L'âme de la nation

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 L'âme de la nation

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Othello Lehoia
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Othello Lehoia
MessageSujet: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeJeu 5 Déc - 14:30

L’échos de ses pas résonnaient discrètement dans les couloirs de marbres, ricochant sur la pierre pour disparaître dans la pénombre. Ils n’étaient à peine troublés que par les tapotements feutrés teintés de raclures qui ponctuaient chaque mouvement de la démarche féline de l’animal majestueux qui serpentait à ses côtés. Sous l’épaisse cape de ses cheveux de cendre qui coulaient en longues boucles neiges dans son dos et jusqu’à ses mollets, elle paraissait bien chétive entre les colonnes de pierre, et encore plus à côté du tigre qui grognait de temps en temps en croisant une des âmes qui s’affairait déjà. A sa petite stature et son air absent, on la jurerait en promenade. En réalité, elle était complètement perdue ; et s’entêtait à rechercher par elle-même la direction de la salle d’audience où elle avait un rendez-vous des plus importants. Des bouffées pâles s’échappaient de ses lèvres opalines par petites volutes blanches, presque autant que le couvert neigeux qui recouvrait la ville.

Othello n’était rentrée à Hesperia que depuis une poignée de jours. Cinq, six peut-être, durant lesquels elle n’avait cessé de se reconstruire une routine et un cercle encore morcelé. Ses premiers pas dans son ancienne propriété de la capitale se firent avec un mélange d’appréhension et de regrets. Elle avait retrouvé les félins avec une allégresse immense, puis un chambellan gélovigiens qui avait pour mission de prévenir ses pairs de son retour. Cela faisait six solides mois qu’elle s’était absentée de son poste à la tête de l’église, et elle craignait énormément que ce geste couplé de l’attentat échoué des nerozias au grand monastère ait eu raison de sa maigre aura. Mais heureusement pour elle, il semblerait que sa place n’ait pas encore été jeté au buché. La dernière calamité et le flou laissé par la convergence avait rapidement fait l’impasse sur la situation.

En un battement de cil, elle eut l’impression étrange que le temps s’accéléra : devoir rencontrer, à tour de bras, fidèles, confrères, nobles et clients ; elle redécouvrait la fatigue d’une vie agitée, les responsabilités, le poids d’une église portée à bout de bras et des âmes inquiète qui s’interrogent sur la maladie d’un fils, la fertilité d’une épouse, la convergence des astres.
Epuisée, elle se retrouva dans sa chambre, s’emmura dans une cathédrale de silence d’où elle fit ses prières. En rejoignant enfin son lit, ses yeux vagabondèrent sur son secrétaire, encore poussiéreux, hormis quelques objets déposés en même temps que ses valises dans l’édifice et dont le contraste entre la salissure et la propreté était saisissant. Parmi elles, une longue missive ouverte, légèrement jaunis, scellé d’un sceau de cire aux armoiries de l’ancienne grande prêtresse. Niveria…

Doucement, elle bascula sa tête en arrière sur les oreillers de soi, et espéra plonger dedans comme dans une mer profonde. Le duché de Niveria, son retour à Eridania, la convergence, le temple… Si elle continuait d’y penser, la liste s’allongerait sûrement encore. En se frottant doucement les tempes du bout des pouces, la sirène finit par sombrer dans le sommeil, une nuit sans songe, lourde et dense, comme un épais brouillard.

Au fur et à mesure des heures, des conversations, des messes et des soins prodigués aux malades de la capitales, une pensée poussa pourtant sur ce terreau stérile. Alors qu’un matin, la prêtresse achevait une prière, un jeune page de son temple vint la trouver et finit de la convaincre qu’elle tenait peut-être, enfin, une première solution. Quelques mots échangés, et elle se décida enfin à aller trouver la seule personne qui pourrait, sûrement, remettre un peu d’ordre dans ses problèmes – du moins, administratif. Avec timidité, et un peu penaude, elle envoya un émissaire faire prévenir le palais de sa visite prochaine. Du haut de sa place, une tour souvent coupée du monde et couverte de nuage, elle oubliait souvent le point de vue qu’elle avait de là-haut et que sa hauteur lui permettait d’atteindre facilement les autres places les plus hautes, et les têtes les plus titrées.

