Le légume frit sauce aigre-douce.

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 Le légume frit sauce aigre-douce.

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MessageSujet: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeLun 11 Fév - 1:09



Julius Haber
« J'ai pas cru, j'lai eu dans le cul.
Je vous rassure, ça va changer.»




IDENTITE : Julius Haber
SURNOM : L'Estropié, le robot, le connard, où tout ce qui s'y rapproche.
AGE : 29 ans | SEXE : Masculin de ce qu'il en reste.
PEUPLE :  Terran. ("What's the matter smoothskin, never seen a ghoul before?")
CASTE : Eclari
METIER :  Ingénieur en génie civil et autres machines de mort.




DON : Grande adaptibilité (Encore heureux!)
SPECIALITES : Architecte pour la mort, Puissance catalytique pour pouvoir la répandre.
POUVOIRS :
«-Il remarchera jamais. »

«-Ça va être compliqué pour lui. »

«-Il faudra être là pour l’aider. »

«-Que les dieux le bénissent »

Me bénir ? Mais ferme ta gueule de pourceau bouffi par ta capacité à pouvoir pisser debout. Connard.

Moi j’ai appris, hein ? Tu le sais pas ça, hein, parce que ça fait deux mois que je suis là, allongé sur une putain de table en bois dégueulasse. Je vous vois pas, je peux pas bouger, je peux rien faire, à part pester contre ma sueur qui me bouffe les omoplates car vous me bougez pas de là, et vous écouter. J’suis dans le coma hein ? Mon cul sur la commode oui.

Je visualise encore. Je peux la voir hein, la catapulte avec laquelle je vais aplatir ta baraque avec ta gueuse et tes chiards dedans. Hein. Je la vois, la corde tendue, son diamètre de trente millimètres, sa puissance de quelques kilos de retenue, avec le vois bien séché au soleil pour pas qu’il casse, les poutres dans le sens de la fibre pour pas faire craquer lorsque je te plierai en deux. Tu vas déguster. Tu vois. J’ai les yeux clos, mais je vois encore ta carotide qui va plier lorsque je te ferais cracher tout ton intellect négatif par son flux sanguin.

J’en ai des électrochocs dans le dos. Je te jure. La gueuse là, la guenon qui hurlent que je vais avoir besoin d’aide comme si elle s’appelait madame Irma, rapprochez là ! J’veux qu’elle vienne voir à quel point les électrochocs qui collent mon cul sur le bois par la sueur vont lui arriver dans la tronche. J’peux même les faire bouger. Là, comme ça. Hop, de la jambe, au moignon, au poignet valide, en passant par mon crâne brûlé. Y’en a qui vont prendre chair quand je vais me réveiller. Je le jure, mais pas sur les Dieux. Bordel.

Putain.

Je saigne, encore. La foudre me troue le cul. Je crois que j’ai des hémorroïdes, et comme les culs bénis sont la pour contempler et pas aider, je parie que je vais encore devoir attendre des semaines avant que la porte piqûres de service vienne me torcher rouge sang. Avec un peu de chance je vais contracter une infection, le cancer du Sida ou un truc du genre. Alors je vais me focus hein, faire mumuse avec mon collier et faire en sorte que mon trou de balle arrête de chanter hein.

Gné… Ça chauffe sur ma poitrine... Gnéééé…. Voilà.

Ça gratte.

Putain.


De manière plus formelle.:



«-Et donc ? Vous fabriquez quoi Sire Haber ? »

«-Ta gueule. »

«-Vous fabriquez ma gueule ? »

«-Une putain de boîte crânienne pleine pour que tu puisse comprendre lorsque je te dis de la fermer. »

Archibald s’en va en soupirant, comme si son bide allait perdre ses trente kilos de trop en faisant ça. Gros con va. Qu’il aille se faire pomper ailleurs. Moi j’ai du taff.

J’attache la corde au bout de l’acier, dans la bague ronde, et fend la lame en deux, la coinçant entre mes dents en attendant que ma seule main valide la frappe à coup de burin. J’ouvre la bouche et pousse sur mon fauteuil à roues pour aller prendre l’autre résidu d’idée de génie. J’aligne les fente et enfourne le tout. Tiens, bargh. Ça fera l’affaire, si jamais on me dit que c’est pas du beau boulot, j’irai leur répondre que y’a bien des femmes en pleine possession de tout leurs appendices et qui vendent misérablement leurs carcasses aux porcs modernes, alors ils la fermeront, comme d’hab. Un bruit de claquement se fait entendre alors que je cale l’avant bras de bois entre mes moignons de jambe et remonte la bobine de corde. Nickel. J’appuie sur le bouton.

Pourquoi j’accélère ? J’avais coupé la remontée autonome. FILS DE VIOL!!!

Mes yeux se rouvrent sur mon parquet en gros plan, le fauteuil renversé et le vase explosé contre le corps, comme le signal mon moignon qui glisse contre le sol alors que j’essaie de me relever. Fils de pute. J’y arrive pas.

Mon gant à griffe. Il est dans ma poche de fut. Ma main descend et défait le nœud dessous mon genoux gauche, et il en tombe un fourreau de cuir aussi étroit que ma dernière conquête. Le gant en sort et je l’enfile avec les dents, m’entaillant les gencives et choppant probablement le tétanos au passage. Enfant de foutre. Je rampe jusqu’à ma chaise de légume aigri en raclant le sol des trois pointes de mon nouvel objet. Après j’irai ouvrir une boîte de raviolis tiens.


Selon un vocabulaire précis.:



Je pousse la porte et fait un pas en avant.

Toujours là, au même endroit, assis au même places, avec leurs boutons d’acné misérables et leurs airs de puceaux fragiles. Rien que de les regarder j’aurais envie de vomir si mes dents avaient la décence de s’écarter, mais je crois que l’instinct me pousser à les serrer pour me retenir de leur dire ce que j’ai sur le coeur, ou du moins ce qu’il en reste. Bande de résidus de foutre.

