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 [TERMINER][Event] Rose bleue

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Othello Lehoia
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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Juin - 16:03

« On la nomme Ella’Shimaï. Le nom d’une ancienne prêtresse qui l’a découverte bien avant moi. » Il n’était pas rare que l’on nomme les plantes après les herboristes qui les découvraient, et Cimmeria veillait catégoriquement à ce que l’on applique cette règle.

Après avoir répondu, elle l’espérait, à la curiosité de Duscisio, ils purent reprendre le travail à un rythme soutenu. Pendant toute la préparation, la sirène lui prêta une oreille particulièrement attentive, laissant parfois sa mémoire musculaire reprendre le travail pour qu’elle puisse se montrer plus à l’écoute encore. Ses mains se mouvaient alors par habitude, la même dextérité nerveuse et usée que celle de Duscisio quand il manipulait les diverses plantes qui l’entouraient. Du coin de l’œil, elle observait sa main se mouvoir au-dessus des tiges, observait le frémissement des feuilles, les délicates caresses des pétales poudreux qui réagissaient – consciemment ou non – à la magie du prêtre. Sa maîtrise devait maintenant frôler la perfection, à présent.

La suite de son récit fut assez riche en révélation. Tout comme sa propre nomination fut synonyme d’un nouveau pouvoir en lien avec Kesha, il semblait que l’albinos ait connu la même révélation à l’aube de sa révélation. Le dialogue avec les plantes… Quelle capacité étonnante. Et pourtant, ce n’était pas tant une surprise pour celui qu’elle n’avait jamais connu loin d’une plante ou d’une racine, et qui avait voué sa vie à la nature au point de fusionner avec elle. Si il semblait avoir une vision manichéenne de sa capacité, Othello, sans le dire, en avait une vision pleinement spirituelle. Si il y voyait une suite logique ou un évènement fortuit, un dialogue avec les plantes et Delil à travers elles, elle comprenait que Delil, dans son infini bienveillance, lui avait offert ce don, cette langue que lui-seul pouvait perler.

Sa position actuelle ne pouvait signifier qu’une chose : il était l’élu que Delil avait mis à cette position, qu’il avait choisi pour porter sa voix. Son chemin n’avait peut-être pas été un hasard, tout comme le départ prématuré de Shiva Durgas. Les fils du destin s’entrechoquent et s’emmêlent, et tissent ensembles une toile vaste et complexe qui leur échappera à jamais. Othello faisait parti de ceux qui croient en un destin, en un avenir où rien n’arrive par pure coïncidence. Mais il n’appartenait peut-être pas encore à Duscisio de le voir ainsi, et peut-être jamais. Mais elle était intimement persuadée que Delil l’avait élu, et veillait sur lui depuis d’autres dimensions invisibles à leurs yeux.


« Dialoguer avec les plantes… Je me demande encore comment un tel miracle est possible. Que vous disent-elles ? » Demanda-t-elle assez innocemment, curieuse de découvrir ce qu’elles pouvaient bien dire et penser.

Cela lui rappela avec tendresse ses longs échanges avec Drasha et Jehyel, rendus possible grâce à l’amulette de Fenwë. Découvrir un monde au-delà de sa compréhension était aussi charmant qu’étrange, un phénomène merveilleux.
Il lui raconta ses débuts riches en découvertes, et en apprentissage, un passage oblige pour tous les apprentis Hauts-Prêtres. Secrètement, elle remarqua que leur parcours étaient assez similaire, en cela qu’ils n’avaient, ni l’un ni l’autre, pu profiter d’une arrivée en douceur. Il avait subi les calamités, comme elle avait subi le colosse de Paramis. Elle imaginait donc très bien que ce départ en fanfare n’avait pas été de tout repos, et qu’il avait dû se forger avec les problèmes qui frappèrent le monde, sans compter la fièvre qui émergeait. Il évoqua aussi le déménagement de son herboristerie qu’elle avait trouvé vide, une surprise pour ce qu’elle prenait pour un souvenir de ses parents, et une institution.

De fil en aiguille, la pistilose était devenue connue aux yeux de tous. Alors que la sirène s’exécutait et récupérait les algues qu’il faisait pousser, elle se rendit compte que cette exposition fut peut-être plus traumatisante qu’il voulait bien le dire. Elle se souvenait qu’il redoutait cette révélation plus que tout, et qu’elle était la source de ses craintes moins d’un an plus tôt. Pourtant, il semblait aujourd’hui s’être fait à l’idée, et avait usé de sa position pour se protéger, la plante et lui, et lui assurer une vie paisible.


« - J’imagine que révéler la pistilose n’a pas dû être facile. » Elle déposa les algues devant eux pour pouvoir poursuivre la production, retournant à la tâche qu’elle avait abandonné plus tôt. « Mais cela a dû être une délivrance également. » En reprenant son outil, elle se retourna vers lui, lui présentant un mélange d’humilité, de bienveillance et d’assurance. « Je pense que c’est une bénédiction, tant pour elle que pour vous, de pouvoir enfin vous mouvoir sous les soleils sans craindre d’être vu. »
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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Juin - 10:57

En donnant le nom de l'algue – Ella'Shimai – le même que la prêtresse qui l'avait découverte, il eut un petit sourire sur les lèvres.

Peut-être qu'un jour nous nommerons la Lehoia, une nouvelle plante faisant des merveilles.

Regardant la sirène avec ce même sourire, en profitant pour la dévisager un petit peu, il se détourna rapidement pour se remettre au travail. Son regard. Le regard de Duscisio était tellement soulagé depuis qu'elle se trouvait à nouveau à ses côtés. Lui-même qui avait pourtant cherché à la fuir pour la maintenir hors de portée de tout danger qu'il pouvait représenter pour elle et pour tous ceux qui pouvait l'approcher.
En apprenant ce matin même que la Pistilose ne toucherai pas à un seule des cheveux de la belle petite sirène, il en fut tellement rassuré.
Dialogué avec les plantes semblaient tellement irréaliste que la question la plus élémentaire qui soit fut posé avec tant d'innocence qu'il ne pouvait qu'y répondre au plus simple.

Tout.

Cette réponse pourtant si simple ne saurait être précise. Mais comment expliquer que ce qu'il entendait des multiples voix qui l'entoure. Chaque plante, chaque arbre avaient son propre langage et il était tout de même difficile d'imaginer qu'il était simple de tout distinguer.
Les premiers mois il fut difficile de se concentrer sur une seule d'entre elle. Tout ayant son mot à dire, ses plaintes, ses joies. Racontant le simple fait qu'un oiseau lui chatouillait l'écorce ou qu'une abeille récoltait son nectar.
Son premier objectif était bien entendu de se concentrer sur une seule d'entre elle, celle dont il était le plus proche : celle qui l'habitait.
En la comprenant, ils se comprendraient et ainsi il pourrait vivre comme un seul être. Le but est maintenant atteint et tous les jours il passait plusieurs heures à communiquer avec elle lui annonçant ce matin qu'Othello ne sera jamais blessé de ses épines. Pour le moment, il gardera ça pour lui.

Le récit de la découverte par la pistilose par le convoi qui le menait au temple avec ses possessions, déménageant d'Hesperia pour vivre à Noathis dans le seul but d'éloigner le danger qu'il pouvait être pour les autres et pour elle.
Quand les gens qui l'escortaient découvrit la Pistilose alors que celle-ci dépassait ses ronces de tout le corps de leur haut-prêtre ; il put lire la peur, la crainte, mais aussi un petit espoir et révélations comme le fait que Delil vivait bien en lui dans une osmose parfaite. Ce jour-là il était obligé de se montrer, il en devait de la confiance qui lui était donné.
Il put avoir un page qui lui accordait toute sa confiance et son dévouement, Adriel. Une garde digne de confiance qui ne pouvait vouloir que le bien de toute personne voulant l'approcher, lui qui craignait être un danger permanent.
Si cette crainte était en partie effacée, la manifestation de la Pistilose devait rester un secret dans le temple.

Seule le personnel du temple le sait. Nous ne voulons pas faire paniquer la population à cause d'une plante autrefois dangereuse soit à quelques mètres d'eux. Même si la rose blanche est aujourd'hui sous notre contrôle autant qu'elle nous commande pour parfaire une symbiose unique, elle reste dans toutes les têtes si celle-ci refait surface.

Il gardait alors un poids pour laisser dans l'ignorance la population de l'existence même de la Pistilose, qui fut un danger redouté autrefois, cause de son extermination durant des années : La Peste de Noathis.
Si cela avait lieu il y a plusieurs centaines années et avait été oublié, il pourrait très bien avoir des personnes connaissant son existence pouvant arriver devant lui pour tuer cette plante pour éviter que cela recommence.
Il vit avec elle en connaissant son passé et les risques qu'il encourt.

Pour cette raison, nous avons choisi de nous éloigner d'Hesperia et donc de vous...

Il avait l'air abattu en énonçant ce fait. Se plongeant momentanément dans sa tache actuelle pendant plusieurs minutes, Duscisio réfléchissait à ce qu'il pouvait énoncer pour continuer son récit. Ses minutes fut longue. Se laissant envahir dans le silence, il se rappela de lui-même qu'il avait avoué tenir toujours à elle la veille. Il rouvrit la bouche, pour continuer ses aveux, en ignorant lui-même ce que pouvait signifier ses propres paroles.

Pourtant, je n'ai cessé de vous avoir dans mes pensées. Tous les jours. Peu importe mes activités. Me persuadant de vous mettre en sécurité par ce choix. Redoutant que vous puissiez me le reprocher.

Il serra son poing sur l'outil qu'il tenait. La pression est telle qu'on pouvait penser que celui-ci craquait en fixant un point invisible devant lui.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeLun 22 Juin - 20:45

« Ce serait un grand honneur. » Elle laissa ses mains agir de leur propre chef. L’idée était séduisante, et pourtant cela lui faisait peur. « Mais j’ai peur que ce soit plus une algue commune au lieu d’une plante miraculeuse. » Elle haussa les épaules, souriante. « Nous serions bien loin de ce que pourrait être la Balibe. »

Pour un maître herboriste comme lui, ce serait au moins à une plante miraculeuse que l’on donnerait son nom. Une créature des plus rares qui pourrait tout guérir. Il ne restait plus, à présent, qu’à la découvrir.
Sa réponse sur ses dialogues resta élusive, et pourtant, la sirène dû admettre qu’elle n’était pas surprise. Après tout, comment résumer des mois de dialogue en quelques phrases ? L’esprit d’un réseau si vaste, de telles masses en quelques mots ? Othello avait tout demandé, et avait tout eut. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres ; Elle n’aurait pu espérer meilleure réponse.

