38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]

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 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeDim 22 Jan - 4:45

[Préface]
[Non indispensable de le lire car lié strictement à l’histoire de mon personnage]

-Veto.

Le jeune homme sauta de sa chaise pour se mettre au garde à vous. La chambre était vide. Sur les quatre lits, un seul était encore fait au carré, les trois autres montrant leur matelas à nu et arborant couvertures et oreiller à leur pied. Les trois placards à côté du sien étaient vides. De cette chambre tantôt si animée, il était le dernier résident.
Le capitaine Maximini entra sans frapper et déambula dans la pièce, inspectant plus pour la forme que pour le fond.


-Tu sais que tes trois anciens compagnons de chambrée ont réussis leur brevet ?

Depuis le départ d’Alexandre, Arthur était venu le remplacer ici.

-Non mon capitaine. Je suis ravi de l’apprendre mon capitaine.
-Haut la main d’ailleurs. Surtout Arthur.
-C’est une très bonne nouvelle mon capitaine.
-Et toi ? Tes certificats ? T’as eu des nouvelles ?
-Pas encore mon capitaine.
-C’est bizarre. Qu’est-ce qu’ils foutent ?
-Je me le demande mon capitaine.
-Pas d’insolence soldat.
-Non mon capitaine. Seulement ça fait déjà un moment que je patiente pendant qu’ils se tournent les pouces, mon capitaine.


Le supérieur s’approcha de lui si près que leurs nez se touchaient presque.

-Peut-être que tes résultats n’était pas assez bon pour mériter qu’on se donne la peine de te prévenir que tu avais lamentablement échoué. À moins que la qualité de tes réponses les ai fait confondre ta feuille avec du papier pour se torcher !

Veto resta stoïque un moment et puis réfréna un sourire.

-Quelque chose à répondre soldat ?
-Saufs votre respect et le leur, mon capitaine, je pense que soit ils sont très cons, soit vous vous tromper mon capitaine.


Le sourire était bel et bien ravalé mais la joie était là, dans sa gorge.
Le capitaine hocha la tête lentement, fixant les yeux bleus gris du blond qui s’efforçait de regarder devant lui sans se laisser perturber. Un air mauvais se dessinait sur les traits tirés du vétéran.


-Et bien, moi je pense que tu vas me refaire ton lit. Y a un coin qui dépasse. Saisissant un bout du drap, le capitaine dû s’y reprendre à deux fois pour le défaire et l’envoyer au pied de veto qui resta imperturbable. Et pour te prouver que tu ne t’y connais pas assez bien en merde torchée, tu vas allez me récurer les latrines de fond en comble, compris ?
-Oui mon capitaine !
-Et je t’informe que t’es plus tout seul dans cette chambre alors t’es prié de me ranger tout ce bordel !
-De quel bordel mon capitaine parle-t-il ?


Le supérieur jeta tous les vêtements à l’intérieur de l’armoire par terre et revint se coller en face de Veto.

-CE bordel.
-Bien mon capitaine.

Le supérieur resta encore un moment à fixer son garde étonnamment insolent aujourd’hui.

-Entrez-vous autres. Chacun devant un lit. Toi tu restes dehors ! Y a pas de place pour toi. Tu m’attends.

Trois nouvelles tête entrèrent l’air penaud, se pressant pour ne pas être traitées comme celui qui était déjà là depuis un moment.

Le capitaine resta plusieurs minutes face à Veto qui commençait à peiner de toujours tenir le garde à vous. Et puis finalement il se tourna vers le reste de la chambre et lâcha un maussade « repos. » et sortit avec un dernier regard pour Veto.

Le jeune Havelle se permit enfin de sourire et se laissa retomber sur son tabouret. Satisfait de lui-même, il saisit le casse-tête en bois sur son encyclopédie encore ouverte à moins de la moitié.
L’une des nouvelle recrues eut un peu plus de cran que les autres et se tourna vers le plus ancien de la chambre.


-Qu’est-ce qui t’as pris ?

Veto sourit de plus belle, levant les yeux de son jouet pour les poser sur le nouveau tout en continuant de remuer les doigts et de reconstituer peu à peu un cube parfait. Il haussa finalement les épaules et se retourna vers la table.

-Je crois que j’ai eu peur d’avoir des regrets.

Les trois autres se regardèrent perplexes mais comprirent qu’ils n’auraient rien de plus à se mettre sous la dent.

*

Veto fredonnait une chanson entendu lors d’une fête. Interprétée par un très bon duo, voix et lyre, elle lui revenait régulièrement à l’esprit, en particulier lorsqu’une tâche pénible se révélait très répétitive ou sans fin. L’un de ces types de tâches que récurer les latrines pouvait se révéler être sans grand mal.

-Pourquoi ?

Veto s’arrêta un instant pour confirmer qu’il s’agissait bien de son capitaine, là, adosser à la porte d’entrée qui le regardait l’air perplexe.

-Je ne t’ai pas dit d’arrêter.

Se retournant de plus belle, le garde put dissimuler son sourire en ne le montrant qu’au trou dont il s’occupait.

-En plus de cinq ans, je n’ai jamais eu à faire ce genre de chose de ta part. Pourquoi tu décides soudain d’adopter un tel comportement ?
-Je ne voulais pas vous priver de me sanctionner enfin, ni avoir le regret de n’avoir jamais osé vous tenir tête.

Le supérieur resta stoïque un moment et puis reprit.

-J’en conclue que tu étais déjà au courant. Je venais t’informer que tu étais convoqué à la capitainerie pour passer le brevet militaire.
-C’eut été dommage de me laisser passer caporal-chef sans m’avoir jamais assigné à la corvée de chiotte, mon capitaine, non ?

L’homme ne répondit rien. Seul dans les lieux d’aisances résonnait le bruit de la brosse et les clapotis de l’eau.
Veto ne pouvait ni voir, ni se douter, le sourire jusqu’aux oreilles, que son supérieur avait un regard des plus tristes. Sa peine venait qu’enfin, après des années de bons et loyaux services, il allait atteindre la retraite et ce, dès demain. Jusqu’à ce matin encore, il était heureux. Heureux d’être chargé d’annoncer un privilège méritait à l’un de ses hommes ; un homme comme il les aimait : ne se souciant jamais du regard des autres et toujours assidu. Malheureusement, son plaisir avait été gâché par la découverte que cet homme avait quelque peu changé sans qu’il ne s’en rende compte. Désormais le défaitisme s’emparait de lui et il était convaincu que ça n’irait qu’en s’empirant.


-Présente-toi au bureau du lieutenant Brouc à treize heure. Et arrête de frotter. Va te changer. Et prend une douche.

*

-Présentez-vous.
-Seconde classe Havelle Veto, Corps de sécurité de la garde cimmérienne. 2ème section du Major Millenia.
-Repos. Asseillez-vous.


Veto, raide comme un bâton, se plia comme il put pour s’encastrer parfaitement dans l’angle du dossier et du tablier de la chaise en bois inconfortable.

-Vous êtes ici car aux vues de vos résultats à l’épreuve des deux test du certificat effectué, vous vous êtes révélé très surprenant. Pouvez-vous nous rappeler la raison pour laquelle vous avez échoué à la première session ?
-J’ai été inculpé pour désertion au moment de la remise des certificats.
-Pourquoi avez-vous pu réintégrer l’armée ?
-Lors d’un appel, j’ai été acquitté et libéré de toutes les charges d’accusation.
-Bien. Dans ce cas, vous êtes apte à passer cette session spéciale du brevet militaire. Vous avez une heure pour cette épreuve.


*
[Fin de retrait]
[Début de l’échange RPique]

Deux jours après cet entretient, Veto fut convoqué chez le nouveau capitaine Pocram. Il lui indiqua qu’il avait réussi les premières épreuves du brevet militaire mais que désormais, pour être réellement caporal-chef d’une équipe à part entière, il devrait mener une mission test.
Un marchand riche devait rejoindre Mavro Limani dans le cadre de ses affaires. Il serait chargé de sa sécurité.
À l’issue de cette mission, il devrait faire un compte rendu détaillé de la mission tout comme les militaires y participant. Cette mission semblait être une mission de routine.
Veto se rendit donc au port de Cimmeria où l’équipe qu’on lui avait assignée l’y rejoint.
Il avait besoin d’une arme. Un forgeron la lui vendit : un glaive de très belle facture qui ne lui couta pas plus de 600Dias. La prise sur la poignée était stable, la lame effilée et un catalyseur épuisé ornait magnifiquement le pommeau. Et à ce prix, il eut droit à un fourreau sobre et beau à la fois.

C’est alors qu’il revenait sur le port que quatre nouvelles recrues, une première classe et un caporal plutôt expérimenté arrivèrent. Le marchand en question était tout de blanc vêtu et une fourrure débordait de sa large capuche autour de son visage à peine visible derrière le cache col. Il avait l’air d’un vieux lion dégarni à la crinière déplumée. Tous les militaires, eux, étaient emmitouflés dans leurs mantes bleues et certains portait des casques à visière cachant leurs visage.
Le jouet du Sort se servait d’un long pan de son manteau prévu à cet effet pour protéger ses lèvres du gel. Enroulé autour du bas de son visage, le coton bleu ne laissait voir que ses yeux dépasser avec le haut de son crâne, là où ses cheveux, qu’il faudrait songer à couper bientôt, dansaient fougueusement entre les rares flocons ballotés par le vent plus que frai. L’un des hommes s’avança vers lui et dégagea sa bouche du tissu qui le protégeait et commença à voix forte pour couvrir le souffle du vent encore calme pourtant.


-Caporal-chef Havelle ? Caporal Agavonov. Voici le première classe Kaïrn, et voici les secondes classes Lirgue, Mirior, Casparos, Limale et Pournis. Nous sommes à vos ordres.

Veto porta ses doigts gantés à son visage et imita son subalterne.

-Très bien caporal ! Monsieur Mongoroy je présume ?
-En effet. Vous semblez jeune monsieur pour assurer ma sécurité.
-Je vous prie de bien vouloir me faire confiance pour cette mission que je compte bien remplir parfaitement monsieur.
-Très bien jeune homme. Bon. Allons chercher le navire. Il s’appelle l’Onirique.


Les huit personnes ne tardèrent plus alors et s’élancèrent vers les quais. Le vent n’était pas très agréable pour tout étranger à Cimmeria, mais pour ses résidents, il était encore amical ainsi. Tous avaient déjà connu un blizzard et avaient ainsi appris à relativiser ce petit souffle cotonneux.


Dernière édition par Veto Havelle le Lun 12 Mar - 0:23, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMar 24 Jan - 13:33

Nerveux, Hils regardé de droite à gauche, les mains moites et le front en sueur.

- Faut que l’ont lui disent !... Dry s’il te plait ?!

- Ta gueule Hils. Ta merdé et sacrément merdé même, je t’avais dit de n’pas jouer plus que notre part aux cartes. Maintenant on va bien voir si…

Le capitaine entra dans la salle.

- Qu’est-ce que vous marmonner tous les deux ?

- Euh…euuuuh….

- Je rappelais à mon frère se crétin de mollusque, se que je ferais avec ma part du butin !

- Euh… Oui Capitaine…. Les catins et l’a…

- Oh ! Taisez-vous, j’ai une salle migraine. Le capitaine alla s’asseoir sur le ban. Qu’est se qui fou se charognard ?

L’équipage de l’Onirique était réunit dans une pièce exiguë, avec comme seule assise un ban en bois. La salle plutôt étroite avait pour vocation d’excéder les malfrats, une sorte de salle d’attente et de torture. Malgré qu’Ash avait l’habitude de ce genre d’endroit pour avoir fait affaire plusieurs fois avec Loane Gylls, ce receleur d’art, qui apparemment prenait un malin plaisir à monté à bout ses futurs clients, pour au final en tirer le meilleur lors du marchandage, commencé à faire effet sur le Capitaine qui n’en pouvait plus d’attendre.

La porte qui se trouver à l’opposé de celle par laquelle ils étaient entrés s’ouvrit enfin. Un colosse qui prenait tout l’encadrement de la porte, au crane rasé et aux bras tatoués, vint chercher l’équipage.


- Maître Gylls va vous recevoir ! Huurg… Veuillez me suivre.

Ash se releva excédait d’attendre et emboita le pas du garde.

- Ce n’est pas trop tôt ! Hils, Dry apporter le coffre, qu’on en finisse.

Le coffre en question avait été rapporté par Ash, lors de cette dernière expédition dans les ruines de Tahulmaril. Ce dernier était rempli de pièce ancienne dont la valeur marchande ne valait plus rien aujourd’hui, à une époque ou le Dias est la seule monnaie courante. Mais la valeur historique était surement très importante et devait rapporter à l’équipage un bon paquet de Dias.

- Captain Ash Uroll !

- Loane Gylls.

