Shiva Durgas

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Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
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 Shiva Durgas

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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeMar 26 Nov - 20:52



QUELLE PERSONNE ES-TU ?
Toi qui voyage sur ces terres oubliées



NOM & PRENOM
" Si la mort est la fin… Que suis-je ?"


Surnom: La vierge macabre, la sainte pourpre
Age Une centaine d’année
Sexe féminin
Peuple: Gorgoroth, anciennement yorka
Classe: Gélovigienne
Métier: Haute-prêtresse de Delil


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A

Spoiler:

Meromïr

Une lame particulièrement réputée héritage de sa famille à la mort de ses parents. Cette rapière est un héritage de la culture Elusienne, taillée par un fameux forgeron yorka, datant de la naissance de la famille Durgas et remontant à bien avant la guerre de Taulmaril.
Comme les armes de ce type, Meromïr est particulièrement légère, faite pour l’estoc plutôt que pour la découpe. Si le métal qui compose la lame est de couleur argenté et d’une robustesse remarquable, la garde quant à elle est en or, et élégamment taillée. Bien qu’étant une arme d’apparat, elle est aussi redoutable en combat, et sa légèreté la rend particulièrement efficace et rapide. Manipulée par une personne taillée comme la jeune femme, cela créé dans le combat une danse d’habileté et d’agilité.

Spoiler:

Gwenaline

Moins connue mais bien plus efficace, Gwenaline est une hache de combat joliment stylisée. Avec une lame latérale unique, son manche est relativement court, permettant d’en faire une arme de lancée tout autant qu’un arsenal efficace pour le combat proche. Et pour permettre à la décédée de la manipuler, elle a été modifiée à sa demande pour la rendre plus légère, adaptée à sa corpulence. La lame a donc été allégée par un autre forgeron que son forgeron d’origine, dont le nom a été oublié avec le temps.  Shiva ne s’en sert pas autant que sa rapière, mais elle reste une de ses armes favorites si elle est contrainte au combat.

Appartenance

 Deux catalyseurs pourpres sous la forme de fines pierres de sphène taillées en bracelets d’argent. Bien que de son vivant elle n’en ait jamais eut besoin, elle
préfère en porter à présent. Habituellement, elle les cache par ses manches très longues, ou les enlève.

 Bien que son lieux d’habitation principal soit le temple de Delil, dans la forêt de Sphène, elle possède aussi une maison à Thyrhénium, non loin que celle qu’habite maintenant la descendance de ses frères. C’est une grande maison cossue dans les quartiers riches, autre héritage de son nom, qui sert lors de ses visites en ville ou dans le pays. C’est aussi son lieu de refuge et de méditation, et de réception.

 Un sceptre dont elle se sert comme bâton de marche quand ses forces commencent à l’abandonner.

 Un carrosse, tiré par Sherron. Shiva conserve ses habitudes d’anciennes aristocrates et se déplacer devant les foules dans cette belle diligence de bois, relativement légère et suffisament grande pour accueillir quatre personnes. En règle général, elle ne s’en sert que lors de voyages ou d’apparitions citadines. Parfois, il est nécessaire d’aider Sherron par un autre cheval.

Don
Résistance physique développé
Pouvoirs

 Contrôle de la nature : Manifestation la plus précoce chez elle, cette capacité, qui a d’abord ciblé principalement les animaux, lui a valu de se diriger d’abord vers l’adoration de Fen. Shiva peut à sa guise contrôler les plantes, et influencer les animaux par sa présence et ses volontés. C’est son pouvoir le plus développé et celui dont elle se sert le mieux… Et le plus souvent. Parfois même inconsciemment. Autour d’elle, plantes rayonnent, et bêtes s’assagissent, et sa simple présence dans un environnement naturel peut attirer les créatures, hostiles ou non. Avantage ou inconvénient, tout dépend bien souvent de son état d’esprit. Et mieux vaut connaitre cet atout chez la Dame, avant de se voir poursuivre par une horde de corbeaux, ou voir une ronce anormalement douée de mouvements se jeter avidement sur vos pauvres membres.

 Contrôle de la météo : Toujours en lien avec la nature… D’un point de vue plus atmosphérique, cette fois. La trépassée a reçu le don de pouvoir influer sur la météo, où qu’elle se trouve. D’abord incontrôlé, elle parvint peu à peu à maîtriser cet aspect de ses pouvoirs. Même si elle choisit à présent de ne pas l’utiliser et de laisser la nature faire ses choix, il lui arrive parfois de faire tomber la pluie, ou la neige, ou de chasser les nuages pour faire briller le soleil. Mais sous la pression de sentiments forts, les choses peuvent souvent dégénérer. S’étendant sur un périmètre limité à quelques kilomètres, cinq pour les plus petites manifestations, ou un à deux pour les plus violentes, elles peuvent s’avérer être un atout en combat.

 Contrôle de la terre : Pouvoir donner la vie, mais aussi montrer la mort. Ses pouvoirs de contrôle de la roche remontent eux aussi à son vivant. Mais ne trouvant pas grand intérêt à pouvoir manipuler cet élément, elle l’a délaissé au profit de son autre capacité. Elle les affina néanmoins dans son trépas, allant jusqu’à pouvoir taillé par sa capacité les roches en pointes, rendre solide une terre friable, ou façonner des roches dantesques pour pouvoir, par exemple, y creuser des passages. Mais là où l’intensité de ce don attira son attention était dans la manipulation de la vitesse de décomposition d’un corps. Elle trouvait le phénomène captivant, et bien qu’il ne montrait aucun avantage, si ce n’est scientifique, elle se prend souvent de fascination devant un corps qui pourrit et se décompose par le simple usage de sa magie.

