L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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 L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]

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MessageSujet: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMer 5 Mar - 20:39

Quel temps pouvait-il faire à la surface ?

Cela faisait quelque temps maintenant que Torenheim était "retenu" ici, dans les entrailles purulentes dans la Prisons des Déments. Un lieu sommes toutes assez agréable, si l'on aimait l'obscurité, l'humidité, et cette sensation de folie omniprésente. Sans parler des plaintes et des cris morbides des détenus qui résonnaient de-ci de-là, conjugués aux bruits de pas lourd des gardes en armure qui faisaient leur ronde, et aux cliquetis des chaînes se mouvant quelque part dans l'obscurité, le tout formant cette douce mélodie, lancinante et perpétuelle. Pourquoi ne se plaignait-il pas de sa captivité ? C'était une bonne question. Peut-être que celle-ci n'était qu'une illusion ? Ou peut-être était-il là de son plein grès ? Après tout, qui pouvait se vanter de savoir comment pensait Torenheim ? Ni les autres détenus, ni ses interrogateurs, ni les gardes. Mais ça n'avait pas d'importance ... Qu'est-ce qu'y avait de l'importance ?

Quel temps faisait-il à la surface ?

Difficile à dire ... Peut-être faisait-il un grand soleil, un soleil brûlant et aveuglant, contrastant avec l'obscurité de sa cellule ? Ou peut-être pleuvait-il averse, peut-être tombaient les larmes d'un monde dispensant la mort pour donner la vie ? Que faisaient les foules à l'heure actuelle ? Manifestaient-elles dans les rues des capitales leurs mécontentements face aux méthodes des dirigeants ? Versaient-elles sang sueur et larmes pour se libérer de leurs chaînes ? Non bien sûr que non. Encore devaient-elles comprendre leur captivité. Et les dirigeants eux ? Ils devaient continuer de vivre sur leurs petits nuages d'insouciance, inconscients que le vent du changement se levait déjà ... Que c'était cocasse. Certains l'avait sans doute déjà senti, cette douce brise, porteuse d'échos lointains de chants martiaux et d'espoirs mis à bas. Prometteuse d'un nouveau jour, d'une libération du corps et de l'esprit, annonciatrice d'un nouveau mouvement dans la machinerie du destin, prêt à bouleverser l'ordre établi. Prêt à changer la face d'un monde. C'était lent ... C'était subtile ... Ce n'était que le Prologue.

Quel temps ferait-il demain ?

Il avait été là depuis le début. Il serait là jusqu'à la fin. Simple spectateur d'un monde qui part à la dérive, qui tourne depuis trop longtemps et qui menace maintenant de perdre l'équilibre. Il suffirait d'un rien pour le faire tomber. Simplement ... Un souffle, Une petite poussée ! Alors il pourrait enfin mettre au monde un nouveau jour ... Un jour encore jamais vu. Une nouvelle réalité, une nouvelle lumière. Le vent s'était levé ... Le vent avait tourné. Tout ce qu'il y avait à faire maintenant c'était ... attendre. Et sourire. Patienter dans l'ombre, que le souffle fasse son effet, jusqu'au début du Second Acte. L'œuvre la plus magistrale de l'histoire était en train de se jouer, là, sous les yeux indolents des hommes aveuglés par la lueur superficielle. Il serait bientôt temps d'avancer... Mais pour l'heure, il convenait d'attendre la fin de l'entre-acte, et préparer les scènes à venir.

Torenheim sourit encore, assis en tailleur au centre de sa cellule noyée dans la pénombre. Il rêvait, doucement. Il entendait le cœur battre autour de lui. Puis le battement se fit plus régulier. Un nouveau son s'était ajouté à la mélodie d'Umbriel. Des pas sans armures ? Tiens donc ... De la visite.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeJeu 6 Mar - 11:38

Des marches, certaines personnes aiment les définir comme une longue et perpétuelle descente vers les lieux insondable qui serait le lieu de paix des damnés. De longues marches qui ne crient pas, des marches qui murmurent juste à chaque pas et laisse le cuire ou le métal marmonné sur elles. De ces marches comme personnes n’aime descendre ou monter, toute unique, individuel et charger de sentiments noir qui les recouvre comme la crasse … ou est-ce simplement une couche de gras et de poussière accumulé au cours des ans et la folie des gens qui hurle sur elle n’as encore rien fait pour la changer en être vivant. En voilà une question pertinente ! Mais une question pour laquelle, pour une fois, le Duc d’Arghanat n’attachait pas d’importance. Qu’importe la pluie qui bat à l’extérieur, qu’importe le temps qui martèle ici et ailleurs le passage implacable de la vie du troupeau, qu’importe les larmes du monde qui hurle sa douleur alors que chaque jour un enfant pas si innocent que cela meurt, qu’importe le sol qui absorbe et boit avidement le sang de la femme violé ou battu, qu’importe la complainte de la vengeance car le Duc est venu parler … Et ce n’est pas des petits événements sans importance du monde tel que la douleur ou le soleil qui vont le faire changer à quelques pas du but.

Car pour qu’il vienne ici de nombreuses pièces ont été échangé, de l’argent, des promesses d’achats, quelques hommes et quelques secret, bien assez pour ne pas faire demi tour à l’instant présent, bien assez pour mettre à mort l’homme pour lequel il est venu si celui-ci ne répond pas aux questions. Mais à quoi bon faire plans sur le sang alors que celui-ci n’est pas sur de coulé ? A l’instant présent il descend juste les marches, une par une, au milieu des hurlements, dansant en se demandant si la viande sera bonne, car il ne repartira pas seul, déjà l’idée de gouté aux germes de la folie et de la souffrance s’est posé en lui et les oublié de la prison feront un parfait banquet du soir en l’honneur d’une possible bonne nouvelle ou pour faire passé le gout acre du sang seul … Surtout lorsqu’il est triste de le faire coulé et qu’il aurait put faire de grandes choses.

Mais le temps à toujours prise et il arrive à la zone voulut, alors les hommes et les cavaliers le laisse seul avec ceux qu’ils a choisit et se poste là, sans être à porté de voix, juste à porté de crie, reste cinq êtres avec lui, tous tailler pour donné la mort, tous entrainé pour cela, jusqu’aux piques posé sur le brassard qu’ils portent au coude, cinq êtres de différentes horizons et races mais de même âme, celle du sang. Et alors qu’il s’approche de la cellule deux se mettent en position et armes leurs arbalètes tandis que le troisièmes fait glissé par l’interstice prévu à cette effet un plateau …

L’odeur est là, si différente de la vie de ces lieux, presque oppressante parmi les excréments, la paille et la pierre, un grand cuisinier à été à l’œuvre, de la viande, et même une petite réserve de fine tranche d’une saucisse et de viande sécher, mais aussi de l’alcool, des fruits, un assortiment de légume, un repas et de quoi complété les repas de la prison pendant un bon mois, mais un repas digne d’un prince et ceux qui suivrons passerons du statu de prisonnier à celui d’homme protégé … Une proposition, une promesse avant même que quelqu’un ouvre la bouche, juste par l’odeur.

Car la vue n’as pas d’importance et l’aveugle s’avance dans la lumière et se pose sur une chaise, de l’autre coté des grilles, un sourire aux lèvres, avenant, chacun le connait car il est puissant pour la religion mais aussi par la politique. Tekum Seh prend donc la parole :


-“Mon cher ami, jeune poète, je sais que la vie n’est pas facile et qu’il est parfois difficile de recevoir dignement quelqu’un comme il le mérite ici. Ainsi, et comme je ne me suis pas fait annoncé, bien que j’en repousse la faute sur l’administration, j’avais pourtant complété la circulaire B52 bleu qui permet de se faire annoncé, mais ils l’ont oublié, il traite une pille de papier là haut … Mais qu’importe, je me permets de vous apporté un repas digne d’une discussion entre grand homme et pas d’un stupide interrogatoire qui tournerais en rond. Qu’importe qui à tuer qui, nous le savons tout les deux, ils seraient bien mort un jour …”

Il sourit, sincère, plein de puissance, la parole est sa force et on y est irrésistiblement attiré, il parle mieux que tout les politiques connu, le charme et le charisme y sont, mais bien plus, comme si parlé était aussi simple pour lui que respiré et qu’à l’instant présent il s’était lancé dans une épreuve. Chaque mots, chaque vocable, chaque son est présente, posé, maitrisé, et à son sens, rien ne manque, le discourt est une chimère et son sourire une ancre.

“Vous comprendrez bien que je ne suis pas venu juste pour ça, je suis venu car je suis le prêtre de Fen et il est en mon pouvoir d’écouté la confession de ceux qui sont sous la protection de Fen, hors vous l’êtes et êtes donc, pour le temps que vous le souhaité sous la mienne si vous faites confession. Car tous ses hommes sont tenu par le sceau du silence et sont à moi, vous comprendrez donc qu’on ne peu se séparé d’eux, vous êtes tout de même dangereux, je le sais bien car il semblerait qu’il me reste quelques papiers sur vos interaction avec un certaine Plume du Serpent. Je suis donc ici en ami très cher, pour vous aidé si vous le souhaité et comme vous le souhaitez malgré les armes et els flèches que je suis contraint par de nombreuses procédures que vous devez connaitre, de faire pointé vers votre si beau cœur, car comme tout poète votre cœur est magnifique n’est-il pas ?”

Un nouveau plateau est porté et passé sous la porte alors qu’un autre est posé devant le Duc, on lui ouvre, des odeurs, encore, des centaines, toutes plus folles, rêveuses, les épices, la douceur des châtaignes, la violence d’un safran qui se perd au milieu d’une crème et couche sous elle l’odeur du sang chaud, encore une viande finement tordu par un alcool fin revenant lui aussi avec les marrons … Un banquet, un repas, des danses, tout est dans un plat, un plat présenté à l’homme.

“J’ai toujours un cœur d’enfant, je me permet de le partager avec vous ce soir, mais arrosé d’une sauce à la châtaigne car c’est comme ça que je les apprécie, mais surtout je les apprécie avec quelqu’un de bien pour discuté, car que vos un cœur d’enfant, qu’il soit dans un bocal sur un bureau, dans votre âme, ou dans un plat si bien cuisiné, sans quelqu’un avec qui le partager, avec qui discuté de tout et de rien comme des enfants ? Tiens au hasard, pourquoi ce roi là ? Il est puissant mais pas tout à fait assez fin, pas tout à fait assez précis, si on en croit le conte il n’est pas à la valeur du loup qui l’a placé là. Oui parlons de pourquoi ? Les pourquoi sont toujours follement intéressants, le savoir ! Ce que j’aime le savoir, bien plus que les confessions, mais je me contenterais de ces dernières avant que n’arrive le dessert si vous les préférez …”

Le ton descend, il lui laisse enfin la parole ou la joie de se restauré, l’un vas avec l’autre, quelle monstre oserais ne pas partager devant la jouissance des papilles et d’un si bon repas ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeDim 9 Mar - 1:11

On pénétra dans le sombre couloir, le plus profond de tout Umbriel, que personne ne voulait emprunter. Celui qui menait directement à sa cellule. À l'oreille, ils étaient cinq .. ah non, six. Leurs pas étaient mesurés, ordonnés, cadencés. Il n'y percevait pas de précipitation, ni de réticence, des pas maîtrisés, qui savaient où ils allaient. Ou tout du moins, croyaient-ils le savoir. Des pas calmes, sans craintes, sans rages, des pas assurés. Combien de temps le resteraient-ils ? Hohoho ... Allons, nul besoin d'être mauvaise langue. Cela le changerait des gardes, à qui aura-t-il l'honneur cette fois ci ? Sans doute encore quelque personne venu l'interroger. Combien de question lui avait-on posé depuis son arrivé ici ... ? Avant, personne ne soupçonnait même son existence, personne ne lui posait de question avec autant d'envie et de récurrence, et depuis ... "l'incident", le monde entier voulait savoir. Pourquoi vouloir si soudainement et si ardemment ce savoir ? Était-on tellement jaloux de ses connaissances ? Les voulaient-il tellement ? A quoi bon, ils ne seraient même pas capables de les appréhender. Ils étaient trop ... aveugles. Viendrait un temps où le monde entier pourra apprendre, mais ce temps n'était pas venu. Pas encore. Les ombres devaient ... perdurer, encore un temps. Enfin, patience, les invités s'avançaient, il se devait de les accueillir à la "hauteur de leurs rangs". Et ... Que ... Cette odeur .. ?

Les groupes d'hommes s'avança devant ses barreaux. Des gardes de la prisons visiblement, il les avait déjà vu. Et ... Un homme sans armure, plutôt grand, blond. Il semblait noble, ou riche tout du moins. Très riche. Pourtant il sentait ... la terre fraîche, celle des champs. Il avait les traits tirés, bien dessinés, l'obscurité dissimulait un peu son visage. Un des hommes passa un plateau repas sous la porte de la grille : wouah ... quelle explosion de saveurs et d'odeurs avions-nous là ! Très loin des repas que l'on servait à la cantine d'Umbriel. De délicates effluves venaient caresser ses narines. C'était encore chaud. Un belle amoncellement de victuailles, toute sans doutes plus délicieuses les unes que les autres, cuisiner avec soin et savoir faire sans doutes par un grand chef. À la fois fin, raffiné, et délicieux. Et très revigorant. Voilà qui était amusant ... C'était sans doute le premier signe "amical" qu'on lui avait fait depuis qu'il était enfermé ici. Depuis plus longtemps peut-être ... Que lui valait donc un tel honneur ? Il était curieux. Très curieux. L'homme pris une chaise et s'assit dessus, face à lui. Et lui se tut, caché dans l'ombre au centre de la pièce, tête basse. Il tendit l'oreille, et écouta attentivement ce "charmant visiteur"...

-“Mon cher ami, jeune poète, je sais que la vie n’est pas facile et qu’il est parfois difficile de recevoir dignement quelqu’un comme il le mérite ici. Ainsi, et comme je ne me suis pas fait annoncé, bien que j’en repousse la faute sur l’administration, j’avais pourtant complété la formulaire B52 bleu qui permet de se faire annoncé, mais ils l’ont oublié, il traite une pille de papier là haut … Mais qu’importe, je me permets de vous apporté un repas digne d’une discussion entre grand homme et pas d’un stupide interrogatoire qui tournerais en rond. Qu’importe qui à tuer qui, nous le savons tout les deux, ils seraient bien mort un jour …”

Torenheim haussa un sourcil, et un sourire sans joie se dessina doucement sur son visage baissé, d'un bout à l'autre de ses oreilles. Entre grands hommes ? Quelle arrogance ... En vérité, s'il y avait bien une personne que son interlocuteur considérait "grande", c'était lui même. Car après tout, le duc Tekum Seh était un prédateur, et il ne voyait qu'en l'homme tout juste un proie. Un prédateur imbu de lui même qui plus est. Dangereux, sans doute. Influent c'était certains. Mais surtout, terriblement aveugle. Torenheim le connaissait, il se souvenait de lui. Grand homme ... C'était presque drôle. Mais il ne dit rien, et son sourire devins plus fin : ce n'était pas tous les jours qu'il recevait de la "visite", alors mieux valait rester courtois avec son hôte.

“Vous comprendrez bien que je ne suis pas venu juste pour ça, je suis venu car je suis le prêtre de Fen et il est en mon pouvoir d’écouté la confession de ceux qui sont sous la protection de Fen, hors vous l’êtes et êtes donc, pour le temps que vous le souhaité sous la mienne si vous faites confession. Car tous ses hommes sont tenu par le sceau du silence et sont à moi, vous comprendrez donc qu’on ne peu se séparé d’eux, vous êtes tout de même dangereux, je le sais bien car il semblerait qu’il me reste quelques papiers sur vos interaction avec un certaine Plume du Serpent. Je suis donc ici en ami très cher, pour vous aidé si vous le souhaité et comme vous le souhaitez malgré les armes et les flèches que je suis contraint par de nombreuses procédures que vous devez connaitre, de faire pointé vers votre si beau cœur, car comme tout poète votre cœur est magnifique n’est-il pas ?”

Oh que c'était amusant ... Les visites se faisaient rares pour le détenue, mais celle-ci ne manquait pas de "saveurs" si l'on puis dire. Il était intéressant, il maniait bien les mots, c'était presque dommage qu'il ne fut pas mieux ... préparé. La protection de Fen, hum ? Voyez vous cela ... Comme si les dieux avaient vraiment autant de pouvoir que l'on ne leur en accordait. Une confession hein ? A propos de ? Torenheim n'avait rien sur la conscience. Rien à se reprocher, vraiment. Oh ... Voilà qui était intéressant. La Plume du Serpent ? Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas entendu ce nom. Oui, il connaissait ce groupe ... Et donc, le duc de Seh aurait des papiers concernant leurs "interactions" ? Oh ... Cela ne pouvait dire qu'une seule chose. Torenheim sourit, il aimait quand les gens se livraient seuls à lui, sans même vraiment s'en rendre compte. Dangereux ? Lui ? Si peu.

“J’ai toujours un cœur d’enfant, je me permet de le partager avec vous ce soir, mais arrosé d’une sauce à la châtaigne car c’est comme ça que je les apprécie, mais surtout je les apprécie avec quelqu’un de bien pour discuté, car que vaut un cœur d’enfant, qu’il soit dans un bocal sur un bureau, dans votre âme, ou dans un plat si bien cuisiné, sans quelqu’un avec qui le partager, avec qui discuté de tout et de rien comme des enfants ? Tiens au hasard, pourquoi ce roi là ? Il est puissant mais pas tout à fait assez fin, pas tout à fait assez précis, si on en croit le conte il n’est pas à la valeur du loup qui l’a placé là. Oui parlons de pourquoi ? Les pourquoi sont toujours follement intéressants, le savoir ! Ce que j’aime le savoir, bien plus que les confessions, mais je me contenterais de ces dernières avant que n’arrive le dessert si vous les préférez …”

Le silence retombe. Enfin. Torenheim aimait le silence. Mais il ne put s’empêcher ... de le briser. Toujours dans l'ombre, le duc aveugle ne pouvait pas d'avantage le voir que ses gardes du corps, mais ces derniers pouvaient peut être distinguer le corps du détenu comme "remué" de spasmes léger. Un bruit étrange commença alors à doucement meubler le silence. Un bruit d'abord étouffé, doux, et emplis d'insanité. Un rire. Un rire qui commençait doucement, un simple ricanement, presque retenu. Un rire sans joie dont chaque note transpirait une plus profonde insanité que toute la prison elle même. Il continuait de s'élever dans les airs, doucement, tournoyant, se faisant peu à peu plus audible, plus régulier. Le visage de Torenheim, jusqu'alors penché en avant se redressa alors que son rire secouait ses épaules, puis sa tête bascula en arrière, dévoilant son sourire immonde. Il tenta de se calmer, et doucement, il repris le contrôle de son diaphragme. Il baissa à nouveau le visage, portant son regard vers le duc aveugle, ignorant totalement les autres qui n'avait pour lui aucune importance, continuant d'afficher son large sourire, dont seul le reflet ainsi que celui de ses yeux vides brillait dans l'obscurité.

- ... Hum.. Héhéhé .. Héhéhéhéhéhé ... Wouhohoho ... Hohoho .. Hoooo ... Et bien ... Au moins votre visite m'aura ... Diverti, duc. Je suis .. charmé d'avoir en ma compagnie un homme tel que vous : les gardes, les prisonniers et les inquisiteurs, bien qu'amusant au départ, commençaient sérieusement à m'ennuyer. On a vite fait le tour de leur mode de pensé ! Si limité ... Torenheim parlait d'une voix calme, mesuré, ne laissant transparaître aucune émotion si ce n'est un certain amusement narquois. Que vous ayez pensé à mon repas me touche, cependant ... Je crains que fort que vous n'ayez perdu votre temps avec ce joli petit plateau : je ne puis y goûter. Je sais que vous ne pouvez le voir mais ...Torenheim fit tinter ses chaînes, il fit mine d'être affecté. Je suis fermement attacher comme une bête de foire. Je ne puis atteindre votre présent. Vous devrez donc dîner seul ... Cependant, l'intention y est, et je vous en suis reconnaissant.

