Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello

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 Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello

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MessageSujet: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeDim 22 Aoû - 15:47



On aurait pu croire que la saison la plus désagréable pour le scorpion était Niveria, la saison froide, mais ce n’était pas vraiment le cas. Le pire était vraiment Riguéar, cette saison morte ou il ne lui était pas vraiment possible de prendre des herbes, même dans les vallées les plus luxuriantes. Heureusement, celle-ci était bientôt terminée. Il avait passé toute la saison chaude en compagnie de Natreck pour leur quête et les deux s’étaient maintenant séparés. Le scorpion avait eu un fort besoin de respirer et de se retrouver seul, pour autant, il voyait ses réserves diminuer de jour en jour et arriver à ce moment précis ou il allait être obligé d’aller en ville. Cela faisait plusieurs mois qu’il n’avait pas posé le pied dans une vraie ville, animée de monde, d’odeurs et de magasins en tout genre. Cela ne lui avait pas manqué.

Le scorpion aurait pu apprécier le paysage roux qu’il avait traversé mais sa vision nocturne ne lui permettait pas distinguer, ni les choses avec précisions, ni franchement les couleurs, alors, il préférait aller vite. Le bleuté arrivait à Nivalessa. Comme il s’y attendait, c’était une grande cité – toute cité était grande pour lui-, il s’y était déjà arrêté, mais ne retenait que peu de choses car les infrastructures pouvaient changer de place. Ce qui l’intéressait le plus était les commerçants de viande séchée et d’autres denrées qui pouvaient lui être utiles, il s’était donc naturellement dirigé vers les endroits les plus animés, à force de visiter (ou juste de passer) dans des villes il avait l’impression qu’elles se ressemblaient toute et avait appris à repérer les différents indices pour trouver les quartiers commerçants.

Alors qu’il cherchait de quoi se ravitailler ses yeux s’arrêtèrent sur un homme aussi louche que lui à la démarche claire, il était en train de commettre un « méfait », s’il n’avait pas vu avec précision sa main se glisser sur l’étal de ce riche marchand, il savait à sa manière de se déplacer et à ses mimiques qu’il avait pris quelque chose avant de s’enfuir. Il semblait être le seul à l’avoir remarqué. Ne dit-on pas que notre regard est attiré par ceux qui nous ressemblent ? Dépassant l’étal volé, Raël fut soudain apostrophé par la victime du vol.

« Toi ! Rends-moi ce que tu m’as volé ! »

Le scorpion se retourna à peine avant de continuer son chemin. Il n’était pas le voleur, il ne se sentait pas visé.

Les cris du marchand s’intensifièrent. « Il m’a volé ma bourse ! Gardes ! Gardes ! Ce malfrat m’a volé ! » N’écoutant que son courage (ou autre chose), l’homme tenta d’agripper Raël pour qu’il ne s’enfuie pas. Quel fou. Le scorpion eu un grognement et le poussa sévèrement. Les gardes de nouveau appelés, ceux-ci virent la scène et entourèrent le scorpion.

« Il m’a volé ma bourse ! »

Visiblement peu préoccupé par le fait qu’il s’agit d’un véritable témoignage ou de pures spéculations, les gardes désirèrent au moins l’emmener pour lui parler, ce que Raël n’avait clairement pas envie de faire. Menacé de lances, le scorpion dégaina son poignard et se mis en garde tandis que les autres s’écartèrent. On ne toucherait pas à ses affaires et on ne le mettrait pas en cage.

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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeMer 1 Sep - 20:24

Cela ne faisait que quelques jours qu’elle avait enfin pu retrouver les pierres usées et fatiguées du château de Nivalessa. En traversant le hall, elle respira intensément les parfums de poussières et d’ancien que dégageaient les grandes tapisseries trop vieilles, depuis longtemps brûlées par les soleils, et dont les princes représentés avaient perdu leurs couleurs. Une vision qui reprenait tous ses charmes pour la yorka qui les regardait comme pour la toute première fois, comme si elle voyait les rouges et les ocres au premier jour de leur vie.
Encore affaiblie, elle ne comptait pas être de ceux qui dorment et qui s’effacent sur la voie de la guérison. Habillée d’une longue robe du bleu foncée de son futur blason, elle marchait encore lentement, traînant la longue jupe de velours sur son silencieux passage, montrant au monde ses bras perclus d’écailles irisés sous ses manches courtes, son cou retenu par un col rond. La saison morte la poussait vers des atours plus légers, même si elle n’appréciait guère s’exposer plus que de raison.

Un peu plus d’un mois plus tôt, ils étaient enfin parvenus à trouver, au Haut-Monastère, un remède contre la fièvre de cendre, mettant fin à des mois de calvaire, et pour elle, des mois de maladie. Même si elle était consciente que ce n’était toujours pas la fin du tunnel, que cette découverte avait engendrée de nombreux autres problèmes de toutes natures possibles, cela avait tout de même permis à l’avenir de reprendre un ton plus radieux, plus lumineux : vivant. Même pour elle, qui avait pu bénéficier d’un remède, à l’instar de nombreux malades qui n’avaient pas encore pu mettre leurs mains sur une dose. Une position privilégiée, qu’elle comptait bien honorer en fabriquant le breuvage pour le plus grand nombre.

En passant près des portes, elle croisa le regard bienveillant, et à demi clos d’Ursa. Le vieux terran, à moitié rongé par une ancienne maladie vénérienne, se tenait le juste intendant de la maison, autant chambellan que père de substitution pour une duchesse encore jeune. L’homme, dans une soixantaine grise et hirsute, ne pouvait s’empêcher de constater les ravages que cette pandémie avaient fait sur la yorka. Même si elle était aujourd’hui délivrée de la fièvre, son pas était encore lent et faible, ses poignées fins et fragiles. Il se persuadait qu’elle devait pouvoir compter ses côtes… Renfrogné, il toussa dans sa barbe, se marmonnant des noms d’oiseaux sur les gélovigiens dont il faisait lui-même parti, et traîna son ventre respectable vers sa protégée.


