Au coin du feu... [Rp terminé]

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 Au coin du feu... [Rp terminé]

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MessageSujet: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeSam 9 Jan - 16:24

Au coin du feu... [Rp terminé] M0yd


Le 22 du mois Ginik 1306



Hélia entra discrètement dans la demeure d’Abel. Cela faisait quelque temps qu’elle avait élu domicile chez le Conseiller et ce n’était pas pour lui déplaire. Avec le temps, elle commençait à prêter une véritable confiance à son hôte et une certaine proximité. Est-ce que tout cela était dans sa tête ? Peut-être bien et Hélia ne s’en cachait pas. Bien qu’elle appréciait l’homme, elle restait aimable et courtoise en respectant bien une certaine distance entre eux. Bien que la jeune femme avait grandi à l’état sauvage, elle avait quand même hérité de certaines bonnes manières de Vaughan.

Sa bourse commençait à se remplir de nouveau. Il fallait dire aussi qu'elle acceptait toutes sortes de petits contrats dans la capitale. C’étaient parfois des contrats très ennuyeux, mais au moins, elle avait de quoi subvenir pour le jour où elle reprendrait la route.

Reprendre la route… Hélia n’avait pas spécialement envie de partir d’ici. Elle avait le sentiment d’avoir trouvé un chez-soi en plus d’avoir une compagnie des plus agréable… En silence, elle vint à passer devant les appartements privés d’Abel. Est-ce que le conseiller était là ? Cela brûlait la jeune femme de toquer à la porte. Juste pour discuter. Se détendre après une journée de travail. C’était tentant. Mais la jeune femme avait appris que parfois, il était bon de laisser les personnes et qu’il finirait peut-être par la rejoindre de lui-même.


Sans un mot, elle retourna dans ses quartiers. Elle retira ses vêtements et fit couler un un bon bain.


***

Elle promenait ses doigts sur la surface. L’eau chaude était un véritable régal pour la jeune femme. Avant de se retrouver ici, elle se lavait dans les rivières froides… Elle était reconnaissante envers le Sylphide pour tout le confort qui lui avait apporté.

Au bout d’une heure, elle estima qu’il était temps d’en sortir. Elle attrapa une serviette pour la nouer autour de sa poitrine puis sécha ses cheveux avant de les attacher en un chignon négligé. Ensuite, une fois qu’elle estima qu’elle était suffisamment sèche, elle se dirigea vers des vêtements propres qu’elle enfila. À présent, elle portait une chemise blanche à lacet et un pantalon noir. Pied nu, elle se dirigea vers la cheminée. De sa main droite, elle tenait un verre d’alcool et de la gauche, un des écrits d’Abel. Elle se posa dans un canapé, face à la chaleur du feu et soupira.

Tout ceci était presque parfait. Il ne manquait plus qu’une présence. De nouveau, un pincement au cœur vint à se faire sentir. Elle n’oubliait pas son ambition de refonder l’Ordre d’Oris. Elle se devrait de partir et d'accomplir sa destinée. Autre chose, elle devait toujours rechercher Vaughan et cette ordure qui les avaient séparés.

Est-ce qu’Abel accepterait de la laisser revenir après ça ? Est-ce qu’il prendrait soin de garder cet appartement rien que pour elle ? Elle fronça les sourcils à cette pensée. Pourquoi espérait-elle tout ça ? Elle se fatiguait elle-même de ne pas pouvoir répondre à ces propres interrogations.

Elle décida de ranger ces questionnements pour plus tard. En sirotant son verre, son esprit vagabonda vers le souvenir de son échange avec Hedios au Prestige… La jeune femme n’était pas retournée le voir depuis… Elle n’avait, par ailleurs, toujours pas expliqué à Abel ce qui s’était passé. Ni sa véritable nature. Ca aussi, elle appréhendait. Si lui n’avait eu aucun mal à dévoiler sa nature de Sylphide, c’était beaucoup plus compliqué pour Hélia.

“Je suis un monstre.”

Elle soufflait cette phrase en regardant le feu brûler le bois. C'était probablement un domestique qui avait préparé tout ça pour son retour. Même si elle ne savait pas qui c'était et même si c'était son travail, elle lui était reconnaissante. Elle posa le livre sur ses jambes et se frotta le visage. La fatigue se faisait sentir dans son corps et son esprit.

“Tu réfléchis parfois beaucoup trop, ma pauvre, pensait-elle à voix haute. Que dirait Vaughan s’il te voyait. Ce n'est pas dans tes habitudes.”

Bientôt, elle vint à entendre quelqu’un marcher dans le couloir puis s’arrêter juste devant sa porte. Qui cela pouvait bien être ? Ambre ? À cette idée, Hélia était méfiante. Elle ressentait quelque chose d’étrange la concernant. Mais sans preuve, elle demeura seulement sur ses gardes la concernant. Où bien Abel ? Elle préférait que ce soit lui.  D'ailleurs, à cette simple idée, elle avait le sentiment que son souffle commençait à se couper. Elle posa son verre sur une petite table à droite du fauteuil et se leva, attendant de voir si on allait toquer à la porte ou non.


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.


Dernière édition par Hélia le Sam 16 Jan - 13:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeDim 10 Jan - 13:28

Au coin du feu





Le 22 du mois Ginik 1306


Cela faisait à présent près de quatre semaines que Hélia s'était installée chez Abel et le moins que l'on puisse dire c'est que ce dernier était peu présent. La cause en était principalement sa charge de conseiller, mais plus encore les invitations qu'ils devaient honorer. Un dîner par ci, une réception par là, la maison de jeux, l'orphelinat, plus quelques autres petites affaires, il n'avait pas une minute à lui.
Et que dire du temps passé avec Ambre, inexistant pour ainsi dire. Si la demoiselle s'était sentie tout de suite privilégiée de pouvoir vivre chez le conseiller du Roi, elle avait vite déchanté devant le manque de disponibilité d'Abel et plus encore  lorsque Swiezy s'était installée. Elle avait vu cette intrusion d'un mauvais œil et la considérait comme une rivale. D'où cette femme venait empiéter sur son territoire ? Pourquoi diable Abel lui avait accordé son hospitalité ? A mainte reprise, elle avait tenté d'aborder le sujet avec le Sylphide, et sa réponse était toujours la même. Il était libre de ses choix et n'avait nul compte à lui rendre. Jamais Abel  n'aurait pensé qu'accueillir une adolescente sous son toit serait si problématique. Entre les crises quotidienne avec les précepteurs et les caprices en matières vestimentaire, il y avait de quoi s'arracher les cheveux. Alors si à présent, Ambre jouait les jalouses parce qu'une autre femme vivait ici cela allait vite devenir invivable.
Il allait devoir prendre certaines mesures, concernant Ambre et rapidement, mais pas ce soir, il était fourbu.

La soirée avait été longue, trop longue et ennuyeuse à son goût. Aussi lorsqu'il était enfin rentré, il avait pensé pouvoir éviter de passer par les salles de jeux, mais s'était sans compter sur certains habitués des lieux. Après maintes discussions et autres négociations financières, il avait laissé tout ce beau monde s'amuser et avait gagné l'étage, demandant à un garde d'empêcher quiconque de venir le déranger. Il traversait le couloir en direction de ses appartements lorsque Ambre pointait le bout de sa frimousse. Il lui adressait un sourire.


 "Abel !"Un sourire tandis qu'elle venait à sa rencontre. "Tu m'avais dis qu'on passerait la fin de l'après midi ensemble et une fois encore, tu m'as oublié."

Une moue boudeuse et un regard déçu. Une vraie comédienne.

"Je suis navré Ambre, mes affaires mon accaparées plus que je ne le pensais. Demain c'est promis."  

"Tu dis toujours demain et il y a toujours autre chose ! A l'autre, tu lui accordes de ton temps, plus qu'à moi en tout cas !"

Abel était surpris par de telles paroles, ne s'attendant pas à ça. Ambre tapait du pieds excédée et tournait les talons. Elle n'allait pas s'en tirer aussi facilement, pas cette fois!  Il s'empressait de la rattraper. Alors que d'ordinaire Abel restait calme et impassible, il perdit patience. Il attrapait l'adolescente par les épaules fermement.

"Ambre que signifie ? Ce n'est pas un comportement digne d'une jeune fille bien élevée ! Je ne supporte plus tes reproches et tes caprices ! Il va falloir changé de comportement et vite !Sinon, tu peux dire adieu aux privilèges que je t'ai accordé !"

Emplie de colère, Ambre crachait son venin.

"Il n'y en a que pour ELLE de toute façon ! Je ne compte plus à tes yeux depuis qu'elle est là ! Elle et toujours elle, encore et encore !"

Une main s'abattait alors sur la joue de l'adolescente, Abel venait de la gifler.

"Dans ta chambre, tu es consignée! Ne reparaît devant moi que pour t'excuser."

Ambre portait une main sur sa joue, stupéfaite qu'Abel ait posé la main sur elle. Il faut dire qu'elle lui menait la vie dure depuis qu'il l'avait accueillit sous son toit et plus encore depuis que Swiezy était là. Sans doute avait-elle trop tirée sur la corde. Les yeux emplis de larmes, Ambre courrait vers sa chambre en criant.

"Je te déteste !"

La porte claquait violemment. Abel fermait les yeux quelques secondes. Il détestait ce genre de situation et s'en voulait d'avoir eu ce geste malheureux envers Ambre. Cela ne lui ressemblait pas. Il se passait une main sur le visage comme pour en chasser la fatigue.

Il remarquait alors qu'il se trouvait devant la porte d'Hélia. Sans doute l'altercation l'avait-elle réveillé. Devait-il s'en excuser ? Il hésitait longuement et finissait par donner deux coups secs à la porte. Il attendait un peu, sans doute trop peu et tournait les talons prêts à gagner ses appartements. Le battant s'ouvrait alors et Abel faisait volt-face, épuisé, vu les traits tirés qu'il arborait. Son regard gris acier se posait sur Hélia.


Désolé, je n'aurai pas dû. Il est très tard. Je repasserai demain, c'est préférable.

Quoi ? Tout ça pour ça ! Abel s'apprêtait à la quitter Hélia comme ça, sans autre forme, à moins que ….

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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeDim 10 Jan - 15:02

L'ambiance calme de la demeure prenait subitement une autre tournure. En réalité, Ambre et Abel étaient tous deux devant sa porte. Comme si ça ne suffisait pas, une violente dispute venait d’éclater. Il n’était pas rare pour la jeune femme d’entendre la Sindarine pester à son sujet. Elle était une étrangère qui débarquait et qui, probablement, chamboulait sa vie.

Hélia n’avait pas mis longtemps à comprendre le petit manège de la jeune femme. Peut-être qu'Ambre avait soigneusement calculé pour que cette dispute éclate devant sa porte. Une méthode pour lui faire comprendre que la lurghoyf n'était pas la bienvenue. Elle avait également remarqué son étrange intérêt pour le conseiller. Jusque-là, Swiezy s’était bien gardé de ne rien dire au sujet d’Ambre. Quelque part, la jeune Sindarine se plantait une épée dans le pieds toute seule. De plus, ce n’était pas dans les habitudes de Swiezy de partir dans de tels futilités.