Et c’est sous son épaisse cape de Bor de velours brique qui l’enveloppait comme un linge brûlant, sous ses boucles pâles et avec Drasha, le fier félin, qu’elle arriva finalement devant un couloir nacré et désert, donnant sur deux fenêtres fumées d’où l’on voyait la neige. Elle errait dans le palais royal depuis une solide demi-heure, peut-être. Soucieuse de s’en sortir seule, elle avait quitté le premier boyau principal où se pressaient d’autres visiteurs, pensant trouver son salut au travers de couloirs plutôt qu’en prenant le passage le plus fréquenté. Que ne donnerait-elle pas pour retourner dans la foule…
S’avançant doucement jusqu’à voir à travers les carreaux, elle pesta intérieurement contre son entêtement à n’avoir voulu l’aide de personne, et de n’avoir pas approuvé la présence de sa suite. Il faudrait bien qu’elle se fasse une raison : elle n’était plus la petite sœur, herboriste de quartier. Même si elle en avait encore l’attitude. En regardant rapidement autour d’elle, elle ne trouva aucun serviteur, aucun être qui pourrait lui indiquer le moyen de sortir de ce dédale de marbre et retrouver la salle d’audience. Admettant sa défaite – temporaire – elle finit par s’abandonner à la vue quelques secondes. Ses grands yeux d’ébène glissèrent sur le verre, et disparurent dans le néant froid.
Hesperia était une belle ville, sous ce manteau blanc, presque aussi blanc qu’Hellas.
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MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeDim 19 Jan - 18:20

「 L’âme de la nation 」
Les portes du conseil royal s’ouvrirent avec force pour laisser passer le monarque. La réunion avait été encore une fois bien plus longue que prévue, se prolongeant loin dans la mâtinée pour approcher de peu l’heure du déjeuner. Sur le chemin du roi, les hommes en armure se redressaient, leur attente prenant fin l’espace d’un instant, les obligeant à marquer la déférence dû au statut bien plus qu’à l’homme avant de replonger presque aussitôt dans cette étrange langueur propre aux longues gardes.

Avançant d’un pas làs, le monarque entendit arriver, bien avant qu’il ne vit, un jeune page porteur des dernières nouvelles. Son emploi du temps pour l’après midi se chargeait déjà, mais un fait étrange retenait certains esprits. La duchesse de Nivéria, la nouvelle, s’était présentait en espérant se voir accorder une audience, mais s’était visiblement lancée à l’exploration du palais plutôt que de se diriger vers l’antichambre royale. D’après les rapports elle aurait éconduit toutes les tentatives pour la remettre sur le bon chemin et hésitant sur la marche à suivre, la garde du palais la conservait encore sous surveillance discrète à l’heure actuelle. On la signalait encore proche des jardins royaux, c’est-à-dire approximativement sur le chemin que le roi devrait prendre pour rejoindre son salon privé.

Marquant un arrêt, obligeant par effet domino son escorte à faire de même, le monarque s’arrêta en observant le page. La nouvelle propriétaire d’un duché dont l’administration ne semblait faire que peu de cas de la volonté de la maison royale n’avait pas encore fait officiellement son serment d’allégeance à la couronne… Une première rencontre dans la salle d’audience, devant l’ensemble de la cour permettrait de marquer un pas marquant dans la reconquête de la stabilité du royaume, d’un autre côté, les ducs et duchesses de Nivéria s’étaient récemment démarqués par leur volonté d’autonomie, le moindre camouflet pourrait les placer en tête de file d’une faction opposée à la maison Mannus, que la jeune prêtresse le veuille ou non, une rencontre privée serait au contraire l’occasion de comprendre la position de la yorka et de la placer en bonne condition pour la fameuse audience.

Reprenant d’un pas bien plus vif sa marche à travers le palais, Thimothée obliqua lentement sa course vers les jardins royaux, une zone du château désertée à cette époque de l’année et encore plus en l’état actuel des réparations. La cohorte de courtisans s’égaya au gré de sa progression, quittant le cortège pour vaquer à d’autres occupations, souvent « encouragés » en cela par l’escorte royale, seuls compagnons qu’il restait encore au monarque lorsqu’il arriva en vue de la duchesse.

La grâce de la jeune femme et son port altier évoquaient bien les légendes que l’on colportait sur les mystérieuses prêtresses du Nord, mais elle tranchait cependant avec la flamboyance de l’ancienne duchesse. Là où le roux, les compagnons et la chaleur accompagnait dame Dranis, la yorka évoquait bien plus la virginale neige septentrionale et les lacs placides. Une forme d’immobilisme et de grâce le rendait à la vigueur de sa prédécesseur.

Stoppant son avancée à sa vue, le monarque préféra lui laisser faire les dernier pas en sa direction, marquant le statut de chacun d’une manière plus pacifique qu’aurait pu être la rencontre dans la salle d’audience.