Au fil de la discussion, il lui apparut que les doutes de Duscisio concernant la plante qu’il abritait n’était pas perdus, loin de là. Si elle avait un instant espéré qu’il les ait effacés, ceux-là semblaient encore vifs dans son esprit, une crainte encore trop proche de lui pour qu’il les laisse partir simplement. Ne pouvant pourtant juger, Othello se contenta d’écouter attentivement, laissant les informations se succéder en son esprit. L’occasion était pourtant trop belle, et à présent qu’il bénéficiait du choix de Delil, n’était-ce pas le signe parfait ? Les augures n’étaient-elles pas toutes là pour lui signifier qu’il pouvait enfin lâcher prise ?


« - Le temps de la pistilose est aujourd’hui révolu. Les traces de cette catastrophe remontent à loin, et même si certains rares centenaires s’en souviendront, et quelques érudits, je ne pense pas que votre présence, surtout maîtrisée, soit la cause de tant de mal. Au lieu d’une crise, je vois là l’occasion de faire changer les mentalités, Duscisio. »

Pourtant, Duscisio poursuivit, s’élançant brusquement sur un aveu qu’elle n’attendait pas. Posant un outil, elle se retourna vers lui, écoutant ses mots sans les espérer. Son visage pâle s’était transformé avec douleur et culpabilité, et elle remarqua dans sa posture et ses yeux dorés une amertume sincère. Prise de cours, la sirène, perdue quelques secondes, finit par pleinement s’arrêter pour l’écouter jusqu’au bout. Mais le silence finit, inlassablement, par les envelopper de nouveau – même si, dans la cathédrale de leurs recherches, les plantes étaient leurs milles témoins et pourraient leurs raconter autant de secrets. Ses mains reprirent leur travail, discrètement, sereinement. La pistilose était alors la raison de sa disparition… Ses lèvres diaphanes s’entrouvrirent pour qu’elle puisse lui répondre, mais il poursuivit alors, serrant les poings jusqu’à se faire souffrir.
C’était étrange comme il était un spectre pour elle comme elle était un spectre pour lui, une ombre curieuse présente jusqu’au cœur des ténèbres, veillant depuis l’invisible avec apaisement et bienveillance. Son aveu éveillait en elle des sentiments contraires, une houle implacable pleine de joie et de questions, de peine et d’allégresse.


« Je respecte votre choix, même je j’avoue ne pas le comprendre. » Ses mains poursuivaient un travail mécanique, mais il était apparent que les pensées de la sirène étaient ailleurs. Les paroles du prêtre l’avaient replongé dans un abîme intérieur, et elle ne pouvait plus ne pas le contempler : faire face à ses propres sentiments était un travail étrange pour elle qui ne comprenait parfois pas tout ce qu’elle ressentait. Devant cet abysse, elle se tenait sans faillir, essayant de discerner à travers pour mieux voir les doutes, les craintes, les joies comme les peines. « J’ai cru qu’il vous était arrivé malheur en arrivant à Hesperia et en trouvant votre herboristerie vide. Et je mentirais si je prétendais ne pas m’être sentie rassurée et heureuse en apprenant par le seigneur Veldar que vous étiez au monastère. »

Elle faisait de son mieux pour bien trouver les mots, les gestes, et ne pas étriquer une vérité qu’elle contrôlait peu. Ses émotions étaient parfois son plus grand ennemi, et ne pas les comprendre lui faisait tant de tort qu’elle préférerait parfois ne pas les ressentir du tout. Comprendre ce qu’elle ressentait envers Duscisio était comme se retrouver dans une jungle épaisse, une forêt immense. Elle avançait à tâtons, défrichant mètre après mètre pour ne pas s’écarter du chemin. Il fallait reprendre le tissage et refaire les liens, à présent. Même si derrière elle, elle sentait l’ombre d’un marin guidant encore chacun de ses gestes dans ce périlleux ouvrage.


« Je n’ai jamais rien eut à vous reprocher, Duscisio. » Dit-elle finalement, cessant cette fois-ci tout travail pour se retourner vers lui, cherchant son regard de ses yeux d’ébène. « J’aurai espéré qu’après tout ce temps, vous m’auriez fait suffisamment confiance pour savoir que vous auriez pu m’en parler. Que même avec les ronces, rien ne me fait mal. » Othello avait reçu le don de la guérision ; la douleur n’était qu’un pincement temporaire pour quelqu’un qui ne pouvait porter la moindre cicatrice. « Que je suis suffisamment forte pour tout entendre et tout comprendre. Ma sécurité dépend de moi, Duscisio. Et je sais que vous ne feriez jamais rien pour lui attenter. »

L’albinos avait tant lutter pour la mettre hors de tout danger qu’il avait risqué de s’y perdre au passage, comme un courant contre lequel elle devait lutter. Mais elle doutait aujourd’hui qu’il eut s’agit de la bonne solution. Pendant qu’elle parlait, son ton n’était ni dur, ni lourd de reproches, mais paisible et clair. Elle ne cherchait pas à le froisser ni même à se convaincre, elle était d’une honnêteté désarmante et sereine. Elle avait une confiance aveugle envers son nouveau confrère, et, aussi étrange cela puisse paraître, dans la plante qu’il abritait. Duscisio s’était visiblement mépris sur ses réactions ; mais Othello avait laissé la colère à un passé lointain. Les mers de glace de Cimmeria pourraient bien porter quelques remords de plus.

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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Juin - 9:33

Si l'idée de mettre son nom sur une nouvelle plante était satisfaisant, le fait qu'elle compare son nom à être mit sur une algue commune l'attristait. Même en disant qu'une plante miraculeuse aurait son nom, il était loin de douter qu'elle ne méritait pas une plante digne de ce nom porté le sien.

Une algue commune... Une magnifique fleur serait plus appropriée pour vous.

Le fait d'être sincère portait surtout sur la beauté de la jeune femme qui devait attirer plus d'un regard. Le sien était compris. Peu importe comment elle était vue, cela devait s'apparenter à une plante dont on ne se lassait pas de regarder et qu'il serait dommage de cueillir pour la laisser faner dans une vase remplit d'eau. Quel dommage d'en venir à ce geste pour les belles fleurs que l'on trouve sur notre chemin. Même si elle finisse par mourir, une fleur est beaucoup plus belle là où elle pousse.

La discussion sur la pistilose le laissait froid. Si le temps où elle était apparentée à la Peste de Noathis était maintenant révolu, la peur de l'istherien peut donner naissance à une propagation bien pire que la maladie. Les rumeurs se confirment en étant des informations, ses informations se vérifient et se propagent. La peur de Duscisio se trouvait dans le sens où si celle de ceux qui racontent des brides de ce qu'ils ont vu au Temple ou ailleurs, que le haut-prêtre de Delil possède une plante dans son corps font remontrer l'histoire même de la rose blanche pourrait être amenée à une vérification et éventuellement la suppression du danger potentiel.
De ce qu'il sait, la pistilose vit encore dans les profondeurs de Noathis, cachée dans des animaux qui ne quittent jamais ce territoire, en tout petit nombre certes, car le corps humain est le summum pour cette plante pour y pousser. L'albinos en possédant une dans le sien, qui pourrait prédire que cette dernière ne fasse pas sa procédure de propagation ?

Othello avait tout de même en partie raison. La pistilose qu'il possédait était maîtrisée. Malheureusement, y aura toujours au moins une personne pour se souvenir et le contester. Voir une personne avec une plante dans le corps, agissant avec une volonté propre restait une source de crainte. Ce que cette union pouvait généré, il l'avait déjà expérimenter une fois lors de l'avant-convergeance alors qu'il se rendait au temple de Delil pour y déménager ses affaires.
Dans ce cas-là, la foi envers Delil l'avait emporté comme étant une preuve de son appartenance à la déité. Malgré tout, la peur se lisait dans les yeux de son escorte.

La vue de l'herboristerie vide, la nouvelle de savoir qu'il était encore de ce monde ne générait aucunement de rancune de la part de la haute-prêtresse. Même si cela était une bonne nouvelle – et pas le fait de l'avoir à ses côtés à nouveau – il restait muet en affichant une mine inquiète. Les yeux mi-clot abaissé et son inactivité momentané prouvait encore une fois que quelque chose d'autre le tracassait.
La peur a déjà fait travailler plus d'une fois l'imagination des personnes en inventant des prétextes malsains. S'il voyait que l'on s'en prenait à elle par la proximitée qu'il avait tous les deux, il ne se le pardonnerait pas.
Il fallait néanmoins qu'il lui fasse confiance, c'est la moindre des choses quand on entretient un lien suffisamment fort. Ils se connaissent depuis des années. Il inspira une grande bouffée d'air afin de faire disparaître ses craintes.

Vous avez raison... Nous nous connaissons depuis des années. Cela serait une erreur de ma part de ne pas vous faire confiance. Reprenons.

Comme pour tourner une page, il retourna à ceux pourquoi il était ici.
Le calmant qu'ils avaient réussi à mettre en œuvre la veille devait être fait en quantité suffisante pour ceux qui se trouvaient dans le haut-monastère. De plus, rien ne dit non plus qu'ils allaient pouvoir faire circuler la nouvelle solution afin de rendre plus efficace la distribution comme il l'avait fait à Heldor et Hesperia.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Juil - 14:40

Quand l'herboriste renchérit sur la fameuse fleur qui, un jour peut-être, portrait son nom, Othello tourna son regard vers lui avec reconnaissance et paix. Même si elle n’était pas certaine qu’une magnifique fleur trouverait la grâce et la salvation dans un nom comme le sien, la pensée du
Jeune homme et son compliment à mi mot lui allaient droit au cœur. Une façon mécanique, la pâle hybride reprit le travail. Sans même s'en rendre compte, elle n’était plus touchée par là proximité qui s’était installée entre eux, comme si elle reprenait simplement là où il s’était arrêté des mois plus tôt, une situation habituelle et normale dans un cadre qui ne l’était pas.