«-Sire Haber, vous êtes revenu ?! »

«-Toi la pute du premier rang tu vas fermer ta grande gueule. »

«-Mais… Profess... »

«-Julius… On insulte ses élèves ?»

Mon regard se pointe sur le gros bloc de paraffine qui me sert de remplaçant, avec sa toge courte et ses binocles en demi lune. Le bruit de mes pas sur le sol, dans des claquement d’acier réguliers quoi qu’encore pas assez assurés pour le rassurer lui le font tressauter quand du haut de mes deux mètres dix je plonge dans ses yeux de sous-homme, de merde anthropologique, de fiottes profonde.

«-Dégage. »

«-Je te demande pardon. Je suis ici de mon plein droit. »

«-J’ai. Dit. Dégage. »

«-Pardonne moi de ne pas avoir perdu trois de mes quatre membres... » 

Je lui décolle une droite et ses carreaux se brisent sur le tableau de bois, effaçant une intégrale aussi merdique que son discours. Ce fils de pute ne paie rien, et encore heureux, je prendrais pas l’argent que sa pute de mère à du lui filer pour qu’il s’achète son goûter. Ma main, ma nouvelle main, le châssis d’acier vrombissant d’un flux magique, j’ouvre ses trois doigts et en regarde l’intérieur. Aucune rayure, j’ai pas tapé assez fort.

«-Tu sais ce qui est bien avec les infirmités physiques ?

On peut y palier, contrairement à ta trisomie latente.

Gros sac. Maintenant bouge. »


Il se relève en s’appuyant sur mon tibia blindé de fer froid et blanc. Je retire ma jambe en appuyant un peu sur mes moignons. Il ose quoi l’avortement raté ? Mon pied rectangulaire se soulève du sol et, honnêtement, je lui mettrais bien dans la gueule.

«-Tu rampes maintenant ? »

«-Le conseil en aura deux ou trois mot. »

«-Doucement, pousse pas ton logos trop loin hein, tu risquerais de passer pour un abruti. »

Il claque la porte en remettant sa toge, ses carreaux encore en morceaux par terre. Je les réduis en fragments encore plus petits avec le poids de mon nouveau corps. Des yeux sont rivés vers moi, de là jusqu’au fond de l’amphithéâtre. Des trous du culs, tous en ligne, avec leur ignorance comme seul point de repère à leur médiocrité.

«-Jamais vu un infirme avec un intellect aussi gros que le cul de vos daronnes ? »

Silence, personne n’ose bouger. Tant mieux, si les poubelles se sortaient toutes seules ça se saurait, et j’aurais pas besoin de secouer les gros sac pour qu’il me rendent ma place. Mes bras s’élargissent et je pose le pas de mes mains, l’un que je sens, et l’autre que je ne puis pas, sur le bois aussi mal poli que ce trou du cul.

«-Écoutez, ici je suis le prof, et vous vous êtes des rats. Donc règle numéro un, vous la fermez.

Bien.

Si je suis ici, c’est parce qu’un coma et une ablation des membres ça fait quand même de moi un mec qui vous met la bite en calcul formel.

Mais aujourd’hui on va faire de l’ingénierie. »


«-Sire Haber… on nous avait dit... »

«-DE LA MERDE, DE LA PUTAIN DE GROSSE MERDE QU’ON VOUS A DIT. FAUT QUE JE VOUS CRACHE DES MOLLARDS DANS LA BOUCHE POUR QUE VOUS AYEZ ENFIN LE GOÛT DE COMMENT ÇA ME REND MALADE DE PARLER À DES PUTAINS DE DÉCHETS COMME VOUS ?! »

Mon coeur bat de plus en plus vite, et la pièce de torse de mon châssis, sous le métal mal attaché, chauffe. Le trou dans ma poitrine dans lequel j’ai enfourné mon catalyseur me fait mal, peut être parce que j’ai pas aseptisé les broches qui me maintiennent les côtes.

techniquement parlant:



«-Julius ! Il est l’heure de se réveiller ! »

Qu’est ce que je donnerais pour ne plus jamais entendre cette voix.

Bon, ça fait deux semaines que je l’ai foutue dehors, mais c’est qu’une question de temps avant qu’on m’en assigne une nouvelle. Alors je profite. J’ouvre les yeux et dégage la couverture de mon bras, range mon érection matinale comme je peux et plie un peu la nuque.

Toujours aussi amorphe hein, bordel. Je préfère toujours ça qu’a me faire manipuler par une écervelée de gonzesse, mais le must serait qu’un jour, je puisse retrouver mes membres. Bargh, mon statut d’estropié fait que je suis pas radiable de l’ordre des profs, alors bon. Je déplie un peu les paupières, lentement, laissant rentrer le soleil dans ma vue sans me brûler les rétines. Il doit déjà être midi non ? Mes cours de ce matin ? On s’en branle, je dirai que j’ai glissé dans la baignoire et que personne est venu me chercher, voilà tout.

C’est quand même un putain de mensonge, heureusement que les gens sont suffisamment cons pour y croire. J’ai appris à me déplacer avec mon seul bras, si bien qu’il est putain de baraqué maintenant. J’attrape ma jambe gauche, en premier, et la déplace sur le côté. Pourquoi la gauche ? Ptèt parce que je suis pour une privatisation par l’ordre de tout ce qui touche au domaine public ? J’déconne, c’est parce que c’est mon seul moignon que j’ai en dessous de l’articulation, donc si je tombe je peux toujours plier mon tout début de tibia pour pas m’étaler comme une merde. Ensuite avant la lumière, vint le flegme des meilleurs et la jambe droite. Mon dos se relève lentement, et mes deux cuisses, parce que j’ai plus que ça en dessous de la ceinture hormis une gaule monstrueuse, finissent dans ma chaise roulante.

