Une nuit en compagnie du mal...

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 Une nuit en compagnie du mal...

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Une nuit en compagnie du mal...   Une nuit en compagnie du mal... Icon_minitimeMer 27 Juin - 17:10

[HS : Je situe ce sujet quelques jours après la réception FIN HS]

Pourquoi était elle revenue? Elle n'aurait jamais dû, ce manoir n'est pas pour les enfants... à vrai dire il n'est même pas fait pour les humains... une fois les invités partie, une fois la petite chrysallia intronisé, l'immense demeure de campagne du lord était redevenu cet endroit inquiétant qu'il ne valait mieux pas approcher. A l'intérieur se trouvaient certains secrets du lord, caché dans les entrailles, dans les murs, la pierre, le sol et le plafond de l'entre d'Ision. Une demeure... non pratiquement un château que le lord avait fait construire pierre après pierre pendant plusieurs années, la construction s'étant achevée lors de la précédente vie de Lorindiar.

Il avait décidé de ne pas en partir tout de suite après la réception, il mettait rarement les pieds dans cette résidence secondaire, loin es bruits de la ville, loin des complots et des trahison. Finalement c'était en ce lieu qu'il se sentait le plus serein, un lieu où il pouvait poursuivre ses recherches diverses et varier et écrire ses ouvrages sans être dérangé, il pouvait contempler la lune, la seule déesse envers laquelle il avait un semblant de respect. Même si une nouvelle fois, sa propre chambre au sein du manoir ne possédait aucune fenêtre.

Mais ce soir, le lord était dans le salon, sans aucune lumière sans que rien ni personne ne vienne le déranger, Imnia cachée dans son ombre, Malekith faisant sa ronde dans le jardin, et une autre encore, des cris venait d'une des ailes du bâtiment, si terrible, si terrifiant que d'aucun le disait hanté.
Étrangement le lord buvait de l'alcool, chose très rare chez lui, son métabolisme ne le supportait qu'à de très faibles doses. il était enfoncé dans un grand et profond fauteuil de cuir, il avait enlevé son masque et le bandeau de ses yeux, mais il n'y voyait toujours rien, il distinguait à peine quelques lumières extérieures. C'est pour cela qu'il était resté dans le salon, sur l'immense terrasse qui donnait sur les jardins surdimensionnés. Il avait le regard tourné vers la lune, pleine lune magnifique trônant dans un ciel étoilé et l'alcool, ce breuvage purement terran qu'il avait fait venir pour l'occasion lui permettait d'atténuer les souffrances qu'il ressentait, c'était certes à faible dose, mais Lorindiar n'avait pas l'habitude d'avoir mal, la souffrance, la douleur, tout cela était tellement impur par rapport à lui et à sa condition de sylphide.

Il détestait cette faiblesse, une main posée sur son verre, l'autre tenait un livre, mais il lui était impossible de le lire, lui amoureux de la science et de ces pages griffonnées, noires, superbe et tellement inutiles à présent. Toute sa bibliothèque lui semblait bien dérisoire.

C'est alors qu'il entendit un bruit derrière lui, une invitée qui s'était un peu trop attardé, sans véritablement avoir d'invitation. Il fit tourner le liquide dans son verre, derrière la jeune femme se trouvait Malekith, le Sindarin avait dû la surprendre quelque part où elle n'aurait pas dû aller, la voix d'Ision était grave, étrangement envoutante mais également terriblement caverneuse, comme s'il se réveillé d'un séjour dans l'autre monde...


"Vous ne la trouverez pas ici, dame Aliénor, nulle vérité de ce lieu ne pourra satisfaire votre curiosité. Bien que vous ayez fait le choix comme certain de mes convives de rester quelques temps en ces lieux, vous êtes la seule à tenter d'échapper aux règles de ma demeure... pourrais je savoir pourquoi?"


Le lord se redressa alors, de toute sa hauteur, magnifique et perçant, il ne lui tournait plus le dos, il fit un geste de la main pour l'inviter à s'asseoir à côté de lui...

"Mais installez-vous donc... servez vous, il reste quelques mets sucrés sur la table basse et divers thés que vous saurez apprécier à leur juste valeur j'en suis certain."