 Lux aerterna : Le plus précieux, et le plus éprouvant de ces dons. Pour Shiva et ses suivants, c’est la preuve que Delil l’a choisi et qu’il œuvre à travers elle. Ce don est une négation de la mort – à proprement parler, une résurrection. La haute-prêtresse peut redonner vie à un élément mort de petite taille, comme une plante ou un petit animal, un nerf mort ou encore à un membre ou une zone du corps atteint de névrose. Et dans les cas les plus importants, redonner la vie à un humain d’une façon temporaire et très limitée, de seulement quelques minutes. Le coup de l’opération est très élevé, consommant une grande quantité d’énergie, allant jusqu’à la plonger dans l’inconscience pour les plus importants ‘miracles’. Ils sont donc rares et nécessite souvent une période de repos proportionnel au phénomène.

Spécialités
 Soigneuse
 Charisme
 Maîtresse d’arme

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Décris-moi comment je te vois...



Une étrange peau pâle, presque translucide par endroit, des yeux dorés à la pupille jaunie presque effacée, et de subtiles lèvres à la couleur singulière… Ce sont les premières choses que l’on remarque en regardant à peine le cadavre vivant que beaucoup décrirait comme une personne lunaire.

Mais les détails ne font pas les individus. Shiva est remarquable par un certains nombre d’autres détails outre que cette entrée en matière. Malgré ses nombreuses années passées dans la mort, on ne distingue que peu de signe visible de son trépas. A jamais figée dans sa vingt-quatrième année, elle a gardé sa longue figure effilée et sa grande taille élancée, mais en prenant  une maigreur parfois impressionnante au niveau de ses poignets ou de ses chevilles, ou à d’autres de ses articulations. Elle reste svelte et mince, gardant des hanches saillantes et étroites, un torse plutôt plat s’accordant bien avec le reste de son anatomie, des jambes longues et fines et un cou haut, lui permettant un port de tête raffiné qui lui vaut un visage aux airs anoblis. Jadis, ce corps agréable la poussait facilement à la facilité comme à la prétention, mais maintenant elle préfère le maintenir à sa place, tout en s’en occupant d’une façon élégante sans plonger dans la démesure. Cette apparence lui vaut tout de même d’être remarquée facilement.

De même, la trépassée a  conservé un visage candide et sibyllin, aux traits marqués mais fins malgré les années qu’elle aura passé sur cette terre sans un cœur battant. Dans un oral bien dessiné, aux pommettes discrètes et au nez droit, son visage semble angélique. En son centre, deux yeux allongés, en amande, d’un doré hypnotique, où le noir a disparu au profit de pupilles distantes et effacées, créant un regard plein, particulièrement étrange et pénétrant. Son effet varie selon les individus selon si ceux-là y voient la vie ou la mort, allant de l’admiration à la gêne. Sa chevelure est plutôt longue, glissant en de longues mèches qui tombent jusqu’à ses reins et qu’elle prend un malin plaisir à remonter en de savantes coiffures tous les jours. Et on distingue parfois entre ses mèches quelques plumes ou duvet d’oiseau, lointain souvenir d’une essence animal perdu. D’une couleur singulière, elle rappelle les tons de certaines orchidées,  des ramages d’oiseaux exotiques et mystérieux ou des lunes les soirs d’éclipses. Ses cheveux, ses sourcils sont d’un gris hypnotique tirant sur le violet, un mauve très pâle et iridescent. Cette couleur particulière est la même pour ses lèvres étonnement violacées où le sang ne circule plus, rappelant l’amer réalité qu’elle ne respire plus pour survivre. C’est d’ailleurs la même couleur qui fait les deux tâches amusantes en forme de gouttes qui ponctuent son front.

Ce pourpre spectrale lui viendrait de la mort. Car du plus tôt qu’elle se souvienne, quand elle était encore en vie, ses cheveux étaient d’un rose pâle vibrant, comme les plumages de son ancien oiseau, le perroquet grand erectus. Mais en plus de ses yeux et de sa chevelure, d’autres points peuvent renvoyer à son passage vers l’outre monde. Sa peau particulièrement blême, par exemple. Souvent, le terme lunaire lui est attribuée, car sa peau, sous la lumière des lunes, se révèle comme elle est : presque translucide, spectrale, d’une pâleur abyssale qui attire le regard. Son absence de saignement est un autre signe que son cœur a cessé de battre, comme son souffle horriblement lent et faible. Et de temps en temps, quand elle n’est pas entourée, elle s’assure de prendre du repos. Dans les moments particulièrement durs, elle peut paraître robuste et résistante. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Son corps de cadavre n’est plus aussi nerveux qu’à son apogée, et elle est souvent en proie a de violente baisse d’énergie, et peut se fatiguer vite. Ces périodes se manifestent de façon aléatoire, et Shiva les attribue à son trépas. Mais comme elle fut tuée par noyade, il n’existe pas de signes extérieur de sa mort, si ce n’est les quintes de toux qu’elle a de temps en temps, et l’eau qu’elle continu de recracher à petite dose.

Mais même si elle ne se gêne pas pour cacher son état macabre, elle préfère en camoufler les signes qu’elle imagine probablement dans sa paranoïa d’entre deux. Poussée par sa coquetterie, elle prend soin de se parfumer avec abondance. Ses fragrances sont riches et variées, souvent très fleuries, et elle prend un malin plaisir à les changer tous les jours. Et sa simple présence suffit bien souvent à changer les effluves d’une pièce. Et, bien que son chemin est atténuée dans la forêt de Sphène, il est possible de la suivre à la trace dans le temple de Delil grâce aux vapeurs hypnotiques qu’elle laisse sur son passage. De ce fait, elle va couramment s’entretenir avec des parfumeurs et veillent à s’associer aux meilleurs d’Isthéria.

De même, pour garder et poursuivre sa nature élégante qu’elle avait de son vivant, Shiva aime à revêtir de longs drapés de soie, des robes raffinées et délicates sans jamais basculer dans le trop. Aimant les vêtements et ayant toujours eut un don pour parfaire son apparence, elle ne considère pas sa place dans l’église comme un handicap contre son apparence. Au contraire, elle estime qu’il s’agit là d’une raison pour rester distinguée en toute circonstance.

