EVENT : L'effet Papillon - Page 2

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 EVENT : L'effet Papillon

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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Juil - 18:41

Cela n’avait peut être duré qu’une dizaine de minutes, mais elle avait eu le temps de faire un rêve très étrange,  elle errait dans un désert puis finit par tomber sur une tortue. Elle posa les yeux dessus avec dédain avant de la retourner sur sa carapace puis la regarder se débattre fébrilement… avant de réaliser que cette tortue n’était autre qu’elle-même.

Une main vint alors la tirer de sa torpeur… Maverick se tenait devant elle et la secouait comme un prunier. Elle hésita un instant à lui donner un coup de pied, mais elle se retint. Il lui expliqua qu’il était temps de mettre un terme à ce conflit, qu’il avait ouvert un passage entre ici et la colline voisine, et qu’il ne restait plus qu’à faire le ménage… Elle se demanda l’espace d’un instant pourquoi il n’y allait pas tout seul, il ne s’agissait que de garçons de ferme pour la plupart. Rien de bien méchant.

Mais comme à chaque fois le bougre amena avec lui ce fameux argument qui marchait à tous les coups. Il tendit sa main vers elle pour l’aider à se relever


« Je vais faire un tour, tu me couvres ? »

Verna soupira et lui attrapa la main, ainsi il l’aida à se mettre sur pied.

« Va pour cette fois…. Mais tu me devras une robe. »

Rick partit devant et fut suivi par Verna quelques instants plus tard, le temps d’empoigner Ecorcheur et de l’attacher à son bras. Elle arriva fièrement au sommet de la colline aux cotés de Rick qui faisait son petit speech d’introduction. Une expression nonchalante l’habitait tandis qu’elle observait tout ce qui restait des quelques opposant aux gélovigiens. Curieux, elle qui pourtant étaient de ceux qui défendait le professeur Menab se battait pour le repos de Grimmi… enfin elle se battait seulement pour pouvoir rentrer chez elle. Mais dans les faits, elle œuvrait dans ce sens.


« Tss ! Une minutes ? Nous sommes une trentaine et vous n’êtes que deux ! C’est vous qui ne tiendrez pas plus d’une minutes contre la force de notre conviction ! »

Le métal étincelant de sa lame vint désigner la tête de celui qui venait de l’ouvrir, Verna se recoiffa succinctement et lui jeta un regard froid.

« Rick, celui là est pour moi… Fais en sorte que les autres ne me déranges pas. » Elle s’approcha du jeune combattant et l’invita à faire de même. Tout deux se trouvaient au centre de tous les regards. « Pour un simple garçon d’écurie tu fais preuve d’une grande éloquence. Malheureusement pour toi, seul le fer à pouvoir de décision sur le champ de bataille. Je vais te faire regretter amèrement d’être venu jusqu’ici. »

L’épéiste n’en croyait pas ses yeux, considérant presque cela comme une farce. Combattre une adolescente, et puis quoi encore ? Etait-ce là tout ce que les Gélovigiens pouvaient faire ? Les lâches ! Mais cette fille…. Il avait le sentiment de l’avoir déjà vue.


« Fort bien jeune fille ! Mais ne va pas pleurer lorsque je t’aurai décoiffé et renvoyer chez toi avec coup de pied aux fesses. »

Une parole de trop, Verna lui fonça dessus, le fer en retrait, puis elle tourna sur elle-même avant de l’atteindre, se donnant un élan supplémentaire et cachant la trajectoire de sa lame, puis elle lui porta une estoc au bas ventre. *Cling* Dévié ! Revers à la tête ! Bloqué ! Estoc à la poitrine ! Esquivé ! Second revers à la tête ! Bloqué mais déséquilibré. Profitant de l’élan que son coup lui avait offert, Verna poursuivit une jambe. Faisant un tour sur elle-même, puis *Bam* un bon coup de pied derrière le genou faisait tomber le jeune épéiste sur ce dernier. Un sourire vicieux se dessinait sur le visage de Verna, elle prit alors appuie sur sa jambe et porta un large coup de pied tournoyant, précédé de son ombre, en plein visage de son adversaire qui parvint à se protéger… mais seulement d’un coup. On put alors le voir tomber à terre, puis se relever aussitôt.

