[Event] Opération: Sugar Grove - Page 2

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 [Event] Opération: Sugar Grove

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Nasaq
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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Fév - 10:43





Les heures se succédaient lentement, très lentement, rythmée par le son cristallin du triangle de la petite sonneuse, qui à sa grande surprise, n'était autre que Léonie. Et à chaque fois qu'elles se croisaient, elles s'échangeaient un sourire. Celui de Léonie était quelque peu gêné et celui de Nasaq, un peu forcé par l'effort qu'elle fournissait à monter inlassablement ces seaux de glace de la glacière à la grande nef, tel Sisyphe condamné dans le Tartare. Mais en aucun cas elle n'aurait osée se plaindre de sa tâche car pour la première fois de son existence, le fait d'être une Gorgoroth n'était pas une tare, mais un bienfait plutôt. De par sa nature, sa constitution lui accordait une bien meilleur résistance à l'effort. Et ce fut pour ses autres consœur qu'elle eut de la peine. Cependant, lorsqu'elle entendit raisonner pour la troisième fois le triangle de Léonie, elle n'en fut pas mécontente. Éreintée, elle reprit l'escalier en colimaçon pour l'avant dernière fois et descendit prendre son nouveau poste à la glacière. C'était une vaste cave envahie par une forêt de larges et imposantes colonnes qui devaient supporter le poids démesuré du bâtiment. Elle devait avoir une superficie avoisinant les quatre cents mètres au carré mais assez basse de plafond, approximativement trois mètres sous la clé des arcs en pleins cintre. Dans le mur de gauche, de larges ouvertures formaient plusieurs tunnels qui débouchaient sur des soupiraux à la surface du bâtiment. C'était de là, que les bloc de glace arrivaient dans la glacière, descendus par des cordes. Une fois les blocs arrivés, ils étaient découpés à la scie en bloc plus petit et distribués sur les longues tables où les prêtresses les concassaient à l'aide d'un maillet de bois. Ensuite, d'autres prêtresses venaient avec leurs sceau récupérer la glace concassée pour la monter à la nef. Il ne devait pas y avoir moins d'une trentaine de sœurs au concassage et lorsque Nasaq arriva en posant son sceau vide, une des sœur vint à elle et lui dit gentiment:




-"Bien, viens avec moi, nous allons faire le tour de la glacière, histoire de faire une pause quand même. Nous ne sommes point des bêtes de somme ! Déjà trois heures à monter et descendre ces escaliers, y a de quoi tomber en miette. Ici, ce sera moins fatiguant tout de même et puis, tu pourras travailler à ton rythme. Allez, je vais te présenter. Au fait moi, c'est sœur Henriette et toi ?"





-"Nasaq."





-"Ha ! Un prénom issu de l'ancienne langue cimmérienne. C'est pas ordinaire. Tu es d'une vielle famille peut-être ?"





-"Heu, non. En fait, je suis orpheline. Enfin presque. Plus maintenant disons."





Les propos de Nasaq étaient laconiques et comme la petite semblait épuisée, sœur Henriette s'en contenta et ne la questionna plus à ce sujet. Sœur Henriette lui présenta chacune des prêtresses travaillant dans la glacière et lui expliqua en quoi consistait le travail tout comme le réaliser. Une fois les blocs découpés en de petits volumes, ceux-ci étaient enveloppés dans une grossière toile de jute. Cela fait, d'autres sœurs prenaient des maillets de bois et concassaient la glace. Nasaq lui demanda pourquoi elles n'utilisaient pas de marteaux pourvus d'une tête en métal qui seraient bien plus efficaces, ce à quoi sœur Henriette lui expliqua que la tête en fer userait rapidement la toile créant ainsi des déchirures par lesquelles des bris de glace pourraient blesser les ouvrières. La tâche était plus longue mais plus sécuritaire. Une fois le tour de la glacière fait, elle installa Nasaq au bout d'une table et lui founie un maillet. Mais une fois Nasaq assise, elle vit que Nasaq n'atteignait pas suffisamment la table pour pouvoir travailler correctement. Ce maudit tabouret était trop bas. Mais comme au dispensaire à Hellas où elle avait travaillée, elle se débrouilla et se mise à genoux pour atteindre correctement le bloc de glace. Son équilibre, plus que précaire, fit sourire sœur Henriette qui, désopilée par l’acharnement de cette novice, lui dit:




-"Hou là là ! T’emballes pas, je vais aller chercher une caisse de bois à mettre sous ton tabouret !"





Tt tout en riant de cette situation des plus cocasse, alla trouver le nécessaire afin que Nasaq puisse travailler tout à son aise. Cela fait, elle-même retourna à son poste, laissant Nasaq jouer du maillet. Autant elle avait pu remplir un travail long et éprouvant, autant il lui fut difficile d'accomplir un travail de force. Alors que ses consœur concassaient avec une certaine aisance les blocs de glace, Nasaq, elle, éprouvait toutes les difficultés du monde à en venir à bout. Pourtant, aucune de ses camarades ne lui jeta un regard ni condescendant, ni même méprisant voir hostile. Travaillant trois fois moins rapidement que les autres, aucune mauvaise réflexion de fusa à son encontre. Il était évident à toutes que sa frêle constitution ne pourrait lui permettre de suivre le rythme des autres, mais toutes s'en fichaient. Toutes étaient dans la même galère. Allaatkasik lui avait offert une famille, mais ici aussi, elle sentait qu'elle en avait une autre. Et, sans le savoir, tout comme sa sœur, elle se perdit elle aussi dans d'étranges pensées. Elle sentie un vide en elle, de penser qu'une famille pouvait exister dans ce Temple était comme une trahison envers Allaatkasik et elle ne sut pourquoi, un sentiment acide de culpabilité vint lui ronger la conscience. Était-elle en train de trahir l'une des rares personnes à éprouver de la considération envers sa misérable existence ? Ne voulant plus sombrer dans de pareilles turpitudes, elle s’acharna sur la glace, avec rage et férocité. Mais quelque chose d’inattendu se produisit, quelque chose dont elle n'eut pas conscience qui ne passa pas inaperçu à quelques prêtresse s’interrogeant en la voyant déployer une telle frénésie, les yeux de Nasaq étaient devenus un bref instant aussi rougeoyant que deux braises. Personne ne dit mot. Une fois, puis deux, le triangle de Léonie tinta. Nasaq suivit la petite jusque dans la nef et d'une voix douce lui demanda sans aucune acariâtreté ni acerbité:




-"chui un peu gênée de te demande ça, mais... Comment dire, enfin vu ton rang social, comment se fait-il que tu sois en contact avec des gens contagieux ? Honnêtement, je ne m'attendais pas à te voir ici."