Il n’y avait absolument rien entre elle et Abel. Certes, elle avait le sentiment de devenir proche du conseiller. Mais ce n'était qu'un sentiment. Rien de très officiel en somme.

Elle soupirait en les écoutants se disputer. Abel lui reprochait son comportement et Ambre commençait à reprocher la présence de la lurghoyf. Comme c’était fatiguant… Alors qu’elle pensait que tout ceci allait se terminer simplement, il en fut autrement.

Un bruit de claquement vint rompre le vacarme extérieur et cela en fit frémir Hélia. Derrière sa porte, Abel venait de gifler Ambre.

“Je te déteste !”

Tout ceci, la jeune femme n’en avait pas l’habitude. Jamais Vaughan n’avait osé lever la main sur elle. Même dans les moments difficiles, le vieil homme avait toujours su arranger les choses par les mots… Peut-être n’était-ce pas aussi simple pour Abel ? Une enfant ne se maniait pas comme la politique.

Le silence revenait une fois qu’Ambre avait claqué une porte. Pourtant, Hélia remarqua non sans mal qu’Abel était toujours devant sa porte… Que devait-elle faire ? Elle soupira en silence comme gênée de ne pas savoir si elle devait ouvrir sa porte ou non. La question se fit plus pressente lorsque le jeune homme frappa à sa porte.

Hélia sentit ses joues rougir à l’idée qu’il la trouve habillée de la sorte. Ce n’était guère une tenue appropriée pour recevoir quelqu’un. D’ordinaire, la jeune femme faisait toujours attention à ce qu’elle portait en présence du conseiller. Cette fois, il fallait se l’avouer qu’elle faisait un peu négliger… Le temps passait un peu trop longtemps. Precipitament, elle se dirigea vers la porte et vint à l'ouvrir. Pile au moment où Abel s'appretait à partir.

“Messire Thorn ? Vous allez bien ?”

Le Sylphide fit demi-tour et ses yeux vinrent à croiser ceux d’Hélia. La jeune femme ressentit une légère peine pour lui. Il semblait fatigué, plus qu’à l'accoutumé. Elle avait songé lui faire la remarque concernant la gifle, mais elle se ravisa. Il était évident que ce n’était pas le moment et qu’il semblait déjà le regretter. De plus, Swiezy vint à se souvenir qu’il était son éducateur et qu’elle n’était rien à côté de ça. Elle afficha un fin sourire à Abel, comme pour démontrer sa compassion.


"Désolé, je n'aurai pas dû. Il est très tard. Je repasserai demain, c'est préférable."

Alors qu’il s’apprêtait à partir, la lurghoyf se dirigea vers lui et posa doucement sa main froide sur son avant-bras comme pour le retenir.

“Ne partez pas. Je ne dormais pas de toute manière.”


Réalisant soudainement cette proximité, Hélia vint à rompre le contact, recula de quelques pas et baissa son regards. Ses joues devenaient pourpres. Inconsciemment, elle croisait les bras comme pour essayer de cacher le fait qu’elle n’était pas vêtue pour un entretien avec lui. Elle soupira comme pour expulser cette gêne soudaine et planta à nouveau son regard :

“Peut-être que vous pourriez… Rentrer prendre un verre et discuter près du feu avec moi. Je pense que vous comme moi avons besoin de relâcher la pression. Les contrats peuvent m’attendre et le Royaume ne va pas s’écrouler en l’espace d’une soirée parce que vous faîtes une pause ?”

Elle se dirigea de nouveau vers l’entrée de sa porte et fit signe à Abel de rentrer :

“De plus, bien que vos écrits restent passionnants, nos échanges le sont plus encore.”

Ce n’était pas dans ses habitudes que de dire tout ça… Comme gênée, elle souffla :

“Où bien, si vous permettez, je peux voir Ambre pour échanger entre jeunes femmes… Je ne voudrais pas qu’elle se sente en concurrence avec moi.”

Il fallait être honnête, elle préférait échanger avec Abel plutôt qu’avec Ambre. Mais Hélia se sentait obligée de proposer ce dernier recours. Histoire d’alléger un peu les soucis du conseiller.


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeDim 10 Jan - 17:13

Au coin du feu





Le 22 du mois Ginik 1306


Abel semblait vraiment vouloir gagner ses appartements, mais le geste soudain d'Hélia l'arrêtait sur sa lancée. Un geste auquel il ne s'attendait pas et encore moins aux paroles qui suivirent.
Elle lui demandait de ne pas partir et que de toute façon elle ne dormait pas lorsqu'il avait frappé à sa porte.
Oh... ainsi donc, elle avait du entendre toute la dispute et ce qui en avait suivi. Voilà qui était fâcheux, il se serait bien passé de cela. Etaler disputes et autres affaires délicates aux oreilles d'autrui n'était pas dans ses habitudes. Il était plutôt de nature discrète à ces propos et là, tout avait explosé au beau milieu du couloir et qui plus est, devant la porte de la jeune femme.

Il remarquait la gêne d'Hélia suite à son geste et plus encore le rouge qui empourprait ses joues. Cependant il n'en compris pas le pourquoi. Quant à la tenue de Swiezy, bien que moins apprêtée que d'ordinaire, elle était tout à fait convenable. Elle lui proposait d'entrer afin de discuter un peu. La proposition était tentante et après une hésitation, il finissait par accepter.


"Je vous remercie, je ne vous dérangerai pas plus que nécessaire."

Un regard vers la chambre d'Ambre et il entrait dans les appartements d'Hélia. Il s'en voulait. Il eut un légère grimace à l'évocation des contrats et des affaires du royaume.

"S'il n'y avait que ça... enfin. J'ai besoin de passer à autre chose, comme vous dites. La journée a été bien trop longue."

Il tentait malgré tout de faire bonne figure, mais la fatigue était là et plus encore la culpabilité d'avoir lever la main sur Ambre.

"Je suis ravi d'apprendre que mes écrits vous plaisent car rare sont ceux qui s'y intéressent à part des Eclaris. Quant à nos échanges, ils semblent se réduire comme peau de chagrin depuis quelques semaines. Il était plaisant d'avoir pris l'habitude de converser avec vous et Ambre durant le dîner. Même si parfois, il était bien difficile d'avoir une conversation sérieuse ou d'adulte."

Un soupir de lassitude.

" Les bonnes choses ne durent jamais longtemps, semble-t-il."

Voici que soudainement Hélia proposait l'éventualité de parler à Ambre. Lui parler mais pourquoi ? L'évocation de concurrence faisait hausser un sourcil à Abel.

"Concurrence ?! Quelle concurrence ? Il n'y a pas de concurrence entre vous ! Quelle idée ! Cette gamine devient insupportable. Elle m'a encore reproché de vous accorder plus de temps que je ne lui en accorde à elle. Je ne pensais pas qu'elle réagirait avec tant de virulence à votre égard. Si encore il y avait une raison valable, je comprendrai mais là... ça m'échappe.
Elle a tout ce que peu désirer une adolescente de son âge, elle ne manque de rien. Que veut-elle de plus ? Je ne la comprend pas.  Si j'avais su comment les choses allaient tourner, j'aurai peut-être pris la décision de respecter la dernière volonté de sa mère. Je n'ai pu mis résoudre cependant."


Un soupir et il se laissait tomber sur un fauteuil devant l'âtre, fixant les flammes dans la cheminée, le regard vide quelques minutes, silencieux.

"Ah... mais voici que je vous ennuie avec mes soucis. Parlez-moi un peu des contrats que vous avez pu honorer. Je suis curieux d'en apprendre un peu plus. "

Il esquissait un sourire charmant en la détaillant plus avant, notant qu'elle était pieds nus. Chemise blanche, pantalon noir. Une tenue simple, qui lui allait bien et ce petit côté négligé dans sa chevelure avait une petit quelque chose de séduisant. Voilà qu'il laissait son esprit divagué, un peu trop même, avant de se reprendre.

"Je ne vous ai pas demandé si vous étiez bien installée ? J'aurai dû m'en préoccuper plus tôt. Il ne vous manque rien ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à me le faire savoir. J'en informerai Euridice qui s'occupera de remédier au problème au plus vite.
Vous ne vous êtes pas faite importuner par quelques clients un peu trop éméchés ? Si cela arrivait demander à un de mes hommes d'intervenir. Je ne tolère aucuns débordements de ce genre dans mon établissement. Vous êtes mon invitée et j'entends à ce que rien ne perturbe votre séjour en ces murs."


Abel avant toute chose se souciait du bien être des personnes qui résidaient sous son toit et cela allait du personnel aux invités occasionnels ou permanents. Il ne tolérait aucune anicroche, la réputation de son établissement en dépendait. Ce n'était pas pour rien qu'il avait acquis si durement une excellente réputation sur tout le continent.
Il dénouait sa cravate et faisait sauter quelques boutons de sa chemise afin de se mettre plus à son aise. Avant de reporter son attention sur Hélia.


"Vous savez que ma présence dans votre chambre à cette heure très tardive de la nuit, va causer quelques commérages et laisser sous entendre bien des choses."

Il venait de balancer ça, comme si de rien était, d'un ton qui laissait place aux sous-entendus. Etait-ce sa façon à lui de se détendre afin d'oublier cette horrible journée ou bien avait-il d'autres idées en tête ?

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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeLun 11 Jan - 19:13

Abel avait fini par accepter de rentrer à l'intérieur, ajoutant toutefois qu’il ne la dérangerait pas plus que nécessaire.

“Vous ne me dérangez pas.”

Elle le regardait jeter ses yeux sur la porte d’Ambre pendant quelques secondes. Il s’en voulait, c’était évident. Alors qu’il entrait dans ses appartements, il se plaignait légèrement que leurs échanges se faisaient rares. Il était vrai qu’ils se voyaient peu, mais Hélia ne s’en plaignait pas particulièrement. Il avait des devoirs et elle n’était qu’une “locataire”. En somme, il n’était pas vraiment nécessaire d’entretenir une relation proche. Néanmoins, l’idée d'avoir une proximité avec Abel ne déplaisait pas à Hélia.

Il fallait toutefois être honnête sur autre chose: une discussion sérieuse était difficile par rapport au fait qu’Ambre partageait les repas avec Abel et la jeune femme. Bien qu’elle avait seize ans, il fallait se souvenir que les Sindarins prenaient de la maturité aussi bien physiquement que mentalement que plus tard. Ayant cette information en tête, Swiezy n’avait pas envie de parler de sa nature de lurghoyf devant une enfant. Encore moi du fait qu’elle avait très bien ressenti qu'Ambre profitait peut-être d'une occasion pour s'en débarrasser. Et avec un tueur de lurghoyf dans les parages, c'était risqué.

