Un jour, trois automne

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Un jour, trois automne

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MessageSujet: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeJeu 11 Fév - 3:11

Le jour s’était levé et dès l’aube les courbettes quotidienne débutait. Depuis son retour à Cimmerium et son intégration au sein de la légion, chaque jour était presqu’un rituel qu’il répétait tel une chanson d’une boite à musique. Certes, il avait occasionnellement congé de ses devoirs, lui laissant l’occasion de s’abandonner corps et âme à divers intérêt personnel. Que faisait-il donc afin d’occuper ses temps perdu ? Soit il tentait de s’adapter un peu plus à cette enveloppe charnelle, ce corps éphémère, soit il cultivait s’abandonnait à la lecture, cultivant son esprit éternel. En ce jour, le membre du conseil auquel il était assigné lui avait accordé repos. Malgré les événements récents, le conseil ne semblait point préoccuper par cela. Impartial face à ces évènements qui ne regardaient aucunement les Sylphides, des querelles entre créatures mortelles… des chiens et des loups qui s’aboyaient dessus… se mordaient.

La lame de lune passa donc la matinée jusqu’au zénith à exercer son corps, s’éveiller afin d’éviter de le laisser s’engourdir. Ses mouvements fluides, rapides et agiles, une danse mortelle. Sa lance devenait de plus en plus une partie de lui-même, une extension de son propre corps. Il éveilla ainsi son corps seul, puis afin de combattre la monotonie du solo, partagea un moment avec certains partenaires de l’armée. Sa réputation fit en sorte que peu osaient réellement s’entrainer avec celui-ci… mais d’un autre coté ceux qui osaient tenter leur chance le faisait par fierté, par désir de démontrer, prouver leur talents non seulement à eux-mêmes, mais aussi à leurs semblables. Oui, Alastor faisait preuve d’une certaine grâce dans sa technique, mais cette même grâce qui le rendait si redoutable et brutal. Bien entendu, il était fort conscient qu’il ne s’agissait ici que d’un entrainement, donc évitait toute fatalité de la chaire.

Puis le zénith approcha, une pose avant de nourrir corps et âme. Possédant très peu d’appétit, celui-ci mangeait et buvait toujours très peu. Il se rafraichit donc un peu avant de s’abandonner à la lecture de textes anciens. Assis paisiblement dans ses quartiers personnels, s’abandonnant au manuscrit qui se trouvait sous ses yeux, il n’avait que levé son regard de celui-ci afin d’allumer une bougie lorsque la lueur du jour semblait ne plus être suffisante. Il s’y abandonna durant de nombreuses heures, ne voyant aucunement le temps passé et ne fut que tiré de cette trance par la rumeur qui lui fut apporté.

Le retour d’une âme sur laquelle il n’avait point posé son regard depuis de nombreuses lunes. Allait-il la reconnaitre ? Allait-elle le reconnaitre ? Leurs visages étaient si provisoires, un moment dans le temps. Cela faisait certes de nombreuses années qu’il n’avait point changé, mais il n’arrivait plus à se souvenir si son visage actuel était le même que lorsqu’ils s’étaient dit au revoir. Déposant se livre sur son bureau, il quitta ses quartier et partie à la rencontre de celle-ci. Traversant couleurs et croisant de nombreuses figures familières, il ne cherchait point ici pour un visage familier, mais pour un regard unique. Si son visage avait changé, si la couleur de ses yeux n’était plus la même, il allait pouvoir reconnaitre l’âme derrière. Il suivait les indications, les rumeurs, mais ne semblait point être en mesure de la retrouver. Il s’arrêta donc pendant un moment, contemplant le temple comme possible lieu pour ces retrouvailles, mais ne s’y rendit pas immédiatement.

Dormait-elle déjà ? Il leva son regard vers les yeux et constata que la nuit avait bien avancée déjà. Debout ainsi, au cœur des quartiers résidentiel, il fit une pause. Écoutant la mélodie de la nuit, la cité qui s’endormait à nouveau, l’eau de la fontaine qui coulait. Demain, peut-être ? Oui, il aurait possiblement une meilleure chance demain… un tel retour avait sans doute ses raisons et de tel raison avait sans doute su l’occuper amplement. Il songea à retourner chez lui, mais ne prit aucunement décision, attendant un moment de plus.

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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeSam 13 Fév - 19:16

Il y avait tant d'années qu'elle avait quitté ces murs qu'il lui était nécessaire de les découvrir de nouveau, de toucher leurs pierres, leurs failles et la mousse qui poussait sur eux. Autrefois, elle connaissait toutes les aspérités de cette cité blanche et aujourd'hui, cela ne semblait n'être qu'un pâle souvenir. Fouler à nouveau le pavé d'argent de Cimmerium lui donnait l'impression d'être une étrangère. Mais elle n'avait pas quitté cet endroit avec regret, elle l'avait abandonné avec colère, s'exilant de son propre chef, déçue par le comportement de ses pairs, si indifférents aux pleurs agonisants de toute une nation.

Cependant, les siècles s'étaient écoulés, mais elle ne prétendrait pas être une autre femme que celle qui avait jadis quitter ces lieux. Son long voyage lui avait permis d'apprendre bien plus qu'elle n'aurait pu le faire ici-même, elle s'était enrichie par la connaissance mais également par le cœur. Elle chérissait toutes ces amitiés éphémères. Pourtant, ironie du sort, c'était une vieille camaraderie qui la poussa à revenir, un membre du conseil qui souhaitant qu'elle continue à sa place le mandat qui était le sien. Le plus curieux dans tout cela fut que le grand maître n'y vit aucune objection, ni même la majorité des autres membres. N'était-elle pas considérée comme un mouton noir? Calixte ne se faisait aucune illusion. Si le souhait de son ami était dépourvu de mauvaises intentions, celle du conseil devait être toute autre. Après tout, ne serait-elle pas plus contrôlable lorsqu'elle rejoindrait les rangs sylphides, à nouveau?

