Que commence la traque

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 Que commence la traque

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MessageSujet: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeJeu 22 Jan - 17:57


Que commence la traque

Tekum . Irina

Les paysages familiers défilaient avec la régularité qui caractérise un voyage trop long, qu'on connaît par cœur pour l'avoir fait mille fois. À nouveau Irina glissa sa tête par la fenêtre, dégageant le minuscule rideau qui voilait l'intérieur du véhicule. La verdure des terres cultivées de Nivéria avait été lentement remplacée par la poussière des routes fort fréquentées qu'ils avaient empruntées, et bien qu'ils aient évité tant que possible les voies les plus encombrées, il avait été impossible de faire ce bout de chemin pourtant réduit sans encombres. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu autant de monde aller et venir. Ce n'était pas étonnant pour autant. Les temps étaient troubles en bien des parties du monde, et à Eridania comme ailleurs la sécurité était renforcée. Hespéria avait encore resserré l'étau autour de la circulation de personnes, et il devenait de plus en plus compliqué d'entrer dans la capitale sans un bon motif, du moins pour les étrangers. En résultat des escouades de soldats avaient été postées aux grands carrefours, ce qui certes régulait le passage et rassurait une partie de la population de la région, mais ralentissait aussi sensiblement le flux et reflux de voyageurs. Pour cette raison la diligence qui emmenait Irina Dranis et son escorte avançait cahin-caha, à un rythme exaspérant en vérité, surtout pour ceux qui à l'intérieur ne pouvaient faire guère plus que soupirer de mécontentement. Et dans cette sarabande stagnante de chevaux, l'esprit paranoïaque de la prêtresse, toujours habitué à tourner à plein régime en toutes circonstances, se faisait encore plus fourmillant qu'à l'accoutumée. S'il fallait trouver un point positif à tout cela, c'est que les montures étaient fraîches et peu sollicitées, frémissant parfois ou tapant du sabot pour compatir à l'attente, de plus en plus frustrante pour tout le monde. Autant dire qu'ils pourraient partir en trombe si nécessaire, mettant de la distance entre eux et de potentiels agresseurs.

La direction de ces pensées pleines de méfiance avait peut-être de quoi surprendre, seulement beaucoup de choses avaient changé en à peine plus d'une semaine. C'était comme si le monde tel qu'elle avait connu, ou plutôt le microcosme dans lequel elle gravitait, avait été mis sans dessus-dessous, soudainement balayé par une réalité qui lui paraissait encore grotesque et absurde. Elerinna avait été évincée de son poste par le conseil, avant de trouver la mort peu de temps après, en des circonstances hélas étrangères à son fait. D'un côté elle avait encore du mal à y croire. Bien sûr ce serait rassurant de voir la carcasse pourrissante de sa rivale de ses propres yeux, ne fusse que pour se convaincre que ce faciès barbouillé de maquillage était bien le sien, et que le cauchemar était terminé. Ou une petite partie du cauchemar, en tout cas.
Malheureusement les dégâts causé par la sindarine ne se limitaient pas à l'état lamentable dans laquelle elle avait laissé la ville de Hellas, divisée et tenaillée. Ce n'était que le sommet visible de l'iceberg, et plus que jamais Irina en était consciente. Dans le sillage de paillettes féeriques et de promesses vaines, Elerinna avait laissé un peuple confus par le changement imminent, un culte désordonné et décapité, et une guerre sans aucun sens. Une guerre qu'Irina refusait de comprendre ou d'accepter, un conflit stérile et gratuit qu'elle combattrait jusqu'à son dernier souffle, quel qu'en soit le prix. Une Lanetae était morte... Et elle faucherait les restants avec plaisir, de ses mains s'il le fallait. Non. De ses mains si possible, après tout il n'y avait pas raison qu'elle se prive. Distraite elle se rassit avec une sagesse toute imposée, alors qu'au détour d'un virage elle aperçut enfin les portes d'Arghanat-La-Nouvelle , sa destination.

Le monde était en train de changer, profondément. La métamorphose avait déjà commencé et désormais plus personne ne pouvait l'arrêter. Irina entendait presque les murmures oppressants et conspirateurs qui émanaient du sol, comme si les entrailles de la terre se révoltaient d'être arrachées à leur long sommeil. Peut-être était-ce là un sentiment latent transmis par le lien privilégié qu'entretenait Exanimis avec l'essence même de la création, ou peut-être que la prêtresse imaginait des choses que la plupart de ses pairs n'imaginait pas exister. Elle ne cherchait pas vraiment la réponse à cette question. Sa nouvelle nature avait comprenait encore nombre de choses obscures et inexpliquées qu'elle préférait ne pas explorer. Les abîmes de ce nouvel espace étaient trop grandes et trop attrayantes pour qu'elle ne s'aventure plus loin sans le risque de s'y perdre définitivement. Un jour. Un jour elle embrasserait fièrement ce qu'elle était jusque dans les moindres nuances, éclairant enfin le tableau de toutes ses touches de lumière.
Ses yeux étudièrent le faciès plein de jeunesse d'Alix, qui regardait sans cesse autour d'elle comme une petite bête curieuse. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas quitté Nivéria, et bien que son mutisme soit parfois un obstacle à son épanouissement, l'adolescente ne s'en offusquait pas. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle était son apprentie et jamais Irina ne l'avait vue baisser les bras. Néanmoins cette obstination volontaire était aussi un des critères d'exigence de la Vipère alors cette similarité avec ses valeurs n'était pas vraiment surprenante. Tout au plus pourrait-elle tirer fierté de l'énorme potentiel d'apprentissage de sa première assistante, qui en toute situation l'assistait et lui faisait garder les pieds sur terre. La diligence s'arrêta soudain tandis qu'Alix s'exprimait impatiemment en langage des signes, lui demandant s'ils étaient bien arrivés cette fois. Irina acquiesça simplement d'un demi sourire, ayant du mal à faire preuve d'autant d'enthousiasme. La raison de sa visite était trop lourde de conséquences pour qu'elle s'arroge la moindre légèreté.

D'un coup d’œil silencieux par la fenêtre elle vit les hommes s'affairer autour de la diligence, constituant un cercle protecteur pour tenir les passants à l'écart. Ensuite deux d'entre eux -Kallen Thelanor et Eren Isköld- descendirent de leurs montures et s'avancèrent vers les gardes, papiers en main, afin de leur montrer le passe-droit apposé du sceau du duc... L'invitation que ce dernier lui avait gracieusement faite parvenir via leur échange régulier de missives. Il était plus que temps qu'ils discutent de vive voix de tout ce qui se passait. Irina soupira. Les soldats ne semblèrent pas s'opposer à leur entrée, après tout ils étaient attendus. Le nom Dranis n'était plus du tout inconnu dans les vastes plaines, et l'alliance commerciale et politique entre les deux plus gros propriétaires fonciers indépendants de la couronne n'était pas vraiment un secret. En tout cas plus depuis que le noble l'avait publiquement citée comme telle, pendant les émeutes qui avaient agité Hespéria. Non qu'elle y voie un inconvénient au fond. Parfois il y avait parfois un avantage à jouer cartes sur table, à laisser faire le pouvoir de dissuasion d'une telle coopération, largement capable de faire trembler jusqu'aux plus ambitieux de leurs ennemis. La diligence reprit momentanément sa progression, traversant les portes si sélectives du domaine pour s'engager sur la longue allée menant au majestueux foyer du maître des lieux. C'était à son tour de faire un pas de plus dans l'antre du Serpent, afin de découvrir si leur entente avait gardé le même ton désinvolte et intemporel des prédateurs de ce monde en déclin.

Irina admira les merveilles architecturales des lieux, impressionnée devant la finesse aérienne, l'opulence classieuse et la propreté irréprochable qui lui donnait l'impression que chaque pierre et chaque pavé avaient été polis. C'était aussi beau que Nivéria si ce n'est plus, à la différence près que le style se voulait sciemment différent. Il était évident que la population majoritairement paysanne ou artisane de son domaine n'avait rien à voir avec la posture d'un détachement supérieur dont elle croisait parfois les regards. Même les personnes de plus basse condition s'habillaient avec goût et savaient se tenir, ce qui prouvait une indéniable prospérité.
Néanmoins Irina ne se sentait pas affectée ou complexée. Les deux duchés étaient bâtis sur des concepts, des exigences et des idéaux différents. Il serait pour le moins idiot de se sentir complexée ou amoindrie, bien qu'évidemment elle soit toujours désireuse d'améliorer la qualité de vie de ses sujets. Et à ce sujet au moins, Arghanat était clairement un bel exemple à prendre en compte.
Brûlante d'anticipation sans être nerveuse, la désormais Grande Prêtresse posa pied à terre lorsque Isköld lui ouvrit la porte et lui tendit la main. Levant précautionneusement ses jupons vert de jade et referma sa cape sombre sur ses épaules nues. Ses cheveux cascadaient librement dans son dos en d'interminables bouches ardentes qui entouraient son visage fin à peine maquillé. Quelques bijoux sobres ornaient ses oreilles et son cou, laissant toutefois à Exanimis le monopole de ses doigts. Son apparence était soignée et son port plein d'une dignité qui n'avait pas changé d'un poil en dépit de ses nouvelles responsabilités. Oh bien entendu le duc ne pourrait hélas faire la différence, mais au final ce n'était point important. Ce n'était certainement pas pour sa silhouette ou sa beauté sauvage qu'ils s'étaient liés. Et de fait Irina n'était guère différente de ce qu'elle avait été il y a quelques mois, avant que tout cet affrontement stupide n'éclate. C'était sa position ainsi que ses résolutions qui avaient changé pour une optique clairement plus... violente. Car il n'était plus question de laisser des vermisseaux immondes gâcher ce pour quoi elle avait tant travaillé. Le moment était venu. L'heure était venue de trancher leurs idéaux risibles... en même temps que leurs têtes. Attendant patiemment son hôte, Irina se tint aux côtés d'Alix et du reste de son escorte, le regard transperçant attentivement les alentours, entre les rayons timides des deux soleils de midi.

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeVen 23 Jan - 14:10

Sourire aux lèvres le maitre des lieux apparut en haut des marches, il n’avait de la noblesse que son port altier, son visage d’albâtre, sa peau fine et parfaite, et la canne qui ne le quittait que peu.
Pourtant, les mains qui tenaient le bâton ouvragé étaient juste essuyées et on devinait entre les lignes qu’elles venaient de travailler, encore rougies par le frottement avec le bois des outils, encore pleine de la chaleur véritable que l’ont ne trouve que dans cette dépense là, ses mains fines, qui aurait put appartenir à un musicien, alliaient avec vertu la noblesse de la cours et la rudesse du travail. Et si ses mains pouvaient être celle d’un homme recrue, jamais la fatigue ne vient obombrer ce corps d’ange, car un grande partie de ce dernier était visible, alors qu’il descendait les marches du bout du pied, une serviette sur les épaules, il enfilait une chemise de lin fraiche sur son corps glabre, couvrant quelques cicatrices que les yeux morts n’ont puent empêcher. Son pantalon de toile n’avait pas été changé et portait encore les marques de la terre, la même qui couvrait ces bottes en cuire dure mais ouvrager qu’il fait normalement ciré avant de recevoir un hotte. Mais comme à son habitude c’était le visage du Duc qui captivait l’atmosphère et les regards, long, calme, souriant, il avait ses yeux de pierre l’une smaragdine, l’autre noire de jais, emplissant entièrement l’orbite et se laissant aller lisse, sous les paupières qui s’ouvre et se ferment quelques fois comme pour essayer de vivre. Entouré de sa couronne de long cheveux blanc, flavescent pas mèches, blanchissant dans l’espoir il incarné une forme vénérable de beauté qu’il devait, disait-on, à Fen, son père. Mais qu’on croit ou non aux racontars et aux inepties, force est de constaté que même le plus virulent des agnostique ne pourrait remettre en cause ce trait de magnificence qu’il charrie presque contre sa volonté.

Ainsi alors qu’il se porta à la hauteur de son hotte, guidé dans les dernier instants par un des membre de la Première Phalange, tout d’armure et d’arme, il humas l’air et avec un sourire qui ressemblerait presque à un soupir de soulagement il s’inclina devant elle, son hôte favorite, pour qu’elle y pose la sienne et qu’il y murmure un baisé.

Se faisant il laissa sa voix douce converser avec la demoiselle dont il garda la main pour l’invité à monter les marches du manoir d’Arghanat, ce château aux cent tours comme les gens aimait à l’appelle, et qui, contre toute attente, c’était bien plus dans les profondeurs des montagnes avoisinantes, que dans la douceur de ces tours aussi hautes que l’architecture de l’époque le permettait.


“Ma très cher Irina, je suis ravi que vous ayez fait le voyage, mais ne vous attendant pas de si tôt je vous reçoit dans des conditions indignes. Cependant, ne voulant vous faire attendre plus que de raisons j’ai préféré me montrer à vous dans ces simples appareilles, j’espère qu’ils vous conviendrons car, si vos lettres sont exactes j’ai peur de vous laisser en paix que pour aller m’occuper des affaires courantes avant de passé la nuit, et de n’être dans un apparat digne de vous que demain.”

La garde, tous membre de cette Première Phalange à première vue si hétéroclite, c’était mis au garde à vous de part et d’autre de chaque marche et c’est les armes lever au dessus du couple qu’ils saluaient leur entré. Puis les épées se baissaient pour la suite de la dame, et le protocole se relâchait pour le passage des autres gardes et domestiques, un accueil princier. C’est pour autant dans ces petits détailles qu’on pouvait voir le sens de la mise en scène et la relation que l’hotte offre à cette suite.

Mais c’est aussi durant une telle cérémonie qu’on pouvait concevoir les tenants et les aboutissants d’Arghanat en elle-même. Car c’est dans ces instant qu’on pouvais, du coin de l’œil voir la signature de la Main de Bor sur chaque armure et chaque armes de la première Phalange, qu’on pouvait voir que tous étaient des vétérans et que si les guerres n’étaient plus une vérité sur cette terre depuis des années, eux en avaient inventé, entre eux, ou avec des bandits. On pouvait aussi apercevoir derrière leurs yeux voilés de discipline, le respect indu pour leur maitre et pour Irina Dranis qui avait sut se faire apprécier du Duc, ainsi que l’indifférence qu’il affichait envers tout ce qui n’était pas, par alliance directe d’Arghanat même. Le monde ici, bien que prospère était dure, droit, et honteusement violant tout du moins dans sa spiritualité, ses coutumes, et son amour de cette art qu’est celui de conquérir et de défendre leur terre.