Léonie baissa la tête comme si tout la misère du monde venait de s’abattre soudainement sur ses épaules. Ce fut avec grande difficulté qu'elle réprima un sanglot. Et d'une voix presque imperceptible:




-"Les choses ne sont pas telles qu'elles paraisent, tu sais... Je n'ai pas choisie, c'est comme ça. Chui désolée."





Et sur ses paroles toutes aussi sibyllines qu’inquiétantes, Léonie remonta derechef les marches de l'escalier pour s'évaporer dans la nef, laissant Nasaq sur place, dubitative et soucieuse. Des leur première encontre, Nasaq avait bien sentie que le petite cachait un sombre secret, mais elle ne cherchait en aucune manière à le découvrir, elle sentait au plus profond d'elle même que cette gosse souffrait d'un fardeau et Nasaq ne voulait qu'une chose, lui tendre la main, l'aider si elle le pouvait. Trop souvent elle avait rencontrée ce regard éteint, trop souvent elle avait gardée ses distances et n'avait été que le témoin muet de drames qui se jouaient devant elle. Aujourd'hui, Othello et Kesha lui avait montré une autre voie, celle de la prodigalité, de la compassion et du dévouement. Elle ne serait plus une simple spectatrice, elle agirait en son âme et conscience. Ces considérations lui brûlaient l'esprit, pourtant il lui fallait subvenir aux besoin des malades dans la nef. Nombreux, trop nombreux. Perdue dans cet océan de détresse, elle se sentie impuissante, si faible et inutile. L'adversité aurait-elle raison d'elle ?




Après avoir distribuée les repas et fait manger les plus faibles des malades, elle alla dans la salles des eaux afin d'y prendre un bain. Mais les bienfait du bain s'arrêtent à ses muscles, son esprit lui restait tout engourdi et crispé. Mais lorsque Hermeline vint la rejoindre et que cette dernière, dont l'enthousiasme indéfectible était sans pareil, Nasaq n'eut d'autre choix que d'abandonner derrière elle ses sombres pensées. Hermeline était un véritable rayon de soleil dans cet océan de noirceur et, sans rien lui dire, la remercia. Puis, toutes deux remontèrent au réfectoire pour y prendre leur souper. Nasaq resta silencieuse mais son regard ne décrocha pas de la table des prout-prout-coincées où Léonie prenait elle aussi en silence sa collation.





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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Fév - 14:33



Nasaq serait-elle ma sœur de sang ?




Le lendemain matin, avant que l'aube ne se lève, Allaatkasik lança sa monture Avananeq dans l'obscurité et la fraîcheur de la nuit finissante. Elle voulait rejoindre le Temple de Kesha au plus vite pour remettre à Nasaq tout le nécessaire dont elle aurait besoin pour y faire son noviciat. Elle serait sûrement arrivée bien avant le lever des novices et pourrait donc passer un petit moment en tête à tête avec sa sœur d'adoption. Depuis le Haut-Monastère, elle ne s'était jamais retrouvée toute seule, ni pour ses repas, ni pour dormir. Mais ce qui lui avait fait le plus mal, ce fut son réveil ce matin là. L’absence de Nasaq l'avait presque terrassée, tout autant que si elle venait de perdre sa propre fille, pour la première fois elle venait de ressentir ce que pouvait être la perte d'un être cher, mais hélas, pas l'amour qu'elle aurait du lui porter. En cela, jamais elle ne serait humaine alors que Nasaq semblait être à même d'éprouver ces sentiments. Et pour cela, elle l'enviait, pouvoir connaître les turpitudes des vivants. Elle ne ferait qu'à jamais les simuler, ersatz du monde des vivants, jamais elle n'en approcherait non plus la félicité. Toujours perdue dans de terribles turpitudes, elle arriva devant le Temple de Kesha et sans y prendre gare, Avanneq se dirigea vers l'aile ouest où elle s'arrêta, laissant Allaatkasik complètement perdue et presque hagarde. Bien heureusement, à cette heure-ci, le temple était encore désert. Il lui fallut quelques minutes avant de reprendre ses esprits et de descendre de selle. Déchargeant les colis des sacoches de sa montures, elle les porta jusque devant le bureau des inscription et frappa à la porte. Sœur Gabi répondit par un simple oui l'invitant à entrer dans son bureau. Lorsque sœur Gabi vit Allaatkasik entrer, celle-ci eut un sourire incertain et trouble. Elle demanda à Allaatkasik de s’asseoir un instant, cette dernière avait quelque chose d'important à lui dire au sujet de Nasaq. D'une voix presque inquiète et soucieuse:




-"Je suis bien heureuse de vous revoir parmi nous. Et je voulais vous avertir de quelque chose de particulier qui concerne votre sœur Nasaq. Rien de bien inquiétant, je présume, mais tout de même... Certaines sœurs ont été surprises et d'autres ont été plus apeurées si je puis m'exprimer ainsi. Lors de son travail dans notre glacière, Nasaq a montrer un signe assez étrange. Alors qu'elle semblait être en colère, ses yeux sont devenus rouges flamboyants. Nous ne savons ce que cela peut bien vouloir dire, mais nous nous sommes quand même inquiétées. Et je voulais vous le signifier."





Allaatkasik resta bouche bée. Quelles chances pouvaient-ils y avoir pour que deux personnes eurent cette caractéristique commune ? Depuis qu'elle parcourait le vaste monde d'Isthéria, jamais elle en avait entendu parler, du moins, à sa connaissance. Se pouvait-il qu'elles eussent la même parenté ? Une même date, une même mort, un même lac et de surcroît, ces fichus yeux rouges... N'était-ce pas là, la preuve de leur parenté ? Estomaquée, Allaatkasik resta murée dans le silence. Que devrait-elle dire à Nasaq ? Si cela se trouvait, ce n'était qu'une fausse preuve tout au plus. Tant elle était décontenancée par cette improbable nouvelle, elle ne répondit que par un évasif:




-"Heu..."





Quand à sœur Gabi, elle resta interrogative et visiblement en attendait un peu plus que ce simple heu. Alors, Allaatkasik avança timidement:

 


-"Honnêtement, je ne sais quoi vous dire. Je suis moi-même très troublée. Le peu que je sais, c'est que Dame Othello nous trouvait quelques similitudes physiques. Et c'est vrai que nous devrions être toutes deux mortes en même temps et dans un même lieu. Chacune ayant échouée sur la berge opposée du Grand Lac Gelé. Toutes deux nous ne connaissons pas nos véritables parents. Mais cette preuve-ci est-elle suffisante pour nous faire sœur ? Personnellement, je le voudrais, parce que Nasaq est bien plus qu'une sale gamine qui m'a pourris la vie pendant plusieurs semaines. Et c'est bien connue que les sœur s'aiment autant qu'elles se détestent, alors que dois-je penser de tout cela ? Personnellement, je suis effrayée et heureuse en même temps. Par contre, Nasaq sait-elle ce qui lui est arrivée ?"





