Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto

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 Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto   Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto Icon_minitimeSam 2 Fév - 22:09

L'épidémie continuait. Partout à travers Isthéria, le bilan des morts et des atteints ne cessaient de grimper en flèche. Certains parlaient d'Apocalypse, d'autres préféraient faire les sourds et se barricadaient dans leur demeure, loin des grandes villes. Peu à peu, Isthéria avait sombré dans la noirceur. Des pères, des mères et des enfants étaient arrachés à la vie un peu plus chaque jour, transformés en pierre puis réduis à l'état de néant. Les civilisations pleuraient un peu plus douloureusement chaque jour passé, les membres bien-aimés de leur famille que la mort leur avait enlevée. Les gens fuyaient les grands rassemblements ou, au contraire, rejoignais les camps de réfugier ou intégrait les quelques guides qui s'étaient mises en quête d'un remède qui, jusqu'à lors, semblait inexistant et qui tarissait l'espoir des Isthériens d'heure en heure.

La gravité de la Sarnahroa avait réussis à troubler la quiétude de mon exil au coeur des terres sauvages de Noathis. En effet, le camp érigé aux abords du Temple de Delil n'était qu'à quelques lieux de marche de mon propre campement nomade et les aller et venus d'étranger en quête d'un remède miraculeux n'était guère pour me plaire. On cognait souvent à ma porte pour quémander de l'aide. Parfois, il s'agissait d'une mère cherchant une potion pour ralentir le mal qui dévorait son enfant : d'autres fois, encore, il s'agissait d'aventurier un peu curieux désirant savoir qui pouvait bien vivre aussi éloigné de toute civilisation. Dans tous les cas, je n'aimais guère recevoir de la visite, mais il m'arrivait, dans de rares cas, de tenter de venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Le mélange de plusieurs plantes en une potion certes douteuse, mais efficace, aidait à ralentir la propagation de la Sarnahroa. Hélas, les victimes ne gagnaient, au bout du compte, qu'une journée supplémentaire, voire deux tout au plus, et elles finissaient tout de même par se pétrifier entièrement. Certains parents revenaient quelques jours, voire quelques semaines plus tard, me remerciant de l'aide pourtant si minime que je leur avais procuré, l'âme en deuil d'avoir enterré la veille leur enfant qui les avaient quittés bien trop tôt. Je ne réussissais aucun exploit, et ne sauvais la vie de personne.

C'est en me demandant si nous verrions la fin de ce fléau que je sortis cueillir des plantes pour des potions médicinales ce matin-là. Vêtue simplement d'une tunique pâle, d'un pantalon foncé et de hautes bottes lacées, je m'enfonçai avec assurance dans les entrailles de la flore de Noathis. Je connaissais ces bois comme le fond de ma poche, j'y vivais depuis longtemps déjà et cette forêt contenait le nécessaire à ma survit. Les cheveux noués en queue-de cheval haute sur mon crâne, tenant d'une main un panier dans lequel je déposais mes trouvailles, j'avais amené mon arc et mes flèches avec moi, par pur précaution. Cependant, l'idée de rapporter un petit gibier à cuisiner ce soir ne me déplaisait guère. Accompagnés de champignons sauvages -choisis avec prudence pour ne pas s'intoxiquer-, le dîner serait parfaitement enviable. Je...

Craquement de branche. Je m'immobilisai immédiatement, déposai silencieusement mon panier et encochai rapidement une flèche. S'il s'agissait d'une bête dont la chair était comestible, j'étais prête à faucher sa vie d'une simple flèche. Au même titre, s'il s'agissait d'un des chargés de me livrer aux Prêtresses, ou encore s'il s'agissait d'un voyageur hostile, j'étais prête à répliquer. La respiration courte, le corps tendus, je manquai presque de relâcher mon projectile mortel lorsque je vis une silhouette se découpé entre les arbres, non loin de là. L'individu ne semblait pas s'être aperçu de ma présence, inconscient que sa vie ne tenait qu'à un fil. Cependant, plus j'étudiais l'inconnu, et plus il me semblait étrangement familier. Cette tête blonde ne m'était pas inconnue. Puis, son regard se fixa sur quelque chose à sa gauche et je le reconnus enfin. Il avait une allure toute différente, sans le lourd attirail que nécessitait les patrouilles en terres Cimmériennes. Son armure était beaucoup plus légère, sans toutes ces couches pour prévenir du froid. Il fallait dire que le climat de Noathis était, selon moi, beaucoup plus agréable.