Torenheim sourit poliment, le coin de sa bouche laissant toutefois transparaître l'ironie, comme si le duc pouvait le voir. Puis il posa un pied au sol, pliant son genoux et posant son menton dessus.

- Alors, cher duc, dites moi tout : que me vaut votre agréable compagnie ? Fen en personne vous dites ? Voilà que le dieu des arts s'intéresse de mon sort ? Vous m'en voyez flatté ! Toutefois sa proposition me parait ... disons, difficile. Tout d'abord, je n'ai besoin ni de la protection des dieux, ni de celles des hommes : aucun d'entre eux ne saurait tenir un tel contrat de toute façon. Et pour ce qui est de la confession ... Torenheim sembla gêné. Je crains de n'avoir rien à me reprocher. Vous l'avez dit vous même : nous ne sommes que des enfants, innocents, indolents. Nous sommes tous les deux innocents, n'est-ce pas Tekum ?

Il sourit. Il laissa un silence puis soupira, baissant les yeux et gardant le sourire, puis regarda à nouveau son hôte et sourit à nouveau calmement.

- Pourquoi êtes vous venu me rendre visite, Duc D’Arghanat ? Je sais que vous n'êtes pas le genre d'homme à vous déplacer pour rien ... En quoi un noble de votre statut, ou un haut-prêtre de votre rang voudrait-il discuter avec moi ? Qu'espérez vous obtenir, qu'est ce qui vous à pousser à me rejoindre au plus profond des ombres d'Umbriel où je vie désormais ? Simple curiosité peut être ? J'en doute. Après tout, que pourrais-je vous apprendre qui vous serait utile ? Alors ... Intérêt ? En quoi un criminel tel que moi pourrait aider un gentilhomme comme vous ? C'est ridicule. Vraiment, je suis curieux : pourquoi vous être donné tant de mal pour me voir ? Car vous vous êtes donné du mal n'est-ce pas ? Un simple formulaire bleu n'aurait jamais permis à un noble ou un haut-prêtre quel qu'il soit de venir rendre visite à "l'ennemi public numéro 1", c'est évident. Sauf peut être si le noble en question à le bras plus long que ce que l'on croit ... Torenheim marqua une pose, portant son regard ailleurs, évasif, un peu absent. Il laissa à son hôte le temps de répondre.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeLun 10 Mar - 13:06

Tekum se pose en arrière, sa tête bascule, si peu, mais un signe qui vaux tant et plus de soupire. Le monde est donc d’une stupidité maladive qu’il prend les aveugles pour des aveugles ? Il semblerait qu’avec toutes les marques de bonnes volontés, dissimulées ou non, l’homme ne soit pas celui qu’il prétend être. Oui il n’est pas un poète, il n’est pas un de ces dervish qui danse avec ce qu’on lui propose et tournoi autour des rêves qu’on lui tend, il est simplement un homme qui croit être fou et qui se serre de cette folie pour se cacher devant la vérité brute d’un monde qu’on pourrait croire gentil alors que, comme tous, le marbre est posé sur une boue noirâtre née de la fange et de la haine. Des hommes croient pouvoir marcher toute leur vie sur le marbre, et alors qu’il nait de la fange, les petits bouts de tissu qui lui font face pensent qu’il en est autrement … Autrement. Malgré son geste il ne peu retenir un soupir.

Pourtant il se reprend et reprend la parole, doucement, comme on parle à un enfant en bas âge ou a un être trop stupide pour comprendre ce qu’on dit si on appuis pas chaque mot, n’épelle pas chaque lettre, si l’on marmonne ou si l’on sous entend…


-“Cher, très cher petit bout de tissus, cela ne vous gène pas que je vous appelle comme cela ? Et puis qu’importe, cela fera l’affaire pour notre discussion qui s’annonce bien courte.”

Il prend un bout de viande, de cœur, le gout semble le calmé, le faire revivre un peu, le faire oublié cette instant de déprime qui lui est venu, cet instant où il s’est déplacé pour rien, ce long, trop long moment où le monde hurle à la mort car il croyait. Mais croire est encore une stupidité, pourquoi se fier à un instant, se fier à un procès, à des sentiments d’un homme.

“J’étais venu ici pour parler longuement et avec passion avec un homme intelligent, mais il semble que je me sois trompé de cellule, oui je suis un homme puissant, non je ne me déplace pas pour rien, ainsi je vais juste prendre mon diné ici car je suis assis et bien posé, j’espère qu’il compensera le désagrément qui m’est apparut à l’instant précis où vous avez ouvert la bouche. Je vais confiance à mon cuisinier pour cela, et pour vous avoir dérange, je vous laisse votre diné en compensation.

Par contre, veuillez faire un effort, il y a une trappe prévu, les gardes ne rentrent donc pas dans votre cellule, de plus ils ne le feront pas pour des raisons de sécurité à moins qu’un ordre précis vous donnant la vie ou la mort soit donnée. Vous pouvez donc atteindre au moins le premier plateau avec un peu d’effort car un deuxième est venu le pousser plus vers vous. Cependant et car je suis bon joueur, un de mes hommes vas vous pouvez les deux plateaux encore un peu plus vers votre séant et votre fange, même si je le regrette car si vous dite vrai, l’odeur de vos excrément vas gâcher le gout de se repas, si vous ne pouvez bouger assez pour atteindre le plateau dans votre petite cellule vous êtes par nature obligé de déféqué et uriné au même endroit … Triste condition qu’à première vue vous ne voulez changer.”


Un des hommes pousse le premier plateau et donc le second un peu plus vers lui, au maximum de ce qu’il peu c'est-à-dire bien plus loin que ne le font les gardes habituellement vue que ces plateau sont gargantuesque à coté des assiettes de gruaux normalement fournit dans les auberges de ce standing…

“Mais, et parce que sinon je risque de m’embêter, je vais répondre à vos questions. Je suis ici, comme tout le monde pour le savoir, mais pas celui qui accuse dont je n’ai rien à faire mais bien la vérité, le pourquoi comme je l’ai dit précédemment. Pourquoi lui ? Qu’avait-il découvert pour qu’ils disparaissent ? Pourquoi cette ligne de défense alors que bien d’autres étaient ouvertes ? Pourquoi vous ? Pourquoi eux ? Qu’on à faire ces manifestation qui apparaissent depuis ? Car les coïncidences n’existes pas, vous le savez comme moi … Ou j’espérais que vous le sachiez car vous semblez avoir oublié les bonnes manières au moment où votre séant à touché la fange …

Et pour les formulaires, il en a fallut remplir moultes, des divers et des varié, je ne suis pas agrémenté par la justice, pas plus que je ne suis un de ces grands aventurier dont tout le monde connais le nom. Mais, heureusement pour vous et votre ventre affamé, je ne suis pas aussi stupide qu’eux et je peux donc rentré là où je le souhaite. J’ai, comme vous l’avez si bien et si innocemment souligné, le bras long, mais semble-t-il pas assez long que vous en teniez compte rien qu’un instant, et comme vous ne voyez rien que je ne pourrais vous offrir, vous n’aurez rien à m’offrir en échange. Je n’ai donc que faire d’être ici au milieu d’odeur, d’autant plus si il n’est pas plaisant d’échanger quelques mots car vous me prenez pour un imbécile.”


Il prend la dernière bouché de cœur qui trainait sur son assiette, bouchés qui ont entrecoupées, modelées son discourt, ou plutôt sa diatribe. Mais déjà son assiette est débarrassée par un garde, la table est repoussée au fond de la salle et il reprend sa canne, il a mangé rapidement, bien que le cœur d’un enfant soit petit et qu’il n’en ait que la moitié les bouché de ce met exquis se sont enchainé comme pour noyer sa rage d’avoir tant voyagé pour discuté de rien …

Il se lève et s’appuie sur la canne, droit, digne, d’une certaine façon noble, car n’y a-t-il pas dans la noblesse même dans la tenu noirâtre de la mort d’un être cher ? Droit il s’incline devant les grilles avant que l’ennemi ai eut le temps de dire quelque chose et rajoute :


“Je me permets aussi de vous porter quelques nouvelles : En premier lieu, il fait beau dehors, le ciel lui toujours en votre absence même si ce ne sera le cas très longtemps. Si vous tenez au roi que vous avez posé faite attention, certaines choses se trame sous la fange, et il y regarde juste pour y planté des piques depuis la colonne de marbre sur laquelle il a installé sa cour … Mais la cour autant que ces chevilles sont bien trop grosse, la colonne s’enfonce donc petit à petit et rejoindra la fange qui lui à donné naissance.”

Il se redresse, c’est le dernière instant où il peu rajouté quelque chose, sinon l’homme ou plutôt le monstre, car c’est ce qu’il est au plus profond de lui, un démon enchainé à sa nature profonde, fourbe, violente, construit sur la haine, des haines divers, l’homme s’en retournera de là où il viens, dans la fange, la tête sur le marbre regardant les cours vivre et danser sans pensé au kraken qui supporte le marbre…


Hrp:
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeSam 29 Mar - 20:30

Spoiler:

La tête du prêtre bascule. Il s’appuie sur son dossier, dieu quel profond désarroi se lit sur ses traits … Torenheim en serait presque peiné. Le pauvre petit être semble tellement déçu, après un si long voyage, voir que le joli plateau et les jolis mots aussi bien préparé l’un que l’autre n’ont pas suffit à touché le prisonnier, autrement qu’en le faisant… Rire. Mais pouvait-il en être autrement ? Quelle autre réaction aurait-il put avoir devant une telle ignorance ? Si ça n’avait pas était drôle, cela aurait été touchant. Les mortels sont fascinants, et depuis des années il ne se lasse pas d’explorer les méandres de leur esprit. Si simple. Double. Simple. Sombre.

L’homme soupira, arrachant le détenu à sa rêverie. Il parla avec un calme parfaitement feint, et une locution exagérément forcée. Serait-il vexé ?

-“Cher, très cher petit bout de tissus, cela ne vous gène pas que je vous appelle comme cela ? Et puis qu’importe, cela fera l’affaire pour notre discussion qui s’annonce bien courte.”

Torenheim eut un sourire amusé. « Petit bout de tissus » ? C’était très mignon, il aimait bien. Il aurait voulut, l’espace d’un instant, rajouté « Aussi courte que votre patience. » mais il se retint, gloussant doucement. N’allons pas titiller d’avantage son orgueil … Pour l’instant. Il le laissa continuer, l’écoutant attentivement – ce qui était rare venant de Torenheim.

- J'étais venu ici pour parler longuement avec passion avec un homme intelligent, mais il semble que je me sois trompé de cellule.

Torenheim sourit et haussa un sourcil.

- Un homme intelligent se serait laissé prendre par des incapables pour aller pourrir dans les tréfonds de la pire prison d’Isthéria ?

Il avait dit ça pour lui-même, et n’attendant pas de réponse, il se tut et le laissa continuer.

- Oui je suis un homme puissant. Torenheim eut un sourire horrible, lui barrant le visage entier. Non je ne me déplace pas pour rien, ainsi je vais juste prendre mon dîné ici car je suis assis et bien posé, j'espère qu'il compensera le désagrément qui m'est apparut à l'instant précis ou vous avez ouvert la bouche.

Vexé, en effet. Pauvre, pauvre petit être bouffis d’orgueil. Il continua de l’écouter en jouant avec la poussière entre ses doigts de pieds.

- Je fais confiance à mon cuisinier pour cela, et pour vous avoir dérangé, je vous laisse votre dîné en compensation. Par contre, veuillez faire un effort, il y a une trappe prévu, les gardes ne rentrent pas dans votre cellule, de plus ils ne le feront pas pour des raisons de sécurité à moins qu'un ordre précis vous donnant à la vie ou à la mort soit donnée. Vous pouvez donc atteindre au moins le premier plateau avec un peu d'effort car le deuxième est venu le pousser plus vers vous. Cependant et car je suis bon joueur, et mauvais perdant, pensa le détenu, un des mes hommes vas vous poussez les deux plateaux encore un peu plus vers votre séant et votre fange, même si je le regrette car si vous dites vrais, l'odeur de vos excrément vas gâcher le gout de ce repas, si vous ne pouvez bouger assez pour atteindre le plateau dans votre petite cellule vous êtes par nature obligé de déféqué et uriné au même endroit ... Triste condition qu'à première vue vous ne voulez changer.

Cette fois, Torenheim ne put s’empêcher de rire à nouveau. Ses épaules furent secouées de léger spasme alors qu’il ferma les yeux pour rire de bon cœur. Il ne savait pas ce qui été le plus drôle : la rage d’un homme à la fierté blessée, l’effort de rester courtois et bienséant en toute circonstance, ou bien …

- Héhéhé … Excusez, encore une fois, mon hilarité duc ! Ce doit être nerveux. Nous nous sommes mal compris, cela dit votre … Disons « handicap » n’aidant pas, je vais m’expliquer plus clairement : Vous pourrez me mettre le plateau sous le nez je ne pourrai me servir. Il fit tinter ses chaines. Mes entraves sont comme une camisole, mes mains sont attachées dans mon dos de manière à ce que je ne puisse pas m’en servir. Si vous tenez tellement à ce que je fasse honneur à votre chef, il faudrait qu’un de vos très chers gardes vienne me tenir mes couverts et me nourrisse comme on nourrit un pauvre enfant.

Il rit de nouveau, puis repris, toujours souriant et léger.

- Et pour ce qui est de ma toilette, je vous rassure : ma cellule et moi-même sommes parfaitement propres. On vient la nettoyer pendant mon absence et on s’assure qu’elle soit parfaitement, et absolument vide, lorsqu’on m’emmène avec les prisonniers dans la splendide cantine d’Umbriel pour nous repaître de festin de roi à base de pains sec et de bouillies informes. Bien sur, je jouis d’un traitement … particulier. Pour une raison qu’y m’est inconnu, les gardes et les autres détenus ne me font pas confiance, et on ne me laisse jamais ôter mes chaines … J’ai donc le droit moi aussi à mes « gardes du corps » qui ne me lâche pas d’une semelle quoi que je fasse ! Il fit une mine joyeuse, puis repris. Enfin ! Je doute que ma vie à la prison soit un sujet assez palpitant pour vous faire déplacer, continuons je vous pris.

L’homme continua de manger tranquillement.

- Je vais répondre à vos questions. Je suis ici, comme tout le monde pour le savoir, mais pas celui qui accuse dont je n'ai rien à faire, mais bien la vérité, le pourquoi comme je l'ai dit précédemment.

Le détenu souris. Un nouveau sourire, non pas moqueur mais … intéressé. Il tendit l’oreille et regarda l’individu.

- Pourquoi lui ? Qu'avait-il découvert pour qu'il disparaisse ? Pourquoi cette ligne de défense alors que bien d'autres étaient ouvertes ? Pourquoi vous ? Pourquoi eux ? Qu'ont à faire ces manifestations qui apparaissent depuis ? Car les coïncidences n'existes pas, vous le savez comme moi ... Ou j'espérais que vous le sachiez car vous semblez avoir oublié les bonnes manières au moment où votre séant à touché la fange ...

Les yeux gris du prisonnier brillaient comme ceux d’un enfant qui venait de trouver un caillou brillant sur le sol, il restait penché en avant, écoutant attentivement. Toutefois, il ne put réfréner un nouveau léger rire à la pointe d’acidité qu’il releva après les questions. Si susceptible …

- Et pour les formulaires, il en fallut remplir moult, des divers et des variés, je ne suis pas agrémenté par la justice, pas plus que je ne suis un de ces grands aventurier dont tout le monde connais le nom. Mais, heureusement pour vous et votre ventre affamé, je ne suis pas aussi stupide qu'eux et je peux donc rentré là ou je le souhaite. J'ai, comme vous l'avez si bien et si innocemment souligné, le bras long, mais semble-t-il pas assez long que vous en teniez rien qu'un instant, et comme vous ne voyez rien que je ne pourrais vous offrir, vous n'aurez rien à m'offrir en échange. Je n'ai donc que faire d'être ici au milieu d'odeurs, d'autant plus si il n'est pas plaisant d'échangez quelques mots car vous me prenez pour un imbécile.

Torenheim sourit à nouveau, éloignant son visage. Il était intéressé, amusé aussi. Aveugle ou non, les hommes ne voyaient que ce qu’ils voulaient voir, n’est-ce pas ? Il allait parler, mais voyant que le duc n’avait pas terminé, il se tut et écouta attentivement, ramenant un genou près de lui pour poser son menton dessus. L’homme se leva et fit la révérence. Il partait déjà ? Oh ça commençait tout juste à devenir intéressant …

- Je me permets aussi de vous porter quelques nouvelles : En premier lieu, il fait beau dehors, le ciel lui toujours en votre absence même si ce ne sera le cas très longtemps. Torenheim sourit. Oh non, le soleil ne brillerait plus pour très longtemps … Si vous tenez au roi que vous avez posé faites attention, certaines choses se trame sous la fange, et il y regarde juste pour y planté des piques depuis la colonne de marbre sur laquelle il a installé sa cour ... Mais la cour autant que ses chevilles sont trop grosse, la colonne s'enfonce donc petit à petit et rejoindra la fange qui lui à donné naissance.

Torenheim apprécia l’image. La fange … Oui, ça collait bien. Il connaissait bien cette « fange », et il voyait en Tekum un relais parfait. Il sourit et parla tranquillement, le ton léger comme à son habitude, relevant son visage parcouru de bandelette énigmatique. Le roi ? Oh oui c'est vrai ! Le "roi" ... Ah ce cher Timothée.

- Vous partez déjà ? Allons Tekum, vous valez mieux que ça ! Vous n’allez tout de même pas laisser votre cruel manque d’humour gâcher le temps précieux et les « moult formulaires » que vous avez dut remplir, si ? Je vous en pris, ne prenez pas personnellement mon manque de civilité : cela fait plusieurs mois que les seuls personnes qui viennent m’adresser la parole ne sont que des inquisiteurs bornés et ceux pour me poser sans cesse les mauvaises questions et me torturer ! Vous pouvez bien comprendre que j’ai un peu perdu le sens de la courtoisie depuis ! Mais je vais faire un effort, promis.

Le détenu sourit innocemment, puis il reprit la parole ainsi qu’un peu de sérieux.

- Je tiens à mettre les choses au clair Tekum : je ne vous prends pas pour un imbécile, loin de là. Et je suis sincère, vraiment. Vous êtes bouffis d’orgueil, dégoulinant de vanité, vous transpirait le mépris pour les êtres que vous qualifierai de « faibles » ou d’ « inférieurs », vous êtes légèrement susceptible et vous ne supportez pas que votre nourriture vous résiste autant, vous êtes sans cœur ni pitié … mais vous n’êtes pas un idiot.

Le regard de Torenheim brillait d’intensité alors que son sourire se fit carnassier. Il enchaîna :

- Pour preuve - et cela me fait un bien fou ! – vous êtes le premier, depuis ma longue série d’interrogatoires stupides divers et variés, à m’avoir ENFIN posé de vrais questions. J’entends par là, des questions dignes d’intérêt. « Pourquoi ? » Voilà la question que personne ne me pose ! Car le reste est évident, ou bien trop peu pertinent, cette question est la première à se poser. Mais n'allons pas trop vite, prenons le temps avant qu'il ne nous prennent comme on dit !

Torenheim regarda l’aveugle et lui sourit, comme s’il pouvait le voir, faisant fi de son handicap.

- Reprenez place je vous pris, vous ne vous serez pas déplacé pour rien : nous allons peut être avoir notre « conversation entres grands hommes », avec ou sans plateau.


