[TERMINE]Le bras armé et la main gantée

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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 [TERMINE]Le bras armé et la main gantée

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Othello Lehoia
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MessageSujet: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeMar 28 Mai - 10:13

Le colosse était tombé. Et avec lui, l’ordre qui animait la capitale hesperanne.
Rapidement après la bataille contre le monstre ailé qui avait causé le tumulte et le chaos dans les rues de la ville, on avait su souffler un vent d’agitation qui permit à tous de retrouver un semblant d’activité, bien que très éloigné du quotidien de chacun.

Le lendemain matin, à peine éveillée et disparue de l’Egide du Lion, Othello avait trouvé le chemin hors des ruines de la ville pour trouver le premier endroit où elle pourrait se rendre utile. Habillée de ses mêmes vêtements encore tâchés du sang de la veille, le ventre creux et rempli de quelques lampées de soupe tiède, elle avait le visage marqué par les cernes bleutées qui creusait son regard de porcelaine, et les cheveux en bataille d’une nuit lourde mais pauvre en sommeil. Mais malgré tout la menue poupée gardait son air digne, son visage de cire fermé et distant, et le regard intense et ponctué d’absence, de vagues et d’écumes. La porte de l’auberge n’était plus qu’un distant dans l’horizon, et ses petits souliers usés caressaient désormais les pavés humides et éventrés de la grande place, Kesha veillait étrangement à ce qu’ils ne soient pas encore troués – elle ou un étrange ange gardien qui appréciait les circonstances farfelues et les rencontres fortuites.
Un peu penaude, la sirène chercha des yeux la place qui était à peu de chose près un vrai champ de bataille. Tout le monde s’agitait comme des fourmis autour d’elle : récupérant un corps par ci, étudiant par-là, faisant un rapport par là… Des notables et des soldats se mêlaient dans une étrange chorégraphie dont elle demeurait la silencieuse témoin, jusqu’à ce qu’un jeune soldat ne finisse par remarquer sa présence sépulcrale.

« … Dame ? Est-ce que je peux vous aider ? »

Bien que silencieuse, l’ondine restait médusée par le spectacle – étonnée, surprise, éventrée. Ce trou béant… Combien avaient souffert, combien avaient péri ? Le jeune homme peu cavalier attrapa son épaule sans vergogne pour la ramener à lui, et Othello lui envoya un regard brusquement défiant, son rapport direct la ramenant brusquement à la réalité.

« Othello Lehoia. » Dit-elle simplement. « Je cherche l’hôpital le plus proche : où conduisez-vous vos hommes, les blessés ? » Son accent trahissait son appartenance au nord, et un autre soldat, attiré par le raffut, eut l’air surpris et attrapa son partenaire en coup pour lui parler à voix basse. Les mots lui échappèrent grandement, mais elle en comprit la majorité : « … Idiot, c’est une Haute-Prêtresse ! ». Les œillades discrètes et incrédules semblèrent la remettre dans le contexte politique du pays en mouvement. Et cette remarque, Othello la prit comme une claque à son tour : après tout, cela faisait plus de vingt-quatre heures qu’elle devait être portée disparue. Et la première chose que ces hommes voudraient serait probablement de la remettre entre les mains de son ordre. Mais il y avait des choses plus importantes à cet instant, et elle le savait très bien.

« Ce n’est pas l’important, je suis avant tout médecin. » Elle avait un ton incroyablement sérieux, et ses yeux criait l’urgence. Elle savait que ses dons et ses connaissances seraient plus utiles pour les blessés que pour les gélovigiens. Les deux hommes échangèrent un regard incrédule, et quelques minutes plus tard, elle était escortée jusqu’à un hôpital de fortune installé rapidement dans ce qui semblait être les ruines d’une place de la capitale.

Des lits avaient été disposés partout, à la hâte, et étaient maculés de blessés en tout genre dans ce qui semblaient être des tentes martiales. Rapidement, Othello remonta ses cheveux en une queue de cheval haute pour dégager son visage, et elle examina rapidement tout ce qui l’entourait d’un œil un peu distant. Il y avait des soldats pour beaucoup, mais également des civils victimes des accès de folies des yorkas et llughoyrfs transformés de force. Certaines blessures semblaient pire que d’autres, et la sirène ne tarda pas à rentrer dans la mêlé pour s’attaquer aux cas les plus critiques et les plus urgents. Des soldats étaient présents en nombre, et d’une façon impressionnante : ils avaient tous l’air épuisés mais en bonne santé et semblait sécuriser le périmètre avec soin. Cette vision fit remonter avec une certaine douleur ses souvenirs de l’invasion phelgrane récente dans la toundra cimmérienne, et ses services de soignante dans la citadelle d’Aggaersborg. Le goût de la panique et celle du repos de façade lui revint amèrement en bouche.
On l’accepta facilement au sein de cette brigade sans plus en demander sur son identité et sur qui elle était : le plus important était de conserver les vies en jeux, et de se soucier des apparences et des présences plus tard. Après avoir recousu une poignée de plaie, quelques heures après son arrivée, on vint tapoter sur son épaule avec un certain sérieux. La sirène leva les yeux vers un individu de haute taille et visiblement grave ;


« Madame, j’ai entendu dire que vous aviez certaines capacités, et j’ai bien peur d’avoir un patient qui ait besoin de vous en urgence. » Il eut l’air de marquer une pause, puis se rectifia. « Enfin, une patiente. »

La sirène fut assez surprise de cette demande, et alors qu’elle était en plein travail, s’interrogea sur l’importance de cette personne pour qu’on vienne l’arrêter dans un travail unanime de soin. Mais ces émissaires semblaient trop sérieux et trop graves pour ne pas accéder à leur demande, bien qu’elle reste sur ses gardes. Elle les suivit alors jusqu’à une tente solitaire et à part gardée par deux hommes armés, visiblement exténués mais sans signe de blessure. Echangeant un regard, les deux hommes procédèrent à une fouille rapide qu’Othello accepta sans broncher, n’ayant rien à cacher à part sa bonne foi. Toutes ces cérémonies et ces façons martiales lui indiquèrent que la personne devait être bien placé dans la hiérarchie. Son escorte la laissa devant l’entrée fermée par un rideau de toile, et lui glissa avant de partir un mystérieux
« prenez soin d’elle ». Une dame d’importance… ? Avant de rentrer, Othello cru bon de s’annoncer sans trop de cérémonie.

« Pardon de vous importuner, je viens m’occuper des soins. » C’était certainement surfait, mais elle préféra qu’on l’invite à rentrer plutôt que de se présenter ainsi. Blessée ou non, la mystérieuse personne n’était certainement pas de ceux à vouloir être dérangée.


Dernière édition par Othello Lehoia le Ven 6 Déc - 10:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeJeu 30 Mai - 20:48

The Armed Wing & the Gloved Hand
Je lâchai un grognement de douleur confinant presque à un cri arraché. Mon bras droit me faisait mal et surtout, mon plastron était maculé de sang à cause de l'attaque d'un Yorka particulièrement agressif qui nous avait attaqué moi et ma garde. Le pire c'est qu'il ne devait pas s'en rendre compte.

Gnnnnaahh... Mais putain faites attention, vous !

