Premier contact

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Premier contact

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeVen 6 Déc - 23:57

Au milieu des marchés et des échoppes, l'agitation était étourdissante. Les auvents, les étals, les chalands, les marchands, les cavaliers, les charrettes, le pas des passants pressés, la poussière et la crasse sous le soleil déclinant qui peinait encore à réchauffer l'air, tout s'emmêlait, s'accumulait, cacophonies et désordres où l’œil se perdait à ne plus savoir quoi regarder, où l'oreille s'étouffait à ne plus savoir qu'entendre. Après des semaines de marche, seul ou en compagnie des voyageurs qui arpentaient les routes qui descendaient depuis le nord, Zayid sentait l'agitation citadine le submerger comme la marée montante.

Avant cela, il y avait eu des jours et des jours de voyage : en quittant le temple, il était allé au hasard, comme pour mieux confier son sort à la volonté de sa déesse, éprouver les caprices du destin. De loin en loin, de convoi en village, il avait suivi les gens. Les mots, les rumeurs, les conseils, quittant les confins glacés de Cimmeria pour prendre à rebours la longue errance qui l'avait poussé de ses terres natales jusqu'à l'ombre de la demeure de Kesha, de longues années plus tôt. Tout avait tant changé, entre temps, lui-même avait tant changé. C'était comme de redécouvrir le monde dont il s'était coupé si longtemps, et pour l'heure, eh bien : il fallait se rendre à l'évidence, la ville lui tapait sur les nerfs.

Traînant son mulet à la remorque au milieu de la foule, le prêtre allait à un train résolu, quitte à bousculer les uns ou les autres qui restaient sur sa route. Au matin, il avait quitté les gens avec qui il avait fait route depuis le dernier relais : des marchands qui venaient ici négocier leurs biens et retrouver leurs comptoirs l'avaient accompagné pendant un bout de chemin en échange de quelques soins et bénédictions rendus de bonne grâce.
Comme Zayid était sans le sou et n'avait nulle part où aller pour l'heure, ils lui avaient conseillé de s'adresser à l'une de leurs connaissances, en vertu de l'antique sagesse qui veut que l'on aille vers ses semblables, quand on ne sait à quelle porte frapper. Un Zélos, lui avait-on dit, un de ceux qui s'étaient établis loin des terres où ils vivaient d'ordinaire. On lui avait dit son nom mais à vrai dire, Zayid n'en savait guère plus. A tout prendre, c'était déjà quelque chose, au moins un repère par où débuter, au milieu de cette agitation infernale.

Il lui fallut un long moment pour retrouver son chemin dans le dédale d'échoppes et de boutiques qui constituaient le quartier commerçant, et assez de contrariétés pour le mettre de fort méchante humeur. Fort heureusement pour lui et pour son prochain, la carrure formidable du colosse décourageait la plupart des voleurs à la tire et des malandrins qui auraient pu vouloir lui chercher noise : plus d'un regard noir dissuada un commerçant un peu trop entreprenant de l’interpeller, et l'espace d'un moment, Zayid regretta de n'avoir de ces magies puissantes qui fendent la mer en deux pour pouvoir se ménager un chemin plus aisé au milieu de cette foule bruyante.

L'échoppe qu'on lui avait indiquée finit par pointer le bout de son nez, après quelques essais infructueux et les indications plus ou moins cordiales que quelques bonnes âmes voulurent bien donner à ce géant vêtu comme un pauvre hère, drapé dans les longs replis de ses tuniques et de son manteau très ample qui lui avait de toute évidence servi de couverture plus d'une fois. Zayid hésita un long moment, puis laissa son mulet près de la devanture de l'échoppe, solidement attaché, et ne se faisant guère d'illusions sur ce que risquaient les maigres biens entassés sur la selle sommaire. Jetant sur son épaule la sangle de la besace où il rangeait sa trousse de médecin, il prit un instant pour considérer sa mise, ses bottes boueuses et ses vêtements usés par les semaines de bivouac et de nuits dans les étables et les bergeries, avant de renoncer à toute tentative de se donner une allure convenable.

Pour tout dire, ce qui le différenciait d'un mendiant ordinaire ne relevait pour l'heure que du détail : ses vêtements solides et épais étaient certes encore en bon état et de toute évidence faits pour l'accompagner durant son long voyage, et le coutelas glissé dans la large ceinture de toile et de cuir qui ceignait son ventre avait le poli et le tranchant des armes bien entretenues. Quant au turban de laine indigo qui lui drapait la tête et le col à la manière des nomades, il trahissait aisément ses origines argyriennes : un étranger, et sans le sou, qui plus était. Néanmoins, sous le col de la robe bleue des fidèles de Kesha, un unique éclat attirait l’œil : un médaillon de bronze suspendu à un grossier cordon de cuir et façonné à la forme des arabesques jumelles qui étaient le symbole de sa déesse.

Non sans circonspection, il franchit le seuil de la boutique et fit quelques pas.

- Hé là, fit-il en zinonien, le bonjour. Je cherche Alba Tor.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeSam 14 Déc - 20:48

  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
Premier contact

La vie d’adulte, c’est compliqué !

C'est la réflexion qui traverse l'esprit d'Alba Tor, jeune Zélos fraîchement installé à Thyrenium, tandis qu'il se lève, ce matin-là.

Voilà quelque mois maintenant qu’il a quitté ses frères et s’est installé dans la cité libre avec l’ambition de faire fortune. Les débuts furent compliqués malgré les économies qu’il avait pris soins de rassembler avant son départ. Elles lui avaient permis d’acquérir le strict minimum de confort, c’est-à-dire une couche, une table, de quoi cuisiner et deux ou trois vêtements de rechange. Le reste avait servi à payer d’avance les loyers du petit magasin qu’il loue. Le jeune homme vit dans l’arrière-salle de celui-ci, n’ayant pas les moyens de se payer mieux pour l’instant.