Verna fit alors un petit bond en arrière, enlevant la poussière qui s’était déposée sur sa robe. Le regard du jeune épéiste avait changé. Maintenant il comprenait qu’il n’avait pas affaire à une adolescente sans envergure. Il chargea vers Verna, lui portant une taillade bondissante qu’elle esquiva d’un pas de côté. Il tourna sur lui-même et lui porta un coup de pied direct en plein visage qu’elle esquiva courbant l’échine à l’extrême, s’appuyant sur sa main gauche pour ne pas tomber à la renverse, puis se propulsant avec celle-ci elle exécuta une large frappe horizontale à hauteur du ventre du jeune épéiste qui fut succinctement blessé tandis qu’il faisait un bond arrière pour se soustraire à l’attaque de Verna. Mais il ne perdait pas espoir autant, il courut vers la rouquine et lui porta une estoc en pleine poitrine qu’elle dévia d’un simple revers de l’épée puis vint le frapper, sans bouger, avec le tranchant de sa lame à l’épaule. Un petit cri de douleur s’échappa de la bouche de l’épéiste qui semblait essoufflé. Il tapa du pied sur le sol, et imprégna son épée d’une lumière intense.


« Je ne voulais pas en arriver là. Mais tu ne me laisses pas le choix ! »

Sans décrocher le moindre mot, Verna tendit sa main vers son ombre qui vint la recouvrir d’une fine couche translucide.

« Cette fois, tu ne t’en tireras pas. »

Il fonça vers la lhurgoyfs, armé de toute la force de sa rage et bondit sur elle, faisant éclater la lumière présente dans son épée pour aveugler Verna, mais c’était sans compter sur son don de télépathie. Elle savait déjà quelle attaque il ferait, et quelle trajectoire elle suivrait. Aussi elle ferma les yeux pour ne pas être victime de sa feinte, puis la rouquine recula d’un bond, se soustrayant de ce fait à la puissante taillade qui lui était portée, lorsqu’elle retrouva ses appuis, elle lui porta deux taillades horizontales, la première au torse qu’il dévia de justesse, la seconde, en revers, vint lui écorcher la cuisse, le laissant immobile une petite seconde à cause de la douleur. Mais Verna ne s’arrêta pas là, et son vint se ficher dans cette même cuisse, faisant crier l’épéiste de douleur. Puis elle attrapa la main armée de son adversaire, avant de lui faire une balayette, toujours à la même jambe. Il s’écroula sur le sol et la Lhurgoyf retira son épée de sa chaire. Quelques tentacules d’ombres vinrent alors le forcer à se mettre à genoux, l’entravant aux bras, au cou, le rendant pleinement inoffensif. Toujours froidement, Verna le fixait des yeux, sa rapière directement pointé sur sa tête.

« Ne t’en fais pas… je t’envois de ce pas rejoindre ceux que tu as perdu. Adieu ! »

Elle tourna sur elle-même avec la grâce d’un ange, et d’un geste vif, son arme venait se ficher dans le cœur du jeune homme. Mais….


Dernière édition par Verna Luxis le Mer 24 Juil - 3:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Juil - 20:25

Un jet de sang vint frapper la poitrine du plus grand aventurier que cette Terre ait jamais porté, sang qui ne lui déplaisait pas, si Verna devait tâcher sa lame de sang pour se calmer alors il l'accepterait.

***
Deux contre trente, alors que seul il avait réduit leur effectif de plus de la moitié et tout ça sans trop se fatiguer. Ils étaient définitivement perdus alors qu'ils pataugeaient dans l'obscurité. Était-ce vraiment utile de relever à ce stade. Enfin puisque Verna tenait à s'amuser un peu qui était-il pour lui refuser ce plaisir et puis peut-être qu'elle oublierait cette robe. Il salua militairemement.

-Oui chef! Bien chef!

Il posa ensuite son regard sur les émeutiers. Tous de malheureux fermiers, marchands paysans bref des gens pas habitués avec des armes.

-En un sens, ça va me faire plus mal qu'à vous. Enfin dépêchons, j'aimerais voir ce duel.

Pourquoi retranscrire ici la réponse qu'il obtenut, ou plutôt la volée d'injures qu'il reçut. C'était décidément trop grossier, et il doutait que sa mère soit capable du millième de ce qui avait été dit. Bon peut-être qu'il trouverait une certaine jubilation à les rosser.

