Le Glaive de Nemesis (terminée)

DON : Transformation humanoïde
SPECIALITES : Investigateur et informateur.
POUVOIRS : Trois pouvoirs (sauf pour Prédef.) + degrés de maîtrise (vous avez droit de remplir 9 étoiles ★)
Agilité surdévelopée  = ★★★✩✩✩
Drain mental = ★★★✩✩✩
Durcissement = ★★★✩✩✩


Katana de bonne manufacture.
Poignard.
Le tissu de son vêtement est résistant aux lames, mais devient vulnérable à force d'être frappé. Une arme lourde comme un marteau de guerre le rend inutile car un choc conséquent rend l'efficacité du tissu moindre.


Un catalyseur, accompagné de billes de poison ainsi que de quelques euphorisants.



Là où sa chevelure se veut pure et argentée, les traits de son visage se veulent traître et sournois. Des yeux éternellement fermés, un sourire à n'en plus finir et un visage d'ange vous est offert afin de dissimuler la présence d'un serpent qui se veut belliqueux malgré lui. Ses bras, comme ses mains et ses doigts se veulent fins tout comme sa silhouette élancée. Corps caché par un simple vêtement blanc cachant derrière son tissu un corps finement musclé, du moins pour son apparence principale choisit selon l'idéal masculin de la jeune fille infectée..


Il n'existe pas plus calme que notre individu. Son silence est d'argent tandis que sa parole est d'or tant elle se fait rare sur le moment. On le dépeint comme un personnage à qui l'on a ôté tout droit de sourire ou bien de souhaiter. Il laisse derrière lui une impression morbide, comme-ci nous avions eu affaire à un individu dépourvu d'amour ou bien d'espoirs. Là où certains préfèrent un long monologue permettant compréhension de soi et de son prochain, lui préfère écourter ses échanges le plus possible afin de profiter de l'instant.

Doté d'un regard perçant, on ne le voit que très peu ouvrir ses paupières. La vision de ce monde ne pouvant le satisfaire autrement que par une éternelle cécité qu'il s'est imposé, il préfère les garder fermer afin de ne pas être trompé. Laissant alors ses tympans décider de la véracité d'un aveu ou bien de la bienveillance d'une âme lui faisant face. Sans doute a t-il été bien plus affecté par le vécu de son infecté qu'il ne le laisse à penser.

Néanmoins, lorsqu'il s'agit de s'ancrer dans un rôle notre bougre sait se montrer aimable, souriant et sociable. Adoptant alors la meilleure personnalité possible à l'apparence qu'il décide de prendre. Maître dans l'art du théâtre et de la mise en scène vous aurez alors du ma à savoir si il s'agit bien là de réel ou bien d'imaginaire.




Vous savez… J'ai passé une bonne partie de ma vie enfermé pour un crime que nous n'avions pas encore commis et encore… cela n'en était pas un, ce n'est qu'une graine germant face à un souhait de délivrance et de justice. J'ai ensuite erré comme une âme perdue et sans espoir de pouvoir jouir d'une vie dans un corps saint équipé d'un esprit tout aussi saint. J'ai été surpris lorsque j'ai rencontrée cette enfant qui était tout aussi perdue et enchaînée que moi. La seule différence a été celle de notre âge. Je parais jeune et fringant, mais pourtant je suis âgé de bien des siècles sans que cela ne puisse affecter mon corps ou encore mon visage. Il n'y a que mon esprit qui porte les stigmates d'une torture qui aura duré je ne sais combien de temps avant que l'on ne vienne à me libérer de ma prison.