Un soupire lui échappent tandis qu’il songe à cet argent si durement gagné et si rapidement dilapidé. Décidément, la vie a Thyrénium était bien plus chère qu’à Mavro Limani ! Bienvenue dans la dure vie d’adulte petit Alba ! Vraiment, il y a des jours où il regrette tout de même sa vie insouciante dans le bordel de la vieille Risa. Pas de factures à payer, pas besoin de se soucier de savoir s’il y aura de la nourriture sur la table au soir, pas de soucis d’argent. Maintenant qu’il ne jouit plus de tout cela, Alba comprend mieux la chance qu’il a eue d’être pris en charge et de n’avoir eu à se soucier de rien.

Aaaah ! Douce enfance !

Mais bon, il ne regrette pas tant que cela son choix ! Thyrénium est cent fois plus attrayante que le port phelgran qui l’avait vu grandir ! C’est une ville cosmopolite, haute en couleur, vivante de nuit comme de jour et offrant mille et une opportunités à qui sait les saisir. Et il compte bien saisir sa chance aussi ! Et cela a commencé le jour où il a loué ce vieux magasin décrépi. C’est un pari à long terme, un investissement qu’il a fait ce jour-là. Un jour, l’Atlantis ferait son succès, il en était certain !

* Mais ca sera pas pour tout de suite… *

Non, il lui faut être patient. Pour l’instant, il ne fait pas assez de ventes que pour dire de vivre de son commerce. Les inventions farfelues de Ricko n’attire que très peu. Et il faut avouer que l’allure du magasin et sa localisation ne sont pas non plus propices à ce que la clientèle fortunée s’aventure chez lui.

- Faudrait qu’j’arrive à récupérer plus de marchandises et que je m’fasse de la pub. Songe-t-il tout haut tandis qu’il s’avance vers son petit coin d’eau improvisé.

Encore heureux qu’il a un “autre job” sur le côté, lui permettant de boucler plus ou moins ses fins de mois. M’enfin, cela ne lui rapporte pas énormément non plus… Mais peut-être pourrait-il en tirer parti… Cette idée lui trotte dans la tête depuis qu’il a découvert une trappe menant vers un sous-sol, dans l’arrière-salle lui servant de logis. Son propriétaire ne semble pas en avoir connaissance - ou bien en a-t-il oublié l’existence ?- et Alba sait que certains Ladrinis cherchent de nouvelles caches pour leurs larcins. Peut-être pourrait-il se faire un peu d’argent en louant cet espace ?

Alba est en train d’étudier la question quand le carillon de son magasin fait entendre son doux tintement. Le Zélos sort aussitôt de ses pensées, passe de l’eau rapidement sur son visage et essaye de se donner un air plus ou moins présentable, chose compliquée avec sa barbe naissante et ses vêtements tout froissés. Est-ce que c’était une tâche de sang sur sa manche, là ? Rah ! Pas le temps d’étudier la question, il avait un client !

Il se précipite aussitôt dans le magasin, un sourire enjôleur sur le visage tandis qu’il essayait de se donner des airs d’adulte aguerri. Il est sérieux mais de l’extérieur, il doit paraître au mieux adorable, au pire comique. Malgré son duvet naissant, cela voit qu’il sort à peine de l’enfance. Ses traits juvéniles - juvéniles, selon les critères Zélos, évidemment - ne semblent pas vouloir le quitter. Secrètement, il espère qu’il ne les gardera pas trop longtemps.  


- Bien le bonjour, cher ami ! Répond-t-il dans sa langue natale, sans réellement porter attention à l’allure de son “client”, dans un premier temps. En quoi puis-je vous aider ? Si vous cherchez à acquérir une pièce rare, raffinée ou spéciale, sachez que vous avez frappé à la bonne porte ! J’ai en ce moment une pièce unique en son…

Son petit monologue s’arrête là. Alba pose enfin réellement les yeux sur son visiteur et… Et sa déception est plus que perceptible. Non… Ce n’est pas un amateur d’art (qu’il pourrait possiblement arnaquer) qui se trouve devant lui mais un badaud. Peut-être un voyageur. Pas quelqu’un venu lui acheter l’une des sculptures farfelues de Ricko en tout cas. Cette constatation semble lui ôter le sens de la parole. A tel point qu’il qu’il est juste capable de fixer l’autre avec un regard interrogateur tout en lâchant un “Heuuuu” dans plus magistral tandis qu’il se demande ce qui attire une telle personne dans son modeste commerce.

Informations
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeSam 14 Déc - 23:29

Zayid patienta un moment, avec un rien d'expectative. La boutique était petite et guère achalandée mais son calme tout relatif, à peine isolé de l'agitation extérieure par quatre murs ouverts sur la rue, offrait à tout le moins un peu de répit. Il ne tarda pas à voir entrer le propriétaire, qui délivra tout naturellement ce discours bien rodé qui vient si aisément à la bouche des marchands. C'était une jeune pousse, pour autant que le prêtre pouvait en juger : à peine monté en graine, et sans doute à ses débuts dans le grand monde.

Le silence tomba de sa bouche, effilocha le reste de sa phrase qui se perdit dans un bégaiement peu élégant. Ah, on y était. Alba le regardait un peu plus attentivement, maintenant, et Zayid vit clairement ses yeux se poser sur son turban effiloché, sur ses vêtements salis, sur ses mains vides et sa bourse absente des espèces sonnantes et trébuchantes que les gens de cette sorte aimaient à y trouver. Un malaise s'insinua, alors qu'il regardait, calmement, la perplexité se peindre sur les traits de son interlocuteur.

Le prêtre patienta un instant, et puis, avec miséricorde, mit fin à l'incertitude en s'inclinant profondément, portant le bout de ses doigts à son front.

- Je regrette, frère, j'aurais voulu figurer au nombre de tes clients, mais ce n'est pas pour cela que je suis ici. Je m'appelle Zayid, je suis des Gélovigiens.

