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 [Terminer] [Quête] La lance de Kron

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Duscisio Balibe
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Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Mar - 14:51

Le périlleux combat entre les pétales et la raison pour laquelle elles doivent être avalés n'était pas une mince à faire. La pénurie de magie était courante mais dans le cas ci, il avait été provoqué avec volonté mais regret pour le mal que cela faisait.
Mais il y avait une chose dont elle pouvait se trouver fière. Avec l'expérience première du Rosier Blanc, il avait tellement de possibilité que la première et la plus basique des potions n'était faite que de simple pétale affreusement amer d'une plante que l'on pouvait avoir à tout moment quand la personne en question se trouvait présente.
Et bien entendue, il y avait des avantages comme des inconvénients à avoir Duscisio et sa Pistilose comme compagnon de soin. C'est Duscisio ne pouvait pas utiliser les pétales sur lui. Du moins, c'est se qu'il pense et se qu'il continuera de penser car la Pistilose est une plante magique, elle pourrait sentir les pétales entrée dans sa bouche, se faire broyer et absorber par la graine première logée dans l'estomac. Bien sur cela était absolument faux. Préférant de pas essayer de mettre en danger sa vie plus qu'il le faisait déjà aujourd'hui et ce durant les prochaines décennies de sa vie.

C'est un choix.

Il a choisi de souffrir pour soigner autrui, pour se rappeler pourquoi il vit et pouvoir il doit vivre : pour éviter que cette souffrance ne soit transmit à une personne où qu'elle soit par n'importe quelle raison. C'est un bien triste sort qu'une telle souffrance soit supporter par un homme encore aussi jeune.

Duscisio l'avait dit par lui-même. Il n'avait pas d'autres choix dans une telle situation que de lui administrer de gré ou de force la fleur entière de la Pistilose. Et la force fut employer. C'était une pénible épreuve mais sur le fait qu'il était constamment en danger dans ce lieu de mort, cette solution n'était qu'une question de survie.
Il lui ouvrit la bouche avec force, la regardant dans les yeux pour que cela soit moins pénible, il fermait sa bouche. L'obligea à mâcher, mit sa main sur la bouche pour ne pas qu'elle recrache, et recommença jusqu'à que tous pétales aient disparus. Il n'hésitait pas non plus à mettre plusieurs pétales en même temps pour raccourcir l'effort qu'elle devait procurer. C'était un geste horriblement bienveillant. On pouvait aussi le voir murmurer des phrases sans queue ni tête ni compréhension aucune de personne ne sachant pas de quoi il parlait. Mais le fait était là : il chantait.

Le ton de sa chanson était basse et inspirait presque la terreur, d'une violente douceur... Une chanson qui malgré les paroles qui semblaient être aussi réconfortante ne faisait pas inspiration à l'effet désiré à cause de la gestuelle utiliser pour l'aider, cette jeune femme dans la détresse de la situation. Mais il faut dire que les principales douleurs était dans le fait de la forcer à faire une telle chose de force. Cela lui faisait si mal, qu'il se sentait obliger de chanter pour combler sa peine.

Tout ceci fini, le repos en plus de la douleur d'une plante assez capricieuse par une simple demande d'une de ses fleurs n'était pas un bon duo de bienfaisance. Se tenir la hanche douloureuse et prendre place à côté d'une femme était la seule chose qui lui venait à l'esprit. Il répétait toujours les deux mêmes mots, toujours dans sa langue que l'on ne pouvait comprendre...

Matane mi... Matane mi... Matane mi...
Pardonnes-moi... Pardonnes-moi... Pardonne-moi...


Comme s'il venait de faire quelques choses de mal, le ton bas mais remplit de culpabilité. Bien qu'à ses côtés, l'effet désiré fut immédiat qu'elle partit à l'exploration sans qu'il ne s'en rendait compte. Quand il vit qu'il était seul, il arrêta de répéter toujours la même chose et attendit comme s'il savait qu'il fallait attendre. Plus rien ne lui faisait mal, il regardait la dernière sources de lumières et chanta un air, mais comment savoir s'il était triste ou joyeux quand seul le mouvement des lèvres se faisait voir, sentir et entendre. Au bout d'un moment, on l'entendait bel et bien d'une voix que l'on se voyait ni heureux ni triste. Le même mot, le même nom était prononcé plusieurs fois. Plusieurs fois il prononçait le nom de Baria dans cette chanson, qui n'était rien d'autre qu'une prière.

Quand elle fût revenue, il était encore en train de prier puis s'arrêta pour la regarder d'un air neutre, vide, affable, tous les mots pouvait être utilisé pour désigner le néant d'expression qu'il montrait. Il la regarda de cet air un petit instant avant qu'elle ne donne se qu'elle avait trouvé. Il se releva pendant ce temps, une jambe posa pied à terre, poussant pour le mettre sur ses deux membres inférieurs et il la regarda à nouveau mais pas dans un regard neutre non.

Son regard dont la pupille était roude par le manque de lumière, devenue celle d'un reptile. Le visage neutre se transforma en visage menaçant. De la poussière noire apparue autour de lui mais invisible à cause de l'obscurité. Un bras s'avança vers la jeune femme en toute hâte, l'autre alla sur son épée derrière lui qui la dégaina.
Se n'était pas un geste menaçant pour elle, se n'était pas l'intention de la tuer comme ça sans raison aucune. La main tendue vers elle l'a prit en l'amenant derrière lui tout en lui tenant l'épaule pour le lui obliger. Sa main droite en possession de l'épée donna un coup une fois que la jeune femme était en sécurité derrière lui.
À qui donnait-il un coup ? C'était un coup dans le vide, mais un coup de prévention pour la créature qui se trouvait maintenant devant eux.
Un gros serpent la gueule ouverte sentit l'arme métallique comme un danger et recula en sifflotant de sa langue fourchue afin d'attendre le meilleur moment pour attaquer. L'albinos, le bras armé devant lui en garde de son épée, faisait des mouvements avec afin de ne pas rester totalement immobile et garder un air menaçant à la créature écailleuse qui semblait vouloir les avaler pour leur repas.
Il n'y avait pas que l'épée et la poussière noire qui menaçait le serpent qui s'était dresser de deux fois leur taille mais d'une bonne dizaine de mètre de long, une ronce poussait le long de ses deux bras, de ses omoplates ainsi que des hanches comme d'un signe protecteur de la Pistilose. La douleur du surgissement de ses ronces n'avait pas sa place.
Trop occupé à tenir le reptile à distance, il se concentrait sur le moindre mouvement de ce dernier pour éviter de se faire surprendre. Protégeant la demoiselle et sa propre vie, la poussière noire se faisait de plus en plus dense.

Kioi Puigla...
Quatre pieux de l'épée...


Durant quelques secondes, la poussière se cacha dans le sol parsemer de squelette et d'os en fond de pierre. Durant quelques secondes cette poussière noire ne semblait plus aussi menaçante, durant une demi-douzaine de seconde un silence de marbre n'annonçait rien, le serpent attaque encore une fois, ouvrant la gueule en grand d'un grand cracha menaçant en même temps qu'un ordre que l'on entendait guère du jeune homme.
Des jointures entre les pierres qui s'écartaient sous cette contre-attaque, quatre épées sortir du sol pour transpercer sur quatre points la grande créature : les deux mâchoires, la tête, le coup et le haut du corps d'écaille. Stopper net par ce coup multiple mortel, il paraissait immobile puis ne donnant plus signe de vie, les quatre épées disparurent dans le sol comme elles avaient surgits laissant tomber raid le corps sans vie du serpent géant.

Nous savons maintenant pourquoi il y a autant de dépouille ici.

Et il y en avait peut-être d'autre. En regardant l'animal mort, elle avait suivit Othello quand elle remarqua leur chemin qui pourrait être leur repaire. Il avait également la source des sifflements. En regardant la carcasse de plus près on pouvait voir qu'il s'agissait d'un familier, la pierre qui était sur sa tête fut également couper en deux par l'une des répliques de l'épée qu'il avait créée pour le tuer. C'est également se qui avait attiré les ronces qui étaient toujours présente, sortit du corps de l'albinos, et pointait la source de la magie qui avait permis à l'animal d'utiliser une capacité de gigantisme, autrement dit ce n'était pas un animal ordinaire. Qui sait peut-être il y en avait d'autres.
La Pistilose semblait avoir compris à ce moment qu'un danger était en train de menacer, et qu'une magie était à l'œuvre de cette menace. Cela ne s'expliquait pas.
Le Rosier Blanc leva la main gauche vers le serpent, la paume ouverte et les ronces revenu vers lui doucement sans aucune menace comme si elle avait compris que tout allais bien pour le moment. Elle s'enroula en tourbillon avant de pourrir sous la magie de l'albinos qui sentit au bout d'un instant des picotements au divers endroits où une ronce était sortie. Cela aussi ne s'expliquait pas.
Peu à peu, il apprenait à domestiquer la plante qui le parasitait. C'était simplement incroyable. On ne pouvait pas imaginer à quel point de telle chose pouvait arriver. Sans compter qu'en plus de ses ronces, Duscisio avait montré le contrôle de l'épée dont il en avait le secret et dont il ne montrait que très rarement les possibilités.

Bien. Avançons avec prudence... S'il y a une autre de ses créatures je ne donne pas cher de notre vie.

Il laissa son épée dégainer dans le cas ou une autre créature sortiraient de nulle part pour les attaquer. Ses ronces bien que pourrie, restait également en garde et sortait encore un peu de sa peau pour surgir dans le cas de besoin immédiat et sous l'ordre de magie de son hôte. Une osmose au-dessus de tout soupçons qui ne faisait par d'une survie commune.


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Avr - 0:33

Le spectacle – ou plutôt la démonstration – auquel la jeune femme venait d’assister était véritablement splendide, presque prodigieux. L’herboriste était aussi adroit qu’habile, et avait jonglé avec une facilité déconcertante entre toutes ses capacités. Encore abritée par son dos, la demoiselle baissa le regard, cachée, protégée derrière ce dos et sa crinière de neige, posant au hasard ses yeux sur quelques crânes dénudés qui traînaient au sol. C’était une sensation étrange qui commençait à germer en son esprit noyé dans l’adrénaline et autres réactions. Un mélange entre une admiration profonde, une violente reconnaissance et une terrifiante, glaçante culpabilité… Puis le vide qu’elle ressentait si souvent. Comme si son esprit avait tout arrêté pour revenir à la case départ, que le moindre de ses muscles s’était immédiatement détendu, que son visage s’était à nouveau vidé de toute émotion. Dans cet instant de plénitude, elle s’aperçut de la puisse de son compagnon de route recélait bien plus de pouvoirs qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Depuis leurs premiers pas en ces lieux, il avait déjà montré au moins trois capacités, et en avait évoqué une quatrième… L’air inquiet qu’il avait eu sur son visage à cet instant n’évoquait rien de bon quant à sa nature. La sirène releva le regard vers cette tête retournée sur le cadavre du reptile immense. C’était fascinant…

Bizarrement, la jeune femme ne s’était pas sentit menacée par la bête – ou plutôt, s’était-elle sentit en sécurité dès le début du combat. Cette sensation, bien qu’apaisante et nécessaire, était néanmoins diablement dangereuse. Il ne fallait pas qu’elle relâche sa garde car sa confiance en son partenaire devenait trop présente. Il fallait qu’elle se tienne prête, à tout instant, à entrer dans la bataille et à l’aider à son tour comme il le faisait bien trop sans qu’elle ne rende la pareille. Elle sentait à présent se graver dans son esprit la dette qu’elle avait envers lui. Elle serait complète une fois qu’ils en auraient finit avec ce temple. Oh, qu’elle la désirait à présent, cette arme. Sa main, sa peau blanche commençait à brûler, à démanger de l’envie de tenir prisonnière de sa paume le métal froid et noir que l’on lui avait décrit. Bizarrement, l’hybride avait la sensation qu’une fois qu’elle l’aurait, les choses deviendraient bien plus aisées… Et elle pourrait enfin leur être utile, et épargner à l’albinos la peine de devoir les protéger constamment au péril de sa propre santé. Sortant de sa torpeur, la jeune femme, toujours sous l’état de la miraculeuse plante, s’avança à son tour vers la dépouille froide et énorme qui gisait au sol. Duscisio l’avait abattu, et à en juger à son regard, il avait remarqué la pierre de sphène qui ornait son front.

Ce monstre gigantesque était un familier. Une des lames noires en finit avec la source de ce pouvoir, mais néanmoins la menace restait persistante. A en juger par la très conséquente quantité d’ossement qui décorait de la façon la plus sombre et morbide qui soit le sol de ces catacombes, cela ne pouvait être sa seule œuvre, ou alors la bête devait avoir vécu pendant de nombreuses décennies. Peut-être que toutes ces victimes étaient comme eux venu s’approprier la relique mais avaient finis en vulgaires repas pour un serpent… Cela semblait étrange. Après tout, l’albinos, bien que très puissant, était venu à bout de la créature en quelques mouvements. Arriver jusqu’ici n’avait pas était une mince affaire, et ils avaient déjà dû venir à bout d’un certain nombre de ces congénères pour arriver jusqu’ici. Les personnes reposant là devaient être de très bons guerriers. Et ils auraient tous connu ce sort funeste sous les crocs d’un seul ennemi ? Ca paraissait peu probable. Quoiqu’il soit, ce serpent n’était certainement pas seul. Ils devaient y avoir bien pire dans ces tunnels. La jeune femme s’accroupit alors à côté de la créature, posant sur son front sa main. Ils devaient avoir un but…


« - Des gardiens… » laissa-t-elle échapper, l’esprit ailleurs.

A cet instant, elle eut une pensée, presque mécanique, pour son propre familier, à de nombreux mètres au-dessus d’eux. Non pas parce qu’elle s’inquiétait pour le félin… Mais pour son comportement. En ce qui concernait le félin, il y avait deux choses qui pouvait le mettre dans un tel état : une faim ou un instinct strictement animal, ou alors la défense de quelque chose. Ou quelqu’un... Duscisio se prépara à partir, leur rappelant la sombre vérité. Othello ne put qu’acquiescer, le rejoignant devant l’entrée du tunnel.


« - Espérons que nous n’aurons pas à en croiser d'autre… »

Dans sa main, le trident trônait en maître, fortement agrippé en vue d’une nouvelle mauvais rencontre. Si magiquement elle ne pourrait rien faire, elle était à présent dans un état physique parfait qui lui permettrai te tenir un affrontement au corps à corps. Au plus profond de sa petite silhouette frêle, elle cachait des ressources qu’elle ignorait, son autre animal lui conférant certains avantages. Le gouffre noir étaient devant eux… Encore une fois, la torche était leur seul lumière. Tournant son regard de miel, la jeune femme vit apparaître, à divers endroit sur la peau de l’herboriste, certaines ronces, entaillées, fatiguées, mais prêtes à combattre. Il semblait trouver une certaine maitrise dans ce pouvoir… C’était une bonne nouvelle. Peut-être bientôt n’aurait-il plus à souffrir. Forte de cela, et du fait qu’à présent il faisait un bien meilleur guerrier qu’elle, elle choisit de porter la torche et de les éclairer, rendant au jeune homme tous ses mouvements. Elle n’aurait probablement plus besoin de son autre main, et à présent que sa magie du froid était inutilisable, ses yeux étaient la meilleure arme dont elle disposait. Un fois de plus, le duo s’enfonça dans les ténèbres, mais cette fois-ci, ils étaient bien plus avide et terrifiants qu’avant.

Son pouls s’accéléra très rapidement, ses oreilles se braquèrent sèchement. Chacun de ses muscles étaient tendus de façon à agir au moindre petit bruit. Le noir les engloutissait complètement, laissant de temps en temps apparaitre à leur pied un nouveau cadavre, devenant de plus en plus rares au fil de leurs marches. Soudain, un mouvement étrange attira son attention… Un mouvement infime, si délicat et imperceptible qu’elle douta même que cela ait pu arriver. Comme si une ombre s’était dessiné dans la lueur du flambeau avant de disparaître aussi rapidement qu’il était venu, aussi volubiles qu’un nuage de fumée. La jeune femme stoppa sa marche, clignant des yeux pour s’assurer qu’elle voyait bien. C’était peut-être le fruit de son imagination. Mais cette sensation d’être observé ne l’avait pas quitté. Laissant un frisson parcourir son dos, elle échangea un regard avec l’herboriste avant de reprendre la marche. Au bout de quelques autre minutes, autre chose commença à lui sembler étrange. Une sensation agréable qui se faufilait entre ses pieds, les recouvraient ou glissait dessus par filets… Elle abaissa quelques peu la torche. Plus ils avançaient, plus le couloir était remplis d’eau. Ils en avaient seulement quelques centimètres au pied, mais on voyait clairement, quelques mètres plus loin, que le niveau montait. Si le bonheur qu’elle ressentit à cet instant fut intense, il disparut bien vite au profit de la crainte : une chute de la torche dans le bienfaisant liquide et s’en était finit de leur lumière.

Ses lèvres s’entrouvrirent, mais avant qu’elle ne pu dire quoique ce soit elle fut coupée par un crochet acerbe et vif qu’elle esquiva aux derniers instants, brandissant la torche vers ces nouvelles menaces. Devant eux, fiers, s’agitant comme pris de rage, aussi écœurants que menaçants, trois scorpions bloquaient la voie, se tenant prêt à la bataille. C’était comme avec le serpent qui les avaient attaqués tout à l’heure : ils étaient énormes, plus grand qu’eux, et été chacun munis d’une pierre de sphène en guise de preuve de leur appartenance à un maître. Leur carapaces étaient dorées, épaisse et pourtant translucides, permettant de distinguer à travers elles les formes flous de leurs organes ou muscles. Leurs pinces semblaient acérées, et claquaient nonchalamment en l’air, comme pour camoufler plusieurs rangers d’yeux rouges qui les fixaient vicieusement. La sirène n’eut le temple de penser. Elle jeta immédiatement sa cape à terre, trempant à même le sol humide, et brandit son arme. Ils devraient en venir à bout… Préserver la torche était une de ses priorités, à présent, pour pouvoir leur apporter lumière et découvrir ce que cachaient ces trois créatures. Cela devait forcément être leur but… Othello savait qu’elle pourrait en affronter un seule. Baissant ses oreilles, se préparant à l’affrontement, la jeune femme regarda une dernière fois l’herboriste, soufflant du ton le plus rassurant possible, essayant de le convaincre qu’elle pouvait se battre sans qu’il n’ait à se préoccupait d’elle
.

« - Ils ne doivent être là que pour garder une chose… Nous approchons du but. Je m’occupes de celui-là…» Dit-elle, avant de se jeter avidement sur la bête devant elle. Une nouvelle bataille venait de commencer.
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Duscisio Balibe
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Avr - 13:36

Rencontrant des serpents de plus en plus gros, il fallait croire que ce temple les aimai particulièrement fort. Surement pour la possibilité à tuer quelqu'un d'un coup de croc empoisonnés. Le sadisme de temple se révélait de plus en plus pourtant le danger restait toujours le même. Le serpent abattu, il y avait une menace déjà de moins dans ses catacombes. Le fait de savoir maintenant combien de créatures du même genre rodait encore dans ce sombre lieu, qui protégeait donc une arme, la lance de Kron, sous l'influence de quelqu'un pour posséder une pierre de sphène comme on a l'habitude de faire pour beaucoup animal avec la capacité d'utiliser un pouvoir sur l'essence divine.

Entre le fait d'entendre qu'il s'agissait de gardien en quelque sorte, Duscisio s'arrêta de respirer comme s'il y avait quelque chose d'autre à entendre d'important. Puis reprit sa respiration pour ne pas trop étouffer et en somme continuer de marcher comme ils devaient faire maintenant qu'il semblait de plus en plus proche du but. L'important maintenant était de garder une défense constante maintenant que le couple risquait gros avec des animaux pareils en pleine liberté fermée dont la taille pouvait maintenant variée d'une minuscule au gigantesque. La plus dangereuse étant l'un comme l'autre aussi grande que l'on pouvait l'insoupçonné. Entre de pas voir et trop le voir, le risque était permanent, surtout par cette obscurité cachée par un simple point de lumière qu'il possédait pour leur chemin. L'espoir de ne croiser ni l'un ni l'autre semblait totalement absurde maintenant qu'il était sûr d'en croiser.
Aussi prêt l'un que l'autre à continuer, les armes à la main ne serai pas de trop. Épée et lance sont un bon duo qu'il ne fallait pas sous-estimer. Le son de l'eau sous les pas prudents des deux aventuriers n'ébranlait pas l'albinos quand ce que ceci n'allait pas trop profond. Le sol était la première place éclairer car plus d'une surprise déjà avait été faite comme pour le premier couloir. Qui sait aussi peut-être allaient-ils rencontrés d'autres insectes dans l'eau pouvant leur nuire soudainement. Les murs et le plafond n'étaient bien entendu pas oublier pour autant.