“Votre parfum igné reste exquis, comme la dernière fois que vous ai rencontré. Vos plantations se portent fort bien, j’espère que vous avez put vous y reposé sur la route, notre alliance vous est plus que profitable dans la mesure où je la porte bien haut et ai fait de votre thé un des mets raffiné et rechercher en le présentant durant le conseil de ceux qui écoutent les Dieux. Cependant votre flagrance manque légèrement de cette incarnat qu’il avait, l’iode et Héllas vous aurait-il épuisé plus que de raison ou est-ce le voyage qui fut fort long ? Car malheureusement je suis loin de toutes ses choses qui forgent le monde perdu dans ces magnifiques Gorges au pied de la nature et de la montagne. En tout cas j’espère pouvoir vous aidé à prendre le repos qui vous ai dut durant le temps que vous souhaiterez passez ici, je vous ai fait préparé toute une aile où vous et vos serviteurs pourrons loger ainsi que ceux que je vous ai affrété pour qu’il soit plus simple pour vous de faire la moindre demande. Cette demeure est donc votre le temps que vous voudrez.”

Devisa-t-il chemin faisant dans les couloirs sentant le bois précieux des meubles, le marbre claire du dallage et la fraicheur du matin entré par les grandes fenêtres qui ne se lassait pas de montré le paysage montagneux à leur droite. Puis une porte fut ouverte et un petit salon proposé, alors qu’une autre plus loin, devrait accueillir les serviteurs et tout ceux qui ne participerait pas à la première partie de cette discussion. Le maitre des lieux s’inclina à nouveau, proposant à la dame d’entré avec ceux qu’elle souhaitait puis faisant de même, il alla se posé sur un lourd canapé dont l’odeur de cuire ne trompait pas.
Autour d’eux, dans la noirceur de la vision du Duc, des livres sur des étagères en cerisier, des centaines à en perdre la raison, mais aussi un meuble à liqueur fort bien rempli qu’un domestique s’évertua à vidé par proposition à chacun des membres présent, et surtout une cheminé où brulait un mélange de frêne et hêtre, ainsi que quelques brins d’épices pour complété l’odeur de ce qui devait être, un petit salon de lecture. Sur la table, au milieu des chauffeuses et en regard de la cheminé, les spécialités d’Arghanat attendant les invités ainsi qu’une vaste collection de thé du duché frère.

Mais, alors que le domestique se positionna dans un coin et qu’il ne resta visible pour représenté Arghanat que quelques membres de la Première phalange immobiles comme des statues, le Duc se redressa de son siège et son visage ingénu se fit plus sombre reflétant une beauté bien plus sauvage :


“Je me permets, Ma Dame, de commencer ce discourt en vous assurant de mon entière coopération, ce que font Démégore et les Lanetae ne sont qu’aberrations, cependant je doute que, dans leur positions, il ne fasse autre chose que marché en rang vers la vengeance. Des hommes qui se croient chasseurs … Le monde devient donc si obtus qu’il en est aveugle ?”
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeSam 31 Jan - 3:49


Que commence la traque

Tekum . Irina

Irina n'était pas vraiment choquée par la tenue peu conventionnelle de son hôte, bien qu'elle ait été surprise de cette posture à son arrivée. Le duc lui avait déjà parlé de son amour de la terre et du travail manuel, spoliant ainsi cette découverte difficile à deviner au premier abord. Néanmoins au delà des bonnes manières, du protocole et des autres courbettes solennelles, Irina était une femme simple et pragmatique. Si elle accueillit avec tranquillité les attentions qui lui étaient dispensées, son regard ferme et sérieux trahissait sa concentration et l'interminable fil de pensées qui l'avait amenée à agir aujourd'hui. Ce n'était donc pas une visite de courtoisie, comme elle l'avait déjà laissé entendre clairement dans leur correspondance. Par ailleurs cela n'avait pas l'air de beaucoup gêner le fils de Fen, qui loin de se montrer gêné ou sceptique, semblait avoir compris à quel point c'était important. C'était comme s'il avait lu entre les lignes ce qui était le signal d'une nouvelle ère, une ère ou les prédateurs sortant d'un long jeûne se décidaient à chasser ensemble ceux qu'ils avaient toujours méprisé. Après tout pourquoi ne pas partager un peu de ce gibier si délectable sous la dent ?
Les proies elles étaient toutes choisies, sans pour autant être celles que l'on pourrait croire. Car avec ou sans l'aide d'Arghanat, Irina lancerait la traque de ces petites vautours immondes qui persistaient à se faire passer pour ce qu'ils n'étaient pas ; battant désespérément de leurs ailes dégénérées pour faire croire qu'ils étaient de blancs cygnes. C'était d'un pathétique désolant, car ils étaient bien les seuls à croire à ces illusions invraisemblables. Ils étaient les premiers pris dans cette chimère sans aucune crédibilité, et les derniers à garder les pieds sur terre. C'était donc à eux, aux gens comme Tekum et Irina de les y ramener, de les confronter à la réalité de leurs échecs cuisants, et ce par la force si nécessaire.

Ils avaient été trop patients, trop absorbés par leurs propres occupations peut-être. La rouquine risqua un regard vers le profil intemporel du noble. Elle savait qu'il ne se jugeait pas responsable du plus grand nombre, préférant se concentrer sur le peuple d'Arghanat. En outre elle n'ignorait pas qu'il était expérimenté, rusé et opportuniste. Rien ne lui ferait plus plaisir que tisser sa toile autour de ceux qu'il jugeait faibles afin d'à terme les engloutir tous ronds le moment venu. Elle lui offrait un terrain de jeu en lui ouvrant de nouvelles portes, des opportunités uniques. À lui d'en tirer le meilleur parti, dans l'éventail de possibles qui s'offraient à ses mains expertes. C'était un serpent après tout. Un serpent aveugle qui savait se servir d'autre chose que ses seuls yeux.
Irina se voûta légèrement en révérence, honorant les manières en usage sans avoir à forcer. Il était facile de se laissait porter par ce petit jeu, qui comme n'importe quel autre avait son type de participants et ses propres règles. Et désormais elle ne les connaissait que trop bien, pour les avoir observés et regardés faire durant des années. Parfois il était encore un peu étrange de se dire qu'elle avait été propulsée dans ces sphères sélectives par ce qui était presque un coup du destin, néanmoins elle était un peu trop prise par d'autres sujets plus lourds que pour s'encombrer l'esprit avec ces détails mineurs. D'ailleurs elle ne fut pas du tout révulsée par la tenue du duc et le traita de la même façon qu'elle l'avait toujours fait. Ce n'était là qu'un détail également. Amusée elle lui répondit sur le même ton, s'échinant à garder la même relation simple et prometteuse qu'ils avaient développée.

« N'ayez crainte cher duc Seh. Votre apparence n'a rien de condamnable et il serait très mal venu de ma part d'émettre des jugements de valeur sur vos activités quotidiennes. Nous sommes après tout au-dessus de ces mesquineries, n'est-ce pas ? De plus c'est déjà bien généreux de votre part de m'avoir invitée à vous rendre visite afin de discuter en personne des affaires les plus pressantes qui nous lient. »

La prêtresse ne s'étendit pas davantage, consciente que bien des oreilles indiscrètes se dressaient sur leur passage. Oh bien sûr son hôte lui assurerait sans ciller que ses gens étaient des tombes qui ne laisseraient filtrer aucune information, mais toute sa certitude ne suffirait pas à la faire cesser de se méfier. Ne faire confiance à personne c'était un credo tatoué sous sa peau, de ceux-là même qui lui avaient permis de survivre seule dans un milieu aussi sournois et pas franchement bienveillant. Il n'était donc pas question de l'abandonner maintenant qu'elle avait obtenu une position plus influente, au contraire. C'était justement parce qu'elle connaissait la déférence relative du peuple d'Arghanat qu'elle savait que cet égard était suspendu à un seul fil, qui bien que coriace n'en demeurait pas moins cible de nombre d'envieux. Tout aujourd'hui et peut-être plus rien demain... Le tout dépendait de la solidité de cette alliance reptilienne.
Irina laissa quelques hommes en charge de transporter leurs biens tandis que les militaires confièrent leurs montures aux garçons d'écurie, avant d’emboîter le pas à leur maîtresse. Kallen prit alors la tête du groupe armé tandis qu'Isköld cheminait aux côtés d'Alix, dont il était l'instructeur. Bien qu'un peu étonnés par la grandeur qui était déployée sur leur passage, l'un comme l'autre ne firent pas de commentaires. Parfois ils se laissèrent aller à des regards échangés avec défiance ou incrédulité, ce qui ne les empêchait pas de s'intégrer à ce vaste tableau princier sans attirer l'attention. Kallen principalement, avait un peu de mal à ignorer toutes les subtilités de ce protocole qui lui rappelait des mauvais souvenirs, mais son visage tendu ne laissait pas deviner la cause de son trouble. Quoi qu'il en soit, pendant que l'escorte trouvait ses marques, les deux dirigeants discutaient à voix basse, échangeant des banalités parsemées d'autres conversations secrètes. Irina souriait légèrement, sans prendre les compliments masculins pour plus que ce qu'ils étaient. Suspendue à son bras elle ne prit pas non plus la peine de le remercier. Ses actes parleraient bien plus que de la flatterie vaine par laquelle ripostait la plupart des connaissances de Tekum.

« Je n'ai point à me plaindre de la publicité que vous avez fait au thé de Nivéria, en effet. Notre production s'améliore au fur et à mesure des mois. J'ai appliqué les conseils que vous m'avez donnés et nous avons déjà pu constater une nette amélioration dans les méthodes de conservation. D'autre part j'ai également fait l'éloge de vos spiritueux les plus prisés, ce qui devrait bientôt vous valoir quelques commandes Cimmériennes. Beaucoup de nordiques sont épris d'alcools forts, à la fois pour leur nature et pour la chaleur réconfortante qu'ils peuvent apporter. Hélas il est compliqué d'en fabriquer en grande quantité dans la région, car le temps ne se prête pas vraiment à la survie de la genièvre ou des céréales à cette période de l'année. » Elle prit une brève inspiration, contemplant la nouvelle Arghanat pour la première fois. Les gorges apportaient une touche supplémentaire à l'architecture aboutie et parfois travaillée à l'extrême. C'était beau. Pompeux et trop massif à son goût, mais beau. Avec attention elle releva ses jupes de sa main libre, avant de poursuivre. « Le voyage a été... assez compliqué. Comme vous le savez il devient difficile de circuler librement sans être ralenti par mille et une bureaucraties inutiles. Je vous remercie donc de toutes ces dispositions et de ce temps précieux que vous m'accordez. J'ai toutefois jugé que certaines choses sont trop importantes pour être annoncées par courrier. »

Ils traversèrent alors le hall d'entrée et de nombreux couloirs avant que leurs suivants ne soient invités à aller se reposer dans une autre salle. Sans hésitations Irina se laissa guider par le maître des lieux jusqu'à une bibliothèque qui charriait une agréable odeur de vieux livres et de cuir. Isköld et Kallen entrèrent en dernier avant de fermer la porte, leur offrant donc à tous un carcan d'intimité illusoire. Lorsque le serviteur leur offrit à boire, Isköld accepta tandis que son homologue sindarin refusa poliment. Toujours trop sérieux, celui-là, l'incarnation du professionnalisme à l'état brut. Les deux hommes restèrent debout à quelques mètres de distance, bornés à préserver les apparences. Irina dodelina de la tête à l'idée qu'ils se fatiguent vainement, mais passa rapidement à autre chose.
Bien des choses devaient être traitées en cette après-midi, et elle ne tenait pas spécialement à faire perdre du temps au duc Seh. Ils étaient réunis aujourd'hui en ce qui était une sorte de conseil, pas seulement politique mais également militaire, car la guerre pointait à l'horizon. En tant que tel, il serait naïf de croire que Cimméria était la seule concernée. Tous ceux qui étaient pourvus d'un peu de bon sens voudraient agir préventivement, tous ceux dotés d'un minimum de sens de l'auto-préservation chercheraient à s'organiser avant qu'il ne soit trop tard, quitte à faire preuve de prudence excessive. Et la folie de leurs opposants était telle, si forte et si farfelue qu'Irina n'était pas certaine qu'il soit possible d'être suffisamment prévoyant.

Chaque fois qu'elle faisait travailler sa cervelle, chaque fois qu'elle enclenchait la machinerie ronflante et méthodique de son esprit, Irina avait la pénible impression de perdre son temps. Pendant des jours elle avait analysé ce qui s'était passé ces dernières années, elle avait noté et réfléchi à toutes ces petites insignifiances qui auraient pu justifier le changement de comportement de l'ancienne Grande Prêtresse, sa devancière. Et pourtant bien qu'elle ait toujours été une femme futile, artificielle et hypocrite, bien qu'elle soit d'une vanité à lui en donner la nausée et d'une bêtise plus solide que les glaces éternelles, rien n'avait jamais donné le moindre signe avant coureur d'une guerre lancée par simple ego mal placé. De fait cela demandait un cran, un culot dont elle n'avait jamais fait preuve jusque là. C'était déjà bien rare de la voir faire quoi que ce soit, en réalité... Oh bien sûr elle était douée pour s'arroger des droits qui ne lui appartenaient pas, elle était très douée pour usurper position et pouvoir.
Sa spécialité ultime restait néanmoins d'embrouiller les hommes d'un esprit trop faible pour résister à ses charmes badins et vulgaires. À de nombreuses reprises, alors qu'Irina l'avait vue faire ou que l'on lui avait colporté les scènes tristement tapageuses qui la liaient à de nombreux hommes ou femmes -car dans sa générosité légendaire la grande dame ne faisait pas de discrimination- elle avait été prise d'une profonde envie de lui planter une dague en plein cœur, histoire de faire cesser ce pantomime dégoûtant. Évidement la rouquine se serait volontiers chargée de cette corvée de ses mains depuis longtemps déjà, sans doute avec un certain plaisir, après tout l'occire serait une libération depuis longtemps convoitée. Cela faisait bien longtemps aussi que leur inimitié n'existait pas seulement à cause de leurs différents personnels. Pendant presque vingt ans elle avait regardé cette créature misérable déformer l'Ordre à son image, les rapprochant de ce cliché manipulateur et volage que tous répudiaient. Il n'était pas question de laisser cela durer plus longtemps. Le procès avait fini par bouter sa rivale définitivement... ce à quoi elle répondait par une guerre. Car allons donc, n'était-ce donc pas inévitable de troubler des siècles de guerre pour cela ? Et dire que Rash Lanetae criait à qui voulait l'entendre que sa chère fille était une victime des manigances Cimmériennes... Ah, quelle blague magnifique. Sa voix sortit crispée de rage contenue, bien que ses mots soient bien pesés.