-"Non. Personne n'a parlé de cela devant elle."





-"Alors, ne dites rien. De toute façon, cette manifestation, si étrange soit-elle, n'a pas lieu de vous alarmer. De ça, je suis sûre. Si vous n'avez pas d'autres questions, j'aimerai voir ma soeur s'il vous plait."





-"Bien entendu. Je la fais appeler. Juste une dernière chose, pour sa première journée de travail, Nasaq c'est montrée d'une aide vraiment appréciable. Je suis certaine qu'elle fera la fierté de notre temple."





Les paroles de sœur Gabi réchauffèrent le cœur mort d'Allaatkasik. La petite, qui pouvait être sa sœur, allait suivre une voie toute différente de la sienne et rien que cela la rendait tristement heureuse. C'est avec impatience qu'elle attendait ce visage portant les même stigmates que les siens. Sauf que Nasaq n'était plus dans l'obligation de les cacher. Et après quelques minutes, elle vit arriver dans le bureau, une gamine grognon, à peine réveillée et portant une aube blanche qui fit sourire tristement Allaatkasik. La voyant ainsi accoutrée, elle ne put s'empêcher de penser que tout travail devait lui paraître moins pénible que de porter de tels vêtements. Mais une fois devant elle, Allaatkasik se précipita sur elle et la serra fort dans ses bras. Elle en aurait versée des larmes si elle avait pu, mais ce fut Nasaq qui en versa pour deux. Allaatkasik fut embarrassé et gentiment la prise à bout de bras pour lui dire d'une voix inaudible:




-"Je t'ai apportée tout ce dont tu peux avoir besoin, draps de bains, savon noir, plume, encrier, parchemin, plusieurs carnets, enfin de quoi travailler... C'est pas grand chose... J'ai été très heureuse d'entendre les compliments que l'on t'as fait pour cette première journée de travaille... Je suis très fière de toi, petite sœur. Si t'as besoin, je réside toujours à l'auberge du crocus blanc. Je t'aime."





Tout ce qu'elle lui avait dit été jusque là vrai. Sauf une chose, le 'je t'aime'. De cela elle en était incapable, elle n'avait jamais connue ce sentiment et n'avait fait que l'approcher d'une manière imparfaite. Rongée de remords par ce mensonge, Allaatkasik s'en alla rapidement et lança Avanneq au galop. C'était peut-être ça l'amour finalement...





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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Fév - 10:22





Tout était allé si vite, trop vite... Pourquoi donc Allaatkasik s'était-elle presque enfuie ? Pourquoi était-elle si triste et ses yeux noyés de mélancolie ? Que c'était-il donc passé ? Quel sombre secret avait pu la poussée à fuir de cette manière ? Nasaq, plantée là, n'y comprenait rien. Devant elle, le colis que sa sœur lui avait apporté, mais il restait muet. Perturbée par cette soudaine débandade, elle le prit avec précaution et remonta l'escalier pour le mettre dans le dortoir où elle pourrait pourrait le déballer à loisir, les autres novices étant attablées pour leur petit déjeuné. Une fois arrivée, et ce non sans difficultés, elle l'ouvrit et rangea soigneusement chacune de ses affaires. Du bout de ses doigts, elle prit l'encrier en laiton et le fit tourner. Nasaq put y lire une inscription gravée sur le métal, 'A ma petite sœur'. Le portant tout contre son cœur, elle revit chacun des moments qu'elles avaient partagées depuis le Haut-Monastrère jusqu'au pays du grand nord et elle ne put empêcher un flots de larmes silencieuses s'écouler sur ses joues d’albâtre. Elle aurait voulu s'endormir là, ne plus penser qu'aux souvenir, s'oublier elle-même dans ce songe, ne plus exister. Finalement, cela rimait à quoi d’airer dans cette non vie ? Pourtant Allaatkasik avait su le supporter, s'en accommoder et même faire semblant de vivre avec. Nasaq n'aspirait plus qu'à une chose, disparaître, se dissoudre dans le vaste univers lorsqu’elle repensa à Othello qui lui avait insufflée la foi. Alors non, elle ne renoncerait pas, elle serait une fière guerrière de Kesha ! Enfin le croyait-elle. Mais en attendant, elle prit la sacoche de cuir de renne, douce au touchée et de couleur crème, l'ouvrit et y mit tout le nécessaire pour suivre ses cours. D'ailleurs, elle se demanda, avec curiosité, quelles pouvaient bien être les choses qu'elle apprendrait au Temple. Toute excitée par la découverte d'un nouveau monde, elle ajusta sa tenue et se rendit vite fait au réfectoire avant que sœur Adriana n'y arrive. Dans le réfectoire, les deux groupes de novices discutaient en toute légèreté et Nasaq rejoignit son groupe. Quand elles virent Nasaq affublée de sa nouvelle sacoche, toutes poussèrent un 'waouh' admiratif et envieux. Hermeline, elle s'esclaffa presque complaisante et de sa voix toute guillerette:




-"Hou là jeune novice, que d'empressement ! Si tu te rappels bien, avant de rejoindre nos salles de classe nous passons par le couloir qui mème à notre dortoir. D'ailleurs, tu pourras remarquer qu'aucune de nous n'a sur elle ses affaires de cours. Mais bon pas de panique !"





La table de quatre se mirent à plaisanter sur son empressement et la charrière la trouvant des plus provinciale. Seule Léonie ne sembla pas partager leur point de vue et resta silencieuse, le regard rivé sur son bol. Par contre, toute la tablée des-pas-grand-chose rit de bon cœur et toutes voulurent prendre dans leurs mains le cuirs souple et velouté de cette sacoche toute neuve. Izaline, l'air de rien l'observait, le regard mauvais. Était-elle jalouse ou bien pensait-elle qu'un tel objet ne puisse être dans les mains d'une orpheline, d'une moins que rien ? Quoi qu'il en soit, son regard était franchement hostile et ne présageait rien de bon pour l'avenir. Mais la tablée, en pleine effervescence discutant sur les avantages de la peau de renne, fut brutalement interrompue par l'arrivée soudaine de sœur Adriana. Toutes les novices se levèrent respectueusement alors que cette dernière déclara d'un ton sec:




-"Mesdemoiselles, veuillez rejoindre vos salles de classes respectives. Nasaq, suis moi dans mon bureau."