L'attaque de ses opposants fût chaotique et desordonnée digne d'un combat entres ivrognes pas d'un duel mortel. L'âme qu'il avait affronté les aurait déchiqueté.

Esquive, esquive, coup au plexus, coup a l'estomac, coup de poing au coeur. Sur le coup Trickster ne chantait pas, et il avait décidé de ne pas utiliser sa magie contre eux. Pourquoi? Parce que même si cela lui aurait permis de les vaincre plus efficacement, il ne voulait pas se perdre, et maintenant qu'il était de retour dans le monde des vivants, il n'allait pas le quitter.

Il n'empêchait qu'avec la vivacité d'un serpent et avec un ou deux coups bien placés, il arrivait à les rendre inconscient les uns après les autres. Et presque sans sang.

S'époussetant les mains, il regarda l'assaut finale. Et l'éxecution, il ferma les yeux sous le choc de la lame qui pénètre une dernière fois la chaire, c'était la seule façon de calmer Verna donc il était près à l'accepter, mais bon sang! Ca allait faire mal plusieurs jours.

Il connaissait suffisamment écorcheur pour savoir comment interrompre sa course, c'était putôt simple comme toute rapière il était fait pour l'estoc, donc en y mettant un obstacle et en serrant par les côtés il pouvait bloquer l'arme.

Il avait donc utilisé sa paume gauche pour faire obstacle et placé son index et son majeur de sa main droite derrière celle ci avant de les refermer sur la lame considérablement ralentie.


-Rick?!

-Héhé désolé Verna, mais ça fait plus d'une minute.

Elle allait sûrement le tuer pour ça. Mais qu'y pouvait-il, pas de mort c'était pas de mort, et il ne pouvait décemment pas laisser des gens mourir, c'était un défaut, mais undéfaut qu'il se sentait fier d'avoir. Sortant la lame de sa main avant que la Lurghoyff ait l'idée de le faire, il s'enroula cele-ci d'un bandage. Oh il s'attendait à des cris et des reproches, mais il ne s'attendait pas à...

-BAPTISMA MAVERICK!

***
Après avoir essuyé une défaite au main de cette gélovigienne qui lui rappelait de plus en plus quelque chose, il venait maintenant de se faire sauver de la mort par le type qui avait descendu son groupe à distance, et en parlant de son groupe, pourquoi personne ne l'avait aidé. Il ne lui fallût pas longtemps pour voir qu'ils avaient tous fini par périr face à ce démon. Et puis il y eût cet échange.

Rick, Verna, Lumin, Yaag. Et cette façon d'agir de façon si décontractée, il n'avait vu ça qu'à un endroit. C'était comme si les maux qui avaient frappé Istheria n'avaient jamais touché ces individus, cette guilde. Cette guilde qu'il avait tellement souhaité rejoindre. Et puis il y eût ce jour funèbre. Il avait voulu s'imprégner une nouvelle fois de cette atmosphère de rêver à ce qu'il donnerait à sa soeur. Mais l'atmosphère était sombre ce jour là. Comme si le malheur s'était rué de toutes ses forces pour avoir été chassé si longtemps.


-Verna, tu plaisantes hein! Dis moi, où est Rick!

-Tu as entendu Seto, non? Rick, Baptisma Maverick est mort.

Trahis, il les avait tous trahi. Et il apparaissait là comme si de rien n'était. Pourquoi, pourquoi?

-BAPTISMA MAVERICK! Tu étais censé être notre chance! Pourquoi tu ne m'as pas attendu,pourquoi tu ne m'as pas laissé lui offrir une vie meilleure? Pourquoi tu ne m'as pas laissé de chances et maintenant tu rejoins ces monstres, pourquoi? Pourquoi?

Mais la personne devant lui, se contenta de le regarder et de sourire gentiment.

-La porte est toujours ouverte, tu sais, tout ce que tu avais à faire était de venir. Quand à pourquoi je suis là? Pour vous éviter à toi et à tes camarades de faire des conneries que vous regretteriez, ce temple grouille de blessés, de femmes et d'enfants. Vous vous êtes trompés de combat depuis le début. Vous voulez reprocher la sarnaroah à d'autres victimes... Alors que c'est après les dieux que vous en avez. Tes amis vont probablement se faire arrêter, si tu veux te barrer c'est maintenant.

Puis il commença à disparaître dans le sol.

-Quel que soit ton choix, je serais à la guilde.