Je ne me dévoilai pas immédiatement à lui. Me frayant habilement un chemin entre les arbres, je l'étudiai attentivement, intrigué de savoir qu'est-ce qu'un soldat comme lui pouvais bien faire si loin de ses terres. Puis, finalement, je sortis de l'ombre en arrivant derrière lui, l'arc rengainé bien que prête à me défendre si cela devenait nécessaire.

« Vous êtes plutôt loin de votre prison de glaces, Cimmérien. » Déclarai-je finalement en plantant mon regard couleur calibre dans le siens.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto   Dans L'Obscurité, à chacun son Destin ♠ Veto Icon_minitimeLun 11 Fév - 23:42

Premier vrai jour de permission depuis son retour de la mission de récupération de Salutis sanitis, autrement nommée « panacée à cinq pétales » ou encore le « délice des anges ».
Veto s’était accordé une nuit pleine et s’était refusé la lecture de son encyclopédie comme il en avait l’habitude tard le soir. À peine s’était-il installé dans sa tente que le sommeil l’avait prit et seule la chaleur des soleils levants parvinrent à le tirer du lit. Il faut dire que sous les peaux qui constituaient son abri, la température montait rapidement.

Nu, assis sur le bord de sa couche, il tenait un miroir. Sa main tremblait un peu. Sur sa peau d’albâtre, la pierre n’avait fait que prendre de l’ampleur. Elle trônait, hideuse cicatrice à la croute dure et légèrement bombée. Elle était délimitée par des bords acérés. Tout le haut de son poitrail était ainsi coloré d’une grisâtre, faisant dis paraître ses tétons sous la surface uniforme de cette masse figée.
Cette masse dont les contours flous formaient un vague ovale, englobant ses deux pectoraux, grignotant la base de son cou sur ses clavicules, pointant vers son plexus solaire…

Son plexus… C’était là que la maladie s’était révélée en premier. De ce point, de sombres nervures noires s’élançaient en zigzag, rayonnant vers le haut et se regroupant vers le bas, descendant en une large colonne. Après son nombril, elles griffaient une grande portion de son bas-ventre, toujours entourées, comme d’un halo ténébreux et menaçant, par cette pierre grise et sombre.

Veto resta un long moment assis de la sorte, contemplant le résultat de cette épidémie d’échelle mondiale.
*D’autres ont eu beaucoup moins de chances* songea-t-il en jetant un regard à un petit sac près du pied du lit qu’il savait contenir une belle pierre de sphène.
Qu’allait-il advenir maintenant qu’ils avaient ramené cette plante ? Il n’avait pas la réponse à cette question. Peut-être se trouvait-elle dans ses rêves mais cette nuit encore, rien n’avait agrémenté son sommeil de plomb.

Il en était de même pour ses autres pouvoirs. Il lui avait bien semblé que leur utilisation s’était avérée de plus en plus compliquée quelques temps déjà avant qu’il ne contracte cette lèpre de pierre. Finalement, la courte période où il avait enfin pu jouir de ses pouvoirs était révolue… Mais après tout, était-ce vraiment un problème ? Il avait longtemps vécu sans cette aide. Il réussirait bien à s’en passer à nouveau.