Il n'avait pas sourit ni froncé les sourcils, impassible, il lui désigna une théière avec de l'eau au dessus du feu et ouvrit un coffret en bois précieux avec divers feuilles de thé à l'intérieur...
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Une nuit en compagnie du mal...   Une nuit en compagnie du mal... Icon_minitimeMer 18 Juil - 15:33

    Leurs pas résonnaient dans les couloirs, cadencés, rythmés, d'une démarche presque solennelle. Le silence fut ainsi brisé, ébranlant cette tranquillité nocturne dans lequel le manoir était plongé. Qui dont avait osé ? Les trois lunes éclairèrent alors les deux inconnus ; la première silhouette était la plus grande, un Sindarin aux cheveux blancs et au regard d'or et austère. Il semblait accompagner la deuxième silhouette ou plutôt, la conduisait de force vers un quelconque lieu. Qui était cette personne qui semblait être destinée à se faire taper sur les doigts ? Une jeune femme, portant une somptueuse robe et au visage encapuchonnée... Et oui, Aliénor.

    Cela vous étonne ? Eh bien pas moi ! Mais là n'est pas la question. Il ne faut pas oublier que ce bout de femme bien mystérieux avait un défaut qui la mettait dans des situations assez délicate -et ce soir elle n'a pas fait exception à la règle-. Et oui, elle était bien trop curieuse. C'était cette curiosité qui l'a poussé quelque jours plutôt a accepté l'invitation du Lord Lorindiar. Celui-ci avait proposé à ses invités de rester quelques temps dans sa demeure. Dans un premier temps, cela n'était même pas venu à l'idée pour Aliénor d'abdiquer à cette proposition... Mais, elle eut soudain une pensé qui allait vite la faire déchanter. Son hôte l'intriguait beaucoup et les rumeurs portées sur lui n'étaient pas que des louanges... En restant dans la tanière du loup, elle pourait peut-être dépoussiérer les mystères qui enveloppent le Lord. Elle voulait s'approcher de lui, le connaître mieux et voir peut-être sa véritable facette, celle qui est cachée sous ce masque d'hypocrisie et de noblesse.

    Elle avait cependant hésité durant un moment, pour finalement se laisser entraîner par sa soif de curiosité. Car après tout, ce n'était pas sans risques, bien au contraire. Enfin... Qu'est-ce qu'elle risquait ? Elle ne comptait pas vraiment fouiller ses affaires et se mêler de ce qui ne l'a regardé pas... Enfin, pas pour le moment. Attendons voir ce qu'il y avait tout d'abord à voir.

    Ainsi, Aliénor faisait partis des gens qui avait accepté de rester dans cette immense demeure... Regrettait-elle après quelques jours ? Oui et non. Car il fallait l'avouer que ce manoir détenait de nombreuses richesses. Bien que l'Eryllis exécrait la luxure, elle devait avouer que l'endroit y était quand même agréable à visiter... Si il n'y avait pas ces couvres-feux. Voilà quelque chose dont la jeune femme ne pouvait supporter : être en cage. Car c'était bien l'impression qu'elle avait en restant enfermé dans sa chambre sans pouvoir y sortir. De plus, si en plein jour l'endroit pouvait y être agréable, il en était autre la nuit... Une atmosphère inquiétante y régnait, comme si les pires horreurs étaient cachées dans ses murs et resurgissaient la nuit tombée. Aliénor ne dormait plus la nuit, elle gardait un oeil ouvert, prête à se protéger si un intrus vint à la rendre visite. Parfois, elle se réveillait en sursaut quand des cris tonitruant résonnèrent dans la nuit.

    Une atmosphère inquiétante, des secrets obscurs, des cris terrifiants... La Rôdeuse ne pouvait rester dans sa chambre une minute de plus, se sentant oppressée et surveillée. Comment les autres invités faisaient-ils pour y survivre ? Qu'importe, elle n'allait pas rester les bras croisés et au diable les couvres-feux ! Elle avait donc quitté sa chambre à pas de loup. Tout était maintenant une question de silence et de dissimulation. Elle ne devait pas se faire repérer et quelque chose lui disait qu'elle allait avoir de graves ennuis. Elle vagabonda dans les différents couloirs dans un silence presque troublant, heureuse de sentir l'air frais sur son visage, se dissimulant dans chaque ombre qui se présentait à elle. Elle aurait pu continuer de rôder ainsi un moment, si un cri déchirants ne la fit pas sursauter, glaçant son sang jusqu'à ses veines. Cela venait d'une des ailes du bâtiment... Qui y avait-il là bas ? Avait-il une salle de torture ? Mais pour torturer qui ? Et pourquoi ? " Lord... Mais qui êtes-vous réellement ? " se demandait la jeune femme sans quitter l'aile des yeux.