***

Le procureur ferma son livre et ordonna d'ouvrir les portes.

-Capitaine Finn, faites reprendre la cérémonie vous trouverez nos trouble fêtes sur le flanc gauche de la colline en train de se reposer et un peu plus loin autour. Quand au blessé que vous avez reçu d'un de mes agents, ayez l'obligeance de me l'apporter j'ai des questions à lui poser.

PARTIE RICK FIN DE TOPIC


[i]
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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Juil - 19:59

Des prêtres qui avaient réussi à se réfugier ont fait passé des messages par le biais des airs à des compagnons éloignés au début des combats. C'est à ce moment précis qu'arrive alors des prêtres paladins venus prêter main forte à leur frère pour calmer les derniers récalcitrants et récupérer les émeutiers arrêtés.

D'autres prêtres seront mis à disposition pour soigner les nombreux blessés et apaisés les dernières tensions, mais aussi faire en sorte de reprendre la cérémonie de leur frère partit trop tôt.

Personne ne s'était attendu à ce que les choses tournent de cette manière et si tristement alors que ce jour était un jour de deuil. Néanmoins, les Gélovigiens ne se montreront pas rancuniers mais grands seigneurs en n'éprouvant aucune haine, mais de la pitié pour les égarés qui ont conduit à cet émeute. Mais est-ce qu'il s'agit uniquement de faire belle image ou de la sincérité? Le doute subsistera pour certains...


¤¤¤¤¤

Seuls les joueurs ayant répondu trois messages depuis hier se verront attribuer la récompense pour leur participation. Cette dernière sera indiquée ultérieurement avec vos noms.

Vous êtes libre de clore votre sujet.



EVENT : L'effet Papillon - Page 2 744275Sanstitre1
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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 14:18

La confusion qui régnait dehors semblait avoir un effet chaotique sur tout le reste, indépendamment des conséquences de l'émeute. Au delà des vagues de blessés qui désormais avaient arrêté d'affluer, le travail des soigneurs et autres médecins, religieux ou non, était rendu difficile par le sentiment d'urgence générale. Tous avaient besoin d'attention et de soins, et tous voulaient être les premiers, peu importe la gravité de leur état. C'était une course folle et effrénée qui était classique dans les crises de grande envergure. Cependant Irina n'en était pas troublée, peut être parce que l'épisode de la Sarnahroa était encore vif dans sa mémoire, ce qui indubitablement la faisait être encore plus autoritaire et tranchante que d'habitude. Certains mettraient ça sur sa fragilité morale ou son état « de grâce », mais la vérité était plus complexe que cela.

Le travail. Son oxygène et sa raison d'être. C'était là, dans cette folie où se perdait toute raison humaine rongée par l'égoïsme,qu'elle puisait sa force. Certains étaient poussés par des intentions altruistes, mais Irina se contentait de faire ce qu'elle faisait de mieux, tout en essayant de ne pas trahir les principes de son Ordre, aussi contraignant que cela puisse être. Là où d'autres voyaient de la bonté et de la grandeur d'âme, elle voyait un certain code d'honneur, et la satisfaction de l'aboutissement de son travail. La médecine était une succession de résolution d'énigmes... une guerre sempiternelle contre une Mort impossible à vaincre. Personne ne pouvait gagner c'est vrai, cependant il était toujours à leur portée de limiter la casse, de perdre le moins possible. Et en ce sens le temps qu'elle avait à accorder aux soucis d'ordre personnel étaient très limité.

Après s'être reposée, la demoiselle ne tarda pas à se remettre au travail avec une mine tranquille malgré la fatigue. Si les premières minutes elle avait du déambuler un peu partout, bien assez vite cela devint trop compliqué, ce qui l'arrangeait. Désormais elle ne pouvait que faire du surplace, s'occupant des divers cas l'un après l'autre avec le savoir-faire propre de l'expérience. La plupart des présents la reconnurent ou du moins semblèrent la connaître, ce qui la troubla un peu. Ce n'était pas son genre d'attirer l'attention, mais après le pèlerinage au temple de Delil, les survivants avaient dû raconter leurs aventures. C'était ironique que les rumeurs se répandent aussi vite que la Sarnahroa qui avait été si difficilement gérable.