Bordel de merde mais la prenez pas commeuh ça, cong ! C'est vot' supérieureuh et généraleuh putaing !

Mes excuses mesdames mais avouez que ce n'est pas facile ! Retirez lui le haut de l'armure ! J'en ai 15 comme ça, je vous ferai dire, Major et ils sont des soldats ou des sous-officiers !

Je fus installée sur un lit de campagne, sous une tente individuelle. À moitié dans le cirage, mes yeux m'avaient montré l'hôpital de crise monté à la hâte après la bataille contre le colosse, finalement tué sous notre assaut. On m'enleva non sans mal l'armure pendant qu'on essaya d'abord d'appliquer des bandages sur mon corps pour endiguer les saignements mais je subis le contrecoup de cette opération car je sombrai dans l'inconscience deux fois. Ela à côté de moi, continua de pester auprès du docteur mais mes oreilles ne m'envoyaient plus rien. Je ne pus donc l'entendre devoir être raccompagnée par les gardes survivants. Le médecin à mon chevet était encore appelé en urgence pour soigner un autre patient qui lui avait eu un membre sectionné tandis que mes gardes demeuraient postés aux abords.

Lorsque je revins à moi, je ne savais pas combien de temps s'était écoulé. Le bandage sur ma poitrine et le ventre était imbibé de sang, j'avais mal partout et je bougeai à peine. Maugréant contre mon état, je reconnus l'ombre de mes deux gardes devant l'entrée. Immédiatement, l'image de l'attaque me revint en tête, nous avions été attaqué par un Yorka qui avait l'air d'être devenu un espèce de loup-garou ou une merde du genre parce qu'il était plutôt violent. Il nous était tombé dessus dans une des rues menant au palais, complètement incontrôlable... Deux de mes gardes sont morts par sa furie, trois autres moi compris ont été blessés, c'était l'un de mes hommes qui avait finalement pu tuer ce foutu Yorka. Je portai les mains à mes tatouages, notamment celui à la base de mon cou et sur le haut de la poitrine ainsi que mon avant-bras droit. Sentant au toucher qu'ils avaient pris leurs doses de contusion et de coupures, je jetai un œil à mon armure dans un état déplorable sur la table d'à côté. Décidément j'avais bien morflé...

Je m'assis sur le lit de campagne torse nu, ma féminité couverte par les bandages déjà imbibés de sang en grognant en silence. Il fallait bientôt me les remplacer parce que dans cet état, ils n'allaient me servir à rien. Je tournai la tête lorsque j'entendis des bruits de pas et qu'une troisième silhouette, plus petite, s'était jointe à mes gardes. Une enfant ? Une personne de petite taille ? Visiblement, cette nouvelle arrivante était là pour moi car elle voulut rentrer dans la tente. Mes gardes se mirent à la fouiller avant de la laisser rentrer, éveillant... une méfiance.

Je préfèrerai être importunée par une pile de paperasse à l'heure qu'il est... Plutôt que de crever dans mon propre sang... Eh bien ? Restez pas planté là, vous attendez quoi pour... gnnn... rentrer ?

Une voix féminine... Voir qu'elle restait plantée devant la tente m'agaça davantage pour aggraver mon état qui me mettait dans une sorte de colère froide. J'allais récolter de nouvelles cicatrices sûrement... Lorsque la médecin fit enfin son entrée sous la tente, je levai la tête pour la regarder et je me figeai avant de faire une moue, à la fois pour réagir face à ce que j'avais devant moi et pour étouffer un rictus de douleur car quelque me lançait dans la poitrine. Je jetai un regard aux vêtements portés par ce petit bout de femme et grimaçant légèrement de douleur, je mis quelques secondes pour reconnaître alors les attributs de ses vêtements.

Une Haute-prêtresse ? ... Khh... C'est donc vous qu'on est allé... quérir...

Je n'essayais même pas de me lever, je ne me sentais pas de le faire de toute manière. J'espérai au moins qu'elle me donne quelque chose pour atténuer la douleur et qu'elle me change mes bandages. Il allait falloir sans nul doute que je reste torse nu et que je me laisse faire mais pour être déjà passée entre les mains de plusieurs médecins, hommes ou femmes, cela ne me gênait aucunement. Ma vie passait avant ma pudeur, mon corps tatoué et cicatrisé en attestait, on ne portait pas autant de traces de combat sur son propre corps sans être une grande pudique. Autour de nous, il y avait la rumeur de l'hôpital de campagne qui nous entourait comme un bourdonnement avec ses cris de blessés, les bruits de pas des infirmiers et soigneurs, l'entrechoquement métallique des bouts d'armure et des vêtements renforcés, l'agitation du personnel... Mais tout ça, je l'entendais à peine.

2 Toula, Saison Béamas, 1304 Ère Obscure
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Dernière édition par Cassandra Raikes le Jeu 20 Juin - 11:49, édité 1 fois
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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeJeu 6 Juin - 19:35

La sirène attendait docilement devant l’entrée de la tente, les deux gardes la surplombant de plusieurs têtes qui la surveillait silencieusement. Dire qu’elle n’était pas à l’aise était un euphémisme, et elle n’avait plus qu’une envie : en finir rapidement pour retrouver un terrain plus neutre et moins lourd en responsabilité. Et l’ambiance fermé et froide ne faisait que la distancier encore plus : c’était comme entrer dans l’antre d’un lion, et chaque geste était si peu désiré qu’il ne lui inspiré que dégoût.
La femme lui indiqua sèchement qu’elle pouvait entrer, et Othello s’exécuta sans plus de réponse. Sur un lit de fortune était allongée à moitié une femme aux cheveux cours et sombre, d’un noir de geai. Elle avait le ventre et la poitrine recouvert de bandages assez ancien, et maculé de sang. Ils devaient être assez anciens et dater de l’attaque pour avoir bu le liquide ainsi, et elle s’interrogea sur la qualité de son précédent médecin.

La femme l’accueillit avec une moue frustrée et pour tout salut un commentaire sur son rang. Othello parut brusquement plus sombre, persuadée que son titre au sein des gélovigiens n’avait pas fuité, et que sa tenue discrète et usée n’indiquait rien. Les gardes avait dû la précéder pour laisser se balader l’information. Sa nomination était encore récente, et la naÏade n’était pas encore habituée à être appelée ainsi, et encore moins à bénéficier d’un traitement de faveur – ou d’un jugement de valeur – liée à sa position dans l’ordre. A choisir elle préférait bien plus rester une anonyme prêtresse, à agir dans l’ombre et l’anonymat d’un nom parmi d’autres. Silencieuse, elle ne réagit pas, remontant tout juste le visage vers la malade pour lui présenter ce faciès absent et inviolable.