    Soudain, elle sentit un présence derrière elle. Un frisson foudroya son échine, la paralysant sur place. A ce moment précis, elle sut qu'elle était perdue et se maudit intérieurement d'avoir baissé sa vigilance. D'un mouvement lent et hésitant, elle tourna la tête et rencontra des yeux d'or aussi perçant que ceux d'un faucon face à son prochain repas...

    Voilà comment Aliénor s'est retrouvée ainsi, dressée derrière l'hôte de la maison et sévèrement accompagné par un homme de sa garde. Qu'allait-il se passer ? Va-t-elle se faire taper sur les doigts ? S'en avait tout l'air, au vu du timbre de la voix du Lord. Elle fut quelque peu surprise par sa première phrase ; chercher des vérités ? Pas vraiment. C'était son intention au début, mais au fil des jours, elle s'était rendue compte qu'elle était dans la gueule d'un Carnéa qui attendait qu'elle fasse un faux pas pour se refermer sur elle. Non, pas trouillarde ou lâche, plutôt réfléchie ; elle s'était rendue compte que cela était bien trop dangereux, beaucoup trop... Elle ne devait pas sous estimer son hôte qui à présent s'était alors redressé de toute sa splendeur. A ce moment précis, la Rôdeuse s'était sentie bien petite mais rien ne pouvait le confirmer : Aliénor se tenait gracieusement sur ses jambes, bien droite, les mains jointes et cachés dans ses larges manches tombantes. Le visage impassible, elle avait gardé un silence respectueux.

    Quand elle le vit lui présenter un fauteuil, lui proposant de prendre le thé -petit pêché mignon de la jeune femme par ailleurs- dans une impassibilité assez troublantes, ses sourcils se froncèrent légèrement, soudaine méfiante et quelque peu mal à l'aise. Etait-il en train de jouer à un jeu ? Allait savoir... Mais Aliénor abdiqua en silence et c'est dans un froissement de tissu qu'elle s'installa près de lui, fixant la boite aux divers thés. C'était son pêché mignon, certes, mais à ce moment précis toute envie d'un prendre un, ou plutôt de se jeter, avait disparu. La situation ne s'y prêtait pas, la troublant quelque peu et gênée de s'être ainsi faite prendre à rôder sans autorisation dans les couloirs. De plus, prendre le thé alors qu'elle se faisait réprimander... C'est quelque peu déconcertant et déroutant, elle ne pouvait pas apprécier la boisson qu'elle aime tant.

    Mais là n'était pas la question. Le Lord avait posé une question, elle devait y répondre et c'est dans une voix tout aussi calme que sereine qu'elle présenta à ce qui semblait être des excuses :

    - Quand on enferme un animal sauvage, celui-ci n'aspire qu'à se défaire de ses chaînes, quelques soit les moyens. Bien que je n'ai aucune excuse d'avoir désobéit aux règles de mon hôte... Après tout, je suis dans son territoire...

    Était-ce sincère ? Cela semblait en tout cas. Mais la louve semblait singulièrement calme en cette douce nuit... De plus, elle n'avait pas vraiment quelque chose à se reprocher, elle voulait juste prendre l'air, était-ce si mal ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une nuit en compagnie du mal...   Une nuit en compagnie du mal... Icon_minitimeLun 30 Juil - 10:52

« Enfermée... mais Dame Aliénor, vous avez vous même choisis vos chaînes en décidant de rester dans ma demeure, je n'ai rien caché sur les conditions de ce que vous appelez enfermement... »

Un nouveau cri raisonna dans la demeure, hum... elle était plus agitée que prévu, le lord devrait allez la voir après pour la rassurer, la présence de cet homme l'avait toujours plus ou moins calmé lorsqu'elle était en crise. Il n'avait aucune compassion envers ce cri, ni même un haussement de sourcil, il le laissa se calmer pour pouvoir continuer convenablement la conversation.

« C'est pour votre propre sécurité que j'ai mis en place ces règles, si mon garde ne vous avait pas retrouvé qui sait ce que vous seriez devenu à l'heure qu'il est... »


Un léger sourire se dessina alors sur son visage. Le mal incarné? Non pas vraiment, Ision faisait plutôt partit de ces personnes qui se complaisait dans le malheur d'autrui, cela il ne le cachait pas. Mais le mal incarné?... quelle notion floue et vague, bien trop pour être véritablement abordable avec une terran.
Le lord se rassit dans son fauteuil, reprenant une autre gorgée d'alcool une grimace se dessina sur son visage, non décidément, il n'aimait pas cela, mais dans la nuit avec les rayons de la lune se posant sur son visage et ses yeux à ce point abîmé il semblait être revenu d'entre les morts, images peu flatteuse qui à la lumière de l'unique cheminée de la pièce ne devenait que plus inquiétante, comme si un démon échappait de l'enfer se répandait sur le monde.
Il joua avec son verre et le leva pour trinquer avec Aliénor et le thé qu'elle aurait choisit...


« Est ce donc cela Dame Aliénor ? Les terrans désirent ils si ardamment des chaînes, est ce pour cela que vous avez des Roi plutôt que des hommes pour vous gouverner? »


Que l'on puisse le croire ou non, Ision n'aimait pas ce concept de roi et de droit de succession unique, même si il était vrai que certain royaume possédaient des maires élues par le peuple, la majorité des pouvoirs revenaient aux instances royal. Contrairement aux sylphides qui étaient gouvernés par un conseil élu par le peuple et pour le peuple car dans la société du lord, mieux valait former un tout dans l'espoir de vivre plutôt que de s'isoler. Bien qu'il ait choisit la deuxième voie, il faisait partit du conseil, il avait été élu et représentait les intérêts de ce qui était pour le moment une minorité parmi les siens.
Il continua de regarder vers l'extérieur, du moins cherchait il à voir une quelconque lueur, un espoir de recouvrer la vue...


« Venez avec moi... »


Indiqua t il simplement en se levant et faisant signe à Malekith qu'il pouvait disposer. Le sindarin s'exécuta aussitôt sans demander son reste. Le lord se dirigea alors vers l'immense alcôve sur le côté de la pièce et qui menait aux jardins. Il n'attendait pas qu'Aliénor lui dise oui ou non, il savait qu'elle allait le suivre, par crainte ou par curiosité, peu importe, mais elle allait le faire, c'était dans sa nature, d'obéir. Il l'avait vu avec Sighild, bien que cette relation semblait plutôt amicale qu'autre chose, il y avait un rapport de force évident, Aliénor servait Sighild, par intérêt, compassion, crainte ou amitié, peu importe, mais elle lui était dévouée corps et âme, oui décidément, elle aimait être enchaînée, ne pas avoir à faire de choix exceptés ceux qui entraient dans le cadre de ses entraves.
Les jardins du lord étaient spacieux, bien plus qu'à Hespériaau fond du jardin se trouvait une immense serre dans laquelle le lord gardait précieusement des espèce depuis longtemps disparu ou qui ne venait pas de cette région et qui avaient besoin de soins particuliers. Oui aussi étonnant que cela puisse paraître, le monstre Ision avait ce besoin de voir la nature, de la sentir et de l'aimer, oh que l'on ne s'y trompa pas, il aimait la ville pour ses complots, ses manipulations, ses meurtres et ses habitants, mais il n'y avait qu'en plein milieu de la nature qu'il devenait réellement sylphide. Ce regard mort à l'intérieur si inquiétant paraissait sous les rayons de la lune et avec la nature l'entourant, comme mystique, comme si Ision ne faisait pas partit de ce monde, mais pas comme un mal, au contraire, plutôt comme l'un de ses êtres mythiques, il était entouré d'un doux halo lumineux qui le rendait calme et encore plus beau car l'on pouvait reprocher beaucoup de chose à cet homme mais pas son aspect physique, il était parmi ce qui se faisait de plus beau en matière de corps humain.