Le détenu sourit, encore.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeVen 25 Avr - 12:25

Il reste debout un instant comme semblant jugé le pour et le contre, l’intérêt contre cet envie de partir à l’instant pour ne plus avoir à attendre parler de cette chose avant qu’il soit temps. Car il savait qu’un jour il serait temps, l’intelligence et la passion ne se laisse pas pourrir au fond d’une geôle même si cette dernière est lavé couramment. Un chenil sent toujours le chenil et on est obligé de changer son sol de temps en temps pour ne pas intoxiquer les chiens … Ou de le laver avec des produits forts désagréables pour le postérieur d’un prisonnier. Mais qu’importe si ces conditions d’emprisonnement était plus qu’étonnantes, même si elles titillaient au plus au point l’esprit du Duc qui avait une forte habitude des prisons … Elles n’étaient pas la question du moment.

-“Je vois que vous m’avez cerné. En fait, je n’ai pas le temps d’avoir de la patience, et j’ai oublié l’humour qui est souvent bien trop sociétal pour ne garder que l’essence même. Donc je me vois contraint à regarder vos mots percutés le peu qu’il me reste de fierté dont je me fais une seconde peau sans jamais les trouvé enjouant pour le moment … Un bien trop long moment à mon gout. Je vous laisse donc l’occasion de vous expliquer. Et je parlerais aux garde pour que le plateau vous soit servit pour votre prochain repas, je n’ai pas le droit d’entré ni de faire entré quelqu’un dans votre cellule … Et je ne suis pas stupide au point de me mettre la seule armée qui rivalise avec la mienne à dos. Pas pour l’instant tout du moins et pas sans garanti.

Donc, et pour me répéter je vais vous écouté, mais au moindre écart je partirais et vous laisserais à vos habituelles et passionnant amusement où vous perdez les ongles. Ceci dit, et au son de votre voix autant qu’à l’odeur de la pièce, je dois appuyer le fait que vos bourreau sont mauvais, et même au plus haut point, et si ils continuent sur leurs lancer ils n’arriverons jamais à vous faire parlé ce qui … D’un coté, doit être agréable. Mais avouez, pas de faiblesse aux reins, pas de douleur sourde et continuelle, encore vos mains, votre langue entière et vue votre articulation votre bouche est indemne … Vos mouvement aussi prouvent ceci, vos pieds n’ont pas trop souffert, et le fait qu’on vous sorte de votre cellule le démontre, ils sont mauvais ou attendent quelque chose …”


Ha la torture, l’un des meilleurs moyen de brisé un être, de lui faire perdre l’esprit. Il en existe bien d’autre moyen de briser quelqu’un sans toucher à son intégrité physique, mais pour faire avouer quelque chose, rapidement et simplement, les méthodes sont des plus claires mais aussi des plus efficaces. Même l’esprit le plus puissant, le plus résistant, au bout d’un instant plonge dans le bain de la douleur et ouvre les dernières digues en révèle tout …

Donc ainsi le roi avait surement ordonné de lui laissé son intégrité physique … Autant dire que la torture était plutôt un divertissement de geôlier qu’un véritable art comme il doit l’être. Décidément se prisonnier avait pour lui toute sa prison, ou alors le monde était à présent peuplé de licorne rose et d’ourse gentil en guimauve … La première solution semblait la plus logique. Mais avec tant de bienfait comment ne s’était-il pas échapper ? Il avait forcement un protecteur déjà, peux être un être à contourné, une envie de nouveauté … Non il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas entre ses conditions de vie, et de question …

Il l’avait déjà sentit de l’extérieur et c’est pour cela qu’il avait abordé ce point d’attaque, mais là et à présent, la chose était juste devant sans visage sans qu’il ne puisse en discerner les contours … Fort étonnante.


“Mais je me reprends à espéré, vous ne me prenez pas pour un idiot, je veux bien vous croire bien que vous avez essayez mainte fois de prouver le contraire, même dans votre comportement. Mais pour avoir cette conversation entre grands hommes il va donc falloir que vous me prouviez que vous en êtes un … Tout est en fait entre vos mains, et moi je n’ai d’autre but que de vous écouter avec une passion non feinte ! Après tout nous sommes ici juste pour parler, quand la conversation vous déplait vous pouvez reprendre la votre avec le mur ou le silence, et moi je peux retourner vaquer à mes affaire et passé par la porte qui vous sépare encore, et pour un cours moment je pense, des événement et du futur.”

D’autant plus que le futur promettait d’être passionné, un petit air d’Orage dans cette atmosphère chargée autant que ce passionnant vent de haine qui se mettait à soufflé sur la population. Les prémisses d’une guerre peu être, la rage envers des organisations puissantes. Tout était synonyme d’événements passionnants prompts à faire des princes et des rois autant qu’a mettre la vie de ceux qui ne savent danser correctement en danger. Ainsi, c’est dans ces instants, quand le futur de ce type, de cette promesse devient présent, que l’ont entend crier : “Le roi est mort ! Vive le Roi !”.

Alors pour cet homme prit à l’emploi du temps si chargé les instants défile dans cet prison et il se demande si il a bien fait de perdre ses secondes à laissé une dernière chance à celui qui le regarde surement de l’autre coté des barreaux …
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeDim 27 Avr - 3:19

Alors que le Duc semble faire la part des choses dans son esprit, Torenheim resta silencieux, gardant son regard monochrome profondément planté dans les orbites morts de son "terrible interlocuteur". Il souriait, paisiblement. Pour une fois, et ceux depuis fort longtemps, il restait sérieux car son invité semblait le mérité. Il refrénait ses envies de rabaisser encore la noblesse, de montrer l'insignifiance de sa puissance et le ridicule de sa condition. Oh il aurait put le faire, il avait largement de quoi parler ! Mais ce n'était pas le moment. La "bonne compagnie" se faisait rare, alors autant en profiter quand elle venait. Une discussion intéressante et sensé, après des mois de dialogue stérile et inutile. Il ne lui avait pas menti, au contraire, il avait été très sincère : le prisonnier voyait en Tekum un homme très intelligent et cultivé, puissant mais assez ... "subtile" et raffiné. Son seul défaut été ... Sa triste cécité. Non, il ne parlait pas de ses yeux, mais de ce qu'il y avait derrière : son esprit et son âme étaient tout deux bornés. Dans leurs domaines, ils pouvaient voir très loin ! Mais autrement, pas plus loin que le bout de son nez. C'était dommage. Mais personne n'est parfait ...

Torenheim resta donc silencieux, son attitude avait changé. Du pauvre prisonnier légèrement dérangé et pour le moins original qu'il avait été au début, il ne restait que le sourire et le regard horrible. Son attitude était désormais plus proche de celle d'un gentilhomme, peut être un noble ou un aristocrate. Son attitude contrastait de manière très ironique avec les loques qui lui servait de vêtement, et la geôle vide et poussiéreuse qui le tenait lieu de salon. Bien sur, cette attitude n'était pas à prendre au premier degré : Torenheim ne feignait pas la courtoisie, il était seulement ... Intéressé et attentif. Il écouta le Haut-Prêtre de Fen parler.

-“Je vois que vous m’avez cerné. En fait, je n’ai pas le temps d’avoir de la patience, et j’ai oublié l’humour qui est souvent bien trop sociétal pour ne garder que l’essence même. Oui bien sur, pensa Torenheim, l'essence primale du simple prédateur animal qui recherche une pauvre proie à se mettre sous la dent. Cela va de soi. Donc je me vois contraint à regarder vos mots percutés le peu qu’il me reste de fierté dont je me fais une seconde peau sans jamais les trouvé enjouant pour le moment … Un bien trop long moment à mon gout. Je vous laisse donc l’occasion de vous expliquer. Et je parlerais aux garde pour que le plateau vous soit servit pour votre prochain repas, je n’ai pas le droit d’entré ni de faire entré quelqu’un dans votre cellule … Et je ne suis pas stupide au point de me mettre la seule armée qui rivalise avec la mienne à dos. Pas pour l’instant tout du moins et pas sans garanti.

Le détenu sourit, ce duc était décidément bien bon. Il se demanda pourquoi il tenait tant à lui faire manger ce plateau ... Torenheim avait déjà prit en compte sa courtoisie ! Mais bon, cela lui changera des soupes étranges et des pains moisie. Une armée, hum ? Oh ... Il avait hâte de la voir à l'oeuvre.

Donc, et pour me répéter je vais vous écouté, mais au moindre écart je partirais et vous laisserais à vos habituelles et passionnant amusement où vous perdez les ongles. Torenheim sourit de plus belle, "charmé" de la miséricorde du Duc d'Arga-machin truc. Ceci dit, et au son de votre voix autant qu’à l’odeur de la pièce, je dois appuyer le fait que vos bourreau sont mauvais, et même au plus haut point, et si ils continuent sur leurs lancer ils n’arriverons jamais à vous faire parlé ce qui … D’un coté, doit être agréable. Cette fois si, le sourire du prisonnier s'envola mystérieusement pour laisser place à une expression de profonde lassitude et désillusion total. Agréable ? Non ça n'était pas agréable ! Oui ils étaient amusant au début, mais bon sang qu'ils devenaient lassant ! Mauvais ? C'est un euphémisme bien trop doux pour eux. Il soupira, puis reporta à nouveau son regard sur le Duc. Mais avouez, pas de faiblesse aux reins, pas de douleur sourde et continuelle, encore vos mains, votre langue entière et vue votre articulation votre bouche est indemne … Vos mouvement aussi prouvent ceci, vos pieds n’ont pas trop souffert, et le fait qu’on vous sorte de votre cellule le démontre, ils sont mauvais ou attendent quelque chose …”

Torenheim haussa les épaules, légèrement désabusé, et roula ses yeux sur le coté en parlant à Tekum comme on se confiait à un collègue qui connaissait bien le métier.

- Oh, je ne vous cache pas que, pour ce qui est de mon intégrité physique, je me suis déjà vue "retirer" plusieurs parties de mon anatomie plusieurs fois. Ongles, doigts, mains, etc. Mais la magie permet de tel miracle qu'on me les rend à chaque fois pour les perdre de nouveau ! Il fit la moue avant de poursuivre. De plus je suis, sans vouloir me vanter, quelqu'un d'assez stoïque et ai grandi de tel sorte que ... Peu de douleur parviennent à me faire ciller. Passé difficile surement, je ne sais pas. 

Le fait de devoir s'arracher sa propre âme régulièrement pouvait jouer. Sans doute. Mais ça, son interlocuteur n'était pas forcé de le savoir. Torenheim contempla ses doigts de pieds en continuant d'un air détaché, comme si ça ne le concernait pas. 


- Ils sont "mauvais", cela est certain. Leurs techniques fonctionnent sans doutes à merveilles sur la plupart des autres pensionnaires, mais je crains qu'il ne soit pas habitué aux "cas particulier". Il suffit de voir l'expression des chefs inquisiteurs lorsqu'on leur parle de moi. Il s'amusa en revoyant le regard de plus en plus fou de la Dame Noxis. Et je ne sais pas vraiment ce qu'ils peuvent attendre. Vous savez le temps s'écoule différemment ici bas, même pour le personnel. Nous sommes un peu détaché du monde. Mais c'est aussi ce que j'aime en ce lieu, c'est propice à la méditation est au ressourcement, loin du grabuge de la surface. Car il y a du grabuge à la surface, n'est-ce pas ?

Bien sur qu'il y avait du grabuge à la surface. Ce qu'il avait laissé derrière lui avant de venir ici, ce n'était que le début. Les graines avaient tout juste été planté et depuis elles avaient du germer dans l'ombre avec vigueur. L'heure de la récolte approchait à grand pas. Il se faisait une petite idée de ce qui se passait là haut, mais il avait hâte de pouvoir ... Voir à nouveau le ciel de ses propres yeux. Et voir à quel point ses "cadeaux" avaient fait de l'effet. Juste le début. Il fallait être ... Patient. Et sourire.

“Mais je me reprends à espéré, vous ne me prenez pas pour un idiot, je veux bien vous croire bien que vous avez essayez mainte fois de prouver le contraire, même dans votre comportement. "Vous m'avez tendu la perche Tekum !" se retint de rajouter Torenheim. A la place il rit doucement, sans se moquer, simplement amusé. Mais pour avoir cette conversation entre grands hommes il va donc falloir que vous me prouviez que vous en êtes un … Tout est en fait entre vos mains, et moi je n’ai d’autre but que de vous écouter avec une passion non feinte ! Entre ses mains ... Exactement. Il tenait déjà tout, ou presque, juste là, dans la paume de sa main. Après tout nous sommes ici juste pour parler, quand la conversation vous déplaît vous pouvez reprendre la votre avec le mur ou le silence, et moi je peux retourner vaquer à mes affaire et passé par la porte qui vous sépare encore, et pour un cours moment je pense, des événement et du futur.”

Torenheim sourit à son interlocuteur, un sourire intéressé et non feint, et le regard pétillant, ayant religieusement écouté ce qu'il avait à dire. Il répondit tranquillement avec la même locution impeccable, la même courtoisie propre à la noblesse et le même respect dans la voix.

- Je tacherai de me montrer digne de votre clémence Duc, soyez en certains. Je me répète sans doute, mais je suis tellement habitué à discuté avec des simples d'esprits bornés et désagréables que je finis par en perdre ma politesse. Mais maintenant que je sais que j'ai à faire à un être sensé, je vais reprendre mes bonnes habitudes. Il inclina la tête avec respect, non sans un léger sourire ironique. Et oui, courtois ne voulait pas dire sans humour, car contrairement à Tekum, Torenheim n'avait pas perdu le sens de la plaisanterie. Cela ne faisait que le rapprocher de ce Monde. Puisque nous sommes ici pour discuter, et bien discutons ! Dit-il avec enthousiasme. J'aurais préféré vous recevoir dans un endroit plus propice aux déblatérations philosophiques, mais que voulez-vous ? Les aléas de la vie en ont décider autrement. Il perdit une minute son sourire pour une expression bien plus sérieuse et consciencieuse. 


- Un simple détail, seigneur Seh, vous pouvez être honnête avec moi. Je ne vous demande pas de tout me dire, ne vous méprenez pas ! Simplement, au cas où l'idée vous viendriez à l'esprit, ne faites pas la même erreur que les inquisiteurs d'Umbriel qui pensait avoir à faire à un pauvre criminel légèrement dérangé et enfermé dans sa folie. Ce n'est pas que cela puisse me vexer ou me blesser d'une quelconque manière ! C'est simplement pour vous éviter toutes ... désillusions ou pertes de temps. Vous pouvez vous adressez à moi de la manière la plus naturelle qui soit, je suivrais sans peine la discussion n'ayez crainte. 

Torenheim, retrouvant son sourire et sa bonne humeur, prit une position plus propice aux bavardages sans lâcher le Duc des yeux.

- Voilà ! Ceci étant mis au clair, et maintenant que tout quiproquo ou mésentente semble écarté, nous pouvons repartir sur de bonnes bases. Je suis certains que nous avons des tas de choses intéressantes à nous dire...

L'étrange personnage aux bandelette sourit de plus belle, son regard à nouveau pétillant d'excitation.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMar 29 Avr - 10:53

-“Je suis certain que nous avons des tas de choses, des montagnes à nous dévoilé mon cher ami. Mais sous vos bandelette vous faite un effort certain et même un certaine effort pour que la discussion n’avance pas le moins du monde. En fait je finis même par vous suspecter de ne pas vouloir répondre à mes questions qui sont posé depuis le début et que vous contourné encore et toujours en essayant de posé les bases d’une discussion qui existe déjà. Je ne suis pas stupide, si je suis ici ce n’est pas pour interroger un être fou, si c’était le cas j’aurais juste récupéré les rapports de ceux qui ont perdu leurs temps. Vous le savez comme moi d’ailleurs que mon temps est précieux et que j’aimerais bien ne pas le perdre stupidement. Donc interroger un fou ne pas parti de mes volonté et des quelques détailles qui pourraient mener une telle présence ici …

Plaçons donc notre discussion sous le joug tyrannique du temps et raconter moi la réponse à mes question j’écouterais les vôtres avec autant d’application. Mais je suis sur que vous devez vous intéresser aux informations que j’ai lâché comme par inadvertance … Mon affiliation à certaines organisation, le temps qu’il fait dehors et comment il bouge, autant que mon pouvoir, l’armé ou les nobles qui sont derrière moi … Mais comme d’habitude, et surement par question de fierté ridicule j’en suis certain et je l’admet, je ne répondrais à ces question dont j’ai déjà posé des informations en gage de bonne fois, que lorsque que vous aurez accepter de parler de mes pourquoi…”


Il est toujours debout et les mains posé sur le dossier de sa chaise, car rien n’a vraiment avancé comme il l’a si bien dit, malgré le nombre d’échange rien n’as été lâché du coté du tas de bandelette alors que le duc fait gage de bonne foi et d’une volonté tout aussi clémente envers l’homme caché derrière la nuit éternelle et quelques barreaux de fer qui sont le dernier des soucis des deux hommes présent ici bas.

Alors toujours calme il attend et regarde dans le vague où il pense être l’homme. Car même si ses sens sont très bon, affuté par la perte de l’un d’entre eux, ils n’en sont pas moins fort limités dans l’espace tel qu’une grotte et les choses les plus importantes ici sont bien plus son immense charisme, et ses aptitudes d’orateur d’exception. Pourtant cela ne semble pas suffire, malgré toute les bonnes grâces d’un Duc plus que sympathique si l’on oublier quelques de ses mauvais coté qui se sont pourtant fort peu exprimé.

Qu’importe lui attendra encore quelques instants, quelques passe de discutions mais si les choses continue à stagner alors il partira s’occuper de toutes ses choses qui ont une importance capital pour lui de part le monde. Car comme il l’a déjà dit, chaque seconde qu’il passe à écouter les délires d’un homme qui fait tout pour faire son intéressant et parlotte longuement comme une vieille commère qui en fait cherche à meublé car elle n’a rien à dire…

Il sourit à cette idée, même si il refuse de la laissé s’encré véritablement, il n’est pas là pour ça, il se fiche de tout ce qui importe tant aux yeux des bourreaux et autres êtres de peu d’intérêt. Si quelqu’un veux tuer qu’il le fasse, si quelqu’un doit mourir qu’il meurt, mais par Fen que savait cet homme qui lui a valut la mort ? Pourquoi mettre cette marionnette vide de sens ? Pourquoi à-t-il autant changer et si vite comme si quelque chose s’était greffer en lui pour venir vivre au plus profond de son être.

Il y avait tant de choses qui avait changé, tant de choses à savoir pour quelqu’un comme lui, et le personnage devant lui était la clef de la plus part d’entre elle. Clef qu’il ne voulait laisser échapper mais qu’à un moment il devrait bien car la balance, le temps commençait à jouer en sa défaveur. Si rien n’est acceptable dans un instant, il est important d’aller chercher ailleurs, plus loin ou bien plus près, un instant qui vous satisfera et vous apportera tout le bonheur qu’il doit. Oui il est important de chercher dans chaque chose mais surtout de ne pas laissé les choses rester stagnante pour quelqu’un comme le Duc. Pour peu de personne le vieille adage “le temps c’est de l’argent” n’avait autant d’importance et d’influence que sur la vie du Duc d’Arghanat. Le nombre de Dias qu’il pouvait gagner par heure même était fort impressionnant.