« Leurs actes sont aussi aberrants que leurs personnes, cela nous le savons malheureusement déjà. Je suis d'ors et déjà reconnaissante pour votre volonté de coopérer et ne doute point de vos intentions. » Oui elle les connaissait bien, même s'il n'était pas question de ce que pourrait croire la plupart. Seulement elle n'avait pas besoin d'échanger un regard avec son interlocuteur pour se faire comprendre. D'ailleurs ses yeux demi absents se promenèrent sur les victuailles sans pourtant qu'elle ébauche le moindre geste. Elle refusa par ailleurs l'alcool, et laissa le domestique lui préparer un thé sans sucre. « Quoi qu'il en soit il semble prématuré de croire à un véritable pacte pour le moment. Ses troupes ont réussi à se replier jusqu'à Phelgra. Cela veut dire que les Lanetae ont obtenu au moins l'autorisation d'y rester stationnés, autrement nous aurions déjà entendu avec délectation le carnage qu'auraient fait les Cavaliers. Je n'irais donc pas jusqu'à conclure à une alliance militaire pour le moment, bien que cela reste une possibilité à craindre. Comme vous le savez Elerinna n'a jamais été qu'une poupée de figuration. Elle était incapable de prendre les armes ou de faire preuve du moindre sens tactique. Elle n'a jamais su survivre seule, alors je suppose que la savoir morte est un soulagement pour ses alliés. Ce qui me préoccupe réellement c'est que ce n'est pas elle qui est en charge, mais son père. Un vétéran amer et sans doute encore plus bouffi de son sang supérieur que sa morveuse. Pourtant en dépit de tout cela, c'est aussi un militaire compétent et habitué à diriger depuis autant de temps que lui permettent ses os fossilisés de vieux sénile. En bref, il serait une erreur de ne pas le prendre au sérieux, quand bien même les rapports précisent que la majorité de ses troupes est constituée de vulgaires mercenaires, faciles à effrayer ou à acheter. »

La prêtresse prit une pause pour laisser l'auditoire s'imprégner de ce qu'elle venait de dire. Elle accepta d'ailleurs la tasse que lui tendit précautionneusement le domestique et la posa sur la table basse, juste après en avoir inhalé les arômes. C'était encore trop chaud pour l'instant, mais au moins l'odeur de plantes semblait délicatement infiltrer son esprit pour le détendre et faciliter l'oraison. Car dans ses paroles il n'y avait pas simplement une haine tenace qu'elle ne prenait pas la peine de dissimuler derrière les formules d'usage. Elle n'avait offensé personne et de toute façon elle n'avait pas non plus prononcé le moindre mensonge. Un soupir tranquille franchit ses lèvres rouges, avant de se perdre dans l'air épicé de la pièce. Pas le moindre signe d'hésitation ne se lisait sur ses traits, pas plus que dans sa voix mesurée. Elle se pencha légèrement vers le duc, établissant un contact invisible.

« Pour répondre à votre dernière question, je suppose que oui. Les agneaux se couvrent de peaux de loups et sont persuadés d'avoir gagné des crocs simplement parce qu'ils ont vaguement appris à hurler. Or vous comme moi savons qu'il est mille ans trop tôt pour que ces gens aient suffisamment de crédibilité, ou assez d'intelligence pour soutenir leur ambition. Je pense par conséquent que nous avons tout à gagner à agir de concert le plus tôt possible. » Elle souleva alors sa tasse et regarda l'assemblée avec un calme olympien avant d'en venir aux faits, par dessus les arabesques de fumée de sa boisson. « Je veux qu'on les traque tous jusqu'au dernier... avant qu'ils ne deviennent une nuisance encore plus grande. »
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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeMar 10 Fév - 10:28

Ho grand Fen que cette discussion s’annonçait à merveille, prolixe, et surtout fine, la demoiselle ou dame, la chasseresse en vérité, l’avait habitué à ce genre de choses. Mais ici et à présent c’était d’une toute autre trempe, d’une toute autre passion, un petit quelque chose de plus de sinople et d’igné, une couleur probablement proche d’un rubis gracieux, sans fiel, sans nourriture et pourtant si plein. Elle parle d’or à ses oreilles car déjà courent les implications.

Assis sur son fauteuils, le visage calme et trop parfait laisse se dessiné un sourire, un mouvement fin à l’écho du corps, gracile, presque féminin, ou plutôt empreint de ce que l’ont attend couramment de la féminité, juste beau, lumineux… Et pourtant, pourtant il laisse entrapercevoir une canine trop longue, un mouvement de la lèvre qui ne trompe pas, si imperceptible qu’on pourrait le croire rêver, mais non, il déguste, prend plaisir, laisse couler le miel. Puis d’une main il prend un morceau de viande, sans même s’en occupé, le plateau est a sa place, tourné dans la bonne direction, il sait à force de temps, à force de mouvement, à force de répétitions et de gens reçut dans ses salons. Aveugle il connait ses choses par cœur.

Alors, dégustant tout en raffinement la tranche séchée dans les herbes qui aurait put être d’une nature commune, mais qui révélait bien trop d’épice pour être ces choses qu’on déguste dans le banquet d’un prince, il écoute les murmures avec ravissement… Quelques mots, ceux d’une chasseresse excédée, outré, malmené par les choses et qui souhaites finir avec cette petite chose qui au fond, là perdu dans les méandres, n’est qu’une épine … Mais une épine ne peut-elle point être emploi de ses poisons que les Hommes, tous aussi ridicule, aime tant et fait murmurer les échos perdu de la rage. Il avale la dernière bouché et laisse la viande descendre doucement, oui toutes les épices sont là, c’est bien une proie chassé, qui a courut, qui a vécu, non pas une grande vie mais une vie, puis elle l’a finit, sur ses deux jambes, debout face à sa chasseur. La viande raconte toujours son histoire si elle est bien préparée.

Ses yeux de pierre se fixe donc sur Irina, toujours invisible seule sa voix indique la présence puissante et étonnamment lattant qui hurle dans la demoiselle, dans son corps de chaire, alors il lui répond, doucement, pour lui ils ne sont que deux, deux êtres face à face, le reste n’est qu’un décorum, ses hommes, ceux qui sont ici sont sur, et ceux d’Irina, si ils ne le sont ce sera elle qui en payera le prix alors quelle importance attaché à ses meubles ?


“Ma chère, ma très chère Duchesse, vos paroles me sont douce car elles montrent que nous ne sommes pas mort, mais votre ennemi n’est-il point une épine ? Non je ne le dénigre pas, je sais ce que ses êtres trop vieux peuvent avoir comme rancœur et comme savoir, je connais le fiel qui les nourrit, j’ai longuement entendu murmurer les méandres des esprits torturés qui peuples leurs corps…

Mais surtout je ne les sous estime pas car il y a une chose qui est importante, on ne loge jamais, en aucun cas une armée de mercenaire si on ne compte s’allier à elle et qu’on est près à faire le sacrifice qui s’impose. Rien n’est pire qu’une armée de mercenaire en stationnement, le commandement est divisé, explosé, il est parcourut d’un sang vénale qui ne demande qu’à faire implosé la chose et il faut de suite imposer un commandement, un commandement sur place, et un commandement qu’on ne lâche pas car l’homme qui nourrit, l’homme qui a la place devient vivre ou meurt. Il plonge lui aussi la main dans ce gange d’oisillons piailleur et affamé car le peuple lui, en souffre. Savez-vous ce que coute une armée en stationnement ? La loi des pillages, la loi des petits plus qu’ils leur faut, leur camps est probablement hors des villes pour évité les plus grand malheurs mais cette saison ne pardonne pas, alors la vie est dure, on s’ennui, et, ho grands dieux, des êtres de la bassesse du peuple …

Soit on écrase le peuple lorsqu’on se retire, soit on le convainc que cette guerre est juste, qu’il a à y gagner, à y participé, et on repart avec … Démégore peut-il écrasé le peuple ? J’en doute, la fange est trop lâche, il y a une main de fer mais si il dépasse les bornes le peuple se rebellera, il faut qu’il accepte sa condition, il le sait … Si il ne fait qu’héberger il joue donc un jeu encore plus dangereux que sa guerre car il risque d’y perdre sa maison, sa patrie.”


Il se pose, prend la tasse qui avait été posé à son attention ainsi que quelques douceurs et remet sur sa gorge les murmures qu’il faut pour que la discussion puisse continuer. Mais surtout il ménage ses effets, il y a peu de tactique viable, pour gagner il faut avancer, parier sur le long terme, essayer de voir loin, plus loin que ce qui est affiché, c’est d’ailleurs pour cette raison que la demoiselle est sur ce siège, car il a toujours essayé de deviné.
Mais déjà il se reprend, il n’est pas là pour des long discours politiques, mais pour exposé un point de vue, pour montré ce qui doit être fait, pour faire avancer, faire vibré et vivre, il est là en temps que Général d’une armé pour un conseil de guerre, car au fond, quelle Lurghoyf ne prendrait pas les armes devant tant d’abnégation ? La question est comment ? Quelles armes et quels moyens ?


“Mais vous vous emballé, les traquer tous jusqu’au dernier c’est pure folie, l’armé qu’il faudrait déployer est trop grande et à moins que notre Roi tout puissant se joigne lui-même à la traque il y a fort peux de chance pour que ce fusse possible, d’autant que quand on voit avec quelle dextérité il chasse ses ennemis il est possible de croire que ça ne changerais pas grand-chose.

Nous savons tout les deux que j’ai quelques moyens en réserve, mais les dévoyé me semble des plus complexes, je vous ai promis de vous aidé, d’assuré votre vie, et de faire attention à ce qui vous chasse, je doute pour autant que ce qui vous chasse soit assez puissant, assez prenant pour que cela puisse poser ce genre de problème qu’il faille saler le sol …

Mais je suis certain que vous avez vos idées, votre vérité et votre avancé, je ne suis ici bas que votre allier après tout, c’est votre voix qu’il faut suivre et non pas la mienne, ainsi sachez juste qu’Arghanat est riche, assez pour en faire salivé un roi, et que je suis avec vous sur ce point de vue, ténorisé ne sert qu’a ouvrir une voie, une action. Cependant vous devez comprendre que faire plus que vous protégé va demander beaucoup à mon peuple, qui bien que vous ayant accepté de par notre accord, ne verra pas forcement d’un bon œil un déploiement exubérant de moyen, vous n’êtes pas de ma famille...”


Quelle tristesse infâme que celle d’un peuple aussi obtus ? Ne voudrait-il pas bouger juste pour satisfaire le Duc ? Bien entendu quelques voies se lèveraient peut-être, mais pour ceux qui sont habitué à devoir bouger dans le silence à cause de choses que l’ombre elle-même ne veut pas voir. Ceux qui ont passé de longues années d’errance avec leur Duc avant de venir s’installer sur cette nouvelle terre, ceux là même qui compose le peuple bougeraient surement, mais sans voir une petite lumière il est bien triste.

Intérieurement il sourit, il sait que les hommes de la première Phalange et nombres de membres de sont armé se mettraient en marche juste pour le plaisir d’avoir enfin une vrai guerre, de quitté ses escarmouche ridicule contre des ennemis bien moins entrainé et enfin vivre le souffle d’une vrai contre quelqu’un d’autre qu’un autre corps d’armé Ducale …

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeMer 18 Fév - 16:21


Que commence la traque

Tekum . Irina

Parfois, en ces situations épineuses qui demandaient lucidité et pragmatisme, Irina rendait grâces au ciel d'avoir jadis été une gueuse sans le sou. C'est qu'au delà de ses manières irréprochables, autant de subtilités qu'elle avait appris à manœuvrer avec les années, il y avait un esprit acéré et terre à terre, fermement ancré dans une réalité qui n'avait rien d'aérien ou de céleste. Le monde tournait telle une forge insatiable, où brûlaient les idéaux incandescents des plus frêles rêveurs, des êtres fragiles qui n'avaient aucune idée de comment porter le poids de leurs projets. Ces personnes brillaient toujours d'un éclat fulgurant avant de décliner petit à petit, éteintes dans leur notoriété éphémère et leur volonté limitée. Ils étaient une étoile filante, un métal fondant dans la fournaise fourmillante, se mêlant finalement aux autres de façon définitive. Une fois absorbés ils n'étaient alors plus qu'un morceau banal dans la masse indistincte, leur particularité basculant dans l'oubli en même temps que leurs acquis. Et puis il y avait les autres. Ces autres qui refusaient de se laisser plonger dans l'abîme ardente, qui se battaient corps et âme pour échapper au fossé qui causerait leur fin. Ces derniers, ces métaux pas forcément reluisants, pas vraiment beaux ni prometteurs en apparence s'avéraient les plus solides entre les bonnes mains. Ils étaient durs à travailler, capricieux et entêtés, ils rendaient tout travail terriblement exigent, à la fois frustrant et accaparant, et malgré ça... malgré ça c'était avec eux qu'on forgeait les meilleurs outils. Des outils intemporels et impitoyables : les marteaux capables de donner forme à tout le reste. Tekum et Irina étaient de ceux-là.
Ils étaient très différents, c'était indéniable. En fait bien que leur méthodes, leurs origines et même les proportions de leurs silhouettes politiques soient diamétralement opposées, chacun avait su tirer parti de ses dons pour sécuriser et stabiliser sa position. Ils étaient deux marteaux distincts, maniés avec des forces et des mains différentes, mais ils avaient plus en commun qu'on ne le penserait au premier abord. Probablement ne le réalisaient-ils pas encore pleinement, mais qu'importe ? Ils avaient le même but et pour l'instant c'était suffisant. Irina observa les hommes et femmes présents avec calme, voire un flegme que l'on pourrait facilement méprendre pour de la négligence. Il n'en était rien. Ses yeux perçants traversaient l'assemblée comme on étudie un terrain de jeu, jaugeant les réactions à travers leur langage gestuel. Certains d'entre eux cachaient bien le bourdonnement pâle et lancinant de la peur, contenue loin au fond de leurs poitrines. Mais il était néanmoins évident qu'ils craignaient davantage la perdition due au manque d'autorité que la guerre proprement dite, et ça en disait très long sur les bases morales d'Arghanat. En réalité c'était intriguant et passionnant en même temps.