Les mains toujours occupées, Irina traitait un blessé puis l'autre, les personnes ne cessant d'affluer en sa direction. Dans leur urgence ceux capables de se déplacer formèrent une file d'attente improvisée et de plus en plus confuse. Naturellement il lui fut nécessaire de remettre les points sur les 'i' à plusieurs reprises pour les faire reculer, mais hormis ces quelques précautions le reste des interventions se passèrent sans encombres. Tandis qu'elle constatait avec dépit la mort imminente d'un jeune homme avec le crâne à moitié ouvert, qui avait été transporté jusque là sur une civière de bois, la rouquine se sentit observée, comme si un regard insistant pesait sur elle. L'expression contrariée mais curieuse, elle chercha à en déterminer la source, mais son temps pouvant coûter d'autres vies, elle décida que ça pouvait attendre pour l'instant. De plus tant qu'elle restait concentrée il lui était plus aisé d'ignorer la lueur rouge qui enveloppait chaque personne (ou presque) dans ce monastère comme en dehors. Les blessés empestaient une peur de la mort, plus ou moins diffuse mais persistante, tel le brouillard matinal des hivers de Hellas.

Ses petites mains maculées de sang s'activaient à recoudre diverses plaies, toutefois la demoiselle laissait son esprit s'envoler à moitié bien malgré elle. Ces tâches ne demandaient rien de plus que de l'adresse et de la précision, mais c'étaient des gestes routiniers simples, ce qui tombait bien. Pourtant pour qui ne la connaissait pas elle était juste aussi taciturne et efficace que d'habitude...
Dans un tout autre registre, elle se demandait ce qui avait pu causer une telle catastrophe, bien qu'évidemment elle ait compris quel en avait été le déclencheur. Mais si ce phénomène de masse l'intriguait à plusieurs égards, elle voulait éviter les bureaucrates et autres implications politiques que ça finirait par provoquer. La politique était une terre stérile où elle ne voulait surtout pas mettre les pieds... Bien que cela paraisse étrange pour quelqu'un de sa position. Mais qu'était la position sociale si ce n'est l'importance que l'on s'attribue à soi-même ?
Un gémissement sourd la fit ciller plusieurs fois et se retourner avec curiosité. La prêtresse ne fut qu'à moitié étonnée de voir Othello s'approcher, mais son air perdu lui, la prit par surprise. C'était bien ce qui lui semblait. Inquiète, elle reposa la pince avec laquelle elle extrayait des morceaux de verre du dos de sa patiente et s'approcha de sa protégée en se nettoyant les mains dans une bassine d'eau propre.


« Vous allez bien ? »

Ce fut sa première question, qui bien que simple n'en était pas moins légitime, après tout la jeune femme avait les mains rougies et l'air troublé. Comprenant après quelques secondes d'inspection que le sang n'était pas le sien, Irina fut soulagée. Confiant alors sa patiente à un confrère qui ne tarda pas à prendre son relais, elle suivit immédiatement Othello qui avait besoin d'un coup de main. Cherchant à discuter quelque peu afin de les détendre toutes les deux, elle se laissa aller à quelques bons sentiments. C'était plutôt maladroit, ce qui ressemblait pas à son image, mais en même temps cela démontrait de sa sincérité.

« Vous m'avez fait peur, à vous faire surprendre par la foule comme ça... J'ai bien cru qu'on n'arriverait pas à vous tirer de là entière. »

Ce n'était pas un reproche, pas plus que ce n'était une façon détournée de lui faire savoir qu'elle était aussi responsable de sa retraite stratégique. Irina était méthodique et pouvait parfois être calculatrice, mais pas de cette façon. Elle avait agi impulsivement et sans arrière pensées, alors la gratitude n'était pas ce qu'elle recherchait. Seul le résultat comptait... et si Duscisio en recevait tout le crédit, c'était tant mieux. Irina était une femme de l'ombre de toute façon. C'était là qu'elle se sentait le plus à l'aise.

Souriant calmement à la jeune sirène, elle l'aida autant que faire se peur dans le cas qui lui posait problème, transpirant à nouveau la confiance et la quiétude. La journée allait encore être très très longue... Fouillant sa besace à la recherche d'un cicatrisant plus puissant, la serpentine soupira pour chasser la lassitude et se mit au travail avec encore plus d'entrain. Il fallait seulement qu'elle fasse comme si le regard protecteur et clairement intéressé de Duscisio sur sa consœur n'existait pas. Et non, bien sûr cela n'avait rien de personnel (outre peut être son instinct qui la poussait à préserver l'océanide). C'est juste que leur relation privilégiée à tous les deux était un rappel douloureux de sa propre solitude. Posant une main sur son ventre proéminent, Irina leva les yeux vers la foule, qui de plus en plus calme semblait enfin trouver le repos aérien et évanescent qui ne peut être apporté que par le plus pur des silences.
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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Aoû - 3:51

Mais Rick en avait décidé autrement.