Mais, la torche tomba dans l'eau et non par volonté mais par peur ou crainte. Mais il suffisait de regarder devant eux pour voir qu'une chose n'allait pas. Entre l'eau qui se faisait de plus en plus profonde sans qu'ils aient besoin de lumière. Les yeux de la prêtresse avaient vu quelques choses sans en être sûre. L'épée de l'albinos se leva plus menaçante.
Geste justifier par d'autres créatures devant eux prise de la même capacité de gigantisme et d'un tout autre poison comme arme... des scorpions.
C'est une torture que l'on leur inflige là. Bien qu'Othello n'avait la recommandation de ne pas utiliser la magie, elle s'en trouvait prête à en découdre. Duscisio lui n'avait pas trop le choix non plus au vu qu'il faisait partie de l'aventure. L'épée prête au combat, ainsi que le Pistilose qui avait également senti le danger, sans oublier sa magie qui n'attendait que d'agir. Tout était prêt le mental aussi a la reprise du regard qu'il avait contre le premier serpent de tout à l'heure.
Il avait tout de familier géant qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Leur caractéristique de petit animal étant démultiplié autant de fois que leur taille, il était inutile de dire que leur carapace n'allait pas se percer facilement. Néanmoins il approchait de but, il affalait s'en débarrasser. Othello prenait l'un d'eux alors il allait devoir prendre les deux autres. C'est facile quand on y pense... surveiller deux choses en même temps... La magie du vent n'allait pas être utile au vu de la taille de ses bestioles, la foudre encore moins, quoi qu'avec un peu de réflexion. Le temps n'était pas à attendre que les choses se passent. La prêtresse se jeta sur sa cible. Les siennes par contre montrait un air à ne pas les sous-estimer.

Qu'es qu'il ne faut pas faire...

Il prit une pause dans ses paroles avant de rassembler une nouvelle fois sa poussière noire autour de lui en même temps que prendre des mesures pour y voir un peu plus clair. Ses sphères électriques se baladaient encore une fois non loin de sa personne. Il leva le bras gauche en crochet, des deux ronces s'avançaient devant son poing, la poussière se rassembla également non loin du même membre pour commencer sa formation.

Ouni Glabok grinos.
Une grande épée-bouclier.


Ainsi, encore une fois, une épée fis ton apparition. De grande taille également, elle longuait son bras à une dizaine de centimètres d'écart. Ce fut vite justifier, à la seconde où celle ci fut appelée elle servit de bouclier contre la pince géante du premier scorpion qui vint à la prendre en tenaille sans pouvoir la serrer plus fort que la largeur de la lame. Maintenue en place par la volonté de Duscisio, il profita de cette occasion pour s'approcher, mais l'autre pince ne tarda pas à venir d'elle-même sans oublier la queue qui était plus mortelle qu'un pieu à cause de son poison. Coincer par son congénère, l'autre animal ne pouvait agir. Un avantage.
Le pieu empoisonné arrivait très vite. Gardant tout de même une agilité débordante elle fut évité avec hâte. Les Pistilose tentant à la transpercer sans succès recula pour l'enrouler. Duscisio lui donna l'idée grâce au contrôle des plantes qu'il possède en magie. Accrocher à celle-ci alors qu'elle reprenait sa place, il fut entrainé avec et donc sur le dos avec un cri d'étonnement. Il lâcha la queue du scorpion pour se retrouver sur son dos, le pince voulant le déloger fut empêché par leur manque de souplesse et les articulations qui n'était pas faite pour ça.
Le seconde scorpion qui n'avait pas le même angle fut empêché par les tentatives du premier à le déloger de ses propres moyens, sauf la queue qui pointa une première fois.
Une main fut tendue vers cette dernière, trois autres épées apparurent pour lui servir de bouclier, la première se dissolvant dans l'air pour revenir à sa forme premier et reformer encore cette même épée à son bras gauche.
Le bras droit armée de son épée, il tenta de transpercer une premier fois la carapace du scorpion. Impossible, même pour la plus dure des armes, cette carapace n'avait été percer que de quelques centimètre, mais c'était assez pour faire sentir dans la chair, le métal froid de Toribrioé pour que l'animal prit de panique s'agita. Pinces ne pouvant l'atteindre, la queue elle présentait tout de même un danger car elle se plia suffisamment pour essayer de le transpercer.
Il s'écarta tout en se tenant à son épée encore dans la carapace, les trois épées disparus, la dernière restante vint par la suivie du geste du bras gauche, couper le bout de cette queue entre deux écailles de cette même carapace, une articulation qui même protéger était vulnérable à cet endroit précis.
Le scorpion de plus en plus paniquer par la perte soudaine de sa principale arme, gênant toujours par ses pinces tentant l'impossible, le second ne pouvait agir. Par un moment de calme dans son agitation, Duscisio retira Toribrioé et refrappa avec un peu plus de force au même endroit pour atteindre la chair plus profondément de quelques centimètres encore. C'était assez. Se tenant à l'épée par l'agitation répétée du scorpion, les sphères électriques tournait au-dessus de la paume, de plus en plus vite.

Puifidsi di ti fuxdir !
Pourfend de ta foudre !


Les six sphères tournant à en faire un cercle lumineux rassemblèrent leur électricité pour frapper d'un seul point l'épée sans éviter pourtant leur invocateur de leur force. Bien qu'il ait développé une résistance à l'électricité, la Pistilose en fut toucher et s'agita par la même occasion de cette décharge électrique qu'elle ne connaissait pas. Double peine pour l'albinos qui s'empêchait de crier de douleur. Le bref instant fut suffisant. Les pinces lâchaient leur entreprise et les pattes le soutien du corps dans une mitraille de claquement provoquer par les cris de mort du scorpion...

Le second était toujours là comme surprit de voir son compagnon inerte s'arrêta de bouger, attendant un petit moment.
Duscisio essayant magiquement de calmer la Pistilose de s'agiter, laissait son épée planter tout en la tenant de ses mains, respirant bruyamment. Mais il n'avait pas suffisamment de temps pour se reposer. Oubliant Othello dans son combat, il vit arrivé le dernier scorpion dont il fallait qu'il s'occupe et qui attaque une première fois de ses pinces...


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Avr - 17:25

Le combat est un art, une danse létal de charme et d’illusion fait de fourberie et de diversion que la prêtresse n’avait pas pratiqué depuis longtemps, contrairement à son compagnon qui, non loin d’elle, se battait frénétiquement sans qu’elle ne puisse le voir. Le sort en était jeté. A l’instant où son pied s’était décollé du sol, elle s’était ruée vers la bataille, choisissant de vouer à l’herboriste une confiance aveugle pour ne pas se préoccuper de sa lutte. L’idéale était pour elle d’achever d’abord son ennemie pour pouvoir lui apporter son assistance, l’issu devenant bien plus claire une fois le nombre d’opposant réduit. Mais tout n’était pas aussi parfait, et il était bien plus facile de penser cela que d’actuellement y arriver…

De nature, Othello n’était pas une guerrière. Son métier n’était pas celui d’un soldat… Dans son ordre, son rôle avait finement évolué vers celui d’un assassin, d’un espion fin et discret serpentant entre les murs et les individus pour récupérer informations, secrets, et parfois donner la mort d’une simple aiguille enduite de poison. La jeune femme était passé maître dans l’art de la mutinerie et de la subtilité, se déguisant, intriguant à sa guise dans les milieux sombres et secrets de Hellas, ou au contraire au beau milieu des beaux quartiers, en présence même des personnes influentes. Il est si aisé de devenir quelqu’un d’autre quand l’on tient sous votre gorge un couteau tranchant de brillant de mille feux… On ne l’avait jamais poussé à commettre de tels actes. Du moins, pas oralement… Mais de telles choses, de tels spectacles changent un être à jamais. Ces scènes de mort froide et simple avait fait de l’hybride une tueuse de sang-froid qui agit dans l’obscurité et l’intimité d’un endroit où l’on est en sécurité… Pas dans les bas-fond d’un temple. Oh oui, elle n’était pas une guerrière, loin de là. Et devoir faire face à un monstre bien plus grand qu’elle n’allait certainement pas être une partie de plaisir. Pourtant son estomac bourdonnait toujours et ses muscles paraissaient encore si vivants…

La bête lui faisait toujours face. Devoir se battre sans utiliser la magie était une contrainte de taille, mais avec laquelle il faudrait agir tant bien que mal. Resserrant sa main sur Neptune, la demoiselle opta pour le partie prix d’attaquer la première, ne laissant pas le temps à l’animal de réagir, espérant qu’étant animale elle-même elle parviendrait à le prédire un peu plus facilement qu’un adversaire habituel. Mais ce monstre des déserts n’avaient rien à voir avec les crustacés parfois semblables qui tapissaient les océans. La demoiselle était encore figé dans son saut que le premier coup tomba, la projetant violement à terre, l’étendant complètement dans le mélange d’eau et de poussière qui tapissait le sol. La jeune femme n’eut aucune seconde de répit, ni le temps de retrouver un sens de l’orientation digne de confiance, ni celui de comprendre que ses oreilles ne répondaient plus à part pour un persistant sifflement qui ne cessait de hurler. Les pattes de l’énorme animal s’agitèrent une première fois, enclenchant leurs condamnant mécanisme, brusquant l’eau qui s’agita sous ses pieds crochus. En quelques secondes, la demoiselle était de nouveau captive entre ses pinces irisés et douloureuses. Ca et là, l’eau se tinta de rouge, comme les parcelles blanches de sa peau.

Un cri retentit à ses côtés, un mot étrange dans une langue inconnu qu’elle ne comprenait pas. Duscisio était lui aussi engagé dans le combat… Elle se ressaisit immédiatement, là où le premier coup de dard fonçait sur elle. Rapidement, elle eut simplement le temps de se plier d’une façon presque inhumaine pour l’éviter, pliant son dos pour se défaire de l’emprise des pattes fermées, retombant une nouvelle fois dans le liquide maintenant chargé de fer. Ce nouveau contact avec l’eau était douloureux cette fois-ci, et la satisfaction de pouvoir respirer une demi-seconde par ses branchies ne changea rien. Elle devait agir vite, le prochain coup tomberait bientôt. Tirant sur ses jambes, elle donna une violente impulsion au sol, disparaissant alors sous l’animal, le désorientant quelques secondes. Son trident… Elle l’avait probablement lâché en tombant la première fois… En l’espace d’une seconde, la demoiselle passa d’un état de bouillonnement intérieur à celui de haine de sa propre personne, alors qu’elle cherchait, à tâtons et le visage presque entièrement immergé, son arme de prédilection.

Sa main filait à la vitesse de l’éclair sur le sol submergé, ignorant les quelques pierres et les contacts délicats avec l’animal pour retrouver les courbes du manche de sa lance qui gisait quelque part. La demoiselle du se l’avouer : sa tactique ne fonctionnait vraiment pas… Il fallait qu’elle trouve autre chose. Il devait bien y avoir un autre moyen, une façon d’être plus efficace. Il était évident qu’elle était rouillée. Des années de meurtres en silence l’avait rendu inapte au combat au corps à corps qui était pourtant jadis son domaine de prédilection, la remmenant à l’époque où elle n’était qu’une chasseresse marine. C’était ça… Elle devait s’oublier. Ne devenir qu’une créature en quête de nourriture, n’obéissant qu’à son instinct, qu’à ce que lui dictait son esprit dans ces terres hostiles où rien ne leurs souhaitait du bien. Ne faire plus qu’un avec l’animal, renier toute parcelle d’humanité, du moins pendant les prochaines minutes. Elle n’était pas cachée sous un obstacle : elle était sous un prédateur, un ennemie qui voulait sa mort plus que tout. Elle était la proie… Non. A partir de maintenant, elle serait le chasseur… Le bout de ses doigts finit par heurter les formes arrondis de son arme. En l’espace d’un instant, les larmes furent brandies, s’élevant brusquement vers le ciel, transperçant sauvagement l’abdomen protégé de l’animal, avant d’être arraché à la chair et faucher au passage plusieurs pattes.

Quelques secondes de plus, et Othello était debout, irradiant sur le terrain humide d’un désir de tuer, de se défendre et de protéger sa vie. Tel était le monde animal. Aucunes règles, aucun répit, et aucune pitié ne serait permis sur ce terrain de combat. Un bruit de lame lui fit comprendre que le combat se poursuivait avec les congénères de son prédateur, mais que Duscisio semblait bien s’y prendre. La jeune femme se tenait droite, la lance en mains, dans une posture d’attaque presque parfaite. Ses yeux s’étaient violemment rétractés, provoquant un regard perçant et profond qu’on lui aurait rarement prêté, et ses cheveux détachés dans le combat, humides, lourds, et enduit d’un mélange d’eau et de son propre sang semblaient l’entourer comme une crinière entour un lion. Elle était la sauvagerie même, l’âme d’un animal mis à nu et retranché dans ses derniers instincts. Devant elle, l’animal clopinant, à présent amputé de plusieurs membres, semblé dans le même état de rage et de peur. Ce serait un combat d’égal à égale… Ou presque. En effet, si le scorpion perdait de son sang par sa blessure ventrale, les plaies de la jeune femme commençaient déjà à cicatriser. Mais elles ne leurs laissa pas le bonheur de se guérir entièrement…

L’animal, vacillant, s’avança vers elle dans le but de la blesser. Mais ses mouvements étaient bien trop vagues et trop lents pour être efficaces, à présents, et il dut cesser sa course en plein milieu, ne pouvant palier à la perte de ses quelques pates. Sa queue, en revanche, était encore en parfaite état de marche. Et elle le prouva une nouvelle fois, fendant l’air dans un sifflement strident vers la silhouette blanche et fragile de la jeune femme. Mais cette fois-ci elle n’eut pas le temps d’atteindre son destinataire. Le manche de l’arme l’arrêta avant, à quelques centimètres de sa cible, qui pivota d’une façon aussi violente que viciuse, coinçant le dard de l’animal autour de la finesse de la garde comme un crochet à un poutre, et l’arrachant sur le coup dans son tourbillon, provoquant un cri paniqué de la bête qui se retrouvait alors privé de son arme favorite et de son plus grand atout. La demoiselle était dans un état étrange, proche de la transe, forte d’un désir de survie plus fort que tout. L’adrénaline coulait à présent dans ses veines, remplaçant presque son sang, décuplant autant ses sens que ses mouvements. Son instinct faisait le reste, lui indiquant chaque mouvement de son adversaire par avance, améliorant sa vitesse, son ampleur et sa portée, faisant d’elle un véritable prédateur du monde bestial.

Le premier réflexe du scorpion fut de reculer, mais ses pattes, s’emmêlant pitoyablement les unes dans les autres, le firent basculer sur le côté pour s’adosser au mur. Seules ses pinces représentaient à présent un grand danger. Il était fait… Othello n’avait plus qu’à lui porter le coup fatal. Mais une envie lui vint de s’amuser un peu plus… Sans même y penser, elle plongea son regard dans les deux yeux principaux de l’animal et dans les multitudes de petits globes qui continuaient de constituer ses capacités visuelles. Duscisio lui avait pourtant interdit d’utiliser la magie… mais l’ombre blanche avait déjà arrêté de penser, et plus aucune voix n’était audible dans son esprit pour lui rappeler quoi faire. Oubliée, aliénée, elle fit germer entre eux une illusion dont elle avait le secret, et que personne d’autre que l’arachnide ne pouvait saisir. Tour à tour, elle l’emprisonna dans le feu et le fit disparaitre sous les flots, le contemplant se tordre pour échapper à la noyade alors qu’il n’était même pas sous l’eau. Forte heureusement, ce pouvoir d’hypnose n’était pas très consommateur en magie, et l’on remarquait à peine la faible luminescence de son catalyseur. La bête était prisonnière de cette torture, tétanisée, et bientôt ne bougeait plus. Abdiquant finalement, elle marcha vers lui, lente, juge, bourreau, assassine, et finit sa peine en enfonçant fébrilement dans sa carapace tordue les piques de son arme. Il expira une dernière fois avant de ses contracter brutalement comme une araignée sur son lit de mort. Son opposant n’était plus.

Mais le jaguar qu’elle était devenue en voulait plus… Le combat n’était pas finis. Un coup d’œil vers Duscisio et elle remarqua qu’il en avait achevé un, mais que le deuxième s’approchait de lui, pince en avant, rampant à même le cadavre de son ancien compagnon pour attaquer l’albinos. La marine saisit une nouvelle fois son arme, les épaules en avant comme un félin qui attaque… Elle remarqua que l’insecte reculait son dard en vue d’une attaque prochaine… peut-être que si elle était assez rapide elle pourrait… La lance fusa l’air, envoyée avec force et vitesse, avant de se planter avec une précision étonnante dans la queue du scorpion qui vit son appendice empalée sur la paroi proche, et quelques dixième de secondes plus tard une jeune femme se ruer sur ses flancs, atterrissant à deux pieds sur son organe pour en décrocher l’extrémité, toujours accrochée au mur. L’ultime scorpion était maintenant dépourvu de son dard… Se braquant derrière lui, lance à la main, elle le pointait de ses lames, son regard animal plus perçant que jamais, et ses instincts sur le qui-vive. Il ne ferait pas longs feux non-plus…

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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Avr - 9:27

Il approchait. Bien que Duscisio venait de se prendre une courte décharge électrique de forte intensité, il tenait quand même debout. Par pour longtemps du moins car même par sa résistance magique à cet élément, il ne faisait pas ça tous les jours, et la Pistilose lui jouait des tours. Il était quelque peu sonner.
Le dard qui avait aussi l'intention de le frapper fut planté par une lance dans l'une des parois. La prêtresse venait de lui donner un peu de temps. Agissant sans savoir si elle cherchait à abattre l'arachnide ou à protéger sa personne. C'est là que la situation lui rappela qu'elle se trouvait tout de même dans une situation dangereuse. L'utilisation de la magie bien que faible ne lui faisait pas de méfait. C'était une recommandation, bien que sous l'interdiction elle ne devait l'utiliser. En sachant que cela serait difficile, il n'allait rien dire là-dessus. Mais dans ce moment précis elle était une personne tout à fait banale. C'est alors qu'il voulut encore une fois en faire trop pour l'exposer la moins possible au danger.
Toutes les épées qu'il avait dupliqué précédemment disparurent, la poussière noire qui avait déjà fait son entrée revint beaucoup plus dense qu'avant annonçant le nombre et la taille limite de se qu'il pouvait créer de son contrôle de l'épée.
Profitant que l'animal était immobile durant un temps, il ferma ses yeux pour une concentration plus importante que d'habitude au vu de l'effort qu'il allait faire, sa bouche formait un O des plus parfaits, ses mains avait lâché Toribrioé encore planter dans le corps du scorpion gisant sur le sol comme pour s'en servir de point culminant de son action. Ses bras se levait doucement, la paume ouverte à plat. Il ouvrit les yeux

Xistni Grinos Piugla...
Six grands pieux de l'épée...


Pendant une dizaine de seconde il était vulnérable, Othello allait surement lui donner ce temps pour l'aider d'une certaine manière. Pendant une dizaine de seconde, on ne voyait plus la poussière noire qui avait prit le chemin du sol couvert d'eau pour s'y infiltrer.
Il croisa ses poignets, pointa son pouce et son index pendant que les trois autres s'était à peine replier, il soufflait, respirait fort. Il resta immobile pendant quelques secondes, les dernières secondes, les ultimes secondes.
Durant ses dernières, le scorpion sentait un danger immédiat et attaqua directement le Rosier Blanc, ouvrant ses pinces en grand mais sa cible baissa soudainement les bras et regarda sa cible dans les yeux. Pour regarder qu'il s'était immobilisé totalement. Pince, patte, dard, corps, yeux, mandibules, plus rien ne bougeaient à cause d'une épée de très grande taille le transperçant en plein milieu de son corps, par le dessous moins protéger que le dessus, une écaille transpercer soulever et arracher au-dessus.
Les cinq autres suivirent peu de temps après, toute n'était pas en train de le traverser mais toutes étaient de grand taille et achevaient plus ou moins la bête déjà morte de la première épée. Amaledia qui s'était allumé de tout son éclat retourna à son état passif d'un seul coup. Les épées disparurent en éclatant dans cette poussière noire qui retournait autour de l'albinos avant de disparaître à son tour.
Le scorpion géant suivi ses autres congénères aux portes du paradis des familiers, tandis que le Rosier Blanc était au seuil de l'épuisement par un effort qu'il n'aurait pas du faire. Encore une fois il en avait trop fait, encore une fois il avait trop sur-estimer sa force et son mental. Il tomba sur ses jambes pendant que la Pistilose sentant la faiblesse de son hôte, se mit à faire pousser ses ronces de manière à l'entourer et de le protéger de toutes agression et contact extérieur.
Il faisait peine à voir. À genou, il essayait de reprendre son souffle et son calme habituel.