La dame alitée ne semblait pas vouloir faire d’efforts – ou n’était pas en état de le faire. Aussi partie-t-elle du principe qu’elle ne devait pas en faire non plus. Le silence lui allait parfaitement bien, et elle s’approcha sans grande cérémonie pour faire un état des lieux des blessures qu’elle avait sous les yeux.
La jeune femme était parsemée de blessures, des coupures, entailles, qui n’avaient pas épargné les tatouages qu’elle semblait arborer avec fierté. Son corps était un champ de bataille, dont chaque plaie était le sillage laissé par un combat. Le fléau du colosse ne l’avait pas gracié, et pourtant Othello doutait fortement que ce fut le résultat de la manœuvre qui visa à le faire tomber. On aurait plutôt dit l’œuvre d’une bête enragée, d’un animal féroce – la piste d’un llurghoyf ou d’un yorkas émergea rapidement, mais elle ne préféra pas poser de questions. Elle n’était pas là pour cela, mais pour soigner.

Sans demander – elle se doutait de la réponse et ne se voyait pas de nouveau parlé ainsi – elle entama d’enlever les bandages pour pouvoir nettoyer les plaies dans de les refermer. Comme elle semblait souffrir terriblement, ce qu’elle concevait à tel point le derme était abîmé, elle retira bande après bande en entourant ses mains des flammes de Kesha – le feu blanc que lui avait donné la déesse. Cette magie qu’elle montrait peu était pourtant remarquable et inédite. D’une part, les flammes ne brûlaient pas mais diffusaient une apaisante chaleur. Et d’autres part, elles avaient la propriété d’annuler la douleur, et les émotions désagréables comme la colère ou la tristesse. Elle s’essaya pas de deviner si la jeune femme souffrait d’une profonde mélancholie, mais au moins elle n’aurait plus mal pendant un petit temps. Cependant, il y avait encore un dernier effet de cette magie qu’elle jugea bon de dire à sa nouvelle patiente.


« Je vous déconseille de parler ou de dire quoique ce soit. » Et face à toute possibilité de doute, elle ajouta discrètement. « Sauf si vous souhaitez me révéler des choses que vous ne voudriez dire à personne. »

En effet, la flamme de Kesha empêche tous les mensonges et les actes de mauvaise fois : elle pousse à dire la vérité dans sa plus simple forme. Mais Othello ne désirait en rien en apprendre plus. Du moins, pas tant qu’elle aurait encore du pain sur la planche.
Avec distance et professionnalisme, elle déposa sur le sol les bandages souillés, et pu regarder les plais avec un œil expert. Sanguinolentes, mais superficielles, à part une plaie plus profonde en forme de croc au-dessus de la poitrine, sous les clavicules. C’était heureux qu’elle n’ait pas atteint un poumon, la dame n’aurait pas duré plus longtemps que quelques heures. Mais… Le plus dure était à venir. Sans éteindre ses mains, elle se retourna vers les gardes qui veillaient sur l’entrée.

« Pouvez-vous m’apporter de l’eau propre et des linges ? Je dois nettoyer les plaies avant de pouvoir faire quoique ce soit. »

Une fois qu’elle aurait un peu plus de visibilité sur les plaies de la femme, les refermer ne serait qu’une question de temps. Sauf peut-être pour la plus grosse entaille. « Qui que fut votre assaillant, il ne vous à pas épargner, mais vous avez échappé au pire. » Dit-elle sommairement. « Mais ce sera vite fini. »

Othello restait stoïque, voir même froide. Mais son apparente inexpression cachait en réalité une mer agitée, qui s’agaçait de plus en plus d’être traîtée comme une fausse sainte, ou un petit objet qu’on peut se passer d’officier en officier pour accomplir les basses besognes et être dévorée par la première lionne écorchée. Néanmoins elle se gardait de le montrer, bien plus satisfaite à l’idée de finir rapidement et repartir, plutôt que de s’éterniser et d’être brûlée vive par les reproches, ou tout autre jugement de valeurs qu’on lui enverrait dessus. Elle n’ignorait pas que ces soldats avaient dû vivre un enfer, et que c’était avant tout grâce à eux qu’ils avaient pu échapper au pire. Eux, les soignants, venaient toujours avec la deuxième vague, et c’est pour cela qu’elle ne s’autorisait aucune remarque et aucun jugement : elle devait faire tout ce qu’elle pouvait pour libérer cette femme de la douleur, car elle lui devait bien cela, à elle comme à tous. Mais tout ce qui entourait ces soins la dépassait complètement.


« Vous n’aurez pas à me supporter d’avantage – je suis désolée si vous n’avez pas pu choisir votre médecin, mais dés que ce sera fini, je m’en irais. » Dit-elle simplement, une sainte de glace.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeSam 22 Juin - 14:46

The Armed Wing & the Gloved Hand
Lorsque je vis les mains de la haute-prêtresse se nimber de flammes, j'eus un geste de recul en me demandant pendant une fraction de seconde si elle allait me brûler pour l'avoir accueillie aussi brutalement mais ce feu n'émettait pas de chaleur, du moins pas comme celle d'un feu normal et ce brasier n'était pas jaune ou incandescent, il avait même l'air... blanc ? Qu'est ce qu'elle allait faire ? Par Aléa elle va me toucher avec ce... ce feu ! ... Oh... Oh tiens c'est... Apaisant... Ouais c'était le mot, apaisant. Je ressentis ma douleur physique mais aussi de façon plus improbable, ma frustration et ma colère descendre progressivement jusqu'à n'en presque plus en ressentir. C'était vraiment étonnant cette magie... Dangereux mais étonnant et pour le coup, soulageant. Je levai le regard vers la jeune haute-prêtresse qui s'était remise à parler de façon aussi froide que son impassibilité. Un peu grâce à elle, j'étais d'humeur plus badine.

À part que j'ai pris une branlée contre un putain de Yorka ou de Lhurgoyf qui m'a attaqué moi et ma garde par surprise ? Vous avez raison, c'est la honte pour la générale en cheffe...

Je fis un rire sinistre avant de soupirer de soulagement malgré mon état. Je ressentais toujours cette petite pointe de haine contre ce qui venait de m'arriver et ce qui avait failli me tuer. J'avais honte, de m'être laissée ainsi faite surprendre dans ce que je croyais être une embuscade alors que ce n'était qu'un pauvre con qui n'était pas foutu de contrôler sa transformation à cause du colosse. Encore moi j'étais vivante, en mauvais état mais vivante mais qu'en diraient les familles de mes deux gardes morts ? Tués pour rien par une créature qu'on a quand même fini par tailler en pièces pour ce qu'il nous a fait subir. Il n'y avait plus de pauvre innocent civil à ce stade, c'était lui ou nous et nous n'allions pas nous laisser faire par un fou qui a perdu la tête. Nous devions faire des choix difficiles pour maintenir l'ordre. Cela ferait une victime collatérale mais dans chaque catastrophe, il y avait ces victimes, c'était inévitable. C'était quelque chose dont j'avais apprise à vivre avec.

La haute-prêtresse me dénuda le haut du corps et je dus m'exposer torse nu à son œil de médecin sans éprouver aucune gêne. Je savais qu'elle était là pour me soigner et non me reluquer. Rien n'échappa à son regard, les muscles et la carrure, les tatouages, mes anciennes cicatrices... Tout y passa alors qu'elle avait demandé de l'eau et du linge propres. J'en concluais que ça allait être difficile à trouver dans cette cohue au dehors. Les gardes à l'entrée étaient formellement interdits de quitter leur poste aussi, je les entendis donner des ordres à d'autres soldats ou infirmiers. Je préférai me taire lorsqu'elle déclara que j'avais échappé au pire, j'avais non seulement du mal à admettre que c'était vrai mais qu'en plus j'avais été visée. Non en effet je n'ai pas été épargnée mais on a fait payé chaque blessure à ce fumier de monstre, je revoie encore les images du démembrement dont il avait été victime. J'avais laissé mes soldats se déchaîner dessus sans aucun remords.

