Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström]

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 Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström]

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:: Bandit manchot ::

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Deirdre Luberym
:: Bandit manchot ::
Deirdre Luberym
MessageSujet: Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström]   Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström] Icon_minitimeDim 12 Fév - 23:39

    Tenir un commerce pouvait être exaltant, et prometteur quand on avait quelques menues ambitions, surtout lorsque l'on s'appelait Isara Calaelen. Et on ne pouvait pas dire qu'elle ne venait pas de loin, cette jeune femme, si ce n'était de dire d'outre-tombe. Mais aussi loin qu'elle se souvenait, elle avait toujours été attirée par l'argent, comme une pie voleuse qui adorait ce qui brille. Les bijoux, la monnaie, les beaux cailloux... Vivre dans la pauvreté avait affûté son sens du raffinement et du désir du confort. Avoir les choses qu'elle n'avait pas eu à sa naissance, ce à quoi elle devrait avoir droit, comme tous ces bourgeois vaniteux... Quelle belle justice que de piquer quelques breloques encombrantes à des individus qui ne remarqueraient à peine leur disparition, ou tout juste pour pleurer et se mettre en scène, afin d'attirer l'attention sur leur pauvre sort. Tout le monde finissait par s'y retrouver, non?

    D'ailleurs, on pouvait se demander pourquoi notre gorgoroth n'avait pas fait le choix de revenir parmi ces camarades Ladrinis, eux qui avaient au final été son unique famille - en omettant de parler des enfants des rues. Rien ne l'aurait empêché de rentrer à nouveau dans leur rang, non? Ou peut-être que oui, son égo. Son égo mal placé qui avait fini par lui coûter la vie. Si elle avait seulement été moins têtue, moins aveuglée par le monde doré qu'on lui promettait, elle aurait vécu comme une terrane normale. Elle aurait peut-être même fondé sa propre famille. Seulement, elle avait été lâchement assassinée par sa poule aux œufs d'or, son propre époux, avec une lâcheté sans nom. La vie était dure... ou pas assez puisqu'elle avait réussi à s'en sortir.... mais bien loin de son ancienne famille.

    Il serait d'ailleurs incroyable de se dire qu'Isara menait une vie rangée, convenable - ou presque - mais telle était la vérité, ne serait-ce qu'en apparence. Sa maison de thé se faisait lentement un nom, sa maison close aussi. Mais à dire vrai, c'était les charmes qu'elle vendait qui rapportait le plus, et pour cause, des mauvais garçons et des mauvaises femmes étaient une clientèle dont la source demeurerait éternelle. Et puis, comme elle aimait à le dire, c'était une forme d'altruisme que d'offrir du réconfort à son prochain, non?

    Mais si l'établissement était clinquant, cela réclamait énormément de travail, et le fruit de ce travail, tout revenait à Isara elle-même, toutes ces économies. L'histoire d'une vie nouvelle - et aussi le fait d'avoir dépouillé son mari quand elle l'assassina à son retour parmi les vivants.... Détail, détail... En tout cas, cette journée là était sous le signe du grand ménage. Puisque les matinées étaient toujours tranquilles et que la boutique fermait en cette occasion, la gorgoroth avait fait venir quelques uns de ses employés pour l'aider à tout remettre en ordre : poussière, laver le sol, les coussins, les pièces du premier étage... Bref, des choses banales. Cependant, Isara n'échapperait sans nul doute pas à la vilaine besogne. Certes, elle surveillait tout dans le moindre détail, mais elle aussi tenait un balai.