Et sans plus s'inquiéter de savoir si Nasaq la suivait ou pas, elle sortie du réfectoire pour se diriger vers son bureau qui se trouvait être au troisième étage, approximativement au dessus des salles de cours. Nasaq avait suivit sœur Adriana sans un mot et se demandait bien ce qui l'attendait. Le couloir du troisième étage était étroit, tout lambrissé, le parquet au sol sentait la térébenthine mélangée à de la cire d'abeille et reflétait dans les tons ocres rouges la lumière des candélabres disposés tout du long. Il y régnait un silence qui oppressa Nasaq. Elle se sentie à l'étroit, comme prise dans un piège. Sœur Adriana ouvrit une porte, celle d'un petit bureau qui devait être le sien et l'invita à entrer. Au sol, un grand tapis de laine, ouvrage manufacturé dans le nord du territoire et montrant tout le savoir faire des artisans cimmériens. Proche du mur, un bureau en acajou encombré de documents, de plumes et de sceaux sur lequel un chandelier de laiton portait une huitaine de bougies. Derrière le bureau, une fenêtre en verre soufflé répandait dans la petite pièce une lumière douce et diffuse, donnant à l'atmosphère une saveur éthéré. Les murs de droite et de gauche étaient pourvus d'une bibliothèque, garnie d'ouvrages poussiéreux et qui montait jusqu'au plafond. En face du bureau se trouvait une chaise couverte de cuir sur laquelle sœur Adriana lui demanda de prendre place. Cette dernière resta debout, arpentant le petit espace et d'un ton docte:




-"Bien, bien. Nous allons déterminer l'enseignement qui te sera le plus profitable en tant que future prêtresse de notre ordre et je vais commencer par ce qui est le plus essentiel, la maîtrise de notre langue."





Se posant devant la bibliothèque, elle chercha un ouvrage du bout du doigt et une fois son choix fait, elle l'ouvrit et le tendit à Nasaq. Reprenant sur le même ton:




-"Bien, tu vas me lire le début de la page de droite s'il te plaît."





Nasaq commença sa lecture, mais le texte était émaillé de mots qui lui étaient compliqués à prononcer ce qui fit que de temps en temps elle annona. Une fois le texte lu, elle regarda sœur Adriana, interrogative. Mais cette dernière ne se départie pas de son visage de marbre et sans plus de commentaire, l'enjoint à prendre une page et une plume posées sur le bureau. Cette fois, il s'agissait d'une dictée. Une fois finie, sœur Adriana prit la page et la lu d'un ton grave. Cela fait, elle prit place dans le fauteuil en face de Nasaq et reprit:




-"La lecture et l'orthographe ne sont pas suffisamment maîtrises pour une future prêtresse. Nous nous devons d’exceller dans le domaine des lettres et toi tu en es bien loin. Donc, voici un de tes premiers cours bien que je pense que ce domaine te reste à jamais étranger... Les livres et toi, vous n'êtes pas fait pour faire bon ménage et se serait une perte de temps que de vouloir faire de toi une personne de lettre. Mais bon, nous avons aussi besoin de combattante pour défendre notre ordre et je pense qu'une vocation plus martiale te siérait mieux. Suis-moi, nous descendons à la salle d’entraînement."





Nasaq n'eut même pas le temps d'émettre la moindre protestation qu'elle dut de nouveau la suivre en silence. Elle dut faire bonne figure et retenir ses larmes après la cinglante et sévère remarque de sœur Adriana. Nasaq était profondément vexée, mais par dessus tout, pensait à la déception qu'elle infligerait à sa sœur lorsqu'elle apprendrait qu'elle n'était même pas digne d'ouvrir un livre. A la fois bouleversée et pleine de ressentiment, elle suivit sœur Adriana, tel un automate qui perdue dans ses pensées buta contre la sœur lorsqu’elle s'arrêta devant une grande porte à double battants, faite d'un chêne aux teintes sombres dont les haut-reliefs sculptés représentaient une bataille épique au réalisme stupéfiant. Sœur Adriana lui jeta un regard noir et Nasaq maugréa quelques vagues excuses puis toutes deux entrèrent dans une vaste salle, très haute de plafond, tout en croisé d'ogive. Sur le mur opposé à elles, de grandes rosaces proches du plafond, apportaient une lumière douce et intense dans cette immensité. Il semblerait que cette salle soit à demi enterrée et devait se trouver au dessus de la salle des lavoirs. Il n'y avait là que de jeunes prêtresses s’entraînant au combat. Et Nasaq n’apercevant aucune novice, elle se demanda ce qu'elle faisait ici. Seul dans le silence résonnait le son mate du bois frappant le bois ou le cuir. Certaines s'entraient sur des mannequins de cuir et d'autres menaient des duels. Mais le tout, plongé dans un silence religieux. Sœur Adriana demanda à Nasaq déprendre un bouclier et une épée en bois, destinés à l’entraînement et fit venir une jeune prêtresse. Rapidement présentées l'une à l'autre, Nasaq du engagé le combat. Enfin, essaya plutôt de se défendre, car même si la jeune prêtresse ne portait que peu ses coups, elle eut bien vite raison de Nasaq qui dans la dernière passe, en reculant, tomba à la renverse sous le regard affligé de sœur Adriana. En moins de mots qu'il n'en fallait pour le dire, Nasaq avait été vaincue et n'avait su opposer qu'une vaine résistance. La jeune prêtresse lui tendit la main pour l'aider à se relever tout en lui souriant. Et sœur Adriana, en silence, lui fit signe de la suivre. Toujours sans un mot, elles remontèrent les escaliers et traversèrent les longs couloirs avant de revenir dans le petit bureau de sœur Adriana. Une fois toutes deux assises, sœur Adriana porta sur Nasaq, un regard accablant. Et d'une voix non moins désespérée, lui exprima son sentiment:




-"Je ne vois en toi aucune aptitude particulière. Pour ton age, tu es déjà très en retard sur la maîtrise de la langue et pour ce qui est du combat, je n'en parlerais même pas... On va essayer tout de même de t'intégrer comme commis aux cuisines, je ne vois pas autre chose."