Derrière un bureau rempli de babiole (œuvre en tout genre : sculpture, ossement, création au forme plutôt abstraite,…) se trouvé affalé dans son siège, être aux cheveux roux et poisseux, au nain retrousser et au joues pleine de tâche de rousseur, mais malgré son visage plutôt disgracieux, il porter des vêtements couteaux et de belle finition de couleur rouge et doré, lui donnant une allure de prince héritier. Derrière lui deux garde aux mensurations comparable au troisième garde qui venait refermer la porte derrière l’équipage de l’Onirique, histoire de parer a un éventuelle affrontement.

- Depuis le temps, je me disais que les récifs avaient eues le dernier mot sur ton rafiot ?

*Un rafiot… je vais lui faire bouffé sa langue !* Ash ne répondit pas à la l’affront, pressé de faire affaire et de reprendre le large.

- Plus je me trouve loin de toi, mieux je me porte, Loane, Alors faisons affaire et j’me tire de ton trous.

Un silence, qui semblait durer des minutes pris possession de la pièce entre les deux hommes de caractère qui se confronté du regard. Au final Loane Gylls sourie et lui fit signe de sa main remplis de bague aux joyaux multicolores.

- Bien ! Montre mois se que tu as à vendre. Et faisons affaire.

Ash se tourna vers ses deux marins et leur fit un signe de la tête d’avancer.

- Poser moi se coffre ici !

Hils était pâle comme une baleine de mer glace, de moins en moins à l’aise il se décomposé ravalant sa langue et ses larmes de nervosité par le regard assassin que Dry lui lancer. Ils déposèrent le coffre sur une table vide ou Loane s’était rendu au coté de leur Capitaine.

- Un trésor comme c’est originale de la part d’un pirate.

- Pas n’importe quels trésors. Ash ouvrit lui-même le coffre. Des pièces d’un autre temps, qui je suis sûr contenteront tes collectionneurs. J’en veux 13 000 Dias, l’offre n’est pas négociable.

Un rire nerveux monta de la gorge du receleur d’art, et se transforma très vite en une grimace désobligeante.

- Tu te fou de moi marins de Noxis ?

Loane Gylls repartit s’asseoir à son bureau. Incrédule Ash examina le contenue du coffre. En effet les pièces ancienne avait disparu et le coffre était remplis de fausse Dias en cuivre mal imprimé. Son regard se tourna immédiatement vers Hils et Dry, qui essayer de se faire le plus petit possible.

- Vous, je vais vous tuer, vous allez passer sur la planche, dès que…. Le receleur fit un signe de la main à ses gardes qui avancèrent en se faisant craquer les articulations. Ash se tourna vers Loane. Si j’avais su tu sais bien que je n’aurais pas osé je repars sans…

- Capitaine j’ai une certaine influence et notoriété ici. Mais je t’aime bien Marin de Noxis. Je te laisse en bonne état pour cette fois, il me semble claire que ta négligence à cadrer ton équipage ta fais faut bon. Mais la prochaine fois que tu me fais perdre mon temps tu repartiras d’ici tellement mal en point que même les rats de ton rafiot ne te reconnaîtrons pas.

- Huuurg !

Le colosse rouvrit la porte.

Ash décocha de violant coup de poing dans l’abdomen de Hils et Dry qui crachèrent leur poumons avant de suivre en courant leur Capitaine.



***


- Aïe ! Pourquoi c’est toujours mois qui fait le sale travail ?

- Parce que c-c’est d’t’faute si le Cap-capitaine a accepté ce….ThhccoouuMMmm !!!.... travail dans l’trou du c-cul d’Istheria ou on se gé-gèle le cul.

Pour renflouer les caisses de l’Onirique après la déconvenue du coffre à Mavro Limani, Ash Uroll avait bien pensé à vendre ses deux marins de pacotilles comme esclave au sud du pays. Mais trouver un nouvel équipage en cette saison et leur accorder leur confiance n’était pas la meilleure idée.
Au final, il accepta une mission rien de bien compliqué sur le papier, un simple transport de personne d’un point ‘A’ à un point ‘B’, mais il fallait se rendre en Cimmeria. L’idée de refuser la seule mission de contrebande plutôt légale au premier abord n’était pas envisageable. Ash n’avait pas eut de travail depuis quelque jour et l’offre semblait lui tomber tout crut dans le bec qu’il prit comme un présage de Soulen.


- Arrêter vos bavardage vous faite autant de bruit que des mouettes femelle en rut.

Ash avait prit sur les économies pour acheter des manteaux en cuir épais espérant que cela suffirai à les protéger convenablement du froid mais la brise de Cimmeria pénétrer comme même à travers l’habille laissant l’équipage de l’Onirique avec de perpétuelle frisson.

- Dry si tu as trop froid frotte plus fort. Je veux que le navire soit recouvert d’une bonne couche de cette graisse d’animal avant qu’on soit bloquer par ce gèle. Sinon je te colle ta langue d’anguille sur la glace. Ash porta ses mains à sa bouche et souffla de l’air chaud pour essayer de se réchauffer encore un peut plus. Même le sel semble avoir déserté cette mer.

Il descendit du pont de l’Onirique par la passerelle en évitant de glisser sur la fine pellicule de givre qui s’était installé. Voilà deux jour qu’il attendait leur ‘marchandise’ à quai. L’homme devait se présenter à lui aujourd’hui même ; quand ? cette information n’avait pas était communiqué à l’équipage, mais il se présenterai sous le nom de Mongoroy.

*Encore un aristocrate qui souhaite un voyage privé* Pensa Ash.

- Et merde !....

Au bout du quai une milice foncé droit dans sa direction, cinq, six hommes d’un pas décidé. Ash jura sur son destin, qui fallait le reconnaître en ce moment n’était pas glorieux.

- Hils, Dry, sur le pont et pas un mot.

- Oui mon Cap-Capitaine. Les deux frères ramassèrent leurs chiffons le saut de graisse et remontèrent sur le navire en grelotant, non sans esquisser un regard derrière leur épaule en direction de la milice qui maintenant cela ne faisait aucun doute venait à la rencontre de l’onirique.

Ash jeta un dernier coup d’œil à la proue de son navire, ou ce dessine une statue de bois représentant le corps nue d’une femme au buste et à la tête de chauve souris la gueule béante dans un cri sourd et aux ailes de chauve souris écarter sur l’arrière enveloppant le devant de l’Onirique. Ash avait toujours considéré la chimère, comme le symbole du navire et un quatrième membre de l’équipage.


- Qu’elle merde m’attend encore ?...

Il reporta son attention sur le détachement qui arriver à sa hauteur.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMer 25 Jan - 19:39

Le vent avait gonflé depuis que ses hommes l’avaient rejoins. Dès lors, il ne voulait ni grossir, ni faiblir. Les flocons volaient toujours aussi mesquins, fouettant tout ce qui aurait dépassé de sous les capes. Avant longtemps, l’eau avait réussi à fondre et à se frayer un chemin jusqu’au couche de vêtements inférieurs.

Veto n’aimait pas avoir chaud. Mais aujourd’hui, il aurait été forcé d’avouer qu’un petit feu de cheminé n’aurait pas été de refus. Ce n’était pas tant le vent mais ces satanés flocons qui étaient difficilement supportables.

Heureusement que le caporal connaissait le port, sans quoi, il se serait rapidement retrouvé à manquer le quai et aurait fini dans l’eau gelée.


-Ce doit-être celui-ci !

Veto releva la tête pour voir le navire pointé par le doigt du marchant qui se cachait derrière Casparos à la carrure plus développée que les autres.
Le nouveau caporal-chef eu une mou perplexe. Qu’est-ce que cette tête de proue représentait ? La neige tombante l’empêchait de bien voir en détaille la créature aux ailes étranges.


-Très bien. Ne traînons pas. Ils semblent nous attendre.

La petite troupe marcha en formation rapprochée jusqu’à la petite passerelle. Un jeune homme attendait. Le petit marchand extirpa la tête du cercle de ses gardes du corps et détailla rapidement le capitaine puis le navire avant de re-disparaître à l’abri du vent.

-Oui ! C’est bien la description qu’on m’en a fait.

Veto tira le tissu de devant sa bouche et son nez et parla à voix forte pour être sûr qu’elle passe outre le vent.

-Capitaine Uroll ? Caporal-chef Havelle. Je commande l’escorte qui assurera la sécurité de monsieur Mongoroy durant ce voyage. Pensez-vous que nous pouvons partir avec ce vent ? Je vous avouerez qu’attendre plus longtemps reviendrait à prendre un gros risque. Ici, quand le vent se lève, il ne le fait que rarement pour se recoucher tout de suite après. Peut-être devrions-nous attendre que le grain passe avant de partir. Il y a des auberges dans ce port. Je ne voudrais pas mettre votre vie en danger monsieur.

Il avait terminé sa tirade en se tournant vers le marchand. Ayant avalé plusieurs flocons, il ne tarda pas à se cacher à nouveau le bas du visage. Le marchand sembla hésiter et puis il écarta les militaires pour venir se placer devant le marin.

-Je n’ai pas de temps à perdre mais je n’ai qu’une vie. Est-ce que vous êtes capable d’embarquer sans risque avec ce temps ?

Si Veto et le caporal surveillait la réaction du capitaine, les cinq autres gardes fixait consciencieusement les deux matelots sur le pont. On les voyait mal entre les flocons mais leurs allures étranges perçaient la neige pour venir intriguer les esprits soupçonneux des militaires.

Le jeune chef quand à lui détaillait celui qui était censé guider leur vie en mer. La dernière traversé que le jeune Havelle avait fait l’avait emmené jusqu’à El Bahari sans encombre. Est-ce que cette fois serait pareille ? On racontait de drôles d’histoires sur la mer et ses marins. Ceux de Noxis surtout.
Ce brun pâlichon attirait son regard de son œil d’une couleur si pure… Bien plus que la sienne, plus gris. Mais qu’y avait-il sous ce bandeau ?


Dernière édition par Veto Havelle le Sam 14 Avr - 17:02, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeVen 27 Jan - 18:56

Qu’elle ironie du sort ! Soulen aimer jouer avec les nerfs de ses marins les plus méritants, pensa Ash. La milice qu’il prenait pour des emmerdes imminente, était une escorte d’Hellas qui accompagnerai lors du voyage la « marchandise », monsieur Mongoroy.

*Pour sa sécurité* pensa t’il, en mer seule la pitié de Soulen compte, une armé contre la tempête ne la freinerait même pas. Enfin bref, il allait devoir faire avec. Serte la perspective de faire un long voyage avec des hommes de la garde d’Hellas ne l’enchantait guère mais valait mieux sa que de se retrouver dans les geôles de cette terre aride. Et il avait beau retourner la situation dans tous les sens il ne pouvait plus reculer. L’affaire avait était conclue et il devait faire ce travail.

- Bien ! Caporal-chef…eumm, vous avez dit comment encore ? Le nom du commandant du détachement avait complètement fait l’impasse dans la mémoire du capitaine, n’écoutant qu’à mortier les présentations. Monsieur Mongoroy . Il salua de la tête sa « marchandise » accompagné d’un petit sourire content de lui de ne pas être trompé sur son client, un homme qui avait tout l’ère d’être de bonne famille.

- Le vent ce lève vous dites ? Mais je n’ai même pas vue qu’il s’était arrêté une seule fois. Depuis que je suis dans ses contré il souffle de cette aire glaciale sans arrêt et je ne vous parle même pas de cette neige. Il fit un sourire en coin, pour atténué ses propos, espérant ne pas froisser les indigènes de Cimmeria.

- Mes matelots ne tiendrait pas une seconde de plus en inactivité sur ce quai gelé. Il atténua sa voix. Et pour vous faire une confidence, il serait pire de les laisser une nuit à terre dans une taverne. L’alcool et le charme des jolies filles auraient bien trop vite fait de leur saper leur fougue. Il redevint sérieux croisant les bras dans son dos. Monsieur Mongoroy, Caporal-Chef, je ne suis pas un capitaine de pacotille comme ses rats des mers d’El Bahari et ses mer chaude. Ne ditons pas que sur mer d’huile tous les capitaines son bon ? Il leva le sourcil de son œil visible à cette question rhétorique. Nous partons.

Il prit les devant un œil en coin sur ses deux matelots Dry et Hils, qui chuchoté comme des commère de buvette au comptoir sur les gardes qui accompagné le Caporal-chef. Il retraversa le ponton suivit de la troupe de Cimmeria. Il s’arrêta sur le pont attendant que l’équipe de Veto et Mongoroy soient embarqués.

Placer devant eux sur le pont de l’Onirique Ash fit un signe tête en direction de ses deux matelots.


- Hilson et Dryden les matelots, ils assureront le bon déroulement de cette traverser. Il sourit. DRY !

- Oui mon capitaine ? Répondit le frêre jumeaux en se redressant sa posture loin d’être aussi stricte qu’un salut militaire. Mais à bord, Hils et Dry reconnaissaient la hiérarchie de leur capitaine Ash Uroll.

- Montrait à monsieur Mongoroy, sa couchette, qu’il se sente comme chez lui. Il se tourna vers sa « marchandise ». Monsieur Mongoroy, si vous voulez bien vous donnez la peine. Cette phrase de politesse avait un gout ammert dans la gorge d’Ash, mes le client est roi, et un client satisfait et un client qui paye bien.