Je fais bien gaffe à pas me prendre dans le tapis de salon, le truc vieux et orné comme si j’avais roulé la tête de mes supérieurs dans leurs merdes diarrhéiques avant de l’étaler sur une toile. Il appartenait à mes ancêtres, j’peux pas le jeter, alors je le contourne, direction la salle d’eau, et le miroir. Il s’agirait d’avoir l’air d’un vrai handicapé pour pouvoir manger à l’oeil au resto ce soir.

Toujours la sale gueule hein. Pas de cheveux à l’horizon, tout mes plis de brûlures sont là, j’ai mon œil incapable de voir correctement à cause de ma paupière paralysée et mes entailles sur la joue sont toujours aussi nickel. Un peu d’eau sur mes yeux bruns comme mes chemises et mes sourcils. J’en profite pour humidifier mes moignons, surtout celui de mon bras.

Car ouais, les moignons, les miens, ils suintent. Il m’arrive parfois d’avoir la clavicule qui perce au niveau du trou, là où j’avais une épaule il y a quelques années. Le truc, c’est que du coup t’as les infections qui rentrent comme elles peuvent, et ça me force à utiliser la caillasse planquée dans mes poils de torse. Pas que j’en ai un grand et que je le retrouve pas hein, je faisais qu’un mètre quatre vingt dix avant, faut pas non plus déconner, mais ça fatigue, et moi je fatigue vite.

Toujours moins vite que mes étudiants quand les diophantiennes sont de la partie, mais quand même. Depuis que je suis devenu un lauréat de concours de beauté, j’ai les côtes qui bougent dans tout les sens. Je quitte la salle d’eau et me dirige vers la penderie, au beau milieu de la chambre, une petite commode ronde avec des tiroirs partout.

Chemise de lin, pantalon aux jambes coupées et cousues comme des frusques d’été. Je renoue ma manche gauche comme je peux et décide d’aller me taper un petit déjeuner.




«-Sire Haber, vous ne pouvez pas continuer comme ça. »

«Bouffez votre clitoris Diane. »

Elle soupire alors que son bloc note coule lentement le long de son corps qui ferait mieux de la fermer et de retourner se faire troncher. Je suis en plein cours sur l’algorithme d’Euclide, faites pas chier.

J’ai horreur qu’on m’interrompe, surtout lorsque c’est moi qui en sait le plus dans la salle, deux cent cinquante personnes ou non. Déjà que les cons méritent pas de parler, alors quand en plus on me demande de pisser du savoir dans leurs gueules d’attardés, c’est le comble, et je souhaite un jour pouvoir faire en sorte que tout le monde aie une putain de chaise roulante pour comprendre que j’aime pas qu’on me fasse chier.


«-Julius, quarante trois plaintes pour insultes. Ça peut plus durer. »

«-Bah casse toi de cette foutue salle, tu vas voir ça s’arrêtera aussi vite que l’activité cérébrale des rejetons qui te mattent le cul depuis les gradins. »

Mon regard passe sur les rats qui se sentent concerner. Ils portent l’humiliation d’être une fiotte dans leurs gènes. Ils sont cons, ils le savent, et ils font honneur à leur lignée de fond de panier évolutive, reproduisant parfaitement leur brouette de chromosomes qu’ils ont en rab. Qu’ils donnent leur cerveau à la science ces gens là, survivre deux semaine en étant autant une sous-merde, ça relève du miracle.

«-Je peux pas laisser couler comme d’habitude. »

Je tape du poing sur la table. Elle se fend, la prochaine fois je prendrais mon bras droit. Heureusement que j’ai pas de pied pour sentir la douleur du bois cassé, sinon j’aurais fait avaler la sciure à quelqu’un pour me passer les nerfs. Ça sert à ça, les faibles après tout, c’est pour que le reste se sente fort.

«-PARCE QUE TU PENSES QUE JE PEUX LAISSER COULER MOI ? TU PENSE QUE C’EST FACILE ? »

Ses yeux vides plongent dans les miens. J’ai mis mes lunettes pour protéger ma cornée des brûlures du soleil et les irradiations de connerie pareille. Qu’ils aille tous se faire foutre ! PUTAIN ! VOUS ALLEZ ME LÂCHER À LA FIN !?

«-Le conseil en est à sa douzième tentative de radiation... »

«-FORT BIEN, TAPEZ SUR LES HANDICAPÉS PARCE QU’EUX ILS ONT LES COUILLES DE DIRE CE QU’ILS PENSENT, APRÈS AVOIR FAILLI LES PERDRE !

BOUFFE-LES MES COUILLES, TU COMPRENDS ? »


Un silence. Je me fais un malin plaisir à sortir cet argument, car après tout, je suis là pour ça. Le monde bouge, moi j’ai été figé par les flammes dans l’état actuel. À part rappeler que la fin peut être à délai et décider de nous faire chier sur la route, je sers à enseigner des maths à des autistes asociaux. Laissez moi m’amuser un peu.

«-Ça peut plus durer. »

«-Avec moi, dans le couloir. »

La porte se referme derrière elle. Ses mains, elles sont plutôt jolies, dans ma colère j’suis pas assez stupide pour laisser passer une vérité en face… J’pourrais pas prétendre être aussi bien conservé qu’elle. Alors je râle.