J'en garderai sans doute encore quelques cicatrices, comme si je n'en avais déjà pas assez...

J'eus un rictus que j'essayai de faire passer pour un rire mais j'avais du mal, je me battais déjà contre mes propres émotions et ce, malgré l'aide magique procurée par la haute-prêtresse qui était toujours aussi aimable que la glace. D'ailleurs en parlant de glace... Je me mis à la regarder fixement depuis qu'elle était sous cette tente et le moins que l'on puisse dire, c'était que je sentais bien qu'elle n'était pas contente d'être là. Sans doute que mon ton sec de tout à l'heure y était aussi pour quelque chose... J'arquai un sourcil à sa phrase avant de lui répondre, calmement.

Si ça peut vous rassurer, je vous supporte sans problème. Mon médecin est à l'autre bout du pays, chez moi en Méphrit donc bon, je serai sûrement morte à l'heure qu'il est si je le faisais venir. Je vous ai sans doute mal accueillie alors que vous êtes là pour me soigner.

Un infirmier se pointa quelques secondes plus tard avec un seau d'eau et deux linges blancs propres comme demandé par la haute-prêtresse, lui expliquant qu'il n'avait rien trouvé d'autre et que c'était tout ce qu'il avait pour le moment. Aussitôt, je laissai la jeune haute-prêtresse se mettre à l'ouvrage sur mon corps.

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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeSam 14 Sep - 17:13

Comme une souris face à un chat, Othello attendait patiemment en écoutant d’une oreille les propos de la soldat, alors que ses yeux appréciaient la profondeur des plais. Putain de yorkas, putain de yorkas… Les mots revenaient sans cesse dans son esprit, comme les vagues d’un océan froid et sauvage qui balaient un peu plus le sable gelé. Toujours consciente de faire partie d’une race peu appréciée, elle n’avait pourtant pas l’habitude qu’on lui mette le nez devant comme un enfant que l’on dispute. Et pourtant au dessus de ses pairs, ou plutôt au-delà, elle savourait au fond d’elle d’avoir une transformation altérée. Grâce à elle, Othello pu profiter de ses mains, de ses poumons, de son plein esprit, alors que d’autres tombaient victime d’eux mêmes et de la bête en eux. Elle devina le sort de son frère aux rictus de la dame, et au sang sur les lames qui jonchaient les tentes du camp.

Son ordre fut retransmis, et comme un caillou, ricocha de tête en tête jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus l’entendre. Pendant ce temps, la soldat eut tout de même l’air plus détendue, l’air plus badin et ouvert. Mais ne sachant toujours pas sur quel pied danser, Othello gardait ses distances, mettant calmement en place ce qui lui servirait de table de travail – ou même de table d’opération. Néanmoins sa crispation était palpable, et elle sentait bien que l’attaque n’était pas encore très digérée, bien qu’elle ne su pas si il s’agissait de ses blessures ou de sa vulnérabilité. Elle devinait à peine qu’elle avait une place importante dans la hierarchie, ni à quelle hauteur elle se situait : elle avait peut-être perdu des hommes, subits des pertes. Sans plus essayer de savoir, elle laissa ce qu’elle prit pour de la culpabilité partir avec le sang séché.


« - Je tâcherai de ne pas en laisser. » Murmura-t-elle pour toutes réponses. Elle ne pouvait rien faire pour les cicatrices qu’elle arborait déjà. Mais si elle pouvait la libérer de celles qu’elle s’apprêtait à conserver, alors elle le ferait.

Soudain, patientait pour le nécessaire demandé, la soldat fit preuve d’une surprenante humilité, la prenant au dépourvu. Avec une certaine surprise, elle la dévisagea silencieusement, avant de s’adoucir un peu, détendant un peu les courbes de son visage, taillant dans cette glace l’ébauche d’un timide sourire. Ce changement de ton était plus qu’appréciable. Bien que la sirène ne parvienne pas à savoir si cela venait de la flamme de Kesha ou de sa plus sincère expression, elle accepta tout de même ses paroles avec bienveillances, sans pourtant parvenir à quitter sa naturelle défensive.
On vint finalement apporter l’eau claire et le linge, au bout de plusieurs minutes. Othello réalisa soudain qu’il devait s’agir d’une denrée rare dans ce climat de chaos, et récupéra humblement le récipient lourdement chargé et les deux longs tissus.


« - Il n’y a pas de mal. » Murmura-t-elle en déposant le contenu de ses bras sur la table adjacente. « Après tout, vous n’êtes pas dans l’état de me devoir toutes les courbettes du monde. Encore heureux. » Dit-elle assez spontanément, lassée des faux cérémonials qu’on lui réservait où qu’elle ailler. Un peu de spontanéité ne faisait pas de mal, parfois. « Et votre tension est compréhensible, ne vous en faites pas. Je vais tâcher de vous en libérer. »

La première étape vers sa guérison était de nettoyer les plaies. Elles n’étaient heureusement pas très profonde, et cela serait rapidement fait. Avec une certaine habitude, Othello plongea les tissus dans l’eau claire, avant de les tapoter doucement sur le contour de chaque blessure, en prenant un soin infini à n’appliquer aucun poids superflu par geste. Le moment ne serait agréable que dans la fraîcheur de l’eau, aussi ne voulait-elle pas la faire souffrir plus que nécessaire.
Au bout de plusieurs secondes de manipulation et de silence, elle finit par s’interroger. La sirène n’était pas d’un naturel bavard, très loin de là. Mais pour éviter à la jeune femme plus de douleur, elle s’exila de son île de mutisme et décida de faire le premier pas.


« - Je ne peux imager ce que ce fut d’être sur le champs de bataille, j’ai eu la chance d’être isolée. Mais j’ose penser que ce ne fut pas votre cas : je souhaite vous remercier pour votre aide, au nom de tous ceux qui sont encore là. » Elle laissa un peu l’eau couler, rendant visible toutes les blessures sur le ventre de la jeune femme. « Vous semblez être importante pour eux, ils s’inquiètent beaucoup pour vous. »

Elle opina de la tête et indiqua du bout des cils l’entrée de la tente où les deux gardes campaient patiemment. En même temps qu’elle parlait, à demie-absente, elle compta les plaies superficielles et les inspecta sommairrement. Des traces de griffes, légères, révélaient légèrement la chair, mais celle-ci était propre et peu visible. Les coupures étaient peu profondes, et si son essence divine flanchait, elle pourrait toujours les recoudre. Il en était différemment pour la plaie qu’elle avait au dessus de la poitrine, et qui l’inquiétait un peu plus. Elle entama de la nettoyer, mais constata que ce qu’elle prenait pour du sang séché était en réalité de la chaire noircie. Si elle voulait soigner cela, elle allait devoir passer par la magie, obligatoirement. Sinon il faudrait d’abord retirer cette chaire souillée, et le processus serait particulièrement douloureux et long.

