[EVENT] Commémoration

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



Partagez
 

 [EVENT] Commémoration

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
:: The Boss ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Le Messager
:: The Boss ::
Le Messager
MessageSujet: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeVen 27 Jan - 19:09


[EVENT] Commémoration Mhev
Avec les terribles évènements qui ont frappé Istheria depuis quelques années, il était devenu vital de rassembler les hommes et ces temps troublés ne pouvaient n'être que propices pour réitérer sa foi. La perte de proches, de ses biens, la mise à mal de la construction de toute une vie... Pourquoi les dieux avaient-ils permis pareille destruction? Était-ce une punition? Le doute s'était installé dans les cœurs.

Communément à ce qu'il se produisait chaque année, la "Cérémonie des Dix", grande fête gélovigienne qui se déroulaient généralement en période estivale, avait été avancée afin de rassembler le plus d'âmes ébranlées par le chagrin mais aussi pour tester la volonté des Haut-prêtres à offrir la parole des dieux et à convaincre leurs semblables à les rejoindre. De nombreux émissaires et hérauts avaient donc été envoyés au quatre coins d'Istheria afin d'informer tous les croyants et personnes perdues à se rendre au Haut-Monastère pour participer à la grande célébration.

Et le message fut entendu. Une foule d'individus répondit à l'appel des Gélovigiens et traversèrent les vastes plaines pour rejoindre le lieu saint. A leur arrivée, ils furent accueilli devant la grande porte par des prêtres vêtus de tenues cérémonielles de couleur pourpre mais aussi des paladins reconnaissables par leur tenue parme. Si les premiers indiquaient à leurs invités où s'asseoir et les second leur demandèrent de ne pas rentrer avec des armes pour ne pas offenser les dieux et de les laisser à l'extérieur (sans exception - ils fouillent tout le monde). Lorsque les convives passaient enfin les portes, ils pouvaient découvrir une salle immense avec une hauteur de plafond à couper le souffle. De nombreux bancs de bois étaient disposés de telles manières qu'il décrivait une large allée centrale qui menait vers l'autel principal. De chaque côtés se trouvaient cinq grandes chapelles avec une statue représentant un des dix dieux primordiaux, et à leurs pieds une table pour les offrandes. Il y avait aussi des balcons qui pouvaient accueillir une vingtaine de personnes, et étaient généralement réserver aux familles bourgeoises, donnant une vue globale sur toute la salle.

Les Haut-prêtres étaient généralement attendu un jour avant la cérémonie afin de connaître l'ordre de passage qui serait le leur mais aussi pour décrire les grandes lignes de leur "spectacle" en l'honneur de leur dieu ainsi que les quelques lignes de discours qu'ils délivreraient à leurs semblables.

Lorsque les cloches du monastère sonneraient, le silence s'imposerait dans la salle et la "cérémonie des dix" commencerait. Les dix représentants des dieux entreront par la petite porte dérobée se trouvant non loin de l'autel principal, et se présenteraient, en ligne, devant chaque convive. Le meneur de cérémonie feraient alors un discours à l'assemblée et appellerait alors chaque haut-prêtre afin qu'il se produise devant le public. Une fois que le haut-prêtre aurait fini, il longerait l'allée centrale pour se présenter devant la chapelle où se trouve la statue de son dieu et ferait présent d'une offrande. A la fin des représentations, le prêtre de cérémonie ferait tinter à nouveau la cloche du haut-monastère, les prêcheurs pourraient alors dire quelques mots à chaque représentant et effectuer à leur tour une offrande.

Le monde était encore en train de rentrer quand soudain, la cloche tinta.... le spectacle allait devoir commencer....

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪


- SITUATION GENERALE -
Voici l'ouverture de la cérémonie. Chaque haut-prêtre ou représentant vont devoir faire preuve de leur filiation avec leur dieu par leur magie afin de réitérer leurs vœux et confirmer leur volonté de servir leurs dieux et leur église. La grande salle du Haut Monastère est littéralement noire de monde, à tel point qu'il n'y a pas assez de sièges pour que tout le monde puisse s'asseoir. Les croyants sont venus de toutes parts et il est même impossible de refermer la grande porte. Ce sont des prêtres paladins qui surveillent l'entrée.


- LIGNE DIRECTRICE -

_ 1er étape => Vos premiers postes doivent expliquer les raisons de votre présence à cette cérémonie

_ 2nd étape => Il vous faut attendre l'intervention du Messager une fois votre premier message posté. Ce dernier vous donnera personnellement des indications.

_ 3ème étape => Ce sera une surprise selon ce que vous répondrez....

!!! ATTENTION !!!
Ces lignes directrices sont une indication sur la marche à suivre, mais sur Istheria, les choses ne se passent jamais comme on veut donc, soyez sur vos gardes!


₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪


- PERSONNES PRÉSENTES -

_ Duscisio Balibe, jeune pratiquant gélovigien
_ Brom Ode Bahalmarche, Haut-prêtre de Bor
_ Tekum Seh, Haut-prêtre de Fen
_ Othello Lehoia, Haute-prêtresse de Kesha
_ Kalendra Dogbar, Haute-prêtresse de Soulen
_ Orchid, Prêtresse de Cimméria de 2ème Ordre
_ Fenris Skirnir, ami dOthello et Lhurgoyfs en période probatoire

- PNJ PRESENTS -

_ Jöhr Maar, Haut-prêtre de Kron (FICHE)
_ Nihilis Zohen, haute-prêtresse d'Aléa (FICHE)
_ Alton Zolond, haut-prêtre de Sharna (FICHE)
_ Valendil Nimmarirel, haut-prêtre de Gréis (FICHE)
_ Snow Ridel, Représentant de la Haute-prêtresse de de Delil (Shiva Durgas)
FICHE:
_ Briséis Mira, Représentante du Haut-prêtre de de Ténéis
FICHE:
[/center]

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪

- RÈGLEMENT -

_ Vous devez poster au moins 3 messages au cours de l'Event.
_ Il n'y a pas d'ordre de postage afin de ne bloquer personne.
_ Vous avez une semaine pour poster votre premier message.
_ Les membres du staff s'autorisent à intervenir à tout moment.
_ Vous devez poster vos messages sous les balises "HIDE". Parce que nous sommes vicieux, nous ne voulons pas que les autres joueurs savent ce qui ce passent! lool



[EVENT] Commémoration 744275Sanstitre1
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMar 31 Jan - 13:45

Ils se tenaient ensembles, rassemblés, dans une pièce hantée d’une forte odeur de sueur et de vapeur de corps, qui montait à la tête tel un alcool fort. Au plafond, les fumées d’un encens suave ondulaient doucement, des danseurs cendrés qui ne faisait qu’alourdir l’air qu’ils respiraient. A part les Haut-Prêtres, une poignée de paladin, subtilement armés, patientaient avec eux, les couvaient d’un regard fasciné, grave, et pour certain, légèrement paranoïaque.
Alors qu’ils attendaient patiemment le tintement sibyllin de la cloche, Othello faisaient glisser doucement ses doigts de verre à travers ses mèches sélénites. De temps à autres, elle osait un regard vers leurs gardiens. Ils ne brillaient pas par leurs statures, ni par leurs armes, et elle osait espérer que le monastère ait choisis des magiciens puissants. C’était néanmoins bien superflu... La plupart des gardés étaient largement capable de tenir, par leurs pouvoirs, une armée en jouc. Nouvelle venue dans ce cercle très fermé, elle n’avait pu que saluer respectueusement tous ces saints qu’elle ne connaissait à peine. Seul le souvenir de sa nomination lui revenait en tête, et elle revoyait certains visages marquants dans la salle pleine: le colosse de Bor, notamment, qui laissait une grande impression, ou encore la pâle fille de Soulen, Dieu qu'elle estimait tant pour l'avoir aussi enfanté. Si elle les considérait avec beaucoup estime, elle ne savait pas encore quels sujets abordés, quelques mots seraient les plus justes pour tenir avec eux des conversations enrichissantes.

Malgré tout, la sirène se tenait droite, impassible, et regardait par instant ses confrères sans détourner des yeux. Bien que cela ne fut que très récent, elle commençait à saisir les arcanes du titre qui était le sien. Les choix à faire, les chemins à suivre, les contacts à avoir... Le visage, les mots. Même si au début, elle eut la sensation d’avancer dans une brume perpétuelle, elle comprit que s’ils étaient à la tête d’une institution, son rôle, comparé à celui des autres élus, était biaisé. Ce titre s’exerçait subtilement en duo, et elle opérait avec le soutient éloignée d’Irina Dranis, qui menait d’une main de maître le temple principal. Si la flamboyante rousse était l’opérateur, elle avait saisi qu’elle se devait d’être un avatar, une incarnation de la Sainte pour le reste du monde. Et si elle avait fait le choix de quitter la Cimméria, elle commençait à tisser le voile de Kesha avec le roi d’Hespéria pour apporter la lumière blanche jusqu’en Eridania, avec toute sa discrétion.
Un souffle  froid sortit de ses lèvres orangées. Comme le voulait l’image de sa religion, elle avait passé une robe blanche, d’un velours aux reflets mercuriens. Les manches longues coulaient jusqu’au moitié de sa paume, et un lien argenté entourant ses majeurs leurs permettaient de couvrir élégamment les dos de ses mains. Ses épaules, quant à elles, étaient apparentes, alors que la robe se fermait dans un col décoré de perles sous ses clavicules osseuses. Un étrange collier entourait parfaitement son cou, surmonté d’une pierre pâle. Ses longs cheveux s’écoulaient librement jusqu’à ses genoux, tel une rivière de lune bouclée et indomptable, dégageant un parfum sauvage de sel et de mer. Ses oreilles marines se déployaient, par moment, mais on ne les distinguait que peu entre ses mèches blanches. Seuls ses yeux d’ébènes trahissaient un peu de couleur, alors qu’elle rayonnait d’une pureté sobre et discrète. Depuis plusieurs minutes, la poupée blanche bougeait à peine, immobilisée sagement avec patience. Dans une main, un petit sachet de velours blanc, abritant un trésor.


Cela faisait un peu plus de vingt-quatre heures qu'elle était arrivée. En plus d'une petite délégation de pieux respectables, et dévoués.
Huit hommes et femmes avaient fait le déplacement, tous fidèles de Kesha. Parmi eux, Neva et Zoya, deux sœurs terranes, particulièrement dévouées, se voulaient comme sa suite. Et dans tous ces dévots, un marin blond avait trouvé une place pour assister à la cérémonie des Dix avec la jeune femme de lune. Néanmoins... Autre chose les avaient motivés à être présents au temple: cette raison gisait au plus profond du monastère, au coeur des archives.
Dans l'attente du tintement significatif, elle repensa aux quelques mots échangés avec son ami, le Loup Fenris Skirnir. Ils avaient eut cette idée folle de consulter la bibliothèque des gélovigiens pour trouver plus d'informations sur la lance. Et bien qu'il ne fut pas gélovigien, on ne pouvait lui refuser l’entrée du temps, surtout pas en tant que patient... Non? Après tout, les brûlures mystérieuses de Fenris s'entêtaient à rester vives, malgré le temps, et nécessitaient un traitement particulier. Sans plus mots dire, elle espérait secrètement en apprendre plus sur ces blessures entre deux pages d'un vieux livre.
Avec tout cela, elle espérait également revoir Duscisio qu'elle n'avait pas vu depuis son départ pour un long périple.

Cependant, elle n’eut pas le temps d’être très curieuse. Sitôt arrivés, ils furent accueillis en grande pompe, comme pour tous ses confrères. Leur situation à la capitale leur avait donné le luxe de n’avoir que peu de distance à couvrir, aussi avait-il fait la route de nuit. Quand ils atteignirent le monastère, l’or de l’aube chassait à peine l’encre sombre de la nuit, et les soleils n’étaient toujours pas visibles. On accueillit tous les membres avec un repas, on donna à boire aux chevaux. Othello fut immédiatement conviée à se joindre à une petite prière, et à rencontrer les émissaires gélovigiens, curieux de connaître les secrets de sa prestation. Pendant de longues minutes, elle suivit un page dans ce qu’il lui sembla être un dédale infini de couloir compliqué. Las, elle avançait les pas légers, inaudibles, portée par un courant spectral qui semblait émaner de ses pieds. Finalement, on l’a confronta à trois hommes en tenue d’apparat, qui la questionnèrent longuement... A défaut de grandes réponses démesurées.


« - Vous passerez à ce moment là, ma Dame. Votre nom sera appelé, et vous pourrez vous produire devant l’assemblée. »

« - Très bien. »

« - Et - c'est une simple formalité, ma Dame - qu'allez vous nous offrir comme prestation demain? » Il se gonfla comme un coq, l'air pompeux, un sourire un peu mièvre pendu à ses lèvres.

La sirène dévia lentement ses yeux sombres vers une fenêtre proche, s’enquit des cieux matinaux du bout des prunelles. La lumière dorée dessinait le contour de son visage d’un éclat vermeil, alors qu’une lueur de miel agitait ses cheveux blancs. Le paladin la pensa victime d’une absence et répéta son nom, mais elle ne bougea pas plus. C’est au bout de plusieurs secondes qu’elle se retourna finalement, l’œil impassible, et qu’elle murmura poliment.

« - Il n’y aura rien de dangereux. Assurez-vous simplement que personne ne parle, s’il vous plait. » Les yeux du croyant s’écarquillèrent, mais elle ne répondit pas plus à sa surprise. Sans même comprendre à quel point elle était évasive, c’est d'une main de verre qu’elle balaya sa question. La retenue empêcha sûrement l'intendant d’insister, et c’est avec cette seule réponse qu’il laissa l'infante de Kesha repartir pour retrouver sa suite.

Le lendemain, c’est dans cette salle moite et bondée qu’elle s’étouffait à attendre, perdue entre les ramages de sa crinière indomptée. Le velours de sa robe réchauffait un peu plus sa peau laiteuse, habituellement froide, mais que la pièce exiguë avait maté. L’attente aurait pu durer cent ans : elle était muette à la patience, sourde au temps. Brusquement, la cloche tinta. L’agitation la tira soudain de son esprit, et elle s’avança vers la porte dans l’ordre indiqué. Son visage n’affichait aucune émotion, ni crainte, ni excitation, seulement un masque marmoréen et candide. Ses yeux s’agrandirent pour observer la porte, qui s’ouvrit largement, et toute la chaleur de la salle s’enfuit brusquement avec elle. Elle n’avait pas peur. Bien que cela fut sa première prestation, la naïade imperturbable ne craignait pas la foule, ni ne débordait d’une joie insoutenable. Il n’y avait en elle qu’un vide étrange, une distance spectrale pour cette cérémonie. Elle avait déjà remis son être à sa déesse avant même d’entrer au Haut-Monastère, et quand elle s’élança avec ses confrères sous les yeux des fidèles, elle s’était abandonnée à elle.

Fidèlement au protocole, ils s’étaient avancés devant la foule. Une rosace de vitraux colorés s’élevait, parmi d’autres, au mur en face d’eux, et projetés sur les élus une lumière magnifique. Devant eux, une masse grouillante se dessinait, brouillon, noir de fidèle. Tous les regardaient, et elle voyait défiler dans les yeux toutes les couleurs des émotions. Pour certains de la fascination, pour d’autres de la colère, pour certains de l’amour. Après l’attaque des nouveaux colosses, la tension était palpable, et les pèlerins avaient, tout, besoin de réponse. Les dix avaient ce lourd fardeau de le leur apporter. Sous la douceur de ses traits, elle chercha quelques secondes des visages connus, mais la foule immense la découragea vite.
Impassible, elle entendit ses confrères être appelés, et présenter sa maîtrise aux fidèles. Si le silence régnait à chaque appelle, un fourmillement de parole s’élevait à chaque fois que l’un d’entre eux rejoignait sa statue.  Son visage de porcelaine de bougeait pas : son esprit n’était qu’une onde calme, émerveillée par les pouvoirs de ces magiciens exceptionnels, ces présences divines qui l’entouraient. Néanmoins, quand finalement retentit son nom dans l’alcôve, elle respira doucement, et s’avança à son tour devant ses pairs, le cœur battant un peu plus fort.

Quand elle fut au cœur des regards et de la salle, elle ferma longuement les yeux. Son souffle se fit profond, lent, gelé. Longuement, elle avait songé à ce qu’elle pouvait faire pour représenter sa déesse. Utiliser ses magies de soins ? A part si, miraculeusement, toute la salle était ravagée par un violent rhume, c’était peine perdu. Sa magie du froid ? Cela aurait été du plus bel effet, mais encore une fois, en vain : ses confrères se seraient retrouvés à faire leur démonstration au milieu des glaçons, et si la salle n’avait pas encore de rhume, ils l’auraient tous attraper. Et sa voix ?... Ce pouvoir étaient encore trop dangereux, elle n’en connaissait pas encore les limites, et personne n’en avait encore connaissance. Sa seule issue...
Lentement, elle leva les bras vers le plafond. Ses yeux fermés brillaient sous ses paupières, et elle sentit l’essence divine danser autour de ses paumes. Une chaleur bienveillante naquit de ses doigts, et bientôt, ses deux mains s’embrasèrent du feu blanc de Kesha. Avec une douceur maternelle, le feu crût jusqu’à devenir flamboyant. Il descendit le long de ses poignets, de ses coudes, jusqu’à son visage. Il coula avec ses cheveux jusqu’aux plis de sa robe qui touchait le sol. Bientôt, Othello était entièrement happée par cette flamme opaline, qui projetait ses ombres argentés sur les murs, découpaient les ombres des convives comme des milliers de présences supplémentaires sur les colonnes qui semblaient déchirés par la lumière. Cette lueur porteuse de paix, de calme... C’était le visage de la Sainte qui brûlait dans ses doigts. Quand la sirène ouvrit les yeux, la flamme sembla se déployer, courir jusqu’à ses mains d’où elle s’envola pour former une figure, spectrale pendant un temps, puis dessinant adroitement les contours d’un oiseau. Le phénix déploya ses ailes enflammées et balaya la salle de lumière, dirigé par les fins doigts mouvants. Quand il eut finit son tour aérien, il revint docilement jusqu’aux mains jointes, et formèrent de nouveau une torchère vivace, avant de lentement diminuer et disparaître doucement.

Dans un profond soupire, Othello sentit le feu rentrer sous sa peau, dans ses veines, et disparaître en son corps comme il en était sorti. Des petits picotements agitaient le bout de ses doigts, mais elle resta stoïque, illisible, bien que dans l’océan de son esprit, elle se sentait libre, apaisée. Illuminée. Un poids restait sur son être, cependant. Depuis qu’ils étaient apparus, il régnait un certain silence, et elle espérait qu’il demeure ainsi encore une poignée de secondes, car la flamme de Kesha fait briller la vérité comme la lumière, et personnes ne pourraient mentir jusqu’à ce que les effets de la flamme s’envole comme un souffle.

Veillant à ce qu’il n’y ait pas d’accident pendant encore quelques secondes où elle se tint immobile, elle finit par s’agenouiller doucement sur le sol devant la foule, avant de rejoindre,  la statut de sa Déesse. Le marbre dessinait son visage bienveillant et doux. Sur son chemin, sa crinière l’enveloppait comme une cape obéissante, voletant, éthérée, dans l’air chaud de la salle. Une fois devant elle, elle s’agenouilla de nouveau, souffla une prière pour elles deux, et déposa à ses pieds le contenu de son petit sachet : un cristal de glace venu de la Cimméria, teinté d’un bleu royal qui irisait vers l’azure d’un ciel de mer.


« Ma Sainte, ma mère, je vous offre ce diamant de la Cimméria. Issu des plus profonds lacs gelés, cette glace éternelle ne pourra jamais fondre, comme votre lumière ne pourra jamais s’éteindre. » Dans l’intimité, elle n’avait dit ces mots que pour elle, avant de se retourner, presque à regret, pour faire de nouveau face à la salle, de nouveau grouillante de murmures. Être la voix de la Sainte, et en être la docile servante : tel était son devoir de Haute-Prêtresse.
.



Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:10, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMer 1 Fév - 17:31

HRP : Je laisse mon message tel quel, bien qu'il ne corresponde pas à celui d'Othello ; j'ai dû croire à tort, que le premier poste ne devait décrire que l'arrivée, et pas la cérémonie toute entière, pour laisser la liberté au MJ de faire avancer l'intrigue par lui-même. Je modifierai si besoin est.

Cela faisait bien longtemps que Kalendra n'avait pas quitté Cimméria.
Cela faisait tout aussi longtemps qu'elle ne s'était pas rendue en Éridania, dans les vastes plaines.
La dernière fois, c'était pour le sacre d'une nouvelle Haute-prêtresse : Othello, dévouée à Kesha. Depuis, le néant : quelques missives à ses confrères, quelques mots à ses heures perdues (si elle avait véritablement pu jouir de ce luxe) et c'était tout le contact qu'elle avait eu avec le sud du continent... Mais il y avait eu la guerre. Et les Colosses. Et, aussi, une reconstruction ; reconstruction pour et au-dessus d'un monde de félicité passée. Et déchue, en quelque sorte. Soupir. Oui, cela faisait désordre. Définitivement.

En bref, l'Élue de Soulen (et cela, peu y croyaient encore. Elle-même en doutait), se faisait des cheveux blancs, au moins mentalement ; elle avait au moins cet avantage qu'ont les chevelures pâles, à savoir que leur vieillesse précoce (ironique pour un Sindarin) ne s'affiche pas comme de l'encre noire sur un parchemin vierge. Seulement, d'autre part, une pression terrible compressait son torse à chaque souffle, toute la peau de son visage se trouvait tendue à l'extrême ; et son cœur rendait plus difficile encore chaque palpitation. Ils avaient bien remporté cette guerre, les Colosses avaient tout balayé (et avec eux, l'épuration !), et elle-même se montrait charitable et altruiste. Il avait bien fallu aider tout ces démunis, accroître les offrandes (l'autel de Soulen avait pendant des semaines brillé de pierres de Sphène mauves), et multiplier les cérémonies. Par ailleurs, il y en avait une, qui, pendant la saison pluvieuse, observa un regain de foi. Celle-ci s'inspirait en effet d'un ancien culte gélovigien, lequel consistait à affronter certaines créatures océaniques spécialement invoquées, afin  d'assurer la protection du Dieu marin. Kalendra avait été impressionnée par la quantité d'hommes, femmes, enfants, qui avait été présents ce jour-là. Pour observer les combats des prêtres-marins. Pour les observer avoir leur lot de sang. Elle avait reçu, quant à elle, une cicatrice sur la joue, d'un Borean s'étant montré particulièrement récalcitrant. Avertissement ?
Et maintenant, se posait la question de cette commémoration. Non pas que la prêtresse n'avait pas le goût de l'ostentatoire (il en fallait nécessairement pour assumer sa fonction), seulement, enchaîner les spectacles en espérant que la basse classe rendrait sa grandeur aux Gélovigiens... C'était absurde.
Deuxième soupir.
En fait, pas tant que cela. La population avait subi des épisodes sanglants, certes, mais plus qu'un besoin de sensationnel, c'était d'union, de réunion, même de foi, dont elle avait besoin.

Voyager pendant la saison froide constituait une véritable hérésie.
Il faisait froid, d'abord. Un froid qui rendait votre peau bleue, azur, violette, rouge et carmin tout à la fois. Un froid qui assèche tout, absolument tout, même jusqu'à la langue, qui reste sans un mot. Puis, il y avait la marche. On n'avait pas l'envie, au temple de Soulen, de venir autrement. Et puis, emprunter quelques cols risqués (Aggersborg), car enneigés et difficiles d'accès, était à la fois plus rapide et plus gratifiant que de payer un navire. Quand on sert le Dieu des Mers...
Parfois, la Gélovigienne s'isolait. Le soir, alors que tous discutaient autour d'un feu, elle partait marcher. Seule. Aucun de ses confrères (bien qu'inférieurs dans la hiérarchie, ne l'étaient pas dans son esprit) ne se serait avisé de l'en empêcher. D'abord, car le respect qu'ils éprouvaient pour elle les en empêchaient. Ensuite, car ils se seraient trouvés bien mal avec une dague plantée entre les yeux, puis jeté du haut de la montagne par un Aquilon inextinguible. Alors donc, elle s'isolait, quelque part, et grattait du papier. Elle tentait de se souvenir de choses qu'elle avait apprises autrefois, de l'étymologie de certains mots, de pratiques magiques qu'on lui avait enseignées, ou juste d'exercer son esprit et son jugement.
Elle avait son idée pour la commémoration.

Ainsi les prêtres de Soulen arrivèrent-ils, au nombre de 9, ni plus ni moins,  au Haut-Monastère, la veille de la cérémonie, comme convenu. Il y avait avec elle quelques-uns de ses plus proches confidents : Aglaë, une jeune sindarine qu'elle avait prise sous son aile, et Djazun, un Yorka Raie Manta à la chevelure grisonnante, qui avait servi son prédécesseur, et qui l'avait lui-même repéré quand elle servait sur l'Éclat d'Esclandre.
Dans les couloirs du Haut-Monastère, point de foule, point de chaos ; tous les déplacements des serviteurs étaient réglés comme une horloge, sans heurts, sans hésitation. Quand les Cimmériens prirent congé de leur éreintant voyage, un jeune prêtre messager, à peine adulte, fit son entrée dans les quartiers de Kalendra. Il était vêtu de longue tunique pourpre rituelle, et il avait quelque chose d'irrémédiablement attachant. Il lui communiqua son ordre de passage, puis lui demanda, hésitant (probablement plus habitué à ce que les invités parlent d'eux-mêmes) :
"- Vous.. Vous.. Votre Sainteté ?
- Oui ? Elle toussa, un peu agacée.
- Que comptez-vous faire demain ?
Et voilà qu'elle se mettait à rire.
- Un de nos mages téléporteur devrait arriver d'ici peu. Assurez-vous que l'eau reste calme.
- Que... Que l'eau reste calme ma Dame ?
- Eh bien oui ma foi, c'est ce que je viens de vous dire. Il me faut bien de l'eau. Sa magie était terriblement élémentaire. Elle tourna la tête, prit une baie dans une coupelle, fixa le messager, satisfaite de l'effet qu'elle produisait sur lui, et s'allongea avec toute la grâce dont elle était capable (c'était peu pour un marin, croyez-moi) sur le divan. Quant au discours... Troisième soupir. Dites-leur que je parlerai de la situation dans le Nord, pour... vous savez, échauffer un peu l'exotisme de ces Éridaniens. Elle s'arrêta. Et que je poursuivrai sur une petite tirade appelant tout le monde à agir pour les autres, tout en soulignant l'importance de Soulen, même pour les citadins. Autre chose ?  
Il sortit sur ces entrefaites.