Nous... en avons fini...

Ne faisant signe que de ne pas approcher à cause de cette protection végétale, il essaya de prendre appuis sur ses jambes, se levant à l'aide de son épée qu'il avait toujours laisser sur le cadavre. Les ronces s'écartèrent mais restait toujours à l'affut du moindre danger. Manquant de retomber à tout instant, il continuait de prendre appuis sur son épée jusqu'à qu'il ne semble moins vulnérable et que la Pistilose arrêta de le défendre comme elle le faisait autant par ordre magique. Bien que têtue, elle ne mit pas longtemps à se replier et disparaître sous les couches de vêtement pour laisser libre au contact si le besoin s'en faisait sentir.

Il regarda un peu autour de lui pour voir un peu la situation actuel. Se tenant en plus de son épée, l'une des parties sur corps qui lui faisait mal, il vint à ne pas voir assez loin. Après un peu de courage, il lâcha sa douleur pour en lever la main et refaire apparaître une sphère électrique pour éclairer les alentours, pointant la direction qu'il devait prendre pour continuer, c'est-à-dire vers les lieux qui semblait inonder. La sphère s'arreta jusqu'à y voir une nouvelle porte, assez grande mais pas aussi imposante que la précédente. Elle était partiellement recouverte d'eau, d'autres détails ne s'affichait pas mais en faisant revenir la sphère celle-ci s'arrêta brusquement puis fut happé par quelque chose que l'on n'avait à peine vu avant de disparaître sans avoir foudroyée cette chose.

Je vois. Il va falloir traverser de toute manière.

Pour y avoir une créature dans ses eau, elle devait être très profonde. Même en regardant la pretresse cela présentait un trop gros danger qu'elle s'y avanture par sa forme animale, l'autre point c'est qu'il fallait s'y rendre d'une manière où d'une autre et de préférence les deux en même temps pour minimiser les risques, il réfléchissait sur la manière de procéder mais ne disait rien, regardant fixement les eaux ondulant du dernier mouvement d'une créature qui les habitaient. Il gardait silence...


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Avr - 12:26

Spoiler:

Ce temple semblait être un vrai nid, une ruche grouillante de tant de créatures que l’on ne pouvait les compter. Dès qu’un danger était mis à terre, abattu par l’une ou l’autre des magies, un autre le remplaçait immédiatement. Le temple de la mort portait si bien son nom… Othello regagna ses esprit peu après s’être jeté sur le troisième scorpion, observant la silhouette blanche et guerrière de Duscisio du coin de l’œil, constatant une attaque prochaine et comprenant qu’elle devait lui faire gagner encore un peu de temps. Elle commença alors à jouer avec, à se tordre entre ses pattes comme un chat joue avec une sourie, à onduler sur sa carapace comme une lionne et une gazelle. Elle ne savait pas qu’elle attaque viendrait du jeune homme… Mais il prenait de plus en plus les traits d’un mage glorieux plutôt que d’un simple herboriste. Elle attendait à présent le résultat avec impatiente, espérant enfin que ce combat serait finit, qu’il puisse poursuivre, découvrir le bout de ce couloir et la lance qui n’attendait qu’eux… Sa danse macabre allait bientôt prendre fin. Son cœur battait si fort, pulsait jusque dans ses tempes, dans le creux de son crâne embrumé par l’adrénaline. Quand le moment fut venu, elle s’écarta d’un bond en arrière, avide de contempler cette nouvelle œuvre.

Et elle ne fut pas déçue. Le scorpion sentant la fin avait foncé dans un dernier geste de survie vers la source de sa mort avant d’être empalé magistralement, terriblement par une épée d’une taille invraisemblable, rapidement rejointe par cinq de ses congénères, transperçant l’animal de part en part, ne lui laissant plus aucune chance de survie. Il n’eut même pas le temps de rendre un dernier souffle : il était pétrifier dans un dernière position, transpirant la souffrance. La sirène était impressionnée, regardant le cadavre avec de yeux fascinés, avant de tourner brusquement son regard vers le jeune homme dont le catalyseur n’illuminait plus rien. Brutalement, il s’effondra au sol, se battant à son tour pour reprendre son souffle alors que les épées partaient en poussière. Othello sortit brutalement de sa transe, se précipitant vers l’albinos au sol, un soudain air inquiet germant sur son visage, trahissant la peur qui naissait en son esprit. Comme elle tout à l’heure, il en avait trop fait. Lui aussi avait atteint sa limite, s’était engouffré trop profondément dans ses réserves. C’était à son tour de rester au sol, se battant avec chaque bouffée d’air pour la forcer à descendre dans ses poumons. La jeune femme se tenait devant lui, à même hauteur, les bras levé vers lui mais ne pouvant rien faire, arrêtée par les ronces protectrices le gardant jalousement. Le voir dans tant de peine était un supplice…

Après tout, la jeune demoiselle ne possédait aucune capacité de soin comme ces fleurs blanches qu’elle avait reçu tout à l’heure. Et ne voulant franchir les portes de l’interdiction un nouvelle fois, elle ne pouvait le soulager avec aucun froid. Elle ne pouvait que le regarder, là, par terre, sans pouvoir rien faire… Essayant d’attraper son regard, elle tenta de renvoyer la lueur la plus rassurante et apaisante qu’elle pouvait fournir, bien que quelque part elle savait parfaitement que cela n’aurait pas beaucoup d’effet. Maintenue spectatrice, elle ne pu que l’observer se calmer petit à petit, se relevant un peu après, reprenant son bâton pour le soutenir, comme son épée. Othello voulu lui porter assistance, lui proposer son épaule, mais avec ces ronces, cela paraissait peine perdue. Silencieusement, la demoiselle finit par se contenter de cela, gardant pour elle sa frustration et son incapabilité de lui venir en aide. Serrant le poing, elle le suivie, l’observant aller un peu mieux, poursuivant dans ce tunnel de plus en plus engloutit, avant d’arriver vers une toute nouvelle porte, elle aussi fermée, gardée par ce qui semblait être un autre trou béant largement engloutit par les flots. Et pas seulement quelques centimètres… La profondeur semblait bien plus imposante, quelques mètres mêmes. Certainement une brèche qui se serait retrouvée innondée…

Calmement, la demoiselle se tenait en retrait, laissant le jeune homme les guider jusqu’à la masse aqueuse. N’ayant d’autre choix, il leva alors le bras pour créer une autre de ses sphères électrique. La jeune femme ut un autre pincement, pressant discrètement ses lèvres. Il devait se ménager, ou son état empirerait… Ils étaient tous les deux soumis à la pression dans les caves d’un tel lieux, et il se devait de se préserver mutuellement. A présent qu’il était affaiblie, s’était à son tour de prendre le relais afin de le protéger du mieux qu’elle pouvait. Elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas les mêmes pouvoirs que lui. Mais si il s’était mis en danger pour la protéger, alors il était normal qu’elle fasse de même. Ses yeux d’ébène suivaient la petite sphère qui lévitait à présent au-dessus de la crevasse engloutie, s’approchant de la porte qu’ils allaient devoir traverser. Cette image était apaisante, berçant la jeune femme alors qu’ils profitaient finalement d’un instant de répit. Ils n’auraient qu’à pousser cette porte, et, patientant sagement, immobile, la lance serait enfin à eux, ils pourraient finalement faire demi-tour, contourner de nouveau tous les obstacles, éviter –espérons-le – le gardien de ces lieux, et partir, retrouver les cendres et les rougeurs d’Argyrei…

Mais il semblait qu’encore une fois, le sort en ait décider autrement pour le duo prisonnier des griffes de la mort. Alors qu’elle suivait la sphère, hypnotisée, celle-ci disparut brutalement, happée par quelque chose d’invisible en ces eaux troubles… Une nouvelle créature, une autre menace qu’ils devaient affronter. Duscisio parla, lâchant une fois de plus la sombre vérité. Il reprit ensuite son silence, songeant certainement à une solution qui garantirait leurs passages à tous les deux à travers de dédale marin. Othello plongea elle aussi dans un mutisme, s’approchant des vaguelettes, sentant encore l’eau entre ses pieds. Ses cheveux humides collaient contre son dos et ses joues, quelques endroits étaient encore rougis par son sang, provoquant à sa crinière humide une couleur parsemée. Ils devaient traverser, d’une façon ou d’une autre, comme l’albinos l’avait si bien dit. Si elle avait était en capacité de produire une magie du froid suffisament efficace, elle aurait put geler toute cette masse et leurs permettre de traverser à pied. Mais à l’heure actuelle, cela n’était pas possible. Elle se tourna vers l’herboriste, le dévisageant de son faciès de verre, ne laissant paraitre la moindre émotion. Il n’était pas en état d’utiliser la magie… Il devait l’avoir compris. Il lui faudrait probablement quelques minutes de repos avant d’avoir recouvert suffisamment de force. Mais si ils attendaient trop longtemps, ils risqueraient tous deux un sort bien plus funeste. Après tout, personne ne connaissait la capacité de créature que pouvait compter ces souterrains.

La première chose était de savoir ce que cachait ces eaux, et combien de créature il y avait… Othello se leva brusquement, se dirigeant vers les trois cadavres qui gisaient plus loin. Le meilleur moyen d’appâter quelconque être vivant était de faire appel à ses instincts, n’est-ce pas ? La faim semblait la meilleure solution à cet instant. La façon dont il avait gober la sphère voulait en effet tout dire… Se dépêchant, elle arracha une des pâtes à une des dépouilles, revenant rapidement et la jetant à l’eau. L’obscurité avaient contraint leurs yeux à s’adapter, et ils pourraint probablement distinguer sans problème l’identité du monstre marin qui attendait, tapis, sous les flots. Sa présence ne se fit pas prier… Quelques secondes plus tard, une gueule ronde, quelques dents, un corps long et recouvert d’écaille… Mais la chose disparut sans qu’elle ne puisse en distinguer plus, emportant avec elle son butin sous les eaux. Une bonne nouvelle était qu’il n’y en avait qu’un… Un plan commença à germer dans son esprit. Cela allait à l’encontre de bien des recommandations, et contre ses propres principes. Mais dans un tel moment, elle ne voyait rien qui pourrait fonctionner un peu plus que cela. L’essentiel était de pouvoir ouvrir la porte, tout en occupant l’animal. Ils avaient derrière eux de nombreux appâts. Tout ce qui manquait était un guide en eau profonde, et une aide ondulante qui pourrait servir de soutient. Othello se redressa, s’approchant timidement de Duscisio pour lui faire face. Son idée n’allait peut-être pas lui plaire, mais elle n’avait rien d’autre en tête.

« - Je suis désolée, mais je pense devoir faire face à votre interdiction encore une fois… Je crois que nous devrions récupérer plusieurs morceaux de ces scorpions, nous risquons d’en avoir besoin. »

Ceci dit, elle partit récupérer le plus de morceau d’insecte qu’elle put, les posant délicatement sur la berge, bien que partiellement engloutie, suffisamment loin pour ne pas attirer la bête, et en jetant un premier à l’eau pour la tenir à distance. Si ils arrivaient à passer sans combattre, et que la lance se trouvaient bien de l’autre côté, ils pourraient certainement l’abattre sur le retour. L’idée ici était de la maintenir à distance pendant leur traverser. La jeune femme baissa alors d’une façon coupable le regard, avant de le relever vers l’herboriste. Elle aurait très bien pu faire la traverser sous sa forme humaine. Mais cela les aurait bien plus mis en danger que sa forme animale. Qui plus est, si les choses dégénéraient, elle préférait être préparée. Et la meilleure façon pour elle d’être efficace sur ce terrain était de changer de forme… Radicalement. Le regard du jeune homme était la seule chose qui l’arrêtait. Il serait certainement surpris, peut-être même brusqué… Othello prit une profonde inspiration. Elle n’avait pas le choix. Détournant les yeux et s’éloignant un peu plus loin vers l’eau, elle dit patiemment, essayant d’être le plus neutre possible.

« - Veuillez m’excuser pour mon prochain geste, mais n’en soyez pas surpris. Ayez confiance en moi. Vous pouvez regarder ailleurs si vous le souhaitez. »

La jeune femme rabattit alors ses cheveux torsadés sur l’avant de ses épaules, abritant le plus de surface possible. L’obscurité était à son avantage, certainement. Ne quittant la surface de l’onde des yeux, elle commença à se dévêtir le plus simplement possible, essayant de ne regarder ni l’herboriste, ni ailleurs. Peut-être dans l’ombre était-elle presque invisible. Et retirer ses frasques était nécessaire si elle voulait se transformer, sinon celles-ci seraient perdues durant la métamorphose. Ses joues s’étaient empourprées… Le regard d’autrui était étrange et déstabilisant. Aussi faisait-elle tout pour en faire abstraction. Quand se fut finit, elle prit à nouveau une grande respiration, posant non loin ses affaire, ne gardant en main que son trident, son arme froide et rougis, avant de se rapprocher de la crevasse, se plaçant tout au bord, s’agenouillant presque. Le spectre blanc ferma les yeux, se laissant envahir par l’appel de l’eau, et pendant quelques secondes inondée de lumière… Bientôt, elle fut transformée en cette sirène blanche aux écailles légèrement rougeoyante, aux yeux noires, se dressant sur ses bras alors que sa nageoire disparaissait à présent sous les flots. Sa crinière d’argent abritait son torse dévêtue, et elle se retourna alors vers l’herboriste. Il connaissait à présent son secret… Il était l’un des seuls. Son visage avait retrouvé le masque qui le caractérisait, alors que son regard le priait de ne pas la juger. D’une voix calme, elle s’adressa à lui, espérant qu’il ne lui en voudrait pas pour son plan risqué.

« - Je serais plus à même d’assurer notre traversé sous cette forme. Nous n’aurons qu’à maintenir cette chose à distance et nous pourrons savoir ce que cache cette porte. »

Continuant de le regarder, elle attendit sur le rebord sa venue afin qu’ils puissent poursuivre leur chemin. Ne sachant comment il allait réagir, elle pria pour qu’il ne soit pas effrayé par l’hybride étrange qu’elle était devenu et qu’il accepte de poursuivre à ses côtés… La pile de reste était sur le côté, à portée de bras. Peut-être la créature, rassasiée, accepterait-elle qu’ils passent sans broncher.
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Avr - 15:02

L'appel de ses épées est quelque chose de peu utiliser. Et pour cause quand on en voit la dangerosité de ses épées à surgir du sol après quelques secondes. Appeler six épées est quelques choses de possible assez difficilement, à condition de les appeler à taille normal. La force nécessaire est grand mais reste contrôlable. La preuve que nous avons eu là, était que Duscisio malgré sa force magique avait tout de même un sacré point faible : le temps. Combiné avec l'appel de six épées de très grande taille était quelques choses de très éprouvant, pire cela l'obligeait à abandonner dans beaucoup de cas des combats mais quand sa propre vie est en danger se n'est pas une idée que l'on s'impose par peur d'aggraver la situation.
Le fait de l'avoir utilisé ici n'était que la solution d'en finir rapidement était plus en tête que sa propre santé. En somme il s'est mit en danger inutilement, quand une seule épée de cette taille aurait suffi à l'abattre. C'est un idiot, et il le savait parfaitement que tout ceci était risqué. Cela provoqua de la peine et une souffrance insoupçonnée pour la jeune femme qui voulait agir par elle-même afin de lui rendre l'appareil pour l'avoir aidé à récupérer ses forces il y a une dizaine de minutes de cela. C'était impossible. Comment la Pistilose avant sentir le moment de fragilité de son hôte, elle fit pousser naturellement une protection grossière de ronces autour de lui empêchant toutes personnes d'approcher. Cette protection ne pouvait rien faire si l'une de ses créatures étaient arrivé en renfort... Par chance, il n'y avait que trois scorpions et les trois furent vaincus par le duo d'aventuriers.

Le fait que les trois géantes créatures fut maintenant hors d'état de nuire leur permettait de continuer, enfin à un détail près quand il regardait cette sorte de lac souterrain sans oublier le pourquoi qui avait gobé la sphère électrique qui leur avait fait découvrit se qui semblait l'ultime porte avant l'objectif. Il fallait traverser l'étendu d'eau. La nage semblait être la seule solution. Comme si elle avait lu dans ses pensée, la prêtresse approcha de plus en plus des profondeurs pour y sentir les petites vaguelettes pour se retourner et dévisageant le Rosier Blanc sans la moindre expression sur son visage. Il croisa son regard, pour y déceler une idée ou une pensée quelconque qui pouvait lui mener sur le chemin d'une vérité évidente. Ne pouvant utiliser la magie pendant une durée de quelques minutes. Sans le voir une ronce était en train de pousser le long de son bras et s'arrêta au moment de se voir former un bourgeon.

Par idée, la jeune femme alla en direction de l'un des trois cadavres pour en extraire l'une des pâtes. Il voyait par où elle voulait en venir. Comme un poisson chasse un insecte volant trop prêt de l'eau, la sphère faisait office d'un mets de choix pour la créature qui habitait ses eaux. Duscisio retira son épée du cadavre pour la garder en main un instant, pour s'apercevoir qu'une rose avait finalement poussée. Se posant la question du pourquoi cette fleur, la Pistilose avait semblait-il comprit qu'il se posait la question et lui faisait piquer de petites douleurs au niveau du cœur. Comprenant le geste il prit la fleur à l'aide de son autre main et la coupa de la tige qui peut après se cacha dans la manche. Elle voulait lui permettre de reprendre des forces de la même manière qu'il l'avait fait pour Othello. Quelle symbiose étrange.
Après avoir prit la fleur dans ses mains il rengaina son épée pour en cueillir les pétales afin de les avaler prochainement, son regard se retourna vers la prêtresse qui agissait en connaissance de cause et prit la parole pour s'excuser.

Non, c'est moi. Je lève l'interdiction. Dans notre situation actuelle nous ne pouvons pas nous permettre une telle chose. Je vous expliquerai une chose dès que nous aurions fini.

La raison d'une telle interdiction ? Pour le savoir, il fallait attendre comme il l'avait dit, la fin de tout ceci afin d'avoir l'esprit tranquille après. La patte fut jeté à l'eau, l'appât étant là pour éloigner la créature marine d'eux pendant la traversée. Un nouveau regard fut lancée, comme si elle en était gênée. Les yeux interrogateurs de l'herboriste fixait la jeune femme qui par des gestes étrange finit par se lancer tout en approchant des profondeurs des eaux.
Il ne fallait pas être surpri du prochain geste, ni l'en excuser. La possibilité de se retourner était valable. Dans la mesure de l'inconnu, le jeune homme ne pouvait que se demander pourquoi elle prononçait cela. Puis par ordre des choses, dans la mesure où une femme demandait qu'un homme se retourne se n'était pour trente-six solutions.

Cette dernière laissa tomber sa chevelure sur ses épaules pour la couvrir la plus possible. L'obscurité lui posait avantage à ne pas se montrer totalement au regard d'un homme observant une femme. Elle prit le soin de ne regarder personne. Elle commençait à retirer ses vêtements. Comprenant ce fait, Duscisio ne détourna pas le regard. Perversité en œuvre ? Non pas plus que ça. Il souriait. C'est assez étrange de sourire alors qu'une femme est en train de se dévêtir, mais en faisant cela, Duscisio montrait qu'il avait comprit pourquoi et aussi qu'il avait vu en partie juste. Montrant sous l'obscurité, un corps svelte d'une femme parfaitement formée. Ses oreilles lui avait fait amener qu'elle n'était pas Terrane mais Yorka. L'étonnement était donc pas à sa place quand les traites physiques visibles ne trompent personne. Il put découvrir qu'aucun homme ne pouvait voir à la normale. Des parties de peau d'un rouge pouvant luire sous l'apparence de grande bande.
Il s'arrêta de la regarde de yeux qui pouvaient être senti d'une manière ou d'une autre. Il continua à sourire tout en fermant doucement les yeux et prit une, puis deux pétales de la rose qu'il tenait, jusqu'à l'engloutir dans un visage qui retenait l'expression horrible du dégout dont il n'avait toujours pas l'habitude malgré beaucoup de plantes manger jusque là pour survivre dans la nature.