« - Ne bougez plus, ça peut prendre quelques minutes. » Joignant le geste à la parole, elle croisa ses mains entre elles, et une lumière bleue en émana. Et lentement, sous sa paume, la chaire ouvert commença à se refermer, seconde après seconde.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeMar 24 Sep - 19:20

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Je la laissai faire, elle connaissait son travail, on ne m'avait pas donné une petite aide-soignante pour s'occuper de moi. Je me sentais mal, non pas à cause de l'échange entre la haute-prêtresse et moi, ce genre de dialogue, j'y avais droit au moins une à deux fois par jour mais plutôt parce que je m'en voulais encore de m'être faite avoir dans cette ruelle. Grrrr... Non il fallait que j'arrête de ressasser ça dans ma tête. Si j'avais laissé mon esprit repasser toutes les saloperies que j'avais vue depuis que je portais l'uniforme, je serais déjà à l'asile. Cela faisait partie du métier de soldat, devoir faire abstraction des horreurs de la guerre et avancer encore. L'attaque était encore récente et la victoire sur le colosse était survenue pas plus tard qu'il y a quelques minutes. Néanmoins, devoir faire le ménage dans ma tête après si peu de temps était difficile même pour une militaire expérimentée comme moi qui a passé plus de vingt ans sous les drapeaux.

La magie de la prêtresse aidait à soulager ainsi que ses soins sur mes blessures. Assise sur le lit de campagne avec le haut du corps nu, je levai la tête vers la petite femme lorsqu'elle se remit à parler. Son discours avait été entendu mille fois par mes oreilles, de la part de gens qui n'avaient que peu ou jamais servi dans l'armée comme les civils. Cependant, ce furent les remerciements de la haute-prêtresse qui me surprirent légèrement. Quoique... Ce n'était pas la première fois que je recevais de la gratitude par mon travail. La rançon de militaire... À part la solde, l'équipement, la bouffe et le cantonnement, nous n'avions pas vraiment de récompenses. Depuis des années, l'armée d'Eridania ne pratiquait plus le pillage ou la mise à sac de la ville et en ayant pris le commandement de l'armée, les sanctions en cas d'exactions avaient été renforcées sous mon égide. Les officiers avaient droit à des avantages comme du confort supplémentaire, une meilleure nourriture et un meilleur équipement ou encore un solde revalorisée mais lorsque l'armée n'avait plus besoin de vous, elle vous laissait avec une pension de vétéran pour essayer de vivre le plus correctement possible. Les remerciements comme ceux que ce petit bout de femme avait donné ainsi que les encouragements étaient tout ce qu'il nous restait. Je laissai les mots de la médecin traverser mon esprit avant de lui répondre, un rictus étirant mes lèvres de douleur et d'amusement...

Bien sûr que je suis importante, c'est moi qui... est responsable de tout le merdier ambiant... J'ai donné l'ordre à l'armée de se déployer dans toute la ville. Vous ne trouverez pas plus gradée que moi... parmi les soldats autour de nous, le seul qui est plus important que moi est le roi qui est pour le moment... Hfff... en sûreté avec le Dernier Cercle dans le palais...

Il n'y avait pas de vantardise ou de condescendance dans mes propos alors que dans mon attitude, mon corps prit involontairement l'air typique de ma famille, le genre qui savait qu'ils étaient en haut de la pyramide. Lorsque je répondis à la remarque de la haute-prêtresse, je fis un cercle vers le plafond de la tente avec mon index pour parler du "merdier ambiant". Je me sentais plutôt mieux par rapport à tout à l'heure mais je ne pus m'empêcher de gratter une de mes cicatrices qui me démangeait. Peu après, ma main tâta avec précaution ma blessure plus grave qui zébrait mon tatouage du haut de la poitrine. Merde ça avait l'air grave, c'était peut-être pour ça que je me sentais à moitié paralysée et percluse de douleur... Sur une injonction de la main de la petite médecin, je me rallongeai sur le lit de la tente en me demandant maintenant qu'est ce qu'elle allait bien faire ? Allait-elle vouloir nettoyer la plaie ? Ou bien... allait-elle utiliser la magie ? Cette perspective me fit frissonner, les dieux seuls savaient à quel point je détestais la magie même celle que l'on utilisait pour soigner mais s'il n'y avait pas d'autres moyens que la médecine pour les soins, ma foi... Je pourrai peut-être me résigner à... La laisser me soigner avec ça alors que ça me répugnait... À peine sa lumière commença que je sentis mon corps se tordre et... ma chair se refermer.

Gnnn... KHHH... GNNNAAAHHH !!!

La douleur prit lentement naissance mais devint soudainement aigue jusqu'à être insoutenable m'obligeant à pousser un cri. Tout se passa très vite à partir de cet instant, je fis sans doute sursauter les gens autour de moi, mes deux gardes à l'entrée firent immédiatement irruption dans la tente, l'arme en avant. Pour empêcher mes deux soldats de faire la moindre bêtise ou bavure, je m'obligeai à me redresser, un bras sur ma poitrine nue puis je leur pointai un index menaçant.

Vous retournez à votre FOUTU POSTE ! Vous alliez faire quoi, la tuer sur place alors que chaque putain de médecin sur zone est occupé ?? ... Je ne veux pas le savoir ! Retournez à l'entrée ! ... Et vous, prévenez moi de ce que vous allez faire avant de faire quoi que ce soit, je ne savais pas ce que vous alliez faire, vous m'avez surprise mais de grâce, mettez moi au courant avant que ça allait me faire mal et que vous useriez de magie, ne serait-ce que pour éviter à mes soldats de faire une crise cardiaque et qu'une bavure ne survienne, tout le monde est à cran...

Le ton était furieux envers mes deux hommes, même à moi, ils m'avaient fait peur en faisant irruption comme ça sous la tente, menaçant de la trouer pour entrer plus vite. Mais je considérai aussi que ma soigneuse aurait pu me prévenir de ce qu'elle allait faire. Si par me soigner, elle entendait m'arracher la chair morte et la refermer par une neuve, j'aurais au moins pu savoir que ça n'allait pas être sans heurts. Et puis avec mon avis assez tranché sur la magie, il y avait eu de la peur par dessus ma douleur. Ça, ma soigneuse ne le savait pas mais elle n'avait pas à le savoir. Lorsque je m'étais adressée à elle, j'avais faite de mon mieux pour ne pas avoir l'air de l'engueuler mais je ne pus m'empêcher d'être irritée. Dire que cela n'allait pas arranger mon état... Bref, je ne voulais pas plus m'énerver de raison, je m'étais de toute façon résignée à être soignée magiquement, j'espérai seulement ne pas en subir de conséquences. Je cherchai quelque chose des yeux avant de trouver ma chemise. J'en arrachai un morceau en grognant en silence de douleur.

Je suis prête, vous pouvez reprendre...

Lui dis-je d'un air plus déterminé avant de m'allonger à nouveau et de mordre mon bout de tissu afin d'atténuer mes gémissements de douleur. Si je devais en passer par là, soit. Je dédaignai l'usage de la magie mais je devais me rendre à l'évidence, si la médecin pensait que c'était le meilleur choix, je lui faisais confiance. J'étais réticente mais pas stupide et bornée. Je la laissais faire, elle savait mieux que moi.