“Je suis donc, comme je l’ai dit il y a quelques temps déjà, tout ouïe … Alors faite moi plaisir.”
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeVen 2 Mai - 23:36

-“Je suis certain que nous avons des tas de choses, des montagnes à nous dévoilé mon cher ami. Mais sous vos bandelettes vous faites un effort certain et même un certaine effort pour que la discussion n’avance pas le moins du monde. L'étrange personnage eut un sourire narquois entre ses bandelettes. Bien sur que si, il voulait bien avancer, en fait : il ne faisait même que ça. Mais encore fallait-il avoir ... Les moyens pour le suivre. En fait je finis même par vous suspecter de ne pas vouloir répondre à mes questions qui sont posé depuis le début et que vous contourné encore et toujours en essayant de posé les bases d’une discussion qui existe déjà. Je ne suis pas stupide, si je suis ici ce n’est pas pour interroger un être fou, si c’était le cas j’aurais juste récupéré les rapports de ceux qui ont perdu leurs temps. Influant en effet, pensa Torenheim. Vous le savez comme moi d’ailleurs que mon temps est précieux et que j’aimerais bien ne pas le perdre stupidement. Donc interroger un fou ne pas parti de mes volonté et des quelques détailles qui pourraient mener une telle présence ici …

Le sourire du détenu se fit plus sinistre encore, et la lueur dans son regard aux iris cendrés ne reflétait qu'une froide et horrible intelligence, mêlée à cette sensation de démence profonde, donnant au tout un coté ... étranger. Un regard brûlant d'intensité, mais ce d'un feu glacé. Distant, comme quelque part perdu dans l'abysse étoilé. Un regard qui observe de loin, qui observe d'en haut, depuis l'extérieur. L'extérieur de tout. Un regard qui se porte sur tout : chaque secret, chaque sourire, chaque rouage du mécanisme, chaque âme. Un regard qui semble pouvoir voir ce qui reste caché, et qui s'en amuse. Qui le comprend. Et qui interagit. Tekum continua, sans pouvoir voir dans les ténèbres de la cellule, le détenu qui le déshabillait, le dévorait du regard. Comme un enfant qui s'amuse à résoudre un puzzle, comme un savant fou qui test son sujet d'expérience. Il parlait bien. Trop peut être ... C'était cocasse, qu'il se donne tant de mal. Qu'il soit si ... Hautain et sur de lui. Torenheim avait pour habitude de jouer avec le destin des hommes, et il avait déjà permis à des lâches de devenir comme ce cher Duc, et à d'autre de goûter la fange à pleine bouche avant de les noyer avec. Les observant froidement depuis les ombres.

- Plaçons donc notre discussion sous le joug tyrannique du temps et raconter moi la réponse à mes question j’écouterais les vôtres avec autant d’application. Mais je suis sur que vous devez vous intéresser aux informations que j’ai lâché comme par inadvertance … Mon affiliation à certaines organisation, le temps qu’il fait dehors et comment il bouge, autant que mon pouvoir, l’armé ou les nobles qui sont derrière moi …

Nouveau sourire. Les mortels et leurs futilités en tout genre ... Leur désir permanent de prendre le contrôle de la réalité qui les entoure ... Délicieusement pathétique. Avant de prendre le contrôle de Destin d'autrui, encore devrait-il se libérer du leur ... Enfin, là n'était pas la question. Torenheim ravala son amusement, et continua d'écouter le duc. Il posa à nouveau son pied au sol, ramena son genoux vers lui, et posa doucement son menton sur ce dernier, toujours attentif. Monstrueusement attentif.

- Mais comme d’habitude, et surement par question de fierté ridicule j’en suis certain et je l’admet, je ne répondrais à ces question dont j’ai déjà posé des informations en gage de bonne fois, que lorsque que vous aurez accepter de parler de mes pourquoi… Je suis donc, comme je l’ai dit il y a quelques temps déjà, tout ouïe … Alors faite moi plaisir.”

Un large sourire se dessina sur ses lèvres gercées alors que son visage se baissait doucement, les yeux clos. Tout cela était très ... divertissant. Déjà plus que les tristes interrogatoires durant lesquels le personnel faisait moins preuve de leur habilité à faire parler les détenues que de leur tragique fermeture d'esprit. Cela les rendait même ridicule, autant que de chiens qui vont chercher désespérément l'os que leur maître à en réalité toujours dans la main. Les hommes étaient aveugles. L'ironie voulait que le Duc ici présent voyait sans doute plus loin que les autres, toutefois c'était encore trop peu. Le haut-prêtre était un dévoreur dévoré. Dévoré par les ténèbres qu'il croyait maîtriser. Quelle triste comédie ...

Un rencontre enrichissante ? N'allons pas jusque là. Il en savait assez long pour que le Duc ne puisse rien lui apprendre de nouveau, il n'était en comparaison qu'un pauvre enfant ignorant. Il savait des choses que lui ne pouvait pas même imaginer. Torenheim ne voyait en lui qu'un sujet de plus, une cellule parmi la multitude. Plus grosse peut être, plus active, plus rare, mais une cellule qui ressemblait à des milliers d'autres. Il les avait étudié, avait relevé les similitudes, depuis fort longtemps. Maintenant il les connaissait très bien : leur mode de vie, leur fonctionnement, il y avait toujours des variances certes, dut aux aléas ... Mais des cellules vraiment uniques ... ? Il n'avait pas encore eut la chance d'en observer. Un jour peut être ... Après tout, lui même se considérait comme une cellule. Simplement ... Une cellule cancéreuse.

Le prisonnier entouré de chaines releva les yeux et se calma doucement, laissant son sourire redescendre pour ne plus afficher qu'un léger rictus. Après quelques instant de silence, savourant chaque instant du temps qui passe doucement, il parla de nouveau, calmement et avec cette étrange joie de vivre qui lui était propre.

- Cher ... très cher Duc d'Arghanat, je vous pris de m'excuser si le coté ... évasif de ma personnalité vous a laisser penser que je tentais d'éviter vos questions. Vous savez, quand on a si peu de visite que moi, la venue d'un être tel que vous ne peu que me pousser à profiter du temps plus que de raisons. Mais je comprend que nous n'ayons pas tous le même rapport au temps qui passe ... Pour certains c'est un dieu cruel auquel il faut se soumettre, pour d'autre un meurtrier terrible qu'il faut craindre et fuir comme la peste. Il détourna les yeux et eut un sourire étrange. Pour ma part, je n'ai plus rien à craindre de lui, et cela fait longtemps que je n'ai plus à me soumettre ni aux hommes ni aux dieux.

Le "prisonnier" bascula doucement la tête en arrière et soupira, mélancolique. Il regardait les ténèbres du plafond et y voyait les milliers de Possibles qui constellait la tapisserie du destin. Telles des myriades d'étoiles scintillantes dans le néants, elles éclairaient les voyageurs du temps et attiraient de leurs beautés les uns où les autres. Il sourit à nouveau, un sourire enfantin. Le sourire d'un gamin qui observe pour la première fois le ciel nocturne sans nuage. Après une seconde, il reporta son attention sur le duc, ce pauvre duc, cette pauvre âme brillante d'une lumière criarde souillée par la terre. Fermement attaché à cette dernière. Enraciné. Emprisonné. Il eut un rictus sans joie à ce constat, puis fit un effort pour recentré son essence dans la réalité, dans l'instant présent.

- Mais ne vous méprenez pas : Je n'évite pas vos questions, Duc. Je n'ai aucune raison de le faire, je ne demande qu'à partager mon savoir vous savez ? Mais encore faut-il savoir chercher. Et ceux d'ici ne savent pas. Vous ... Vous semblez savoir. Vous avez eut des interrogations très ... Intéressantes, et des questions qu'on ne m'avait encore jamais posé m'arrive enfin ! J'ai attendu longtemps avant "d'avancer" dans cette longue série de discussion, et maintenant que l'ont fait un premier pas, je le savoure avec délice.

Qu'il est bon de voir les pièces de l'échiquier s'agencer d'elle même vers la mise en échec, pensa Torenheim, jubilant. Les dires du Poète lui revirent alors en mémoire.

- Pourquoi ... ? Quelle belle question. Elle se pose pour tout ... Mais ici, elle est trop vague, n'est-ce pas ? Asseyez vous mon ami, faites moi confiance. Je vais tenter de vous aider à lever le voile sur ces étranges mystère.. Et avec une voix et un sourire brillant dans l'obscurité, il dit : "Nous descendons maintenant dans le monde ténébreux, je serai le premier, et vous serez le second."

Tic-tac, c'est le temps qui avance. Tactique pour sonner la sentence.

- Il convient, pour commencer le voyage, d'éclairer quelques points qui ont leur importance. Mon cher seigneur Seh : savez vous qui était Kodran ?
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMar 6 Mai - 12:53

La nuit perpétuelle du Duc de Seh continuait son cour, il ne voyait rien, ne ressentait pas de par l’empathie au cause de tout ce qu’il y avait autour de lui, de ces pierres et de cette haine perpétuelle qui murmure dans les méandres et les décombres de la prison. Mais pour autant, perdu dans ce dédale il y entendait bien, bien plus qu’il ne le laissait voir, pourtant rien de ce qui l’intéressait vraiment n’était encore sorti de cet infâme nœud d’ignorance crasse et de recherche de petit détailles qui font les discussions politiques et non les palabres entre grand hommes.

Mais si le jeune homme voulais vraiment jouer, si son seul intérêt était dans une sortie de folie le Duc y conviendrait, il se savait en position de faiblesse, il avait beaucoup à lui proposé mais l’homme en face semblait prendre le monde comme un paradis terrestre et oublié ce qui a de l’importance … Il n’avait donc que peu qui puisse l’intéresser, sauf si il avait décidé de prendre une collection de cailloux … Il en avait des très joli et sans valeur que l’ont ne trouve qu’autour d’Arghanat.

Pourtant il s’assit, avec un sourire aux lèvres, les choses, enfin, et c’est peut dire pour cet homme peu connu pour une patience exemplaire, les choses, enfin avançaient. Et vers un futur lumineux et radieux qui plus est, mais il n’était pas question de lâché la corde, la seule petite attache, alors il consenti à des choses qu’il oublie, qu’il se refuse bien souvent :


-“Mon cher petit bout de bandelette, comme vous aimez jouer je vous propose de jouer a un jeux ! Mais pas n’importe lequel, un jeu fort sympathique et outrageusement agréable pour vous alors qu’il est fort légumisant pour moi. Mais qu’importe vous me ferez plaisir en y jouant.

Imaginons, le temps de cette discussion, que je ne sais rien, je suis d’une ignorance crasse, un de celle que l’ont trouve chez les très jeunes enfants ou chez les adultes, je n’ai aucune connaissance dans les créatures comme le golem de la maladie ou les informations sur un être ou un autre. Je ne sais même pas ce qu’à fait ou ce qu’a put faire le maire, ni même vos action.

Vous me voyez donc là, et quelques peux las je l’admets, en train de vous écouté, la bouche ouverte, béat, buvant votre immense savoir à grande goulée rafraichissante pour mon ignorance. Autant dire que vous êtes une sorte de demi-dieu pour moi ! Parlez donc je vous en prie !”


Se penchant en avant il laisse sa mâchoire légèrement tombé, elle repose là à quelques centimètre de sa consœur, laissant apparaitre entre les lèvres fines des dents parfaitement blanche et fort bien taillez pour celle d’un humain. Ses yeux quand à eux sont grand ouvert, d’étonnement et de passion, ils cherchent dans le noire et le vert de leur pierre respective l’information et l’espoir. Ils cherchent à courir à trouver et à vivre, mais jamais n’ont l’information qu’ils veulent vraiment, comme si toujours leur ignorance prenais le dessus dès qu’un nouveau savoir venait…

Mais au coin de sa bouche, sous le masque parfais de l’acteur qui aurait fait un tabac au près des grandes salles et des pièces de l’un ou de l’autres des quelques auteurs connus qui jouait des histoires à dormir debout ne prenant qu’un pan si faible de la réalité. Sous les ridules de l’étonnamment que l’ont ne croirait feint, se cachait l’ombre d’un sourire. Le Duc entrait dans le jeux du fou, ou est-ce la folie qui restait bien plus présente chez cette homme du monde que chez l’homme que l’ont croit fou ?

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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeDim 11 Mai - 22:51

Combien fallait-il de pierre pour faire une montagne ? Combien de goutte était nécessaire pour former un océan ? Combien fallait-il d’heure pour atteindre la libération ? Combien fallait-il de meurtre pour bouleverser un monde ? Combien fallait-il prendre d’âme pour tuer un dieu ? Les questions avaient toutes une valeur, non ? Une valeur relative à la personne, au lieu, à l’esprit. Une valeur qui change avec l’évolution, qui sombre et qui brille. Fluctuante, indépendante du bon vouloir de la masse majoritaire. Une valeur relative qui pouvait atteindre des sommets, mais qui, de part se nature relative même, dans l’absolue se trouvait nulle. Et la réponse à ces questions ? Avait-elle plus de valeur que la question elle-même ? Après tout, si la réponse était aussi relative que la question, pourquoi aurait-elle plus de valeur ? Car si la question permet uniquement de trouver la réponse, la réponse, elle, permettait de trouver d'autres questions. D'autres questions à la valeurs relatives : seules et isolées les unes des autres, leurs valeurs respectives n'existaient plus. Elle n'étaient rien dans l'océan de possibles. Et pourtant, par additions perpétuelle et exponentiel de cette infinité de valeurs nulles, on finissait par caresser la Vérité. Vérité dont la valeur relative était nulle, mais dont la valeur absolue était ... Incommensurable. 

Son hôte aveugle pouvait-il comprendre ? Voyait-il la lumière qui brillait au plus profond de l'abysse, étouffée par les ombres ? Jusqu'où son âme pouvait-elle plonger dans le cœur du monde, ou s'élever au dessus de la machinerie ? Était elle assez forte pour se libérer des entraves de sa chère "fange" ? Il en doutait. Non pas qu'il sous estimait l'intelligence du Haut-Prêtre, il avait été sincère avec lui. Mais il n'était nullement question d'intelligence ici, seulement de perception. Chose dont visiblement il manquait cruellement. Un léger sourire s'esquissa sur les lèvres du détenu, alors que le Duc reprenait place sur son siège, souriant lui aussi. Tel un enfant perdu, il se laissait guider dans la forêt obscure, semblant indolent. Semblant seulement bien sur, Torenheim n'était pas dupe. C'était intéressant ... Mais .. Déjà vu et revu tellement de fois ... Une étrange sentiment d'ennui toucha Torenheim un instant. Il fut pris de l'envie de se retirer dans son esprit pour laisser le petit prêtre inutile dans ses ténèbres. Mais il tenta se reprendre : cela aurait été inconvenant et fort peut polis.

-“Mon cher petit bout de bandelette, comme vous aimez jouer je vous propose de jouer a un jeux ! Mais pas n’importe lequel, un jeu fort sympathique et outrageusement agréable pour vous alors qu’il est fort légumisant pour moi. Mais qu’importe vous me ferez plaisir en y jouant. 

Torenheim écouta attentivement la proposition de l'homme qui se pensait en mesure de marchander quoi que se soit avec lui. Les jeux, oui il les aimaient, mais ce qu'il préférait c'était jouer avec leurs règles. Il lui laissa croire - pour l'instant - qu'il pouvait encore faire ses propositions, sans chercher à briser son plaisir naissant.

- Imaginons, le temps de cette discussion, que je ne sais rien, je suis d’une ignorance crasse, un de celle que l’ont trouve chez les très jeunes enfants ou chez les adultes, je n’ai aucune connaissance dans les créatures comme le golem de la maladie ou les informations sur un être ou un autre. Je ne sais même pas ce qu’à fait ou ce qu’a put faire le maire, ni même vos action.

Un sourire mauvais s'afficha sur ses lèvres gercées, un sourire emplis d'un amusement malsain. Il retint un léger gloussement. "Le temps de cette discussion" ? Oh si ce n'était que durant ce temps là ... ! Enfin, ça avait le mérite d'être drôle. Il ne laissa rien paraître et garda encore le silence, permettant ainsi au duc de continuer encore un peu dans sa vaine tentative de reprendre le contrôle de la discussion. Seulement, si celui ci voulait vraiment savoir, il devra s'abandonner pleinement entre ses doigts. Non par pour flatter les chevilles ou pour amuser l’ego de la momie. Simplement car, autrement, il lui aurait été impossible d'apprendre.

- Vous me voyez donc là, et quelques peux las je l’admets, en train de vous écouter, la bouche ouverte, béat, buvant votre immense savoir à grande goulée rafraîchissante pour mon ignorance. Autant dire que vous êtes une sorte de demi-dieu pour moi ! Parlez donc je vous en prie !”

Le sourire s'élargit et le visage se baisse un peu face au ridicule théâtral et outrageusement surjoué. Inutile de faire tout ces efforts duc, la simplicité est encore ce qui marche le mieux ... pensa le prisonnier. Immense savoir ? Hum. Pourquoi pas ... C'est vrai qu'il avait une certaine marge. Demi-dieu ... ? N'allons pas jusque là, sa condition de Terran lui allait à merveille. Il n'avait pas besoin de beaucoup plus pour ... faire ce qu'il avait à faire.

Torenheim laissa son regard vagabonder sur le masque presque parfait du duc, ce masque d'innocence et de curiosité non feinte, s'amusant de trouver l'indice de distorsion dans le léger sourire en coin que le haut-prêtre avait laisser - volontairement - sur le bord de ses lèvres. Tenait-il vraiment à savoir ? Et à quel point ? Surtout, était-il en mesure de comprendre ? Toutes ces questions, si amusantes qu'elles puissent être ne firent qu'effleurer l'esprit de Torenheim. Ce dernier avait ... apprécier la prestation de son hôte qui, semblait-il, c'était donné bien du mal pour toucher le détenu. En vain, malheureusement. Mais c'était comme pour les cadeaux, c'était l'intention qui comptait, n'est-ce pas ? Il allait donc lui ouvrir une partie de ce qu'il savait, il l'avait bien mérité et de plus, il pourrait lui être utile plus tard ... En fait, que ce dernier le veuille ou non, ses actions l'aideront. Mais avant de plonger dans les ombres, il fallait encore clarifier un point que, visiblement, le n'avait pas encore bien assimiler.

- Duc d'Arghanat, sauf tout le respect que je vous dois, vous ... "tentez de poser les bases" d'un jeu qui existe déjà. Il eut un sourire entendu en laissant sa phrase en suspens, puis il repris. Ne vous en fait pas, nous allons continuer de jouer et d'apprendre - ou plutôt "commencer" devrais-je dire - mais nous ne pouvons changer les règles en plein milieu d'une partie. Si je veux en apprendre plus sur vous, c'est à moi de me plier à vos règles. Si vous voulez savoir ce que j'ai à dire, il me paraît normal que c'est à vous de suivre les miennes. Non pas pour mon bon plaisir, mais pour le bon déroulement du jeu ... Et si vous vous infligez vous même le handicap de l'ignorance absolue dès le début ... j'ai bien peur que la parti n'ira pas bien loin, et ceux pour nous deux. 

Il haussa les épaules, l'air déçu, regardant son invité d'un air affecté. Puis son sourire habituel revint, et il repris de plus belle. 

- Vous n'avez pas à vous bafouer votre subtile intelligence en faisant semblant de ne pas savoir, soyez simplement honnête : c'est tout ce que je demande. Vous demandez le respect et surtout l'efficacité, Tekum ? Je demande l'honnêteté. Si nous consentant chacun à faire de petits sacrifices, nous pourrons avancer au delà des ténèbres qui nous séparent encore - et pour un court instant je l'espère - de la vérité. Ne me prenez pas pour un demi-dieu ! Dit le prisonnier, semblant surpris. Je ne veux pas de cela pitié ! Je ne suis qu'un pauvre civil vous savez ... ? Et vous êtes haut-prêtre en plus d'être Duc. Mais faisons fit des titres et des masques pour ne laisser que ce qui ne nous intéresse vraiment : le savoir. 

Il eut un rictus carnassier alors que son regard pétillait à ce dernier mot. Il repris une expression plus calme et sereine, mais sans laisser ce cher sourire. 

- Je crois que nous avons assez clarifier les choses et que nous sommes prêts, vous comme moi, à faire les efforts nécessaires pour amener cette discussion vers quelque chose de ... plus grand encore. Un sourire dévoila sa dentition carnassière. N'oubliez pas : vous me demander l'efficacité et si possible le respect, je vous demande l'honnêteté. Et tant que vous serez honnête, je serais efficace et ne me perdrez pas dans des blabla inutiles, héhéhé ... 

Un léger rire sorti de la gorge du pensionnaire d'Umbriel, puis il s'étira un peu les jambe, faisant tinter ses chaines. Il adopta une posture plus prompte à la discusion et pencha son visage et toute son attention vers Tekum. 

- Je réitère donc ma question : duc Seh, savez vous qui était Kodran ?