Après avoir fait une nouvelle pause dans son ouvrage, Othello pu constater que ses paroles, même si elle les espérait bienveillantes, n’avait pas pu ôter l’inquiétude des traits de son mentor. Même si elle voyait bien qu’il était en parti soulagé, quelque chose se cachait encore sous ses prunelles d’or, un mal ou un secret dont elle ne pouvait que constater la présence sans deviner l’ampleur. Muette à sa propre surprise, elle lui renvoya son propre regard, espérant lui opposer un accueil bienvenu si il souhaitait poursuivre. Mais Duscisio ne continua pas comme elle l’espérait, même si il admit qu’elle avait raison- un aveux qui en cachait cent autres, même si elle ne pouvait pas les connaître.


« - Bien sûr. » La sirène reprit son travail sans plus mots dire. Après tout, elle ne désirait en rien lui imposer une conversation difficile, ni le brusquer par ses paroles. Le temps des mots viendrait, seulement elle savait que ce serait selon les termes de l’herboriste. Ils avaient pu dire ce qu’ils avaient sur le cœur, au moins en partie. C’était une petite victoire en soit.

Docilement, elle retrouvait le charme du travail et le sérieux de l’introspection, reprenant avec fluidité ses gestes maintes fois répétés, souillant ses mains diaphanes avec de l’eau froide, de la terre et des racines diverses. Le silence se fit de nouveau dans cette cage studieuse, et pendant de longues minutes qu’elle arrêta de compter, elle finit sa tâche avec abnégation. De temps en temps, elle laissait Duscisio lui porter assistance, appréciant grandement une pratique extérieur et affiné par les années, polie et aiguisée comme la lame d’une épée. Si d’ordinaire elle se réservait le droit de refuser de l’aide et de travailler seule, elle était pleinement consciente de l’expertise de son confrère, et de sa supériorité dans ce domaine. Quand elle reprit la main, elle n’était plus qu’à une poignée de minutes de la fin de l’opération, et bientôt la potion de froid serait produite en quantité respectable.
Quand elle eut fini sa tâche, elle se retourna vers son confrère haut-prêtre pour savoir si il avait besoin d’aide, même si elle se doutait bien qu’il avait dû finir depuis bien longtemps ses propres activités.


«- Heureusement que nous avons eu votre pouvoir sous la main, sans lui nous n’aurions pas pu en produire autant. » L’idée même de devoir faire venir de Cimmeria les algues en quantité nécessaire la ferait presque pâlir. L’opération aurait mobilisé trop d’hommes, et une quantité de temps dont ils ne disposaient pas.

À bout de bras, elle souleva la marmite de fonte remplie du liquide obscur, dont l’odeur repoussante se répandait dans la pièce telle un purin trop mûr. La prêtresse prit brusquement conscience que l’odeur ne lui avait pas particulièrement manquée. La déposant sur un plan de travail dégagé, attendant de connaître le fin mot des plans de l’albinos. Elle espérait pouvoir saisir l’occasion pour produire de leur calmant en quantité suffisante pour inonder le Monastère, même si elle comprenait que Duscisio avait peut-être une autre idée en tête.


«- Que comptiez vous faire ? Dois commencer à préparer le calmant ? »

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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Juil - 11:18

Ses pensées sont bien sûres tournées sur elle. Leur proximité pourrait la mettre en danger, qu'on l'utilise contre lui, car potentiellement porteuse de la fleur ou autres conneries du même genre. Tout ceci généré par la peur.
Le fait qu'elle savait imperturbablement se défendre au vu de sa position, il n'y avait pas de raison de s'en faire.
Le reste de ses pensées était évidemment sur ses propres mots avant d'arriver dans l'atelier.
« Je tiens toujours à vous » avait-'il dit. Dans quel sens fallait-il prendre ses mots ? S'il ne voulait qu'être à ses côtés, on avait beau lui dire que c'était ce genre de sentiment, il en doutait toujours. Des questions, il n'avait que des questions à se poser. Ce n'est pas encore le moment, pourtant il aimerait lui en poser quelques-unes.

Concentration.
La tâche actuelle demandait de la concentration il allait devoir donc remettre ça à plus tard. Cela faisait plusieurs heures qu'ils travaillaient sur le nouveau calmant. Une fois terminée, une pause ne lui fera que du bien. La pression et l'empressement de trouver une solution à cette fièvre fait de lui l'un des piliers de l'événement. Mais le pilier porte et il est bien trop fragile pour le supporter. Heureusement, il peut compter sur des soutiens qui allègent son poids.
La jeune femme était d'ailleurs contente que son compagnon floral possédait un tel pouvoir.

Il faut dire qu'elle m'aide beaucoup. Dit-il en parlant indirectement de la rose parasite.

Elle lui sert d'interprète quand certains mots lui sont inconnus, lui permettant ainsi de préciser son onde magique de son pouvoir des plantes afin qu'elle pousse avec de meilleures conditions. Comme son apprentissage de la langue sylvestre est encore imparfaite, il prenait un peu plus de temps lors de ce genre de procédure.
La pistilose fait autant parti de ses soutiens que la jeune femme aujourd'hui présente. Les tâches sont donc plus faciles.
La satisfaction du travail fourni quand l'odeur putride de la marmite envahissait ses narines, lui retira toute envie de continuer. Oui, cette odeur-là par contre il ne l'aimait pas du tout. Une très forte envie de sortir de l'atelier se ressentait au point qu'il semblait totalement ailleurs ou suffocant alors qu'il tirait une grimace parce qu'il respirait uniquement par le nez.
Son premier réflexe à cette odeur ? Quelques pots étaient laissés vide en apparence dans l'atelier. Une fois de plus en lançant un regard sur le plus grand d'entre eux, il fit appelle à sa magie en demandant si la graine voulait bien pousser.
Ni une ni deux, une tige poussa de ce pot relativement grand, qui se divisa en plusieurs ramures, puis en bourgeons et enfin en fleurs.
Une fleur relativement grande, pas spécialement jolie mais l'odeur qu'elle dégageait à son ouverture était beaucoup plus agréable qu'on ne puisse le penser. Le nombre de fleurs qui éclosent sur un même pot augmentait la senteur qu'elles émettent. Sans pour autant neutraliser totalement la nauséabonde odeur de la préparation, une seule d'entre elle était déjà beaucoup plus agréable à fur et à mesure qu'on approchait d'elle.
C'est une plante relativement rare comme on peut s'en douter. Le chercheur de rareté qu'est Duscisio dans ce domaine était remarquable.
Sa trouvaille avait des conditions relativement compliqué de se développer, plante de mi-ombre, elle a besoin d'une journée complète de soleil pour éclore. Durant cette journée, elle attire un nombre incalculable d'insecte qui sont là pour la polliniser et ainsi faire de nouvelles graines qui ont une faible chance de devenir aussi grande.
Si la journée est trop courte, le processus s'interrompt pour tenter une autre fois. Détail important donc, c'est que le pot était déjà en plein soleil, une plante verte avec une grande feuille au-dessus d'elle.
En regardant la plante, il entendit la jeune femme lui demander ce qu'il comptait faire. Ses narines respirant à nouveau une pointe d'odeur agréable il répondit ;

Nous avons besoin de soleil... Soupira-t-il de soulagement. Je pense faire une balade à l'extérieur. Vous m'accompagnez ?

Si ce besoin n'était pas du tout pour lui bien sûr. Le défaut lorsqu'on est albinos c'est que le soleil est l'un de ses pires ennemies.

Je dois passer à mes quartiers avant. Sinon je ne donne pas cher de ma peau si je l'expose directement aux trois astres à cette heure de la journée.

À cette idée, il n'attendit aucune réponse pour remettre sa robe de fonction pour cacher les différents points visibles de sa transformation qu'il ne voulait découvrir au grand public comme ses poignets. Le bourgeons qui en sortaient était les premiers à pouvoir se faire remarquer par la gestuelle professionnelle de l'albinos.
Quant aux passages à ses quartiers, c'était avant tout pour passer une certaine pommade qui le protégeait des rayons directs des soleils afin qu'elle ne brule pas à leur exposition.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Aoû - 16:56

L’odeur qui s’évadait de la marmite fébrile était de celles qui repoussent, celles que l’on veut fuir plutôt que d’inhaler, ou pire, avaler. Mais pourtant, ce parfum si peu délicat cachait une efficacité certaine : il ne fallait pas s’y fier. Le froid obtenu grâce au breuvage était de celui qui se mérite : il fallait oser braver le nez et ses caprices pour toucher aux frissons et à la douceur d’une fraîcheur pérenne. Une invention quelque peut ambivalente, une épreuve pour le buveur qui avait alors des airs de supplicié comme pour le créateur qui devait supporter sa création.
Pourtant, comme une statue intouchable, Othello restait muette face à la terrible vapeur qui enveloppait tout l’atelier, comme si le parfum qui chatouillait ses narines ne pouvait pas y entrer. Une poupée de cire insensible aux odeurs ? Bien au contraire. Les premières fois avaient même été périlleuses ; seulement, avec le temps et l’habitude, même les plus fortes effluves finissent par devenir tolérable.

Pour Duscisio, en revanche, le combat ne semblait pas gagné. Rapidement, la sirène constata qu’il peinait à supporter l’odeur. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, même les plus courageux des combattants fuyaient face à la mixture. Mais à son grand étonnement, il parvint à trouver une parade efficace. Fascinée, elle le vit attraper un pot de grande taille et laisser faire sa magie. Au lieu d’une terre immobile, une large plante se trouva là, déployant de tous leurs pétales de très odorantes fleurs, qui rependirent leurs parfums tout autour d’elles. Un parfum doux et capiteux, frais et printaniers. En définitive, une odeur charmante comparée à ce qu’ils avaient jusqu’ici sous le nez. Silencieusement, Othello ne pu que constater que cette magie sylvestre était incroyable.