Kalendra, le lendemain, n'avait jamais vu autant de foule. Ni entendu tant de foule. Car désormais, elle attendait son tour, quand la cloche tinta...
Quand la cloche tinta, tout son corps tremblait d'excitation, de foi, de confiance, d'appréhension mêlées. Derrière cette porte dérobée, elle n'était pas seule. Alors, en silence, elle se répétait les mêmes mots.

"L'ombre de Soulen, le Dieu solitaire, plane même sur les Terres.
Son spectre te protège, son aura allège,
Les peines les plus amères."


La foi n'avait jamais autant rassemblé.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 2 Fév - 10:55




Les éons se passent et ce cycle avec douceur comme on raconte une histoire qui finit et reprend à sa fin, un ouroboros perdu dans les méandres sacré d'un temps incertain. Là au milieu de la foule sans nom et sans visage des incertains du temps marche l'être flavescent qui semble rêver seul au milieu d'un monde courroucer.

Mais il n'est pas seul, autour de lui murmure une myriade, des serviteurs certes mais aussi des gardes sans arme de la Première, ont peu reconnaitre là Coy', là un autre MangeCoeur au nom inconnu mais dans la carrure cyclopéenne seul suffit à faire réfléchir l'être qui dans son inconstance aurait été traversé par l'idée stupide de chercher noise au prêtre de Fen. Il est là et las.

Il y a quelques jours de cela il s'est rendu au Monastère, temple centrale de toutes les attentions qui répète encore les échos de la précédente réunion qui eut lieu après l'histoire du myste, il l'avait fait tenir, mais cette fois si il n'est là que comme invité, il n'en est pas responsable mais il en est conscient, conscient de ses échos et de sa nécessité. Le peuple, masse hurlante et grasse se pressent aux portes sans arriver à sortir la substance ni de leur peur qui les enracines, ni de leur espoirs qui sont bien trop faibles à présent. Ils sont une masse partageant un même esprit fait d'une voix lacté d'entité serrer les unes contre les autres et espérant en ça trouver la vérité réconfortante d'une lumière divine… Ils ne savent pas qu'ils sont éloigné chacun d'une vérité de leur voisin et qu'ils pourraient eux même être leur propre lumière …

Dans les simulacres de reflet de sa suite, les pensés obombrer d'un démon s'évade doucement alors qu'autour de lui les êtres s'activent.

Il sait que Brom est arrivé mais il ne l’a pas encore vu, de même que la jeune Othello dont il a tant entendu parler et qu’il a si peu vue, triste déconvenue si il en est elle semble avoir une rivière pour parole et un esprit assez fin pour ne plus faire parti de cette masse qu’il considère si mal. Ho elle n’est probablement pas un des siens, mais quelque chose entre les deux, plus proche de l’esprit qu’autre chose … Mais un esprit qui serait là depuis plus longtemps que ceux qui apparaissent aujourd’hui et serment dans les cœurs la graine de la terreur froide qui rend les gens bien plus incertain.

Alors enfin il se lève et consent à se laisser habiller. La soie douce d’une toge longue de vert et de vent vient se poser sur la peau nue parfaite de celui que l’on nomme le fils de fen. Déjà un brocard du même zéphire et d’or entour son coup en une longue écharpe qui tombe de chaque coté de son coup et raconte en fils d’argent l’histoire de fen et les poèmes qu’il a laissé au monde. Des bottes de cuire fines surmonte ses chausses mais reste invisible sous la toge et quelques bijoux de factures certaines et d’une ancienneté qui laisse pantois se posent aussi ça et là, fermant les manches et le col, couvrant ses cheveux et tirant une tresse qui par de derrière son oreille droite pour se posé sur son épaule. Avec douceur les mains le quitte et après quelques retour de ses fins outil des sculpteurs qui lui servent de majordomes et des retouches d’artistes ou d’artisan il est reconnu prêts par ceux qui l’observent. Le fils d’une histoire perdue.

Alors la main d’une femme viens lui prendre le coude, c’est sa petite lune, Coy’, prêtresse de Fen et MangeCoeur qui lui servira de guide comme elle fait si souvent, elle marche doucement à ses coté dans les couloires du monastère jusqu’à ce qu’enfin ils arrivent dans la grande salle où elle le laisse s’assoir et se positionne comme la plus part des hommes de sa suite derrière le fauteuil avant que ceux de gardent se place entre la foule l’estrade et le maitre.

Il attend, quelques instants, un moment peut être, son visage calme ne marque pas le temps, puis se lève comme se lève le soleil et les rois de jadis, d’un mouvement, sans hésitation, sans autre espoir que d’atteindre le ciel. Lentement il s’avance monolithe éphémère qui s’effrite dans le temps pour se reconstruire quelques instant plus tard plus en avant, toujours marchant comme un vent serin qui zéphyr au milieu d’un podium d’homme entouré.

Puis un homme pose une feuille devant lui, et on lui donne un pinceau, et lentement avec tout l’application est la magie de l’instant il se met à écrire, lui l’aveugle, lui dont les yeux sont de pierre d’ombre et de vent, lui le prêtre prête sa main a son dieu et écrit doucement deux mots :

“Rhunki gromthi”

Peux de gens dans la salle parlent cette langue ancienne qui a été utilisé par la Lurghoyfs des êtres qui n’ont que n’ont que peut vieillit et qui maintenant se retrouve déformé dans la langue d’Arghanat, pourtant tous ici peuvent sentir les sens du mot quand il le montre. Les traits sont parfait, les runes s’assemblent avec grâce pour formé un seul mot, un seul sens : Fen.

Les runes et leur dessins parlent, elles parlent de cette ancêtre qui doucement à rêver, à rêver les mots pour qu’ils puissent eux même rêver et parler, puis les a graver dans les roches et les carapaces de tortue brisé par le feu. Il parlent de cette ancêtre qui chante encore les mots dans le vent, encore à cette instant précis ont les entend on peut les sentir alors que la magie même semble venir de l’autel ou de son haut prêtre placer juste devant, les mots murmures, le vent chante…

Alors il baisse la papier de soie et le pose avec douceur sur l’autel pendant que sa suite, avant de le suivre ne dépose des richesses incommensurables.

Il revient à sa place et s’y pose, dans l’esprit de certain, le vent chante encore des mots, et l’ancêtre y grave encore les runes d’une poésie que seul l’esprit peut déchiffrer car personne n’a attendu la même chose.

Derrière son masque de politique rompu à ses obligations le fils de Fen est fatigué par la magie que son père à fait passer par lui.

Il est prêt à participé à cette longue cérémonie qu’il espère moins stérile que d’autres avaient put être.




Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:11, édité 2 fois (Raison : Ajout de l'offrande)
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeVen 3 Fév - 6:32


Elle se demandait bien pourquoi elle se retrouvait dans cet endroit qui n’avait que peu à voir avec ce qu’elle était devenue au fil des mois et des semaines depuis la mort d’Elerinna Lanetae. D’ailleurs la seule mention de ce nom pouvait lui valoir un coup de dague entre les omoplates ou pire encore. Elle seule savait qu’elle avait divergé de sa route juste avant que son destin na la rattrape et qui plus était n’avait rien fait pour annoncer au monde son changement d’allégeance. Par orgueil ou fierté par négligence ? Sans doute tout cela à la fois. Elle assumait, cela faisait partie du personnage, tout ce qu’elle avait fait sous l’influence de l’ancienne haute prêtresse de Kesha . Peut-être même que les idéaux pour lesquels elle avait perpétré tout ce que les mains sales sont capable de faire pour faire progresser une utopie, étaient toujours les siens. Toujours est-il en plus, sa participation à la guerre s’était faite dans l’ombre et sa stratégie ne pouvait pas laisser penser de prime abord qu’elle s’était rangée du côté de la coalition. En outre depuis la fin du conflit elle s’était donné d’autres missions en particulier à l’égard d’une certaine Sindrine renégat qui pouvait encore accentuer l’image de traitresse qu’elle pouvait avoir aux yeux de bien des personnes.

Durant tout ce temps elle avait vécu le plus longtemps avec ses frères à quatre pattes comme elle aimait les appeler, les loups errant d’Est en Ouest et même vers le Sud en ne pénétrant dans les cités qu’en cas d’extrême nécessité. Inutile donc de dire que son aspect était fort éloigné de la prêtresse que l’on surnommait la main d’Elerinna. Ses tenues propices aux filatures citadines et au combat avaient laissé place à des patchworks de fourrure qui avaient dans un premier temps servi à rapiécer ses anciens oripeaux mais qui avaient fini par les remplacer complètement. Elle n’avait jamais été très coquette et son apparence e n’avait jamais  été une de ses préoccupation hormis pour la rendre favorable à ses activités, mais là elle avait atteint une extrême qui aurait fait penser, à celles qui l’avaient recueillie il y avait une trentaine d’année à ce à quoi elle ressemblait avant d’arriver au monastère. Les cheveux hirsutes, le regard farouche, enroulée dans ses peaux mal tannées… Lorsqu’elle était arrivée aux portes de la cité. Il lui avait suffi de regarder autour d’elle pour comprendre que les paladins ne la laisseraient pas passer lorsqu’elle parviendrait au sanctuaire. Chacun avait exhumé du plus profond de ses penderies la tenue d’apparat qui impressionnerait le plus les dieux, mais pour commencer les autres quidams. Car outre un acte de dévotion, c’est événement était aussi un acte de parution et d’exhibition. Elle se posa pour la première fois la question de savoir pourquoi elle tenait tant à pénétrer l’endroit et assister à la cérémonie. Elle n’était pas plus croyante qu’avant, ne supportait pas plus la foule des prétentieux que d’ordinaire et n’avait pas la tenue qui lui permettrait de pénétrer dans le sein de seins.

Il fallait bien qu’elle prenne les devants et se compose une autre allure. En ces temps de cérémonie et de gros événements, les abords du temple étaient constellés de tentes de toute natures. Des plus nobles occupées par les seigneurs bigots qui se devaient  d’être présents, aux plus humble constituées simplement d’une toile cirée sur quelques montants de bois coupés sur la pauvre végétation locale. En cette heure où le fidèle était prié de rejoindre le lieu de culte, la plupat des abris étaient désertés et il ne lui fut pas difficile d’emprunter une vaste cape de voyage qui puisse faire illusion. Une vaste cape noire, voilà tout ce qu’il lui fallait. Elle avait jeté un œil alentour et  fait main basse sur son déguisement providentiel et avait prestement passé son chemin. Avant d’en ceindre ses épaules elle était passée au-dessus d’une rigole pour se décrasser le visage,  avait tiré en arrières ses cheveux trop rebelles pour rester caché sous le capuchon, une lanière de cuir qu’elle avait toujours sur elle avait fait l’affaire pour les attacher.

A quelques rangées des fidèles, elle s’arrêta et se haussant sur le pointe des pieds essaya d’évaluer la foule qui se pressait tout autour d’elle et poussa un soupir désabusé. Un premier cordon de paladins en faction triaient ceux qui auraient le droit de passer.  C’était perdu d’avance si elle ne trouvait pas un stratagème. Pour la deuxième fois, elle eut envie de faire demi-tour toujours pas convaincue d’avoir sa place à une cérémonie qui n’avait pour elle pas plus de valeur qu’une superstition. Et puis des conversations alentours lui donnèrent une bonne raison de persévérer.

« Le haut prêtre de Bor doit être là aussi…
_... ses forges… incroyable !
_ …Si Brom Ode'Bahalmarche… on dit …. montagne…. Filon
_ …promet … »


Un sourire amusé se peignit sur le visage de la Zélos. Elle venait de trouver ce qui la poussait à tenter d’entrer. Le colosse était ses derniers mois sans doute la seule personne à qui elle confierait sa vie. Rencontré par hasard pour mettre fin à une arnaque autour de combats d’arènes, ils avaient ensuite collaboré à une quête du forgeron et elle gardait une estime particulière pour la montagne de tendre rudesse. Niniel tenait bien sûr une place spéciale aussi dans son cœur mais elle ne savait pas encore à l’heure actuelle si cela était réciproque malgré l’engagement dont l’ancienne prêtresse avait fait preuve pour les Sindarins renégats. Pour le moment elle préférait ne pas trop tourner le dos à son arc… Elle se demanda où en était la nouvelle dirigeante de cette pauvre troupe en perdition depuis la guerre et elle eut un pincement au cœur en se rappelant ce qu’elle avait été obligée de faire pour apporter sa contribution à la fin de cette stupidité.

Mais elle ne pouvait prendre le temps ici et maintenant de s’appesantir sur le sujet si elle voulait être admise sur les lieux de la cérémonie. Elle regarda les astres solaires dans le ciel pour évaluer l’heure. Il lui restait de la marge mais pas au point de trainer. Elle joua donc des coudes pour sortir de la foule et personne ne lui fit de reproche, c’était toujours une place de gagner que de laisser la Zélos leur céder sa place. Si le passage de la foule lui serait fatalement interdit ou tout au moins retardé, elle n’avait pas le choix. Passer par l’accès des notables et invités restait sa dernière solution. Elle fit donc le tour de quelques pâtés de maison pour pouvoir arriver sur l’arrière du sanctuaire toute enveloppée de sa cape d’emprunt, elle se dirigea vers l’entrée devant laquelle veillaient de paladins en armes plus deux autres personnages frappés des mêmes armoiries mais qui avaient plus l’allure de mage que de bretteurs. D’autres devaient attendre à l’intérieur pour le protéger des intrus ou prêter main forte à leurs camarades du parvis arrière. Elle s’avança son arme au fourreau portée couchée de ses deux larges mains de Zélos. Elle la tendit avec autorité au paladin de garde/

« Pour le Haut Prêtre Brom Ode'Bahalmarche »

Sans qu’il ait fait attention à la manœuvre, le gard s’était retrouvé avec l’arme en main face à une silhouette noire déterminée dont le ton ne lui laissait pas loisir à répartie. Son regard alla un instant de l’arme à la femme et de la femme à l’arme, mais ce fut sans doute la mention du haut prêtre de Bor qui emporta sa décision. Il ne faisait pas bon mécontenter le colosse à ce qu’on disait.  Il tourna les talons et disparut à la vue de la fille des bois car elle était bien plus coureuse des bois maintenant que prêtresse. Mais, avait-elle jamais été prêtresse ? Elle attendit quelque minutes qui s’allongèrent pour s’approcher de l’éternité que la perspective d’un échec faisait tournoyer autour de la Zélos. Puis il ressortit et d’un signe de tête invita l’ombre noire à le suivre. Elle le rejoignit et lui emboîta le pas.

« Pendant un instant, j’ai cru à une plaisanterie… »

Le guerrier scruta par en dessous l’ombre du capuchon sans recevoir de réponse et guida la Zélos jusqu’à la cure où le haut prêtre le plus grand qu’on ait sans doute jamais vu se préparait aidé par deux acolytes. En voyant arriver Orchid, il détourna brièvement la tête et elle crut voir briller une lueur amusée aux creux de ses orbites et dans le rictus de sa bouche taillée par un burin trop large. Elle se tourna vers le guerrier pour lui adresser un non regard qui pouvait signifier à la fois un « merci » et un « vous pouvez disposer ». Puis elle se posa dans un coin attendant que son ancien camarade ait terminé. Elle n’avait pas à proprement parlé l’intention d’importuner avant le fin de la cérémonie mais se sentit déjà ragaillardie de la trouver là, lui et sa présence rassurante et terrible. Elle était en tout cas au meilleur endroit pour assister à l’office aux premières loges. Lorsqu’il sortit de cette espèce loge trop petite pour le contenir avec assez de confort, elle emboita le pas à distance de sa petite suite avant de la laisser prendre le large et se glisser entre les colonnes d’un péristyle d’où elle pourrait assister à la commémoration. Elle leva les yeux vers les hauteurs vertigineuses du temple pour y trouver la foule aussi massée sur la galerie qui se trouvait au-dessus de l’assistance. Elle eut envie d’aller se rendre compte de ce que cela donnait là-haut puis se ravisa. Elle n’était pas en mission et la sécurité devait avoir été un des principaux soucis des organisateurs. Homis le fait que cette commémoration avait été avancée, ce n’était pas la première fois  qu’elle était mise sur pied.
Du regard, elle fit le tour des prêtres qui étaient présents. Elle ne put empêcher une vague de surprise de monter en elle en constatant que la Duchesse de Niveria était remplacée par le jeune Othello. Cette dernière pour aussi prometteuse que chacun la disait avait-elle évincée la vipère écarlate ou bien cette dernière avait-elle passé la main se montrant moins avide de pouvoir que la Zélos ne le pensait ? D’autres dieux avaient changé de représentant mais elle reconnut sans peine les hauts prêtres de Fen, de Soulen et bien sûr de Bor. Tous avaient la mine grave des personnages investi d leur fonction, même si Orchid se demandait toujours où commençait la part de comédie…

Mais la cloche tinta mettant un terme au brouhaha des voix qui montait de la nef et des balcons. Elle sentit une vague de tension s'emparer d'elle et mettre ses sen sen alerte sans qu'elle ne sache pourquoi. Sans doute les vieux réflexes de la main de la grande prêtresse...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeVen 3 Fév - 13:25



Brom Ode’Bahalmarche, le chevalier, la main de Bor, l’ancien MangeCoeur, le forgerons, rien de tout ça ne faisait de lui un prêtre. Il l’était par necessité, il l’était car ce qu’il faisait il le faisait par et grâce à Bor mais il n’avait rien des prêtres qu’il voyait défilé dans les couloirs, la plus part ressemblait au Duc de Seh, l’homme qui devait déjà être là quelque part dans une des chambres les plus luxueuse du monastère … Mais lui arrivait doucement. On l’avait fait quitté la forge et son travail, la mine se mettait en place, elle commençait à percer et elle avait déjà sorti de quoi travailler en mitrille et en tungstène, mais ce n’était toujours pas assez aux yeux du colosse qui aurait voulut rester pour continuer et aider cette mine à progresser mais rien n’y faisait, il se devait d’aller à ce rassemblement.

Alors il avait mise en route une petite troupe car c’était une nécessité, quelques gardes, les prêtres qui voulaient, et une once de gens divers et varié qu’on trouvait dans le temple. Le convoi avait fait une marche raide, changeant les chevaux aux différents comptoirs, s’arrêtant peu, dormant dans les véhicules. Ils étaient partis tard mais ils avaient rattrapé le retard rapidement.

Maintenant ils étaient devant les portes et si une histoire de demoiselle de sa connaissance s’était rapidement réglé il n’en était pas moins mal à l’aise dans ses lieux où l’ont était sensé prier son dieu d’une façon que le peuple puisse comprendre.
Lentement, respectueusement, il se dirigea vers les quartiers de Bor, suivit par sa phalange dont la plus part, comme lui, étaient encore en vêtements de voyages charger de terre et de sable. Mais il n’avait pas le temps de se posé, un bain rapide, et il devait repartir. Habillé en grande pompe il ressemblait à rien de ce que le chevalier avait l’habitude de représenter si ce n’est son coté statue un peu trop vivante.

Ses cheveux étaient tirés en arrière et un cerclet damasquiné de cuivre et d’argent vérifiait qu’aucun cheveux ne retombe et lui servait de couronne, derrière ils étaient tenu par un cercle du même damas en un catogan trop cours. Sur ses épaules un lourd collier ressemblait plus à un gorgerin, toujours dans les deux couleurs le cuivre avait été oxydé avec grâce pour tiré vers le vers et permettre de dessins de Bor et de son histoire. Une toge broder de fil d’or et d’argent représentant bien trop de motif pour qu’on s’y attarde si ce n’est que tous étaient relier à Bor venait se posé sur son corps et tombait jusqu’à ses lourdes bottes de fer qu’il avait garder. Enfin ses poignets étaient couverts de bijoux divers comme ses mains, et il avait même échoppé sur son bras droit d’une épaulière et d’un lourd bracelet qui venait se placer sur son biceps.

Il prit sa respiration une dernière fois et s’avança dans la grande salle, il était immense et les couleurs de cuivre, d’or, d’argent, et de vert de gris faisait ressortir son tait haler et son visage dure et brouillon. C’était une représentation de Bor lui-même qui entrait dans la pièce suivit de ses prêtres qui paraissaient si petit à ses coté. Même les membres de la première phalange d’Arghanat les plus impressionnants ne pouvaient lui tenir tête, Brom était un monstre qui représentait Bor.

Lentement, dignement et avec force ses pas le dirige avec sa suite vers l’autel de Bor.
Au loin adosser à un pilier il reconnait un homme avec qui il aurait dût aller boire un coup il y a longtemps, c’est un de ses colosses qui, même si ils ne lui tiennent pas tête, laisse aux gens croire que c’est possible, un certain Fen, quelqu’un de courageux et de puissant. Il s’était réveillé trop tard sur la place où il s’était coucher épuisé par les histoires du colosse tortue et les choses n’étaient plus ce qu’elles devaient être, alors quand il l’avait cherché il avait apprit qu’il était parti depuis quelques jours, il avait dormi quelques jours … Un vague souvenir de fin. Voilà ce qui restait de cette histoire où il s’était épuisé à maintenir un brise vague pour le pas que le village côtier ne meurt.

Mais il a d’autres choses à penser et cette vision ne fait qu’une étincelle dans son esprit. Il marche vers le temple de Bor, un autel à la démesure du Dieu des artisans. Puis alors qu’il s’avance vers lui il laisse passer sa suite qui déverse des dizaines d’offrandes, bagues, bijoux, outils, armes, vases d’ont l’un est emplit de mitrille. Les hommes passent et posent leurs lourds fardeaux avant de rejoindre la place où se posera Brom. Alors lui ferme les yeux et sans même ouvrir la bouche il laisse la magie de Bor passer à travers lui, doucement une partie des offrandes disparaissent et enfin le marteau de Bor apparait à leur place. Il est immense, magnifique, et Brom le prend avec respect pour le mettre à ses coté. Bor a accepter les offrandes seul reste le vase plein de mitrille devant l’autel, non pas comme un refus mais comme un rappel que le dieu peu parfois aimer laisser les hommes voir et contempler des offrandes qu’il apprécie.

Attendant son tour il vint s’assoir sur son fauteuil à coté du Duc à qui il adressa un signe de tête.



Dernière édition par Brom Ode'Bahalmarche le Lun 6 Fév - 13:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeSam 4 Fév - 22:59


Chapitre IX: Commémoration

Acte I: Atonement


Fenris n'est qu'une ombre parmi d'autres, une silhouette surplombant la foule tassée de croyants venue assister à la cérémonie annuelle des Dix. Depuis les hauteurs de ses plus de deux mètres il a une vue dégagée quoique lointaine des différentes personnalités, religieuses comme aristocratiques, qui font leur entrée à tour de rôle. Certaines s'éclipsent et se terrent dans une posture discrète et digne dans leur coin de la salle, d'autres se mettent en avant avec toute la distinction et la grâce dont elles se sentent capables. Ce spectacle légèrement mondain n'est pourtant pas ce qui retient son attention fragmentée, et il se renferme dans son propre monde méditatif aussitôt que les murmures populaires retombent.

De son œil solitaire Fen observe les environs dans un silence empreint d'un pieux respect et d'une certaine forme appréhension. Pour sa propre santé mentale il avait vite fermé les portes de sa propre empathie, et s'était volontairement rendu sourd aux nombreuses prières, vœux et autres attachements des fidèles. Cependant malgré la quiétude apparente des lieux et la fiévreuse curiosité du public un étrange pressentiment pesait sur sa poitrine depuis son arrivée. D'après son instinct quelque chose bouillonnait doucement dans ce chaudron géant où tout n'était qu'apparences ; incubant traîtreusement, en attente du moment opportun. Enfin peut-être n'était-ce que la nervosité qui pesait sur son cœur coupable... ?

Appuyé contre une des colonnes du Haut Monsatère afin de ne pas perturber la vue ses voisins, le lhurgoyf est l'image même de l'homme qui se veut élégant et effacé. Par considération pour la réputation d'Othello -et occasionnellement pour son statut temporaire d'agent Eridanien- il avait pris ses dispositions et s'était méticuleusement préparé pour la cérémonie. D'une apparence très soignée pour l'occasion il fait plutôt bonne impression dans son pantalon noir et sa chemise grise, surmontés d'un gilet noir sans manches. Ses cheveux sont coiffés en arrière dans une demi-queue qui dévoile son visage, où le sempiternel cache-œil dissimule son orbite gauche vide.