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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeVen 27 Sep - 17:38

Othello ne s’était jamais autant sentie comme une sorcière ou un bourreau. L’ironie étant qu’elle s’était souvent sentie bien moins coupable après avoir torturé et tué certains notables et autres ennemis des prêtresses de Cimmeria qu’en soignant la soldate. Quand la douleur était devenu trop intense et qu’elle cria par réflexe, la sirène avait, par réflexe, cessé tout acte quelqu’il fut, que ce soit sa magie ou même sa propre respiration. Et l’intervention des deux hommes armés, épées à la main, n’avait en rien aidé, et avait mis le feu au poudre à son esprit déjà bien embué par la fatigue. Alors qu’elle s’était instinctivement recluse dans un coin de la tente, toile dans le dos, elle s’était sentie autant coupable que si elle avait réellement tenté de tuer la cheffe des armées qui se mise à leur crier dessus comme s’ils avaient été une poignée de porcs idiots. Les deux mains en l’air, elle ignora à quel sauce elle allait être mangée, et quand ce fut à son tour d’être houspillée comme la dernière des mégères du coin, elle baissa les oreilles. Un chaton paniqué qui aurait fait à côté de sa litière… Ridicule. Si Kesha voyait ça.

Son coeur battait la chamade, si fort qu’elle pouvait jurer qu’on pouvait voir ses veines palpiter sur sa peau de nacre et sur son cou diaphane. Elle qui avait connu des situations extrêmes, plongé dans les même eaux que le colosse de Gaeaf, défendu Irina d’Elerrina, donné une partie de son âme à Kron pour manier une des armes les plus maudites qu’il soit, et c’est devant une blessée à moitié nue qu’elle avait l’impression de jouer sa vie. Sans bouger, elle se laissa crier dessus comme une enfant jusqu’à ce que la lionne n’ait plus rien à dire.
En soit, elle concevait qu’elle fut surprise. Après tout, c’était à elle d’annoncer la suite de ses actes, et elle n’avait en rien été des plus bavardes depuis son arrivée. Pire encore, elle n’avait rien dit quand à ses méthodes. Mais à présent que la tension était palpable et qu’elle respirait la crainte, Othello se sentait plonger petit à petit vers des rivages absents, au fin fond de son esprit, fermant par la glace tous les chemins de son être.

Les deux soldats qui avaient fait irruption dans la pièce se regardaient pentois, mais eurent l’air aussi surpris qu’elle, bien que moins terrifiés. Ils finirent par quitter la pièce par le même chemin que celui qu’ils avaient manqué de détruire, avec le même air coupable. Dans un silence de verre simplement rythmé par les bruits d’étoffe que l’on déchire, Othello suivit des yeux la lionne déchirer un morceau de chemise, et se renfrogner avec un air irrité et irritable, la laissant toujours immobile dans son coin de tente. Ainsi, elle était le toit de l’armée d’Eridania… Le sommet de la pyramide. Il ne lui avait pas semblé déceler de l’arrogance dans son ton quand elle le lui avait expliqué, quelques minutes plus tôt. Pourtant ses mots, peut-être rapidement choisis, n’indiquaient en rien une forme d’humilité à ce sujet. Elle sentit un creuser s’ouvrir entre elles, la projetant dans les bas-fonds de sa vie simple et pieuse, comme un rat regarde depuis la boue les puissants se partager un rôti tissé d’or.
La cheffe des armées la laissait profondément perturbée, et elle abritait ce qu’elle percevait comme de la crainte derrière son visage impassible, une face de porcelaine qui devenait à chaque seconde plus fermée encore. Othello n’avait jamais été de celles qui brisent les barrières en un coup de cil, qui peuvent se faire aimer, parler en quelques mots de tout et de rien avec toutes et tous. L’art de la discussion, de la sociabilisation lui échappait tout à fait, la laissait admirative de tous ceux qui pouvaient prétendre à un tel niveau d’humanité. Aussi, alors qu’elle observait la soldate brune assise sur son lit, blessée et acculée, elle voyait en réalité une panthère féroce, un prédateur aux yeux dorés et à l’âme sauvage et indomptable, dangereuse comme les léviathans qui la surveillaient jadis depuis les profondeurs.

En réponse à son intervention invective, la sirène baissa les bras, et s’approcha doucement, guettant à chaque instant le moment où elle se ferait dévorée. Sous tension, elle ne parvenait plus à penser calmement, noyée sous la fatigue et la pression. Ces émotions conflictuels la refermèrent un peu plus quand elle reprit place. Une première fois, elle posa ses mains sur la plaie, avant de les retirer. Puis une seconde fois sans plus rien faire. A la troisième fois, elle se décida à rompre le silence qui se tissait autour d’elle comme un drap étouffant.


« Veuillez m’excuser. » Dit-elle sobrement. Elle déposa ses mains liés devant elle, et prit le parti de ne plus rien entreprendre avant de recevoir le feu vert de la jeune femme.

De loin, elle regarda la plaie qui avait déjà eut le temps de se refermer un peu. Elle n’était plus aussi profonde que jadis, et avec quelques manipulations, un scalpel, de l’eau et du fil, elle pourrait la refermer sans faire appel à la magie. Elle hésita à le proposer, cependant, car la magie était pour elle aussi naturelle que de respirer, et elle imaginait naturellement que tous pensaient comme elle. Après tout, pourquoi lutter contre une solution qui soigne tout le problème en quelques minutes, alors que la cicatrisation prendrait, seule, plusieurs semaines ? Mais son instinct lui hurlait de ne plus rien tenter contre la soldate, et si elle s’entêtait, cela pourrait mal finir. Même si elle lui avait jeté son accord, Othello ne tenait pas à lui imposer plus de ses propres décisions sans la consulter. Aussi, après quelques secondes de réflexion, elle partagea avec elle ses différentes options.


« Maintenant que la plaie est assez refermée, je peux terminer sans magie. Cela risque d’être plus long, et cela prendra plus de temps à cicatriser, des jours au mieux. Mais la douleur sera bien moindre que ce que vous avez déjà enduré. » Son ton ne s’accompagnait d’aucune fioriture, aucun effort pour lui donner des courbettes ou de faux airs compatissants. Si elle tenait à partager avec elle la suite de ses manœuvres, elle n’insisterait pas pour feindre des émotions qui n’étaient pas les siennes. « Sinon je peux terminer comme j’avais commencé, par la magie. Cela prendra quelques minutes, mais vous serez entièrement guérie après. »

Quoiqu’elle déciderait, la prêtresse se tenait prête, et commença dés que la jeune femme lui fournit sa réponse. Après tout, la première plaie n’était qu’un début : plusieurs minimes suivaient, et la sirène les détaillait déjà du bout des yeux, avide de pouvoir toutes les fermer au plus tôt pour ne pas finir comme une rascasse arrachée de l’eau par les griffes d’un ours.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeDim 13 Oct - 14:03

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La tension était palpable, elle ne retombait que trop peu après ce qui venait de se passer. J'avais l'impression d'être... dévorée de l'intérieur ou qu'on m'écorchait lorsqu'elle utilisait cette magie pourtant pour me soigner. Elle attendait quoi pour continuer, j'étais d'accord ? Allongée sur le lit de l'hôpital de campagne, je relevai la tête en enlevant le bout de tissu que j'avais dans la bouche et la fixer pendant qu'elle me débitait ses explications. Visiblement, elle était terrifiée par ce qui venait de se passer, à raison quelque part. Pour le coup, je me disais qu'elle était dans son rôle de soigneuse. Bien évidemment, c'était un luxe que moi seule je pouvais m'offrir car les autres soldats blessés ne pouvaient se permettre d'entendre ce que le médecin qui les soignait allait leur faire. Ainsi donc cette haute-prêtresse me laissait le choix sur la manière... Intéressant, dites donc.