Reprenant une profonde inhalation de ses fleurs, l’albinos annonça qu’il avait besoin de prendre un peu des soleils. Une annonce qu’elle accueillit très positivement. Après tout, ils étaient enfermés depuis plusieurs heures dans l’atelier et avaient travaillé sans relâche. Une pause serait la bienvenue, surtout pour accueillir l’air frais du dehors. Alors qu’il remettait sa tenue d’apparat, la sirène entama de faire de même, en glissant habilement une main sous sa crinière retenue en queue de cheval pour défaire le lien qui l’entravait, faisant mollement retombé ses cheveux de sui sur ses épaules et occultant en même temps ses écailles irisées.


«- Volontiers. » Othello n’avait ni vêtement d’apparat ni manteau, aussi fut elle prête à suivre l’albinos. « Permettez moi simplement de visiter les malades avant de vous retrouver, ce sera l’occasion de faire le point sur l’état de notre Monastère. »

Elle poussa alors la porte de ses deux mains claires, libérant le chemin jusqu’au grand hall. Le lieu bien vide était devenue grouillant de vie, le temps de leur enfermement. Des prêtres s’activaient autour de pèlerins fraîchement arrivés, des cultistes s’echappaient des chapelles après les messes, des pages distribuaient des calmants à ceux qui en faisaient la demande. Néanmoins, des qu’ils furent à la vue de tous, les regards se tournèrent vers eux, et leur transmirent respect, joie ou méfiance. Un mélange de sentiments palpables qui faisaient luir leurs prunelles ou illuminer leurs iris, ce à quoi Othello répondait unanimement par un sourire distant et doux, lointain mais bienveillant, et un visage de porcelaine que nul n’aurait pu rompre. Respectueusement, elle laissa passer son confrère devant elle, lui soufflant discrètement qu’elle le retrouverait le plus tôt possible, avant de prendre le chemin du dispensaire. Son pas était rapide et fluide, qu’une certaine hâte guidait vers les malades.

Contrairement à la veille, où le dispensaire était régulé par un certain chaos, l’ordre semblait s’y être fait une meilleure place. Les prêtres étaient plus organisés, et l’accès au calmant facilité. Peut être que son arrivée avait été bénéfique ? Othello se persuadait pourtant du contraire, certaine que les efforts communs des croyants et des soignés avaient enfin payés, et qu’ils pourraient trouver encore de meilleures conditions de travail avec le temps passant. Quand elle entra dans la pièce, elle fut accueilli par une prêtresse qu’elle avait déjà vu la veille, et ensembles elles purent rapidement faire le tour des lits. Cela lui permis de soigner les souffrants, et de récupérer de précieuses informations qu’elle pourrait partager avec son confrère. Même si il préférerait peut-être faire une pause et remettre ces sujets à plus tard. Les gardant sous clefs dans un coin de son esprit liquide comme une mer plate, elle répartit vers les appartements où elle avait laissé l’herboriste la veille.


« Nos malades se portent bien avec le calmant, mais la maladie ne semble pourtant pas ralentir.» constata-t-elle simplement en arrivant à sa hauteur . « Mais je m’égare peut-être sur le sujet. Avez-vous pu retrouver ce dont vous aviez besoin ? »

Debout dans l’encadrement de la porte, elle n’osait regarder plus dans la pièce, ne souhaitant pas déranger le jeune homme plus qu’elle ne le faisait déjà. Aussi elle attendit patiemment une réponse quand il serait prêt.

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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Aoû - 14:26

Indirectement, Duscisio continuait de se cacher aux yeux du monde par sa robe de fonction. Cette dernière étant comme le voile qui lui permet de rester secret à la comparaison de la jeune femme qui pour changer de la tenue de travail à celle de la haut-prêtresse n'était qu'un relâchement de ses cheveux de neige.
Rien que par ce changement de coiffure, le rosier blanc ne pouvait être que captivé. Le temps semblait ralentir devant ses yeux alors que chaque mèche ondulait par la combinaison de la dynamique du mouvement au retrait du lien de l'attache et celui de la gravité.
Sa chevelure ondulait à la manière d'une lente vague, d'une avalanche. Si tout était lié à un froid intense, ce moment vint à lui réchauffer le cœur et le visage comme s'il se trouvait déjà face aux soleils lui brulant la peau.
Ce geste si sage avait pourtant l'effet d'une explosion. Un émerveillement auprès du jeune homme qui dans ce très cours instant se rendait compte qu'il était un parfait imbécile à s'être éloigné d'une telle beauté durant des mois.
Une pointe de chaleur envahit ses joues au moment même où elle répondit à sa proposition. Presque aussi rouge que ses yeux d'antan, il détourna le regard et cache ses joues le temps de comprendre qu'il était heureux. Si heureux qu'il en ferma les yeux en retenant une larme le temps d'un soupir. Ses mains n'étaient pas assez grandes pour cacher la joie et la tristesse mêlées à un sentiment qu'il ne connait que très peu.
Reprenant par une longue inspiration, exprimant son vœu de prendre des nouvelles des malades vint à accepter sa volonté sans dire un mot alors qu'il se retourna. Que ce soit pour cacher son émerveillement, le rouge qui envahissait ses joues et de ses incompréhensions à ce ses propres sentiment. Il saisit l'énorme manuscrit dont le son de sa fermeture atypique de sa taille concluait le début d'une pause bien mérité.

Si la vie avait prit une réelle ampleur dans l'édifice, leur chemin se séparèrent le temps de correspondre à leur vœu de l'instant. La sirène voulait prendre des nouvelles des malades et l'albinos le vœu de retourner à ses quartiers pour cacher son embarra et l'explosion de chaleur qui envahissait son cœur et ses joues.
S'il y allait d'un pas tranquille pour éviter de porter le moindre soupçon sur son étrange état, une succession de diverses questions envahissaient à nouveau son esprit. Et pour changer, il ne s'agissait pas de questions de sentiments négatifs.
Une fois dans ses quartiers, il fut interrompus par le page qui prenait nouvelle. Le petit garçon parla donc face au dos du haut-prêtre qui s'appuyait contre le bureau, le manuscrit entre ses mains.
La discussion se portait sur une pause après plusieurs heures de travail, au moindre problème il faudra donc attendre son retour dans les quartiers publics.
Il avait confiance avec le personnel pour gérer la situation avec le plus grand professionnalisme en son absente temporaire et ne craignait aucune urgence sur l'instant après la découverte d'un calmant plus puissant et d'indice tout aussi important sur la faiblesse de la maladie.

Par la suite, il laissa quartier libre à son page. Une fois que celui-ci quitta la pièce, Duscisio resta quelques longues secondes à essayer de calmer cette agréable chaleur afin de rien laisser paraître, mais bien entendu les questions se trouvaient toujours dans ses esprits.
Afin d'aider à trouver les bonnes réponses, il se redressa et chercha calmement le sac contenant les produits de santé qui concernait sa personne. Eau, graines, remède. Il saisit un pot rond et relativement plat parmi plusieurs dizaines d'autres montrant l'importance de ce produit qu'il posa sur le bureau et chercha une nouvelle cape d'un rouge très foncé sur le lit, avec un haut qui laissait ses bras à découvert et un large col.
Retirant à nouveau sa robe de fonction, il se mit torse nu derrière un haut-vent pour pouvoir passer le produit qui avait tout lieu d'être une pommade.
S'il en prit une noix avec l'index et le majeur joins pour en badigeonner ses mains afin de l'étaler sur le visage, son expression même était celle de la réflexion. Cela ne concernait pas la maladie ou Noathis. Rien de professionnel, tout de personnel.
Ses pensées étaient tournées à nouveau vers la jeune femme, pas des regrets, des craintes ou de la tristesse. Une joie immense à ce resenti qu'il venait d'expérimenter. Le fait qu'il est avoué qu'il tenait toujours à cette femme était bien plus qu'il n'y parrait. Cette manière dont il avait toujours de penser à elle depuis des mois dans la moindre de ses actions étant faites pour l'éviter était une preuve qu'en réalité son souhait était de se rapprocher d'elle au plus profond de lui. Elle lui avait prit son cœur et ses pensées, ses souhaits et ses envies.
S'il lui avait avoué il y a plusieurs années qu'il l'aimait, dans cette maison à Hesperia sans savoir ce que voulait dire réellement ses mots. Il en saisit le sens aujourd'hui, cessant toute activité et fixant un point il murmura alors :

J'aime Othello...

C'était indiscutable.
Il n'avait pas besoin de l'aide d'un conseillé pour avoir cette conclusion. Ce sentiment qui l'envahissait depuis leur séparation au Mascarade était une évidence. Pendant des mois il s'est comporté comme un parfait imbécile.
Passant la pommade sur ses bras d'un geste lent, entre les ronces minuscules qui les couvrait tel un rideau entre-lassé tout en prenant soin d'en casser aucune, la haute-prêtresse de Kesha marqua sa présence par la nouvelle sur les malades dans l'encadrement de la porte.

Entrez. Fermez la porte derrière vous. Dit-il toujours caché derrière le haut-vent. Pouvez-vous m'apporter la cape pliée sur le lit et ce qui se trouve dessus ?

Passant le produit sur son autre bras, il ne pouvait montrer la direction. Malgré tout, le meuble de repos était au centre de la pièce et ne pouvait le manquer. Dans son élan, il continua donc à répondre à la constatation de sa visite.

Nous en sommes qu'au début de cette étrange épidémie et nous n'avons découvert qu'un calment qui mêle nos propres observation. Néanmoins, avec les vôtres sur le froid, on a déjà un bel indice pour en trouver le remède. Rien n'est joué pourtant. Nous devons attendre l'avis d'autres expert en médecine et en herbologie. C'est une question de semaines ou de mois. Seule le temps nous le dira.

Le temps qu'il énonçait l'évidence en attendant d'avoir à porter de mains ce qui allait l'habiller pendant la pause et le mettre sur le dos, il saisit la cape et sortis de sa cachette.
Laissant à découvert d'innombrable ronces sans épine parcourant le long de ses bras, quelques feuilles qui semblaient venir de pousser comme si la Pistilose avait elle-même senti que le bain de soleils arrivait – aider par Duscisio via sa propre magie – et le col recouvert de petites roses blanches.