Posé pour attirer les regards le moins possible, le borgne assiste au début de la cérémonie en mettant tant bien que mal ses angoisses en sourdine. Si Dame Fortune le voulait, l’événement serait rapide et se déroulerait sans encombres majeures. Il adresse une courte prière aux Dix et braque ses yeux sur l'autel où Othello a fait son entrée, entourée d'une confiance toute nouvelle. Un sourire se dessine sur son visage bien malgré lui.
Dans l'expectative Fen retient sa respiration et regarde faire la jeune femme, qui suscite quelques bourdonnements admiratifs dans la foule. Sans bouger de sa place il ne revient au moment présent qu'une fois l'intervenante sortie de scène. Tous deux avaient convenu de se retrouver après la cérémonie, seulement il devrait sûrement prendre son mal en patience pour plusieurs heures. Il fallait dire que sa Kesha tutélaire était terriblement populaire depuis la mort du colosse de Gaeaf, et depuis que certains associaient la victoire de la capitale à celle des Cimmériens.

Un léger soupir de soulagement quitte ses lèvres tandis qu'il effleure sa barbe entretenue en collier. Enfin il s'encourage à braver les files pour adresser ses respects et son offrande à la Haute Prêtresse de Soulen, à qui il irait à nouveau demander bénédiction pour ses voyages. Comme à son habitude il se recueillerait également auprès de chacun des autres dieux plus tard... Le tout était de choisir le bon moment, car au milieu de tout ce monde il était compliqué de bouger d'un iota sans se bousculer. Déglutissant avec peine il baisse la tête et attend la suite, l'anticipation et l'impatience au ventre.


Dernière édition par Fenris Skirnir le Dim 5 Fév - 23:42, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: L'argenté Voyageur ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Duscisio Balibe
:: L'argenté Voyageur ::
Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeDim 5 Fév - 10:54

Chaque année, la cérémonie des dix avaient lieu dans un but précis. Chaque année, depuis qu'il était chez les Gelovigien, le rosier blanc faisait part de sa présence. Si ce n'était que cette année-ci, il n'était pas un pratiquant. Malgré le fait qu'il ne soit qu'une simple jeune homme, les mots de Shiva lui ont bien marqué que son existence devait rester discrète, elle parlait bien entendue de la Pistilose.
Il devait donc se cacher.
Si cela faisait maintenant trois mois que s'était passé cette discussion, il n'y discuta jamais à ses conseils.
Si les mots qu'elle avait prononcés l'avait marqué bien que malgré lui, il ne l'avait jamais demandé, ce représentant de Dedil aurait été le Rosier blanc lui-même en des temps plus propices.
La patience était mère de réussite, il a été témoin toutes ses années par ses activités, ses expériences et sa propre vie.

Si cette commémoration présentait quelques conditions de participations, Duscisio n'échapperait pas à cette règle. Sa présence ici le délestait de son épée qui ne la quitte pourtant jamais. Soigneusement rester chez lui, Toribrioé n'était pourtant pas totalement absente.
La cape cérémonielle qu'il portait recouvrait celle qui le protégeait de toute lame en plus des nombreuses couches de vêtements qui le protégeaient du soleil durant les neuf jours de voyage. Il y avait un autre détail qui marquait : le masque qu'il portait sur le visage pour cacher principalement ses yeux.
Il y a trois mois, un seul de ses yeux s'en trouvait jaunit avec le temps. Si le second n'était de la même couleur que depuis quelques semaines, ils n'en restaient pas moins preuve d'un changement peu naturel de son propre corps. Le mélange de la sève de la pistilose et de son sang marquait un point de non-retour. À sa connaissance, personne avant lui n'avait atteint ce stade d'évolution. La fusion entre l'homme et la plante est quelques choses d'inconnu sur tout le continent.

Malgré tout, un point important semblait avoir marqué le jeune homme.
La présence de la haut-prêtresse de Kesha après ses nombreux mois d'absence semblait le soulager au plus haut point. Elle se portait donc bien. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? Quatre mois ? Six tout au plus. Ses six longs mois avaient l'air d'être une éternité.
La jeune femme semblait chercher des visages connus dans la foule, si celui de Duscisio était caché par le masque, elle s'en trouva encore seule pour quelques instants.
Elle était accompagnée d'un homme barbu également, son voyage ne se fit pas seul et il en était content. Il la savait en sécurité et leur alliance leur affirmait leur bonne santé.
Après la cérémonie, il ira la voir en privé. Il avait tant de choses à lui dire une fois de plus, à commencer par son voyage, ses nouvelles rencontres dont celle avec Shiva et puis surtout de la Pistilose dont elle en remarquera les séquelles.

Tant qu'à parler des haut-dignitaires de la religion, observons ses têtes qu'il ne connaît que très peu pour la plupart. S'il devait donner des noms à certaines d'entre elle, c'est bien Brom donc il avait fait la mauvaise rencontre par son impatience. Ce fut une erreur, il espère la réparer un jour pour montrer qu'il n'est réellement plus le même.
Quant aux autres, il ne pourrait les nommer. Sa mémoire lui faisait quelques peu défaut, il était seulement au courant du rôle de chacun en oubliant les deux représentants – ce qu'il conclut par leur présence ici – de Shiva et du haut-prêtre de Ténéis.
Il y avait une autre tête qu'il ne connaissait pas : Le haut-prêtre de Kron. Il ne l'avait jamais vu à son souvenir, il dût subir présentement la présence de Gwiden avec qui il avait fait la rencontre quelques mois plutôt pour lui soumettre une vérité et ses ambitions. Le sang fut versé devant le temple, ça oui, mais uniquement pour sa survie où des secrets furent révélé, en particulier sur son épée qui fut éveillée d'un pouvoir que l'on ne pouvait prédire.
S'il fut dommage de s'en séparer aujourd'hui, ce n'était en aucun cas dramatique.

Son rôle dans la cérémonie ne fut rien d'exceptionnel. Comme il fallait s'y attendre, Duscisio s'approcha du représentant de Delil où il lui offrit directement une rose blanche issu de la Pistilose. Ses prières se fit sous murmure.

Par cette fleur, j'accepte cette année encore le destin que m'offre Delil – divinité de la vie et de la flore – pour le bien d'Istheria et de leurs habitants.
Puisse sa bénédiction m'apporter le nécessaire à leur survie avant la mienne, tel est ma mission.


Si son métier d'herboriste l'avait lié depuis le début à Delil, sa vie avait été le mener par tant de choses matérielles et immatérielles, de sentiments lier à la vie et de bien lier tant de plante pour essayer de les comprendre. Rien ne laisse imaginer qu'une cérémonie annuelle comme celle-ci ne soit lié à un quelconque trouble. Toujours cacher derrière son masque il se retira afin d'éviter de se faire remarquer pour l'instant auprès de la belle. C'était un choix, malgré lui il devait rester loin d'elle afin de la tenir ignorante de sa propre transformation, à elle et à tous ceux qui l'avaient côtoyer durant tant d'année.


[EVENT] Commémoration Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[EVENT] Commémoration Ogp4
Revenir en haut Aller en bas
:: The Boss ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Le Messager
:: The Boss ::
Le Messager
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMer 15 Fév - 18:43



Lorsque les cloches sonnèrent, un silence lourd et cérémonieux s'était installé dans la grande salle de l'église. La foule qui s'était agglutinée se regardait à peine ou houspillait son voisin par de petits chuchotements car ce dernier le serrait de trop près. Puis ce fut alors que le prêtre de cérémonie entra par la nef principale, encadré par deux paladins de chaque côté. Lui, se tenait droit avec dans la main droite un sceptre en or massif et à la main gauche un encensoir fumant qui s'agitait au rythme de ses pas et de mots qui psalmodiait tout bas. Il portait une robe de messe pourpre, ainsi qu'une écharpe doré et une tiare cérémonielle composée de trois couronnes montées les unes sur les autres. Les quatre paladins allèrent se poster tout autour de l'autel principal, pendant que le prêtre de cérémonie se posta devant. Toujours en tenant fermement ces attributs gélovigiens, ce dernier annonça l'ouverture de la cérémonie d'une voix claire et forte.

" Moi, prêtre gélovigien, annonce le début de la Cérémonie des Dix. Devant vous, les élus des Dieux vont vous exposer leurs dons en ces heures bien sombres, ainsi qu'honorer ceux qui nous ont fait part de leurs grâces. Gloire aux Dix. Gloire à ceux qui ont foi. "

Aussitôt ce petit discours fini, le premier grand-prêtre à être appelé fut Jörh Maar, le représentant de Kron (cf image ci-dessus). C'était un homme discret que l'on ne voyait pas souvent mais il avait toujours été fidèle à sa foi. Solennellement, le jeune homme avança jusqu'à être sûr qu'il serait vu du plus grand nombre. De lui, on e voyait qu'une grande silhouette dans une longue robe monastique noire comme l'ébène. Une ceinture argenté pendait négligemment à sa taille, faite de maillons très fins et étincelants, dont chaque cliquetis sonnait comme une musique étrange. Lorsque le silence se fit et que la foule retint son souffle, il dressa ses bras opalins devant lui, les paumes vers les cieux.

" Kron, dieu des défunts et de la mort, aucun sourire ne peut briller en ce jour sur ton visage, tout comme ceux présents ici. Ainsi, tu partages humblement ta peine avec les fragiles créatures que nous sommes. Mais dans ta miséricorde, tu m'as offert le don d'être le messager entre tes nouveaux enfants et ceux qui les pleurent aujourd'hui. "

A ces mots, le haut-prêtre baissa la tête et un halo argenté l'entoura. Il n'était pas brillant comme de la lumière mais vaporeux comme de la brume. Ce halo s'étendit comme un rideau, et là, au travers comme un miroir, des silhouettes apparurent. Des hommes, des femmes, des enfants.... et lorsque ces visages se dessinèrent, une femme sortit de la foule, en larme. Elle tendait le bras vers l'image qui était apparue. Il y avait là son époux et son fils, tous deux disparus il y avait peu. Un paladin vint alors la prendre délicatement par le bras afin de la faire reculer et rejoindre sa place. Sa famille fantomatique lui adressa alors un sourire et un petit signe de la main, comme pour signifier que tout allait bien. Elle tenta alors de retenir ses larmes, sans les quitter du regard. Puis d'autres personnes ne mirent à pleurer, à évoquer des noms, à appeler ceux qui apparaissaient pour attirer leur attention. Jörh n'avait pas d'emprise réelle sur qui allait "apparaitre". Il ne choisissait pas. Il maintint alors cette vision pendant de longues minutes avant de relever la tête. Il ferma ses mains et tout disparu.

" Kron veille sur vos proches. Plus aucun mal ne pourra leur être fait. Ils sont à présent dans son royaume et attendent le jour où vous viendrez les rejoindre.... le jour le plus lointain de votre existence. Et rappelez-vous, lorsque le chagrin vous frappera encore, le visage apaisé de ceux qu vous avaient aimé. "

Le haut-prêtre n'avait jamais été aussi bavard quand ces heures sombres. Mais sa voix sombre et douce apportait une étrange chaleur dans le cœur de son auditoire. Lorsqu'il eut fini, il se dirigea alors devant la chapelle de la statue de Kron où il déposa une pierre de sphène grise ainsi qu'une corne de garagos gravé d'une scène représentant Kron accueillant les défunts dans son royaume. Ce fut alors la suite des autres haut-prêtres : Othello, Tekum, Brom, Nihilis, Valendil et Alton. Il ne manquait plus que Kalendra, Briséis et Snow. Et ce fut d'ailleurs ce dernier qui fut appelé pour la suite (cf image à droite). Le jeune homme avait une allure un peu frêle mais il n'était pas le moins du monde intimidé par la tâche qui était la sienne. Certes, il n'était pas un haut-prêtre mais il était un être particulièrement dévoué. Si ce dernier avait été élu pour effectuer la cérémonie, ce n'était pas par hasard... Comme chacun de ses collègues, ce dernier fut appelé par son nom et se présenta devant la foule. Il n'était que peu vêtu, seulement d'un pagne blanc. Il portait une couronne fleuri multicolore qui ressortait particulièrement sur ses cheveux pâles. D'ailleurs, quelques plumes blanches trahissait son affiliation yorka (un canari blanc) sur ses avant-bras, ses jambes et sa chevelure; ses doigts se finissaient par de toutes petites serres à la place de ses ongles. Il fut rejoint alors par deux musiciens à l'allure aussi champêtre que lui, ainsi que deux danseuses.

" Que la grâce de Délil vous soit offerte. "

Sur ces paroles, le jeune Snow se mit à danser au rythme de la musique. Il y avait quelque chose d'aussi jovial que d'apaisant dans la composition musicale et envoûtant dans la danse du prêtre. Et puis quand il leva son bras comme pour lancer quelque chose, une pluie de fleurs embaumés s'en échappa, tombant comme une pluie sur la foule ébahie. Puis un autre lancé fut suivie par une autre pluie de pétales. Il enchaîna ainsi les pas de danse tout en jouant avec son pouvoir de contrôle végétal jusqu'à son final. En effet, la musique s'arrêta nette à la fois sur sa transformation animale, avec laquelle fut accompagné un autre lâché d'oiseaux parmi lequel il disparut, mais aussi une sorte d'artifice qui fit tomber une poudre dorée et étincelante du plafond dans toute l'église. De la nef à l'entrée, des balcons et sur tous les convives de la salle, tous furent maculés de paillettes dorés et pouvaient respirer à plein poumon de délicats parfums. Lorsque le spectacle fut fini, tous applaudirent et saluèrent le jeune homme qui réapparut sous sa forme humaine devant l'autel (de jeunes prêtresses se tenaient devant lui pour cacher sa nudité et placer sur ses épaules un manteau blanc). Snow s'avança alors dans sa nouvelle tenue et tendit les mains en avant, souriant et satisfait. Il s'apprêtait alors à créer une nouvelle couronne de fleurs afin de la déposer devant l'autel du Dieu Délil mais.... quelque chose clocha. Le jeune prêtre afficha une moue un peu gênée, puis fit un geste des mains mais rien ne se produisit. Son expression se changea aussi en agacement et ce fut à ce moment là que le prêtre de cérémonie s'avança vers lui pour lui demander ce qu'il y avait. Sur ces lèvres, on put lire alors : " Je n'y arrive plus. " Se forçant à sourire une nouvelle fois, Snow se tourna vers la foule.

" Veuillez me pardonner. Je souhaitais offrir une gerbe de fleurs faite de mes mains à Délil, mais il semblerait que ma danse eut été plus éprouvante que je ne le désirais. Je paye ainsi devant vous mon arrogance et avec humilité, j'implore votre pardon ainsi que celui de Délil pour le maigre présent que je vais devoir lui offrir en conséquence. "

Mais alors qu'il s'apprêtait à se rendre devant l'autel de son dieu avec pour seul offrande qu'une pierre de sphène verdoyante, une voix vint soudainement le huer et s'écria :

" Houuuuuuuuuu!! Et on se fait appeler prêtre de Délil? Quelle honte! Vous n'êtes bon qu'à faire du spectacle, petit pantin! Et on ose prétendre être un élu! "

Ces mots cinglants furent accompagnés d'un applaudissement cynique qui résonna dans toute la salle. Là, tous les regards pouvaient pointer dans une direction précise : un balcon situé sur la gauche et au milieu. Un homme était assied avec désinvolture sur la rambarde de pierre, les pieds dans le vide. Un sourire narquois s'affichait sur son visage alors qu'il jaugeait tout le petit monde d'en bas (cf image à gauche). Bien évidemment, ceci n'était pas prévu. Un petit signe de tête fut donné par le prêtre de cérémonie, bien peu discret, à deux paladins afin que ces derniers aillent mettre dehors l'inopportun.... mais il avait l’œil aiguisé.

" Hey!! Le prêtre couronné! Ne te donne pas la peine de faire monter tes hommes! Ces peines perdues. Mais je suis sincèrement désolé de perturber votre cérémonie.... cependant... cela commence sérieusement à me pomper l'air. Vos mascarades sont aussi pitoyables que vous et vos jolies toges de demoiselle. "

Tous les regards étaient braqués dans sa direction, et même si tout le monde se doutait que cela n'annonçait rien de bon, chaque individu retint sa respiration. Quant à l'inconnu, il exultait.

" Ho! Mais je manque à tous mes devoirs braves gens. Je m'appelle Ethion. Bien sûr, vous n'avez pas la moindre idée de qui je suis, mais ce n'est pas bien important. Je ne suis rien mais la cause que je défends est bien supérieure à ma petite gloire personnelle. Bon... je ne nierais pas que j'adore me faire remarquer mais ce n'est pas l'objet de mon intervention. Je suis ici pour porter des accusations. Lesquelles me direz-vous? Ho et bien jeunes dévots, mais contre toutes ces personnes qui jouent devant vous, voyons!! Ceux que vous appelez des élus, des prêtres et autres titres ridicules qu'ils se donnent eux-mêmes. Regardez-les donc vos saints! Si faibles, faillibles.... et corruptibles. "

Ethion pointa alors un doigt accusateur devant le prêtre de cérémonie, puis les paladins, puis chaque haut-prêtre présent en s'écriant :

" Lui! Lui... et lui aussi...Hoooo! Lui!! Ho oui! Lui!!! C'est un sacré menteur! "

Le sourire du jeune homme s'étira et son regard s'était légèrement appuyer sur le haut-prêtre de Fen. C'était peu perceptible mais ceux qui avaient un regard aguerri s'en serait aperçu.

" Bref. Pour résumé, j'accuse tous ceux qui sont sous le joug des gélovigiens. Vous pensez sérieusement que ces gens ont quelque chose à faire de vous? Pitié!!! Il vous gouverne en vous manipulant avec de belles paroles au nom de la grâce divine... boueurk! Et vous? Vous avalez toutes ces salades sans broncher? Ne soyez donc pas si naïf! Ces gens là attisent le feu de vos peines! Ils entretiennent votre chagrin parce que c'est ce qui les font vivre! Votre malêtre, votre désespoir.... et le pire c'est que vous les payez pour ça en leur faisant des offrandes et vous en redemandez encore!!!! Ouvrez donc les yeux!!! "

La foule semblait incrédule, les messes basses commençaient à se faire entendre dans un vrombissement sourd.

" Vous ne me croyez pas? Mais je peux vous le prouver! Regardez... je ne suis pas un homme de foi, je pense que cela est assez évident pour tout le monde. Mais j'ai réussi à rentrer tranquillement... avec mes armes. Voyez? "

Il sortit de sous sa veste un fouet de cuir qu'il brandit victorieux.

" Mais.... comment a-t-il fait vous vous dites, non? Il y a forcément un truc magique, non? Et bien non. Malheureusement les dieux ne m'ont pas béni d'un pouvoir aussi pratique. Donc, devinez? Vous ne voyez pas? Alleeeeeeeeeeez! Vous êtes plus malin que ça, non? Bon. Je vous vends la mèche. J'ai donné une sacré grosse somme d'argent à un prêtre pour me faire rentrer, sans me faire fouiller! Nooooooooooooooon! Un gélovigien corrompu avec de la menue monnaie! Dans l'église en plus! Terriiiiiiiiiible! Les saints ne sont vraiment plus ce qu'ils étaient. "

Il agita alors la tête négativement avec un air faussement déçu. Puis, ses traits se transformèrent comme si il avait eut une illumination.

" Maintenant que j'y pense... ça fait bien dix bonnes minutes que les soldats du monastère auraient dû arriver pour me mettre dehors non? Parce que oui... ici, c'est comme ça qu'on fait. On met dehors les gens qui gênent ou qui pensent différemment... ou même pire!!! Mais vous savez quoi? Je pense que je suis sur la voie du salut, et en bon gororoth, Kron est forcément mon seigneur. En guise d'offrande, je me suis dis : Tiens! Je vais envoyer à Kron des camarades de jeu! Deux trois soldats, c'est un sacrifice de choix, non? Et puis, ils ont accepté de mourir pour leur dieu donc je ne fais qu'accéder à leur volonté et leur prière. Ralalalalalala... j'aurais fait un sacré bon prêtre je crois. J'ai vraiment raté ma vocation. "

Sur ces mots, des soldats gélovigiens se mirent devant chaque haut-prêtres pour les protéger et faire barrière. Snow Ridel, qui se trouvait toujours devant l'autel, tenta de faire appel à sa magie et de lancer quelque chose contre Ethion. Mais encore une fois, rien ne se passa.

" Pauvre petit oiseau. Tu n'as toujours pas compris? Ton dieu a décidé de se barrer. Il aime pas trop les mecs qui dansent je crois. Ou sinon, il en a marre de fleurs. Bon, moi j'ai une autre petite idée qui est que dans tes jolies feux d'artifices, il n'y avait pas que d'innocentes paillettes mais de la poudre d'intra en grosse quantité. C'est balot mais tout le monde en a respiré ce qui veut dire que plus personne ne peut utiliser sa magie. Comme c'est balot! Les dieux vous ont vraiment abandonné? "

A ces paroles, un sifflement rapide fusa. C'était le bruit d'une flèche. De l'autre côté, sur le balcon d'en face, une femme encapuchonnée venait de tirer à l'arc. Son projectile venait de se ficher dans la tête du jeune Snow Ridel qui s’effondra. Une prêtresse se mit à hurler à cette vue et la foule commença à paniquer. Mais c'était déjà trop tard. Toutes les portes de la salle se refermèrent et furent verrouiller de l'extérieur.

" Je confirme! Les dieux vous ont vraiment abandonnés! Maintenant, il est temps pour nous de révéler la vérité! Oh! sachez que la poudre d'intra va agir un loooooong moment. Il faut dire que l'on a mit la dose. Toutes les portes sont gardés de l'extérieur... et de l'intérieur. Maintenant, nous allons tester l'honnêteté de vos chers élus. Il va falloir que des langues se délient ou sinon... beaucoup de personnes vont rejoindre Kron aujourd'hui. "

Sur ces paroles, Ethion mit son capuchon et se fondit dans la foule en un éclair. Là, vous vous dites que l'on va pouvoir facilement le retrouver, non? Mais si ce dernier avait prévu le coup, ne s'était-il pas protégé contre les effets de la poudre d'intra pour ne pas en respirer? Il avait avoué de lui-même qu'il était un gorogorth, et respirer n'était pas une obligation pour quelqu'un de morts, non? Et si il était le seul à pouvoir utiliser la magie alors....

La foule se mit à paniquer, à regarder son voisin pour vérifier qu'il n'avait pas une arme, ou tout simplement essayer de trouver un potentiel complice. Il semblerait que ce qui était une salle de prière était devenue une cage d'oiseaux terrifiés.


₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪


- SITUATION GENERALE -
Il a été résumé ici l'ouverture de la cérémonie, ainsi que la présentation du haut-prêtre de Kron, Jörh Maar, qui s'est enchaîné par la suite par les représentations de Othello, de Bor, et autres... jusqu'au passage du représentant du Haut-Prêtre de Delil, Snow Ridel. Ce dernier a été interrompu dans sa représentation par un groupuscule qui affirme vouloir faire éclater la vérité, vouant visiblement une colère farouche contre toutes les institutions de pouvoir. L'homme de tête se présente comme se nommant Ethion, et vient apporter le trouble sur la cérémonie, et un peu plus...


- LIGNE DIRECTRICE -

Vous ne pouvez sortir d'aucune façon. Comme indiqué, les portes sont gardées de l'extérieur et des membres du groupe terroriste, sans doute tous armés, tireront ou exécuteront ceux qui tenteront de s'échapper. Ce sont principalement les hauts fonctionnaires gélovigiens qui sont visés. Vous allez devoir faire face à vos plus sombres secrets! Si vous ne révélez rien, Ethion fera exécuter des innocents de la foule.... ou s'en prendra à vous directement. Dans tous les cas, sachez que ce dernier connait beaucoup de chose sur chacun d'entre vous.  Jouerez vous la carte de l'honnêteté ou prendrez vous le risque de continuer à porter votre masque?

!!! ATTENTION !!!
Plus aucune personne se trouvant dans la grande salle de l'église ne peut utiliser ses pouvoirs, ni même les haut-prêtres! Le groupe terroriste se dissimule pour certains dans la foule, d'autres parmi les prêtres. On ne connait leur nombre. Et ils jouent sur cela!




[EVENT] Commémoration 744275Sanstitre1
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeVen 17 Fév - 12:30

[Hrp]:



Brom Ode’Bahalmarche se leva de son siège, probablement un peu vite, probablement un peu fort car il senti une main sur son bras, qu’elle fut là ou non est une autre histoire mais cette main qu’il connaissait si bien lui permis de poser ses esprits et de se calmé, il avait quelque chose à faire et il devait réagir dans l’ordre, en premier lieu en ancien général et en second lieu en haut prêtre.

Il commença donc par être le général qu’il a si longtemps été, il commença par polir le sol de l’avant de sa chaussure en se levant pour observer la poussière, puis lâcha quelques mots en Arghanatien. Sa voit était sèche mais inaudible à plus de quelques mètres :

“Dod o hyd i Igrim, mae'n tuag at y blychau Zelos, croen glasaidd, pwerus. Daeth hi i roi ei gleddyf mi. A'r dyn a allai fod y cyntaf ohonynt yw gwneud y trydydd polyn, gwallt blon, llygaid glas, pwerus. Epaulez nhw a rhoi hyn a allwch nhw. Cymerwch y llwch ar y llawr, mae hyn yn eich arf gorau. Dawns i yn ei gael ar eich cyfer.”

Quatre personnes partirent, trois hommes et une femme en forme de poire. La femme se dirigea vers les tribunes supérieures après avoir récupéré quatre anneaux et de la poussière dans un mouchoir, un des hommes fit de même vers les piliers, ils avaient tout les quatre les armures d’Arghanat mais aucune arme visible, on les avait même fouillés. Les deux derniers se perdirent dans la foule.