Il attendu que Mongoroy est quitté le pont pour les cabine pour reprendre la parole. Il durcit le ton.


- Je suis le Capitaine Ash Uroll, Marin de Noxis. Sur ce bateau je donne les ordres, si je dis tous sur le pont ses TOUS sur le pont, si je dis tous en cabine je ne veux pas voir un de vos culs trainer sur le pont. Il regarda bien dans les yeux de chaque garde et s’attarda sur leur Caporal-Chef. Sa vos pour vous aussi Caporal-Chef, sous vo-tre res-pect. Ajouta t-il en marquant les syllabe pour lui montrait qu’il s’en foutait de son titre. Sur mer il fallait une discipline, la survie de l’équipage en dépendait. Je suis sur que cette traverser vas bien se passé si tout le monde c’est restait à sa place. Il les regarda une dernière fois tous dans les yeux.

- Bienvenue à bord de l’Onirique. HILS ?

- Euh !... Ou-Oui Capit’aine ? Le deuxième des frères jumeaux avait toujours l’ère plus benêt que l’autre, et l’apparence reflété bien la personnalité dans son cas. Mais il était un bon marin.

- Loger notre milice. Réserver une cabine pour le Caporal-Chef, à moins que ce dernier souhaite dormir avec ses hommes ?

Hils opina du chef et se dirigea vers les cabines en attendant les hommes de Cimmeria.

Ash tourna le dos aux hommes de Veto et se dirigea vers la barre de navigation.


- Bien, on quitte se froid. Il regarda au loin la mer agité par les vents glaciale. Il réprima un frisson.

- On a vue des biens pires.

Il attendu que Dry et Hils soit de retour sur le pont pour donner ses ordres.

- On lève les amarres. Hils, la passerelle, Dry, les cordes d’amarrage, ensuite vous me dresser cette putain de voile que sente ce bateau vogué loin d’ici avant que sa coque ne soit gelé. PLUS VITE !

- Oui Capitaine

- Oui Capt’aine

Les deux frères de concert se mirent au travail. Ash alla se callait à la barre prêt à prendre le large. Il ramena ses mains en coupole et souffla son allène chaud pour se réchauffer encore une fois.

*Que Soulen nous guide*



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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMer 15 Fév - 8:20

L’un des patibulaires matelots mena Mongoroy un peu trop loin au goût de Veto. Il ne le quitta pas des yeux jusqu’à ce qu’il ait disparu dans les cabines, et même après, il continua de fixer la porte fermée. Il n’y avait que trois homme à bord : s’en prendre à l’homme que Cimméria faisait escorter par huit gardes serait folie, à moins que ces marins de Noxis ne soient bien plus nombreux qu’ils ne le laissaient paraître. Ces deux matelots semblaient bien peu avenants et le capitaine très original, tant dans son comportement que dans sa manière de parler. Cela dit, celui qui restait arborait un visage plus bête que celui qui était parti. Mais était-ce rassurant ?

Veto n’avait pas pris la peine de répéter son nom. Après tout, ça n’avait pas d’importance. N’accordant toujours aucun regard au capitaine, il fixait l’entrée des cabines avec de plus en plus d’impatience.

Bien que l’annonce de ce capitaine fût tout à fait provocatrice, Veto ne la releva pas. Cela lui semblait de toute façon évident qu’un capitaine commande à un caporal-chef. Il se plierait donc à ses directives mais la seule chose qu’il trouva à répondre, l’esprit toujours focalisé sur son protégé, fût un « formidable, capitaine ! » Il emboita immédiatement le pas à ce Hils. Cette jambe de bois, pourtant bien habituée au mouvement de la coque, n’allait pas assez vite sur la fine pellicule de neige au goût de Veto qui ne tarda pas à le devancer et à passer la porte, se jouant de l’eau cristallisée qu’il connaissait bien.
Il jeta par-dessus son épaule au reste de la troupe un ordre pour son absence.


-Installez-vous. Je vais voir Mongoroy.

Sous le regard un peu pris de court de Hils, il prit les devant dans le couloir et manqua de percuter Dry. Il lui jeta au visage une question sans même s’excuser ou le regarder : « Où est le marchand ? ». Le garde analysait les cabines, comme s’il s’attendait à voir une petite plaque au nom de son protégé. Il ne savait plus comment se contenir.
Lorsque le marin répondit plus par surprise que par serviabilité, il ne lui accorda pas le temps de se reprendre et de protester : il gagna la porte.

Veto n’était pas paniqué, simplement obnubilé. Cette mission était extrêmement importante pour lui, certes, mais c’était surtout qu’il prenait son métier très à cœur. Frappant à la porte de la cabine, il passa sa tête à l’intérieur au son de la voix du marchant.


-Tout va bien Monsieur ?
-Oui, oui Caporal-chef. Ne vous en fait pas. Et vous ? Vous semblez préoccupé.

Une légère expression de surprise se dessina sur son visage et il trouva rapidement une couverture à ses craintes infondées.

-Disons que... Je ne suis pas un habitué des voyages en mer. Je vous laisse. Veuillez m’excuser.

Veto se détendit immédiatement une fois cette inquiétude disparue. Enfin presque : ils étaient encore à quai. Peut-être les marins attendraient le large pour agir d’une quelconque manière…

Rejoignant les autres qui finissaient à peine d’investir leur cabine, il commençait à se dire que cette soudaine tendance à la paranoïa n’était peut-être pas si étrangère que ça au fait qu’il avait bien plus de responsabilité dans cette mission que dans toutes les autres déjà exécutées.
Les deux guides de fortune fermaient à peine la porte qui donnait sur le pont quand leurs regards se croisèrent alors qu’il entrait dans la cabine. Il crut déceler de la méfiance dans leurs yeux.


-Ça va caporal-chef ?
-Oui, oui.

Il défit sa cape et mit à terre son paquetage comme les autres.
Des hamacs étaient tendus entre les poutres, certains superposés.


-Bah ça va pas nous changer de la caserne dis donc… Je prends celui-là !
-T’as raison, ouais ! Dans tes rêves !
-Kaïrn, ici. Lirgue, au-dessus de Limale et Casparos sous Mirior là-bas. Exécution. Le caporal-chef et moi prendrons ces deux-là.

Il y eut des marmonnements à peine perceptibles. L’autorité d’Agavonov n’était pas à prouver mais Veto savait qu’il en était tout autre de la sienne. Il saisit l’occasion avant son suppléant.

-Et en silence ! Kaïrn, vous prendrez le premier tour de garde cette nuit.
-Pour garder quoi ?

Agavonov le fusilla du regard et Veto resta coi. Le première classe discutait un ordre et avait pris la parole sans y être autorisé et sans marquer la hiérarchie.
Veto s’était douté que ça ne serait pas facile de se faire une place mais il ne s’était pas attendu à ce que la résistance vienne d’un première classe. Mais c’était compréhensible. Le jeune Havelle n’en avait jamais été un et n’avait même jamais été caporal. Catapulté au grade de Caporal-chef, ses casseroles toujours présentes dans les esprits, il comprenait que ça arrive.
Il fit deux pas vers le garde qui faisait sa taille. Leurs regards faisaient des étincelles à forces de se heurter.


*[Début d'aparté/supplément optionnel/non indispensable à la compréhension du post]*

-À qui vous adressez-vous, première classe ?
-À vous, caporal-chef.
-C’est déjà mieux. Maintenant si je vous dis que vous montrez la garde cette nuit, vous me répondez quoi ?
-À vos ordres, caporal-chef.


Le regard du première classe ne voulait pas se détourner de celui de son supérieur. C’était un signe d’insolence, voir d’insubordination.
Agavonov crut bon d’intervenir en aboyant le nom de son homme. Celui-ci sembla revenir à la réalité et fixa un point imaginaire. Pourtant, Veto devinait un nouvel affront : il voulait montrer qu’il avait plus de respect pour le caporal que pour lui.
Il fallait réagir. Tous les autres regardaient la scène d’un air grave. Il se doutait même que certains, moins téméraire que leur ainé, hésitaient tout de même à suivre son exemple.


-Limale.
-Oui caporal-chef ?
-Vous prenez ce hamac.


Le grade de première classe s’était vu octroyé une couche sans personne au-dessus. C’était maintenant chose révolue.
Le regard du première classe revint un instant dans celui de Veto et puis fixa autre chose, comme pour maintenir l’effronterie et se rire de cette punition qu’il jugeait futile.
Après encore un instant, Veto décida de mettre les choses au point et se détourna de cet homme pour s’adresser à tout le monde, gardant tout de même la proximité avec l’effronté.
Le caporal le comprit et ferma la porte de la cabine.


-On dit sur moi des choses. Je m’en contre fou ! Pensez ce que vous voulez mais n’oubliez pas que je suis votre supérieur et en mission, c’est pas une question de respect, mais de vie. On obéit aux supérieurs…
-Ou on les tue.

Agavonov fut stoppé net par la main de Veto.

-Répétez, première classe.

Il resta muet. Cette fois, il regardait ailleurs. Il n’avait pas envie d’aller plus loin. Il savait qu’il avait dépassé les limites, Veto lui savait qu’il le referait. Que devait-il faire ? Le frapper ? Beaucoup l’auraient fait : Agavonov allait le faire. Mais Veto n’avait pas envie d’imposer son autorité par la force. C’était risquer la mutinerie d’après lui, et ça n’aurait fait que prouver la rumeur qui le voulait violent et incontrôlable.

-Mirior, c’est vous qui prendrez le premier tour de garde. Le première classe Kaïrn va plutôt profiter de la croisière. Caporal, avec moi.

Veto sortit tranquillement, les mains jointes dans le dos et le buste droit. Le caporal, lui, resta encore une seconde à dévisager son première classe d’un air méprisant et puis lança aux autres un « repos » avant de quitter la pièce à son tour.

*[Fin d'aparté]*

Dans le couloir, adossé au mur, c’était un Veto beaucoup moins fier qui se tenait les bras croisé et le regard triste et sombre posé sur le plancher. Le caporal ferma la porte et vint à côté de son supérieur.


-Je suis désolé caporal-chef.
-Vous n’y êtes pour rien caporal. Je crois que je savais que ça arriverait. Tout est allé beaucoup trop vite pour moi depuis un moment.

Dans la cabine, des éclats de voix retentissaient. Les autres craignaient la vengeance des supérieurs sur le groupe plutôt que sur Kaïrn seul. Le manque de respect était un acte très mal vu dans la garde cimmérienne.

-Depuis combien de temps est-il dans la garde ?
-Quatre ans, mais avant, il était au territoire, pourquoi ?
-Je voulais être sûr de ne pas avoir à faire à un plus expérimenté que moi. J’ai déjà assez de votre ombre, caporal.
-Caporal-chef, j’ai vu vos résultats et vos faits d’armes. De plus, je connaissais bien Tarin et Osbor. Je suis convaincu de votre innocence et, sauf le respect qu’on doit aux morts, de la bêtise de ces deux défunts. Je crois en la possibilité d’être plus doué que les autres. Si vous nous commandez, c’est surement que vous en êtes capable. Je ne pense pas que vous ayez été pistonné.
-Que de soutien Caporal !
-Mon fils est mort Major à l’âge de vingt-deux ans.


Un bref silence s’installa.

-Nicolas Agavonov ?
-Lui-même.
-Je savais bien que j’avais lu votre nom quelque part. Il est mort avec honneur. Kesha veille sur lui et tous les prodiges de sa trempe.
-J’en suis convaincu, comme elle veille sur nous tous.


Les deux gardes gardèrent encore une minute de silence et puis Veto envoya le caporal inspecté le reste du bâtiment accessible pour voir s’il n’y avait vraiment que trois marins de Noxis à bord.
Veto lui, rentra dans la cabine où tout le monde fit silence et se mit au garde à vous.

« Repos » lâcha-t-il simplement froidement en commençant à changer de tenue. Il laça un pantalon de cuir sur celui qu’il avait déjà. Ses jambes ne seraient plus protégées par la cape encombrante, il faudrait bien combattre l’eau de la mer et du ciel.
Sur son épaisse chemise il rajusta son épais gilet de cuir sans manche après avoir retiré son plastron. Chaudement ganté et botté, il récupéra une écharpe dans son sac et ressortit toujours sans accorder un regard à qui que ce soit. Il ordonna simplement : « jusqu’à nouvel ordre, vous restez là. ».

À droite de sa ceinture pendait sa fidèle dague alors qu’à gauche ce tout nouveau glaive se balançait doucement. Derrière la porte qui donnait sur le pont, il prit le temps de nouer l’écharpe sur son front, cachant ses oreilles et puis il refit deux tours autour de son cou pour cacher le bas de son visage. Il s’était arrangé pour qu’il n’y ait pas de ces longs bouts volant au vent.

Revenant sur le pont, il chercha la barre des yeux. Le capitaine n’avait pas dit « tous en cabine ». Veto en concluait qu’il pourrait peut-être se rendre utile bien qu’il n’ait aucune expérience en navigation. Il connaissait ce pays et son climat.
Rejoignant le capitaine, il vit s’activer les deux matelots aux cordages.