Tous montraient un visage courtois et se tenaient de façon à la faire se sentir à l'aise, militaires comme domestiques, sans exception. Et pourtant c'était justement ce voile presque invisible, ce frémissement dans le rideau transparent de leur discipline qui lui mettait la puce à l'oreille. Elle ne doutait pas du duc ou de ses intentions premières. Non, en fait c'est justement parce qu'Irina avait une idée précise de ce en quoi consistait leur lien qu'elle se méfiait de tous ceux qu'elle ne connaissait pas. Aussi dévoués et serviables qu'ils soient, une bonne partie de cet échange et de ses implications ne pouvait leur parvenir. C'était simplement au-delà de leurs compétences, au-delà de leurs imaginations. Et elle ne leur en voulait pas. Après tout qu'était un marteau sans un métal à sculpter ? Son regard fila vers Isköld qui semblait assez soucieux, puis vers Kallen qui se tenait encore droit comme un I, sans jamais sembler se fatiguer. Irina ne put s'empêcher les modifications de ses habitudes fondamentales, ce qui s'expliquait par le nombre de ses décennies de carrière militaire. Puis finalement elle en revint aux plateaux pleins d'amuse-gueules de toutes sortes, qui ne trouvèrent pas vraiment charme à son appétit.
Bien que tout soit fort attirant pour les papilles, la prêtresse était trop monopolisée par des sujets plus urgents pour penser à manger. D'autre part son métabolisme était toujours conditionné par ses journées éreintantes de médecin, ce qui la préparait à manger et dormir en très petites quantités pour tourner à plein régime. Bien entendu les mois de voyage à droite et à gauche ainsi que la maternité et la gestion à plein temps de Nivéria avaient un peu perturbé son rythme de vie, seulement il en fallait plus pour complètement la dérégler. Reprenant donc sa tasse de thé entre les mains, la serpentine laissa sa première tirade faire son bonhomme de chemin dans l'esprit de son interlocuteur. Il savait depuis le temps qu'elle n'était pas simplement une énième terrane dévorée par son ambition, poussée par un désir de vengeance mesquine ou des idéaux dégoulinants de mièvrerie. En outre si elle parlait en termes aussi clairs et assurés d'éradiquer la menace pathétique qui frappait à sa porte, ce n'étaient pas juste des paroles en l'air. Elle était là parce qu'elle pensait que Tekum y trouverait son compte, parce qu'elle pensait qu'ils avaient tous les deux à gagner par une intervention rapide, mais aussi parce qu'elle avait des projets à très long terme en vue. Libre à lui d'essayer de faire partie du tableau, ou de continuer son chemin parallèle librement, comme il l'avait toujours fait. Une chose était sûre... Irina n'était pas femme à se contenter d'une seule carte dans sa manche et si elle en était arrivée à cet extrême aujourd'hui, c'est qu'elle avait déjà largement mesuré les conséquences de ce choix.

Ainsi tout ce qu'il lui faisait judicieusement remarquer, elle l'avait déjà pris en compte depuis un moment. Nul besoin d'être un génie stratégique pour se rendre compte que la menace visible n'était potentiellement qu'une partie mineure de l'iceberg. Évidemment l'implication de Phelgra n'était pas encore prouvée pour l'instant, et si peu de temps après les faits il était un peu précipité de tirer des conclusions. Toutefois c'était là la raison qui la poussait à agir dès à présent. Plus ils attendraient et plus tous les alliés politiques se terreraient profondément dans leurs tanières, passant inaperçus au milieu du tumulte. Or c'était par là qu'elle voulait commencer, avant d'envisager quelle manœuvre militaire que ce soit. Il fallait dénicher les sympathisants, chasser les mécènes, emprisonner les complices, traquer les déserteurs et les interroger. Il y avait une large bataille de coulisses à mener avant d'envisager de mobiliser des forces armées. Et c'est précisément de ça qu'il était question pour l'instant.


«Les mercenaires portent bien leur nom, comme je disais. Ils ne défendent aucune cause si ce n'est celle de l'or le plus lourd et de ce fait ils sont facilement corruptibles. C'est pourquoi je ne peux juger cette menace prioritaire pour l'instant, bien qu'elle soit à surveiller. Je n'ai pas pour autant envie que l'avenir me donne tort, et préfère m'ôter cette épine du pied avant qu'elle ne s'infecte ou grandisse. Croyez-moi ce serait naïf de croire que Cimméria sera la seule touchée. La guerre aussi courte qu'elle soit n'est bonne pour personne à long terme. Nos duchés respectifs pâtiront forcément des mesures d'austérité de Thimothée, qui a déjà prévu de faire surveiller les frontières et fermer celles qu'il partage avec Phelgra... L'annonce date de ce matin. Autant dire que nos exportations vont en prendre un coup, je ne vous apprendrai là rien de nouveau. J'ai néanmoins témoigné personnellement du chaos qui va sur les routes et je ne pense pas que cela soit prêt de se calmer. Le peuple est paniqué à l'idée d'un conflit même distant, surtout aussi peu de temps après l'épidémie et les émeutes. »

Elle but plusieurs goulées de thé et s'éclaircit un peu la voix. Certaines entreprises disons plus... secrètes risquaient de chercher à faire fortune au milieu de la confusion générale, et Irina ne doutait pas que Tekum, comme tant d'autres, y trouve un certain profit. Néanmoins leur plus grande richesse provenait sans conteste de leurs productions à large échelle, une exportation hélas dépendante des facilités de transport, qui se retrouvaient tout d'un coup compromises. Oh bien sûr ils pourraient largement survivre à ce contretemps en faisant preuve d'organisation, ceci dit il était indéniable que cela aurait un certain impact financier. Recourir à des routes détournées, à des pots-de-vin divers et autres petits arrangements sous la table c'était une option viable, mais terriblement contraignante et incertaine. Or le duc Seh n'était pas du genre à investir dans des solutions de secours, pas quand il avait d'autres possibilités bien plus fructueuses à portée. Irina toussota. Son ton s'obscurcit en mentionnant les raids de petite envergure et pourtant destructeurs qui avaient ravagé les villages côtiers de Cimméria.

« Ils ont déjà pillé ce qu'ils ont trouvé sur leur passage et comme il était tristement prévisible, ils ont pris des vies innocentes juste pour démontrer leur manque de scrupules. Comme si le nom de leur commandant ne nous l'avait pas déjà appris. » Elle ébaucha une grimace de dégoût, préférant ne plus s'épancher sur le sujet. « Quoi qu'il en soit, pour l'heure je me fiche de Démégor et de ses cavaliers. Je ne prendrai aucune mesure à son encontre tant que je n'aurai pas la certitude qu'il est impliqué là-dedans. Car oui je vous l'accorde, son aval plein et entier est la seule explication raisonnable du stationnement des Lanetae à Phelgra... Sauf que le mot 'raisonnable' n'a encore jamais rimé avec les décisions de cette famille. La traversée par les montagnes de l'ouest a dû être compliquée. S'ils ont atteint la région cela n'a pas été il y a plus de quelques jours, sans compter les pertes. Leur engins de siège et les cohortes détachées qui m'ont été signalées ont forcément ralenti le voyage. J'attendrai les retours de mes éclaireurs avant de me décider sur la marche à suivre. Pendant ce temps je pense me consacrer à d'autres fronts, ceux des petites frappes qui risquent de nous mettre nombre de bâtons dans les roues. » La rouquine se redressa patiemment, soupira, puis reprit. « Ce n'est pas encore officiel, mais je suis devenue Grande Prêtresse de Ciméria. Le conseil empiète encore sur la procédure, les débats et autres pertes de temps, mais ce poste est mien. Ma voix a donc un tout autre poids dans la balance de mon pays. »

Avec mesure la demoiselle sirota à nouveau son breuvage, prenant une pause calculée qui lui permettait également de reprendre son souffle. Elle savait que Kallen était bien renseigné à tous égards et pourrait transmettre à Tekum et ses hommes l'ensemble des détails logistiques qui lui échappaient. Et il y en avait probablement un certain nombre, après tout malgré son bon sens elle n'était pas assez versée en la matière. Mais tout pouvait s'apprendre, et cela aussi lui paraissait de plus en plus à sa portée. Ce n'est pas comme si le temps venait à manquer... « Bref, je compte effectivement les traquer tous jusqu'au dernier. » Elle répéta calmement ses paroles, tout en précisant désormais de quoi il était question. Il lui paraissait incroyable que le duc l'ait prise pour une enfant capricieuse et destructrice, capable d'alimenter cette guerre stupide pour apaiser son obsession de revanche. Mais elle n'avait pas envie de s’appesantir sur cette erreur de jugement fort... déplacée. « L'armée sera soit dissolue soit détruite... en temps et en heures. Pour l'instant je veux surtout savoir de quels moyens et de quels alliés je dispose pour démanteler le réseau protecteur de leurs forces, avant de m'attaquer à elles. J'ai besoin de faire un grand tri, à Hellas comme ailleurs, afin de me débarrasser de tous les indésirables, sympathisants et anciens amants reconvertis en figures publiques. Seule Kesha sait à quel point ils sont nombreux, et à quel point les dégâts indirects à leur portée pourraient être nocifs. Par ailleurs j'aimerais également couper le point de repli aux sindarins qui cherchent à réintégrer Canopée, et en ce sens Arghanat occupe un poste clé géographiquement. »

Irina ne cherchait pas une protection, une bénédiction ou une garde rapprochée faite sur mesure. Pour l'heure c'était absurde, sachant qu'elle hériterait de la plupart des armes de la précédente grande prêtresse. Il était encore trop tôt pour s'en servir; et quand bien même elle s'attendait à être spoliée par son homologue précédente qui en avait sûrement dilapidé une grosse partie, elle agirait avec sang froid. « Je n'aurais donc pas l'audace de vous demander quoi que ce soit, et encore moins un déploiement total qui n'est pas à l'ordre du jour. J'ai simplement estimé que vous aimeriez être tenu au courant de ce qui se passe, par ma bouche plutôt que celle d'une autre, d'autant plus que cette chasse éreintante éveille l'attention de plusieurs grosses pointures... et je n'aimerais pas me faire sucrer ma proie juste sous le nez. » Elle sourit avec une pointe de sarcasme, demandant à Isköld de lui fournir la missive qu'elle avait reçue récemment. C'était un papier travaillé et clair cacheté du sceau fin des armoiries de Canopée, qu'elle fit parvenir au domestique principal du duc. Ce dernier ne pouvait pas attester de l'authenticité du document à cause de sa cécité, mais son suivant lui le ferait sans difficulté. « C'est une missive signée de la main de la reine Viwien de Canopée. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est furieuse que les Lanetae aient embarqué une partie de son armée dans cette croisade grotesque, et qu'elle compte récupérer ses hommes et ses biens d'une façon ou d'une autre. Nul doute qu'elle est obligée de marquer le coup pour calmer ses sujets les plus opportunistes. Elle veut sûrement éviter que d'autres s'inspirent de cette liberté soudaine prise par Elerinna et les siens, tout en se montrant forte sur la scène internationale. »

Irina posa sa tasse presque vide sur la table basse, étudiant chacun des gestes du noble aveugle. Il ne s'attendait probablement pas à ça, et de fait la prêtresse avait également été surprise de ce contact pris par Viwien. Néanmoins elles étaient toutes deux en bons termes -en aussi bons termes qu'il est possible de l'être avec une souveraine à la recherche de justice- et avaient convenu de se voir en personne pour convenir d'une démarche commune. S'adossant plus confortablement, la jeune femme savoura un instant le confort des lieux, la présence auguste du duc, et enfin la perspective satisfaisante d'avoir un peu de bonne compagnie pour mener cette chasse aux sorcières. « Sa Majesté Viwien a accepté mon humble invitation. Elle viendra en visite à Nivéria dans à peu près quatre jours. En tant que mon allié et mon ami, vous êtes donc le bienvenu également, si vous n'avez rien contre une assemblée majoritairement féminine. » Et sur ce Irina se tut, laissant ces quelques mots retomber platement, ricochant agilement dans la salle comme un galet rebondit sur la surface de l'eau.
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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeJeu 19 Fév - 9:05

Arghanat et ses hommes, quelques domestiques qui dansent dans la pièce, habituer à servir, à ne rien dire, à ne rien entendre, et à ne pas chercher à comprendre. Leur contrat les lie au silence des lieux, mais c’est surtout les quelques autres hommes présent qui sont impressionnant, ils ont rapidement jugé les militaires d’Irina, ils ne sont que quatre, un à chaque coin de la pièce mais semblent près à tout, dans leur yeux le mot guerre semble le reflet d’un espoir, ils sont née, ont été choisit et entrainer pour se battre, les hommes de la première phalange n’ont que ce but, protéger les intérêts d’Arghanat par la guerre, les escarmouches dont ils sont devenu friand contre les brigands … Mais la guerre, le reflet en est irisé, rêveur, qu’elle murmure au fond du regard de ses hommes, une idéologie vernaculaire si étonnante aux yeux des étranger.