«-TU SAIS CE QUI PEUX PLUS DURER ? »

«-Oui. on en a déj… »

«-C’EST DE ME LEVER CHAQUE MATIN AVEC UN PUTAIN DE CAGEOT CUL BÉNIE POUR VENIR VÉRIFIER QUE MON BRAS VALIDE S’EST PAS ATROPHIÉ ET QUE JE PEUX ENCORE ME TORCHER ! ME TORCHER PUTAIN ! »

«-Moins fort Julius... »

«-SUCE MA GROSSE QUEUE DIANE. TU SAIS PAS CE QUE C’EST QUE D’ÊTRE À MA PLACE SALOPE. QUE D’AVOIR DES DÉMANGEAISONS DANS DES ORTEILS QUI EXISTENT PLUS, D’AVOIR DES CRAMPES ET DES HÉMORROÏDES SUR UNE BASE RÉGULIÈRE, D’AVOIR LES CÔTES QUI BOUGENT TOUTES SEULES! »

«-Tu me l’a déjà dit douze fois tout ce spe... »

«-J’EN AI RIEN À FOUTRE ! J’EN AI RIEN À FOUTRE SUR TA PUTAIN DE GUEULE !

TU SAIS PAS CE QU’EST LE PIRE !

LE PIRE C’EST... »


«-...De pas être mort ce jour là, et d’avoir entendu le monde changer pendant que tu peux rien faire. »

Je ferme ma gueule, j’ai envie de la frapper. J’peux pas. Parce que je sais au même titre que le monde est plein de raclures de fond de chiottes qu’elle a raison. Je serre les dents à m’en péter les molaires, j’ai envie de me casser, mais j’ai du respect du haut de mon golem d’acier et de bois. Il est toujours là pour moi lui, hein, je peux pas me défiler. Je peux pas.

«-C’est la douzième fois que tu m’en parles, pas parce que je suis la seule femme qui accepte encore de communiquer avec toi malgré tes insultes, mais parce que tu gueules tout le temps ton problème. Je commence à te connaître comme le dos de ma main. »

Allez sucer des chibres, j’ouvre la porte.

«-Finissez ça pour demain. »

«-On a pas le cours. »

«-Mon pied dans ta gueule de fiotte. »

Le couloir avance sous mes pieds, je rentre chez moi, j’en ai marre.

J’en ai marre, marre de vivre comme ça, et le cours normal des choses c’est de fermer sa gueule. J’suis pas un estropié, j’suis pas un fragile, je laisserai personne me marcher sur les pieds. J’suis déjà tomber une fois, personne ne me tuera définitivement hormis le temps lui même. Parce que je suis un dieu, un dieu de la misère, et personne me laissera gâcher ma puissance. J’ai fait suffisamment d’efforts pour en arriver là où je suis, alors que j’aurais dû crever y’a de ça sept ans, c’est pas pour qu’on me demande de me foutre ma main valide dans le fion et que le monde continue sans moi.

Hors de question.

Sucez ma bite les faibles.




« -Piou »

«-Ta gueule »




«-Piou »

«-Ta gueule putain. »







«-Piou »

«-Tu vas la fermer oui ? »














«-Piou »

«-MAIS BORDEL DE MERDE ESPÈCE D’ESCALOPE DE PUTE MAL CUITE! »

J’ouvre les yeux et cherche l’acier de ma chaise en foutant mes draps sur le côté. Je roule dans la cuisine, encore à poil de ma nuit, avec les poils qui se coincent dans le cuir éventré de l’assise, dans un crissement qui me fait mal. La lumière de la lune éclaire le perchoir où se tient Archimède.

Archimède c’est un gros con. Parce qu’il est gros et qu’il est con. Il est gros parce qu’il fait que bouffer, même s’il faut me réveiller en pleine nuit afin d’avoir une miche de main, et con parce qu’il est suffisamment bête pour penser que c’est une bonne idée de le faire. J’allume une bougie et contemple ses plumes jaunes pisse comme celle qui me gonfle la vessie. Et dire que j’aurais pu me faire dessus dans la nuit et demander une journée de congé pour ça, j’ai les nerfs le piaf.


«-Gobe ton pain et fait pas chier. »

«-Piou »

Il me regarde fixement, avec son seul œil de côté car son espèce est pas faite pour avoir les yeux en face des trous. Il bouffe pas l’enculé, il ose même pas piquer un pic dans le croûton. C’est enfant de portée finie à l’urine, son père à dû confondre semence et pisse lorsqu’il à dû le concevoir.

«-Piou »

«-Tu veux quoi ? »

«-Piou »

J’ai pas la tête à hurler.

Il descend de son perchoir et avance sur le plan de travail auquel j’ai accroché des poignées pour pouvoir m’y hisser de mon bras. Ses pattes rayent le truc, il patine pour avancer vers moi avec son air con et débile. Moi je le regarde. Je lui mime un coup de balayette du revers de la main.


«-Retourne te coucher enfant de foutre, tu manges même pas ce qu’on te donne. »

Il me pique la main au passage, je l’envoie valser.

«-SALE CON ! »

«-Piou »

«-QUOI »

Il s’envole et vient se poser sur mon genoux. Il bouge pas. Je le dégage encore. En faisant bien en sorte qu’il se ramasse sur le parquer.

«-MANGE ! »

«-Piou »

Il revient se poser sur son perchoir et me fixe. Moi je le regarde aussi, de son œil noir de connerie et de manque de cervelle. Je le regarde longuement. On se fixe. Il bouge pas, me prouvant que c’est un abruti. Un gros con, un déchet évolutif. Je le fixe, il ferme les paupières. Encore un peu.

«-Piou »

«-Quoi. »

Il plisse les yeux, et pionce.

Le con.

Il attendant que je soies là pour pioncer.

Sa pierre au creux de son bide qui normalement illumine à travers les plumes baisse en intensité. Je retourne me coucher sans savoir quoi penser.

Sans moi, il dormirai pas.

Sans lui, j’me serais peut-être jamais réveillé, qui sait.

J’ai sommeil, les draps m’attendent.


«-Piou. »




Le légume frit sauce aigre-douce. Szobas10

Lui, c’est moi.

Plus exactement, c’est mon père, Sébastien Haber. Mais on est des pâles copies. Une grande lignée de nobles, génie militaire. J’suis né à la maison, au chaud, auprès d’une mère aimante et de ce grand homme qui m’a tout appris. J’étais pas turbulent, alors il a vite pu me faire classe de mathématiques pour m’apprendre deux trois trucs utile.