Face à cette lassitude de la part d’Abel, la jeune Hélia lui adressa un fin sourire :

“Allons, il est vrai que nos échanges se font rares en ce moment. Mais cela n’est que plus appréciable lorsque c’est enfin possible…”


Hélia n’avait pas bien choisi ses mots pour Ambre. À peine avait-elle suggéré cette solution que le conseiller commençait légèrement à s’énerver. Il prétextait qu’il n’y avait pas de concurrence entre elles. Cela amusait un petit peu la jeune femme qui avait le sentiment qu’Abel ne savait pas très bien de quel perfidie pouvait être capable une femme. Aussi jeune soit-elle. Au moins, il reconnaissait que quelque chose lui échappait. Hélia préférait rester silencieuse à ce sujet. Il était évident que ce n’était pas à elle d’expliquer à Abel ce qu’elle pensait voir. Il ne comprenait pas non plus pourquoi elle se comportait de la sorte quand cette dernière avait tout ce qu’elle souhaitait.

Là encore, Hélia resta muette. Mais intérieurement, elle songeait qu’une enfant n’avait pas besoin d’avoir tout à portée de main aussi jeune. Elle-même n’avait pas eu le confort quand elle avait l’âge d’Ambre. Au contraire, elle était déjà sur les routes à porter des sacs peut-être trop lourds. Elle ne s’en plaignait pas. À son humble avis, Vaughan avait tenté de lui apporter une bonne éducation et elle estimait, pour ne pas se vanter, que c’était plutôt réussi.

Le Sylphide se laissa tomber sur le fauteuil dont Hélia avait pris possession quelques minutes plus tôt. Ce n’était pas grave, elle pourrait bien se poser à même le sol près du feu. Elle se dirigea vers une armoire pour y sortir un deuxième verre et une bouteille semblable à du Whisky. Elle ignorait si Abel aimait les alcools forts, mais Swiezy n’avait que ça à proposer. Au même moment, il sembla se soucier de partager ses ennuis et invita Hélia à parler de ses contrats. Alors qu’elle apportait le verre rempli pour le tendre à son invité, elle expulsa un petit rire nerveux :

“Vous ne m’ennuyez pas. Si vous avez besoin de parler, je serai honorée d'être à votre écoute. Pour mes contrats, il n’y a pas grand chose à raconter, hélas. Des impayés à rechercher, chasser du gibier pour une petite auberge… Que des petites choses qui m’ennuient. Je n’ai pas le sentiment d’être utile. Ni d’y faire régner une quelconque justice. Mais au moins, ça paye. Après, je vais devoir… Reprendre la route. J’ai des choses à régler.”

Elle soupira avant de reprendre, l’air timide :

“Mais cela ne m’empêchera pas de venir vous rendre visite aussi souvent que possible. Si le cœur vous en dit. Vous avez été bon avec moi et je vous serai infiniment reconnaissante.”


Alors qu’elle expliquait ceci, elle remarqua le petit sourire d’Abel. Plus encore, le fait qu’il prenait le temps de la détailler avec soin. Était-ce pour ça qu’il avait ce sourire ? Elle toussa légèrement comme pour dissiper le malaise. L’avait-il vraiment écouté ? Ce n’était pas tellement grave en soi. Face à cette situation, Hélia ne savait comment agir. Elle avait rarement l’habitude qu’un homme prenne le temps de la regarder. D’ordinaire, ils étaient plus à agir. Parfois, de la manière la plus rustre.

Combien d’hommes ne c’était pas prit un poing en pleins visages après une remarque où un geste déplacé envers la jeune femme ? Cela en avait fait rire Vaughan plus d’une fois. Mais cette fois-ci, c’était différent et Hélia ne savait pas comment s’y prendre.

En pensant à tout ceci, ce dernier s’empressa de justement demander si des clients ne l’avaient pas importuné. Hélia éclata doucement de rire alors qu’elle prenait place sur le sol en tailleur.

“Ma foi, je n’ai pas ce genre d’ennuis. Et ne vous en faîtes pas, je suis capable d’envoyer balader quiconque osera m’importuner. Même si je n’ai pas dû vous faire cet effet lors de notre rencontre.”

Elle porta le verre à ses lèvres pour prendre une gorgée avant de reprendre:

“Et je ne manque de rien. Je vous remercie pour votre hospitalité, si vous avez besoin de mon épée pour vous rendre service, je le ferai avec grand plaisir.”


Peut-être aurait-elle dû préciser que ce serait  dans la limite du raisonnable ? La jeune femme pensait que c’était évident. Au même moment, la lurghoyf remarquait que l’homme se mettait à l’aise en déboutonnant quelques boutons de chemises avant de reporter son intérêt vers elle. Le changement brusque d’attitude vint à perturber la jeune femme.

“Vous savez que ma présence dans votre chambre à cette heure très tardive de la nuit, va causer quelques commérages et laisser sous entendre bien des choses."


Hélia sentait ses joues rougir à nouveau et vint à prendre une gorgée de son verre :

“En quoi cela peut faire des commérages ? Personne ne vous a vu entrer. Et puis…”

Et puis ? Qu’allait-elle répondre ? “C’est naturel de se retrouver entre amis” ? Étaient-ils amis ? Elle baissa son regard et ajouta :

“Je ne suis personne ici. Que peuvent-ils raconter sur moi de compromettant ? J’ai grandi entre quelques tavernes où bien, à la belle étoile. Je ne connais pas grand chose aux bonnes manières et je ne suis pas une femme de la Cour. Je suis une femme qui se bat pour ses idéaux. Alors les rumeurs quelconques ne me dérangent nullement. Ma vie m’appartient.”

Elle esquissa un petit sourire :

“Je vous apprécie, Messire Thorn. Vous m’avez aidé, offert un toit où loger et tout ça sans contrepartie. Bien que la politique doit vous obliger à être prudent, vous semblez spontané et c’est une qualité que j’ai rarement vue dans ma longue vie. En plus de ça, vous semblez être un homme bon. Par conséquent, partager un verre avec vous dans ma chambre vaut bien tous les commérages d’Hesperia.”

Sans réfléchir, elle avala d’un cul-sec son verre avant de le reposer à terre et de sourire un peu plus au conseiller :

“Et vous messire ? Ce n’est pas plutôt à vous de vous inquiéter de votre image ?"


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeLun 11 Jan - 23:24

Au coin du feu




Le 22 du mois Ginik 1306


Abel s'était mis à son aise, délaissant pour un soir, l'image toujours parfaite et lisse qu'il renvoyait chaque jour. Aujourd'hui il se laissait aller à être lui-même pour une fois, enfin presque. Il renvoyait l'image qu'une personne plus accessible et décontractée, chose rare, il fallait l'avouer. Il était en toutes circonstances, impeccable et d'humeur égale. Jamais un mot plus haut que l'autre et d'une sérénité hors du commun.
Cependant ce soir, le portrait du gendre idéal s'était quelque peu craquelé sous la pression des semaines passées et l'arrivée d'Ambre avait chamboulé plus que nécessaire son quotidien. Il se passait une main sur la nuque comme pour se détendre et eut un léger sourire aux paroles d'Hélia.


" Je ne me plains pas d'ordinaire, ni même ne parle de mes soucis à quiconque, mais là, elle m'a poussé à bout. C'en était trop. Je suis de nature secrète, alors même si vous étiez honorée de m'écouter, je ne m’épancherais pas davantage. Cela n'est pas... moi, tout simplement. Mais c'est aimable à vous de me l'avoir proposé."

Le conseiller suivait chacun de ses mouvements comme si l'avoir dans son champ de vision lui était primordial. Elle lui servait un verre et lui tendait. Il s'en emparait et ses doigts effleuraient ceux de la demoiselle.

"Merci." 

Elle lui parlait de ces contrats lui confiant qu'ils n'avaient rien de folichon et qu'ils étaient même ennuyeux à mourir.

"Ennuyeux... j'ai parfois la même sensation tellement mes journées se ressemblent inlassablement. J'en viendrai presque à regretter ma vie de jadis. Je n'avais nulle attache, nulle contrainte. Chaque jour était fait d'imprévus. Aujourd’hui tout est organisé et prévisible. Après je ne me plains pas car j'ai la chance de vivre dans une belle demeure, de ne manquer de rien, de côtoyer du beau monde et cela à ces avantages, il ne faut pas le nier. Disons que c'est une étape de ma vie, qui durera ce qu'elle durera."

Le sylphide portait le verre à ses lèvres et buvait une gorgée de cet alcool fort sans broncher, signe évident qu'il était coutumier de la chose. Hélia lui annonçait alors qu'elle allait bientôt reprendre la route et il se crispait légèrement. Était-ce dû à cette annonce ? Bien difficile à dire.

"Je comprends, n'ayez crainte. Nous avons tous une vie à mener comme bon nous semble. Sachez que vous serez toujours la bienvenue sous mon toit et que ma porte vous sera toujours ouverte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Une petite chose ..."

Abel se redressait légèrement du dossier et plongeait ses prunelles grises dans celle d'Hélia.

" Cessez de me remercier à tout bon de champ, cela va finir par me gêner, vraiment."

Et toujours ce petit sourire en coin tandis qu'il la détaillait encore, sentant la gêne de la demoiselle s’accroître de plus en plus. A croire que cela l'amusait de la voir si confuse face à des regards trop prononcés. Elle toussotait et cela ne faisait que confirmer l'impression d'Abel. Il semblait que cette charmante demoiselle n'était pas habituée à cela. Chose étonnante en soi quand on y pensait. Elle était jolie, bien faite de sa personne et possédait un petit côté sauvage dont Abel ne parvenait pas à  définir la provenance. Et rien que pour ça, il était enclin à pousser plus avant le petit jeu dans lequel il venait de s'engager. Mais était-ce vraiment un jeu ? Le mystère demeurait.

Swiezy riait tout à coup à sa question concernant d'éventuels importuns et il s'en demandait la raison. Un rire frais. C'était la première fois qu'il l'entendait rire à vrai dire. Elle lui confiait être en mesure de gérer le problème par elle-même et il en fut presque déçu. Elle s'asseyait à même le sol et Abel se redressait sur le fauteuil, se penchant dans sa direction,avant-bras sur les cuisses, verre en main.


"Me faire cette impression, nullement. Vous aviez l'air toute perdue sur le moment, ne sachant pas trop ce qui venait de vous arriver. Un tout autre que moi se serait gaussé de votre chute à n'en pas douter. Il y avait quelque chose de marrant de voir voler tous ces livres autour de vous." 

Il se retenait de rire, revoyant la scène.

" Une belle rencontre et originale, il faut l'avouer." 

Elle portait un verre à ses lèvres et Abel suivait le mouvement, arrêtant son regard sur la bouche en question. Appétissantes... Voilà que son esprit s'égarait de nouveau. Était-ce l'alcool fort qui lui montait au cerveau à cause de la fatigue ou bien était-ce le fait qu'il la voyait autrement que les semaines précédentes ?
Hélia affirmait ne manquer de rien et lui proposait son épée s'il en avait besoin et sur le moment il y eu un silence assez long, comme si le Sylphide ne l'avait pas entendu et écouté.
C'était lui ou bien il faisait soudainement trop chaud dans cette chambre à cause du feu de cheminée. La saison n'était pas très froide après tout. A moins que ce ne soit toutes ses idées qui lui passaient par la tête ? Lorsqu'elle demandait en quoi cela pouvait causer des commérages, il terminait son verre et le posait au pied du fauteuil.