Il ne se fit que quelques instants avant de pourvoir rouvrir les yeux afin de voir de ses propres yeux la sirène était devenue la jeune femme. Il ne pouvait s'empêcher de sourire à nouveau. Cette forme allait leur permettre de traverser avec plus d'aisance. Elle le regarda, ilt resta immobile un instant avant de lever sa main vers la fibule qui tenait sa cape pour ainsi la retirer. Se qu'il montrait actuellement était ses protections, son armure et deux sortes de gantelets ne protégeant que le poignet et la moitié de son avant-bras d'une seul plaque. Particularité des protections : le métal semblant être le même que pour l'épée. Autrement dit, Duscisio avait de sacré protection. Retirant le fourreau pour pouvoir enlever correctement sa cape pour le remettre à sa ceinture, et enfin sa sacoche. Il posa tout ceci à côté des vêtements de la jeune femme. Ne voulant trop lui faire porter de poids aussi infime soit-il, il retira ses gantelets pour les poser à son tour, puis vint l'armure qui semblait un peu plus difficile.
Il posa sa main sur l'une des sangles qui tenait l'armure sous son bras, puis la seconde avant d'ouvrir l'armure rouge assombrit pas la couleur du métal même. Les protections fut également poser au sec avec les vêtements du couple d'explorateur. Il gardait son épée, estimant que c'était le minimum vital ainsi qu'Amaledia pour générer la magie quand le besoin s'en fait sentir, sans oublier les restrictions de son utilisation.

Avant de la rejoindre, il dégaina son épée pour en couper une autre patte, afin d'attirer plus efficacement la créature tout ceci en l'amenant aux cadavres. Les vêtements n'étant pas dessus, il n'y avait pas le risque de les perdre dans son estomac. Maintenant prêt à continuer, il s'approcha de la jeune femme, de très prêt et lui prit le visage entre ses mains tout en la regardant d'un regard étrange. Il ferma les yeux sans approcher plus son visage.

Daïda di Aquirki... Spirni vi ocidia ni dimili li niur ke ni mifichi.
Fille d'Aquirki... Puisse votre courage nous donner la chance que nous méritons.


Il approcha son visage. Dans un premier lieu on pouvait penser qu'il allait l'embrasser, mais de ses mains il baissa sa tête pour atteindre le haut de son front afin de déposer son baiser dessus. C'était une prière. Rien de plus. Il posa ensuite ses mains sur les épaules de la sirène, annonçant qu'il était prêt. Elle n'avait plus à dire comment se tenir puis il le ferait, s'il devait faire quelques choses de particulier il le fera. Tout dépendait d'elle au vu qu'il n'allait surement rien faire durant la traversée des eaux. Pour être plus précis, il allait être complètement dépendant de la jeune femme...


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Avr - 17:14

L’eau était froide et trouble. La poussière, les cendres et le sable avaient eu sur elle un effet dégradant, rendant le liquide cristallin une sorte de mélange noirâtre, vaseux par endroit, où rien ne semblait pouvoir survivre. Une odeur étrange s’en dégageait, comme un mélange de terre humide, de poussière et de souffre. C’était une de ces eaux stagnante dans lesquels l’on n’aime pas habituellement évoluer. Mais ils n’avaient pas réellement le choix. La longue nageoire à moitié plongée dans la masse humide remuait régulièrement, jaugeant des lieux. Le liquide était plus dense que les eaux pures dans lesquels elle trempait habituellement… Ses mouvements s’entrouvraient plus obstrués. Mais elle devrait faire avec. Ses yeux d’ébènes étaient toujours levés vers l’herboriste debout devant elle, son visage blanc et fin transformé par un étrange ornement… Un sourire ? La jeune femme avait du mal à comprendre, ses pupilles n’en devenant que plus ouvertes. Pourquoi le jeune homme souriait-il ? Ce devait être un geste rassurant, pour lui expliquer qu’il avait compris le but de son précédent effeuillage, de cette transformation étrange, de son état d’hybride des profondeurs. Un poids palpable et dévorant se libéra de sa poitrine après s’y être perfidement installé. Elle tenta de lui renvoyer ce geste, laissant naître elle-même une esquisse de sourire sur son propre visage, avant de le regarder à son tour se débarrasser de protections superflues.

Après quelques minutes, il se trouva qu’en réalité, l’herboriste était un homme soucieux de sa sécurité. Si c n’est les gardes de la cité de Hellas, rôdant dans les rues de Cimméria, la sirène avait rarement vu un tel équipement. Il était redoutablement protégé, portant ça et là de multiples bijou d’armurerie, le rendant presque impossible à blessé, probablement. La demoiselle ne tarda pas à s’interroger sur la nature de cet équipement, se demandant même si plusieurs de ces protections métalliques n’étaient pas de nature magique. Dans tous les cas, il semblait être un guerrier d’exception, en plus d’un herboriste de talent. La demoiselle ne pouvait s’estimer plus chanceuse à cet instant précis d’être tombé sur ce jeune homme pour cette aventure souterraine. Mais avant qu’elle ne pus penser plus, un mouvement étrange émanant de l’eau la tira de sa réflexion. Quelque chose venait de bouger entre les vagues, quelques choses de long et massif… La créature devait encore être en train d’apprécier son repas. Il était presque facile de l’oublier quand celle-ci était immobile. Mais cela pouvait s’avérer horriblement fatal… Oreilles dressées, Othello retrouva son alerte, retrouvant l’albinos des yeux.

Il était prêt. La jeune femme resserra alors son emprise sur son arme, prête à s’enfoncer un peu plus dans l’eau les entourant, ses cheveux flottant en partie à la surface, flottant sur le liquide au niveau de sa taille. Duscisio s’approcha d’elle, très prêt, presque étonnement, saisissant entre ses mains blanches son visage de verre. En temps normal, la jeune femme se serait reculée, ou même aurait disparue sous les ondes. Le contact n’étant pas son fort, qui plus est celui d’un homme alors qu’elle était dénudée et sous sa forme animal, elle aurait probablement fuis à la première occasion, brusquée par les sensations étranges qu’elle aurait ressentis. Mais ces épreuves, toute cette aventure avait poussé la jeune femme et placé en Duscisio une confiance d’une pureté rare, qui élimina la moindre peur qu’elle aurait pu ressentir. Elle savait ses intentions nobles, et non motivées par un soudain appel charnel ou quelconque motivation plus étrange encore. La chaleur qui émanait de ses mains avait quelque chose de rassurant, de bienveillant qui apaisa un peu plus la demoiselle, les yeux levé vers les deux grenats vibrant qui la regardaient. Comment pouvait-elle avoir peur ? Il l’avait protégé depuis le début.

Quand il parla, elle reconnut de nouveau l’étrange regard qu’il utilisait de temps à autres, pour utiliser sa magie, où durant l’étrange chanson qui avait fredonné dans le puits. Cette langue devait appartenir à un peuple étranger ou perdu, un écho d’un passé dont la jeune femme ne savait rien. Elle entendit sans comprendre, mais su que ces mots ne pourraient que l’aider. Quand il se pencha vers elle, ses yeux s’étaient clos, et son visage se baissa de concert avec le mouvement qui l’entraînait vers le bas. A l’instant du contact, elle comprit à présent qu’il s’en remettait à elle, et qu’elle était à présent responsable de leur duo. Il se remettait à elle pour cette traversée qui s’avèrerait peut-être périlleuse… Une longue et froide bouffée d’air remplit ses poumons, brûlant presque, lui permettant de sentir sur ses épaules une force nouvelle et rafraîchissante. Ils ne pouvaient échouer. Les mêmes mains qui tenaient son visage vinrent ensuite se poser sur ses épaules. Ils pouvaient partir. Avant de s’éloigner un peu du rebord, Othello baissa respectueusement du visage, un acquiescement silencieux pour lui expliquer qu’elle ferait tous les préserver, qu’à son tour il pourrait lui faire confiance. Elle glissa une de ses mains sur celle de l’herboriste et recula vers les profondeurs, l’entraînant avec elle vers la masse aqueuse.


« - Gardez une main sur mon épaule, et ne lâchez prise sous aucun prétexte. Je resterai à la surface pour que vous puissiez respirer. Nous devons éviter le bruit, qui sait à quoi se guide cette créature… Si je viens à être entraînée par elle, alors faites demi-tour, ne vous attardez pas dans ses eaux. Je vous rejoindrai… »

« Si je suis toujours en vie», eut-elle envie de continuer, mais ce n’était ni le lieu ni le moment pour ajouter ce genre de détail macabre à la conversation. Elle sentit la pression sur une de ses omoplates disparaître, lui faisant comprendre que Duscisio avait compris. D’un geste, Othello enfouie à moitié son visage sous l’eau et donna un premier coup de nageoire, les propulsant dans l’inconnu. A cet instant, il n’y avait plus lieux de faire de marche arrière. Pour l’instant, rien ne permettait de savoir où se trouvait l’autre habitant de cette masse d’eau qui n’avait plus donné signe de vie depuis son précédent mouvement. Mais cela ne faisait aucun doute qu’elle était encore là, tapis quelque part, et qu’elle savait parfaitement qu’ils se trouvaient là. Une créature aquatique se repérait bien souvent grâce à plusieurs sens. Avec la purée de pois qu’était cette eau, il était facile de deviner que ce n’était pas la vue. Le goût et le toucher était d’autre sensation à proscrire. L’ouïe était une bonne supposition, dans la mesure où la petite sphère happée peu de temps auparavant émettait quelque grésillement électrique, certes faibles, mais audibles. L’odorat ne serait certainement pas très utile dans de pareilles moments… Restait un seul et unique sens que seuls connaissent les blessés ou les aveugles, et dans ce cas-là, les créatures aquatiques : la réception des vibrations. Chaque corps plongeait dans l’eau en modifiait son calme, produisait des ondes qui traversaient tous le liquide. Cela ne faisait pas de doute que le monstre les avait capté, et qu’il savait à présent que deux corps inconnus flottaient à la surface de son eau. La sirène poursuivit néanmoins… Si elle les cherchait, ils sauraient la dévier.

De longues secondes bien avant qu’un mouvement se fit sentir. Othello ne nageait pas à son habituel vitesse de croisière, préférant se retenir pour ne pas éveiller trop les soupçons du monstre. Sa main était toujours agrippée à celle de l’herboriste, de peur qu’il ne décroche son emprise, ou par simple rassurance. Son esprit n’était pas là… silencieusement, elle guettait la moindre faille, le moindre courant qui ne serait pas naturel, la moindre onde qui émanerait de la créature. Duscisio tenait toujours la pattre de scorpion, ce qui amènerait forcément la chose à eux… Une bulle effleura ses écailles. D’un geste, elle s’arrêta net, s’armant de son trident glissant de façon à ce que Duscisio sois maintenu à la surface alors qu’elle sombrait de quelques centimètres en dessous de lui, espérant pouvoir distinguer d’om viendrait la créature et quand. Elle émanait d’en dessous d’eux, filant en ligne droite des abysses pour les gober comme elle avait fait avec la sphère. Ils devaient réagir vite. La porte n’était plus très loin. Si ils parvenaient à l’attirer au bon moment vers les restes de corps, ils pourraient nager jusqu’à la porte et essayer de l’ouvrir. Avec ce qu’ils avaient, ils avaient de nombreuses minutes devant eux avant que le prédateur ne décide de s’attaquer à eux. Encore faudrait-il qu’elle préfère le scorpion à deux proies vivantes… Elle approchait. Toujours un peu plus. Bientôt… Encore un peu… La sirène remonta son visage, indiquant d’un regard à l’herboriste que la créature approchait.


« - Jetez l’appas… Maintenant ! » S’exclama-t-elle, replongeant presque immédiatement, prête à transpercer le monstre si besoin était…

… Mais il suivit docilement le bout de cadavre vers la pile de reste qu’ils avaient préparés. C’était bien après ça que le monstre en avait… La sirène se détendit d’un coup, voyant la créature filer plus loin d’eux, leur laissant le champ libre. Ses branchies aspirèrent soudain une grande quantité d’eau, regorgeant son organisme d’une quantité vivifiante d’oxygène. D’un nouveau hochement, la demoiselle remercia le jeune homme de son geste, avant de poursuivre à la même allure, ne souhaitant énerver la bête dans son nouveau repas. Le temps comptait maintenant… La porte n’était plus qu’à quelques mètres, dépassant de l’eau comme une ligne d’arrivée triomphale qu’ils n’avaient plus qu’à franchir. Duscisio était toujours à ses côtés, et bien vivant. Ce plan semblait marcher… La porte était maintenant devant eux, recouverte à moitié, grimpant sur le mur comme une branche de lierre. La serrure n’était pas visible, ni la poignée… Elles devaient être englouties. C’est alors qu’Othello comprit. Les disciples de Kron n’avaient pas intêret à inonder ce lieu. C’était prêt à parier que ces familiers étaient à eux, placés comme protections contre certains visiteurs un peu trop curieux. Mais volontairement engloutir une partie du temple semblait être saugrenue. Il devait s’agir d’un défaut de construction… Sans aucun doute avaient-ils construit cette partie du tunnel à un niveau plus bas que son entrée, la pluie et l’infiltration faisant le reste. Là, une créature marine se serait développée et aurait prospérait d’ici là, bloquant la porte et son accès à quiconque aurait aimé passé.
Cela ressemblait à une bonne opportunité de protection pour le grand prêtre, et il n’avait probablement rien fait pour déblayer les lieux. La jeune femme échangea un regard avec le terran. Elle allait devoir descendre pour ouvrir la porte.


« - C’est peu probable que la prochaine salle soit engloutie… Je vais devoir descendre ouvrir la porte. Elle ne devrait pas poser une trop grande resistance… mais cela risque de créer un courant dangereux dés qu’elle sera ouverte. Surtout, faites bien attention… »

Le déversement risquerait d’être périlleux, et la jeune femme voulait absolument éviter que l’herboriste se retrouve blessé dans l’opération. Mais ils n’avait pas le choix. La jeune femme allait disparaitre sous les eaux. Mais ne sachant pourquoi, elle donna un coup de nageoire en plus, la propulsant à son tour vers le haut, suffisamment longtemps pour poser ses lèvres contre le front du jeune homme dans un court baiser. Une fois de retour à la surface, elle murmura timidement :

« - Merci de m’avoir fait confiance. » Avant de disparaitre sous les flots.

Dés qu’elle fut engloutie, ses pupilles se dilatèrent un peu, replongeant ses yeux dans un noir absolu. Sa vision s’améliora un peu, rendant plus net la forme de la porte, son contour, et ses lignes. Elle n’eut plus qu’à glisser sur son long pour repérer la fameuse poignet laissé à la merci de la rouille et du calcaire. Loin, plus loin résonnait les échos du festin que faisait la bête, les bruits gargantuesques de craquements sordides de carapace que l’on brise. Si l’herboriste s’accrochait, il ne risquait rien. Othello saisit alors la poignée, l’abaissant lentement. Elle savait bien ce qui allait se passer. La pression ferait céder la porte, déversant toute l’eau contenue dans ce couloir dans le prochaine espace, créant un courant très forte qui l’entraînerait la première. Elle n’avait plus qu’à prier de ne pas heurter quelque chose de trop dure, et ce trop violemment… Mais la porte ne s’ouvrit pas. Comme elle le pensait, celle-ci était vérouillée… Confirmant son impression. La lance devait être derrière. Un sourire se dessina sur son visage, alors que sa main passait devant le métal de la serrure, se retrouvant à cet instant gelé. Plus qu’un coup, et elle sauterait, ouvrant la porte… Brandissant son arme, la sirène l’abattit sur le système orangés, ouvrant brutalement les portes… Et elle fut soudainement entraînée par le courant, un tourbillon violent d’une force terrifiante qui entraîna tout dans la pièce suivante, habile système de vases communicants. Le mouvement prit soudain fin quand la sirène se retrouva plaquée au sol, les yeux fermée, recroquevillée sur elle-même, priant Kesha de toute ses forces pour que cela soit bientôt finit…
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Avr - 14:45

Rassurer, soigner, aider, sauver. Bien des choses font partie du quotidien du présent Rosier Blanc à autrui afin de leur assurer une meilleure confiance quand il accorde la sienne. Il se souvenait de la première fois qu'il avait vu ce visage dans la cité d'Hellas pour leur livrer des plantes comme il l'avait demandé, après avoir eu une courte poursuite avec le tigre qui l'impressionnait. Cette femme qui l'avait accueilli comme tel afin de pouvoir commercer mais après quelques accrochages une sorte de lien s'était formé. D'une relation sans important qui maintenant prenait une forme que l'on ne pouvait voir qu'après une longue marche en apprenant à se connaître.
Tout étai fait pour qu'il montre à quel point aujourd'hui il avait confiance en elle. Ce petit couple qui n'était pas lier par des atomes crochu mais par des liens de vouloir protéger l'autre comme frère et sœur. Oui. C'était comme ça qu'il voyait Othello. Une sœur, qu'il n'a jamais eu, pouvant à son tour lui accordée la confiance qu'il souhaitait dans de telles situations. Aussi ravissante qu'elle pouvait être, Duscisio n'était pas cœur à avoir quelqu'un pour lui. Trop de travail, de problèmes, de combats et de voyage le poursuivent. Aussi jeune était t-il les responsabilités pesait sur ses épaules de la destiné d'un peuple aujourd'hui disparu donc il ne reste maintenant que Duscisio pour trace ainsi que la langue et les connaissances qu'il utilise au quotidien.

Une fois débarrassé de ses affaires et maintenu à donner une prière comme tout croyant ferai pour une situation qui l'exigeait, Duscisio était maintenant prêt à écouter ses recommandations qui n'avait rien de compliquer sur le moment comme pour se tenir à elle tout en tenant une patte de scorpion pour servir d'appas quand le moment viendra.
La patte était tenue par sa main et une ronce qui avait poussé à l'ordre de l'albinos pour l'aider dans cette tache, quant à l'épaule qu'elle avait demandée de tenir et de ne lâcher sous aucun prétexte n'avait que pour main, le maintien d'appui afin d'éviter de la blesser avec les épines d'une ronces pouvant s'accrocher à elle. Othello avait eut déjà la preuve qu'il ne voulait jamais lui faire de mal, et même la protéger comme il 'avait fait déjà beaucoup de fois.
C'est un homme de confiance, on ne pouvait le nier.
Mais la fin de sa phrase couper semblait être inquiétante mais ne le paraissait pas. Il continuait de prier intérieurement qu'il ne lui arrive rien et quelle longue prière il était en train de se prononcer. La précédente ne voulait que lui accorder la protection de la déesse des eaux à cet effet.

Maintenant que le maintien était assuré, la traversée commença dans cette eau froide. Restant à la surface pour qu'il puisse respirer. Ne pouvant rien faire de plus que la tenir du mieux qu'il le pouvait, il attendait le moindre ordre de sa part. Un geste à faire, une action à engager, une magie à utiliser. La seule chose qu'il faisait actuellement était de ce tenir à son épaule sans lâcher l'appât qu'il allait être utile d'un moment à un autre. La seule chose qui gênait ici était la créature qui habitait ses eaux. Que pouvait t-il faire dans ce genre de situation ? La nage pour le maintenir à la surface lui gênerai tout autre mouvement de défense ou d'attaque, l'eau empêchait la parole afin de prononcer une quelconque incantation pour sa magie. Ne se considérant pas comme inutile il attendait calmement son tour, comme la prêtresse l'avait fait le long du chemin.
Puis quelque chose vint qu'elle s'arrêta brusquement tout en s'armant du trident tout maintenant Duscisio avec pour qu'il reste à la surface. Elle s'engouffra dans l'eau pour espérer voir d'où arriverait la créature. L'ordre suivit peu de temps après, celui de lancer l'appât de suite. D'un geste, Duscisio fit un grand arc de son bras, la ronce l'aidant à jeter la patte de scorpion comme d'un trébuchet le ferai avec une pierre. Du temps leur était donné à présent et rien que par le mouvement de l'eau sur ses mains, la masse qui était en train de s'approcher dévia sa trajectoire pour se diriger vers le projectile comestible. C'était une information insignifiance, la patte avait eu le temps de s'enfoncer dans l'eau comme une plume dans l'air.
Ce fut un mouvement presque rassurant qu'ils n'étaient pas la cible du monstre d'eau, mais ne pas se reposer sur ses lauriers était quelques choses à prendre en compte en sachant qu'ils ne savaient pas non plus quand elle allait venir à eux.