Il se redressa, et lui offrit un sourire affable.

- J'ai été conduit ici par l'avis de quelques marchands du coin, reprit-il. Je viens seulement d'arriver à Thyrénium et faute de savoir où aller, on m'a conseillé d'aller frapper à la porte d'un mien compatriote.

Le regard du religieux était perçant, à travers les paupières plissées par son expression aimable et par de précoces ridules qui trahissaient déjà la morsure d'une vie sans repos. Il brillait, bleu, limpide comme une perle, et paraissait être la seule chose sur lui qui ne fut gagnée par la même patine de crasse et d'usure. Même le pendentif à son col avait quelque chose de passé.

- Toutefois, ajouta-il d'un ton qui se voulait rassurant, je n'ai pour coutume d'échanger la charité sans retour. Je ne puis t'offrir d'or mais je peux te donner le bénéfice de mes modestes services. Vois-tu, je suis médecin, et si tu n'as l'usage de mes services, peut-être pourras-tu me dire s'il y a une maison où je pourrais trouver le gîte et le couvert, et où l'on pourrait avoir besoin de moi ?

Un large sourire fendit sa barbe épaisse en deux, révélant ses dents un peu disjointes par d'anciennes blessures :

- Bien sûr, lâcha enfin sa voix sonore et profonde, si ta générosité est grande au point de me laisser dormir ici ce soir sans contrepartie, je serais heureux de l'accepter.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeMer 25 Déc - 17:33

  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
Premier contact

C’est la déception.

Alba fixe le visiteur sans rien dire. Il voudrait bien mais tout entrain l’a quitté. Pourtant, il est assez habile de sa langue habituellement, elle lui sert plus souvent que sa force pour se sortir de mauvais pas. Mais là, rien. Au-delà de la déception, Alba est surtout surpris, à un tel point que cela lui enlève les mots de la bouche. Chose rare !

La situation est presque cocasse. Lui qui essaie de se faire un nom depuis des semaines, voire des mois, voilà qu’on le recommande enfin. Mais pour offrir le gîte et le couvert ! Le jeune zélos ne sait pas trop ce qu’il doit penser de ce que lui raconte son aîné. Dans un sens, c’est positif, on parle de lui en ville et il commence à se faire connaître. De l’autre, on l’a recommandé au Gélovien à cause de ses origines et non pas pour ses services. C’est du moins ce que les dires de Zayid lui laissent comprendre. Ça le déprime…


Ça le déprime mais il se ressaisit tandis que son aîné lui assure ne pas demander la charité pour rien. Alba rougit en réalisant que son silence a sans doute été mal interprété. Quel malpoli il fait ! Envers l’un des siens en plus !

- Ah ! Non, Non ! Pas besoin d’une contrepartie. Entre Zélos, on s’accueille et se soutien, non ? Clame-t-il en bredouillant quelque peu, gêné de son comportement précédent. Il finit par s’incliner à son tour. Je suis vraiment navré ! J’ai… été un peu pris au dépourvu.

Alba se redresse et d’un geste du bras, invite Zayid à passer de l’autre côté du comptoir. Il regagne la petite-arrière salle après le Gélovien. La pièce n’est pas très grande mais deux Zélos comme eux peuvent s’y tenir sans avoir l’impression d’être (trop) à l’étroit. La pièce est sobre, voire un peu miteuse. Des murs à nu, sans aucune décoration, si ce n’est quelques taches de moisissures, une fenêtre laissant passer la lumière du jour, une paillasse de fortune dans un coin et dans l’autre une sorte de coin à vivre improvisé. Ledit coin est simplement composé d’une table basse, quelques vieux coussins rapiécés en guise de siège et une drôle de boîte d’acier haute d’un petit mètre. Il s’agit de l’une des drôles d’invention de Ricko, la seule qu’Alba ait gardé pour lui.

Ce drôle d'artefact était sorti de la tête de l’inventeur fou lorsqu’il s’était mis en tête d’inventer quelque chose permettant de se chauffer sans avoir de cheminée. Le cube d’acier est creux à l’intérieur et équipé d’une sorte de porte permettant d’y glisser quelques bûches. La boîte est aussi équipé d’un conduit d’acier à l’arrière qui laisse s’échapper la fumée. Alba a arrangé la chose pour que le conduit passe par sa fenêtre et rejette la fumée à l’extérieur de son habitation. Il a trouvé cette chose bien pratique et a décidé de la garder pour lui.

- Bienvenue dans ma modeste demeure, l’ami. Installe-toi, je vais préparer du thé.

Comme annoncé, le jeune homme s’affaire à la tâche et rempli sa théière fêlée directement dans un baquet d’eau se trouvant à côté de son prototype de poêle et la pose sur ce dernier. Il s’affaire à préparer le reste, silencieusement. Il est un peu gêné d’accueillir l’un des siens dans de telles conditions.

- Voilà ! Il ne reste plus qu’à attendre que l’eau chauffe. Annonce Alba tout en déposant deux tasses - dans un état aussi déplorable que la théière - sur la petite table basse. Mais dis-moi, qu’est-ce qui t’amène à Thyrénium ? Tu as l’air de venir de loin… Demande-t-il tout en s’installant à son tour.

Alba observe Zayid un instant. Non, il ne vient clairement pas d’ici et à en juger par l’usure de sa tenue, il a l’air d’avoir bien roulé sa bosse.

Informations
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeJeu 26 Déc - 18:33

Fallait-il le dire ? Zayid se sentit soulagé par la réaction du marchand. Il avait l'impression d'enfin remettre le pied sur quelque chose de solide, quelque chose de familier. De nouveau, son sourire lui escalada la face pour plisser ses yeux d'une reconnaissance sincère, avant de laisser échapper un rire chaleureux.

- Je comprends, frère, répliqua-il. On s'attend rarement à voir arriver un traîne-poussière comme moi, eh ?