"Naïve et charmante Hélia. Bien sûr qu'on m'a vu entrer. Ne serait-ce que l'homme de garde en faction en haut de l'escalier à qui j'ai demandé de barrer le passage à quiconque voudrait m'importuner. Et puis il y a les gens de service. On se croit seul , mais on ne l'est jamais vraiment. Il y a toujours une personne qui voit ou entend ce qu'elle ne devrait pas. Après les domestiques parlent entre eux et d'un simple commérage de maisonnée naît une rumeur qui franchit ses murs pour se rependre en ville."

Abel se penchait encore et ajoutait d'un ton sulfureux.

"Quand on loge chez moi, on n'est pas personne. On est la personne la plus observer qui soit. Je n'ai pas pour habitude d'accueillir des demoiselles sous mon toit pour de longues semaines, autres que celles que j'emploie, sachez-le.
Depuis que vous vous êtes installée, il se raconte des choses... comme quoi, nous entretenons une relation des plus intime alors que nous ne sommes ni fiancé, ni marié. Un vrai scandale.
On me regarde en coin, avec envie ou dédain. On se tait quand j'entre dans une pièce, et on murmure sur mon passage. Votre installation chez moi suscite bien des interrogations et des curiosités."


Il lui assènait une petite tape du bout du doigt sur le nez.

" Votre vie vous appartient certes, mais à présent, elle est le centre d'intérêt de la cour d' Héspéria, tout ça parce que je vous ai accueilli chez moi. Vous êtes devenue la mystérieuse jeune femme qui serait parvenue à ravir le cœur du Conseiller du Roi. C'est ainsi que l'on parle de vous, ma chère Hélia."

Un sourire comme si l'idée lui plaisait.

"Je serais enclin à vous introduire à la cour, juste pour voir leur tête. Seriez-vous intéressé par une visite privée du Palais ? Et de grâce, plus de Messire Thorn entre nous. Abel suffira que cela soit ici ou au-dehors. Je pense aussi que le vous n'est plus de rigueur. Qu'en penses-tu, jolie Hélia ?"

Un petit clin d’œil alors qu'il avançait la main vers le visage d'Hélia, glissant une mèche rebelle échappée du chignon, derrière son oreille. Puis venait une question sur lui et son image.
Abel éclatait de rire.


"Mon image ?! Je suis perçu par la plupart des gens comme un personnage, arrogant, cultivé, charismatique et surtout mystérieux. Sacré portrait n'est-il pas ?"

Un rire avant qu'il ne passe une fois encore une main sur sa nuque.

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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:36

La soirée commençait doucement à se détendre malgré l’altercation qui s'était auparavant produite. Abel buvait l’alcool que lui avait proposé Hélia en silence et semblait l'apprécier puisqu’aucune grimace ne se figeait sur ce visage si lisse. Hélia regardait chaque détail de son interlocuteur. Il ne semblait avoir aucune cicatrice ou marquage à vie. C’était étonnant. Des cicatrices, la jeune femme en avait pas mal. La plus grosse étant celle à son œil. Alors qu’elle louait pour la centième fois Abel depuis qu'elle vivait sous son toît, le Sylphide décida qu’il était l’heure d’arrêter ceci. Aussi s'était-il courbé pour approcher un peu son visage de celui d’Hélia et déposer ses yeux dans les siens. Aussitôt, la jeune femme vint à se taire et hocha en silence de la tête. C’était parfaitement clair.

Il avait toujours ce petit sourire en coin malgré le fait qu’elle était parfaitement gênée. Des histoires d’amour, elle n'en avait pas eu énormément. Et avec la vie de nomade qu’elle menait, ça ne durait jamais longtemps. Où alors, le prétendant prenait-il la poudre d’escampette dès que Vaughan pointait le bout de son nez. Allez savoir pourquoi, il n’avait aucune allure de grand méchant, mais c’était peut-être l’idée d’être présenté à celui qui se disait être son père adoptif. D’ailleurs, à bien y réfléchir, il se présentait ainsi que lorsqu’elle était en compagnie d’un homme… Était-ce par crainte de la voir partir plus tôt ? Tout ceci se bousculait soudainement dans la petite tête de la jeune femme.

Tout ça pour dire, que le regard appuyé d’Abel rendait la jeune Hélia complètement embarrassée.

La soirée continuait toujours et une autre ambiance commençait à s’installer… Hélia sentait une sorte de tension dans l’air, mais n’avait pas vraiment l’aisance pour y trouver un mot dessus. Certes, il était évident qu’Abel se rapprochait d’elle, mais quelque part elle s’en amusait. Alors qu’elle le voyait se retenir de rire, elle vint à lui faire un sourire amusé. Oui, à y repenser, c’était plutôt cocasse. Elle haussa ensuite des épaules en silence et n’en rajouta pas plus. Ce fut donc le Conseiller qui allait s’en charger. Il avoua que c’était une rencontre originale mais surtout belle. Pourquoi ressentait-elle soudainement comme quelque chose de lourd dans sa poitrine ? Elle ne manqua évidemment pas le fait qu’il la regardait à nouveau d’une manière des plus étrange. La jeune femme tenta de ne pas y prêter attention et décida de baisser son regard. Faire semblant qu’elle ne le voyait pas, excellente idée ! Ou pas.

Quant à sa question sur les commérages, il vint à y répondre un long discours. Au début, Hélia fut surprise qu’il la considère comme naïve à partir du moment où lui-même ne voyait pas les raisons qui poussaient Ambre à être insupportable. Mais Abel ajouta qu’on l’avait vu entrer. Rien que le personnel de la grande demeure était capable de lancer des rumeurs, selon le Conseiller. Il était vrai qu’Hélia n’avait pas songé à tout ça et l’idée la dérangeait. Le secret professionnel n’existait donc pas ici ?

Alors qu’elle se posait mentalement la question, Abel se pencha un peu plus vers elle et ajouta avec un ton à en faire frémir n’importe quelle femme n’ayant aucun sans froid qu’elle était devenue le centre d’intérêt de tout Héspéria. Comment pouvait-elle passer d’une simple étrangère à celle qui vivait sous le toit d’Abel ? Il était certes conseiller, mais il n’en restait pas moins humain ! Enfin… Sylphide plutôt.


“Vous êtes devenue la mystérieuse jeune femme qui serait parvenue à ravir le cœur du Conseiller du Roi. “


Était-ce vrai ? Avait-elle conquis le cœur d’Abel ? C’était grotesque, mais l’idée plaisait à Hélia dans le fond. Abel était un bel homme à n’en point douter et la jeune Swiezy n’était pas insensible. Bien sûr qu’il lui plaisait. Mais tout ceci n’allait pas trop vite ? C’était ainsi qu’on parlait de lui ? Et d’elle ? Abel souriait comme si l’idée qu’il venait de souffler était également intéressante pour lui. Son visage était proche du sien et la jeune Hélia plongeait ses yeux dans les siens. Comme presque hypnotisé par chacune de ses paroles. Toutefois, elle écoutait attentivement, prête à agir. En attendant, il continuait son discours sur les rumeurs qui couraient concernant la relation qu’ils pouvaient avoir.

Il vint ensuite à avoir l’idée de l’introduire à la Cour. “Juste pour voir leur tête”. À ce moment-là, la jeune femme semblait comme presque déçue. Il voulait se montrer avec elle pour ajouter un peu plus d’histoire ? N’était-ce pas par simple volonté d’être à côté d’elle ? Elle était probablement trop idiote pour croire qu’une telle chose était possible. Mais alors qu’elle pensait ça, Abel vint à toucher sa peau une fraction de seconde. Juste le temps de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Le contact provoqua de nouveau une étrange sensation dans la poitrine de la jeune femme. Qu’est-ce que c’était ?

Ensuite, Abel vint à dire que les gens le trouvait arrogant, mystérieux et se vantait presque d’être un “sacré personnage”. Elle profita de l’entendre rire pour se lever et se verser un verre pour elle. Elle ne disait rien, elle réfléchissait à tout ce qu’elle venait d’entendre et à quoi elle allait répondre.

“Encore un verre Mess… Abel ?”

Elle apporta la bouteille pour la déposer sur la petite table à côté du Conseiller et resta debout devant lui. Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle plantait ses yeux dans ceux du conseiller. Il voulait jouer ? Il allait être servi. Hélia pouvait être très timide. Mais parfois, on pouvait avoir le sentiment que le monstre qu’elle était refaisait surface et se délectait de pouvoir jouer avec ses proies.

“L’idée d’avoir conquis ton cœur est des plus agréables à imaginer.”


Mais était-ce le cas ? Elle ne lui posa pas la question. Elle se pencha un peu plus vers lui, elle n'allait pas lui laisser le temps de répondre:

“Qu’est-ce que le mariage mon cher Abel ? Hormis une promesse que la plupart des personnes n’arrivent même pas à tenir ? L’amour, le vrai reste incompréhensible et j’aime à croire que la fidélité est de mise. Le titre m’importe peu en soi. Alors qu’on te dédaigne pour une telle chose ne doit être que futilité. Si on t’envie, qu’est-ce que cela provoque en toi ? Peut-être que l’on m’envie aussi et ça m’amuse autant que ça me plaît que de savoir que j’ai peut-être conquis le cœur de l’homme en face de moi.”


Elle se rapprocha doucement de son oreille, frôlant doucement sa joue et souffla :

“Laisse les autres imaginer ce que tu fais avec moi en ce moment-même. Comme c’est amusant… Mais ce qui serait encore plus agréable serait peut-être que ces choses se soient réellement produites. Ensuite, tu me ferais introduire dans le palais et on pourrait s’amuser du regard de certains. Mais dans le fond, on s’en moquerait puisqu’ils ne sont que des hommes et des femmes qui s’ennuient dans leurs petites vies confortables là où toi et moi serions pleinement heureux de la relation que nous menons.”


Elle recula un peu et adressa un sourire amusé. On pouvait croire qu’elle était prête à l’embrasser. Mais alors qu’on pouvait croire que tout était gagné et qu'ils iraient s'enivrer des plaisir de la chair, elle se redressa avec un grand sourire et vint boire dans son verre avant d’ajouter :

“Mais tout ceci ne sont que des rumeurs.”

Elle éclata de rire avant de se tourner vers la cheminée. Elle redevenait calme et elle regardait le feu danser sur le bois qui crépitait sous la chaleur. Il faisait bon dans la pièce et Hélia commençait à remonter ses manches avant de sortir d’une voix paisible :

“Je t’aime beaucoup Abel. C’est peut-être l’alcool qui parle mais, en ce moment, tu es ce qui m’est arrivé de mieux. Et j’ai peur. Je ne veux rien gâcher. Je ne veux pas être la rumeur d’une seule et unique nuit. Mais je ne peux pas non plus te demander plus.”