Il ne manquait plus que la porte. Après un signe de remerciement, il nagea vers celle ci avec la sirène. L'intention d'ouvrir cette porte était simplement présente. Attendant de savoir comment, la sirène chercha par elle-même étant la mieux placer pour pouvoir agir à sa guise dans l'eau sans être dérangé. Néanmoins la suggestion qu'il n'y avait pas d'eau de l'autre côté gênait comme elle l'expliquait si bien. Autre l'espace de grandeur inconnu une fois la porte passé. Elle plongea et revenue pour mettre un baiser sur le front du jeune homme quelques peu surprit du geste. Un geste pour le remercier de la confiance qu'il lui avait donné.
Il ferma les yeux après qu'elle replonge à nouveau, mêlant sourire et un remerciement à son tour par ce dernier. Bien qu'il ne put voir très loin, une chose était en ce moment même en train de mâcher. Un infime écho d'un bruit d'os et de carcasse morte croquant sous la dent du mets raffiné qu'ils avaient laissés. Attendant de pouvoir agir, il se tenait à la porte encore fermer jusqu'à un son authentiqua atteigne son oreille pour lui annoncer l'ouverture prochaine.
L'ouverture des portes provoqua en effet un début de courant, qui entraina à son tour l'ouverture total de la porte. Alors qu'il était en train de regarder la créature manger, quand le son retenti elle s'arrêta et semblait émettre un cri aigu d'alerte avant de revenir vers eux. Ne pouvant rien faire d'autre que se faire emporter, il se laissa faire tant bien que mal, se retrouvant après quelques secondes sur un sol de pierre puis un bruit sourd d'un choc en direction de la porte suivi du même son aigu que lors de l'ouverture de la porte.

La créature qui nageait dans les eaux était coincé à juste titre par ses nageoires et ne parvenait pas à faire marcher arrière à cause de sa forme d'anguille géante quelque peu électrique. Se qui expliquait la sphère gober sans difficulté. Elle recommença à crier jusqu'à qu'elle fut interrompus par Duscisio qui d'un geste simple. Il avait pris le trident de la prêtresse pour la lancer avec agilité dans la gueule de la bestiole. Sans magie, il avait comme pour le premier serpent transpercer le palais et donc la tête avec les pointes qui s'en mesura mortel d'un premier coup d'oeil. Avec ses ronces, il tira sur l'arme pour la reprendre et la rendre à la prêtresse qui était encore un peu dans les vapes.

Regardant la salle avant toutes choses, il pouvait voir que finalement, l'espoir faisait vivre et en effet la lance se trouvait dans cette pièce même. Avec cette certitude, il pouvait maintenant s'occuper de la petite demoiselle qui avait fini la dernière étape avant celle de prendre la lance de Kron et de sortir d'ici.
Il retira sa chemise. Sachant parfaitement qu'elle allait devoir reprendre forme humaine pour marcher sur la pierre, il lui enfila alors qu'elle était un peu étourdit afin de la couvrir un minimum, question de dignité à lui cacher le haut et une partie du bas à cause de la taille du jeune homme et de sa chemise plus grande d'une dizaine de centimètres.
Attachant la ficelle servant à la fermer correctement, cachant récolté involontaire.
Duscisio n'était pas torse nue pour autant, une autre chemise plus fine se trouvait en dessous. Couche de vêtement excessif à cause d'une nature également visible qu'était l'albinisme et sa vulnérabilité au soleil. Ici, cela n'avait pas lieu d'être au vu que le soleil était caché par une petite centaine de mètres de roche.

C'est en remarquant finalement qu'elle reprenait un peu ses esprits qu'il stoppa tout mouvement. Suffisamment habillée, elle fut maintenue calmement assise. La bête des eaux interne devant elle, son trident encore couvert de son sang à ses côté.

Allez y doucement. Nous sommes au bout du chemin, il n'y a plus rien à craindre.

Au moment de prononcer ceci, un souffle presque aussi glacial que la mort soufflait dans la pièce, tourbillonnant autour de la lance puis devant dans une voix sinistre.

Vous êtes fiers de vous ? Prononça la voix reconnaissable du prêtre les aillant accueillit. En plus d'avoir profaner ce lieu sacré de Kron, vous avez tuez leur gardien qui le gardait. Et voilà maintenant que vous avez l'intention de prendre notre relique sans la moindre gêne.

Se n'était pas à Duscisio de parler alors il ne prit pas la parole, pour la laisser à la prêtresse prononcer ses voeux. Ne pouvant que regarder et maintenir la jeune femme, il ferma les yeux sans pour autant cacher qu'il n'aimait pas du tout ce prêtre qui n'avait même pas prit de respect envers Baria.
Le prêtre avait pris forme dans un courant d'air qui n'était que l'apparence fantomatique.



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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Mai - 22:06

Quelques flaques reflétaient çà et là l’image d’une salle vide et grossière, à peine habitée, qui n’avait probablement lieu qu’à garder la lance en son sein. Cette pièce était au fond comme ce temple… Une sépulture. Certes, on ne pouvait sa superficie et son architecture respectable – quoique parfois douteuse – ni ses quelques attraits. Il fallait être drôlement ingénieux pour créer une bâtisse pareille. Mais la demeure ne faisait que garder les morts, les êtres que Kron veillait comme ses propres enfants. Peut-être était-ce le cas d’ailleurs ? Une odeur étrange se dégageait dans l’air, un mélange de poussière et de cendre, mais également une moite odeur de renfermé que la sirène, ouvrant péniblement les yeux, eut du mal à accepter lorsque celle-ci remplaça la senteur agréable des embruns qu’elle sentait habituellement. Pendant quelques secondes, elle eut du mal à se souvenir de ce qu’il s’était passé dernièrement. Ses yeux eurent du mal à se réhabituer au peu de lumière qu’offrait la salle. Ses paupières papillonnèrent longuement, cherchant vainement la moindre source qui aurait fait fuir l’obscurité, mais rien n’y faisait pour l’instant. Son esprit était lourd et brumeux, comme martelé par cent chevaux, secoué par une force invisible. Le courant d’eau avait du être plus violent qu’elle n’aurait pu s’y attendre.

Un courant d’air frais l’enveloppa, lui rappelant tristement qu’elle n’était plus abritée par la chaleureuse enveloppe qu’était l’eau qui les avait cachés quelques secondes auparavant. Machinalement, elle glissa une main jusqu’à son torse, se soulevant et s’affaissant rapidement, ses branchies se battant pour la moindre goutte d’eau. Ce fut la sensation lisse et froissée du tissu qui lui répondit. L’herboriste avait certainement du la rhabiller avant qu’elle ne retrouve forme humaine… En sa qualité de yorka, il ne devait ignorer l’état dans lequel elle se retrouverait. Ce n’était pas le bon moment pour le remercier, et son cerveau ne lui permettait pas encore de prendre de décisions claires. Aussi se contenta-t-elle de se redresser péniblement, sentant ses jambes devenir de nouveau deux longs membres fins plutôt qu’une seule nageoire écailleuse et luisante. Ses genoux parées d’une rayure rougeâtre se serrèrent, alors que sa main balayait l’arrière de son crâne malmené. Cette douleur n’était pas normal… Ce cognement répétitif ne pouvait venir que de sa propre personne. En effet, un cratère béant de peau abîmée et de chair s’était formé derrière sa tête, probablement ouvert à l’instant où son crâne avait heurté le sol dans sa chute. Ce n’était que superficiel… En un clin d’œil, la sirène le refermerait, si cela ne se faisait pas automatiquement.

Un son de cloche martela son esprit piégé dans les brumes. Cela ne devait s’appliquer qu’à elle probablement, mais elle enfouit tout de même son visage dans ses mains, attendant que ça s’arrête. Un bruit métallique retentit à ses côtés, et elle sentit alors autour d’elle la présence du jeune homme la maintenant dans sa position, le temps qu’elle reprenne calmement conscience, probablement. Si elle n’avait pas été aussi sonnée, elle l’aurait remercié aussitôt, mais dans tant de brouillard, il lui était impossible de formuler une phrase ou une pensée suffisamment claire pour être dite –oralement, du moins. Ses yeux remontèrent péniblement en direction de ce qui semblait être le cadavre gisant dans la bête des profondeurs, morte, tuée sous les coups de… Sa propre arme ? Elle la remarqua ensanglantée devant elle, les trois pointes acérées de la lance ayant accompli leur devoir. Duscisio l’avait probablement utilisé afin de venir à bout du monstre… Il avait bien fait. Ce qui ressemblait fortement à une anguille de plusieurs mètres de long n’aurait fait qu’une bouchée d’eux. Décidément, il n’avait épargné aucun effort pour protéger le trésor qu’il gardait… Une vague de sang se déversa soudain dans l’intégralité de ses muscles, la ramenant brutalement à la vie et à sa pleine conscience. Relevant brusquement la tête, elle découvrit, sous leurs yeux, luisante dans son obscur beauté la lance de Kron dans toute sa splendeur.

La voix calme et rassurante de Duscisio retentit à ses côtés, la ramenant peut-être à la raison. La jeune femme avait envie de se précipité sur l’arme, de pouvoir enfin la tenir. A de nombreuses reprises, ils avaient frisés la mort en ces lieux, elle avait mis leur deux vies – peut-être même celle de Drasha – en péril dans le seul et unique but de pouvoir s’emparer de cet instrument de mort. Ô combien elle aurait pu tuer encore pour pouvoir l’arracher de son socle, et avoir l’honneur de s’en servir dans une nouvelle bataille. Mais enveloppée par d’autres mains, la tête battant encore une irréelle mesure, il n’était pas question de courir comme le ferait une gazelle pour récupérer l’objet de sa convoitise. Acquiesçant silencieusement, elle baissa légèrement le visage, essayant de s’avancer pour pouvoir se relever, lorsque qu’un souffle sordide et glaçant retentit dans la pièce. On aurait dit que le spectre émanait de la lance même, l’entourant de son air spectral avant de devenir plus précis, se matérialisant petit à petit devant elle. Il semblait que l’albinos ait parlé un peu trop vite… Gwyden, en ces lieux, était certainement la plus grande menace. A cet instant, et en aucun cas, ils ne devaient déclencher un combat. La sirène le sentait au plus profond de ses entrailles… Ce prêtre était un être bien trop puissant pour être défait.

Sa simple apparence tendait à le démontrer, d’ailleurs. On pouvait distinguer son apparence, mais il était comme vaporeux, ses traits fumeux et instables apparaissaient et se défaisaient dans une valse irrégulière et imprévisible. Seuls ses yeux semblaient rester les mêmes, brillant toujours de cette glacial lueur qui les avait accueillis dans ce royaume des morts. Et ses pouvoirs restaient encore totalement inconnus. Mais pour pouvoir représenter un Dieu tel que Kron dans un endroit aussi reculé et difficile, il devait cacher son jeu comme le ferait un magicien avec le secret de ses tours. Elle devait essayer de régler les choses d’une façon diplomatique, le plus simplement possible. La jeune femme regarda son partenaire quelques secondes. Il ne l’appréciait guère depuis leur… accrochage, quelques heures auparavant. Il serait plus agréable pour lui qu’elle finisse tout ceci, comme elle l’avait commencé. Amicalement, elle se libéra de son emprise, se redressant tant bien que mal pour se diriger vers le moine. Dans un appareil des plus simples et entièrement désarmée, elle ne représentait plus la moindre menace. Au moins pourrait-elle inspiré au prêtre un soupçon de pitié si l’envie lui venait de se lançait dans un affrontement.


« - Croyez bien que j’ai conscience des dégâts que nous avons causés aux créatures de ce temple, et au… larcin que je m’apprête à commettre. »

Certes, le choix des mots n’était peut-être pas le plus habile. Mais le mélange entre sa maladresse naturelle et son cerveau embrouillé ne put lui indiquer meilleur vocabulaire pour parler de son acte futur.

« - Je suis prête à en assumer toutes les conséquences, et à réparer les dégâts de la façon que vous jugerez la plus juste. Mais je ne peux pas partir sans cette arme… Je dois devenir plus puissante. » Puis elle ajouta, achevant son discours en baissant respectueusement son visage de porcelaine. « Ayez confiance en la faible chose que je suis : je reconnais sa valeur, et la traiterai comme la relique, le cadeau de Kron qu’elle est. »

Sur ce point, elle n’avait aucun doute. Si elle devait en devenir la gardienne, alors elle comptait bien rendre hommage au Dieu qui le lui avait fait ce présent, faisant alors veux d’honorer, en plus de sa Déesse salvatrice, l’obscur et sombre Kron. Relevant ses yeux fatigués mais alertes, elle espérait sincèrement que Gwyden comprenne ses mots… Sans les lancer dans la bataille.
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Mai - 14:34

    Le temple de Kron. Bien piteux endroit. Il était encore plus maintenant que deux invités l'avaient saccagé. La bâtisse était déjà branlante depuis qu'elle avait souffert il y a des siècles de la colère du volcan, et voilà qu'on l'attaquait de l'intérieur! Oh! La colère avait été le premier sentiment qui avait saisi le prêtre car il 'appréciait pas l'impudence de ceux qui étaient entrés. Il les avait accueilli avec toute son amabilité et voilà qu'on insultait la générosité de son dieu. On punissait généralement les profanateurs, parfois plus cruellement que de simples voleurs. S'attaquer à un lieu sacré, c'était comme s'en prendre au sacré lui-même. La piété du Gwiden en était blessé.

    Lui qui connaissait chaque structure de ce temple s'était surpris à perdre un peu de temps à retrouver les coupables. Oh! Il sentait leur présence comme un chien en était capable avec son seul odorat, la puanteur de la perfidie et de la tromperie! Mais il se devait aussi d'observer un calme olympien, auquel cas on le prendrait pour un fou. Il se refusait à salir le nom du dieu qui était le sien en faisant passer ses brebis pour des déments. D'ailleurs, le calme et le silence était généralement plus lourd de sens et plus impressionnant que de gaspiller son énergie au travers de cris et hurlements. Pourtant, quand il arriva à destination de son pas spectral, il afficha quelques secondes un sourire crispé qui masquait les sentiments violents qui faillirent l'animer à la vue du capharnaüm de la pièce. Toutefois, son visage finit par se revêtir de son masque étrange qui le rendait si soupçonneux dans les impressions qu'il dégageait.

    Son regard balaya le tout, il passait de la jeune prêtresse à l'herboriste, puis la créature qui gisait tout près de là, créature qui salissait de son sang le pavé gelé du temple. Étrangement, cette mort ne le gênait pas. Ici, la mort n'était pas une insulte, c'était toujours le résultat de la main de Kron, de sa décision divine. C'était un cadeau néfaste pour les vivants, mais impérieux pour le dieu lui-même. Cette créature, coupable ou non, trouverait grâce entre les bras de Kron car son destin ne reposait plus ici. Mais alors que ses iris s'étaient perdu quelques instants dans la couleur sombre du sang de la bête, la voix maladroite de la yorka le rappela à l'ordre. Voilà qu'elle présentait des excuses... et des aveux.

    " Vous violez le temple de mon seigneur et dieu, et vous avouez vouloir le voler en tout conscience, et vous espérez la moindre clémence de la part de ses enfants? Que vous soyez prête à assumer les conséquences de tout ceci est une évidence et une obligation. Que cela soit volontaire ou non. "

    L'expression de Gwiden était empli de mépris quand il regarda Othello et qu'importait la misérable apparence qu'elle présentait devant lui. Il n'avait plus rien de chaleureux ou de mielleux comme à leur première apparence. Là, il croisa les bras et son attitude changea du tout au tout. Son visage affichait un air plus blasé, moins raide. il brillait maintenant d'une profonde indifférence, surtout pour l'objet qui avait causé tout cela.

    N'était-ce pas étrange de ne pas le voir plus offusqué que cela? Othello ne détenait-elle pas un objet appartenant à son roi divin?

    " En attendant, je pense que vous vous méprenez sur une chose. Kron n'offre qu'un unique cadeau aux Hommes : la mort et son salut au travers elle. Si vous prétendez que cet objet est l'une de ces offrandes au pauvre fou que nous sommes, elle ne vous apportera que la mort, et non la puissance. Mais libre à vous de croire naïvement le contraire. M'enfin, vous pouvez le garder. Je suppose que les dieux vous ont permis de trouver cette chose, alors elle vous revient. "

    Ce fut alors que présentement, un sourire carnassier se dessina sur les traits du prêtre. Certes, il semblait ne pas tenir rigueur de ce "vol" mais ce n'était pas la même chose en ce qui concernait la dégradation. L'expression qui s'affichait maintenant sur son visage prouvait aussi la possible perfidie de la compensation qu'il s'apprêtait à demander.

    " Parlons maintenant de l'offense qui est la vôtre. Mais sachez qu'il est question aujourd'hui de la justice des dieux et non des hommes. Ici, je suis un gardien et non un juge. Moi je n'aurais que faire de la moindre rémunération, et même mon dieu. Par contre, vous possédez une dette envers Kron et vous vous devez de lui faire un sacrifice de quelque chose de précieux ou digne de son sacré. La réparation sera alors de l'ordre d'un pacte que vous ne pourrez briser. "

    Son sourire s'étendit d'autant plus sur ses traits.

    " Vous, ou le premier enfant à naître qui sera le vôtre, devra se donner corps et âme à Kron lui-même, en devenant l'un de ses serviteurs et prêtres, et ceux pour une période de dix années. Vous ne pourrez être libéré de votre devoir qu'au bout de cette période. Nous parlons bien entendu de dix années qui se suivent. Sachez que vous pourrez choisir, si vous vous donnez vous-même, le jour où vous entrerez dans nos ordres. Cela signifiera aussi que vous devriez quitter Cimmeria et l'ordre des prêtresses. Dans le cas où vous devriez mourir de façon définitive et que vous n'avez pas fait votre devoir, votre âme sera maudite et Kron ne recevra pas votre esprit dans son royaume. Si un miracle se produit et que vous deveniez un serviteur de Kron sous les traits d'un homme de ma nature, vous devrez quand même respecter votre pacte. Vous ne trouverez jamais le repos tant que la chose ne sera pas faite. "

    Ce fut alors que le prêtre tendit une main ouverte en direction d'Othello.

    " Vous n'avez guère le choix. Ce n'était qu'une bien maigre punition vis à vis de votre comportement hérétique. C'est sans compter que je ne mentionnerais pas votre comportement honteux à la maîtresse de votre ordre, chose qui pourrait nuire à votre réputation, et bien plus encore... Maaaaaaaaaais si vous choisissez de refuser cette main, vous devrez faire face à un courroux qui dépasse ce que vous pouvez imaginer. "

    Gwiden attendait alors, toujours avec son énigmatique sourire.

    " Oh! Vous, l'herboriste, je ne vous oublie pas. Sachez que vous, dans votre cas, nous vous bannissons de ce temple. Si vous vous abaissiez à revenir ici, vous n'aurez face à vous des prêtres plus féroces que les apparences le suggèrent. Mais je pense que ceci vous sera surmontable puisque vous n'êtes pas.... comme nous. "

    Bien évidemment, le prêtre faisait référence à la religion de l'ascan. Mais qu'importait, le plus important serait le choix de la prêtresse...


[ hj : Si tu acceptes le pacte, préviens moi avant de répondre et je t'expliquerais ce qu'il se passe en serrant la main de ce dernier. Si tu refuses, tu engages un combat qu'il te faudra fuir.]



[Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 744275Sanstitre1
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeJeu 16 Mai - 17:19

C'était donc à la prêtresse de répondre la première à la présence pas moins néfaste du prêtre qui les avait acceuillit en son temple, Gwyden.
Le regard que lançait Duscisio envers cet être immonde ne justifiait que l'avoir nommé d'impie à cause de son ignorance pour le culte polythéiste qu'il pratique. Rien que ça. Gwyden n'avait compris que Baria était une personne haut placé dans la hiérarchie de l'albinos et s'en ne fut le cas, mais le fait de n'avoir aucune excuse de l'homme de foi mortelle lui suffit à ne pas le pardonner de cet affront.
Lorsqu'elle prit la parole pour lui répondre malgré certain choc qui ne la rendait pas très sûre d'elle. Voilà maintenant qu'elle se disait prête à recevoir les conséquences, sans vouloir abandonner la lance de Kron qui reposait derrière le prêtre. Elle ne désirait que la puissance, se que tout être désirait.

Gwiden paraissait blaser du spectacle qui lui était offert. Entre la créature qui gisait dans son propre sang et les deux responsables de la profanation du lieu. Le silence pesait momentanément dans la salle à attendre la moindre parole venant de sa part. Puis la réponse aux aveux de la jeune femme tout en annonçant très bien le pardon qui devait être présenté.
Le méprit qui semblait sans fin quand il pointa la Yorka des yeux. L'unique cadeau qu'offre Kron est la simple mort et son accompagnement dans ses bras. Comment ne pouvait-on pas le deviner en regardant comment était décoré le temple en son intérieur ? Voilà maintenant qu'il prononçait la simple existence de cette lance n'était que le but de semer la mort et non apporté la puissance. Mais cela n'était pas le but de toutes arme ? Apporter la mort ? Ou d'une meilleure opinion pour le porteur : lui sauver la vie. Mais en surprise à cela il ne refusait guère de lui remettre l'arme pour avoir réussit à venir jusqu'ici en vie.
C'était déjà une bonne chose.
Mais quand la situation l'ordonna, il parla des conséquences présentes et futures de donner service à Kron pendant une dizaine d'années par elle-même ou par le premier enfant qu'elle portera. Le tout était porté d'un sourire sadique et d'une main qui se tendit vers elle. Le Rosier Blanc se mit entre elle et lui, les bras tendu en croix les mains vides et ouvertes comme pour l'arrêter dans sa lancée. Un regard plus méprisant que le prêtre, mais aussi dans une inquiétude concernant la jeune femme.
Il précisait bien qu'elle n'avait le choix. Qu'était le geste de Duscisio pour la protéger alors ? Faisait-il cela par intérêt personnel ? Par amour ? Par amitié ? L'expression qu'il lançait ne pouvait faire déterminer la raison. Bien qu'il restait sur place et muet, c'était comme s'il n'était pas là. Il continuait ses menaces puis tourna son attention vers l'herboriste. IL ne l'avait pas oublier et le bannissait du temple. Et si le retour de sa présence ici se faisait sentir, il serait poursuivit par les serviteurs de Kron... Il n'était pas comme eux ? Cela ne fit pas difficile à comprendre.

Je ne crois pas au mêmes divinités que vous. C'est là la différence avec vous. Gardez vos menaces et contentez vous de servir votre soit-disant dieu qui apporte la mort que vous désirez tant. Je ne vous laisserai pas faire...

S'il voyait juste, ce pacte n'était que la continuité de se que Gwiden avait accepté par le passé.
Colère, mépris, il prit inspiration avant de faire volt-face sur la jeune femme et lui prendre les épaules et prendre un regard inquiet. Pourquoi ce regard, ne le sachant pas lui-même il l'exprima :

Je vous en pris. Refusez. Dites-moi que vous êtes au service de la lumière. Il veut vous entrainer dans l'ombre. Je suis le seul responsable de la mort des gardiens ne vous aventurez pas dans ce chemin, je vous en conjure. IL y a votre ami animal qui vous attend, les prêtresses et sœurs. Je parlerai à votre maitresse moi-même pour vous défendre si je le dois mais par pitié n'acceptez pas.

Il faisait de petites seconde pendant qu'il lui parlait. Il ne voulait pas la laisser partir vers un chemin qu'il ne pensait pas lui correspondre. C'est l'ami qu'il était devenu qui parlait, pas l'herboriste ou un simple compagnon de route. Il était même prêt à la prendre sous son aile si les choses tournent mal.
Rien que pour sauver une vie.


[Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Ogp4
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeLun 20 Mai - 0:37

Le regard doré du prêtre macabre épousé le sien dans une étrange étreinte. Le sourire crispé qui ornait son visage suffisait seul à vous glacer le sang. Accompagné de cette main tendue, on aurait dit la mort même prête à vous emporter dans les bas-fonds des limbes. Sous leurs fines membranes, ses deux oreilles tremblaient, comme probablement tout son corps. Les mots que venaient de prononcer Gwyden résonnaient encore, et encore, et encore, martelant son esprit comme des coups de marteaux tonitruants, lui laissant l’amer impression qu’une partie de sa vie dépendait peut-être de cet instant. L’odeur du sang de l’animal commençait à se répandre petit à petit dans l’air, se mélangeant aux fragrances déjà présentes de renfermé et de poussière, ainsi que d’eau stagnante, créant un mélange désagréable et écœurant. L’allure bien piteuse, la sirène, debout et surprise, la bouche entrouverte comme une enfant, ressemblait à s’y méprendre à une petite fille prise la main dans le sac qui venait d’écouter sa punition, emmitouflée sous son avalanche de cheveux. Ses yeux s’étaient ouverts comme deux grandes soucoupes, puis refermés et baissés, coupable, sûrement, de tous les dégâts causés depuis le début de cette épopée.

L’impression qu’elle avait au fond de son cœur était particulièrement aigre, un râpeux mélange de regret et de douleur que la joie d’avoir accédé à la lance n’avait pu éclipser qu’un maigre instant, rapidement enseveli par le poids des réparations. Le prêtre était après tout un astucieux orateur. S’il cautionnait la prise de la lance, alors le mal était fait sur les dommages portés à l’édifice. Au final, quoiqu’il arrive, il y avait un prix à payer pour cette quête entreprise. Un sacrifice lourd et long devant lequel elle devait plier ou s’y opposer, le choix lui incombait. Mais Gwyden avait au moins raison sur un point, alors que, continuant son discours, son visage se déformait de plus bel, animait d’un sourire malsain, découpé grossièrement, digne du plus pur des sadismes. La question avait dépassé l’ordre de l’humain. En entrant dans ce temple, ils avaient foulés le territoire des Dieux, et c’était envers les Dieux qu’elle avait à présent une dette. Et Othello en mesurait très bien les conséquences. Elle s’était offerte à Kesha il y a des années de cela, maintenant, et sa foi pour elle était sans limite. Elle ne serait jamais devenu une dame d’église si elle n’avait pas était suffisamment pieuse pour vouloir rejoindre les ordres, et comme elle l’avait déjà expliqué, il n’y avait pour elle aucun Dieu inférieur à l’autre. Chacun était digne – et se devait – d’être honoré. Kron y comprit.

Mais dévouer une partie de sa vie au roi de la mort était un acte d’une étendue différente que de rendre quelques cérémonies. Il s’agissait là de vivre, et de l’honorer quotidiennement, d’accomplir son culte et de le prier jour après jour pendant dix années comme elle le faisait avec la Très-Haute, et ce depuis trois minces années. Si elle acceptait cette proposition, et comme il l’avait si bien dit, elle devrait quitter les prêtresses, ses ordres, son devoir, pour rejoindre un autre temple ou devenir une croyante vagabonde… Mais il avait prononcé autre chose. Donner à Kron son premier enfant. Cette idée lui paraissait déjà improbable. Sa condition de nonne ne lui permettait pas de céder à la chair, et quand bien même cela devait lui arriver, l’idée d’avoir un enfant ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Sa propre enfance avait était déchiré, brisé comme un miroir par une famille détruite. Elle aimait les enfants, les voir rire et sourire, épargnés de tout. Si jamais elle devait en mettre un au monde, il serait choyé comme un trésor, et non remis de force aux mains d’un Dieu. Sa main glissa jusqu’à son bas-ventre, étonné à l’idée d’avoir un enfant. Son regard se releva vers le prêtre, sa main tendue vers elle comme une promesse, ou comme une malédiction

Ce furent les bras de Duscisio que l’arrêta dans sa réflexion. Toujours abritée par sa chemise, elle fut confrontée à ses yeux de sang plein d’inquiétude. Elle faisait face à un ami plus qu’à une connaissance, et son regard lourd lui fit comprendre que son choix était dangereux. La sirène le regarda à son tour, ses grands yeux innocents ne comprenant pas. Elle savait bien ce qu’il allait lui dire. Elle s’y attendait.

Aussi, quand il eut parlé, elle ne fut qu’en partie surprise. Mais les mots imaginés et ceux prononcés n’ont pas la même force. L’évocation de tout ce qu’elle aimait et qu’elle avait à cœur pesait bien plus lourd quand elle sortait de la bouche d’un ami. Silencieusement, elle baissa les yeux, remplie d’un doute aussi violent que perfide. Drasha, Irina, les prêtresses… C’était pour eux qu’elle se battait. Qu’elle avait voué ses armes et son cœur, et qu’elle avait entrepris cette quête. Et c’était à cause d’elle qu’ils en étaient là aujourd’hui. Qu’elle avait fait bannir l’herboriste de ces lieux et qu’elle se retrouvait confronter à cette décision. Oui, elle venait d’offenser un Dieu. Et elle était la seule qui devait être punie. Pour le bien de l’albinos, celui de Drasha, des sœurs, elle devait rétablir la balance des choses, effacer la dette… C’était le risque qu’elle avait pris. Ses mots flottaient encore en son esprit, ‘’Si Kron la rappelait à lui, alors elle succomberait en œuvrant’’. C’était le risque qu’elle avait pris… Tenter de réprimer la douleur qui s’élevait dans sa poitrine était presque veine, mais elle était pour l’instant supportable. Après tout, c’était dur de saisir toutes les conséquences de ce choix. Mais le moment était venu.

Lentement, elle releva le regard vers Duscisio. Ses yeux rouges la fixaient encore. Ses pensées allaient vers Kesha, la priant qu’il ne lui en voudrait pas trop. A présent, elle voulait le protéger, lui aussi. Et ce n’était pas à lui d’assumer les dégâts causés dans ce lieu par sa faute. A son tour, elle lui saisit les épaules, délicatement, pausant doucement ses mains sur lui. Elle calma son visage, apaisa ses yeux qui devinrent rassurants. Elle voulait qu’il comprenne, qu’il lui pardonne avant l’heure son acte futur.


« - Ne vous en faites pas, tout ira bien. C’est pour tout cela que j’ai pris ces risques, et je dois maintenant en assumer les conséquences… Ce n’est pas votre fardeau… Soyez rassuré. Merci encore pour tout ce qui vous avez fait. »

Acquiesçant légèrement, un sourire se dessina sur son visage. Même si les événements étaient encore flous, elle voulait être confiante. Après un dernier regard, elle se dirigea vers le prêtre afin de conclure ce pacte. Mais avant, elle ajouta une dernière fois à destination de l’herboriste.

« - Ne vous inquiétez pas. J’ai épousé la lumière il y a quelques années… Et jamais elle ne me quittera. »

Finalement, elle fit face à Gwyden, à son regard sournois, ses mains pâles, son visage blême et ravis orné d’un sourire aussi terrifiant que fascinant. Il portait au creux de sa main les mystères de Kron… Et c’est avec aplomb qu’Othello y glissa la sienne. Se contentant de regarder le prêtre dans les yeux, elle espéra que cela ferait office d’une réponse inaudible qu’il comprendrait sans peine.
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Mai - 1:59

    Les Dieux étaient bien étranges avec les pions qu'ils avaient fait naître. C'était parfois le genre de raisonnement que ce faisait le prêtre de Kron. Dans le cas présent, Gwiden s'interrogeait véritablement sur l'herboriste. Toutefois, il était un homme pieux, guère porté sur la violence des actes car c'était le choix qu'il avait fait en entrant dans les ordres. Cependant, cela ne signifiait pas qu'il était un incapable dans le domaine, et qu'importait ses convictions, son arrogance le rongeait parfois et lui dictait des pensées impures pour un homme de sa foi. Gwiden se réconfortait pourtant avec l'idée qu'il avait choisi de servir la mort, il aurait été curieux qu'un homme de sa vertu, ne se mettent jamais à penser à comment la donner ou plutôt "l'offrir". En attendant, le comportement chevaleresque de celui qu'il considérait comme un impie l'amusait plutôt. Il trouva d'ailleurs plutôt malvenu de ne lui donner aucune réponse, alors il s'exécuta rapidement en déliant sa langue de serpent.

    " Oh oh! Si vous croyez que la seule différence qui nous oppose réside uniquement dans la divergence de nos opinions religieuses, vous vous méprenez. Quant à ce que vous prenez comme des menaces, il ne s'agissait là que d'un conseil avisé si vous ne souhaitez pas faire face à la justice de notre soit-disant dieu, et nos soit-disantes règles. Vous saccagez un lieu sacré et vous en subissez uniquement les conséquences. Je n'y vois pas des menaces. "

    Le prêtre se remit à sourire, de cet esquisse malicieuse qui donnait l'impression que ses mots étaient à double sens, ou qu'il se cachait quelque chose derrière ses paroles. La fourberie n'avait pas de castes ou de races visiblement. En attendait, Gwiden mima l'impatience dans un large bâillement alors que le jeune albinos tentait de convaincre sa jeune amie de refuser l'offre de ce dernier. Seulement, Gwiden ne semblait pas gêner par l'éventualité que cette dernière se mette à refuser. Voilà qui était troublant. Un excès de confiance? Ou peut-être jouait-il avec le feu?

    Finalement, Othello qui semblait désireuse d'obtenir son étrange lance et d'en payer les conséquences, accepta avec aplomb la proposition du prêtre. Mais avait-elle finalement vraiment le choix? C'était la question qu'il fallait se poser. Une femme de sa position ne pouvait se permettre de salir son ordre par l'affront d'une bataille dans un lieu sacré... sans compter un vol. Mais qu'importait puisque tout s'arrangeait par la poignée de main qui se fit à cet instant même.

    Alors que la petite main blanche de la yorka se glissa dans celle glacée du gorgoroth, une étrange lumière et chaleur s'en dégagea, une petite lueur bleue et vive, qui pouvait qu'agissait à cet instant une puissante magie. Un sourire carnassier s'afficha sur le visage de Gwiden qui finit par conclure ce qu'il venait de se produire.

    " Votre rédemption est à venir ma chère. La marque que vous portez est le signe de notre pacte. Ainsi vous ne pourrez oublier ce que vous devez à notre dieu clément. Elle disparaîtra le jour où vous aurez mené à bien le devoir qui est le vôtre. D'ici là, que Kron épargne votre vie pour que vous veniez le servir. Et maintenant si vous permettez... j'ai du ménage à faire... "

    Le prêtre lâcha la main de la jeune femme, et jeta un coup d’œil aux désordres environnements. La pièce était à refaire, et il fallait se défaire de la carcasse de la créature qui gisait sur le sol. Visiblement, ce n'était pas la partie de son travail qu'il aimait le plus. Ce fut alors sur ce dépit qu'il quitta les deux jeunes protagonistes, sans se soucier si ces derniers retrouveraient leur chemin... mais sans nul doute qu'il serait judicieux pour ces derniers de retrouver la sortie au plus vite. Qui sait ce qui pourrait passer au travers de l'esprit tortueux du prêtre?


[QUÊTE ACCOMPLIE]



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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Mai - 12:02

[HRP] Je te propose de faire le retour en quelques posts et de continuer après sur un prochain sujet.

Les paroles de Duscisio l'avait en partie touchée. Le peu de surprise qu'elle affichait sur le visage suffisait à voir qu'elle avait entendu des mots qui indiquait tout leur sens et se qu'ils signifiaient pour lui à son égard. Mais cela ne suffisait pas à lui prouver qu'elle refuserai pour autant à la proposition du prêtre qui n'était que les conséquences de leurs actes dans le temple qui n'était pour lui que de du saccage de celui ci alors que Duscisio n'avait que depuis le début voulu sauver la vie de la jeune femme et la sienne pour qu'elle puisse prendre possession de la Lance qu'elle voulait, mais elle doutait. Les mots qu'il avait utilisés n'était pas les bons ?
Duscisio n'était pas vraiment un grand orateur, à défaut de ne pas avoir les bons mots les sentiments eux font preuve de présence. Pour le Rosier Blanc, ce pacte était injuste. En plus de ne pouvoir que la convaincre de ne pas accepter, il ne possédait pas la force nécessaire ni même le symbole pour contrer le prêtre. Il n'avait que la puissance des mots.
Le pacte la faisait réfléchir aussi, il l'avait bien vu. Aussi bien qu'elle œuvrait pour une divinité, la pureté de son corps ne lui permettait pas de perdre cette dernière par un enfant. Ses mains s'était mis sur son bas ventre, sa tête avait penché pour le regarder. Ne pouvant deviner à quelle pensée elle faisait silence, donner un enfant semblait quelque chose d'aussi probable qu'impossible. Se permettrait-elle de donner la vie ? Pour la donner à la mort ?
C'était une prêtresse, mais aussi une femme...

Le silence se faisait présent et pesant, les regards se croisèrent à nouveau, mais pour annoncer une mauvaise nouvelle. A la manière dont elle utilisa elle-même ses mots pour dire que tout allait bien annonçait déjà l'acceptation du pacte. Le regard de Duscisio se mit à ne plus la regarder. Empli de tristesse il retira ses mains de ses épaules et la laissa passer. Il ne pouvait contrer ses mots. C'était son choix, se n'était pas son fardeau malgré les remerciements qu'elle prouvait à son égard pour sa protection tout le long du trajet. Elle avait un sourire, mais il ne pouvait la regarder en face, ses mains contre son cœur comme s'il en avait mal au point d'en mourir.

Mataka-mi Limiria. Mi uchmli fnaïle à mi catchi. Na gonilo dimili ci via à ouni ksadé siliniti a vi cosgina...
Pardonnez-moi Limiria. J'ai échoué dans ma cause. Elle va donner sa vie à une divinité apparente à votre opposé...


Ses dernières paroles du moins l'avait touché et un peu rassurer. Elle a épousé la lumière qui ne la quittera jamais.
Se dirigeant vers Gwyden, lui tendant sa main, elle le quitta du regard avec dignité malgré tout. Elle ne voulait simplement pas lui faire porter des fautes qu'elle jugeait trop lourdes et injustement désignées.
Une fois qu'elle prit la main du prêtre une lueur bleue vive, agissant comme d'une puissance magie.
Il ne pouvait qu'en voir l'éclat car Duscisio leur tournait le dos.
Le lac à moitié vidé en face de lui, il ne pouvait se permettre de rester sur place, mais il se fit une promesse qu'il énonça à haute voix avec pour destinataire, le prêtre qui avait fini de conclure le pacte, restant le dos tourné celui ci :

Je jure par cette promesse vous faire briser ce pacte. Peu importe vos conseils ou menaces, je reviendrais en ses lieux pour servir la lumière comme je me le suis promis.


Sur ses mots, il ne se retourna pas, ne jugeant pas nécessaire d'en faire plus, ne jugeant qu'il n'avait que trop tarder, il fallait maintenant quitter cet endroit. Récupérer leurs affaires et habits , passer par le couloir d'os, le gouffre béant, le couloir au serpent, rassurer le tigre qui attendait là-haut avec son sac de voyage. Duscisio n'avait pas non plus oublier, qu'en échange de l'aide apportée dans ce temple, elle allait l'aider à son tour pour trouver la fameuse Fleur des cendres dans les ruines incandescentes de Lokram.

Duscisio se retenu de partir immédiatement, mais sur cette promesse il avait un peu plus entrain malgré sa peine impossible à cacher dans ses yeux.
Laissant le temps à Othello de prendre la Lance de Kron, il commença la marche dans la grotte vidée présence malsaine maintenant au sol nageant dans son sang. La traversée à la brasse du restant du lac fut aussi longue que celle à la nage il y a quelques minutes. La hauteur du lac ne dépassait pas le pas de la grande porte qui gardait la lance, il nageait maintenant vers ses vêtements indiqué par le reste de cadavre entamé par des coups de crocs de l'anguille géante. La jeune femme allant sans doute transformer ses jambes pour le rattraper dans le début du retour...


