Une rencontre dans un endroit peu commun [PV : Esméralde]

Comme à mon habitude, j'avais passé une mauvaise nuit et comme d'habitude, j'observais l'essence divine pour me détendre, par moment j'avais quelques difficulté à me rendre compte de la quantité d'essence divine présente sur nos terres, autant de couleur et de formes, cette énergie était comme des nuages, mais bien plus volatile et fluide mais surtout beaucoup plus colorée.

C'est lorsque le soleil se leva que je compris que je venais à nouveau de passer une quasi nuit blanche.

Je n'avais pas spécialement faim ce matin, j'enfila alors quelques vêtements et mis mon masque sur mon visage, la lumière qui émanais de mes yeux se voyait clairement au travers du masque, se qui pouvais par moment me donner l'apparence d'un fantôme venu hanté les vivant. Cette image me fit sourire, rient qu'à l'idée de voir le visage de gens s'horrifier a ma vue.

Je partis de chez moi et me dirigea vers le centre ville, pas mal de gens s'encoururent en me voyant, mais malheureusement la plupart des habitant de Thémisto me connaissais. Je me dirigea alors vers une petite ruelle plus sombre, je me posa contre un mur et attendis que quelque chose se passe.

- "Ah, encore une journée où je vais passer mon temps à observer l'essence divine ... Encore heureux que j'ai ça."

La Dame de l’Epine, silhouette éthérée dans cette aube anthracite piquée de sombres nuages d’un gris soutenu, tel un spectre des aurores nimbés des premières lueurs du jour naissant, avançait dans le silence ouaté des rues encore esseulées. Les âmes en peine de Thémisto la Noire, sortiraient bientôt de leurs foyers, mais en attendant, un calme spartiate nimbait la cité d’une tranquillité usitée par des desseins peu louables demeurés dans l’ombre de la nuit.

Esméralde pressa le pas, ajustant au passage son mantel bleu marine sur son front et ses cheveux d’or blanc. Ses grands yeux d’obsidienne se levaient occasionnellement sur le bout de la rue, notaient les mouvements dans les rues adjacentes, relevaient les présences inconnues sur sa route. Déjà, des citadins jaillissaient de leurs demeures, emplissaient l’allée de formes imprécises. Les maisons devinrent étals à mesure de son avancée. Les persiennes closes le temps d’une nuit, s’ouvraient sur le bourdonnement des activités marchandes. Des présentoirs bancals, fleurissaient fruits et légumes, épices, vins fins ou piquettes mal dégrossies, écheveaux de laines colorées, potions miracle contre les ampoules …

La Sylphide se glissait, s’insinuait dans cette foule grouillante comme une armée de fourmis. Elle esquiva adroitement le chariot d’oies d’un marchand colérique, enjamba sans peine les immondices causées par des chevaux … Plus elle avançait, plus elle se sentait encore loin de son auberge. Chacune de ses foulées demandaient davantage d’effort que la précédente. Malheureusement, elle estimait ses lacunes quand à l’agencement de la cité, suffisamment importante, et la nécessité insuffisamment pressante pour dévier de son itinéraire initial.

Soudain à quelques embrasures de routes, les profils d’acier frappé de l’emblème de Sharna de Cavaliers se découpèrent de la masse bigarrée, galvanisant la Dame de l’Epine. Un frisson désagréable parcourut sa peau lactée et elle tourna immédiatement dans la ruelle avoisinante. Assombrie par la hauteur des murs qui l’emprisonnait, elle était sombre, étroite et méritait sans aucun doute l’appellation coupe-gorge.

Esméralde progressait, tout en jetant de nombreuses œillades par-dessus ses épaules. Ses dents perlées mordillaient nerveusement le galbe satiné de ses lèvres, signe évident d’une certaine nervosité. Trop occupée à vérifier que personne ne s’engouffra à sa suite dans la ruelle, elle ne releva pas présence obscurcie par le jeu des ombres et s’en avisa lorsqu’il se trouva devant elle. Manquant presque de le bousculer, elle s’arrêta brusquement. Un masque de fer lui barrait entièrement le visage et une lueur étrange s’échappait de ses orbites métalliques. Elle porta la main à sa bouche pour étouffer le cri de surprise et de stupeur qui montait spontanément à ses lèvres.

Alors que je regardais l'essence divine, je constata de légères fluctuations, rien de bien important ou de bien grave, il s'agissait d'un genre de fluctuation tout à fait unique dans le petit monde de l'essence divine, la plupart du temps elles étaient lié à un sentiment de peur. Il devais sans doute s’agir de "collègue", bref rien d’anormal dans la cité de Thémisto.

Alors que j'observais le ciel, une personne s'approcha très rapidement de moi, tellement qu'elle faillis me bousculer, je tourna alors lentement la tête vers elle pour l'observer. Sa première réaction fut de retenir un cri de surprise et peut-être aussi de stupeur, mais cela restais à déterminer.

Il s'agissait d'une femme, assez belle et à première vue elle devais appartenir à la haut société, sa chevelure ne trompais pas, ses cheveux semblais très soigné et des cheveux d’un blond cendrée, aussi beaux ne peuvent pas appartenir à une simple courtisane, assurément, cette femme était quelqu'un d'important. Le genre de personne qui pourrais grandement intéresser "La cavalerie"*.