Pourtant elle n’est que l’écho de celle de Tekum, si ce dernier avait encore ses yeux la chose y serait surement visible, mais pour lui ce n’est qu’une odeur : petrichor, la terre humide qui pourra être labouré, celle dont un fait les meilleurs pousses, celle qui alimente la vie, celle dont la caudalie est rêveuse et reste un temps, certain, un temps qu’il savoure comme on savoure un délice. Il prend le temps avant de répondre, avant de laisser sa voix reprendre par delà celle de la demoiselle.
Car il ne peu qu’apprécier ce dernier et magnifique cadeau, il est inconcevable, rêver et rêveur, et si le mot guerre est petrichor, la cadeau est le vent frai qui suit la pluie, celui qui porte dans un murmure le son des montagnes, l’odeur du malt qu’on y cultive puis cette légère flagrance de sucre douce et infini, porteur de songe oniriques. Alors il le garde en bouche.

Il ne regrette rien de son jeux, de ses provocations, de ses petites attaques, il sait qui elle est, mais il sait aussi la place qu’il veut prendre, elle n’a pas forcement besoin de lui, non c’est une possibilité, un instant, mais ce n’est pas une vérité, elle pourrait surement se passé de lui, mais pourrait-elle vraiment se passé de tout ce qu’il pourrait apporter dans sa main grande ouverte ?

Il sourit, un de ces sourires qui brise le masque orbe des politiciens, qui le fend dans une grande longueur, craquelant, le laisse hurlant et laisse entrapercevoir un vrai plaisir, pourtant ce masque est bien trop fondu sur ce visage où il reprend vite place et si le sourire ne sonne toujours pas faux, il est à cette instant contrôlé par toutes les compétences de l’hommes qui n’est que politique, militaire et commercial… Un chef.


“Que vous êtes douce et belle, et dire que certain se pâme en murmurant à qui veut l’entendre que vous n’êtes pas une politicienne, que vous êtes trop droite, trop vivant dans votre passé de rien et de poussière. Mais tout ceci est faux, ineptie et verdict inique ; Vous venez de sortir de votre manche comme par magie deux véritables cartes et si j’étais au courant de la première la seconde reste un doux secret que je me dois, de par le pacte qui nous unis et par respect pour vous, d’avoué à grande honte, mon ignorance.

Je vais donc me joindre à vous et les frapper d’anathème, mais venez avec moi je pense que certaines choses doivent être mises au point si je puis me permettre et après tout, en temps que sœur de sang vous vous devez de savoir certaines choses …”


Tranquillement il se lève, prend sa cane et se dirige vers un de ces hommes dans un coin de la pièce, là il pose sa cane et s’appui sur cette dernière jusqu’à ce qu’un clique révélateur se fasse entendre, puis sans se retourné il lâche à ses domestiques :

“Préparez le carrosse il me faudra trois jours pour atteindre Nivéria, je ne voudrais pas faire attendre sa majesté, si cela vous vas nous parton ensemble ce soir après le repas, ou demain si vous préféré dormir dans de bons draps pour une nuit, ce que je puis concevoir, et mon hospitalité vous est toujours acquise vous le savez. Mais surtout…”

Délicatement il prend la main d’Irina puis se dirige vers la bibliothèque qui, une fois poussé par la garde dévoile un couloir sombre et non éclairé, un de ces endroits où l’ombre est le seul allier et où le Duc de Seh, ayant oublié la couleur des soleils, semble dans son élément, il marche quelques instants , quelques minutes suivit de la seule demoiselle, les autres, si ils ont essayer se sont vue refusé l’entré…

Quelque part dans la tête du Duc il se doute qu’elle sait de quoi il en retourne, il y a si peu de chance qu’elle n’ait pas son propre avis sur la vérité d’Arghanat, un avis fondé par bien plus que les images qu’il renvoi. Pour elle le fait qu’il donne de l’Argent au pauvre et qu’il travail la terre, le fait qu’il soit toujours porté sur le soutient d’autrui n’a pas dût faire écran, elle est bien trop intelligente et si elle n’a aucune preuve il est sur qu’au font d’elle elle sait …
Alors dans ces temps troubler où il doit lui aussi amener quelque chose pour que l’alliance soit fondé il se propose d’amener quelque chose de très précieux.

Enfin il pousse une porte et la cheminé brule un feu, ils sont quelque part sous terre, sous Arghanat, sous ce palais flambant, dans cette endroit où l’ont rampe, où le serpent n’a plus d’aile et quitte sa divinité. Sur une petite table une plume attend et face à face deux lourds fauteuils les regardent. Il prend place et sourit, toujours plus carnassier, plus vivant.


“Je vais parler en silence dans un temps qui n'existe pas ...

Car je sais que vous vous en doutiez ma Sœur, mais dans ces temps de guerre, si je rentre à vos coté je me dois de vous faire confiance. Peu être arrêterez vous de le faire, mais au final ce qui change est juste un fait qui était croyance et qui devient vérité, vous êtes au dessus de ça. J’ai des liaisons avec une pègre que vous connaissez, je la connais bien et ils me doivent certaines faveurs, ainsi je me propose de vous aider avec cette dernière, car elle a des hommes partout, elle pullule jusqu’à dans les bras de votre maire bien aimé avec qui elle a passé un accord. Je vous propose donc de prendre part à votre chasse aux sorcières avec l’aide de gens spécialisé dans la chasse, en contre parti, vous leur laissé la place vacante, et une fois toute cette histoire terminé vous pourrez tenter de les chasser à nouveau, ou demander un dût à la branche qui sera dans votre ville … Après tout Elérinna aussi avait une sorte de pègre sous ses ordres, mais ici elle sera juste votre allier, mais quelle allier meilleur que les ombres pour chassé les ombres ?

Si vous acceptez c’est 50 000 hommes grouillants dans la fange qui répondrons à votre demande de chasse, une organisation qui cours et parcours le monde et ses veines, un petit bruit de murmure, un joli et merveilleux renflement, dans votre extermination. Et vérité je n’ai pas de possibilité meilleure à vous offrir si votre but est bien tous les réduire à néant et de faire démanteler cet armé.

La Plume à des gens à Phélgra, des hommes chez le maire, des cafards dans chaque renfoncement de porte, il n’y a guerre que Canopée et la cité de ces êtres éthérés qui n’est pas rongé par la gangrène de ce monde. Mais êtes vous prêtes à aller jusqu’à là ? Si ce n’est le cas vous je demanderais à un de mes hommes de vous faire oublié ce petit rajout à notre conversation dans le but d’évité que vous ne m’en vouliez trop. Mais si c’est le cas, alors je suis prêt à vous aider bien plus que vous ne pouvez l’espéré …”


Il tend la plume vers elle tout autant que sa magie et ses sens, c’est la première fois qu’il la sonde vraiment mais il veut savoir si elle peu recevoir cette totale confiance qu’il vient de lui donné … Sinon ? Sinon un monde de magie permet de revenir en arrière non ?

Sous ses doigts l’or finement ciselé de la plume murmure des rêves.

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:42


Que commence la traque

Tekum . Irina

Assise sagement à la place qui lui avait été désignée, Irina était presque capable de sentir le parfum âcre des méninges du duc, fulminant dans tous les sens en une machinerie fonctionnant à plein régime, juste après ses diverses annonces. Tekum était un homme qui s’était établi parmi des contemporains indolents sans que le temps n’ait de prise sur lui, et sans que la plupart ne réalise que derrière cette expression philanthrope et condescendante se cachait un esprit purement calculateur. Ses traits comme ses intentions étaient sûrement gravés dans le marbre, ne changeant que très peu au gré des décennies, déviant uniquement pour mieux s’adapter au fur et à mesure, sans céder le moindre pouce de terrain pour autant. L’expérience lui avait apporté le bénéfice de la maniabilité éclairée, qui lui donnait des airs de vieux renard se frottant les mains à l’idée d’assister à une énième altercation sur le point de dégénérer en conflit armé. À ce titre Irina avait sûrement un avantage certain sur les gens qui l’avaient précédée ou qui la suivraient que ce même siège, en quête d’une alliance : elle ne se faisait pas d’illusions quant à la dualité de leur accord, et aux alinéas pernicieux qui risquaient de punir la moindre négligence d’un des deux partis.
Son expression ne changea pas, bien qu’elle ait souri sans joie.

« Ne m’en voulez pas de savoir garder quelques secrets, y compris à votre encontre. C’est un attrait féminin, du moins il parait. » Avec flegme elle posa ses mains croisées dans son giron, se tenant très droite tout en réfléchissant activement. Sa courtoisie n’avait rien d’hypocrite pas plus que les mots pensés avant d’être prononcés. Simplement la discrétion était une des principales clés en affaires, et il ne fallait pas être excessivement versé dans le métier pour l’appréhender. Néanmoins il y avait marge à trouver satisfaction de réussir à garder cette carte dans sa manche pendant autant de temps. Clairement pas de quoi s’enflammer, mais une victoire malgré tout. Car au final c’étaient les petites choses de ce genre qui faisaient la différence entre une tête pensante et une délurée vivant de ses élucubrations.
Irina accueillit les éloges avec mesure et sang-froid, intriguée par ces révélations que le duc voulait lui faire, à l’abri des nombreux regards auxquels il tenait à la soustraire. D’un signe de tête elle apaisa Isköld et Kallen, qui n’étaient pas très rassurés face à ce soudain changement d’attitude. Le sindarin fut le plus agacé d’entre eux, franchement récalcitrant à la laisser suivre leur hôte par le passage étrange qui s’était ouvert soudainement. Néanmoins sa maîtresse ne lui donna pas d’ordres spécifiques, aussi il resta immobile comme un piquet à les observer faire, crispé jusqu’au bout des cheveux. Son expression inflexible ne laissait pas vraiment de marge au doute. Il était clair que l’idée de devoir rester en arrière ne lui plaisait pas le moins du monde, et qu’il était très contrarié de ne pas pouvoir faire son travail correctement. Seuls les dieux savaient ce que cet homme pouvait bien cacher dans ces passages obscurs, qui s’engouffraient sous le duché comme autant de tunnels d’une souricière.

« Je ne vois aucun inconvénient à ce que nous prenions la route ce soir, et vous êtes également libre de me rejoindre plus tard si vous avez encore des choses à régler. » La demoiselle se leva également dans un léger froissement de satin et prit la main qui lui était tendue. La méfiance était de mise mais n’éclipsait pas la curiosité concernant ce qui l’attendait en bas. Avec précaution la prêtresse fit naître une légère flamme bleutée dans le creux de sa main afin d’illuminer la descente. Tous n’avaient pas l’habitude d’effectuer ce parcours et hélas elle n’était pas pourvue de l’avantage d’un homme aveugle en ces circonstances, par conséquent c’est les yeux grands ouverts de stupeur qu’elle s’était embarquée pour un voyage qui était bien plus chargé de signification qu’une vulgaire visite des lieux.

Le silence régnait dans ces étroits couloirs de pierre, où on n’entendait que le vague écho de leurs pas, cadencés et réguliers. Comme à son habitude Irina calqua le rythme de ses foulées sur celui de son allié afin de lui faciliter la vie, le tout sans prendre des précautions excessives. Après l’avoir regardé faire, après avoir repéré l’agilité avec laquelle il se repérait dans l’espace en dépit de son handicap, il lui était plus facile d’agir normalement et mettre ses habitudes de médecin de côté. Guidée à travers ce dédale de passages parfois sinueux et humides, la rouquine s’interrogea sur les nombreuses bizarreries qui reposaient sous l’opulence luxueuse et les façades limpides d’Arghanat-la-Nouvelle. Depuis un moment déjà elle avait cherché à deviner ce qui se cachait derrière les apparences irréprochables -dressées pour un public candide et crédule- qui ne reflétaient pas la réalité bien plus sombre, intrinsèques au domaine dont la réputation agissait comme un écran de fumée.
Cette fumée était aveuglante et presque agressive de splendeur, mais une fois que l’on s’y faisait, une fois que l’on cessait de se laisser guider par les lucioles capricieuses et dansantes, on apercevait le monde au-delà, un univers lugubre et cruel qui ne pourrait être plus cathartique. Par ailleurs ce décor un peu ombrageux, dans lequel on pouvait aisément imaginer des créatures malveillantes guetter depuis l’ombre, lui rappelait les galeries qui pavaient les sous-sols du temple de Kesha. Un endroit qu’Irina connaissait parfaitement pour s’en être très souvent servie depuis des années. C’était sans doute pour cette raison que même les spectres de ténèbres projetés sur les murs par ses flammes artificielles ne lui semblaient pas du tout effrayants. De fait ils avaient même quelque chose de légèrement rassurant. Sourcils froncés, la jeune femme prit son mal en patience et ne posa pas de questions pendant leur cheminement, bien que la longueur de ce dernier lui paraisse de plus en plus inquiétante. Mais alors qu’elle s’apprêtait à céder ils s’engagèrent sur un virage qui ne tarda pas à déboucher sur une porte. Une sortie. Enfin.

Sous ses yeux plissés et brûlés par la soudaine clarté se dressa alors une petite salle plutôt banale, plus intime mais nappée d’une atmosphère presque sordide. À vrai dire si elle avait été en compagnie de quelqu’un d’autre il est fort probable qu’elle ait considéré l’idée d’avoir atterri au beau milieu d’une secte. L’air semblait se faire rare et bien que le goût du thé semble encore frais sous son palais, sa gorge était sèche. Un feu crépitait doucement dans la pièce toute simple, où deux fauteuils faisaient face à une table en bois, aux pieds travaillés de courbes élégantes. Et là, déposée comme par magie au milieu de ce décor plutôt ordinaire, une plume seule, noire comme celle d’un corbeau, mais aussi grande que celle d’un oiseau de proie. Le visage d’Irina se referma aussitôt, comprenant en une fraction de seconde l’implication de cet objet qui aurait en d’autres circonstances pu se retrouver là par hasard. La brutalité de la révélation silencieuse lui coupa le souffle qu’elle retint sans s’en rendre compte. Et pourtant il n’y avait pas vraiment place pour de la véritable surprise, une fois le choc initial passé.
Au fond elle avait toujours nourri des suspicions instinctives, sans avoir eu le temps ou l’occasion d’en vérifier la pertinence. Par conséquent cet aveu détourné n’était qu’un gain de temps plutôt appréciable, et une preuve de confiance en un sens. Quant aux implications qui en découlaient, de fait… c’était plutôt mitigé de son point de vue. Supposer que Tekum touchait à des activités moins reluisantes lui paraissait plutôt évident, surtout qu’il lui avait déjà confié auparavant qu’il commercialisait des spiritueux et d’autres matières illégales. Mais de là à en déduire qu’il était mêlé à la fine fleur de la pègre internationale, il y avait une marge qu’elle ne s’était encore jamais risquée à franchir. Prenant place à défaut d’avoir une idée précise de quoi dire en cet instant, Irina fixa le duc de ses prunelles claires, transperçantes comme des poignards, comme s’il pouvait voir la férocité métallique de son expression. Le Lhurgoyf avait sans nulle contestation un sens aigu de la mise en scène, et avait finalement choisi une présentation un peu trop lumineuse et emberlificotée de faits qui pouvaient être exposés très rapidement. À dire vrai, Irina voyait plutôt mal comment tout cela pouvait être source de gloire ou de fierté, mais à ce stade… à ce stade peut-être que son esprit de ‘terrane’ était trop limité pour pouvoir comprendre les desseins et les schèmes du dirigeant d’une des organisations criminelles les mieux organisées et les plus rentables depuis des générations.