De sa voix douce de baryton, sans aucune colère mais toute en sincérité et d'une manière toute spontanée, elle prit la parole sans même demander à y être invitée:




-"Pardonnez-moi ma sœur, mais vous ne m'avez éprouvée sur uniquement deux choses, ma maîtrise de la langue et le combat. Par contre, vous ne vous êtes pas intéressée aux autres compétences que je pourrais avoir acquise, comme les mathématiques par exemple. Dans mon ancienne vie, j'ai du apprendre rapidement à utiliser l'addition, la soustraction, la division et la multiplication. Ensuite, j'ai même appris à utiliser les pourcentages. Et puis, j'ai quelques notions sur les plantes et leurs usages, du moins sous forme de potion, les plantes en elles-même, je ne les ai pas forcement déjà vues... Je sais aussi estimer la valeur d'un objet et parfois le dater en fonction des matériaux ou bien des motifs décoratifs. Et puis surtout, je sais parler aux gens, parfois pour obtenir des secrets ou savoir des choses qu'ils voudraient garder à l’abri d'autres oreilles. Alors oui, je ne possède peut-être pas les talents attendu ici, mais ceux que je possède, ne sont pas forcement des plus inutiles. D'ailleurs l'Ordre à recours à ce genre de compétence, je le sais très bien. Et derrière cette façade de lettrée ou de combattantes, bien d'autres sont utilisées. Dernière chose, je ne vois pas en quoi un poste en cuisine serait plus avilissant que de manier l'épée ! Si les guerrières sont mal nourries, leurs chances au combat s'amenuiseront et même pire encore, si la cuisinière met quelques poisons afin d'épicer leur repas, c'est toute l'armée qui tombe. Alors, veuillez à un peu plus respecter toutes les sœurs qui s'affairent dans l'ombre. C'est grâce à une cuisinière, une chef devrais-je dire, que j'ai su de manière définitive quelle était ma vocation. Alors, faite de moi ce que vous voulez, mais jamais vous n’émousserez ma foi."





Sans le savoir, Nasaq avait réussie l'épreuve de sœur Adriana qui dans son fort intérieur, se félicita de cette nouvelle recrue.




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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Fév - 5:48





Sœur Adriana prit sa plume et sur une feuille de parchemin, écrivit dans le silence de son bureau. En face d'elle, Nasaq se demandait se qu'elle pouvait bien écrire, surtout après les paroles acerbes de la sœur et pensa qu'elle scélait son destin sur le vélin. Un sentiment d'injustice se saisit d'elle tout autant que d'incompréhension. Alors qu'elle était venue dans ce temple pleine d'espoir, d'ardeur et de désir, voilà qu'elle se noyait dans un océan de désillusions amer. Pourquoi sœur Adriana c'était-elle montrée si sévère ? N'avait-elle donc pas sa place parmi les prêtresses de Kesha ? La rage et le chagrin écartelaient son âme dans une violente torture qui lui ferait bientôt perdre toute raison. Perdue dans ses turpitudes, sœur Adriana lui remit le dit parchemin, le visage sévère et d'une voix autoritaire:




-"Ceci est ton emploi du temps avec les cours que tu devras suivre les trois prochaines semaines. Je vais te mettre à l'essai, bien que je ne nourrisse que peu d'espoir, j'ai tout de même voulue te donner une chance. A toi de me démontrer que je ne me suis pas fourvoyée sur ton compte."





Et sur un ton qui ne supportait nulle réplique:




-"Tu peux y aller. Ah, une dernière chose quand même, je ne veux pas d'animaux dans le dortoir, ce n'est pas une ménagerie. Et puis un placard n'est pas non plus le lieu pour une hermine tout de même. Tu devrais passer au bureau de l'intendance et leur demander une vielle couverture, ce n'est pas ce qui manque. Et tu pourrais l'installer sur la terrasse du dortoir, à l’abri du vent et de la pluie, je suis certaine qu'elle s'y plaira. N'oublie pas non plus de la nourrir, je n'ai nulle envie qu'elle pille nos poulaillers en pleine nuit. Maintenant, tu peux disposer."





Nasaq prit avec révérence le parchemin et sortie du bureau, sans un mot, pour rejoindre le dortoir. C'est une fois sur son lit qu'elle lut avec crainte, la fatidique sentence de sœur Adriana. Mais contre toute attente, l'emploi du temps qui se présentait à elle, était bien loin que ce qu'elle avait pu s'imaginer. Sœur Adriana ne l'avait pas mise au banc des études, bien au contraire. Pour les trois prochaines semaines à venir, elle serait complètement immergée dans l'apprentissage de la langue et à sa grande surprise, durant trois après-midi par semaines, elle serait dispensée des habituelles corvées de l'après-midi afin de se consacrer à ces études. Si sur le moment elle apprécia grandement que sœur Adriana lui laisse sa chance, elle ne put s'empêcher de se demander comment cela serait perçu par ses autres camarades. Être dispensée de corvées ne ferait pas d'elle une étudiante très populaire et elle redoutait que ses compagnes de chambrée ne se détournent d'elle, l'ignore ou pire encore, qu'elle devienne la cible de quolibets incessants. Finalement, cet emploi du temps risquait de provoquer des réactions qu'elle était bien loin de s'imaginer quelques dizaines de minutes plus tôt dans le bureau de la sœur. Il y avait quand même une chose qui la chiffonnait. Comment sœur Adriana avait-elle pu apprendre qu'elle avait cachée son hermine dans son placard ? Et pourquoi avait-elle fait preuve d'une telle mansuétude à son sujet ? Nasaq éprouvait de grandes difficultés à cerner ce personnage si austère et distant en apparence. Mais ce n'était point le moment de se perdre en de vaines et sombres pensées, le dortoir était désert et pour cause, les cours avaient déjà commencés depuis presque une heure et Nasaq aurait déjà du être en cours de langue. Se précipitant, elle mit en vrac dans sa sacoche de cuir tout le nécessaire pour écrire et courut dans les couloirs, montant quatre à quatre les marches des escaliers pour se précipiter dans la salle de cours, toute essoufflée. La prêtresse assise derrière son bureau placé sur une petite estrade fut surprise d'une telle entrée mais afficha un sourire et d'une voix grave et ample:




-"Bienvenue à toi jeune Nasaq. Je suis sœur sœur Suzanne et c'est moi qui enseigne les langues. Ici, toutes les élèves suivent le cours moyen. Et ce n'était pas la peine de te précipiter, sœur Adriana m'avait avertie."





Sur ces dernières paroles, sœur Suzanne amusée de l'empressement de la nouvelle novice émit un petit rire improbable et haut perché et reprit:




-"Allez, installes-toi avec tes camarades. Pour l'instant tu suivras avec ta voisine et à la fin du cours, je te donnerai la liste des manuels dont tu auras besoin. Bien, reprenons mesdemoiselles."