« On me conte que vous préférez l’architecture du palais à notre propre personne ? »
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MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeMer 11 Mar - 16:28

Un, deux… Les bruits de pas colportés par l’écho des grandes voûtes rebondirent dans son oreille et trahirent l’arrivée toute proche d’autrui. Les curieux appendices se dressèrent alors le long de sa tête dans un réflexe animal et Othello, calmant de drôle de rictus, détourna doucement le visage de la fenêtre. Drasha ronfla un peu avant de se raidir brusquement pour paraître taillé comme une montagne. Et il avait, une carrure très imposante : cette attitude orgueilleuse amusait la sirène bien plus qu’elle ne l’impressionnait, le félin dans la fleur de l’âge pêchant bien plus par ego que par hostilité. En réalité, il voulait surtout recueillir l’admiration de ses spectateurs, plutôt que sa propre protection, et était bien inoffensif pour cela.
Mais Othello n’avait pas la même assurance que le tigre, ni la même aura. Dans la lumière de neige que projetait la fenêtre, elle surveillait le couloir, restant idiotement figé comme une statut de cire. Elle s’attendait à tout : des gardes, des chambellans, des pages… Des courtisans, même. N’importe qui pour la remettre sur le droit chemin et la salle d’audience rédemptrice, et lui taper au passage sur les doigts. Mais quand elle pu enfin distinguer clairement les détails, les visages, les blasons… Elle comprit que ce n’était pas un simple garde qui était venu la trouver.

Pendant un instant, elle examina ce groupe taillé comme un seul homme, ces bras armés, ces galons et ces dorures, tous unis autour d’un seul visage qui trônait en son centre et face à eux deux. Le brun entre deux âges transpirait d’une force martiale, d’une aura de monarque qui irradiait comme un souffle qui se répandait dans ce petit bout de couloir. Peut-être n’était-ce dû qu’à l’artifice de sa tenue ou la méticulosité de son apparence, ou à la présence de sa cours qui vibrait à l’unisson. Même dans la pénombre d’un couloir un matin blanc, elle devinait facilement le nom de celui qui lui faisait face, à la chevelure brune, le teint hâlé mais l’air assuré, dissimulant sous une aura droite et une stature royale une certaine froideur de circonstance.
Néanmoins, même entre de si bonnes mains, la jeune femme se surprit à penser qu'il était très peu accompagné. Elle l’aurait bien plus imaginé en proie à une myriade de courtisans, à une cours entière qui piaille et jacasse comme une basse-court un matin de beau jour. Peut-être cette pensée était teintée de clichés, de représentations surfaites basées sur sa propre imagination, dessinées par les mots de couloirs qu’on avait pu lui souffler sur le palais royal et le régent à sa tête.

Mais dans la lumière pâle et froide du matin, le jeune homme ne semblait pas si dure, pas si distant qu’on le rapportait. Ses traits affirmés et droits, cette mâchoire carrée comme depuis le roc ne lui semblait pas si dure, ses yeux creusés et ambitieux ne lui paraissaient pas si fous. Peut-être était-il effectivement un peu fin, découpé dans cette parure de roi, mais il n’avait rien de l’être perdu et en proie à son âme qu’on lui avait décrit, lors d’échanges avec quelques gélovigiens ou bourgeois peu scrupuleux de la petite cours. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elle n’eut jamais le temps d’échanger avec Irina à son sujet, et elle le regrettait amèrement maintenant, coincée dans son bout de couloirs comme le renard que l’on chasse. Le souverain s’était figé, tout comme la poignée d’être qui l’entourait, et tous la regardait à présent dans un immobilisme marquant, une seconde figée à jamais dans un souffle froid. Très mal placée pour émettre la moindre pensée envers le roi et son escorte, elle resta une seconde parfaitement droite, avant de baisser respectueusement la tête, puis tout le buste en une révérence docile. Ses cheveux sélénites vinrent glisser sur le sol comme les pans de sa cape, et elle aurait pu rester de longues minutes ainsi pliée si les mots du monarque n’étaient pas venus la tirer de sa contorsion respectueuse.