Le jeune paon venait de commencer son discourt, la foule s’agitait, c’était le parfait moment pour disparaître, quand à trouver des gens dans une foule, c’était le travail de tout les jours de ces hommes là. Mais il fallait plus et dès que l’homme eut finit son discourt Brom prit la parole, il surplombait les paladins qui s’étaient jeter autour de lui pour le protéger, il était droit et fier, c’était la main de Bor avec ou sans ses pouvoirs et il allait le prouver :


“Ainsi à vos yeux Bor m’a abandonné, vous êtes donc juste aveugles. Comprennez moi bien, c’est le droit de tout hommes et de toutes femmes de douter que je ne suis pas l’Elue de Bor, c’est le droit de tous de ne pas croire, mais à mes yeux vous êtes de ceux qui considèrent que comme eux ne croit pas, comme eux utilise la corruption à leur propre fin tout autour d’eux est corrompu. Vous avez donné de l’argent à un homme pour qu’il vous laisse entrer avec vos armes ? Parfait, cet homme en avait surement plus besoin de vous ! Avec les désastres récents beaucoup d’hommes ont besoin de votre aide, de votre argent, nous faisons ce que nous pouvons, mais je suis heureux que vous donniez aussi de votre temps pour les pauvres et les malheureux. Et Pas juste pour vous donner en spectacle et que l’ont retienne votre non comme celui qui à dit que nous étions des menteur alors qu’il corrompt autour de lui, qu’il blesse, qu’il tue et qu’il mutile.

Ho mais nous n’avons plus de pouvoir ! Pas plus que nous n’en avions durant le Myste Rouge, mais nous avons affrontez ceci et nous nous en sommes sorti. Il est connu que les intra peuvent nous couper des dieux et de leur magie, merveille, ça ne veut pas dire que les dieux nous on abandonner, juste qu’un homme cupide et aveugle à décidé d’essayer de nous couper d’eux, mais quand vous sortirez de cette salle, que vous respirerez de l’air non saturer vous retrouverez vos dieux. Je n’ai pas besoin de cela pour savoir que Bor me suit tout le savoir qu’il m’a donné, celui qui m’a permis de fabriquer tant d’objets impossible avant, d’amener des évolutions dans la vie des hommes grâce à ses objets. Non Bor ne m’a pas abandonné mais il peut être vue votre perfidie et vous à laisser sur le banc.

Je suis un menteur ? Je n’ai jamais utilisé mon pouvoir de haut prêtre pour quoi que ce fut sinon aider les gens autour de moi. Certes j’ai participé à des tournois en utilisant le savoir de Bor mais ceux qui y était s’en souvienne comme des grands tournois, des grands moments … Mais vous vous êtes un menteur indigne du regard des dieux.

Mais il y a ici, dans cette foule, des gens courageux, des loups et des louves, ils trouverons de l’aide envers ceux dont on connait déjà le courage, et envers les gens du peuple, et ces gens là, ces mêmes gens que vous dites aider maintenant en proposant de les tuer sous prétexte que vous croyez que nous somme des menteurs, alors ces gens là vous mettrons au fer avec ou sans l’aide des Dieux. Car les hommes peuvent faire des grandes choses sans la magie, juste en étant sous le regard des Dieux !”


Il sourit. Il ne peut pas faire mieux …




Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeDim 19 Fév - 10:14

Le corps du pauvre Ridel s’écroula sans fracas, avec une étrange douceur sur le sol marbré. Comme si Delil avait déposé au sol une étoffe précieuse et feutrée, il avait récupéré la vie du jeune prêtre avec le carreau meurtrier planté sur son front. La salle s’anima brusquement, des cris fusèrent, mais la voix suffisante de l’arrogant continuait son médisant discours avec une hypocrisie glaciale. Les mots s’abattaient, les uns après les autres, d’autres carreaux subtils et douloureux. Une folie mégalomane émanait de ce personnage que la naïade, depuis sa place, distinguait très mal. Quelques mèches pâles, un sourire narquois. C’était tout ce qu’elle voyait du trouble-fête.
Figée devant la statue de sa déesse, Othello faisait de son mieux pour conserver une respiration lente et froide, ne cédant pas à la tourmente qui menaçait de poindre au bord de son esprit océan. La voix nasillarde sonnait comme des nuages tempétueux qui soufflaient sur l’onde docile pour en faire une mer déchaînée que la sirène s’acharnait à dominer : en cela, elle triomphait. Son visage pâle n’indiquait ni surprise ni mépris, seulement ce même atour de porcelaine qu’elle montrait au monde entier.

D’un tour du regard, elle balaya les visages de ses confrères qui indiquaient tous un certain degré de surprise – bien que celui du Duc fut plus difficile à lire. Mécaniquement, elle le dévisagea quelques secondes quand son nom fut soulevé, alors qu’un poids douloureux se formait dans son ventre. Finalement, elle déglutit : la situation semblait proche du chaos. Cette église, ce chaudron bouillant où ils s’échauffaient tous, était devenue une tombe immense où ils pouvaient tous être des victimes. Brusquement, comme si les croyants avaient compris dans un éclair de lucidité, un sursaut saisit toute la foule et tous s’organisèrent pour protéger les haut-prêtres. Instantanément, elle scruta le publique à la recherche de l’immense marin sans parvenir à le trouver. Il était d’un naturel discret, et avait sûrement fait le choix d’un endroit en retrait. C’était plus sûr, et elle pria pour qu’il soit à l’abri. Et quand à l’albinos... Impossible de trouver ses yeux rouges. Elle ignorait encore si il faisait partie du publique, et espéra qu’il n’était pas présent. Tous étaient en danger : seulement, elle était dans la lumière quand eux étaient dans l’ombre.
Sans qu’elle ne puisse bouger, la naïade tentait de distinguer la foule derrière les gardes qui l’entouraient fiévreusement – dans le but de la protéger, mais dont la peur supputait par tous les pores. Même si ils s’agitaient nerveusement en prévision d’une attaque imminente, ils n’étaient en réalité qu’un obstacle désagréable pour la sirène qui commençait à bouillir de pensées. Ses mains se serrèrent, sa bouche se pinça dans un rictus grave. La situation de toute cette Eglise venait de prendre un tournant pour le pire.

En réalité, il n’y avait peu de chose qu’elle pouvait faire. Les mots du prétendu Ethion repassaient dans son esprit dans une boucle sinistre, les mots lui revenant en tête encore et encore. La vérité... Quelle vérité ? Celle d’une vie, d’un passé ? N’étaient-ils pas tous humains, porteurs de secrets ? Se levant sur la pointe de ses pieds, elle essaya de regarder au-dessus des épaules masculines qui se dressaient comme des murs devant ses yeux afin de croiser les regards de ses confrères autour d’elle. Même leur placement était dure... Avec elle, les fils de Bor, de Fen et de Kron se tenaient rassemblés, protégés de la même façon grotesque – la figure de Brom qui dépassait largement ses protecteurs faisait presque peine à voir pour les malheureux gardes. Celui-ci sembla s’élever brusquement face à la foule, réagissant vivement aux propos de l’intrus, ce pourquoi il avait toute la reconnaissance de la sirène. Ses mots étaient juste, sa voix portait... Et il leur donnait à tous du temps pour réfléchir.

Depuis sa place, la sirène se retrouvait pieds et mains liés. La liste des victimes pouvaient s’allonger à vue d’œil, et de façon pleinement aléatoire. Si le but du jeu était de révéler ses secrets les plus sombres à toute une foule de pèlerin qui idéalisaient aveuglément une poignée de personne, les dix se trouvaient investis d’une lourde responsabilité, tenant plus du devoir civil – voir divin – que du simple geste de politesse. Et si certains d’entre eux étaient de vrais modèles de vertu – son regard glissa vers la fille de Soulen avec ses cheveux sélénites qui se trouvait toujours à l’autre bout de la nef - Othello devait admettre qu’elle avait un tableau de chasse peu flatteur. Elle mordit brusquement sa lèvre inférieure, son cerveau commençant à chauffer dangereusement. Si elle n’avait pu épouser une vie pleinement noble et pieuse que quelques mois plutôt, son existence avait été jalonné de sang, d’années de servitude pour une despote arrogante, et de choix maladroits. Par réflexe, elle cacha sa paume gauche contre elle, maison de la marque sombre de Kron, comme si ils pouvaient la voir. De toute manière, il le savait certainement déjà...
Les choix n’étaient pas très nombreux. Essayer de gagner du temps pour permettre aux autorités de trouver un moyen de les démasquer ? C’était peu probable. Les gardes semblaient complétement dépassés par la situation et c’était plutôt compréhensible : on ignorait tout de l’ennemi, leur nombre, leurs pouvoirs... A en juger par la façon qu’avait eu Ethion de se jeter dans la foule après s’être montré à visage découvert, c’était plus que probable qu’il pouvait encore utiliser la magie, et que celle-ci pouvait sans doute lui permettre de changer son apparence. Elle mettrait sa main à couper pour de la polymorphie.

Tenter de fuir, de se mêler à la foule, retrouver ses amis ? Si elle passait les gardes, que ferait-elle ? C’était presque un aveu, un signe de faiblesse. Si elle désertait, elle était presque sûre de finir avec un carreau dans le crâne.  Et pour tous les pèlerins qui avaient placé en elle des espoirs, c’était inacceptable. Même avec un parcours comme le sien, jamais elle ne pourrait risquer la vie d’innocents pour cacher ses erreurs... Même si elle perdait son titre, et la confiance qu’on lui accordait, qu’importe. Nerveusement, elle balaya ce qu’elle put de la foule, à la recherche d’un visage familier qu’elle ne parvint pas à trouver. Son cœur se mit à battre un peu plus fort : en plus de celle de pèlerin innocent, jamais elle ne pourrait risquer la vie d’un être cher. Si Fenris ou Duscisio étaient parmi le publique, ils pouvaient être des victimes comme tout un chacun. Elle déglutit : finalement, il n’y avait qu’une seule chose qu’elle pouvait faire...

Le corps du pauvre Snow n’était pas loin. Cette vision la conforta un peu plus fort : elle se devait de faire le choix qui assurerait la sécurité de ses amis, et du peuple. De ses deux mains, elle tenta de se dégager de ses gardes, se retrouvant face à tous. Ethion s’était depuis longtemps mêlé à la foule... Combien étaient-ils à faire partie de ce groupe ? Et elle ne pouvait pas bouger pour les trouver... Et dire qu’avec une parole, une phrase, elle aurait pu tous les démasquer. Mieux : ils l’auraient fait de leurs pleins grés. Cette situation était si grotesque... Encore une fois, elle se retrouvait vulnérable. Au moins, cette fois-ci, elle n’était pas obligée de traîner sa queue de sirène sur un fauteuil roulant. Et elle aurait peut-être un semblant d’utilité dans ce chaos innommable. Prenant sur elle pour s’élever devant la masse, pour élever sa voix face à tous – ce qui la paralysait plus que de devoir révéler ses plus sombres secrets, elle devait l’avouer – elle finit par toussoter légèrement. Finalement, elle prit une profonde inspiration, et balaya de ses doigts fins la pierre qu’elle portait sur son cou. Celle-ci s’assombrit brusquement, alors que l’infante fermait doucement les yeux.


« - Cher confrère... Je pense qu’il parlait de gens comme moi. » Les mots raisonnaient dans toute l’Eglise comme si sa voix venait du ciel. «  Mais vos mots sont justes, purs. Je vous en remercie sincèrement. Ce qu’il se passe est l’œuvre d’un cœur sale et corrompu, prêt à tout pour nous détruire. Et jamais je ne pourrais cautionner un tel acte, au nom de la Très Sainte. Cependant, je vous prierai à tous de bien vouloir conserver votre calme et votre sang-froid, nous ne voudrions pas céder à la panique. » Avec un calme surprenant, Othello rouvrit ses yeux sombres, écartant d’un geste ses immenses cheveux de devant ses épaules. Un mouvement de foule était bien la dernière chose qu’elle voulait voir, et elle ne serait pas en mesure de soigner des blessés en masse avec des assassins dans les parages. De nouveau, elle prit une profonde inspiration.
« - Nous tous avons un passé. Une croix à porter à travers sa vie, inoubliable, même si nous pouvons la cacher. Mes sœurs, mes frères : j’ai moi aussi ce fardeau sur mes épaules. » En même temps qu’elle parlait, ses yeux s’attardaient sur tous les visages avec un semblant d’aplomb qu’elle parvint à trouver au fond d’elle. Pourtant, ce n’était qu’une façade : intérieurement, la mer déchaînée avait gagné. « Bien avant que la main de Kesha ne m’enveloppe et me choisisse, il y a de cela un an, j’ai servi, espionné, et tué pour l’ancienne Grande-Prêtresse de Kesha, Ellerina Lanetaë. » Les mots sortaient péniblement, avec un temps infini. Chaque syllabe brûlait sa langue comme le plus vicieux des acides. Son petit travail au sein de la caste consistait en tant de choses... Des images aussi brutales qu’écœurantes lui revinrent à l’esprit, et elle les contempla avec une indifférence habituée. Pour le commun des mortels, c’était impensable. Seulement, pour les prêtresses, c’était monnaie courante. « Et pour renverser cette... » Elle retint le mot in extremis. « ... Usurpatrice et protéger Irina Dranis, ma maître, j’ai cherché aux confins du monde une arme mortelle pour laquelle j’ai signé un contrat avec la mort : Kron en personne. »

A ces mots, elle leva brusquement sa main gauche, révélant la marque aux yeux de tous, celle qu’elle s’était acharnée à cacher pendant tant de temps, qu’elle gardait jalousement, qu’elle protégeait comme sa vie. Son visage s’était baissé, coupable, enveloppé par ses cheveux d’argent et de toute sa vulnérabilité. Jamais elle n’imagina que cela lui ferait si mal, et que tous les regards braqués sur elle la feraient souffrir plus que le tatouage dans sa main.  

« - Et pourtant, la Très Sainte porta son regard sur moi. Elle me sauva en considération de mes actes. » Relevant à peine son visage, elle poursuivit. « Ces erreurs, je les ais commises pour l’amour d’une mère, en pensant aveuglément obtenir l’amour d’un Dieu. Je les ais commises par égoïsme, par arrogance. En croyant pouvoir protéger des êtres aimés, mais en me perdant en chemin. Je n’essayerai pas de me justifier, ni de prier pour votre pardon. Seulement vous apporter la vérité, dans son état le plus pure, Kesha en sera seule juge et maître. Et si cela peut vous sauver : je le fais volontiers. » Pendant un moment, elle se tu, ne sachant plus si elle se situait au plus proche de la transe ou de l’abandon totale. S’excuser était inutile, et au fond, cela aurait été très hypocrite. Elle pensa brusquement à Fenris qui ignorait tout cela, à ses confrères  qu’elle ne connaissait que peu, à Irina, aux croyants. Si jouer au jeu d’Ethion pouvait sauver quelques vies, alors elle prendrait part à la partie. En réalité, avait-elle vraiment le choix ? Son passé était peu cher payer si c’était pour la protection de ceux qu’elle aimait. « J’espère que vous êtes satisfait, Ethion. » Dit-elle en interpelant le terroriste. « Je n’ai plus rien à cacher. »


Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:15, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeLun 20 Fév - 11:09

Maintenant elle savait pourquoi elle se trouvait dans ce genre de cérémonie sans que personne ne le lui ait demandé. Aucune grande prêtresse, aucun ami même. Les circonstances auraient été différentes que ce mot l’eût fait sourire. Après avoir jeté aux orties sa foi en Elerinna Lanetae, elle ne lui restait que des relations en ruine ou en construction. Si elle en avait eu le temps, elle aurait pu en faire une liste quasi exhaustive. Léogan Jézékaël devait couler des jours heureux auprès de sa vipère écarlate à moins qu’elle ne l’ait fait éliminer. Que pouvait bien penser d’elle Niniel ? Sa renégate préférée ne devait pas la porter dans son cœur. Les autres prêtresses de Kesha devaient même la haïr… Elle jeta un bref coup d’œil au Haut Prêtre de Bor. Il était aussi expansif qu’elle. Ils ne s’étaient rien promis et pourtant il était la relation qui lui donnait le plus de certitudes. Mais elle n’avait pas eu le temps de s’appesantir sur des choses qui n’aurait peut-être à la fin de la journée plus aucune importance.

Dès que le dénommé Ethion, si c’était bien son nom eut commencé ses diatribes, elle avait reconnu en elle les situations de crise qu’elle pensait avoir laissé derrière elle. Son premier réflexe : disparaître, mais l’ombre refusait évidemment de l’accueillir. Si elle en doutait encore, la privation de  magie n’était pas du bluff. Mais s’il était une personne qui ne pouvait attirer l’attention c’était bien elle. Sous sa capuche « empruntée » elle laissa ses yeux chercher les regards autour d’elle, l’occasion de faire le point sur la foule. La majorité de la foule regardait en direction de l’intrus, il y avait fort à parier que ceux qui regardaient dans la foule voire les prêtres étaient les membres des anti-religions apparemment bien décidés à faire un carnage aujourd’hui. Elle crut identifier une femme au premier rang des fidèles mais ce fut si furtif qu’elle n’arriva pas à en avoir une certitude. Au loin le haut d’une tête…

Le discours se poursuivait là-haut, mais elle savait que ce qu’elle pourrait gagner, maintenant ne serait plus possible une fois que l’orateur ne monopoliserait plus l’attention. Doucement, à mesure qu’elle s’assurait que personne ne la regardait, elle fléchissait sur ses genoux pour rejoindre l’anonymat que connaissent si bien les chiens sous au ras du sol de la considération des humains. C’est à peine si elle devina la chute du malheureux prêtre… Elle bénit la position excentrée et discrète qu’elle avait choisi eu égard à sa mise. Ramenant la cape autour d’elle pour éviter de s’y empêtrer ou que quelqu’un ne marche dessus. Dans un premier temps, elle avait pensé se diriger vers l’arrière des autels, mais sa présence y serait vite repérée et la porte dérobée derrière eux maintenant refermée alerterait si elle pivotait les sentinelles ennemies qui ne manqueraient pas d’y être postées. Elle devait abandonner tout espoir de retrouver sa lame comme elle y avait songé un instant. Si elle voulait se rendre utile… Se rendre utile ! Depuis les derniers mois, qu’elle avait essayé d’emprunter cette voie, à chaque fois les choses avaient mal tourné. Elle avait continué comme du temps où elle se dispensait de penser à tromper, abandonner, trahir, tuer. C’était un peu comme si ce rôle lui collait à la peau sans qu’elle ait pu prendre le temps de s’en extirper et là encore les évènements la  rattrapaient. Si elle voulait donc  se rendre utile, c’était vers les potes qu’elle devait de diriger. Ce n’était que par cette issue que la foule pourrait fuir et que les secours pourraient éventuellement entrer.

Elle avait rejeté depuis le début l’éventualité que les aveux des prêtres puissent les sauver. Au mieux seraient-ils livrés à la vindicte populaire s’ils ne parvenaient pas à convaincre mais elle était persuadé que le commando ne laisserait aucun survivant parmi les instances religieuses car le chaos semblait faire partie de leur mode d’intervention.  Elle comptait que même en possession de toute leur magie, les agresseurs ne devaient pas la mobiliser déjà. L’essence divine n’est pour personne inépuisable. Ils devaient donc être pour l’heure visibles. Elle essayait de se mettre à leur place. Leur nombre n’étaient pas non plus illimité et ils avaient donc certainement été postés à des endroits stratégiques. Les portes bien sûr et puis ? La proximité des hauts prêtres en plus d’être disséminé parmi les fidèles ?...

*Dix pour les prêtres, autant pour la foule, une demie dizaine pour les portes… Ceux de dehors combien ?*


Il fallait bien compter une trentaine de complices à l’intérieur et à l’extérieur, une vingtaine. Cela lui paraissait énorme  pour des gens qui ne se recommandaient d’aucune obédience. Elle imaginait plutôt des individus aux moyens limités saut s’il s’agissait d’un soubresaut au sein… Au sein de quoi ? Une pègre ? Pourquoi s’en prendre aux religieux ? D’une autre organisation désirant s’approprier leur influence ? Elle cherchait laquelle sans trouver de réponse plausible. Les Ladrinis ne roulaient pas pour ce genre de choses et les attaques du Roi ces derniers temps et les rumeurs de concurrences avec une autre organisation ne devaient pas leur laisser le loisir de fomenter ce genre de complot. Les Eclaris étaient de doux illuminés de connaissance et plutôt du genre humanistes tolérants. Quant au Nérozias, leurs nombre semblaient décroitre de jour en jour et leurs idéaux s’étaient perdus dans la bureaucratie de leur organisation. En tout cas c’était les dernières informations qu’elle en avait eu lorsqu’elle était la louve de Kesha. Il est vrai que cela remontaient à plusieurs mois. Ou alors ? Etait-il possible que quelque chose viennent de par de-là l’Est lointain ? Ethion n’avais pas un aspect particulièrement exotique, mais ce n’était pas nécessaire après tout…

De leur côté, les prêtres n’avaient-ils pas prévu de fidèles ? Ils n’étaient pas tous des idéalistes ! Elle savait à peu près à quoi s’en tenir en ce qui concernait les prêtres de Fen et de Bor… Les otages avaient le lourd handicap de mettre la vie de la foule en danger chaque fois qu’ils tenteraient quelque chose. Raison de plus pour essayer d’anticiper une possible retraite…

Et puis la voix de la Main de Bor s’éleva au-dessus de la foule après qu’il eut marmonné des paroles indistinctes sans doute de celles qu’elle lui connaissait, bourrue et cassante sur ce que sont les hommes ici-bas… Son discours monta haut et clair de sa voix de baryton qui imposait le respect à tous lorsqu’il s’agissait de ne pas être contredit. Elle l’avait déjà entendu dans une moindre mesure lors de leur première entrevue à l’auberge. Elle avait compris depuis qu’il n’était pas adepte des grands discours, mais là elle trouvait qu’il s’en sortait plutôt bien. A l’évocation des louves et des loups elle se sentit concernée par cet appel sans qu’il ait été vraiment nécessaire. Elle ne sentait pas plus que cela courageuse, seulement entraînée par la vie et les nécessités. Toujours sous le couvert de la foule et des ombres des contre allées du temple elle parvint bientôt en vue de son entrée et en observant les abords tentant de discerner les éventuels porteurs d’armes… Elle bénit le discours de la prêtresse de Kesha dont le oraison avait continué de retenir l’attention de l’assistance et elle l’espérait celle des conjurés. Elle se rendit compte qu’elle avait des choses en commun avec la frêle Yorka, mais ne prit pas le temps de les analyser…

Durant sa progression, elle remplit ses poches de quelques poignées de poussière. En cas d’attaque désarmée elle savait que cela pouvait lui faire gagner de précieuses fractions de seconde. Elle chercha sur elle les objets qu’elle avait pu conserver et qui pouvait lui servir d’arme. Son père lui avait bien souvent fait remarquer la petitesse de ses crocs, mais ils n’avaient jamais failli pour achever une proie durant sa vie de louve. La lanière de cuir qui retenait ses cheveux rejoignit  les doigts de sa main gauche.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMer 22 Fév - 11:47



La vie est sombre obombré de haine, elle laisse autour d’elle les traces sanglantes d’un discourt imbue d’une ignorance plus crasse que le réel même des êtres de la même espèce de cette chose infâme dont l’ignominie n’a d’égale que le coté stercoraire. Les yeux fermés sur deux pierres dont on a remplacé ses orbites il s’apprête à répondre après Brom mais déjà la nouvelle prêtresse prend la parole. Sa voix est fluide, son discourt comme sa façon d’être est une rivière au printemps qui n’attend que la neige pour grandir et vrombir mais là, dans son lit guilleret elle regarde le monde avec la douceur empreinte de tristesse qui lui confère une beauté pure et parfois malhabile.

Si il pouvait il lui poserait la main sur le bras pour lui expliqué calmement la vérité, ils ne sont pas là pour que le peuple apprennent qui nous sommes ils sont là … A quoi bon ne le dire qu’à elle, à quoi bon laisser les moutons dans le silence, l’homme n’est qu’un loup pour lui-même, il vient encore de le prouver ils s’entredévore pour le plaisir de le faire et de faire croire qu’ils ont le moindre pouvoir, qu’ils peuvent ébranler ce qu’ils ont mis eux même au dessus d’eux pour se protéger du ciel, pour se protéger de leur peur… Mais ils n’espèrent que l’ébranler, ne pas le détruire et reconstruire quelque chose à la place, vite voiler le soleil trop brillant, vite apprenez moi ce qu’il faut manger et ne pas dire, vite ne me montrer que ce que vous voulez que je vois car sinon je vivrais dans la vérité de la peur … Et personne n’aime la vérité pure violente, personne n’aime le monde tel qu’il est et tout les filtres sont là pour qu’il soit beau …

Lentement il se lève et ouvre ses yeux d’ombre et de smaragdin après avoir poussé les templiers, autour de lui il n’y a plus que des hommes de la première et des MangeCoeur, les guerriers barbares d’Arghanat, les monstres qui mange les cœurs de leur victimes encore chaud, des hommes choisit, imposant et au regard dure. Ils sont sans arme si ce n’est des anneaux qu’ils ont autour de leur doigts et que personne ne leur à enlever, des anneaux forger dans les entrailles du monde par des gens choisit par un autre haut prêtre. Ils sont sans arme et sans magie mais ils ont passé leur vie au combat, alors qui oserait les défier ? Probablement pas des gens qui ont passé leur vie à fomenter des petites intrigues ridicules.