« Comment est il Dame Aliénor... votre cœur en contemplant ce jardin? Et comment est elle cette nuit? Dites moi... j'aimerai savoir à quoi ressemble la première nuit que je passe... dans le noir complet. »

La voix d'Ision était toujours calme, mais il semblait y avoir un semblant de regret, c'était la première fois de sa vie qu'il ne pouvait pas poser quand il le désirait son regard sur ce monde dont il voulait modeler le futur à son image. Il étaient arrivés sous un belvédère de marbre, le sol y était froid et l'air de la nuit était doux, l'une de ces douces nuits rares en cette saison dont le vent qui parcouraient la peau de la jeune femme était semblable à une caresse. Oui, Ision ne sentait rien, pas même cette douceur et maintenant qu'il avait perdu la vue, il ne pouvait même plus contempler ce monde. Étrangement et dans d'autres circonstance, ce lieu pouvait presque paraître romantique, mais en cet instant qu'en pensait donc la dame du corps de Sighild?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Une nuit en compagnie du mal...   Une nuit en compagnie du mal... Icon_minitimeMar 11 Sep - 15:25

    Aliénor ne s'attendait pas à ça. Les paroles du Lord la laissèrent quelque peu confuse mais elle ne laissa rien transparaître derrière cette large capuche, le visage sombre et impassible. Cependant, elle ne répliqua pas, gardant un silence troublant car après tout, il y avait-il réellement quelque chose à contredire ? Non, il fallait l'avouer, Ision n'avait pas tout à fait tord ; Aliénor avait accepté de rester dans cette demeure, elle doit alors assumer son choix et les conditions de vie dans laquelle elle vivait chez le Lord.

    Soudain, un cri des plus angoissant se répercuta dans toute la demeure et jusqu'aux moindres parcelles de l'esprit de la jeune femme. Ce fut d'une telle violence qu'Aliénor fut tout simplement incapable de retenir un vil frisson tandis que la chair de poule parsemait à présent sa peau laiteuse. Elle tenta de se ressaisir, montrer un visage impassible et calme, mais comment rester tranquille quand de tels cris allaient jusqu'à vos oreilles ? C'est à peine si elle réussissait à apaiser la cadence de son coeur. Mais quelle était cette personne qui semblait vivre d'effroyables tourments ? Elle plongea son regard dans les yeux altérés de son hôte, comme si elle tentait de trouver une réponse dans cette lueur énigmatique. Mais elle ne trouva rien, gagnant simplement une nouvelle déclaration remplie de mystère... Sa sécurité ? Pourquoi ? Que serait-elle devenu si elle avait continué son expédition dans les tréfonds de sa demeure ? Cela aurait-il un rapport avec cette personne aux cris démentiels ?

    Quoi qu'il en soit, elle n'aimait guère ce sourire qui planait sur ses lèvres, ce qui avait dont de nourrir une certaine méfiance et animosité envers cette personne. Quelque chose lui disait que ça lui aurait plu de voir son corps sans vie dans ses couloirs sombres... Ah ! Ça lui démangeait terriblement de cracher un magnifique " Crèves ! " en le voyant ainsi grimacer pour quelques gouttes d'alcool. Mais cela ne serait guère respectable, surtout envers son hôte qui a eu la bonté de l’héberger...

    Plongée dans cette rancoeur, c'est à peine si Aliénor avait fait attention aux paroles du Lord. La question en elle-même était assez étrange ; Ision remettait-il en doute la façon dont était gouverné le pays ? Maintenant qu'elle y pensait, elle se souvint d'avoir lu dans un ouvrage que les Sylphides étaient guidés, non par une seule personne, mais par un groupe d'individus élus par le peuple... C'était un étrange principe, car, comment pouvait-il savoir que les personnes choisis détenaient bien toutes les qualités requises ? Mais cela ne voulait pas dire qu'Aliénor était contre ; même un Roi, pourtant ayant été éduqué pour le bien de son peuple, peut se révéler être un tyran. Ah, le pouvoir... Poison qui noircit le coeur et corrompt l'esprit... Non, elle n'avait pas la réponse à cette question ; elle ne voyait pas réellement le rapport entre avoir un Roi et être enchaîné. Parce qu'un groupe d'hommes n'enchaîneraient pas le peuple ? Pour Aliénor, une ou plusieurs personnes, c'était du pareil au même...