Je vois. La magie vous évitera d'épuiser des onguents et des bandages voire du fil à coudre qui pourront être utiles à d'autres et moi je serais sur pied dans la foulée. Faites. Soignez ma blessure, vous occupez pas de mes cicatrices, je refuse de me retrouver avec la peau d'un enfant.

Fallait dire aussi qu'une générale avec une peau de bébé, ça le rendait mal, auprès de ses propres collègues officiers et de la troupe, on passait pour une générale de salon et ce même si l'armée me connaissait et savait qui était la générale Raikes. Une fois que nous étions catalogués comme officier de salon, plus habitués aux bistrots et aux salons de thé de la capitale que le front, c'était fini, vos subordonnés se moquent de vous ou à force, vous font de l'insubordination ouverte et la troupe ne respecte plus vos ordres. Être marquée par les batailles et être quasiment omniprésente sur le front ou dans presque les mêmes conditions de vie de ses soldats, voilà qui était un bon gage de ralliement des troupes. Un soldat préférait suivre un officier avec des cicatrices récoltées pendant sa carrière qu'un officier trop lisse engoncé dans une armure trop propre qui n'avait jamais mis un pied au front parce que l'officier même s'il avait morflé s'en était sorti et le soldat pouvait se dire que si lui en tête s'en était sorti, pourquoi pas lui même ?

Encore un peu énervée par ce qui venait de se passer, j'avais donné mes instructions à la jeune femme et je mordis à nouveau mon morceau de tissu. Comme pour donner un dernier signal à la soigneuse, je croisai son regard avant de lever mon pouce pour lui faire comprendre qu'elle pouvait y aller. Peu après, sa lumière magique refit son apparition et je me préparai au pire alors qu'elle faisait son office et que je sentis... ma chair se reformer... au prix d'un immense effort de volonté... tout en maugréant entre mes dents... Mes mains saisirent les bord du lit de campagne au lieu de les envoyer dans la figure de la fragile haute-prêtresse. Bordel mais que ça faisait mal de se faire soigner comme ça... ! Je grondai encore entre mes dents malgré le tissu, j'espérai vraiment que ça s'arrête bientôt et au bout d'un temps qui me parut interminable mais qui n'avait sans doute pas duré plus d'une minute, tout s'arrêta et je lâchai un grognement sonore ainsi qu'un soupir de soulagement, recrachant à côté le morceau de chemise que je mordais.

Première et dernière fois que je me fais ça...

Que je marmonnai entre mes dents avant de me tâter la poitrine, sans vraiment de gêne devant elle. Par Aléa, ma peau était... nette. Je n'avais plus ma blessure. Hormis les cicatrices que je portais sur moi et quelques coupures plus récentes, ma blessure la plus grave était... envolée. Elle s'était volatilisée, pffuiit, plus rien. Mon tatouage avait un peu morflé en revanche mais aucun problème, je pouvais le faire retoucher une fois de retour chez moi. Je portai ensuite le regard vers ma soigneuse de mon attention sévère, comme si j'allais la réprimander ou... dire que c'était de sa faute alors que pourtant je me sentais beaucoup mieux. Cela dit, ce serait la dernière fois que j'allais user de magie pour me soigner. Je n'avais pas l'impression d'avoir été souillée mais... je me sentais plutôt mal à l'aise. Je ne lui en fis pas part, elle n'avait pas besoin et je me rassis sur le bord du lit de campagne.

C'est la première fois que je me fais soigner par magie... Je ne vous cache pas que c'est désagréable. Mais... je ne suis pas une ingrate. Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi. Vous m'avez permise de reprendre du service au plus vite et cette armée ainsi que cette ville en aura foutrement besoin. Bon faut que je me relève...

Je me relevai mais mes jambes flageolantes manquèrent de se dérober sous moi. Avec l'aide de la petite femme, je me réceptionnai sur le lit, maugréant encore contre moi-même. Peut-être les effets secondaires du soin magique ou un quelconque contrecoup après ce que je venais de subir. Foutu corps qui ne suivait pas quand on avait besoin de lui, à quoi ça rimait de l'entretenir s'il vous lâchait quand il ne fallait pas ? Je soupirai, à la fois d'exaspération et de fatigue. Néanmoins, je restai plus calme depuis tout à l'heure. Le soin et l'aura autour d'elle avaient le don de m'apaiser, même si c'était un peu c'était toujours bon à prendre.

Pfffff... Bon, je suppose qu'il va falloir que je reste encore un peu ici... J'aurai sans doute encore besoin de vous d'ici peu, on ne sait jamais... Comment vous vous appelez ?

Du regard je lui indiquai l'emplacement libre à côté de moi si elle voulait s'asseoir, ou plus probablement, de l'unique siège... ou tabouret, je ne savais pas trop ce que c'était, qu'elle ne reste pas toujours debout. Elle avait le droit de se poser, elle n'en aurait sans doute pas l'occasion de sitôt pour s'asseoir si on l'appelait ailleurs.

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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeSam 9 Nov - 12:13

Comme exigé, la prêtresse joint les mains et poursuivit sa besogne, ignorant les grognements et les gémissements de la soldat. Ce détachement n’était pourtant pas un signe de froideur ou dureté, plus une usure lié à l’habitude de la pratique. La guerre de Cimmeria y était pour beaucoup. Passer des heures à soigner et guérir des soldats qui étaient voués à repartir immédiatement sur le champs de bataille, enfoncer ses mains jusqu’au coude dans des abdomens lacérés, refermer des chairs à vifs ouvertes jusqu’aux os : le conflit l’avait aseptisé, anesthésié complètement face à la douleur et au carnage. Alors une plaie déjà en partie refermée n’avait plus de réel valeur, si ce n’est celle d’être rapide à traiter.
Avec détachement, elle usa de nouveau de la magie, se limitant seulement à la plaie la plus grave et non au reste de sa peau. Il lui était tout à fait possible de faire disparaître les cicatrices de cette peau tatouée, mais elle comprit aisément qu’elles devaient avoir leur lot d’histoire et de valeurs aux yeux de la cheffe d’armée. Et au fond, cela lui économisait de l’essence divine dont elle aurait rapidement l’usage.