Elle le regarda de nouveau et s’étira en silence avant d’ajouter :

“Daignerais-tu me voler un baiser en ce moment-même ? Et si tu oses, le feras-tu encore après ? Et quand je serai partie ? Je ne serai qu’une conquête d’un soir à tes yeux ? Si c’est le cas, aux miens, tu seras un agréable souvenir.”


Est-ce qu’il comprendrait où elle venait en venir ? Comprendrait-il qu'elle avait envie de peut-être sentir ses lèvres sur les siennes sans pour autant se jeter corps et âme tout de suite ? Qu'elle n'avait qu'une envie, c'est que ce bonheur qu'on pouvait leur inventer était une douce idée dans l'esprit de la Lurghoyf ? Elle soupira et se posa à nouveau à même le sol :

“Qu’est-ce que l’on sait l’un de l’autre ? Pas grand chose. J’aimerais apprendre à mieux te connaître si tu m’en offres l’occasion."



Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeMer 13 Jan - 21:54

Au coin du feu





Le 22 du mois Ginik 1306


Si les semaines précédentes avaient été harassantes pour le Sylphide, cet aparté avec Hélia avait au moins le mérite de lui tirer quelques sourires. Chose peu ordinaire, il s'était laissé aller à quelques confidences, ce qui n'était vraiment pas habituel chez lui. Était-ce du à la présence de la demoiselle ou bien autre chose ? Pour l'heure il n'aurait su le dire, mais ce qu'il savait en revanche c'est qu'il appréciait être en compagnie de la jeune femme. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti Un tel sentiment de bien-être.
Cependant son esprit était toujours tourmenté par Ambre et la façon dont elle réagissait depuis qu'Hélia était ici ? Elle avait parlé de concurrence un peu plus tôt, cela pouvait-il en être la raison ? Ambre considérait-elle Hélia comme une rivale ? Non, cela ne ne pouvait, elle n'était encore qu'une enfant ? Abel chassait tout cela de son esprit. Il n'avait pas envie de se tourmenter davantage à ce propos surtout maintenant que la soirée prenait une tout autre tournure.
A l'évocation des commérages à leur propos, Abel notait l'étonnement Hélia. De toute évidence elle ne s'y attendait pas. Elle différenciait de bien des gens et de leurs distractions citadines, au combien déroutantes. Comme pour masquer son trouble suite à ces révélations ou bien suite aux gestes du conseiller, elle se relevait tout à coup et lui proposait un autre verre. Avait-elle en tête de l'enivrer ? C'était à se demander.

Abel s'adossait alors au fauteuil et fermait les yeux un instant. Ce fut le bruit de la bouteille sur la table qui l'amenait à les rouvrir. Elle se tenait là, devant lui, un fin sourire aux lèvres alors que son regard plongeait dans celui du Sylphide. Quel changement tout à coup et pourquoi ? Entrait-elle à son tour dans le jeu ? La suite le laissait un rien dubitatif, il s'était attendu à beaucoup, sauf à ce genre de phrase.

Comment ça l'idée d'avoir conquis son cœur était des plus agréables à imaginer ? Avait-elle déjà songé à cette éventualité depuis qu'elle avait emménagé ? Avait-elle développer des sentiments pour le Sylphide au fil des semaines ? Abel marquait la surprise et le haussement de sourcil qu'il affichait le démontrait clairement. A aucun moment il n'avait laissé sous entendre un quelconque intérêt pour Hélia. Certes elle lui plaisait, tant sa personnalité que la femme en elle même, mais de là à être amoureux, c'était mettre la charrette avant les bœufs.

Comment diable tout cela était-il arrivé ? Une fois encore il n'eut pas le temps d'en placer une qu'elle enchaînait sur le mariage et que le fait que les promesses échangées n'étaient pas tenues. Ce n'était pas Abel qui allait dire le contraire, vu le nombre de femmes infidèles qu'il avait troussé. Aujourd'hui cela perdurait encore, des aventures, plus ou moins suivies, parfois plusieurs en même temps. Jamais un nom révélé au détour qu'une discussion. La discrétion avait et était toujours de mise. Un point d'ordre chez notre conseiller et il s'en accommodait parfaitement.

Elle se rapprochait subitement de lui, si près qu'il sentait son souffle chaud sur sa peau alors qu'elle  murmurait à son oreille. Plus ça allait et plus elle semblait dépeindre ce qu'elle ressentait pour lui. Abel allait de surprise en surprise. Quel revirement de situation.
Comment ça, ça lui plaisait de savoir qu'elle avait conquis le cœur de l'homme en face d'elle ? Hé ho, il fallait qu'elle se calme la petite demoiselle ! Abel n'était pas le genre d'homme à s'engager dans une relation sérieuse et officielle. Très peu pour lui ! Et puis il avait déjà donné dans le genre, il y a quelques siècles. Depuis il n'avait jamais éprouvé de réel sentiments pour une tierce personne. De l'attirance oui, mais pas de l'amour.

Elle poursuivait sur le fait qu'il était amusant de les laisser penser que tout cela était réellement arrivé et que par la suite tous deux seraient pleinement heureux de la relation qu'ils menaient.
Fichtre ! Voici qu'il était dans de beau drap, si elle pensait vraiment tout ce qu'elle venait de dire et le mieux serait de clarifier tout cela au plus vite avant qu'elle ne se fasse des idées sur son compte.
Il fut comme soulagé lorsqu'elle lâchait que tout cela n'était que des rumeurs. Oufff.... sauvé... tout ceci n'avait été qu'affabulations de la part d'Hélia. Rien de concret. Il ressentait comme un réel soulagement alors qu'elle se redressait, le fixait un sourire aux lèvres avant de rire et de se tourner vers la cheminée.

Il se pensait sorti d'affaire avant que d'autres phrases ne sortent de la bouche d'Hélia. Des phrases qui sonnaient bien différemment de celles qu'elle venait de prononcer.  Elle lui avouait tenir à lui et qu'il était ce qui lui était arrivé de mieux. Qu'elle avait peur et ne voulait pas tout gâcher. En quoi pouvait-elle gâcher quelque chose ? Il ne comprenait pas. Qu'elle ne voulait pas être qu'une rumeur et qu'elle ne voulait pas lui demander plus, non plus. Pourtant n'est-ce pas ce qu'elle venait de faire ?

Merde... voici qui était déconcertant, mais vraiment.
Les sentiments et lui c'était une chose compliquée. Il se passait une main dans les cheveux, se levait et s'avançait d'un pas vers elle au moment même où elle se retournait. Voici qu'ils se trouvaient face à face et bien trop proche.
D'autres questions affluaient et il ne savait pas s'il devait accéder aux demandes d'Hélia ou pas? Tenait-elle vraiment à ce qu'il l'embrasse ?
Il restait silencieux, bien trop sans doute. A quoi pensait-il ? Qu'envisageait-il de faire fasse à tout ça à présent ? Elle s'asseyait brusquement et Abel la fixait sans mot dire très très longuement, trop même. Il se positionnait en face d'elle, accroupi. Il lui prenait le menton et relevait son visage afin qu'ils se regardent.


"Je ne m'attendais pas à ça. Comment aurais-je pu imaginer un seul instant que tu veuilles mieux me connaître ? Que tu tenais à moi de la sorte ? Tout cela est.... si soudain." 

Il plongeait ses prunelles dans les siennes comme s'il souhaitait sonder les tréfonds de son âme.  Il se penchait comme s'il s'apprêtait à l'embrasser, mais se ravisait et s'étendait à ces côtés sur le tapis, mains derrière la tête, fixant le plafond. Il ne profiterait pas de la situation.

"Je ne suis pas une personne à laquelle il faut s'attacher, Hélia. Je peux te donner du plaisir, des gages d'affection, mais de l'amour....Voilà bien trop longtemps que je n'ai plus éprouver ce genre de sentiment. Des siècles à vrai dire. Je ne sais plus ce que c'est que d'aimer et d'être aimé."

Il était sincère.

"Tu me dépeint comme étant un homme bon, je ne suis rien de tout ça. Certes, j'aime partager mon savoir avec autrui et je m'investis dans ce que j'entreprends mais pour le reste.... tout n'est que noirceur. Il ne faut pas m'aimer Hélia. Je ne ferais que ton malheur et je ne le veux pas."

Il tournait la tête vers elle. Il se refusait à accéder au bonheur de part ses activités dont elle ne devait rien savoir, cela serait bien trop dangereux.

"De plus je veux garder cette image d'une personne inaccessible que nulle femme ne peut avoir pour époux ou compagnon. Ce ne serait pas une vie pour toi de vivre à mes côtés dans de telles conditions, dans l'ombre. Tu souffrirais et finirais par me haïr  Alors haïs moi tout de suite, pour ton bien, car je ne t'apporterai rien de bon."

Il venait effleurer sa main de la sienne.

"Je ne vais pas te mentir, tu me plais, beaucoup trop même. J'apprécie énormément le fait de t'avoir à mes côtés dans cette maison. Si je venais à m'engager avec toi dans une relation, et si par malheur on venait à s'en prendre à toi pour m'atteindre moi, cela finirait dans un bain de sang, inévitablement. Je ne veux pas avoir à craindre pour ta vie. Jamais."

Que pouvait-il ajouter d'autre, tout était dis. Il s'était montré honnête. Maintenant restait à savoir quel choix Hélia allait faire.

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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 14:26

Peut-être qu’Hélia aurait dû être plus explicite. Très vite, elle se rendit compte de sa maladresse. Venait-elle de demander une relation amoureuse à Abel ?

“Je ne peux pas non plus te demander plus.”, avait-elle précisé. Quand elle avait dit ça, c’était dans l’idée que même si un mois s’était écoulé, la jeune femme jugeait qu’une relation sérieuse pouvait être difficilement possible. Pour la simple et bonne raison qu’elle ne savait rien de lui et elle avait même précisé : “Qu’est-ce que l’on sait l’un de l’autre ? Pas grand chose. J’aimerais apprendre à mieux te connaître si tu m’en offres l’occasion."

Elle avait bien remarqué le changement d’attitude soudain d’Abel. En avait-elle trop fait ? Sans doute et son cœur semblait ralentir à chaque secondes qui passait. Qu’attendait-elle ? Qu’il l’embrasse ? Bien évidemment que l’idée était tentante ! Mais était-elle prête à tout assumer ? Elle n’en savait rien.