« - L’architecture est resplendissante, mais peut-être souffre-t-elle de tant de couloirs. » Elle laissa couler ses mots comme un filet d’eau claire, amusée par ces premières paroles qui la mettaient pourtant devant son échec. Un échec qu’elle assumait sans peine. « Je me serais volontiers présentée devant vous si ils ne m’avaient pas ainsi déviée. »

Sa voix raisonna par petits coups sous les voûtes silencieuses, comme si ses mots buttaient sur les rebords, les coudes et les caprices d’architectes qui dictaient la forme de la pierre. Ces murs formaient un bien étrange huit-close, et il était peut-être de son avantage qu’ils se retrouvent ainsi isolés du reste de la cours, et des autres âmes qui peuplaient le palais. Même si elle n’était pas venue pour se perdre dans les couloirs, elle comptait tout de même officialiser le lègue d’Irina et obtenir l’aval royal pour son arrivée à Nivéria. Bien que cela ne puisse se faire que dans un cadre officiel, il était probablement préférable de montrer pattes blanches dans un décors plus intime, où sa voix serait plus facile à entendre que devant un parterre de courtisans et de nobles. De plus, elle ne brillait d’éloquence que pendant des messes : quitte à rester muette une fois à la vue de douce, elle craignait moins de parler ouvertement sur le chemin que devant des yeux jugent qui ne manqueraient pas de relever toutes ses paroles maladroites.

Une nouvelle fois, ses yeux sombres balayèrent la petite trouve, puis le visage souverain. Il semblait déjà savoir qui elle était. Statique, la jeune femme laissa glisser le tigre sous sa main, encore inaccoutumée par l’étiquette qui s’imposait tout de même. Même si elle le devait certainement, elle décida de s’éviter une présentation, ainsi prise en flagrant délit de fuite aux détours du domaine. Mais elle préférait ne pas leur imposer un immobilisme pesant, qui pourrait facilement être pris pour de l’intimidation ou de la crainte. Ainsi relevée, elle décida d’avance un peu, faisant signe à Drasha de ne pas bouger plus. Elle n’excéda pas les deux pas, pourtant, à la fois impressionnée et mortifiée par la situation. Une fois plus proche, elle poursuivit, souhaitant ouvrir le dialogue paisiblement, persuadée qu’il était favorable pour elle et pour les sujets à venir d’éviter toutes tensions de prime abords.


« - Votre altesse, je vous pris de bien vouloir m’excuser de vous avoir fait déplacé jusqu’ici.» Elle hésita un instant, puis poursuivie. « Mais je remercie vos présences sans lesquelles l’architecture m’aurait perdue de longues minutes encore».
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MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeLun 16 Mar - 1:07

「 L’âme de la nation 」
Principal sujet d’attention de l’aéropage royal, la nouvelle duchesse de Nivéria et grande prêtresse de Kesha se tenait au milieu du couloir, accompagnée seulement de son félin massif. Cette présence étrangement aussi discrète que massive, assurant dans son dos une partie de l’aura de sa maîtresse.

La jeune yorka s’inclina avec un geste plein de grâce, faisant resplendir auprès de presque tout un chacun la finesse et la grâce de ses traits. Ses longs cheveux cascadant de chaque côté de son visage jusqu’au sol invitaient naturellement à un sentiment de bien être et de relâchement, encourageant à considérer leur propriétaire comme détentrice d’une calme sagesse. L’entrainement politique des prêtresses de Cimméria ne devaient pas être totalement étranger à l’arrangement si innocent de celle qui en gravit jadis les rangs, mais seul un esprit particulièrement froid pourrait aujourd’hui prendre assez de recul face à cette vision angélique pour y penser.

« - L’architecture est resplendissante, mais peut-être souffre-t-elle de tant de couloirs. »

Malgré son ton bas, ses mots n’eurent que peu de mal à occuper l’espace froid du couloir, emplissant celui-ci jusqu’aux oreilles de la troupe royale, les entourant, les apaisants. Parmi les courtisans les plus proches du roi ou les plus en vus à la cour, les seuls autorisés à la suivre ainsi, presque aucun ne put s’empêcher de voir naître un sourire sur ses lèvres, touché par ce spectacle.

[/i]« Je me serais volontiers présentée devant vous si ils ne m’avaient pas ainsi déviée. »

Pourtant, en dehors des quatre hautes silhouettes de métal qui encadraient le roi, visiblement aussi soucieuses de conserver le félin que sa maîtresse à distance convenable de sa majesté, un visage n’arborait pas de sourire. Seulement la marque lasse du pouvoir.

Visiblement soucieuse de profiter de l’enchantement qu’elle avait tissé sur son auditoire, la grande prêtresse les dévisagea chacun à son tour de ses grands yeux sombres, avant de finalement accepter la différence de statut et marquer de deux pas la distance qui la séparait encore du monarque.

La garde royale s’abstint de réagir ouvertement, entrainée à l’exercice politique par une mise en condition journalière, mais un observateur averti aurait pu déceler un subtil changement dans la tension de leur posture, les plaçant plus prompts à l’action qu’auparavant.