«  Tss… »

Elle retira la lame de sa main, prenant garde à ne pas le couper, puis elle tourna les talons, lui faisant au passage part de sa désapprobation. C’était peut-être le plus grand défaut et à la fois la plus grande qualité de l’aventurier… il ne savait pas tuer. Verna  s’était déjà dit à plusieurs reprises que cela le conduirait à sa perte, un jour quelqu’un de peu scrupuleux sera plus malin que lui, plus malin qu’il ne le pense, et le tuera, profitant de sa trop grande bonté d’âme. Et il y aurait fort à parier que se serait aussi à cause de son insupportable caractère, elle espérait juste être là pour le protéger le jour où ça arrivera, ou tout du moins que ce soit elle qui le tue. Ca ferait du bien à ses nerfs.

« Tu es trop bon Rick… ça te perdra. »

Elle tira sa révérence sans tarder, elle avait encore envie de frapper des gens, mais elle savait aussi se contenir quand il le fallait. Alors elle s’en alla, laissant Rick à son monologue au beau milieu de cette foule.
Le monastère, enfin les alentours du monastère étaient devenus calmes d’un seul coup, enfin on pouvait s’entendre penser. La petite rouquine en profita pour faire le point sur ce qu’elle voulait faire de sa journée. Récupérer Maxine, première chose à faire, elle devait encore être en train de porter secours à quelques blessés au avec les autres. Un sourire se dessina sur les lèvres de Verna, cette jeune fille, Maxine, la rendait toujours fière. Elle agissait toujours par pur naïveté et grandeur d’âme, ce qui n’était pas sans lui rappeler Rick. Bon dieu, elle réalisait seulement maintenant qu’elle devrait porter un peu plus d’attention à cette gamine. Ensuite elle devrait retourner à la guilde, déposer l’argent qu’elle avait gagné, puis filer le plus vite possible à la capitale. Elle avait fait une découverte des plus cruciales, une découverte qu’elle se devait de suivre jusqu’au bout. Qui sait, peut-être qu’avec cela elle aurait pu sauver son maitre, cependant si une telle chose existait vraiment alors elle pourrait au moins préserver Maxine de sa mortalité.

Les portes du monastère s’ouvrirent devant elle, c’était des gardes qui lui avaient fait cet honneur… Verna se demandait bien pourquoi ils agissaient de la sorte. En y repensant, elle n’avait pas fait montre d’une réelle discrétion durant son combat contre le jeune épéiste, peut-être était-ce là une façon de la remercier. Ou plus simple, ces gardes avaient fait le lien entre elle et le procureur et la traitaient avec les éloges qu’elle méritait. Qu’à cela ne tienne, elle n’allait rechigner parce qu’on la respectait. Encore une petite bouffée d’air frais pour son égo.

La jeune terrane, bien que légèrement dépassée par les évènements, agissait à son rythme. Soignant ceux qu’elle savait être capable de gérer, sans se presser, il y avait pas mal de monde à gérer et même si les effectifs de guérisseur n’allaient pas de paires, elle ne devait pas se contenter de bâcler le travail pour autant. Sa robe blanche était recouverte de sang, de même que ses mains, même si elle avait l’impression de passer son temps à les laver. En cet instant elle s’occupait d’un vieil homme à l’imposante carrure et aux nombreuses cicatrices  qui avait pris une flèche dans le dos. Elle se sentait ridiculement petite et faible en comparaison à celui-ci, en conséquent, elle n’arrivait pas même à lui décrocher un mot. D’un geste maitrisé, elle ôta la tête de la flèche encore fichée dans le dos du vétéran, puis elle nettoya la plaie avant de le recoudre. Après quelques minutes, elle dû se résoudre à passer devant lui pour lui appliquer alcool et onguent sur ses autres blessures. Le vieil homme regardait fixement la petite albinos à cet instant… ce qui la rendait particulièrement mal à l’aise.