Quoiqu'il en fut, la jeune femme se devait de réapprendre à vivre avec ces congénères, supporter leur sourire faux et leur dédain face aux moindres étrangers. Ce qui l'effrayait le plus, en ces jours sombres, était qu'elle n'en ressentait aucune difficulté. Ces yeux notaient des différences mais son âme connaissait déjà tout. Elle espérait cependant ne pas revivre des évènements similaires à ceux qui l'avait poussé à tout quitter.

La nuit était déjà tombée sans qu'elle ne s'en rende compte, qu'elle se fit enfin une raison, quittant la bibliothèque dans laquelle elle se trouvait. Elle y avait étudier toute la journée, de vieux parchemins ainsi que de vieilles notes, les derniers faits politiques de sa nation. Il fallait qu'elle ne mette un peu à jour car elle n'avait regardé sa cité que d'un regard lointain et d'une oreille distraite. Tout son temps avait été consacré à la médecine, ainsi que les autres sciences. D'ailleurs, si elle avait raisonnablement abandonné son métier - elle ne pouvait plus l'exercer en acceptant sa place au sein du conseil - elle demeurait tout de même une éclari accomplie. Rester en lien avec ces savants lui permettait de quitter la cité sans que l'on ne se posa trop de questions. Aujourd'hui, elle passait beaucoup de temps dans ses appartements ou des réunions. Voilà une chose bien moins passionnante mais pas des moins honorables. C'était juste... différent.

Prenant avec elle quelques documents, elle fit route vers ses appartements, suivant les lumières des lanternes et des étoiles. La nuit était étrangement calme, et les rares passants silencieux. Il n'avait cependant rien de pesant, c'était juste... calme, et tellement différent de la grande capitale. Calixte l'était aussi d'un point de vue vestimentaire puisqu'elle avait abandonné ses habits d'homme. Aujourd'hui, elle revêtait l'élégance et les couleurs épurés de la mode sylphide, mode qui n'était pas si différente de leurs éternels rivaux les sindarins. Sa chevelure était toujours aussi rougeoyante que les flammes et son regard doré portait en lui cette étincelle qui lui était si caractéristique. Et alors que ses pas la guidaient en direction de sa maison, une rencontre à laquelle elle ne s'entendait pas la guettait...

Elle s'arrêta nette, surprise par cette apparition. Devant elle se tenait un homme qui lui semblait ne pas avoir vu depuis une éternité, tel un spectre de son passé. Il aurait pu changer, il aurait pu ressembler à n'importe qui mais l'aura qui était la sienne, cette essence, elle la reconnaîtrait entre toute.

" Je ne pensais pas que je te reverrais un jour... Alastor. "

Qui aurait ou le prédire? Peut-être elle, mais elle n'en eut jamais la vision.

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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeMar 16 Fév - 5:41


-Je ne pensais pas que je te reverrais un jour… Alastor

Voilà les mots pour lesquels il avait attendu… voilà la voix pour laquelle il était venu. Levant le visage vers les yeux, il n’offrit aucune réplique immédiate à son interlocutrice. Nul besoin de l’observer afin de savoir qui se cachait derrière de telles paroles, en ce monde si peu d’être ne s’adresse à ce dernier d’une façon aussi familière. Il y existe quelques exceptions, et parmi ces exceptions dont celle à qui appartenaient les lèvres ayant soufflés ses mots. Son silence ce fut court, mais possédait tout de même son intensité, ce moment, si familier… cette voix qui jadis fut un si lointain écho du passé lui revenait. À cette première phrasée, il offrit alors réplique.

-La nuit était plus sombre, plus froide… tout semblait plus sombre, plus froid lors de ton départ, Calixte.

La voix sombre et profonde d’Alastor s’était élevée afin d’offrir réplique. Aussi froid que ses paroles semblaient être, pour celle qui l’avait connu il y a de cela de nombreuses lunes, un soupçon de chaleur se présentait tout de même. Cette chaleur était faible, mais lorsqu’il avait entendu sa voix, le passé avait su refaire surface, le meilleur et le pire. Observant les étoiles dans les cieux durant un instant, son regard les quitta afin de retrouver du coin de l’œil la silhouette de la dame.

-Les jours furent comptés, jusqu’à en perdre le compte… il se retourna envers vers elle, posant son regard sur cette dernière. Mais te revoilà, de retour… là où je t’ai vu pour la dernière fois…

Ce lieu, possédait une certaine signification, car ce fut en cet endroit qu’ils s’étaient quittés, il y a de cela si longtemps. Il l’observait, recherchait ce qu’il avait connu jadis en ce qu’il voyait en ce moment. Tant avait changé… il ne s’agissait plus de la même âme éternelle qui s’était trouvé devant lui par le passé. Toutefois, en observant un peu plus il était en mesure de la retrouver, du moins c’est ce qu’il se disait. Se faisait-il tout simplement ici des illusions ?

Le légionnaire s’approcha lentement de Calixte, dessinant un peu plus clairement les traits de son visage sous la lumière de la nuit. Il examinait son regard, car là se trouvait tout, là ce trouvait l’âme.

- Tant de temps c’est écoulés depuis ton départ… tu as changée… cela se voit dans ton regard, et celle que j’observe ne serait pas revenu ici que pour des retrouvailles, elle ne serait pas revenu sans raison… Dit-il doucement.