Il était aisé de deviner que tout le haut du corps était recouvert par la plante. Sous le haut relativement léger, on ne pouvait pourtant pas voir jusqu'où s'étendait la végétation naissance de la saison douce. Revouvrait-elle l'intégralité ? Une partie ? Ou formait-elle une petite armure végétale si dense qui pouvait le protéger ? Nul ne pouvait en faire la constatation. Si la partie haute était en partie recouverte, le bas était normal en apparence. La chair de ses jambes était parcourue de ce que l'on pourrait appeler racines pour déboucher sur un maigre nombre de sortie sous l'apparence de bourgeons qui lui servaient d'extensions quand le besoin s'en faisait sentir. Sa chevelure restait la même. Recouvert de roses blanches qui poussait à l'aide de même ronce très fine qui se mêlait à ses mèches d'argent.
D'un geste calculateur, il posa la cape sur ses épaules qu'il fixa autour de son cou. Particulièrement grande, elle recouvrait la totalité de son corps. Une fois la capuche sur la tête on pouvait le comparer au Petit Chaperon rouge.
La capuche ne se trouvant pas encore sur la tête, portant cette cape pour cacher principalement les modifications végétales les moins « attrayante » au public.
Portant attention au moindre détail de ses préparatifs à cette sortie qui semblait un parcourt du combattant pour une personne lambda, la dernière étape concernait la moindre urgence concernant sa propre santé si quelque chose devait mal se passer. Ce n'était aucunement lié à la rose blanche, mais bel et bien à sa nature albinos.
Le soleil était son principal ennemie et sur Istheria, il y en avait trois à cette heure de la journée. Si la combinaison albinisme et pistilose avait tout et son contraire cela ne devait pas être sujet à la négligence. Une insolation était vite arrivé.
Portant plusieurs gourdes d'eau qu'il attachait tout autour de sa ceinture, les préparatifs étaient terminés une fois une ombrelle dans sa main. Il tendit l'autre bras pour l'inviter à marcher côte à côte.

Nous nous rendons sur les toits. À moins que vous avez une autre idée.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Aoû - 20:55

Docile comme un cardinal silencieux sur son perchoir, Othello n’avait pas décollé de son poste d’observation, sagement installée dans l’encadrement de la porte de bois. Quand elle fut appelée depuis l’intérieur par la voix familière, elle se faufila doucement, poussant sur la poignée et découvrant la pièce à moitié inondée de lumière. Duscisio n’était à priori pas là : ou du moins, pas à porté de regard. Les ombres dansant derrière un paravent semi transparent lui indiquèrent rapidement où il se cachait, et elle pu suivre du regard ses mouvements lents et méticuleux. S’exécutant néanmoins, elle referma la porte derrière elle afin qu’ils puissent s’extraire sereinement du monde extérieur, et, dans la foulée, elle attrapa le vêtement demandé sur le lit de l’herboriste.
Pendant qu’elle franchissait les quelques pas qui la séparaient du paravent, elle écouta attentivement le retour de son confrère sur la maladie en cours. Son avis était plutôt alarmiste, et elle n’était pas certaine d’être entièrement d’accord avec lui.

« - Du temps… » Répéta-t-elle, pensive, en déposant la cape sur le haut du meuble, avant de retourner jusqu’à l’entrée, poursuivant son discours à mesure qu’elle avançait. « Nous ne sommes pas sûrs d’en disposer de beaucoup. Pour ce que nous savons, nous pourrions bien avoir des mois de sursis, ou des jours. Même si les avis de nos confrères seraient les bienvenus, nous devrions d’ores et déjà tenter le maximum pour avancer de nous-mêmes. »

La sirène semblait particulièrement songeuse. Son esprit se promenait sur les connaissances, peut-être bien mince, qu’elle avait pu accumuler pendant sa dizaine d’années de pratique et d’apprentissage de la médecine et des soins. Des heures passées avec Irina pour apprendre, avec ses sœurs pour pratiquer, avec les blessés de guerre pour recoudre et sauver, les mains dans les entrailles, le sang, les viscères. Tous ces gestes minutieux pour refermer une artère, recoudre un boyau, identifier un calcul rénal ou un foie vicié par une vie de bouteille. Comment ils avaient étudié et disséqué la sharnaroah pour trouver un remède et éviter que le continent entier ne se change en pierre. Tout une maigre vie dédiée à la médecine et à la foi pour en arriver à cet instant, ce moment où son expérience pourrait peut-être faire la différence. Dans le silence de son cerveau, elle élaborait déjà ses prochaines expériences, ses prochaines manipulations, tous les gestes qui les rapprocheraient du remède tant désiré.

Mais la sortie de Duscisio abrogea ses plans médicaux, et absorba brusquement son attention. Il avait cruellement changé : surprise et intriguée, Othello le dévisagea un instant, se perdant dans les entremêlements noueux des tiges vertes et les éclats chlorophylliens des feuilles tombantes. Ses bras, ses épaules étaient recouvertes, d’ores et déjà, par une épaisse couche de plante – grimpante, a priori – si tant et si bien qu’elle ne pouvait plus distinguer sous celle-ci le moindre centimètre de peau. Les mois derniers avaient contribué à son évolution, sa longue métamorphose. Comme un papillon enfin sorti de son cocon, la sirène découvrait aujourd’hui le résultat de la symbiose que l’homme avait décidé de vivre avec la plante. Elle en eut le souffle coupé, mangé pendant quelques secondes par un mélange de stupeur et d’étonnement, un sursaut où se mêlaient crainte et fascination. Un mélange étrange qui se répandit dans son regard sombre comme une nappe liquide, mais qu’elle balaya finalement en un battement de cil.

Son souffle lui revint rapidement, ses esprits aussi. Passé la stupeur, la sirène retrouva de ses couleurs et de sa vie : si la vue de l’albinos l’avait d’abord paralysé, elle avait pu recouvrir son sang-froid et sa maîtrise tout aussi vite, s’habituant finalement à sa nouvelle transformation. La peur de l’inconnu ne pouvait pas la pétrifier, car elle-même faisait parti du monde des monstres et de l’étrange. Après tout, n’était-elle pas, elle-même, un mélange entre deux mondes, deux corps ? Elle ravala discrètement sa salive et sembla de nouveau pleinement elle-même. Le jeune homme eu néanmoins besoin de quelques secondes de plus pour finir de se préparer, terminant d’enfiler la cape qui l’abrita totalement des regards extérieurs, et rajoutant à sa ceinture quelques gourdes remplies du liquide transparent.


« Les toits, ce sera très bien. » Dit-elle simplement quand il lui proposa la destination. « C’est une vieille habitude, semble-t-il. » Elle échangea avec lui un sourire amusé : leur dernier séjour dans le lieu saint avait déjà été marqué par une promenade sur les hauteurs du bâtiment, pourquoi ne pas recommencer.

Entamant la marche qui les mènerait jusqu’aux tourelles, Othello rouvrit sobrement la porte, et fit quelques pas à l’extérieur. Les remparts n’étaient pas très loin de là où se trouvait les appartements du Haut-Prêtre de Delil, et après quelques séjours plus ou moins mouvementés, la sirène commençait à connaître particulière bien les lieux. Aussi, elle n’eut que peu de mal à retrouver son chemin, menant le duo jusqu’à destination assez facilement. Par pudeur, sûrement, ou par introspection, elle choisit de ne pas commenter la nouvelle apparence de l’albinos. C’était le fruit de son propre chemin, de ses propres choix. Quoiqu’elle demande et quoiqu’elle dise, il lui serait à jamais impossible de comprendre ce qu’il devait vivre, quelles étaient ses nouvelles sensations, mais aussi ses nouveaux handicapes.
Quand ils arrivèrent enfin en haut d’une longue série de marche qui les menèrent devant une lourde porte gardée par deux soldats, Othello n’eut pas besoin de se présenter mais montra seulement l’emblème gélovigien qu’elle portait en broche au-dessus de la poitrine. Les hallebardes se démêlèrent alors pour les laisser passer, révélant sur eux une lumière intense et dorée qui s’effondra sur eux comme une maison en feu. La chaleur du début d’année les enveloppa alors, et la jeune femme pu finalement aspirer une grande bouffée d’air frais.


« Sortir est une bénédiction dans des temps comme ceux-ci. Le monastère est immense, mais j’ai la cruelle sensation qu’il n’y aura jamais assez d’air pour mes poumons en son sein. » Dit-elle sobrement, expirant à plein souffle. Devant eux, des champs dorés à perte de vue, des fleurs et des vents frais. Comme si le monde tournait rond et que rien ne pourrait jamais arriver.
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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Aoû - 9:58

Le temps est un facteur déterminant dans le cas d'une crise comme celle-ci. Rallonger celui-ci peut autant donner d'informations que d'agrafer la situation. Avec cette maladie, elle est survenue très rapidement et le haut-prêtre de Delil a réagis immédiatement en se rendant directement au Haut-monastère pour faire un appel général en souvenir de la Sarhanoa qui avait fait des millions de victimes. Si pour le moment aucun mort ne semblait être à déplorer était par le fait que cela ne faisait que quelques semaines que cela a commencé. Les informations ne circule qu'à la vitesse d'un cheval. Depuis son arrivée, il n'était passé qu'une dizaine de jours. Dans ce laps de temps, ses recherches ont été menées sur différents mélanges. Des centaines, des milliers. Peu importe le nombre, tout essai était bon à prendre.

Non en effet. J'ai travaillé ses derniers jours sans trop d'information dans l'attente une réponse à l'appel. Du coup, je suis assez pessimiste.

Quand il vit que la jeune femme l'observait un coup instant, il comprit tout de suite ce qui avait pu la choquer. Il n'en dit rien et se contentait de mettre sa cape par-dessus.
Comme n'importe quel buisson, Duscisio devait entretenir les tiges qui poussent un peu partout. Et pour le recouvrir autant, une mise au point avec l'intéressée s'impose. Ses onze derniers jours ont été consacrés plus à la recherche et au soin qu'à son propre entretient. Le fait qu'il se cache plus que d'habitude était pour cette raison là.
Habituellement, il ne devrait qu'avoir quelques tiges le long de ses bras, mais ici on aurait plutôt dit une armure végétale et donc quelques peu contraignante pour des mouvements plus ample. Niveria étant passé, la pistilose prit quelques libertés pour proliférer de manière extravagante.