« … T’es sacrément douée pour ton âge. »

Ca ne manqua pas. A peine eut-il ouvert la bouche que Maxine sursauta.

« Je… oui merci. Je suis membre dans une guilde d’aventurier basé à Dalma. Hum… nombre d’entre eux se font blessés au cours de leurs missions alors… Alors je m’occupe de quelque uns d’entre eux à l’occasion… C’est pour ça que je m’y connais un peu… »

Ce petit échange lui aura néanmoins permis de finir son travail sur le vieil homme qui s’inclina devant elle avant de partir. Alors que ses mains venaient encore plonger dans une bassine d’eau rougeâtre, une main se posa sur épaule et la força à se tourner.

« Ma dame ? » La rouquine lui parla d’une voix assez froide. « Rassemblons nos effets, on peut enfin rentrer à Dalma. » Maxine n’approuvait pas à cette décision, il y avait encore beaucoup qui avait besoin d’elle ici, elle voulait rester. « Ma dame, je… il y a encore beaucoup de blessés et… » Le tempérament impulsif de Verna ne l’était pas qu’à demi, même cette supplique dites à demi-ton et d’une voix timide suffisait à lui faire perdre de sa contenance. Non elle ne la gifflerait, elle ne supportait pas qu’on abîme les beaux jouets, en revanche elle n’hésiterait pas à la punir. « Ce n’était pas une question ni une demande Maxine. Simplement un ordre. J’ai déjà suffisamment trainée dans cet enfer pour toute une année. Maintenant que nous pouvons partir nous allons le faire. » Maxine s’estima heureuse de ne pas l’avoir en entendu crier… Elle s’inclina sans plus tarder. « Oui ma dame… Je vous demande pardon… » Sans qu’elle ne le vit, la main de Verna venait lui tirer sa robe, la soulevant presque assez haut pour dévoiler ses dessous aux regards alentours. « Kyah ! » Verna la lâcha cependant presque immédiatement. « Regarde l’état de ta robe… tu vas me faire le plaisir de prendre un bon bain en rentrant. » Le couple de jeune demoiselle quitta ainsi la grande salle du monastère pour aller récupérer leurs effets dans leur chambre. Et quelques minutes plus tard on pouvait les voir quitter les lieux en direction de Dalma.



Dernière édition par Verna Luxis le Mar 13 Aoû - 19:20, édité 1 fois
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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: EVENT : L'effet Papillon   EVENT : L'effet Papillon - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Aoû - 18:43

Finalement, même les plus violents des chaos finissent pas trouver le calme, tôt ou tard. La journée était déjà sérieusement entamée quand le hall du monastère finit par trouver un semblant d’ordre et d’apaisement. L’œil de la tempête semblait s’être envolé depuis quelques temps, laissant derrière lui une âpre impression de blessure et de guerre en suspension. Les soignants qui jadis pullulaient dans ce grand espace débordé s’étaient faits moins présents, puis éparses, et maintenant absents. Beaucoup étaient partis se reposer de leurs émotions dans les cellules des moines, d’autres avaient repris la route vers les grandes villes du pays. Mais que ce soit les kilomètres ou le temps, nul n’oublierait les horreurs qui eurent lieux sur ces dalles et cette poussière.

Dehors, le ciel s’était paré de son manteau le plus vibrant, dévoilant une splendide irisation, du doré timide à l’encre de geai en passant par un royal bleu ciel. Et sur la grande route qui déchirait la campagne, le cercueil de Grimmi avait finalement put être retiré pour rejoindre – non sans obstacles – sa dernière demeure. La nuit approchait à présent à grand pas, offrant à tout un sentiment d’apaisement. Dehors, les combats n’étaient plus. Qui que furent le jeune homme au teint de sable et se comparse rousse, ils avaient réussis à mettre fin au carnage déclenché par les émeutiers. Et eux, à l’abri derrière les grandes portes en bois, avaient su faire face à un autre genre de combat. Allant de blessés en blessés pour demander si ils nécessitaient une dernière assistance, Othello se demanda se qu’il était advenu d’eux, hésitant si elle les reverrait tout simplement un jour. C’était certainement improbable, mais sait, les terres d’Istheria étaient souvent bien plus petites qu’elles ne le semblaient. Et maintenant que l’un et l’autre avaient disparus, c’était peut-être au hasard d’une rue ou au court d’une nouvelle catastrophe qu’elle reverrait peut-être leurs visages inconnus.