La salle de classe était d'une petite superficie dans laquelle étaient disposée dix doubles pupitres en bois de châtaigné, usés et polis par les nombreuses novices qui s'y étaient succédées au fil des ans. Disposés en deux rangées, Nasaq vit sur le premier rang Clémence accompagnée de Lucette et Léonie toute seule. Sur le deuxième rang se trouvaient Aubérie et Anathalie. La seule place disponible, si elle voulait suivre avec une de ses camarades était donc celle à coté de Léonie. Ce qui d'une certaine manière l'arrangea. Elle avait remarquée le comportement réservé de la petite et même assez gêné lorsque ses camarades de tablée s'étaient moquées de sa condition de Gorgoroth et c'était là l'occasion de se rapprocher d'elle et peut-être même le départ d'une amitié future. Elle s'installa donc à coté de Léonie tout en lui adressant un franc sourire alors que cette dernière poussa le manuelle vers le centre du pupitre afin que Nasaq puisse suivre. Le cours de langue d'une durée de deux heures prit fin bien que Nasaq n'en eut suivit que la moitié, sentit toute la difficulté de la tâche et devrait travailler deux fois plus si elle voulait rattraper son retard. A la fin du cours, sœur Suzanne lui remit la liste des manuels et d'une voix rassurante:




-"Ne t'inquiètes pas, même si ce premier cours t'as paru assez ardu. Nous allons nous revoir bientôt, c'est moi qui suis en charge des cours de rattrapage durant l'après-midi. Si tu éprouves des difficultés, surtout n'hésites pas à m'en faire part.





Sur ces paroles rassurantes, elle se rendit dans la salle au bout du couloir devant laquelle se tenait en rang serré les autres élèves. Il s'agissait du cours de botanique et Nasaq put apercevoir les quatre élèves, Fleuriane, Marion, Léonie et Izaline. Nasaq se mit dans le rang pendant que toutes attendaient en silence l'arrivée de leur professeur. Ce fut une prêtresse assez âgée qui ouvrit la porte et les fit entrée. Alors que Nasaq attendait que toutes prennent place, la petite Léonie se détourna vers Nasaq et timidement lui dit:




-"Ben comme t'as pas les livres, t'as qu'à te mettre avec moi."





Agréablement surprise, elle lui répondit:




-"Oui, ça me ferait plaisir."





Et elles s’installèrent toutes deux ce qui laissa Izaline sans camarade. Cette dernière ne manqua pas de jeter un regard furibond et intimidant à Léonie, mais cette dernière ne s'en laissa pas compter pour autant et prit place au coté de Nasaq. La salle était bien plus large que celle du cours de langue, les pupitres y étaient remplacés pas de larges tables recouverte d'une fine dalle en schiste. Sur le mur de gauche, un meuble bas, à tiroir sur lequel de nombreux pots en terre contenant une variété abondante de plante. Sur le mur du fond de la salle, de petits outils de jardinage y étaient suspendus et sur l'établi en dessous, s’amoncelaient cornue, tubes en colimaçon, un petit creuset, des mortiers et des pilons. Il y avait là de quoi cultiver toutes sortes de plantes et aussi de quoi les utiliser. Ce cours portait sur la reconnaissance et la cueillette de certaines plantes aux doubles vertus, celle de calmer mais aussi celle de paralyser et même de tuer. Et à plusieurs questions posées par sœur Agathe, Nasaq sut répondre promptement ce qui laissa les autres élèves perplexes. Elle semblait en savoir beaucoup trop pour une simple novice et cela n'échappa pas à Izaline. Quant à Fleuriane, Marion et Léonie, elles apprécièrent que la nouvelle eut un domaine où elle put se démarquer et s'en félicitèrent. Le cours achevé, tout comme sœur Suzanne, sœur Agathe lui remit une liste de manuels. Alors que toutes s'étaient précipités vers le réfectoire, elle vit la petite Léonie l'attendre et de sa voix fluette lui demanda:




-"Je peux venir manger avec toi ?"





Sans aucune hésitation, Nasaq lui répondit:




-"Mais bien sur !"






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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Fév - 23:13





Les treize novices se dirigeaient toutes vers l'étage du bas ou se trouvait le réfectoire, mais cette fois-ci, à la table des quatre prout-prout-coincées, il en manqua une, Léonie qui vint se mettre à coté de Nasaq. Les trois restantes, une fois installées, lancèrent de noirs regards à la petite Léonie qui sembla s'éteindre sous ces menaces muettes, lourdes de représailles. Nasaq lui posa sa main couleur albâtre sur l'épaule et posa sur elle un regard tranquille tout en lui disant de sa voix basse:




-"Tu n'as pas à t'inquiéter, elles sont plus bêtes que méchantes. Et je te promets qu'il ne t'arrivera rien de fâcheux."





Hermeline, toujours enthousiaste et pleine d'entrain acquiesça. En fait, ce fut toute la tablée qui l'accueillie chaleureusement ce qui interloqua Nasaq. Comment se faisait-il que personne d'autre n'avait jamais osé l'inviter et pourquoi l'avait-on laissée seule avec cette bande de harpie ? Pourquoi avait-elle été la première à franchir le pas ? Pourtant, que se soit la pétulante Hermeline ou bien la taquine Marion, toutes deux l'avaient laissée de coté et cela souleva encore plus de questions. Quelle ascendance pouvait bien avoir ces trois petites-garces-sang-bleu-qui-se-la-pête sur les autres ? Nasaq n'y comprenait rien mais le moment n'était pas venu de poser des questions mais de partager toutes ensemble un repas, tout autant qu'un moment agréable. Par contre pour Nasaq, il n'était pas question que la petite se fasse empoisonner l'existence par ces trois là et elle se promit de la protéger, quoi qu'il en coûte. Ce n'était pas trois gamines de riches qui allaient l'intimider, pas après tout ce qu'elle avait du faire pour survivre. Elle avait connu bien pire que trois petites mégères et ce n'est pas sans ce délecter plaisamment qu'elle repensa aux nombreuses fois où elle délestait, avec Dolébramse, les bourgeois de leurs dias... En repensant soudainement à lui, elle se sentie sur le coup nostalgique mais bien vite une rage sourde et tellurique la prise dans les tripes quand elle repensa à ce funeste jour. Alors qu'elle sentait ses intestins prendre feu, ses deux grands noirs devinrent de braise sans qu'elle ne s'en rende compte et se demanda pourquoi toutes la dévisageaient avec autant de surprise, d'appréhension, le tout mêlé à de la crainte. Stupéfaite de voir ses camarades réagir de la sorte, sa colère s'évapora et elle leur demanda d'une manière des plus innocente:




-"Heu... excusez-moi, j'ai un bout de salade collé sur les dents ?"





Hermeline qui était d'une nature spontanée, lui répliqua non sans quelques inquiétudes:




-"Tu ne t’aie rendu compte de rien ?"





-"Non, pourquoi ?"