-Trois marins suffisent pour gérer un tel bâtiment, comment est-ce possible ?

Sa voix étouffée par le tissu tendu sur sa bouche parvint à peine aux oreilles du capitaine. Montrer son étonnement était une manière comme une autre d’engager la conversation.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeSam 3 Mar - 9:51

Sur le pont le claquement des voiles que les matelots de l’Onirique s’acharner à dresser en atte dansant sur leur jambe pour se réchauffer, se mélanger au craquement du bois du navire qui briser la mer gelé du Nord d’Istheria.

Le Capitaine Ash à la barre contemplée de son œil libre le bon déroulement d’un départ impatient de cette contrée des mers. Aucun capitaine n’aimaient rester se geler le cul dans cette partit du pays. Les eaux y étaient dangereuses, les vents sournois et les brumes renfermer des récifs qui avaient pris par surprise bon nombre des meilleurs d’entre eux.

En surplombant le pont, Ash distingua le caporal-chef qui était à la tête d’une escorte en charge de la surveillance de sa « marchandise ».


*Je les avais presque oublié ceux là*

Il jeta un dernier coup d’œil à sa boussole, vérifiant qu’il garder bien le cap choisi en amont quand ils étaient encore à quai. Il étudierait la meilleur trajectoire à emprunter dans sa cabine plus tard, bien qu’ils connaissent le trajet pour l’avoir fait plusieurs fois, le climat de Nivéria n’aidait pas à la visibilité et une erreur était vite arrivé pour s’échouer sur un îlot abandonner, au meilleurs de leur chance songea t-il. Il efface une grimace au vue de Veto Havelle qui venait à sa hauteur, ouvrant la conversation par une question qui fit sourire le capitaine.

- Je le piloterai moi-même si j’en avais le cœur, soldat. Ash n’avait exprès pas utilisé le titre de Veto. Cette Nef est un jeux d’enfant pour un Marin de Noxis, rien à voir avec le majestueux Léviathan Rouge. Il faisait bien sur référence au célèbre navire du Capitaine Kilal. Mais ces deux crabes des mers, en pointant son regard sur ses marins, Hilson et Dryden. Ne méritent pas de se la couler douce sur mon navire.

Il sourie et reporta son regard sur Veto. Rentrant son coup dans le creux de ses épaules espérant ainsi se protéger de la brise glaciale qui venait lui fouetter son visage si pâle d’habitude qui était rougit pas la morsure du froid.

- Brouuuuh ! Par les sept mers comment faite vous pour vivre dans ce pays ? Cimmeria et comme un glaçon qui se serait échouer sur les terres d’Istheria. Sauf qui ne veut pas fondre.

Ash était décontenancé par la résistance au temps du Caporal-Chef. Il n’attendit pas sa réponse et cria ses ordres à l’attention de ses hommes.

- Hils reprenait la barre vous me donner la migraine à vous agiter comme un singe, prenez exemple sur notre Caporal-chef, et soyez digne d’être un marins sur mon navire.

Ash lâcha la barre qu’il laissa a son marins, qui claquer des dents tellement il avait froid.

- Bie…Bien ! Mon Cap-Capitaine.

Le capitaine de l’Onirique invita d’un mouvement de tête Veto à le suivre.

- Aller suivez moi je vous offre un verre en cabine.

Il adressa un dernier regard plein de sous entendu à Hils avant de quitter le pont.

- Garde le cap matelot ou tu seras tellement congeler que quand je te jetterai par dessus bord même les requins se briseront les dents sur toi.

Hils grelottant toujours avala sa salive sans dire un mot.

Ash rentra dans sa cabine et referma la porte une fois Veto à l’intérieur. La cabine était meublée d’un grand lit à gauche surplombé par une étagère fermé à clef. A l’opposé une bibliothèque amasser en désordre livre et carte tous attacher par des sangle pour éviter que lors des traversé la moitié se retrouve à terre. Une male fermé à clef gisait dans un coin et au centre se dresser un bureau rectangulaire avec deux siège qui se faisait face.


- Il fait meilleur ici. Vous savez Hils et Dry ne sont pas très ‘fûte’ ‘fûte’ mais se sont de bon marins, légèrement tête en l’aire, mais vous connaissait les hommes, une fois recadrer sa file droit.

Veto était en homme qui commandais sous ses ordres plusieurs hommes, Ash s’avait qu’il comprendrait la dureté de se faire écouter lorsque l’on commander des troupes ou des marins, les faiblesses de sois était à mettre de côté, il fallait se montré ferme et confiant.
Il s’assit à sont bureau présenta le siège en face à Veto et lui servit un grand verre de rhum, une dose de pirate.


- Santé !

Il leva son verre et avala la moitié du liquide en une énorme gorgé et s’affala dans son fauteuil.

- Je vous fais une confidence Veto. Je n’aime pas votre région et encore moins son climat. Votre connaissance du pays pourrais mettre utile. Je sais que vous n’êtes pas un scientifique comme ces Eclaris, mais penser vous qu’une tempête se prépare ? Parce que si c’est le cas dites à vos hommes de sortir prendre l’aire sur pont tout de suite parce qu’après….

Le capitaine laissa sa phrase en suspend et reprit une gorgé du liquide enivrant qui lui réchauffa le corps au fur et à mesure qu’il glisser dans son estomacs.

- Et sinon de vous à moi ce Mongoroy C’est un diplomate ? Un assassin ? Ou un témoin pour une affaire graveleuse ?

Ash voulait connaître pourquoi une t’elle garde entourer sa « marchandise ». Il regardait le Caporal-chef, il avait d’abord craint pour le voyage au regard de l’armé sur son navire mais même si il ne connaissait pas ce jeune soldat, s’entait une bonne aura se dégager du Terran.

*Cette traverser promet d’être intéressante en fin de compte*
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeDim 11 Mar - 4:21

Veto restait stoïque face au vent qui les harcelait tous deux. Ses épaules se relevaient de temps en temps mais par défi personnel, il n’avait de cesse de les descendre et de prendre une attitude décontracté. Ce n’était pas par orgueil ni par vanité. Il aimait le froid et la morsure de celui-ci. Elle avait quelque chose de revigorant. De plus, il était probable que son pouvoir sur la glace lui octroie une certaine résistance face aux températures basses.

Le garde sourit à la réponse du marin. En effet, ce bâtiment ne semblait pas beaucoup plus élaboré que les cogues que l’on voyait plus souvent voguer sur les mers froides du pays.
Plus de voiles, plus de pont mais ça n’était apparemment pas ça qui complexifiait les manœuvres à en croire les dires du capitaine.
Il resta muet et souriant au reste des paroles du marin, acquiesçant simplement de la tête à l’invitation du marin de Noxis à le suivre.

À l’intérieur, le garde débarrassa sa crinière –qu’il devenait impératif de tailler– de la longue étoffe qu’il enroula machinalement autour de son avant-bras en détaillant la cabine du capitaine. Elle était simple et pratique. Comme il les aimait : spartiate. La bibliothèque attira immédiatement son regard avec son amour de la lecture.

Encore une fois, la remarque du navigateur le laissa dans le silence mais cette fois, pas l’ombre d’un sourire. Il avait eu une légère altercation avec une forte tête parmi ses hommes. Cette première mission était aussi son premier commandement. C’était éprouvant pour lui.
Il se saisit simplement du verre et eut un soupire affirmatif.

Fixant le liquide qu’il sentait alcoolisé, il savait qu’il n’y toucherait pas. Il ne buvait pas d’alcool. Jamais.
Il le fit simplement tourner dans le verre avec une contemplation passive et écouta Ash Uroll continuer de faire la conversation et lentement son sourire revint.
Ses gants étaient humides. Il effleura le bureau, y déposant une étroite pellicule d’eau avant d’y apposer le verre. Le regard toujours posé sur celui-ci, il ne le lâcha pas de sa main. Et puis, il s’enfonça dans le fauteuil avec un air à son aise, retirant lentement ses gants et répondant aux questions.


-N’ayez crainte, Mongoroy est un marchant tout ce qu’il y a d’ordinaire, à ma connaissance. C’est la procédure habituelle de Hellas de faire escorter les personnes qui participent à l’économie de la ville. De plus, il semblerait qu’il ait quelques altercations avec les pirates sévissant dans le sud. Rien de plus qui devrait effrayé un caboteur.

Le turban de tout à l’heure était maintenant noué à son bras en brassard. Il put alors coincer les deux manicles entre l’écharpe et son manteau et s’ébouriffa les cheveux.

-Quant à attendre une tempête, je ne suis ni marin, ni érudit, mais je suis certain qu’elle arrive, et même que nous allons à sa rencontre. Je l’ai bien vu sur le pont. Je vous avez prévenu avant de partir capitaine. Vous avez d’ailleurs affirmé ne pas en être inquiété.

Le garde avait un regard inquisiteur et un sourire amical, deux motifs contradictoires qui, sur son visage, lui donnait un air mutin. Un air qui ne fit que se renforcer lorsqu’il se pencha lentement sur le verre qui ne bougeait pas malgré le tangage.

-Mais si c’est pour mes hommes que vous vous inquiétez…

Il approcha sa main du récipient et y asséna une légère pichenette. Il ne bougea pas et raisonna clairement. Tout à l’heure, il avait formé un discret socle de glace autour du pied du cristal.

-Vous l’avez dit : Cimméria est un glaçon amarré aux côtes du nord. Il revint se caler contre le dossier et joignit ses mains, croisant les doigts devant son visage, les coudes sur les accoudoirs. Et rien ne parvient à l’ébranler elle ou ceux qui ont ses glaces dans le sang.

Cette petite fantaisie démonstrative de sa magie n’avait rien de vantarde, encore une fois. Il découvrait peu à peu ses pouvoirs trop longtemps inaccessibles. Sans une pratique accrue, il ne les développerait jamais. Il profitait donc de la moindre occasion, laissant libre court à son imagination, pour s’imposer de petits exercices.

-Maintenant, c’est à moi de vous faire une confidence : je n’aime pas les marins.

Son sourire était encore là mais semblait plus jaune que mutin désormais, son regard étant devenu dur.

-Comment savoir si ce sont d’honnêtes navigateurs ou des pirates prêts à nous mener dans un piège ou désireux de nous dépouiller après nous avoir égorgé dans notre sommeil ?

Une expression froide avait maintenant pris place derrière les deux mains jointes du garde tout à fait prêt à réagir si le capitaine le faisait à cette provocation. Il voulait en avoir le cœur net et le meilleur moyen était de le pousser à montrer sa vraie nature.


Dernière édition par Veto Havelle le Ven 13 Avr - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMer 14 Mar - 12:31

Un lourd silence plein de suspicion s’installa entre le militaire et le marin. Ash avait voulu endormir quelque peut le Caporal-chef. Il n’était pas enchanter de savoir un détachement militaire au chaud dans ses cabines, lui qui avait beaucoup trop joué avec les lois d’Isthéria. Mais Veto Havelle malgré son apparence joviale, montré qu’il était un vrai professionnel, qu’il n’était pas là ou il en était, avec son grade pour rien. Et Ash devait le reconnaître le militaire de Hellas ne s’était pas laisser attendrir par la camaraderie du marin de Noxis.

*Foutu militaire*

Entant que marins de Noxis il avait l’habitude que leur réputation précède leurs actes. Et pour la plupart du temps cela se justifier. La caste d’Ash n’était pas réputer pour son altruiste ou ses actes glorieux. Mais le Capitaine de l’Onirique avait un rapport malsain avec le danger et aimer par-dessus tout ces situations. Un sourire se dessina sur son visage.

- Votre franchise est tout à votre honneur et votre bon sens en dit long sur vos compétences, Caporal-chef. Enfin Ash Uroll employer le grade de Veto, il le prenait au sérieux.

- Je ne me ferais pas confiance moi-même en temps normal. Il se leva et tourna le dos à Veto regardant au loin par un des hublots de sa cabine, la mer glaciale et le sillage que l’Onirique laissait dans la houle.

*Aurais-je été trop intrépide? Trop désireux de quitter cette région.... Bah!* Il écarta cette mauvaise pensé d'un geste de la main. *Ce n'est pas la première tempête et ce ne sera pas la dernière, que soulen nous protège*

- Ce navire, est ma raison de vivre, comme je le pense doit l’être votre vocation militaire. Nous sommes des passionnés nos point commun doivent se limité à cela. Il sourie le regard dans le vide. Puis il se retourna faisant face une nouvelle fois à Véto. Le respect et la confiance se mérite, nous aurons peut-être l’occasion de ce le prouver.

Ash, avait esquivé une réponse franche et précise. Il laisser ainsi planer le doute dans la tête du Caporal-chef.

- Maintenant veillez m’excuser.

Il marcha vers la porte de sa cabine et l’ouvrit.

- Soyez tranquille pour cette traverser.

Ash sortit et retourna prendre la barre de l’Onirique, laissant la porte de sa cabine ouverte invitant Veto à sortir de celle-ci.