La brève tension prudente qui l'avait saisi au départ et lui avait légèrement raidi l'allure s'estompa dès qu'il comprit que, si Alba était déçu de ne pas voir arriver un client dans son échoppe, il n'était néanmoins pas question de jeter le prêtre dehors. Zayid le suivit en épiant discrètement autour de lui, curieux qu'il était de ce lointain frère de sang qui s'était établi ici. Il avait entendu parler d'autres Zélos qui vivaient ailleurs que dans les aridités natales qu'il avait connues autrefois, mais rarement de citadins, comme si les Zélos ne pouvaient réellement vivre à leur aise entre quatre murs, et pas seulement pour d'évidente raison de taille et d'amplitude physique qui devait sans doute rendre bien exigus les bâtiments prévus pour les races plus chétives.

Alba ne vivait pas dans le luxe, c'était un fait, mais à tout prendre c'était une demeure de choix après des jours à dormir dans les granges ou dans les bosquets. Zayid s'assit avec soulagement, logeant un coussin sous ses reins, et croisa les jambes sous les amples habits qui le couvraient des pieds à la tête. Il se contenta de dégager un peu son visage en tirant sur le bas de son turban pour le rabattre sous son menton, et retira ses sandales pour les poser près de lui, comme c'était l'usage dans ses contrées natales.

La question du marchand sembla le faire réfléchir, et il posa un regard songeur sur lui. Sous les sourcils broussailleux et très noirs, tranchant sur un teint gris sombre, les yeux de Zayid n'en semblaient que plus clairs encore, limpides comme des gouttes d'une eau grise et bleutée.

- Disons que je rentre chez moi, dit-il d'une voix paisible.

Oui, c'était cela, à la toute fin : le long et lent retour au point de départ, après être parti faire sa chrysalide dans les glaces et les frimas d'un nord lointain et hostile.

- J'ai passé beaucoup de temps à apprendre mon métier au temple de Kesha, là-bas dans le nord. Je l'ai quitté il y a plusieurs semaines, maintenant, et je redescends vers Argyrei pour retrouver les miens, s'il en reste encore.

Zayid parut hésiter, puis sourit.

- N'aie crainte, je n'encombrerai pas ton logis bien longtemps. C'est juste l'affaire d'une nuit, si les dieux le veulent, après quoi je trouverai bien de quoi faire, ou bien je m'en repartirai vers le sud.

Il secoua légèrement la tête en esquissant un geste de dépit, élevant une main au milieu de ses larges manches, d'où pendait un grossier chapelet de bois.

- Je n'ai pas mis les pieds dans une cité depuis bien dix ans, et surtout pas une si grande ville que celle-là. ça ne me donne guère l'envie de m'y attarder, la foule me tape sur les nerfs. Mais dis-moi, toi, es-tu né ici ? Je suis curieux, frère, j'ai ouï dire d'autres tribus ailleurs que dans le désert, mais j'ai croisé bien peu d'entre nous jusqu'ici.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeMar 21 Jan - 20:30

  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
Premier contact
[justify]Ça lui laisse une drôle d'impression, de se retrouver face à un frère qui n'est pas de son sang.

Tout en préparant le thé, Alba se fait violence pour ne pas jeter de coup d'œil vers son compatriote. Non pas que celui-ci l'intimide. Que du contraire ! Le jeune homme n'a jamais réellement eu l'occasion de converser avec d'autres individus de son peuple, à l'exception de ses frères. Il y a eut bien quelques Zélos de passage dans la maison de plaisir où il avait
grandi mais il n' avait jamais eu réellement l'occasion de converser avec, leur attention étant tournée sur les filles de l'établissement. Et puis, trois zélos élevés par une terrane, ça leur paraissait souvent bizarre.

Le jeune Zélos s'est toujours dit que le jour où il aurait l'occasion de discuter avec un autre de sa race, il lui poserait toutes questions qui le taraudent depuis son plus jeune âge. A quoi ressemble la vie au sein d'une tribu Zélos ? Comment c'est la vie de nomade ? Comment est leur terres natales ? Des questions parmi un millions d'autres. Mais maintenant qu'il était face à Zayid, plus rien ne lui venait à l'esprit. On ne l'aurait pas dit de l'extérieur, mais Alba avait le trac. Fait qui bien qu'il soit rare chez lui, témoigne de sa jeunesse et de son inexpérience.

Et tandis que l'eau chauffe doucement, l'apprenti marchand s'assoit face à Zayid. Il fixe ce dernier sans rien dire, buvant ses paroles avec une attention toute particulière.

Argyrei...

C'est un nom qui devrait lui paraître chaleureux et familier mais il n'en est rien. Pour Alba, cela fait seulement référence à une terre - pas si - lointaine. Il sait qu'il s'agit du berceau des Zélos mais il n'arrive pas à considérer cette terre aride comme sa terre d'origine. Lui, il est un gamin de Mavro. Son horizon à lui était la mer et non pas ces étendues de terres arides dont il a parfois entendu parler des voyageurs.

- Mon toit est le tien tant que cela te sera nécessaire. Dit-il au gélovien tandis que celui-ci lui assure ne pas abuser de son hospitalisé.

Ils ne sont peut-être pas nés dans les mêmes royaumes mais l'hospitalité zélosienne n'a pas de frontière, n'est-ce pas ?

Un petit sourire étire les lèvres d'Alba tandis que Zayid lui avoue que la ville n'est guère son milieu de prédilection. Évidemment ! Les villes ne sont pas conçue pour les gens de leurs gabarit ! Les Zélos ont tendances à préférer les espaces un peu plus... Sauvages. Alba était sans doute une des rares exceptions. Rien ne lui plaisait plus que la ville. Il s'y sentait comme un poisson dans l'eau. Et, en ce sens Thyrénium était un véritable coup de foudre.

