_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades. _ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose". _ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.
Sujet: Blood of the Rose [Rp Terminé] Sam 16 Jan - 19:40
Le 15 du mois Géxon
“Vous allez voir, c’est un contrat assez simple” qu’on lui avait dit. Hélia pestait en silence, sa main sur son flanc droit, en sang.
Voilà plus d’un mois qu’elle vivait dans la demeure d’Abel. Elle s'était pourtant mise d’accord qu’elle ne resterait pas éternellement. Néanmoins, depuis cette première soirée avec Abel, la jeune femme n'arrivait pas à repartir. Elle aimait sa relation, certes compliquée, avec le Conseiller.
Jusqu’à présent, Abel avait respecté son souhait de ne pas aller trop vite et ça surprenait presque la demoiselle. Comme promis, chaque soir, il passait ses nuits auprès d’elle et chaque matin, ils se quittaient l’air de rien pour mener leurs vies. Abel continuait sa vie de Conseiller et Hélia menait des petits contrats dans la ville. Parfois, il lui était arrivé que s'absenter deux nuits tout au plus pour continuer ses investigations en silence.
Nombreuses furent les fois où Hélia pouvait raconter à Abel l’attaque et la disparition de Vaughan. Elle aurait également pu lui révéler sa véritable nature… Mais au lieu de ça, elle n’avait rien fait. Bien trop inquiète par la possible réaction de son compagnon. D'autant plus qu'ils s'étaient mis d'accord sur le fait qu'ils avaient leurs parts de mystère.
Maintenant que tout ceci est expliqué, revenons sur le présent. Comme dit au-dessus, Hélia était blessée. Ca lui faisait terriblement mal et elle avait les mains en sang. De son sang. A l'abri des regards, elle était rentrée dans la demeure de son partenaire. Elle frappa à la porte de sa propre chambre.
C’est Opale qui vint à ouvrir la porte et fut plus ou moins surprise de tomber sur Hélia. En silence, elle lui fit signe avant de regarder par la porte que personne ne les avait vus. Une fois la porte refermée, elle vint légèrement gronder la jeune femme :
“Qu’est-ce qui t’es arrivée ? Personne ne t’a suivi au moins ?”
Hélia éclata doucement de rire avant de grimacer. On ne l’avait pas loupé. Une première depuis son accident avec Vaughan.
“A force de vivre chez A… Je veux dire, le Conseiller, on s’habitue à se camoufler et ne pas être suivi. Personne ne sait. Personne ne m’a vu. Quant à ce qui s’est passé… Une dame qui m’avait demandé de remplir un contrat. Elle m’avait promis pas mal d’or à la clé… Manque de bol, je crains que ce fût un guet-apens.”
Opale soupira et vint à ramener une bassine d’eau. Hélia ne vint pas se plaindre. Jusqu’ici, Opale était devenue une confidente. Ce n’était pas de refus que d’avoir une oreille attentive. D’autant plus que la jeune femme était de la même race qu’Hélia. C’était du coup une des seules à connaître la véritable identité de Swiezy. D’ailleurs, si la jeune femme profitait de la chambre d’Hélia, c’était parce qu’elles avaient pris l'habitude de s'y retrouver pour discuter. Opale se sentait proche d’Hélia. Alors qu'elle commençait à laver les mains en sang d'Hélia, elle lui demanda :
“Pourquoi t’attaquer ? En quoi cette dame pouvait-elle t’en vouloir ?”
Hélia demeura silencieuse. Elle en avait des idées. Étais-ce parce que c’était une étrangère ? Parce qu'elle logeait chez Abel ? Où bien parce qu’elle ne supportait pas qu’une étrangère loge chez le Conseiller ? Alors qu'elle réfléchissait à tout ça, Opale souffla d'un air amusé :
“Quand on fréquente un bon parti, il ne faut pas s’étonner de s’attirer la colère de certaines.”
Encore une fois, Hélia vint à prendre une mine exaspérée. Elle avait parfois la sensation que la jeune femme pouvait lire dans ses pensées. Elle n’avait pourtant rien fait qui laissait sous-entendre qu’Abel et elle entretenait une relation. Hormis dans la demeure et à l’abri des gens de la ville. Elle secoua la tête comme pour rejeter l’idée avant de grimacer de nouveau de douleur. En silence, la jeune femme retira la chemise ensanglantée pour voir les dégâts et grimaça :
“Ils ne t'ont pas loupé. Tu saignes encore. Comment as-tu pu t’en sortir ?"
-Je me suis permis de laisser un petit souvenir à certains avant de prendre la fuite. Ils étaient au moins cinq. S’il-te-plaît, aide-moi à nettoyer ça avant le retour d’Abel. Je ne veux pas qu’il voie ça. Fais comme tu peux et je m’en occuperai mieux demain.”
***
Opale était capable de faire de bonnes choses. Certes, Hélia avait toujours mal, mais c’était largement supportable. En plus de ne plus se voir. Une robe foncée cacherait le bandage et peut-être même le sang si ça venait à transpercer. Opale avait également pris soin de coiffer Hélia d’une élégante tresse. Hélia était à présent l’allure des grandes dames de la Cour. La transformation était des plus étonnantes. Étant redevable à Opale, elle offrit un petit bisou sur la joue de son amie avant de se rendre dans le salon.
À présent seule, Hélia ne savait que faire. Bien qu’elle se sentait mieux, la plaie lui faisait toujours mal et elle se devait de retenir des grimaces de douleur. Au pire, elle retournerait voir cette employeuse pour obtenir sa version des faits… Du moins, quand elle se sentirait capable de retourner se battre. Là, il était évident qu’elle resterait tranquille quelques jours…
En silence, elle vint à prendre un livre et se posa tout doucement sur le canapé. Un peu de repos… C’était bien mérité. Néanmoins, l’angoisse demeurait… Et si Opale finissait par raconter à Abel ? Concernant sa nature de Lhurgoyf, elle avait une pleine confiance que ça ne serait pas dévoilé. Mais pour sa blessure ?
Et si Opale se devait d’en parler à Marcus ? Après tout, même si elle appréciait le responsable de la sécurité, il était évident qu’il ne se permettrait pas de cacher quoique ce soit à son patron… Elle verrait bien. Autrement, elle se contentera de garder ça secret.
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Dernière édition par Hélia le Sam 23 Jan - 15:45, édité 1 fois
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Sam 16 Jan - 22:30
Blood of the Rose
Le 15 du mois Géxon 1306
Comme promis Abel passait plus de temps avec Ambre pour sa plus grande joie. D'ailleurs cela avait eu un impact significatif sur l'humeur de la demoiselle. Elle était enjouée, plus studieuse et moins sujette aux crises en tout genre. A croire que la présence du conseiller à ces côtés faisait des miracles. Pourtant, elle n'acceptait toujours pas le fait qu'Hélia vive encore avec eux. N'allait-elle donc jamais quitter cette demeure et profiter indéfiniment de la gentillesse d'Abel ? Si elle avait eu son mot à dire, cette fille aurait été mise à la porte depuis un moment. Si encore, elle était une servante ou une fille de joie, Ambre aurait compris son emménagement, mais là, elle trouvait cela de plus en plus louche. Bien sur, elle n'avait plus abordé le sujet devant Abel, pas depuis cette fameuse nuit. Elle gardait encore le souvenir cuisant de la main du Sylphide s'abattant sur sa joue. En y repensant, elle ne l'avait pas volé.
Mais revenons à cette journée. Des voix se faisaient entendre dans le grand hall, celle d'Ambre et de Abel. Ils avaient passé l'après midi en ville à faire des achats et à se promener, comme un père l'aurait fait avec sa fille. Ils n'avaient pas lésiné sur les dépenses et revenaient les bras chargés de paquets et s'était s'en compter ceux qui se trouvaient dans l'attelage devant la maison. Ambre était radieuse.
" Tu as vu la tête de Dame Isabeau quand tu lui as dis que tu prenais une étole de chaque couleur en plus des coiffes. J'ai cru qu'elle allait défaillir. Et mes nouvelles robes sont justes magnifiques. Merci, merci, mon adoré."
Mon adoré, rien que ça ! En voilà une qui n'avait peur de rien ! Abel avait renoncé depuis des semaines à lui faire entendre raison quant à cette manie qu'elle avait pris de l'appeler ainsi.
" Mes bottines rouge sont justes trop belles. Je vais faire des jalouses. Et j'ai trop hâte de me mettre à la peinture avec le nouveau professeur que tu m'as trouvé."
Abel était heureux de la voir ainsi et la joie de la gamine était communicative. Durant leur séance d'emplettes, le conseiller avait acheté quelques bricoles pour chacun des employés et aussi une pour Hélia. Il se demandait comment elle réagirait. Il avait longuement hésité avant de franchir le pas, mais il ne se voyait offrir des présents aux autres et pas à elle.
La porte du salon s'ouvrait et Ambre entrait tout en chahutant avec Abel. Soudain elle se taisait comme si elle venait de voir un fantôme. Abel franchissait à son tour le seuil et découvrait Hélia en pleine lecture dans une ravissante tenue. Il en eut le souffle court, ne s'attendant pas à un tel tableau. Il restait planté là, à la contempler quelques secondes avant de reprendre contenance. Ambre notait comme un flottement et lançait un rictus mauvais à la chasseuse de prime.
" Quel changement ! A se demander combien de temps vous avez mis pour arriver à pareil résultat ? Beaucoup sans doute. Il faudra remercier les femmes de chambres pour avoir réussi un tel miracle."
Abel jetait un regard sévère sur Ambre et cette dernière se mordait la lèvre inférieure tout en baissant les yeux, la mine faussement désolée. Une vraie comédienne. Abel reportant ensuite son attention sur Hélia.
" Ambre à raison sur un point, tu es... transformée. Cela te va très bien. Très jolie coiffure aussi. Une tenue digne de la cour."
Il avançait vers le canapé le plus proche et déposait les nombreux paquets qu'il tenait.
" Ambre. Pourrais-tu, je te prie aller chercher tout le personnel ? "
Elle acquiesçait à sa demande.
" J'y cours.Trop hâte de voir leur tête !"
Elle posait tout ses paquets et filait. Abel s'approchait d'Hélia, l'invitait à se lever en lui tendant une main. Il l'examinait sous toutes les coutures durant de longues minutes, la faisait tournoyer sur elle même.
" Tu es... éblouissante. J'aime beaucoup ce que je vois."
Il l'attirait tendrement contre lui et lui volait un baiser.
" Magnifique, un vrai joyaux."
Venait-il de la complimenter ? Cela en avait tout l'air. Il soufflait à son oreille.
"Si je ne me retenais pas, je te renverserai sur ce sofa pour te faire mienne séance tenante."
Il relâchait son étreinte et prenait une distance raisonnable afin de n'éveiller aucuns soupçons. Ambre et les autres allaient revenir bientôt.
" Comment s'est passé ta journée ? Et ton dernier contrat, tu as pu l'honorer ? Passer du temps avec Ambre et souffler un peu m'a fait le plus grand bien. Dommage que je ne puisse pas le faire plus souvent. Tu as vu comme elle a changé de comportement ? Enfin... sauf avec toi. Il faut vraiment que je lui parle et le plus rapidement sera le mieux."
Il se servait un verre, égoïste, avant de réaliser.
"Tu en veux un ?"
Il avait décidément beaucoup de mal à se faire à l'idée qu'il n'était plus seul et que quelqu'un partageait sa vie et son quotidien.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Dim 17 Jan - 0:56
Le calme, encore une fois, n’allait pas durer bien longtemps. Pourtant, c’est ce qu’Hélia aimait : le silence d’une pièce. C’était le calme à défaut de la nature. Il lui arrivait par moments que dormir à la belle étoile lui manquait. Mais la consolation était plus qu'agréable par la simple présence de pouvoir regarder Abel dormir près d’elle…
Face à cette idée, Hélia souriait d’une étrange manière. Était-ce de l’amusement ? De la joie ? Où quelque chose de bien plus étrange ? Parfois, elle sentait la chaleur de son corps réchauffer le lit et cela pouvait rendre ses nuits plus douces qu’avant.