La première journée en mer touché a sa faim. Et la navigation de nuit dans ses eaux demanderait toute la vigilance du Capitaine.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeSam 14 Avr - 16:59

Veto n’était pas déçu. Cependant, si le capitaine avait dégainé son sabre, il aurait pu enfin être sûr. Sûr que cet homme n’était pas digne de confiance. La réaction à laquelle il eut droit pour seule réponse à sa provocation le laissait toujours dubitatif. Aussi, il resta figé dans le fauteuil. Il réfléchissait.

Les paroles du marin qui suivirent se révélèrent bien sage. Seul le temps pourrait lisser les arrêtes menaçantes de la relation qui s’était désormais installée entre les deux meneurs d’hommes.

Et puis Veto se retrouva seul. Il resta encore un moment assis dans ce fauteuil.
Dehors, le vent soufflait de plus en plus fort et la porte bougeait dangereusement : elle ne tarderait pas à claquer. Il y avait dans cette pièce trop de meubles avec une serrure pour passer inaperçus. Les livres pourraient être intéressants aussi. Il était seul. C’était l’occasion rêvé pour essayer d’en savoir d’avantage sur celui qui avait entre ses mains la seule chose qui les séparait des abysses glacées de cette mer du nord…

Soudain, une rafale balaya le pont et rabattit violemment la porte. Pourtant, elle ne claqua pas. La main gantée de Veto la repoussa et il sortit, le visage à nouveau caché sous le tissu bleu. Le jeune terran referma doucement la porte et retrouva la capitaine du regard.
Il le fixa un instant au travers des flocons toujours plus nombreux et finit par s’incliner légèrement, dans un sobre salut, une main sur la porte, l’autre à plat sur le torse, vides.

Il n’avait rien prit, rien fouillé. Le capitaine avait fait le premier pas en vérité. En laissant dans son antre personnel un inconnu, il lui avait montré en quelque sorte, qu’il ne cherchait pas la guerre. Et même si ça pouvait être une ruse, ce ne serait pas Veto qui ferait le premier faux-pas.

Habillement, il se dirigea vers la proue en se jouant toujours autant du vent glacial et de la neige qui s’amoncelait sur le pont. Il évita un des matelots empressé et dérapant sur les planches verglacées avant de monter sur le château avant.
Tout de bleu nuit et de marron cuir, la silhouette se teint droite, à distance des cordages pour ne pas gêner aux manœuvres. Le regard gris azuré se porta sur la mer agitée, perçant à travers les embruns et les gouttelettes sales portées par le vent. Les blocs de glace étaient rares en cette saison mais pas inexistants. Le capitaine était-il au courant de leur existence ? Combien de navires avaient-ils coulés, ces requins de glaces gigantesques ? Et d’après certains, il y avait pire sous la surface que des morceaux de glace.

Mais plus que les icebergs ou les mythes de pêcheurs, c’était le vent qui l’inquiétait. Même pour lui, il devenait agressif. La tempête était toute proche, et bien qu’elle ne fut pas droit-devant, le danger ne faisait qu’augmenter.

Une vague manqua de l’éclabousser en venant s’écraser sur la coque. Il s’était écarté juste à temps pour ne pas se retrouver tremper par les hautes gerbes d’écumes et d’eau qui jaillirent.
Agrippé à un morceau de bois, il manqua même de perdre l’équilibre, ce qui ne lui épargna pas quelques ricanements d’un des deux mousses dont il avait encore du mal à retenir les noms. Celui-là même qui avait manqué de s’étaler devant lui tout à l’heure à cause d’une plaque de givre…

Son attention se reporta dès lors à leurs activités. Le jeune Havelle aimait apprendre, toujours plus. Le monde de la navigation lui étant en grande partie inconnue, il ne manqua pas cette occasion de s’informer. C’est avec un regard des plus curieux qu’il commença à suivre chacun des mouvements de l’équipage, faisant alors abstraction du reste de son environnement et des vagues qui venait s’écraser rageusement à quelques mètres de lui.

Cette occupation avait pour elle de le distraire du léger mal de mer qui le tiraillait depuis qu’il était monté à bord. S’il n’avait pas été croyant que de forme, il aurait remercié Kesha d’avoir occupé son esprit depuis l’embarquement.


[Désolé pour le délai de réponse... Je n'ai pas d'excuse.]
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeVen 4 Mai - 12:54

Le vent venait de plus en plus fort fouetter le flan droit de l’Onirique, gonflant les voiles du navire et balançant dangereusement des vagues de plus en plus puissante et haute sur la coque en bois du bateau. Ash, à la barre de son navire s’efforcer à garder le cape. La mâchoire crispé au vue de la tempête qui s’annoncé. Avait-il eut les yeux plus gros que le ventre en voulant absolument quitté Cimmeria au plus vite ? Avait-il péché par orgueil ? Non. Il ne devait pas se laisser allez à des idées défaitistes. Il était marin de Noxis, un des meilleurs d’Isthéria et même si ces eaux glaciale l’avait toujours repoussé il avait déjà vogué à travers et vaincu mainte péripéties. A deux mains il empoigna sa barre et cria ses instructions à son équipage pour traverser les eaux de Cimmeria, priant Soulen pour leur ouvrir un passage clémen.

- Dry, bordel détends moi la grand voile avec ce fichu vent elle va s’éventré et après s’est ta pense qu’on éventrera sur les récifs de glace. Hils, à la proue, je veux que ce navire parte tout droit tend moi le phoque. Et tu monte à la vigie je veux que tu gueule au moindre obstacle matelot !.... J’AI RIEN ENTENDU ?

- OUI, MON CAPITAINE ! Répondirent-ils en cœur.

Les deux matelots s’agité à toute vitesse, défaisant et refaisant des nœuds, qui a les regardait semblé complexe mais qui dans leur mains semblait si simple.
Hilson se mit à grimper au grand mât à l’ordre de son capitaine. Malgré la manière crue et vulgaire avec laquelle leur capitaine leur parlé, ils s’exécuté sans poser de question, sans réfléchir ou contredire leur supérieur, Ash avait leur vie entre les mains et il lui faisait confiance.

Ash avait fait son choix, Dryden resterait sur le pont gérant la voile, et Hilson en vigie, pour alerter d’éventuels récifs ou iceberg. Hils avait développé un pouvoir de vision développé qui lui permettait malgré son seule œil, de voir nettement, même en plein nuit à une distance impressionnante. Ce pouvoir pourrait être sauveur en pleine mer si le matelot n’était pas aussi facilement distrait.

Ash, venait de repérer le caporal-chef qui avait préféré remonter sur le pont aux lieux de retourner en cabine auprès de ses hommes. Veto Havelle avait presque réussi à émoussé le Capitaine dans leur face à face dans sa propre cabine, lui rappelant à qu’elle point il détester les hommes de lois et les militaires.

Une pluie glaciale commença à tomber sur le navire venant rajouter une fine couche de glace sur le pont donnant une instabilité encore plus inconvenante au manœuvre de navigation sur le pont.


- Caporal-chef avant qu’on se transforme en monstre de glace tiré sur le bout à votre gauche nous virons à tribord. Dry secondez notre jeune mousse.

- Oui mon Cap’taine.

Dry finit un autre nœud complexe avant de se mettre à hauteur de Veto, lui souriant à pleine dent les lèvres presque bleuté à cause du froid.

- Sale tempête qui nous tombe dessus, pas vrai Monsieur ? Mais le Capitaine et nous deux, en avons vue des bien pire. Mais ce froid qui vous gèle le cul, c’est inhumain.

Il se pencha pour attraper la corde qui servais à basculer la voile de côté afin de permettre au navire de pivoté, grâce au vent qui venant buter contre la grande toile. Dry lança un morceau de corde au Caporal-chef en dénouant le reste de la corde de la bitte, ce plot en bois, auxquelles elle était enroulée.

- Attraper la corde et tenez bon sa va tirer d’une minute à l’autre.

A peine Dry avait-il fini sa phrase que la voile tira sur la corde qui se tendit à son extrême exerçant une poussé constante vers la gauche.

- A tribord Caporal-chef, a TRIBORD !

- A DROITE SI VOUS PREFERER JEUNE MOUSSE. Cria le Capitaine pour ce faire entendre au dessus du vent et de la pluie.

Ash sourie en voyant Veto devenue jeune mousse à bord de l’Onirique. Mais maintenant il fallait tirer le grand-mât à bout de bras pour changer de cape sinon on perdrait la trajectoire et on filerait droit sur la tempête et des mers inexplorées. Le jeune caporal-chef allait découvrir la dureté du métier, qui pour tous ses hommes étaient bien plus qu’un simple métier mais une vocation.

Le Capitaine porta sa main à sa pochette couvrant ses oreilles comme il le pouvait en rentrant la tête dans le col de son manteau trempé. Il en sortit une boussole y vérifia le cap à la louche et la remit vite dans sa poche avant de se réchauffer les mains. Cette pluie verglaçante n’allait pas aider à garder le bateau à flot. Ash attrapa le bout qui servait à maintenir la barre et exécuta à son tour un nœud autour de la barre pour maintenir le cap. Une fois sur de la tension sur la corde il descendit rejoindre Dry et Veto sur le point.


- Veto, votre pays ne nous a pas à la bonne, cette pluie verglaçante et ce début de tempête vont compliquer les manœuvres. Je vais avoir besoins de quelques uns de vaut hommes sur le pont pour un travail plutôt pénible mais nécessaire pour nous permettre de rester à flot et garder une bonne vitesse de croisière.

Il regarda une fois encore derrière lui, à l’horizon la tempête toute proche.

- La glace alourdit le bateau en plus du nombre de passagers. Il faut que vos hommes viennent frotter les cordages et les plaque de glace les plus imposante, pour les faire fondre, sa va devenir primordiale si la pluie ne s’atténue pas. Et…. Par les sept mers.

Ash courue vers une corde mal fixé qui partait a toute vitesse emporté par le vent. Il la rattrapa tira dessus de toutes ses forces et la rattacha lui-même avant de retrouver Dryden.

-Espèce de chèvre des mers Dry, si je vois une seule autre corde ce faire la mal, je te laisse geler à la proue de mon navire attacher par l’une d’elle.

Dry déglutie et se remit en activité vérifiant tous les cordages une nouvelle fois. Ash retourna auprès de Veto Havelle.

- Alors Caporal-chef on peut compter sur votre soutient ? Et une dernière chose qu’il monte sur le pont avec le minimum d’armure sur eux, parce que sinon, une mauvaise chute les entraineraient vers le fond sans même leur laisser une chance.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeDim 13 Mai - 23:48

Veto fut tiré de son observation par l’activité qui redoublait sur le pont. Il admirait le dévouement des marins et les qualités de meneur d’homme de leur capitaine. Concentré sur celui qui montait avec assurance les filets menant à la vigie, il fut surpris qu’on s’intéresse enfin à lui.

Aider sur le pont ? Volontiers. Il ne demandait que ça, encore eut-il fallu qu’on lui dise comment faire. Et ce fut le cas. Il s’exécuta donc auprès du marin à la jambe de bois. Finalement, il tenait bien debout ; aussi bien que Veto en somme. L’un avait contre lui le verglas et sa jambe, l’autre le tangage. Ainsi, c’était Veto le moins bond en fait.

Il ne répondit pas aux critiques de son pays. Il avait l’habitude que les étrangers ne supportent pas le climat qu’il avait appris à aimer.

On lui jeta une corde qu’il devait tenir fermement. Pas de problème… En théorie. Le vent manqua de lui arracher le bras. Il eut à peine le temps d’apposer sa main sur le bastingage. La pluie et la neige déjà en place ne firent qu’une bouchée de son gant qui se retrouva prisonnier dans une gangue de glace et le souda au bois. Il en fit de même pour la corde mais il se retrouvait coincé. Et Dry qui le regardait en ricanant, persifflant en supposant de son inculture.
Pourtant, il lisait beaucoup, Veto. Assez pour savoir depuis longtemps la signification de bâbord, de tribord et même de poupe et proue. Le problème, c’était que le vent avait bien plus de force que lui et lâchait la rambarde pour venir aider son autre bras reviendrait à s’envoler à la suite du mât.

Finalement, le boiteux aida Veto qui brisa ses amarres et ils réussirent à exécuter l’ordre, réajustant la voilure.
Le capitaine arriva et l’espace d’un instant, Veto se demanda qui conduisait, avant de se souvenir qu’il était possible de garder un cap approximatif avec une barre et une corde. Après tout, en mer, il est plus difficile de sortir de la voie que dans une calèche.

Il hésita cependant un moment à exécuter le nouvel ordre qu’on lui donnait. Ce n’était pas par vanité. Ses récents galons ne lui étaient pas encore monté à la tête au point de refuser d’obéir un professionnel. C’était le fait d’abandonner leur escorté. Mais finalement, il acquiesça et partit chercher des hommes, bien décidé à ne pas laisser le marchand sans surveillance.