« - Votre altesse, je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous avoir fait déplacé jusqu’ici.» Interrompu par une légère hésitation, le souffle calme et apaisant de ses mots n’en manqua pas cependant pas de reprendre pour placer son point. « Mais je remercie vos présences sans lesquelles l’architecture m’aurait perdue de longues minutes encore.»

Certains sourirent se figèrent, pâlirent, ou moururent même sur les lèvres qui les avaient dessinés un instant auparavant, tandis que d’autres au contraire s’inclinaient, conquis par ce mélange de candeur et de critique dissimulée, déjà séduits et réceptifs aux propos de cette jeune femme. Pour les autres cependant, les plus subtils ou les plus susceptibles, l’insulte ne passa pas inaperçue. Critiquer l’architecture du palais royal alors que l’on se faisait attendre pouvait bien sonner comme une excuse valable et attendrissante pour certains, mais d’autres y percevaient le manque de respect et l’audace de la jeune femme à rappeler ainsi que le monarque c’était lui-même déplacé pour la rencontrer.

« Un piège qu’il aurait été aisé de déjouer en acceptant de suivre le page censé vous escorter, madame. Vous auriez alors découvert que le chemin partant de la porte et se dirigeant vers la salle d’audience se révélait en réalité être une ligne droite… »

Les mots du souverain s’élevèrent à peine dans le couloir, apathiques et désabusés, bien loin du ton envoûtant de l’enchanteresse représentante de Kesha et obligeant chacun à tendre l’oreille pour en saisir le sens. On ne pouvait y lire nulle colère ou insulte, si ce n’est le simple constat de ce manquement à des règles simples.

« Mais il serait difficile d’en attendre plus de l’occupante d’un duché à présent réputé pour l’indépendance de ses dirigeants. » Malgré le faible sourire qui souleva la royale lèvre, il était difficile d’y lire autre chose que le rappel des profondes libertés que c’étaient accordés par le passé les prédécesseurs de la jeune femme en terme de passation.

L’hostilité du sens de ces mots, à défaut du ton, ne manqua pas de divisa la réception de l’entourage royal. Les plus sensibles au charme éthéré de la prêtresse se retintèrent de peu d’adresser une œillade désapprobatrice au monarque, tandis que les plus roués et les plus courtisans adressaient ouvertement leurs sourires et œillades narquoises à la vaporeuse yorka.

« L’heure est néanmoins à la coopération et au pardon… » Entama le monarque en se fendant en avant, tendant sa main à la jeune femme tout en pivotant pour l’inviter à le suivre. « Ayons à cœur de penser que vous vous tenez ici pour répondre du duché de Nivéria et réaffirmer sa profonde allégeance à la couronne. »

Si sa main devait être acceptée, alors le monarque aurait entamé une marche lente, sans lâcher son interlocutrice, pour les faire paraître côte à côte aux portes de la salle d’audience, instrumentalisant pour certain cette vision comme un message aux aristocrates dissidents.


Dernière édition par Thimothée Mannus le Jeu 19 Mar - 12:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeJeu 19 Mar - 11:41

En quelques mots seulement, le portrait sans couleurs que l’on lui avait dressé commença, par notes distinctes mais épaisses, à prendre sens et forme. Comme si en quelques paroles finement lancées, avec une lassitude extrême et sans profondeurs aucune, le souverain validait toutes les idées que l’on véhiculait à son sujet. Ses oreilles marines coulèrent lentement le long de sa tête en signe d’agression, mais elle resta néanmoins impassible. Figée. Le page, le chemin ; des détails sans guère d’importance de son point de vue, mais qui semblait du côté de la couronne, plus sensibles qu’une déclaration de guerre.
Rarement n’avait-elle était mise en telle position, avançant patte blanche pour n’être fustigée ensuite que comme un chiot sale dont on enfouie la truffe dans ses souillures. Mots par mots, comme un exercice creux répété mille fois, le roi s’attacha à la réfuter, lentement, la mettant fébrilement devant son irrespect et sa maladresse, elle qui ne pensait pas avoir été mal interprétée. En pensant faire preuve de calme et de bienveillance, la voilà comparée à une paria ? Pourtant, ce discours sonnait si faux. Si… Vide. Le sens y était, sans le fond, sans le ton : où commençait la vérité, et ou commençait l’honnêteté ?