Mon père était l’inventeur des armes de sièges d'Hespéria, alors il était plutôt au courant de tout ce qui est géopolitique et histoire militaire. J’aimais bien quand il me parlait à table lors des soirées choucroutes de ce qui se passait dans le royaume.

Y’a pas grand-chose à dire après, j’ai suivi mes cours et me voilà…


«-Sire Haber, c’est l’heure du test. »

«-Fort bien, vous avez trouvé votre cible ? »

«-Un campement de brigands. Nous avons notre homme, il est prêt à utiliser votre rail. »

Je suis mon patron sur le terrain. Si ça fonctionne… Peut-être que j’aurais un tableau comme mon père, accroché quelque part. À vingt-deux ans, ça serait chouette.

///

«-Prêt ? »

«-Prêt. »

«-Sire Haber, que les Dieux retiennent votre nom si votre plan fonctionne ! »

Le noyaux de catalyseur arrivent dans leur valise de bois, et l’anneau les tenant est placé dans son réceptacle.

Alors tout le savoir des Éclaris, caste de mon père, et donc la mienne, se met en œuvre. L’acier se meut, les anneaux de pierre laissent entrevoir un filet bleu d’énergie Divine. Mon coeur vibre au creux de ma poitrine.

Si mon rail d’amplification des sorts fonctionne, autant dire que la science aura quelque chose à en tirer. Si l’on ne peut amplifier un Terran par risques biologique, il reste que les pierres irradient naturellement autour d’elles, alors quand on les amasse, les radiations se cumulent et s’emphasent dans la pierre. Alors il en résulte un réservoir d’énergie, qui n’attend plus qu’on y mette feu pour faire pleuvoir la puissance avec un grand P.


«-Allez-y Xénes. »

L’homme en toge fait naître les flammes entre ses mains. Tout se passe très vite.

///

Je ne vois plus rien.

Je ne sens plus rien. Je crois que j’ai trop mal.

Je suis en vie ? Non ? Youhou. Y’a quelqu’un ?

Je crois que je suis mort.

Papa va être déçu.

C’est ça l’autre côté ? Il fait noir. Je flotte. Je peux encore compter les secondes, dans le vide. Mon corps peut bouger, mais je perçois aucun changement. Comme si… on m’avait mis en pause. J’attends. On viendra probablement me chercher. Un jour.

On viendra.



Peut-être.





En attendant, je suis là.

Je bouge pas.


///

Un énorme souffle d’air me passe dans la poitrine.

Comme je le sais ? Je souffre, comme si l’espace noir dans lequel je poireaute depuis… Je sais pas combien de temps, venait de se dilater. Toujours rien, je peux pas bouger. Putain de merde. Il se passe quoi ? Pourquoi je peux donner des ordres à mon corps tout à coup ? Il bouge rien ! Je peux pas bouger !

Putain putain putain.

Une autre pression et l’espace se réduit, il se passe des trucs ! Je veux savoir bordel, dites moi. Ça fait je sais pas combien de temps que je suis là, expliquez moi ! Je veux savoir !

Je crois que je suis pas mort. Sinon y’aurait pas eu de changement, et on serait venu me chercher. Là, je suis juste pas capable de bouger. J’arrive même plus à me souvenir de quand mon rail à explosé. Je suis pas mort. Je suis encore là ! Je me souviens, cogito ergo sum, comme on dit. Le temps, je le sens encore passer. J’attends. Mais je crois que je suis prisonnier de mon corps.

Bordel.

Bordel.

Bordel bordel bordel.

Je suis prisonnier dedans moi. C’est ça.

On vient de me dégager, je suis en vie. Mais mort. Comment faire.

Pas une vie comme ça, par pitié. Pas soixante ans à attendre.

Par pitié.

Des serres me parcourent le corps avant de s’évanouir encore plus profond dans le néant.


///

Je sais juste que le temps s’écoule, car j’ai un sifflement dans mes oreilles. J’ai plus mal, la douleur, les sens, tout ça ça existe plus. C’est vraiment une putain de forme d’humilité dans la vie qu’est là mort. J’en ai marre d’attendre, alors j’ai arrêté d’attendre. J’en ai aussi marre d’être, mais ça je peux pas m’arrêter d’être. Alors je réfléchis. J’ai déjà pensé à tout.

J’arrive un tout petit peu à visualiser ce qui se passe dans ma tête, mais à chaque fois ça chauffe. Et puis… c’est bizarre. Je sais que je pense que je visualise, mais je sais pas si je visualise vraiment. J’ai oublié ce que ça faisait de voir. Alors je vois pas, je visualise. J’invente mes propres définitions. Parce que, j’ai le temps après tout, de le faire. Enfin, là encore, faut redéfinir le temps, j’ai arrêté de compter les secondes.

Alors je focus sur le sifflement qui me tambourine les oreilles.


«-On le déplace là. »

«-Ça fait un bail, il était temps de le bouger. »

Je suis pas mort.

Je suis pas mort putain.

Je suis en vie.

Quoi que

Qu’est-ce qu’être en vie ?

Je pense que j’aurais largement le temps de le définir ça aussi.


///

J’ai mal maintenant. J’entends des claquements réguliers, avec des gens qui viennent, j’ai du mal à cerner les voix, mais en tout cas il n’y en a aucune que je connaisse. Je suis seul, et j’ai pu redéfinir seul, car j’ai personne que je connais, hormis moi même. Mais ça compte pas.

Je me redécouvre alors que j’ai l’impression qu’ON ME BRÛLE PUTAIN ÇA FAIT MAL ENLEVEZ MOI ÇA !


«-Il a mal tu penses ? »

«-Je sais même pas s’il se relèvera un jour. »

JE SUIS LA LES GARS ! OH ! JE SUIS EN VIE !