Shiva reste soumise à votre jugement… Seuls vos yeux pourront l’apprécier, ou la haïr. Mais en vous attardant sur sa peau placide, sa chaire pâle et son regard effacé, pourrez-vous comprendre que dans sa poitrine, plus aucun organe ne bat ?  

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Décris-moi comment tu penses...

Une âme décharnée conserve-t-elle quelque chose de son vivant ?
Pour son esprit trépassé, Shiva a connu deux vies, et deux périodes. De son vivant, Shiva était à l’image de son animal frère, le perroquet grand erectus. Fière, dans la fougue de sa jeunesse dorée, elle est toujours restée hautaine, avare et imbu d’elle-même. Son faux visage d’ange renvoyait la courtoisie obligée de son rang dans la bourgeoisie, obéissant aux règles de politesse que sa famille lui avait apprise sans pour autant apprécier les visages qui étaient en face d’elle. A cette époque, seule sa personne comptait, et elle méprisait bien quiconque ne pouvant servir ses intérêts. Car la jeune gélovigienne qui se destinait à la prêtrise de Fen avait choisi une vie de facilité. Profondément oisive, elle n’hésitait pas à utiliser la richesse de sa famille, ou ses propres charmes pour obtenir ce qu’elle voulait. Et elle l’obtenait toujours. L’éducation très stricte qu’elle avait reçu et la renommée de sa famille lui avait permis de fréquenter le haut de la société, allant de succès en succès, en se moquant bien de la religion qu’elle avait choisis par dépit. Elle en voulait toujours plus, multipliant les peaux de vins  et les passes pour conserver sa vie de paresse et de frasques, même au sein d’une Eglise. Pour elle, sa vie était toute tracée…

Puis ce jour arriva. L’instant ou ses yeux devinrent troubles, où défila sa vie dans une longue et sourde traînée de lumière, piégée par ses propres ambitions…

La plupart des morts voient leurs esprits tourmentés à leurs réveils par une noirceur obscure. Pour Shiva, la chose est différente. Elle s’est retrouvée éclairée, illuminée par la mort. Et bien qu’elle connaisse son état de cadavre, elle n’a jamais dédié son retour à Kron. C’était l’œuvre de Delil, et de lui seul. Cette vision grandiose fut la première qu’elle eut à son réveil, et elle se promit alors de le servir quoiqu’il se passe.
A partir de cet instant, l’hypocrite à complètement changé. Alors qu’elle faisait jadis le désespoir de ses parents, elle commença petit à petit à évoluer en voyant dans ce retour une chance de renouveau. Car le meurtre dont elle avait été victime n’était pas arrivé sans raisons… Elle devait changer, aller vers la grandeur et la vertu plutôt que l’ombre.

Et pendant ses quatre-vingt ans de décès, ses efforts furent remerciés. La jeune irresponsable imbue d’elle-même devint une femme raffinée, mature et sage. De la fougueuse et impulsive enfant qu’elle était jadis, un longs travail et apprentissage la taillèrent, faisant d’elle une créature respectable et élégante. C’est un calme émérite et imbranlable, accompagné de sa piété qui l’a conduit à la tête de l’église de Delil. Car quand on voit les choses d’un œil trouble dans un corps qui ne vit plus permettent de s’assagir et de gagner la responsabilité de soutenir une religion.  
Comme tous les adeptes de cette croyance,  la Dame voue une passion à la vie dans toutes ses formes, et œuvre à sa préservation. Que ce soit à la forêt de Sphène où les pieux ont trouvés refuge, aux animaux avec qui elle a longtemps partagé l’essence divine, ou les hommes et femmes qui viennent la consulter, elle fera tout pour les guider et les éclairer. Regrettant de n’avoir aucun pouvoir de guérison à proprement parler, elle consacra de nombreuses années à la médecine et ses connaissances, particulièrement en pédiatrie et en médecine néo-natale. Commençant dans son temple en tant que simple médecin, elle est à petit à petit atteint la réputation d’une sage-femme de renom, et voyage souvent beaucoup pour aider des femmes enceintes ou des enfants.

De même, se sachant déjà morte, le temps n’a plus était un soucis pour elle qui avait une peur bleue de vieillir. Sa réputation de vierge macabre vient de son visage angélique qui n’a pas prit une ride en quatre-vingts ans. Cela lui apporta une patiente olympienne, et un intérêt pour la culture. Dans ses quartiers, une pièce circulaire et vaste lui est reservée, une bibliothèque avec une impressionnante collection de livres. La plupart sur la médecine, la faune, la flore, et autres ouvrages scientifiques, constituant l’un des plus grands regroupements d’ouvrages spécialisés de la région. Shiva apprécie les gens d’esprit et les débats. Elle aime la compagnie d’autrui et les rencontres, et les discussions riches qui pourraient en naître. Outre cela, derrière son visage de pacifique, elle cache une opinion plus ambivalente. Ses capacités dans le domaine de la guerre ne sont plus à prouver, et même si elle ne l’approuve pas et que pour elle les combats n’apportent que destruction, elle a des connaissances particulièrement pointues dans le domaine. Ses traits sibyllins cachent un esprit de tacticien émérite et d’orateur de talent, et une éducation militaire fait d’elle un allié de choix, que ce soit en politique qu’en cas de conflit. Son calme étant sa première arme.
La Dame entretient d’excellents rapports avec les autres peuples, en particulier avec les Sylphides dont elle apprécie la sagesse et le tempérament, et les yorkas, son peuple d’origine. Ses rapports avec les Eryllis sont quant à eux particulièrement mystérieux…  Elle les connait depuis longtemps, et les soutient autant qu’elle peut. Leur combat est le même, et de ce fait, elle leur accorde tous les moyens qu’elle peut leur offrir. Ces amazones ont son respect et son admiration, notamment leur chef qu’elle connait bien. Mais elle entretient parfois des rapports conflictuels avec les autres gélovigiens, parfois même au sein de son propre temple. L’union de la mort et de la vie a de quoi soulever des opinions… Les détracteurs sont nombreux. Certains contestent sa place, réclamant une nouvelle cérémonie de choix, d’autres jasent, d’autres encore la détestent publiquement. D’autres réclament sa destitution. Même si les temps ne sont plus comme à ses débuts, elle doit encore lutter jour après jour pour assoir sa position. Et bien qu’elle connaisse son rôle, la lutte qu’elle a le plus à mener est celle parmi ses frères.