Néanmoins, cette nouvelle armure bien que contraignante lui laisse l'idée de pouvoir l'utiliser s'il a besoin de se protéger. Telle une côte de maille, elle arrêterait certains coups, limiterai certaines blessures. Blessures qui pourraient faire révéler une étrangeté propre à l'albinos en vue de son osmose : il ne sent plus la douleur.
En plus de son sang transformé cette particularité était tout aussi contraignante. S'il se blesse, il ne se rendra pas compte et cette particularité sera mise plus en évidence. Un sang jaune pour un terran n'est pas normal. Quelle réaction auront l'adversaire ou le public ?
La petite fleur de glace de par sa réaction immédiate lui a donné une réponse. Le public pourrait être choqué.

L'annonce de la destination amusa la jeune femme comme si elle se trouvait être une habitude. Pour le rosier blanc, il s'agissait principalement du seul lieu où il était relativement tranquille avec des coins où il peut se cacher d'un regard indiscret par endroit.
C'est à ce moment d'ailleurs qu'il en profite pour retirer sa cape et prendre le soleil, l'armure partiellement visible sans les manches de son vêtement. Le col lui était un peu plus agréable au regard, de multiples roses blanches de petite taille cachaient l'entrelacement de ronces qui le protégeaient en dessous.
L'osmose n'apportait pas que des avantages. La belle sirène put remarqué la veille que son sommeil en lui-même était lié à celle-ci. Telle une fleur qui se ferme, ses yeux se ferment au coucher du soleil par le cycle de sommeil de la plante et non du sien.

Développant quelques feuilles, sur ses épaules et ses bras à son exposition au soleil, on retrouvait la standardisation d'une plante à s'exposer aux rayons lumineux pour se nourrir de manière la plus naturelle qui soit. Bien que nourrit par les propres sucre de la consommation de son hôte, le soleil reste autant une exposition agréable pour un être comme lui qui déteste les soleils. Quelle que soit la raison, il ne pourra pas non plus rester très longtemps exposer comme ceci avant de se voir subir une insolation avant le malaise puis l'évanouissement. La pommade ne le protégeait pas de tout.
S'il lui avait proposé de venir avec lui, c'était également pour discuter en privé. Isolé de la moindre interruption culturelle, Duscisio semblait tout de même hésitant. Si le regard qu'elle avait posé sur lui quelques minutes auparavent il y avait des points qu'il voulait connaître.
De manière subtile, il commença par sa propre apparence.

Après l'avoir entretenue, je ferai en sorte de parler avec elle pour réduire la contrainte visuelle de cette métamorphose.

Avant qu'elle ne réagisse à cette remarque, Duscisio posa le regard sur elle, un sourire pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à s'excuser de sa réaction après l'avoir vu. La stoppant net de la moindre réponse, il prit sa main dans le gant de soie où se portait la marque noire. Si elle était là, c'est que quelque chose s'était passé durant le périple qui était censé lui permettre de s'exclure du pacte.
Il devait s'agir de lui. Cet homme avec qui elle était au mascarade et à qui il avait donné l'une des alliances jumelles avant de « disparaitre ».

J'ignore ce qu'il s'est passé. Mais l'un comme l'autre nous voulons cacher quelque chose qui nous fait peur, qui nous fait honte. Ou que sais-je encore. Je peux comprendre qu'il puisse encore être dans votre cœur. Seulement...

Il saisit sa main entre les siennes comme d'un trésor et en déposé un baiser. Il la garda dans ses mains pour la maintenir au chaud.

J'ai l'impression que vous êtes une fleur. Une fleur fermée à tout rayon des soleils.
Après cette crise et quand vous vous sentirez prête, nous aimerons vous accompagner au temple de Kron. Peu importe le chemin que vous voulez prendre, je vous protégerais de tout, même de moi-même pour que vous vous libériez.


Déposant cette main sur son torse pour lui faire sentir sous la peau encore dépourvu de cette armure de ronces, un cœur battant comme n'importe quel homme. Le regard de Duscisio restait figé dans celle de la belle.

J'ignore si j'y arriverai. J'ignore si c'est possible. Je ferai tout pour saisir votre cœur comme vous avez saisi le mien et ainsi pouvoir faire éclore cette magnifique fleur qui reste fermé par les méandres de sentiments négatifs qui peuvent vous envahir.
Je ne vivrai que pour cela. Peu importe le temps que cela prendra, ni les obstacles à franchir.


De manière plus poétique, il venait à nouveau de se confier et exprimer son amour envers elle. La sincérité de ses paroles était prouvée par ce regard si intense. Il semblait aussi soulager de pouvoir le dire directement avec détermination et confiance.
Il caressa un peu sa main avant de la libérer de sa chaleur, continuant de la regarder afin d'observer sa réaction. Peu importe celle-ci, celle de Duscisio ne changera pas.
Comme le quatrième soleil d'Istheria, il exposait ses rayons pour faire éclore cette fleur si rare, la plus rare d'entre toute. Plus rare que la Pistilose elle-même.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Sep - 10:09

Alors qu’elle regardait sagement la plaine, libérée du poids des regards et du bruit de l’intérieur du monastère, Duscisio prit la parole, et attira toute son attention. Elle avait mal mesurée l’importance de son regards un peu plus tôt, sans se rendre compte que cela l’avait troublé. Il lui promit de parler avec la plante, le moment venu, et elle comprit alors que cela faisait référence au tapis de ronces qui recouvrait sa peau. Sans doute n’avait-elle pas cru que son regard avait pu être aussi parlant… Elle maudit son honnêteté, ses yeux : elle n’était pas en mesure de le juger, et elle n’aurait jamais dû trahir ainsi ses émotions à travers ses prunelles. Si il était vrai qu’elle avait ressenti de l’étonnement, sûrement de la crainte, elle n’aurait jamais voulu le lui dire. La surprise aurait fait place à l’habitude. Après tout, elle était bien placée pour témoigner de la différence, et que parfois, il faut l’apprivoiser.

Mais avant qu’elle ne puisse s’excuser, il la regarda directement, arrachant à ses lèvres le moindre souffle et la moindre occasion de répondre. Souriant, il attrapa sa main gantée, et Othello regarda captive et captivée le carré de soi soulevé dans les airs et ravis, emmené contre ses lèvres et entre ses propres paumes. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas connu l’herboriste ainsi, et une cavalcade de souvenirs se joua sur la toile étendue de son crâne. Peut-être avait-elle mal évalué la pression qu’il devait ressentir, enfermé dans ce monastère ; Peut-être que l’albinos qu’elle connaissait était toujours là, caché derrière le masque de Haut-Prêtre.
Et brusquement, subtilement, et avec une tendresse palpable, il déposa mot à mot dans ses oreilles des paroles douces, des papillons légers qui décollèrent de ses lèvres, des promesses chevaleresques et glorieuses. Et, mot à mot, Othello s’enfonça un peu plus dans les souvenirs bouillants, dans les masses obscures de son esprit, dans le maëlstrom tourmenté de ses sentiments. Un territoire presque inconnu qu’elle se refusait de voir, de connaître.

Il déposa alors sa main contre son torse, et elle sentit à travers les ronces éloignées qui entouraient sa main, sous la couche de tissu doux qui recouvrait sa propre peau, les battements très terrans d’un cœur. Ses yeux s’ouvrirent de surprise. Une fleur, la pureté de sentiments passés sous silence, oubliés ou découverts, Duscisio lui livrait le secret de son cœur et lui avouait son amour, et elle écoutait, toutes oreilles déployées, tout regard appuyé, toutes pensées chaotiques. Il brillait de confiance et de bienveillance, une force nouvelle qu’elle ne lui avait pas encore connu. Et même si le sol semblait se dérober sous ses souliers, il rayonnait de force, de certitude. Une auréole dorée qui illuminait tout : son aura était vibrante, et irradiante, et magnifique. Quant à elle, poisson fuyant et incertain, sa superbe s’évanouissait et coulait dans le néant.


« Je… Merci pour votre aveu. » C’était si soudain qu’elle en perdait ses mots, ne sachant lesquels répondre, lesquels correspondaient à ses pensées… Ni même quelles étaient ses pensées. Il lui remit sa main après l’avoir tendrement caressé, une sensation étrange et chaleureuse à travers son gant pâle. « Cela me va droit au cœur, vraiment. »

Il avait ouvert une porte qu’elle s’évertuait, jour après jour, à garder solidement fermé, emprisonnant comme un parfum volatile les derniers souvenirs qu’elle avait du marin. Et comme si, en y replongeant, elle risquait de perdre ces mémoires, qui s’effaceraient inlassablement de son esprit. Visiblement troublée, la sirène recula, retourna son visage vers les champs d’orge, de seigle, cet horizon d’or intemporel, cette vue immuable et salvatrice, celle du temps qui ne passe plus et qui capture l’instant dans une bulle. Dans sa poitrine, sous ses côtes de verre, son cœur battait à un rythme effréné. Le souffle qui s’échappait de ses lèvres était saccadé. Bien malgré elle, elle se voyait affronter l’océan : Duscisio n’y était pourtant pour rien ; dans sa splendeur, il irradiait de lumière. Il y avait tant de choses qu’elle avait enfermé dans son cœur, tant de faits qu’elle n’avait jamais voulu partager. Se nappant de silence, elle retourna dans l’abîme, retrouvant dans les profondeurs le calme des abysses et le silence sous ses yeux clos.