- Non, je viens de Mavro Limani, en Phelgra. C'est là-bas que j'ai grandi et passé une grande partie de ma jeune vie. Je suis venu en Thyrenium pour faire fortune. Comme tu peux le constater, les débuts sont un peu compliqués. Dit-il tout en montrant sa chambre d'un geste théâtral alors qu'un petit rire embarrassé lui échappe.

Le silence plane un instant. Le temps que le jeune homme s'occupe de la théière qui gémir sur le feu et qu'il serve le thé à son invité.

- Pour tout te dire, j'ignore beaucoup de choses concernant les nôtres. Mes frères et moi avons étés recueillis et élevés par une terrane alors que nous errions dans les ports de Mavro, sans souvenirs de nos racines. Je dois t'avouer, à ma grande honte, que j'ignore nombre de choses à propos des nôtres. J'ai bien croisé quelques Zelos à Mavro mais aucune tribu.

Alba se fait silencieux une nouvelle fois. Porte le thé à ses lèvres. Zut... Il l'a encore raté ! Il n'a décidément aucun talent pour ce genre de chose ! Quand il sera riche, il engagera quelqu'un capable de lui servir un bon thé, il s'en fait la promesse.

- Mais dis-moi ? Comment c'est ? Je veux dire Argyrei, les tribu Zélos, tout ça... Je suis tout de même curieux de savoir.

Informations
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeVen 24 Jan - 0:57

Zayid s'inclina, profondément, et porta le bout de ses doigts à son front.

- Ta générosité t'honore, frère. Je suis bien aise que les dieux t'aient mis sur mon chemin.

Il lui décocha un sourire chaleureux, et observa un instant la mine tendue du jeune Zélos qui paraissait attendre quelque chose, sans oser vraiment le demander. Le regard du prêtre se fit curieux, quand Alba lui conta ses origines. Voilà qui n'était pas commun, mais qui expliquait la raison de sa présence ici : un Zélos citadin, quelle chose étrange ! A croire que finalement, les villes des autres peuples étaient peut-être un peu mieux taillées pour lui que Zayid ne l'avait escompté.

- Ah, les cités ne se construisent pas en un jour, répondit-il avec amusement. Je te souhaite la fortune, pourvu qu'elle te sourie.

Enfin, après leur avoir servi le thé brûlant, Alba cracha le morceau. La question le fit sourire, avec une douceur bienveillante qui émoussait la rudesse de ses traits usés. Il porta sur le jeune homme un regard songeur, et prit le temps d'une gorgée revigorante avant de répondre.

- Il n'y a pas de honte à avoir de ne rien savoir de tes origines, répondit-il en premier lieu. Après tout, l'arbre qu'on déracine ne sait rien de la terre qui l'a vu naître, il se repaît d'autres cieux et d'autres pluies, c'est ainsi.

Avec précautions, il reposa le gobelet sur la table, observant les fumerolles qui s'élevaient de sa surface et tourbillonnaient dans la lumière. Il resta silencieux un instant, cherchant visiblement ses mots. C'était une chose agréable de se souvenir de sa terre, après l'avoir quittée depuis longtemps, et pour celui qui ne l'avait jamais vue, c'était comme de chercher à expliquer le goût du sel.

- Il me plaît de te conter Argyrei, reprit-il d'une voix songeuse. Je l'ai quittée il y a plus de dix ans maintenant, et j'ai grand hâte de la retrouver. En attendant, j'aime m'en rappeler, et me dire combien elle est belle.

Une pause. La voix paisible se déployait dans le silence de la petite pièce où flottait encore le bruit assourdi de la rue, lointain, comme repoussé au-dehors des murs. Là, oui, il fallait du calme, il fallait la paix, parce que c'était de ce silence-là qu'était fait le pays qu'il voulait lui raconter.

- C'est une terre rude qui façonne ses habitants à son image. Beaucoup te diront que ce n'est qu'un immense désert et qu'il n'y a rien à y voir, mais ce sont des foutaises. Il y a autant de nuances au sable et au roc qu'il y en a à tous les pays de ce monde. Moi, je suis né dans le sud, là où les vents de la mer apportent un rien de douceur. On y trouve quelques pâturages, qui sont peut-être bien maigres, mais qui suffisent aux troupeaux des bergers qui y vivent. Il y a beaucoup de tribus de Zélos, là-bas : des nomades, pour la plupart. Pour tout te dire, fils, je n'ai jamais connu de Zélos qui n'ait pas été nomade à un moment de sa vie, avant de partir du pays. J'aime à croire qu'on a tous un peu l'âme vagabonde et qu'on est trop costauds pour tenir en place entre quatre murs.

Ce disant, son regard se fit rieur, un rien moqueur peut-être, mais sans méchanceté. Il but une gorgée, puis reprit.

- C'est une belle terre, oui. C'est grand, c'est très grand, dans mon souvenir. J'y ai marché des jours sans croiser âme qui vive. Il y a quelques cités cependant : Amaryl est très belle et très ancienne, je te souhaite de pouvoir t'y rendre un jour. Le reste, ce sont les campements des tribus qui vont et viennent en suivant les troupeaux et les routes commerciales. Imagine des villages de tentes : un jour, tu es au milieu d'une foule, le lendemain il n'y a plus rien. C'est ainsi. Rien ne dure, là-bas, à part le désert lui-même. On ne fait qu'y passer, c'est lui qui nous laisse vivre là.

Le propos, un rien décousu, semblait voguer au fil des pensées. Les sensations lui revenaient, fugaces, vives parfois quand il se rappelait de la couleur des terres au couchant, de la nuit bleue sur les rochers encore tiédis par le soleil du jour. On percevait la nostalgie dans le ton, qui faisait vibrer sa voix profonde d'une mélancolie très douce. Les yeux bleutés se perdirent un instant dans le vide, comme s'ils voyaient des paysages absents.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeSam 29 Fév - 20:57

  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
Premier contact

Voilà donc à quoi ressemblait le berceau qui l’avait vu naître ?