Cela constitue sa réputation : une femme d’esprit influente et pieuse, très élégante, mais à la fois une fine politicienne et un médecin dévoué. Mais dans l’ombre, elle peut cacher certaines ambiguïtés insoupçonnées. Shiva cache un tempérament paranoïaque, elle accorde difficilement sa confiance et reste méfiante envers tout. Elle reste embrumée par son passé, et les pactes qu’elle conclut cache souvent un intérêt personnel enfouis, pour elle ou pour son église. Traumatisée par son meurtre, elle est habitée depuis son renouveau par une colère perpétuel qui brûle au fond de son cœur pour celui qui l’a arrêté, lui et toute sa famille. Mais elle parvient bien souvent à oublier ces sentiments obscurs en présence d’autrui ou en se concentrent sur son travail. Sa coquetterie est aussi un des témoins de son arrogance qu’elle n’a pas encore entièrement réussi à tuer. Gardant un calme en toutes circonstances, une légende veut cependant que ses colères soient particulièrement destructrices et démonstratives, son lien à la météo jouant beaucoup.

Du reste, le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’est pas très démonstrative. Souriant beaucoup mais ne riant peu, la plupart de ses émotions sont maîtrisés au point qu’elle peut parfois faire preuve d’une froideur terrifiante, parfois même un sadisme moqueur. Chacun de ses actes est réfléchi, et elle n’est que très rarement impulsive. Pour elle, ne pouvoir maîtriser un sentiment est une marque de vulnérabilité, et une démonstration d’affection est similaire qu’en combat : un signe décadent de faiblesse. Aussi a-t-elle du mal à s’entretenir avec quelqu’un de ce type, et il lui arrive souvent de méprendre les gestes d’autrui, si ceux-là sont extravertis.  Dévoiler ses émotions la rend fragile, et au fil du temps, son contrôle atténua la plupart de ses sentiments, qu’elle méprise. Rare sont les témoins de ses états d’âmes et de ses pertes de contrôles, seuls les plus proches de ses amis peuvent la voir un jour tel qu’elle est, une fragile macabre ayant peur de ressentir de l’affection. Ce mépris de l’attachement l’a poussé à créer une distance entre elle et tout. Son travail et sa mission étant tout pour elle, elle refoule constamment ses sentiments, créant au fil des années un vide intérieur, et au fond, un dégoût de ce qu’elle était : une morte.

Néanmoins, Shiva est d’agréable compagnie et un brillant esprit de son temps. Elle dirige son temple d’une main de fer, et se dévoue à la protection de la nature et de la vie, son combat le plus cher.



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Raconte-moi ce qu'a été ta vie...


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Thyrénium, il y a de cela une centaine d’années. Une famille éminente va bientôt accueillir le quatrième de leurs enfants. Et l’évènement s’annonce déjà retentissant, car au fil des années et des naissances, ils sont devenus le ‘nid de soldat’. Et le terme était bien choisi… Les Durgas, tel était leur nom, était une famille bourgeoise et séculaire, ayant taillé ses lettres de noblesses dans le sang et l’acier lors de la Grande Guerre de Taulmaril, mais existant déjà dans les temps glorieux de l’aquatique cité d’Elusia. Et pour cause : c’est une famille yorka. Une des plus bestiales, et sanguinaires qui soit. Et la branche principale de cette famille, menée de la main de fer de l’amiral Brahma, l’homme-loup, avait déjà donné trois fils. Dans les cercles de la cité, la nouvelle de l’arrivée d’un quatrième mâle à leur descendance et d’un nouveau chef militaire pour le pays avait rapidement fait le tour de la ville, comme celui de l’armée. Car quiconque naissait au sein des Durgas n’avait qu’un seul et unique avenir : devenir soldat, grimper de grade en grade jusqu’aux plus hauts échelons militaires, pour finalement être à la tête de l’armée. Ou périr bravement au combat.

Mais personne ne s’attendait à découvrir, après des heures d’accouchement, la tignasse grenat et les yeux doré d’une fille. Brahma, comme Sankti, sa femme, élégante tigresse, furent les premiers surpris. L’idée d’avoir une descendance femelle ne les effrayait pas pourtant… Mais après trois fils, ils s’étaient habitués à avoir une certaine réputation. A être à l’origine de guerriers puissants et braves. Une femme pouvait-elle avoir le même destin ? Il fut décidé que oui. Et après les premières surprises, Brahma rendit l’affaire publique, présentant au monde sa dernière héritière : Shiva, la destructrice, native des oiseaux, et du vent. Son essence liée était le perroquet grand eclectus. La famille yorka, habituée aux animaux terrestres, y virent le signe d’un nouveau combattant, aussi bien dans son genre féminin que dans son affiliation. Une guerrière vif et agile, au style aérien… C’est avec cette réputation déjà bâtie que la jeune Shiva vint à la vie, ne connaissant encore rien ni de son destin, ni de ce que le monde attendait d’elle.