« Ursa, qu’avons-nous au programme ? » Bien que luttant pour rester impassible, Othello ne parvint pas à retenir son enthousiasme. Être de retour dans son domaine lui donnait la curieuse impression de revenir chez elle, étrange alors qu’elle n’avait été nommée Duchesse qu’un an plus tôt. Le vieil homme ronfla, et sembla réfléchir une seconde.

« Une visite du marché. C’est important que vous apparaissiez auprès des commerçants, surtout après votre longue absence. Mais… N’en faites pas trop, surtout. »

« Ne vous inquiétez pas, Ursa. Tout se passera bien. »

Même si elle se montrait, de façade, aussi froide que la glace, elle ne pouvait ignorer que la fièvre avait emportée chez elle plus que ce qu’elle voulait bien admettre. La fatigue qui courait sous sa tempe était-elle dû à la maladie qui s’effaçait péniblement, ou à l’orage qui menaçait le ciel de ses nuages sombres ?
Quelques minutes plus tard, au cœur de la ville et de son marché rempli, la yorka menait un bien maigre cortège, composé d’un garde, de quelques gélovigiens, et d’Ursa à l’air sévère qui regardait sur tous les comptoirs avec une suspicion toute professionnelle. Contrairement à d’autres duchés, où le protocole et l’étiquette imposait une noblesse d’apparat, Nivéria faisait figure d’exception. Nulle tenue guindée, nulles cours élégantes, nulles couronnes pour séparer les nobles du peuple. A l’image des conseils et des groupes de campagnes, le duché se faisait une joie discrète d’aller à contrecourant, chacun pouvant intervenir quand cela lui importait, tout le monde trouvant sa place auprès de la nouvelle duchesse.

Il n’était pas rare d’entendre parler des dialectes cimmériens sur leur passage : le peuple du nord s’était installé quelques années plus tôt sur les terres sous l’impulsion de la précédente duchesse, Irina Dranis, qu’Othello gardait en mémoire avec affection. Comme si elle avait tapissé le terrain de sa venue, la sirène ne s’était rarement sentie autant à sa place qu’à cet instant. Tendant où qu’elle pouvait sa main pour serrer toutes les paumes tendues, elle souriait à chacune des âmes qu’elle croisait, retrouvant avec plaisir ses habitants, écoutant leurs doléances avec un intérêt grandissant. Si beaucoup étaient encore liées à la fièvre de cendres, d’autres lui semblait plus normal, comme le prix de tel ou tel denrée, un problème de voisinage, l’état des routes… Tant de petites choses qui fabriquaient, en bout de chaîne, la routine ordinaire qui lui avait tant manquée.

Dans le raffut causé par leur par leur passage, le groupe passa une étale où s’alignaient des fruits et légumes gorgés de couleurs, certainement ramenés d’une terre voisine. En passant distraitement la main sur une énorme tomate, un cri attira brusquement son attention, un appel à la querelle des plus belliqueux provenant d’un peu plus loin. Dans un réflexe tout animal, la sirène vit ses oreilles s’étendre sur le côté de son crâne, alors qu’elle échangea avec Ursa un regard alerte. Un voleur ? Si le terran eut le réflexe d’entourer le manche de son épée de sa paume épaisse, Othello n’eu guère besoin de réfléchir pour s’élancer vers l’avant, ravivée par le besoin d’en savoir plus, et surtout, ramener le calme et la protection sur son duché.

Cependant, depuis le carrefour qui menait, vraisemblablement, au lieu du crime, une silhouette attira brusquement son attention. Haute et noueuse, recouverte d’une cape curieusement familière, elle dépassait sans difficulté de la foule compacte qui s’était massée à l’endroit. De là d’où elle venait, la prêtresse pouvait distinguer l’éclat d’armures et d’armes, brillantes sous le ciel gris, et des bêlements de la foule qui gagnèrent en intensité très soudainement, signe que quelque chose avait dû se passer pour les effrayer ainsi. Comme tapis au fond d’un distant inconscient, les instincts de survis de l’animal en elle se mirent à crier, l’appelant à la prudence, tandis qu’elle luttait fermement contre la sensation de déjà vu qui s’intensifiait à chaque pas qui la séparait de la scène.

C’est à quand ils arrivèrent à quelques mètres de là, alors que le marchand vociférait ses complaintes, qu’elle finit par reconnaître très nettement les cheveux bleutés et les atours du prétendu voleur. Bien qu’Ursa soit plus virulent et avait déjà dégainé son épais avec un air furieux, brûlant d’une envie d’en découdre, Othello s’avança d’un pas, levant une main au-dessus d’elle avec une maîtrise et un sang-froid calculait, tranchant la foule de sa silhouette vaporeuse et pâle.


« Baissez vos armes, c’est un ordre. »

Si sa voix un peu cassé eut d’abord du mal à briser la foule, elle finit par s’imposer quand Ursa gronda derrière elle. Presque immédiatement, les soldats qui avaient Raël en jouc obéirent, pointant le bout de leur arme vers le sol. Othello n’eu aucun mal à rentrer dans le cercle ainsi formé, s’avançant entre le scorpion et son accusateur. Chassant le sentiment d’être entrer dans une arène, la sirène contempla pendant quelques secondes le ladrinis à qui elle devait la vie, et son arrivée en terre royale un an plus tôt. Poignard en main, il avait tout de l’homme acculé qui voit déjà les barreaux et les lames s’interposer entre lui et sa liberté. Un sentiment qui devait le placer dans la pire des tortures.
Le monde était un endroit curieux, et capricieux. Ne pouvant réprimer un curieux sourire, amusé par la curieuse coïncidence, le hasard étrange ou la venue du yorka, Othello salua son ancien compagnon de route d’un signe de tête ; ne pouvant encore le saluer correctement en pareille circonstance.

Il avait l’air en bonne forme ; bien que la scène ne lui permît pas de tout comprendre. Même s’ils n’avaient voyagé ensemble que quelques jour, l’idée que Raël puisse voler l’interpela. Elle idéalisait peut-être ses souvenirs de lui, ou le sentiment qu’elle gardait – après tout, elle ne le connaissait que peu. Mais elle ne l’imaginait pas si facilement attrapé, ou dérobant la première bourse dans une foule compacte. Sa présence même, dans un marché, lui parut curieusement anachronique, tant elle se souvenait d’une personnalité solitaire. Il devait y avoir un malentendu. Et quand bien même, ce n’était pas le cas, elle en aurait le cœur net.
En se plaçant devant Raël, elle se retourna vers le marchand qui tendait un doigt vers lui avec tant d’aisance.

« Vous accusez cet homme de vole ? Il s’agit d’un ami, et d’un protégé ducal. Vous devez avoir de solides preuves, pour ainsi prétendre qu’il est coupable. »

Othello n’avait plus le visage aussi lisse et fatigué qu’avant : soudain droite et stable, elle comptait bien obtenir la vérité. Et espérait bien que si Raël avait effectivement commis un vol, il pourrait voir en cette occasion l’opportunité de se racheter. Et si non, pour le marchand d’avouer purement et simplement son erreur. Il y avait trop d’armes autour de l’assemblée pour que l’issue de soit pas la vérité.

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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeDim 5 Sep - 11:33



Peu importe qu’il s’agisse de gardes qui effectueraient simplement leur mission en écoutant la complainte d’un marchand ou d’un habitant, si quelqu’un pointait son arme face à lui, Raël en faisait de même, s’estimant en libre droit de se défendre, qu’il soit coupable ou non. Et surtout, pour aucune raison il n’accepterait qu’on lui demande de regarder son sac, qu’on touche ses affaires ou qu’on les lui prenne sous prétexte qu’elles pourraient ne pas les lui appartenir car si un homme comme lui possédait de l’argent, il était naturel de penser qu’il l’avait volé. Il n’avait donc écouté que son instinct quand les gardes l’avaient pointé. S’il devait en blesser voire en tuer certains pour sortir d’ici, il le ferait sans aucune hésitation. Pour lui personne n’était légitime à l’arrêter ou à l’interroger. Un autre homme aurait pu dire qu’il ne s’agissait pas de lui mais Raël se défendait avec les armes et pas avec les mots. Il en était plutôt incapable.


Une fois de femme brisa les cris de la foule. Les gens n’avaient visiblement aucun mal à croire que notre scorpion bleuté aurait pu voler cette bourse. Cela n’affecta pas le ladrini, qui avait déjà commis pire méfait et il savait que son apparence laissait supposer à beaucoup de gens, parfois à tort, mais aussi parfois à raison. Il avait tourné la tête vers la voix qui lui disait quelque chose. Impossible de la reconnaître physiquement d’aussi loin. Pourtant il ne trainait pas avec masse de femmes, qui, en général, prenaient soin d’éviter cordialement le mastodonte. En tout cas il s’agissait clairement de quelqu’un avec un rang élevé pour que les soldats lui obéirent sans poser de question. Raël avait encore son arme en main quand elle entra dans le cercle qu’avait formé autour de lui les soldats. De plus près il la reconnue enfin. « Leo », aucune idée de son vrai nom mais il en était sûr, il s’agissait de la femme qu’il avait escortée et qui lui avait dit qu’elle allait devenir la nouvelle duchesse. Voilà qui était donc fait. Il baissa son arme mais ne la rangea pas.

Dans l’assemblée, elle était celle qui était la plus proche de lui, les soldats n’avaient pas franchi son périmètre personnel. Ainsi, elle demandait des preuves au marchand qui était devenu d’un coup tout blanc. Les soldats auraient pu bêtement écouter le riche et vouloir stopper celui qui, s’il n’avait pas volé aujourd’hui, l’avait forcément déjà fait. Ce qui le surpris, et heureusement qu’il était habitué à ne rien montrer, c’était cette double qualification : ami et protégé ducal. La notion d’amitié il ne la connaissait pas vraiment, il ne savait pas comment il pourrait la considérer ainsi. Protégé ducal ? S’il ne se retenait pas, il aurait cligné des yeux. Le marchand était dans une mauvaise position, il devait apporter des preuves. Raël n’étant pas coupable, il ne pouvait pas en avoir, mais il allait forcément en inventer.

« Je… Je suis sûr que c’est lui ! Je me suis retourné pour discuter avec mon collègue, ma bourse était toujours là puis, je l’ai vu dépasser mon étal et ma bourse n’était plus là ! Alors je suis sûr que c’est lui ! Et puis, il m’a attaqué ! Vous n’avez qu’à fouiller dans ses affaires ! »

Une preuve du « j’ai pas vu donc c’est forcément lui ». Raël haussa un sourcil. Il aurait pu trouver plus crédible. Il espérait quoi, une bourse bien remplie, dire qu’il s’agissait de la sienne et hop l’affaire était réglée ?

Le scorpion n’avait pas prononcé un seul mot. Déjà, il n’était pas très loquace, mais de toute façon personne – sauf peut-être Leo- ne l’écouterait. Si elle lui demandait s’il avait commis les faits, il répondrait alors que non. Néanmoins rien ne la forçait à le croire, et rien ne prouvait qu’il disait la vérité. Raël aurait aussi pu dire qu’il s’agissait mais il ne le ferait pas. Parce que cela ne faisait pas partie de son éducation que de vendre quelqu’un, du moins, pas sans un contrat ou une bonne vengeance. Et cet homme-là, en dépit du fait qu’il était accusé à sa place, ne lui avait strictement rien fait.


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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeLun 18 Oct - 20:06

Le grommellement porcin d’Ursa suffit à lui-seul à ramener à l’assemblée – ou plutôt, à la scène de crime – un semblant de calme. Une paix de façade puisqu’elle cachait en réalité une tension à divers paliers, plusieurs niveaux de nervosité que l’on pouvait deviner sous une veine pulsante, un regard fébrile ou une prunelle dilatée. Comme l’ouverture d’un théâtre que le temps a figé, Othello avait la cruelle impression d’être venue interrompre la marche d’une mécanique depuis longtemps trop huilée, depuis longtemps en marche, depuis longtemps jouée, inlassablement, entre les mêmes personnages. Le jeu du voleur et du marchand, du coupable désigné facilement car il n’obéit ni aux règles ni aux archétypes, et qu’il se dessine un peu trop au dessus de la foule pour le goût de ces bonnes gens. La yorka eu un regard dur, s’affranchissant de sa maigreur encore maladive pour se montrer étrangement forte.

Son arrivée sur ces terres coïncidait avec la stabilité du peuple Cimmerien, des émigrés qui avaient fuit la guerre et les terres froides pour s’approprier ces sols humides et forestiers et récolter ce que la nature Eridanienne pouvait bien offrir. Une main d’œuvre volontiers accueillie, mais qui ne venait pas sans ses attitudes bourrues et ses habitudes barbares.
Dans l’entre deux qui avait marqué la passation entre les deux duchesses, ces vieux usages qui consistaient à rendre la sentence, juger puis mener l’enquête s’était offert le beau rôle, envahissant petit à petit les pratiques les plus justes pour finalement s’imposer. Une situation contre laquelle Othello comptait bien lutter fermement.

Entre le marchand et son coupable désigné, la sirène se sentirait presque piégée, mais elle osa tout de même jeter un coup d’œil vers son ancien protecteur. Il semblait en forme, le visage impassible et bloquer sur un air fermé. Il n’avait pas l’air d’avoir beaucoup changé depuis leur périple – et elle trouva l’idée curieusement rassurante. Pourtant, il se trouvait dans une situation périlleuse ; et l’ombre d’un instant, elle se demanda si son faciès de marbre et son arme fermement enserrée dans la main n’allait pas jouer contre lui.
Elle-même, plantée là entre ces deux hommes qui se toisaient, se retrouver dans une situation délicate. Si elle faisait de son mieux pour se faire accepter par les habitants, elle ne devait ignorer qu’elle se devait d’être impartial, et rester neutre malgré les liens qu’elle pouvait tisser avec autrui.

Décidément, cette journée prenait un tour étrange. Dans la moiteur sèche de la saison morte, l’assemblée était maintenant muette, suspendue aux lèvres du marchand qu’elle venait d’interpeler. Ursa derrière eux se tenait comme un ours prêt à rugir, comme si l’honneur de l’emblème de sa maison était en jeu, alors que les gardes commençaient à petit à petit relâcher la pression qu’ils avaient sur leurs lances. Le marchand avait tout intérêt à lui apporter des preuves concrètes. A sa mine hésitante, Othello ne donnait que peu de crédit à son histoire.
Et quand il se décida à se lancer, elle ne pu s’empêcher de trouver ses explications un peu précaires. Même s’il était évident qu’il avait joué de malchance avec sa bourse de cuir, accuser le premier visage inconnu relevait presque du réflexe candide, du brusque emportement de la panique. N’importe qui aurait probablement pu réagir de la même façon. Mais désigner un coupable avec empressement n’est ni juste, ni judicieux, et alors qu’ils étaient tous là à refaire la scène, le vrai voleur en profitait certainement pour s’enfuir.


« Est-ce que tu confirme ce que cet homme vient de dire ? » Bien sûr, elle ne pensait pas que le scorpion avouerait. Il ne le fit pas, d’ailleurs, et lui opposa un non ferme. Cela n’était guère surprenant ; elle l’imaginait mal voler des passants en pleine rue. Et bien qu’elle ne soit pas certaine de l’étendue de ses capacités, elle n’imaginait pas le vol en faire partie.
Othello soupira. Il fallait qu’elle rende un verdict, même maigre, pour enfin apaiser la situation et libérer les passants aux aguets.

« Le vol est bien évidemment un crime à condamner. Mais nous ne pouvons pas le faire sur la base de votre propre parole contre celle de votre désigné coupable. Nous déplorons qu’un tel incident vous soit arrivé. Mais que nous donnions raison à vos paroles serait une injure au nom de notre terre. »

En disant cela, elle entendit le frottement métallique d’une lame. Derrière elle, Ursa venait de ranger son épée. Il était peut-être satisfait de sa réponse ; ou peut-être voulait-il simplement donner l’exemple aux autres habitants. Les gardes se regardaient sans vraiment comprendre, n’osant plus rester debout ou ranger leurs armes. Mais Othello ne s’arrêta pas là, elle s’avança de quelques pas pour faire face au marchand.

« Monsieur, soyez assurés que nous ne tolérerons pas qu’un vol soit commis impunément dans ce duché. » Othello recula légèrement, de façon à être entendue des gardes. « Une foule aussi dense doit bien regorger de témoins. Interrogez tous les passants les plus proches, et ouvrez une enquête officielle. Si nous ne retrouvons pas votre bourse, vous serez remboursé par la monnaie ducale. »

Un chuchotement traversa la foule. Le coffre du duché n’était pas le plus riche contrairement à ses voisins, et parier sur les dias de la couronne était encore risqué. Mais Othello mettait un point d’honneur à ce que l’équité et la justice soit rendue par sa seule maison ; pour ne pas plus encourager les habitants à se rendre justice eux-mêmes, et qu’un vol en entraîne si facilement un autre.


« Si notre invité vous a effectivement attaqué, soyez assurés que nous le saurons rapidement. »

Elle doutait sincèrement de cette part de l’histoire. Mais là encore, elle espérait simplement que Raël ne se soit pas mis dans une situation délicate. Pendant un court instant, elle le dévisagea simplement, essayant de sonder ce qu’elle pouvait de l’homme qui l’avait si professionnellement escorté. Il avait gardé ce faciès imperturbable, un être impénétrable qui ne se révélait qu'à lui-même. Dans un mouvement de visage, elle lui indiqua la route.

« Veux-tu te joindre à nous? Nous serons aussi bien ailleurs. » Un regard vers le reste de sa suite, et ils repartirent dans une direction sans qu’elle ne prenne bien le temps de la choisir. « Rester ici ne fera que remuer le couteau dans la plaie, c'est aux gardes de faire la suiteElle essaya de paraître, à son tour, impassible. La situation avait tout de l'étrange, et elle se retrouva brusquement à court de mots. Raël avait été un soutien et un atout, mais sa présence dans le duché l'interrogea. Se pourrait-il qu'il ait réfléchi à la proposition qu'elle lui avait faite? Accaparée par l'idée de fuir le champ de bataille, elle attendit quelques pas avant de s'adresser de nouveau à lui. « J'aurai aimé te revoir dans des circonstances plus... Calmes. C'est, malgré tout, un plaisir de te revoir. J'espère seulement que ce marchand a tort. »

Ce n'était pas une accusation frontale, et tous ses mots avaient été prononcé avec une bienveillance sincère. Mais elle ne pouvait s'empêcher de douter. Ses souvenirs avec le ladrinis ne lui avait pas permis de le connaître suffisamment pour savoir, profondément, si il pouvait être pleinement innocent. A présent séparés et à l'écart des oreilles plus indiscrètes du marché, elle voyait en cet instant l'occasion pour le scorpion de faire des aveux, si aveux il y avaient.
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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeMar 19 Oct - 21:08



Alors qu’Othello lui demandait s’il confirmait ce que l’homme avait dit le scorpion fit simplement non de la tête. Il ne confirmait clairement pas être le voleur, mais il pouvait mentir. C’était parole contre parole. Ou paranoïa contre parole. La Yorka était certainement embêté, car s’il avait bien compris, elle devait trancher. Mais il ne lui donnait pas masse d’information. C’était un étranger contre un marchand de son peuple. Raël n’avait aucune idée s’il devait attendre quelque chose d’elle. Elle pourrait simplement dire de l’arrêter pour contrôler sa marchandise, voire lui demander de dévoiler le contenu de son sac. Inutile de dire que Raël aurait vécu cela comme une agression – en même temps chaque personne qui franchit son périmètre l’est un peu à sa manière.

Contre toute surprise, elle ne lui demandait rien et ne cru pas le marchand. Il n’avait pas de preuve et se proposait même de le rembourser le cas ou il n’arrivait pas à retrouver le coupable. Raël ne l’avait pas volé, néanmoins c’était extrêmement gentil, voire peut-être même naïf que de rembourser un homme qui avait nonchalamment posé sa bourse pleine de pièce sur son étal à la place de la garder bien au chaud. Une erreur bête qui l’avait rendu cible d’un voleur peut-être tout aussi bête. Ou rusé. Est-ce qu’il avait fait exprès de voler quand le scorpion passait juste derrière lui pour qu’il soit accusé ? A bien y réfléchir, si c’était ça, Raël n’aurait aucun scrupule à le dénoncer. Mais il n’en avait aucune idée.

Une fois que les gardes eurent définitivement rangé leurs armes et qu’il était assuré à ne pas finir dans quelconque cellule ou destitué de ses biens, traqué, le bleuté rangea lui aussi la sienne. Inutile s’attiser les tensions.

Il hocha positivement la tête quand elle lui proposa de venir avec eux. Rester ici était en effet une mauvaise idée car personne ne savait s’il était coupable et par conséquent il aurait grande difficulté à continuer ses achats. Aller ailleurs était par conséquent une très bonne idée.

Le fait qu’elle sous-entende ensuite qu’il était peut-être coupable ne lui fit rien. Après tout, il n’avait une confiance entière en personne, ainsi il lui paraissait plus logique qu’elle doute de lui plutôt que de l’inverse, même si cela l’aurait positivement surpris. Comme il lui devait tout de même bien une explication après qu’elle ait été dans l’embarra et qu’elle n’ait pas joué le jeu politique de l’accuser car il ressemblait à un voleur. Il était malgré tout hors la loi.

« Le marchand à tort. Ce n’était pas moi. » C’était toujours parole contre parole cela dit. Alors elle le croyait si elle le voulait. « Où m’emmènes-tu ? »

Il avait encore des courses à faire, il devrait certainement aller dans un petit village à proximité pour trouver encore quelques denrées. Si ça se trouve elle le piégeait et l’emmenait au cachot ? Non, il était méfiant, mais certainement pas à ce point…



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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeLun 25 Oct - 19:12

Alors qu’ils s’éloignaient en périphérie des étales, l’agitation hurlait encore derrière eux comme une ombre un peu trop pugnace. Essayant de faire bonne figure, Othello devait admettre que la situation la travaillait plus que d’ordinaire. Fraîchement arrivée à la tête de sa terre, la voir victime des premières mains baladeuses n’était pas des plus agréables, surtout quand le premier réflexe de ses habitants avait été de s’en prendre au premier étranger venu, plutôt que de réfléchir et de faire appel aux gardes qui sillonnaient pourtant la ville. Une situation épineuse qui serrait ses traits et étrangler sa bonne humeur.

Pourtant, la présence de Raël avait de quoi la rassurer un peu – peut-être de vieux souvenirs d’aventures et de chemins dangereux qui revenaient à la surface. Il leur avait permis de traverser des routes dangereuses, les avait sauvés de bandits. Aussi, le retrouver inopinément avait du bon, même s’il était à la fois la lumière derrière la tempête… Et la tempête elle-même. Machinalement, elle avait attrapé son menton dans une moue pensive, essayant de réfléchir en gardant une oreille tournée vers le scorpion. Il lui confirma qu’il n’était pas l’auteur du vol. Curieusement, elle en était soulagée, même si elle n’avait pas réellement douté de sa bonne foi. Il n’était pas homme à mentir – ni à beaucoup parler, d’ailleurs. Quelque chose lui disait que si il avait été coupable, la situation aurait déjà pris une autre tournure.
Quand celui-ci lui demanda où ils se rendaient, Othello dû s’admettre perplexe.


« Pour être honnête, je n’en ai pas la moindre idée. » Lui avoua-t-elle, visiblement taraudée par la situation. « As-tu des achats à faire ici ? »

D’un regard, elle interrogea Ursa. Il était vraisemblablement du même avis, l’air sévère et froncé, et l’épaisse main âgé couvrant pleinement le pommeau de son arme, à l’affût du moins problème. Elle avait vu juste ; ils étaient piégés, au moins dans les prochaines minutes, à arpenter le marché. Si ils s’en allaient, cela pourrait être interprété comme une fuite, ou pire, un aveu. Et pour son autorité encore fragile, c’était tout sauf enviable. Si ils voulaient appuyer l’innocence de Raël, il leur faudrait être téméraire, et s’entêter au milieu des étales. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable, pour lui qui détestait la foule et les villes.

Et pourtant, il avait choisi de se rendre à Nivalessa. La raison de sa présence lui était obscure, et elle ne pu s’empêcher de soulever la question ouvertement.

« Qu’est-ce qui t’amène ici ? »

En pleine connaissance des activités qu’il menait, elle ne se voyait en aucun cas en place pour le juger. Même si elle ne pouvait qu’espérer que ces affaires ne soient pas trop obscures. Ses affaires…

Une fulgurance traversa son esprit. La scène ne s’étaient pas produites depuis peu, le temps ne leur manquait pas. Et déambuler sans but dans la simple volonté d’être vu et de faire bonne figure ne lui plaisait guère. Et plutôt que de prétendre, ils pouvaient agir. Leur voleur était encore en liberté, en pleine capacité, et il devait certainement se sentir intouchable après l’accident sur la place. Othello était bien pourvue pour pouvoir révéler les secrets, la flamme de Kesha pouvant écarter les mensonges par la lumières d’une paume. Il ne leur manquait plus qu’un dernier acteur pour pouvoir faire régner une réelle justice dans le duché de Nivéria.


« Si tes services sont encore à louer, tu es peut-être le mieux placé d’entre nous pour nous aider. » La petite demoiselle l’arrêta net, se tenant face à lui avec un aplomb volontaire, mis à mal par sa frêle stature. L’écart de leur corpulence devait choquer, mais la sirène n’était ni effrayée, ni effacée face au colosse arachnide. « Retrouvons ce voleur, si voleur il y a. Nous calmerons les ardeurs, et nettoierons ton nom. »

En disant cela, elle lui tendit une main pour sceller cet accord ; il était libre de la saisir ou non.

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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeSam 20 Nov - 21:54



Visiblement elle ne savait pas vraiment où elle allait. Elle fini par s’arrêter à quelques petites rues de l’incident, restant encore au niveau du marché. A vrai dire Raël aurait préférer quitter les lieux. Il n’était pas fan des regards désagréables, car même s’il ne les voyait pas, il pouvait ressentir l’ambiance. Aussi grand que discret, il n’aimait pas être le centre de l’attention. Qu’ils croient qu’il est le voleur l’importait peu à côté du fait d’être regardé par quelques têtes qui passait. Moins il se faisait remarquer, plus il était à l’aise. Elle finit par lui avouer ce qu’il avait compris, elle ne savait pas où aller. Avant de lui demander s’il avait des achats à faire.

« Je les ferai à un autre moment ou dans une autre ville. »

Pour laisser la tension retomber. Certains amis du marchand pourraient ne rien vouloir lui vendre. Tout comme il avait la possibilité de s’en aller. Elle avait l’air curieuse à propos de sa raison dans la ville. A d’autres dames – ou hommes, cela ne changeait rien- il aurait dit que cela ne le regardait pas. A elle, il pourrait bien lui répondre. Rien de louche, dans tous les cas.

« Juste quelques achats, je ne comptais pas rester. »

Une évidence, il n’était pas fait pour ce genre d’environnement avec autant de gens, ses sensations étaient exacerbées, quelques personnes étaient parfois tentées de lui adresser la parole, de l’attirer dans des affaires qu’il n’avait pas demandées. Même si son apparence aidait beaucoup à ce qu’on ne l’aborde pas, certains le faisaient parfois. Et puis il préférait largement le calme de la forêt et la présence des animaux, le bruit du vent. Il préférait même une lourde pluie au fait de rester en ville.

Contre toute attente, elle lui proposa à nouveau d’acheter ses services. Alors elle voulait retrouver le voleur de bourse ? Et elle souhaitait qu’il prenne la main ? Une mission bien compliquée à son goût. Raël soupira. Il menait parfois des enquêtes, plutôt louches en général mais il y avait toujours un minimum d’indices. Là il n’y avait que sa propre vue trouble et le marchand qui s’était exclusivement focalisé sur sa personne. Les vols de ce genre arrivaient tous les jours, cela ne lui semblait pas simple et il n’était pas encore sûr de vouloir rester.

« Ils le sont toujours néanmoins cela me semble compromis. J’ai vu un homme encapuchonné diriger sa main sur l’étal qui était à un ou deux mètres devant moi. Il s’est ensuite glissé dans les ruelles. Ce n’est pas raiment suffisant. »

Il ne prit alors pas sa main. Ce n’était pas qu’il ne voulait pas. C’était juste que cela lui paraissait improbable de trouver le voleur. Il pourrait toujours menacer quelques petites brutes notoires, mais, déjà, cela allait être compliqué car ce n’était pas vraiment les méthodes de la demoiselle, et en plus, il s’ne fichait bien ne nettoyer son nom. Ce n’était pas son monde.

Et oui il avait vu le vol mais n'avait rien dit. Même pas pour se défendre. Elle l'avait cru sans autre preuve, donc, il lui devait bien ça.


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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeDim 5 Déc - 15:57

Raël ne semblait pas dans son élément ; malgré leur marche à travers les ruelles du marché, la yorka ne pouvait pas s’empêcher de ressentir l’inconfort de son ancien mercenaire à circuler ainsi. Elle avait grandement conscience de le placer dans une situation délicate ; lui qui n’avait, durant leur voyage, que recherché le calme et l’intimité des forêts et des routes désertes plutôt que l’agitation d’une grande ville. Alors qu’il lui expliquait qu’il ferait ses courses ailleurs, Othello se rendit brusquement compte de sa patience envers elle. Le scorpion allait droit au but, avec une franchise comme toujours désarmante, mais elle avait appris à composer avec son caractère brute et pure, sans pareille avec toutes ses autres connaissances.

« Je comprends, et les villages sont nombreux autour de Nivalessa. » La capitale du Duché était lovée au à flanc de colline, mais les petits hameaux étaient nombreux sur les routes et dans la vallée.

Il enchaîna rapidement sur les raisons de sa présence dans la capitale. Même si elle avait espéré qu’il se trouve là pour la proposition qu’elle lui avait déjà faite de nombreux mois plus tôt, il lui confirma plutôt que ce fut simplement pour un heureux hasard. En tant qu’herboriste, il devait avoir besoin de refaire fréquemment des réserves. Elle se souvenait encore des breuvages qu’il était capable de créer sur les routes. Niveria n’était pas connue pour ses plantes vivaces, mais il était facile de trouver des fougères, des mousses et des lichens, et la faune des tourbières qu’on ne trouvait que rarement en Eridania. Mais pour dénicher ces ingrédients, mieux valaient s’orienter vers des connaisseurs.


« Si tu recherches des ingrédients en particulier, tu devrais visiter les vallons et les tourbières. Tu pourras certainement trouver des ingrédients pour ton travail. »

Elle ne s’attarda pas sur sa rapide visite ; après tout, elle ne pouvait que trop comprendre qu’il veuille rapidement reprendre sa route.
Finalement, face à son idée, Raël décida de ne pas donner suite. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, elle lui demander presque de naviguer à vue. Pourtant, Othello demeurait certaine qu’il était capable de les aider, plus que ce qu’il pensait pouvoir apporter. Mais elle ne souhaitait pas lui imposer plus de contraintes que tout cela, lui qui avait déjà pris sur lui depuis de nombreuses minutes. Elle retira sa main sans plus de cérémonie, et écouta attentivement ses paroles. Ainsi, il avait vu le voleur. Une information particulièrement intéressante, même s’il avait entièrement raison, c’était une maigre piste pour une traque.

Othello s’était certainement laissée bercée par son optimisme et son enthousiasme, et n’avait pas prit le temps de comprendre l’ampleur de la tâche. Ursa grogna un peu quand le scorpion parla, signe qu’il approuvait la sagesse du ladrini et la vérité derrière ses paroles. Il avait entièrement raison, et le chambellan, sans parler, essayait de transmettre son approbation d’une façon plus directe. La sirène ne manqua pas de capter ce signe tacite, et de comprendre qu’elle en demandait sans doute trop.


« C’est déjà une première piste. » A ces mots, elle se retourna vers Ursa, et lui indiqua de retourner les talons vers le cœur du marché. « C’est encore frais, il n’a peut-être pas pu filer bien loin. Retournez autour de l’étal, il y a bien d’autres bourses à voler. »

Elle espérait surtout qu’ils disparaissent rapidement pour pouvoir parler directement avec le scorpion pendant quelques minutes. Elle sentait qu’il ne voulait que disparaître, et elle ne pouvait pas lui en vouloir. Quand les gardes se regardèrent avec un peu de surprise, et qu’Ursa prit les devants pour les mener de nouveau vers le cœur du marché, laissant Raël et Othello derrière eux. Elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle, mais tenait à remercier le scorpion. Et d’abord, elle voulait lui prouver qu’ils parviendraient à leur fin. Lentement, elle lui montra sa paume qui s’agita d’un feu blanc et crépitant.