J'ai pensé à tort profiter de cette enfant afin de voir naître en moi un semblant de vie. J'ai pensé à tort pouvoir profiter de sa naïveté et de sa faiblesse afin de pouvoir briser mes chaînes. Surpris, c'est le mot juste, j'ai été surpris de parcourir sa vie ainsi que son expérience de celle-ci. Vendue par des parents en manque d'argent pour une bouchée de pain à un Ordre qui n'a eu ni moral, ni bon-sens lorsqu'il a accepté d'en faire l'acquisition. Je me suis alors mis à penser : la vie de cette ère peut donc avoir un prix ? Mais est-ce seulement juste et bon que de marchander son propre enfant ? Non. Force est de constater que nous n'avons pas tous la même logique et que nous n'accordons pas tous le même prix à une vie. Celle-ci n'est pas censé en posséder lorsque l'on sait ce que cela fait que de devoir être obligé à ronger son frein pendant des siècles au fond d'une boite en pleurant la mort de son espèce.

Pourtant, l'enfant a tenté tant bien que mal de résister face à son désir de mourir. Doucement, celle-ci s'est bercée dans la culture des Prêtresses et a tenté de les comprendre au mieux afin de les servir dignement. Se disant à tort qu'un jour sa vie prendrait racine quelque part et qu'on lui accorderait une absolution dont elle ne devrait même pas faire le vœu car cette enfant n'a rien demandé, elle n'a rien fait pour subir cela. L'enseignement et les valeurs inculqués ne l'ont pas aidé à digérer le manque d'un sein offert par une mère aimante ou d'une pitance justement gagné par un père possédant valeurs et responsabilités d'un chef de famille. Alors, l'enfant a prié sa Déesse, pleurant à chaudes larmes afin qu'on lui offre la liberté qu'elle méritait tant.

Anthea a prié pendant six ans, servant les Prêtresses aveuglément et sans ne jamais verser une larme devant celle-ci, se disant que faiblesse avouée est une mort réclamée, mais qu'un espoir n'est jamais de trop lorsque l'on aime rêver. Pauvre enfant… Dans un environnement où rigueur et loyauté sont injustement réclamés, comment pouvait-elle naïvement penser qu'un jour elles lui offriraient gratuitement sa liberté ? On lui a montré ce que l'on peut faire de plus horrible dans ce monde lorsque l'on essaie de les trahir et l'enfant a fini par se faire une raison. La mort allait être sa seule délivrance.

Ce n'est que peu de temps après cela que nous nous sommes rencontrés. Nous avons conversé et j'ai abusé de sa confiance. Lui faisant alors croire que j'étais un envoyé de sa déesse et que j'étais là pour la délivrer de sa misérable existence. Mensonge sans en être un car je l'ai bel et bien libéré de sa condition de mortelle asservie. On a alors essayé de la guérir de sa maladie, mais face à d'amers constats ils ont finis par s'en débarrasser sans une seule larme de versée. Je ne sais pas si je me suis attaché à elle ou si c'est un caprice de mon esprit, mais face à cet injuste sort qui a été le sien et se rejet perpétuel des siens envers sa personne… J'ai prononcé mon premier souhait.

Celui de donner un sens à son sacrifice ainsi qu'à son injustice en punissant ceux qui lui avaient jadis refusé bonheur et liberté. Un monde qui ne semble pas accorder de valeur à la vie d'un enfant se doit de changer car il n'est pas parfait et même si l'utopie n'est qu'un éternel rêve inachevé, pourquoi ne pas mettre le pied à l'étrier afin d'essayer ? J'ai conté cette histoire aux parents de cette enfant qui n'ont pas su reconnaître la leur lorsque je parlais et alors que je finis mon repas leurs corps sont en train de pourrir à la racine de mon pied. Si les Prêtresses de Cimmeria s'entêtent à vouloir ainsi jouir de vie lâchement et injustement sacrifiée alors le corps de ces femmes finiront bien assez tôt par retourner eux-aussi à la poussière.

Il me tarde de voir tout ce que ce monde a à m'offrir et tout ce que je peux lui retirer. Si j'ai bien compris une chose lors de ma renaissance c'est qu'on ne peut gâcher inutilement sa chance de vivre à se satisfaire d'une vie de procrastination. Il n'y a rien de plus amusant que d'appartenir à l'ombre de son prochain.