-"Simplement que tes yeux sont devenus tous rouges tels des brandons. C'est bien la première fois que je vois cela. Sinon ça t’arrive souvent ?"





-"Ben, c'est bien la première fois qu'on me le dit."





Sur cette dernière phrase, un sourire énigmatique pour l'assemblée, se peignit sur son visage. Ce fut pour Nasaq une révélation, elle avait quelque chose de commun avec Allaatkasik, quelque chose de profond, d'organique. Certes, ce n'était pas là la preuve qu'elles pouvaient avoir un quelconque lien de parenté, mais il s'agissait tout de même d'un lien, tout aussi étrange soit-il. Et elle en aurait le cœur le net, sa sœur d'adoption ne pourrait se dérober. Nasaq avait toujours eu la conviction qu'Allaatkasik lui cachait quelque chose sans vraiment savoir quoi. Mais le temps des secrets était révolu et à sa prochaine visite, Allaatkasik devrait tout lui révéler. Nasaq se ressentie ni rancœur ni  ressentiment vis à vis d'Allaatkasik, mais plutôt une chaleur rassurante et pleine d'espoir. Y avait-il la moindre chance qu'elles eussent un lien de parenté ? Voyant Nasaq être complètement désinvolte par rapport à ce qui venait de se passer, ses camarades n'en firent plus cas et prirent dans la bonne humeur leur repas. Et comme à son habitude, sœur Adriana fit son apparition pour répartir les corvées de l'après-midi.




La soirée venue, les corvées finies, Nasaq prit son bain obligatoire et se rhabilla rapidement afin de passer au bureau de l'intendance avant qu'il ne ferme pour y demander si une vielle couverture était disponible. A sa surprise, l'intendante lui remit paquet comme si elle avait été prévenue du but de sa visite. La remerciant, elle se précipita vers le dortoir ce qui ne manqua pas de déclencher quelques rebuffades de la part des prêtresses qu'elle croisa. Ayant connaissance du règlement, elle savait pertinemment qu'il lui était interdit de courir dans les couloirs, mais comme à son habitude, elle se laissait emporter par son instinct et son affectivité. Elle déballa le paquet et y trouvait une couverture en laine épaisse quelque peu troué mais aussi un vieux coussin, tout usé et au velours râpé ainsi qu'une timbale de fer blanc. C'était clair que sœur Adriana était intervenue et que sous cette carapace de sévérité et d'austérité, se cachait une âme magnanime et bienfaisante. La remerciant silencieusement du fond du cœur, elle installa le coussin et la couverture de manière à en faire un nid douillet sous l'avancé de la terrasse, bien à l’abri des intempéries puis alla chercher Aunarpuq qui se languissait dans le placard depuis le début de la journée. Nasaq la prit dans ses bras et la déposa dans son nouveau chez-elle. L'hermine renifla le tissus, tira dessus avec ses pattes afin de l'ajuster à sa convenance et poussa un petit cris aiguë que reconnu de suite Nasaq. Aunarpuq avait grandement fin. Doucement, elle lui dit:




-"Attend encore un peu, je vais revenir avec quelque chose à manger. Sois sage en attendant."





Et elle la caressa affectueusement, apaisant ainsi l'animal. Et une nouvelle fois, elle se précipita au réfectoire avant de louper le dîner.





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MessageSujet: Re: [Event] Opération: Sugar Grove   [Event] Opération: Sugar Grove - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Fév - 16:06



Soirée pyjama et boulle de poil.




Comme à son habitude, Nasaq arriva toute essoufflée au réfectoire et s'assit rapidement à table avant que ne commence le bénédicité. Cela dit, elle se rendit compte que la petite Léonie était retournée à la table des prout-prout-je-me-la-pête et que personne ne l'avait invitée. Était-elle contrainte par ses diaboliques camardes de devoir s’asseoir à leur table ? Cela retint, bien entendu, l'attention de Nasaq mais il était trop tard, pensa t-elle pour intervenir. Le moment qui lui parut le plus opportun serait lors de la sortie du réfectoire pour l'inviter avec ses compagnes. Une boule dans l'estomac qu'elle cacha aux autres, Nasaq s'approcha des ses camarades et leur chuchota:




-"Ça vous direz de voir ma mon hermine ?"





Et là, toutes firent de grands yeux ronds, surpris et étonnés. Ce fut Marion qui, la première lui chuchota:




-"Nasaq, tu sais bien que le règlement nous interdits d'avoir des animaux de compagnies ! Ils sont proscrit dans l'enceinte de notre bâtiment à l’exception des chevaux. Si tu te fais prendre, tu vas avoir de sérieux ennuis. Et nous aussi."





Alors, pleine d’assurance, Nasaq lui répondit:




-"T'inquiète donc pas !  Sœur Adriana le sait bien, car c'est elle-même qui m'a filée un coup de main à l'intendance pour lui obtenir certaines petites choses tout comme en cuisine. Elle voulait juste que mon hermine ne traîne pas dans les bâtiments, mais que sur la terrasse il n'y aurait pas de soucis, tant que l'endroit reste propre. Comme quoi sœur Adriana est bien plus compatissante et conciliante qu'il n'y parait. Alors, toujours partantes ?"





Et simultanément, toute les neufs poussèrent un petit oui discret mais plein d'enthousiasme.




Dans cette ambiance chaleureuse et fraternelle, Nasaq ne put s'empêcher de jeter un regard du coté de Léonie qui avait ces yeux tristes plongé dans son assiette, demeurant silencieuse et muette. Et bien que sa peau tout comme le reste de son corps soit mort, elle pouvait tout de même ressentir par tout les pores la détresse et l'ennuie de Léonie. Et Nasaq se promit de la protéger, de la mettre sous son aile. Elle savait se bagarrer et même être brutale s'il le fallait. Certes, cela ne rentrait pas non plus dans le règlement, mais elle s'en fichait complètement. Sa devise, 'Pas légitime, ben j'te cogne !'. Pas très digne d'une future prêtresse... Bref.




Après que la sœur qui s'occupaient de vérifier que toutes dorment au dortoir ou dans leurs chambres respectives, Nasaq alla voir ses camarades toutes excitées d'enfreindre le règlement et de voir Aunarpuq. Mais Nasaq leur dit d'elle allait rapidement frapper à la porte de Léonie pour qu'elle se joigne elle aussi au petit groupe. Toutes acquiessairent et attendirent leur retour. Cela fait, à pas de loup, elles se retrouvèrent sur la terrasse toute illuminée par Maara de lumière nacrée mêlée de rouge par sa sœur Ignias. Un petit vent nocturne et frais les firent légèrement frisonner tandis que Nasaq se dirigeait vers le nid d'Aunarpuq, caché entre les deux bases d'un pilier supportant deux majestueuses colonnes  salomoniques. Il y avait là, une vielle couverture de laine entourant un vieux coussin élimé qui cachait l'animal, bien enfouie dessous. Nasaq passa sa petite main doucement sur le corps chaud de l'animal qui couina de plaisir. Nasaq sentie sous ses doigts de nombreux objets durs, coupants et rongés. Il devait s'agir des os qu'elle emmagasinait depuis quelques semaines de ses imprudentes proies. Et faisant mine de gronder l'animal:




-"Hou-là ! Va falloir faire le ménage là dedans, un peu plus de tenue siérait à une jeune fille de bonne famille. On est pas des Zélos tout de même !"





Sortant son hermine d'un demi-sommeil, elle vit les dix autres jeunes filles toutes excitées et admirative. Immédiatement Aunarpuq compris qu'il y avait là un banquet de câlins à profusion et l'animal grimpa sur leur corps, leurs bras, passant d'un coup à un autre, d'une main à une autre. Sous ce déluge de caresse, l'animal semblait être au comble du bonheur jusqu'au moment où elle arriva sur les genoux de Léonie. Son comportement changea radicalement et l'hermine feula en ouvrant la gueule, prête à mordre. Nasaq se leva d'un rapide bond et réprimanda vertement, cette fois-ci, sérieusement l'animal. Léonie avait le regard triste, mais pourtant elle ne semblait pas étonnée par la réaction de l'animal, ce qui ne fut pas sans rappeler à Nasaq le comportement de son poney lors de leur première rencontre. Serait-il possible que Léonie soit une Gorgoroth ? Ou bien d'une autre espèce ? Décidément, cette gosse était entourée de mystères... Mais Léonie ne s'en laissa pas compter pour autant et défit le nœud de velours rouge qui finissait sa longue tresse blonde pour le nouer autour du coup d'Aunarpuq. Et de sa fluette voix:




-"Voilà, c'est mieux comme ça non ?"





Puis elle émit un petit rire cristallin, amusé, presque taquin. Satisfaite, elle posa son regard calme sur Nasaq et d'une voix bienveillante:




-"Il est préférable que son coup soit à l’abri d'un mauvais coup de vent."






Décidément, Léonie était bien surprenante mais toute aussi délicate que prévenante. Elle avait bien sentie la pierre de sphène sous le coup d'Aunarpuq et savait qu'il était bien peu prudent de ne pas la masquer. Sans rien faire remarquer aux autres, elle avait eu la courtoisie de la dissimuler tout en un invoquant subtilement un anodin prétexte. Nasaq lui adressa un regard discret de reconnaissance. Pendant ce temps Aunarpuq se laissait cajoler passant de l'une à l'autre. Mais il était temps que chacune rejoigne son lit, la sœur n'allait pas tarder à faire sa ronde. Elles se dispersèrent et rejoignirent leur lit, gardant en elles ce merveilleux souvenir chaud et doux. Juste avant que Léonie ne retrouve sa chambre, Nasaq lui chuchota:




-"N'hésites pas venir nous rejoindre au réfectoire, je vois bien que c'est pas trop la joie à leur table. Tu es la bienvenue parmi nous. Et si elles te cherchent des crosses, elles vont dérouiller sévère, c'est moi qui te le dit."





Nasaq prit tendrement les mains de Léonie dans les siennes comme pour celer un pacte, une promesse. Mais la petite lui répondit doucement et très laconiquement:




-"C'est gentil. Mais cela ne pourra se faire. Tu ne sais pas qui je suis... Mais merci tout de même..."





Puis sans se retourner, Léonie disparut dans le couloir, laissant Nasaq dans un état mitigé de perplexité et d'embarras.




Le mois de Tymbé touchait à sa fin et Nasaq n'avait point déçue sœur Adriana. Avec les cours de rattrapage mais aussi avec l'aide de la pétulante Hermeline et la réservée Léonie, elle maîtrisait le vocabulaire et la grammaire de la langue. Capable de lire des textes qu'ils soient littéraires ou bien techniques, elle avait enfin accès à la connaissance de la bibliothèque et fit de nets progrès en théologie ainsi qu'en toxicologie, cours qu'elle affectionnait particulièrement. Et chaque jour, elle accomplissait ses corvées avec zèle et efficacité. D'ailleurs, elle fut convoquée par sœur Adriana dans son petit bureau et cette dernière lui annonça, toujours avec cette froideur calculée qu'elle pourrait être éligible pour son ordination à la fin du mois prochain si ses progrès se confirmaient. Nasaq dut se maîtriser pour ne pas faire exploser sa joie et se contenta d'un sourire aimable alors que son cœur battait la chamade et qu'elle aurait voulue courir dans les couloirs en criant sa jubilation et son enthousiasme. Pourtant, il fallait qu'elle étouffe son euphorie avant que sœur Adriana ne se ravise. Sortant impassiblement du bureau, elle accéléra le pas jusqu’au réfectoire où ses camarades prenaient leur collation du matin et en arrivant dans la salle, laissa déborder son bonheur et l'ivresse de leur annoncer la bonne nouvelle. Elle allait devenir une prêtresse de Kesha ! Ses camarades l'applaudirent en riant, véritablement réjouie par la nouvelle. Mais les trois autres de la tablée voisine lui lancèrent un regard mauvais et concupiscent. Seule Léonie lui adressa un timide et furtif sourire qu'elle lui rendit. Depuis la soirée passée sur la terrasse du dortoir, Nasaq avait essayé d'en savoir un peu plus sur Léonie mais elle n'apprit rien, ni sur elle ni sur son passé, comme si elle était une parfaite inconnue. il était certain que les sœurs devaient bien savoir qui elle était vraiment mais Nasaq ne pouvait pas décemment leur poser des questions aussi personnelles. Le mystère enveloppant Léonie restait intact. La seule chose qu'elle put apprendre de la bouche même de Léonie, était que son père avait un poste assez haut placé à la mairie d'Hellas. Mais, ce fut les seules informations qu'elle obtenu. Par contre, à chaque petite soirée en compagnie d'Aunarpuq, Léonie se joignait à elles même si elle demeurait avec les prout-prout-pas-sympa lors des repas. D'ailleurs, même si Nasaq n'avait pas renoncée à vouloir qu'elle se joigne à elles, par courtoisie et politesse, elle n’insista pas ne voulant pas la jeter dans une gène dont elle ne savait rien. La routine perdura jusqu'au début de mois de Toula où un fait atteignit telle une lance, le cœur de Nasaq et le déchira.




La suite bientôt sur vos écrans ! Dans 'L'éveil de Nasaq' (event part 4).




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