Ses premières années furent parfaitement conformes aux plans de ses parents : comme ses trois frères, Shiva reçut une éducation exclusivement militaire. Recevant, en même temps des classes habituels, des cours de stratégie et de maîtrise d’arme, elle fut introduit dès le plus jeune âge aux scènes guerrières,  aux parades et aux défilés, et reçut de la part de son père un respect que l’on donne aux soldats. Ne recevant de l’affection de personne, si ce n’est rarement de sa mère, bâtissant avec ses frères une relation à la fois amicale, mais aussi une éternelle rivalité, elle s’habitua très vite aux fastes et aux caprices, ne se sachant limitée que par elle-même. Sa famille avait la richesse, elle avait le corps, tout ce qu’elle avait à faire était frisée l’excellence, et elle recevrait tout ce qu’elle voulait. C’est avec cette idée en tête qu’elle entra dans l’adolescence. Une envie d’être la meilleur pour satisfaire ses désirs de plus en plus grandissants. En quelques années d’une enfance de soldat, elle était devenue un monstre d’avarice, d’envie… Auxquels  s’ajouteraient bientôt la paresse d’une bourgeoise, et la luxure d’une yorka au physique anodin.

Ce qu’elle voulait, c’était une vie oisive. Une vie longue, et riche, où sa volonté serait l’équivalent d’une loi divine. Ses premiers pouvoirs s’éveillèrent lors de sa onzième année. Une influence sur la nature qui l’entourait, et le ciel qui les surveillait. ‘Idiot’, pensa-t-elle d’abord, ‘idiot et inutile’. Cette découverte se transforma vite en caprice innommable d’une égoïste imbue de puissance. Elle essaya tout, allant jusqu’à tuer toutes plantes l’entourant, et déclencher des semaines de pluies sur son quartier et son école, pour essayer de trouver à ses capacités une vocation guerrière. Mais il n’en fut rien… Son père, à cette vue, commençait à voir d’un mauvais œil le tempérament de sa descendance, et fit le choix de redoubler l’intensité de son éducation. Les ambitions de la petite commençait à devenir trop vaste… Il fallait les réduire, les diriger vers ce qui comptait vraiment : la réputation de son nom. Mais pourtant, la demoiselle commençait à se lasser des armes. La guerre commençait à avoir sous ses yeux des traits insipides, alors que son maniement des armes devenait excellent, et ses capacités de tacticiennes commençaient à faire faire jaser dans les cercles militaires de la ville. Mais elle était si las… Se battre, s’était risquer sa vie. Risquer la mort. Et ô qu’elle ne voulait pas la voir venir. Elle voulait profiter, vivre des centaines de fois, se voyait déjà collectionner les hommes et les femmes, assise sur un trône d’or. Et son plan prit forme dans les yeux des oiseaux qui venaient naturellement, attirée par son aura à sa fenêtre. Les animaux… Ils l’écoutaient… Et on croisait tout naturellement des yorkas dans le temple de Fen, non ?

Arrivée à l’âge adulte, Shiva était devenu une tout autre femme. La bataille pour conquérir son indépendance avait été dure, mais finalement, c’est la tactique qui avait été maître dans le débat qu’elle eut avec sa famille concernant sa ‘vocation’ soudaine… Et à quel point cela pourrait être un atout politique pour un chef de guerre d’avoir dans ses rangs une religieuse ? Finalement, le loup avait plié. Et la dame d’épée s’était vu accueillir dans un groupe d’adoration de Fen… Pendant les deux premières années, sa vie avait était un long fleuve tranquille. Et si elle était toujours sollicité pour ses talents de guerre, elle nageait dans l’oisiveté qu’elle avait toujours voulut, se pliant simplement au protocole, avec l’apparence d’une pieuse… Et d’une adorable hypocrite. Dans son dos, elle s’amusait sans cesse. Frôlant l’indécence, accumulant les achats idiots qu’elle laissait dans sa chambre ou dans la demeure familiale, séduisant quiconque qui posait sur elle des yeux intéressés, et obtenant ensuite tout ce qu’elle voulait. C’était devenue l’araignée au centre d’une toile, dont elle aimait être la reine. Et rares étaient les jours où elles n’avaient pas un sourire narcissique sur son visage, et que le doré de ses yeux n’était pas moqueur…

Mais même les plus belle lame ont un revers. Le sien s’appelait Adam…  

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A vouloir tromper un monde, on finit par se faire des ennemis. Et les pires d’entre eux se cachent derrière les plus doux visages. Parmi toutes ses conquêtes, certaines avaient ses faveurs – évidement, ceux dont elle pouvait obtenir le plus. La première, Emma, était une ravissante petite prêtresse, aux beaux yeux turquoise et aux belles boucles blondes. Si naïve. Si sotte… Une perle d’innocence forgée dans l’esprit le plus pure dans lequel Shiva pouvait librement déverser sa sournoiserie. La petite la suivait comme un chien, absolument partout. Elle lui rappelait un peu un agneau. Elle lui procurait une joie et un égo sans pareille, et semblait pâmer de sa beauté des charmes de la Dame qui la consommait tant mentalement que charnellement, puisant à loisir dans sa petite protégée. Le deuxième de sa cours, fou de sa personne dans tous ses aspects, avait pour nom Adam. Il parlait peu, particulièrement timide, le cœur sur la main, un homme de geste plus que de mots. Il n’avait pas beaucoup d’esprit… Mais était fort. Sa présence autour de la belle la protégeait par l’allure, et défiait beaucoup qui aurait pu lui vouloir du mal, avec ses épaules droites et carrées.

Mais que pouvait-elle bien se passer dans cette tête aérienne qui ne disait jamais rien ? Un homme si large, à la trogne dur et renfrogné, était-il seulement doué de sentiment ? Shiva s’en fichait éperdument. Sa fierté dictait qu’elle l’avait sauvé d’un bien piètre quotidien auprès des animaux en l’acceptant dans sa cours, et qu’il serait resté morne et pitoyable si elle n’avait rien fait pour lui. Une pauvre âme sauvée par une pervenche… La belle affaire ! Il valait mieux qu’il soit reconnaissant. Or, masqué par cet égoïsme qui lui été propre, elle ne voyait pas les signes. Les marques d’attentions qui se multipliaient autour d’elle. Les fleurs sauvages laissées parfois sur son lit. Ses regards intenses, et les tentatives désespérés pour que les mots sortent. Un sentiment était bien né dans cette tête abîmée. Le sentiment mortel, qui comme les guerres a fait tant de victimes. Une de plus, un certain soir. Mais Adam ne leva pas lui-même le couteau. Shiva lui tendit la lame.