Le rictus s'étire, les yeux se plissent, le regard se fait perçant, et le silence se pose.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeLun 12 Mai - 14:13

A première vue Tekum était fatigué, fatiguer que cet homme essaye d’en faire un jeu alors qu’il se pliait à ses conditions depuis le début, il avait essayé bien des choses, même celui de rentré dans son jeux de déguisé ses paroles comme lui le faisait, mais non, dès que l’autre en face de vous déguise un temps soit peux ces mots vous ne faites plus rien alors que le Duc se devait de faire avec … Mais qui peu prétendre que le monde recèle un semblant de justice ? Qui peut faire autre chose que des longues phrases vides de sens pour dire ce genre de chose ? Les hommes en ont toujours cherché, par des croyances diverses, un retour par une main divine ou invisible, un espoir de futur meilleur, et le tout est inscrit dans la tradition populaire “Les dieux vous le rendrons”. Non les dieux comme les hommes vont le garder pour eux. Ici il était celui qui demandait et il se comportait comme tel malgré toutes les croyances de celui en face de lui. Mais il finissait vraiment par regretter ces vains essais.

-“Mon cher, mon très cher et vénérable ami, je crois que vous êtes sourd ou dure de la feuille, ou encore qu’un bout de votre propre sang est resté coller à votre oreille. Ou qu’on a oublié de vous rendre cette dernière. Je vous ai dit ce que vous vouliez, ce que vous souhaitiez plus que tout au monde entendre, peu être pas en vos mots mais en fait simple et violant comme on les aimes : Je suis ignorant.

Je sais ce que tout le monde sais de notre cher homme, sa description, son travail officiel, je connais quelques de ses amis, probablement son plat favori doit être inscrit dans les livres du protocole, avec la couleur qu’il abjure et sa façon ridicule de se déplacer comme un paon alors qu’il n’en a la splendeur. Je connais aussi son amour pour quelques des choses inavouable pour lesquelles certaines personnes sont assez bien placé pour subvenir. Mais malheureusement, et par votre faute, je ne sais pas tout, car l’imbécile et mort, et comme par magie les hommes du roi et les aventuriers ce sont mis à s’intéresser à la chose et à repousser tout ce qui était autour de la douce et bien heureuse connaissance pour marché dessus et la piétiné avec une allégresse tel qu’elle en serait crédule si ils ne hurlaient pas au même instant après cette même Histoire. A s’en demandez si leur incompétence était feinte ou parfaitement maitrisé. Mais à quoi bon ? L’histoire est parti et des gens encore vivant et accessible vous en êtes une des clefs.

Les mots sont donc simple et pour votre bonheur je vais les répétez car je sais qu’ils vous enorgueillissent pleinement : Je suis ignorant quelque soit la façon dont on le dit, sur bien des points de cette histoire et malheureusement trop. Car, et sauf votre respect, j’étais en ces jours sombre sur les routes d’un pèlerinage bien long qui m’a mener au delà des mers et des terres connus, autrement dit, bien loin de toutes ces connaissances et ce savoir qui en ce jour me porte vers vos lèvres.”


En disant ces mots il s’était à nouveau lever et à nouveau placer derrière sa chaise, il n’aimait pas jouer mais il s’y soumettait bien volontiers, tant que l’autre faisait un effort pour garder son petit jeux dans les domaines de l’acceptable. Ainsi son visage d’ange s’était fermer, ainsi ses yeux aveugles reflétait le calme et la détermination, lentement sa bouche avait quitté le sourire et la vie pleine, lentement mais surement l’homme avait fait le mouvement qui l’amenait à présent derrière ce mur de calme que peu représenter une simple chaise.

Le monde tourne, cours et avance, il volte et voltige, et toujours le Duc suit le mouvement s’appropriant ce dernier, ici il ne fait pas cet effort à la demande du prisonnier qui à refuser tout ce que la connaissance du monde du crime impose d’accepter. Ici il se laisse guide encore quelques instants dans la valse qui ne lui plait pas. Mais à cet instant précis, comme ils furent au part avant ses doigts et ceux de la momie se touche et s’effleure juste à la limite entre l’espoir et son antithèse. Le monde ne demande qu’a s’effonder.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeLun 19 Mai - 0:06

Le Duc semble bien fatigué. Pauvre, pauvre duc ... Que c'était regrettable pour lui, il aurait dut venir mieux préparé. Après tout : le voyage ne faisait que commencer ... Il n'échangerait avec lui que quelques pas sur le trajet, guiderait un peu sa volonté dans le bois obscure, tenterai de lui éclairer quelques chemins oubliés, mais après il devra voyager seul. Seul, parmi des milliers d'autres voyageurs solitaires. Tous en quêtes d'un Salut qu'ils ne trouveraient jamais. Tous dansant avec un Monde qui tournera toujours. Toujours trop vite. Toujours trop loin. La vision était cocasse, mais le ton était profond, et même les voyageurs en disgrâce continuaient de tourner en rond, dans cette folle farandole absurde et sans fin. Dans cette folle farandole qu'aucun appelle le Destin.

Pauvres, pauvres créatures, enchaînées à la terre ! Noyées dans la fange, s'arrachant la poussière : sans doute ne goûteraient-elles jamais à la douce délivrance, celle qui fait de l'homme un dieu et du dieu une absence. Celle qui existe au fond de l'être, qui résonne dans le cœur et qui révèle le monde entier, sa beauté, son horreur. Non, sans doute serait-il à jamais enfermés dans les ténèbres de ce bois-là, errant encore et toujours dans les méandres sans lueurs. Mais patience ... Le temps était au changement qui soufflait dans les branchages. Encore bien faible, juste un murmure ... Un rêve.

Un espoir.

-“Mon cher, mon très cher et vénérable ami, je crois que vous êtes sourd ou dure de la feuille, ou encore qu’un bout de votre propre sang est resté coller à votre oreille. Ou qu’on a oublié de vous rendre cette dernière. Je vous ai dit ce que vous vouliez, ce que vous souhaitiez plus que tout au monde entendre, peut-être pas en vos mots mais en fait simple et violant comme on les aime : Je suis ignorant.

Torenheim resta parfaitement silencieux, le visage bas et les yeux clos. Il semblait se recueillir, écoutant les paroles du Haut-Prêtre comme on écoute le bruissement de la ville en dehors, qui agit et bouillonne. Un coin de sa lèvre s'étira vers son oreille, il appréciait l'humour de son hôte. Vraiment. Il était aussi vrai qu'il était plutôt bon public ... Mais il trouvait la présence du Duc agréable, même s'il ne s'était pas montré des plus coopératif. Enfin, il était temps de faire un effort : il s'était bien amusé, mais il fallait avancer un peu. Peut-être pas tout de suite où le duc le voudrait ... Mais vers là où il le fallait s'il voulait savoir la vérité.

- Je sais ce que tout le monde sais de notre cher homme, sa description, son travail officiel, je connais quelques de ses amis, probablement son plat favori doit être inscrit dans les livres du protocole, avec la couleur qu’il abjure et sa façon ridicule de se déplacer comme un paon alors qu’il n’en a la splendeur. Je connais aussi son amour pour quelques des choses inavouables pour lesquelles certaines personnes sont assez bien placées pour subvenir. Mais malheureusement, et par votre faute, je ne sais pas tout, car l’imbécile et mort, et comme par magie les hommes du roi et les aventuriers ce sont mis à s’intéresser à la chose et à repousser tout ce qui était autour de la douce et bien heureuse connaissance pour marcher dessus et la piétiné avec une allégresse tel qu’elle en serait crédule si ils ne hurlaient pas au même instant après cette même Histoire. A s’en demandez si leur incompétence était feinte ou parfaitement maîtrisé. Mais à quoi bon ? L’histoire est parti et des gens encore vivant et accessible vous en êtes une des clefs.

Pas un mot. Pas un sourire. Il écoute attentivement, emmagasine chaque note, chaque son, chaque harmonique. Il apprend sagement, comme un enfant. Il écoute les mots, mais aussi la mélodie, s'amuse du parler et comprend le non-dit. Et dans son esprit, les choses restent gravées.

- Les mots sont donc simples et pour votre bonheur je vais les répétez car je sais qu’ils vous enorgueillissent pleinement : Je suis ignorant quel que soit la façon dont on le dit, sur bien des points de cette histoire et malheureusement trop. Car, et sauf votre respect, j’étais en ces jours sombre sur les routes d’un pèlerinage bien long qui m’a mener au-delà des mers et des terres connus, autrement dit, bien loin de toutes ces connaissances et ce savoir qui en ce jour me porte vers vos lèvres.”

Il semblait sincère, c'était tout l'important. Il se trompait bien sûr, Torenheim ne tirait aucune satisfaction personnelle à le voir reconnaître son ignorance. C'était juste ... nécessaire d'accepter qu'on ne sait pas, lorsque l'on veut apprendre. Peut-être le duc l'avait déjà fait auparavant, mais pas encore avec autant ... de sincérité. C'était tout ce qu'il voulait. Le reste était superflu. Il était toujours douloureux d'arracher ses propres mauvaises herbes, hein ? La momie le faisait elle-même régulièrement, elle avait l'habitude maintenant. Mais le duc semblait ne pas avoir fait de jardinage depuis une éternité ! Cela dit, Torenheim n'avait pas pour ambition de "purifier" son âme, elle était bien trop souillée pour qu'il puisse y faire quoi que ce soit en si peu de temps. Il se concentra juste sur les plantes qui entravaient encore le chemin. En son for intérieur, il espérait sincèrement que cela suffira. Il avait irrité son hôte c'était certains, et ce dernier commencer à regretter sa générosité ... Mais il était important de lui ouvrir les yeux avant d'avancer dans le noir.  

Il espérait ne pas en avoir trop fait, ni pas assez. Mais il fallait bien prendre des risques quelques fois ! Sinon, ce n'était pas drôle, héhéhé ...

Pour la première fois depuis le début de l'entretien, l'attitude du prisonnier sembla changer, aussi subtilement que profondément. Il semblait calme, posé et tranquille, son sourire avait presque disparut, ne laissant qu'un spectre de rictus sans joie. Et son regard était plus vide qu'un livre sans fin. Ses lèvres gercés s'entre-ouvrir et il parla d'une voix profonde et posée, sans amusement, sans soubresauts étrange et agaçant. La folie disons "excentrique" sembla s'envoler le temps d'une discussion. Elle laissa cependant place à une autre, bien plus dangereuse. Une démence intelligente, cohérente dans sa logique, et aussi aiguisée qu'une lame de rasoir. Il parla sans manière et sans détour, s'adressant au duc sans porter de masque, avec autant d’innocence qu'un enfant, faisant fi des protocoles et des mensonges. Simplement, d'égale à égale. En toute sincérité.

- Je ne suis pas étonné que vous ne puissiez répondre à ma question, Tekum. La raison en est très simple et n'a rien à voir avec l'intelligence ou l'information ... Vous ne pouviez pas y répondre, car en vérité ... Il marqua une pause, puis repris avec un air horriblement sérieux qui ne lui était pas coutumier. Kodran n'était personne

Il parla sans le regarder, avec un débit parfaitement mesurée, énonçant clairement, comme se confiant à quelqu'un avec une certaine mélancolie. S'adressant plus à lui-même qu'à son interlocuteur. Il voulait une confession ... ? Pourquoi pas.

- Oh, il était maire sans doute. Un homme qui avait du pouvoir, ou tout du moins qui le pensait. Cela ne l'aura pas empêché de trépasser ... Un jouisseur, un lâche et un violent, incapable de se faire respecter autrement que par la force. Force qui ne lui appartenait que par emprunt, un détail qu'il oublia avec les années. Mais tout ça vous le saviez, ou vous y croyiez, je ne sais pas. Mais c'était ce qu'il était, pas Qui il était. Kodran n'a jamais exister. Sa vie sans aucune importance n'a été qu'un tissus de mensonges, et sa mort rien d'autre qu'un rappel à la réalité. 

Torenheim pris une posture plus commode, semblant réfléchir et se remémorer le passé.

- N'avez-vous jamais trouvé étrange qu'un idiot tel que lui ai pu se hisser à un poste aussi important ? Cela aurait dut en avertir plus d'un pourtant ... Kodran, un épouvantail, une poupée de chiffons. Lorsque les tentations du pouvoir ont enflammé son cœur et qu'il leva "ses hommes" pour prendre sa place ... Personne ne s'est mis en travers de sa route. Pourquoi ? N'importe qui d'assez bien organisé aurait pu l'en empêcher. Pourtant il fut maire. Il s'étonna presque lui-même de sa réussite : toutefois il savait qu'elle ne devait rien au hasard.  

Un sourire s'étira sur ses traits

- Oui, il fut maire, maire de Ridolbar. La ville corrompue. Un maire de pacotille pour une cité sans véritable gouvernement. Kodran, le creux. Le vide. Il n'était rien ni personne, ni pour lui, ni pour les autres. Simplement ... Un mensonge, une illusion dans son entier. Un masque. Non, Kodran n'a jamais vraiment existé, il n'a vécu que par procuration. Il n'a jamais pris la place de Maire : on l'y a placé.

Le prisonnier reposa son attention sur son invité une minute, lui adressant un sourire sans joie.

- Mais ça vous vous en doutiez, n'est-ce pas ? Vous savez comment fonctionne ces choses-là ... Il n'aurait jamais pu réussir seul, c'est à peine si devenir maire fut de sa volonté propre. Pauvre, pauvre créature enchaînée à la terre. Noyée dans la fange, arrachant la poussière. Vous voulez en apprendre plus sur lui et sur sa mort ? Mais constater ce simple état de fait devrait vous révéler bon nombre de chose. Kodran n'était personne, sa mort fut la première vérité de son existence. La première révélation. S'il n'était personne, la raison de son ascension au pouvoir ne devient-elle pas évidente ? S'il était vide, creux, pourquoi aurait-il été placé là si ce n'est pour servir ... De réceptacle ? De porte ? Vous voyez, il n'a été qu'un outil. Aux mains de qui ? Ce n'est pas le "qui" qui nous intéresse ici. Vous l'avez dit vous-même : c'est le Pourquoi.

Nouveau sourire, puis il porta son regard ailleurs.

- Pourquoi est-il devenu maire, cela est évident je suppose. Pourquoi fut il ... "démit de ses fonctions" ? C'est une autre paire de manches. Mais si l'on suit la logique qui l'a mise au pouvoir, alors la réponse devient claire ! Si Kodran était un outil, quelles étaient ses fonctions ? C'était un pantin bien sûr. Mais il ne prenait aucune décision ... J'entends par là : aucun édit, aucune loi, il ne faisait que jouir de sa place. Il ne faisait que garder sa place. Vous savez, la nature a horreur du vide, ça la rend instable ... Sans le savoir, Kodran maintenait une certaine stabilité en bloquant la place de Maire avec son énorme postérieur, il attirait sur lui les lumières de la scène. Maintenant qu'elle a été libérée de manière aussi ... brutale ... Un grand vide s'est créé. Et les gens cherchent. Au mauvais endroit visiblement ...

Deuxième fonction, Kodran était un passage pour celui qui l'a placé là. Une porte. Mais vers quoi ? Le contrôle de la ville ? Bien sûr que non. Les archives municipales semblent, elles, bien plus intéressantes. La Mairie comporte dans ses rayons cachés une mine d'or d'informations sur la cité, sur Phelgra, et parfois même sur Isthéria tout entière. Des informations de toutes sortes : des livres de comptes, des recueils historiques, des parchemins poussiéreux, des cartes détaillées, qui contrôlaient le maire avaient accès à toutes ses informations. Quels intérêts ? Qu'aurait-on pu trouver parmi les milliers de pages des archives ? Je l'ignore. Alors pourquoi le maire aurait-il dû être supprimé ? En avait-il trop appris ? Sincèrement, j'en doute : c'était un idiot. Peut-être ... Que celui qui l'a placé là en avait déjà assez appris ? Il n'était plus utile, il fallait juste ... avancer. Provoquer un peu le changement ... Faire bouger les choses. Qui sait ?

Troisième fonction, et la moins évidente : Kodran était une clé. Ridolbar est sans doute la cité la plus pauvres de Phelgra, plus encore qu'Umbriel où nous sommes à présent ! Ce n'est donc sans doute pas l'argent qui motivait notre drôle d'oiseau. Pourquoi vouloir contrôler une ville aussi pauvre et corrompue ... ? Je ne peux qu'exprimer des hypothèses. Sa position géographique ? Ridolbar est un carrefour entre quatre continents : Phelgra bien sûr, à l'est, Argyrei au sud, Cebrena à l'ouest, et Eridania au nord. Malgré sa pauvreté, c'était la seconde ville commercial de Phelgra, son économie est aussi ... étroitement liée à celle Mavro Limani, la ville portuaire et le premier lieu commercial du continent sombre : ville que vous devez bien connaître pour ces commerces illégaux. Se permit d'ajouter le détenu dans un élan de taquinerie. Mais comme nous l'avons supposé, ce n'était pas l'argent qui motivait notre homme. Une ville carrefours ... Liée à l'économie de la seule ville portuaire ... De plus, il y a quelque chose qui semble très intéressant, caché dans les abysses de Ridolbar. Quelque chose de vaste, d'abandonné et qui tombe en ruine ... Le Tunnel des Mépris. Pourquoi s'y intéresser ? Je suis sur que vous avez déjà votre petite idée sur la question. J'imagine que dans votre esprit, certaines pièces du puzzle se mettent doucement en place ... Mais alors, pourquoi se débarrasser du maire et sacrifier un tel avantage, une telle protection ? Peut-être parce qu'il était devenu inutile ? Ou bien gênant ? Hum ... Je miserais plutôt sur son inutilité. Mais cela ne répond pas à toutes nos questions n'est-ce pas ... ?

Au final ... Pourquoi le maire est-il mort ? Nous commençons tout juste à entrevoir certaines parcelles de la vérité, bien qu'elle soit encore pétrie d'hypothèses... Il était utile, c'est certains. Était-il devenu une menace pour devoir être éliminé ? J'en doute. Peut-être que sa mort avait été programmée depuis le début, avant même sa prise du pouvoir. Dommage qu'il ne soit plus là pour témoigner ... Pourquoi s'être débarrassé d'un outil aussi précieux ? Surement était-il devenu désuet ? Ou ... Sans doute que sa mort servait un but ... Bien plus grand.

Le regard monochrome de Torenheim étincelait dans l'obscurité de sa cellule.

- Quel but ? A ce stade nous ne pouvons encore y répondre. Nous ne faisons que débroussailler le chemin vers la vérité, et déjà les dalles de pierres se donnent à nos yeux, perdues dans la forêt brumeuse. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'arrêter : je ferais de mon mieux pour y répondre. Mais n'oubliez pas, je ne suis ici que votre égale, je ne marche pas devant vous, ni derrière, simplement à vos coté. Je fais de mon mieux pour nous guider dans la vallée obscure. Mais pour éclaircir encore cette étrange affaire ... Il faut voir plus loin, n'est-ce pas ? De plus haut ... Nous tournons en rond autour de Kodran, il semble qu'il manque encore quelques éléments sans lesquelles nous ne pourrons avancer ... Pourtant nous pouvons presque sentir le chaleur de la vérité ! Éloignons nous un peu, et élargissons notre vision, nos possibles.

Torenheim reporta son regard sur son invité, lui adressant un sourire amusé, donnant l'impression que ... Tout était déjà joué d'avance.