Rien.


«-Pourquoi on se fait chier à lui passer du vinaigre sur les plaies si on sait qu’il va crever ? »

«-Parce qu’il faut que le corps, ou ce qu’il en reste, soit conservé en bon état pour l’autopsie. »

QUOI ?

CE QU’IL EN RESTE ?

IL S’EST PASSÉ QUOI ?

Je panique, la douleur s’efface. Putain c’est la merde, ces gros connards m’expliquent même pas, et je peux pas leur demander. J’ai envie de hurler, j’ai envie de crier, de me débattre, mais y’a rien qui passe. Plus rien qui passe. Absolument rien.

Allez tous vous faire mettre. Et si il aurait mieux fait que je meure ce jour là ? J’en sais rien bande de fils de pute, mais parlez. Parlez. PARLEZ PUTAIN ! Je vous écoute.


«-Autopsie de quoi ? Il manque un bras, ses jambes, et sa peau est complètement calcinée. »


































Putain.

///

La haine.

La haine

Tout ces gobeurs de bites me pensent crevés. Soit disant qu’on peut pas survivre quand une dizaine de catalyseurs nous passent à travers le corps. Mais je suis là. Je suis pas un connard, j’ai des gènes de surhomme, je suis pas une merde. Encore en vie. Un jour je me relèverai. Maintenant je commence à cerner les alentours de moi, de ma cage, avec mes membres en moins. Le seul endroit qu’est pas un trou à merde où on me laisse coller au lit et où on vient s’autosuçer la bite en parlant de mon état déplorable.

Déplorable.

J’ai été un génie militaire fils de foutre, et maintenant je suis déplorable ? Vas-y, viens que je te crache du catalyseur dans ta gueule, on va voir si t’es changé en mieux vis-à-vis de ta trisomie. Patauger dans sa merde sa donne pas de prestance, et encore moins quand on est capable de se regarder dans un miroir pour en prendre conscience. Ces gens là sont pas cons, il le font exprès. Ou pas, auquel cas je les hais, je les tuerai de mon seul supposé bras qu’il me reste quand je serai réveillé, car je serais réveillé.


///

Je commence à comprendre ce qui se passe. Et à chopper deux trois bribes de sensations de contact. j’aurais aimer les redécouvrir avec une gonzesse qui me suce la pine, mais faut croire que ça aussi je l’ai perdu.

Ah non, je sens mon sang sale qui pulse dans ma gaule. Tout va bien.

Tout va bien.

Depuis un certain temps, tout va bien, parce que je commence à me développer.

Déjà j’arrive à envoyer des stimulus musculaire dans mes nerfs pour les rallumer. C’est-à-dire que mes muscles répondent pas, mais la chaîne d’infos est bien vivante entre eux et ma conscience. Les gars ont pas trop chié ma condition, encore heureux, je leur laisserai peut-être des molaires.

Après ça, pour passer le temps, je m’amuse à reconstruire. Mon rail, une catapulte, ce genre de choses. Ça prend forme dans ma tête, comme si je voyais. Je m’aide des sons à l’extérieur pour voir des trucs dans mon cerveau, et c’est quand on me rend de la visite que j’aimerais être sourd pour éviter de choper en plus des séquelles mentales. Bande d’enfant de viols. Pour une fois que je suis bien il faut que vous veniez me faire chier.

En plus, j’ai réussi à sentir qu’ils ont oublié une pierre dans mon corps ces attardés. Putain mais viser le coeur c’est pas sorcier quoi. Au pire vous la sortez, au mieux vous me tuez. Bande de fils de putes incapables de faire le boulot correctement. Je vous jure si jamais ma peau s’arrache je vous la fait bouffer à mon réveil avec de vous pendre avec MES tripes, vu qu’à priori vous savez pas en prendre soin.

Quand j’ai mal ou des hémorroïdes, je me focus sur la pierre, et ça va mieux. Ça fatigue, alors je dors de temps en temps. Ça m’avait manqué de dormir. Alors des fois j’suis content qu’on me torche au vinaigre, parce que je douille ma mère comme si on me demandait de faire la conversation avec les aides soignants, alors je me soigne, et je m’endors. Ça passe le temps un peu plus vite.


///

«-On est le seize Géxon, c’est son anniversaire. »

Putain, il l’a pas oublié.

Enfin, alléluia. Donnez lui un bout de pain, je pensais pas que les insectes pouvaient avoir une mémoire au long terme. Promis lui c’est ma botte qu’il bouffera, à tel point que sa mère depuis son bordel de service en aura des contraction à l’utérus.


«-Bon anniversaire. Joyeux vingt sept ans. »

Pardon.

Quoi ?


«-Ça doit être triste de vivre son anniversaire comme ça. Je sais pas si tu m’entends alors dans le doute je vais faire comme si tu pouvais pas. »

FILS DE PUTE RAVALE CE QUE TU VIENS DE DIRE. TU M’APPRENDS QUE J’AI VINGT SEPT PUTAIN DE BALAIS ET QUE JE SUIS PAS MARIÉ, QUE JE VÉGÈTE ICI DEPUIS TOUT CE TEMPS.

MAIS PUTAAAAAAIIIINNNNNN

ALLEZ VOUS FAIRE DÉGOMMER PAR DES GORGOROTHS TRAVELOS HISTOIRE QUE VOTRE ANUS PUISSE ENFIN SE SENTIR SUFFISAMMENT MISÉRABLE POUR LÉGITIMER LA MERDE QUE VOUS DÉBITEZ


«-T’as pas de bol. Et j’espère que tu vas mourir vu ta gueule. J’aurais pas envie de me réveiller à ta place le jour de mon anniversaire. »

j’abandonne.

///

La vue.

Enfin.

Je peux voir le jour.