Un sourire chaleureux étire les lèvres d’Alba tandis que Zayid lui souhaite fortune. De tels encouragements lui réchauffe le coeur. Il se dégage de cet autre zélos quelque chose de doux, presque paternel qui rassure le plus jeune. Il a l’impression de retrouver un peu de cette chaleur familiale perdue depuis qu’il s’est séparé de ses frères. Alba perçoit cette lueur curieuse lorsqu’il lui avoue ses origines. Il appréhende un peu. Mais Zayid ne le raille pas, bien au contraire.

- Moui… se contente de répondre timidement le marchand tour en rougissant un peu.

Et puis, le Gelovien lui parle de sa terre natale, de leur terre natale.

Alba est toute ouïe. Il est rare de le voir aussi attentif. Il semble captivé avant même que le plus âgé commence son récit. Il boit littéralement les paroles de Zayid, essayant en même temps de visualiser les champs et les troupeaux dont parle son invité. Il n’est pas difficile pour l’instant d’imaginer ces immenses étendues vertes. Ca l’est un peu plus d’imaginer des tribus entières de nomades Zélos. A quoi ressemblent-t-ils ? Comment se vêtissent-ils ? Vivent-ils dans des tentes ? Toutes ses questions fusent dans l’esprit du jeune homme mais il reste silencieux et se contente d’écouter son aîné.

Zayid aime sa terre, cela se voit sans difficulté. Il doit l'aimer autant qu’Alba aime les villes.

Son imagination continue de tourner à plein régime tandis que l’homme de foi évoque les villes et les étendues de sables argyréennes. Il n’arrive pas à en avoir une vision réaliste. Pour Alba le désert est pareil à une mer ocre. Il a le regard perdu dans le vide, rêveur tandis qu’il se laisse bercer par les paroles de Zayid.

- Ca a l’air magnifique ! S’exclame-t-il avec un émerveillement non feint.

Et voilà qu’Alba se met à espérer pouvoir visiter un jour cette terre qui est son berceau. Lui qui pourtant n'est guère friand des endroits vierges - ou presque - de civilisation se fait une bien étrange promesse.

- Quand je serai devenu un riche marchand, j’entreprendrai un voyage pour découvrir Argyrei ! C’est décidé ! Peut-être que l’on s’y croisera, qui sait ? Il laisse planer le silence un instant, juste le temps de prendre un gorgée de thé. Je te remercie pour ton récit, Zayid. Cela me permets un peu d’entrevoir mes origines et de renouer avec. C’est une bonne chose.

Il est un gamin de Mavro Limani. Un enfant de la mer et non des sables et pourtant, ce récit lui a fait chaud au coeur. Il avait l’impression de se sentir un peu plus Zélos. C’était un peu puéril et bête mais c’était ainsi.

- Tiens ! Et puis que tu as partagé un peu de tes racines avec moi, que dirais-tu que je partage un peu des miennes avec toi ? Si tu veux, je peux te faire un peu visiter Thyrénium. Ce n’est évidemment pas une obligation, évidemment. Je comprends très bien que cette ville puisse mettre un peu mal à l’aise.

Et sur cette proposition, Alba offre à Zayid un énorme sourire, trahissant sa sincérité et lui donnant une bouille d’enfant.

Informations


Dernière édition par Alba Tor le Ven 27 Mar - 11:24, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeMar 17 Mar - 22:42

Un rire très doux, profond comme un orage, gonfla brièvement la poitrine épaisse du prêtre, lorsqu'Alba lui fit part de son enthousiasme à l'idée de découvrir le désert. Ah, c'était toujours aimable, c'était toujours joli à voir, cette flamme juvénile qui brillait au coeur des autres. Comme si, par la parole, il avait su instiller à son compatriote la nostalgie d'une terre qu'il ne connaissait pas encore, et semé des promesses d'infini à celui qui avait vécu entre quatre murs.

- J'espère que tu t'y plaira, alors. Les argyriens sont de fins commerçants, si tu as le sens des affaires, tu t'y fera vite. Tu y sera comme chez toi, je n'en doute pas.

Il oscilla du chef, songeur, et sourit de nouveau.

- C'est un pays qu'on mérite, parce qu'il est dur, et c'est une terre qui se gagne et se laisse conquérir difficilement. Mais une fois que l'on a ses faveurs, ah, mon ami, il a des douceurs à nul autre pareilles.

Il but une gorgée, et son expression se fit soudain un rien plus malicieuse.

- Il en va du désert comme de la plus farouche des femmes, si tu vois ce que je veux dire.

Cela faisait bien longtemps que Zayid n'était plus porté sur la gaudriole, mais enfin, certaines choses demeuraient bien présentes et pour savoir assez bien ce qui passait par la tête des gens de cet âge, il était prêt à parier gros qu'Alba n'était pas en reste. Mais il y avait une innocence touchante, chez ce jeune homme presque encore un gamin, avec sa sincérité évidente qui lui rappelait bien des jeunes gars qu'il avait connus autrefois. Sans doute que le prélat y retrouvait aussi un peu de lui-même, en souhaitant à Alba bien plus de jugeotte que lui même en avait eu à son âge.

Sa proposition fut accueillie avec un certain plaisir, et tout autant de franchise :

- Eh bien ma foi, je n'y connais rien à la ville et tel que tu me vois, je sors de tant d'années de réclusion et d'étude dans le temple et les villages que j'en ai presque oublié ce que c'était que de voisiner avec autant d'êtres vivant à la fois. Cela me plairait bien, oui. Il va bien falloir que je m'y fasse, c'est qu'on aura besoin de moi en ville, à l'avenir.

Il se gratta pensivement la barbe et termina son thé.