« Fenris est mort. » Avoua-t-elle brutalement, rompant les longues secondes de silence qui les avaient unis, comme elle les séparait. Peut-être que son choix de reprendre le duché était une excuse pour revenir à Eridania ? Que ce nouveau palais était une façon de le fuir, fuir ce souvenir encore si cher ? Othello nageait dans une mer déchaînée, se noyant dans des eaux torturées et sombres qui la happait constamment dans les profondeurs. Pourtant, elle n’en montrait rien. Son visage, aussi lisse que le marbre, ne laissait passer que la lueur terne de la lassitude. Construire des phrases devenait difficile dans ces courants contraires, mais elle faisait de son mieux, à chaque remontée, pour construire du sens, des mots. « Je… Ne veux pas être votre prison, Duscisio. Car en ce moment, je n’arrive pas à… Je ne veux pas le laisser partir. »

Cet aveu était le sien : c’était sa vérité. Elle ne pouvait encore se résoudre à laisser le marin partir, rejoindre la mer, et la laisser seule. Lui qui avait été un pilier, qui lui avait ouvert la voie, montré qu’elle était forte et brave, qu’elle pouvait parler pour elle-même et se battre pour elle-même. Lui qu’elle… Avait aimé. Elle ne pouvait pas encore voir son spectre quitter son épaule, oublier l’odeur de musc et de sel et du sable, ses mains calleuses et usées, sa peau dorée sèche comme des cordes. Les souvenirs qui se rejouaient en boucle sous ses paupières étaient maintenant projetés sur ses rétines comme une peinture jaunie, mais elle ne parvenait pas à les arrêter. Les revivre avec douleurs était autant un fardeau qu’une bénédiction.
Duscisio était un homme sage, et bon, et surtout sincère. Elle n’aurait pu deviner qu’il se déclarerait aussi brusquement, et en pareille lieu. Alors qu’elle regardait l’horizon sans le voir, la sensation chaude de sa peau palpitante restait accrochée à sa paume froide, ne parvenant à quitter la pulpe de ses doigts. Elle l’appréciait sincèrement, du plus profond de son cœur. Et elle voulait éviter de le voir souffrir plus que tout. A cet instant, elle était incapable de pouvoir ne serait-ce que prétendre ouvrir son cœur à nouveau, et quand cela serait possible. Son être n’était qu’un océan sauvage et lointain, une mer qu’elle gardait sous coffre et dont on avait volé la clef. Il en semblait conscient, et pourtant elle était troublée de constater qu’il était prêt à l’attendre, alors qu’elle n’avait aucun indice à lui donner. C’était un effort aussi incroyable que mortifiant, et Othello le contemplait dans les flots déchaînés, à la fois l’œil de la tempête et la tempête elle-même.

Distraitement, elle regarda sa main et le gant de soi qui la recouvrait. La marque de kron… Elle était si profondément ancrée dans sa paume qu’elle ne la sentait presque plus. Etait-ce vraiment cela qu’elle voulait cacher au monde ? Cette promesse avec la mort… Etait-ce encore un fardeau ? Elle avait beau regarder le plus loin possible dans le futur, son pacte avec Kron n’était plus la priorité sur son chemin. La situation dans le monde, la lave bouillante qui brûlait le sol, tout cela occultait le chemin de ses yeux. Et pour l’instant, elle n’en distinguait plus le rayon de lumière.

« La fièvre est mon absolue priorité. Tant que nous n’avons pas trouvé un remède, mon destin n’ira nulle part. » Dit-elle sobrement, avec un ton plus solennel qu’elle ne l’imaginait. Les faits étaient autant de ronces qui s’entouraient autour de ses poignets, l’enchaînant à son statut et à sa tâche et remettant à plus tard – heureusement, peut-être – tout ce qui était personnel. « Si nous… Quand, nous trouverons un remède, je me rendrais en Cimmeria. Les prêtresses traversent une crise sans précédent depuis le départ de Dame Dranis, et elles ont besoin d’un guide, même temporaire. »

Le constat était sûrement très amer, mais Othello ne parvenait pas à voir le chemin différemment. Quelque soit la croix qu’elle avait à porter, il faudrait qu’elle la supporte encore quelques temps. Son chemin était recouvert de souillure, de feu et de larme, mais il ne la conduirait pas à Argyrei pour le moment ; qu’importe comment elle l’imaginait, quelles excuses elle trouvait pour s’extraire à ce destin.
Le regard lourd et triste, elle se retourna finalement vers l’herboriste, désolée de l’avoir fait attendre avec son discours lent et désolant. Elle en était persuadée, il avait dû attendre une autre réponse ou un sourire, mais elle ne se voyait pas encore capable de lui donner, ou d’autoriser quiconque à pénétrer dans son cœur. Mais elle ne chassait pourtant pas l’espoir d’un deuil, ou d’une guérison. Seulement, elle avait besoin de temps.

« Si vous le voulez toujours, après tout cela, peut-être qu’il sera enfin temps d’aller en Argyrei et d’en finir avec cette marque. » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire peint d’amertume, mais sincère et tendre. « Mais vous n’avez pas à vous sacrifier ainsi pour moi. Vous avez suffisamment souffert, je ne veux pas vous faire porter un autre fardeau. Votre vie vous appartient : je n’ai pas le droit de vous la voler. »

A cet instant, ce fut elle qui saisit ses mains, brièvement, sagement. Elle tourna leurs paumes vers le ciel, et illumina ses propres mains du feu de Kesha qui vint embraser leurs doigts, jusqu’à leur poignets. Kesha veillait-elle sur eux, à cet instant ?

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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Sep - 17:17

Sortant ce qu'il avait sur le cœur, Duscisio pu d'ors et déjà apercevoir une surprise incommensurable dans ses yeux. Chaque mot était entendu et des images semblaient se dessiner autant sur elle que sur lui. Si sa propre image semble s'illuminer autant que les trois soleils, c'était pour démontrer autant ses pensées, ses sentiments que ses convictions à tout faire pour se dévoiler. Plus de masque, plus de mensonge, plus de mur opaque qui obstrue cette vision si lumineuse.
Ouvrant ses sentiments tel une fenêtre ouverte sur le monde devait dévoiler tout ce qu'il avait sur le cœur tant qu'il le pouvait, tant qu'il avait le courage de le faire.

À ses mots, elle ne sût quoi répondre. S'il pouvait être bien certains c'est qu'il l'avait touchée. Malheureusement, il ne pouvait savoir ce qu'elle pensait, troublée. Reculant, se muant dans un silence le temps d'analyser cette nouvelle information et celle de savoir ce qu'elle en pensait.
Bien entendu de son côté, Duscisio savait très bien qu'elle ne tomberait pas sous ce charme aussi vite qu'il aimerait. Son regard semblait tourner vers l'esprit d'un homme qu'il ne voyait à ses côtés comme il le devrait. Que faisait-il ? Où se trouve t-il ? Othello a besoin de lui et pourtant il s'en trouve absent.
Alors qu'il apprit qu'il était non pas absent, mais décédé, il fut étonné. Terriblement désolé, il n'en prononça pas un mot. Cette absence pèse à la jeune femme, c'est un fait. Il ne peut pas parler en son nom au risque de blesser la sirène, ne prétend pas pouvoir le remplacer non plus.
Il est le haut-prêtre de la vie, c'est à Kron de donner la parole au défunt, pas à lui.

Tu n'as pas à affronter tout, toute seule.

Pour la première fois, il se mit à la tutoyer. Lui, qui vouvoyait tout le monde par simple habitude, réflexe et respect envers son interlocuteur. S'il s'était dévoilé, il pensait aussi différemment. Othello lui est proche dans ce petit cœur, il devait le montrer en lui ne s'adressant pas à elle comme une des nombreuses personnes qui pouvaient le côtoyer. Elle était unique, le tutoient était destiné à lui montrer, mais aussi à l'encourager d'une voie forte.

J'espère plutôt qu'il soit encore avec toi pour te pousser vers l'avenir. Ne pense jamais être une prison, mais une clé pour l'ouvrir.
Laisse-le t'aider, t'épauler dans ce que tu fais afin d'un trouver la force d'avancer.


Il le pensait vraiment. Son regard appuyé sur la jeune femme. Il ne fallait pas que cet homme disparaisse maintenant. Elle devait faire son deuil avec l'esprit de son ancien compagnon. Elle devait penser d'elle-même à ce qu'il souhaiterait.
S'il pensait comme lui, Fenris devait l'avoir convaincu de ce qu'elle était aujourd'hui. Une femme forte, déterminée, capable de tout affronter.
Bien sûr que Duscisio ne pouvait l'apprécier, mais ne le voyant pas comme un ennemi. Plutôt comme d'un rival ou encore d'un ami, il le remerciait même d'avoir été à ses côtés à sa place alors qu'il fuyait pour s'enfermer dans cette prison qu'elle pense être.
Fermant les yeux à son tour en espérant qu'il entende ses pensées dénué d'amertume, il prit une grande inspiration et expira lentement en attendant qu'elle réponde.
Il remerciait aussi Shiva, son prédécesseur, pour l'avoir recommandé en tant que candidat afin de réveiller la lumière qui existait toujours en lui. Cette lumière qu'il partage chaque jour avec les personnes qui l'entourent pour leur apporter les mots dont ils ont besoin pour se lancer. Donner la parole à un être dépourvu de corde vocale sans pourtant être cette personne.

Duscisio donne sa lumière, sa vision et aide de multiples manières. Les multiples cordes ne forme pas un arc, mais une harpe jouant la musique bénéfique qui soigne toute personne qui l'entend. Sa magie, l'herboristerie, sa voie sont tant d'outils qu'il utilise pour le bien d'autrui avant le sien.
Devait-il cacher encore cette plante qui partage aussi son corps ? Il l'ignorait, mais par soucis qui sont bien plus imposants qu'on ne puisse le penser, il attendra le moment venu où tout le monde devra savoir quoi qu'il advienne.
La vision du rejet autant que celui de l'homme il a toujours sont deux chemins qui restent encore possible.
Il y a des priorités dont il faut momentanément se soustraire pour pouvoir avancer.
C'est dans ce silence qu'il se fait la promesse d'arrêter de croire que le malheur lui tombera toujours dessus. Il a déjà eu un aperçu des différentes réactions à la découverte soudaine de la Pistilose sortant les ronces de son corps. Ce moment avant la convergence où il dut sorti de sa cachette afin de véhiculer la bonne parole malgré la crainte de certains, ce soir-là.

Aujourd'hui et pour les jours à venir, les priorités s'accumulent et se trient. Alors qu'il jouait avec la pistilose en faisant pousser une rose au niveau de sa main, autant qu'il laisse la plante prendre le soleil pour un court laps de temps, le silence fut brisé pour la voix qu'il aimait le plus entendre, aussi formel puise-t-elle être.
Le remède est sa priorité, leur priorité. Le monde avait besoin d'eux. Une fois trouvé, une affaire l'attendait à Cimmeria. Sachant parfaitement qu'elle venait d'Helas pour l'y avoir rencontré pour la première fois pour une simple livraison en tant que simple Herboriste, il ne pouvait que s'y tenir. Sans compter qu'Irina Dranis était son mentor, elle lui devait beaucoup et donc elle devait s'occuper des prêtresses de Cimmeria.