Se confinant dans le mutisme, Irina laissa son hôte ébaucher les explications d’usage avant de dire quoi que ce soit. Cela n’aurait pas de sens de se prononcer avant de savoir la raison de sa présence en ces lieux, d’autant plus que lui révéler l’existence de la plume n’était pas une décision sans conséquences. Son sourcil tiqua à la mention du nouveau qualificatif, tandis qu’elle considérait froidement la proposition fort alléchante. Mais après tout qui ne serait pas contrarié en apprenant quelque chose d’aussi important à la dernière minute ? Le pacte qu’ils avaient passé ne comprenait pas ces données, et en ce sens il était légitime qu’elle se sente passablement flouée. Ce n’était même pas une question d’éthique ou de morale, c’était bien plus basique. C’était une question de principes et d’une franchise qui s’était voulue régulière depuis le départ… Se rendre compte qu’ils n’avaient pas joué sur un pied d’égalité n’était pas agréable, surtout qu’il n’avait pas pris la moindre disposition pour amortir la nouvelle avec un peu de subtilité. C’était décevant pour quelqu’un de sa trempe, oui.
En outre plus le noble s’exprimait au sujet de la Plume, et plus les choses lui apparaissaient sous un jour nouveau. La prêtresse croisa une jambe sur l’autre et soupira en dodelinant de la tête. C’était à peine croyable qu’il continue d’user d’autant d’euphémismes, d’autant de courbes distrayantes pour ne pas en venir à l’essentiel. ‘Des liaisons’, disait-il ? Eh bien pour qu’il soit autorisé à lui promettre autant d’hommes librement, ce devaient être de sacrées liaisons en effet. Amusée, elle sourit avec calme, ne manquant pas de noter les détails concernant Bellicio. Ce genre d’éléments ne tombait pas dans l’oreille d’une sourde, surtout que c’étaient autant d’armes à ajouter à son arsenal toujours plus varié. Bellicio avait toujours été un salopard arrogant et dégueulasse. Maintenant il était passé un rang de salopard arrogant, dégueulasse... et dans la merde.

« Elerinna a simplement trouvé intelligent de patauger dans la fange avec ces gens qui ne valent pas mieux qu’elle. Bouffie de sa supériorité elle a cru qu’elle pourrait les tenir en laisse, seulement évidemment tout cela requiert plus que des promesses d’une nuit au chaud avec quelques hommes pas trop laids, et la première illusion passée, ces crapules n’ont pas manqué de s’en rendre compte. » D’un geste de la main elle repoussa le souvenir de cette créature qui avait depuis été saignée à blanc et laissée en pâture aux charognards. Ensuite se frotta le menton, se triturant les neurones pour prendre en compte toutes les possibilités qui se dressaient à sa portée. « Si je comprends bien, vous voulez que je choisisse sciemment de faire de Cimméria un terrain de jeux libre pour la Plume, le temps que je sois débarrassée des Lanetae et de leurs sbires. Ensuite libre à moi d’essayer de les chasser à nouveau, ou de les laisser faire si ça m’amuse ? » Elle était sceptique et pas sûre d’avoir tout saisi, mais dans tous les cas il était clair qu’elle était ouverte aux négociations. Seulement une fois de plus un pacte ne se résumait pas au rituel ancestral qui avait scellé un accord impossible à briser. Avant cela, avant que le sang ne coule et leurs essences se mélangent, il fallait encore qu’ils conviennent d’un compromis…

« Comprenez-moi bien, je pense qu’il est dans notre intérêt à tous les deux de convenir des termes d’un nouvel accord… Seulement pour cela je veux que les termes en soient le plus transparents possibles. J’ai toujours eu horreur des surprises et il serait dommage de tout compromettre à cause d’un malentendu. Néanmoins une chose m’apparaît comme évidente, mon cher… Si traiter avec la Plume est une éventualité, cela n’est pas possible sans conditions. » Elle accepta la plume noire qu’elle logea dans la paume de sa main d’un air pensif. « Vous comprendrez aisément qu’il m’est impossible de vous laisser la mainmise sur tous les tableaux pour finalement vous regarder disposer de l’ensemble, pieds et poings liés. Nous sommes deux… chasseurs au fort appétit et je ne pense pas que tout partager soit viable sans déclencher un conflit. Tout comme Nivéria, Cimméria est sous ma protection et Bellicio plongera, avec ou sans ses collègues de magouilles. Avec l’arrivée au pouvoir, j’ai hérité de la responsabilité de réparer les erreurs de celle qui m’a précédée. Et pour cela Hellas doit retrouver l’ordre qui l’a jadis caractérisée. Bien sûr je sais qu’il est impossible de purger une ville au complet, car le crime est profondément ancré dans l’âme des êtres pensants. Néanmoins c’est aussi à moi de garder le contrôle afin que cette criminalité ne dégénère pas, et je compte bien m’y atteler dans les plus brefs délais. La guerre ne sera pas un prétexte de laxisme. » La rouquine joua avec la plume du bout des doigts, regardant les deux orbites de pierre qui fixaient le vide, depuis l’autre côté de la table.

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeJeu 26 Fév - 14:21

Il sourit, son visage de marbre taillé, poncer dans ses moindres traits par le passage du temps laissa pour autant échapper ce sourire pour les yeux de la diplomate et de la politique qu’elle prétend ne point être mais que son âme n’a de cesse d’exhibé au tout venant. Elle est, elle pense et vie comme une politique et comme un chasseur, et non pas un de ces êtres du tout venant. Et si il ressent une certaines frustrations et des centaines de sentiments tous plus complexes et présents, tout d’un cinabre rêveur qui passemente dans les yeux mort du Duc le visage rêver d’une femme magnifique qui lui fait face. Ses yeux vairons de pierre d’onyx et de smaragdine, l’un vent l’autre nuit restèrent donc, fixer sur elle, sur celle qui maintenant connaissait tout, le temps qu’elle laisse libre cours à ces pensé, puis le temps que ces dernières forment des mots qui traversent enfin la douce barrière de ses lèvres.

L’une de ses pensés fuit alors vers ceux qui y avait gouté, qui y avait laissé leur trace, leur deux, et qui avait le plaisir d’y voir leur monde. Il était naïvement certain qu’elles étaient magnifiques, comme les pensés dernière, cinabre bien plus qu’incarnat, dansante sous ses mots, et agile malgré l’agressivité, la déception ou le mal être … Toujours alliciantes, toujours rêveuses, toujours posées là sur un visage de dame, d’être au dessus de ces choses, d’avatar chasseur digne et si fier, si droit. Puis la pensé s’efface et s’envole, maintenant qu’elle sait, et tant qu’elle vie de par le pacte et ne peut plus être qu’une sœur si lointaine que si proche.

Il l’écouta donc, bercer par la voix, posé dans ces couloir, au milieu d’un nulle part fantasque d’où personne ne pourrais sortir sans aide et sans passion. Là dans l’ombre d’Arghanat, dans l’ombre du monde, là où rampent les divinités parmi les hommes, il tritura le discours de la duchesse. Elle était outrée, mais chaque chose avait son temps, elle était aussi intéresser et sage, elle ne se laissera pas mettre en berne par des mots ou des tournures, elle avait comprit.

Elle le savait, tout n’était qu’histoire de mot et de sens d’une phrase, de tournure et de façon de dire, bien plus que de façon de faire, mais comme elle savait, comme elle avait passé ses quelques dernières testes il fit un simple et léger signe de main. Si elle avait put sentir la présence humaine, elle aurait senti une présence apparaitre derrière un tableau si peu illuminé qu’il ne représentait que des ombres, puis la présence s’en fut, il n’avait pas de travail ici, elle savait et avait posé son fait, accepter malgré les redondance de l’instant que son esprit abhorre surement, et, dans ce temps alenti, elle avait prit la plume sans pensé de destruction ou d’opposition, sans rejets malgré ce reflux de sentiments.

Il laissa donc ses coudes se posé sur les accoudoirs, ses mains se joindre au niveau de son plexus dans expression typique du dialogue de bonne entente et de l’acceptation, naturellement, rien ne semblait forcé mais au contraire de la duchesse Tekum est entièrement forgé pour cette politique, dirigé, entendre, vivre par cette voix, il ne peut faire autre chose et l’on dit surtout qu’il ne le cherche. Alors qui pourrait lui reproché d’être le fils de Fen ? Il ne parle pas, il conte :


-“Ma très chère je n’en attendais pas moins de vous, je subodore cependant un regret que je me dois de dissipé, La Plume n’est que par le secret, ce secret servait en premier temps à vous protégé, à vous portez loin de ce que vous avez quitté tout en gardant dans votre esprit une marque de fer. Mais soyons vrai, il était aussi question de me protéger, et je suis certain que nombre de vos ennemis sont assez fourbe pour chercher dans votre esprit un savoir, quelle tristesse aurait été qu’ils tombent sur celui que je suis ? C’est donc avec cette certitude franche que j’avais choisi de garder ce secret pour d’autres vêpres.

Cependant le temps est obsidional, il n’est plus question de murmure ou d’autres prière communes, je serais revenu avec des résultats bien loin de ce qui est faisable avec une armé, des choses qui ne sont rapporter que par des murmures, des détailles, des changements, des mouvements qui se tordent et rampent. A cette instant si vos généraux n’auraient probablement pas eut le mot de ce qui se passe, qu’ils n’auraient pas vue outre la douce supercherie, vous l’auriez fait et vous m’auriez enlevé votre confiance.

En vous lançant, face à cette vérité, malgré tout le reste, je prenais le choix de vous l’apprendre et de ne rien vous cacher de plus. Je devenais à vos yeux hyalins avec un grand plaisir et vous pouvez à cet instant voir ce rêve que vous devez trouver vespéral de par vos croyances de Terrane. Malheureusement murmurerais-je … Mais qui puis-je vous êtes bien assez intelligente et prompte pour en voir tout les festons, sans que je n’ai à chercher à vous drosser. D’ailleurs vous avez dès à présent ma promesse que je ne le ferais point si vous en doutiez encore ; Ce n’est pas mon rôle mais celui des dieux que de vous guidé et de vous montré vos beau futur autant que le travail que vous devez accomplir.

Mais passons à tout autre chose, vous ai livré en pâture votre maire, je vous livrerais les preuves pour que vous puissiez l’écuisser, mais pour le reste, notre ancien accord ne prend pas en compte la plume, disons qu’elle est un être autre avec laquelle vous n’avez aucune obligation. Cependant nous pouvons reforger notre ancien accord si il ne vous convient plus, j’aimerais mieux que nous en fassions un nouveau, le temps d’une guerre, un entre la plume et vous, entre son représentant et tout ce que vous voulez mettre dans la balance. Si vous souhaiter en susse faire un accord plus durable je suis pour mais je crains que les temps obsidionaux n’ai pas les mêmes espoirs et devoir que les temps vrai, calme et plus courant depuis ces longues années.”


Il marque une pose, presque théâtral de ce point de vue mais véritable nécessité lorsque le flot de la discussion est posé comme elle l’est. Ce n’est rien plus qu’un instant où il prend une tasse et la bois, son visage est claire, il n’as pas finit d’exposé ses faits et ses propositions, mais il prend le temps, celui de savouré le thé, celui de laisser les choses se poser comme elles se doivent la duchesse imbriqué les pièces comme elle le veut tandis que lui fait le même travail. Puis tout bon skald qu’il est, la bouche pleine de senteurs du thé et d’espoir d’un temps perdu, il reprend son conte qui n’est autre qu’une proposition :

“Je me doute donc que cette histoire bien qu’alliciante, ne peux être posé autrement que très calmement à vos yeux et sous votre main, vous traité avec un serpent et si il porte des plumes il en est bien pire, ainsi j’écouterais toutes vos conditions et vos actions, mais surtout je vais moi aussi vous en proposé, car nous sommes ici entre amis et comme je ne suis plus que verre j’irait même jusqu’à vous considérer comme Sœur malgré que cela puisse vous déranger et surement de plus en plus ou de mal en pis pour être exacte.

Je me propose en premier lieu de vous faire visité Arghanat la vieille, la véritable Arghanat la vieille, celle que vous avez dût entrapercevoir de part et d’autre, entendre murmurer, mais surtout dont vous avez du voir les vestiges. Tunnels, lieux de protections, ni d’intra, zones parfaites pour une guerre, Nivéria fut le siège d’une organisation plus faible que la plume et qui devait de par cela plus se protéger, or elle n’a pas put tout déménager, beaucoup de choses sont encore là et la guerre qui avance donnera surement raison à la nécessité de ces quartiers secrets. Je vous donnerais les cartes, je les ferais annoter par ceux qui étaient présents lors de la disparition de ces quartiers et vous aurez entre vos mains un véritable réseau de cache et surtout de défense de votre duché contre toute agression. Arghanat à toujours eut un peuple de guerrier, probablement car je sais depuis toujours que la guerre est au font de chaque être et qu’elle ne disparaitra jamais malgré ce que les Terranes et d’autres en eussent crue. Arghanat à donc laisser un bout de son passé à Nivéria et je suis certain que votre militarisation ne s’en passera que mieux. Il y a plusieurs centaines de millions de Dias d’infrastructure que je vous lègue et que quelques centaine de milliers que je daigne vous prêter devraient suffire à remettre à neuf…

Ensuite, sachez que depuis notre accord, plus un des hommes de la plume ne passe par Arghanat, j’aimerais cependant, pour des raisons purement logistique, que certains des tunnels que j’ai nommé leur soient rouvert. Ils ne feront en rien surface dans votre duché et ne ramperont pas sous lui, ils le traversent juste, comme des ombres. Et si vous le souhaitez ils veilleront même à ce qu’aucune autre organisation ne s’y installe par simple croyance. Dites moi la moindre suspicion d’organisation, laisser la Plume écuisser cette dernière et en quelques mois plus personne ne viendra sur cette chasse garder qui est en fait un terrain libre de jeu.