Il n’était nullement un idiot, il s’avait qu’elle n’était pas ici que pour lui. Par ses vêtements, par les rumeurs qui avaient su circuler, Alastor était bien conscient que le retour de Calixte était dû aux paroles d’un autre. Il ne se faisait ici aucune illusion, car peu importe la relation qui avait existés entre les deux êtres, sa personne n’était pas ici pourquoi elle était revenu. Cependant, il ne pouvait qu’espérer une chose, qu’elle se montre honnête avec lui.

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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeMer 24 Fév - 19:54

Calixte était une femme exaltée, curieuse, pleine de vie. Cela avait toujours été dans son tempérament. Mais sa sensibilité l'avait conduite à souvent ressentir les choses avec plus d'intensité que n'importe qui, surtout lorsque sa magie de clairvoyance qu'elle ne maîtrisait pas assez, lui offrait des sensations qu'elle ne désirait pas forcément connaître... ou qu'elle ne connaîtrait jamais d'elle-même. Pour cette raison, elle eut toujours du mal à s'entendre avec les siens, qu'une barrière était née entre eux, car il était indécent de se voir au travers des yeux de plus fragiles, de plus primitifs. Mais Calixte l'avait toujours fait, non pas par sa volonté première, mais par ses dons de prescience. Peut-être serait-elle parfaitement entrée dans le moule si elle ne les avait jamais posséder. Toutefois, avec des "si", on pouvait refaire le monde.

Malgré tout cela, elle conservait toujours une once de naïveté en elle. Si petite qu'elle soit, elle la chérissait car elle lui permettait de conserver son éternel optimisme et cette volonté d'apprendre toujours et encore, et puis simplement d'espérer. Cette petite étincelle, elle avait existé également chez Alastor, elle le savait. Mais elle s'était éteinte depuis des siècles. Cela lui avait fait toujours grande peine de voir au travers de son âme, cette colère, ce mépris pour ceux qui n'étaient pas sylphide. Néanmoins, elle avait toujours eu pour lui des sentiments contradictoires car tous les opposés et pourtant, elle l'admirait aussi.

" Plus sombre... plus froid... cela a été le cas pour moi... mais entre ces murs. J'ai toujours été un oiseau que l'on ne pouvait garder en cage. Tu aurais pu me rejoindre si tu l'avais voulu. Tu aurais pu découvrir bien des soleils qui t'auraient réchauffé le cœur. "

La jeune femme lui adressa alors un sourire, l'un de ceux qu'il connaissait déjà, l'un de ceux qui ne sonnaient jamais faux. Il fallait dire que les derniers souvenirs qu'elle possédait de sa cité n'était pas glorieux, car lorsqu'elle eut vu au travers de vision le funeste destin de Taulmaril, on fit le choix de l'enfermer, de la faire taire. Une décision prise par des gens qu'elle chérissait. Elle n'avait jamais réussi à totalement pardonner, même si la sylphide avait conscience que cette décision avait été prise pour sa sécurité. A l'époque, elle se serait lancée à cœur perdu dans la bataille car elle ne manquait pas de vaillance. Cela l'aurait conduite à la mort... sans nul doute.

Néanmoins, lorsqu'elle quitta Cimmerium, son choix avait été murement réfléchi. Elle avait besoin d'assouvir ses désirs, se retrouver, se pardonner à elle-même ses faiblesses, puis tout simplement grandir, s'enrichir d'expérience. Ce ne fut pas un coup de folie mais une réelle introspection. Toutefois, cela impliquait de laisser de nombreuses personnes derrière elle, et la triste promesse de ne pas revenir avant longtemps. Trop de douleur l'avait enchaîné ici. Trop de déception. Et elle se souvenait du jour où elle vit le visage d'Alastor pour la dernière fois, la profondeur dans son regard. Elle l'avait également déçue... et elle en portait le poids.

" Mais que sont les jours pour nous Alastor? De simples grains de sable dans la vie d'un immortel. "

Lorsqu'il s'approcha de la jeune femme, son sourire s'étira un peu plus lorsqu'il déclara qu'elle avait changé. Elle posa alors sa main frêle sur son visage, lui caressant la joue.

" Tu as changé également. Tu n'es plus l'homme que j'avais quitté ici-même. Quant à la raison de mon retour, je la dois à un conseiller qui m'a demandé de continuer son mandat. J'étais réticente, tu dois t'en douter mais j'ai finalement pris la décision d'accepter. Me voilà aujourd'hui dans les hautes sphères de notre gouvernement. Quelle ironie... "

Calixte n'était pas une personne aux ambitions politiques, et elle ne l'avait jamais été. C'était un univers où elle aurait beaucoup à apprendre, un monde trouble qui était à l'antithèse de sa personnalité franche. Mais c'était justement pour cela qu'elle avait finalement accepté. Si elle ne prenait pas le taureau par les cornes, rien ne changerait jamais.
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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeDim 6 Mar - 0:11

Était-ce le réapparition de Calixte qui avait su réchauffer l’atmosphère en cette nuit ? Depuis que l’âme de cette dernière avait disparue des murs de la cité céleste, le monde lui avait semblé plus gris, plus froid. Devait-il en cette soirée célébrer son retour, sans véritablement savoir si afficher la moindre joie envers cet événement serait chose un peu trop précoce. Elle avait quitté les siens il y a de cela si longtemps afin d’explorer le monde, quittant ce lieu en tant qu’une jeune âme innocente et curieuse. Serait-il retrouver ce même être qui l’avait quitté ? Alors que leurs regards se croisèrent sous le voile nocturne, Alastor recherchait en le regard de Calixte l’être qu’il avait connu. Elle avait eu ses raisons, bien au-delà de la simple curiosité et n’avait su comprendre.