Au même moment qu’elle appréciait cette quiétude et ces douces pensées, voilà une voix qui vint tout interrompre. Ambre était rentrée et faisait bien entendre à quel point elle était contente de sa sortie avec Abel. Elle crut même entendre: “Mon adoré”. Cela fit tiquer la jeune Lhurgoyf qui grimaça de gêne. Même elle ne se permettrait pas de tel surnom envers Abel. Peut-être parce qu’elle trouvait ça de trop ? Où bien trop tôt. Elle n’avait pas la réponse, mais ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Hélia n’avait pas vraiment parlé à Abel de la fâcheuse manie qu’avait Ambre de l’appeler ainsi. Elle ne se le permettait pas. Son partenaire avait décidé d’éduquer la jeune Sindarine contrairement à Hélia qui n’en avait pas cette charge. Aussi ne se permettrait-elle pas de critiquer quoique ce soit.
De toute manière, elle savait qu’Abel cherchait à lui faire comprendre qu’elle ne devait pas l’appeler ainsi, mais c’était plus fort qu’elle. Enfin... C'était l'excuse d'Abel. La jeune femme, elle, comprenait très bien son petit manège. Mais encore une fois, que pouvait-elle faire ? Peut-être qu'Ambre finirait-elle par comprendre que c’était peine perdue et qu’elle accepterait un peu mieux Hélia.
Au même moment où elle songeait à tout ceci, la porte du salon vint à s’ouvrir en laissant apparaître la chevelure bouclée de la Sindarine. Cette dernière se disputait amicalement avec Abel. Mais aussitôt qu’elle tourna la tête, elle cessa toute comédie. Swiezy savait parfaitement qu’elle réfléchissait à une possible attaque la concernant. Faisant mine de rien, elle lui adressa d’une voix douce :
“Bonjour Mademoiselle. Avez-vous passé une bonne journée ?”
Au même moment, Abel vint à franchir l’entrée du salon et passa son regard vers Hélia. La jeune femme le regarda à son tour dans les yeux avant de légèrement baisser le regard pour cacher son petit sourire timide.
Et comme elle l’avait prédit, Ambre se pressa de préciser que le changement était assez grandiose et que cela relevait du miracle. Touché, balle au centre. Mais Hélia adressa un fin sourire à Ambre qui se faisait doucement grondée par le regard du Conseiller :
“C’est Opale qu’il faut féliciter. Je me ferais un plaisir de partager votre compliment.”
Son regard se tourna à nouveau en direction de son aimé. Elle avait bien remarqué qu’il avait été surpris par le changement. L’effet était réussi et Hélia s’en amusait beaucoup. Revenant à lui, il fit part avec une certaine contenance que la surprise lui plaisait beaucoup.
Une fois qu’Ambre quitta la pièce, les voilà qui étaient à présent seuls. Aussi, Abel se rapprocha d’Hélia, lui fit signe de se lever et de tournoyer sur elle-même. L’exercice, pourtant anodin, était très difficile pour Hélia. Elle sentait la plaie lui faire mal. Pourtant, elle s’appliqua à la faire correctement dans l’idée de ne pas émettre le moindre soupçon. Elle se voulait belle pour lui et ces compliments sonnaient comme une victoire aux oreilles d’Hélia. Tendrement, il la ramenait vers elle et lui vola un baiser. Hélia se sentait pousser des ailes.
Tendrement, à son tour, elle caressa la joue de son amant avant de répondre à cette marque de tendresse et lui dire :
“Ravie que ça te plaise. -Si je ne me retenais pas, je te renverserai sur ce sofa pour te faire mienne séance tenante."
Venait-il vraiment de dire qu’il la désirait ? Hélia sentait le rouge monter aux joues. Pourtant, elle lui répondit :
“Hum… Au même moment, elle enroula ses bras autour de son cou et vint à prendre un sourire du plus charmeur, L’idée est tentante… Si on était sûrs de ne pas être interrompu. Autrement, je t'attendrai bien sagement. Ou pas.”
Elle déposa un petit baiser une dernière fois sur ses lèvres avant de lrelâcher, également, son étreinte. C’était presque triste pour Hélia, mais elle s’y faisait. Mentalement, elle se disait que ses histoires de couple concernaient uniquement elle et le principal intéressé. Personne n’avait besoin d’en voir plus. Même si Opale était loin d’être bête et de lui avoir fait la remarque, Hélia c’était bien retenu de répondre à l’affirmative. Alors qu’elle pensait à sa jeune amie, Abel vint demander si elle avait pu honorer son dernier contrat.
“Et bien… Ma journée s'est plutôt bien passée. Pour mon contrat, j’ai eu des petits soucis, mais rien de bien grave. Il faudra juste que j’en parle avec mon employeuse.”
Elle avait envie de lui dire : “Ne t’en fais pas ‘mon adoré’, je gère !”. Mais d’un autre côté, peut-être n’aurait-il pas compris la blague et lui mentir dessus semblait déplacé. Elle se contenta alors de simplement contourner la question. Il continua à parler d’Ambre et le plaisir qu’il a eu de passer du temps avec elle. Souffler lui faisait du bien ? Elle se caressa légèrement le cou comme pour inviter son compagnon à venir l'embrasser à nouveau. Ensuite, sur un ton amusée, elle vint à lui dire :
“Passer du temps avec moi ne te fais pas du bien ? J’aurais pourtant cru, vu ce que tu viens de me dire.”
Elle éclata doucement de rire avant de se concentrer plus sérieusement sur le sujet de la jeune Sindarine. Et non, il était évident qu’elle ne changeait pas en la présence de la Lhurgoyf. Ce n'était pas faute pourtant d’être douce et patiente avec la petite. Hélia avait tendance à avoir un don avec les enfants. Cette fois, c’était une autre histoire et la jeune femme avait une petite idée du pourquoi. “Il faut vraiment que je lui parle” lança Abel. Ainsi donc, il n’avait pas pris le temps de lui en parler dans la journée ? Il était vrai que ça ne serait pas évident et Hélia appréhendait la réaction de la demoiselle.
À cet instant, elle avait envie de se rapprocher un peu plus d’Abel. Lui montrer qu’il n’était pas seul et qu’elle le soutenait dans ce choix. Il était clair que de traîner à lui dire était une très mauvaise idée. Cela laisserai un peu plus le temps pour Ambre de se faire de fausses idées.
Alors qu’il se servait un verre, pour lui seulement, il en proposa à Hélia. Face à ça, la jeune femme disait difficilement non. Aussi, elle hocha légèrement la tête pour accepter. De plus, ne dit-on pas que l’alcool est un bon moyen d’apaiser la douleur ? Parce que sous ses airs de grande dame, la plaie commençait à lui provoquer une sensation de brûlure.
“Abel, souffla la Lhurgoyf, tu as une idée du moment où tu vas lui dire ? Je ne lui en veux pas de son comportement vis-à-vis de moi. C’est une enfant. Un changement est toujours difficile à accepter… ”
Elle s’approcha légèrement de lui. Elle attrapa le verre de la main d’Abel, ses doigts caressant légèrement les doigts du Sylphide :
“J’ai tout de même hâte de te retrouver tout à l’heure. T’avoir rien que pour moi à tendance à apaiser mes nuits.”
Au même moment, elle vint à entendre des bruits de pas. Aussitôt, elle se recula faisant une légère grimace. Les gestes brusques devaient être évités et voilà qu’elle venait d’en faire un. Elle posa délicatement sa main sur le tissu, à la zone de sa blessure, et se redressa pour cacher tout ceci à Abel et aux autres.
Opale vint à passer la tête la première. Connaissant bien Hélia, elle voyait que son amie ne semblait pas en pleine forme et pour cause. Elle lui avait bien dit que le mieux serait de voir un médecin… Néanmoins, Hélia en avait fait qu'à sa tête. Elle s’inclina face au Conseiller puis Hélia. En public, elle traitait toujours l’hôte de son employeur comme une grande dame. Ce qui pouvait gêner Swiezy.
“Messire Thorn. Dame Zirhealia, vous allez bien ?”
Tentative, un peu inutile, pour inciter son amie à s’exiler de tout ce beau monde qui n’allait pas tarder à arriver. Hélia lui adressa un sourire et inclina doucement la tête :
“Je vais bien. Juste un peu fatiguée à cause de ma journée. C’est aimable de t’en inquiéter.”
Opale hocha de la tête, un peu déçue. D’autant plus qu’Abel n’avait pas remarqué. Où du moins… Pas ce détail. Car à en juger son regard, il semblait grandement apprécier la tenue de son amante.
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Dim 17 Jan - 13:54
Blood of the Rose
Le 15 du mois Géxon 1306
Ambre pouvait être une vraie peste et c'était particulièrement le cas en présence d' Hélia. Ca Abel l'avait bien remarqué, mais il pensait qu'à force de temps ça passerait. Cela faisait presque deux mois à présent et nul changement n'avait opéré. Ambre n'avait de cesse de piquer Swiezy à la moindre occasion. Aujourd'hui encore la démonstration avait été faite et malgré tout Hélia restait aimable et gentille avec la jeune Sindarin. Sans doute pensait-elle que la petite se lasserait peu à peu en constatant que son petit manège ne marchait pas. Pourtant rien n'avait changé et c'est pourquoi le Sylphide avait pris la décision de lui parler. Peut-être aurait-il dû le faire avant ? Mais il sentait que Ambre n'était pas prête. Que cette discussion allait mal se passer. Pour le moment, il avait une tout autre préoccupation et une des plus agréable qui soit... Hélia.
Qui aurait pu penser qu'un rapprochement de le sorte aurait opéré entre ces deux là ? Sûrement pas Abel. Hélia s'était pendue à son cou, alors qu'il lui avouait la désirer et cela semblait la ravir vu la petite phrase qu'elle lui lançait à sa son. Il haussait un sourcil.
" Tu m' attendras ou pas ? Rien que ça ! N'auras-tu de cesses de me tourmenter ou de jouer avec moi de la sorte ?"
Elle l'embrassait et s'écartait à regret, il le sentait. Abel était conscient que ce n'était pas la vie qu'elle aurait voulu, mais jamais elle ne se s'était plaint et pourtant elle aurait eu des raisons de le faire. De toute façon, afficher leur liaison n'était pas une bonne idée, Abel en était persuadé. Hélia affirmait que sa journée s'était bien passée malgré quelques petits soucis rencontrés et Abel n'eut aucune raison de douter. Elle demandait subitement si passer du temps avec elle ne lui faisait pas du bien, vu ce qu'il venait de lui dire. Elle riait alors et Abel la prenait aux épaules, la fixant avec sérieux.
" Bien sur que j'aime passer du temps en ta compagnie. Avec Ambre c'est d'ordre plus léger. Sa fraicheur et sa spontanéité d'enfant ont le don de me faire oublier ma charge, me donnant l'impression d'être une personne ordinaire. Avec toi, c'est autre chose. Quelque chose qui me plaît de redécouvrir peu à peu, des sentiments."
La discussion se poursuivait sur le sujet Ambre. Il remplissait les verres.
" Je comptais le faire ce soir, après ces leçons. Elle est tellement possessive à mon égard que j'appréhende sa réaction. Cependant c'est nécessaire, ne serait-ce que pour qu'elle comprenne que tu tiens une place dans ma vie. Qu'elle n'aura plus l'exclusivité de ma personne et devra me partager avec toi qu'elle le veuille ou non. "
Verre en main, Hélia s'en emparait, avouant avoir hâte de se trouver seul avec lui. Il s'apprêtait à lui répondre lorsque la porte s'ouvrait de nouveau et que le personnel arrivait. Opale les saluait, suivit de près par Ambre. Le conseiller saluait en retour tout ce petit monde, tandis qu'Ambre venait se pendre à son bras, le monopolisant comme toujours, si bien qu'il ne remarquait pas la grimace de douleur d'Hélia suite à son geste un peu trop brusque. Bientôt tous furent là et Abel prenait la parole.