Je ne peux cependant pas vous proposé une telle accalmie pour Hellas, je ne vous demande donc pas de partager, mais je peux vous faire une autre proposition. Durant le temps de cette guerre les lieux sont à nous …”
Il sourit simplement à son nous, avouant comme un enfant devant une amie mais sans ce visage cuistre de celui qui sait avoir faire une bêtise, c’est juste un fait. “… nous nous retirons pendant celle-ci, pour ne laissez que le minimum que nous aurons choisit ensemble, ce minimum qui permet au peuple de vivre et de ne pas explosé car les vices des hommes se doivent d’être comblé. Un minimum donc qui fera de la plume la seule pègre mais réduit à son état le plus faible et en nombre que nous nous refuseront d’augmenté sans l’accord du chef d’Hellas, ou votre accord si vous préféré.

Quand au reste, le reste est à voir, à cette instant j’ai juste proposé de vous donner à vous d’égalisé la balance, je sais que vous estimerez justement les efforts que je consens car cette balance prend déjà en compte les efforts de guerre…”

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeJeu 12 Mar - 0:29


Que commence la traque

Tekum . Irina

Irina restait prudente dans sa démarche comme dans sa prise de décision. Elle n’avait pas donné libre cours à sa colère ou sa rancune parce qu’elle savait que bien des choses étaient en jeu, et que bien des destins changeraient suite à cette entrevue, quelle que puisse en être l’issue. Cela dit, sa mesure ne visait pas à masquer sa désapprobation qui sans être affichée, se laissait voir facilement des esprits les plus affutés. Cependant ce n’était pas par pur principe de justice ou d’amour de la légalité que la découverte du lien entre le duc et la Plume l’agaçait. Simplement, il n’y avait rien d’agréable à constater qu’on lui avait délibérément caché des choses de cette importance, même après un accord commercial liant les deux plus jeunes duchés d’Eridania. De fait elle aurait préféré qu’il garde son secret en même temps que ses conséquences s’il avait toujours un problème de confiance. Au moins ainsi ne serait-elle pas tenue d’être impliquée dans une organisation qui était aux antipodes de ce qu’elle s’était efforcée de bâtir pour Nivéria.
De la corruption, de l’argent sale et la noirceur de la pauvreté, elle les avait déjà connues comme son quotidien. Elle avait déjà erré le ventre grognant et les veines faibles d’un sang qui semblait gelé par le blizzard. Enfant elle avait grandi dans les ruelles les plus malfamées d’une grande ville, et vécu seule dans un monde où les gens vulnérables et sans volonté ne pouvaient faire long feu. Néanmoins bien que ce ne soit pas évitable dans l’absolu, elle voulait défendre Nivéria de tout son soûl afin que jamais ils n’atteignent ce seuil de décadence. Il était impossible d’en faire un havre de pureté, mais il était tout à fait à sa portée de la tenir éloignée de leur porte autant que faire se peut… Et elle s’y tiendrait, Kesha lui en soit témoin.


« Des ennemis ont déjà essayé d’entrer dans mon esprit auparavant. Tous sont morts. Cela vaut pour des étrangers et également pour quelques prêtresses un peu trop fouineuses. Mon esprit est gardé par Exanimis, par conséquent à moins de croiser un autre dieu comme on croise son boulanger -elle ne put s’empêcher d’ironiser un peu- je doute que quiconque puisse en tirer quoi que ce soit. Puis en toute honnêteté, en dépit des apparences trompeuses dont vous ne souffrez pas, mon corps peut encaisser bien plus que quiconque n’oserait imaginer. Cela suffit à rendre très compliquée la moindre tentative d’extorsion d’informations. Je suppose que je tiens plus du Lhurgoyf que du Terran désormais, bien que ce ne soit point ma race de naissance. »

C’est avec froideur qu’elle prononça le nom qui était synonyme de créature démoniaque pour la plupart. Depuis les derniers mois elle avait eu largement le temps de réfléchir sur la question, et bien que les conclusions soient souvent déplaisantes, il avait bien fallu qu’elle accepte tous les changements comme une réalité. Dommage qu’avec cette connaissance millénaire viennent bien d’autres souvenirs âpres auxquels elle n’était pas préparée. Des éléments nouveaux et rarement plus faciles à digérer que les événements récents qui chamboulaient le monde. Irina tapota silencieusement du pied en considérant ce que lui disait son allié. ‘Ne rien lui cacher de plus ?’ Elle eut un rictus amer. Ce n’était là qu’une pirouette linguistique, un détour abstrait parmi d’autres, car ils savaient pertinemment tous les deux qu’être dans le même camp ne signifiait pas livrer toutes les clés de son office. C’est d’ailleurs pour ça qu’il se posait en frère et en ami zélé, se proposant de lui donner les armes pour livrer ses batailles efficacement. Seulement il se méprenait pas mal sur son arsenal déjà prêt.

« Concernant Bellicio j’en ai déjà fait mon affaire. J’ai déjà en ma possession nombre de preuves qui suffiront largement à le traîner en justice pour corruption et trafic humain entre autres choses ; ou bien simplement le faire se plier à ma volonté, selon la tournure future des choses et mon besoin de l’instant. Si Elerinna le tenait sous son joug on peut considérer que j’ai entre les mains la corde qui fera tomber la guillotine. En bref, ce n’est pas lui qui me préoccupe, comme je disais plus tôt. » Elle tapota sa cuisse de ses doigts fins, pensive. Regarder tomber cet homme abject lui apporterait un énorme plaisir, et elle ne s’en cachait pas. Elle avait beau savoir qu’il n’était qu’un nom parmi une longue liste d’ennemis à Hellas, cela ne suffisait pas à l’en détourner. « En effet je n’ai aucun engagement envers la Plume et il me semble assez approprié que nous discutions d’un nouvel accord, le temps de cette guerre du moins. Pour ce qui est de la fin de cette dernière et bien nous aviserons en temps voulu, lorsque nous en aurons terminé avec toutes les tâches qui nous tendent les bras. »

La rouquine observa les yeux étranges de son interlocuteur, profitant de cette distance avec tout le monde connu pour laisser le surplus de son essence divine s’exprimer librement. L’entourant tel un manteau de fumée ocre, son aura éternelle investit les lieux. Pendant quelques minutes elle pesa les différentes propositions, gardant ses idées de son côté. « Concernant Hellas, j’ai une proposition qui pourrait contenter tout le monde. Je ferai en sorte de permettre à la Plume de rester dans la ville, voire même lui offrir une certaine forme de protection pour peu qu’elle reste sous contrôle et ne dépasse pas mes directives. En échange j’estime que j’ai néanmoins droit à une contrepartie à la hauteur, vous le comprendrez. Je propose que trente pourcent de son profit à Cimméria nous reviennent. Cela vous permettrait d’écraser la concurrence puisque vos indics ne manqueraient pas de nous les livrer, et en même temps de devenir autant si ce n’est plus florissants, en toute sécurité. Hélas entendons bien il s’agit bien d’un compromis, et en tant que tel il faut également que j’y trouve satisfaction. Autrement si cela ne vous paraît pas viable vous êtes libre de leur dire de se retirer, auquel cas je ne pourrai pas ordonner à la garde de cesser de les traquer. »

Elle prit une pause et ferma les yeux un instant. Ses pensées allaient vers les infrastructures qui gisaient sous Nivéria, et dont elle avait déjà entendu parler avant d’acheter le duché. De vagues rumeurs sans plus, qui murmurées dans certains milieux et par certains visiteurs non agréés, étaient parvenues à ses oreilles. Ce n’était pas quelque chose dont elle avait eu l’idée de se servir initialement, seulement le temps et la curiosité ayant pris le dessus, elle avait eu tôt faire d’en découvrir les détails, à force de rénover le duché laissé à l’abandon pendant de longs mois. La jeune femme n’avait pas tardé à découvrir les dédales de pierre qui serpentaient sous les murs de marbre de la propriété, et qui constituaient un véritable réseau de tunnels. Ce à quoi ils avaient bien pu servir ? Elle ne l’avait alors qu’imaginé mollement, loin d’avoir deviné la gravité de ce qui avait bien pu y siéger. Néanmoins elle s’était déjà elle-même servie de souterrains ailleurs, à une autre époque et sous d’autres cieux, pour abriter ses recherches scientifiques. Un laboratoire illégal qui avait vu bien des heures de pratique de la médecine, des études prolongées et bien d’autres expériences éthiquement contestables. Quoi qu’il en soit elle avait constaté l’existence des chemins sous Nivéria depuis de longs mois, et avait déjà chargé Leto et Kallen de les explorer, ne fusse que pour s’assurer que personne n’y avait accès. Bien sûr pour l’heure ils étaient loin d’avoir fini de tout cartographier précisément, mais c’était un travail qu’ils pouvaient effectuer sans aide, d’autant plus qu’Irina avait quelques idées de modifications à apporter à ce réseau invisible. Or tout ami qu’il soit, Tekum n’avait pas à savoir en quoi cela consistait.

« Pour en revenir à l’accès à Nivéria, ce point me demande plus ample réflexion, et j’ai bien peur de ne pas pouvoir vous donner une réponse dans l’immédiat. Des modifications sur les niveaux inférieurs ont déjà lieu en ce moment même, et je ne sais pas encore s’il sera possible et raisonnable d’y laisser passer les membres de la Plume. Toutefois je prends en considération votre demande, et m’engage à l’étudier de près une fois rentrée afin de faire un choix dans les plus brefs délais. » Ses yeux verdoyants se fixèrent sur le vide de la pièce, avec la nette impression qu’ils n’étaient pas seuls. Finalement elle haussa les épaules, sachant que si c’était le cas elle serait mise au courant via le bracelet à son poignet. « En échange de l’effort de guerre, j’ai la possibilité de vous présenter plusieurs dignitaires importants ainsi que la reine Viwien. De quoi se faire des contacts, si j’en crois votre talent en la matière. Je possède également un manoir à Canopée, le Caducée. C’est un bâtiment assez connu, qui a appartenu à la lignée Marn pendant des siècles. Il est possible que vous en ayez entendu parler, pour peu que vous vous y connaissiez un peu en Histoire sindarine. Vos affaires publiques comme… volatiles y trouveront sûrement leur compte. De plus je devrais également pouvoir vous ouvrir les portes de Cimmérium, ce qui n’est certes point garanti, mais devrait être à ma portée, si tout se passe bien. Vous n’êtes pas sans savoir la méfiance du peuple sylphide, en particulier depuis l’épidémie qui a failli ravager leur peuple à la santé si fragile. D’un autre côté j’entretiens une amitié proche avec le grand maître Kenian, comme vous l’avez sans doute constaté au procès de Torenheim. »

Ils avaient en effet été aperçus ensemble tout le long de l’événement, bien qu’ils ne se soient guère mêlés à la foule des présents. Dans tous les cas que le duc ait ou non entendu parler de cette relation, ce n’était pas important. Au lieu de s’épandre en explications, la prêtresse tira une missive soigneusement pliée de son corsage, et la lui tendit. Un grand sceau de cire dépeignant un aigle royal était tamponné dessus. Le symbole de la cité état de Cimmérium, et de son grand maître par extension. Un sceau qu’on ne voyait guère souvent, de fait. Quoi qu’il en soit elle savait bien qu’il ne pourrait lire pour des raisons évidentes, ce qui ne l’empêcherait pas de toucher les mots à l’élégance presque féminine, et la cire rouge sur l’enveloppe. « C’est une lettre parmi celles que nous nous sommes échangées, et continuons de le faire de temps à autre. Je vous la confie jusqu’à ce qu’un de vos gens ne vous la lise, à moins que vous ne me fassiez confiance et n’acceptiez que je le fasse. Dans tous les cas c’est une preuve que ce que j’avance n’est pas juste la lubie folle d’une femme illuminée. Cela vous paraît-il juste et équitable, en échange de votre… effort de guerre ? »

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeJeu 12 Mar - 13:07

Tekum resta un long moment pensif après avoir entendu les dires de la demoiselle, non pas qu’il pesait vraiment le pour et le contre d’un tel accord, ni même que la balance de son esprit n’avait fait un choix qui était loin d’être cornélien. Non simplement pour un point de vue théâtral, un point de vue d’intérêt qui guide sa vie depuis ses débuts. Car le Duc est un homme de scène, un homme de regard, un de ces êtres qui vie par eux et sourit sous eux, il est un visage, une couleur mordorée que les gens observent et ainsi, plus que tout les autres Duc qui n’ont pas cette façon d’être et son agilité à la direction, il est adoré. Mais il ne peut se défaire de ses poses, de ce théâtre qui est un part de lui ce genre de choses qui marque le peu de reste de son humanité alors qu’en vérité sa matière grise a déjà fait le tour de la dites question.
Sur son visage, derrière ses yeux de pierre et sa chevelure flavescente, rien ne laissait paraitre, il était clame, simplement, d’un sourire enjôleur comme il sait le faire et d’une instance si belle qu’il est impensable de chercher le chaos chez un tel être. Il est d’ordre, de droiture, d’instant présent et de justesse. Pourtant sous ses doigts invisibles tournent un monde bien plus réel que ceux auquel la plus part des gens participe : Leur monde et leurs destins.