Ce palais n’était qu’un monde de paraître : tout autour de la tête couronnée qui restait désespérément impassible, blanche et absente tel un rouage usé par le poids sur ses épaules, les yeux se crispaient, les sourires s’étiraient en coin comme les langues des vipères, les pupilles s’agrandissaient juges et moqueuses. Un masque de bouffon, suivant la baguette des mots qu’on lui lançait, n’ayant de consciente que la rapidité de réaction. Pourtant la seule ombre sur le tableau était le roi lui-même : elle ne parvenait pas à savoir la vérité derrière ces paroles. Il la réprimandait sans conviction, pas comme si il ne croyait pas en ses mots, mais comme si il les avait déjà prononcés milles fois et qu’il en était profondément ennuyé. Elle ne doutait pas qu’il croyait en ce qu’il disait, et cela la remplit d’une profonde culpabilité, autant qu’une farouche indignation. Mais elle était autant surprise par le message que la l’absence de celui qui les lui disait : n’était-il finalement que le souverain gris et morne que l’on lui avait décrit ?

Othello ne bougea pas, ni ne répondit immédiatement. Son esprit, pourtant, commençait à subir une houle fébrile qui agitait la mer d’huile jadis calme. Une chevauchée de paroles se précipitèrent derrière ces lèvres diaphanes, une cavalcade sauvage et indignée. Des mots durs, aigres, entêtés, féroces, criant à son innocence et pour redorer le blason qu’elle n’avait pas encore et la fierté qu’elle ne prétendait par revêtir. Et pourtant, aucun ne franchirent la barrière pâle : comme une cage, la parole souveraine avait enfermé sa voix dans une prison docile et dorée derrière laquelle c’était tout son être qu’elle enfermait. En simple réponse à ses phrases las, ses traits s’adoucirent, ses yeux se vidèrent, et bientôt elle n’était pas bien plus présente que les torches éteintes qui décoraient les murs.
Contrairement à d’autres dames qui auraient volontiers imposé un caractère farouche et rebelle, s’élevant contre cette fébrile volonté de la remettre à sa place, Othello avait rapidement appris à courber l’échine et à se faire discrète. Comme elle l’avait découvert chez les sœurs, qui étaient autant un bain vertueux qu’un lit de serpent, il était plus sage de ne pas faire de vagues plutôt que de répondre. C’était ainsi qu’elle avait pu toujours sécuriser ses pensées, ses biens, et ses objectifs : Elerinna était tombée, Irina l’avait remplacée, et elle-même était aujourd’hui à la tête de leur culte. On pourrait volontiers douter de sa stratégie, mais elle n’était pas là pour se mettre la couronne à dos.
Dans ce monde de paraître, où elle comptait déjà les yeux narquois et les sourires en coin, il lui faudrait onduler jusqu’à la fin de cette entrevue en faisant le moins de vagues possibles ; Mais elle ne comptait pas non plus n’être qu’une vulgaire poupée de cire aux mains de ces courtisans et de ces langues acerbes. Ils n’étaient que des nobles et des petits parleurs, mais Othello avait à présent du mal à ne pas y voir qu’une bande de vautours intéressé, gravitant autour de leur proie ; elle ne doutait pas que beaucoup n’y voyait pas le roi mais la future charogne sur laquelle ils pourraient se repaitre jusqu’à la lie. Mais elle n’avait guère d’énergie et d’intérêt pour ces jeux, car la sirène n’était vraiment pas de ce moule-là. Avec son air absent et son accent du nord à rouler les r comme les vagues tournoyantes qui se frappent sur les plages, la yorka ne prétendait pas se mêler à ce monde ; en titre seulement, peut-être, et en fidélité, si tel était le paiement.
Docilement, flottant au milieu de la pierre comme un spectre cotonneux entouré de boucles pâles, elle franchit les derniers mètres sans plus de sentiment ni de cérémonie, tendant sa main blanche jusque dans celle du monarque. Avec les couches de tissus et de cheveux, on aurait pu la croire d’une extrême lenteur.


« - Bien. » Sa voix franchit finalement la cage, comme la clef qui ferme le cadenas.

Sa main récupérée qu’elle observait d’un œil lointain comme si elle n’était pas sienne, elle se sentit emporter par cette masse épaisse jusqu’à, elle le devinait, le lieu initial de l’entrevue. Ses lèvres se pincèrent discrètement, retenant les paroles qui pourraient les délier. Quand elle les libéra, elles devinrent brusquement rouges sous le sang et la crispation. Si la bienséance de cette entrevue était son absolue priorité, elle ne comptait pas passer pour au mieux une prisonnière, au pire un simple trophée de chasse. La petite foule qui l’entourait n’était en nul point le visage qu’elle présentait devant la foule : elle ne dirait plus rien, ne ferait plus rien qui risquerait d’entacher la couronne et d’être mal interprété, ou pire, de gâcher cette audience. Mais elle n’était nul poisson à tomber dans des filets sans une cavalcade.