- Maintenant, cher Tekum : qui était Dreak ?
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeVen 23 Mai - 9:25

-“Ha mon cher, mon très cher petit bout de bandelette, voilà donc encore une question qui mérite réflexion. Je vous ai écouté avec cette béatitude non feinte et voilà que, ho grand dieux je suis toujours des plus ignorant de ce monde et les conclusions sont fort dure à tirer. Je parierais bien sur des choses stupides et irrationnelles comme par exemple le savoir, ou des détailles du genre, car tout le monde sait fort bien que le savoir tue …

Mais ça serait irrationnel, ou même une tentative de rébellion, ou encore bien d’autres détailles comme une croyance d’une action ou autre, on ne se débarrasse pas d’un pion juste comme ça, pour le plaisir de rire un bon coup, c’est bien trop dangereux. Alors pourquoi ? Et voilà que vous m’enfoncer encore dans mon ignorance …

Est-ce par plaisir mon cher, ou juste pour voir ce que je vais vous répondre et si je suis capable d’avoué ma propre ignorance. Alors une fois de plus je vais vous l’avoué, je ne sais encore rien de ce cher maire, rien de tout ce qui pourrais vraiment être prenant dans cette histoire. Je sais qu’il avait des alliances et des accointances, je sais que certains de ceux qui étaient juste sous lui sont montés fort haut grâce à un certain roitelet qui fièrement siège et trône.
Je sais ce qu’il faisait d’illicite et qui nécessitait des achats, mais voilà tout ce que je sais, comme je vous l’ai déjà dit je compte sur vous pour posé, peu ou proue les bases du savoir qui me permettrons de tiré mes propres conclusions.”


Il fait une petite pose et si il avait eut des yeux ces derniers se seraient posé vers le ciel, faisant des saccades à la recherche d’une mémoire ancienne ou d’un espoir. Enfin, peu être un suivit comme les rêves naissant d’un souvenir profond qui nous accapare doucement … Mais il n’as pas d’yeux, juste des pierres mortes alors c’est son visage qui accompagne ses gestes, sa main qui se pose sous son menton, ses vêtements qui se froisse, imperceptiblement, et un mèche de ses longs cheveux trop blonds, trop blancs, qui descend et vient scinder son visage d’ombre juste à la limite du faible éclairage.

Mais et avant que son comparse ai eut le temps de reprendre ou de répondre il reprend la parole, sortant de sa rêverie si courte que ce long flottement n’as pas dépassé la seconde :

“Et je m’en vais vous répondre de suite à votre prochaine question mon ami, parce que vous apprécie et je ne voudrais vous interrompre à nouveau. Je ne sais que peu de choses sur notre roitelet, celui qui nous intéresse au final tout autant si ce n’est plus que les autres, celui qui à reçut la couverture après ce coup d’éclats que fut votre procès. Je ne connais rien sur lui mais je sais qu’il excite les nobles, je sais qu’il semble vouloir frétillé et prendre ce qui, pour lui appartient alors qu’il semble avoir été propulsé par une force bien plus puissante que lui, alors est-ce une crise de cette stupide adolescence caractéristique de certaines races, ou un mouvement de dépits plus qu’un catapultage et un murmure à son oreille ? Comme je vous l’ai déjà dit je n’en sais et n’en entend pour le moment rien. Mais j’espère bien que vous aller m’éclairé de votre sagesse, je vous suis, marché à mes coté tant que votre lanterne lui …”

Il sourit, oui il était près à l’écouté vraiment, chose rare pour ce vieille homme qui à bien plus l’habitude d’être respecter voir adulé plutôt que d’écouté quelqu’un. Ou du moins tout dans son attitude le laissait paraitre, élargir le champs des possibles n’était pas chose facile mais elle était loin d’être insurmontable pour un noble qui maitrise depuis des années l’une des pègres violantes et brutales, bien plus désagréable que les gentillets Ladrinis …
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMar 27 Mai - 23:58

Torenheim s’attendait, une fois n’est pas coutume, à une réponse … Mais visiblement, le petit Duc un peu trop gourmand n’était pas prêt à coopérer. Pourtant, il ne lui demandait rien lui : simplement accepter de jouer le jeu, histoire de se distraire un peu dans les profondeurs obscure d’Umbriel. Il ne demandait ni protection, ni argent, ni nourriture, tout cela il s’en fichait. Il ne demandait pas plus son aide, une fois sortit d’ici. De toute façon, il avait déjà son aide, que ce dernier le sache ou non. Bientôt, il l’aidera, sans même s’en apercevoir … Alors tout ce que voulait le petit bout de bandelette, c’était un peu de divertissement ! Pauvre, pauvre Torenheim, quelle ne fut pas sa déception. Il ferait peut être mieux de s’enfermer dans le mutisme, et d’aller « jouer » dans son propres esprits. Observer les possibles, s’amuser avec les destinés, tester les différentes trames. Cela aurait était fort peu poli … mais après tout, cet inconnu n’avait pas était très agréable non plus. Oui, il avait fait un effort sur son coté caractériel, mais même si Torenheim avait fait un gros effort pour se « confier » en toute sincérité, le petit serpent s’obstinait à ne rien lâcher … A ne pas savoir … Il se contenter de boire encore et encore ce que Torenheim lâchait, et ce dernier commençait déjà à s’ennuyait.

La gourmandise est un vilain défaut, et en plus d’autre orgueilleux, son interlocuteur se montrait particulièrement avide. Pauvre, pauvre Torenheim …

-“Ha mon cher, mon très cher petit bout de bandelette, voilà donc encore une question qui mérite réflexion. Je vous ai écouté avec cette béatitude non feinte et voilà que, ho grand dieux je suis toujours des plus ignorant de ce monde et les conclusions sont fort dure à tirer. Je parierais bien sur des choses stupides et irrationnelles comme par exemple le savoir, ou des détailles du genre, car tout le monde sait fort bien que le savoir tue …

« Grand dieu », en effet… Quelle tristesse, quel désespoir ! Il ne savait toujours pas … Mais ne pas savoir, ce n’était ni grave ni important. Il fallait réfléchir, se donner la peine, chercher, faire ses hypothèses. Mais le Duc, dans sa grande nonchalance persistait à vouloir se laisser traîner comme un boulet de fer dans la forêt … Torenheim voulait bien l’accompagner, pas le porter à bras le corps. Ce n’était pas intéressant … Ou bien … peut être que le Duc ne mentait pas ? Peut être qu’il était vraiment si … limité ? Se serait-il trompé ? Noooon … Non vraiment, le serpent semblait si intéressant ! Enfin … La réalité était parfois bien amère.

- Mais ça serait irrationnel, ou même une tentative de rébellion, ou encore bien d’autres détailles comme une croyance d’une action ou autre, on ne se débarrasse pas d’un pion juste comme ça, pour le plaisir de rire un bon coup, c’est bien trop dangereux. Alors pourquoi ? Et voilà que vous m’enfoncer encore dans mon ignorance …

Intéressant. Mais pas encore assez. Bien sur, il avait du mal à appréhender cette affaire : il lui manquait la majeure partie des éléments. Les hommes ne voyaient jamais plus loin que le bout de leur nez … Enfin, il fallait faire avec ce qu’on avait, avancer comme on le pouvait, et chasser un peu l’ennui. Mortelle et terrible ennuie.

- Est-ce par plaisir mon cher, ou juste pour voir ce que je vais vous répondre et si je suis capable d’avoué ma propre ignorance. Alors une fois de plus je vais vous l’avoué, je ne sais encore rien de ce cher maire, rien de tout ce qui pourrais vraiment être prenant dans cette histoire. Je sais qu’il avait des alliances et des accointances, je sais que certains de ceux qui étaient juste sous lui sont montés fort haut grâce à un certain roitelet qui fièrement siège et trône. 
Je sais ce qu’il faisait d’illicite et qui nécessitait des achats, mais voilà tout ce que je sais, comme je vous l’ai déjà dit je compte sur vous pour posé, peu ou proue les bases du savoir qui me permettrons de tiré mes propres conclusions.”


Torenheim écoutait ce que le duc pouvait lui dire, les yeux fermés, le visage bas. Son sourire se fit plus mélancolique, alors que son intérêt pour la discutions présente se faisaient de plus en plus diaphane. C’était tout juste s’il ne se perdait pas dans son esprit, s’il n’abandonnait pas tout simplement ce qu’il avait sous les yeux et qui manquait cruellement d’intérêt pour l’instant. Il avait pourtant fait un effort, et même s’il était le moins exigeant du monde, le voilà qui restait sur sa faim. Il resta silencieux une seconde, s’apprêtant à reprendre calmement et sans conviction, histoire de laisser lui aussi une dernière chance au petit serpent si généreux, voir s’il voulait vraiment sortir de l’ombre pour voir la vérité, mais le duc repris la parole, encore une fois. Torenheim ouvrit un œil et le posa sur son interlocuteur.

“Et je m’en vais vous répondre de suite à votre prochaine question mon ami, parce que vous apprécie et je ne voudrais vous interrompre à nouveau. Je ne sais que peu de choses sur notre roitelet, celui qui nous intéresse au final tout autant si ce n’est plus que les autres, celui qui à reçut la couverture après ce coup d’éclats que fut votre procès. Je ne connais rien sur lui mais je sais qu’il excite les nobles, je sais qu’il semble vouloir frétillé et prendre ce qui, pour lui appartient alors qu’il semble avoir été propulsé par une force bien plus puissante que lui, alors est-ce une crise de cette stupide adolescence caractéristique de certaines races, ou un mouvement de dépits plus qu’un catapultage et un murmure à son oreille ? Comme je vous l’ai déjà dit je n’en sais et n’en entend pour le moment rien. Mais j’espère bien que vous aller m’éclairé de votre sagesse, je vous suis, marché à mes coté tant que votre lanterne lui …”

Les yeux de la momie s’ouvrirent un peu plus à la remarque du Duc, puis un large sourire barra ses lèvres alors que son regard se plissa. Un sourire emplis d’ironie, de sournoiserie, une faille s’étendant d’une oreille à l’autre et dévoilant toute sa dentition prédatrice. Et à nouveau, ce son si particulier s’éleva, sombre et étranger, sinistre et narquois. Torenheim rit doucement, sans éclat ni joie, simplement d’un étrange amusement que personne ne semblait pouvoir saisir. Cette fois, il ne put se retenir. Chassez la naturel, il revient au galop, n’est-ce pas ?

Le Duc avait … perdu presque définitivement tout intérêt à ses yeux. Il n’y voyait guère plus qu’une cellule dans la multitude, plus grosse, plus gourmande, mais tout aussi … dispensable. Comme si l’aveugle avait le choix … Même si les possibles étaient multiples, les routes concordaient toutes, aussi la « liberté » n’était qu’une illusion. Un fantasme, un rêve que les mortels ne pouvait s’offrir, et encore moins l’offrir à l’autre. Tous les hommes étaient enchaînés sans le savoir. Du moins … pour l’instant.

Alors, la pensée de Torenheim changea. Lui qui faillit perdre tout espoir, il décida d’accorder une dernière chance à son invité. Il le méritait bien, après tous les « efforts » qu’il avait fait pour venir jusqu’à lui. Une pauvre âme en peine en proie aux ténèbres … Cela dit, il n’était pas dans la nature de la momie d’aider ses petits camarades par bonté de cœur. Mais s’il ne trouvait pas vraiment d’intérêt personnel à aider le duc, il y retrouvait à présent un peu … d’amusement. Et c’est tout ce qui lui importait : Torenheim n’était pas bien différent d’un enfant, autant dans ses pensées que dans ses jugements, et un rien pouvait le faire changer d’avis, surtout sur des choses aussi futile que le salut d’un Haut-Prêtre de Fen.

- Wouhohohoho … ! Hoho .. hooo … Hum hum. Excusez-moi, très chère duc. Je … ne m’attendais pas à ce que vous alliez si vite, pour tout vous dire, je n’avais même pas encore pensé à vous parler de ce cher Timothée. Non pas par mesquinerie, simplement par étourderie. Vous faites bien de le ramener sur la table lui aussi.  Enfin …

Torenheim se calma et repris en souriant. Il décida de continuer, encore un peu, juste avant … l’heure fatidique qui approchait à grand pas.

- Je dois avouer que je m’attendais à un peu plus de coopération de votre part, Tekum. Vous semblez si prompt à vouloir trouver la vérité … ! Je suis, je dois l’admettre, un peu déçu par votre manque d’investissement … Enfin. Ce n’est pas comme si cela avait une grande importance … Cette discussion ne tiens à pas grand-chose d’autre qu’à un extra, et elle ne changera pas la face du monde, c’est à peine si elle changera celle d’un pays.

Le prisonnier croisa à nouveau les jambes pour se placer en tailleur, il parla calmement, cette fois avec plus de narquoiserie. Son interlocuteur c’était montré fort peu amusant tout à l’heure par son manque de sincérité, aussi n’avait-il aucune raison de se montrer parfaitement accessible.

- Laissons Kodran à ses mouches et à ses rats, Tekum, il ne nous apportera plus grand-chose là où nous en sommes. Je vous ai posé une question, et … encore une fois la réponse manque de goût … Mais soit ! Je ne suis pas des plus exigeant, et je m’en contenterai pour l’instant. Et pourtant, vous n’avez aucune excuse cette fois ci pour ne pas avoir sut répondre : car contrairement à son collègue, Dreak était bien quelqu’un.

Torenheim se gratta la joue avec son menton, faisant doucement tinter ses chaînes, puis il reprit tranquillement.

- C’était un ambitieux. Il avait sa volonté propre, ses propres idées. Et il avait la ruse, l’intelligence et la fourberie pour avancer, et aucun scrupule pour le freiner. Dreak cachait plutôt bien son jeu face aux peuples, et peu de gens savaient combien il traînait dans les affaires les plus louches et honteuses pour son rang … Ah mais me direz vous, combien de ces hommes de pouvoirs sont parfaitement immaculé ?

Après un léger sourire narquois et innocent, il enchaîna.

- Dreak a fait ses armes tout seul, comme un grand ! Il a pris le pouvoir par ses propres moyens, usant de sa richesse et de son habilité d’esprit pour arriver à la tête de la municipalité d’Hesperia. Il n’a eut besoin de personne, il était assez doué pour ça, mais … c’est une fois à ce poste qu’il commença a stagné … un peu trop à son gout. Qui voudrait rester maire à vie ? Les hommes de pouvoirs sont ainsi fait : plus ils en ont, plus ils en veulent. Que fait un homme de pouvoir pour gagner plus de pouvoir ? Vous devez connaître plus d’une réponse à cette question, non ?

Torenheim s’étira les jambes tranquillement, souriant dans l’ombre.

- Autant vous dire, le passé de Dreak – et j’entends par là : avant les événements qui vous amènes – ne nous intéresse pas le moins du monde. Ce sont les événements plus proche qui nous intéressent. Pourquoi Dreak a-t-il bien put mourir ?

Il marqua une pause, semblant réfléchir aux différentes possibilités – faisant le travail qu’aurait du faire son invité à sa place.

- S’il n’a pas était placé, alors l’hypothèse de « l’épouvantail », utilisé pour Kodran, ne tiens pas pour lui. Personnellement, je suis assez d’accord avec votre idée, vous savez ? « Le savoir tue ». Contrairement à ce cher Kodran – les dieux aient son âme – Dreak était bien plus malin, alors … une information compromettante entre ses mains pouvait devenir gênante. Une bonne raison pour le tuer alors ? Ça parait un peu simple … D’autant que la coïncidence est frappante. Sans le savoir, et sans que cela ne semble avoir été fait exprès, Dreak aussi assurait l’équilibre des pouvoirs. Sa mort brutale à aboutis à une situation politique à laquelle personne ne s’attendait … Simple coïncidence ? Peut être.

Torenheim aussi les épaules en faisant la moue. Il continua.

- Donc, si nous résumons, Dreak était sans doute un danger, et peut être aussi un « poids » pour équilibrer la balance politique. A qui sa mort à profiter ? Il semblerait que la réponse soit évidente. A qui a-t-elle nuit ? Principalement tout ceux qui ont vue leurs têtes mise à prix. Celui que nous cherchons serait un ennemi de ces gens là ? Peut être … mais cela paraitrait trop simple, non ? Et si ce fut le roi lui-même qui provoqua cette mort étrange ? Ou l’un de ses proches ? La cours est un endroit ou le pouvoir prime sur la loyauté, vous le savez tout comme moi … Enfin, je m’égare. Ça m’arrive quand la conversation commence à m’ennuyer, excusez moi … Mon esprit va parfois un peu trop vite pour ma langue.

La momie se racla la gorge, puis avança son visage vers les barreaux, posant son menton sur son genoux, sourire étendu sur ses lèvres fines.

- Une poupée de chiffons, un double gêneur, qu’avons-nous ensuite … Un roitelet qui en profite ? Non, lui n’a pas son importance, du moins … pas à ce stade de la conversation. Dites-moi alors, mon cher Tekum, il manque quelque chose : qui ais-je oublié de mentionner ?

Son sourire se fit calme et amusé, alors qu’il plongeait son regard dans les deux pierres vides. Puis son expression laissa place à un semblant de tristesse, parfaitement ironique.

- Faites un effort très cher Duc, le temps nous presse … Si vous m’aidez, nous pourrons avancer bien plus vite, sinon … je crains que l’heure fatidique approchant à grand pas … ne nous séparera avant le fin mot de cette histoire.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMar 3 Juin - 11:01

Pauvre, pauvre petit bout de bandelette, il était bien triste et bien malheureux à remarché phrase par phrase les mots du prêtre alors que les mots n’avait aucune importance vue que tout ce qu’il apportait était des idées et non de ces détailles obnubilant que n’atteigne que le conscient et laisse l’inconscient en paix. Alors, sur de lui et de sa folie qui n’est autre qu’une triste et malheureuse vaporisation d’un esprit sain dans un corps sain que tout être a et possède mais se doit, pour des raisons obscurément humaine, de faire croire qu’il n’est pas.

Ainsi, la société se crée sur une idée stupide, l’homme sain est une image, et tout homme qui réfléchit et fou, on crée donc des aberrations qui pensent être uniques car ils ont réfléchit au fait qu’ils réfléchissent. La vie est triste comme le pauvre homme, et donc bouclé.

Toujours dans le théâtral et ses déclinaisons ridicules le prêtre s’incline en avant et dans un élan se lève de sa chaise pour venir se placer à nouveau derrière celle-ci.


-“Mon cher, pour une raison obscure à vos yeux, et peu être par souci de vocation qui me mène à faire croire à la société que je suis un des leurs, je ne suis qu’un vieillard cacochyme à vos yeux. For triste me direz-vous ? Oui je sais je vous agasse comme vous m’éreinté, nous parlons comme des sourds en hurlants trop fort ce que nous pensons réellement. Vous me prémâché le travail, pensant probablement que je suis stupide, et donc nous n’avançons pas, ce qui, pour ma part m’énerve au plus haut point. Puis, comme tout bon commercial, vous me rejeter la faute sur le coin de la figure pour voir si elle s’y colle.

Pour faire simple et directe vous avez associé quatre mots tout le reste en découle, Dreak et ambition, et Kodran avec pion. Le reste du temps vous avez débattu, élargie et baratiné longuement mais apporté aucun savoir. Si Kodran est un pion alors il était là pour avoir accès à quelque chose ou le garder, un pion a un but, et il n’amenait pas une stabilité politique réel, ou a la manière d’un lotus qu’on pause sur l’eau en disant qu’il empêche les vagues, il est juste joli … Dreak est monté tout seul et est mort pour une raison, soit il a tenté quelque chose, soit il a vue et sut quelque chose. Je passe volontairement sous silence nombre de tergiversations, mais j’avance, pour votre, et mon bon plaisir, j’espère que le jeu vous plait. Même si il est ridicule

Maintenant votre question, qui avez-vous oublié de mentionné, malheureusement la liste est longue, mais comme vous le dites nous n’avons pas le temps, ni vous, ni moi, alors rêvons. Vous n’avez pas mentionné votre nom cher et tendre petit bout de bandelette, car vous êtes vous-même un opportuniste comme tout homme et un de ces êtres qui s’est construit lui même, et vous êtes, enfin, loin d’être un pion, poste que vous refuseriez où que vous essayeriez de faire voltigé en vous frétillant, avec la grâce propre à Brom dansant la claquette, vers l’autre bout du plateau et vous nommant tout en portant la couronne à votre tête, Roi ou reine en fonction de l’autre personne portant la fonction.