    Plongée dans sa réflexion, elle en fut extraite par la voix calme de son hôte et fut bien surprise d'apprendre que ce dernier désirait qu'elle le suive... Pourquoi ? Qu'est-ce qui lui disait que cela n'allait pas entraîner sa mort ? Paranoïaque ? Non, mais méfiante ! C'était peut-être un piège... Mais comme à chaque fois, la curiosité dévora la jeune femme de l'intérieur, flamme vorace qui détruisait la moindre lueur d’hésitation ou d'appréhension.

    Dans un léger froissement de tissus, Aliénor se leva gracieusement et, plongeant ses mains dans ses larges manches, elle suivit Ision d'un pas tranquille et dans une démarche droite et solennelle. Du coin de l'oeil, elle aperçut le Sindarin, qui l'avait amené jusqu'ici, quitter silencieusement la salle alors que la Rôdeuse passa sous une immense alcôve. Était-il à ce point confiant pour rester seul sans garde du corps ? Non, pour sûr, l'Eryllis ne comptait pas lui planter une dague dans le dos de son hôte, ce n'était pas son genre...

    Elle fut quelques secondes éblouie par les doux rayons des trois lunes tandis qu'un zéphyr alla jusqu'à elle, caressant son visage avec douceur et faisant voler quelques unes de ses mèches brunes ayant échappées à sa capuche. Cette faible distraction suffit à perdre la jeune femme qui oublia bien vite la présence du Sylphide, ralentissant le pas pour se concentrer exclusivement ce qu'il y avait autours d'elle. Aussi étonnant que cela puisse être de la part de cette femme austère, cette dernière n'était nullement insensible aux charmes de Délil, étant le deuxième Dieu qu'elle louait le plus. Après tout, ne vivait-elle pas dans son royaume ? Cependant, jamais n'avait-elle vu pareil jardin, se demandant même si le Prince lui même en avait un qui puisse à ce point égaliser celui du Lord. Il était difficile pour elle de l'avouer, mais Ision avait beaucoup de goûts et savait comment l'entretenir.

    S'émerveillant devant ce paysage enchanteresse et suivant machinalement cet homme si énigmatique, elle dut à regret détourner de sa contemplation pour se focaliser sur son hôte qui l'avait interpellé avec une voix calme et mélancolique. Elle fut alors surprise de la voir, comme si c'était là la première fois qu'elle le dévisageait, sous cet aspect des plus singulière. A ce moment précis, elle voyait une âme, noble, puissante et imposante, comme celle d'un Roi. Elle en fut sans voix jusqu'à la belvédère qui offrait une vue des plus merveilleuse au paysage. Aliénor ne regardait plus Ision, elle s'émerveillait à contempler ce qui s'offraient à ses yeux. Elle dut cependant lui répondre des plus honnêtement et, prenant une profonde inspiration en tentant de chasser les idées noirs, elle s'y prêta au jeu d'une voix posée :

    - Serein... et tout à la fois perturbé. L'impression d'être dans la gueule d'un loup affamé prête à se refermer sur moi... Si la nuit semble des plus éblouissantes, m'offrant là un spectacle que je puisse rarement contempler, j'ai cette impression que des ombres se dressent autours de moi, tapis dans l'obscurité et imprimées de sombres augures. Oppressée, observée, dévisagée... Une lame posée sur ma gorge mais qui hésite à faire couler mon sang comme si on attendait quelque chose de moi... Surveillée, menacée, enchaînée...

    Et alors qu'elle insuffla ses paroles austères, un vent se souleva, glaciale, arrachant des gémissements sonores à Délil et faisant claquer la robe de la Rôdeuse. Ce fut comme si le vent lui même approuvait ces paroles, lui donnant tout un sens assez mystique, mais quoi de plus normal quand on pouvait le dominer et l'influencer ?

    - Que cachez-vous, Lord, que la nuit semble vouloir dissimuler dans les remparts de cette demeure... et de ce corps ?

    Pas une seule fois elle avait observé Ision, aucune animosité semblait vibrer dans cette voix sombre. Il voulait lire son coeur ? Elle lui a offert quelques pages, comme il le souhaitait, mais peut-être n'était-ce pas au goût de son hôte ? Ce n'était pas du culot, ni l'arrogance dont elle faisait preuve ; elle lui avait répondu honnêtement, rien de plus.


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