La voilà donc revenue après de nombreuses années, là où ils s’étaient quittés, mais étaient-ils véritablement réunis ? Celle qu’il voyait n’était pas celle qu’il avait connu. Il aurait été absurde de croire que le temps ne l’aurait point transformée! Autant qu’ils étaient à nouveau si près physiquement, leurs esprits semblaient toujours un peu distants. Quel est le temps pour une enveloppe mortelle ? Que sont les jours pour les âmes éternelles ? Rien n’est à l’abri du changement et du temps, leurs corps si éphémère finiront par changer et leur esprit continuera le perpétuel voyage entre ombres et lumières.

Évoquant cette sombre nuit, voilà que Calixte fit mention de l’opportunité qui s’était présenté à Alastor à l’époque. Il aurait pu la suivre, s’envoler avec elle vers l’horizon… mais contrairement à elle notre protagoniste ne voyait nullement la cité comme étant une cage. Cependant, il avait pris la décision de demeurer parmi les siens, au cœur de la cité - à chacun ses raisons, à chacun ses actions.

Faisant un pas de plus vers elle, n’offrit nul réplique immédiate aux paroles et aux commentaires de Calixte, du moins pas avant que celle-ci évoque la raison de son retour.

-Est-ce réellement ironique ? Questionna-t-il de façon un peu rhétorique.

Il aurait certes pu facilement demander, voir évoquer l’idée que ce moment était prédestiné et au-delà des visions de Calixte, mais cela sous entendrait qu’il possédait connaissance de leur avenir.

Il savait qu’elle ne possédait nul véritablement désir de se mêler aux jeux politiques, un trait qu’il partageait avec cette dernière. Il avait certes entendus de nombreuses rumeurs concernant la ‘’retraite’’ de l’un des membres du conseil, mais tout comme la plupart des affaires politiques rien n’est jamais bien certain, ou entièrement dévoilé aux êtres en dehors du cercle. Ce ne fut que grâce à la langue bavarde du conseillé à qui Alastor était assigné qu’il avait su obtenir fruit des rumeurs. Bien entendu, il fut étonné lorsqu’il eut nouvelle du retour de Calixte… et encore moins au sein du conseil.

Alastor fit un autre pas en sa direction, mais nul bruit ne s’éleva sous ses pieds, demeurant léger dans ses mouvements. Levant sa main, il approcha ses longs doigts du visage de Calixte. Observant durant un moment de silence celle-ci, il osa prendre entre son indexe et majeur une mèche de sa sublime crinière enflammée. Un geste qu’il fit avec hésitation, non parce qu’il craignait la réaction de cette dernière, mais parce qu’une partie de lui tremblait face à l’idée que tout cela n’est qu’une illusion.

-Je ne sais pas si je dois être réjouie ou affligé par la raison de ton retour, mais cela importe peu…

Laissant la mèche de cheveux lâchement glisser entre ses doigts jusqu’à ce qu’elle quitte sa main, notre vieil âme poursuivis doucement.

-Je doute que tu souhaites véritablement discuter de politique… là… Il lui sourit doucement, légèrement. Un jour ou trois automne… quel est le temps à nos yeux… ton regard qui en a vu tant… raconte-moi tes dernières années…

Il savait que la longue balade de Calixte regorgeait de rencontre avec la vermine du monde, son affection pour eux n’était point une chose que pouvait comprendre Alastor. Que voyait-elle en eux ? Était-elle devenue aveugle au tort que les parasites de notre monde ? Face à cette incompréhension il ne préférait point poser la question. Calixte était une âme parfois si différente de la sienne… parfaitement opposé, parfaitement différente, mais si complémentaire, tout comme chacun était une partie de l’autre que l’on aurait séparée il y a de cela une éternité avant de les réunir dans ses enveloppes charnelles individuelles.
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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeDim 3 Avr - 15:52

Sa relation avec Alastor avait toujours été un peu complexe, mais en réalité, c'était un peu le cas entre tous les sylphides. Leur mentalité était étrange tout comme leur sens du relationnel. Même si son peuple tenait en haute estime leur nature, ils étaient tout de même capable de dresser une barrière entre chaque individu. C'était peut-être une des choses que Calixte avait toujours envié aux autres nations, cette chaleur qui les animait, leur passion qui dépassait parfois toutes raisons. Dans le bon comme le mauvais, ils étaient capable de tant de chose. Les sylphides, eux, demeuraient relativement ... statiques. La jeune femme avait fait le choix d'assumer le feu qui l'animait, se moquant du quand dira-t-on.

Lorsque son camarade lui répondit avec rhétorique face à sa propre remarque sur sa situation, l'impétueuse conseillère haussa les épaules avec un petit sourire amusé. Il fallait dire que la droiture et l'attitude relativement formelle de son ami l'avait toujours distraite tant cela était à son exacte opposé. Mais elle savait voir au delà de ce comportement. Et puis, c'était également un peu sa manière de gentiment le provoquer.

" Mmmm... te réjouir ou t'affliger. Voilà bien un sombre dilemme. Je suppose que je te causerais bien des afflictions avec mes prises de position mais je me réjouirais d'en débattre avec toi. Mais mon retour signifie aussi que nous nous croiserons souvent puisque tu es un membre de la légion blanche, n'est-ce pas? J'aurais adoré d'avoir à mes côtés comme garde du corps. J'aurais pu ainsi m'amuser à t'en faire voir de toutes les couleurs... un peu comme autrefois. Hahaha! "

A ces souvenirs, notre sylphide rousse se mit à rire et cela lui fit le plus grand bien. Tout n'avait pas été si mauvais dans cette cité, il y avait eu du bon... malgré tout.