-Quels sont vos pouvoirs ? On a besoin de combattre la glace sur le pont.

Les hommes se regardèrent un peu hésitant. Ils s’installaient à peine et n’avait pas très envie de retourner dans le froid tout de suite.

-Dois-je demander au caporal ?
-Moi, caporal-chef.

Évidemment, ça ne pouvait être que le première classe avec qui il avait eu des maux. Dans l’armée, le meilleur moyen de punir quelqu’un, c’est de lui demander le moins de choses possible et ainsi monter les autres contre lui. Mais qu’importe. Veto ne comptait de toutes façon pas aller jusque là et peut-être que faire la paix maintenant serait plus productif.

-Très bien. Tout le monde sur le pont. Pas d’armure, juste une tenue chaude et imperméable si possible. Quelqu’un a vu le caporal ?
-Non, caporal-chef. Répondirent-ils tous en cœur.
-Bon. Lirgue. Allez vous poster devant la chambre de Mongoroy. Et vous, vous la mettez votre armure. Personne n’entre dans sa cabine et il n’en sort pas. Dites lui que c’est à cause du temps. Si vous voyez le caporal, vous lui expliquerez et il prendra votre place. Vous nous rejoindrez. Exécution !

Il retourna sur le pond et ses hommes ne tardèrent pas à le rejoindre.

-Accrochez-vous, c’est de pire en pire. Lança-t-il en les menant au capitaine. Les voilà capitaine. Avec votre permission, je me joindrai à eux. Et celui-ci a un pouvoir qui pourrait s’avérer utile.

Campé sur ses jambes, il défiait le roulis, les mains jointes dans le dos, le buste droit. Il attrapa une bourse à sa ceinture et en sortie un catalyseur ocre parmi ceux prêtés par la caserne et le tendit à Kaïrn.

-Montrez-nous ce que vous savez faire. Mais évitez de le vider pour faire le ménage. On en aura peut-être besoin plus tard.
-Bien, mon caporal-chef.

Veto lui jeta un regard impénétrable. Il ne savait pas trop comment prendre ce revirement de comportement. Il se dit qu'il verrait plus tard.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMer 23 Mai - 13:29


Veto Havelle partie en cabine, et Ash se retrouva seul avec son équipage d’origine a bord de son navire qu’il chérissait tant. Bien qu’il leur parlait crument et de manière désobligeante a le Capitaine respecter le courage et le travail de ses deux matelots, il apprécié leurs côté quelque peut simplet et aimer leur camaraderie. Depuis qu’ils avaient survécues tous les trois sur l’île d’El Bahari, ils étaient pour lui se qui se rapproche le plus d’une famille.

Cette tempête faisait monter l’adrénaline des marins. L’ambiance sur le pont était euphorique, tout marins de Noxis aimait la navigation et qu’elle meilleur moment qu’une tempête pour mettre en avant ses talents de marins, sa dextérité et ses compétences sur un navire. Ash Uroll, retourna a sa barre vérifia la tension sur la corde qui tenait celle-ci, vérifia la direction, tout était bon. Il releva le col de son manteau en cuir trempé et gelé essayant de trouver un rempart impossible contre le vent, la pluie et le froid.


- Que Soulen nous entraine vers le fond si on n’est pas de vrais marins de Noxis ! Hils, Dry je veux le meilleur de vous ce soir.

Il fallait motiver les deux marins, il était important de savoir qu’on compter sur eux malgré tout.

Ash était occuper à défaire un nœud emmêlé par les rafales de vents, lorsque les hommes de Veto arrivèrent accompagner de ce dernier a sa hauteur.


- Bien Caporal-chef je vois que vous avez des hommes insouciants près à affronter la colère de Soulen. Imagea Ash.

Il arrêta son travail et désigna les points sensible sur le pont ou les plaque de glace était les plus importante et les plus dangereuse a l’équilibre de l’Onirique et au travail sur le pont.

- Veto Havelle, je veux des hommes ici, ici et là-bas. Voyons si les militaires de Cimmeria en plus d’être insouciant on des couilles.

Le Caporal-chef sortit un catalyseur et le donna a un de ses hommes qui selon lui avait de l’essence divine à revendre. Intéressant pensa aussitôt Ash, un catalyseur se vendait bien au marché noir. Mais le plus important était de sortir vivant de cette tempête. Mine de rien ses militaire allaient peut-être lui offrir plus que l’argent d’une course a travers Isthéria. Un sourire se dessina sur le visage du marin de Noxis.

- Et bien voyons sa ! Occupe-toi de cette partie. Ash désigna la proue de l’Onirique. Mais si vous avez des pouvoirs d’explosion de feu ou je ne sais quoi, je vous rappel que ce navire et constitué de bois. Je ne vais pas vous faire un dessin alors le premier qui escamote mon navire il aura même pas le temps de se justifier que je l’aurais déjà attaché a une corde et jeté a la mer attendant que le froids, les requins ou la fatigue le tue.

Il finit sans demander un ‘sait compris’ ou ‘il y a des questions’ sont regard et son ton autoritaire avait suffit.

- Capitaine des récifs a 5 milles bâbord. De glace ou de roche je ne distingue pas ?

C’était la voix de Dry à la vigie au grand-mât. Ash tourna la tête vers Veto.

- Je vous laisse diriger vos hommes Caporal. Il s’approcha de Hils et lui chuchota. Garde un œil sur le catalyseur de ce militaire. (Pour tous.) Allez au boulot.

Ash se dirigea vers la barre a grande fouler, détacha la corde qui maintenait le cape, et braqua a Tribord. Il fallait mettre de la distance entre les récifs et eux.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeLun 18 Juin - 18:04

Veto tenait bond, bien droit ,et dans l’ensemble, les autres cimmériens aussi, même si manifestement, le roulis les gênaient quelque peu. L’un des hommes était cela-dit solidement agrippé au mat et Veto se demanda s’il parviendrait même à en décoller.
Suite aux indications du Capitaine, Veto s’activa à répartir les tâches.


« Pournis, Limale, à droite ; Mirior, Casparos, à gauche. Kaïrn, passait devant. Nous nous occuperons de la proue.
-Bien, caporal-chef. »

Le militaire n’était pas stupide. S’il avait décidé de se montrer un peu moins suspicieux vis-à-vis de ces marins, il n’en perdait pas toute forme de méfiance. Il considérait encore ces trois hommes comme des pirates et l’absence de son caporal ne le réconfortait pas énormément. Même s’il ne voulait pas en faire toute une histoire, il ne pouvait pleinement baisser sa garde et ne le ferait pas. Pas avant une preuve solide que ces hommes ne leur voulait que du bien.

Armé de ses simples gants de cuir, Veto commença à frotter le cordage, callant ses pieds dans de petits socles de glace comme il l’avait fait avec le verre dans la cabine du capitaine. Cet exercice devenait de plus en plus aisé pour lui au fur et à mesure qu’il le pratiquait.

À genou sur le pont, Kaïrn, lui, fermait les yeux et tendait les mains vers le bois, le catalyseur luisant doucement entre ses doigts. La pellicule de glace tout autour de lui finit par fondre lentement et une flaque se forma, ondulante sous le vent. Mais bientôt, l’eau s’échappa du cercle d’action magique et alla s’amonceler en une minuscule crête de glace derrière eux. Lorsqu’ils s’en rendirent compte, le première classe pesta.


« Peste ! C'est peine perdue ! Et la neige qui retombe déjà ! »

En effet, la pluie, qui remplaçait désormais la neige fondue, venait s’accumuler autour d’eux, et sur le bois humide, dans quelques secondes, la patinoire ne serait que plus glissante.

« Mais non. Épongez avant que ça ne regèle. »

Veto passa sa main au-dessus de la petite flaque ridée qui grossissait derrière Kaïrn, poussée par le vent, et l’eau se dressa sur le morceau d’anneau déjà formé en une sorte de rebord de glace de quelques centimètres. Se saisissant de sa dague et, après plusieurs coups de pommeau, il parvint à briser la glace et balaya la plupart des débris par-dessus le bord.

Tombant à son tour à genou, il souffla doucement et se mit à frotter le sol. Mais malgré sa détermination, la fatigue se lisait dans ses gestes. Il avait l’impression de d’avoir couru à vive allure. Mais ça passerait, il en était sûr.
La magie n’était pas encore assez à sa portée. L’utiliser sans catalyseur était pour tout terran très difficile et nécessitait un entraînement rigoureux pour parvenir à aborder une maîtrise partielle de sorts minimes...


« Tout va bien caporal-chef ?
-Oui. Continuez mais ne laissez plus l’eau s’accumuler. »

D’un rapide regard circulaire, il vit ses autres hommes s’affairer gauchement. Pournis, celui qui semblait le moins s’accommoder du tangage ne semblait pas très efficace mais celui qui l’accompagnait semblait assez peu disposait à travailler seul.

Mais ce qui préoccupait le plus le caporal-chef, c’était le fait que Lirgue ne venait toujours pas les rejoindre. Qu’était donc devenu le caporal ?

Son regard suspicieux se posa un instant sur un marin tout près et le dévisagea avant qu’il ne recherche le capitaine et le deuxième marin. Ne se tramait-il pas quelque chose hors de leur vue pendant qu’on les occupait sur le pont ?
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeVen 27 Juil - 13:46

Cette journée n’était vraiment pas clémente pour Ash. D’abord sa cargaison s’avérait être un homme important escorter par une milice d’Hellas. Des militaires sur son navire, une histoire qu’il ne faudra pas ébruiter dans les tavernes des quais. On pourrait vite faire l’amalgame, Ash Uroll travaillerai pour le roi et les gentilshommes, il serait mal vue dans le milieu.
Il avait ensuite prit le large espérant quitter les eaux glacial de Cimmeria rapidement. Mais voilà que la météo venait contrarier ses plans. La tempête avait fondue sur le navire plus rapidement qu’il l’avait espéré.
Et cette glace. Il en pouvait plus de cette région. Pourtant dans son enfance il avait jadis côtoyé les milieux aride des plaines de Cimmeria et fait commerce plusieurs jour aux abords d’Hellas, mais sur les côtes le blizzard semblait plus puissant ou alors il se faisait douiller vis-à-vis du froid. Qu’importe, la glace l’agacé et venait s’empiler sur tous les désagréments de la journée.

Ash manœuvré dans la mauvaise humeur tant bien que mal. Evitant que l’Onirique vienne s’empaler sur un de ses monticules de glace qu’on appel iceberg.


- Maudit pays ! Baragouina-t-il

Les hommes du Caporal-Chef, s’afféraient sur le pont essayant de ralentir la progression de la glace sur le pont, se qu’ils arrivaient à faire plus ou moins bien. Dans tous les cas s’était vital pour l’équipage un déséquilibre trop important sur le pont pouvait les emporter tous à l’eau. Et au vue de la température à l’extérieur il n’osait même pas imaginer celle de l’eau. Soulen devait avoir un problème avec cette région pour l’avoir fait si froide. La mer devrait toujours être un lieu agréable.

Alors après tous ses traqua la perspective de s’emparer d’un catalyseur redonner du mordant au marin. Mais Ash le voyait bien son matelot, cette idiot de crabe, Hils, a la pince trop grossière. On le voit arriver à des lieux. Pourtant Ash lui avait dit de garder un œil sur le catalyseur. Certes intéressé mais discret. Il fallait l’aider. Et la tempête serait pour une fois de son côté.

Le Capitaine déplça légèrement le cap sur tribord, obligeant Hilson qui était avant tout un marin expérimenté malgré son aire simplet d’ajuster la tension sur la voile, laissant son rôle de surveillance suspect en suspend.
Voilà la vague parfaite, pensa Ash Uroll. Une vague bien creusait qui ferait tanguer le navire et avec l’angle qu’il avait apporté la secousse serait plus importante.

Maintenant, pensa-t-il.

La vague traversa le bateau, ne manquant pas d’éclabousser le pont. Par réflexe il vit Hils, se maintenir plus fermement au mât. Mais son attention était portée sur le catalyseur. D’un mouvement du poignet et d’essence divine, le capitaine exerça une traction télékinésiste sur l’objet convoité, qui partit voler à l’opposé se loger derrière des barils ou Ash le savait des cordages était entreposé. Il espérer que le catalyseur y soit retenue et caché. Et il espérant encore plus que l’homme qui tenait le catalyseur pense que ce dernier lui est échappé de la main a causse de la secousse et soit partit du côté opposé au vue de la direction dans laquelle le bateau tangué. Enfin sinon il pourrait toujours feinter l’ignorance. Pour finir il stabilisa l’Onirique reprenant le cap initial.


- Qu’elle salle tempête Caporal-Chef ! Surement une belle histoire a raconter pour séduire les demoiselles une fois à quai vous verrez sa marche a tous les coups.

Sourire au lèvre fier de sa supercherie réussi ou non ? Il voyait au moins un moyen de se divertir après tous ses problèmes. Maintenant, il fallait récupérer le catalyseur avant qu’il ne s’échappe par-dessus bord.