Un silence endormi régnait  autour de l’ondine soupirant une ultime fois, toute entourée de blessés et de lits de fortune qu’elle était. Cette journée avait été particulièrement éprouvante. Mais outre son crâne encore douloureux, elle restait satisfaisante. Pouvoir aider son prochain lui tenait énormément à cœur, et assister les plus démunis lui avait remis du baume au cœur après la panique qui s’était emparée d’elle dans la fougue des émeutes. Silencieusement, traînant sa robe ensanglantée et son corps éprouvé vers une fenêtre, elle finit par déposer ses coudes sur le rebord extérieur, penchant son visage et une partie de sa sauvage crinière dehors. L’air y était particulièrement froid pour cette journée d’hiver. Mais les esprits, tous les êtres ici présents devait encore être bouillonnants. Un souffle froid et mordant coula le long de sa gorge pour y réveiller les poumons, avant d’embrumer l’esprit par la même occasion. Ne voulant troubler le silence, elle se contenta d’observer les étoiles dans un mutisme angélique, perdue dans ses pensées.

Fort heureusement, une guérison lui tenait particulièrement à cœur. Celle de la jeune femme, rescapée de Delil, qui avait grâce à l’aide d’Irina pu retrouver sa jambe. Sa bienfaisante présente avait été d’une remarquable utilité. Et dans les derniers mots qu’elle lui dit avant de la perdre des yeux une nouvelle fois quelques heures auparavant, Othello avait eut le temps de la remercier pour sa considération et son aide précieuse, en profitant pour lui montrer sa reconnaissance quand elle était encore bloquée pendant l’émeute. Jamais elle n’avait douté du regard protecteur de sa supérieure dans cet enfer, et sa bienveillante inquiétude lui avait fait plaisir. Il était rare de voir la dame de feu parler ainsi, et c’était encore plus rassurant pour la sirène encore prise dans la confusion qui baignait le monastère. Mais bien qu’elle allait la retrouver tôt ou tard, elle ne pouvait s’empêcher de penser à son ventre déjà bien rond, et à son état de santé. Les temps étaient bien durs, et devoir donner la vie à une telle époque était dure… Derrière ses yeux d’ébènes, elle pria la Déesse pour qu’elle prenne soin de cette mère et de son enfant à venir.

Une brusque brise agita la plaine. Une dernière âme s’invita dans ses pensées, bien qu’elle ne les ait jamais vraiment quitté. Sans bouger de son point de vue nocturne, elle se demanda si l’herboriste albinos avait déjà quitté les lieux, et si il allait bien lui aussi. Le revoir, pouvoir échanger encore quelques mots avant de repartir lui aurait fait plaisir. Encore une fois, il avait été un gardien et un protecteur, titre qu’il semblait étrangement revêtir à chacune de leurs rencontres. Et chacune d’entre elle la ravissait au plus haut point. Et même si l’attitude du jeune homme semblait avoir évolué un peu, elle ne pouvait taire la reconnaissance qu’elle lui portait. Si il ne s’était pas jeté après elle dans la fausse, elle ne savait toujours pas ce qu’il aurait pu lui arriver. Et pour s’être occupé d’elle même après le choc, il était un réel ami qu’elle chérissait toujours un peu plus. Et tout comme la flamboyante, ils s’étaient tous deux distingués auprès des blessés. Si tout ce chaos se finirait un jour, cela ne faisait pas de doute qu’elle lui rendrait visite dés que son emploi du temps et ses supérieurs le lui autoriseraient.

La sarhnaroa avait fait de cruels dommages. Mais comment les hommes qui se retrouvent confrontés à un si puissant fléau pouvaient encore démarrer une guerre aussi futile ? La chose paraissait absurde. Mais c’était qui était en train de se dérouler sous leurs yeux à tous. La mort de Grimmi et du vieillard avait attisé une braise injuste de qui de la religion ou de la science était légitime sur le grand échiquier du pouvoir. Et au lieu de se rapprocher, ils avaient décidés de se déchirer encore un peu plus. Et cet événement ne promettait rien de bon.  Décidément, le monde n’allait pas s’améliorer… Inspirant une dernière fois dans le soir mordant, elle se leva silencieusement et disparut vers les cellules, voulant faire se taire les questions sur un lendemain mystérieux.


[Conclusion d'Othello]
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