Sortir de ses pensées lui nécessita encore quelques minutes où rien ne se refléta à l’extérieur. Au fond de lui-même, il s’était perdu dans ses idées, réfléchissant à ce qu’il avait fait ces derniers jours, perdu dans la forêt avec Illumina, Raven et Duscissio et avant dans le camp à aider à l’organisation,…
Aujourd’hui, on ne lui donnerait pas d’ordre… Que pouvait-il bien faire ?

La réponse s’imposa d’elle-même, il s’habilla comme à l’accoutumée -tout de bleu-, ceignit sa ceinture avec glaive et dague, délaissa arc et carquois, attrapa son sac et son bouclier et direction le corral. Là-bas, il regarda paitre un moment Maclov parmi les autres destriers avant de rejoindre un étale.
Le campement avait quelque peu changé depuis son aller-retour en territoir Carnéas. Il était à la fois plus vivant et plus désert. Bon nombre des malades de premiers jours avait disparus et avaient légèrement vidé cet étrange cantonnement, mais de nouveau malade arrivaient sans arrêt, toujours plus atteints.

Le garde acheta de quoi assumer un repas frugal et alors qu’il payait fromage, viande séchée et pain une vingtaine de Dias, un de ses hommes vint le saluer. Veto l’informa qu’il allait profiter un peu de la forêt et son frère d’arme lui souhaita une bonne promenade.


*

L’encyclopédie à la main, Veto mêlait les mots aux images, recherchant ce que l’étrange langue lui décrivait avec une minutie incroyable mais d’une manière extrêmement concise : des plantes que trois mots de ce langage permettaient d’identifier, des cris d’animaux si bien dépeints qu’on s’étonnait à peine de les reconnaître sans jamais les avoir entendus… Ces mots avaient un pouvoir inconnu des autres dialectes pour peu qu’on ait un peu d’imagination et la connaissance de son alphabet.

Ses bottes cimmériennes et sa chemise bleue n’en faisaient pas un marcheur très discret, mais il n’était pas très loin du camp et saurait bien se défendre si le besoin devait s’en faire sentir. Il avait échappé à un carnéa après tout. Que pouvait-il lui arriver de pire ?

Soudain, une voix derrière lui le fit sursauter et il faillit dégainer. Mais après avoir fait volte-face, il se figea, captivé par le regard de l’inconnu. Un vent froid du nord lui fouetta le visage et lui apporta des images subliminales de grottes de glaces -celles de Fellel, il les reconnaissait-, d’un feu, d’Alex, de Fenri, de Valroïd, d’une tempête de neige…
Et toujours persistait ces yeux. Où les avait-il déjà vus ? À moins que ce ne fut un rêve…

Il resta un long moment figé à fixer cette paire d’iris, son encyclopédie en sylphide ancien pendant au bout d’un bras, l’autre gardant la main posée sur le glaive. Et puis il se réveilla et réajusta son sac, faisant tanguer le bouclier accroché par-dessus dans son dos.
Un sourire timide s’afficha et il se ravisa, ne posant pas la question « comment savez-vous d’où je viens ? ». Le coloris de ses vêtements et l’emblème qu’il affichait sur son écu derrière lui étaient de trop beaux indices.
Pourtant, il était à peu près sûr de l’avoir connu. Est-ce que la phrase de cette demoiselle laissait entendre la même chose ou n’était-ce réellement que de la déduction ?

Rangeant son livre avec une certaine facilité derrière sa tête, il se décida à répondre.


« En ce qui me concerne, je ne connais à mon pays aucun trait qui puisse justifier qu’on le nomme « prison ». Pourriez-vous m’en dire d’avantage sur le vôtre, que je comprenne à quoi vous le comparez pour ainsi le qualifier, sauvageonne ? »

Cette dernière appellation n’avait rien de médisante. Cette femme n’avait rien d’une citadine et peu d’individu de son sexe oserait s’aventurer dans ces contrées sans en avoir une quelconque habitude. De plus, son peu d’équipement laissait supposer qu’elle devait avoir un point de ralliement proche.
C’était alors un simple constat, en somme.
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