    " Faite bien attention à tout remettre exactement où cela se tenait. Les filles, il faudra changer les fleurs ou les remettre comme il faut. Demandez à Lina... il me semble qu'elle pourra y faire quelque chose... Bien, je fais l'entrée. "

    Sur ces ordres et paroles, la propriétaire, toujours élégamment vêtues en toute circonstance, passa le pas de la porte pour respirer l'air frais de la rue. Quelques passants timides jetaient un œil dans sa direction alors qu'elle leur accordait un sourire mielleux. Cela l'amusait toujours d'embarrasser un peu les gens, c'était un jeu qui lui plaisait de troubler les autres. Enfin... trêve de jeu, le balai ne se passerait pas tout seul.
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Invité

MessageSujet: Re: Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström]   Une journée comme les autres [Sytrinn Sandström] Icon_minitimeVen 9 Mar - 12:15

La lumière blanchâtre que laissaient filtrer les nuages grisonnants, passait péniblement au travers des carreaux sales de la pièce, et permettait à peine d'en distinguer la forme des meubles. Une lueur jaune provenant du fond de l'atelier était éclipsée par une silhouette noire, un homme. Il était assit dos à l'entrée et la lampe à huile posée face à lui éclairait son visage ridé de fatigue et de regret. Soudain, il entendit des pas au dehors, plus haut dans la ruelle. Une hallucination ? Ils se faisaient plus proches. Qui ? Le bruit des chausses s'arrêta devant chez lui. La Mort ?... Oui, la Mort. L'homme soupira et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre. Il se retourna, le visage à moitié exposé à la lueur du jour, et aperçut une masse sombre dans l'entrée. Cependant, il préféra se détourner et de nouveau faire face à la lumière jaunâtre qui le rassurait. Dans son dos, le nouveau venu avança lentement et chacun de ses pas raisonna froidement dans l'atelier, pour s'arrêter une dernière fois. L'homme ferma les yeux, il sentait toujours la faible chaleur dégagée par la lampe à huile. Et puis tout à coup, une pression, une douce pression sur son épaule, des doigts fins qui émettaient de la chaleur eux aussi.

- Monsieur... Fit une voix féminine. Pourquoi ?

Sur la table devant laquelle il était installé, tomba un parchemin déroulé et un ruban de soie qui autrefois le retenait. Non, ce n'était pas une envoyée de Kron qui venait le chercher.

- Mais enfin répondez-moi ! Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Reprit brutalement la voix.

La main légère sur l'épaule du pauvre homme devint une poigne ferme le faisant décoller de son siège en le saisissant par le col. Ses yeux croisèrent le regard doré de la jeune femme, dans lequel on pouvait lire colère, incompréhension et tristesse.

- Pardonnez-moi, fit-elle en relâchant son emprise et tournant les talons.
- Mademoiselle Sandström... Articula enfin l'artisan.

Un petit renard fit son apparition aux pieds de l'homme et le salua courtoisement de sa voix grave, tout en s'inclinant. Pendant ce temps Sytrinn inspectait les lieux, jugeait de la quantité de poussière qu'accumulait la pièce.

- Quel laisser-aller ! S'exclama soudain la demoiselle. Mon père serait affligé devant un tel spectacle. Il vous a toujours été un client fidèle et vous considérait comme le meilleur tisserand de la ville. Elle marqua une pause. Si vous saviez à quel point je vous en veux d'avoir attendu si longtemps avant de m'avertir de votre situation. Vous êtes de ces hommes désireux de ne jamais importuner autrui, respectable et respectueux, peut être un peu fier aussi ? Fit-elle avec amusement. Néanmoins, la lettre que vous m'avez adressée prouve votre courage et votre bon sens. Ayez maintenant l’obligeance de m'éclairer sur l'identité de la personne à l'origine de votre décadence.

Sur ce, elle s'empara d'une autre lampe à huile, laissée à l'abandon, et souffla d'un coup sec à l'intérieur. Une flammèche s'échappa d'entre les lèvres de la jeune femme et désormais le globe de verre émettait une lumière supplémentaire qui permit au tisserand de mieux distinguer son interlocutrice. Cette dernière avait noué ses cheveux en une queue de cheval basse à l'aide d'un ruban jaune, une étoffe qui lui avait été remise le jour de son entrée officielle chez les ladrinis. Sytrinn était enveloppée d'une cape marron doublée de fourrure, tombant à hauteur des genoux et dévoilant des bottes de cuir foncé, parfaitement bien entretenues et de bonne qualité.