Le monde est noir, obombré de haine, et pas un souffle de vent ne vient l’éclairer, la magie est là, perdu sous les paillettes, la magie ne courra plus avant quelques heures, le monde restera d’ombre mais il l’a toujours été :


-“Mon cher être, coprolithe de je ne sais quel organisation ayant décider que, dans une grâce divine vous en saviez plus sur des faits probablement inventé par un devin gâteux vous adorant car en faisant ainsi il s’adore lui-même. Je vais vous dire moi aussi la vérité, ho, non pas car j’espère que cela vous fera changer d’avis.
Vous n’êtes pas ici pour savoir la vérité, vous êtes là car vous pensé que ce qui est votre vérité vos mieux que celle de tout les autres, et vous êtes là pour tuer jusqu’à ce que celle-ci soit accepter… Mais les martyrs ne font pas accepter une vérité obsolète et egesta d’un esprit corrompu.

La vérité est dure, et sera dure à entendre surtout pour vous, je suis le haut prêtre de Fen et je crois que ce dernier m’a accorder sa confiance, et si comme ma collègue j’ai un passé je ne mélange pas ce dernier avec mon travail de haut prêtre.
Ce n’est pas car j’ai fait divers guerres et que j’ai tué de mes mains plus de personnes que vous ne ferrez jamais que je donne une grande partie de ma fortune aux pauvres à travers le monde.
Ce n’est pas parce que j’ai le sang de leur arrières grands parents sur les mains que je ne crée des écoles et des temples de Fen de part le monde pour que chacun puisse apprendre à lire, écrire et les arts qui s’en rapproche ou s’en éloigne.
Ce n’est pas parce que je suis le Duc d’Arghanat et que par ce fait j’ai condamné des hommes à la mort après leur jugement que je fais couramment mon pèlerinage dans les temples ni que j’ai participé aux sauvetages ou que j’ai hébergé les hommes mis à mal par le myste rouge.

Peut être que dans votre vérité je profite de tout cela, les hommes ici bas ne sont pas dupe, je suis d’un coté le Duc d’Arghanat et j’assume complètement toute part de mon métier, mais je suis surtout celui que Fen à choisit pour le représenté et dans ce domaine je ferais mon possible pour des immondices dans votre genre ne perturbe le rendez-vous de gens qui on choisit de leur plein gré de venir vers nous !

Vous réfuté le choix ? Vous réfuté le libre arbitre ? Très bien, mais comme l’a dit la main de Bor, ne chercher pas dans les dieux protection lorsque le peuple lui-même vous montrera son choix.”


Les hommes à ses coté sous leur masque de garde, sont tendu comme des arcs, prêt à le protéger au moindre signe, ils savent que le duc risque beaucoup mais il est important que la foule des milliers contre une cinquantaine d’homme choisissent leur camps. Le Duc de Seh n’a besoin de magie pour parler, et si son discourt et peut être légèrement moins prenant, son charme, son charisme et ses habilité à manipulé les êtres elle n’a pas changé … Il reste le Duc à la voix de Fen.

Revenir en haut Aller en bas
:: L'argenté Voyageur ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Duscisio Balibe
:: L'argenté Voyageur ::
Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 23 Fév - 14:15

Tour à tour, les haut-prêtres ou leur représentants se présentaient à eux tel qu'il se doit.
Quand le tour fut au jeune prêtre de Delil, Duscisio se fit plus attentif, autant qu'à l'office d'Othello qu'il suivait depuis le début du regard.
Sa danse représentative tachait de donner un peu de vie à la cérémonie tel était Delil. Le jeune Snow n'en avait pas à rougir.
Si son petit feu d'artifice savait donner un joli tour de magie, l'albinos fut coupé dans son sourire par un mal-être soudain. La plante dont il en ai l'hôte se manifesta comme insatisfaite en lui donnant quelques picotements dans tout le corps. Il connaissait ce signe. Quelque chose bloqua quelques instants après sa propre essence divine. Comme le Myste rouge, il ne pouvait utiliser sa magie alors que le brouillard du colosse avait disparu il y a plus d'un an maintenant. Il n'avait pas non plus son bracelet au poignet, ce n'était donc pas de son ressort.
Le jeune Snow aussi quand il voulut déposer quelques fleurs n'y arrivait pas. Sa surprise lui hôte toute idée de la tête qu'il pouvait y être mêlé.
Une voix s'éleva alors qu'il venait de s'excuser.

Un homme s'interposa alors de son propre chef. Se présentant sous le pseudonyme d'Ethion, son intervention indiquait bien qu'il ne fit pas parti de la cérémonie en plus d'être irrespectueux son discourt sur les représentants était grossier comme s'il n'aimait clairement pas la castre en elle-même.
Ne pouvant qu'écouter son discourt, paralysé par ses picotements dont il essayait d'en calmer la pistilose et lui faire comprendre qu'il y était pour rien, Duscisio resta dans un coin pour se faire tout petit, le visage grimaçant derrière son masque partiel en bois soigneusement décoré de plantes en tout genre.
S'il traitait les dix de menteurs, il présenta une arme. Impossible. Et pourtant, quant il donna le pourquoi du comment, il semblerait qu'il aurai corrompu - selon ses mots - un prêtre pour le convaincre de le laisser entrer tel quel. Plus il parlait, plus il donnait de mauvaise nouvelle, plus il attirait l'attention. L'albinos qui était très attentif, remarqua alors que chaque haut-prêtres étaient visés et le plus vulnérable d'entre eux...
Le prêtre de Bor s'élança également dans un discourt à sens unique, cela serait étonnant qu'Ethion réponde. Sacré Brom, il avait les mots, il méritait bien son titre.
Un autre haut prêtre fit la même chose.

Le petit discourt d'Ethion précisa la cause de ce silence divin. Alors que le jeune oiseau tachait de tenter d'agir contre lui, le visiteur confirma la présence d'intra dans la pièce.
Cela expliquait son mal-être. S'il ne pouvait pas utiliser sa magie, c'était le cas de tout le monde ici présent. Snow le premier qui était le plus vulnérable car encore devant l'autel, sans protection.

Snow attention !

Un sifflement vint alors d'un balcon prouvant inefficacité de l'intervention de l'albinos. Une femme cachée sous sa capuche, l'arc toujours tendu, venait de tirer et le jeune prêtre fut abattu comme un animal.
La panique fut alors dans tous les esprits. En pensant qu'à fuir en voyant qu'au moins deux personnes possédaient une arme, le bruit sourd de la foule qui s'entrechoqua contre les portes soudainement verrouillées. Les hommes d'Ethion se trouvaient à l'extérieur du monastère... Et à l'intérieur ?
Ils n'était donc pas seul. C'était prémédité depuis le début. Sans armes, la foule et les haut-prêtres ne pouvaient se défendre, Duscisio également était voué à l'impuissance.
Le visiteur se mêlait à la foule ce qui ne présentait rien de bon, qu'allait-il faire ? Tout le long de son discourt il avait cité ce qu'il était, quel détail avait-il manqué ?
Chacune des personnes essayait de savoir si son voisin était armé, la panique générale envahissait l'édifice. Pour l'albinos il fallait définir des priorités.
Othello. Où se trouvait Othello ?
L'herboriste la trouva du regard quand elle commença à prendre la parole. Mais elle s'exposa au danger en écartant ses deux paladins qui la protégeaient. Un mauvais pressentiment s'interposa alors dans l'esprit du jeune homme se lança dans la foule pour la rejoindre alors que celle-ci lui bloquait le passage.
Même si la jeune femme tentait de calmer la population, ce qui lui facilitait un peu la tâche dans sa traversée. Il s'arrêta alors soudainement alors qu'elle avoua elle-même son passé et du pacte qu'elle avait passé avec Kron pour la lance dont il avait fait le voyage ensemble.
Elle marqua le signe qu'elle portait sur la main au regard de tous, mais comme d'un mauvais pressentiment Ethion qui avait parlé lui-même de Kron pourrait très bien la prendre comme cible.
Encore trop éloigné d'elle, Duscisio hurla à plein poumon pour se faire entendre.

Protégez Dame Lehoia, je vous en supplie ![/hide]


[EVENT] Commémoration Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[EVENT] Commémoration Ogp4
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeSam 25 Fév - 18:56


Chapitre IX: Commémoration

Acte II: Rumbling


Tout comme lui avait dicté son pressentiment, il avait suffi d'un instant, de l'initiative d'une minorité pour que le haut monastère passe de chaudron gargouillant à un volcan prêt à entrer en éruption. Ignorant les murmures inquiets de ses voisins et les cris de panique, Fen avait observé un guignol habillé de noir -supposément appelé Ethion pour ce qu'il en avait à cirer- se percher sur un des balcons supérieurs avec des mimiques si théâtrales que même un acteur en serait couvert de ridicule. La rage montait dans sa poitrine alors que ce dernier déblatérait plus d'âneries qu'il n'en serait capable ivre mort, et qu'il brûlait instantanément de lui coller son poing dans la figure pour effacer ce sourire suffisant. Après tout, qui pouvait être assez con pour expliquer son plan d'action avant de passer à l'acte ?
Les sens soudainement aux aguets, Fenris se gratta le nez et expira bruyamment, tentant de se débarrasser des restes de paillettes bourrées d'intra qui gênaient sa respiration. Conscient de ses environs et investi par le sentiment d'urgence, il leva le regard vers les hauteurs où il finit par repérer plusieurs archers, les capuches sombres n'étant pas bien discrètes en un lieu saint. Pourtant le temps de réagir lui fila instantanément entre les doigts. Une flèche fusa dans l'air dans un sifflement familier, tuant le prêtre de Délil sur le coup. De son œil unique Fen vit Snow Ridel s’écrouler dans un dernier râle de navrante agonie, un son qui lui parut assourdissant en comparaison du silence dans l'assistance, sous le choc.

C'était comme si une étincelle avait tout à coup incendié son échine. Profitant de sa stature pour observer les environs, il vit une partie des fidèles s'écarter de l'autel de peur d'être à leur tour pris pour cibles. Ainsi commencèrent les bousculades et les jeux de coudes qui heureusement ne l'atteignirent pas outre mesure étant donnée sa position excentrée. Cela dit il se douta que ce n'était là que le début des joyeusetés et se prépara au pire. Une prise d'otages se déroulait rarement sans pertes et ici ce ne serait sûrement pas exception. La mort de Snow prouvait que qui que soient ces gens, ils étaient organisés et n'hésiteraient pas à exécuter des civils pour arriver à leurs fins.
Son visage hâlé se renfrogna de colère, néanmoins il fut distrait par un bruit proche et fit demi tour. Sans réfléchir il soutint par le coude une dame âgée qui pleurait les mains jointes,  priant fiévreusement en dépit du chaos ambiant et du danger. Baissant la tête pour lui glisser quelques discrets mots d'encouragement Fenris lui demanda d'être prudente et l'invita à prendre sa place contre le pilier du monastère. Ce serait plus sûr pour elle, d'autant plus qu'il ne pouvait pas rester là les bras croisés.
Se séparant à regret de la sénior tremblante, Fen perça à travers la marée humaine en jouant de son gabarit, il contourna l'allée principale par la gauche, soit celui où il avait aperçu Othello pour la dernière fois. Entre dents il murmura pour lui-même, luttant contre la nervosité de ne pas arriver à temps.
Puissent les dieux l'entendre et nous laisser quitter cet endroit en vie.

Jurant tout bas en absence de ses armes, il se jura de retrouver Bianca pour ne plus la quitter dès que possible. En attendant il lui faudrait composer avec ce qui restait, c'est à dire les moyens du bord. D'un sourire amer il regarda ses poings serrés et le métal des chaînes à ses poignets ; puis chercha des visages suspects dans la foule, de plus en plus compacte devant les issues bloquées. Fen avait la certitude que l'autre plouc avait d'autres complices parmi les visiteurs en plus de ceux postés aux sorties. Gardant Ethion dans son champ de vision réduit, il progressa prudemment vers l'avant de la salle dans l'espoir de trouver quoi faire. Ce fut finalement la voix caverneuse de Brom qui fit écho à ses pensées et le lui apporta un semblant de réponse dans un sous entendu lupin qui ne pouvait être une coïncidence. Une autre voix inconnue s'éleva ensuite, mais ses pensées étaient déjà loin.

Dépourvu d'armes et de magie par les circonstances, ses options étaient sacrément limitées,... ce qui soulevait d'autres questions encore. Ces intrus ne se montraient pas inquiets par l'utilisation de la poudre d'intra, ce qui signifiait qu'ils possédaient forcément un moyen de s'immuniser. À la recherche de personnes en possession de fioles ou autres objets suspects, il se faisait passer pour un énième curieux qui tournait en rond sans savoir où aller. Pourtant son objectif était aussi clair que désespéré : s'approcher des Hauts Prêtres et neutraliser toute menace si elle venait à surgir.
Il serait en effet trop imprudent de prendre les devants de façon irréfléchie. À supposer qu'il arrive à percer à jour l'identité de certains ennemis infiltrés, le risque qu'ils s'en prennent aux fidèles ou aux Hauts Prêtres était trop grand. Les éliminer en catimini était également improbable au milieu de tout ce monde car quelqu'un finirait forcément par vendre la mèche sans le vouloir. Sa seule option restait donc d'attendre le moment propice.

S'arrêtant dans les premiers rangs devant l'autel, Fen trépignait secrètement, poings serrés. Ce fut la prise de parole d'Othello qui lui coupa l'herbe sous le pied et le planta sur place, abasourdi par la portée de sa confession. Il était l'un des rares déjà au courant d'une grande partie de ce qui était révélé y compris pour la marque de Kron, de ce fait les conséquences d'un tel choix l'angoissaient autant que la situation actuelle. La prêtresse était arrivée au poste de Haute Prêtresse récemment et avouer ce genre de choses n'allait pas aider à stabiliser sa position... sans parler des retombées éventuelles.
D'un autre côté il n'était pas étonné par ce choix trop honnête. Ce sentiment trop familier de culpabilité l'avait certainement rongée tout ce temps, et voilà qu'on exigeait d'elle la vérité. Elle était forcée de s'exposer pour satisfaire le fantasme stupide d'un illuminé, le tout sans la moindre garantie que les présents soient épargnés. Tout ça à cause d'un putain de détraqué qui n'allait pas vivre longtemps s'il parvenait à lui mettre la main dessus.

Tremblant d'une rage sourde, le borgne ne fit pas attention à la femme qui l'aborda. À en juger ses traits et ses oreilles c'était une jeune sindarin, appareillée d'une tenue formelle de bonne facture, qui se tenait dans une posture gracieuse trahissant à peine une certaine austérité. Un soldat ? Haussant un sourcil à son approche, il la vit tendre une main assurée, paume ouverte. Confus il tendit la sienne en retour et la serra sans trop y réfléchir, sans comprendre ce qu'elle voulait. Un instant il craignit qu'elle fasse partie des troupes d'Ethion, mais elle ne se montrait pas hostile. L'inconnue avança jusqu'à ce seuls de maigres centimètres les séparent. Il pencha la tête vers elle en la voyant se mettre sur la pointe des pieds pour lui parler, et posa une main sur son épaule pour l'aider à garder l'équilibre.
D'un point de vue extérieur on aurait dit un couple qui se retrouve et se console dans une étreinte. Sa voix était plus douce qu'il ne l'avait imaginé. Elle posa sa dextre contre le torse d'un Fen pris à contrepied.


« Donnez-moi votre autre main aussi. »
« Qu'est ce que... »

Elle n'avait pas bougé et avait glissé un bras autour de sa taille en prolongeant le contact, aussi il joua le jeu et posa une main hésitante autour de ses épaules. Inspirant profondément, le menton posé sur sa tête, il obéit malgré ses réticences. Un agréable parfum de fleurs lui chatouilla les narines.  

« Je suis venue vous donner ça de la part de Bor, faites-en bon usage. Nous nous reverrons, si tout va bien. »

Sur ces mots elle fit glisser des petits objets métalliques dans sa main et un baiser sur sa joue. Il ne put les identifier, de toute façon trop surpris pour pouvoir réagir immédiatement. Souriant bêtement faute de savoir quoi faire, il referma sa main sur ce qu'il pensait être des dias et la regarda disparaître à nouveau dans la foule. Déglutissant avec peine il vérifia que ses voisins avaient leur attention ailleurs et étudia l'inattendu présent. Une bague en cuivre et trois chevalières en or frappées d'un drôle de blason brillaient doucement contre sa peau.

Plus intrigué à chaque minute qui passait, Fenris saisit néanmoins la seule façon dont il pouvait se servir des bijoux. Les glissant aux doigts de sa main gauche, il craqua ses phalanges et bougea ses doigts pour vérifier sa liberté de mouvements. Ce n'était pas vraiment l'arme du siècle... mais c'était toujours ça de pris. D'un regard reconnaissant vers le côté opposé de l'allée principale il remercia silencieusement Brom, dont il crut distinguer la gigantesque envergure.
Se retournant de nouveau pour se calmer, Fenris récolta deux livres de prière qui traînaient à ses pieds et les empoigna fermement de façon à s'en servir comme distraction lorsque ce serait nécessaire. L’œil braqué sur la scène de ce spectacle de mauvais goût, il chercha Othello du regard. Désormais assez proches pour être visible par la prêtresse et communiquer directement, il choisit de ne pas parler. Au lieu de ça il échangea avec elle un regard pour la rassurer et lui signifier qu'il ne la laisserait pas seule. Le reste... et bien cela ne dépendait plus de lui...
Résumé: Fen reçoit des objets personnels qu'il utilisera pour se défendre. Il guette à une dizaine de mètres d'Othello, prêt à intervenir en cas de danger.
Revenir en haut Aller en bas
:: The Boss ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Le Messager
:: The Boss ::
Le Messager
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeLun 13 Mar - 19:17



Ethion était à l'évidence un homme de provocation. Alors qu'il avait disparu, il réapparu de l'autre côté de son ancien poste, sur une balustrade plus proche de l'entrée néanmoins. Etrangement, on aurait dit que ces vêtements avaient changés.... et il s'était déplacé rapidement. Du haut de son piédestal, il toisa la foule en contrebas. Son regard en disait long sur son arrogance mais bien peu de ses réelles ambitions. Pourquoi maintenant? Pourquoi dans de telles conditions? Que savait-il vraiment sur la caste des gélovigiens et surtout qui était-il? Pour qui travaillait-il et qu'est-ce que cela allait lui rapporter? Lorsque le prêtre de Bor prit la parole, le jeune éphèbe se mit à rire avec impudence.

" Hahahahahaha! Vous les prêtres, vous êtes tous les mêmes avec vos paroles vides. Tout un discours pour.... du vent ou... gagner du temps? Ne crois pas que je ne saisis pas ton petit manège! Toutes ces banalités...  c'est pour noyer le poisson, non? Quant à me traiter de menteur, j'aimerais bien savoir en quoi. Si j'accuse, c'est peut-être parce que j'ai des preuves? "

Il pointa soudainement du doigt le cadavre du triste et refroidi Snow Ridel, que de jeunes prêtresses avaient recouvert par pudeur.

" Tu voies cher prêtre, ton ami là bas, le danseur. Il ne s'agit pas là d'un acte gratuit, pour montrer seulement l'exemple. Il fait partie des nombreux fruits pourris de ta caste vois-tu, de ceux qui profitent de leur situation dans un but bien peu altruiste. Ce frêle petit yorka, si frais, si enjoué, si dévoué.... a commis des actes qui te ferais pâlir. Un oiseau profitant des oisillons... si tu voies ce que je veux dire... Une véritable brebis galeuse. Ho bien sûr, ma justice n'est sans doute pas la tienne. Mais pardonne moi d'avoir voulu faire un acte charitable. Parce qu'après tout, c'est votre rôle, non? Pardonner tout et n'importe quoi? Et si on parlait de toi? Crois-tu sincèrement que tu n'as rien à te reprocher? Ha oui, Bor t'a accordé sa lumière! N'étais-tu pas celui que l'on appelle le Fou? N'était-tu pas à la solde d'un autre maître moins noble que celui que tu sers aujourd'hui? Il est vrai que je suis sans pitié et que j'ai beaucoup de mal à considérer les secondes chances. Tu n'es pas tout blanc et pourtant, tu fais tout comme. Un homme avec du sang sur les mains n'est pas digne d'une fonction sacré. "

Une étrange vague d'émotion saisit alors certaines personnes de la foule. Des regards étranges se tournaient vers le cadavre de Ridel, les gens commençaient à se regarder en murmurant. Est-ce qu'ils disaient vrai? Le doute les gagnait quelque peu. Ils étaient troublés. Certes, les paroles de Brom et ses certitudes avaient quelque chose de rassurant pourtant, le poison des paroles d'Ethion faisaient doucement son office. Et bien plus encore lorsque la belle Othello fit son mea culpa. Il n'en attendait pas autant, et certainement n'avait-il pas en tête que ce fut elle qui aurait autant à déclarer, mais cela lui convenait parfaitement. D'ailleurs, il applaudit la jeune femme avec un certain cynisme.

" Satisfait? Mais oui ma belle dame, mais je ne suis pas censé être l'objet de votre satisfaction. Ce sont vos ouailles qui doivent accepter vos excuses! Moi je ne désire que la vérité. Vous venez de le faire. Je vous absous! Hahahaha! "

Brusquement, Ethion claqua des mains. Là, une jeune femme aux oreilles canines bien dressées se tint au milieu d'un petit groupe de prêcheurs. Elle prononça quelque chose et une dizaine de personne, ceux qui se trouvaient autour d'elle disparurent.

" Je suis un homme de parole. Puisque Dame Othello - je crois bien qu'il s'agit là de votre nom - a fait preuve d'honnêteté, vous sauvez quelques personnes. Je précise que ma camarade les a téléporté en dehors de l'église. "

Cet acte prouva qu'il n'était pas la seule personne qui avait encore accès à ses pouvoirs. Et il avait dans ces rangs quelqu'un possédant un pouvoir bien utile. Quant à la jeune prêtresse, elle devrait faire face au regard déçu ou désespéré de ces fidèles. Désespéré? Ce fut la voix d'un jeune homme qui se distingua dans la foule, criant qu'il fallait protéger la jeune femme. Ethion se mit à rire.

" Pas la peine de paniquer! Nous ne toucherons pas votre dame Lehoia car nous savons aussi nous montrer magnanime. Ce n'est pas dans notre intérêt de toutes façons. Les bains de sang, c'est surfait! Et puis, voyez... tout ce que nous voulons, c'est que vous avouez vos pêchés, vous les seigneurs hypocrites! Montrez votre vrai visage à ceux à qui vous mentez continuellement. Vous vous en sentirez mieux et ceux qui se tourneront vers vous sauront au moins à qui ils ont réellement à faire. "

Comme il était possible de s'y attendre, le discours de Brom et d'Othello avait attisé la flamme des autres prêtres. Et ce fut au tour du célèbre Tekum Seh, Haut-prêtre de Fen de prendre la parole, dans une continuité proche de son camarade de Bor. Ce dernier était connu, non seulement parce qu'il était un prêtre mais aussi un farouche commerçant. Parler à la foule, convaincre, vendre... était des verbes classiques de son répertoire. Et sans nul doute que ceux qui étaient présents se trouvaient facilement fasciner par un personnage de son éloquence, tout comme ces collègues, Brom l'imposant et Othello la sirène. Mais étrangement, Ethion continuait à se distinguer de par son dédain et ne semblait guère impressionner, comme si il cachait quelque chose dans ses manches.

" Voilà qui est bien ironique que de voir un prêtre de votre... hauteur... m'accuser de vouloir véhiculer ma seule et unique vérité. Si c'était le cas, pensez bien que j'aurais pris d'autres mesures qui m'éviteraient de prendre autant de risques qu'aujourd'hui. Mais prétendre que tu ne mélanges pas les serviettes et les torchons n'est certainement pas un argument bien puissant. Tu peux séparer ta fonction sacré de tes autres activités, cela ne changera certainement pas l'homme que tu es. Tu ne fais qu'aborder plusieurs masques. Ce sont précisément ces masques que je souhaite que tu enlèves pour leur montrer à tous. Tu n'évoques que deux facettes de ce que tu es, et encore, elles sont connues de tous. Tu ne te mouilles pas beaucoup le lhurgoyf. J'aimerais que tu parles plutôt du reste, de ce que tu caches. On apprend tellement plus d'un homme avec ce qu'il ne dit pas que ce qu'il veut montrer. Et il faut dire que j'ai eu l'occasion d'entre des choses de la bouche de certains hommes du côté de Ridolbar.... des choses intéressantes pour un homme de foi.... et qui soit disant aide les pauvres. "

Un sourire carnassier et joueur se dessina sur les lèvres du jeune homme. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela intriguait la foule. Le regard d'Ethion se posait machiavéliquement sur Tekum, et si ce dernier ne pouvait le voir, il devait sentir qu'il avait retenu l'attention de l'inopportun. Que savait-il vraiment?

" Vous avez la vie de ces gens entre vos mains, prêtres. Dame Lehoia a sauvé sa part. En tout cas pour nous. Faites donc repentance. Soyez pas timide. Par contre, il va falloir se dépêcher. Tic... Tac.... Tic.... Tac. "

Le trouble-fête disparut à nouveau, comme la première fois, redevenant un visage invisible parmi la foule. Puis brusquement, là où se tenait Ethion lors de sa premier intervention, le corps d'un homme fut jeté par dessus la balustrade, laissant échapper un cri effrayé de la foule qui s'écarta de justesse. Il s'agissait là d'un paladin gélovigien, sans doute un des hommes qui avaient été envoyé arrêté Ethion. Il avait une petite dague enfoncée dans le dos, qui maintenant en position un message qui disait "Voici l'homme qui nous a fait entrer armé. Il a estimé le coup de la mise en danger de vos vies à 1000 dias". Bien évidemment, la présence de l'arme était une provocation. Qui était prêt à s'en servir et surtout contre qui?

