Offrande • LIBRE

Sujet: Offrande • LIBRE Mar 3 Sep - 1:01

Le vent soufflait fort et les nuages blanc avançaient à vive allure dans le ciel azur. Il devait être aux alentours de quatorze heures lorsque je m'apprête à partir du dôme, saluant Père Arthas avant de partir chercher quelques mets fruités à offrir pour Kron. Mes cheveux courts et bruns étaient balayés par le vent. Je décidai de remettre ma capuche blanche, ma frange virevoltant devant mes yeux tandis que j'avançais seule sur ce sentier rempli de terre et de roche. Le petit ruisseau qui passait non loin du temple me donnait envie de m'y baigner mais j'avais une quête plus importante puisqu'il s'agissait d'une offrande. Je devais me hâter et prier de nouveau, espérant avoir une autre visite du Dieu. J'étais certaine qu'il ne s'agissait pas d'une vision ou même d'un mirage. J'avais senti une atmosphère pesante et ce doigt qui me pointait, des lèvres qui bougeaient sans prononcer un mot audible pour ensuite, s'évanouir. Je n'avais pas parlé à Arthas de ce phénomène et je crois même qu'il est préférable que cela reste ainsi. Père Arthas était devenu la personne que je respecte le plus, autant que le fut Père Elias. Pourtant, tout avait changé depuis. J'avais voué une partie de ma vie aux Dieux du juste mais, je fus bernée. Kron pouvait sûrement m'aider, lui.

Mes pensées allaient du passé au futur, prenant la direction du quartier commerçant de Thyrenium. Je n'y étais allée que quelques fois mais, sortir un peu du temple me faisait également du bien. Je n'avais pas un très bon rapport humain avec les autres cependant, j'étais toujours prête à tendre la main aux démunis ou à ceux qui sont dans le besoin. Ma tenue légère blanche aux contours dorées donnaient l'impression que j'étais une styrique. Mes petites bottines blanches prenaient la teinte du sol, marronâtre. Passant par l'entrée principale de Thyrenium, j'apercevais des personnes en tout genre. Des personnes âgés, des enfants qui traînaient dans les rues ou jouaient à chat, des femmes assises sur des bancs à parlementer sur les récentes nouvelles du monde d'Istheria. Je me retrouvais au milieu de tout ces gens, de tout ce brouhaha incessant qui me faisaient tourner la tête. Ce monde ci était tellement différent de l'endroit d'où je viens. La sérénité et le bien-être sont toujours au rendez-vous, la prière et les offrandes pour Kron me font espérer de jour en jour. J'aspire à atteindre mon but même si cela doit me prendre encore des semaines, des mois ou même peut-être des années. Quelque part, je suis certaine que je verrai Kron et qu'il me laissera voir ma mère grâce aux loyaux services. Avançant avec prudence, j'admirais la beauté de l'architecture de la cité. Le vent s'engouffrait difficilement par ici et le soleil tapait fort. J'entendis un peu plus de voix s'élever au coin d'une rue alors que je traversais une rue pavée. J'empruntais la voie sur ma gauche et je vie l'allée des commerçants. Je sentais cette odeur de fruit et d'épices, je voyais des légumes et de la viande à foison. Le peuple se réunissait pour préparer leur repas du soir en achetant des produits frais, sentant merveilleusement bons.