" Oh? Cela t'intéresse vraiment? Alors tu as bien plus changé que ce que je croyais. Marchons un peu, tu veux? "

Prenant alors son camarade par le bras, elle l'emmena alors en balade, marchant à pas lent comme pour ralentir le temps. Relevant les yeux vers les étoiles, elle se mit alors à réfléchir par quoi commencer. Il y avait tellement à raconter.

" J'aurais tellement de chose à raconter mais voyons... Je pense que le plus palpitant demeure la vie que j'ai mené à Hesperia. Vois-tu, je m'y étais forgée une nouvelle identité et pas des moindres : le Vicomte d'Odessa. Je dis bien le vicomte car je me devais de me faire passer pour un homme. Je venais d'ouvrir un cabinet médical, des plus modestes je dois dire, mais je m'y plaisais. J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de monde et étendre mes compétences médicinales. Toutefois, je m'étais rendue compte que mon statut de femme jouait en ma défaveur, d'où la nécessité de me travestir. Ce ne fut d'ailleurs pas très compliqué de tromper mon monde. Embêtant mais facile. A la fin, je voyais cela plus comme un jeu. Puis, récemment, j'ai fait face à l'épidémie de sarnarhoa. "

Le visage de la jeune femme s'attrista un peu.

" Beaucoup de confrères sont morts en tentant de sauver des vies, contractant la maladie à leur tour. Néanmoins, nous sommes arrivés à trouver le remède à ce mal. Je suppose que j'ai eu de chance. "

Puis elle tourna son visage vers Alastor en tout simplicité, les traits un peu plus détendus.

" Et toi? Tu as parcouru également bien du chemin, n'est-ce pas? "

A eux deux, ils incarnaient deux univers bien distincts, et paradoxalement complémentaires comme l'ombre et la lumière.
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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeDim 17 Avr - 5:35

Si peu de gens étaient en mesure d’évoquer l’aspect un peu plus chaleureux d’Alastor, ou du moins aussi chaleureux que celui-ci puisse être. Contrairement aux insectes mortels, notre être éternel ne fut jamais réellement axé sur les démonstrations d’affection physique. Il ne fut jamais un être démontrant réellement de l’affection, cependant en ce monde existait une exception. La relation existant entre les deux âmes présente était sans doute en soi à l’image de la plupart des relations entre Sylphide, soit possédant une certaine complexité, mais c’est avec Calixte qu’Alastor se rapprochait le plus de ce que l’on aurait pu définir comme étant une certaine intimité. Bien qu’il comprenait difficilement de nombreux aspect de la personnalité de cette dernière, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une attraction spirituel envers cette dernière, tout comme s’il s’agissait d’une âme qu’il avait connu de nombreux centenaire avant même de posséder la moindre forme physique. Toute affection éprouvée ici n’était nullement justifié par tout charme physiologique que possédait la rouquine, car tout comme de la plupart de ses semblables, notre être immortel était bien au-dessus de cela. Bien entendu, cette affection ne venait nullement sans conflit intérieur. Pouvait-il dire qu’il éprouvait de la haine envers cette dernière ? Non, cela n’est point le terme exact. De la colère ? Oui, sans doute, du moins un peu. Il avait su demeuré distant de tout réel sentiment durant de nombreuses années, il avait su éviter s’ouvrir à qui que ce soit. Il est donc compréhensible que lorsqu’elle fit le choix de quitter la cité, abandonner les siens en faveurs des êtres infectes rampants au quatre coin du monde, Alastor se sentit trahis, mais par qui… cela était sans doute une excellente question sur laquelle celui-ci c’est penché sans obtenir une réelle réponse…

Cependant, ce moment de leur histoire était une chose du passé et en cette nuit les deux âmes avaient su se retrouver. Discutant comme si rien n’avait réellement changé, tout comme si hier seulement ils s’étaient quittés que pour une nuit, du moins ceci est sans doute l’impression qu’ils pouvaient donner. Avec notre protagoniste démontrant un intérêt pour les récentes aventures de son interlocutrice, et cette dernière répliquant à cela avec allégresse. Elle lui mentionna ses plus récentes connaissances à propos du parcours et promotions de la lame de lune au sein de l’armée. Tout en évoquant ce point, elle mentionna le fait qu’elle aurait aimé qu’Alastor soit l’un des membres de la légion assigné pour à sa garde personnelle. Bien entendu, cela aurait été principalement afin de tourmenter l’esprit de celui-ci, qu’elle voyait comme étant parfois un peu trop stoïque. À cette mention, sur le visage de notre blafard personnage se dessina un discret sourire, imperceptiblement amusé par cette mention. Cet aspect d’elle n’avait donc aucunement changé à travers les années…

Invité à une balade sous la lune, Alastor ne put refuser l’invitation. Accompagnant cette dernière à travers les mêmes rues qu’ils avaient su parcourir il y a si longtemps, ils revivaient un passage de leur histoire. Une scène familière à quelques différences près. Au lieu de se raconter une journée, un moment, voilà qu’elle évoquait toute une vie, une vie qu’elle avait connu loin des murs de Cimmerium, une vie qu’elle avait partagé avec la vermine mortelle.

-Vicomte?Ce dit-il à lui-même lorsqu’elle fit mention du titre qu’elle s’était donner lors de son séjour loin des siens.

Un titre masculin, qui possède sans doute une importance dans un monde où les êtres semblent accorder une réelle importance au sexe d’une créature. Semblerait-il que les êtres mortels soient toujours incapable d’apprécier l’âme… le sexe et l’apparence joue toujours un rôle primordial afin de définir la beauté. La perfection physiologique de Calixte est si superficielle aux yeux d’Alastor, ayant su voir différent visage pour cette même essence.

Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver dédains envers eux, et lorsqu’elle fit mention de l’épidémie de samarhoa, il dû se retenir afin de ne point mentionner à quel point sa plus grande tristesse face à ce fléau fut la survie de nombreux êtres mortels. Était-ce possible que son affection et son respect envers Calixte surpassait sa haine pour la vermine de ce monde ? Cette âme habitant une enveloppe charnelle féminine avait-elle une si grande importance à ses yeux ? Cette intérêt qu’il démontrait n’avait rien à voir avec le respect dû en lien à leur rang sociaux respectif, celui-ci existait depuis déjà bien longtemps. C’est donc pourquoi il ne fut aucunement surpris lorsque la question lui fut retournée, car après tout Calixte fut toujours une âme nettement plus investigatrice qu’Alastor concernant les affaires personnelles.

-Tu sembles déjà bien informé concernant mon chemin, du moins… pour ce qui est de mon cheminement militaire. Dit-il tout en poursuivant leur marche. Je suis actuellement au service d’Ari’el, qui partage dorénavant avec toi un siège au sein du conseil… mais te connaissant, cet aspect de mes dernières années ne t’intéresse sans doute pas réellement… tu prétendras sans doute t’y intéresser, mais en réalité cherchera à y voir quel furent les développements interpersonnel

Il détourna son regard vers Calixte durant la courte pause, puis poursuivis.

-J’ai quitté à quelques reprises Cimmerium durant les dernières années… je fus de passage à Hesperia récemment, une expérience qui fut en partie un peu hors de mes obligations quotidiennes. Je n’ai point remarqué de changement radicaux depuis mon dernier passage…

Il aurait pu ajouter qu’il trouvait les habitants tout aussi répugnants, mais cela aurait sans doute offusqué Calixte qui semblait éprouver de l’affection pour les autres peuplades.

-Cela me manquait plus que j’aurais pu le croire… Termina-t-il en regardant Calixte… mais à quoi faisait-il référence ? Cela ne fut point précisé.
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Calixte Telenna
MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeMer 27 Avr - 21:59

Bras dessus, bras dessous, Alastor accepta alors d'accompagner la jeune femme pour cette petite marche nocturne, avec pour seules autres compagnes les étoiles. Dans une autre cité, les terrans y auraient vu le présage d'une soirée romantique, mais pour ces deux camarades là, il était question de nostalgie et de souvenirs. Leur rencontre n'avait pas été prémédité mais le hasard avait bien fait les choses. Calixte aurait trouvé incongru de le croiser froidement lors d'une réunion alors qu'il était en charge de la protection d'un confrère. Finalement, elle était satisfaite de cette retrouvaille soudaine car cela lui avait évité de trop se mettre à penser sur quelle conversation lui tenir, avec quels mots et de quelle manière.

Ce fut alors, avec son tact naturel, qu'Alastor perça à jour la sylphide et son éternelle curiosité. Elle? Chercher à avoir des informations sur sa vie personnelle? Peut-être que oui. Mais il fallait dire qu'il y avait tellement d'année qui s'était écoulé et elle ne tournait jamais trop longtemps autour du pot. Assumant parfaitement la situation, elle se permit de lui adresser un petit clin d’œil rieur.

" Tu m'as percé à jour. Mais tu sais comme j'ai toujours aimé à te pousser à t'ouvrir un peu plus. Même si j'aime à le découvrir par moi même, parfois je caresse l'idée que tu te montres un peu plus... spontané et un peu moins secret. "

La jeune femme lui fit alors un grand sourire. Oh! Elle savait déjà qu'elle était une personne privilégiée, qu'elle en savait sur lui peut-être plus que quiconque car Alastor n'était pas le genre d'homme à aimer parler de lui-même ou à se laisser en proie à ses émotions. Il lui parlait toujours ouvertement et elle en faisait de même. Ce n'était néanmoins pas une raison pour elle de ne pas tenter d'en savoir un peu plus.

" Hooo! Le grand Alastor est sorti de ces murs! Je peine à le croire! "

La sylphide se mit à rire de manière un peu moqueuse. Il ne devait pas exister beaucoup de personne qui osait le taquiner de cette façon.

" Mais je note que tu es toujours aussi sévère. Le peuple d'Hesperia a pourtant évolué, même si pour nous cela semble minime. Le temps s'écoule toujours différemment pour des peuples à courte espérance de vie. Ils font souvent les choses dans la précipitation, il tombe et se trompe mais il se relève, rebondisse également. Ils pourraient te surprendre, et pas forcément en mal. Mais tu me diras que je suis sans doute trop optimiste. "

Calixte haussa légèrement les épaules, comme si elle en fut désolée. Quelque part, elle était un peu car elle savait que son camarade ne partageait pas son opinion. Mais qu'importait, c'était leur différence de point de vue qui faisait leur richesse mutuelle.

Puis, l'instant devint presque étrange ou tout du moins énigmatique lorsque Alastor laissa échapper sa pensée. D'ailleurs, cela se lut sur le visage de la jeune femme qui sourcilla, mais qui finit par sourire, le plus simplement du monde.

" Je ne sais pas à quoi tu fais allusion, mais tu sembles sentimental à cet instant. En tout cas de mon côté, je suis heureuse de cette soirée. Et ausi étrange que cela puisse paraître, cela me donne l'impression de ne pas t'avoir quitté depuis... si longtemps. Comme si le temps avait été simplement suspendu "

A ces mots, Calixte fut comme saisi par une révélation et lâcha le bras de son comparse pour se poster devant lui.

" Mais dis-moi ami noctambule, que faisais-tu donc en pleine nuit ici? Allais-tu rendre visite à ton amante cachée? Ou veillais-tu sur la tranquillité de nos rues? "

Comme à son habitude, notre rouquine aimait parfois à faire preuve de quelques enfantillages, surtout avec Alastor car cela contrastait avec son caractère.