« Voici la flamme de Kesha ; face à elle, on ne peut pas mentir. » Lui révéla-t-elle rapidement. « Grâce à ce que tu viens de me confirmer, nous allons pouvoir retrouver ce voleur, même si ça nous prend du temps. » D’un mouvement de doigts, elle éteignit la flamme avant que le scorpion ne puisse parler sous son emprise. Elle avait une entière confiance en lui – elle lui avait déjà confié sa vie. Et ce qu’elle ne voulait pas, c’était bien qu’il croit qu’elle essayait de lui tirer les verres du nez.

Raël aura certainement aidé à sa manière, et elle savait qu’ils auraient les armes pour attraper le voleur. Il devait maintenant désirer s’enfuir par-dessus tout, et Othello ne voulait pas le retenir plus longtemps. Mais elle qui commençait à bien connaître le duché espérait bien lui faciliter la tâche.


« Le duché est vaste, mais les animaux sont nombreux, tu pourras chasser facilement si tu cherches à te nourrir. Et les peaux se vendent à bons prix. » Elle sembla réfléchir une dernière fois. « J’ai été très heureuse de pouvoir te revoir. Et que tu ailles bien. C’est une période particulière, et je remercie Kesha que tu aies été épargné. » Finalement, elle réfléchit une dernière fois. « Il y a une auberge dans la basse ville, « aux bois du cerfs ». Tu pourras t’y reposer tranquillement avant de revenir. »

Othello lui lança un sourire bienveillant. Elle ne comptait pas l’importuner d’avantage, et savait maintenant qu’il y avait un voleur en fuite. Le retrouver lui permettrait de permettre au scorpion de pouvoir de nouveau circuler sans problème, au moins dans son duché. C’était la moindre des choses qu’elle pourrait encore faire pour lui. Elle aurait volontiers profité plus de sa présence, mais elle comprenait tout à fait qu’il n’était pas à sa place.


« Peut-être qu’à l’occasion, nous pourrions profiter d’une petite partie de chasse. »

A ces mots, elle s’inclina respectueusement, espérant pouvoir rapidement recroiser le scorpion, et retrouver le criminel qui agissait à Nivalessa. Il avait conservé cet esprit de liberté, une vie sans contrainte qu'elle espérait un jour retrouver, même pour quelques heures.
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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitimeSam 1 Jan - 10:50



Le scorpion pourrait effectuer d'autres achats dans d'autres villes, il pourrait ainsi quitter celle-ci sans problème. Enfin sauf si le marchand influant communiquait sa description en l'affublant du surnom de voleur. Ce qui n'était pas faux. Mais dans ce cas précis, qui n'était pas vrai. Il n'y croyait cependant pas, comme elle le précisait, il y avait d'autres villages, il trouverait bien de quoi faire quelques emplettes. Elles lui étaient nécessaires mais pas pressantes, il pourrait aussi faire sans. Ce n'était pas la première fois. Que l'on y croit ou pas, Raël était là sous son plus beau jour de sociabilité. A une époque un peu plus ancienne il aurait été bien incapable de se rendre dans un village ou une petite ville pour acheter de quoi combler la nature durant l'hiver, il aurait préféré jeûner. C'est ce qu'il avait fait plusieurs fois.

Heureusement qu'Othello ne se formalisait pas. Il avait très peu d'instinct de coutumes mais il savait quand même que refuser la proposition d'une duchesse était malvenu. Il ne comprenait pas pourquoi, ou alors c'était une vague histoire de rang, de noblesse, qu'il ne maîtrisait pas et qu'il ne souhaitait pas non plus accorder plus d'attention. Elle ne le réprouva pas. Elle lui donnait même quelques pistes. Bon il connaissait plutôt bien les coins où trouver des herbes, mais pas tous. Alors il irait certainement y faire un tour. Il hocha juste la tête, signe qu'il l'avait comprise, et entendue.

Après les quelques informations données par sincérité, elle comprit tout à fait qu'il ne voulait pas se perdre dans une recherche vaine. Elle renvoya ses soldats pour qu'ils puissent observer les éventuels vols qui pouvaient se commettre dans les étals. Il était donc seul en sa compagnie. Moins il y avait de gens à sa proximité directe, mieux c'était. Les soldats et son homme de confiance avaient d'ailleurs -relativement- respecté son périmètre le plus vital. Il observa sa main dans lequel venait d'apparaître un étrange feu blanc. S'il ne savait pas d'avance qu'elle ne l'aurait pas attaqué, il aurait pu reculer par méfiance. Son absence de recul était quelque chose de presque étonnant. Il ne se sentait pas non plus menacé, et son instinct avait l'oeil pour ça. Elle lui présenta la flamme de Kesha. Etait-ce un secret ? Il serait en effet plus simple de retrouver le voleur ainsi.

Après quelques informations - visiblement elle ne faisait rien du droit de chasse de la seigneurie-, elle lui indiqua une auberge. Il garderait le nom au cas ou mais il savait d'avance qu'il ne s'y rendrait pas maintenant. C'était rare quand il se rendait dans une auberge.

Il n'était sentimentalement pas capable de répondre au fait d'être heureux de revoir Othello. Elle lui avait sauvé la mise, voilà tout. L'affaire aurait pu plus mal se terminer - pour les soldats et le marchand.

Raël lui adressa juste un regard plus appuyé et un deuxième hochement de tête. Un regard de "Au revoir" ou de "à bientôt" avant de quitter les lieux.


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MessageSujet: Re: Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello    Il y a erreur sur le voleur (14 Gexon 1306) PV : Othello  Icon_minitime

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