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪


- SITUATION GENERALE -
Ethion qui avait disparu est aussitôt réapparu pour répondre à Brom et le pousser à se dévoiler. Mais son discours a incité Othello à avouer ses fautes en premier, ce qui sauva un petit groupe de personnes qui fut aussitôt téléporté hors de l'église. Tekum a ensuite pris le relais et appuyé les propos de Brom. Seulement, Ethion cherche à lui faire avouer plus que ce qu'il en dit, et cela semble attiser la curiosité de la foule. Pour mettre plus de pression sur chaque prêtres et faire monter la tension auprès des fidèles, le cadavre du paladin qui a fait pénétrer Ethion et ses hommes a été jeté du haut d'une balustrade. Et le temps semble compter...


- LIGNE DIRECTRICE -

Vous allez pouvoir mener des actions concrètes.
Afin de pimenter le jeu, la réussite de vos actions sera décidée par le célèbre "lancer de dé".  

Dans un premier temps, le messager va vous envoyer à chacun une situation précise avec diverses propositions et alternative d'action. Vous allez choisir ce qui vous semble le plus judicieux et la réussite de votre choix sera décidée par le hasard.

Un sujet sera expressément ouvert afin de vous permettre d'indiquer votre choix d'action et le lancer de dé. Une fois que le résultat sera tombé, le messager vous indiquera les conséquences qui seront engendrées. A vous ensuite d'écrire le rp avec ses moult rebondissements ici-même.


!!! ATTENTION !!!
Les pouvoirs sont toujours bloqué pour le moment!
Les hommes d'Ethion se dissimulent toujours, pour certains dans la foule, d'autres parmi les prêtres. On ne connait leur nombre, mais on sait qu'ils sont plusieurs à ne pas avoir été contaminé par la poudre d'intra.




[EVENT] Commémoration 744275Sanstitre1
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 16 Mar - 10:49



Brom se redresse à l’adresse de l’être infâme, tranquillement il le regarde et essaye de suivre des yeux le mouvement de ses hommes et de l’être, il s’est déjà plus ou moins téléporté, le temps était cours pour jouer aussi finement … Et il a changer de vêtement, peut il contrôlé d’autres personnes ? Peut de chance qu’il puisse le faire en des temps aussi cours. Mais qu’importe le vieux forgeron continu d’essayer de percer le mystère de cet être.

“Vous avez des preuves ? Parfait ! Alors c’était donc si dure de faire un vrai procès plutôt que d’être juge, chef de la milice et bourreau, vous êtes aussi dictateurs à vos heures perdues ? Vous voulez que les hommes ai leur vérité, vous voulez que les hommes soit libre mais aucun ici n’a été libre de rendre la justice. Vous ne vous êtes même pas donné la peine de l’accusé avant de le tuer, non car vous êtes trop bien, la preuve que vous êtes meilleur que n’importe qui ici vous tuer un homme car il avait probablement besoin d’argent pour sa famille et a penser voir en vous quelqu’un de bon.

Mais vous avez surement des preuves que ce paladin était aussi corrompu que vous ? Qu’importe vous l’avez tué sans procès les preuves ça n’arrive qu’après le meurtre, c’est bien connu.
Donc oui vous êtes quelqu’un d’immonde, et comme vous ne croyez pas dans les secondes chances vous aller sans doute vous donné la mort maintenant puisque vous avez corrompu un garde, tuer des gens et menacer des innocents … Ca serait logique, ou du moins votre logique.

Mais je vais dire mieux, qui me prouve que vous avez bien téléporté ses gens ailleurs ? Qu’est ce qui me prouve que ses gens ne sont pas morts. Vous n’êtes pas un homme de parole, vous êtes un être qui se prend pour un dieu et sans aucun fondement décide que les règles du monde changerons parce que cela vous semble mieux …

Ha vous m’accusé d’avoir eut des maitres moins bien, probablement que les vôtres qui sont la mort et la justice prononcer par le bourreau et sans concertation avec les gens qui vous dites défendre. Alors je pense savoir de quoi vous parler mais ce n’est pas un secret, j’ai plus de huit cent hivers, j’ai été mercenaire, j’ai massacré plus de gens qu’il n’y en a dans cette salle dans ma vie. J’ai de plus fait les grandes guerres, et là encore j’ai tué sans pitié. J’ai suivit des ordres pour lesquelles j’étais payer, j’ai fait mon métier sans posé de question mais il y a plus d’un mercenaire dans la salle qui sait de quoi je parle. De plus j’ai vendu des armes pour la guerre, par ma faute des hommes sont mort très probablement, j’ai aussi vendu des armures, par ma faute des hommes sont vivant et je préfère qu’ils se battent avec des armes et des armures de bonnes qualité qu’ils meurent de la gangrène des années plus tard car ils se battront de toute façon. Mais vous avez surement l’intention de tuer tout les mercenaires, tous les guerriers et tout les forgerons sauf ceux qui ne font que des clous et des fers à cheval ? Car eux aussi utilise les hommes et les guerres pour se faire de l’argent en laissant les autres s’entre tuer …”


Il guète sa réaction, à première vue il semble satisfait et téléporte un autre groupe hors de la zone, tranquillement Brom prend en main son marteau, il est près si la chose apparait assez proche de lui il le massacrera de ses mains, mais il faut qu’il comprenne avant comment il à fait et ce qu’il fait.


---


Tranquillement, dans les ombres l’homme de main marche comme si il avait une cible. Il a rapidement donné des armes à Fen, il a maintenant un autre travail, un homme le suis, il cherche une zone sans trop de monde et fait son travail, il est un Dawn, un tueur d’assassin, ce n’est pas un homme qui le suis qui lui fait peur. Il cherche un endroit en paix et dès qu’il l’a tend une embuscade à l’homme, il a surement des armes, et lui à un fil assez fin pour le tuer avant qu’il n’ait le temps de réagir, dans le silence de son armure il verrouille ses anneaux, il est prêt…

Dans le silence il se dégage des hommes, passe derrière un pilier et se glisse dans les ombres, il y a quelques personnes mais elles ne sont pas concentrer sur cette partie du monde, l’homme arrive, précautionneux comme il se doit mais les Dawns sont entrainer à tuer des assassins bien plus coriace que ce poursuivant recruter car il suivait des idées et non des compétences.
Le fils, tresse de soie fine glisse sous son coup et se retrouve apposé à la trachée avant même qu’il n’ait put prononcer un mot. L’homme de main lui murmure quelque chose à l’oreille et quand l’homme commence à répondre il ne semble pas satisfait alors dans un mouvement sec ses mains se contracte et la soie entre dans la peau bien plus qu’elle ne le devrait pour la sureté d’un être. Un craquement sinistre se fait entendre couvert au loin par le bruit des gens qui se déchire et les crie de la prêtresse qui essaye tant bien que mal d’arrêter la folie. Il sait que les gens sont fous, ses êtres là sont bien inferieur à sa race, lui qui vient d’Arghanat. Doucement il laisse glisser l’homme et l’adosse en remontant sn col et en fermant ses yeux. Puis il le fouille d’une main experte trouve une dague qu’il récupère et un sac de poudre d’intra. Enfin il trouve sur son torse la rose …

Il hésite quelques instants, vérifie ne pas avoir été vu, si c’est le cas il ne le fait en aucun cas, et avec la dague marque dans le langage des voleurs une rune connue de tous ceux qui pratique ce métier : “La Plume protège [ses enfants]”. Puis il se retire dans les ombres, rangeant la dague dans son armure d’Arghanat dans un des compartiments prévu pour cela… Elle est bien moins bien que n’importe laquelle de ses dagues mais elle fera l’affaire. Tyr retourne en chasse. 





Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:20, édité 3 fois (Raison : Rajout d'un point sur la chasse)
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 16 Mar - 16:58

Une vague de soulagement saisit brusquement Othello, qui, dos à son autel, faisait désormais face à un trou béant. Si les pèlerins avaient pu s'enfuir... Elle ne s'était pas vendue pour rien. Brusquement, une main se posa sur son épaule: c'était un des paladins chargés de sa garde, l'air oscillant entre bouderie et panique, qui l'invita à le suivre, quand Ethion reprit la parole. Accablée par la voix arrogante, la sirène s’apprêtait à lui répondre, quand une silhouette dépassant de loin toutes celles environnantes se détacha de l’horizon des corps. Surplombant tout, elle reconnut immédiatement la tignasse blonde soigneusement coiffée, et l’œil unique et améthyste qui lui faisait face. Un poids subtil se détacha de ses épaules à la vue de Fenris, qui semblait sain et sauf, et probablement prêt à en découdre à en juger par son sérieux. Accueillant son regard rassurant, elle lui renvoya un sourire discret, qu’elle espérait du même apaisement. Même si son inquiétude était palpable, elle devait admettre qu'elle se sentait soulagée.

La pression sur son épaule se fit plus forte, et elle détourna au bout d’un temps le regard, y joignant un signe de tête reconnaissant. Cette présence seule suffisait à compenser celle des gardes, dans lesquelles elle n’avait guère confiance. Mais pour apaiser un peu les tensions et obéir au protocole – si il y en avait toujours un dans ces temps chaotique – elle entreprit de suivre la présence officielle, quand une voix familière raisonna dans le fond du monastère. Ce pourrait-il, Duscisio ? Brusquement, elle scruta ce qu’elle put de la masse informe sans grand succès, et la voix sépulcrale d’Ethion prit les devants pour lui réponse. Elle, en sécurité ? Othello était peut-être désavouée de tous, mais pas dupe. Les paroles bienveillantes du jeune herboriste lui faisaient chaud au cœur, mais elle prenait petit à petit conscience que même ses gardes pouvaient lui enfoncer un couteau dans le dos : les promesses d’Ethion semblaient tout sauf fiables, même si il fallait admettre qu’il avait fait preuve de bonne foi en permettant l’évadée de quelques fidèles. Cependant, quand on voyait le monde grouiller encore dans l’édifice, l’issu de cette histoire ne pouvait qu’être sinistre.

Brom fut le premier à réagir. Othello se retourna en même temps vers les paladins pour retrouver leur garde, quand une voix l’interpella derrière son épaule.


« Vous... vous étiez donc avec cette femme? Ma fille... ma fille était une prêtresse qui a suivi Elerinna. Elle m'a écrit... elle m'a dit que des choses se passaient au temple mais je ne voulais pas la croire. Elle en est morte aujourd'hui... à cause d'elle... à cause de gens qui l'ont suivi comme vous... Impardonnable! »

Mais... Qui ? En se retournant, la sirène découvrit une femme à la quarantaine vieillissante, ses cheveux grisonnants et effilochés rabattus en un chignon grossier. Ses yeux étaient rougis, grossis, sa détresse palpable, et son corps secoué de violents sanglots. D’abord dubitative, Othello finit par se retourner pleinement face à elle, échappant à l’emprise du paladin pour l’affronter de sa personne. Elle semblait faible, vêtue d'une vieille cape trop longue, les doigts et les traits maigres, la peau précocement mouchetée des tâches que l’âge apporte. Sa fille, une prêtresse ? Morte ? Ainsi, sa fille était une soeur... Soudain, elle fut prise d’une profonde empathie pour cette femme tremblante. Ce n’était pas une assaillante, mais une victime, tout comme elle, du jouc de la marionnettiste. Une femme simple à qui on avait arraché quelque chose. Sans trop pouvoir l’expliqué, elle avait de la bienveillance pour cet être, et se sentit, pendant un temps, découpée de ce monastère pour n’être qu’en résonance avec elle. Levant une main vers elle en signe d’apaisement, elle commença a articuler doucement, du mieux qu’elle pu :

« - Je suis désolée pour votre fille, Madame. Elerinna était une tortionnaire, et une despote. Nous avons toutes soufferts sous son courroux, et heureusement nous avons été délivrées. J'ai moi aussi connu l'enfer du temple, et les pratiques qui y avaient lieux. Mais je n'était pas une des dirigeante, mais une ... »

« - Taisez-vous ! » La vieille femme se mit à trembler – de colère, cette fois-ci, alors que ses yeux devenaient brillants d’une rage muette.

« - Mais vous... » Balbutia Othello, prise de court par ce sursaut. Il était évident qu’elle la tenait pour responsable – car elle devait en chercher un. Mais comment lui expliquer qu’elle était de son côté, et non de celui de la dictatrice ? Elle hésita, mais finalement, se ravisa. Il fallait être honnête : bien qu’écœurée par ses actes, elle n’avait jamais refusé de les accomplir. Elle n’avait jamais lutté, et s’était contenté d’obéir, comme un chien écoute son maître. Défaite, elle baissa son visage, s’apprêta à répondre, quand un homme la surplombant d’une tête apparut dans son dos, au-dessus d’elle. Il jugea la vieille femme d’un œil moralisateur, avant de s’exclamer vivement :

« - Vous n’avez pas honte ?! La prendre à partie ainsi, alors qu’elle vient de sauver certains d’entre nous, en s’humiliant ainsi ? Qu’avez-vous fait, vous ? Votre fille doit s’en retourner dans sa tombe ! »

Brusquement, il s’approcha, et Othello. Elle appréciait que cet homme souhaite prendre sa défense, même après ses aveux - c'était une bonne surprise de voir que malgré tout, on croyait encore en elle. Cependant, si l’intention était rassurante, ses mots étaient rudes, surtout pour une mère amputée de son enfant. Rapidement, le ton monta entre les deux individus, laissant la Haute-Prêtresse à partie, au milieu des deux êtres en ébullition. L’affrontement d’une grue et d’un taureau... L’homme devait faire trois têtes de plus que la femme : à moitié chauve, l’air bourru, des bras épais et durs, un ventre massif mais musclé.


« - S’il vous plait, cela ne réglera rien si... » Tenta la naïade, mais elle affrontait un mur. Elle allait réitérer des conseils au vent quand soudain, l’homme s’agita brusquement, pointant un doigt accusateur vers la vieille femme. « Elle est armée ! C’est une traîtresse ! »

Othello se retourna vers son accusatrice, et remarqua qu’effectivement, une lueur sous sa cape trahissait une présence métallique. Immédiatement, la foule se tendit, s’écartant dans des cris d’épouvante, dessinant un cercle plusieurs pas derrières eux. Mais cela ne pouvait être une arme, non ? Personne n’était armé, sauf les... Aussi soudaine que fut la réaction de l’homme, Othello dévisagea la mère comme s’il avait s’agit d’Ethion. Mais il n’y avait rien de semblable entre ces deux êtres : elle était une mère en souffrance, pas un provocateur médiocre et fou. « Il doit d’agir d’une erreur, Monsieur, regardez-là, elle ne serait jamais rentrée armée ici. » Murmura-t-elle, mais le taureau ne voulut rien entendre, devenant rouge.

« Montrez la !! Montrez votre arme ! » Cria-t-il brusquement.
Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour qu’il fonde sur la femme avec la force d’un ours. Othello ne se perçut pas bouger : instinctivement, elle s’abattit devant la femme, les bras écartés devant elle pour la protéger de la montagne qui fonçait sur elles. Mais, comme un roseau, elle ne fit pas longtemps le poids. Dans une rage vorace, il eut vite fait de l’écarter de son chemin en la bousculant, l’attrapant par le bras pour l’écarter violemment. Brusquée par sa propre faiblesse, elle s’écrasa contre un des témoins, qui eut peine à la rattraper. Perdu lui aussi, il la rattrapa, la remise d’aplomb, et elle le remercia rapidement : ses yeux étaient déjà braqués de nouveau sur la vieille femme et l’homme. Après une lutte perdu d’avance, il arracha violemment sa cape qui révéla la vérité.
A sa hanche, accrochée à une ceinture, une petite dague les dévisageait tous de son métal froid. Le temps s’arrêta. Othello regarda l’arme, des sueurs froides coulant avec horreur dans son dos. La foule s’écarta un peu plus, retenant son souffle de stupeur. Elle sentit les regards accusateurs se poser sur elle, juge, déçus, perdus qu’elle n’ai su déceler l’outil. Ils la mettaient en défaut...
Dans sursaut terrible, le temps reprit son court. Paniquée et prise à partie, au centre d’un cercle compacte, la vieille femme se saisit de l’arme et la pointa face à elle, semant le trouble chez l’ours qui fit volte-face, scilla, et se rangea dans le publique. Seule, debout face à elle, Othello comprit. Dans le regard qui la fixait, il n’y avait plus une once de doute. Seul la peur, la détermination, et la colère faisait briller ces pupilles rougis et luisantes. La panique s’empara de la foule. La vieille femme fonça sur la Haute-Prêtresse la lame en avant.

L’action s’enchaîna si vite que la sirène ne prit la mesure de ses actes que quand elles prirent un tournant pour le pire. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu’il venait de se passer: l’attaque, sa survie, les deux paladins qui s’étaient jetés sur elle et l’avaient dérobé à l’assaillante qu’elle ne voyait plus. Les croyants se dressaient devant ses yeux comme une forêt dense et compacte où elle ne distinguait plus rien, plus la femme mangée par les corps agglutinés. C’est alors que les bruits de coups, de frappe, et les insultes commencèrent à pleuvoir. Les hurlements de douleurs aussi. La foule était devenue enragée, s’était dressée contre celle qu’il prenait pour une des terroristes. Ils hurlaient, beuglaient des menaces incompréhensibles : « Déchirez-là, traîtres !! » , « Elle est coupable, elle avait une arme ! », « C’est une des leur ! ». Puis les mots firent la place aux actes, et bientôt ils n’étaient plus que des machines de violence, tombé dans un délire déchaîné. Othello se retourna soudain vers les paladins, balbutiant, avalant à moitié ses mots, saisissant petit à petit l'ampleur de sa bêtise
:
« - Lâchez-moi, je dois... Je dois l’aider, ils vont... S’il vous plait, laissez moi partir... Ils vont... Laissez-moi ! » Plus elle parlait, plus ils resserraient leur étreinte, l’emprisonnant fermement dans cette cage de bras. Des cris, des hurlements de douleurs, des supplications déferlèrent bientôt, mais c’était comme si tous étaient devenus sourds : le monastère devint un théâtre d’effroi.

Dans des efforts titanesques, Othello se battait, s’acharnait pour se dégager des bras qui l’entouraient, lui serraient le ventre pour l’empêcher de s’échapper. S’époumonant, sautant, Agitant les bras, elle cognait là où elle pouvait sur les paladins stoïques. Ses oreilles noyées dans les cris finirent par entendre la fin du calvaire, le moment où la pauvresse se tut, laissant pour seul souvenir les bruits viscéraux, charnels et écœurants de la chair qui se déchire. Par moment, le bruit humide du sang répandu heurtait celui d’un coup. Othello n’en pouvait plus de hurler des ordres sourds qui ne semblaient atteindre aucune oreille.


« Arrêtez, laissez-là ! Vous allez la tuer ! » Ce monastère de pieux était devenu un enfer pour les fous, et de la masse humaine elle ne voyait plus qu’une bête sanguinaire et acharnée, qui rouait dans une transe diabolique et comme un seul homme celle qu’ils pensaient être un traitre, mais qu’Othello voyait comme une mère qui a perdu son enfant, et qui, faute d’explication, s’est noyé dans le remord. Ils n’étaient plus que des monstres, des êtres sans pensées, sans raison, guidés par la peur. La haine. La sirène en vint aux griffes, maintenant. Mais les paladins luttaient pour la garder sous couverture. L’un l’avait enserrait au ventre et la soulevait dès qu’elle tentait de se jeter au-dessus de leur emprise.  Bientôt, seul le bruit feutré des pieds sur une masse immobile raisonnaient dans les insultes, ponctué par aucun souffle, aucun cri si ce ne fut ceux des assaillants haletants, des assassins. Ils l’avaient battus à mort.

Epuisée de se battre, l’ondine finit par se laisser glisser le long de ses défendeurs, la gorge nouée de cris souvent plus animaux qu’humains. Les mots ne venaient plus, si ce n’est un gémissement terrassé qui sortaient frénétiquement de sa gorge. Ses cheveux de nacre en bataille recouvraient en parti son visage, plongés dans la même anarchie, alors que son œil commençait à distinguer la silhouette au sol face à elle. Les jambes commencèrent à s’écarter, celles des quelques-uns qui réalisaient enfin l’ampleur de leurs actes. Des cris fusèrent de nouveau, d’horreur cette fois-ci, alors que les derniers coups s’achevaient de pleuvoir. Face à elle, Othello découvrit avec terreur, la nausée au bord du cœur, le visage ébranlé, figé à jamais dans une grimace difforme, la femme qui l’avait prise à partie quelques minutes plus tôt. Ses lèvres avaient enflé d’une façon chaotique, alors qu’un de ses yeux avaient éclaté, pendant tristement, sanguinolent, de son orbite, pendu par un cordon rouge et violacé. Sa mâchoire s’était décrochée dans un sourire horrible. Le reste de son corps était tout aussi tordu, brisé.


« Qu'est-ce que j'ai fait... » répéta-t-elle frénétiquement, en boucle. Ses mains tremblantes parvinrent tant bien que mal à se hisser jusqu’à son visage pour le saisir, alors que son souffle ne parvenait pas à retrouver un rythme régulier. « Tout ça est ma faute... » Elle avait perdu la dague des yeux, mais n’en avait plus rien à faire.

Dans un souffle saccadé qu’elle ne maîtrisa pas, elle chercha au fond de son cœur un signe de foi. Mais dans ce monastère, il n’y en avait plus une seule trace.
Cet événement cruel avait mit le feu à la poudre, allumer une étincelle meurtrière dans la foule mise à rude épreuve par cette tension abominable. Si ce défouloir avait permis de calmer un peu leur tension, et de les accabler par leurs actes, qu'allait-il advenir au prochain accident?



Spoiler:


Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: L'argenté Voyageur ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Duscisio Balibe
:: L'argenté Voyageur ::
Duscisio Balibe
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 23 Mar - 22:39

Bien sûr qu'il demanda à ce que l'on protège sa dame Lehoia : Ethion lui avait répondu. Signe qu'il avait bel et bien repéré par ce dernier qui lui répondit qu'elle ne risquait rien. Mais il y avait une contradiction dans ses paroles.
S'il était contre les bains de sang, pourquoi diable avait-il tué le pressentant de Delil, dont celui-ci gisait inerte sur le sol malgré son avertissement.
Sa présence ici n'était que pour les pousser à avouer leur crime et leurs pêchés. Bien sûr, l'albinos n'était pas réellement concerner, mais s'il fallait bien avouer un pêcher, Ethion et ses hommes étaient les premiers à devoir le faire. Il ne le croit donc pas quand il dit qu'aucun mal lui sera fait.
Se contentant de continuer d'avancer il fut soudainement prit à partie par quelqu'un qui lui empoigna le bras avant de le menacer d'un couteau qu'il sentit dans son dos malgré la cape bouclier qu'il portait sous sa cape cérémonielle.
Son regard changea soudainement derrière son masque. Il fut donc visé à présent.
La voix de femme qui lui précisa de ne plus bouger, prit la parole plus intimement. Rien d'amical, bien au contraire.

" Votre dame ne vaut pas mieux que les autres. Elle peut jouer les virginale, cela ne change rien. Elle est fausse, comme tous ces gens qui se font passer pour des saints. Tu implores la vie d'une femme qui en a pris déjà plein par soumission à une autre. Ses choix ne répareront jamais le mal qu'elle a causé "

Vous parlez comme si vous la connaissiez, commença t-il doucement. Mais vos paroles et vos actes déterminent ce que vous êtes.
Vous avez froidement tué Snow Ridel qui essayait de protéger les personnes ici présentent et vous les accusez de tromperie ? Vous ne valez pas mieux que des Ladrinis.


Bas les masques.
Le but de sa manœuvre était en premier lieu de savoir à qui il avait à faire, de la troubler ou la provoquer. En effet cette femme est une gêne.
Alors que le tumulte au loin faisait rage par Othello qui semblait en détresse à vouloir sauver une femme, entravé par de multiple bras qui l'empêchait d'agir. Voulant à tout prix la rejoindre, son sang bouillonnait en lui à l'idée de la savoir en danger.
Il fallait agir. C'est ainsi que le jeune homme tenta sa première action.
D'un mouvement bien étudié, l'herboriste avança et se retourna pour lui faire fasse. Rien ne fonctionna comme prévu. Dans son action, il fut touché au bras qui aurait pu être gravement blessé s'il ne possédait pas son manteau bouclier, une éraflure qu'il sentie malgré tout, il posa sa main pour cacher à tout prix une éventuelle trace de sang pour la même raison qu'il portait un masque.
La foule s'agite autour d'eux. Révélée armé, la jeune femme était pris par des regards effrayés. Chaque personne voulait à tout prix s'éloigner du duel qui semblait déjà avoir commencé.
Sa réaction, cette femme n'était pas un amateur. Il doit en résulter de tous ses compagnons qui se cachent ici et là dans la foule, prêt à agir. Si seulement, il possédait son épée ou sa magie, il pourrait la neutraliser avec un peu plus d'aisance. Maudit soit cette poudre qui lui coupe sa connexion avec Delil, ou Kron.
Maintenant qu'il avait bien montré qu'il ne se laissait pas faire, la jeune femme tenait sa dague en joug. Il ne pouvait lutter, même s'il ne s'agissait qu'une dague, il n'avait que sa cape pour l'en protéger.
Fuir semble être une solution, mais qui ne dit qu'elle n'en profitera pas pour le poignarder dans le dos ?