L'artisan laissa aller son corps maigre sur une chaise et entama son récit. Il y avait de cela quelques mois, un bourgeois nommé Yvanov, fortuné depuis peu, frappa à la porte de l'atelier. Son orgueil n'ayant d'égal que sa richesse, il passa au tisserand la plus grosse commande que ce dernier n'ait jamais eu. En effet, il avait récemment fait l'acquisition d'une grande demeure dans Tyrhénium et souhaitait que les murs et le mobilier de chaque pièce soient habillés des étoffes les plus précieuses. Une fois le travail accompli, le tisserand ne vit pas l'ombre d'une récompense. Puis, un jour qu'Yvanov arpentait justement la ruelle, l'artisan vint à sa rencontre afin de réclamer poliment son dû. Mais pour toute réponse, le bourgeois tenta de l'intimider, le menaçant de faire intervenir ses gardes s'il s'avisait d'importuner une fois de plus l'honnête homme qu'il était. Le tisserand n'insista pas, craignant qu'il n'arrive malheur à sa famille.

- La suite, vous la connaissez, Mademoiselle. Fit-il d'un ton las. N'ayant plus les moyens de me fournir en matières premières, je n'étais pas en mesure d'accepter d'autres commandes.
- Je comprends... Cependant, pouvez-vous me donner plus de détails sur cet Yvanov ?

Alors que la jeune femme écoutait attentivement sa réponse, elle se dirigea instinctivement vers la fenêtre et passa la tranche de sa main sur un carreau afin d'en enlever la poussière. Dès lors, elle distingua une forme encapuchonnée se mouvoir dans la ruelle, arrivant bientôt à hauteur de l'atelier. Les chausses que laissait entrevoir la cape de l'inconnu, devaient être aussi chères que de mauvais goût.

- Monsieur, est-ce que notre homme est souvent de passage par ici ? Demanda Sytrinn avant de faire un signe de tête vers la porte à l'intention de Falko.
- Oui, Mademoiselle. Mais je pense être le seul à savoir de qui il s'agit puisqu'il n'est jamais accompagné et constamment dissimulé s... Que faites-vous ?

La ladrini avait un pied posé sur la première marche de l'escalier.

- Faites-moi le plaisir de tout remettre en ordre. Fit-elle en balayant la salle de regard. Y a-t-il quelqu'un à l'étage ?
- Euh oui, ma femme et...

La demoiselle se trouvait déjà en haut et frappait à la première porte qui se présentait à elle. Sans attendre de réponse, elle entra et traversa la pièce sous les yeux ébahis de la petite famille du tisserand. En un tour de main elle ouvrit la fenêtre...

- Madame. Les enfants.

… et se hissa avec adresse sur le toit de la maison, après en avoir salué les habitants. En contrebas, le renard pistait déjà assidûment le bourgeois et Sytrinn se hâta de faire de même en progressant silencieusement sur les tuiles. Leur cible n'était visiblement pas rassurée et se retournait au moindre grondement du tonnerre qui faisait rage à des kilomètres de là. Au bout de quelques minutes, l'homme s'arrêta en plein quartier commerçant et pénétra dans un établissement : « Aux mille couleurs ». La ladrini avait vaguement entendu parler de ce lieu comme étant un salon de thé plutôt apprécié. Une fois qu'elle eut regagné la terre ferme, la jeune femme s'approcha de Falko et remit rapidement de l'ordre dans sa fourrure avant de le prendre dans ses bras.

- Ne compte pas sur moi pour jouer le gentil toutou à sa bourgeoise, dit le renard avec mécontentement.
- Détend-toi mon bichon, fit-elle d'une voix faussement mielleuse. Je te demanderai juste de bien vouloir garder le silence pour l'instant.