« - Drasha ? » La jeune femme se retourna doucement, avec lenteur, jusqu’à chercher le félin des yeux et lui intimer d’un mouvement d’œil de venir se placer à ses côtés. Le tigre n’eut nul mal à se frayer un chemin entre elle et les courtisans. Et quand enfin elle pu sentir son flanc contre la naissance de ses côtes, elle posa une main sur lui, avec de l’autre côté, le roi en personne. Tel était la vision qu’elle voulait offrir, un apaisement plein et complet plutôt qu’une fausse peinture.
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MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeDim 5 Avr - 15:38

「 L’âme de la nation 」
Sur un signe de sa maîtresse, le félin qui l’accompagnait ne tarda pas à la rejoindre. Loin de faire le tour de l’attroupement qui les cernait dorénavant de toute part, il se fraya bien au contraire un chemin à travers celui-ci, l’écartant l’espace d’un instant comme un couteau le ferait dans une motte de beurre.

Les sourires compatissants et emplis de pitiés pour cette fragile demoiselle découvrant la cruauté de la cour se figèrent un instant alors qu’un danger cette fois bien réel se glissait entre eux. Il n’était plus question de réputation malmenée et de gestes surinterprétés, mais bien d’une masse de chair et de poil capable de mettre fin à toutes leurs intrigues, sans s’y intéresser ni les comprendre, et ce d’un simple coup de patte.

L’atmosphère de la troupe se modifia rapidement pour accepter cette nouvelle réalité et un instant, l’étrange couple ainsi formé pu presque respirer sans partager l’air d’une autre personne. Mais alors que les portes de la salle d’audience royale paraissaient au détour d’un couloir, le groupe n’hésita que peu à refaire bloc. Ce mouvement n’avait pourtant rien d’un geste de confort et de cordialité à l’égard du roi ou de son invitée, mais bien une tentative pour être perçu dans la même vision que le roi, marquant plus ou moins subtilement la place de chacun à la cour et indépendamment de leurs pouvoirs politiques véritables.

Une partie de la cour s’était déplacée pour observer l’arrivée de cette nouvelle duchesse. Nivéria était passé en de nombreuses mains sans que le roi ait eu mot à dire ces dernières années, faute de temps, d’influence et de pouvoir. Or aujourd’hui le duché alliait à sa tête les pouvoirs temporels d’une duchesse et spirituels d’une figure religieuse respectée, faisant de la jeune femme l’une des personnes les plus influentes du royaume à l’heure actuelle.

« Lorsque cette mascarade sera achevée, retirez-vous dans vos quartiers avant de me rejoindre au salon privé, nous aurons de véritables sujets à discuter à ce moment. »

Les mots s’échappèrent de la bouche de Thimothée sur un timbre si faible que les membres de son escorte rapprochée eux-mêmes auraient du mal à saisir le sens de ses propos. Pourtant, sans tourner le visage, il semblait les avoir confié à sa compagne, un soupçon d’impatience teintant son message.

Il reprit cependant rapidement sa progression, l’instant de grâce de leur apparition passée et le message adressait à tous les observateurs. Que cela soit vrai ou non, la couronne affichait un rapprochement du duché bien longtemps indépendant.

Approchant de l’estrade sur laquelle reposait le haut trône de bois, Thimothée pivota lentement, se retrouvant un instant face à la yorka, plongeant son regard dans le sien avant de se reculer. Son vaste manteau balaya le sol alors que le monarque gravissait les marches qui le ramenaient jusqu’au symbole de son pouvoir.

C’est alors qu’en s’asseyant, le monarque s’arrogea le rôle du héraut royal et d’une main tendue, clama.

« Seigneurs et dames, c’est notre privilège aujourd’hui que de présenter devant vous la nouvelle duchesse de Nivéra, son excellence Othello Lehoia ! »


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Othello Lehoia
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Othello Lehoia
MessageSujet: Re: L'âme de la nation   L'âme de la nation Icon_minitimeMer 8 Avr - 15:14

Ainsi ravie jusqu’à la salle du trône, la sirène avançait sans broncher, profitant un instant de pouvoir se mouvoir sans la troupe qui s’était agglutiné derrière eux. Le souverain semblait impassible quand elle tenta de glisser son regard vers lui, cherchant un indice ou un signe sur la poursuite de cette affaire. Marcher sur ce marbre lui donnait l’impression d’avancer sur un tapis d’aiguille, et qu’au moindre faux pas, elle risquait l’avenir de la nation. Et si elle ne connaissait pas le chemin, son compagnon couronné, lui, le connaissait par cœur, et son visage masqué par le jeu de pouvoir n’irradiait que d’une maîtrise absente, un savoir faire preux. Elle remercia secrètement la présence du tigre qui leur avait offert, finalement, un répis de courte durée. Comme une mer, la vague humaine revint plus vite et plus dense, formant autour d’eux une nuée dense dans l’espoir de passer la porte en même temps qu’eux.