" Si je vous ai fait réunir, c'est déjà pour vous remercier du travail que vous accomplissez au sein de cette demeure. Sans vous, cette maison ne serait pas ce qu'elle est. Je suis exigeant, trop même, je le sais et pourtant, jamais aucun de vous ne s'est plaint."
" C'est parce que vous payez bien patron!" ; lançait un des employés de cuisine.
Il y eu des rires. Il est vrai que le personnel qui travaillait pour le conseiller recevait des salaires très convenables et ne manquait de rien. Des logements avaient même été trouvés à ceux qui avaient une famille afin qu'ils ne soient pas séparées, s'il habitaient trop loin. Abel avait vite compris au fil des siècles qu'un personnel choyé était une personnel dévoué et fidèle.
" Donc avec Ambre, nous avons décidé de vous offrir quelques présents pour vous remercier. Il y en a pour chacun de vous."
Il s'adressait tout d'abord aux filles de joie.
" Mesdemoiselles, Dame Isabeau et ses couturières vous attendent dès demain pour vous confectionner de nouvelles tenues. Choisissez ce qui vous plaira."
Puis à Marcus et ses hommes.
" Pour vous Messieurs, de nouvelles armes et des nouvelle bottes. C'est ma contribution pour vos services hors repaire."
Marcus remerciait le Sylphide d'une main sur le cœur, reconnaissant. Rare était les patrons aussi généreux, aussi appréciait-il le geste.
Aux domestiques...
" Quant à vous qui œuvrez sans relâche pour que cette demeure soit toujours impeccable en toute circonstances, j'ai pris la décision de régler chacune de vos ardoises et de nouvelles tenues vous parviendront dans les jours prochains."
A l'ensemble du personnel.
" Et enfin, pour vous tous, une augmentation de vos gages de 50 dias. Vous l'avez amplement mérité."
Les remerciements s'enchaînaient et après quelque tempe passé dans le salon tout le monde retournait à ces occupations respectives. Ambre s'éclipsait afin d'étudier avec ses précepteurs. Ainsi Abel se retrouvait de nouveau seul avec Hélia. Il ne restait qu'un paquet sur le sofa dont il s'emparait pour le tendre à Hélia.
" Pour toi."
Il s'agissait d'un petit écrin de velours. Il se passait une main dans les cheveux comme embarrassé.
" J'espère que ça te plaira. Je ne savais pas quoi t'offrir, ne connaissant pas vraiment tes goûts."
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Dim 17 Jan - 17:59
“N’auras-tu de cesse de me tourmenter ou de jouer avec moi de la sorte ? -Jamais ! C’est un des petits plaisirs que je m’offre quand tu es tout près de moi.”
Même si Abel n’avait pas spécialement le sens de l’humour, la jeune femme s’amusait tout de même à le titiller. C’était un peu sa façon à elle de lui montrer son amour. À défaut de lui dire.
C’est vrai qu’à bien réfléchir, Hélia ne lui avait jamais dit de “Je t’aime”. Elle ne se sentait pas prête. C’était comme signer une relation sérieuse et définitive. D’ailleurs, l’avait-elle dit une seule fois dans sa vie ? Des relations, elle en avait eu. Mais le dire ? Elle s’en souvenait difficilement. Alors qu’elle recommençait à le taquiner sur sa journée avec Ambre, Abel vint à la prendre par les épaules, l’air sérieux. Comme à son habitude, il n’avait pas compris la boutade et Hélia s’en amusait d’autant plus. Pourtant, il vint à lui dire une chose qui fit stopper son cœur. Il aimait réapprendre ce qu’était un sentiment. C’était comme une déclaration d’amour pour la jeune femme. Il était vrai qu’au début, rien ne semblait être facile entre eux. Et pourtant, aujourd'hui les choses semblaient plus simple, plus paisible. Elle avait envie de répondre quelque chose… Mais son cœur était sur le point d’exploser face à ce qu’elle venait d’entendre. Aussi, elle se contenta de lui adresser un sourire tendre et de caresser sa joue.
Ils revinrent au sujet le plus fâcheux. Ambre. Il comptait le faire ce soir et ne répondit pas à la proposition d’Hélia : rester dans le coin à ce moment-là. Autrement, ce qu’il disait sonnait comme une douce mélodie aux oreilles de la Lhurgoyf. “Tu tiens une place dans ma vie”. Le Conseiller en tenait aussi une dans la vie de la jeune femme. Deux hommes importants vivaient à présent dans l’esprit d’Hélia. Vaughan et Abel. Par ailleurs, elle n’avait pas encore parlé de sa récente trouvaille concernant son mentor. Ca serait difficile pour elle d’expliquer, et elle se plaisait à vivre chez Abel. Peut-être qu’un jour, elle finirait par lui avouer toute la vérité. Son histoire ainsi que sa véritable nature… Comme le Conseiller finirait par expliquer à Ambre qu’Hélia était à présent la compagne du Sylphide.
Tout le monde était là et Opale se rapprocha un peu plus d’Hélia pour lui murmurer :
“Je vois que ton idylle avec Messire Thorn se passe bien. Vu ton petit sourire en coin. -Chut, cesse de dire des sottises.”
Elle lâcha un petit rire avant de grimacer de douleur. De nouveau, sa main se posa sur la plaie et Opale ne manqua pas l’occasion de lui rappeler :
“Tu vas attendre combien de temps avant de lui dire que tu ne te sens pas bien ? -Je me sens bien, Opale. -Pourtant, tu sembles encore plus pâle qu’à l’ordinaire.”
Touché. Encore. Et cette fois-ci en la douce présence d’Opale. Elle lui adressa un fin sourire et Opale éclata d’un petit rire discret. Elle restait inquiète pour sa nouvelle amie, mais cette complicité naissante amusait beaucoup les deux jeunes femmes.
La distribution de cadeaux se fit sans encombre et tout le monde semblait satisfait de la petite attention du Conseiller. Hélia était ravie de voir tous ses sourires sur les lèvres. Si bien qu’elle-même affichait une mine resplendissante malgré la douleur.
Une fois qu’ils furent seuls, Hélia se dirigea vers Abel et lui adressa un sourire tendre :
“C’est fort aimable à toi de leurs faire de tels cadeaux à tous.”
Mais alors qu’elle lui parlait de son impression, Abel attrapa un dernier paquet et vint à le donner à Hélia. Un “pour toi” fut entendu aux oreilles d’Hélia et elle remarqua l’air gêné, presque timide du Sylphide. Cette manie de mettre sa main dans ses cheveux à ces moments-là le rendait tout simplement adorable aux yeux de la Lhurgoyf. Elle resta muette et inanimée pendant quelques secondes. Comme pour laisser le temps à l’information d'atteindre son cerveau… Il lui faisait un cadeau ?
“Oh…”
Avec grâce, elle vint à prendre la petite boîte en velours et planta ses yeux émeraude dans ceux de son amant. En silence, elle portait la boîte vers sa poitrine et se mit à rougir de timidité également. La scène donnait l’impression que les deux jeunes gens avaient rajeunie de quelques centaines d’années et qu’ils se comportaient comme deux enfants dont l’amour n’en était qu’à ses prémisses.
“Abel, souffla la petite Lhurgoyf d’une voix douce, il… Il ne fallait pas. Je n’ai rien à t’offrir… C’est… C’est vraiment adorable.”
Doucement, elle posa son regard sur la boîte. Elle appréhendait de l’ouvrir. Le dernier cadeau était son épée. Une épée offerte par Vaughan. À présent, c’était son compagnon qui lui offrait quelque chose… Elle n’avait pas prévu cela et elle appréhendait. Abel attendait sûrement de voir sa réaction et c’est ce qui lui faisait peur. D’avoir une réaction qui pourrait être mal interprétée. Délicatement, elle ouvrit l’écrin. Ses yeux s’écarquillèrent face au somptueux présent du Sylphide et elle porta sa main à sa bouche par réflexe de surprise.
Allait-elle pleurer face à une telle attention ? Hélia en était bien capable. Ses yeux semblaient d’ailleurs s'humidifier.
“Tu es fou ! Mais… Tu es fou Abel ! Complètement fou ! Je… Je…”
Et sans rien dire de plus, elle se jeta dans ses bras, plongeant son visage dans le cou de l’homme. Encore une fois, elle faisait un geste brusque. Mais même si la douleur était presque insoutenable, elle tenait à le prendre dans ses bras.
“Merci… Je ne sais pas quoi te dire d’autres… Ça me fait plaisir.”
Doucement, elle se décolla légèrement de lui et lui souffla doucement dans l’oreille :
“Mais le plus beau cadeau, c’est d’être auprès de toi.”
Ensuite, elle se décolla de lui et sortit le bijou de sa boîte :
“Est-ce que tu me ferais l’honneur de le mettre à mon poignet ?”
Elle avait un sourire amusé. Alors qu’elle semblait sur le point de le mettre, on sonna à la porte. Qui cela pouvait-il être ? Hélia allait bientôt le deviner quand elle vint à reconnaître la voix… C’était son employeuse.
“Bien le bonsoir ! Je désire m’entretenir auprès de Messire Thorn ! J’ai une nouvelle des plus affreuse à lui annoncer !”
Une nouvelle affreuse ? Tiens donc.
“Cela concerne sa jeune amie ! La malheureuse…”
Et alors que les portes s’ouvrirent, La femme qui voulait absolument parler Abel vint à poser son regard sur celui d’Hélia et en demeura interdite. En toute vraisemblance, Hélia n'aurait jamais dû revenir de son contrat, à en juger la surprise de la dame. Les employés de cette vile personne n’étaient pas revenus pour dire que le travail n'avait pas été correctement effectué ? Hélia soupira.
Oh non.
Elle n’était vraiment pas prête pour se battre où se défendre. La dame était très gênée. C’était aussi visible que son grossier rouge à lèvre d’une couleur violette. Hélia adressa un fin sourire. On pouvait y lire de la colère et pourtant, elle demeura calme :
“Ma dame, fit Hélia en s’inclinant. Elle souffrait et cachait la légère grimace sur son visage en inclinant la tête. Si j’avais su que vous vous inquiétez pour moi, je serais venue vous rendre visite plus tôt.
-Je… Je vous croyais morte. J’ai…
-Ah bon ? Hélia faisait mine d’être surprise. Comme vous pouvez le voir. Je vais parfaitement bien. Qui vous a transmis cette information, gente dame ?
-Je… Eh bien…
-Ce n’est pas grave. Peut-être pourrions-nous en parler une autre fois ? Comme de cette étrange affaire que vous m’aviez confié ?”
À travers cette phrase, Hélia faisait suffisamment comprendre à l’intruse qu’elle avait bien compris le piège qui lui avait était tendu. Quand elle était en colère, Hélia faisait une excellente comédienne tout en faisant comprendre l’erreur de la commanditaire. Cette dernière, ne sachant plus quoi dire, s’inclina devant la jeune femme et Abel et s'apprêta à partir.
Est-ce que ce dernier allait la laisser partir sans poser plus de questions ? Dans le fond, Hélia espérait qu’il allait au moins la laisser partir. Car elle était sur le point de vraiment se sentir mal...
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Dim 17 Jan - 20:14
Blood of the Rose
. Le 15 du mois Géxon 1306
Le jamais prononcé par Hélia et le fait que c'était un petit plaisir de le taquiner, lui faisait lever les yeux au plafond. De toute évidence, il ne comprenait pas en quoi ce genre de chose pouvait être un plaisir. Enfin si cela l'amusait, il laisserait faire. Après tout , il n'y avait rien de mal à ça. Pour toute réponse il lui volait un autre baiser.
Durant le distribution de cadeaux, Abel remarquait une certaine complicité entre Hélia et Opale et se demandait depuis quand cela durait ? Des semaines sans doute. Il n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant. Après rien d'étonnant, vu ces longues journées à l'extérieur. Il ne voyait aucun inconvénient à cette amitié tant que cela ne nuisait pas aux affaires de la maison de jeux. Une fois seuls, la chasseuse de prime lui confiait que c'était aimable à lui d'avoir eu un geste pour ses employés.
" Sans eux, cette demeure ne serait pas ce qu'elle est. Ils sont les maillons qui font que tout fonctionne à la perfection. Ils assurent notre bien être et notre sécurité, ce sont des responsabilités qui méritent d'être récompensées à leur juste valeur."
Il tendait le cadeau, gêné, attendant la réaction de la jeune femme quand elle découvrirait le contenu de l'écrin. Allait-elle être déçue ou heureuse ? Il n'allait pas tardé à le savoir. Hélia marquait la surprise , ne s'attendant visiblement pas à recevoir quoi que ce soi. Elle serrait le présent contre sa poitrine, émue. Allait-elle pleurer ? Était-elle émotive à ce point ? Puis vint le « il ne fallait pas » et Abel eut un petit geste de la main, l'air de dire c'est pas grand chose.
" Il aurait été grossier de ne rien t'offrir alors que tout le monde a reçu des présents. Allez ouvre-le. "
Il notait l'hésitation d'Hélia, s'en demandant la raison. Peut-être n'était-elle pas habituée à recevoir des cadeaux, tout simplement. A moins que cela vienne de lui, la dérangeait ? Il ne savait que penser. Elle finissait pas ouvrir l'écrin, affichait de gros yeux. Ébahie par ce qu'elle venait de découvrir. Une main sur la bouche, stupéfaite. Puis les mots sortaient de sa bouche, le traitant de fou, mais de la meilleure façon qui soit. Dans le sens où il n'aurait pas dû faire une telle folie. Elle se jetait à son cou, le remerciant. Il se contentait de la serrer tendrement contre lui.
" Ravi que cela te plaise. Je craignais que tu n'aimes pas. "
Un soulagement. La suite le laissait sans voix lorsqu'elle affirmait qu'être auprès de lui était son plus beau cadeau. Il se passait une main sur la nuque.
" Swiezy..."
Cet aveux était significatif. Il lui encadrait le visage de ses mains et l'embrassait avec tendresse. Ils étaient dans leur bulle. C'était leur petit moment d'intimité. Mais une fois encore le destin en décidait autrement et ils étaient interrompus alors qu'Abel s'apprêtait à passer le bracelet au poignet d'Hélia. Dans le hall, une personne demandait a être reçue par Messire Thorn. Il soupirait, avant de jeter un regard sur Hélia.
" On remet ça à plus tard. Il semble qu'on me sollicite."
De l'autre côté de la porte, une femme affirmait avoir de mauvaises nouvelles à transmettre au Conseiller et que ces dernières concernaient sa jeune amie. Abel fixait Swiezy, interrogateur. Le ventaux s'ouvrait et une dame d'age mur entrait avec panache dans une bruissement de taffetas. Le « Oh non » de sa compagne ne lui échappait pas, ni la surprise qu'affichait le visage de la vieille femme. S'en suivit un échange des plus étrange entre les deux femmes. Que diable se passait-il ? Et pourquoi cette femme avait-elle cru la chasseuse de prime, morte ? Cela sentait mauvais et Abel n'aimait pas ça ! Mais pas du tout, alors ! De plus Hélia semblait vouloir abréger cette entrevue au plus vite. Pourquoi ? Cela mit la puce à l'oreille de notre Sylphide. La vieille femme était mal à l'aise et une certaine tension s'était installée dans le salon. Une tension qui n'allait pas redescendre tout de suite. La femme s'apprêtait à prendre congés, confuse lorsque Abel l'arrêtait sur sa lancée.
" Un instant, je vous prie. Pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous pensiez Damoiselle Zirhealia, morte ? Votre tête lorsque vous l'avez aperçu me laisse à penser que vous avez quelque chose à cacher. Je me trompe ?"
Abel affichait un visage fermé, bien différent de celui qu'il arborait quelques minutes plus tôt en tête à tête avec Swiezy. Son regard était glacial et sa posture rigide.
" Alors ? J'attends !"
Il semblait évident que le Conseiller ne lâcherait pas l'affaire aussi facilement à moins d'une autre interruption.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Dim 17 Jan - 22:00
“Voyons, ce cadeau vient de toi. Je ne peux que l’aimer !”
La gêne dans les yeux d’Abel face à sa déclaration ne manquait pas à Hélia. Ainsi que le fait qu’il prononçait son véritable nom avant de l’embrasser avec tendresse. Hélia avait le sentiment de sentir son monstre danser en elle. Il fallait dire que malgré la relation secrète, tout semblait sonner comme un conte de fée. En tout cas, si on oubliait la douleur et ce qui allait s’en suivre…
À présent, l’heure n’était plus à la tendresse, mais plutôt à la colère et Hélia devait à présent contenir son monstre. Non pas de danser, plutôt de sauter à la gorge de la vieille dame. De plus, Abel voulait à présent des explications et ça allait être compliqué cette fois de lui cacher. Intérieurement, Hélia pestait. Elle aurait mieux fait d’écouter Opale. D’un autre côté, tout semblait tellement couler de la manière la plus douce jusqu'à présent…
L’homme attendait. Et ce n’était plus le gentil Abel qui était présent. Mais bien le Conseiller Royal. Au moins, c’était à l’intruse qu’il demandait des explications et Hélia comptait bien la regarder se dépatouiller. D’un autre côté, elle ne voulait pas qu’Abel comprenne qu’elle avait été mise en danger à cause de sa présence dans la demeure du Sylphide. La vieille balbutia, ne sachant pas comment s’en sortir…
Toutefois, Hélia se sentait faible. Elle avait perdu beaucoup de sang. Peut-être en perd-elle encore ? Il lui semblait que la plaie n’avait pas semblé dangereuse… Juste qu’elle n'était pas belle à voir. Doucement, elle chercha à souffler à Abel que ce n’était pas le moment… Mais l’homme ne semblait pas l’entendre…
“Messire Thorn. Je l’avais envoyé régler un souci. Rien de bien méchant. Mais… Ne la voyant pas arriver et tout ce sang… Oh, tout ce sang… J’ai cru que quelque chose de terrible lui était arrivé !
-Vous êtes venu ? Je pensais que c’était quelqu’un qui vous l'avait dit…”
Hélia ne comptait pas la laisser en paix. Oh non… Tant pis si elle était épuisée. La femme demeura interdite pendant quelques secondes puis fit mine de se souvenir :
“Oui ! Justement, j’ai vu un de mes hommes venir à moi pour me dire toute la scène qu’il avait pu voir ! Il était terriblement désolé et puis… Oh, mais vous allez bien, c’est l’essentiel.”
Hélia haussa légèrement d’un sourcil avant de lui lancer un : “Ah ? Vraiment ?”. Elle s’avança, sûre d’elle et planta ses yeux verts dans ceux de la dame. La colère était là. Pas aussi terrible que la dernière fois dans les plaines, mais c’était tout de même assez effrayant à voir. Hélia commença à lui tourner autour et lança un mince sourire à Abel alors qu’elle était derrière l’étrangère :
“Si vous permettez, Messire Thorn, je vais vous donner ma version des faits.”
Elle se repositionna devant la femme et commença doucement à s’en éloigner pour se retrouver aux côtés d’Abel. La douce Hélia n’était plus. Cette fois-ci, on voyait une femme implacable et froide. Tout l’inverse de ce qu’Abel pouvait connaître. Mais cette fois-ci, tout ceci était trop loin, elle envahissait son intimité et celui de son bien-aimé. C’était quelque chose d’intolérable.
“Votre loyale invitée, c’est-à-dire moi, avait entendu qu’on la faisait demander de toute urgence pour une affaire de la plus haute importance ! Je m’y suis donc rendue au plus vite et j’ai rencontré cette charmante dame. Elle vint à me faire part de son inquiétude concernant un groupe de bandits zonant non loin de la capitale. Elle m’avait partagé le fait que son neveu s'était fait attaquer et qu’elle craignait donc pour autrui. Je trouvais ça louable de sa part, aussi je me suis assurée de m’en occuper…”
Elle marqua un temps pour prendre son verre et en boire une gorgée. Plus elle s’expliquait, plus l’importune semblait se décomposer à vue d'œil. Pourtant, c’était Hélia qui souffrait alors que l’autre était en parfaite santé.
"J'aurais pu me douter qu’il y eût quelque chose de louche quand il vint à me donner l’endroit exact du campement. Mais je m’y suis rendue et… Il n’y avait pas de campement. Mais cinq hommes lourdement armés qui semblaient m’attendre. Dans l’attaque, l’un d’eux semblait un peu trop sûr de lui et m’a confié que… Cette gente dame l’avait grassement payé pour me faire disparaître. À ce moment-là, elle se tourna vers l’intruse avant de reprendre : ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi ? Que vous ai-je fait ?”
Le regard mauvais vint à se dessiner sur le visage de la mégère. Enfin, on pouvait y lire son véritable visage…
“Vous êtes une étrangère. Vous arrivez en ville et rien que votre balafre peut inspirer normalement la peur ! Mais non… Malgré votre apparence répugnante et votre manie de vous habiller comme une soldate, vous parvenez à être l’invité de Messire Thorn. -Est-ce la jalousie qui vous pousse au vice ? Cela est bien triste… Regardez-vous…”
Sa voix commençait à changer. La rancœur se rangeait, laissant place à de la tristesse :
“C’est moi qui vous envie madame. Vous ne manquiez de rien. De ce que j’ai vu, vous avez une magnifique demeure, un mari et une fille des plus charmantes. Vous gâchez votre vie à cause d’une histoire futile d’étrangère. -Tu n’es qu’une traînée ! -Je ne vous permets pas de tels propos en la demeure de mon hôte.”
Au même moment, la femme courut vers Hélia et, comme si elle avait deviné, porta un coup sur la plaie. Hélia se plia en deux et Marcus, entendant le bruit de la pièce, arriva et attrapa l’agresseuse.
"Faites la sortir… S’il-vous-plaît…”
Marcus n’attendait même pas l’aval de son patron. L’employé avait remarqué le mal-être d’Hélia.
Une fois qu’ils étaient entre eux, la jeune femme soupira :
“Je te demande pardon… Je ne voulais pas t’en parler. Je ne pensais pas qu’elle viendrait…”
Elle était essoufflée. Pour une vieille dame, c’est qu’elle avait de la force ! Elle s’approcha de lui un peu plus et avant de sombrer dans l’inconnu, elle souffla :
“S’il-te-plaît, ne m’en veux pas…”
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Lun 18 Jan - 22:00
Blood of the Rose
Le 15 du mois Géxon
Abel se tenait au beau milieu du salon, bras croisés sur le torse, toisant la femme âgée. Il attendait une explication et vite de toute évidence. La vieille prise au dépourvu, bafouillait quelques mots avant d'entrer dans le détail des faits. Pour le moment, il n'y avait rien de suspect dans son récit jusqu'à ce qu'elle mentionne une grande quantité de sang. Comment ça beaucoup de sang ? Le conseiller, d'un geste lui signifiait de poursuivre son histoire et la femme avouait s'être rendue sur place. C'est alors qu'Hélia entrait dans la danse, limite agressive, s'étonnant que son employeuse se soit déplacée elle-même.
Abel trouvait cela étrange, lui aussi. D'ordinaire on envoyait quelqu'un pour s'assurer que le travail avait été accompli et il en savait quelque chose. La dame feignait d'être soulagée de constater que celle qu'elle avait engagé allait bien, mais ça sonnait faux aux oreilles du Sylphide. La suite lui prouvait qu'il avait raison puisque Hélia préférait lui donner sa version des faits. Le moins que l'on puisse dire c'est que cela ressemblait à un guet-apens. Il était évident qu'on avait tenté de l'éliminer, mais pourquoi ? Avait-elle mis son nez où laissez traîner ses oreilles là où il ne fallait pas ? Il semblait que non. La vielle femme reprochait tout à coup à Hélia de n'être qu'une étrangère à l'allure de soldat, balafrée et faisant peur. Qu'elle la trouvait répugnante et qu'elle ne comprenait pas comment une fille comme elle était parvenue à s'incruster chez le Conseiller Thorn. C'était donc ça ! Abel ne comprenait pas qu'on puisse en arriver là ! La femme insultait Hélia et cette fois s'en fut trop et Abel intervenait d'une voix tranchante.
" Madame ! Modérez vos paroles ! Vous êtes ici chez moi et je suis libre d'inviter qui bon me semble sous mon toit ! Je n'ai de compte à rendre à personne sur ce point et encore moins à vous ! Vous insultes n'ont pas lieu d'être !"
Il avançait d'un pas, poings serrés en direction de la vielle bique. Avant qu'il ne la saisisse par le bras pour la faire sortir, elle se précipitait sur Hélia et la frappait au ventre avec violence. Swiezy se pliait en deux sous la douleur. A cet instant , Abel sut qu'il y avait un problème. Marcus attiré par le tapage, entrait précipitamment dans le salon et se saisissait de la vieille femme à la demande d'Hélia.
" Jette moi ça dehors !"Ordonnait Abel.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire la vieille disparaissait de leur vue et ils se retrouvaient à nouveau seuls. Hélia s'excusait, s'approchant d'Abel , le souffle court. Elle était d'une pâleur inhabituelle, c'était inquiétant. Soudain Abel la voyait vaciller et se précipitait afin de l'attraper par la taille, alors qu'elle perdait connaissance. Sous ses doigts, il sentait un bandage et sa main s'imprégnant de sang.
" Swiezy !"
Il la prenait dans ses bras et hélait Euridice dans la minute. Cette dernière accourait aussitôt.
" Fait quérir un médecin ! Qu'il vienne sur le champs !"
Elle acquiesçait. Bientôt un balai de serviteurs allait et venait, se pressant en tous sens sous les ordres d'Euridice. Abel transportait Hélia dans sa chambre. Pourquoi ne lui avait-elle pas fait part de son état ? N'avait-elle donc pas confiance en lui ? Tandis qu'il s'interrogeait sur tout ça, il entreprenait de débarrasser la jeune femme de sa robe afin de constater de l'ampleur de la blessure. Ce qu'il découvrait ne lui plaisait pas. La plaie était vilaine et plutôt profonde. Il posait une main sur le front de Swiezy, elle avait un peu de fièvre. Des serviteurs entraient , déposant cuvette d'eau et linge. Abel commençait à laver tout le sang coagulé et celui qui coulait encore. Il confectionnait par la suite un bandage temporaire en attendant l'arrivée de l'homme de médecine. Sans doute aurait-elle besoin de quelques points. Le médecin arrivait enfin et Abel le laissait œuvrer, lui abandonnant Swiezy. Dans le corridor, Marcus était fidèle au poste. Abel s'adressait à lui.
" Je veux tout savoir sur cette femme et sa famille. Fait les surveiller. Je veux connaître leur moindre faits et gestes. Quand cela sera fait vient me faire ton rapport."
" Entendu, je m'en occupe."
Aussitôt Marcus aller donner des ordres. Dans le corridor, toute cette agitation avait attiré l'attention d'Ambre qui se demandait ce qui se passait. Elle interrogeait Abel du regard.
" Ce n'est rien retourne auprès de tes précepteurs. On se voit tout à l'heure. "
Il se voulait rassurant, ne voulant pas inquiéter la jeune fille. Elle obéissait sans poser de question.
Par la suite, Abel attendait que le médecin en termine avec Hélia. Cela durait trop longtemps à son goût. L'homme une fois sortit de la chambre recommandait que la jeune femme garde le lit durant quelques jours et ne fasse pas de gros efforts. Il ajoutait qu'aucun organe vital n'avait été touché, et qu'elle en serait quitte pour une belle cicatrice . Abel le payait, le remerciant de s'être déplacé aussi rapidement. Une fois l'homme partit, le Sylphide jetait un coup d’œil dans la chambre et constatant que Hélia dormait, refermait la porte doucement.
Il décidait alors de parler à Ambre, il était plus que temps. Les précepteurs venaient de partir et Abel en profitait pour la rejoindre. Cette dernière était occupée à consulter du courrier qu'elle avait reçu, provenant d'amis d'enfance. Elle laissait tout de côté bien rapidement , gratifiant Abel d'un large sourire. Il appréhendait un peu la suite, il ne fallait pas se mentir.
" Alors, comment se passent tes leçons ? As-tu fais des progrès ? Et si tu veux bien m'accorder quelques minutes,j'aimerai te parler."
Une moue à l'évocation de ses leçons.
" On va dire qu'il y a du mieux. Je t'écoute, de quoi veux tu me parler ? De mes cours de peinture ?"
" Non, il ne s'agit pas de ça."
Il faisait quelques pas dans la chambre allant jusqu'à la fenêtre. Il regardait un instant au dehors et se tournait vers Ambre.
"C'est à propos d'Hélia." Finissait-il par lâcher.
Le visage d'Ambre affichait une légère mimique et elle lançait.
" Elle va enfin sortir de nos vies ? Bon débarras !"
Le conseiller lui jetait un regard noir.
" Non, elle ne sortira pas de nos vies. Bien au contraire, elle va prendre une place plus importante et il va falloir t'en accommoder que cela te plaise ou non."
" Quoi ? Elle va encore rester ici !"
La gamine soufflait.
" Hélia et moi entretenons une relation depuis quelques semaines. Il va falloir l'accepter car dorénavant tu ne vas plus avoir le monopole de ma personne. Il va falloir composé à trois. "
Voilà, il lui a annoncé et attendait une réaction, mais rien. Le silence demeurait de longues minutes comme si Ambre digérait tout ça. Elle poussait alors un cri de rage et commençait à jeter des objets à travers la pièce, tout ce qui lui passait sous la main. Bien sûr la plupart d'entre eux était dirigé sur Abel.
" POURQUOI ? POURQUOI ELLE ? JE LA HAIE ! JE VOUDRAI QUELLE SOIT MORTE ET N'EST JAMAIS CROISE TON CHEMIN !"
Un autre cri persan. Et bam un livre s'écrasait contre le mur derrière Abel et bam un flacon de parfum, puis un autre. Brosses et autres objets étaient jetés en direction d'Abel qui tentait d'en esquiver le maximum, tant bien que mal.
" Ambre ! Arrête ! Ambre !"
Mais rien n'y faisait, elle déversait sa colère en saccageant tout. Abel bras en avant tentait une approche difficile de la furie. Alors qu'il allait la saisir pour la ceinturer, histoire qu'elle se calme, elle saisissait le coupe papier sur la table de travail et frappait Abel, le blessant aux avant bras par trois fois. Lorsqu'elle vit le sang, elle réalisait tout à coup ce qu'elle venait de faire et lâchait son arme, pour se laisser choir à genoux sur le sol en pleurant toute les larmes de son corps. Elle venait de frapper la personne qui comptait le plus pour elle. Abel avait encaissé les coups. Les estafilades sur ses avant-bras étaient superficielles sauf une. Il y avait plus important pour le moment, Ambre. Il ne pouvait la laisser dans cet état. Il s'accroupissait près d'elle et tentait de la prendre dans ces bras, mais elle le repoussait avec violence.
" Laisse-moi ! Va-t-en !"
Il insistait, voulant lui montrer qu'il ne lui en voulait pas pour son geste de folie et qu'il tenait à elle.
" Ambre, je t'en prie."
Elle le repoussait encore plus violemment. Il se redressait et caressait doucement la tête de la demoiselle. Il ne s'était pas attendu à une telle réaction de violence de sa part. Peut-être aurait-il du attendre encore avant de lui dire ? Un dernier regard et il la quittait. Sur le seuil de la porte, il se retournait.
" A plus tard Ambre. Je ne t'en veux pas et sache que tu auras toujours une place particulière dans mon cœur."
Il fermait la porte doucement, s'en allait soigner ses plaies et gagnait le chevet de Swiezy. Lorsque cette dernière se réveillait, Abel était assoupi dans un fauteuil, tiré près du lit, livre en main.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Mar 19 Jan - 0:29
Comment pouvait-on deviner qu’une telle maison pouvait avoir autant de soucis ? Pas Hélia en tout cas. Si elle avait su, elle serait bien tranquille à se balader dans la nature. Mais le destin en avait voulu autrement.
Elle aurait pu choisir un homme bien moins difficile. Aussi bien d’accès que caractériellement. Mais là encore une fois, la femme avait un goût certains pour rendre sa vie difficile. Et elle venait de le payer à travers une malheureuse histoire de jalousie.
Elle ne se souvenait pas de grand-chose après ses excuses. Pourtant, elle avait entendu Abel, la précipitation dans les couloirs, le médecin qui parlait et puis des cris de colère. Des cris d’enfants… Dans son sommeil agité, tout lui parvenait jusqu’aux oreilles.
Mais rien de tout ceci ne serait retenu.
À la place, elle vint à rêver…
Citation :
Tout semblait flou et au loin se trouvait un paysage. Le feu se propageait et la nuit était maître en ces lieux. Devant elle, se trouvait un homme. Un homme qu’elle ne connaissait que trop bien. Hédios. Ce dernier semblait calme et regardait Swiezy. Il semblait sérieux et on entendit: “Déteste moi.” Tout de suite après, ce fut Vaughan. Il semblait affreusement triste et dans un bien mauvais état. Le paysage changeait également, laissant place aux plaines non loin de la grande cité. De sa bouche fut prononcé: “Casse moi.” Encore une fois, le paysage changea et une forme de tempête de sable commença à naître. Hélia luttait contre le sable qui volait dans ses cheveux ainsi que de rester droite. Cette fois encore, elle reconnaissait le lieu. C’était la falaise où elle avait vu Vaughan pour la dernière fois avant de disparaître… Devant elle, se trouvait quelqu’un. Cet homme qu’elle haïssait encore plus qu’Hédios. Qu’elle voulait détruire. L’homme qui avait tenté de l’éliminer, des mois plutôt. Son sourire était mauvais et il hurlait : “Pousse moi !” Ce qu’elle fit. Mais alors que le corps commença à tomber, c’était quelqu’un d’autre. Quelqu’un dont elle était attachée. Elle ferma les yeux et hurla après le corps tombant. Le cauchemar était à présent fini.
***
Le réveil aurait pu être difficile après tout ça. Pourtant, Hélia n’eut aucun mal à ouvrir les yeux. Dans la pièce, elle tentait de reprendre ses marques. Elle se releva un peu et grimaça. Tout lui revenait en mémoire comme si on lui lançait un énorme seau d’eau en plein visage. Soulevant les couvertures, elle vint à voir qu’elle n’avait plus sa robe et un pansement venait d’être changé. Bon… C’était déjà ça.
Difficilement, elle se leva et se dirigea vers sa commode et attrapa une fine robe. Elle était moins travaillée que la précédente et plus légère. Mais c’était mieux que d’être presque nue. C’est qu’il faisait un peu froid. Ensuite, alors qu’elle se dirigea vers le lit, la jeune femme ne loupa pas la présence d’Abel.
Il était endormi sur le canapé, tout près de son lit. La Lhurgoyf se mordit l’intérieur de la joue droite. Ah oui. Abel savait maintenant. C’était même plus la peine d’en douter. Est-ce qu’il avait veillé longtemps sur elle ? Était-il inquiet ? Cela surprenait presque la jeune femme en plus d’être attendrie. Doucement, elle se dirigea vers lui, attrapa délicatement le livre de ses mains pour le reposer sur le chevet. Quand il dormait, il semblait plus fragile, atteignable. C’étaient les moments qu’Hélia appréciait.
Au même moment, la porte de sa chambre s’ouvrit et ce fut la tête d’Opale qui passa. Hélia, silencieuse, se dirigea vers Opale et souffla :
“Qu'est-ce que tu fais ici ? -Ce que je fais ici ?! Et toi pourquoi tu n’es pas au lit ?! -Je vais bien ! -Ah vraiment ? Va dire ça à un aveugle ! On a entendu Messire Thorn hurler après Euridice. Tout le monde t’a vu dans ses bras. Tu étais inconsciente et il ordonnait qu’on cherche le médecin !”
La jeune Lhurgoyf commençait à rougir de gêne. C’est vrai que c’était terriblement embêtant. Comme si elle n’avait pas suffisament comprit, Opale continua:
“Ce n'est pas tout. Les servantes ont rapporté qu’il a voulu se charger lui-même de nettoyer au mieux ta blessure. Il semblait vraiment inquiet pour toi ! -Vr… Vraiment ?”
C’était assez étonnant à entendre et en même temps touchant. Opale ne semblait pas du même avis. Elle était plutôt inquiète. Si Abel apprenait qu'elle était au courant, la jeune demoiselle risquait d’en être disputée. Comme si Hélia lisait dans ses pensées, elle la rassura:
“Je prendrais mes responsabilités toute seule Opale. Ne t’en fais pas. Si tu veux bien passer plus tard… Je me sens encore fatiguée.”
Son amie acquiesça et repartit aussi vite qu’elle était venue. Hélia tourna son regard vers son partenaire et soupira avec tristesse. Non vraiment, vivre en ville était bien moins reposant que de vivre en pleine nature !
Doucement, la jeune femme retourna vers le lit. Mais eut-elle à peine le temps de s'asseoir sur le bord du lit que le Conseiller se réveillait.
Bon. Finis le repos. L’heure était aux explications. Hélia lui adressa un petit sourire. Même si elle venait de se réveiller, on voyait qu’elle était encore un peu fatiguée. Notamment visible par les poches de cernes sous ses yeux. Elle apporta sa main sur la joue d’Abel, comme pour le rassurer et souffla :
“Je crains que je t’aie causé bien des ennuis… Si tu savais comme je suis désolée.”
Elle se leva de nouveau difficilement pour se positionner devant lui et l’invita à se lever :
“Un canapé ce n’est guère confortable, si tu veux mon avis. Peut-être que tu ferais mieux de t’allonger.”
Elle déposa un léger baiser sur la joue du Sylphide et baissa ensuite son regard, l’air coupable.
“Je sais ce que tu vas me dire. Tu penses que je ne te fais pas confiance et je te le dis tout de suite : ce n’est pas ça. J’ai mes raisons. Laisse-moi m’expliquer.”
Mais alors qu’elle s’apprêtait à le faire, son regard se posa sur les avants-bras du Sylphide. Aussitôt, elle fronça les sourcils et releva sa tête pour planter ses yeux dans ceux d’Abel.
“Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Qui t’a fait ça ? Je t’ai causé du tort ?”
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Mar 19 Jan - 19:52
Blood oh the Rose
Le 15 du mois Géxon 1306
Bien que son emploi lui demandait d'être disponible à la moindre sollicitation du Roi, Abel avait fait en sorte d'être présent un maximum de temps au chevet de Swiezy. Il ramenait donc une multitudes de parchemins , de lettres et autres documents afin de pouvoir travailler de chez lui. Travailler ici ne l'arrangeait pas et encore moins toutes les allées et venues entre sa demeure et la palais. Après c'était une affaire de quelques jours, tout au plus et tout rentrerait dans l'ordre.
Il s'était toutefois accordé une pause et s'était rendu au chevet de Swiezy, espérant la trouver réveiller, raté. Il s'installait donc sur le canapé et attrapait un livre histoire de passer le temps. Seulement voilà, il s'était assoupi.
La fin d'après midi et la soirée avaient été tumultueuses. Son entretien avec Ambre s'était révélé catastrophique. D'ailleurs depuis, ils ne s'étaient pas recroisés. Abel attendrait qu'elle ressente le besoin de le voir comme elle le faisait depuis qu'elle avait emménagé. Il était plus prudent que cela se tasse un peu.
Il se trouvait dans un demi-sommeil, entendait vaguement des voix, comme si tout cela lui parvenait de très loin. Il bougeait et finissait pas s'éveiller. Swiezy était là, assise au bord du lit et il fronçait le sourcil, avant de lui adresser un petit sourire. Elle se levait, s'approchait et il se tendait comme s'il craignait de la voir sombrer à nouveau. Elle avait une mine affreuse, mais cela n'avait rien d'étonnant. Elle lui caressait la joue et il emprisonnait sa main dans la sienne. Elle affirmait lui causer des soucis et il ne relevait pas. Comme s'il acquiesçait par son silence à cette affirmation. L'invitant à se lever, il l'attirait à lui ,l'asseyant sur ses genoux. Yeux dans les yeux, ils semblaient vouloir sonder les pensées de l'autre en vain. Il demeurait bien silencieux alors qu'elle tentait de s'expliquer.
"Swiezy, dès le départ nous savions que l'un comme l'autre avions nos secrets. Nos vies sont complexes et tout ne peut pas se dire. Tu as tes affaires, j'ai les miennes. Seulement me cacher que tu étais blessée était une erreur. Tu aurais du me le dire au lieu de risquer ta vie de la sorte. Lorsque je t'ai vu si pâle suite au coup de cette femme, j'ai su, mais bien trop tard."
Il allait poursuivre, mais elle remarquait les marques sur ces bras et l'interrogeait.
"Cela n'a rien a voir avec toi. C'est moi ! J'aurai du me montrer plus prudent. Ambre n'était pas prête. J'aurai du attendre pour lui parler. Cela ne s'est pas vraiment passé comme je l'espérais. Sur le moment, elle est restée très calme avant de se déchaîner avec une violence que je ne lui connaissais pas. Dans sa crise d'hystérie, elle m'a blessé. Quand elle a réalisé ce qu'elle venait de me faire, elle s'est effondrée en pleurs. J'ai tenté de la réconforter, de la rassurer, en vain. Elle m'a rejeté."
Il marquait une pause.
"Il va lui falloir du temps. Après tout rentrera dans l'ordre."
Un soupir.
"Je n'aime pas la voir ainsi et encore moins lorsqu'elle s'acharne sur toi alors que tu n'es que gentillesse et patience avec elle depuis le début."
Abel liait ses doigts à ceux de Swiezy.
"Je me suis rendu compte bien trop tard qu'elle avait des sentiments pour moi. Elle a perdu sa mère il y a quelques mois et j'ai fais le choix de la garder avec moi. Les enfants de son âge ont peu de chance de trouver un jour une famille. Il semble qu'elle se soit attaché à moi , plus que de raison et voici ou nous en sommes aujourd'hui. Je ne m'attendais pas à ce que cela soit si compliquer."
Un soupçon de regret dans sa voix.
"Elle sait pour toi et moi à présent, il faut juste qu'elle l'accepte."
Il fouillait alors dans la poche de son veston délaissait la dextre de Swiezy un bref instant. Dans sa main le bracelet de diamants qu'il attachait au poignet de la chasseuse de prime.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Mer 20 Jan - 14:47
Il restait silencieux quant à sa remarque qu’elle lui causait du souci. Ce silence provoquait une légère gêne à la Lhurgoyf. Il faut dire que c’était de bonne guerre… Vu qu’elle n’avait rien dit, elle avait attiré une femme possiblement dangereuse en la demeure d’Abel. Pire encore, elle avait probablement chamboulé la soirée. Peut-être que tout aurait pu être calme. Et à la place, tout sonnait comme une véritable catastrophe. Il était même tendu et c’était probablement à raison, encore une fois. La jeune femme soupirait face au silence de son nouveau compagnon de vie. Abel l’attira doucement à lui et la regarda dans les yeux. Hélia ne cherchait pas véritablement à deviner à quoi il pouvait penser. Elle était surtout légèrement anxieuse de la réprimande qu’elle pourrait prendre. Pour le Sylphide, on voyait bien qu’il cherchait à comprendre. C'était compliqué, ils étaient bien différents l’un de l’autre. Le Conseiller coupa doucement la parole. Il ne semblait pas véritablement en colère, mais plutôt déçu et pour Hélia, c’était pire que tout.
Décevoir quelqu’un provoquait un sentiment de honte mêlé à de la tristesse. Il lui reprochait de ne pas avoir dit qu’elle était blessée. Mais comment lui expliquer ?
“Si je venais à m'engager avec toi dans une relation, et si par malheur on venait à s'en prendre à toi pour m'atteindre, cela finirait dans un bain de sang, inévitablement. Je ne veux pas avoir à craindre pour ta vie. Jamais."
Tels étaient les mots du Sylphide quand il avait accepté l’idée d’établir une relation avec elle. Bien qu’Hélia était d’un naturel prudent, elle avait été blessée à cause du fait qu’elle vivait avec lui. La vieille dame n’avait pas cherché à atteindre Abel. Il était évident qu’elle ne voulait pas attaquer le Sylphide en agissant ainsi. Elle voulait simplement se débarrasser d’une gêneuse. Mais pour Hélia, la barrière entre tout ça semblait si fine. “Cela finirait dans un bain de sang”. Hélia ne voulait pas de bain de sang. La mort l’avait beaucoup trop suivie pour accepter d’avoir d'autres meurtres sur la conscience. Et enfin… “Je ne veux pas avoir à craindre pour ta vie. Jamais.” Hélia avait peur de lui dire que sa vie avait été mise en péril. Tout ça pour une histoire de jalousie… La jalousie… Ce sentiment qui était capable de commettre les pires fléaux de l’humanité.
Au final, elle n'avait pas réfléchi. Elle aurait pu mieux se soigner. En ayant fait l'inverse, Abel aurait bien été obligé d’être inquiet. Mais à présent, c’était trop tard et on ne pouvait refaire le monde avec des “et si…” .
Elle voyait bien qu’il allait poursuivre, elle se demandait ce qu’il pourrait ajouter, mais à la place, Hélia était parvenu à plus ou moins changer de sujet. Sujet qui ne lui plaisait vraiment pas d’ailleurs. Ambre. Encore et toujours elle, un autre souci dont la jeune femme se serait bien passé.
Ainsi donc, Abel avait prit le temps de voir la Sindarine pour lui annoncer sa relation avec Hélia. Bien qu’il avait précisé que ça n’avait rien à voir avec la Lhurgoyf, elle se sentait tout de même responsable de l’état du Sylphide. Il prétexta qu’elle n’était pas prête et c’était quelque chose qui échappait à la jeune femme. En quoi ne pouvait-elle pas être prête à entendre cela ? Abel avait la réputation d’être un homme à femme. Ambre, aussi jeune qu’elle pouvait être, avait déjà dû entendre de telles rumeurs. Sinon, c’est qu’elle était surprotégée et, quelque part, ça n’étonnait pas Swiezy. Elle demeurait silencieuse alors qu’Abel semblait encore plus travaillé par tout ça…
“Je me suis rendu compte bien trop tard qu’elle avait des sentiments pour moi” ENFIN ! Enfin, il voyait clair dans toute cette histoire avec Ambre ! Hélia avait envie de dire que ce n’était pas trop tôt qu’il le reconnaisse enfin. Toutefois, le moment était mal choisi. Elle n'en fit alors, aucune remarque. Elle demanda timidement :
“Tu n’as pas peur qu’elle le dise à quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui ne doit pas le savoir ?”
Lentement, elle caressa les cheveux d’Abel avec une mine inquiète. Ça ne durait que deux mois et tout prenait une tournure rapide et violente. En soi, la jeune femme était contente de cette relation. Elle aimait vraiment la compagnie du Sylphide et s’ennuyait lorsqu’il était absent. Mais l’idée de cette union prenait une tournure officielle dans leurs vies et Hélia s’en inquiétait de ne pas tenir mentalement la cadence. C’était ce qu’elle avait demandé pourtant… Mais que voulez-vous, les femmes sont souvent indécises. Au même moment, Abel vint à sortir le bracelet qu’il lui avait offert de sa poche. Comme elle lui avait demandé, il l’aida à l’attacher à son poignet et la jeune femme se mit à rougir.
Abel, le Conseiller du Roi, l’homme le plus froid de la capitale pouvait donc être capable de tendresse et de romantisme. À chaque fois que Swiezy s’en rendait compte, elle était perturbée. D’un autre côté, c’était presque touchant de voir cet homme changer pour elle. Elle éclata d’un petit rire nerveux et caressa ses cheveux de plus belle comme si c’était un enfant avant de lui déposer un baiser sur la joue.
“Ne te fais pas de soucis. C’est normal qu’elle soit fragile. Elle n’a pas dû connaître beaucoup d’hommes dans sa vie, si elle vivait uniquement avec sa mère. Sans toi, elle ne serait pas là. Tu es son héros. C’est donc normal qu’elle éprouve un sentiment fort à ton égard. Mais Abel… Ce n’est pas de l’amour. Elle le pense, tu penses le voir aussi et moi-même j’ai tendance à douter. Mais ce qu’elle fait, c’est uniquement de la possession. Elle doit avoir peur de tout perdre à nouveau. Avec le temps, elle se rendra compte de cette erreur de jugement.”
Lentement, elle se leva pour quitter les genoux de l’homme et se dirigea vers son bureau. Dessus, il y avait des notes. Ses pensées, ses recherches, ses croquis... La Lhurgoyf regardait tout ça en silence. Est-ce qu’Abel allait comprendre ce qu’elle venait de lui expliquer ? Il était intelligent, donc c'était possible que oui. Mais elle, elle était tellement maladroite par moment.
“Abel… Je te fais confiance. Il faut que je te dise quelque chose… Quelque chose concernant l’ami dont je t’ai déjà parlé.”
Elle le regarda de nouveau, inquiète. Attendant quelque chose, un signe qui la pousserait à continuer. Entre ses mains, elle serrait un parchemin bien vieilli. Des taches de sang séchées étaient apparentes. Le sang de brigands qu’elle avait déchiqueté, quelques jours auparavant.
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Jeu 21 Jan - 20:36
Blood of the Rose
Le 15 du mois Géxon
Abel Thorn, l'homme solitaire aux conquêtes multiples, semblait s'attacher peu à peu à Swiezy. Seulement cela n'était pas sans embûches. Ambre tout d'abord, qui depuis le début faisait tout pour la dénigrer ou la piquer afin que Swiezy finisse par renoncer et partir. Et maintenant un employeur de la chasseuse de prime qui s'était mis en tête de l'éliminer car elle avait élu domicile chez lui. Cela allait-il toujours se dérouler de la sorte dès qu'Abel recevrait une femme sous son toit ? Si tel était le cas son quotidien allait vite devenir un enfer. Qui plus est, si une telle situation amenait pareils problèmes cela apporterait trop d'attention sur lui et il en était hors de question. Il ne pouvait se le permettre. Mener certaines affaires en toute discrétion était primordial. Soudain une question à laquelle il ne s'attendait pas et il sourcillait.
" Ambre me nuire ? Non, je ne pense pas. Elle est déçue rien de plus. Jamais elle ne tenterait rien de la sorte. Et si le cas échéant cela venait à se produire et bien nous n'aurions d'autres choix que de nier ou affirmer. Pour ma part, tu sais que j'opterai pour la première solution. Cependant, nous sommes deux et je me dois de tenir compte de ton avis. Après pas certain que nous arrivions à trouver un accord vu nos caractères respectifs."
Lorsqu'il liait le bracelet au poignet de sa douce et elle s'empourprait comme si cela la gênait. Abel trouvait cela étrange et plus encore quand elle glissait une main dans sa chevelure. Était-ce une façon bien à elle de détourner l'attention ? Comme ces petits rires qu'elle avait parfois lorsqu'elle était troublée. C'était mignon et Abel s'habituait à cela. Elle déposait un baiser sur sa joue tentant de le rassurer au sujet de Ambre. Il ouvrait de grands yeux surpris par ces affirmations.
" Quoi ?! Moi son héros ?! Tu plaisantes ?! Je n'ai rien d'une preux chevalier, voyons ! Si elle me voit ainsi, elle va être déçu quand elle redescendra de son petit nuage. Je conçois qu'elle est peur de se retrouver seule, mais je ne l'abandonnerai pas. Son père n'a jamais voulu entendre parler d'elle lorsque Daenara lui a annoncé être enceinte . Il les a abandonné purement et simplement. Après la petite a grandi avec sa mère, mais elles n'étaient pas coupées du monde."
Il glissait une main dans le dos de Swiezy tandis qu'elle lui expliquait que la gamine n'était pas amoureuse, mais possessive. Elle avait raison.
" Possessive, je ne ne nie pas, c'est évident, mais j'ai un doute concernant le reste. Enfin nous verrons bien comme cela évoluera d'ici quelques jours ou semaines. "
Elle quittait ses genoux et il en était presque déçu. Il revenait sur le point qu'il voulait aborder un peu plus tôt lorsqu'elle l'avait interrogé sur ses blessures.
" Swiezy. Sache que je fais mener une enquête sur la femme qui a voulu te faire éliminer, ainsi que sur sa famille. S'il s'avère qu'il y a le moindre soucis ou si elle entend recommencer, je prendrai les mesures nécessaires. Des mesures radicales."
A ce moment son timbre de voix était sans équivoque, rien ne le ferait changer d'avis. Debout devant le bureau, Hélia semblait tout à coup anxieuse et se retournait face à Abel. Elle voulait lui parler ? Et bien soit, mais de quoi? Et pourquoi tant d'appréhension dans sa voix et son regard ?
" Que tu me fasses confiance me touche vraiment, mais un peu plus tôt t'aurait évité cette mésaventure. Ça ne fait rien, laissons cela derrière nous, avançons. "
Le conseiller se levait à son tour et avançait jusqu'à elle, glissant une main sur sa taille. Il avisait alors le feuillet dans sa main. Il lui relevait le menton, la forçant à le regarder droit dans les yeux.
" Vaughan, c'est ça ? Dis-moi ce qui t'angoisse à ce point ? Je peux peut-être t'aider."
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Ven 22 Jan - 14:16
Hélia ne chercha pas à contredire Abel sur l’idée qu’Ambre n’irait jamais jusqu’à lui nuire. Mais les bras lui donnaient le sentiment contraire. Malgré ce détail, la jeune femme ne se permettait pas de juger plus que ça la jeune Sindarine. Hélia avait aussi eu des moments où elle perdait le contrôle d’elle-même. Et dans ces cas-là, elle était effrayante et dangereuse. Abel émettait quand même finalement l’hypothèse que ça pouvait arriver. Qu’est-ce qui se passerait ? Nier où affirmer. Abel voulait nier et cela n’étonnait pas la Lhurgoyf. C’était un accord qu’ils avaient établi bien avant. Malgré l’accord, il était vrai qu’Hélia pouvait ressentir ce besoin d’être proche d'Abel dans les mauvais moments. C’était frustrant, mais elle restait silencieuse à ce sujet. Cette fois, il demandait à nouveau son avis sur la question. Il ajouta toutefois qu’ils ne se mettraient pas forcément d’accord.
La jeune femme adressa un fin sourire. Elle avait envie de poser sa tête sur son épaule à ce moment-là. Comme par peur qu’il s’éloignerait d’elle si la jeune femme ne se montrait pas plus attendrissante à son égard. La peur… La peur de le perdre. Comment pouvait-elle avoir peur de s’avancer plus loin dans l’avenir à ses côtés et en même temps avoir peur de vivre la vie sans lui ? Elle se contenta de coller son front contre le sien et d’attraper une de ses mains dans les siennes.
“Nous étions d’accord sur l’idée de le cacher. Je l’accepte parce que, comme je te l’ai dit, je tiens à avancer et par mes propres moyens. Je ne veux pas qu’on me donne l’étiquette de favorite du Conseiller qui ne peut rien faire sans lui. Et puis, il est trop tôt pour déclarer quoi que ce soit au monde. Par contre… Je ne peux pas te cacher que dans le temps, je voudrais…”
Elle soupira en ajoutant un : “Oublie, on en reparlera plus tard.” Ce n’était pas le moment. Et elle se sentait trop fatiguée pour en débattre. D’autant plus que ce n’était pas nécessaire. Bien qu’elle ressentait quelque chose de fort envers l’homme, elle voulait voir ce que l’avenir lui réservait. Aussi, répondit-elle rapidement à l’autre sujet. Abel ne se voyait pas comme un héros. “Si elle me voit ainsi, elle va être déçue”.
“Ne sois pas sévère avec toi-même. Personne n’est parfait et nous avons tous notre lot d’erreurs. Mais il n’empêche que tu as fait beaucoup pour elle et que tu t’efforces de lui offrir le meilleur. Rien que pour ça, elle te voit de la sorte.”
Elle fit un petit sourire amusée, presque charmeur en ajoutant : “Quant à moi, je vois un homme fort séduisant”. Elle n’ajouta rien de plus concernant Ambre. Ce n’était plus le moment… Même quand Abel déclara surveiller la vieille femme, on pouvait toutefois voir dans son regard qu’elle était en désaccord sur ce point. Mais là encore, elle se sentait bien trop fatiguée pour en débattre. Ce serait pour une autre fois. Que le Conseiller semblait décidé ou non. Elle se contenta simplement de répondre :
“Tu te fais bien trop de soucis, ce n’est pas la première à attenter à ma vie. Et ce n'est pas la dernière…”
Est-ce que cela inquiéterait Abel ? Hélia n’avait pas réfléchi à la possible conséquence de son propos. À présent, elle voulait surtout lui prouver qu’il était digne de confiance. Abel ajouta que ça le touchait et Hélia secoua la tête comme pour nier ses propos. Les paroles peuvent sembler sincères et Hélia aurait pu s’arrêter là. Toutefois, les paroles s’envolent bien vite. Et comme s’il le savait, il s'était de nouveau rapproché d’elle et glissa sa main sur la taille de Swiezy.
Jusque-là, ce n’était rien, mais voilà qu’il la forçait également à le regarder dans les yeux et c’était presque trop pour Hélia qui voulait fuir ce regard pendant les explications. Ce n’était pas évident. Parler de Vaughan était comme une blessure et avec la fatigue, Hélia ne se sentait pas capable d’affronter ce sujet sans pleurer. Elle voulait fuir son regard. Swiezy ne voulait pas montrer à Abel à quel point elle pouvait être faible. Elle essayait de se reculer doucement, mais l’homme semblait tout de même la tenir assez fermement.
Vaughan… Il avait retenu son nom. Le simple fait de le prononcer provoquait un ralentissement de son cœur.
“Nous avons été séparés. La dernière fois que je l’ai vu, il tombait d’une falaise. J’ai cherché le corps pendant longtemps et je ne l’ai jamais trouvé. Alors, j’ai eu l’espoir qu’il était encore en vie. Sauf que je n'avais aucune piste.”
Elle reprenait son souffle. C’était difficile de dire tout ça. Ses yeux semblaient s'embuer et elle ne voulait pas qu’il la voie dans cet état. Aussi, Swiezy baissa son regard du mieux qu’elle pouvait et bredouilla timidement :
“Comme je l'ai dit, il est important pour moi. Enfin ! Tu es important à mes yeux aussi ! Ce n'est pas la même chose entre vous… Juste que… Comme j’ai dû te le dire… C’est lui qui a veillé à mon éducation et on a toujours parcouru le monde ensemble. C’est difficile pour moi de parler de tout ça.”
Elle vint à prendre une grande inspiration et se frotta les yeux. Pas de faiblesse ! C’était une femme forte et elle allait le prouver !
“Il y a pas si longtemps que ça, je suis partie pendant plusieurs jours. Je t’avais dit que j’avais des affaires à régler… L’affaire, c’était que quelqu’un semblait avoir vu Vaughan non loin de la capitale. Je me suis donc dépêché de partir à sa recherche. Mais ce n’est pas Vaughan que j’ai trouvé. Mais un groupe de bandits… Sur eux, ils avaient ce document."
Elle le tendit à Abel. C’était un acte de propriété au nom du Lhurgoyf. Une grande maison d’ailleurs…
“Je n’ai pas été voir encore. Vaughan ne m’a jamais parlé de tout ça. J’ai toujours cru qu’il n’avait pas de maison et que c’était un nomade comme moi. Sauf qu’il a bien une maison ! Et il ne me l’a jamais dit. Et… J’ai peur de ce que je pourrais découvrir là-bas. De tomber sur d'autres secret qu'il a pu me cacher.”
Elle redressa la tête avant de l’enlacer et de souffler :
“Je ne savais pas comment te le dire. Je ne voulais pas t’embêter et je voudrais rester près de toi. Même s’il nous faut le cacher. Est-ce que tu me comprends ?”
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Sam 23 Jan - 8:36
Blood of the Rose
Le 15 du mois Géxon
Inconsciemment Abel s'était attaché à Swiezy et à présent qu'elle vivait avec lui, il mettait un point d'honneur à la protéger comme il protégeait Ambre et les personnes présentes sous son toit. Il avait vu le jour en un autre temps, c'est sans doute cela qui faisait une différence malgré sa part d'ombre et de mystère. Hélia, qui peu à peu lui redonnait envie de croire aux sentiments, qui aurait cru ? La voir blessée et en proie à l'angoisse lui donnait envie de la serrer contre lui et de la rassurer. Peut-être le ferait-il ?
Elle affirmait que cacher leur relation était un accord qu'ils avaient passé ensemble et que cela lui convenait. C'était une bonne chose. Cependant il n'aurait pas dû se réjouir intérieurement d'entendre ça, car il y eu un » Par contre...Je ne peux pas te cacher que dans le temps, je voudrait ... » Hein ?! Quoi ?! Mais de quoi parlait-elle ? Comment ça dans le temps ? Envisageait-elle déjà de passer à l'officialisation ? Tant de question se bousculaient dans la tête d'Abel. Puis soudain, elle lui demandait de laisser tomber et il en fut comme soulagé, n'ayant pas envie de polémiquer la dessus dans l'immédiat. Il semblait qu'elle non plus, ouf. Il savait que tôt ou tard le sujet reviendrait sur le tapis, mais le plus tard possible serait le mieux.
Il l'observait et se rendait compte qu'elle n'était pas suffisamment remise pour avoir une si longue discussion et même rester debout si longtemps. A présent que leur échange était lancé, il se voyait mal l'interrompre , s'en paraître grossier. Abel gardait donc un oeil attentif sur la moindre défaillance visible de la jeune femme, tandis qu'elle lui donnait son point de vu sur Ambre et la façon dont elle percevait le Sylphide.
" Tu as peut-être raison concernant Ambre. Il est vrai que je ferais tout pour qu'elle ne manque de rien et reçoive la meilleure éducation qui soit."
Un léger haussement d'épaules.
" Je me suis toujours montré sévère avec moi-même et cela vient du faite que nous autres Sylphides sommes des êtres exigeant et que nous ne tolérons pas l'échec, d'aucune manière."
Swiezy ajoutait le percevoir comme un homme très séduisant et il lui jetait un regard en coin.
" Très séduisant... hein ?"
Un sourire avant de lui souffler.
" Tu n'es pas mal non plus d'après ce que j'ai pu apercevoir en te déshabillant."
Un clin d’œil complice. Après cette parenthèse, il reprenait son sérieux. Comment ça il se faisait trop de soucis pour elle ?
" Ce n'est peut-être pas le première fois, mais c'est la première depuis que nous sommes ensembles et ça change tout. Je te l'ai dis et le répète encore, s'il t'arrive quoi que ce soit, les responsables paieront et cela finira dans un bain de sang."
Très vite, il redevenait l'homme prévenant qu'il pouvait être, et sentait son état de faiblesse émotionnelle alors qu'elle abordait le sujet Vaughan. Un sujet sensible et difficile. C'est pourquoi il se tenait si près d'elle, afin qu'elle trouve un appui secourable si elle en ressentait le besoin. Elle essayait de se soustraire à son emprise, mais il la maintenait de telle sorte qu'elle ne puisse lui échapper. Elle commençait son récit, parlant de la disparition de Vaughan, de la façon dont les choses s'étaient passées, de ces recherches, vaines. Il était évident que cet homme avait une place très importante aux yeux de Swiezy, bien différente de celle d'Abel. Il trouvait amusant de la voir insister sur ce point, comme si elle cherchait à la convaincre. Le conseiller posait une main sur l'épaule de Swiezy.
" Cet homme t'a apporté beaucoup. Il est normal que sa disparition t’inquiète."
Son émotion et le fait qu'Hélia cherchait désespérément à éviter son regard, baissant les yeux. Elle évoquait aussi les informations qu'elle avait pu récolter, son absence de quelques jours, les bandits sur lesquels elle était tombée. Elle était éprouvée et à cet à instant Abel découvrait une Swiezy fragile qui retenait ses larmes. Cela avait du être une torture pour elle de garder tout ça et de ne pouvoir en parler à quiconque. A présent c'était différent, il était là pour elle. Elle essuyait ses yeux comme pour cacher ces larmes avant de lui tendre un document. Abel en prenait connaissance alors qu'elle mentionnait ignorer l'existence de cette demeure qui appartenait à Vaughan. Qu'elle appréhendait de découvrir quels autres secrets.
" L'acte en lui même me semble authentique. Je peux me renseigner et voir à quand remonte l'acquisition de cette maison. S'il te la cacher, il avait ces raisons. Des raisons qui ne regardaient que lui. Il a voulu te protéger en te laissant dans l'ignorance. Reste à savoir de quoi et pourquoi ? Quoi que tu puisses découvrir, ne le juge pas sévèrement. Cet homme a été bon avec toi. Il a pris soin de toi durant des années, t'a éduqué et t'a offert ce qu'un père digne de ce nom offrirait à son enfant, de l'amour. Ne l'oublie jamais. Rien ne l'obligeait à faire tout ça."
Le sylphide notait l'inquiétude grandissante de Swiezy alors qu'elle l'enlaçait tout à coup ,paraissant au bord du précipice . Il refermait ses bras atour d'elle.
"Ne t'en fais pas, tout va bien. Je comprends. Je t'accompagnerai. Tu n'affronteras pas ça toute seule et ce n'est pas négociable."
Il lui caressait le dos cherchait à l’apaiser.
" Laisse-toi aller Swiezy. Lâche prise. Tu n'es plus seule à présent. Je suis là."
Il la rassurait sentant à quel point, elle besoin de soutient. Puis il la prenait dans ses bras et venait la coucher sur le lit.
" Cesse de bavardages maintenant. Tu as besoin de repos et pas de protestations, je te l'interdis. "
Il déposait un baiser sur son front.
" Je reste près de toi, mes affaires attendront. "
Abel s'asseyait au bord du lit, attendant qu'elle s'endorme enfin si elle n'en décidait pas autrement.
Sujet: Re: Blood of the Rose [Rp Terminé] Sam 23 Jan - 13:56
“Je suis pas mal ? En me déshabillant ? Quoi ?!”, pensait-elle mentalement alors que ses joues s’empourpraient de timidité. Bien qu’Abel n’était pas la première personne à la voir nue, il y avait toujours une timidité concernant son intimité. Elle avait beau avoir vécu mille histoires et plus en aventures sans lendemain, la jeune femme n’arrivait pas à s’y faire. Surtout quand on la complimente. En quoi pouvait-elle être séduisante avec toutes ses cicatrices ? Hélia souffla du nez comme pour extérioriser ce qu’elle venait d’entendre et se concentra un peu plus sur le reste. Et le reste… N’était pas aussi mignon et drôle.
Un bain de sang… Voilà ce qu’Hélia redoutait et voilà pourquoi elle avait tant tardé à le dire à Abel. Au début, quand il avait dit qu’il n’avait rien d’un homme bon, elle ne le croyait pas. Avec le temps, elle avait fini par y voir une certaine violence qu’il se contentait de garder enfoui devant elle. Mais parfois, la violence ressortait et il en était inconscient. Abel n’avait rien d’un ange et Hélia se devait d’en prendre conscience. Cela allait en contradiction avec ses désirs de chevalière. Mais… C’était Abel. Pour ça, elle acceptait ses travers. Sylphide ou pas, on avait tous nos défauts. Elle souffla :
“Je ne veux plus avoir d’autres morts sur la conscience.”
Au moins, il n’avait pas fais plus de remarque que ça concernant le fait que ce n’était pas la première fois. Nil a dernière. Swiezy se jura d’être bien plus prudente à l’avenir.
Le sujet Vaughan était délicat. Hélia en avait conscience et elle l’avait gardé pour elle pendant très longtemps. Abel semblait comprendre. Il redevenait l’homme doux et attentionné. Différent de l’homme sanguinaire. Il défendait même Vaughan et Hélia avait le sentiment que derrière cette défense, il se reconnaissait dans le vieil homme. La jeune femme n’était pas stupide. Elle savait bien qu’Abel avait ses secrets, il lui avait lui-même dit qu’il en aurait pour elle. “Il a voulu te protéger en te laissant dans l’ignorance”. Cherchait-il aussi à la protéger en lui disant le moins possible ? Est-ce que la vie de Conseiller était-elle si dangereuse que ça ? Cette idée ne rassurait pas la jeune femme qui avait presque envie de proposer à Marcus d’être dans le service de protection. Elle avait déjà perdu un être cher, elle ne voulait pas en perdre un deuxième. Même si un Sylphide était immortel, que se passerait-il si cette enveloppe venait à disparaître ? Est-ce que ses sentiments pour elle resteraient intacts ? Avait-il des sentiments à présent d’ailleurs ? Tout se mélangeait dans son esprit et la fatigue n’arrangeait rien à tout ça.
“Je ne le juge pas. Mais j’ai le sentiment de ne pas le connaître tout d’un coup. S’il est en vie, pourquoi ne vient-il pas à ma rencontre ? Pourquoi m’avoir caché cette maison ? Quel danger cela peut provoquer ? Ne pense-t-il pas à la douleur qu’il provoque ? Pendant longtemps, j’avais la crainte qu’il soit mort ! Pourquoi ne pas avoir cherché à me donner un signe ? Pourquoi est-ce qu'il m'a laissé dans l'ignorance ?!”
La colère. Elle commençait à l’envahir et la bête grondait en Hélia… Prête à sortir. Cette femme, l’attentat, les insultes, les secrets, la douleur… Tout commençait à devenir bien trop lourd pour Swiezy et le monstre voulait sortir pour tout réduire à néant. Il appelait à la vengeance. Le sang… Il avait envie de sang. Il n’en avait que faire qu’Hélia était faible. Sous sa forme monstrueuse, il y avait un sentiment d’invincibilité.
La jeune femme sentait la créature en elle et elle serra les dents qu’elle se retenait de pleurer. Tout ceci prenait une tournure encore bien trop lourde à supporter. Tout était plus simple à une époque… Et alors qu’elle luttait avec elle-même, Abel vint à refermer ses bras sur elle et lui souffla qu’elle n’était plus seule. “Je suis là.”
Il se proposait de régler tout ça avec elle. Il lui disait de ne plus se contenir. Hélia se retenait de sortir un rire mauvais. Le rire de la bête. Ne plus se contenir était dangereux pour elle. Mais les bras du Sylphide commençaient à provoquer un effet d'apaisement et la bête qui grondait se fut silencieuse. Hélia soupira, soulagée et épuisée. Elle n’était plus seule. Elle se serra un peu plus contre l’homme qui la conduisit au lit.
C’est vrai qu’elle était fatiguée. Intérieurement, elle se jura d’être plus forte. Du moins, elle allait essayer. Elle souffla un “Merci” et vint à sombrer à nouveau dans les rêves.
Quand les mots les plus cinglants voudront m'abattre, j'enverrai un déluge qui les noiera.
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Sujet: Blood of the Rose [Rp Terminé] ![Blood of the Rose [Rp Terminé] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif){kind=icon}
Sam 16 Jan - 19:40
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