Le renard poussa un soupir résigné et de son côté, Sytrinn leva une dernière fois la tête vers le ciel qui se faisait de plus en plus menaçant. Si ce matin Langdum avait accordé quelques éclaircies, l'après-midi viendrait pour sûr accompagné de pluie... Finalement, la jeune femme s'avança vers le salon de thé qui dénotait au milieu de la ruelle, rendue triste par la lumière hivernale. En effet, sa façade était mise en valeur par la disposition de lanternes apportant chaleur et couleur parmi le paysage grisâtre. Lorsqu'elle poussa la porte de l'établissement, la ladrini leva un sourcil de surprise malgré l'avant-goût que lui avait donné l'extérieur. Ici, des senteurs agréables, tantôt sucrées tantôt épicées, venaient lui chatouiller les narines. La décoration du salon était d'une élégance et d'un raffinement sans prétention, dont les couleurs étaient mariées avec goût et le mobilier savamment disposé. De plus, et ce n'était pas pour déplaire à la demoiselle, fleurs et plantes venaient agrémenter ce tableau et y apportaient une touche d'exotisme supplémentaire. Sytrinn ne savait plus où donner de la tête dans cet environnement précieux. C'était si différent des tavernes qu'elle avait l'habitude de fréquenter, où les rires tonitruants des hommes résonnaient dans une salle rustique imprégnée de l'odeur de l'alcool et du tabac. Cette ambiance régnant auprès des petites gens avait néanmoins su attendrir la jeune femme qui était plus à l'aise dans la simplicité, que dans l'hypocrisie de la noblesse à laquelle elle appartenait. Mais pour l'instant, elle songeait sérieusement à faire de ce salon de thé un nouveau point de chute dans lequel elle viendrait écouter les rumeurs parcourant Isthéria, dans un cadre plus calme et apaisant.

Une fois remise de ses émotions, qu'elle s'était bien gardée de laisser transparaître, Sytrinn déposa Falko et retira sa grande cape qu'elle garda placée sur son avant bras en attendant qu'on vienne l'en débarrasser. Dans ce milieu raffiné, bien qu'habillée de manière masculine, la ladrini ne dénotait pas. Elle portait une chemise à jabot blanche surmontée d'un plastron brodé de fils dorés et légèrement turquoises, ainsi que des bottes passant par-dessus un pantalon sombre et ajusté. Vêtue ainsi, les autres clients la prendraient sûrement pour une aristocrate s'adonnant à l'équitation.
Alors que quelqu'un s'apprêtait à accueillir la demoiselle, cette dernière prit soin de repérer où était installé l'homme qu'elle avait suivi. Il ne lui avait d'ailleurs pas fallu longtemps avant de le trouver. Yvanov était tel que le tisserand l'avait décrit, accoutré de vêtements taillés dans les tissus les plus chers de tout Tyrhénium et témoignant d'un certain mauvais goût. Il portait des hauts-de-chausses resserrés et une culotte très large avec de nombreux plis qui était garnie de dentelles et de boucles de ruban très abondantes. En haut, il était vêtu d'un pourpoint à motifs surchargés duquel dépassait une chemise bouffante à jabot, surmonté d'un justaucorps de velours brodé d'or et de pierreries. Cette masse rouge, bleue et dorée était répandue sur un gros coussin et une tête grassouillette à la fine moustache en dépassait, couronnée d'une longue perruque brune et frisée. Le bourgeois devait être en milieu de cinquantaine et si son visage joufflu pouvait sembler jovial on pouvait néanmoins y lire une expression suffisante et orgueilleuse, perdue au milieu des volutes blanches qui se dégageaient de ce qu'il était en train de fumer.

Sytrinn jeta un coup d’œil à Falko qui arborait désormais son port de tête le plus gracieux. A présent, la jeune femme était toute disposée à suivre la charmante personne qui l'accueillerait, et était ravie à l'idée de s'installer dans un de ces fauteuils disposés au centre du salon, afin de se délecter d'une quelconque boisson.
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