Un soir, il la guida jusqu’à l’orée de la forêt qui abritait leur temple, puis la mena dans celle-ci jusqu’à un étang, un petit bocage où gisaient quelques nénuphars et quelques cygnes dormants. Un soir où les lunes étaient ambrées, les nuages cotonneux. Le vent absent. L’ara était à des années de savoir ce que son protégé voulait, souhaitait lui dire. Ses yeux scintillants étaient impassibles. Arrivés près de l’eau, il lui prit les mains, et essaya de faire sortir sa parole. A cet instant, Shiva comprit. Dans ces iris vacillants se cachaient de l’amour. Et elle ne le voulait pas. Et elle ne lui laissa pas dire les mots fatals, inventant une excuse pour repartir, pour s’enfuir loin de lui. Car elle ne se sentait pas l’humeur de le briser. Mais avant qu’elle ne parte, il retint sa main, la posa contre son cœur, lui avouant qu’il l’aimait, qu’il la voulait pour lui seul, qu’ils pouvaient s’enfuir, disparaitre ensembles, fonder une famille, être heureux… Qu’il pouvait suffire à son bonheur. Et sans l’envie, elle ne put empêcher un sourire sournois de naître sur son visage teigneux. Sa voix glaciale le descendit. L’enfoncèrent après chaque mot, enterrant son air lourd, sa présence bourrue, son être collant. Comment elle se serait jamais heureuse avec lui, avec ses moyens, et que ce ne serait pas un petit homme comme lui qui pourrait la combler. L’instant d’après, elle était enseveli par l’eau.

Ce fut une lutte longue. Dure. Une douleur intense qui se propagea d’abord dans son esprit, puis dans ses poumons qui se battaient pour l’air, alors que ses mains frêles s’entouraient faiblement autour des bras puissants et massifs qui la maintenaient dans le lac. Elle avait mal. Et peur. Petit à petit, l’eau commença à couler dans ses poumons, la rendant lourde, et pleine d’une souffrance indescriptible. Jusqu’à ce qu’elle arrête de lutter. Et que disparaisse à jamais la lumière dans ses yeux. Son cadavre disparut quelques instants dans les fonds, en même temps que son amant perdu.

Elle fut réanimée des heures, des jours plus tard. Son corps avait flotté jusqu’à la berge. Et quand elle ouvrit péniblement les lèvres, une rivière sombre et vaseuse s’en échappa. Et une odeur insupportable, âcre, piquante et écœurante qui ne la quittera jamais. Elle était en vie ?... Elle se traîna jusqu’au temple où on la dévisagea avec des yeux horrifiés. L’oiseau coloré avait perdu toute sa superbe : pâle comme un cadavre, des yeux vides et humides… Froids. Ses tissus superbes tombants lamentablement sur ses hanches, révélant une clavicule grise et terrifiante. C’était un mort qui entrait en ce lieux… Et quand elle se croisa finalement dans un miroir, elle tomba a genoux, les mains sur ses poitrines à chercher vainement un poult alors qu’elle tremblait dans des secousses frénétiques à chercher à essayer de cracher des larmes qui refusaient de couler.

Sa nouvelle mort pouvait démarrer. Dans le froid. La peur. Et la panique.

Shiva Durgas Binqiw

Des années passèrent. Des années de perditions et d’abri. L’oiseau abattu s’en retourna dans sa cage doré où elle s’enferma pendant une vingtaine d’année, à ne sortir que rarement, à voir mourir sa mère, s’épanouir ses frères, à fréquenter leurs épouses et puis leurs enfants, qui grandissaient à leur tour sans jamais voir vieillir leur tante. Mais même si tout le monde connaissait sa condition, on refusait d’en parler. De peur de terroriser la foule. Son retour des morts avait tout de mystérieux… Et ses pensées parfois froides et sombres avaient de quoi terrifier. Et même si, comme les membres de sa famille, elle était toujours sollicitée par sa patrie en question de politique, ses sorties dans le monde se faisait toujours plus rare. Car le cadavre avait peur, mais cette fois-ci d’elle-même. Ses frasques étaient devenues mornes. L’argent poussière… Seul la mort était partout. C’était une dépression longue qui hanta ce corps sans vie pendant des années. Jusqu’à ce qu’elle soit illuminée, un jour, d’une nouvelle volonté.

A présent que son cœur ne battait plus, le temps n’était plus une limite. Elle était libérée de sa plus grande contrainte. Peut-être était-ce pour ça qu’elle avait précédemment vécu ? Pour pouvoir vivre tout ce qu’elle voulait avant de commencer ce pourquoi elle était là ?... Son destin sûrement. La femme qu’elle était été morte. Qu’elle puisse enfin se lever pour être quelqu’un de bien, peut-être pas pour elle-même, mais pour le monde bouillonnant qui l’entourait.

Pendant ces jours de solitudes dans cette grande maison, elle avait trouvé un goût pour la lecture. Les livres qui l’entouraient étaient devenus pour elle une véritable passion. Page après page, elle commença a apprendre, à évoluer. A changer… A vouloir devenir quelqu’un. Cette pensée en tête, elle entama des études de médecin – provoquant l’étonnement général de voir cette femme de bientôt quarante ans dans le corps d’une jeune femme et une guerrière dans les traits d’une soigneuse – et quand celle-ci furent finies, retourner, bizarrement, dans son premier berceau. Mais pour honorer qui ?
Pour ce faire, elle entama un voyage qui la guiderait dans tous les temples. Chacun d’entre eux contenait l’âme de leur Dieux. Tous autant qu’ils soient. Les forges de Bor le brûlant, jusqu’au froid et obscur tombeau de Kron… Et même si c’était le choix de nombre de ses compagnons –ou mort, que devait-elle dire ? – aucun désire, ni même respect ne s’était manifestait en elle pour le Dieu du trépas. Non, elle sentait qu’elle était destinée pour une toute autre chose. Mais elle sut dès que ses pieds effleurèrent la forêt de Sphène. Ces arbres centenaires qui l’entouraient, pulsant, éclatant de vie. Une vie vibrante, et époustouflante, qui étreignait sa mort si lamentable. Les oiseaux chantaient dans mille et un cris. Le vent soufflait. C’était un écrin de vie. Un étau brûlant d’une étouffante sérénité, et d’une joie splendide. La vie. C’était ce qu’elle était, non ? Dans un corps froid, elle n’était que vie. Et quand Delil lui sourit, elle comprit qu’il était celui qui l’avait ramené, et celui à qui elle devait consacrer ce précieux don.

Ses capacités sur la nature crûrent de façon impressionnante, la plaçant d’ors et déjà dans un bon temple. Ses prières sérieuses lui permirent cette fois-ci de pouvoir bien plus facilement s’intégrer dans la masse des croyants. Ses origines et sa famille étaient tout aussi remarquées. Mais alors que son ascension se faisait, petit à petit, une ombre apparaissait sur le tableau. Une haine qui naissait dans son entourage, qui la voyait gagner en aise, en puissance. En sagesse. Cette femme n’était plus… Et les détracteurs étaient toujours plus nombreux. Sa nouvelle condition ne plaisait pas. Et quand elle approcha des plus hautes instances, ils commencèrent à brûler ses ailes pour lui assurer une chute brutale et basse, digne des plus sombres des bas-fonds pour les plus décrépis des morts.    

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Après  presque soixante-dix années de mort, les choses n’avait jamais été aussi effroyable. Où qu’elle aille, elle sentait sur elle des regards sombres de haine et de méfiance. Et si certains frères ne lui envoyaient que respect, d’autres ne lui réservaient que la haine que l’on donne au tricheur. C’était une idée de plus en plus répandue. Que cette prêtresse de premier ordre s’était peut-être trompé de temple. Cela créa une crise qui remonta jusqu’au sommet du temple, où le trône du Haut-prêtre était vacant. Les dirigeants en furent alertés, et dépêchèrent discrètement quelques espions là où officièrent. Ils l’observèrent pendant des jours, des nuits où elle priait, et se promenait dans la forêt sans pouvoir dormir. Et si rien n’était suspect dans son attitude, et aucune trouble n’était à noter, seul la haine contre sa race subsistait.

C’était alors qu’il advint : le premier miracle. Cette fois-ci, s’en était trop pour cette situation flottante. Ils voulaient savoir qui elle était, une fois pour toute, et ils concoctèrent pour cela un des plans les plus machiavéliques qui soit. Que Delil la sauve. Un matin arriva au temple une jeune fille d’à peine vingt ans, qui traînaient les pieds… Et aux pupilles entièrement blanches. Shiva en retint son souffle au moment où elle entra dans la pièce où elle travaillait. Elle était aveugle. Que voulait-on qu’on fasse de cette petite ?! Sous son chignon pourpre, la dame s’offusqua. Pourquoi torturer cette demoiselle avec de faux-espoirs ?! C’était impertinent, et révoltant. La pluie sa déversa sur le temple ce jour-là, et Shiva, après avoir attrapé les mains de la petite, la renvoya dans la chambre pour qu’elle reparte le lendemain, ils ne pouvaient agir pour elle.
Mais Delil en décida autrement. A l’aube du jour suivant, sous un soleil rouge de feu, la foule s’était regroupée autour du temple pour voir la pauvre « aveugle déçue », l’enfant du peuple que l’église avait échouée à guérir en la personne de Shiva Durgas, le cadavre marchant se prétendant prêtresse. Cette Macabre intrigante n’avait rien à faire ici. Son passée n’était pas beau… Une coureuse d’homme, voilà tout ce qu’elle était ! Avait-elle changé ? Voyez ces épaules maigres, ses poignets fins… C’est une morte, rien d’autre ! Dans le temple de la vie ?! Laissez-moi rire. La pauvre petite, repartir bredouille… Tous des incapables, Delil ne choisit que les grands…

Les voix encerclaient à présent le parvis. On jasait, à droite, à gauche, partout les rumeurs s’élevaient contre l’oiseau éteint qui s’avançait péniblement au côté de la jeune fille en blanc qui attirait tous les regards et qui feignait de ne pas entendant ce qui disait les gens autour d’elle. Son carrosse n’étaient plus qu’à quelques pas… Mais Shiva ne pouvait pas les laisser partir. Car cette fille l’avait touchée… Ces yeux blancs, absents, comme les siens. Ils méritaient de voir. Quand elle se retourna vers elle, que son visage perdu se retourna à peine, mais qu’un sourire éclairait ses lèvres, elle sentit un pincement dans son cœur. Elle devait l’aider. Et qu’importe les voix, qu’importe ce que pensaient des gens, elle aiderait cette femme, elle lui offrirait la même vie qu’elle avait reçu. Que Delil l’entende… Que Delil l’entende. Spontanément, elle porta ses mains sur ses yeux qu’elle clos par réflexe, et la chaleur imprégna ses mains gelées. La lumière. Puis le noir et le froid, si froid qu’elle pensait être morte de nouveau.

Quand elle s’éveilla de nouveau après un de ces premiers sommeils depuis sa mort, elle n’était plus dans son temple. La  nouvellement reconnue « sainte macabre » était dans ce qui semblait être un carrosse, enveloppée dans un de ses manteaux, et en présence de plusieurs jeune prêtre de Delil, tous inconnus. Ils lui expliquèrent tout ce qui s’était passé, comment elle avait perdu connaissance et qu’elle dormait depuis plus de deux jours, et comment sa nouvelle protégée avait miraculeusement retrouvé la vue. Un comité s’organisait au grand temple de Delil, dans la forêt de Sphène, composé des plus hauts représentant de l’église, pour juger du dernier évènement. Ils ne mentionnèrent pas pour autant la nature du jugement et sa réelle finalité qui pourrait s’avérer décisif pour toute l’église, et ses fondations. Une morte pouvait-elle devenir la représentante du Dieu de la vie en Isthéria ? Rien n’était moins sûr. Mais on voyait rarement une telle magie, et elle devait, aux yeux des plus haut, avoir un lien avec le divin vivant lui-même, pour pouvoir aller jusqu’à redonner la vue à une aveugle… Ou redonner vie au nerf oculaire mort.