- A nous deux, on logera pas de front dans une rue, mais au moins, ça écartera la foule de notre passage. Pour l'heure, je n'ai guère goûté l'agitation qui règne ici, je me dois te l'avouer sans détour. A ton tour de me montrer ce qui te plaît tant ici !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeVen 27 Mar - 12:20

  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
Premier contact
[justify]C’est à Alba, à présent, de faire découvrir un peu de son monde.

L’engouement soudain d’Alba semble plaire à Zayid. Il délivre au plus jeune quelques secrets supplémentaires sur sa patrie d’origine et Alba n’en a que davantage envie de découvrir cette terre. Il aime les défis et il est prêt à relever ceux que cette contrée de sable lui réserve ! Un jour, il se le promet !

- Ahah ! Je vois mais je doute fort qu’il est possible de s’en tirer avec de belles paroles cette fois ! Rétorque le vert à la boutade.

Les femmes, Alba les connaît et les chérit tout autant que les villes. Il a pour le beau sexe ce même amour qu’il a pour les métropoles. Les deux vont un peu de pair pour lui. Et il ne peut s’imaginer conquérir les richesses de Tyrhénium sans essayer de conquérir ses Dames ! Mais les unes comme les autres le boudent quelque peu pour le moment. Mais ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ? Un jour, oui, un jour, il aura femmes et richesses ! Qui sait ? Peut-être se mariera-t-il a une belle sindarine aux cheveux d’or ?

Le sourire du benjamin s’agrandit de plus belle tandis que Zayid accepte son invitation à visiter Tyrhénium. Visiblement, le Zélos comptait rester en ville un moment. Alba est curieux à l’entendre parler d’études et de réclusion mais il se retient de poser plus de questions pour l’instant. Chaque chose en son temps.

- Ne t’en fais pas ! Avec moi comme guide, tu sauras tout ce qu’il y a a savoir sur Tyrhénium ! Clame-t-il tout en tapant sa poitrine du poing. La remarque de Zayid le fait sourire malicieusement. Si la jeunesse et la naïveté d’Alba était palpable dans ses propos précédents, les origines “champêtres” de Zayid se font sentir dans les siens. Tout dépend des rues ! Les avenues principales sont tellement larges que deux charrettes commerçantes peuvent se croiser sans soucis !

Quelques minutes plus tard, voilà les deux hommes dehors. Alba laisse passer Zayid le premier et s’assure d’avoir correctement fermé la porte de son magasin avant de s'engouffrer à son tour dans la petite rue étroite. Il sursaute tandis que le mulet attaché devant son commerce se met à braire en le voyant.

- Elle… Elle est à toi cette bourrique ? Demande-t-il encore sous la surprise et peu confiant à l’idée d’être à proximité de cette bestiole. Ses fesses se souviennent toujours des coup de sabots reçus d’un des congénères de l’animal tandis, qu’enfant, il avait essayé d’en chevaucher un par surprise. Il s’écarte, gardant l’animal à l’oeil. Tu ne risque techniquement rien en le laissant ici mais, si tu veux l’amener, tu peux.

On voit très bien dans son regard que la confiance n’est pas du tout au rendez-vous. Ce n’est pas réellement le grand amour entre Alba et tout ce qui dérive des équidés, surtout les mulets ! Mais bon, il s’en accomodera si cela est nécessaire. Un homme, un vrai affronte ses peurs, n’est-ce pas ?!

- Bien bien… Par quoi commencer ? Souffle, Alba, songeur, tandis qu’il se gratte une joue duveteuse. J’imagine qu’en tant que Gélovien, tu aurais peut-être voulu visiter un temple ou quelque chose du genre ? Malheureusement Tyrhénium ne possède aucun lieu de culte. Le Haut-Monastère, au sud, est le plus proche. On peut commencer par le marché ou la Grande-Place. Je te laisse le choix ! Continue-t-il tout en ouvrant la marche. Que Zayid choisisse la première ou la seconde, le chemin, au début, est de toute façon le même.[justify]


Informations
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeSam 18 Avr - 16:30

Un sourire entendu se dessina sur la trogne de Zayid : il avait compris, le petiot. Bien sûr, qu'il avait compris. Le regard entendu qui s'échangea en disait bien assez long. Ah ça, la gaieté du jeune zélos était plaisante à voir et son enthousiasme réchauffait le cœur : de quoi, sans doute, se faire une bien meilleure idée des attraits de Thyrénium que si on avait lâché le médecin au milieu d'icelle sans aucun guide pour aiguiller ses intérêts. Après tout, pour bien connaître un endroit, mieux vaut demander à ceux qui l'habitent, et mieux encore, ceux qui en savent assez long pour l'apprécier.

De fait, il le suivit au-dehors en rechaussant sandales et manteau. Voyant son maître, son âne se mit à donner de la voix : la reculade d'Alba fit naître un rire amusé sur la bouche du médecin qui se contenta de donner une tape sur la croupe de l'animal.

- Hé, tu nous casse les oreilles, mon gars. Fais silence.


Sa grosse main grisâtre lui flatta l'encolure, avant de retomber sur son museau pour le gratter légèrement.

- Je lui fais confiance pour se défaire des gens qui en voudraient après lui, il a un bon coup de sabot, crois-moi, reprit Zayid d'un air satisfait.

Et puis, il n'y avait rien de valeur à voler, dans les fontes usées qui pendaient à la selle misérable. Rien qu'il ne fut disposé à perdre, de toute manière, le plus précieux était sur lui.

Zayid emboîta le pas à son guide, se renfonçant dans les plis de ses longues hardes poussiéreuses. Il leva un regard pensif vers le ciel que l'on distinguait à peine au milieu des maisons, des toits, des auvents et des fils à linge, et haussa les épaules.

- Va pour le marché, tiens. Je l'ai traversé tantôt, je crois, mais je gage que je n'en ai rien vu de valable, j'étais bien trop occupé à me dépêtrer de tous ces gens qui traînaient dans mes pattes. J'ai assez vu de temples et de monastères ces derniers années, j'aurais bien le temps d'aller voir ce qu'il en est ! Allez, montre donc, qu'est-ce qu'on trouve d'intéressant par ici ?