A la fois témoin et actrice, Othello comprenait un peu plus les rouages de cet engrenage finement ajusté. Comment tout n’était qu’une sombre et large mascarade, acceptée et jouée par tous sous la plus grande lumière. Elle n’aurait pu être plus désolée et en même temps plus curieuse : si tel était le jeu que l’on jouait à la cours, alors elle ne pourrait que suivre exemple et rentrer dans la même danse, le temps que cela durerait. Avancer. Paraître. Avancer. Paraître. Avancer. Paraître.
Se faisait tout aussi impassible que le jeune homme au bout de sa main, elle réhaussa son visage doucement, abaissa ses épaules, et figea son visage sous un masque de verre qu’elle ne quitterait plus, maintenant que le trône était à porté d’yeux, et que d’autres les épiaient de toutes part comme une peinture éternelle.

L’exercice monopolisait ses pensées, et quand la voix grave et discrète parvint à ses oreilles, elle faillit ne pas l’entendre. La laisser s’envoler, comme les milliers de murmures qui papillonnaient dans la salle. Mais les mots lui parvinrent, clairs, distincts, et le message s’inscrit à mesure qu’elle comprenait qu’il lui était destiné. Othello n’osa ni regard, ni mouvement, et elle remarqua que le roi fit de même : il n’avait pas bougé, pas risqué de rompre l’apparat. Pendant un instant, elle cru que cet instant n’eut pas existé, mais le ton un peu pressant de Thimothée fini de la convaincre. Un rendez-vous, une fois que l’agitation se soit calmée. Bien. La perspective de pouvoir s’extraire à ce tableau était un salut, tout comme le fait de pouvoir enfin dialoguer sans la couverture d’autrui.
Quand ils s’approchèrent du trône et que le roi s’en approcha en la laissant de nouveau seule face à la foule, qu’il lui fit face en la regardant dans les yeux, elle saisit la chance pour acquiescer tacitement, en réponse à ses mots ; abaissant son visage comme une discrète révérence, elle pria pour qu’il comprenne qu’elle-même avait reçu son message. Et quand il l’annonça, la jeune femme se retourna à moitié vers l’assistance, s’abrogeant de sa mission pour parfaire le tableau.


« Votre Grande Altesse, membres de la Cours, mes Dames, et Messieurs. » Commença-t-elle doucement, sa voix coulant comme une eau claire tout en parvenant difficilement à combler le grand espace de la salle du trône. « Merci de bien vouloir m’accueillir parmi vous. Je souhaite aujourd’hui témoigner ma gratitude envers son Altesse, et envers vous tous. Vous êtes aujourd’hui mes témoins, tout comme Kesha la très Sainte : je voue ma vie au duché de Nivéria, et à servir pleinement les intentions de la couronne d’Eridania. »

A la fin de son intervention, elle fit de nouveau une révérence, ployant vers sol enveloppé dans ses cheveux de neige et sa cape de rouille. Le tigre, lui, balaya l’assistance, ne parvenant ni à comprendre ce qu’il se jouait, ni ne s’y intéressant vraiment.

Quelques heures plus tard, quand l’audience fut terminée et que le calme fut revenue, la demoiselle quitta le boudoir où on l’avait amenée pour se reposer, et demanda discrètement à être amenée jusqu’au salon privé. La tension était retombée, quoiqu’il était réellement difficile de savoir si ce n’était que le fruit de son imagination ou la réalité. Le chambellan, un peu surpris, s’acquitta tout de même de sa tâche, et Othello se remercia d’avoir maintenant un peu d’influence. Les couloirs, quoique privés, restés particulièrement peuplés. Mais cette fois-ci, il n’était pas question de marquis ou de courtisans, mais de serviteurs, de pages, de femmes de ménage. Un peuple silencieux et discret dont elle s’accommodait bien mieux, ne manquant pas de leurs sourires quand leurs yeux se croisaient. Bientôt devant la porte, le chambellan l’invita à rentrer, et disparu presque aussitôt. La pièce était bien plus petite que la salle du trône, mais lui apparut si vaste, à présent seule au milieu du mobilier. Debout, elle entreprit de rester près des fenêtres, attendant patiemment que le roi apparaisse, si il le souhaitait encore.

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