Soudain, je vis un marchant qui éveilla ma curiosité, peut être six étables plus loin. En m'approchant tout en évitant de me faire bousculer, j'aperçus une montagne de fruit comme des pommes, des poires, des pêches … Une telle nourriture me donnait l'eau à la bouche tout en pensant à Kron et à Père Arthas. Je devais prendre une bonne ration avant de revenir ici la prochaine fois. Le marchant, voyant mes yeux éclatant, s'approcha et fit son plus grand sourire avant de commencer à me dire tout un charabia pour que je lui achète ses fruits. Il m'en montra quelques uns qui semblaient bien ronds, bien juteux. Dans le fond de mon esprit, je m'imaginais délecter ces mets sucrés. Je lui pris alors une dizaine de pommes, des poires et des pêches bien juteuses. Père Arthas m'avait donné assez d'argent pour pouvoir acheter des fruits pour deux ou trois jours. Il m'avait également sommer de prendre de la viande bovine que j'irais prendre plus tard. Le marchand semblait intriguer par mon tatouage à la cuisse et me demanda d'où ça venait et pourquoi avoir choisit le poisson. Je lui sourit, ne dit mot et parti droit devant, continuant sur cette allée. J'apercevais de la viande quand quelqu'un m'arrêta net. Je n'aimais pas vraiment qu'on soit sur mon chemin mais, je pouvais faire une exception cette fois-ci. Dans une telle rue, avec tout ce monde, il peut arriver que des choses improbables s'y déroulent ...

Sujet: Re: Offrande • LIBRE Jeu 5 Sep - 18:09

// Si tu veux bien de moi, me voici petite disciple de Kron ^^ //

La ville était bouillante sous le ciel moucheté. Les gens se pressaient comme à leurs habitudes pour accomplir leurs rituels, leurs courses, leurs vies. Et contrairement à la ville de glace, Thyrénium transpirait la chaleur et le mouvement par tous les pores alors que le temps était encore frais. Cachée sous sa cape au col de fourrure qui remontait jusqu’à la moitié de son crâne, une hybride emmitouflée essaya de faire de son mieux pour se cacher parmi la foule, même si elle était hélas bien reconnaissable. Ses oreilles ondines la classaient déjà dans une catégorie animal qui n’était pas des plus apprécié, et le reste de son apparence, d’une blancheur spectrale mise à part quelques notes de couleurs naturels au-dessus de ses yeux ou sur ses joues, la renvoyait d’office aux grandes étendues de glace du pays nordique. Et enfin, abrité sous son abri contre le vent, une broche contre sa poitrine montrait clairement son appartenance à l’ordre religieux des prêtresses de Cimméria qui honorait la déesse Kesha. La demoiselle qui était de passage dans le pays, était en charge de réapprovisionner son familier resté à l'auberge et elle-même. Il devait bien y avoir des marchés dans cette partie de la ville… Mais au bout de quelques minutes de marche, elle était déjà perdue.

Où qu’elle jette ses yeux, la foule lui répondait, de grandes masses de gens marchaient sans cesse dans un tourbillon humain d’où l’on pouvait difficilement échapper. Des bras entiers de personne marchaient de façon commune, certain s’arrêtant occasionnellement à une boutique, d’autres pour retourner chez eux. Si la demoiselle tenta de lutter d’abord contre le courant en essayant de demander son chemin, elle finit par se laisser emporter, abandonnant tout espoir de trouver une réponse à ses questions. Prenant un chemin au hasard, de rue en rue, elle finit par se retrouver dans une ruelle où la foule était bien moins compacte. C’est là qu’elle l’aperçue, sous une capuche blanche d’où dépassait une frange brune battue par le vent. Sans réellement savoir pourquoi, la sirène décida de la suivre, commençant à chercher ses pas à travers la foule, éloignée de plusieurs mètres derrière elle. Ce geste pouvait paraitre étrange, même inquiétant. Mais sous son visage de porcelaine, la jeune femme n’était animée d’aucune mauvaise intention, bien au contraire. C’était innocemment qu’elle s’élançait vers cette dame au port léger et à la démarche gracieuse. Bizarrement, une aura étrange se dégageait d’elle, comme si elle émanait d’un sentiment curieux… Ou une force d’autre… Divine ?