- Hils ! Crétin de phoque sans cervelle, ramène moi les cordages là-bas, derrière les barriques, je vais les mettre au sec avant qu’il ne soit plus utilisable. Il nous manquerait plus qu’une corde nous lâche et qu’on ne soit pas en mesure de la remplacer. PLUS VITE !

Il envoya Hils à l’ endroit d’impact du catalyseur espérant que ce dernier ait l’intelligence d’esprit de le ramasser et de le lui apporter subtilement.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 8:45

Premier voyage en mer… Combien de temps cela allait-il encore durer ? Assez longtemps seulement pour qu’ils atteignent leur destination ? Le ciel ne semblait pas le désirer. Cette tempête, ce navire, ces marins… Et le caporal qui ne revenait toujours pas. Veto continuait de frotter le pont, toujours plus énergiquement au fur et à mesure qu’il s’inquiétait ou qu’il s’énervait, imaginant les pires hypothèses.

C’est dans ce mauvais état d’esprit qu’il encaissa comme tout le monde le choc de cette vague. Lui et le première classe à la proue, furent cependant bien plus affectés. Le caporal-chef faillit bien passer par-dessus bord. Cette fois, il ne dut pas sa stabilité à ses pouvoirs mais bien à sa simple force et c’est les mains douloureusement encore cramponnées à un cordage, trempé jusqu’aux os, qu’il reprenait son souffle. Il avait même bu la tasse de cette eau salée et glacée.

Son humeur lui sembla être au plus mal, mais c’était sans compter sur ce Kaïrn qui tâtait paniqué autour de lui. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qu’il avait perdu la précieuse pierre.


« Foutre dieux ! Mission de… »

Il chercha un instant le catalyseur et puis son attention fut attirée par le capitaine qui le héla. Les paroles qui auraient due être réconfortante ou ne serait-ce qu’un peu camarade eurent un goût amère pour le militaire qui commençait à en avoir plus qu’assez de cet équipage étrange, de ce navire gelée, de cette tempête, de cette mission… Et le caporal qui ne revenait pas !

Soudain, il se figea. Son second arriva sur le pont. Tout emmitouflé qu’il pouvait l’être, c’était bien lui et Veto faillit en soupirer de joie. Il se contenta d’un léger sourire rassuré. Il s’amusait soudain de son emportement inutile. Quoi que... Il attendit avant de crier la paix, que l’homme le rejoigne et lui fasse son rapport. Mais celui-ci ne fut pas pour aller à l’encontre de ces premières déductions. Il n’y avait pas d’hommes cachés : ce navire semblait être tout à fait sûr.

Le caporal-chef sourit pleinement et le remercia de cette première bonne nouvelle. Il lui demanda de prendre sa place tandis qu’il irait chercher de quoi continuer ailleurs.
Cependant, se dirigeant d’un pas plus gai vers la barre, évitant sans y faire attention un des matelots affairé à fouiner dans un couin, Il se demanda s’il ne ferait pas bien de faire venir sur le pont le dernier homme, mais avec un regard derrière son épaule, il se dit qu’ils étaient déjà assez. Les hommes en bleu s’affairaient un peu partout sur le pont et déjà la neige perdait du terrain. La vague avait aidé aussi. Maintenant, ils luttaient contre la glace.

Au final, il était arrivé au côté du capitaine.


« J’ai l’impression que le temps continue de s’envenimer… »

Son regard, après s’être perdu sur le pont, avait passé par-dessus bord et s’en était allé à travers le voile de flocons toujours plus épais. Les rafales de vent se faisaient plus violentes encore et le froid mordait avec un appétit nouveau.
Entre les duveteux morceaux de neige volant, il finit par entrevoir quelque chose qu’il croyait deviner depuis un instant, l’empêchant de demander à se rendre utile. C’était quelque chose de beau et terrifiant.


« Capitaine… J’ai beaucoup lu mais pas assez voyagé pour éprouver mes connaissances… »

Il leva une main et pointa du doigt l’horizon à demi voilé. Au loin, une faible lueur semblable à un aurore perçait le ciel plus haut que la ligne d’horizon, dessinant sur on ne sait quoi une sorte de colonne. Il imagina seulement qu’une grande aire était libérée de cette neige tombante. Là, la pluie blanche et solide tournoyait en-dehors, délimitant un immense cylindre de mer calme sous un ciel bleu. Le soleil matinal qui brillait là-bas donnait une apparence fantastique à ce que certains appellent un œil. Tout ceci semblait bien annoncer le pire aux yeux du militaire du planché des Buflons.

« Et vous ? Avez-vous assez bourlingué ? Seriez-vous en mesure de me rassurer et me convaincre que ceci n’est pas ce que j’ai lu être un… Un Maelstrom ? Et si ce n’était pas le cas, dites-moi que vous n’avez pas menti sur votre réputation, que vous nous en sortirez vivant… »

Veto continuait de fixer cette lueur dans un lointain toujours plus proche, semblant les happer. Ses mains désormais agrippées au bois de la rambarde devant lui firent couiner le cuir sous sa prise et son visage se ferma. Ce fut une bourrasque qui lui arracha une expression de surprise et puis la peur se lut facilement alors que le bateau tanguait dangereusement et changeait de cap avec détermination, virant toujours plus vers l’œil du cyclone.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeVen 17 Aoû - 18:23

Il compta du regard. Parfait il avait perdu personne dans la manœuvre. Le sourire d’Hils annoncé qu’il avait récupérer le catalyseur. Et en plus de ça la neige ne tombé presque plus. Soulen l’avait surement à la bote. D’un regard discret il fit comprendre à son matelot de cacher la pierre précieuse jusqu'à nouvel ordre. Se qu’il fit en la glissant dans sa poche. Veto Havelle arrivé à sa hauteur il n’allait compromettre son larcin maintenant.

- Vos hommes font du bon travail Caporal-Chef. Ce dernier vint se placer à ses côtés. Je dois même avouer qu’il pourrait faire de bon mousse.


Il avait voulu être sympathique pour atténuer le mauvais départ qu’avait prit l’Onirique sur cette bleu glaciale et turbulente. Mais vraisemblablement le militaire était exaspérer, peut-être même énervé. Ash n’osé pas usé de son empathie, pas avec tous ses militaires à bord qui devait d’bordé d’émotion, le capitaine ne pouvait pas se permettre d’être déborder par un flux d’émotion, alors qu’il naviguer en pleine tempête.

Mais très vite il n’allait pas avoir besoins de capter par empathie une éventuelle détresse de ses occupants. Il allia son regard au dire du Caporal-Chef.


- Un Maelstrom

Ses vents tourbillonnants qui pouvaient arracher les plus lourds bâtiments d’Isthéria. Les rumeurs de pirates leurs attribut les plus horribles naufrage avec les cyclones du Sud.
Ash avait cru à une accalmie. Soulen n’avait pas fini de le mettre à l’épreuve. Mais pourquoi il l’apprenait de la bouche de Veto. Il leva son regard à sa vigie, son œil unique visible fixé Dry. Le matelot sensé le prévenir de ces mésaventures été affaler sur la rambarde de sa vigie bave a la bouche et bouteille de rhum a la main, avachie et surtout endormi. Ash rentra dans une rage incontrôlée. A force d’user de son pouvoir de vision lointaine, Dry avait l’habitude de se plaindre de mot de tête et le Capitaine l’avait autorisé à se soulager avec quelque gorgé d’alcool. Mais de là a se souler.


- Qu’elle mouette ivre et au crâne aussi creux que la jambe de bois du vieux Dempsé son père. Je vais le tuer.

Ash avait complètement oublié de répondre a Veto, même si son attitude répondre surement a son inquiétude. Il s’en rappela tout de même en tourna la tête a son attention avec un ton qui se voulait pourtant calme contrastant avec son humeur.

- En effet Capotal-Chef, ça me parait être un Maelstrom, vos récit vous on bien enseigner. Vous allez me faire regretter d’avoir parcouru des mers de long en large ses dernières années, si on y apprend aussi bien dans les ouvrages. Quand a notre survie. Il regarda une nouvelle fois d’un regard énerver Dry qui ronfler a la vigie. Croyez-vous en Soulen Veto Havelle ? Sinon il est temps de prier le dieu des mers et d’invoquer sa clémence. Maintenant excuser moi je vais réveiller mon matelot.


Ash attrapa un morceau de métal une sorte de grosse vis plier dans un angle a 90 degrés formant un boomerang de la taille d’un doigt. La pièce était un butoir, elle crever a caller n’importe quoi au sol du navire, la plupart du temps une corde de remplacement. Quoiqu’il en soit il lança le projectile assez fort et avec une assez grande dextérité pour atteindre la base de la vigie. L’impacte réveilla le matelot qui avait fait preuve de zèle dans son travail. Il ouvrit les yeux, la voile de l’Onirique blanche et virevoltante au gré du vent tirailler entre la tension des cordes et la puissance des vents, s’offrait a lui. Ash Exerça son pouvoir d’illusion sur l’esprit de Dry. La voile se transforma en un fantôme de la taille de cette dernière soit monstrueusement énorme pour le marin et une tel vision au réveille, ficherait la trouille a n’importe qui.
Dryden cligna des yeux deux fois et effrayer cria avant de tomber de stupeur dans le fond de sa vigie.


- Bigorneau de mes deux…. Au rapport ! Ash avait arrêté l’illusion, mais Dry se redressa un regard inquiet à la voile tout doucement.

- Capitaine ? Je…

- Un fichue Maelstrom se pointe devant nous et ma triple buse de vigie ne m’avertit pas.

- Je… ? Quoi ? Dry se reprit et regarda droit devant lui. Bouche bée devant la tempête au loin.

- J’aurais du en être informé il y a dix bonne lieux. Ash usa une nouvelle fois de son pouvoir d’illusion et arracha un nouveau cri de terreur a son matelot au vue du fantôme. Descend sur le pont je m’occuperai de ton cas plus tard pour l’heure j’ai besoin de tes mains sur l’Onirique plutôt que sur cette bouteille.

- Qu’elle crie de femmellette ! Adressa t’il a l’attention de Veto en se retourna vers lui.

- Désoler Caporal-Chef, mais je vais devoir vous obliger à renvoyer vos hommes en cabine, je doute qu’ils soient d’une quelconque aide sur ce qui va suivre. Et je vous invite à les suivre, pour votre sécurité. Profiter s’en pour…. Prier. Il finit sa phrase avec un sourire. Est-ce que tout cela commençait à l’amuser ?

- Oh Veto ! Ne mettez plus en doute mes compétences en navigation. Même si on doit y rester ce soir ! De nouveau se sourire.

Après ça le capitaine ordonna à Hils et Dry de préparer le bateau à affronter le Malstrom. Puis il revint à la barre.

- Je vais devoir me détourner de notre trajectoire ! Pour limiter la casse. Ne vous inquiétez pas se ne sera pas retenue sur le salaire. Un sourire en coin se dessina. Mais vous n’êtes pas pressé de toute manière ?

Maintenant il suffisait d’attendre. Ash allez essayer de longer le plus longtemps possible les terribles vents, mais il le savait ils allaient devoir l’affronter a moment ou un autre. Le changement de trajectoire n’allait que leur faire gagner du temps. Après se serait son talent qui parlerait, des ajustements de ses matelots et de beaucoup de chance.

Maudite mer de Cimmeria.
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MessageSujet: Re: 38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]   38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 1:24

Veto fut arraché à sa contemplation par le comportement de leur capitaine. Le militaire ne savait comment prendre cette réaction. Était-il simplement fou ou possédait-il une maîtrise de la navigation qui le rende si confient face à cette calamité des océans ? Le caporal-chef en herbe ne put s’empêcher de penser qu’il y avait certainement un peu des deux dans cet œil brillant et ce sourire étrange.

Inlassablement attiré de nouveau vers l’œil de ce monstre de vent et d’eau, ceux du garde ne savaient faire le choix entre fascination et terreur. Mais il fallut bien s’en détacher, ne serait-ce que pour s’interroger face au sourire intrigant du marin et renvoyer tous les gardes à l’intérieur.

Se tournant vers le pont, il n’eut aucunement besoin de ses doigts pour pousser un sifflement fort et strident qui perça le fracas des vagues.


-Tout le monde en cabine !

Il dévala les marches pour sa part, ayant le plus grand mal à tenir debout, se cramponnant à la rambarde. La neige et la glace étaient toujours là, même si la pluie commençait à changer la donne. Un peu plus de verglas, un peu moins de flocons, moins de glaçons pendant aux cordes… Les vents forts semblaient empêcher l’eau de trop refroidir.

Veto n’était pas croyant. Une tare pour un cimmérien, un défaut bien caché au regard des autres sous le couvert de quelques exclamations à la gloire de Kesha apprises par cœur et quelques rites. Il se dit qu’ici aussi c’était une erreur de ne pas croire. Le seul espoir qui lui restait alors reposait uniquement sur ce capitaine au regard fou et au sourire diabolique.