L’acte fut rapidement terminé, et sans plus de cérémonie elle ôta ses mains de la peau neuve et refermée avant de reculer d’un pont pas, laissant à la brune tout le temps et l’espace qu’il fallait pour souffler, ce qu’elle ne manqua pas de faire. Comme une souris, la sirène s’était habituée au fait de disparaître, de s’effacer face à autrui. Et elle ne redoutait plus la colère de l’ours eridanien, ou plutôt elle s’attendait déjà à reprendre une brimade ou un coup sur le coin de l’épaule, aussi avait-elle déjà la sensation sur les clavicules. Subir de plein fouet et par sa propre volonté une attaque était certainement moins douloureux que de la subir réellement : aussi capitulait-elle déjà en son fort intérieur bien avant que la générale n’ait à le faire. L’anticipation était clef dans de nombreux domaine – il était moins sûre qu’Othello sache vraiment la manier.

Passive, elle observa secrètement la jeune femme se redresser sur le bord de son lit et lui livrer un début d’explication. Sans plus réagir, la yorka l’écouta doucement avouer qu’elle n’avait jamais reçu de soin magique auparavant. Elle comprenait ainsi mieux son mouvement de recul et sa sensibilité à la douleur – elle avait rarement connu aussi vive réaction face à son sort, habituellement indolore. Alors qu’elle s’attendait à subir à chaque instant un nouveau signe de colère, elle découvrit avec une certainement surprise un remerciement, aussi surprenant qu’inattendu. Baissant les oreilles sans trop comprendre comme le ferait un rongeur, Othello baissa le visage en guise de salut.
Quand la soldat tenta ensuite de se relever un peu hâtivement, elle ne pu la prévenir qu’il valait mieux attendre un peu. L’adrénaline, la perte de sang et la fatigue devaient créer un mélange désastreux pour sa tenue, et elle ne tiendrait probablement pas le choc. Et cela ne manqua pas : rapidement, elle se déroba sous son poids, et la yorka se glissa rapidement sous elle en se faufilant sous son bras. Sa petite stature aidait particulièrement, et elle usa de sa souplesse pour réinstaller la soldat sur le matelas de fortune.


« Vous ne devriez pas vous lever immédiatement, vous risquez de faire un malaise. Attendez une quinzaine de minutes et buvez un peu. » Elle pensait que lui faire quérir un peu d’eau pure et de sucre ne serait pas pour le plus mal, et elle ne manquerait pas de le souffler aux soldats en partant.

Bien qu’encore affaiblie, elle la découvrait remise. Sa mission sous cette tente était probablement proche de sa fin, et elle commençait déjà à se retourner vers la sortie que la dame reprit son discours après un soupire long et douloureux – du désarroi, de la fatigue ? Elle n’aurait pu vraiment le deviner. Besoin d’elle… Dans son esprit, la sirène n’ignorait pas qu’à cet instant, une grande partie de la ville avait probablement le même besoin. Une liste longue qui s’allongeait probablement à vue d’oeil, et qui retardait l’heure à laquelle elle pourrait trouver le repos, ou ne serait-ce que prier.
Mais elle appréciait néanmoins que la soldat désire faire de nouveau appelle à elle, malgré le traumatisme qu’avait dû être ce moment. S’inclinant poliment devant la jeune femme alitée, elle hocha de la tête.


« Je serais en contact avec les gélovigiens d’Eridania, ainsi qu’avec ma propre communauté ; vous pourrez me faire mander par leur biais. Je me nomme Othello Lehoia. »

Par habitude plus que par conscience, elle resta debout. Après tout, si elle faisait le choix de s’assoir, elle craignait de ne plus jamais pouvoir se relever. Et ses jambes, quoique frêles, allaient devoir la supporter encore quelques heures, voir quelques jours, voir quelques mois… Jusqu’à ce que la nation soit de nouveau sur pied. Ne sachant plus vraiment que dire, elle attendit d’être congédiée : elle ne pourrait probablement pas l’aider plus que ce qui avait déjà été fait… Ou plutôt commis. La soldat lui inspirait de tempétueux sentiments qui semblaient tendre vers de nombreuses directions, qu’elle ne parviendrait pas encore à pleinement décoder. Mieux valait lui conseiller de se reposer encore un peu, quoique son petit doigt lui souffla que ça ne serait probablement pas le cas. Elle le fit tout de même, et attendit poliment que la jeune femme rompe le silence.
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Le bras armé et la main gantée   [TERMINE]Le bras armé et la main gantée Icon_minitimeJeu 5 Déc - 21:17

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J'enregistrai l'information de son nom tout en essayant de me rappeler du visage. En même temps, elle avait quelque chose cette petite qui me rappelait un animal... Peut-être une yorka ? Je ne savais pas que les hautes-prêtresses acceptaient des candidats de tout bord. Après, je ne savais pas en revanche quel rang occupait celle là, je me disais qu'il était hautement improbable que ça soit une prêtresse haute placée pour qu'elle soit ici en train de soigner de simples soldats... De l'autre côté, c'est vrai qu'on l'avait faite venir spécialement pour moi et parce que je n'étais pas n'importe qui. Je ne trouvai rien d'autre à rajouter à sa dernière phrase où elle me donna son nom. Mon corps m'envoya des sensations étranges alors que je me sentais bizarrement... bien. Au moins elle m'avait obéit et n'avait juste soigné ma blessure la plus grave. Je tournai la tête pour prendre un petit miroir sur la petite table la plus proche et me regarder. C'est dingue, je n'avais même pas une cicatrice... Je ne devais peut-être pas me montrer comme ça à mes soldats... Et puis de toute façon, j'étais aussi fatiguée physiquement de ce qui venait de se passer et ça, même la magie n'a pas pu l'enlever. Je reposai le miroir avant de toiser, même assise de mon attention sévère la petite femme frêle devant moi. Je pouvais la congédier et non la retenir.

Othello Lehoia... Très bien. Je vais récupérer pendant encore un temps et je ferai rappel à vous si besoin. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, on a sûrement besoin de vous ailleurs.

C'était une manière polie et de noble que de congédier ainsi quelqu'un, je faisais pareil avec mes subordonnés même ceux de l'état-major, ainsi on pouvait se quitter en politesse mais tout en rappelant qui était celle en charge. Il n'y avait pas de mépris ou de condescendance de ma part envers la haute-prêtresse, elle venait de me soigner voire de me sauver la vie, j'aurais donc été bien ingrate si je l'avais considéré avec dédain. Elle usait de magie mais... j'avais un peu autre chose à penser. Je fis un petit signe de tête en remerciant la présumée yorka avant de prendre mon temps pour me rhabiller et me relever. J'avais fait mander de nouveaux vêtements propres comme uniforme et une petite aide de la part d'Ela. Je repris ensuite mes fonctions de façon active en passant et repassant parmi les soldats pour réorganiser le dispositif militaire qui bouclait Hesperia en cette période de crise. Cela me rappelait de mauvais souvenirs mais la ville avait grandement besoin de ses soldats afin de tenir debout. Le roi était en sûreté, la créature avait été tuée et a disparu, les pillards se faisaient plus rares et les malheureux arrêtés furent incarcérés ou en cas de résistance, tués. En somme, l'ordre revenait peu à peu dans la ville. Nous devions maintenant nous occuper des blessés, des morts et de la reconstruction et une fois de plus, Hesperia allait avoir besoin de son armée.

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