Très vite, elle se sentait ridicule. Ridicule d’avoir sorti tout ça alors qu’elle s'apprêtait à bientôt partir. Idiote de flirter avec un homme alors que Vaughan était toujours porté disparu. La bête semblait s’être calmée au fond d’elle pour la laissée à nouveau dans ses angoisses et ses attentes. Elle était un monstre pour les autres, mais aussi pour elle-même. Elle se retenait de soupirer. Abel avait les mains dans les cheveux comme pour montrer que la gêne était partagée ce qui ne réconfortait pas du tout la jeune Hélia. Il s’était avancé vers elle et se trouva proche d’elle. Que faisait-il ? Allait-il vraiment céder à sa requête ? Elle hésitait presque de lui demander d’oublier tout ceci et de fuir dans la nuit. Elle décida de couper cette proximité en se posant à terre. Mais il en fit de même, toujours en la fixant. Elle détourna alors le regard comme pour fuir la réalité.

Mais fuir d’un simple regard n’était pas suffisant. Il vint à prendre son menton entre ses doigts et l’obligea à l'affronter. Les yeux dans les yeux.

C’était soudain pour lui et Hélia avait envie de lui dire qu’elle avait été ridicule. Que c’était sans doute la créature qui avait parlé pour elle… La créature… Comment pouvait-elle expliquer ça ? “Ce n'est pas moi, c’est mon monstre.” Ridicule. Ensuite, est-ce que c’était vraiment la faute de sa seconde nature ? Ne se mentait-elle pas à elle-même ?

Elle l’écoutait en silence lui dire qu’il avait était prit par surprise et c’était plus que normal. Elle-même ne s’attendait pas à une telle déclaration de sa part. Le rouge lui montait aux joues. Mais un rouge honteux et non intimidé. Il ajoutait qu’il n’était pas une personne à laquelle il fallait s’attacher. Qu’il pourrait répondre à certains besoins, mais que l’amour lui semblait lointain et compliqué. Entre-temps, il s'était approché d’elle comme pour l’embrasser puis changea d’avis. À la place, il s'est étendu près d’elle sur le tapis en fixant le plafond.

Elle le regardait en silence alors qu’il continuait à s’expliquer. Aussi, il tourna la tête vers elle. Il voulait garder cette image de personne inaccessible et cela provoquait une forme de colère dans le cœur d’Hélia. Comment pouvait-il être égoïste à ce point ? Aussi, il lui conseilla de le haïr. Que c’était peut-être mieux ainsi pour elle comme pour lui.

Elle s’allongea à son tour à ses côtés. Sans un seul regard vers lui. À son tour, elle admirait le plafond qui était magnifiquement ouvragé. Soudain, elle sentait sa main caresser très légèrement la sienne et Hélia ne savait que trop en penser. Il voulait être haï et pourtant, il hésitait à lui apporter une forme de tendresse ? Tout ceci était difficile pour Hélia. Elle avait indirectement demandé plus sans vraiment être sûre de ce qu'elle voulait. Et maintenant qu'il lui avait fait comprendre ses réticences, elle en était quelque part attristée. Mais elle comprenait.

"Je ne vais pas te mentir, tu me plais, beaucoup trop même. J'apprécie énormément le fait de t'avoir à mes côtés dans cette maison. Si je venais à m'engager avec toi dans une relation, et si par malheur on venait à s'en prendre à toi pour m'atteindre moi, cela finirait dans un bain de sang, inévitablement. Je ne veux pas avoir à craindre pour ta vie. Jamais."

Hélia restait silencieuse. Fixant toujours le plafond et réfléchissant à tout ceci. Et comme par nervosité, elle plaqua ses mains sur son visage et éclata de rire. Puis, elle se plaça sur le flanc pour regarder de nouveau Abel:

“Pardonne-moi, je ne me moque pas de toi. Mais tout ceci me fait perdre mes moyens. Sache que tout ceci me semble également soudain et c’est pour cela que je ne demande qu’à te connaître.”

En silence, elle caressa le front d’Abel du bout de ses doigts. Elle formait des petits cercles comme pour apaiser cette tension qui venait de se mettre en place et ajouta :

“Une vie aussi longue que la vôtre sans pouvoir aimer quiconque doit être une vie bien triste.”

La jeune femme soupira. Son visage redevenait si triste. Non pas à cause de la réponse d'Abel, mais à cause de la complexité des relations. Et si tout était aussi simple ? Comme pour les enfants. Demander si la personne veut être notre ami et répondre sans nulle autre forme de soucis. Le monde des adultes était bien plus dur. Plus cruel.

“L’amour. Quel curieux sentiment n’est-ce pas ? On ne sait jamais trop bien quand ça va nous arriver. Cela peut tomber tout d’un coup où bien se déclencher des siècles plus tard. Tu te dis ne plus savoir, je dis que l’on n’oublie jamais ce sentiment. Juste que l’on se ment à soi-même parce que c’est bien plus simple ainsi.”

Elle cessa la caresse et s’étira un peu. Ses membres étaient comme engourdis par la position, la fatigue et certainement l'alcool. Elle continua ensuite :

“Je dépeins ce que je vois de toi, Abel. Bien sûr que tu n'es pas parfait. Penses-tu que moi-même, je le suis ? Nous avons tous une part de monstruosité en nous. Certains plus que d’autres. Chaque jour, je me répète que j’en suis un. Que je suis un monstre. Cela m’aide à tenir mon objectif qui est de devenir une femme meilleure.”

Hélia baissa son regard vers le sol. Son esprit vagabondait entre le présent et le passé. Ce qu'elle disait, elle le pensait. Et la jeune demoiselle espérait vraiment devenir meilleure, elle souffla :

“Un ami m’a appris un jour que nous sommes tous maîtres de nos vies. Il ne tient qu’à nous d’évoluer où de stagner. Je sais que je veux évoluer. Il ne tient qu’à toi de voir si tu veux faire partie de ce que je vais devenir ou pas.”

Elle s’allongea de nouveau :

“Tu veux un secret sur moi Abel ? Ce sera le premier que tu pourras entendre. Et peut-être l'un des seuls à le connaître.”

La Lhurgof ferma les yeux et poursuivit:

“Je te parle de la monstruosité de chacun de nous. Je suis née dans la mort, le dégoût et le chagrin. Celui qui s'est occupé de moi cherchait à me cacher l’histoire de ma naissance. C’était plutôt réussi jusqu’à ce qu’Hédios me donne la véritable version. On dit toujours qu'une naissance provoque une grande joie. En réalité, ma mère ne voulait pas de moi. Elle a tenté de me tuer alors que j’étais encore dans son ventre. Elle voulait mettre fin à ses jours pour que je ne puisse pas naître. J’étais une erreur. Un mauvais souvenir qu’elle voulait effacer. Mon père l’avait charmé pour obtenir une nuit avec elle. Il ne l’aimait pas. Il voulait juste profiter comme il le fait depuis toujours. Alors, quand ma mère lui a annoncé qu’elle attendait un enfant… Il s'est moqué d’elle et lui a fait comprendre l’erreur qu’elle venait de commettre. Et puis, il s’en est allé. Il ne voulait pas de moi non plus.”


Tout ceci rendait la jeune femme très triste. C'était sa vie et même si cela remontait à une centaine d'années, cette révélation avait fait l'effet d'une bombe à retardement. Elle se souvenait de sa perte de contrôle et du carnage qu'elle avait produit. Elle était devenue, l'espace d'un instant, le monstre que sa mère avait jadis dépeinte. Elle se souvenait aussi avoir repris connaissance avec le goût du sang dans la bouche. Et elle se souvenait de s’être frotté si fort qu’elle s’en était écorchée la peau.

“Finalement, comme tu peux le voir, je suis née. Mais ma mère n’a pas survécu à l’accouchement. C’est peut-être mieux ainsi vu qu’elle n’avait pas tellement la volonté de vivre avec un enfant comme moi. Et je ne lui en veux pas. Je suis la fille d’Hédios après tout. C'est finalement un autre homme qui c'est occupé de moi. Il a veillé à ce que je ne manque de rien. Il m'a appris à me défendre et à contrôler la noirceur qui demeure en moi comme en chacun de nous."

Une fois finit, elle vint se taire comme pour revenir tout doucement à la réalité. Elle regardait à présent le plafond puis, ses yeux se tournèrent vers le Sylphide. De nouveau, sa main frôlait celle du Conseiller. Sous le silence de la pièce, elle regardait chaque trait de son visage et l’envie de l’embrasser se fit plus forte. Mais elle n’en fit rien. Dans ses yeux, on pouvait y lire du regret, de la tristesse. Ce n’était plus la femme malicieuse. C’était la Hélia en proie avec ses propres démons. Au final, elle fit un mince sourire, comme pour redonner un peu d’espoir dans son discours et recommença:

“Tout ça pour dire qu’il y a plus mauvais que toi. Et quand bien même tu as tes défauts, ça fait l’homme que tu es. L’homme dont la compagnie ne me laisse pas indifférente. Tu me dis que je dois te haïr ? Est-ce que tu le supporterais alors que tu avoues que tu n’es pas indifférent à ma présence ? Tu émets l’hypothèse d’une relation avec la crainte qu’on s’en prenne à moi. Parce qu'autrement, tu n’aurais jamais peur que je vienne à disparaître ?”

Elle éclata à nouveau de rire:

“Bien avant que je naisse, je me devais déjà de survivre. Tu n’as pas à t’inquiéter qu’on s’en prenne à moi. Je suis bien plus redoutable que tu ne puisses le croire. Moi non plus, je ne veux pas ressentir à nouveau la tristesse de perdre un être cher. Mais je crains qu'il est trop tard pour ça... Et il me faut faire un choix. Et j'ai choisi de protéger ceux qui me sont précieux."


Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 22:30

Au coin du feu





Le 22 du mois Ginik 1306



Abel toujours les yeux fermés, attendait une réaction plutôt virulente de la demoiselle à ses côtés. Après tout il ne lui avait pas répondu comme elle l'aurait espéré. Sans doute allait-elle le mettre à la porte après lui avoir fait une scène digne d'un dramaturge. Le genre de scène qu'il voyait couramment à la cours.
Il se trompait lourdement, car ce fut un éclat de rire qui vint tinter à ses oreilles. Il ouvrait les yeux et fronçait les sourcils l'espace d'une seconde, contrarié. Elle se positionnait sur le côté et levait dans le même temps une main en direction du visage du conseiller. Avec une rapidité inattendue, il stoppait le mouvement d'Hélia en lui attrapant brusquement le poignet. Le serrant plus fort qu'il ne l'aurait du.  Son regard s'était obscurcis et ses traits durcis. Il affichait une mine qu'elle ne lui connaissait pas. Un visage inquiétant et sombre, comme si tout à coup, il avait craint pour sa vie. Puis  il relâchait sa prise , la fixant un instant et détournait le visage. Il demeurait malgré tout tendu.
Ainsi la jolie Hélia put poursuivre son geste jusqu'au front de Sylphide ou ses doigts commencèrent à dessiner des petits ronds.
Il se demandait à quoi cela pouvait bien servir, mais il laissait faire. Après tout cela avait peut-être une signification, restait à savoir laquelle. En d'autres circonstances il aurait chassé cette main importune qui l'agaçait. Cherchait-elle à l'apaiser de cette manière, ou bien cela n'était-il qu'un simple jeu ?
Elle affirmait ne pas se moquer, mais cela y ressemblait  grandement du point de vue du Sylphide. Il lui laissait cependant le bénéfice du doute. Elle ne lui avait pas fracasser la bouteille d'alcool sur le crane, c'était déjà bon signe. Il la regardait de nouveau.