C’est super chaud parce que j’avais oublié à quel point ça nique les rétines la lumière. Déjà de mon vivant quand je me levais le matin j’avais mal, mais là c’est quelque chose de mille fois plus fort, vu que j’ai passé une nuit de cinq ans. Mais je me réjouis. Du mieux que je peux.

Soit c’est la fin, et je vois le ciel, et je suis parmi ces enculés de Dieux qu’on voulu faire durer le plaisir. À moi la bière, la viande et les putes. Adieu les médecins de merde et les démagos en tout genre qui m’ont fait chier… oh ouais.

Soit...


«-Bonjour Sire Haber. J’espère que ça n’a pas été trop long. »

«-Gaaaaarkkhlklklklklk... »

«-N’essayez pas de parler, on a pas encore fini de recoudre de la peau sur votre visage. »

J’ouvre encore un peu les yeux pour voir passer une aiguille devant mon champ de vision. Un goutte de morve me tombe sur l’oeil. Je sens rien sinon une envie de meurtre. Mouche toi putain quand tu rafistole quelqu’un qui pourrait être ton prof. On sait que ta mère t’a mis au monde dans une décharge, mais essaie de t’en sortir espèce d’utérus ambulant.

«-Vous sentez rien, c’est normal après tant de temps.

La mauvaise nouvelle c’est qu’hormis votre bras droit et vos organes génitaux, il ne vous reste plus aucun membre.

La bonne, c’est que vos moignons ont plutôt très bien cicatrisé, et que d’ici quelques semaines, vous pourrez reprendre une vie normale après ces cinq ans de sommeil. »


FILS DE PUTE. Je sais déjà tout ça, accouche au lieu d’avorter putain, t’as une logorrhée ou quoi ? Vise au moins le trou des chiotte au lieu de repeindre la salle de ta connerie inutilement.

«-Vous êtes à Amaryl, dans l’aile médicale de l’académie. On a pu former une trentaine de médecins rien qu’avec votre cas. C’est chouette. »

Oh putain la seule chouette qu’il va y avoir ici c’est ta grosse daronne quand je lui pèterai le cul afin de l’engrosser d’un truc un peu plus réussi que toi. J’suis pas à la maison, la maison c’est mon corps. Et toi t’es rien.

«-Il vous reste plus grand-chose. Ni plus grand temps avant d’être debout. Ça fait six heures que vous remuez du bras, alors on m’a appelé. Je suis soulagé d’être là. Et j’espère que votre ami aussi. »

La chiure prend un vieux piaf et me le pose sur le genoux. Moi je sens rien, mais le sang qui semble perler et qui fait tache dans mon champ de vision entre deux coup d’aiguilles me fait tiquer. Connard.

«-Piou »

«-C’est lui qui a attendu les secours. Depuis il vous lâche pas. Vous avez l’air de bien l’aimer. »

OHOHOHOHOH DOUCEMENT, depuis quand j’ai un rebut de l’évolution comme pote ? Tu vas te calmer sur tes présomptions douteuses sinon je vais te faire prendre de l’élan dans le sens zoophile du terme l’animal.

«-Il vous reste un catalyseur au niveau du ventricule droit, on a pas réussi à vous l’enlever. Ça vous fait un point commun avec votre ami. »

«-Piou »

J’ai rien à dire. On atteint un niveau tel de connerie que j’ai rien à dire. Hormis que je vais perdre de l’intellect si je continue à écouter. Je me tais. Je pense. Je chante une chanson. Je m’amuse à dessiner une catapulte en trois dimension devant mes yeux, comme un fantôme.

///

«-Piou »

«-Qwarlg encorlg li plwaif »

«-Piou »

Je fais des efforts pour communiquer avec la traînée qui me sert de camarade de chambre. Si moi je suis là pour déficience physique, il semble là pour déficience mentale. Alors bon.

Rien de neuf. Je peux bouger, je dois rester alité. Bientôt je serais capable d’aller rouler sur des pieds dans mon fauteuil qui m’attend. Mais je peux pas parler.

Je commence à pouvoir bouger mon bras pour toucher mon corps. Ça fait bizarre, je suis tout plier de partout, et tout dur, parfois mou là on on m’a recousu de la peau. Il me manque plein de truc, et après la lourdeur des cinq dernières années passées… je me sens léger. Je touche mes moignons. Ça va un peu. Je serais sorti.


///

Ça n’a pas bougé chez moi.

«-Piou »

«-Tagl greulw »

Je parle toujours aussi mal.

La porte claque derrière moi, je me casse la gueule de mon siège roulant. J’ai mal. J’ai retrouvé toute sensibilité. L’oiseau, Archimède car il pousse pas très loin, descend au sol se foutre de moi.

«-Piou »

Je rampe. J’arrive pas à remonter. Je suis infirme. Ça y est. Dans mon corps j’étais le maître. Dans le monde… c’est plus compliqué. J’arrive enfin à manger un peu, peut être que je prendrai de la masse musculaire. Je remonte péniblement sur mon siège. La maison est toujours aussi froide, aussi vide. Tout le monde est parti, seul reste le portrait de mon père.

J’étais comme ça avant ?

J’ai encore conscience d’être un trou noir, et un vieux fond de sac, mais pas ça. C’est… si loin.


«-Piou »

«-largh Frememem »

Putain.

Il faut que je me passe les nerfs.

Il me reste un catalyseur au fond de moi.

J’ai tout mon temps.

Mais je vais pouvoir montrer qu’en n’étant pas un rat comme la totalité des vivants dans le monde hormis moi, on peut devenir maître en étant maître dans sa tête.