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Juin - 17:27

Le bleu de la magie qui entoura ses doigts l’aveugla quelques instants, longtemps après que les deux mains se soient séparées. Son esprit, embrumé par la lueur azurée, n’arrivait pas à ce sortir de cet écran de fumée, ce nuage opaque et étouffant qui l’empêchait de réaliser. Chacun de ses gestes lui paraissait lent, non désiré, comme si son corps de sirène à moitié dévêtu obéissait à une force supérieur à la sienne pendant que son esprit se reposait. Chacune de ses actions s’était transformé en automatisme, ne nécessitant aucune volonté pour être accomplie. Peut-être se rendait-elle enfin compte de ce qu’elle venait de faire… Son esprit savait pertinemment que c’était loin d’être le cas. Ou plutôt, il ne le savait pas. Il ne savait plus rien… Ce n’était plus qu’un vague être, une forme floue sans pensée ni désire, où seule quelques émanations difformes se manifestaient de temps à autres, créées d’une odeur ou d’une image qui traînait encore dans cette cave abîmée. La sirène était en tout point semblable à une carapace vide. Un désagréable sentiment d’aliénation s’était emparée de la jeune yorka, qui errait à présent comme le fantôme d’une âme en peine vers la lance plantée dans son socle, alors qu’une bile aigre jaillissait au fond de sa gorge, remontant de son estomac où macéraient difficilement une douzaine de pétales de rose.
 
Aussi étrange que ça puisse paraître, toute la fatigue et la pression accumulée pendant les dernières heures, les derniers jours de marche qu’elle avait vécu s’étaient tous envolés, à cet instant, au moment où la peau glacé et grisonnante du prêtre s’était jointe à la sienne dans cet fragile étreinte illuminée. La peur et la crainte étaient partie, ne laissant derrière elles que la coquille d’un poisson lion aux yeux creusés et vides. Othello était de nouveau ce spectre qui arborait parfois les pleines de glace ou les couloirs du temple, une créature du froid et du silence que l’on ne remarque ni ne voit. Un bruissement lui fit comprendre que le prêtre s’en était allé plus que le son de sa voix devenue muette à ses oreilles. La voix de l’herboriste avait elle aussi retentit quelques secondes auparavant, appuyant dans sa poitrine le sentiment de culpabilité qui y germait petit à petit. Dans ces moments-là, où l’humaine en elle s’effaçait lentement, elle voulait disparaître, se troquait au poisson. Lui, au moins, avait le luxe de ne pouvoir émettre de pensées claires, se contentant de ses instincts et de ses pulsions. Lentement, ses pupilles se dilatèrent, preuve que pendant quelques instants, elle laisserait sa part animal accomplir son travail de présence. Duscisio s’en était lui aussi allé, semblait-il, prenant les devants du retour.
 
A quelques mètres de la porte ce trouvait, plantée dans la pierre, la fière et sombre lance de Kron. Dès qu’elle ce fut suffisamment approchée du socle, elle put enfin détailler de ses propres yeux l’objet de ses convoitises. C’était une arme particulièrement étrange. Son long manche mat était d’un noir de geai, ne luisant ni ne brillant pas. La garde s’achevait par deux pointes, l’une imposante, munie de plusieurs bouts, tous aussi acérées les uns que les autres, un peu comme l’aurait fait un trident. Un lézard ou un serpent d’or s’enroulait autour, le souvenir d’un reptile froid et charognard qui se nourrit de la chaire morte sur des cadavres brûlants, achevés parfois de leurs venins. L’autre pointe était bien plus discrète, mais aussi vicieuse, permettant d’assaillir l’ennemi aussi bien en tant qu’adversaire, qu’assassin. C’était une réelle arme de tueur, de combat groupé où les attaquants étaient nombreux. Les deux lames distinctes permettaient de s’en prendre à plusieurs personnes, faisant couler le sang un peu plus intensément… Elle était fascinante. Aussi bien sa couleur d’ombre que sa taille imposante, que son potentiel meurtrier… Une arme issue de la mort elle-même. Il était impossible de ne pas ressentir de pensées malsaines en sa présence. Tout inspirait la souffrance chez elle. Une arme bien étrange chez une fragile prêtresse…
 
Une main timide et blanche s’approche d’elle, prête à la saisir, enfin, après de nombreux exploits. Mais à quelques mètres, Othello s’arrêta brutalement. Une ombre noir ornait maintenant sa main. Ses yeux la scrutèrent pendant de longues secondes… Un frisson parcourut son dos. Tout à coup, elle l’écarta brutalement, l’enfermant dans son autre paume. Sous son regard tremblant et choqué se trouvait à présent le symbole de Kron, ses courbes tribales et obscures, encrées profondément dans la paume de sa main comme un tatouage maudit, une marque de sa dette au Dieu des morts. Comme un animal, une maigre bête d’élevage, elle était marquée… Ses doigts se refermèrent lentement, froidement sur le cachet du pacte gravé dans sa peau. C’était le choix qu’elle avait fait… Dix ans de sa vie qui ne seront plus dédiés à la Très-Haute, mais au Très-Bas… Toutes ces années coulèrent soudain dans ces yeux, une rivière qui n’était pas encore née mais qui deviendrait un jour un torrent dont elle sera l’origine. Les conséquences funestes de sa quête. L’ombre de l’herboriste était dans son dos. Il n’aurait pas à supporter un tel fardeau, ni lui, ni ses sœurs à Cimméria qui aurait pu recevoir le poid de ses actes égoïstes. Cette pensée la conforta, lui redonna confiance… Mais aussi détermination. Sa main se jeta alors sur la lance, la décrochant dans un bruit métallique de son socle. La lance de Kron était enfin dans ses mains.
 
Un bruit d’eau empli à présent la salle. La petite demoiselle comprit alors que Duscisio avait fait un bon bout de chemin, se trouvant sûrement dans les restes du lac sous-terrain à présent. Elle ferait mieux de se dépêcher pour ne pas le retarder trop. Elle devait avoir une drôle d’allure. Toujours vêtue de la chemise du jeune homme, son trident translucide qu’elle récupéra à terre dans une main, la lance d’un noir total dans l’autre, ses cheveux ébouriffés, éparpillés autour d’elle comme un animal sauvage. La sirène était loin de la chaste prêtresse qu’elle était devenue. Ses instincts s’étaient réveillés ici. En quelques secondes, elle se retrouvait une fois de plus devant l’eau sombre. Levant les yeux, elle remarquant une silhouette claire se détachant sur le noir régnant en mettre. L’herboriste était bien plus loin qu’elle. Le même poids qu’elle avait ressenti plus tôt pesa entre ses côtes, menaçant presque de les écarter tant elle était étrange. Rarement, la jeune femme avait ressentie de la culpabilité. C’était un des sentiments qu’elle maîtrisait le moins, en saisissant mal l’essence, la composition, le moyen d’y résister. Mais une chose était sûre, et tourmenta son esprit presque aussitôt : ça faisait mal. Non pas pour elle, mais pour le jeune homme qui s’éloigner. Sa silhouette se faisant plus sombre et plus absente avec le ténèbres qui l’avalait. Un besoin violent et avide de se racheter se fit alors présent, de s’excuser suffisamment pour racheter la trahison qu’elle avait l’impression d’avoir commis.
 
En effet, la relation qu’elle avait à présent avec l’albinos était étrange. En l’espace de quelques heures, il était passé de la respectueuse place d’inconnu de renom à celle d’un frère, un compagnon d’arme et de galère en qui elle avait confiance, et qui pouvait compter sur elle. Elle qui n’avait jamais connu de famille unie, il était le fantôme de cet envie de familiarité qu’elle n’avait jamais reçue. Et au fond de son cœur petit et froid, battant le givre et les flocons, elle ne voulait pas le décevoir. Ce qu’elle venait probablement de faire. Ses pensées devinrent de plus en plus floue alors que la lueur bleuté de son catalyseur éclaira les parois de la grotte alors qu’elle retrouvait au même instants la réalité de sa forme animal, cette longue nageoire d’écaille qui s’agita presque immédiatement dans l’eau tendre. Avant de rentre dans l’eau, elle avait délicatement retiré la chemise, la pliant et l’attrapant au bout de son bras avant de plonger complètement, laissant seule sa main sortie de façon à ce que le tissue ne se retrouve pas humide. En quelques secondes, elle se retrouva proche de l’herboriste, nageant de façon à rester à quelques mètres derrière, le laissant atteindre la côte avant elle. Elle remarqua alors que contrairement à elle, la plupart de ses vêtements étaient humides par la traverser. Pendant quelques secondes, elle l’observa sortir de l’eau, le poids de son choix écrasant sa poitrine, avant qu’elle ne se décide à parler timidement, se redressant sur le bord, posant les deux lances à côté d’elle.

 
« - Voici votre chemise, elle n’a pas été mouillée par la traverser… Un peu de chaleur vous fera probablement du bien. »
 

Elle tendait le tissu vers lui, ne sachant que dire de plus. Une fois qu’il eut quitté sa main, elle ne détourna le regard, en prenant plus garde du regard du jeune homme, laissant une fois de plus la lueur inonder ses jambes. Une fois sa forme humaine retrouvée, elle se dirigea à son tour vers ses propres vêtements.


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeVen 14 Juin - 12:04

La traversée du lac qu'il restait semblait longue rien qu'à l'idée d'avoir subis la culpabilité d'avoir laissé faire un tel pacte alors que lui seul avait commencé à tuer le premier gardien qu'était le serpent géant, les scorpions suivirent et Othello n'en abatis qu'un seul, puis le serpent qui acheva lui-même par la lance de la jeune femme.
Où est le prix à payer dans tout ça ? Le résultat veut qu'elle subit les conséquences pour convoiter la lance de Kron ?
Dans l'amertume, le retour s'annonçait lourd et silencieux. Traversant le lac dans une allure lente et pleine de réflexion pendant qu'Othello prenait le temps d'enchainer les mouvements de bras et de jambe pour avancer et rester à la surface.
Ne remarquant nullement qu'il était suivit pas la sirène – comme convenue – on l'entendait sans arrêt répéter les mêmes mots dans le bruissement de l'eau, par des chuchotements et des respirations rapide, l'énonçant en Itherien commun, une demande de pardon qui respirait la responsabilité des conséquences actuelles en espérant seulement qu'il était entendu. Plongeant sa tête dans l'eau avant d'en ressortir pour nettoyer son regard de l'eau salée qui coulait sous forme de goutte le long de ses joues.
Les essuyant de ses poignets nus, il regarda ses affaires en dégainant son épée pour voir si l'eau n'avait rien ruisseler dans le fourreau, et un instant plus tard renversa pour constater qu'aucune eau n'en sortait. Il rengaina l'épée et la posa à côté de leur affaire qu'ils avaient laissé là pour traverser le lac. Juste après, la jeune femme lui présenta sa chemise parfaitement sèche, attendant quelques instants il alluma magiquement sa pierre de sphène jaune orangé, prit la chemise d'un geste de tête afin de la remercier silencieusement, pour ensuite la poser avec le reste et qu'un courant d'air frais appelé par l'herboriste dans le tremblement du froid de l'eau à l'air provoquer sur la peau. Quand se qu'il possédait sur lui pour cacher le minimum restait tout de même humide et dans le besoin, ira changer cette couche de vêtement pour voyager plus confortablement une fois retourner dans le temps où son sac se trouve.
Étendant son courant d'air pour sécher la peau de la jeune femme par la même occasion, lui tournant le dos pour éviter de la dévisager pendant que l'un de ses bras se laissait pousser une ronce pour aller chercher se qui allait cacher sa nudité, approchant ses derniers de sa main puis lui tendant afin qu'elle s'habille en premier.

Sa main libre et la ronce disparu en train de pourrir sur le sol, il prit direction de ses effets pour en commencer son propre habillage, ne regardant plus la prêtresse face à face de peur de montrer sa peine et sa souffrance – se qui était déjà sans doute déjà fait – prenant la chemise parfaitement plier pour se courir le haut du corps en premier lieu afin de ne plus sentir le courant d'air qu'il avait lui-même appeler et qu'il était en train d'atténuer. La lumière jaune orangé disparu de son éclat.
L'un après l'autre ses effets était mis sur le dos. Seconde chemise par-dessus la première, puis son armure rouge sombre après ses protège-poignées noirs, la cape et enfin le fourreau et l'épée qu'il raccrocha à la ceinture, serrant son pantalon à peine sec.
Il attendit une fois qu'il avait fini qu'elle fasse signe pour dire qu'elle était elle-même prête afin de continuer le chemin vers la sortie. Une fois cette confirmation entendue :

Bien... Sortons d'ici...

Quelle voix exprimant bien ses sentiments, un très léger sanglot dans ses paroles...
Marchant jusqu'à ne plus avoir l'eau à leur pied, il s'arrêta net et s'écroula au sol. Ses genoux tombèrent au sol, la pointe des pieds était rejoint par son fessier, ses mains se posèrent au sol, ses yeux se fermèrent, baissant la tête et cachant son visage de la jeune femme. Prenant honte il se laissa pleurer de sanglot comme un enfant qui avait perdu ses parents, à défaut il pensait avoir perdu quelques choses de précieux. Une bonne minute après, il sanglota, prit l'une de ses mains pour tenir son visage, cacher ses yeux inondés de larmes.

Je vous pris de me pardonner... Mes aïeux, qu'ai-je fais...

Cherchant la jeune femme des yeux, flouté par l'eau ruisselant, prenant sa tunique comme un enfant prenant la robe de sa mère pour pleurer la disparition d'un être aimé.

Dite à Kesha de me pardonner pour mes erreurs... Dites à vos sœurs que je suis l'unique responsable...

Il lâcha sa tunique pour se laisser tomber au sol... recroquevillé sur lui-même... continuant à verser ses larmes pleurant silencieusement...


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Juin - 1:07

« -Danielle… Pourquoi tu pleures ? »
« Va-t’en, salle impure ! T’as pas le droit de me toucher ! »
« - Mais… Pourquoi tu pleures… »


***
 
D’étranges bribes remontèrent d’un passé lointain, oublié, quand les longs sanglots se perdirent en échos contre les parois caverneuses du tunnel où les deux êtres étaient arrêtés. Ils avaient tous deux eut temps de se rhabiller, de se lever et d’entamer un peu la marche, quand soudain l’herboriste s’était retrouvé envahi par ses sentiments, laissant la sirène dépourvue et sans outils pour le comprendre. Que faisait-il ainsi au sol, recroquevillé comme un enfant sur lui-même ? Pourquoi de telles larmes coulaient le long de ses joues ? L’effet en fut presque immédiat : une douleur cinglante perça le dos de l’hybride, les sanglots incontrôlés du jeune homme y ayant enfoncé un poignard acéré, une arme appelé regret. Elle n’aurait jamais dû faire ça. N’osant bouger, elle regarda le pauvre homme au sol pendant de longs instants, hésitant sur quoi faire, se questionnant sur sa réaction si elle tentait quoique ce soit. Et puis, que faire quand l’on voit un être pleurer ainsi ? Que faire devant les larmes et les tremblements de quelqu’un qui souffre ? Durant sa maigre carrière d’infirmière et de soigneuse, elle avait assisté bien des scènes de douleurs, de souffrance extrême, dans le pire des cas a des blessures si graves que le pauvre malheureux avait sombré dans l’inconscience. Mais ici, c’était un tout autre cas…
 
Les plaintes de Dusciosio remplissaient de plus en plus la grotte sans que la demoiselle n’ait bougé. Un aveugle aurait pu constater son état : ses yeux rougis, son visage tremblant, ses larges épaules qui se soulevaient  un rythme saccadé répondant aux secousses de ses complaintes… Même dans l’obscurité et la pénombre, on ne pouvait rester impassible devant un tel spectacle. Ou alors faudrait-il avoir un cœur de pierre, un cœur de glace que la prêtresse se venter souvent d’avoir, alors qu’il ne s’agissait que d’un écran de fumée. Personne ne pouvait pas se sentir touché, se sentir pousser des ailes pour évincer la détresse. Mais ces ailes avaient un prix et nécessitaient des mots et une habilité que la prêtresse n’avait pas. Du moins, pas encore. Ses rares souvenirs hanté de pleurs, quand ce n’était pas les siens, la ramenaient dans son enfance avec sa grande sœur pleurant des torrents pour des histoires idiotes. Elle voulait l’aider, vraiment. Mais après avoir essuyé refus sur refus, rejet sur rejet, la petite lionne aux cheveux blancs avait tout simplement cessait toute tentative. Une quinzaine d’années plus tard, elle n’avait toujours pas changé, restant figée devant les larmes sans pouvoir faire quoique ce soit, tétanisé par la difficulté.
 
Il parla, la voix pleines d’eau salée et d’amertume, noyé dans ces sanglots. Responsable ? Il n’avait pourtant commis aucune faute ? Othello compris alors. Ils étaient tous deux rongés par la même culpabilité, les mêmes sentiments perfides, mais pour deux différentes raisons. Un léger sourire apparut sur son visage, à présent plus touché que perdu. Comme une mère, elle s’approcha du jeune homme et l’enveloppa de ses bras, passant une main douce et fraîche entre ses mèches humides et blanches. Les sentiments humains étaient parfois cruels. Et nombre d’entre eux succombaient à leurs propres passions. Combien s’étaient perdus dans leurs tristesses, noyés dans leur chagrin ? Combien s’étaient retrouvés écrasés par le poids immense qui trônait sur leurs épaules ? La sirène commença à décrire avec son pouce un délicat va-et-vient, espérant calmer l’albinos, alors que son regard noir se perdait au loin dans les reflets des vaguelettes assombries. Il ne devait pas avoir de poids sur ses épaules, ce n’était pas à lui de le porter. Au contraire. Au bout de quelques secondes, la demoiselle prit son courage à deux mains, ouvrant sa bouche engourdie par l’eau et le froid, laissant couler dans le silence un doux filet de voix, plus pure et chaleureux que son habituel souffle placide.
 
« - Je doute que Kesha réponde aux prières d’une de ses enfants alors que tant d’autres vivent dans la misère. Mais si c’est le pardon que vous cherchez, alors sachez que vous l’avez déjà, car aucune faute n’est vôtre. Vous n’avez rien fait de mal… Au contraire. Merci pour tout
 
Cela ne lui ressemblait pas de faire de tel discours, mais l’instant était propice au mot, et elle jugea nécessaire de dire ce qu’elle avait sur le cœur. Cela avait beau être un maigre message, elle espérait sincèrement qu’il puisse toucher l’herboriste comme ses mots l’avaient eu tout à l’heure. Peut-être qu’en entendant cela serait-il laver de cette culpabilité qui l’avait conduit au sol ? Pendant quelques instants, la jeune femme resta immobile, attendant patiemment que l’homme blanc se calme et s’apaise. Une fois que ce fut le cas, elle releva son visage entre ses mains,  s’assurant qu’il aille mieux, avant de le libérer de son étreinte, se relevant silencieusement avant de lui tendre une main engagée.
 
« - Nous ferions bien d’avancer si vous voulez retrouver vos effets rapidement. »
 
Là-haut, dans l’entrée morbide et funèbre du temple attendait toujours Drasha et le sac de voyage de l’herboriste. Le spectre de givre se souvint alors de son utilité au début de cette quête. C’était là qu’il devait ranger ses décoctions et son nécessaire de travail. L’envie lui vint de l’interroger sur son travail et ses méthodes, n’ignorant plus sa réputation qui n’était pas à refaire, mais ce n’était ni le lieu ni l’instant pour le faire. Une fois qu’ils furent tous les deux debout, la yorka attrapa de nouveau ses deux lances, plaçant la lame de Kron dans son dos et son trident dans sa main. Dans une caverne telle que celle-ci dans des boyaux aussi profonds que ceux-là, elle préférait prendre ses précautions. Après tout, tout pouvait encore arriver… Ses pieds étaient encore légèrement recouverts d’eau, et chacun des pas qui les menaient vers la sortie émettait le même bruit humide et clapoteux qui envahissait l’espace. Restant proche de l’herboriste, la demoiselle ne prononça cependant aucune parole, voulant lui laisser le temps de reprendre ses esprits, et se permettant elle aussi de rester aux aguets, dans l’hypothèse ou un nouvel opposant venait à sortir de l’ombre. Le silence avait également quelque chose de ressourçant, de paisible, dans lequel elle pouvait chercher refuge. De temps en temps, ses yeux sombres se posaient sur l’albinos, remplis de curiosité comme de calme, cherchant à savoir si il se remettait, petit à petit.
 
