Échappatoire vers la survie ou les eaux troubles ?[Terranos]

A près une période de recherche à mon compte personnel et celui de la guilde, je reprenais enfin mes affaires à bon compte. D'un pas régulier, je traversais Tyrhénium à la recherche d'un nouveau client potentiel. Un regard de glace qui ne trompait guère donnait à mon visage un air peu sympathique. Sous les premières lueurs rosâtre de l'aube, la ville s'agitait et s'éveillait peu à peu. La lumière des astres solaires se jouait des couleurs célestes telle une aquarelliste apportant des nuances bleutés au paysage citadin. Malgré ce changement lyrique qui annonçait la tombée du jour, mon corps s'enveloppait d'une longue étoffe de velours noir qui s'agrafait par un simple fermoir en argent.

Mes yeux se promenaient sur la foule de gens, scrutaient l'horizon. Je marchais toujours dans la ville bruyante lorsque tous les muscles de mon bras se raidirent. Je sursautai inévitablement quand une main large vint se poser singulièrement sur mon épaule. Aussitôt, j'arrêtai nettement mon chemin, retrouvai mon sang-froid puis pivotai lentement pour faire face à l'être venait d'interrompre ma route. Mon expression indifférente s'effaça pour laisser place à une mine charmante, presque enjôleuse. Un sindarin à l'ossature plutôt développée me fixait sombrement. Sans un mot il me fit d'aller à l'écart. Rester planté en pleine rue en compagnie d'un assassin ne faisait, de toute évidence, aucune bonne réputation. Même si certains ignoraient que j'oeuvrais dans le sang, plus d'uns me jetaient explicites. Sans parvenir à décrocher mon regard de ses longues oreilles familières, je le suivis jusque sous un abri reculé.

Contre toute attente, une voix rauque pourvue d'un air mal assuré me questionna.

- Êtes vous bien celui que je crois que vous êtes ?

- Je puis être le résultat de vos croyances... Un phénomène trop absurde. Peut-être suis-je le monstre que vous cherchez...

Que de mystères laissés en plans, libres dans la nature d'une conversation rehaussée d'une faible mascarade. Quel mot cherchait l'étranger ? Tourmenteur, voleur, tueur, assassin, meurtrier, éventreur, bourreau... Que de synonymes tous plus cognant à l'oreille les uns que les autres. Le refrain muet se coupa soudainement puis enchaîna avec un couplet composé d'un seul mot.

- Assassin ?

Enfin, je décidai de m'y attarder. Voilà une réponse qui méritait le gros prix : un intérêt particulier à mon interlocuteur. J'entendais déjà le cliquetis des dias qui s'entrechoquaient, un bruit mélodieux résonnant dans ma tête.

- Description physique, mort rapide ou lente, où, détails particuliers et surtout, pourquoi ?

Un rictus malsain s'étira sur mes lèvres. Je restai tout ouï lorsqu'il commença à débiter un flot d'informations plus ou moins pertinentes. J'empochai une somme assez intéressante pour que l'affaire en vaille la peine puis retrouvai mon cheval pour un nouveau départ. Je me rendis à Mavro Limani pour voler une embarcation puis longeai dans la solitude la côte de Tyrhénium vers le lac gelé.

***

Parcourir les contrées gelés s'avérait toujours aussi plaisant. Seul le chuchotement de l'eau troublait le silence si apaisant. Je pagayais à de longs intervalles simplement pour diriger la trajectoire de ma petite embarcation. Des friselis glaciaux parcouraient mon dos alors que mon minuscule bateau avançait dans le lac. Mon contrat consistait à exterminer l'ancienne femme d'un marin de noxis. Ce dernier avait pris soin de me raconter à quel point il s'était injustement fait berner... Matériellement et sentimentalement. D'abord, parce que je poursuivais - en prenant tout mon temps en effet - une dame mariée qui avait volé l'unique bien de son mari, un navire exceptionnel. Ensuite, pour la touchante raison des actes adultères de cette dernière, multipliés au fil des mois précédant leur union. Une trahison impensable pour un être nageant en plein bonheur.

Bientôt je vis l'ombre d'un énorme paquebot se dessiner entre les vagues. J'accélérai donc la cadence des pagaies pour m'en approcher.

Aprés une longue semaine sans aucun contrat, on l'avait enfin contacté, on lui avait donné rendez vous a Mavro Limani, au port plus préscisément. Il marchait tranquilement observant le lugubre paysage et il ne lui plaisait pas du tout, un endroit aussi sombre, pourquoi avoir rendez-vous ici et pas sur une plage ensoleillé.

Il se fit interpeller par un homme, un marin surement qui le condiuisit jusqu'a son employeurs, il arrivèrent prés d'un grand paquebot bien plus grand que tous les autres et c'était une femme qui l'avait engagé, la femme regarda le mercenaire bizarrement comme si elle était déçu, elle se tourna vers le marin:

"Je crois qu'il puisse nous protéger seul, il n'a pas l'aire très fort"

Le marin lui répondit d'un aire sérieux:

"Il n'en a pas l'aire mais c'est dans ses capacités"

Elle se tourna vers Terranos et s'approcha de lui, faisant confiance a son marin, et elle n'avait pas le temps de chercher un autre mercenaire:

"Je vous payerais a la fin de votre mission, c'est simple vous devez me protéger, moi et mon bateau."

Elle lui tourna le dos se dirigeant vers son bateau mais le mercenaire ne bougea pas, il sourit en voyant en observant l'immense paquebot, la femme se tourna encore une foie vers lui, elle le regardait asses froidement:

"Alles bougez-vous !"
"Je n'ai pas encore accepté, j'aimerais savoir savoir contre, qui où quoi je dois vous protéger et si c'est quelqu'un je veux savoir pourquoi il vous traque."

L'employeur le regarda étonné quand le mercenaire avait dit qu'il n'avait pas encore accepté, elle détourna le regard une seconde, ne voulant apparement pas lui dire pourquoi mais elle répondit tout de même.

"Mon mari veut me tuer parce que j'ai pris son bateau, je le lui ai volé pour la simple raison que vous n'avez pas a connaitre."

Terranos ne voulait pas savoir pourquoi elle avait volé le bateau, surement un problème familial, il monta tranquillement sur le bateau et en fit une grande visite avant de démarrer. Il était a présent dans le grand lac gelée, le mercenaire était sur le plus haut point du navire pour avoir une vue dominante sur l'horizon.