Avant de rentrer, vérifiant que tout le monde l’avait fait avant lui, il balaya une fois encore le pont. Les deux matelots s’activaient encore plus et son regard se posa sur le capitaine à la barre. C’était donc leur seul espoir ? Cet homme mystérieux, à l’œil caché tout au moins aussi énigmatique que celui encore visible ? Et si Soulen existait ?
Les yeux d’un bleu d’acier se tournèrent vers l’horizon. La tempête y créait une balafre que l’on ne pourrait imaginer en la voyant ainsi un jour cicatriser. Et si une entité supérieure avait créé cette chose ?

Veto resta un moment figé à contempler ce que certains aurait nommé abomination. Et puis il sourit. Ho, il avait peur ! Ils allaient peut-être tous mourir, entrainé au fond des eaux si ce marin n’était pas aussi fameux qu’il voulait bien l’admettre. Mais Veto descendrait sans flancher, restant fidèle à son opinion et à l’éducation rationnelle que son enfance à Cimmérium avait profondément encrée en lui. Des convictions gravées plus profondément encore que cette mer glacée.

Il quitta le pas de la porte qu’il referma derrière lui et se rendit compte alors qu’il ne fallait pas lâcher prise. Sitôt sa main avait-elle quitté la poignée qu’une vague secoua le navire pour le projeter contre le mur. Il s’y cogna un peu le crâne d’ailleurs.
*Dernière fois que je prends la mer.*
Au moins, cette fois il n’était ni sur le point de mourir, ni malade à cause du roulis.
Le garde cimmérien se redressa, prenant pleinement conscience du fait qu’il était trempé.


Il pénétra dans la cabine et tous s’immobilisèrent.

-Repos. Changez-vous et accrochez-vous.
-C’était quoi ça, dehors ?
-Tu l’as vu toi aussi ? Je n’ai pas rêvé ?
-On appelle ça un maelstrom. Un tourbillon d’eau et de vent aspirant tout ce qui passe trop près en son centre.

Veto avait répondu sur un ton solennel, affairé à se changer, tournant le dos à l’assistance qui en faisait de même, bien que moi pressée, plus perturbée. En apparence en tout cas. Les autres semblaient en pleines réflexions, s’arrêtant souvent sans trouver quoi dire à haute voix, mais leurs regard perdus montrant clairement qu’un tas de question leurs passaient par la tête.
Le caporal reprit pourtant :


-J’en ai déjà vu, mais jamais d’aussi grands.
-Tout ce que j’en sais, je l’ai lu… Certaines descriptions pouvaient laissaient imaginer un tel gabarit.
-Et… Est-ce que…

Le silence laissa comprendre à tous que la question qui ne voulait pas venir, tout le monde se la posait. Un supérieur se doit de garder le moral de ses troupes, non ? Terminant d’enfiler sa chemise épaisse au-dessus d’un pantalon de toile, tous deux bleus, il se retourna, un sourire en coin.

-Ce que j’ai lu n’a pu être écris que par un vivant capable de le rapporter, n’est-ce pas ? Mirior, vous me relèverez dans deux heures. Les autres, quartier libre, mais restez dans cette cabine.

Il termina d’enfiler un plastron de cuir léger et attrapa son glaive et sa dague avant de sortir pieds-nus. Au bout du couloir, il renvoya Lirgue sans chercher à comprendre pourquoi il ne s’était pas fait relevé par le caporal comme il l’avait ordonné. Sans doute ce dernier avait-il préféré venir faire son rapport avant de passer à autre chose. C’était plus avisé et Veto en prit bonne note. Il avait encore à apprendre.

Seul dans le couloir, il manqua de trébucher à nouveau à cause du tangage et décida de se laisser tomber à terre. Une fois au sol, on ne peut tomber plus bas.
À travers un hublot tout proche, il put voir le ciel se larder d’un éclair et les nuages s’organiser en arc de cercle dont il ne pouvait que deviner que trop bien le centre. Son regard se perdit dans cette vision d’apocalypse.

Les mots couchés sur papier n’auront jamais, qu’importe la plume, la force d’une vision directe. Ce qu’il avait lu avait-il été tiré, réellement, de quelque chose de semblable ? Il commençait à en douter. Qui pourrait survivre à une telle chose ? C’était si beau et si terrifiant à la fois.

Un roulis le secoua un peu plus fort que les autres alors que le tonnerre arrivait enfin, courant après l’éclair de tout à l’heure. Cette mise en scène grotesque du hasard, ce coup du sort amusa son jouet qui ne put retenir un petit rire nerveux.


*Toujours, tu joues avec moi… S’il te plait, ne casse pas ton jouet…*

Ce n’était pas une prière… Plus une façon de rire de ce destin auquel il ne croyait pas et que tout le monde voulait dirigeant son existence. Destin, dieu,… Veto n’y voyait que le hasard et la malchance qu’il avait tenace.

Soudain, la porte s’ouvrit. Veto se releva précipitamment et vint au pas de celle-ci.


-Monsieur, pour votre sécurité, je vous déconseille de sortir.
-Mais qu’est-ce qui se passe ?
-La mer est extrêmement agitée mais je viens d’aller voir le capitaine : tout est sous contrôle. Le mieux qu’il y ait à faire et encore de rester dans sa cabine, de rester calme et patienter. Veillez simplement à ne rien avoir au-dessus de vous qui puisse tomber… lustre, armoire, penderie…


Il arbora un air circonspect en jetant un coup d’œil à l’intérieur de la chambre. Il y avait déjà quelques petits objets renversés et le lit était défait.

-Vous êtes sûr que tout va bien ?
-Le capitaine me l’a assuré… Et je le crois !

Il avait rattrapé son manque d’assurance par une affirmation forte et déterminée. Était-ce pour convaincre Mongoroy ou lui-même ?

*

Deux heures s’écoulèrent lentement, laissant Veto à ses rêveries, assis devant la porte de nouveau close, secoué régulièrement par la tempête. Son tour de garde se finissait lorsque le bateau fut parcouru de secousses violentes et beaucoup plus inquiétantes que celles déjà ressenties jusque là.

Mirior arriva et Veto le planta là, quittant le hublot qui ne lui laissait voir que trop peu à son goût. Ses armes toujours à la main, il les posa dans la cabine en hâte, enfilant son manteau toujours trempé, ordonnant aux autres de rester là avant de se ruer sur le pont et de s’y figer.
Portant une main en protection de son visage, il distinguait maintenant avec grande difficulté le bout du pont tant la pluie était devenue importante.
À travers le vacarme, il distingua des voix hurler. Il localisa le capitaine, puis les matelots. Par-dessus bord, il ne vit nulle-part trace du maelstrom. L’avaient-ils dépassé ? Était-il caché par la proue ou la poupe surélevée ou la pluie lui entravaient-elle désormais trop la vue ?

Précautionneusement, il s’approcha du bord et il le vit. Cet autre navire. Un galion à première vue. Il ne sut en dire les couleurs du fanion mais alors il comprit. Il y eut une nouvelle secousse et en même temps la rambarde près de lui explosa dans un vol d’écharde et de copeaux grossiers.


-Des pirates !

Immédiatement, le jeune garde monta l’escalier pour rejoindre le capitaine et chercher à savoir comment aider, mais à peine arriva-t-il à sa hauteur qu’on entendit au loin, comme étouffé, le grondement d’un canon et immédiatement, le sol se déroba sous les pieds du militaire.

Le temps sembla ralentir, se figer même. Veto perdit toute prise sur l’espace et le temps. Tout ce qu’il vit se focalisa sur l’œil unique et le bandeau qui se tournaient vers lui au milieu des gouttes d’eau, puis vers le mat qui sembla sans fin, se déroulant devant lui, avant de laisser place au ciel plus noir que l’encre, et puis il y eut la rambarde, le hublot et enfin l’eau…

Après avoir flotté dans les airs, il flotta dans ce liquide glacée, salé et trop agité. Tout y était si sombre. Il chercha la surface un moment avant de sentir son corps y remonter doucement et de l’y aider. À peine eut-il le temps de prendre une nouvelle bouffé d’air qu’une vague s’abattit sur lui et l’enfonça profondément sous l’eau.

Cette fois, impossible de retrouver la surface. Il resta immobile, attendant il ne savait quoi… Quelque chose lui dit de rester sans bouger. Quelque chose d’irrationnel : la peur. Il se sentit soudain minuscule et perdu dans un monde noir et sourd de silence. Les dernières bulles l’ayant délaissé sans qu’il ne voit clairement vers où elles étaient reparties, il n’y avait plus aucun bruit. Si… Un. Bien distinct. Presque régulier… étouffé : Celui des canons du galion.
Et puis il y en eu un autre. Plus sourd, plus régulier encore,… Quelque chose qui résonnait de plus en plus fort et qui ne faisait qu’accroitre la peur grandissante. Bombom… Bombom…

Soudain, une ombre plus sombre que les ténèbres environnant apparut. Immense. Elle passa près. Tout près. Veto n’osa pas bouger de peur de l’effleurer. Une aura intense et terrifiante s’en dégageait. C’était vivant et dangereux. Mortel, sans aucun doute. Un long ruban large d’une ou deux fois sa taille, filant sous ses yeux. Sans dessus, dessous, il n’aurait su dire s’il était au-dessus, au-dessous ou simplement à côté… Il était cependant tellement proche qu’il sentit l’eau glisser autour de lui, l’attirant lentement vers cette masse filiforme se déroulant là, tout près, toujours trop près.

Et puis ça finit de passer. Elle abandonna là le noyé qui resta stoïque, pétrifié, l’eau finissant de remuer ses cheveux. C’était la dernière trace du passage de cette silhouette. Il était sûr d’une chose. En tête de cette ombre, il avait vu un œil énorme.
*Ce pourrait-il que ce soit… ?*
Mais à force d’attendre, son corps remontait à la surface et alors qu’il lâchait l’air qui lui restait dans les poumons, il surgit à nouveau hors de l’eau.

Il tenta tant bien que mal de rester au maximum à la surface. Le silence sous-marin laissa brutalement place au déluge de la plui sur l’eau et au vent dans les écumes. Une vague manqua de le renvoyer encore vers le fond mais il retrouva l’air plus vite cette fois. Le sel lui brûlait les yeux, il s’en rendait compte maintenant. Mais qu’importait. Il devait rester attentif au peu qu’il pouvait voir.
Ce qui l’inquiétait était que partout où il regardait, il ne voyait rien. Rien de plus que la nuit, la pluie et les vagues. Et soudain, il se rendit compte qu’il n’entendait plus les canons. Il resta là un moment, à ne savoir que faire. Perdu en mer, sans rien pour se repérer, à lutter contre le vent, la pluie tombant à torrent et les vagues vicieuses.

Et puis un radeau vint à lui : plusieurs planches massives rivées à une poutre énorme. Il ne réfléchit pas d’avantage et s’y hissa. Si les vagues, le vent et la pluie ne le laissèrent pas tranquille, il se fatiguait moins, étendu, agrippé à ce morceau de bois qui devint alors, une chose plus précieuse qu’une mère en cet instant précis.

Il ferma les yeux, subissant une ou deux vagues le plaquant d’avantage encore contre son embarcation de fortune. Lorsqu’il les rouvrit, la mer lui sembla soudain beaucoup moins déserte. D’autres débris flottaient tout autour de lui. Des tonneaux, entiers ou éventrés, des planches, des mats brisés, des voiles en lambeaux,… Et puis, là-bas, au loin, un petit point lumineux dansant comme des flammes un instant, recouvert par les eaux sombres l’instant d’après.

Alors un cri déchira la nuit. Strident. Il sembla suspendre les gouttes d’eau dans l’air et les vagues dans leur course. Un hurlement inhumain, une cacophonie à lui seul…

Et puis la nuit redevint sombre et seulement envahi de ce vacarme de la pluie sur la mer et du vent dans les vagues.


*

Un galet. Il avait ouvert les yeux, avait relevée sa main et dans celle-ci se trouvait cette pierre polie et chauffée par le soleil.
Où était-il ? Perdu dans l’un de ses rêves, inspiré d’un roman dévoré durant son enfance ?
Pourtant, tout était si réel, ses cinq sens répondant à l’illusion : l’odeur de la marée, les galets sous ses pieds, les cris d’oiseaux inconnus, les débris de navire partout autour au bord de cette plage jalonnée d’une forêt de conifères et de chênes… Et ce goût salé d’eau de mer trop avalée…


-Dry !

Veto se figea. Ce cri venait de l’autre côté du rocher plus loin à droite. Il s’y précipita, sans se soucier de ses pieds nus glissant sur les galets et manquant de se déchirer sur le roc. Au sommet il s’immobilisa à nouveau. Sur la plage, échoués sur les pierres noires, blanches et grises, le caporal, Lirgue, le capitaine et son matelot borgne accostaient. Dans le vaste lagon, le bateau restait là, immobile. Seul son sale état trahissait qu’il avait vu quelque chose de cette nuit interminable.

Le soleil matinal passa un arbre et vint frapper le dos de Veto qui tomba à genou. Qu’importe la douleur, il n’osait plus y croire. C’était trop irréaliste…
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38 jours sans voir la terre [PV : Ash Uroll]
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