En tant que religieuse elle-même, Othello avait acquis une certaine affinité avec les pieux et les croyants, surtout les représentants de temple. Un respect mutuel, une connaissance de le rang qui s’opérait entre eux en quelques coups d’œil. Et à bien regarder l’encapuchonnée virevoltant devant les étalages comme le ferait un oiseau, quelque chose lui disait qu’elle était aussi une femme d’église. Mais peut-être était-elle bien plus… Depuis les évènements qui avaient eut lieux de nombreux mois auparavant, elle portait un bandage là où sa marque avait été marquée. Son emblème trônait sur sa paume comme une marque de son sort, un emblème de sa soumission future comme si elle était sa propriété. Elle avait choisi ce sort, et elle l’assumait… Mais en plus de tout cela, elle voulait en savoir plus sur ce Dieu et sur ces cultes qu’elle devrait tôt ou tard accomplir elle-même. Et la demoiselle qui ne ressemblait pourtant pas du tout aux membres de ce temple, dégageait d’un halo similaire de celui qu’elle avait ressentie dans son temple à Lokram. Peut-être pourrait-elle répondre à ses questions, si elle ne s’était pas trompée ?

D’un coin de l’œil, la sirène pâle l’observa acheter nombre de victuaille à un marchand proche d’eux. Toute cette nourriture ne pouvait être pour sa propre consommation… Si ? Sous ses mèches blanches, elle la suivit encore quelques mètres, avant de rassembler son courage et l’arrêter dans sa marche, découvrant son splendide regard de jade.

« - Excusez-moi de vous interrompre dans vos courses, mademoiselle. Mais je n’ai pu m’empêcher de remarquer tout ce que vous achetiez… Serait-il possible que vous soyez membre d’une église ? » Dit-elle simplement, ses yeux d’ébènes et son visage inexpressif brillant d’innocence.

Othello Lehoia
#ffccff

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Othello
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Othello & Jehyel

Sujet: Re: Offrande • LIBRE Lun 9 Sep - 19:47

U

Et bien, en effet. Je fais parti d'un cercle fermé et je prie chaque jour. J'ai un devoir à accomplir. Il est rare que mes pieds rencontre la terre sèche mais, changer un peu d'air ne me fait pas de mal. Toutes ces victuailles vont me servir pour des offrandes et également à me nourrir. Cependant, je dois continuer à chercher quelques ... ingrédients.

J

D

Excuse moi … j'aurai besoin de tes services. Saurai-tu quelle pièce de viande serait la plus convenable pour une offrande ? Je ne m'y connais pas vraiment et avoir affaire à toute cette boucherie me donne … pas très envie de m'y approcher.

J

Au fait, je me nomme Erin. Enchantée !

Sujet: Re: Offrande • LIBRE Ven 18 Oct - 16:24

L’énigmatique demoiselle s’était retournée, l’observant quelque secondes avant de déposer sur elle sa main de porcelaine et de répondre par une confirmation. Quelque chose d’étrange s’était dégagé de ce contact rapide, une sensation vaporeuse mais familière… Dans la paume de sa main, la sirène pouvait sentir une chaleur naître, enveloppant sa peau, avant de disparaitre dès que celui-ci ce fut arrêter. Ses paroles étaient à la fois douces, et directs. Un cercle fermé… Peut-être appartenait à un petit ordre, ou un groupe dont elle ignorait purement l’existence ? En tout cas, cela ne faisait pas de doutes. L’intrigante devait avoir un rapport avec la divinité des morts. Quelle mission pouvait-elle vouloir accomplir ? Une messe particulière, un autre culte ? L’hybride n’en savait rien, et cela attisait sa curiosité enfantine qui germait si souvent au fond de son esprit. D’où pouvait venir la demoiselle ? Othello eut envie de poursuivre, de tout lui expliquer, mais avant que les mots ne purent franchir ses lèvres, l’oiseau brun avait déjà repris son pas virevoltant dans la foule agitée. Décidément, elle était semblable au vent, tout aussi insaisissable… Dans un regard fasciné et perdu, la sirène ne pu que la suivre silencieusement, espérant pouvoir lui reparler prochainement.