L'homme était curieux, c'était évident. Le regard bleu, embusqué sous la paupière tombante, brillait avec un intérêt non dissimulé, et même s'il se sentait déjà à l'étroit, se dégourdir la tête en découvrant de nouvelles choses compensait bien l'inconfort causé par l'étroitesse des rues et la foule bruyante.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitimeLun 18 Mai - 13:22

PUF.png
  • Alba Tor
  • Zayid Tabib
giphy.gif
Premier contact

Le soulagement étreint le vert tandis que son aîné lui affirme que sa monture est tout à fait capable de se débrouiller seule et qu’elle restera donc devant l’Atlantis. Alba est d’avis qu’un homme doit savoir faire face à ses peurs mais il préfère tout de même savoir l’animal loin de lui ! Et alors qu’Alba initie la marche s’engouffrant dans une des nombreuses ruelles de Tyrhénium, Zayid opte pour le marché. Un sourire étire les lèvres du marchand. C’est un choix qui lui plait.

- Va pour le marché, donc ! Répond-t-il tandis qu’il bifurque à droite à une intersection, au bout de la ruelle.

Cela se voit rien qu’à sa démarche qu’il est aussi à l’aise dans cette ville qu’un poisson l’est dans l’eau. Il n’y a aucune hésitation dans ses gestes, ses pas sont sûrs et son regard fixe. Il sait où il va. Cette ville, il la connaît comme sa poche. Peut-être même mieux qu’il ne connaît Mavro Limani qui est pourtant sa ville de naissance.

- Aaaah c’est difficile à expliquer. Rétorque-t-il tandis que Zayid l’enjoint à lui expliquer ce qui lui plaît tant dans cette ville. Il prend note de la remarque de son congénère et décide de leur faire faire un léger détour afin d’emprunter un chemin un peu moins fréquenté. C’est… un tout qui fait que j’apprécie cette ville. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Certains se retrouvent complètement subjugué devant la beauté de certains paysages ou le mystique de certains lieux de foi. Et bien… On peut dire que Tyrhénium me fait un peu le même effet. C’est une ville qui grouille de vie. Il y a toujours quelque chose à faire, quelque soit l’heure du jour ou de la nuit. Elle regorge de mille et une couleurs, saveurs et senteurs. On croise des gens de tout horizon et, surtout. Surtout. Ici tout est possible ! Cela change pas mal des villes mornes et grises de Phelgra.

A le voir parler ainsi avec entrain et les yeux presque brillants d’admiration, on pourrait croire qu’il chante les beautés d’une dame dont il est amoureux. Quelque part, c’est un peu cela. Alab est tombé sous le charme de Tyrhénium bien avant d’y mettre les pieds. Cela a commencé suite au récit d’un marchand venant fréquenter la maison de plaisir dans laquelle il avait grandi. Le gamin avait alors été complètement émerveillé par le portrait que cet homme avait tiré de sa ville d’origine. Une ville aux milles et une couleurs. Pour le gamin qu’il était cela était bien plus attrayant que les ports maussades de Marvo. Le zélos n’avait pas du tout été déçu lors de son arrivée ici et était instantanément tombé sous le charme de la métropole.

Pour rien au monde il ne voudrait vivre ailleurs qu’ici !

- J’imagine que ça peut paraître étrange mais c’est ce qui fait que j’aime Tyrhénium. Continue-t-il tandis qu’il plante son regard dans celui du Gélovien pour un bref instant. Et puis, on y trouve les plus jolies filles de tout le continent !

Une petite touche  d’humour pour faire oublier ce discours qu’il trouve après coup un peu gênant.

Et voilà qu’après quelques minutes à déambuler dans les ruelles étroites et désertes du quartier commerçant, les deux géants arrivent presqu’à destination. Le marché se trouve deux rues plus loin. On peut déjà entendre le tumulte causé par la foule. Mais Alba décide de faire un énième petit détour. Au lieu de mener son compatriotes vers l’artère centrale permettant d’accéder à la grande halle du marché, il le guide dans une rue adjacente déjà, elle aussi, bien remplie. Se taillant un chemin à travers la foule le plus délicatement possible, il se dirige vers une bâtisse de laquelle s’échappe une douce odeur de pain cuit. Il a à peine le temps de s’accouder au passe-plat donnant sur l’extérieur que le patron le reconnaît.

- Tiens donc mais qui voilà ! Alors gamin ? Toujours pas riche ?
- Hey… non ! Mais bon, les cités ne se font pas en un jour n’est-ce pas ?


Son optimisme semble faire rire le boulanger. C’est un rire franc et amical. Ces deux-là se connaissent assez bien.

- La même chose que d’habitude ?
- Deux, s’il te plaît.


Moins de deux minutes plus tard, voilà le Zelos en possession de deux miches de pain fraîchement sorties du four.

- Tiens, prend ça. J’imagine que tu dois avoir faim après avoir couru les routes pour arriver ici.  Dit le vert tout en tandis l’un des petits pains à  Zayid. Tu disais venir du temps de Kesha d’ailleurs, non ? C’est en Cimmeria, c’est ça ?

Attendant la réponse du Zayid, Alba fouille ses souvenirs. Il lui semble avoir déjà entendu parler de ce temps mais il ne sait plus quand, où ou pourquoi. Il faut bien avouer que la religion est le cadet de ses soucis et qu’il n’y porte pas réellement un grand intérêt.
Informations
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Premier contact   Premier contact Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Premier contact
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Premier contact ~ « affaire de faussaire »
» Un premier contact [Privé Glanael / ABANDONNE]
» Plumes et neige, premier contact. [pv Kimera Artio]
» [-18] Contact éphémère [Terminer]
» Premier rp

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: La Communauté & ses échangesTitre :: • Corbeille :: • Les vieilles aventures-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !