche et il ne tenait qu’à elle de les enfermer… ce qui la mettait dans une position délicate. Soit il forçait le chemin et lui arrachait cette clé ce qui la mettrait en mauvaise posture, soit il se calmerait de lui-même et tout rentrerait dans l’ordre. Mais il y avait peut être un autre moyen.
Le visage du guerrier trahissait son trouble et son introspection, quand bien même elle était totalement spontanée et impulsive. Mais pouvait-on le blâmer de se débattre de l’emprise de ce qui le hantait ? Pas à son sens en tout cas. Qui plus est qu’elle le veuille ou non il lui faudrait agir et agir vite. Si pour une raison ou pour une autre Dáinsleif venait à s’échapper de cette chambre, il était fort probable qu’il vienne effectivement à se servir de ses lames. Les deux prêtresses qui attendaient dans le couloir et par extension tous les autres clients de l’auberge finiraient par être en danger. Si le mercenaire perdait la boule ce serait un bain de sang… Soupirant lentement pour garder son sang froid, Irina posa une main sur le poignet du jeune homme et lui parla calmement.


« A quoi ressemblait Valneria ? Etait-elle belle ? »

Pour aussi étrange que cela puisse paraître, la Vipérine était vraiment intéressée par ses réponses… elle ne l’interrogeait pas uniquement pour gagner du temps et cela se lisait dans son regard. Il fallait croire que bien que les raisons lui échappent, elle se sentait quelque part responsable de cet homme qui risquait de mourir s’il n’était pas soigné et traité correctement. Par ailleurs elle voyait la jugulaire masculine pulser comme si l’organisme faisait un effort intense pour se maintenir debout, ce qui était probablement le cas. Sentant qu’il chutait, elle fit un rapide pas en avant et l’enlaça afin qu’il ne s’éclate pas le crâne à terre. Son genou droit prit appui sur le sol dans douceur aucune afin qu’elle puisse soutenir son poids conséquent, mais elle se contenta de serrer les dents pour oublier la douleur. Aucune plainte ne surgit d’entre ses lèvres malgré une légère grimace. Alors finalement elle mit un de ses bras autour de son épaule et l’aida à se déplacer ou plus exactement le traina à nouveau jusqu’au lit. Là elle passa à nouveau une serviette mouillée sur son front et sa nuque puis se mit à travailler sur une table que l’aubergiste avait installée non loin. Broyant des plantes et extrayant le jus de certaines baies, elle était décidée à lui faire à nouveau manger quelque chose. Ensuite elle fit à nouveau venir l’une de ses prêtresses afin qu’on lui amène plusieurs choses dont une couverture propre et un bouillon ou une soupe bien chauds. Dos au militaire, elle avait planqué ses armes sous le lit et continuait de lui parler même si elle n’était pas certaine qu’il l’entende.

« J’aimerais que vous fassiez quelque chose pour moi. Quelque chose qui pourrait vous débarrasser enfin de ce qui vous corrode de l’intérieur. Je pense que vous avez depuis longtemps des choses à dire à cette femme qui depuis longtemps se balade dans un coin de votre esprit, tapie et à l’affut de vos moments de faiblesse pour vous rappeler à jamais les fautes que vous avez commises. M’est avis qu’il est temps de la chasser pour de bon et assumer votre fuite. Je pense que je pourrais l’espace d’un instant prendre sa place… Je pourrais à des fins thérapeutiques autant pour le corps que pour l’esprit devenir Valneria. Seulement une question demeure. Allez-vous vous laisser mourir ou vous battre afin de survivre ? Allez-vous abandonner le combat sans prendre les armes, Dáinsleif ? »


Dernière édition par Irina Dranis le Sam 7 Mai - 17:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeSam 7 Mai - 17:27

Dáinsleif se sentait léger comme du coton, il n'avait presque pas sentit le choc que sa chute; et pour cause, la prêtresse l'avait intercepté.
Il l'entendait comme à travers une porte, lointaine, mais bien présente, il avait les muscles si engourdis qu'il ne bougeait plus un cil. Il se demandait si il était entrain de mourir, il ne voulait certes pas finir ainsi, mais il ne lui restait aucune force pour se débattre.
Il sentit vaguement qu'on le trainait à nouveau sur le lit; il sentit de l'agitation dans la chambre, la médecin avait elle appelé des aides? Pourvu qu'elles ne restent pas trop longtemps... La présence féminine incommodait le guerrier...
D'ailleurs, pourquoi était il si gêné par une telle présence? Il se souvenait de son nom et de ses voyages, mais il n'avait plus l'impression de savoir qui il était...
Ne pouvant s'interroger lui même, il parla à voix basse, consciemment ou pas.


-"Qui suis je? Je suis le guerrier qui craint les femmes n'est ce pas?"

Il entendit une voix, peut être provenait elle de son esprit, ou peut être que quelqu'un lui répondait dans son délire... Cette voix été presque froide, mais apaisante néanmoins.


-"Je sais mais... Que suis je de plus? Ai je des qualités, des amis?... Pourquoi suis je à ce point effrayé?"

La voix lui répondit à nouveau, il était fasciné par celle ci; et sur le moment, il ne se demandait même pas si c'était une hallucination ou autre... Il n'était presque pas conscient de toute façon.

-"Une femme? Trahir? Mais... Je ne ferais jamais une chose pareil... Si je l'aime, il m'est impossible de la laisser, j'aurais tout fait pour... La garder..."

Sa tête dodelinait de droite et de gauche, il semblait être gêné par quelque chose, quelque chose qui se produirais uniquement dans son esprit.


-"C'est une malédiction? Mais c'est injuste. Injuste... Je voulais la revoir, mais je ne savais que son nom et le lieu de notre rendez vous habituel... Comment aurais je pus?..."

Il écoutait la voix avec attention, comme si celle ci déversait la vérité à sa source, comme si elle était la seule chose à existait dans le monde qui entourait le mercenaire.

-"Je m'en veux oui... Et elle m'en veut... Alors je dois être puni n'est ce pas?
Pourquoi ça? J'ai trahi la femme que j'aimais..."


Il affichait un visage choqué, comme si on l'avait giflé, mais il était toujours dans son délire. La voix lui parlait.

-"Non... Elle était sincère! Cela n'aurait pas pu être un caprice de jeune fille... Elle était amoureuse c'est certain. Et moi..."

Il ferma les yeux et parut plus paisible, il semblait avoir compris quelque chose.

-"Nous avions 14 ou 15 ans... Et aujourd'hui? 25... Elle m'aurait finalement... Oublié? Et ma punition?"

Il plissa les yeux et fronça les sourcil, puis il leva la main comme pour se protéger le visage d'une éclaboussure. Il se redressa brusquement dans son lit et aspira une grande bouffée d'air, comme si il était resté en apné trop longtemps. Il respirait vite, il transpirait, il avait les yeux grand ouvert, ses pupilles semblaient normales. Il se sentait mieux, il passa sa main sur son visage: combien de temps avait il déliré? Il n'en savais rien, mais à présent il y voyait clair. Il voyait la prêtresse, elle venait de dire quelque chose, et il lui sembla que c'était la même voix que dans son délire...


-"Faites le. Je pense désormais que je possède la clef de l'énigme.
Car, peut être, c'est elle qui...
Utilisez votre fameuse capacité! Je prendrais toute les drogues que vous voulez, mais il faut faire comme vous avez dit, et vous serez ma sauveuse à bien des égards..."


Il posa sa main droite sur sa poitrine, sur son cœur, il battait si vite. Même si il respirait normalement à présent. Il espérait que la prêtresse savait s'y prendre avec la méthode qu'elle venait de citer. L'appréhension du guerrier était grande, comme avant sa première vraie bataille rangée. Il repoussa ses cheveux en arrière et respira profondément...
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMer 18 Mai - 20:00

Les aides qu’Irina avait fait mander n’étaient pas restées bien longtemps, et avaient de toute façon été congédiées dès qu’elles avaient amené le nécessaire. Maintenant qu’elle disposait du matériel minimum pour se mettre au travail, elle comptait bien s’occuper de Dáinsleif comme il le fallait, quand bien même ses moyens étaient toujours relativement modestes. Et puis ce n’était pas la richesse des outils ou l’opulence des appartements qui ferait la différence… Mais bien la connaissance avec laquelle les soins étaient prodigués. Et à vrai dire à ce sujet le guerrier aurait pu difficilement avoir plus de chance, car le médecin qui l’avait pris en charge était parmi les plus compétents qui exercent dans la région. Au final peut être que malgré son mal il avait sans le savoir bénéficié d’une opportunité en or de se défaire non seulement de son mal physique, mais aussi de s’expurger de ses fantômes. Le fait est que même si il n’avait pas fatalement usé de mots pour lui demander de l’aide, Irina pouvait ressentir l’appel de quelque chose de profond et de silencieux à la fois, quelque chose de fragile. C’était comme si l’âme de cet homme elle-même lui suppliait de lui porter secours, ce qui était particulièrement complexe d’ignorer. Peut être pourrait elle être indifférente à de la détresse et de la douleur physiques, mais comment pourrait-elle fermer les yeux à ça ?

Regardant autour d’elle et constatant qu’ils étaient de nouveau seuls dans la pièce, elle s’affaira plus sérieusement et utilisa sa télékinésie pour amener à elle les objets dont elle avait besoin sans devoir se déplacer. C’était un art qui exigeait une concentration de tous les instants mais qui pourtant portait rapidement ses fruits pour ce qui était de la précision et de la rapidité d’exécution. En réalité Irina n’avait pas réellement besoin d’une adjudante puisqu’elle avait à elle seule une douzaine de mains imaginaires… Alors à quoi bon tourmenter Dainsleif par la présence d’autres femmes ? Ce n’était ni utile ni indispensable, surtout que cela compliquerait considérablement le processus de guérison à cette peur qui l’animait et le consumait. Approchant donc le patient de manière délibérément lente et calculée, elle s’assit près de lui et entreprit de lui répondre, s’efforçant de se retrouver dans les dédales de son esprit embrumé. En même temps elle tenta de l’apaiser en lui rappelant où il se trouvait. Il fallait qu’il reste calme afin que les choses se déroulent correctement.


« C’est ça… vous êtes Dáinsleif, un mercenaire qui se sent habituellement mal à l’aise en présence de femmes. »

Elle se voyait mal donner plus de détails étant donné qu’elle les ignorait elle-même, et inventer ne l’aurait pas amusée du tout dans ces circonstances. Par conséquent elle avait juste parlé calmement, un peu comme si elle était en train de lui raconter une histoire pour le border et l’aider à trouver le sommeil… Bien qu’elle cherche justement à le garder éveillé à tout prix. Continuant d’essayer de faire baisser la fièvre en humidifiant son front et passant ses doigts trempés d’eau sur ses lèvres pour l’hydrater, Irina continuait de discuter avec lui comme si tout ceci était naturel alors que l’ironie de la situation était de plus en plus prononcée. Au fur et à mesure alors qu’elle commençait à sentir le corps du guerrier se détendre à nouveau, elle poursuivit.

« Il y a beaucoup de choses que j’ignore, beaucoup de choses que vous n’avez pas révélées, mais je sais que vous êtes quelqu’un de discipliné, d’obstiné, de tenace et d’appliqué. Si vous avez des amis je ne le sais pas, mais je pense que vous devez certainement avoir des frères d’armes qui vous tiennent en haute estime, quelque part. Je sais juste que vous avez peur. Peur de vous laisser aller, peur de commettre des erreurs. Je pense que la raison pour laquelle vous avez peur des femmes c’est parce que vous ne vous êtes pas pardonné d’avoir commis une erreur. Vous fuyez les demoiselles même si elles sont inoffensives parce qu’elles vous rappellent sans cesse ce que vous essayez si désespérément d’oublier… Parce qu’elles vous rappellent la femme que vous avez abandonnée jadis. »

Irina fixa les yeux de son interlocuteur, voyant l’incompréhension et la confusion qui s’y lisaient aisément. Il était perdu, il n’avait plus de repères et qui plus est d’une manière ou d’une autre il s’accrochait à sa voix, à ses mots. Pour une raison dont elle ignorait tout il avait choisi de lui faire confiance comme si sa vie en dépendait, il avait choisi de faire d’elle sa bouée de sauvetage malgré la tempête qui se déversait sur la mer agitée de son passé. C’était à la fois grisant et intimidant, mais la prêtresse avait l’habitude de cette sensation, elle avait l’habitude d’endosser toutes sortes de responsabilités.
Par ailleurs l’histoire de cet homme était singulière et réveillait de vieux souvenirs chez elle. Elle qui n’avait jamais connu d’histoire d’amour ni même eu aucune relation avec quelqu’un était intriguée par les raisons qui l’avaient motivé à agir de la sorte, par les motivations qui l’avaient poussé à tourner le dos à celle qu’il aimait alors que pourtant il semblait regretter ses choix. Comment était-ce possible ? Était-il lui aussi de ceux qui laissaient les femmes à l’abandon sans jamais donner de nouvelles juste parce que leurs petites vies ne pouvaient être troublées ? Etait-il lui aussi un de ses lâches qui passait à autre chose pour ne pas devoir assumer les conséquences de ses actes ? Se pouvait-il que Dáinsleif soit comme… Lui ?


« Une malédiction ? Pensez-vous réellement que quelque chose ou quelqu’un vous force d’une quelconque façon à tourner le dos à quelqu’un que vous aimez, ou bien vous cachez-vous derrière des excuses pour justifier vos actes passés ? Quoi qu’il en soit être puni n’y changera strictement rien. Même si c’est dur, cette femme… Valneria ne reviendra jamais à l’endroit de votre rendez-vous, et plus jamais vous ne pourrez défaire ce qui a déjà été fait. C’est un aller sans retour… Vous flageller pour faire amende honorable ne peut rien y changer… pas plus que le fait de vous sentir persécuté en regardant n’importe quel visage féminin. Nous les femmes ne sommes pas des reflets de votre bien-aimée. De plus si elle vous a oublié à l’heure actuelle, je pense que c’est le plus grand des châtiments possibles… L’oubli est bien pire que la haine, vous ne pensez pas… ? »

Le ton de sa voix était calme bien que les mots choisis puissent paraître durs. Seulement elle n’allait pas enrober la réalité d’un drap de soie et de jolies paroles alors que ce n’était qu’un leurre. Dáinsleif avait vécu dans un monde d’apparences et de remords pendant trop longtemps, il était largement temps qu’il ouvre les yeux et contemple la réalité en face, quand bien même ce serait douloureux. Plaquant les épaules du jeune homme sur le lit, elle essayait tant bien que mal de contenir les réflexes de son corps, afin qu’il reste allongé et se calme. Bien qu’il ait largement plus de force qu’elle, il lui était possible de l’immobiliser sans trop de soucis étant donné son état diminué. Qui plus est depuis le temps qu’elle exerçait, Irina avait appris depuis longtemps à compenser son petit gabarit par une rapidité et des réflexes hors du commun. Qui plus est elle avait la parfaite connaissance du corps humain, ce qui lui permettait de connaître quelques points de pression qui seraient capables de rendre ankylosés les principaux muscles du corps. Par conséquent échapper à son étreinte relevait de l’exploit… Un exploit dont son patient ne serait sûrement pas capable à l’heure qu’il était. Lorsqu’il tenta de se relever elle finit par le laisser faire, du moins tant que ses pupilles ne seraient plus aussi dilatées que pendant son délire. Alors lorsque finalement il lui demanda de l’aider quand bien même ses méthodes n’étaient pas orthodoxes, Irina soupira et ferma les yeux un instant, comme si elle aussi avait besoin de prendre la résolution de faire une chose pareille. Ce n’était pas qu’elle hésite, à vrai dire elle comptait faire cela avec ou sans son accord, cependant ce serait largement plus facile si il la laissait faire comme elle l’entendait. Posant une main sur celle du guerrier, afin d’être proche de son cœur qui battait sous sa paume, Irina sourit énigmatique.

« D’accord, je vais vous aider… cependant dans ce cas j’aurai besoin que vous ne vous opposiez à aucune de mes consignes, même si cela vous paraît étrange, déplacé ou gênant. Il me faudra également vous poser des questions pour en savoir plus et pour m’assurer que vous n’avez pas perdu connaissance. Par conséquent je vous demanderais de vous déshabiller si vous voulez bien. »

Sa demande pouvait paraître farfelue, mais une chose était sûre. Si elle demandait une chose pareille c’est qu’il y avait une bonne raison… Une très bonne raison.
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MessageSujet: Re: Fièvre des glaces   Fièvre des glaces Icon_minitimeMer 18 Mai - 21:29

Dáinsleif allait mieux physiquement, mais il ne s'était jamais sentit aussi perdu en lui même qu'aujourd'hui... D'ailleurs, était ce le soir ou le matin? Il ne le savait plus, il aurait pu croire que cinq minutes c'étaient écoulées autant que si cinq jours venaient de passer... Cette perte de la notion du temps certainement dû à son trouble et un peu à sa fièvre, jouait beaucoup dans sa désorientation.
Il tenta à nouveau de respirer et reprit quelque peu ses esprits, il put ainsi savoir qu'il était dans une chambre de taverne et que la voix qu'il avait entendu venait en partie de la prêtresse.
Celle ci paraissait extrêmement professionnelle, vu le ton de sa voix et ses gestes précis. Le cas du mercenaire semblait l'intriguer, et elle travaillait de toute ses forces à la résolution du mystère qu'il était. Réfléchir à tout cela aida le cerveau engourdit de Dáinsleif à se réveiller, son moi avait refait surface est tentait de jouer des coudes pour se refaire une place au centre de sa psyché.
Émerger ainsi d'un délire était agréable, il avait l'impression de se réveiller d'un long et profond sommeil. Il avait eut pas mal d'hallucinations mettant en scène Valneria principalement, ce nom ne lui évoqué plus vraiment la crainte, mais plutôt une épine dans son pied: une épine très douloureuse.
Mais ce changement de considération était vraiment une évolution positive.
Il porta la main à sa tête et cligna des yeux, de petites lumières dansaient devant lui, mais rien de grave semblait il, lorsqu'il y revit clairement, il tenta de ce concentrer sur ce que disais la femme médecin. D'ailleurs, celle ci ne lui inspira pas beaucoup de peur, il sentait juste ses muscles se crisper lorsqu'elle essayait de l'approcher, sensation inédite jusque la!


-"Vous êtes bien adorable de vouloir m'aider. Mais votre sourire en dit long sur votre intérêts scientifique..."


La suite de la phrase de la prêtresse fit taire le mercenaire un moment. Se déshabiller devant elle? Ce n'était pas à proprement parler une source de honte ou d'autre chose mais... Quelque chose gêné le guerrier, une femme ne l'avait pas vu tout nu depuis presque dix ans! Il chercha un moment ce qui lui posait autant de soucis... Et il trouva; il craignait que l'on ne juge son corps. Une critique féminine aussi légère soit elle sur son corps nu et surtout sur ses attributs virils, et il deviendrait rouge comme une pivoine.
Cette pensée le fait rire, il se surprenait lui même parfois. Il était un guerrier, son corps était recouvert de cicatrices, le frottement de son armure de cuir lors des combats lui avait ôté tout pilosité hors capillaire, il n'était pas la pour être beau. On lui avait déjà fait le compliment qu'il ressemblait à une statue antique d'une divinité quelconque taillé dans le marbre;de par sa peau blanche et glabre et sa musculature sèche. Et il aurait apprécié le compliment si il n'avait pas eu peur de celle qui le formula. Il venait de la sauvé d'un groupe de brigands, mais il avait était payé pour ça, et il ne méritait pas un tel compliment de la part de cette pauvre qui se ferait violer par le premier gredin venu, une fois le mercenaire partit...
Reportant son attention sur son interlocutrice, il lui répondit sur un ton égal:


-"Pardonnez moi, j'ai eu une absence... Si il le faut, il n'y a pas de problème, mais si c'est pour compter toute mes cicatrices il faut réserver la chambre pour encore quelques jours!"

Ce léger traits d'humour, signe que sa tête allait mieux, visait à alléger un peu la gène occasionnée par la nudité du guerrier. Et reflex étrange, même si la prêtresse le verrais forcément à un moment, il se retourna avant de s'assoir sur le bord du lit, pour enlever son pantalon et tout le reste.
Il jeta un coup d'œil inquisiteur par dessus son épaule pour voir si la prêtresse ne "trichait" pas et jeta un œil entre ses jambes... Pas mal du tout pensa t'il.
Il se gratta le menton et se dit qu'il n'aurait pas à rougir de se montrer, considérant que la taille et la forme étaient acceptable selon lui.
Il pinça les lèvres et plissa les yeux, se disant en lui même:
"Humm... Celles ci n'ont point servit depuis des années... Il est normal qu'elles soient aussi rebondit... Si elle me fait la remarque, je n'aurait cas l'ignorer."
Ah les hommes et leur anxiété sur leur virilité. A croire que c'est tout ce qu'ils possèdent de plus précieux. Et ce n'est pas loin d'être le cas, car c'est ce qui fait toute leur personnalité, même si ceux ci sont assez sage pour savoir qu'elle n'importe aucunement dans quoi que ce soit, pas même dans l'amour. Laissant de coté toutes ses tergiversation sur la mentalité masculine, Dáinsleif se décida à s'allonger sur le lit et à rouler pour se mettre sur le dos. Avec la médecin toujours à coté de lui, il gardait les bras le long du corps, il serrait les dents et évitait son regard.


-"Bien, que faites vous ensuite? Je sens que la fièvre s'en va... Mais si mon esprit fini de se dé-embrumer et que je guéris, il se refermera et remettra les remparts nécessaires entre lui et mes peurs profondes... Vous devez en profiter pour frapper tant qu'elles sont vulnérable. Diable, je ne suis plus un enfant depuis bien longtemps, me montrer nu devant les files devrait être une aise et non une gène n'est ce pas?"

Il roula des épaules pour se décrisper les articulations et respira pour se détendre. Elle n'allait pas sortir une paire de ciseaux et Les lui couper, il n'avait rien à craindre de cette femme, même si celle la avait particulièrement l'air vicieux. Une fois détendu et n'ayant plus besoin de masquer son angoisse avec de vaines blagues, il s'adressa plus sérieusement à la prêtresse:


-"Je vous laisse mon esprit ouvert, guérissez moi de mes peurs et je ferais don de toute ma fortune à votre culte... Si vous n'y parvenez pas, n'en prenez pas ombrage, c'est que le jour n'était pas venu."

Dernière respiration pour se détendre, et le guerrier ferma les yeux pour le moment, tentant de ne penser à rien.
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