Mais finalement, au milieu de cette attroupement bouillonnant qui se démenait a travers de la rue, elle semblait bien différente. Issue d’un milieu autre, elle dégageait cette aura particulière, ce visage troublé devant quelque chose qu’elle ne semblait pas connaître. Quelle pouvait bien être son histoire pour qu’elle puisse vénéré le roi de la mort ? La sirène fut prise alors d’une bien étrange vision, la ramenant dans l’antre sombre et obscure de Kron lui-même, dans les terres noircies par les cendres d’Argyrei, face au désarçonnant Gwyden. Que pouvait-il devenir, loin dans ces ruines ? Ces deux êtres étaient bien opposés l’un à autre. L’un était si néfaste et détraqué que l’on sentait à sa vue que son esprit avait été consumé par la folie depuis déjà bien longtemps, peut-être même dés sa naissance. Pourtant, cette demoiselle semblait être l’élégance et la vie en personne, fière et brave. Rien ne pouvait les lier à part leur adoration pour le même Dieu. Si de la part de Gwyden, cette idolâtrie semblait justifié par le personnage lui-même , la chose était bien autre. Ses raisons paraissaient être un pur mystère. Mais la blanche s’éloignait un peu trop de son sujet… En la fixant toujours de ses yeux d’ébène, une question restait dans son esprit… Allait-elle bientôt les rejoindre ?

Finalement, elles atterrirent non loin d’une étale sanglante d’un boucher qui intriguait l’aérienne. C’était amusant de la voir ainsi impressionnée par les quelques morceaux que le commerçants lui présentait. Etait-ce la première fois qu’elle se retrouvait en face de cet élément ? Souriant intérieurement, elle se souvint du nombre de fois où elle dut faire face à cela, en tuant la plupart du temps son propre gibier et en le dépeçant elle-même. La plupart du temps, elle l’avait avalé aussi sec. Les lois du monde sauvage était bien différente de celles de la ville, aussi voir ces pièces sanguinolentes n’avait pas l’air d’avoir grand effet sur la petite pâle. Pourtant, le geai finit par revenir vers elle rapidement, bourse à la main et armée d’une étrange proposition qui provoqua à la blanche un sourire timide. Une étonnante situation, mais après tout, n’était-ce pas plus amusant ? Et elle ne pouvait pas laisser une consoeur dans le besoin, son ordre ne lui avait pas appris de telle valeur. Prenant donc l’argent gentiment tendu d’Erin dans les mains, elle s’approcha du boucher pour pouvoir faire son affaire.

Lui proposant de s’approcher, elle laissa ses yeux experts tâter la viande qu’elles avaient sous les yeux. Mis à part leur baptême, les prêtresses de son temple n’avait pas recourt aux sacrifices, ni à quelconque élément sanglant. Aussi dut elle se mettre à sa place pour imaginer quelles cérémonies Kron pourrait apprécier. Sachant parfaitement que cela arriverait tôt ou tard, elle préféra s’habituer tout de suite, et choisis quelques morceaux de choix pour commencer à apaiser les torts qu’elle avait commis envers lui, essayant de le servir au mieux. Finalement, elle demanda – chose peut-être extrême – la tête d’une des bêtes qu’il mettait en vente afin de rendre hommage à Kron en lui offrant l’animal même, elle demanda confirmation auprès de la demoiselle qui l’avait missionnée.

« - Cela sera peut-être un peu cher, mais il me semble que cela plaira à celui qui les recevra. » Dit-elle, un sourire respectueux aux lèvres. « - Si vous avez encore besoin d’aide, n’hésitez pas. »

Lui rendant l’argent pour qu’elle puisse achever la transaction, elle renvoya finalement la pareille de a présentation, honteuse de ne pas l’avoir fait plus tôt.

« - Enchantée de vous connaître aussi, Erin. Je m’appelle Othello. »