" Perdre tes moyens et que devrais-je dire ? Tu m'as laissé sur mon séant. Voilà quelques semaines que tu vis ici et ce soir, tu me sors ça, comme si de rien était. Avoue que tu y songeais depuis quelques temps et que tu attendais, juste par crainte de ma réaction."  

Elle enchaînait sur le fait qu'avoir une vie aussi longue et n'aimer personne devait être bien triste. Il haussait les épaules et regardait le plafond à nouveau, mains derrière la tête.

"C'est un choix personnel, dirons-nous. Cependant rassures-toi, je n'ai pas toujours vécu seul. Jadis, j'ai eu une relation passionnelle avec une Sindarin qui a duré de nombreuses décennies. C'était une passion dévorante, fusionnelle et destructrice tellement nous étions différents. Pourtant nous étions irrémédiablement attirés l'un vers l'autre. Nous avons un jour fait le choix de mettre un terme à cette idylle avant de nous détruire mutuellement.
Si demain je croisais la route de cette femme, je pense que tout repartirait comme autrefois tellement le lien qui nous unis est fort. Nous nous aimions encore lorsque nous nous sommes séparés. Des siècles plus tard, elle hante encore mes pensées. C'est la seule femme que j'ai réellement aimé.
Toutes celles qui ont suivis depuis n'ont servi qu'à comblé et assouvir mes besoins, sauf Daenara la mère d'Ambre. Avec elle, ce fut une réelle et longue amitié, sans ambiguïté, aucune. Apprendre sa mort m'a foutu une sacré coup. Quand j'ai vu Ambre, j'ai cru voir un fantôme. Elle lui ressemble tant."


Un long soupir comme s'il regrettait toutes ces années passées. Elle évoquait l'amour lui donnant un point de vu qui différenciait bien de celui du Sylphide.

"Je considère l'amour comme une faiblesse, c'est pourquoi j'ai préféré oublié ce que c'était d'être aimé et d'aimer en retour. Je ne me mens pas à moi-même. J'ai fais ce choix volontairement et les siècles ont passé....Je suis devenu ce qu'on appel un homme à femmes. Personne ne me connaît de dulcinée ou de prétendante car je reste extrêmement discret sur les relations que j'entretiens. Quand on culbute des femmes mariés ou promises à un autre, mieux vaut être prudent sous peine de représailles."

Un léger rire.

" Si certains savaient ce que leur femme, soit disant excellente maîtresse de maison et bonne mère de famille font avec moi ou d'autres, ils crieraient à la calomnie."

Un rictus mauvais sur les lèvres à l'idée de balancer quelques informations à ce propos. Chose qu'il ne ferait pas. Hélia affirmait que personne n'était parfait et lui, pas plus que les autres . Abel tiquait. Les Sylphides étaient la perfection incarné et personne ne leur arrivait à la cheville. Elle parlait de la monstruosité que chacun avait en lui, mais quelque chose dérangeait Abel dans les paroles d'Hélia lorsqu'elle se qualifiait de monstre et avouait ce le dire chaque jour. Voilà qui était bien singulier de se traiter de monstre. Il se demandait alors si elle ne cachait pas autre chose. Une chose qu'elle préférait ne pas lui avouer dans l'immédiat.

Il allait lui demander ce qu'elle entendait par monstre, mais elle poursuivait lui demandant de but en blanc s'il voulait évoluer ou stagner. Qu'il ne tenait qu'à lui de voir ce qu'elle voulait devenir et d'être à ces côtés à ce moment là. Une fois encore, elle affirmait pas ses mots son attachement à Abel. Un attachement qu'il avait du mal à accepter.

Il la laissait lui confier un secret et l'écoutait sans l'interrompre. Ce qu'il apprenait n'était pas issu d'un conte de fée pour enfant mais plutôt d'un cauchemar. Il ne pouvait qu’imaginer ce qu'avait été son enfance et le reste de son existence jusqu'à présent. Elle parlait et parlait encore, semblant désireuse de tout lui dire, alors qu'il ne demandait rien. Il se contentait d'écouter.
Voulait-elle par ce récit lui prouver qu'elle avait confiance en lui ? Il jetait un bref coup d’œil sur le visage de la demoiselle où passaient de nombreuses émotions au fil de son récit, de la triste surtout. Il fermait les yeux  et pensait qu'il était heureux de ne pas pouvoir engendrer de descendance, si c'était pour donner une vie pareille.
Il sentait la main d'Hélia frôler la sienne et il liait ses doigts aux siens, l'étreignant doucement. Lorsqu'elle eut terminé, il ne glissait que quelques mots compatissant.


"Tu n'as pas eu une vie facile. Personne ne devrait payer pour les erreurs de ses parents." 

Il sentait le regard d'Hélia sur lui et se laissait observer. Il était flatté d'un tel intérêt, il ne fallait pas se mentir, mais alors qu'elle lui posait d'autres questions, il basculait sur elle de tout son poids et posait un doigt sur la bouche de la demoiselle.

" Chuttt....plus un mot. Sache que je ne doute pas un seul instant que tu puisses te défendre. Tu veux savoir si je supporterai que tu me haïsses, et bien oui. Il serait plus simple pour moi de savoir que tu me haïs, plutôt que de savoir que tu souffres par amour. Et oui, je craindrais pour ta vie car s'attaquer aux personnes qui me sont proches est un acte de lâcheté que je ne tolére pas. Présentement, tu es une personne proche de moi et susceptible de le devenir plus encore. C'est bien ce que tu veux, non ?"

Son regard étincelait d'une lueur étrange alors qu'il venait caresser du bout des doigts la joue gauche d'Hélia.  

 "Si tu désires franchir ce pas et envisager quelque chose avec moi, sache que tu t'engages sur une voie semée de secrets et d'embûches. Il y aura de nombreuses absences de ma part et tu n'obtiendras nulles réponses à tes interrogations. Le doute te gagnera et tu douteras de moi. Sans compter qu'il faudra taire au grand jour cette relation.
J'ai la réputation d'être un bon parti et nombreuses sont celles qui ont jeté leur dévolu sur moi. Supporteras-tu de voir d'autres femmes flirter avec moi dans l'espoir d'obtenir plus de ma personne ? De me voir entrer dans leur jeu, sachant que c'est vers toi que je reviendrai chaque nuit?  C'est à cela que tu dois t'attendre, si je viens à faire parti de ta vie.
Il n'y aura nulles promesses, nul mariage. Juste toi et moi et ce qui nous liera. Je fais un pas vers toi , mais demain soir, sans décision de ta part on en restera là et j'oublierai cette discussion."


Il se penchait alors vers elle et l'embrassait. Un baiser qui se voulait conquérant et doux à la fois, alors que sa main gauche s'égaraient le long du corps d'Hélia. Peu après, toujours penché sur elle, il attendait une réaction ou une réponse de sa part. Ne serait-ce qu'un geste ou un mot. Il ne la lâchait pas du regard.

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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeVen 15 Jan - 11:50

Il tenait son poignet un peu trop fermement. Mais elle demeura silencieuse. Elle le regardait dans les yeux. Elle n’allait pas se plaindre qu’il lui faisait mal. Était-il si méfiant envers tout le monde ? Même son visage semblait plus sombre et Hélia le regardait dans les yeux avec comme un air de défis. Elle n’était pas son ennemie et elle jugea qu’en ne faisant rien de plus qu’attendre, il finirait par relâcher la pression.

Était-ce vraiment la solution ou pas, il avait tout de même fini par la lâcher. Elle sentait quand même de l’agacement, mais elle avait continué pendant un temps. L'agacer semblait amuser la jeune femme en plus de dédramatiser tout ceci.

Abel lui disait qu’elle avait attendu tout ça. Elle soupira, cela ne l’amusait pas :

“Je n’avais rien prévu de tel. Je n’attendais rien non plus. Et toi alors ? N’étais-tu pas occupé à me dévorer du regard ? Chaque posture, chaque regard appuyé, remarque sur tout ceci… Tu… Et…”


Elle perdait ses mots, comme si l’accusation l’avait un peu vexée. Exaspérée, elle soupira en maugréant un : “Laisse tomber” avant de reprendre le reste.

Il vint alors faire ce qu’aucun homme devait faire : parler de ses anciennes conquêtes. Et encore moins des plus récentes… Elle n’ajouta rien à tout ceci, elle n’était vraiment pas intéressée par les détails. Au moins, elle admettait comprendre la méchanceté de certaines femmes la concernant…

Il considérait l’amour comme une faiblesse et que c’était la raison du pourquoi il avait préféré oublier la sensation d’aimer. Pire encore, d’être aimé. Quelque chose lui faisait de la peine et elle se demandait si c’était pour cette raison qu’il était aussi froid par moment. Une carapace bien solide était en face d’elle. Solide mais avec quelques fissures…

Pourquoi avait-elle raconté son histoire ? La confiance ? Non pas particulièrement. Elle voulait juste illustrer le fait qu’il y avait des êtres bien plus atroces sur cette terre. Et peut-être même qu’il y avait des histoires bien plus tristes que la sienne. Mais chacun avait son fardeau, chacun avait sa peine et chacun avait ses propres défauts. Elle ne chercha pas la pitié du Conseiller. Même si tout ceci lui faisait encore mal aujourd’hui, Vaughan avait été son baume pour soigner son chagrin et ses erreurs.

Aujourd’hui, elle était surtout attristée par la disparition de ce dernier. Cet homme qui avait fait tant pour elle était à présent absent. Il n’était pas là pour l’encourager, la conseiller où la consoler. Il n’était pas là pour boire avec elle comme ils avaient tendance à le faire certains soirs. Il n’était pas là pour lui dire quand il fallait s’arrêter.

Au lieu de cela, elle était allongée, à même le sol à parler à cet homme qui se contentait simplement de dire qu’elle n’avait pas eu la vie facile.

Elle demeura silencieuse et sentit les doigts d’Abel entrelacer les siens. Le reste vint à faire son affaire. Il bougea en un instant pour mettre tout son poids sur elle. Sur l’instant, elle vint à prendre peur, mais elle n’avait pas vraiment le temps de réagir qu’il plaqua son doigt sur ses lèvres. Hélia ne savait que penser. Peut-être que vue de l’extérieur, la scène devait être étrangement drôle à voir. Mais au lieu de ça, elle sentit plus de la gêne à se retrouver aussi proche de lui. Pourtant, elle demeura silencieuse, essayant de faire abstraction de cette nouvelle proximité et étrangement, la suite vint à être étrange.

Il acceptait. Il était prêt à cette relation en ayant tout de même quelques concessions à faire. Il faisait un pas vers elle et elle se devait d’accepter les termes du “contrat”. Autrement, tout ceci serait ignoré et ils reprendraient leurs vies comme avant.

“Je…”

Mais à peine avait-elle ouvert de nouveau la bouche, que ses lèvres furent de nouveau scellées. Mais cette fois, c’était parce que l’homme l’embrassait. Un souffle de surprise s’échappa et ses yeux vinrent à s’écarquiller de surprise. C’était pour le moins inattendu. Elle qui pensait qu’il n’y aurait rien, la voilà qui avait pour défis de redonner la sensation d’être aimé à Abel. En silence, elle ferma les yeux comme pour savourer cet échange. Peu de temps après, il se redressa pour rompre ce baiser et resta au-dessus d’elle comme pour attendre quelque chose.

“Je… ,Disait-elle de nouveau, tu vas trouver ça étrange mais je ne m’y attendais pas.”

Doucement, elle chercha à se retirer de son étreinte et se releva. Elle avait besoin de se prendre un jet d’eau froide en plein visage comme pour réaliser un peu mieux ce qui s’était produit sur l’instant. Elle ne se rendit pas compte que s'éloigner ainsi devait laisser l’homme perplexe. Il lui fallut quelques secondes avant de se retourner pour le regarder à nouveau.

“Abel…”

Elle soufflait comme pour réaliser un peu plus ce qui s’était produit. Ce qui devait d’abord être un simple échange venait de prendre une étrange tournure. À ce moment précis, elle n’était plus sûre de rien. Voulait-elle de cette relation ? Où pas ? Elle se maudissait de douter maintenant qu’elle avait la possibilité d'obtenir ce qu’elle désirait.

“Je ne souhaite pas que notre relation soit déclarée au grand jour. Pas pour le moment du moins. Je tiens à accomplir des choses dans ma vie et je ne veux pas que l’on pense que c’est grâce à ton aide. Je ne veux pas être une de ses femmes qui profite du statut de son compagnon. Je veux être Hélia pour le monde.”

Doucement, elle se rapprocha de lui, leva sa main très lentement comme pour attendre l’aval de l’homme avant de pouvoir la poser sur la joue si lisse du Sylphide. Que devait-elle répondre ? Elle soupira. Elle était encore hésitante et elle avait jusqu’à demain soir pour se décider… Néanmoins, elle ressentait le besoin de régler cette histoire. Faisait-elle une erreur ? Peut-être. Allait-elle le regretter ? Seul le temps pourrait le dire. Elle baissa son regard pour ajouter :

“Et dans l’intimité, je veux être Swieży pour toi. Et toi ? Accepteras-tu de me voir partir aussi pendant de longues périodes ? Que j’aurais aussi ma part de secret ? Que tu ne chercheras pas à me surveiller ? Peut-être n’ai-je pas la réputation d’être un bon parti moi aussi. Mais il me faudra gravir mes rêves et par n’importe quel moyen.”

La jeune femme colla son front contre le sien et ferma les yeux, sa respiration se faisait plus rapide :

“Toutefois, je ne ferais rien qui pourrait te nuire et je te serai fidèle.”

Elle se recula un peu pour le regarder dans les yeux. Mentalement, elle se promettait d’obéir à cette promesse bien qu’Abel lui disait de ne pas en faire. Elle baissa son regard et fit un petit rire nerveux. Elle ne voulait pas aller plus loin. Pas ce soir. Elle voulait laisser le temps faire son chemin avant de s’engager plus en avant dans cette relation. Bien qu’elle avait déjà eu des aventures, elle se voulait être patiente. Toutefois, elle rapprocha de nouveau son visage et l’embrassa. Ses bras enlaçant l’homme dont elle venait de se lier. Un baiser comme pour sceller l’accord entre les deux parties. Et puis elle recula son visage. A ce moment-là, la jeune femme affichait un sourire plein de malice. Quelles pensées sournoises pouvait-elle avoir ? Nous n’en saurons rien. Car à cet instant précis où les deux personnes venait de passer un accord, on vint à entendre quelqu’un frapper. Cela fit sursauter la jeune Hélia qui n’attendait personne de toute la soirée.

En silence, elle se releva et se dirigea pour enfiler ses bottes, se recoiffer un peu mieux. On ne sait jamais, ce n’était pas le moment d’être surpris dans une situation compromettante bien que les rumeurs allaient déjà bon train.

Hélia ne savait même pas si elle devait ouvrir la porte. Après tout, Abel était présent dans la pièce et peut-être qu’il ne voulait pas y être vu.

Elle resta devant la porte, sans l’ouvrir et vint à crier doucement :

“Qui est-ce ? Et que voulez-vous ?”



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MessageSujet: Re: Au coin du feu... [Rp terminé]   Au coin du feu... [Rp terminé] Icon_minitimeSam 16 Jan - 13:24

Au coin du feu




Le 22 du mois Ginik 1306


Lorsque notre Sylphide avait basculé sur la demoiselle. Il la sentait se crisper comme si elle appréhendait ce qui allait suivre ? Craignait-elle pour sa vie ? Avait-il été présomptueux de penser qu'elle en voulait plus ? Ne lui avait-elle pas demandé quelques minutes plus tôt, s'il était capable de l'embrasser? De toute évidence, oui. Elle ne pensait peut-être pas qu'il s'exécuterait aussi vite.
Il sentait dans la voix d'Hélia comme une once contrariée alors qu'elle affirmait ne rien avoir prévu. Lorsque elle lui reprochait ces regards appuyés et ses postures, son regard étincelait. Ainsi donc la demoiselle prenait la mouche facilement.


"Pourquoi? Cela te déplaisait? Quand une personne ou une chose me plaît, je ne m'en cache pas et ce n'est pas maintenant que ça va changer." 

Le ton était un peu autoritaire pour le coup. Elle bredouillait, ne parvenant pas à dire autre chose que « Je...», une première fois, puis une seconde. Venait-il de la prendre au dépourvu ?
Il l'embrassait en ayant assez de l'entendre ou plus exactement parce qu'il en avait envie. Une envie partagée puisqu'elle répondait à son baiser. Pourtant peu après, elle affirmait qu'elle ne s'était pas attendue à cela et se dégageait doucement de son étreinte afin de se redresser. Toujours étendu sur le tapis, il lui répondait...

" Tu ne t'y attendais pas, vraiment ? Ne m'as-tu pas demandé il y a quelques instants si j'étais capable de t'embrasser ? Tu viens d'avoir la réponse." 

Il soupirait et se relevait à son tour. Allait-elle prendre la fuite ? Avait-elle changé d'avis ? La réaction d'Hélia le laissait perplexe. Il remettait de l'ordre dans sa tenue, réajustait sa chemise et profitait de l'occasion pour en refermer les boutons.
Il était préférable de la laisser pour ce soir. A la voir ainsi, elle semblait ne plus savoir où elle en était. Sans doute avait-elle besoin du temps qu'il lui accordait. Il s'apprêtait à la quitter lorsqu'elle lui faisait face, prononçant son nom. Il la dévisageait, cravate en main. Qu'avait-elle donc à lui dire de plus ?

Elle lui énonçait clairement son souhait. Ils étaient d'accord sur un point, garder cette relation secrète. Ce fut le « pour un temps » qui dérangeait le Sylphide, mais il demeurait de glace, écoutant Hélia sur ces projets d'avenir. Elle ne voulait pas qu'on pense qu'il l'avait aidé en quoi que ce soit. La plupart des gens ce serait servi de cette relation amicale ou autre pour arriver à leurs fins, pas elle visiblement. C'était une qualité qu'il appréciait.

Elle s'approchait et levait une main vers lui. Main qu'il ne stoppait pas cette fois, la laissant atteindre sa destination. Elle soupirait et Abel la sentait totalement perdue, ne sachant pas comment réagir à ce qui venait de se passer. Pourtant, elle prenait une décision et lui retournait par la même occasion quelques questions. Questions qui amenèrent un petit sourire à la commissures des lèvres du Sylphide.


"Swiezy, Swiezy, Swiezy...Comment pourrais-je ne pas accepter tes absences et ta part de secret alors que j'avoue moi-même en avoir ? S'il advenait que je vienne te faire suivre un jour, la raison en serait majeure. Tu serais soit une menace pour la couronne, soit pour moi. Personne ne se mettra en travers de ma route sans en payer le prix fort. Personne."  

Son visage avait changé l'espace d'un bref instant. Abel était sérieux et sombre en énonçant ce dernier point et cela était inquiétant. Il était capable du pire, visiblement. Hélia lui promettait de ne rien entreprendre pour lui nuire et de lui être fidèle.

Pas de promesses avait-il dit ! Ah... les femmes et leur fâcheuse tendance à ne vouloir entendre que ce qu'elles veulent ! Toutes les mêmes !

Il ne relevait pas, préférant passer ce détail. Ils se regardaient et Abel se demandait s'il ne faisait pas une erreur en acceptant qu'elle entre dans sa vie. Elle l'embrassait et il répondait à son baiser alors qu'elle l'enlaçait. A leur séparation, Swiezy affichait un petit sourire qui laissait Abel dans l'expectative. A quoi pensait-elle ? Quelles idées avait-elle derrière la tête pour afficher un visage si malicieux ?

Quelques coups donnés à la porte qui les ramenaient à la réalité. De l'autre côté du ventaux, une voix d'homme qu'Abel identifiait sans mal. Il  posait une main sur son épaule pour la rassurer.


"Excusez-moi Mademoiselle. J'ai vu Messire Thorn entrer dans vos appartements et on a besoin de lui en bas. Il y a un souci." 

Abel n'aimait pas ce qu'il venait d'entendre et sans même prendre le temps de souhaiter une bonne nuit à Swiezy, il ouvrait la porte et sortait dans le couloir, la laissant seule.

"Un souci !! Quel genre de souci ? Expliquez-moi ça !" 

Le ton était sans équivoque et il était à parier que cela allait être régler rapidement. Abel n'était pas homme à laisser la moindre bricole empoisonnée son existence et encore moins ses affaires.
Les pas s'éloignaient alors que les deux hommes échangeaient quelques propos à voix basse. Le Sylphide venait bel et bien planter Hélia, sans un mot, ni même un regard. Les affaires étaient les affaires, le reste passait au second plan.
Peu après des éclats de voix mécontant provenaient du rez de chaussée et des gens étaient reconduits à la porte avec pour seul mot d'ordre de ne plus revenir. Que dorénavant l'accès à cet établissement leurs seraient refusé. Abel était ferme sur ce point, bien que pas une fois, il n'avait monté le ton contrairement aux clients en face de lui.

Une heure plus tard, l'établissement fermait ses portes. Abel regagnait l'étage, passait devant la porte d' Hélia d'une traite avant d'entrer un peu plus loin dans ses appartements. Une autre porte s'ouvrait avant que des pas feutrés ne se dirigent vers la chambre d'Abel. Quelques coups à sa porte et elle s'ouvrait. Ambre se tenait là, les yeux rougis par les pleurs avant qu'elle ne se jette dans ses bras, lui demandant pardon. Il la calmait et la porte se refermait sur eux.



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