" Je m'apprêtais à rejoindre mes quartiers au Castel Astria. Souhaites-tu venir? Pour mon arrivée, certains membres du conseil ont eu la prévenance de me faire quelque présent, dont une bouteille d'une liqueur bien de chez nous. Je pensais l'ouvrir pour une occasion spéciale et je pense que nos retrouvailles en son digne. Après tout, tu as toujours été quelqu'un de spécial pour moi. "

Le visage de la jeune conseillère esquissa à nouveau un large sourire. Elle n'attendait pas de réponse particulière, bien qu'elle pensait que son ami, si sérieux, allait se défiler ou faire une contre-proposition. D'ailleurs, elle imaginait un peu plus le second choix. Néanmoins, il n'y couperait pas et il savait qu'elle était capable de bien des entêtements.

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MessageSujet: Re: Un jour, trois automne    Un jour, trois automne  Icon_minitimeMer 8 Juin - 5:00

Voilà que ce dessinait une scène que certaines personnes auraient sans doute pu définir comme romantique – certaines personnes qui bien entendu ne connaissait rien de peuple céleste, rien des personnages au centre de cette scène. Bras dessus, bras dessous, en autre lieu, avec d’autre gens, ce genre de scénario invoquerait certainement l’idée d’une romance entre un gentil homme et une noble dame, mais lorsqu’on connait un peu plus les deux êtres présents cette idée est ridicule, une folle fantaisie… ou presque. De dire qu’il n’y existe aucunement ici une certaine attraction entre les deux âmes immortels seraient complètement incorrect, mais cette attraction mutuel est loin d’être aussi primitive que celle que les mortelles possèdent l’un envers l’autre. Les êtres mortels étant attiré par leur corps avant l’âme, le peuple sylphides s’élève bien au-dessus de cette nature primale. Ce moment pour nos deux êtres était simplement nostalgique, une reconstitution de scènes qu’ils avaient peints il y a de cela de nombreuses saisons.

Ils discutaient, échangeaient idées et pensés sans trop de soucier des conséquences de leur paroles, ils échangèrent ici plus de vérités qu’ils leur étaient possible d’échanger avec qui que ce soit. Cette compréhension mutuelle pourrait certes sembler étrange aux yeux d’êtres simples d’esprit puisque ces deux êtres pouvaient sembler être aussi différents, le jour et la nuit, la resplendissante lumière et les ténèbres. Pourtant cette opposition était ce qui les rapprochait, telles les deux faces d’une même pièce.

-Tu m'as percé à jour, lui dit-elle, Mais tu sais comme j'ai toujours aimé à te pousser à t'ouvrir un peu plus. Même si j'aime à le découvrir par moi-même, parfois je caresse l'idée que tu te montres un peu plus... spontané et un peu moins secret.

Elle était toujours si curieuse, un trait de personnalité qu’il admirait chez elle, autant il pouvait occasionnellement la maudire lorsqu’elle cherchait à trop mettre le nez dans ses affaires… il ne pouvait rien lui cacher. Mais cette curiosité n’avait rien d’agaçant en comparaison a son côté un peu moqueur. Il s’y attendait pourtant, dès qu’il eut mentionné qu’il avait quitté durant un moment les murs de la cité, il s’avait que cette chère Calixte n’allait aucunement rater l’opportunité d’exploité ce moment. Toutefois, au lieu d’offrir un sombre regard comme il aurait offert à tout autre être dans ce genre de situation, Alastor se contenta de simplement lever le sourcil et d’afficher un subtil sourire.

Bien entendu, le récit de son aventure en dehors des murs de la cité ne fut point sans critique, avec cette chère Calixte possédant un amour particulier pour les mortels.

-Tu as toujours été l’optimiste…

L’opinion d’Alastor concernant les êtres mortels n’avait point bougé. Bien que le légionnaire semble s’être isolé, cela ne signifiait pas qu’il ne gardait pas un œil sur les évènements en delà des frontières de son peuple. Autant il aurait préféré être en mesure de complètement tourner le dos aux insectes du monde, il se devait de garder un œil sur eux, car il est toujours plus prudent d’être conscient des mouvements de la vermine avant qu’elle n’envahisse sa demeure. La vision que possédait Alastor des êtres mortels désolait sa chère Calixte, mais croyant fermement avoir raison, il ne pouvait que croire qu’elle allait éventuellement voir le monde pour ce qu’il est vraiment. Est-ce que cela faisait en sorte qu’il vivait tout autant qu’elle dans l’illusion ? Possiblement… à chacun son rêve, à chacun sa réalité. Cette différence d’opinion ne changeait pourtant rien à leur relation, cette opposions ne faisait que créer un équilibre entre eux.

Suivant cette brève discussion, une énigme fut en sorte invoqué par les paroles du légionnaire. Il sut voir la curiosité s’affiché sur le visage de Calixte. Était-il devenu soudainement sentimental ou bien avait-il toujours été ainsi, à sa façon? Elle plus que tout être en ce monde devait savoir qu’Alastor n’est pas que de glace, qu’il possède ses moments de joie et de chaleur. Ce dernier ne fut certainement jamais aussi expressif de toute émotions que certains, mais elle devait bien savoir qu’il était capable de telle choses. Devait-il réellement justifier ses paroles et offrir une explication à Calixte ? Si tel était le cas, l’occasion de le faire s’envola rapidement dès qu’elle poursuivit son discours avec une question. Les prémisses semblaient d’abord raisonnables, mais le tout tourna au ridicule lorsqu’elle soupçonna qu’il fut là afin de retrouver une amante cachée… voilà une idée absurde. Cela serait véridique que s’il était possible de décrire Calixte comme étant son amante secrète, et une telle description de leur relation était aux yeux d’Alastor absurde. Leur relation ne ressemblait aucunement à celle d’amants, amicale certes, mais nullement romantique. Il est vrai que leur relation allait au-delà de formalités liées à leur statut social lorsqu’ils partageaient un moment privée. Toutefois, bien qu’elle cherchait certainement qu’à faire réagir Alastor, ce que sous entendait Calixte se rapprochait surement plus de la définition utilisé par les mortels. Malgré cela, elle attendait une réponse, et sachant qu’elle n’allait ne nullement lâcher le morceau avant qu’il lui offre réplique à cette question, il répliqua :