Quand elle se retourna, il n'en dit rien. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Bien qu'elle parue triste de devoir le faire attendre. Ensuite peut-être, elle énonça la volonté d'en finir avec cette marque s'il le voulait toujours.
Par contre, il devait faire le point sur la suite de ses paroles, ses pensées.
Othello lui prit sagement les mains, leurs paumes vers le ciel et inondé des Flammes de Kesha. Aucun mensonge n'était permis. Et le mensonge serait la dernière chose qui lui viendrait à l'esprit, il la corrigea alors.

Très chère Othello, je te corrige sur un point : jamais, tu ne seras un poids, un fardeau où que sais-je encore. Tu me donnes même l'énergie de continuer.

Il rendit alors son sourire, toujours plus chaleureux que le premier.

Après avoir trouvé ce remède, nous nous chargerons de la distribution. Nous le ferons en pensant à toi et au monde pour que, vous deux, vous vous portez au mieux. Je ne faillirais pas.
Fais ce que tu penses être à faire. Je t'attends. S'il le faut, sollicite moi. Même à Cimmeria.


Dans cet échange, les bourgeons de ses bras prolongeait et accompagnait les flammes pour entrer les bras de la jeune femme jusqu'à ses poignets. Des ronces sans épine, dont de multiples fleurs blanches éclosent.

Enfin si elle veut bien supporter ce froid malgré mes caprices.

Sur le ton de la plaisanterie en parlant de la rose blanche, Duscisio lui montrait son plus beau sourire et donc sa sincérité. Il fera n'importe quoi pour elle, même si cela ne plaît pas à la Pistilose elle devra comprendre que lui aussi a des priorités.


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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Sep - 15:02

Les mots de l’herboriste s’ecoulaient dans son esprit tant comme un baume apaisant que comme l’huile sur le feu, réveillant plus en elle les souvenirs vifs de celui qu’elle avait aimé. Prise en otage de ces mémoires, elle remarqua tout de même qu’il avait cessé de la vouvoyer, qu’il avait détruit ce dernier mur, pudique ou prudent, qui se dressait entre eux. Et alors qu'elle dansait sur un pied maladroit, il la exhortait d’aller de l’avant, de vivre, et de sentir derrière elle la présence du marin, non pas une ombre mais un ange.

« Il me manque tellement. » Elle étouffa à grands renforts de volonté un hoquet sanglotant, pinçant fermement les lèvres à s’en chasser le sang éviter que les larmes ne s’enfuient.

Mais alors qu’elle reprenait pied péniblement, qu’elle remontait vers la surface comme un corps mort et lesté de souvenirs, Duscisio ne perdait pas de sa superbe, bien au contraire. Il avait tellement changé par rapport à leur dernière entrevue, et semblait à des milliers, des centaines de milliers d’années lumière de l’herboriste timide et discret qu’elle avait croisé dans les rues enneigées d’Hellas. Comme si la Pistilose avait été la chrysalide qui lui avait permis de devenir papillon, le garçon s’était affranchi de son poids pour devenir homme. Il l’avait épousé, embrassé : et c’est avec ce corps et cet esprit qu’il se présentait sous les soleils.

Et comme les lunes qui appartiennent à la nuit, Othello disparaissait un peu plus chaque seconde comme une créature des abysses. Elle n’était pas prête pour briller comme lui. Elle n’était pas assez mature pour épouser la lumière. Elle n’était pas encore assez courageuse pour abandonner son passé et dire définitivement adieu à celui qu’elle aimait tant. Mais le prêtre avait sans doute raison : la douleur de son deuil s’était mêlé profondément au bonheur des souvenirs. Et si elle ne voyait pas encore la lumière au bout de son chemin, elle devait s’efforcer de chasser la peine, au risque de noyer dans les larmes les moments heureux et paisibles qui les avaient unis.

Leurs mains tournés vers le ciel, elle observait secrètement les flammes crépitantes, ces gerbes d’argent presque invisibles sous les soleils brûlants. Duscisio avait reçu ses mots avec une grande douceur, une grande bonté. Un sourire aux lèvres qui contrastait radicalement avec sa moue timide et douloureuse, son visage fané et distant. Répondant avec bienveillance à sa démarche cavalière sans cheval, il se laissa happer par les flammes à son tour, mais n’était pas plus inquiet que ça de leur double tranchant. Il rayonnait de sa propre lumière, après tout, même la flamme de Kesha ne pouvait plus l’illuminer davantage.

Et comme pour soutenir sa radiance, il lui soutint une nouvelle fois qu’elle n’avait rien à craindre, et qu’elle n’était ni poids ni fardeau, mais le fuel qui faisait grandir son feu. En cela encore, il s’avérait pleins de surprises, tant de changements en quelques heures, quelques jours. Et dire que la veille encore, sa simple vue l’avait fait défaillir, aujourd’hui il lui livrait son cœur. Une bien curieuse suite d’étranges circonstances, qu’Othello observait avec un œil lointain. A présent, elle espérait simplement qu’il ne se perde pas dans ce serment, elle qui ignorait encore si elle ne pourrait jamais lui retourner ses sentiments, si elle pourrait un jour l’aimer comme il l’aimait. Si elle pourrait encore aimer… quiconque. Mais la détermination de l’albinos était si forte qu’elle comprenait aujourd’hui que C’était une fort belle chose. Peut-être même une bénédiction, et non pas une cage.

« Vous avez changé, Duscisio. Tu as changé. »

Elle resterai sur ce nébuleux aveu pendant les secondes qui arrivaient, n'apportant ni lumière ni explication sur le mystère de ses mots. Le rire malicieux du jeune homme perdurera longtemps et s’envolera autour d’eux. Othello regardait les tiges s’enrouler autour de ses mains, les fleurs éclore. Elle ne savait pas de quoi l’avenir était fait ni même ce que le destin lui réservait, mais elle était émerveillée, soulagée de cette nouvelle lumière. Duscisio avait enfin percé sa chrysalide et devenait ce qu’il avait toujours mérité d’être : magnifique.

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MessageSujet: Re: [TERMINER][Event] Rose bleue   [TERMINER][Event] Rose bleue - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Sep - 10:55

Dès l'instant où il l'entendit un sanglot étouffé qu'il lui manquait, Duscisio ne put que tout faire pour cacher son pincement au cœur. Mais pour correspondre avec ses propres paroles et aider la jeune femme, il devait passer ouvre ses ressentiments et ne rien laisser paraître.

Pourquoi avait-il changé à ce point ? Pourquoi avait-il paniqué en la voyant ?
Si le dernier point devait être au fait qu'il ne sentait pas prêt du tout, en réfutait tout contact n'est dût qu'à son point de vue totalement erronée du fait qu'il l'ait laissé sans rien dire pour disparaître à Noathis. Une trahison ? Un abandon ? Aucun mot ne semblait venir pour connaître ce sentiment qui n'est plus.
Et son changement alors ?
Durant ses neuf moins passé au temple, il y en a la moitié qui furent passé en une agréable compagnie qui lui ont fait oublier tous ses problèmes, ses visions erronées du monstre qu'il était. Peu importe ce qu'il faisait, ce qu'il disait, c'était un monstre jusqu'à qu'une petite fleur fasse son apparition. Découverte toute rouge et sauvage, elle s'est révélée adorable en le contredisant sur sa nature avant de passer au blanc. Un blanc si commun qu'il crû se voit dans un miroir.
La petite fleur nommée aujourd'hui Catleya, réside au temple. Ici aussi, ses pensées sont pour elle. Dès qu'il en aura l'occasion il retournera à Noathis pour aller la voir.
Elle qui a passé ses derniers mois avec lui avant le voyage. Son départ fut assez difficile, car il devait se séparer d'elle pour la laisser en sécurité à cause de cette maladie dont on ne connait rien.
S'il le peut, il l'emmènera avec lui après son passage au temple. C'est une compagnie fortement agréable qui lui fait penser à autre chose qu'à s'occuper de lui et de ses problèmes.
Le tuteur qu'il est, pourrait très bien être devenu le père de la petite fille pour qu'elle soit si importante à ses yeux. Sa petite bouille blanche ou rouge lui manque fortement, elle qui lui donne le sourire et la joie de vivre.
Comme la belle Othello, c'est un espoir de famille qui commence, lui qui se sentait atrocement seul ne l'est plus.

Mon changement, n'est dut qu'aux petites fleurs que je découvre aux fils de mon chemin et qui me remplissent le cœur.

Ses petites fleurs. Aujourd'hui, elle se compte au nombre de trois. Si la pistilose occupe l'une de ses places, Othello et Catleya sont les plus florissantes, en espérant que la plante ne le prenne pas mal.

Je te présenterai la dernière quand le moment sera venu.

Ça lui parraîtra étrange. Entre son petit sourire et un petit rire, on pouvait grandement imaginer la rencontre entre Othello et la petite fille. L'entendre l'appeler « papa » si soudainement pourrait être assez amusant. Lui dire qu'elle pourrait être la « maman » pourrait être aussi assez marrante.
Rien que d'y penser, le sourire de Duscisio s'agrandissait et c'était loin le fait de s'amuser de ses grandes paroles.

Ah ah ah... Désolé... J'ai quelques images en tête.

Décolant les ronces et mains des siennes, il lui prit l'une d'entre elle comme pour la guider vers le chemin à prendre. L'autre cachait un peu son hilarité de ses pensées en détournant un peu le regard pour qu'elle ne se sente pas viser.
Cessant de rire, il dévisagea à nouveau la sirène d'un grand sourire. Ses yeux brillaient en la regardant, son sourire s'illuminait. Bien sûr qu'il voulait l'embrasser ou la prendre dans ses bras, mais il n'en a toujours pas le droit. Alors, il tourna un talon pour faire le chemin retour.

Venez. Nous avons beaucoup à faire... Et si je reste trop longtemps aux soleils, je vais cuire.

Il tenait toujours la main de la jeune femme pour la guider, la seconde attrapant la capuche et le pan de la cape rouge pour se cacher des rayons lumineux qui commençait à agresser sa peau fragile.
Les nombreuses semaines qui suivent vont être chargées, car après le chemin du retour, de nombreuse tâches les attentent.
Mais elle se feront en très bonne compagnie.


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