" Vous êtes donc des leurs, n'est-ce pas? Un de ces gélovigiens corrompus? Si vous ne l'êtes pas, vous les soutenez et cela fait de vous un complice qui consent. Vous ne valez pas mieux que ces gens qui souhaitent contrôler nos vies! "

Lord Balibe Duscisio, pour vous servir. Se présente t-il en ricanant. Oui, je suis l'un d'entre eux. Mais en rien corrompu comme vous pensez l'entendre. J'ai passé ma vie à être au servir de la santé des autres, cela continuera jusqu'à mon dernier souffle. Rien ni personne, ne m'a dicté dans quelle direction ma vie doit tournée !

D'un geste vif de la main qui tenait son épaule, il profita de son haussement de ton pour en déboutonné sa cape de cérémonie afin de la lui jeter au visage et lui boucher la vue afin de s'élancer contre elle, afin de la neutraliser. Ce n'était pas un petit bout de femme dont il avait l'habitude de croiser, mais un vétéran au combat, son affaire était risquée. Tant bien que mal, celle-ci qui ne vit pas le coup venir.
Se débattre pour dégager la cape qui gênait à ses mouvements ne fut pas quelque chose de facile ce qui laissa le temps à l'herboriste de s'approcher d'elle pour lui prends l'un de ses bras. Tenue fermement, un premier coup de poing dans ce qui semblait être son visage lui fut donné. Un coup de sommation pour lui saisir le poignet dont la main était armée. Continuant de se débattre, le jeune homme la renversa d'un balayage de jambe. Au sol, elle retira la cape de la main qui était dans son champ de vision pour y voir à nouveau le poing approcher dangereusement de son visage et les traits furieux de son adversaire que laissait paraître son masque. Un coup, deux coups, trois coups.

Jamais personne ne me dictera ce qu'il faut que je fasse... PERSONNE !

Et enfin un quatrième plus violent pour l'assommer pour quelques temps.
Prenant sa dague qu'il préféra cacher aux yeux de la foule sous sa cape de protection.
Son but premier pouvait être d'actualité, afin de se faufiler à travers les invités quelques peu prit de panique et d'autres ayant observé sa confrontation, se saisir de l'intruse pour la ligoter avec ce qu'il pouvait.

Se faisant une place entre quelques personnes, il arriva au niveau des autels, le premier fut par hasard celui de Kron dont il posa le regard qu'un très bref instant, puis il passa volontairement proche du pauvre Snow. Bien que l'herboriste était à découvert, il prit le temps de saluer son courage.
Estimant d'un certain méprit pour son assassin, il détourna le regard vers la foule puis sur l'autel de Delil dont il acquit la pierre de sphène verte avec l'espoir qu'elle lui sera utile, car il sait que Delil est toujours avec lui, quelque part.

Si tu m'entends, aide moi. Je ne pourrais pas les affronter seul.

Repartant vers sa route première, il assista à la fin du lynchage d'une jeune femme qu'Othello voulait aider. La sirène en détresse, la seule idée du Rosier Blanc était d'aller la voir. Ses gardes qui la tenaient éloigner, stoppa Duscisio dans son élan insistant lourdement pour aller voir la haute-prêtresse de Kesha, en se présentant tout d'abord puis en espérant que quelqu'un le reconnaisse enfin pour le laisser passer.
Toujours derrière son masque, il s'approcha de la jeune femme.
La dague encore en sa possession qu'il attacha à sa ceinture pour libérer ses mains, pour lui tenir son visage afin qu'elle croise son regard.

O... Dame Lehoia, calmez vous. C'est moi Duscisio.

Si elle ne pouvait le reconnaître par son visage masqué, sa voix par contre reconnaissable entre mille lui laisser entendre un certain réconfort amical de sa part. Son bras dont l'égratignure avait humidifié d'une couleur indéfinissable sa tunique laissa encore une trace de sa confrontation pour venir la rejoindre.
Il retira sa capuche pour laisser libre sa chevelure argentée pour confirmer son identité, continuant de parler à la jeune femme afin qu'elle calme ses esprits.


Résumé:


[EVENT] Commémoration Htp8
Handicap. Faculté magique grandement réduite.
[EVENT] Commémoration Ogp4
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 30 Mar - 20:48

Spoiler:

Pour le moment, elle ne pouvait pas se plaindre. Dans le chaos et l’angoisse des pensées ambiantes, elle avait réussi à passer inaperçue et à rejoindre le secteur du temple qu’elle visait adossée dans l’ombre elle scrutait les abords de la porte tentant d’identifier des suspects et elle pouvait dire qu’elle était servie, voire un peu trop. Elle ne pouvait pas s’en étonner. Il est parfois difficile de faire des différences entre des attitudes inquiètes, angoissées, coupable ou attentive. Le Yorka là devant elle a un air passablement inquiet et concerné par les événements mais justement il est tellement proche de la porte que c’est matière à douter que ce soit lui. Si elle avait du participer à la conspiration, elle doute qu’elle se serait posté si proche de ce qu’elle avait à surveiller quitte à se vor repérée très vite. Le Terran, là, à quelques pas lui aussi est étrangement concerné et stoïque face à ce qui se trame dans l’autel. Il n’a pourtant pas l’allure d’un baroudeur qui en a vu d’autres, par contre i ne semble pas plus que cela intéressé par la porte toute proche. Déjà elle sent que ses raisonnements manquent de cohérence et que la décision qu’elle prendra devient trop aléatoire à son goût. Et puis il y a aussi ce Zélos. Quel détachement le regard vers le sol, lui, ne semble pas se préoccuper outre mesure de ce qui arrive aux prêtres et à l’assistance. S’il est là pourtant c’est un fidèle. Que peut-il bien faire ainsi ? Communiquer par télépathie avec ses complices ? Armer un de ses pouvoirs ?  Surveiller un rayon plus important que sa place ne semble le lui permettre ? Ses yeux voyagent de l’un à l’autre. Elle n’aime pas cette incertitude dans laquelle elle se trouve soudain plongée, mais les événements suivent leur cours du côté de l’autel et pourraient bien prendre un tour rapidement tragique. Si elle reste inactive, la population des innocents amassés dans le temple sera à la merci des preneurs d’otages. Elle se décide donc à agir de façon à ménager se dit-elle l’avenir. Mettre hors d’état de nuire son principal suspect sans tuer un innocent, sans attirer l’attention et ne pas semer la panique parmi la populace qui avait ampli le temple.
Elle avait donc usé de la patience du chat qui approche sa proie et quand enfin elle s’était trouvée  à distance idéale lui avait asséné un coup derrière la tête supposé lui faire perdre seulement  connaissance. En l’enveloppant dans a cape simultanément et en passant un bras sous son aisselle, elle espérait empêcher sa chute et l’emporter plus loin pour le fouiller. La plupart des regards étaient tournés vers l’autel aussi elle n’eut pas trop de mal à exécuter son plan le plus difficile étant de doser son coup.

Elle se félicitait de ne pas avoir non plus perdu en la matière et tout se déroula selon ses plans jusqu’à ce que le Yorka ne donne l’alerte et hurlant et la pointant du doigt. Elle ne pouvait imaginer pire tuile !

« Regardez ! C’est une des leurs ! Je l’ai vue ! Elle l’a tué !! »

Pas le temps de se demander qu’elle erreur elle avait commise. Déjà les personnes environnantes s’étaient tournées vers elle. Si certaines restaient timorées, après tout elles n’étaient pas en possession de leurs pouvoirs et elle-même était possiblement armée, d’autres se montraient plus résolues et se devait d’agir pour dissiper les malentendus ou tout du moins ne pas se faire lyncher. De son côté le Yorka une fois son rôle joué semblait vouloir s’éclipser ce qui ne manquait pas d’être suspect pour quelqu’un d’aussi virulent contre la Zélos. Elle devait se sortir de ce mauvais pas et si possible s’emparer de ce triste sire.

Pas le temps de finasser. Ses mains jaillirent de ses poches pleines de la poussière récoltée plus tôt et arrosèrent la foule alentour alors qu’elle rugissait.

« Ne soyez pas stupides ! Regardez qui se fait la belle au lieu de vous aider ?! »

L’effet conjugué de la poussière dans les yeux de la surprise de ce qu’elle essayait de leur démontrer suffit à lui laisser le laps de temps suffisant pour se dégager du cercle hostile et se lancer à la poursuite du mouchard. Pendant ce temps des éclats de voix montaient depuis l’avant de la nef, les choses étaient en train de se précipiter. Apparemment il y avait quelques personnes combatives qui tenaient à ne pas laisser le plan des preneurs d’otage arriver à son terme. Cela et la pagaille qu’elle était en train de semer involontairement risquait de faire perdre leur sang-froid aux agresseurs. Ce genre de chose pouvait tourner en faveur des prisonniers tout comme finir en bain de sang.

Elle agrippa le pan de la cape du Yorka et son col l’obligeant à s’arrêter et à vaciller. Cependant, un coup de rein lui permis de se rétablir. Et d’arracher sa cape et son col par la même occasion tandis que la deuxième main de la Zélos tentait de saisir son pourpoint. Mais un Terran visiblement obtus semblait avoir décidé de prendre le parti du foyard et tenta de saisir le bras de de la louve qui  l’envoya rouler en arrière mais perdit sa prise. Le Yorka se glissa dans un groupe plus compact de fidèle et disparu malgré la haute taille  de la Zélos dont l’oreille fut attirée par un tintement argentin au sol. Un objet venait de tomber à terre perdu dans a fuite par le gredin.  Vivement elle se baissa pour le ramasser. C’était un petit sifflet comme on en trouve partout, mais il était tombé d’une poche ennemie et se trouvait donc à portée de main du Yorka et donc sans doute indispensable à la conduite de leur coup de main dans le temple. Il fallait positiver ce fiasco il lui restait cet objet qui pouvait devenir un atout. Encore fallait-il peser le pour et le contre de son utilisation sans trop savoir à quoi il pouvait servir. Clairement à une action coordonnée, mais laquelle ? Une attaque contre la foule et ou les prêtres ? Une retraite ? Dans tous les cas déclencher cette action alors qu’ils ne s’y attendaient pas pouvait devenir un atout. Elle imagina que chacun des conjurés était détenteur d’un tel sifflet et opta pour la retraite. Si c’était une attaque elle pourrait toujours se ruer sur les agresseurs les plus proches et tenter d’intercepter une arme.
Tendue comme un arc se préparant au pire, porta le sifflet à sa bouche et siffla.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMar 4 Avr - 0:54


Chapitre IX: Commémoration

Acte III: A Common Goal


Fenris trépignait sur place, dents serrées par l'exaspération du prédateur tenu en cage et brûlant de trouver l'ouverture qui lui permettrait de prendre Othello sous le bras et se barrer loin de ce guêpier. En arrière-plan Ethion continuait des discours sans queue ni tête sur la justice, s'épanchant sur les convictions personnelles qu'il voulait forcer à tout le monde, soit un tas de conneries effilochées foutues ensemble dans une vulgaire philosophie de comptoir, simple détour provocateur destiné à faire avouer les prétendus crimes des haut-prêtres. Un gros ramassis d'âneries, voilà ce que c'était. Qu'est-ce qu'il voulait au fond, ce guignol ? Qu'ils avouent avoir bu dans le verre de leur voisin, qu'ils confessent avoir volé un bonbon pour leur huitième anniversaire ? Sans déconner.

Oh ils avaient sûrement commis leur lot d'atrocités, aucun doute là dessus. Sûrement autant que n'importe qui d'autre dans cette salle, en toute objectivité. Néanmoins c'était ironique de se savoir sûrement plus coupable que tous les fidèles mis ensemble, ridicule d'avoir plus de sang sur les mains que la plupart des religieux propulsés sur le banc des accusés... et être pourtant en meilleure posture.
Et puis qui étaient ces types pour la ramener comme si le monde leur appartenait ? Des gens qui tuaient pour atteindre leurs fins n'auraient jamais la légitimité de parler de Justice, surtout quand  leur bêtise mégalomane prévalait sur d'autres vies, fauchées ou brisées par ce procès stupide aux allures de jeu insouciant. Son regard se braqua sur Othello et son visage tendu par la nervosité. Serrant et desserrant le poing il prit son mal en patience, à deux doigts de craquer.

Ces quelques voix dominaient le mutisme pesant du monastère, une alternance entre le rossignol mal égosillé et l'écho tellurien de Brom. Ce dernier s'était insurgé et essayait de faire entendre raison au taré de service, par naïveté ou besoin de leur faire gagner du temps il ne saurait dire. Pendant ce temps Fen se contentait de voir la ferveur de panique et de colère bouillonner dans la foule en une contagion pernicieuse de regards échangés dans la peur. Petit à petit des groupes commençaient à se former dans les divers coins de la salle, les gens effrayés se tassant devant les portes fermées et les coins les plus reculés ; les révoltés et autres mécontents bourdonnant entre eux aux premiers rangs.

Et du mécontentement, il y en avait pour tous les goûts. Entre les croyants qui criaient à l'hérésie, les colériques désireux d'en découdre et pestaient contre les armes confisquées à l'entrée et ceux qui rapportaient qu'un petit groupe avait été mis en sûreté grâce à la haute prêtresse Lehoia, il était difficile de faire la part des choses. Déjà l'opinion publique était partagée et la divergence séparait les fidèles en ce jour de rassemblement. Des regards en biais et les remarques méfiantes fusaient un peu partout, néanmoins le ton montait surtout au pied de l'autel, où une femme dans la quarantaine avait été rudement prise à partie par un inconnu chauve.


« Vous voulez bien vous pousser un peu ? Pardon... laissez-moi passer. Pardon ! »

Le borgne essaya de gagner le terrain perdu mais de plus en plus de gens jouaient brutalement des coudes pour prendre part à ce qui tournait à la lapidation publique... ou pire, à l'émeute. Violemment tenu à l'écart par la marée mouvante qui se précipitait de tous les côtés, il fut bousculé par la meute de vautours qui rôdait autour de la malheureuse. Il ne saurait rejoindre Othello sans passer outre ce barrage imprévu et le franchir ne serait pas chose aisée à moins de piétiner ses semblables. Les premiers coups se mirent à pleuvoir sur le corps à terre, sonnant sourds et impitoyables. Bouche bée devant la barbarie d'une telle attaque, Fenris n'osa pas tout de suite user de la force de peur d'envenimer les choses ou d'être pris pour cible à son tour. Il retint plusieurs assaillants par les épaules, les secoua et les tira vers l'arrière en tentant de les ramener à la raison. Il se prit plusieurs coups mais certains d'entre eux finirent par enfin reculer, seulement ils étaient trop nombreux pour que son intervention ait une incidence assez rapide.

« Nom d'un Kraken... Arrêtez, nous ne sommes pas des bêtes ! Bordel si nous tombons aussi bas nous ne valons pas mieux que lui ! Qu'est-ce que vous foutez, bon sang ?! »

Par-dessus les nombreuses têtes il vit le résultat de l'acharnement général, soit le pantin désarticulé qui restait en seule preuve de cette démence temporaire. Interdit il resta là à regarder le visage tuméfié et méconnaissable de la femme battue à mort pour des raisons qu'il ne comprenait pas. Se pouvait-il qu'elle soit une alliée de cet Ethion ? Les gardes repoussaient les plus insistants par la force, dressés comme un bouclier humain entre l'assistance et Othello, dont il n'apercevait plus que la tête argentée de temps à autre.
Hébété de dégoût, Fenris fut surpris par le soudain poids mort de deux inconnus qui lui tombèrent littéralement dessus par effet domino. Il se rattrapa de justesse contre un des bancs de prière, son poignet se tordit tandis qu'il fut renversé en arrière, ses côtes heurtant le dossier en chêne. Une grimace tordit ses lèvres alors qu'il se redressa aussi vite que possible, se soulevant à bout de bras pour ne pas se faire écraser par d'autres. Sa voix se souleva d'entre la myriade de visages, rauque et pleine d'une assurance furieuse. Il rugit une première accroche avant de poursuivre plus calmement une fois qu'il trouva leur attention.

« Cela suffit ! » Ses sourcils se froncèrent. « Cessons de nous battre dans ce lieu saint, ce n'est pas ce pourquoi nous sommes venus et trop de sang a déjà été versé. Peu importent les torts de cette femme, en la tuant de la sorte nous nous sommes faits autant assassins que ceux qui nous ont enfermés ! Les hauts prêtres et hautes prêtresses auront l'occasion de répondre de leurs actes plus tard. Cette discorde intestine sera notre perte, ce chaos ne fait qu'alimenter l'ennemi ! »

Fenris se tenait les côtes d'une main, content de voir que ses talents d'orateur avaient au moins l'avantage de ramener un calme temporaire, à défaut d'être immédiatement entendu. Sur ses gardes il guettait les réactions des gens alentours à la recherche d'expressions qui trahiraient des complices de cette prise d'otages.

« Si vous devez vous soulever, faites-le contre ce pignouf et ceux qui l'accompagnent ! Montrons-leur que nous n'avons pas besoin de magie, que nous n'avons pas besoin d'armes ! Qu'aujourd'hui parle la justice des hommes, sous le regard des dieux ! » Son poing se serra si fort que cela lui en fit mal. Enfin il clama haut et fort ce qu'il avait déjà aisément repéré en tant que tireur émérite. « Les archers se tiennent dans l'ombre, là, là et là ! Je suis sûr que certains d'entre nous peuvent les atteindre et quand bien même cela prendra du temps, leurs flèches ne sont pas infinies, pas plus que les contraintes des intras sur notre magie ! »

Sa paume s'abattit à plat sur un banc de bois, terrible écho de la révolte qui soulevait sa poitrine brûlante. « Cet ahuri... » Un vague geste de la main désigna la dernière position connue d'Ethion. « D'une façon ou d'une autre il est immunisé à leurs effets. Néanmoins il piétine nos convictions, joue avec nos vies, se pavane en se téléportant pour se moquer. Qu'il s'étouffe donc dans son arrogance, qu'il épuise donc ses forces en tours de passe-passe. Il ne peut pas nous échapper éternellement si nous restons unis ! »

Fenris se redresse la tête haute, dominant naturellement la foule par sa taille. Une foule qui l'entourait désormais sans l'approcher, rongés de curiosité et de scepticisme. Le borgne serait probablement pris pour cible suite à sa prise de parole et ça lui allait très bien si ça poussait ces couards à se montrer.

« Que les personnes vulnérables ou incapables de se battre et tous ceux qui ont peur restent en retrait aux portes, que ceux désireux de prendre leur destin en mains arrêtent cette folie, ici et maintenant ! Mettez sous surveillance toute personne armée, mais qu'aucune autre vie ne soit perdue au haut monastère aujourd'hui ! »

Il s’avança d'un pas rapide, perçant à travers les rangs pour rejoindre l'autel où nombre de gardes lui bloquèrent le chemin. S'arrêtant dignement devant eux, il passerait facilement pour un noble sûr de lui et doté d'un calme froid qui tranchait très fort avec la fièvre ambiante. D'une voix claire il s'exprima et attendit qu'Othello leur confirme son identité, écartant les bras de son corps afin de prouver qu'il ne portait pas d'armes et éventuellement se laisser fouiller.

« Je suis un ami de dame Lehoia. » Quelques minutes encore et il passerait à l'action... à moins qu'Ethion ne se fasse pousser une paire et décide de le prendre pour cible.



Résumé: Fen est pris dans les bousculades et isolé. Légèrement blessé il finit néanmoins par prendre la parole, s'adressant à Ethion et poussant la foule à se soulever contre les assaillants plutôt qu'à s’entre-tuer. Attirant l'attention il parvient à les calmer (relativement) même s'il ignore s'ils l'écouteront. Enfin il rejoint l'autel mais est barré par les gardes qui protègent Othello. Il s'accorde ainsi un peu de temps avant de passer à l'action.
Revenir en haut Aller en bas
::  Infante de Kesha ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Othello Lehoia
:: Infante de Kesha ::
Othello Lehoia
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeSam 8 Avr - 0:09

Un esprit ravagé de pensées succinctes, violentes et chaotiques, enfermé dans un corps affaibli. Les secondes s’égrainaient, et la masse bouillonnante de la foule ne parvenait pas à calmer sa furie, et oscillait entre des mouvements effrénés et contraints, et des stases pensives et torturées. Derrière une forêt de jambes, Othello parvenait difficilement à reprendre le dessus sur un souffle trop saccadé alors que, intérieurement, elle ne parvenait pas à mettre de l’ordre dans des idées trop flou. S’était comme si, en cet océan tumultueux, elle tentait de s’échapper, de remonter à la surface, mais se retrouvait constamment balayée par les rouleaux. Les bruits alentours devenaient sourds, et les gardes tentaient bien de la ramener à la raison, de l’éloigner du tumulte, mais ils n’y parvenaient que peu.

La seule vue du corps immobile était son seul repère, dans cette bulle hors du temps. Seule, elle contempla cette femme brisée, s’imprégnant bien malgré elle de chaque relief du cadavre.  La panique laissait petit à petit place à la haine, la colère. Une rage sourde de vengeance qui résonnait au fond de sa poitrine. Serrant les dents, elle commença à se mordre les lèvres, à tenter de calmer le souffle désordonné qui s’échappait de sa gorge quand une main se saisit brusquement de son visage, et que sa vue soit brutalement happée par un homme masqué et inconnu. Instinctivement, elle recula tout son corps, et cru que la main d’Ethion avait fini par l’atteindre. L’arrière de son visage s’opposa à un mur ou un coin de statue, lui indiquant qu’elle ne pouvait reculer. La vue d’une arme à sa ceinture lui indiquait qu’il était dangereux, qu’elle devait fuir... Mais sa voix s’éleva soudain, sourde et clair dans ses oreilles, comme si elle surpassait tous les sons.

« - ... Duscisio ? » Osa-t-elle faiblement. A cet instant, elle oscilla entre le soulagement et la joie de retrouver son ami – ou du moins sa voix – et la peur de faire face à un imposteur. « C’est bien vous ?... Vos yeux ? » Bien que cela ne fut ni le lieu ni le temps pour discuter de ces questions, son esprit cherchait toute preuve rationnelle pour structurer ses pensées peu claires. Aussi s’accrochait-elle aux détails et aux petites choses, aussi insignifiantes soient-elle.

Il n’y avait pas moyen de voir au-delà de ce masque, pâle et impassible, qui faisait froid dans le dos. Les deux yeux dorés qui lui faisaient face n’avaient rien à voir avec les yeux rouges de l’albinos, et pourtant il y avait à l’intérieur un éclat familier. Cependant, avec des assassins polymorphes dans le monastère, elle ne pouvait se permettre de baisser sa garde. La balance était juste : la crainte d’être trompée équivalait parfaitement le bonheur des retrouvailles, même extrêmes. Cependant, le jeune homme retira soudain sa capuche, dévoilant une épaisse chevelure blanche qu’elle reconnut immédiatement, et qui la soulagea un peu plus, sans pour autant tuer le doute qui la séparait peut-être d’une mort certaine. Mais cette vision et cette voix avaient de quoi la troubler... Et au moins, avait remis son esprit sur des rails plus sûr. L’homme devant elle se voulait être Duscisio qu’elle n’avait pas revu depuis des mois, mais ce qu’il lui montrait ne pouvait lui donner des certitudes, seulement des preuves.


« - Votre main. » Demanda-t-elle simplement, sa voix laissant échapper plus de méfiance qu’elle ne le voulu. Pour accompagner sa parole, elle brandit sa main droite où la bague gardait son doigt. Quand l’homme lui révéla le même bijou, elle soupira brusquement, et osa finalement s’approcher. Il disait la vérité, et elle s’en voulu d’avoir douté de lui, et se jura de demander pardon quand et si elle le pouvait. Il avait l’air en bonne santé, mis à part un étrange accroc sur son bras, humide – ou visqueux ? – qu’elle ne pouvait comprendre. Un éclair de soulagement redressa tout son corps, et elle se pencha en avant, la tête sur les genoux. En se redressant, elle posa une main bienveillante, apaisée sur son épaule. « Merci d’être venu jusqu’ici, vous... avez l’air d’aller bien. » Elle avait la sensation d’avoir tant de chose à lui dire mais les mots lui manquèrent, alors qu’elle reprit conscience, brutalement, des cris alentours et de la situation de mort latente dans laquelle ils étaient tous embourbés. Sa gorge se serra brusquement. Le cadavre était toujours à côté, et les assassins dans les parages. Instinctivement, elle balaya la marée de jambes autour d’elle.
Une lueur l’attira alors, brusquement, non loin d’elle. Un cliquetis caractéristique raisonna entre les pieds, et elle reconnut le tintement du métal qui heurte le pavé. L’éclat argenté caressa ses prunelles, et elle se pencha en avant pour vérifier ce qu’elle craignait. Le couteau de son agresseur avait été poussé à sa droite par le talon d’un des pèlerins, et la foule, dans sa furie meurtrière, avait oublié de le récupérer. Avec une vitesse surprenante, elle jeta une main dans la forêt humaine, et entoura la lame courbée de ses doigts pour la soulever vers elle, sans savoir si elle se ferait faucher le bras au passage. Heureusement, ce ne fut pas le cas, et elle s’en tira avec tous ses membres intacts. Attrapant le manche dans sa main, elle regarda l’arme : petite, entièrement en argent, lourde et sertie de petites pierres colorées... On était loin d’une arme d’assassin. Ce qu’ils avaient pris pour la lame d’une meurtrière en devenir n’était rien d’autre qu’un vulgaire coupe papier. Othello serra sa mâchoire de colère.