Mais vous n’avez pas non plus parlé de la maladie qui est, comme par le plus grand des hasards, pourtant fort hasardeux, apparut en même temps, ou même du golem qui à marché sur nos terres et semblait lié à tout cela. Enfin vous n’avez pas parlé du conseiller de Sa grande frétillance notre roitelet qui pour le plus grand bonheur des yeux et des oreilles d’un adolescent s’est vu réduire au rang de souffle comptine plutôt que celui de grand maitre. En faite, pour faire rapide et claire comme cette eau dans laquelle vous essayer de jouir depuis tout à l’heure, vous n’avez que peu parler depuis le début de notre longue et fastidieuse conversation.

Ho j’en conviens vous avez dit beaucoup de choses, dont beaucoup sont intéressantes pour moi comme pour cette histoire, mais il n’en est qu’a vous d’en faire une histoire qui influencera l’avenir du monde ou une simple comptine. En fait, vous avez toutes les cartes en mains, j’ai comprit que vous ne vouliez rien, que votre monde n’a besoin de moi que quelques instants pour passé le temps, mais je ne vie pas dans le même monde que vous, mon monde est bien trop proche du vrai, trop proche de celui où le marbre est une création d’un esprit concupiscent et mon monde ne pardonne pas l’erreur et donne la mort à celui qui échoue. Vous avez bien de la chance de ne pas vivre dans celui-ci, la jalousie, la haine, les humains même l’ont crée et il est bien plus fourbe que le monde premier où seul la raison et le fort se battait avec leurs règles pour la survit.”


Oui, c’était un pauvre et malheureux petit bout de bandelette, pauvre, doucement et normalement fou, mais pauvre.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeMar 10 Juin - 23:17

Tic-tac.

Entends-tu ? C’est le temps qui passe. Il avance doucement dans les recoins sombres. Comme un serpent qui rampe dans la pénombre : insidieux, silencieux. Il ne s’arrête pas, jamais, pour personne. Il suit sa route, sans prêter attention au monde autour de lui, au monde qui meurt et qui cris, qui festoie et qui jouit. Aveugle. Il avance encore, il ignore les divagations des mortels, il les dévore lentement. Les vieillards, les enfants. Tous. Et puis il suit sa route, ne laissant derrière lui que des souvenirs, et des restes de repas. Il siffle doucement, pour se repérer dans la nuit. Aveugle. Il parait si terrifiant depuis les ombres … Tel un prédateurs malveillant en quête d’une prochaine proie. Il parait si dangereux dans la pénombre, usant d’elle et de ses ombres pour se faire le roi. Mais il n’est pas cruel, non. Ce n’est pas de la cruauté : il est stupide. Etriqué. Aveugle. Simplement affamé. Quand on le prend entre ses doigts, quand on sent l’obscurité, on peut faire le tour de son petit corps. On peut gouter les minutes sur sa peau écailleuse et fragile. Sentir les heures dans son haleine caverneuse. On peut voir dans ses yeux fermés un désir refoulé, un rêve inachevé. Qui l’eut cru ? Le temps – ce reptile meurtrier – n’est en fait qu’un ver déplumé.

-Mon cher, pour une raison obscure à vos yeux, et peu être par souci de vocation qui me mène à faire croire à la société que je suis un des leurs, je ne suis qu’un vieillard cacochyme à vos yeux. For triste me direz-vous ? Oui je sais je vous agace comme vous m’éreinté, nous parlons comme des sourds en hurlants trop fort ce que nous pensons réellement. Vous me prémâché le travail, pensant probablement que je suis stupide, et donc nous n’avançons pas, ce qui, pour ma part m’énerve au plus haut point. Puis, comme tout bon commercial, vous me rejeter la faute sur le coin de la figure pour voir si elle s’y colle. 

Torenheim eut une moue pensive et fit l’effort de se concentrer sur ce que disait le Duc. Ce dernier marquait un point, il le reconnaissait : parler comme des sourds ne mènerait à rien. Ni le Duc vers son « savoir », ni la momie vers son amusement. Oui, c’était logique et raisonné … Bah. Il est vrai que Torenheim n’avait pas été des plus « atteignable » disons. Il était quelqu’un de plutôt aérien, là où le prêtre était un être profondément terre à terre. Les deux positions se valaient au final … Mais s’il voulait que le Duc fasse l’effort de s’élever, encore fallait-il que lui daigne redescendre un peu sur terre. Et même s’il n’avait aucune raison valable de le faire, Torenheim était un être joueur qui aimait faire les choses … Sans raisons réel.

- Pour faire simple et directe vous avez associé quatre mots tout le reste en découle, Dreak et ambition, et Kodran avec pion. Le reste du temps vous avez débattu, élargie et baratiné longuement mais apporté aucun savoir. Si Kodran est un pion alors il était là pour avoir accès à quelque chose ou le garder, un pion a un but, et il n’amenait pas une stabilité politique réel, ou a la manière d’un lotus qu’on pause sur l’eau en disant qu’il empêche les vagues, il est juste joli … Dreak est monté tout seul et est mort pour une raison, soit il a tenté quelque chose, soit il a vue et sut quelque chose. Je passe volontairement sous silence nombre de tergiversations, mais j’avance, pour votre, et mon bon plaisir, j’espère que le jeu vous plait. Même si il est ridicule

Bel esprit d’analyse et de synthèse, mais cruel manque de perspective et de profondeur. Une manière de réfléchir typique des hommes comme le Duc, utile pour mener des projets personnels à bien depuis la terre, mais inefficace pour comprendre dans sa globalité les éléments qui l’entoure. Au moins faisait-il l’effort d’avancer même s’il ne prenait pas le temps de regarder là où il mettait les pieds, ni ce qu’il y avait un peu plus loin que dessous son nez … Enfin, même si le « fils de Fen » était parfaitement dispensable aux yeux de Torenheim – qui cela dit pensait cela d’un très grand nombre de personnes – ce n’était pas une raison pour se montrer impoli avec son invité. Tant pis pour le jeu, il aurait pût être drôle ! De toute façon, le temps les rattrapait très vite et chasserait bientôt le serpent de ce trou là, s’il ne partait pas de lui-même avant.

- Maintenant votre question, qui avez-vous oublié de mentionné, malheureusement la liste est longue, mais comme vous le dites nous n’avons pas le temps, ni vous, ni moi, alors rêvons. Vous n’avez pas mentionné votre nom cher et tendre petit bout de bandelette, car vous êtes vous-même un opportuniste comme tout homme et un de ces êtres qui s’est construit lui même, et vous êtes, enfin, loin d’être un pion, poste que vous refuseriez où que vous essayeriez de faire voltigé en vous frétillant, avec la grâce propre à Brom dansant la claquette, vers l’autre bout du plateau et vous nommant tout en portant la couronne à votre tête, Roi ou reine en fonction de l’autre personne portant la fonction. Mais vous n’avez pas non plus parlé de la maladie qui est, comme par le plus grand des hasards, pourtant fort hasardeux, apparut en même temps, ou même du golem qui à marché sur nos terres et semblait lié à tout cela. Enfin vous n’avez pas parlé du conseiller de Sa grande frétillance notre roitelet qui pour le plus grand bonheur des yeux et des oreilles d’un adolescent s’est vu réduire au rang de souffle comptine plutôt que celui de grand maitre. En faite, pour faire rapide et claire comme cette eau dans laquelle vous essayer de jouir depuis tout à l’heure, vous n’avez que peu parler depuis le début de notre longue et fastidieuse conversation.[/size]

Son nom ?

La momie sourit.

Bien sur que non, il ne faisait pas parti de l’équation. Torenheim était un scientifique, un chercheur : son rôle était précisément de poser l’équation et de jouer avec les inconnues pour trouver un résultât. Il n’avait pas sa place dans cette équation, il avait toujours était très détaché et se contentait d’observer. Non, il n’était pas une des variables, pas ici. Un opportuniste ? D’une certaine manière oui. Mais bien sot celui qui prétendrait savoir vers quel but tendent ces « opportunités ». Torenheim lâcha un petit rire en imaginant le dieu forgeron, claquette au pied, danser sur un air guilleret … Ce n’était pas une question de refus … Simplement d’incompatibilité. Il était incapable de rester un pion … C’était plus fort que lui. Au mieux, il serait un fou sur l’échiquier. Une pièce qu’il affectionnait particulièrement … Se porter la couronne à sa tête ? Non plus, il ne l’avait jamais fait, et il ne le ferait jamais. Les titres de noblesses et les marques de pouvoirs … Il avait toujours trouvé ça d’un ridicule proprement pathétique. Aussi n’y avait-il jamais porté un grand intérêt … Il n’avait jamais cherché le pouvoir pour le pouvoir, comme le faisaient les « grands hommes ». Et pour ce qui était du reste … Le golem, la maladie, le conseiller, c’était vrai : il ne les avait pas mentionnés. Pourquoi ? Précisément.

- Ho j’en conviens vous avez dit beaucoup de choses, dont beaucoup sont intéressantes pour moi comme pour cette histoire, mais il n’en est qu’a vous d’en faire une histoire qui influencera l’avenir du monde ou une simple comptine. En fait, vous avez toutes les cartes en mains, j’ai comprit que vous ne vouliez rien, que votre monde n’a besoin de moi que quelques instants pour passé le temps, mais je ne vie pas dans le même monde que vous, mon monde est bien trop proche du vrai, trop proche de celui où le marbre est une création d’un esprit concupiscent et mon monde ne pardonne pas l’erreur et donne la mort à celui qui échoue. Vous avez bien de la chance de ne pas vivre dans celui-ci, la jalousie, la haine, les humains même l’ont crée et il est bien plus fourbe que le monde premier où seul la raison et le fort se battait avec leurs règles pour la survit.”

Torenheim sourit de plus belle. Comme si la mélodie du monde était bien différente d’une comptine … Mais le Duc marquait à nouveau un point : il avait bien toutes les cartes en mains. Ou presque, simplifions juste à cette partie. Le prêtre était … Plus perspicace que ce qu’il montrait à premier abord. Lui qui « ne savait rien », il parvenait à déduire beaucoup de choses, c’était précisément ce que voulait la momie ! C’était ce qui l’amusait. Le sourire calme de Torenheim s’élargit à nouveau de plus en plus à mesure que le Duc continuait de déblatérer  ses ineptes absurdités avec une conviction dure comme le marbre. Pas dans le même monde ? C’était tout le contraire. Le vrai, hein ? Ohh … Si il savait … S’il savait ne serait-ce que le quart de ce que la momie savait … ! Il rirait de lui à ce moment là ! Ou bien il tremblerait fébrilement … Qui pouvait bien savoir ? Ça n’avait aucune importance. En fait …

Tout ceci n’avait aucune importance. Absolument aucune.

Et c’était précisément ce qui était si drôle.

Le prisonnier décida de ne pas s’appesantir d’avantage sur le manque de perspective de son invité. Le faire ne reviendrait qu’à éreinter d’avantage sa patience déjà usée. Aussi, cela ne lui servirait à rien, pas la peine de lui remettre à chaque fois sa cécité sous le nez, il pourrait mal le prendre. La momie fit la moue. Bah ! Le temps leur manquait de toute façon. Inutile de faire la fine bouche, d’autant qu’il se sentait de bonne humeur, alors autant profiter encore un peu du peu de temps qu’il leur restait … Dans son esprit, la trotteuse dévorait avidement chaque seconde qui passait.

Il haussa les épaules, décroisa les jambes et repris la parole calmement.

- Je … Vous l’accorde … Tekum. Ce jeu ne semble pas des plus adaptés à notre conversation … Quel dommage ! Enfin, il faut savoir faire avec ce qu’on a dans n’importe quelle situation, n’est-ce pas ? Je ne puis vous forcer à jouer, sinon j’y perdrais moi-même tout intérêt. Si vous ne vous y prêter pas, le jeu perd toute sa saveur ! Et il devient bien triste et ennuyeux … Est-ce que cela vaut mieux qu’un interrogatoire ? Je l’ignore.

Le détenu se remit en tailleur et adressa un sourire assuré à son invité, il reprit naturellement. S’il était maître du jeu, comme le disait le Duc, qu’est-ce qui l’empêchait de changer les règles ?

- Ecoutez, nul besoin d’être un génie pour comprendre que mon petit jeu vous ennuis au plus au point … Aussi, comme je suis du genre à prendre soin de mes invités, j’ai une proposition à vous faire. Prenez mon jeu. Faites en … ce que vous voulez. Je vous offre de bonne grâce les rennes de cette conversation, que vous puissiez la mener où bon vous semble. Nous savons tous les deux que vous êtes bien plus compétent que moi lorsqu’il s’agit de digérer … Je veux dire, diriger les choses. Vous serez aussi, je n’en doute pas, plus à même de rendre cet échange bien plus intéressant que moi. Il faut croire que les mois passés à Umbriel m’ont quelque peu rouillé … Pour votre plus grand plaisir, mon "jeu" est terminé.

Il haussa les épaules en détournant le regard, un sourire amusé aux lèvres, puis il reprit.

- Je vous laisse tout le contrôle et, une fois n’est pas coutume, je tenterai de vous suivre, moi. Posez les questions, faites les propositions, parlez moi du temps à l’extérieur si cela vous chante ! Je suis votre serviteur … Pour l’instant. Je sais que vous saurez tirer profit de ma docilité passagère : vous aurez ce que vous vouliez, et moi j’aurai mon petit jeu. J’espère que celui-ci vous plaira plus que l’ancien.

Sans que Tekum puisse vraiment le voir, Torenheim rapprocha le plateau de son séant du bout du pied. Avec une habilité méconnu, il pris un couvert entre ses orteils et doucement sans se presser, il se mit à gouter au plateau que le Duc lui avait fait préparer. C’était bien la dernier chose que l’on aurait put attendre de lui … mais qui pouvait se vanter de prédire ce que la momie allait faire ?

La bouche à moitié pleine, il ajouta nonchalamment :

- Hum ! Et pour faire preuve de ma bonne volonté, je vais tout de même donner la réponse à ma dernière question ! Non, il ne s’agit pas de moi. Je ne fais pas partis du calcul, du moins pas de cette parenthèse ci. Je me vois plutôt comme celui qui pose l’équation pour trouver la solution, vous voyez ? Enfin, ça n’a pas d’importance. Et pour ce qui est du Colosse et de la maladie, ils ne font pas non plus partis de ce membre de l’équation, ni le conseiller du roi. Non non, on ne parle que des meurtres ici ! Non, celui que je n’ai pas encore mentionné c’est ce cavalier de Sharna, là … Ivan … Ivan Mackorl … Quelque chose comme ça. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas : je suis de bonne humeur.

Torenheim prit une nouvelle bouché, goutant sans faim ni appétit … Simplement pour l’amour du changement.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeLun 17 Nov - 23:11

Avec un léger sourire sur le bord des lèvres et la chaise bien loin de son cœur le Duc d’Arghanat jette un dernier regard plein de vide sur l’homme qui a décidé d’enfin s’attaquer à son plat, toujours par jeux, par simple amusement. Le monde est bien différents ici bas, ou là haut d’ailleurs. Mais rien ni personne ne peux y prendre la main sans avoir travaillé sa poigne, sans avoir joué de ses doigts et de ses mains, de sa toile. Et, alors que l’homme mange le Duc rassemble ces derniers petits instinct de politique et le reste de l’espoir qu’il murmure sous jacent …

-“Mon cher, mon très cher et très aimable petit bout de bandelette, vous n’avez pas comprit mon point de vue, encore une fois, ou toujours une fois d’ailleurs mais je n’en ai cure. Comme vous puisque vous me l’avez fait remarquer à maintes reprises. Toujours vous obombrez vous dire, toujours votre hure crie bien haut et fort, mais je personne ne vous dit que la manière dont vous brailler, la façon dont vous bafouiller, et l’ode que forme votre balbutiement m’importe. Tout ce que je veux c’est que nous avancions de cette douce histoire quitte à jouer l’imbécile car, malheureusement, et même si je daigne faire des pied et des mains pour vous envoyé des esclaves et autres êtres si vous le souhaitez pour tergiverser longuement sur le non intérêts de l’intérêt même, personnellement je n’ai pas le temps pour ces inepties dans lesquelles vous distillé avec une joie que je comprend, le contenu de votre savoir inapte aux oreilles chastes.

Mais voilà je dois reconnaitre que dans votre margouillis beaucoup de choses m’intéressent et personne n’a le début de la fin de vos connaissances. Et même si je dénote chez vous un font de janotisme qui m’exaspère au plus au point, je dois aussi admettre un profond respect et une sorte d’admiration incertaine pour votre façon de vous coupé des réalités du monde. Mais qu’importe j’ai choisit de les prendre à pleines mains et d’y baigner mon visage, malheureusement j’y ai perdu mes yeux, ou peut-être était-ce avant mais qu’importe. Revenant en au fait car le temps, comme vous le savez déjà, pour moi est une denrée bien plus rare que mon humour qui déjà n’est pas note vivace de mon caractère éthéré.

Puisque vous me laissez la main j’aimerais que vous me parliez de trois choses, la première est la dernière et ne sera donc évoquer qu’à la fin.

La seconde, constitue ce cher Ivan, cavalier de notre bon ami le dieu des mensonges et semble-t-il d’un semblant de guerre car il possède une armée qui rivalise avec mes hommes pour une raison qui parfois m’échappe et parfois me fascine.

Enfin j’aimerais entendre parler le vous, de ce que vous faisiez dans l’histoire car vous y étiez, vous y êtes cet espèce de lien indéfectible qui fait que la pate prend et vive, voir rugit tellement elle semble vouloir bouillir de nos jours.

Et puis j’aimerais savoir pourquoi et par qui, car au font l’un vas souvent avec l’autre … Une fois ses points aborder nous discuterons du prix que vous voulez donner à ses choses car au fond tout à prix et comme ce dernier n’est plus votre amusement je doute que vous soyez de ses hommes pour qui la gratuité et la bonté est une valeur primaire mais plutôt de ceux qui savent la valeur des valeurs si je puis, malgré la redondance m’exprimé ainsi.”


Calmement, le regard dans le vague il regarde le flandrin qui pour le plaisir du spectacle fait ce que seul les gardes peuvent voir mais donc le duc se doute, les simagrées d’un cirque et le mouvement d’un acrobate pour le simple plaisir du plaisir.

Car le Duc ignore depuis toujours ce genre de chose, il est née violant, chasseur, bien moins humain qu’animal et toutes ses inepties née de l’esprit des humain ne l’effleure même pas lui et son esprit caligineux où seul vie le monde, Arghanat, et son hubris tout de noir, de linceul et de son rêve d’empyrée vêtu. Pourtant au font de ses yeux, ou de son sourire une nitescence se laissait voir preuve de ce respect qu’il évoquait pour le fou.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeDim 30 Nov - 19:42



Tourne le monde, tourne dans la nuit noire. Bientôt tu sentiras le sang chargé d’espoir, Se répandre dans les fleuves et les courts d’eau, Et alors assainir la terre de tous les maux. Tu verras, tu verras les ténèbres envahir Isthéria tout entière et de leur voile recouvrir Les vivants et les morts dans un linceul obscur. Et tu verras alors l’obscène déchirure S’étendre d’une oreille à l’autre dans une lune de lumière, Et dans le ciel tu songeras à délaisser tes misères. Tu bruleras alors de mille feux Isthéria, Mille feux de tout coté dispensant leur éclat Et apportant la chaleur aux êtres du monde Qui ouvriront les yeux dans la vérité féconde De nouvelles idées, de nouveaux concepts. Oh oui, tu verras quand tomberas ta tête. Elle roulera sur le sol vers le bassin abyssal et se verra dévorer par les chiens, les chacals.


Tourne beau monde, tourne dans la nuit noire.
Tourne autant que tu peux, bientôt il sera trop tard.