- Toi, plus que n’importe qui, devrais savoir que je ne possède aucune amante secrète… il fit ensuite un brève pause tout en lançant un regard circulaire sur son environnement puis poursuivit, tant qu’à la tranquillité de nos rues certains de nos semblables y veille…

Parlait-il avec mystère ? Est-ce qu’il y existait certains sous-entendus dans ses mots ? Un être paranoïaque pouvait y voir de nombreuses choses, serait capables de créer multiples théories. Mais les théories n’ont guère immédiatement suivit, une invitation et confidence prirent la place. Remarquant le large sourire sur le visage de Calixte, Alastor se dit qu’elle était possiblement un peu trop amusée par la situation.

-Je peux certainement te raccompagner, dit-il
Ayant presqu’ajouter certaines formalités, évoquant le devoir d’un légionnaire envers un membre du conseil, il vit plus judicieux d’éviter de mentionner de tels obligations pour le moment.

-Sache que tu es aussi très distincte à mes yeux…

Bien entendu, la réplique d’Alastor était nettement moins expressive que les mots de Calixte, mais tout de même très véridique. Elle avait toujours posséder un endroit particulier dans son cœur, il avait toujours cru qu’il existait entre eux un lien spirituel allant au-delà du monde physique. Bien qu’il était parfois difficile d’y croire, Alastor possédait un certain coté sensible et poétique.

-M’inviter ainsi, je ne vais nullement être en mesure de rester bien longtemps puisque je me lève dès les premières lueurs du jour…

Faisait-il ici preuve de prudence envers la situation ? Que pouvait-il bien arriver puisqu’après tout ils étaient tous deux des âmes raisonnables ? Du moins, il savait qu’il pouvait l’être, mais pouvait-il toujours en dire autant concernant Calixte ? Elle avait tout de même fuit les siens afin de se mêler à la vermine mortelle. Il était donc toujours possible que quelques mauvais plis se soient créés. Il n’avait qu’à la regarder dans les yeux afin de voir qu’elle n’était pas si différente après les années. Son regard avait vieilli, mais son âme demeurait jeune. Pouvait-il réellement refuser cette invitation ? Il offrit son bras en guise de première réponse, plus poursuivis

-J’estime qu’il serait discourtois de ma part de refuser l’invitation de ma grande amie…

Sa seule véritable amie en ce monde d’une certaine façon. Autant il aimait les siens, autant ce sentiment était réciproque, cette amour était bien plus basé sur l’égard envers titres et ethnie que sur l’individu. Avec Calixte, ce fut différent et il cherchait en quelque sorte à retrouver cette relation et ce soir était certes mieux que lors d’une rencontre un peu plus formelle. Il retrouvait en cette nuit l’amie et non la conseillère.

Reprenant le pas dont la cadence était des plus agréables, le duo, les amies, le couple d’âme poursuivait leur route vers le Castel Astria. La nuit semblait leur appartenir et nul autre âme semblait être éveillée à cette heure tardive si ce n’est que les rares patrouilles veillant sur la sécurité des lieux. Le silence régnait en cette soirée où seule le claquement de leur bottines sur le pavée faisait écho, là où seule leurs voix récitait poésie et épopée. Ils marchaient, échangèrent quelques mots avant de retrouver le silence qui leur était agréable. Une image lyrique en soit, certes et avec un soupçon de tragédie, de mélancolie, surement lorsqu’on sait qu’il eut par le passé cœur brisé avant cette retrouvaille. Ils marchèrent et marchèrent jusqu’aux portes de leur cercle fermée, jusqu’aux portes du Castel Astria là où il fut presque difficile de reconnaitre leur visage sous la pénombre.

Une tierce personne su brièvement interrompre le moment, mais il fallait s’y attendre. L’ordre règne en cette cité en partie grâce aux protocoles et à hiérarchie établie et ce genre d’équilibre est important pour le fonctionnement de la société. Alors qu’ils s’approchèrent du Castel Astria, laisser-passer furent formellement présenté bien que le visage de notre duo est bien connu. Certes certains ne se souviennent possiblement pas de la chère dame qui s’est fait temporairement homme chez les mortels, mais la lame de lune possède une figure assez distincte chez les siens. Toutefois, les formalités, les règles se doivent d’être respectées alors lorsque le garde au poste eut dit :

-Halte.

Le duo du faire halte, puis avant même qu’il demande pour le laisser-passer, Alastor le présenta formellement, car après tout il était un être droit, un être responsable. Poursuivant leur route en silence brisé que par quelques murmures jusqu’aux quartiers personnelle de la rouquine, Alastor suivit alors son amie dans ses quartiers et se retrouvait maintenant sous l’unique possible regard de Calixte. Stoïque comme à son habitude, il ne fit que trois pas à l’intérieur tout en inspecter les lieux. Il ne bougea point et ne dit rien, cela n’avait rien d’étrange, ni d’inhabituelle… pas même pour son âme sœur, ce genre de comportement en une telle situation était tout simplement Alastor qui attendait de en quelque sorte de découvrir la suite.

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