Il redresse donc son visage tout en pensant à tout cela, à tout ses souterrains et toutes ces choses qui grouillent et passent sous le monde. Tranquillement il réfléchit à ceux qu’ils viennent de passés, les différents instants, les choses, et le passage de droite là, où l’ont se trouve pris entre quelques intra puis décimé par un piège mécanique, ou celui de gauche où l’idée reste la même, ces pièges sont et ont toujours été fait pour être mortel, et ils vivent dans tout les souterrains qu’il construit, ils y ont leur place et leur futur. Mais aussi dans tout ceux qu’ils ont construit, ainsi Nivéria pourrais même voir une partie de ses terres s’effondré si ses prétendu ouvriers ne prennent pas garde. Mais bien sur toutes ses choses ont été bouché, nombre d’entre les souterrains ne sont pas accessible, emplie de terre et de caillasses, mures détruit, sans les plans creuser revient à construire de nouveau, car ils ont été mussé dans ce but là, des virages, des escaliers, des tournants … A quoi bon rénové sans les informations ? C’est faire à nouveau avec tout le prix qu’il en advient. Il pèse un instant les choses, puis, alors qu’elle a finit de parlé depuis quelques instant il prend son tour :


-“Je ne doute pas de vos compétences ma très chère Sœur, d’ailleurs si il en était ainsi vous ne seriez pas là, mais je dois vous avertir, vous ne pourrez utiliser les souterrains sans que moi, ou un de mes hommes ne vous donne les plans, ne vous en ouvre la clef, ou alors cela n’être autre que reprendre que début ce qui a été construit. Certes vous tomberez sur des bouts de galeries, certes vous aurez peu être la chance de trouver des caches avec encore quelques intras, mais tout ceci est incoercible, il flux et coule loin de vos mains sans le savoir qui est notre. Je ne veux pas savoir ce que vous y faites, ni pourquoi, je veux juste vous aidé, envoyé donc un messager à votre duché et n’exploré pas ce dédale sans les plans, si la chance vous quitte des hommes qui sont votre murerons, et si vous creuser sans savoir vous pouvez touchez les fondations d’autres tunnels et ainsi faire s’effondré des pans entiers de Nivéria. En ce moment même vos hommes risquent la mort et votre duché des mouvements de terrains, je vais donc faire cours pour ce qui est de la suite et vous prêterais l’un de mes télépathes pour transmettre le message. N’oublier jamais que ces souterrains furent utilisé par une nation guerrière et par la Plume, les deux ne s’embarrassent pas l’esprit de laisser derrière eux la mort tant qu’ils survivent eux même.”

Il pose un indexe sur son accoudoir puis se redresse en s’étirant, les muscles roulent sous sa peau pale et parfaite, les mouvements sont fluide, alors qu’il se tend vers une cordelette posé derrière un pan d’ombre et de teinture invisible dans la faible luminosité. Il la tire et sans attendre que sa demande ne soit assouvie il tend la main vers la Duchesse avec tout les signes caractéristiques de la noblesse mais soulevé par un sourire bien plus franc. Il tient à elle et a son bien, le fait-elle pas partie de sa famille ? La si faible mais si puissante famille des Chasseurs, un oxymore rêvé dans un coin de l’esprit fou d’un dieu créateur qui voudrais contrôler ce qu’il a fait avec autre chose sur lequel il jouie d’encore moins de fils.

“Pour le reste, je ne suis pas fout, ce que vous me proposé est un hapax, je ne peux le refusé sans une action contadine, sans me forligné outrageusement et la plume elle-même pourrait m’en vouloir. Cependant il y a un seul et unique point qu’il me faut revoir, je vous propose vingt-cinq pourcent des bénéfices fait sur votre territoire et un rapport incluant le nombre de personne, les bénéfices totaux ainsi que les domaines dans lesquelles ils ont été fait qui vous parviendra chaque mois ainsi que votre revenu. Quand au droit de regard, pour tout le reste, et pour les réactions, vous devrez passer par moi ou par une des têtes de l’hydre de la Plume, je ne souhaite pas que notre accord ne soit stupidement lancer trop haut car ce dernier mettrait en danger la plume mais aussi votre action et votre place. Dans le but d’obvier à ce problème il faut que votre présence soit hyaline et j’irais même jusqu’à parfaitement invisible. Il existe bien trop d’être qui voudrons vous menez à l’échafaud pour que nous ne leur donnions pas des vivres et des armes.

Quand au reste, la plume restera elle-même, elle a déjà fait parvenir à votre autorité des informations, elle continuera mais cette fois-ci dans notre intérêt et pas simplement contre rémunération. N’oublier pas qu’historiquement la plume vie de l’information.

Quand a la lettre, je vous crois et me demande juste quels plans vous aviez monté pour avoir celle-ci avec vous aujourd’hui, ces choses sont parvenu à mes oreilles je n’ai donc pas besoin d’une telle affirmation écrite, et ne souhaite savoir votre plan, j’avoue avoir un certain amour pour les surprise qui me sont agréable pour ma part. Quand aux autres, je fais mon possible pour me les rendre plaisantes. C’est toujours beaucoup plus dansant.

Disons donc les deux citées états qui échappent encore à la plume au plus haut point, contre l’effort de la plume, en haut de cet escalier un homme vous attendra, c’est un de mes télépathes, il transmettra un message à qui vous le souhaitez si vous n‘en avez pas un assez compétant avec vous.
De mon coté, je vous laisserais choisir ce que vous direz à vos hommes et je vous rejoindrais le plus rapidement possibles dans votre duché mais j’ai des ordres à donner. Il me faut des contactes parmi les mercenaires, que quelques de mes hommes se fassent engager, que mes hommes montent sur le pied de guerre et qu’on batte la campagne au son du cor. Je n’ais point cavalerie, mes paysages sont bien trop escarpés et seul les routes les plus sur leurs permettent de vivre, mais mon infanterie est un doux rêve et nombre de mes hommes sont des tirailleurs entrainé aux conditions les plus difficiles.

Vous venez d’acquérir sous vos ordres quelques milliers de guerrier montagnards, rudes, et franc, ainsi que la Première Phalange d’Arghanat, pays dans lequel faire parti de l’armée est la plus haute distinction. Mais aussi un allier bien particulier dont je doute que quiconque puisse se prévaloir, appelons les obombreur d’Arghanat qu’en dites vous ?”


Il l’avait mené en bas de l’escalier et commençait l’escalade de ce dernier avec elle, une fois de retour dans la salle il prendrait congé mais en attendant il fit les efforts que ferait tout hôte digne de ce nom en commençant une conversation bien plus légère sur le nom que l’ont pourrait donner à un organe qui, une fois dans une armé prend toute la puissance qu’il devrait avoir.

Il n’a pas abordé le fait que les Arghanniens, bien que formidables guerriers entrainé depuis leur plus jeune âge par les meilleurs, sont des hommes dures et xénophobes. Il n’a pas abordé le fait que ces hommes ne pourront jamais entré dans une formation avec d’autres hosts, si ce n’est les hommes de la première Phalange. Mais après tout elle, sa sœur, doit s’en douter, elle a vue Arghanat, elle l’a traversé elle l’a senti pulser, alors à quoi bon sortir des choses qu’elle connait forcement ? Au pire, il en reparlera au moment des stratégies. Pour l’instant, il aime bien mieux parler du titre, et les Obombreur le fait doucement rêver pour les hommes de la plume. Ceux qui apportent l’ombre, ces petits crocs vont adorer ce nom. Les ennemis de leur cause le craindre.

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MessageSujet: Re: Que commence la traque   Que commence la traque Icon_minitimeLun 30 Mar - 23:17


Que commence la traque

Tekum . Irina


Il n’y avait entre les reptiles en présence pas de doute concernant ce qui les unissait, bien qu’ils déterminent encore pas à pas les infimes retouches qui chaque jour donnaient vie à une toile complexe. Depuis le premier jour ils se jaugeaient et se mesuraient l’un à l’autre, chassant sur des territoires différents et faisant parler des priorités très différentes. Et leur alliance toujours plus forte n’avait pas fini de faire trembler les insignifiants qui n’avaient pas conscience de ce dont ils étaient capables. Tekum voulait la gloire et le pouvoir, elle voulait faire ce qui était à faire. Peu importent les motifs pour l’instant leurs intérêts se rejoignaient, et c’était le principal. Le reste n’était qu’ornements dispensables, un tas de longues didascalies entre les répliques qui décidaient de toute l’intrigue.
D’une expression paisible elle regardait le visage marmoréen du duc, dont les yeux vides et parfois luisants semblaient la guetter derrière leurs orbites figées. En dépit de cet endroit étrange, de l’atmosphère pesante et presque mystique qui y plombait l’air, la prêtresse n’avait pas la moindre intention de céder un pouce de terrain. Oh que son allié ne lui en tienne pas rigueur, après tout c’était exactement pour cette raison, parce qu’elle pouvait se montrer inflexible en tant que rivale en affaires qu’il y trouvait un certain plaisir personnel, une petite étincelle d’intérêt qu’il avait sans doute perdu depuis longtemps, à fréquenter toutes sortes de nobles manquant de volonté ou d’ambition.

L’affaire des souterrains l’amenait évidemment à réfléchir à tout cela sérieusement. Les pièges et les dangers cachés dans les profondeurs étaient une donnée avec laquelle elle composait dans ses plans, et bien qu’ils puissent être ennuyeux –pour user d’un bel euphémisme- elle continuait de les penser surmontables. Elle avait déjà un tas d’idées sur la meilleure façon de désarmer les dispositifs les plus mortels, et il n’était pas question de devoir des faveurs sans avoir essayé de s’en tirer seule au préalable. Car leur ‘amitié’ circonstancielle et jusque-là sans défauts s’axait sans cesse autour de faveurs de l’un et de l’autre, un échange de bons procédés dans lequel elle refusait de perdre. Tekum n’était pas homme à lui faire peur, bien qu’elle respecte totalement le potentiel de son influence et de sa vision. Mais quel homme, quelle être pourrait se targuer un jour d’être capable de la faire trembler ? Ces temps de trouble et d’angoisse lui semblaient bien éloignés. Mieux, ils lui semblaient hors d’atteinte.
Exanimis était le Désespoir et la Rancune. Il était la griffe invisible qui se glissait insidieusement dans les esprits, raclant l’échine avec lenteur pour s’y installer sans prévenir. Ils étaient -elle était- l’incarnation d’un passé dont beaucoup persisterait à douter quoi qu’il arrive, peu importent les évidences. Là où d’autres voyaient des énigmes, des casse-têtes métaphysiques à s’en cogner la tête contre les murs, Irina ne voyait plus qu’un livre ouvert et empli de portes ouvertes. Il suffisait de le vouloir. Et la détermination ne lui manquait certainement pas. Croisant les mains sur son giron, la rouquine sourit faiblement.

« Pour l’instant il n’est pas nécessaire de vous donner cette peine, tout est sous contrôle à l’heure où je vous parle. Vous savez que je prends les risques au sérieux, et que les vies sont précieuses. Toutefois la cartographie a été entamée depuis un moment et nous n’avons pas subi de pertes. Je préfère donc ne pas vous déranger pour des tâches aussi ingrates. Quoi qu’il en soit je n’oublie pas votre proposition. Je saurai à qui m’adresser si d’aventure j’ai besoin d’aide. »

La Plume n’était pas la seule à avoir ses secrets et la nordique avait pour principe de toujours préserver les siens. Si rénovations et modifications il devait y avoir, personne n’avait à en être informé, et encore moins à en bénéficier sans une bonne raison. De plus la suite des négociations lui paraissait plutôt équitable, en dépit des réticences prévisibles qui allaient y faire obstacle. D’un autre côté il était évident qu’elle ne pourrait faire des concessions sans un minimum de gains. Si Tekum négociait avec des contraintes c’était également son cas, et tergiverser ne serait qu’une perte de temps. La Plume et ses membres mécontents n’étaient pas de son ressort… et d’un point de vue purement objectif, ce n’était pas non plus à elle de s’en soucier. Ses remarques en vinrent donc à l’essentiel.

« Bien, va pour vingt-cinq pourcent avec vos conditions. Il va sans dire que toute divulgation ou implication de mon nom ou celui de l’état dans ce marché l’annulera purement et simplement. Enfin… je suis sûre que vous savez faire preuve de discrétion, autrement nous n’aurions pas cette conversation. » Elle tapota distraitement des doigts sur sa jambe. À vrai dire elle avait hâte de regagner la surface et mettre fin à cet accord qui était de plus en plus concret. « Je ne comptais pas vous révéler plus que nécessaire dans tous les cas, seulement appuyer mes dires par des preuves tangibles afin de vous rassurer et apaiser tout doute. Puisqu’elle ne vous est d’aucune utilité je vais reprendre la missive, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. J’ai une certaine tendance à m’attacher à des biens à valeur sentimentale, voyez-vous. » Elle sourit avec une froideur calculatrice. Tant de formules redondantes lui donnaient mal au crâne, mais elle s’y ferait. « Hé bien j’en dis que j’ai hâte de voir vos hommes et les miens s’allier et passer à l’action. Les choses ont suffisamment traîné et j’aimerais que l’on mette fin à ce pantomime de guerre avant qu’elle ne s’éternise. Nous avons un but et je suis sûre que les plans d’exécution ne tarderont pas. C’est ce qui m’intéresse principalement : des résultats. »

La jeune femme se leva en même temps que son hôte, mettant ainsi fin à cette réunion sommaire qui les avait vus arriver à un accord en un temps record. Une bonne chose de faite disons, car elle se passait volontiers des prolongations lassantes de ce genre d’entrevues. Pensive suite à la mention bizarre des fameux ‘Obombreurs’, un titre aussi désespérément hermétique que le mot était désuet, Irina fronça les sourcils de scepticisme. Tant d’arabesques diplomatiques, de titres et d’appellations décoratives, s’en était plus troublant qu’autre chose. Néanmoins elle était de bonne humeur, aussi elle se laissa guider vers la sortie, résolue à ne pas laisser cela gâcher sa réussite. Satisfaite de l’issue favorable Irina s’enquit d’une paire d’autres détails administratifs, puis suivit ses consignes et remonta l’escalier qui la mènerait vers ses gens, un perspective nouvelle d’avenir… et une bouffée d’air frais bien méritée.


C'est fini pour moi =). La suite au prochain épisode... Le triumvirat.

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