L'esprit humain avait quelque chose de  fascinant et c'était sans doute le sujet qui captivait le plus le prisonnier momifié. Peut être plus encore que le fonctionnement du monde, la nature de la magie ou des dieux, on bien l'histoires des états : l'esprit humain était à la base de toute représentation du réel. Pendant des dizaines d'années, Torenheim avait étudié ce qui se cachait dans la cervelle des hommes, il les avait testé, disséqué, détraqué, programmé, sans la moindre compassion dans le seul but d'assouvir sa terrible curiosité. Chaque être humain qu'il pouvait trouver face à lui n'était tout juste qu'un sujet de plus à étudier, à comprendre. Il avait acquis de l'expérience depuis, avec le temps, et son regard cristallin parvenait de plus en plus aisément à séparer les éléments constitutifs d'un humain, les classer, les répertorier et les agencer dans son étrange esprit. Au fond, c'était peut être pour ça qu'il était arrivé à Umbriel : apprendre, toujours et encore, étudier le plus profond de la nature humaine, le plus vil, le plus sombre. Il avait toujours laissé planer le doute sur ses intentions, mais cette hypothèse s'accordait parfaitement au tempérament de ce "chercheur" fou.
Il apprenait, il disséquait, et le duc face à lui ne faisait pas exception à la règle. Mais qui pourrait-il blâmer ? Ils se voyaient tous deux mutuellement comme de la viande, pour l'un à dévorer, pour l'autre à étudier. Il devait admettre que la personnalité millénaire du duc de Seh était particulièrement intéressante. Cette apparence de gentilhomme tout à fait honorable cachant la plus violente et la plus sauvage des nature, celle d'un animal pur et simple ne cherchant qu'à se nourrir et à proliférer... Ce contraste plaisait tout particulièrement au détenu, très sensible à la notion de dualité à travers le monde. Le duc était un être naît de la fange, qui avait grandit dans celle ci et qui s'y était nourrit. C'était sans doute de là que venait sa vision si "terre à terre" de la réalité. Cela dit, elle en valait bien une autre : il ne s'agissait que d'une représentation, une image du réel, encore une fois prodiguer par l'esprit humain. Fusse-t-elle aussi rigoureuse et pragmatique, cette vision n'en restait pas moins altéré par des dizaines de sentiments, d'instincts et d'émotions en tous genre. Cela nuisait-il pour autant à sa valeur ? Bien sur que non, c'était même tous le contraire. C'était l'unicité de chaque point de vu, de chaque prisme qui apportait son intérêt à l'étude.
Le détenu écoutait attentivement son invité, dégustant sans appétit le repas qui avait refroidi maintenant. Il souriait tranquillement, encore et toujours, face aux piques satyriques et aux tournures pour le moins original que le duc mettait en oeuvre dans une tentative sans doutes inconsciente d'assurer et d'assumer sa supériorité intellectuelle, comme s'il tentait de noyer son interlocuteur sous un flots continues de termes désuets utilisé seulement par "l'élite pédante". Pourtant, il avait bien compris que ce n'était là qu'un masque, qu'un jeu de plus, et que sous ses airs de bourgeois arrogant, Tekum était un prédateur. Un chasseur dont la moindre petite action n'était guidé que par sa faim dévorante. Un homme qui calculait ses coups, qui planifiait ses actions et qui agissait selon une logique simple mais efficace. Aussi, Torenheim n'entendait pas les mots eux mêmes, les adverbes étranges et les adjectifs anciens, mais appréhendait plutôt les notions, les idées. Tout cela dépeignait dans son esprit un tableau mouvant qu'il s'amusait à analyser. Il comprenait bien ce que voulait lui dire le haut-prêtre derrière ses propres simagrées linguistiques.

Alors il fallait bien avancer ...

Après avoir écouter attentivement les demande de son illustre invité, Torenheim bu une gorgée d'eau, fermant au monde ses yeux de cendre, méditant une seconde à la suite, sa petite cervelle triant les informations et les réponses possibles, traçant dans son esprit les chemins des possibles pour voir où ceux ci pourrait le mener, et avec quelle probabilité. Après un temps très court de réflexion muette, il ouvrit les yeux, son étrange sourire marquant toujours ses lèvres gercées s'élargit avant qu'il ne prenne la parole.

- Vous savez, Tekum ? Je vous admire. Je ne sais pas précisément ce que vous cherchez à atteindre, quel ambition ou quel but se cache derrière votre volonté de fer, mais votre détermination est tout bonnement ... remarquable. Le regard du petit terran brilla à la lumière de la bougie. Donc, je vous ai dit que je suivrais vos règles alors je m'y tiendrais ...

Torenheim amena habillement un morceau de viande jusqu'à sa bouche, puis il la goûta sans se presser, ménageant un peu son auditoire avant de continuer. Après avoir avaler - il n'allait tout de même pas parler la bouche pleine ! - il reporta son attention sur le duc aveugle.

- Commençons donc par le point aborder en premier : Ivan Mackori. Cavalier de Sharna, de son vivant et de son mourant d'ailleurs, ce Gorgoroth avait la fâcheuse tendance de faire confiance aux étrangers ... Du moins, si ceux ci y mettaient le prix. De la personnalité d'Ivan, il n'y a qu'un élément qu'il est bon de retenir pour notre affaire : c'était un homme d'action. Pas de pensée. Mais cela vous vous en doutiez ... Qui a pensé pour lui, je l'ignore, en revanche j'ai put apprendre certaines choses au fil du temps et de mes recherches ... Ivan fut envoyé dans la vallée d'Hillem, terre de Eryllis. Il était aisé de faire le rapprochement entre ces femmes de la nature et la mort brutal du cavalier auprès des masses, mais tout comme moi vous savez que les Eryllis ne sont pas prompte à ce genre de ... "mise en scène". C'est bel et bien une bête qui a tué Ivan. Une bête ancienne, peut être plus encore que vous, Duc. Une bête enfermé il y a bien longtemps, et qui aujourd'hui marche vers la vengeance ... Une bête qu'Ivan a libéré par mégarde. Alors qu'il contait son histoire, le prisonnier laisser son regard froid se promener dans le vide, vide qui répondait à la froideur de son sourire sans joie. Cette bête, vous devez bien avoir entendu parler d'elle. Vos oreilles ont sans doutes capter son noms parmi les murmures d'Isthéria, plus particulièrement auprès des Sylphides, ses créatures semi-artificielles persuadés d'être la perfection incarnée dans la nature alors que leur carne n'est pas même naturelle. Ce sont eux les plus à même de connaître la bête, et pour cause se sont eux qui l'ont enfermé. Et aujourd'hui, la bête réclame vengeance ...

Le prisonnier repris donc une bouché, tenant entre ses orteils la fourchette d'argent laissé par le généreux haut-prêtre. Puis, il continu de plus belle, son large sourire balafrant à nouveau son visage d'ange enrubanné. Wouhohoho voilà qu'on abordait un point pour le moins singulier ...

- Je serais selon vous le lien entre toutes ses histoires ... ? Peut être, ou bien ne suis je qu'un malheureux petit bout de tissus s'étant empêtré dans une machinerie qui le dépasse et qui se fait maintenant écrasé dans les rouages six pieds sous terre... Je vous l'ai dit, duc : je suis un chercheur. Mon but est, tout comme vous, de connaître la vérité. Je place les formules, je pousse les dominos, j'étudie les comportements, les probabilités, la composition et le fonctionnement de ce qui m'entour. À toutes les échelles. Mais je ne suis pas celui qui à provoqué tout cela, je ne suis que celui qui observe et qui teste. Torenheim eut un sourire entendu avant de continuer. Je n'ai fait que ... "valser" entre les différentes équations, et me voici aujourd'hui face à vous dans un nouveau membre du calcule. Et ce que je sais, c'est que celui ci ne fait que commencer ...

Laissant de nouveau planer un silence, le Terran ferma les yeux encore une fois pour boire un peu d'eau.

- "Qui" et surtout "Pourquoi", hum ... Voilà tout le nœud de l'histoire n'est-ce pas ? L'élément manquant, le centre de la toile resté obscure aux yeux de tous, mais que tous semblent oublier à présent. Je crains que cela ne puisse être révélé, du moins pas ici, pas maintenant. Je me ferais une joie de vous apprendre tout ce que je sais, quand le temps sera venu. Cependant vous avez raison, Duc. Je ne suis pas homme de gratuité : la nature m'a appris l'importance des équilibres et des échanges d'équivalences pour se maintenir. Toutefois comme vous avez put le remarqué, je suis de nature plutôt ... aérienne, détaché, aussi votre or ou vos esclaves ne m'intéresse pas le moins du monde. Ce qui pourrait me combler en revanche, se serait une promesse ... Oh ne vous inquiétez pas, je ne vous demande pas grand chose ! Simplement que, lorsque le temps sera venu, nous pourrons nous revoir, faire tomber les masques et apporter la lumière sur tout cela ... Le sourire étrange du petit Terran se fit plus large alors qu'il plongeait son regard monochrome dans les orbites de pierres du Haut-Prêtre. Plus que le savoir à partager, je suis certains que deux hommes comme nous auraient de quoi trouver un terrain d'entente pour mener à bien les projets qui nous tiennent à cœur, qu'en pensez vous ?

La momie laissa planer pour la troisième fois le silence, cette fois-ci pour laisser à son invité le plaisir de répondre. Peut être avec un peu de chance que demain se serait lui qui serait hôte ? C'était une perspective qui ravissait Torenheim, et il espérait bien revoir bientôt ce singulier personnage qui, malgré sa différence profonde avec le détenu, avait réussit à attiser son intérêt. Les perspectives qu'il avait apporter avec lui en descendant à Umbriel avait sut résonner aux oreilles du Terran qui y voyait déjà toutes les nouvelles possibilités qui s'agençaient désormais. Nul doute que, si le Duc accepté, l'entente entre l'Ombre et le Serpent serait à coup sur ... for intéressante.
Il n'y avait plus qu'à espérer que ce dernier y soit favorable, ce serait tellement plus palpitant et ce, pour les deux partis...
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeJeu 4 Déc - 9:41

Un sourire, un dernier qui se dévoile ou se voile sous les masque qui craquelle avec silence et un certain soupçon de volupté et de lyrisme. Le duc, chasseur et monstre, passion et violence, bien plus qu’homme et réflexion, bien plus dualité et folie mais juste vérité brutale caché sous un masque de douceur et de fruit qu’un serpent aurait donné aux hommes ou que Fen aurait engendré suivant les histoires et les dites passions.

Ainsi comme ses montagnes hiémal le duc et le serpent toujours poursuit son but et jamais le change, immarcescible et rêveur dans l’instant, toujours marchant dans les flots du temps il sourit à son hôte puisqu’au font c’est chez lui qu’il est, dans l’instant des déments et des fous, chez ceux qui n’ont autre lubie que de manger avec leurs pieds pour que l’autre daigne jeter un regard étonné et … Un regard qui vient et porte le ciel vivant. Un regard dont on se nourrit. Un regard qui répond :


-“Je suis certain mon très cher petit bout de bandelette que nous nous reverrons, je n’en doute pas un instant, mais à ce temps là, car l’instant est déjà pris, vous me ferrez l’honneur de manger avec vos mains et d’utiliser une serviette plutôt que ces petits bouts de toiles que vous avez fait votre.

A cette instant je vous écouterais dévoiler la seul chose que j’attends vraiment de votre rencontre et que, par jeux ou par choix vous ne me dévoilerez à présent. Car même si votre personnalité ignée ne m’est pas désagréable je suis contre la torture stupide des autres qui refuse formellement leur nature hyaline … A quoi bon ? Et comme nous l’avons déjà nous n’avons pas de temps à perdre ni l’un ni l’autre… Vous dans votre plaisante bouffonnerie et moi dans mes affaires toutes aussi impérieuse que puisse l’être vos envie les plus folles.

Je m’en vais donc à l’instant, procrastiné cette révélation autant qu’il est besoin, mais jamais devant les Dieux ou ce que vous souhaitez croire, n’oublié que vous avez promis cette dite paroles que je bourrais avec tout l’admiration que je peux montrer son ce visage mort autant que morne. A cette instant cette rencontre, ce jeux entre les ombres, le tissu et le serpent pendra enfin fin car ce n’est pas un partie remise mais juste la digne patience teinté de la vertueuse bonté de nos deux âmes qui se dévoile vous laissant ainsi le choix de vos armes et me laissant le temps de m’occupé des choses qui doivent êtres faites.

Je vous laisse à votre repas car, je dois avouer, il m’indispose, et je sais que vous en profiterez car la nourriture ici est infecte mais l’idée que l’acide qui protège votre peau des fongiques qui l’agressent en permanence sur ces points ce mélange à la nourriture et dénature son gout m’est fort peux plaisant … J’ai encore quelques points qui ne peuvent malheureusement être lénifié et ce dernier en fait partie. Mais comme je l’ai admis, je sais que vous l’apprécierais à sa juste valeur et vous laisse donc même le plats pour votre plaisir ou simplement pour payer vos gardes avec, il vaut quelques Dias et vous vaudras surement un bon bain et un second repas si vous leurs demandez gentiment et sans niaiserie. ”


En disant ces mots le Duc s’est lever, et se drapant dans les ombres de la prisons des déments il quitte sont véritable occupant sans chercher à savoir plus que la nécessité. Il attendra, le temps est l’allier des êtres qui ont tout leur temps devant eux, et Tekum sait que celui qu’il a déjà passé n’est qu’une part de celui qu’il vivra.
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MessageSujet: Re: L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh]   L'Ombre et le Serpent [PV : Tekum Seh] Icon_minitimeVen 26 Déc - 4:04


A la clarté du monde n'est dévoilé que ce qui le doit, c'est dans les ombres les plus profondes que se joue l'histoire. Des batailles, des meurtres, des alliances, des festins parsèment la chronologie, apportant chacun son flot de fluide vitreux pour arroser la terre avide et faire pousser les plantes de l'avenir. Pourtant, tout comme avec simplicité dans la graine d'un mot planté dans un esprit ; une idée ou une croyance qui s'enracine dans un peuple et qui prend vie dans ses espoirs et ses peurs, qui bourgeonnera fiévreusement avant d'éclore dans une nouvelle marche du destin. Tout commence par quelques mots, parsemés de ci de là, avec un hasard aussi calculé qu'il puisse être. Des mots, rien que des mots sans autres pouvoirs que celui de résonner - plus que dans le vide - à l'oreille de ceux qui les entendent. S'infiltrant dans les méandres d'un cœur et qui coulent doucement dans la cervelle, dans les mains, avant de prendre vie et forme comme l'hôte l'entend. De prendre part à la "réalité" des choses et de marquer l'histoire d'une encre rouge sang. De simples mots, et l'histoire se joue dans les ombres de ceux qui ne regardent pas là où il faut.
Le sourire énigmatique de l'étrange momie reste posé sur ses lèvres gercées, la chair pâle brillant légèrement au gré d'une flamme sur le candélabre faisant jouer de son clair-obscure le monde de possible que le Duc ne pouvait que pressentir. Il le laissait parler, parler, et parler encore, une fois n'était pas coutume il n'était pas le plus bavard, mais Torenheim s'en moquait : parler n'avait d'importance que lorsque la situation, l'échange et les possibles étaient correctement agencés. C'était le cas à présent. C'était délicieusement le cas.
Avec aisance, il porta un nouveau morceau de cette viande délicieuse à sa mâchoire si fragile comparé à celle du Duc. Il macha tranquillement, écoutant attentivement chaque mot, chaque son, chaque éclat perceptiblement dans la voix posée et parfaitement maitrisée du maître orateur qui lui faisait face. Pas une fausse note, pas une bavure, presque une petite symphonie en l'honneur du dieu des arts. Le prisonnier laissait chaque parole s'immiscer au creux de son oreille et s'enfoncer dans les ténèbres sinueuse menant à son tympan. Il laissa son esprit s'imprégner de la moindre information, chaque syllabe était précisément notée et répertoriée dans son cerveau, d'où jamais aucune d'entre elles ne pourrait s'échapper.

Et le temps faisait de belle promesse. Des promesses de diner, de liens tissés, de mouvement à grandes échelles et de tant de découvertes fascinantes. Il voyait déjà entre ses doigts la vie se jouer pour le seule plaisir de sa curiosité monstrueuse, mais patience. Nul besoin de se précipiter, le sort n'était pas encore scellé, seule le pont avait été lancé. Pourtant Torenheim n'était ni impatient ni pressé : il passait le plus clair de son temps à attendre patiemment que les éléments se mettent en place. C'était peut être là une de se plus grandes forces, sa patience inhumaine. Cela dit, il n'avait aucun mérite à cela, car contrairement a ce que puisse dire Tekum : Torenheim avait absolument tout son temps.
Le sourire s'élargit. Oh oui, les choses s'annonçaient pour le mieux. Le sujet réagissait exactement comme Torenheim l'avait présumé, tout se passait selon la logique qu'il avait commencer à établir. Ce sujet, Torenheim l'étudiait depuis aussi loin qu'il puisse se souvenir. Sa vie entière était dédiée à cela : tandis que certain vouait leur existence à la gloire, au plaisir, aux autres ou à leur propre égo, lui avait choisi de la vouer à la science. Il avait choisi son cobaye avec soin et depuis maintenant des dizaines d'année, il testait, notait, apprenait, disséquait et testait encore. Il avait sans doute à lui seule amassé plus de connaissance que les Eclaris eux même, et il en savait quelque chose. Personne avant lui n'avait traité Isthéria avec un tel mépris froidement mesuré. Car c'était bien elle le sujet de toutes ses expériences, toutes ses machinations, son cobaye, sa boite à musique : Isthéria tout entière.
Et bientôt il sera peut être capable de la tenir juste là, dans le creux de sa main.

Il fut tirer de sa rêverie par le bruit caractéristique de son invité sur le départ. Il l'observa se lever de sa chaise se vêtir en silence, prêt à regagner le monde extérieur, laissant à nouveau le pauvre petit bout de tissu seul parmi les ombres et les fous. Pauvre, pauvre petit bout de bandelette, il avait de quoi être bien triste. Pourtant, il semblait être la personne la plus sincèrement souriante de tout Umbriel, lui l'ennemi public numéro qui n'avait pas vu le soleil ni la liberté depuis bientôt une année. Ce constat était bien étrange, mais après tout peut être était il fou lui aussi ? Ce qui lui permettrait d'endurer toutes ces épreuves avec légèreté. Après tout, il était le premier à admettre sa folie, mais qui n'était pas fou à Isthéria ? Les nouveaux nés peut êtres. Les innocents et fragiles petits êtres tout juste venu au monde. Ces charmantes créatures fascinaient la momie : leur candeur, leur pureté, et pourtant en eux existaient déjà à l'état lattent les graines porteuses des passions. Remarquables petits bouts de chair aux esprits emmitouflés dans l'innocence dont le savant avait tôt fait de disséquer corps, esprits, et âmes.
Il observa donc en silence son illustre invité se préparer au départ, son regard brillant calmement dans les ombres. Il sourit.

- Au revoir duc, j'espère très bientôt vous retrouver. Vous savez tout autant que moi que ce n'est qu'une question de temps ... Il marqua une pause, son sourire s'élargit dévoilant ses dents blanches et acérées. Merci de votre présent, je saurais en faire bon usage. A bientôt, amusez vous bien avec les devoirs qui incombent à vos fonctions. Bon voyage, cher Duc et puisse votre dieu veiller sur le chemin que vous ne pouvez qu'imaginer. Nouveau sourire alors que les ténèbres se referment derrière le haut-prêtre.

Il baissa le visage et sembla méditer, les yeux fermés, plongé dans son vaste esprit à ourdir ses étranges procédés contre-nature. Sur l'échiquier du destin, les pions se mettait en place. Cavalier en D7, Tour en C4. Tout se déroulait plutôt bien, et bientôt cet acte serait terminé. Ce n'était encore que le début, un prémisse, tout juste un aperçu. Et bientôt, la mélodie pourra résonner dans le temps et l'espace sans entrave.
Sous les vêtements de Torenheim, un couvert d'argent dissimulé : cadeau du Duc de Seh dont la générosité n'avait d'égale que la prestance.
Et dans les ténèbres lointaines sous la surface d'une Isthéria en proie aux troubles et aux vents du changements, l'ombre souriait en rêvant aux futures de ses incompréhensibles desseins.
Car le temps passe pour qui ne sait le prendre, mais il ne fait qu'accompagner celui qui le connait et qui connait le monde.
Ce monde si simple, double, simple, sombre.
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