Ses oreilles se dressèrent alors brusquement quand une autre voix familière s’éleva au-dessus de la foule, tonnant fièrement avec une pointe de révolte et de colère. Aussitôt, la jeune femme croisa l’herboriste du regard, et l’invita à se lever avec elle pour s'approcher, ignorant les regards incrédules de leurs gardiens. Ceux-là étaient nombreux et groupés, et avaient fait autour d’eux un barrage, leur laissant un peu de répit. Comme elle s’en doutait, une figure immense dépassait l’horizon des corps d’une ou deux têtes, dévoilant sa tête blonde à tous. Il avait appelé la masse humaine à se soulever, avait fait ce que tous aurait dû faire jusqu’ici : être la parole du peuple contre l’oppresseur. En cela, il semblait avoir l'attention de tous, qui se terraient dans un silence captivé. Et déjà, des voix s’élevaient çà et là, encore éparse, mais avec la même détermination. Dressée sur des jambes en coton, elle regarda Fenris s’approcher du barrage, après avoir dévoilé l’emplacement de plusieurs tireurs. A ces mots, elle serra la main sur la lame à s’en faire mal. Trempant de nouveau dans un mélange entre la peur et le soulagement, elle osa répondre :


« - Il dit la vérité, laissez-le passer. » Sa voix était encore rauque et brisée d’avoir tant crié. Encore une fois, elle se sentait reconnaissante qu’il vienne à elle en traversant la masse bouillante et sauvage. Pendant que les gardes s’écartaient, elle l’examina de loin, ne pouvant savoir si il était blessé ou non. Il avait l’air de tenir debout, d’avoir des forces, mais quelque chose dans sa posture trahissait une douleur qu’elle ne pouvait placer. Mais une subtile culpabilité brûlait avec aigreur le bout de sa langue. Si ce n’était à sa demande, il n’aurait rien eut à faire en ce lieux... Invitant Duscisio à se rapprocher d’un geste de la main, elle avança vers le Loup, cherchant les mots justes, le regardant doucement. Mais ils ne vinrent pas, seulement des lèvres entrouvertes et vides, hésitant entre des excuses et des remercîments, des questions. Rien ne venait...

Sa main se serra un peu plus, et elle attrapa la lame contre elle, la montrant au marin qui avait dû voir le carnage. Cette lame aurait pu la tuer, tout cela allait déjà trop loin... Il fallait mettre un terme à cet enfer, le plus vite possible. Enfin, elle le regarda, emprise de tellement d’émotions, de pensées qu’elle pouvait exploser
.

« - Nous devons cesser cette mascarade, tout cela a déjà trop duré. » Dit-elle à demi-mots, levant finalement les yeux. Ils brûlaient.


Dernière édition par Othello Lehoia le Lun 13 Juil - 22:23, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeSam 8 Avr - 9:32

La mer est calme.

Trop de choses se passaient simultanément. Et si peu de temps pour y trouver une solution.
"- Eeeeh, dites-vous, là, j'ai un truc à dire ! Youhou, bande de révolutionnaires ridicules !"
Il y avait cette femme, qui approchait. Cette complice. Briséis, c'était son nom - elle l'avait entendu par un de ses confrères. Et... Qu'elle avait réussi à attirer.
Elle était hideuse à vrai dire. Ses traits déformés rappelaient davantage ceux d'un homme que celui d'un être féminin : ses yeux noirs, enfoncés dans leurs orbites, les sourcils si touffus, épais, qu'ils s'en rejoignaient, et même ses lèvres, un filet uniforme et exsangue, gercé et grisâtre. Sa silhouette était bien celle d'une femme, dans la finesse de la taille, la largeur des hanches, la courbe des reins, les rondeurs charnues. Mais il y avait ce décalage, presque humoristique, entre la beauté athlétique de son corps, et la rudesse laide du visage guerrier et négligé.

La mer s'agite.

"- Écoutez, j'ai quelque chose à avouer à mon tour.... " plus calmement.
C'est un grognement lointain qu'elle cueillit comme réponse. Un grognement presque sourd, confus, et nourri d'une rage mûrie depuis peut-être, trop longtemps ? Enfermée, comme on enferme les enfants dans le grenier, lorsqu'ils font un caprice ? Gelée, comme sont gelés les condamnés du Labyrinthe ? Ah ça, non, le cœur de la rebelle n'avait rien de givre, contrairement à la femme qu'elle défiait. Kalendra laissa opérer l'étendue de sa verve, mais le visage de la révolutionnaire s'empourprait progressivement, au fur et à mesure qu'elle-même progressait dans son discours.
"Eh bien. J'ai un tort à réparer moi aussi. J'ai autrefois accordé mon soutien à un peuple disparu, dans l'espoir vain de provoquer leurs jumeaux dont les Gélovigiens n'ont pas le soutien. Syliméas et Sylphides, deux faces d'une même pièce, vous voyez ? "

L'écume de l'esprit se rassemble pour prendre son essor.

Le regard de la sous-fifre glissa violemment sur Danaé, douce beauté Sindarine qui accompagnait Kalendra. Elle se tenait là, tunique blanche et surcot bleuté à l'appui, la chevelure brune nouée pour une opportunité déchue désormais, les mains jointes dans une prière silencieuse, dont elle n'accompagnait pas ses yeux ; ils s'adressaient, en effet, avec une méfiance délibérée, vers Briséis. Celle-ci, sans crier gare, attira d'une poigne magnétique Danaé entre ses bras faméliques, l'un tenant sa taille, l'autre compressant sa nuque. Sa voix s'éleva, avec les accents sépulcraux de ceux qui viennent d'outre-tombe.

La vague se forme. Petit rouleau deviendra grand.

"On vous reconnaît bien là, les prêtres! A toujours être certains d'avoir les réponses et à vous faire juge et justice! Vos mots condamnent ceux qui ne vous suivent pas. Vous utilisez votre statut et votre pouvoir pour enrôler des personnes égarées en abusant de leur naïveté. Vous êtes même prêts à déclencher des émeutes en opposant les uns aux autres. Vous l'avez déjà fait avec les Eclaris, et vous souhaitez recommencer en vous créant un nouvel ennemi? "
Quelle laideur dans ce regard d'homme-femme, quelle violence dans les prunelles sombres, quelle rougeur couvrant des joues d'ordinaire incolores, et même, translucides...
"- Pas tout à fait... écoutez, vraiment. Amenez-moi à Ethion, je vous en prie. J'ai fait cela à une époque où les tensions qui pesaient sur les Gélovigiens étaient terribles. Et je le regrette. Mais je ne regrette en revanche pas de n'avoir fait mourir personne, ni torturé qui que ce soit dans ce conflit avorté. Ni même déclenché une guerre, que je sache." La Haute-prêtresse s'exprimait avec des gestes à la dimension confuse, comme si elle voulait simultanément soutenir l'air, et être soutenu par lui.
Briséis se décida, avec une moue résignée, à rendre à Kalendra son assistante, la repoussant d'un geste volontairement négligé. Elle se rendit rapidement compte de son erreur ; dans son état, elle était seule face à trois personnes (certes dépourvues de magie, mais pas de la force, même maigre, de leur corps). Des regards s'échangèrent entre les trois femmes.

Petite vague est devenue grande, dans l'esprit. Elle submerge tout, éclate. Elle est rouge de sang et de violence.

Sans véritablement savoir quoi faire, le visage déformé et tendu par une colère accrue, surhumaine, Kalendra lui sauta dessus, s'agrippa à elle, la plaqua au sol où un "Boom" terriblement vide retentit. Une vague de télékinésie d'une force affreuse envoya contre le mur d'en face Danaé et sa consœur, inconscients ; la magie de Briséis était encore à l'œuvre. La sous-fifre maudite d'Ethion retomba sur la dalle, inconsciente, s'échappant des maigres bras de la Haute-prêtresse, où elle gisait en attendant Kron.
La Gélovigienne restante, se releva soudainement, toujours sous l'emprise d'une adrénaline se voulant agressive. Elle jeta un coup d'œil glacé et froid autour d'elle, son visage balayant chaque recoin ; a respiration inhabituellement saccadée, le bruit du cœur se répercutant dans les tempes, jusque sous les yeux. Ces mêmes yeux d'indigo pâle qu'elle leva vers le plafond du monastère, serrant ses multiples médaillons, chapelets, amulettes entre ses mains marines.
Il ne restait plus qu'elle debout.
Il était maintenant temps d'agir, car le temps coulait, s'écoulait, restreignant à chaque seconde de plus les possibilités de reprendre le contrôle.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeMer 26 Avr - 11:12




Le duc, les yeux clos derrières sont armé d’hommes prêt à se sacrifier pour lui se demande où le monde le mènera dans les instants suivant, tranquillement il glisse dans les pants la parole et du savoir, tranquillement il écoute il flux des paroles, tranquillement il laisse coulé le dialecte hyalin de la péronnelle imbécile qui n’a d’autres choix que de ce montrer stercoraire. Il est sans intérêt, la chose n’en a pas, le temps est juste à la parole sans âme et sans but, il est là pour ses croyances imbéciles et comme tout imbécile il ne se laissera pas convaincre et est prêt à tuer des gens pour qu’ils croient avec lui … Dans la mort et les royaumes des dieux mais ils croiront … Les dictateurs sont de cette fibre là pour certain, mais c’est surtout celle des idiots et des faux.

Alors tranquillement, de sa voix digne et puissante habituer à parler aux foules, à les charmer, il reprend la parole, sont but est d’obliger l’homme à se montrer le plus possible, à lui répondre, à maintenir ce débat qui est nécessaire pour que les hommes trouve cette imbécile, connaisse son paterne, trouve la faille dans ses plants. Il est nécessaire il fait ce qu’il fait de mieux, il parle :


"Ridolbare vous dites ? Mais bien entendue que mes hommes y étaient, ils y ont été invités pour la cérémonie. On m’a demandé d’y faire un discours mais je n’ai pas put y être alors j’y ai envoyé mes hommes, la fenaison m’obligeant à rester au Duché. Mais vous aller brouir ma parole et m’accusé à tord alors je vais m’expliqué plus avant !

Mes hommes y étaient dès l’aiguail pour un discours, un discours qui demandait au peuple de ne pas partir en guerre…
Ho bien entendu vous pouvez y voir un but politique, une manigance, et obombré le tableau, tous peuvent le voire. Alors à quoi bon débattre avec un homme comme vous qui n’a rien d’autre dans l’espoir que de croire ce dont il est déjà sur, sans fondement, sans vérité. Rétiré votre amict ma chère péronnelle, il est taché de rouge, le sang des innocents, et le sang de ceux que vous prétendez défendre.

J'ai été engagé dans cette guerre du juste coté dès sa genèse, mais ne serait-il point malsain que le temple de Fen pousse les gens à la guerre ? Ca n'a jamais été son but ! Et ce n'est pas sous ma houlette qu'il sombrera dans ses méandres là. Ainsi si vous souhaitez y voir le mal j'espère qu'il n'engage que vous.

Alors allez y conspuer moi ! Dites que je cherche le mal, dites que je suis un homme mauvais et immonde, dites tout ce que vous voudrez je ne ferait que passer ma cape hiémal car plus personne ici ne croit en vos fausses accusations, nous avons toujours fait notre possible pour les hommes, mais même si nous sommes les messagers des dieux nous sommes des hommes. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons été choisit, pour faire le pont entre eux et nous.

Ravauder vos accusation tant que vous voudrez vous êtes l’impie ici, vous êtes la péronnelle qui tente de crée une dystopie alors que chacun se sacrifie, regarder la part de mes richesses que je donne aux pauvres par le biais du Temple et vous comprendrez votre ignominie …

Alors maintenant lever le pendrillon et montrer vous ! Vous qui êtes indigne et qui avez montré que vous ne chercher pas à protéger les innocents mais simplement leur sang."


Le Duc inspire un instant. Il est aveugle mais les yeux de ses hommes sont persan et habituer à traquer les hommes, il y a nombre de Dawns dans ceux qui viennent avec lui, nombres de gens dont le travail est de traquer et de tuer ceux qui en veulent au Duc. Pour ses hommes là la voix, le ton, et la vue et un outil.
Alors il se fit à ses hommes. Discrètement quelque une se sont disperser dans la foule, lui est et reste là, au coté de Brom, cacher dans le bouclier de ses hommes bien plus imposant que celui des paladins.
Il est même probable que plusieurs de ces hommes ai demandé aux paladins de leur prêter leurs armes pour pouvoir défendre le Duc. Du haut de son estrade il reste là, masse inamovible, avec ses hommes qui mêmes à quarante contre un ne perdrons pas, ils ont la guerre dans le sang … Mais surtout ils imposent à la foule une certaine crainte, la plus part sont des colosses, la plus part son puissant et ne craignent personnes. Quand à ceux qui ne le sont pas, ils font bien autant peur … L’un de ceux qui se tient devant lui porte un asque et le visage couvert par une capuche et sa main droite bouge en permanence semblant donné à ceux qui sont dans la foule des ordres …
Lui fait bien plus peur que tout autres …


Revenir en haut Aller en bas
:: The Boss ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Le Messager
:: The Boss ::
Le Messager
MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitimeJeu 18 Mai - 18:20



<< Passage avec Brom >>

Ethion resta invisible aux yeux de tous lorsque Brom prononça son discours. Le haut-prêtre était plein de verve et défendit sa cause avec toute sa ténacité. Il avoua sans détour son passé de mercenaire et cette honnêteté lui valut de sauver quelques vies, à l'image de Othello. Mais est-ce que cela allait suffire? Notre jeune orateur semblait relativement orgueilleux et il ne comptait pas se laisser faire aussi aisément. Cependant, son approche allait être différente, et plutôt que de se montrer en pleine lumière, sa voix résonna dans la grande église, rendant difficile de définir sa position. L'échos de ses mots sonnait étrangement, tinté d'une ironie qui mettait mal à l'aise.

" Monstrueux? Je suis monstrueux? Voilà qui est bien drôle venant de la bouche d'un homme qui concède avoir tué et massacré des familles entières avec pour seul intérêt de se remplir les poches. Je ne suis pas certain que ceux qui sont morts de vos mains on eu justice également. Vous avez été leur bourreau et le juge était votre payeur. Et je serais plus monstrueux que vous l'êtes? Sachez que le paladin qui gît non loin de vos pieds a été tué par cupidité et orgueil. Quant au prêtre, ses victimes se manifesteront bientôt.... sauf si votre ordre les a fait taire. Chose qui ne m'étonnerait guère. Et si mon comportement vous déplaît tant, vous n'avez qu'à me voir comme un de vos anciens confrères, un mercenaire. Mais je suis en accord avec ma conscience prêtre. L'êtes-vous autant? Parce qu'après tout, que sont deux vies prises dans une église comparé à toute une vie d'assassin? "

La voix du jeune homme s'arrêta alors nettement, comme si on était venu l'interrompre...


<< Passage avec Othello, rejoint par Duscisio et Fenris >>

La jeune prêtresse ne put rien faire pour sauver son accusatrice. La foule et sa peur contagieuse prit le dessus sur leur raison. Il ne resta qu'un cadavre difforme et sanguinolent d'une vieille femme, qui même armée d'une petite dague, n'aurait sans doute jamais atteint sa cible. Les dieux avaient décidé que cette femme prendrait un chemin qui la guiderait vers Kron.

Mais alors que la sirène semblait perdu et qu'elle se sentait dépasser par la situation, un des prêtres qui la soutenait lui murmura quelques mots à l'oreille afin qu'elle seule puisse l'entendre....

" Voyez la folie des hommes et de leurs ferveurs divines. Voilà ce qui attend les personnes qui ne se mettent à ne jamais douter de leur foi. Votre caste est responsable , elle et ses puissants. Ce qui est arrivé à cette pauvre femme pourrait tôt ou tard vous arrivez à vous. A trop négliger vos brebis, à trop leur mettre des foutaises à l'esprit, ils deviennent aveugles à tout discernement. Et sachez ceci, elle n'était pas l'une des nôtres. "

Le prêtre relâcha son étreinte et reprit son rôle, comme si de rien était lorsqu'un jeune homme aux cheveux blancs se rapprocha d'elle. Étrangement, il ne chercha pas à fuir rapidement ni à offrir plus d'explications, à elle de voir si il s'agissait de la vérité ou non. Othello connaissait son visage, et si elle désirait l'affronter, elle pouvait très bien le dénoncer mais la foule pourrait peut-être s'en prendre à lui comme la vieille femme ou bien lui se défendrait d'une manière ou d'une autre. Toutefois, les sentiments de la sirène s'entremêlaient de colère et de désarroi. Mais elle fut rapidement rejoint par deux camarades. L'un d'eux venait d'assommer une comparse d'Ethion et l'autre tentait de calmer une foule paniquée en désignant des individus qu'ils pensaient appartenir au groupuscule qui ne se revendiquait, pour le moment, d'aucun groupe connu.

Mais alors qu'ils auraient pu se soulager de ces retrouvailles, quelque chose d'étonnant se produisit...


<< Passage avec Kalendra >>

La Haute-prêtresse avait fait preuve d'un plus grand sang-froid qu'elle ne l'aurait sans doute cru elle-même. Face à la comparse d'Ethion, elle avait tenu bon et assez pour lui faire baisser sa garde et prendre le dessus. Malheureusement, cela ne profita pas aux deux assistants qui furent balayé par la magie de leur agresseur. D'ailleurs, la vilaine femme se fit surprendre par l'agilité de la gélovigienne et fut littéralement assommée, gisant au pied de l'autel du monastère. Il ne restait plus grand chose de sa colère et de son mépris des ecclésiastiques.

Le combat n'était pourtant pas fini. La foule paniquée commençait à perdre raison, certains faisant preuve de violence, d'autres de paranoïa, et certains se prostraient littéralement d'effroi. Ils étaient tous comme des oiseaux en cage dans une maison qui brûle. Mais si Kalendra se sentait prêtre à agir, elle fut rapidement prise de court quand une autre jeune femme apparût brutalement près de la complice d'Ethion inanimée, par téléportation bien entendu.

" Vous pouvez nous abattre comme du gibier, mais nos idées continueront à se diffuser. Les puissants verront bientôt leur règne faillir. Vous serez les premiers à tomber. "

Nul temps pour Kalendra de réagir que la jeune femme emporta sa camarade loin de son regard. Dans la foulée, un bruit d'un étrange sifflet se fit entendre en plein cœur de la foule...


<< Passage avec Tekum >>

Tekum Seh était le prêtre le plus entouré, ayant une garde personnelle de véritables soldats, convaincus et serviles, prêts à mourir à tout moment pour l'élu de Fen. Il était aussi visiblement celui qui énervait le plus Ethion avec son camarade Brom, incarnant, aux yeux du rebel, ce qu'il méprisait le plus, des individus ayant trop de facettes pour être résolument honnête. Bien évidemment, les deux prêtres amis étaient dans la provocation avec lui, il le savait et semblait presque aimer cela - peut-être était-ce qui allait le perdre après tout. Jouer avec le feu et on finit tôt ou tard par se brûler.... sauf si on eut penser à se montrer plus précautionneux que le laissait les apparences.

Alors qu'Ethion dialoguait ouvertement avec Brom, avant d'être visiblement interrompu, ce dernier reprit le fil de sa conversation sans se montrer - trop de risque. Sa voix résonnait toujours, et son échos rendait impossible l'établissement de sa position. Peut-être y avait-il encore de la magie derrière cela...

" Hooooo! Quel prêtre altruiste vous faites! Vous donner aux pauvres? Comme si cela vous coûtait! Pitié!!! Vous êtes un riche terrien éridanien et même en donnant, vous pouvez vous rouler dans vos dias! Si vous pensez sérieusement que vous allez émouvoir quelqu'un avec un tel discours!!! Mais si vous désirez, je peux applaudir votre dévotion! Merci cher prêtre de donner aux pauvres, tous les riches ne le font pas, on vous le concède. Ha! Mais maintenant que j'y pense.... il y a quelques instants.... vous... enfin, l'un de vos molosses, viens tout juste d'assassiner un de mes hommes. Dites-moi... ce n'est pas très charitable de la part d'un homme d'église, non? Ce n'était pas vous et votre ami qui teniez un discours sur la justice, que l'on ne doit pas la faire soit même et que l'on mériterait un procès? Bizarre... autant de contradictions dans le bouche de saints hommes... "

Ethion ne put continuer son monologue car le bruit d'un étrange sifflet retentit....


<< Passage avec Orchid + tous les autres >>

La jeune louve n'avait pas misé sur le bon cheval, pourtant, ce mauvais choix ne tourna pas complètement en sa défaveur. Certes, le filou de Yorka lui avait filer entre les doigts en la conspuant et prétendant qu'elle était une complice d'Ethion, mais dans sa fuite ce dernier perdit un sifflet qui semblait bien anodin. Pourtant, que ferait ce genre d'agitateur avec un tel objet? Orchid prit  le risque de le découvrir en l'utilisant avec, tout de même, un peu d’appréhension. Elle tapa cependant dans le mille car il sonna comme le glas de la libération.

Quelques minutes à peine après que le signal fut donné, des bruits derrière les grandes portes se firent entendre et un homme qui hurlait de se dépêcher. Là, la lumière d'un grand soleil pénétra dans l'église, apportant dans sa chaleur un soulagement intense. Enfin, c'était la fin de leur supplice, enfin ils allaient pouvoir quitter leur prison. Cependant.... les prisonniers n'étaient pas en état d'être des gens raisonnables et altruistes. Leurs esprits étaient en plein chaos et leur peur les gouvernait. Ce fut donc une véritable marée humaine qui chercha à sortir, poussant ceux qui se trouvaient sur leur chemin, bousculant les plus lents, tels des gazelles tentant d'échapper aux lionnes. C'était chacun pour sa peau, chacun pour sa vie, sans nul doute effrayer à l'idée potentielle que les portes ne se refermèrent à nouveau.

Ecrasés, bousculés, tous ceux qui se trouvaient à proximité des gens se voyaient pris dans la houle. La moindre manœuvre était impossible car c'était comme se retrouver dans un étau humain. Il ne fallut que quelques minutes supplémentaires pour qu'il ne resta plus personne dans le lieu saint. Plus personnes? Non. Il y avait quelques blessés, une dizaine tout au plus.... mais aussi des morts. Il y avait bien entendu les victimes d'Ethion et de ses hommes, Snow Ridel et des gardes, un homme habillé sombrement derrière une colonne qui ne semblait pas avoir été une victime de la foule, mais aussi la vieille femme au corps meurtri qu'Othello n'avait pu sauvé, on pouvait compter aussi sur la jeune femme qui s'en était pris à Duscisio et qui avait vraisemblablement fini piétinée par la foule alors qu'elle était ligotée, et quatre aux individus : un vieil homme yorka aux allures de vieux chat, une adolescente terrane à peine pubère, une sindarine au visage à moitié boursoufflé par une brûlure récente et enfin un jeune homme à l'allure rachitique et les cheveux pâles. Tel semblait être le bilan immédiatement.

Mais où se trouvait Ethion? Où se trouvait donc ces hommes et qui avaient ouvert les portes? Où se trouvait les personnes qui avaient été téléportées? Les centaine de personnes qui se trouvaient à l'extérieur à présent ne semblaient penser qu'à une seule chose : partir, partir loin de ce lieu maudit....



₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪


- SITUATION GENERALE -

Vous avez chacun d'entre vous été confronté à une situation plutôt tendue. Brom et Tekum ont tenté de communiquer avec Ethion pour le faire sortir de l'ombre; Othello, Duscisio et Fenris ont pu se rejoindre mais font face à une foule devenue folle; Kalendra s'est faite prendre de court par une autre complice d'Ethion; et par une circonstance heureuse - ou pas - Orchid a trouvé le signal qui informait les complices extérieurs l'ouverture des grandes portes. Maintenant, toute la foule présente se bouscule et fuit vers la sortie de l'église dans le chaos le plus total.



- LIGNE DIRECTRICE -

Cette fois, c'est vous qui allait décidé de vos actions! Vous avez plusieurs choix qui s'offrent à vous :

_ Vous pouvez tenter de mettre la main sur vos malfaiteurs qui se dissimulent dans la foule avec les risques que cela peut entrainer (vous trompez de personnes, déclenchez des pièges, des bagarres violentes avec armes et magies, etc...) Mais aussi vous attirez la foudre des rescapés si vous les retenez.

ou

_ Vous pouvez vous tourner vers le peuple, aider les blessés qui se trouvent dans l'église, "aider" ou fouiller les morts, essayer de rassembler la foule et les calmer, envoyer des missionnaires de confiance demander de l'aide à l'état, etc....

Dans un premier temps, vous allez adresser au messager vos intentions vis à vis de votre situation actuelle. Selon votre désir, diverses propositions et alternative d'action vous seront proposées. Vous allez choisir ce qui vous semble le plus judicieux et la réussite de votre choix sera décidée par le hasard et le "lancé de dé".

Pour le lancé de dé, c'est comme pour le tour précédent, vous utiliserez le sujet qui a été ouvert à cet effet.


!!! ATTENTION !!!
Vos pouvoirs sont à nouveau disponibles! Ils ne sont pas encore au top de leur puissance mais ils sont bien là!
Les hommes d'Ethion se dissimulent toujours et profitent du chaos pour disparaître! Mais attention, ils ont aussi des complices à l'extérieur qui ont sans doute déjà pensé à organiser leur départ!!





[EVENT] Commémoration 744275Sanstitre1
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: [EVENT] Commémoration   [EVENT] Commémoration Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[EVENT] Commémoration
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» EVENT commémoration - Choix et décision -
» EVENT 01/08/10
» [EVENT] Agression
» EVENT : La convergence
» Cours de tir à l'arc [EVENT]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Eridania, le pays aux mille culturesTitre ::  Les Vastes Plaines :: • Le Haut Monastère-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !