Eile mit Weile (Terminé)

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_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Eile mit Weile (Terminé)

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:: Roi d'Eridania ::
Thimothée Mannus
:: Roi d'Eridania ::
Thimothée Mannus
MessageSujet: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeDim 6 Juin - 15:37


Le 2 Moomé 1306

Depuis combien de temps n'étais-je pas sorti du palais royal ? La question s’immisçait dans mon esprit distrait alors que les heures s’enchainaient sans rompre la monotonie dans laquelle je m'étais lentement enfoncé depuis des mois. La campagne à Taulmaril était un succès et la rumeur sur ma maladie en restait à l'état de rumeur.. Et c'est bien pour cela que je me présentais chaque jour aux doléances, conseils et réunions. La monotonie du quotidien et le respect d'une cadence millimétrée donnait à tous l'impression d'un système inébranlable. Les rouages étaient bien huilés et ma constance faisait taire les soupçons sur ma condition. Officiellement j'avais été malade, une petite affliction qui m'avait retenu loin de Vanes pour le bal de leur petite princesse mais, j'étais aujourd'hui guéri. Les meilleurs médecins du monde n'étaient-ils pas éridaniens après tout ?

Je savais pourtant depuis plusieurs semaines que ma maladie ne guérirait pas si facilement.. Le calmant concocté par les soins de la haute prêtresse de Kesha faisait cependant son office et pendant quelques heures, je ne ressentais plus les effets de mon état de santé précaire. Me laissant libre de prétendre être en pleine forme. La vérité n'était connue que de rares personnes, choisie par mes soins. Moins ils étaient nombreux à savoir, mieux le secret serait gardé. Je n'en avais évidemment pas informé mes conseillers et ministres ici-présents, si je n'avais pourtant aucune raison de me méfier d'eux, je ne savais que trop bien que certains pouvaient se montrer loquaces autour d'un bon vin ou sur un confortable oreiller.

Ainsi, aujourd'hui comme hier et nombre de jours précédents, je m'astreignais à assister à une réunion interminable. Le ministre de la guerre finissait son exposé sur notre succès en Taulmaril, avant-dernier point à l'ordre du jour. Le premier ministre, Oldarik, se tourna vers son confrère sylphide aussi présent, sous le regard intéressé du ministre des finances.

- Monsieur Thorn, vous souhaitiez nous faire part d'une certaine proposition ?

Je m'éveillais un peu, Abel avait parfois le don d'égailler ces réunions de propositions sortant un peu du cadre. Il ne faisait pas l'unanimité dans mon entourage mais son franc parler faisait parfois gagner un temps considérable, ou abrégeait drastiquement la longueur de ces réunions. J'invitais donc d'un regard bienveillant le conseiller à prendre la parole qui lui était donné.



Dernière édition par Thimothée Mannus le Jeu 15 Juil - 23:51, édité 2 fois
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Abel Thorn
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Abel Thorn
MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeLun 7 Juin - 10:15

Eile mit Weile




Le 2 du mois Moomé 1306


Cette réunion avait commencé il y a des heures et elle était d’un ennui effroyable. Oh bien sur, certains sujets étaient forts intéressants, mais d’autres beaucoup moins.  De mémoire c’était la réunion la plus ennuyeuse qui soit depuis bien longtemps. Il fallait se l’avouer, être Conseiller n’était pas amusant tous les jours, mais il fallait composer avec. Abel se retenait de bailler depuis un moment déjà. S’il n’avait pas été Sylphide et attentif aux propos de chacun, il y a longtemps qu’il aurait piqué du nez et fait un petit somme en attendant que ça se passe.
Lorsque le Premier Ministre Oldarik lui proposait de prendre la parole en fin de séance et que le Roi l’invitait à la faire d’un regard, Abel se levait et sa voix s’élevait clairement dans la salle du conseil.


" Majesté, Monsieur le Premier Ministre, Conseillers. J’ai effectivement quelques documents à soumettre au conseil. Ils sont bien moins intéressants que le récit de notre Ministre de la guerre quant à la victoire de nos troupes à Taumaril, mais beaucoup moins pompeux que certaines argumentations que nous avons pu entendre aujourd’hui. J’ose croire que mes propos apporteront un sourire au Ministre de finances avant le fin de cette audience." 

Abel ouvrait un dossier et en sortait trois documents.

" Vous n’êtes pas sans savoir que je me suis rendu dans le Comté de Ditham il y a quelques mois de cela. Je n’en suis pas revenu les mains vides. J’ai là deux contrats que j’ai conclu au nom de la couronne. Ditham comme vous le savez est réputé pour son élevage de chevaux, qui sont de loin les meilleurs de tout le continent. Aussi après négociations, j’ai convaincu le Comte de nous fournir des montures pour nos vaillants soldats.
Il s’engage par le présent document, moyennant une somme de 350 000 Dias par an, à fournir à notre armée des montures sur une durée de quatre ans. Somme avancée par mes soins pour cette première année, qui me sera remboursée sur 4 ans par la couronne si sa Majesté est d’accord, il va de soi. Ainsi notre Ministre des Finances ne verra pas son cœur manquer quelques battements s’il devait me rendre la dites sommes en une fois.
En contre parti de cet arrangement financier, notre armée recevra des montures régulièrement durant la durée de ce contrat. D’ailleurs au moment où je vous parle ce sont près de 2000 chevaux qui sont en route en direction de nos garnisons et de la capitale. Certains déjà dressés à l'art de la guerre et d'autres à débourrer. "


Abel posait un regard sur le Ministre des Finances qui lui lançait un regard qui en disait long sur la petite boutade dont il venait de faire l’objet. Le sylphide fixait alors le Roi.

" Majesté, deux montures en provenances de Ditham choisi par mes soins vous attendent aux écuries. Je gage qu’elles vous donneront toutes satisfactions." 

Il passait alors au second parchemin.

" Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, j’en ai une seconde. Le Comte de Ditham s’engage par le présent document à devenir le fournisseur officiel d’Hydromel d’Hespéria et de sa Majesté , sur une durée de trois années. Le contrat a été conclu pour la modique somme de 27000 dias. "

Un regard au ministre des finances qui semblait avoir manqué de s’étrangler en faisant le calcul des sommes à rembourses au Sylphide.

" Petite précision, ce contrat n’est pas tenu d’être rembourser puisqu’il me lie aussi à cet arrangement avec le Comte."

Il observait les réactions des participants avant de se racler la gorge et d’ajouter.

" Ce matin, j’ai reçu un rapport de Dame Hortense Darrow, directrice de l’orphelinat. Les nouvelles sont excellentes. Dix enfants ont trouvés des familles adoptives et six autres seront placés dans les jours à venir.  Les comptes sont positifs et chaque nobles a payé sa contribution sans rechigner, même les plus récalcitrants. Les travaux de l’aile Ouest seront achevées dans trois semaines et nous pourrons accueillir d’autres orphelins." 

Abel marquait une pose, son regard se faisant soudainement plus dur et son visage plus sévère.

" Maintenant j’aimerai clarifier un point sur une rumeur qui circule à la cour. Une rumeur propager pas l’un de vous. L’intéressé se reconnaîtra à n'en pas douter.
Il se raconte que j’aurai engagé une mineur qui vendrait ses charmes dans mon établissement. C’est un mensonge. Cette demoiselle m’a été confié par sa défunte mère et j’ai fais le choix de prendre en charge son éducation, aussi réside-t-elle sous mon toit.
S’il faut pour faire taire les langues de vipère que la dite Demoiselle doive faire officiellement son entrée à la cour et en témoigner devant sa Majesté et bien  je m’engage à ce que cela se fasse dans les plus brefs délais. Je ne tolérai pas qu’on vienne entacher la réputation de cette Demoiselle et celle de mon établissement ! Me suis-je bien fait comprendre ?" 


Un regard à chacun qui en disait long sur ce qu’il pensait de telles calomnies. Il s’adressait alors au Roi en particulier.

" Majesté, lors qu’un précédant entretien, vous aviez envisagé de créer un nouveau comté et m’aviez demandé si je voyais quelques  fidèles à la couronne susceptibles de le gouverner. Après réflexions et après avoir éliminé les personnes possédants déjà un ou des titres de noblesses, peu me sont venus à l’esprit. Pour tout vous dire une seule personne me semble capable de prendre en main une terre si aride. Une personne ayant  les ressources financières nécessaires pour engager de nombreux travaux afin que cette terre devienne prospère... moi. Je vous laisse le soin de réfléchir à ma proposition." 

Un silence s’installait quelques secondes et Abel poursuivait...

" Je vous avais aussi soumis l’idée d’un éventuel mariage et cela ne semblait pas vous enchanter. Après  enquêtes minutieuses, j’ai  dressé une liste de candidates, qui selon moi, sont de loin les meilleures possibles. Consentez-vous à ce que nous en parlions ici même ou bien préférez-vous que nous abordions ce sujet en privé ?
Je peux également vous remettre ce rapport afin que vous en preniez connaissance. Il referme toutes les informations nécessaires et quelques annotations personnelles. "
 

Voilà le pavé était jeté dans la marre. Restait un savoir quelle hauteur de vague il produirait.


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Dernière édition par Abel Thorn le Lun 7 Juin - 12:33, édité 1 fois
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:: Roi d'Eridania ::
Thimothée Mannus
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MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeLun 7 Juin - 12:14


Le 2 Moomé 1306

La vague ne se fit pas attendre, le ministre des finances qui avait eu la discipline nécessaire pour se retenir de bondir de sa chaise avant la fin de la prise de parole du conseiller Thorn, envoya un regard pressé au premier ministre. Oldarik acquiesca, donnant la parole au ministre des finances dont les joues rougissaient d'une colère qui trahissait dors et déjà la teneur de sa réponse.

- Monsieur Thorn, il ne vous appartient pas de faire de telles dépenses au nom de la courronne sans en avoir l'autorisation préalable. Vous devez me faire part de vos projets avant toute action. Comptez-vous acheter sans compter et venir nous tendre la facture à chacun de vos déplacements ? La couronne devrait refuser de vous verser la moindre somme, cela vous apprendrait à prendre des initiatives personnelles sans concertation avec ce conseil.

Je m'amusai sans sourire, des déboires de mon ministre des finances avec le conseiller Thorn. Au moins avais-je cessé de m'ennuyer. Je guettais la réaction du premier ministre, qui semblait s'extasier en silence. Je soupçonnais Oldarik de ne pas apprécier son confrère, voire de lui imputer la perte de son emprise sur ma personne. Peut-être même s'imaginait-il que ma rencontre avec Abel m'avait poussé à reprendre les rênes du royaume. Oldarik devait savoir que sa position était sur la sellette depuis mon regain d'assurance, il avait depuis trop longtemps manœuvré dans l'ombre de mon père et trop longtemps je l'avais laissé dans ma propre ombre. Comme il laissait le ministre des finances poursuivre, ce dernier ne se fit pas prier pour en remettre une couche.

- Ne profitez pas de ce conseil pour faire passer vos remontrances personnelles, nous n'avons que faire de vos activités personnelles et de la teneur de votre relation avec une jeune fille. Et vous osez porter des menaces dans cette salle ? Pour qui vous prenez-vous exactement ? Et vous souhaiteriez que la couronne vous confie des terres ? Je m'y oppose fermement, votre majesté. Vu les dépenses engagées à la volée par ce monsieur, lui confier la gestion d'un territoire reviendrait à endetter la couronne pour dix générations.

Le ministre tournait son attention vers moi et le premier ministre à ma gauche. Je me redressai, coupant la parole à Oldarik qui ouvrait la bouche pour répondre.

- Avant tout, je vous demanderai de vous calmer, messieurs.

Le ton posé de ma voix ne laissait aucune place à la répartie. Je laissai un moment de silence retomber sur la pièce, avant de me tourner vers le ministre de la guerre.

- L'affaire est simple, quels sont les besoins de la cavalerie ?

L'homme acquiesce comme si il attendait depuis le début de cette trop longue conversation, qu'on l'interroge lui, le premier concerné.

- Neuf milles chevaux sont nécessaires au bon fonctionnement opérationnel de la cavalerie.

- Mais nous n'avons pas besoin de remplacer toutes ces bêtes n'est-ce pas ?

Le ministre acquiesce à nouveau et poursuit.

- Effectivement, votre majesté. Nous changeons les chevaux au bout de dix ans de service, nous pourrions augmenter cette durée mais la qualité serait moindre. Nous approvisionnons en partie grâce aux haras royaux, environ vingt pour cent des besoins annuels, le reste grâce à des haras privés.

Je le remercie d'un mouvement de tête et me tourne vers le conseiller Thorn.

- Votre proposition était donc de trois cent-cinquante milles dias pour deux milles chevaux par an, pendant une durée de  quatre ans, c'est bien cela ? Ce qui reviendrait à acheter huit milles bêtes pour un million quatre-cent milles dias. C'est une offre intéressante.

Le ministre des finances avait les mâchoires si serrées qu'elles allaient bientôt saillir de ses jours.

- Nous n'avons cependant pas l'utilité de renouveler la quasi entièreté de notre cheptel. Nous nous acquitterons du premier versement pour les deux milles chevaux déjà achetés. Cela permettra un renouvellement sur les deux années à venir. Concernant le reste du contrat, vous irez en renégocier les termes avec le comte de Ditham. Nous prendrons ces chevaux mais pas sur quatre ans.

Je réfléchis un instant avant de reprendre la parole, calculant le nombre de chevaux que pouvaient fournir les haras royaux et les charges induites par l'entretiens des bêtes. Les chiffres me venaient d'autant plus naturellement que l'évocation de ce contrat était à l'ordre du jour et que j'avais donc pu me préparer.  

- Voilà la proposition de la couronne : nous verserons cent quarante milles dias par an au comté de Ditham pour l'achat de sept-cents chevaux et leur entretiens sur place. En effet, nous ne pouvons garder neuf milles chevaux dans les haras royaux, une partie sera donc sous la responsabilité du comté de Ditham. Ils seront en charge de fournir les montures en cas de réquisition et nos cavaliers se rendront fréquemment dans leurs haras pour des entrainements. Ainsi Ditham pourra se vanter d'entretenir un lien étroit avec la couronne et deviendra notre fournisseur exclusif, si toutefois ils sont en capacité de nous fournir le nombre de bêtes demandées. Le contrat sera renouvelé et pourra être renégocier chaque année, si ils devaient être en incapacité de nous fournir à un moment.

Mon regard se portait sur le ministre des finances qui calculait mentalement avant de hocher positivement la tête.

- Quant à l'hydromel, si vous souhaitez en assurer personnellement les frais, la couronne ne va pas s'en plaindre. Rassurez-nous cependant que ce qui vous lie à cet arrangement est aussi d'ordre personnel et n'engage en rien la couronne.

J'étais curieux de connaître la teneur de l'engagement qu'il avait pu tenir auprès des maîtres de Ditham, d'autant plus que je savais pertinemment que la famille avait une fille en âge de se marier.

- Je n'ai rien à ajouter quand à votre déclaration sur la demoiselle sous votre toit, si ce n'est qu'effectivement, ce n'est ni le lieu ni le temps de faire passer ce genre de message. Je suis certain qu'aucun des gentilshommes réunis autour de cette table ne chercherait à causer du tort à un conseiller royal, ce serait entacher la couronne par la même occasion et cela ne saurait être toléré.

Ma réponse était plus subtile mais plus lourde de sens aussi. Je réprouvais que le sujet ait été abordé lors d'une réunion officielle mais je ne laisserai pas passer la diffamation envers mon conseiller. Bien évidemment, personne ne répondit à cela.

- Concernant les territoires libérés, je prend note de votre candidature, conseiller Thorn.

Une esquisse de sourire aux lèvres, je me doutais un peu qu'Abel se lancerait sur ce terrain. Il ne lui manquait plus que la possession de terre en Eridania et d'un titre de noblesse, pour mettre les deux pieds dans la politique du pays et avoir cette aura de prestige qui manquait à son arsenal de richesse et d'influence. Je n'avais cependant pas encore décidé de l'avenir de ces terres. Un autre avenir apparaissait soudainement bien plus proche. Je me tenais égal à moi-même, retenant sans doute une grimace, j'aurai préféré que le sujet ne soit pas abordé ici et bien que le conseiller propose de voir cela à huit clos, les ministres attendaient impatiemment la suite. Si je les mettait dehors, je prenais le risque de les voir m'étriper si je ne choisissais pas la "bonne" candidate à leur sens et le risque plus important encore, qu'ils estiment que mon choix ait été biaisé par mon amitié pour le conseiller. Je me pliais donc à aborder cette question sensible, non sans tenter une esquive.

- Ce point n'était pas à l'ordre du jour de cette réunion.

Oldarik sourit en coin à cette manœuvre grossière.

- Comme vous avez été très efficace pour traiter la question des chevaux, nous avons le temps d'aborder ce "point" avant la fin de notre réunion.

Je maudissais le sylphide mentalement, non, les sylphides en réalité, ces deux là me tendaient une embuscade de laquelle je ne pouvais plus m'extraire. D'un geste las de la main, j'offrais la parole à Abel.

- Ce conseil a grand hâte d'écouter les résultats de cette minutieuse enquête.
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MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeLun 7 Juin - 17:11

Eile mit Weile




Le 2 du mois Moomé 1306


Abel savait pertinemment que le Ministre des finances se contenait afin de ne pas lui voler dans les plumes et la rougeur qui emplissait peu à peu son visage à mesure des chiffres énnoncés était le signe qu'il allait bientôt exploser. Une explosion qui fut bien vindicative comme toujours quand on touche aux sou-sous de ce bon Monsieur, enfin à ceux de la couronne plus exactement. Cependant Abel avait parfois l'impression que cet homme voyait cela comme ces propres deniers. Notre Conseiller esquissait un semblant de sourire avant de répondre posément à son confrère.


" Conseiller Thorn, je vous prie. Même si cela vous écorche la bouche de le reconnaître, je porte ce titre comme d'autres ici présents. Et calmez-vous donc, on vous jurait prêt pour entrer dans l'arène. Ce n'est qu'une réunion du Conseil, pas une foire d'empoigne. "  

Voilà qui était dit.

" Pour en revenir au sujet qui vous fâche, sachez que lorsqu'une opportunité avantageuse se présente en terme de coup financier pour le royaume, je la saisis avant qu'elle ne nous passe sous le nez. Avez-vous fait un rapide calcul de ce que cela aurai coûté à la couronne en temps normal ? Je gage que non.
Alors ne venez pas me dire que j'achète sans compter. Avant de m'engager et de signer ce contrat, j'ai longuement pesé le pour et le contre. Alors libre à vous de ne pas me rembourser, si cela vous sied, mais selon moi Sa Majesté à déjà fait le calcul et l'avantage que la couronne en tire financièrement. Et je ne crois pas m'avancer sur ce point."
 

Comme il fallait s'y attendre voici le Ministre remettait ça de plus bel avec le regard entendu d'Oldarik qui devait jouir de cette situation.

" Des  menaces rien que ça! Comme vous y aller fort ! Si on colportait que vos filles se font trousser par les premiers venus, laisseriez vous propager de telles rumeurs ? Je gage que non. C'est présentement ce que je viens de faire. Quand à savoir pour qui je me prends, pour le Conseiller de sa Majesté, membre de ce conseil, n'en déplaise à beaucoup d’entre vous. "

Il croisait les mains dans son dos, se redressait et ajoutait à propos de sa candidature .

" N'oubliez pas une chose Monsieur le Ministre des Finances. Ma fortune est suffisamment conséquente pour subvenir aux besoins d'un comté sans que je sois obligé de venir pleurer dans votre giron pour obtenir le moindre sous de votre part. Alors affirmer que je viendrai endetter la couronne sur dix générations, c'est être de bien mauvaise fois. Je traitais déjà des affaires d'argent que vous n'étiez pas encore né. Dans ce domaine je vous surpasse et de loin. D'ailleurs il me semble, si mes renseignements sont bons, que peu d’entre vous ont mis la main à la poche ou mis à disposition un bien gracieusement pour la couronne. Alors vos conseils ..."

Un vague signe de la main comme pour signifier qu'il n'en avait cure. C'est à ce moment précis ou le Roi prenait la parole demandant à tous de se calmer. Abel était très calme contrairement à d'autres.  Il était bien rare de le voir s'emporter. D'ailleurs en trois années passées au service du Roi, il avait du perdre patience en pleine séance tout au plus une seule fois.
Il laissait  Sa Majesté et le Ministre de la guerre échangés quelques mots quand aux nombres de chevaux nécessaires à la cavalerie. Une fois cela fait Timothée s'adressait à Abel qui acquiesçait en réponse au roi.


" C'est bien cela votre Majesté. Un million quatre-cent milles dias pour 8000 chevaux sur quatre ans. Un prix des plus raisonnable quand on sait combien se monnaie une bonne monture pour l'armée. Chose que notre Ministre de Finances ici présent, semble ignorer." 
 
Un retour de bâton en bonne et due forme et tout ça sur un timbre extrêmement calme. Etait alors mentionné le fait qu'il serait bon de renégocier le contrat.

" Fort bien, j'irai m'entretenir avec le Comte de Ditham sur la modification de ce contrat et ainsi lui faire part de votre proposition. C'est un homme d'affaires qui gère son domaine d'une main de maître aussi ne sera-t-il pas contre l'idée de devenir votre fournisseur exclusif."

Le contrat sur l'hydromel levait une interrogation de la part du Roi et  Abel lui répondait aussitôt.

 "Je vous rassure, il n'y a pas anguille sous roche. J'ai demandé au Comte de Ditham de fournir également mon établissement de jeux en Hydromel en plus de la couronne. C'est pourquoi j'ai choisi de payer moi-même le financement de cette opération. Vu à quelle vitesse partent ces bouteilles." 

Venait alors le sujet épineux de la demoiselle logeant chez le Conseiller et sur ce point le Roi était très clair, si bien que personne ne pipait mot suite à sa déclaration. Voilà qui était réglé. De même que la candidature d'Abel était prise en compte par le Roi.

En se proposant, le Sylphide savait que cela allait faire ruer dans les brancards, car la plupart des présents ne l'appréciaient pas, même s'ils se gardaient bien de le dire haut et fort. Tout étaient dans leur façon d'agir avec lui, dans la façon qu'ils avaient de se tendre quand il arrivait. Depuis tout ce temps, Abel sans accommodait.
De toute façon l'ancien Eclari qu'il était, passait outre tout cela. Ce n'était que des enfantillages et de la jalousie mal placée. A moins que les Conseillers et autres Ministres ne craignaient qu'un jour cet individu parti de rien et qui avait réussi à monter dans les hautes sphères de la société ne devienne une menace et ne les prive des privilèges qu'ils voulaient se voir accordés ? Allez donc savoir?

En abordant l'idée d'un mariage et de possibles candidates, Abel savait que Timothée tiquerait même s'il était assez habile pour le cacher devant le conseil. En agissant de la sorte, Abel lui mettait un peu le couteau sous la gorge, il est vrai, mais après tout le Roi était en droit de parler de cela en priver, quitte à s'attirer la grogne des Ministres et Conseillers . Contre toute attente, il acceptait, lançant juste que ce point n'était pas à l'ordre du jour.


" Il est vrai Majesté que cela n'était pas prévu, mais puisque vous n'y voyez aucun inconvénient, je vais vous faire part de mes choix. Toutes ses Dames jouissent d'une excellente réputation et vous les connaissez pour la plupart. "

Un regard au Premier Ministre comme pour savoir s'il ne se moquait pas, avant d'énoncer le nom de chacune des personnes retenues.

" Il y a tout d'abord Damoiselle Othello Lehoia,née Yorka.
Haute-Prêtresse de Kesha et Duchesse de Nivéria qui jouit d'une excellente réputation. C'est une personne discrète et posée qui ne parle pas pour ne rien dire. On la dit docile et bien souvent on a tendance à l'oublier quand elle est présente, tant la Dame est discrète. Pourtant beaucoup affirment qu'il est bien difficile de ne pas la remarquer de part  sa prestance naturelle. C'est une personne persévérante, mignonne et appliquée. Elle excelle dans son domaine, l'herboristerie et est passée maître dans l'art des filtres et potions en tout genre. Que ce soit pour guérir ou tuer. Elle sait conseiller ceux qui la consultent, même les plus exigeants. Un personne remarquable aux dires de beaucoup.

Damoiselle Naïa Thyssen, future comtesse de Ditham, née Sindarin.
Elle est réputée  être une femme d’une grande sagesse. C’est une jeune femme douce qui a le contact facile avec les enfants. J’ai pu en juger moi-même lorsque je l’ai rencontré. Ces gens m’ont mentionné le fait qu’elle était altruiste .  Elle est de nature discrète et ne fréquente que peu la cour ou autres mondanités. Elle voue un amour profond à son Comté et à son oncle et près de son peuple. C’est femme cultivée qui aime les arts, la musique et le chant notamment. Elle est joviale et à un grand sens de l’humour."


Une légère pause, un regard d'ensemble sur le conseil et Abel poursuivait.

"Damoiselle Phyrra Brynélis est plus connue sous le nom de l’héritière des connaissances, née Sindarin.  Elle est d’une beauté troublante. Je parle en connaissance de cause car je l’ai jadis côtoyé au sein de la caste des Eclaris. C’est une jeune femme très féminine et très élégante.
Elle est de nature loyale, passionnée, joviale et curieuse. Un rien impatiente et susceptible aussi d’après ce qu’on m’en a dis. Mais c’est avant tout une personne déterminée à n’en pas douter vu son parcours.
J’ai fais ma petite enquête et j’ai appris qu’elle avait mené sa barque tambour battant puisqu’elle est à présent Haute-Prêtresse de Ténéis, déesse des étoiles et de la Connaissance, et Sage des Dix dans le cercle des sages de Canopée.
C’est une femme extrêmement cultivée qui à soif d’apprendre . Cette demoiselle possède un appartement dans notre belle cité , dans le quartier résidentiel. Dernière petite chose c’est une femme impulsive qui ne tolère ni la paresse ni la couardise.

Damoiselle Pandora Vanes, née Terran, que je n’ai pas à vous présenter puisque vous la connaissez de longue date. Jeune femme cultivée, belle, héritière des Vanes . Vous n’êtes pas sans savoir que son père aimerait un mariage entre sa fille et vous.
C’est une demoiselle connue pour sa beauté et son excentricité. Elle est parfois impertinente, mais cela ajoute à son charme. Elle est aimé et appréciée de son peuple.

Et enfin,  Damoiselle Viktoria Dragusin, née Terran.
Elle est l’unique Héritière de sa famille, ses oncles ont péri en servant les Cavaliers de Sharna. Son frère aîné a trouvé la mort lors d'une chute de cheval dans une crevasse durant une chasse à courre et son petit frère a succombé à une terrible fièvre. Son père est vieillissant .
Cette demoiselle a le port altier, des cheveux châtain, un visage finement dessiné, un corps svelte et des yeux pâles. Elle est un peu plus grand que la moyenne des femmes Terrans et est considérée comme une belle femme. Elle a une allure hautaine et aristocrate .
Elle est intelligente, rusée et sur d’elle. Elle a été parfaitement éduqué à l’histoire et à la politique, au protocole et à la gestion de son domaine.
Elle a également reçu une formation aux armes basiques et d’après mes informations elle a depuis quelques temps une passion pour la chimie et la confection de substances  pour guérir ou tuer.
Pour moi la meilleure candidate d’un point de vu politique et stratégique. Une telle union calmerait les Cavaliers de Sharna et ça apaiserait les relations diplomatiques. Vous auriez aussi un pied ancré à Ridoldbar."


A présent qu'il avait énuméré une à une chacune des candidates , il n'y avait plus qu'à attendre les réactions. Des réactions qui pour certaines seraient outrées, vu que beaucoup de ces Dames n'étaient pas nées Terran. Mais les temps changeaient et il était peut-être temps que les  mœurs changent aussi. De toute façon, la décision appartenait au Roi et non à son conseil. Lui seul était seul juge de sa destinée en la matière.


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Thimothée Mannus
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MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeLun 7 Juin - 22:53


Le 2 Moomé 1306


La petite querelle entre le conseiller et le ministre des finances finit, laborieusement, par passer. Entre amusement et agacement, j'étais tout de même soulager que ces échanges venimeux cesses, autant d'un parti que de l'autre. La réunion tournait à la cour de récréation et je n'avais pas la moindre envie de jouer au maître et me mettre à taper sur les doigts de ces deux garnements. Je faisais tout de même signe à Abel de réduire ses ardeurs alors qu'il affirmait pouvoir subvenir seul aux besoins d'un comté. Je le pensai plus malin que ça. Balancer aux ministres qu'il pouvait se passer de la couronne, ce n'était pas vraiment quelque chose qui allait jouer en la faveur de sa candidature. Personne ne voulait d'un territoire indépendant et certainement pas à la frontière ouest du pays.

J'étais reconnaissant que la conversation en revienne à son sujet principal. Par les Dix, j'étais presque soulagé d'aborder les candidates au mariage. Je posais mon menton sur mon poing fermé, écoutant avec plus d'attention que je n'aurai voulu le laisser paraitre, la liste de noms que débitait Abel. Je souriais en coin en entendant la façon dont il décrivait la duchesse de Niveria que j'avais récemment reçu, "mignonne et appliquée" si je ne pouvais pas nier que cela lui allait bien, cela ressemblait au portrait d'une enfant.

J'appréciai la haute prêtresse de Kesha, une femme à l'allure paisible empreinte d'un grand sérieux et d'une aura charismatique sans conteste. Je ne la connaissais certes pas assez pour savoir si elle ferait une bonne reine et si même, elle en avait l'ambition mais, j'arrivai assez simplement à l'imaginer à mes côtés. Voilà longtemps que je ne m'étais pas sérieusement projeté dans un mariage mais, il semblait que plutôt tôt que tard, on finirait pas me forcer la main.

Le deuxième nom de la liste était lui aussi attendu, la fille du comte de Ditham ne m'était pas inconnue, en tout cas de nom puisque je ne l'avais jamais rencontré et qu'elle brillait par son absence à toutes les festivités de la cour. J'avais cependant entendu qu'elle avait fait forte impression au bal de Vanes, peut-être n'était-elle pas si sauvage qu'on me l'avait décrite ? Difficile cependant pour moi de la visualiser à mes côtés, je connaissais bien mal ses traits et encore moins son caractère bien qu'il apparaisse très bienséant au travers des mots du conseiller.

Le troisième nom était tout à fait inattendu, je haussais un sourcil circonspect. Je connaissais le nom et la fonction de Phyrra Brynélis comme je connaissais les noms de tous les hauts prêtres mais jamais, je ne l'aurai envisagé comme candidate. Proche des gélovingiens mais aussi des éclaris, influente à la fois en Argyrei et à Canopée, siégeant auprès de la reine sindarine.. il était vrai que la femme avait de nombreuses cartes dans sa manche. Cependant, je ne l'avais jamais rencontré et je me demandai si une femme ayant autant de fonctions pouvait faire une bonne reine. A moins d'abandonner certains de ses titres, Phyrra Brynélis n'aurait guère le temps d'accomplir son rôle ici.

Arrivait en quatrième position le nom des Vanes. Bien que Abel affirme ne pas avoir besoin de la présenter, je n'étais pas aussi catégorique. Si je connaissais, comme tous ici, le nom des Vanes et de leur descendance, je n'avais rencontré la demoiselle qu'en de rares occasions et je devais honteusement avouer ne jamais m'être sérieusement intéressé à ce qu'elle avait à dire. Je la considérais sans doute trop hâtivement comme la messagère des Vanes, la docile fille de son paternel. Père qui faisait peser sur moi une pression digne d'un titan depuis qu'il était mécontent de certaines de mes décisions. Je n'arrivai pas à imaginer le visage de la jeune Pandora sans immédiatement y associer celui de Charles Vanes. Pourtant, je n'arrêtais pas d'entendre de bons mots sur la descendante des Lions ces derniers mois.

Vint enfin le cinquième et dernier nom de la liste, un nom qui m'étais parfaitement inconnu cette fois. J'interrogeai le premier ministre du regard, ce dernier se pencha à mon oreille pour me murmurer que c'était l'héritière d'une famille de Ridolbar, la ville elle-même connaissant de sérieux déboires politiques. J'étais surpris que le choix du conseiller se porte sur une étrangère, d'autant plus issue de Phelgra et de la ville la plus réputée pour sa corruption. Il décrivait une femme rusée, intelligente, hautaine, et le reste de son portrait me laissait imaginer que la dame serait encline à me planter un couteau dans le dos pour prendre le trône. Le conseiller justifiait son choix d'un point de vue stratégique, apaisant des tensions diplomatiques avec les cavaliers de Sharna. J'étais sceptique et perplexe, je ne comprenais pas en quoi cela apaiserait quoi que ce soit avec les Cavaliers.

- Permettez que je vous interroge sur ce dernier nom, quel est le lien entre la dame et les Cavaliers de Sharna ?

De ce que me murmurait le premier ministre, ce n'était qu'une aristocrate parmi d'autres en Phelgra, elle n'avait apparemment aucune chance de s'imposer à la tête de Ridolbar et je ne voyais pas l’intérêt stratégique d'épouser une noble étrangère sans autre titre. J’attendais un instant sa réponse quand Oldarik se penchait à nouveau à mon oreille, je jetais un regard au ministre de la guerre.

- Vous souhaitiez prendre la parole monsieur le ministre ?

Ce dernier redresse le menton, conscient qu'Oldarik avait sans doute capter le marmonnement inaudible qui avait quitter ses lèvres un instant plus tôt.

- Pardonnez-moi, votre Majesté, je ne souhaitai pas perturber votre réflexion mais, il me semble que cette liste est incomplète.

Je le regardai avec curiosité, l'enjoignant d'un geste de la main à s'exprimer. L'homme se racla la gorge, signe d'un malaise qui ne lui correspondait pas.

- Parmi les dames célibataires de notre pays, vous avez oublié ou écarté l'une des plus influente, madame Cassandra Raikes, duchesse de Méphrit et générale en chef de l'armée. Je ne me tenterai pas à la décrire à votre Majesté mais, il me semble indispensable de prendre son nom en considération.

Les autres hommes acquiesçaient alors que je me murais dans un silence réflexif. Je n'avais absolument rien à rétorquer à cette candidature. Cassandra était déjà reine en son domaine et sa dévotion pour le royaume était indubitable, sur le papier, c'était incontestablement le meilleur partie d'Eridania. Je m’endentai parfaitement avec la jeune femme, un respect et une confiance mutuels s'étaient naturellement installés entre nous et notre union pourrait être un symbole fort pour le pays. En réalité, j'étais surpris de ne jamais l'avoir considérer moi-même. Cassandra était une amie fiable et j'appréciai sa répartie et son honnêteté. Cependant, je devais avouer avoir bien des difficultés à nous imaginer partager un même lit. Je ne parvenais guère à l'imaginer autrement que comme générale et notre relation, telle qu'elle était, m'étais précieuse. Des arguments bien faibles en soit, j’acquiesçai donc en direction du ministre de la guerre, notant mentalement cette proposition avant de me tourner à nouveau vers Abel.

- Vous me décrivez de belles candidates mais, avez-vous la moindre idée de si ces dames seraient intéressées par le rôle de reine ?

La question devait bien être posée. Si je ne doutais pas que certaines y soient plus naturellement enclines ou y ait au moins une fois songé, j'étais très surpris par la proposition de la haute prêtresse de Ténéis et la phelgranne, avaient-elles laissé paraitre un semblant d'envie allant en ce sens ? Je ne me voyais guère envoyer un messager auprès de ces dames pour leur dire "Venez rencontrer le roi, place de reine à pourvoir". Je ne m'imaginais pas davantage imposer cette place, toutes n'avaient pas les épaules pour endosser pleinement le rôle de reine et quitte à choisir, je préfèrerai être accompagné d'une femme digne de ce titre.

- Au moins l'une d'elle est clairement candidate. Le nom des Vanes est au moins autant prestigieux que celui des Raikes. Fidèles à la couronne depuis la nuit des temps, ils ont remporté nombre de batailles pour la gloire de notre nation et on pourvu aux besoins du royaume alors que les anciens Rois le menaient à sa perte. Leur voix à beaucoup de poids, vous n'êtes pas sans le savoir.

J’acquiesçai à nouveau, m'attendant à ce plaidoyer de la part du ministre des finances mais, j’attendais la réponse du conseiller Thorn avant de poursuivre la conversation. Je n'allais de toute manière pas me décider aujourd'hui et à cette déjà trop longue liste s'ajoutaient au moins deux noms, sous-entendus par la générale Raikes il y avait de cela quelques mois. Cette affaire était bien moins aisée à régler qu'un achat de chevaux, les chamailleries d'Abel et du ministre me manqueraient presque à présent.
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MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeMar 8 Juin - 9:44

Eile mit Weile




Le 2 du mois Moomé 1306


Une fois le bec du Ministre des Finances cloué pour un temps, Abel exposait sa petite liste de noms.
Il avait volontairement écarté quelques familles influentes et daigner ne pas inclure quelques Reines, bonnes à marier. Le choix était risqué et le pari audacieux, mais un vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Les réactions qui ne tardaient pas à venir. Il remarquait que le fait d’avoir choisi des personnes hors des frontières du royaume avait surpris le Roi. Il ne devait pas s’attendre à une telle audace de la part de son Conseiller. Après tout Abel aurait pu tout aussi bien trouver des prétendantes valables en Eridiana. Seulement voilà, notre Sylphide était un homme surprenant dans ces choix. Et pourquoi aller au plus simple quand on peut envisager d’étendre les territoires du Royaume ou faire une alliance avantageuse ?

Abel observait le Premier Ministre qui avait tôt fait de se pencher vers le Roi pour lui murmurer quelques mots. Sans doute n’était-il pas d’accord sur certains choix de notre Sylphide. Aussi la question concernant la dernière Demoiselle de la liste n’étonnait pas notre Conseiller. Il s’apprêtait à répondre au Conseil lorsque le Ministre de la guerre venait prendre la parole. Pour lui, un nom avait oublié ou écarté. Là dessus il ne se trompait pas, c’est volontairement que cette Dame n’avait pas été incluse avec les noms avec les autres prétendantes.
Abel laissait donc le Ministre de Guerre s’exprimer avant de reprendre la parole.


" Monsieur le Ministre de la Guerre. La famille Raikes est certainement une des familles les plus prestigieuse de la cité, avec une renommée qui n’est plus à faire, mais selon moi la Générale Cassandra Raikes, avec tout le respect que je lui dois, n’est pas faite pour porter une couronne.
C’est une femme influente qui mène de main de maître notre armée et qui est accoutumée aux us et coutumes de la cours. C’est aussi une amie fidèle de la couronne, honnête et franche, mais je l’imagine bien mal cantonnée à rester des heures durant assise sur un trône à recevoir nombres de sujets.  C’est une femme de terrain, qui n’a pas hésité à choisir les champs de batailles plutôt que les robes satinées.
Qui plus est, sans vouloir manquer de respect à quiconque, je la vois bien mal partager la couche de Sa Majesté. Une question me viendrait alors naturellement à l’esprit. Qui porte la culotte et qui dirige vraiment le royaume ?
Cependant je conçois parfaitement qu’on puisse l’inclure à cette liste et je ne m’y opposerai pas. "


En prononçant de telles paroles, Abel savait que cela allait en froisser certains, mais il fallait que cela soit dit. Le Sylphide était franc et cela ne changeait pas avec temps.

" Concernant Damoiselle Pandora Vanes, c’est une bonne candidate, il est vrai. D’ailleurs n’était-elle pas amoureuse de notre Majesté depuis son plus jeune âge ?
Le Duc de Vanes est un proche de la couronne et à contribué au renom du royaume , mais c’est un aussi un père qui fait peser sur les épaules du Roi  une pression perpétuelle depuis qu'il est mécontent de certaines décisions qui ont été prises. Quand serait-il une fois sa fille mariée à Sa Majesté? Qui porterait réellement la couronne ? Damoiselle Pandora ou son père ? C’est là, la question que je me pose." 


Abel faisait quelques pas dans la salle et poursuivait tranquillement.

" Damoiselle Viktoria Dragusin est issue d’une famille d’aristocrats, renommée de Ridolbar. Ddepuis la mort de ses frères et de ses oncles  beaucoup de leurs  alliés et de leurs soutiens prennent peu à peu leur distance avec eux. Ils ne voient  qu’une chose. Que la future tête de la famille Dragusin est une femme, donc un être vulnérable et faible.  Cependant beaucoup de femme nous ont prouvé qu’elles avait l’étoffe pour diriger. Dame Dragusin est fait de ce bois. Concernant ses liens avec les cavaliers de Sharna, j’ai appris de source sûr que ses oncles avaient des places importantes parmi eux et qu’ils étaient en très bons termes avec Sirion. Sirion qui est resté proche de la famille Dragusin alors que tous les abandonnent. Je vois là une opportunité à saisir.  Une opportunité d’ordre politique et stratégique, mais je suis sans doute le seul. " 

Il revenait à sa place et finissait par répondre à la dernière interrogation du Roi.

" A ma connaissance toutes ses Damoiselles étaient libres de tout engagement lorsque j’ai établi ce rapport. Je gage qu’elles ne refuseraient pas de s’entretenir avec vous, en vu d’un éventuel mariage. "  

Une fois ses petites explications données, Abel regagnait sa place, attendant la suite des évènements.


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Thimothée Mannus
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MessageSujet: Re: Eile mit Weile (Terminé)   Eile mit Weile (Terminé) Icon_minitimeSam 19 Juin - 12:46


Le 2 Moomé 1306


- On ne vous demande pas d'imaginer ma couche, conseiller Thorn. Ni de questionner mon autorité sur le Royaume.

Ma voix était sèche, glaciale et profonde, un mélange qui rappelait habituellement à tous qu'ils parlaient à leur roi. J'appréciais habituellement la franchise de mon conseiller mais pas sa désinvolture et la maladresse avec laquelle il pouvait confondre honnêteté et irrespect. Pour un homme qui se disait brillant, il faisait de trop nombreuses erreurs une fois sur le chemin de la politique. On ne demande pas, ni ne sous-entend, ni ne questionne impunément un roi sur qui porte la culotte dans son couple, ou futur couple. Je ne pouvais certainement pas laisser passer ce genre de commentaire en plein conseil. Parfois, le conseiller devait oublier que je n'étais plus le prince avachit dans les coussins de ses salles de jeux mais un roi à qui il devait le plus strict respect.

Je me levais alors que le conseiller s'asseyait, je n’attendais aucune répartie de sa part et si il était sensé, il resterait silencieux.

- Je n'ai aucune raison de me rapprocher de Phelgra ou de chercher à m'allier de quelque manière que ce soit aux cavaliers de Sharna. Canopée et Cimmeria, qui sont nos voisins et des nations plus proches de la couronne à bien des égards, ne verraient pas un rapprochement avec Phelgra d'un bon oeil et nous risquerions l'incident diplomatique pour la main d'une simple aristocrate vulnérable et dont tous les alliés se détournent ?

Je balaye la proposition d'un revers de la main, comme l'avait dit le conseiller, il était sans doute le seul à y voir une opportunité.

- Je vous remercie pour ces propositions conseiller Thorn ainsi que vos ajouts et commentaires, messieurs les ministres. Je vous tiendrai informé si un nom gagne mes faveurs et je tâcherai dans la mesure du possible de rencontrer ces dames.

J'avais rencontré Othello Lehoia il y avait peu mais, je pensais la revoir bientôt. De toutes, c'était sans doute celle qui m'apparaissait être la meilleure candidate. Yorka elle partageait une espérance de vie similaire à la mienne, ce qui évitait de nombreux ennuis, pieuse elle rassemblait autour d'elle une vaste communauté de croyants, aimée par le peuple de son duché malgré les nombreuses difficultés qu'elle due surmontée, c'était une femme au caractère tempéré. Cela étant, je l'imaginai peu intéressée par une position sous les feux des critiques, difficile de savoir tout cela en faisant des suppositions. D'autres noms suivaient de près celui de Lehoia. J'étais curieux de rencontrer cette Phyrra Brynelis mais n'envisageait pas sérieusement sa candidature. Il en allait de même pour la demoiselle de Ditham, si elle évitait déjà la cour, je la voyais mal assise sur le trône à mes côtés. Ne restait en réalité que le nom des Vanes et des Raikes, il me faudrait faire un pas vers les Vanes, d'une manière ou d'une autre. Je devrais aller les visiter.. si cette fichue fièvre me laissait tranquille. Quant aux Raikes, la chose me paraissait plus simple, il me suffisait de m'entretenir avec Cassandra directement, elle ne manquerait pas de me dire très franchement ce qu'elle en pensait ou de m'indiquer si sa plus jeune soeur était engagée.

- Messieurs, cette réunion est terminée.

Ainsi concluait le premier ministre alors que je me détournais sans autre formalité de ce conseil pour quitter la pièce. J'avais du travail devant moi et une dose de calmant à prendre avant que la fièvre ne réapparaisse sur mes traits. Oldarik me rejoignit à pas pressés alors que je marchais à grands pas dans le couloir.

- Je me rendrais au Haut Monastère dans une semaine. Que ma venue soit annoncée, la couronne a assuré aux gelovingiens que nous prendrions en charge la gestion des malades et des vivres afin de soulager les soignants, je veux m'assurer personnellement du bon fonctionnement de notre logistique. Envoyez au comte de Béon une invitation à me rejoindre sur la route.

Le sylphide acquiesçait rapidement avant de me quitter au carrefour de deux couloirs. Concernant l'attribution des terres du nouveau comté, je devais encore réfléchir. Je ne doutais pas des prétentions d'Abel sur ses ressources économiques mais cela ne suffisait pas à diriger un comté, cependant, les terres désolées pouvaient s'avérer être un excellent test de ses compétences. Cela pourrait être un excellent défis à relever par le conseiller pour faire valoir sa position à mes côtés mais, cela risquait aussi fortement d'être considéré comme une faveur très personnelle de ma part. On questionnerait mon parti pris, ministres et haute noblesse n'apprécieraient pas. Je n'avais guère besoin de dissensions supplémentaires en ce moment et le conseiller n'agissait jamais avec modestie, ce qui ne facilitait rien. Je devais rencontrer les Vanes avant toute décision, si je confiais les terres désolées en les ignorant à nouveau, je courrais au devant de nouveaux problèmes. Je soupirais pour moi-même alors que mes pas me menaient par automatisme vers les salles de bain. Peut-être que l'eau glacée m'aiderait à y voir plus clair.
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