///

«-Haber, c’est l’heure d’aller au bain. »

«-Targh Gweuelf Arcriibawwwld »

«-Oui je sais, moi aussi je suis content de te retrouver mon vieux. Mais il faut aller se laver ! Hein ?. »

Mon seul bras valise essaie de visser un écrou comme je peux, ça tremble, ça cogite dans tout les sens, ça bouge. Je le vois. Je sens mon coeur et la caillasse dedans chauffer alors que je fatigue vite, mais ça veut pas bouger comme devant mes yeux. Mes mains. Ma main, ma seule main, elle est aussi conne que le gars qui vient tout les jours, Archibald que ce gros tas s’appelle, et je peux pas monter quoi que ce soit, alors que tout fait sens dans ma tête putain ! Je pourrais sortir le monde de la merde dans lequel il est plongé mais que dalle ! QUE DALLE ! ENFANT DE FOUTRE NE FAIT PAS ROULER LE FAUTEUIL J’AI ENCORE MA BITE JE PEUX ALLER DÉGOMMER TA FILLE !

«-Il faut lâcher ses jouets maintenant, c’est l’heure du bain. »

«-Fislwl djkjje pruuuutttdde »

«-On va bien s’amuser, tu vas voir. »

C’est ignoble. J’ai mal.

«-Piou »

Je sais pas si je suis content qu’il soit là lui.

///

«-WOW PUTAIN C’EST CHAUD !! »

Je viens de me brûler le corps. Le châssis en bois transmet vachement mieux l’énergie divine que la pierre du rail qui m’a pété à la gueule il y a de ça maintenant sept ans.

On est le seize Géxon, j’ai vingt neuf ans, je peux baiser des chattes bien étroites à volonté car j’ai des bonnes couilles bien cicatrisés, j’reparle correctement. Et je marche.

Je brûle dans mon corps, mais je marche. JE MARCHE PUTAIN !!

PRENEZ ÇA LES RÉSIDUS DE SMEGMA POUILLEUX PAILLAV, C’EST QUI LE GARS QUI S’EST FAIT SON CORPS HEIN ? C’EST QUI LE PUTAIN D’ASSISTÉ QUI VIENT BAISER VOS MÈRES, VIOLER VOS SOEURS, BUTER VOS ONCLES ET TABASSER VOS PÈRE AVEC SON PUTAIN DE BOUT DE BOIS DE DEUX MÈTRES DE HAUT ? C’EST MOI, LE SEUL ET L’UNIQUE RÉEL GÉNIE DE LA ZONE, SUCEZ MA QUEUE PUTAIN, SUCEZ MA QUEUE DE VOS DENTS CRADES !

Je me casse la gueule et rampe hors du truc. J’ai encore une côté déplacée. Mon fauteuil est au bout du couloir. Je grimpe dedans.

Voilà, j’ai fini. Le truc fonctionne. Heureusement qu’ils m’ont pas enlevé la pierre du corps sinon je pourrais pas me déplacer. Les rats, heureusement qu’ils sont cons, sinon j’en serais pas là en train de prouver que je leur suis supérieur. En même temps c’est pas bien compliqué. MAIS JE MARCHE BORDEL, JE MARCHE ET PEUT SAISIR DES OBJETS !!!!


«-Piou »

«-Héhéhéhé. Sucez ma bite. »



Dernière édition par Julius Haber le Mar 12 Fév - 18:31, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeLun 11 Fév - 9:22

Bonjour et bienvenu!

Mise à part son langage fleurie et d'une élégance rare, ton personnage est plus qu'intéressant! (Et un Eclari!)

Bon courage pour ta rédaction, et si tu bloques, tu peux compter sur le staff, demander l'aide d'un parrain/marraine ou même passer sur le Discord pour toute question urgente.

A bientôt!
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeMar 12 Fév - 0:57

Je crois que c'est bon.
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeMar 12 Fév - 17:34

Bonjour et bienvenue officiellement sur Istheria!!


Je reconnais bien là ta manière si particulière de faire communiquer tes personnages avec les pauvres pleutres que les autres sont! XD
En tout cas, ton personnage s'annonce haut en couleur!

Dans l'ensemble, tout me semble comme il faut - bien qu'il faudra que tu penses à avertir les joueurs de ton langage fleuri (comme partout, hide ou spoiler, et autres avertissements à mettre dans les postes pour ne pas choquer les âmes sensibles).


Il faudra que tu fasses attention à tous ce qui peut être anachronique (les choses trop technologiques, les connaissances trop poussées - style adn, etc). Dans les parties narratives, c'est pas gênant mais tu ne pourras pas utiliser ses informations dans le contexte ou dans le phraser de ton personnage.



Sur le fond maintenant, j'ai relevé quand même une petite incohérence dans l'histoire :
_
Citation :
" Mon père était l’inventeur des armes de sièges de Taulmaril "
Ce n'est temporellement pas possible. Taulmaril n'existant plus de puis plus de 500 ans et tu es d'une famille terranne. Donc ton père ne peut à proprement parlé être un grand inventeur de ce temps. Mais tu peux dire que c'est le cas d'un ancêtre si tu veux.


Du coup, je te laisse modifier cela et je crois qu'on est bon.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeMar 12 Fév - 18:35

j'avais regardé à côté sur la carte. My bad
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitimeMar 12 Fév - 19:38

Hey!!! La modification a été faite. Nickel!


Fiche validée!

Félicitations!

Tu vas pouvoir te rendre dans la " GESTION DES AFFAIRES " afin d'ouvrir ton compte en banque, ton journal, ton compte à pouvoir et ton inventaire.

Tu pourras également faire une demande de rang personnalisé JUSTE ICI.

Pour ton avatar, tu peux "réserver" une image particulière dans notre bottin ICI.


Une fois tout cela fait, un dernier petit travail t'attend au sujet de tes pouvoirs afin de bien détailler leurs évolutions.
Rend-toi "Au comptoir des pouvoirs - ICI "


Au plaisir de pouvoir rp à nouveau avec toi petit biscuit!
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MessageSujet: Re: Le légume frit sauce aigre-douce.   Le légume frit sauce aigre-douce. Icon_minitime

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