Bientôt, les trois cadavres mutilés d’arachnides étaient à vue. Leurs pattes déchirées, leurs abdomens éventrés… Bien que ce fussent des insectes, l’hybride ne put s’empêcher de ressentir une certaine culpabilité pour ces trois bêtes. Un animal se cachait en elle, et en temps normal, abîmé ainsi le corps d’une créature aussi morte soit-elle lui était inconcevable. Fermant les yeux à leurs passages, elle se jura de prier pour leurs dépouilles. Plusieurs questions restaient encore en suspens. A qui étaient ces gardiens ? Une magie très puissante avait certainement servi à leur faire atteindre cette taille incroyable. Gwyden cachait certainement très bien son jeu, lui, ou ses disciples. A moins que ce fussent les scorpions eux-mêmes qui se soient élevés à ce rang, mais c’était peu convenable. Levant les yeux à l’horizon où la caverne dessinait dans la lumière des torches sont ouverture, Othello se rendit compte que ce temple avait encore probablement des secrets à dévoiler. Bientôt, ils sortirent au fond du puits, se retrouvant nez à nez avec la longue silhouette sans vie qu’avait terrassé l’herboriste blanc. Il jonchait encore, tordu et ensanglanté au milieu des os et des restes qui maculaient le sol.
 

Brandissant une des torches se trouvant là, le mur se retrouva éclairé, et apparurent bientôt quelques pavés de glace, ruines fondantes et fragiles de leurs descentes acrobatique. De leur distance, Othello distinguait à peine le haut du gouffre. Elle chercha l’herboriste du regard, ses yeux parlant pour eux-mêmes. Il fallait à présent remonter. Ses forces étant quelque peu revenus, elle pouvait préparer la monté, seul suffirait la confirmation du terrant. Mais avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, une pensée terrifiante lui traversa l’esprit. Si les pavés derrière eux en étaient déjà réduits à l’état de maigres glaçons ruisselants… Qu’en étaient-ils de la horde de serpents pétrifiés qui les attendaient déjà quelques mètres plus haut ?


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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Juin - 13:50

De par son geste, la prêtresse agissait au nom de la divinité auquel il demandait pardon. Comme d'une intense lumière d'une infini douceur, la pureté de geste semblait calmer lentement la culpabilité qui l'envahissait. Ses yeux inondés de larme se calmait de leur crispation de ne plus vouloir d'ouvrir. Ne s'ouvrant pas encore, laissant les mains bénis d'Othello le calmer doucement, lui faire reprendre son calme et estomper un maximum son chagrin et la certitude que tout était de sa faute. Comme l'enfant et sa mère, le calme revenait. Le contact bénis de la prêtresse et qu'elle agisse en son nom était chose suffisante pour quelqu'un qui montrait ses croyances et sa foi à ceux qu'il rencontre.
Elle le remercia, pour l'aide qu'il avait fourni, pour l'avoir protégé des dangers multiples que leur offrait le temple mortuaire, pour tout.
Les sanglots s'estompèrent petit à petit, ne laissant que les bribes de larmes sur ses joues. Se relevant de son comportement presque puéril, il reprit conscience afin de se libérer des bienfaits d'une prêtresse et de ses mots dont il ne fallait pas abuser.
Comme d'un effet d'apaisement, une ronce avait fait pousser plusieurs de ses roses blanches. Comme d'une amie qui cherchait à le réconforter comme une personne normale malgré ses méfaits qu'elle faisait sur son propre corps, la Pistilose montrait une infime douceur de fleur. Duscisio prit l'une d'elle pendant que les autres fondait de leur pétale rejoignant le sol aqueux pour flotter tranquillement à leurs pieds.
Le calme revenue, sans pour autant laisser disparaître sur le moment les sentiments de culpabilité sur le côté à les oublier simplement.

Se relevant doucement, gardant silence il reprit ses esprits comme il le pouvait et continua la marche sans dire un mot, dans un silence presque pesant pour le laisser un peu oublier ses pleurs et moment de faiblesse.
Les cadavres des scorpions rester géant même après leur mort était encore présente, quand certaine d'entre elle n'était pas dévorer des marques de mâchoires de l'anguille il avait lui-même abattu de ses propres mains pour protéger Othello et lui-même avec la lance qu'elle portait à la main, pour récupérer la lance qu'elle avait dans le dos. Il regarda la lance, s'essuyait encore le reste des larmes des joues mais ne reprenant pas son masque de marbre que l'on avait l'habitude de voir.
Rien qu'en regardant les scorpions décédés et dévoré il se souvenait maintenant de se qu'il avait fait, il n'avait que protéger la vie pour affronter la mort que les créatures avaient censé apporter rien que par leur présence.
Ce fut suite au cadavre de serpent géant que la route le croisa après quelques minutes. Dont les fentes encore visibles le long de son corps, des épées qu'il avait appelées pour l'abattre encore une fois pour protéger Othello. La parole qu'elle avait énoncée, le fait qu'il lui avait rendu énormément service, la protection qu'il avait offerte. Qu'aurait-elle fait s'il n'avait pas été là ? Il l'aurait laissée affronter la mort toute seule ? Cette épopée lui avait permis de la connaître et peut-être même de mieux se connaître tout en laissant quelques artifices d'aide comme lui faire avaler la rose blanche pour restaurer son essence divine, suite à la descente de glace qu'elle avait fait pour les faire descendre.

L'une des torches qu'Othello avait récupéré sur le chemin fut levé pour essayer d'éclairer le haut du puit. Regardant Duscisio, de la belle et vive intention de remontrer, mais aussi d'utiliser ses propres forces pour se faire. Le rosier blanc voyant ses intentions du regard laissa apparaître la poussière noire qui faisait apparaître ses épées, s'approchant comme d'une marche menaçante puis, suffisamment prêt lui prit le bras pour la coller à lui, l'autre bras la tenant la hanche en passant par son dos.

Accrochez-vous...

La poussière noire fit apparaitre une grande épée, d'une manière plus simple, au niveau de leur pied afin qu'ils montent tout les deux dessus. Sa pierre de sphène s'illuminant afin de montrer l'utilisation magique nécessaire à son maintien matériel. Ils montèrent sur la lame noire de l'épée, et l'épée monta lentement vers le haut du trou qu'ils avaient descendu par des escaliers de glaces. Lors de leur descente, il avait laissé faire Othello, mais ici, il était impossible pour lui de la laisser faire un moindre effort en dépit tout de même de leur parcours. Il était là pour la protéger et l'aider, alors il le fera jusqu'à la fin.
Arriver en haut, toujours sur l'épée, Duscisio refit apparaître une autre. La porte qui s'était refermé derrière eux après être passé était ouvertes comme si le prêtre avait eu besoin de l'ouvrir pour les rejoindre. Non c'était autre chose. La distance qui les séparait de la porte du milieu du gouffre était suffisant pour les éloigner des serpents qui semblait en sortir.
La pétrification de glace semblait s'être estompée, leur colère de leur engourdissement et le réchauffement de l'air ambiant leur a permis de s'en libérer. La seconde épée disparu, la première resta à distance un instant, les ronces agissaient et sortaient du corps de Duscisio non sans douleur pour les protéger à son tour, fouettant les reptiles de leur épines afin de les dissuader d'attaquer. Posant pied sur la pierre, l'épée disparue. Gardant Othello dans son bras pour qu'elle ne s'éloigne pas il leva l'autre bras et affichait un regard, le même regard qu'il montrait quand il s'agissait de protéger la prêtresse tout le long du voyage.

Mimi lizd a himi ptisti, roi di sionis toribrinas.
Petit lézard à huit pattes, roi du sommeil maléfique


Ce n'était plus la poussière noire, mais bien de la poussière de terre qui flottait maintenant autour d'eux. La lumière de sa pierre de sphène était beaucoup plus lumineuse d'une seule ton de ses paroles. Une magie qui n'allait que peu utiliser mais dont l'utilisation présente était nécessaire pour montrer qu'il y a avait des façons rustique d'affronter la mort : celle de la donner à ceux qui l'appelle par leur simple présence.

Foufir ti skinilio poisioa sistinas di vivi! Taraga foufir.
Exhale ton haleine empoisonnée qui prive de vie ! Souffle de pierre.


Par les derniers mots, une explosion de poussière retenti au-dessus des serpents en rage, les premiers touchés par la poussière explosant sans vers de dommages, montrèrent leur effet à la fraction de seconde après par un semblant de pétrification. Comme d'une onde de choc, chacun des serpents furent recouvert d'une couche de pierre, jusqu'à qu'il furent tous immobilisé par le sort qui leur donnait maintenant leur dernière apparence.
Le tapis de pierre, des serpents prit de panique sculpter, dont les plus proches du mage sautait la gueule ouverte immobilisé. Mais on les sentait encore en vie, durant en temps avant qu'il ne manque d'oxygène pour respirer. Quel sort atroce que de mourir ainsi, un sort qu'il avait dû utiliser une ou deux personnes pour les faire abandonner, mais où cette fois ci, il ne stoppa rien de la progression de roche le long de leur corps. Aucun n'en avait échappé, le sol n'avait plus ces mouvements serpenté et resta figé ainsi pour l'éternité, où jusqu'à que l'usure du temps fasse son effet.

Son invocation et effet terminés il lâcha maintenant la prêtresse de sa protection pour montrer qu'il n'y avait plus rien à craindre. Passant sa main sur le visage comme pour l'éclaircir, il retira son masque de marbre pour laisser paraitre un léger sourire pour la rassurer au mieux. Et avança le premier afin d'ouvrir la marche vers la sortie qui n'était maintenant qu'au bout du couloir, pour y retrouver le gros chat et ses effets au sein du temple.


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Handicap. Faculté magique grandement réduite.
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MessageSujet: Re: [Terminer] [Quête] La lance de Kron   [Terminer] [Quête] La lance de Kron - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Juin - 2:04

Comme pour la première fois, la jeune femme était prête à guider le duo vers le sommet de ce profond puits. Mais cette fois-ci, ce fut Duscisio qui prit les devants. Ses bras vinrent la saisir, et après qu’il lui ait recommandé de s’accrocher, ils furent transporter vers le plafond de la pièce sur une épée noir et immense, une de celles qu’il avait fait apparaître précédemment. L’hybride obéissant, elle agrippa de sa main la cape de l’herboriste, la tenant fermement entre ses doigts frais, sentant sous sa peau la matière usée et entamée par la marche et le temps. Ses yeux glissèrent de temps à autres vers la lame sombre, semblable à sa nouvelle arme, qui les transportait. C’était un bien étrange pouvoir que possédait l’albinos. Un don ô combien mystérieux, aux facettes multiples, et aux ressources impressionnantes. A présent, maintenant qu’elle avait vu à l’œuvre une telle capacité de guerre, elle sut qu’elle ne devait plus jamais faire de lui son ennemi, au risque de se retrouver dans le même état que l’un des scorpions qui avait péris, agonisant, dans les entrailles de la grotte. Une curiosité rageant naquit dans son esprit, une envie furtive mais tenace d’en savoir plus sur ces capacités, l’ampleur de ses pouvoirs, d’où ils lui venaient… Tout ce chemin lui avait donné envie de connaître un peu mieux ce compagnon d’arme qui l’avait sauvé à de si nombreuses reprises.
 
Bientôt, ils furent en haut. Envahies par toutes les questions qui se pressaient dans son esprit, la demoiselle en avait presque oublié ses craintes premières, s’avérant tout de suite fondées. La glace qu’elle avait fournie n’avait vraiment pas été à la hauteur du climat sec d’Argyrei, de la fourberie des serpents prisonniers en son sein… Et certainement de l’ambiance dégagée par le temple même. Bien qu’elle ne l’ait jamais exprimé, Othello était persuadée que le bâtiment, aussi absent de vie soit-il, était imprégné d’une sorte de force occulte et sombre qui était à l’œuvre dans la moindre de ces pièces. Cela pouvait expliquer les différentes visions et impressions qu’ils avaient tous deux ressentis – ou plutôt qu’elle avait ressentie, espérant profondément ne pas être la seule – et même le comportement particulièrement inhospitalier et la présence en masse de créatures, attirés peut-être par ces vibrations. Mais ces théories ne devaient pas franchir le seuil de ses lèvres carmins, car aussi étranges soient-elles, elles étaient aussi particulièrement idiotes. Ca et là, de noires masses de serpents s’agitaient, ayant déjà pris d’assaut les portes. Cette vision lui glaça le sang. Ils étaient encore plus énervés qu’à leur premier passage. Son geste n’avait fait que les rendre plus grouillants et rampants encore… Comment allaient-ils faire pour en venir à bout une nouvelle fois ?
 
Petit à petit, ses pupilles se rétractèrent, devenant aussi petits qu’une point noir, profond comme un abysse tout entier où l’on ne pouvait plus distinguer la moindre attention. Sa main avait instinctivement glissé de la cape de son compagnon de route vers l’arme obscur qui attendait, patiente, docile, dans son dos l’heure de sa sortie. Aussitôt sa main avait-elle touché le métal qu’une envie, presque un instinct, même, lui ordonnait de sauter vers les hordes bouillonnantes pour leurs infliger les pleures de sa lame. Mais encore une fois, Duscisio prit soin de les protéger, dévoilant une nouvelle carte de sa main, le rendant encore plus respectable aux yeux tremblants de la blanche prêtresse, mais aussi bien plus puissant. Il n’était désormais plus question de s’en faire un jour une menace. L’étendue de ses pouvoirs dépassait bien plus tous ce qu’elle aurait pu imaginer. A peine son pied posé à terre, la poussière qui tapissait le couloir commença à s’élever lentement dans les airs. Une fois de plus, l’herboriste s’exprima dans son langage mystérieux, lançant une incantation, certainement, jetant sur les reptiles la pierre qui recouvrait murs et sols. Après certaines détonations, violentes ondes qui se propageaient autour d’eux, la prêtresse ferma brutalement les yeux, détournant son regard vers le puits, espérant se protégée, sa main ayant retrouvé le pardessus du guide.
 
Bientôt, il ne restait des vers énervés qu’un tas encore tiède de statues à jamais immobiles. Othello s’approcha timidement, passant sa main sur la peau lissée, figée des serpents coupés dans leur élan. Interloquée, le visage plein de surprise, elle se retourna vers le jeune homme, constatant son sourire rassurant. Ils n’avaient plus rien à craindre. Acquiesçant, elle hocha la tête : après une telle démonstration, elle n’avait plus aucun doute à se faire, et plus aucune crainte n’habitait son esprit. Après quoi, le jeune homme ouvrit la marche, se dirigeant vers le bout du couloir qui ne présentait maintenant plus aucun danger, à part peut-être l’obscurité croissante qui y régnait. Sans rajouter quoique ce soit, elle le suivit, s’accrochant toujours, par réflexe,  à sa cape. Le noir avait bientôt engloutie tout son regard. Mais cette fois-ci, aucun sentiment de peur extrême, ni aucune angoisse inexpliquée ne l’habitat. L’obscurité ne générait plus d’effroi : elle était source de calme et de silence où la jeune femme pouvait trouver refuge, rassurée, apaisée, et surtout satisfaite. Pour la première fois depuis son départ de Cimméria, elle pouvait enfin savourer sa victoire – ou plutôt leur victoire – se rendre compte de tous les efforts déployés dans cette quête qui ne partait, à la base, qu’un simple conte de vieillard. Alors qu’ils rejoignaient la lumière, la pensée des serpents virent s’imposer à son esprit. Gwyden aurait certainement plus de travail à faire qu’il ne l’aurait imaginé…
 
Il leur fallut bien moins longtemps pour finalement accéder à l’escalier qui les avait menés dans les souterrains qu’il n’en avait eu besoin à l’arrivée. La même lumière tamisée et poussiéreuse distillée dans la pièce les accueillit en haut des marches, la même odeur âcre et passée d’usure et de bâtiment sacré, la même sensation malsaine à la vue des statues aux scènes absurdes et funèbres. Bien que les choses soient finalement finies, Othello ne voulait pas se hâter dans ces lieux. Que ce soient la décoration douteuse où la pierre grise qui constituait le temple, l’ambiance oppressante qu’ils dégageaient lui donnaient envie de s’enfuir, d’enfin pouvoir respirer le peu d’air frais que l’air saturé de souffre d’Argyrei pouvait offrir. Une fois en haut, elle choisit de guider la marche, le peu qu’il leur restait, expliquant à l’herboriste qu’il faudrait mieux poursuivre leurs discussions dehors plutôt que dans ce lieu… étrange. Et sa motivation n’en fut très bientôt que décuplé. Là, la tête dans les pattes, le corps lourd et imposant étalé sur le sol frais, Drasha les attendait, les oreilles relevées par le bruit qu’ils produisaient. Emportée par la joie de retrouver son familier, la demoiselle laissa exploser sa joie sous la forme d’une large sourire, se laissant trottiner joyeusement jusqu’à lui.
Certes, un tel débordement de joie n’était pas commun chez la prêtresse. Habituellement froide, elle mit cette effusion enfantine sur le dos de la pression qui s’évaporait et le calme fragile qui revenait après la tempête. Toussotant fébrilement en arrivant près de son animal, espérant masquer sa gêne naissante, elle attrapa le sac de Duscisio pour lui tendre poliment, les yeux au sol, son visage de la même porcelaine que celle qui la composait habituellement. Pourtant, une étincelle nouvelle brillait dans ses yeux, un petit éclat de confiance qui apparaissait rarement.
 
« - Voilà pour vous, tous vos effets sont là et intacts. Drasha n’a pas du bouger beaucoup, il n’aura pas endommagé vos affaires. »
 
Après tout, la sirène connaissait par cœur son félin imposant. Comme elle, une fois sa confiance accordée, il ne ferait aucun acte qui compromettrait le bénéficiaire. Et qui plus est d’un naturel paresseux, c’était peu probable qu’il ait couru le temple à la recherche des deux évadés ou d’une proie qui satisferait ses instincts de prédateur, bien que les serpents ne soient pas son met de prédilections. A présent assis, il dévisageait les deux créatures de ses yeux de crystal, un air penaud et endormi sur son visage. Doucement, la paume blanche de sa maîtresse vint de gratifier d’une énergique secousse sur le haut de sa tête, ébouriffant son épaisse fourrure, poussant le tigre à pousser un grognement rauque et ennuyé et à faire volte-face vers la sortie. D’un regard, elle indiqua à Duscisio de les suivre. Exprimer son impression de malaise entre ses murs ne serait probablement pas une astucieuse idée. Mieux valait atteindre d’être à l’air libre plutôt qu’enfermer par des parois sinistres.


C’est une fois dehors, sous le soleil absent des terres brûlées que la jeune femme put enfin baisser sa garde, détendre finalement ses muscles endoloris. Silencieusement, son regard d’encre parcourut le paysage désolé qui défilait sous ses yeux, les montagnes et les collines brûlées, les perles de cendre qui tombaient une à une du haut du ciel, dansant inlassablement dans un étouffant tango. Seul le vent et quelques craquements étaient audibles, plongeant le reste du monde dans un silence sauvage. C’était dans un tel élément que la jeune femme se sentait bien, aisée comme un poisson dans l’eau, retrouvant la liberté qu’elle affectionnait tant. Mais très de pensées et de grands espaces. Adroitement, elle se retourna vers le jeune homme, laissant sa crinière et sa cape battue par les rafales.
 
« - Encore une fois, je ne sais comme vous exprimer ma reconnaissant. Grâce à votre aide, j’ai pu enfin obtenir ce que je cherchais… Elle est un peu la vôtre. Cela sera probablement peu probable, mais… Si un jour vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à venir me trouver, elle vous sera garantie. Et comme convenue, chose promise, chose due. Si vous êtes d’accord, je vous assisterai dans votre recherche de plantes rares. »
 

Sa voix était vibrante, chargée de reconnaissante et de force. La sirène, sous son visage d’argile et ses grands yeux noirs, était prête à retourner toute la cendre qu’il le faudrait, à battre quiconque se mettrait en travers de leur chemin. Une énergie nouvelle brûlait dans le creux de ses entrailles ondines, un mélange de détermination grandissante et de volonté d’aider à son tour celui qui l’avait tiré de nombreuses situations périlleuses et mortelles. Ce temple renfermait probablement d’autres immondices horribles, et d’autres histoires aussi obscures que malsaines. Mais il lui avait aussi permis de croiser la route d’une personne d’exception, et de mieux la connaître, et cela n’avait rien de comparable. A présent nouvellement armée, la petite demoiselle blanche était prête à repartir pour une nouvelle aventure.
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