Quelques jours plus tard, la cérémonie d’élection eut lieu au temple de Delil sans que Shiva ne sache ce qu’il se passe. Elle se vit enfermée dans une salle vide, pendant plusieurs heures, à attendre, les yeux fermés, que la magie s’opère. Jamais elle ne saura ce qu’il advint dans le reste du temple. On lui rapporta une lumière intense émanant du centre de la pièce, que toutes les torches s’éteignirent d’un coup, ou que Delil lui-même apparut à tous pour annoncer son élection. La seule chose qui imprégnera sa mémoire jusqu’à son nouveau départ fut l’atmosphère, la lumière complètement autre quand elle fut délivrer de sa prison austère. Les gens n’étaient plus les mêmes. On l’appelait Madame, on la guidait, la regardait avec piété. Jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’elle venait d’être reconnue comme l’envoyée de Delil en ces terres, et nouvelle représentant de son église : une haute-prêtresse.

Cinq ans plus tard, Shiva a finit par faire sa place dans son temple. Sa main de fer et son sérieux lui permirent de vite pouvoir s’imposer dans son temple, et de pouvoir honorer le Dieu qui l’avait choisi. Son nom est assis, et ses pouvoirs sur la vie et la nature lui on forgé une réputation parmi les géolovigiens, cette Vierge Pourpre à la peau blême qui reste un puit à mystère, et à la vie d’esprit mondaine et chargée. Mais à l’aube de sa sixième année à la tête de son église, la Mauve sait toujours que les détracteurs sont nombreux à attendre son départ, et qu’elle doit restée sur ses gardes, de nouveaux fléaux toujours à leur porte, la sarnharoa n’étant peut-être que le début…









QUI M'ACCOMPAGNE
Toi l'animal qui me suit
Spoiler:
Prénom
Magha
Race
Un grand Ara millitaire
Sexe
Masculin
Pouvoir
Imitation de la voix humaine
Description
Magha est un perroquet d’une demi-douzaine d’année, et aux couleurs particulièrement chatoyantes. Shiva est très attachée à lui depuis leur rencontre dans la forêt de Sphène, que ce soit pour sa race – proche de ses racines yorkas – que pour son caractère fidèle et extravertie. D’une belle envergure, munie d’ailes grandes, il est coloré de vert, bleu ou jaune, un arc-en-ciel à lui tout seul. Les deux créatures sont proches et semblent pouvoir se comprendre sans la parole.




QUI ME PORTE
Toi ma vaillante monture
Spoiler:
Prénom
Sherron
Sexe
Masculin
Description
Un imposant cheval de trait noir. Sherron est un Shire, à la taille très haute, et au poids tout aussi fort. Il a quelque quatre ans, et contrairement à l’usage, il n’est monté que très rarement, dans les cas les plus pressants. Il tire habituellement la calèche de sa propriétaire, qui, quand elle est sur son dos, paraît bien petite. Il est de couleur noir, au reflet blanc, et portant une trace claire sur ses naseaux comme beaucoup de ses congénères. Si sa robe est commune, son allure de colosse laisse parfois l’effet majestueux d’un cheval de Haut-Prêtre.




Dernière édition par Shiva le Jeu 12 Déc - 23:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeMer 27 Nov - 19:54

Bonjour et re-bienvenue sur Istheria!!!


Je vois que tu as bien commencé ta fiche et elle est pleine de promesse!!!

Par contre, j'anticipe déjà sur ce que tu as noté au niveau de petites choses:
_ Dans les possessions, tu parles de bijoux avec des catalyseurs. Note qu'en tant que Gélovigienne, tu n'as pas le droit d'en utiliser. Il ne faudra donc pas qu'on te voit avec. (cf fiche de la caste).
_ Don : tu as oublié de le noter (au cas où tu l'oublies! loool)
_ Sens développés : j'ai un petit soucis d'ordre technique, parce que ce pouvoir entrerait en contradiction avec ton don en fait. Mais j'avoue que je ne sais pas si j'ai déjà accordé un tel pouvoir à d'autres gorgoroths. Si je l'ai fait, il y aura pas de soucis. Si je suis pas passée à côté, serait-il possible pour toi d'envisager un autre pouvoir? Ou tu y tiens beaucoup?
_ Lux aerterna : Juste pour signaler que tu as écrit "névrose" au lieu de "nécrose".



Voilou!!! Je guette la suite!
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeMer 27 Nov - 21:00

Merci bien Sissi! Je m'en vais modifier tout ça! Je vais remplacer les sens développés, à vrai dire c'était plus par dépit x). Et tout ce qui cloche avec!

PS: Si, si! Les névroses sont dangereuses pour la santé \o/
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeDim 22 Déc - 11:23

Bonjour!

Je réapparais juste pour demander si tu avais complètement fini ta fiche ou si tu souhaitais rajouter des choses?
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeMar 24 Déc - 12:47

Coucou!
Eh non, tout est bon! La demoiselle est finie ~
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitimeMer 25 Déc - 9:59

Ok!!! Merci à toi!

Et bien comme tout me semble comme il faut, je n'ai qu'une chose à te dire:

Fiche validée!!



Pour le reste, je pense que tu connais la marche à suivre : ouvrir ton compte en banque, ta boîte aux lettres, ton journal et ton inventaire. Pour le reste, pense à donner le nom de ta patrie et le lieu où tu habites dans l'évènementiel et bien entendu, le rang que tu souhaites que je te mette.
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MessageSujet: Re: Shiva Durgas   Shiva Durgas Icon_minitime

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