Ma première pensée fut "Mais que fait-elle ici ?", mais très rapidement se ne fit plus ma priorité, à ce moment les seules question qui me restait à l'esprit était "Qui était elle ? et que fuit-elle ?", car pour qu'une personne de cette noblesse se retrouve dans un pareil endroit, c'est qu'elle fuyait quelqu'un ou quelque chose.

- "Que fuyez vous ? Je peut peut-être vous aider."

Mon don de vision de l'essence divine était toujours actif, je préférais, au moins elle n'en saurais pas plus à mon sujet, et mieux valais puisque je venais de lui proposer de l'aider à fuir Les Cavalier de Sharna, ou quelqu'un sous leurs influence. Je me trouvais toujours adosser au mur, la regardant de haut en bas comme pour la dévisager, mieux la cerner psychologiquement.

En un sens ce n'était pas faux, j'avais par habitude d'observer les gens afin de dresser un profil psychologique sur base de leurs physique, et je n'était que très rarement déçu par mes petites estimations.

A vue de d’œil, elle était du genre désinvolte, intuitive, presque manipulatrice et il restais quelque chose dans sa personnalité que j'avais beaucoup de mal a saisir, alors que je doutais sur son coter manipulatrice, la réponse vins toute seule, une femme de se genre la doit savoir se défendre dans le monde cruel de l'aristocratie, la manipulation était un brillant moyen de survivre à ce monde.

Dans son mouvement vif pour ne percuter l'inconnu, la capuche du mantel avait glissé, dévoilant sa longue chevelure tressée, piquée de petites fleurs violettes en satin. D'une main sûre, elle la remit en place, tandis que l'expression de stupeur sur son visage s'effaçait pour une indifférence neutre. Profitant des quelques instants de répit qu'il lui offrait en la dévisageant de pied en cape tout en lui obstruant le passage, elle détailla. Son masque d'acier, dont les orbites métalliques luisaient étrangement, rappelait à Esméralde certains artéfacts maudits qu'il lui avait été permis de voir durant sa très longue existance. En fait cet objet attirait irrémédiablement tous ses regards si bien, qu'elle aurait été incapable de dire si cet homme - tout dans sa carrure l'indiquait - était grand, petit, blond ou roux.

- "Que fuyez vous ? Je peut peut-être vous aider."

Sa voix grave, un tantinet rauque ne laisser planer plus aucun doute quand à sa masculinité. Esméralde de l'Epine s'aventura à sourire, un pli un peu moqueur en coin.

- Il est amusant de voir comment la majorité des personnes se plait à tirer des conclusions attives lorsqu'ils sont déroutés par un agissement. Dites moi Monsieur, pour quelles raisons épancherais-je mes ennuis , si tel était le cas, à un illustre inconnu de surcroit masqué au beau milieu de ce coupe-gorges? Par ailleurs souhaitez vous réellement m'aider, ce qui me rend confuse d'étonnements , je l'avoue, ou souhaitez vous tout simplement me soulager de ma bourse?

Ses yeux scrutèrent avidement l'intrus qui venait indéniablement perturbé ses desseins. Elle redoutait quelque peu sa réponse. Si c'était sa bourse qu'il souhaitait, elle lui remettrait sans résistance, mais pourquoi s'en contenterait-il? S'il était réellement disposé à l'aider, elle doutait de pouvoir chasser suffisament ses suspicions pour apprécier tout la grandeur de cette offre par ailleurs atypique en ces lieux. Toujours était il, qu'elle ne pouvait pas se permettre d'attirer davantage l'attention sur elle, pas avec les patrouilles de cavaliers dans les parages

J'attendais avec impatience la réponse de la femme en capuche, et lorsque j'entendis celle-ci, je ne fut pas déçu, elle était bien à la hauteur de mon espérance, en parfaite cohérence avec la personnalité d'on je m'était fait l'idée.

- Il est amusant de voir comment la majorité des personnes se plait à tirer des conclusions attives lorsqu'ils sont déroutés par un agissement. Dites moi Monsieur, pour quelles raisons épancherais-je mes ennuis , si tel était le cas, à un illustre inconnu de surcroit masqué au beau milieu de ce coupe-gorges? Par ailleurs souhaitez vous réellement m'aider, ce qui me rend confuse d'étonnements , je l'avoue, ou souhaitez vous tout simplement me soulager de ma bourse?

Elle insinuais clairement que seul l'argent m'intéressais, et en un sens elle n'avais pas trot, mais au vue de sa niveau de vie, qui me semblais assez aisé, il me serais plus bénéfique de m'en faire une alliée afin de pouvoir lui soustraire un joli petit paquetole tout en conservant son amitié.

Je me décolla du mur et lui tourna le dos.

- "Si vous estimez que mes services valent la peine que vous soulagiez votre bourse alors j'en serais honoré, mais cela est à votre convenance."

Je me retourna à nouveau et pointa du doigt un vieille homme qui se situais derrière la femme au bout de la ruelle.

- "En tout cas lui, il préfère vous vendre pour soulager la bourse de quelqu'un d'autre qui est apparemment à votre recherche."

J’eus à peine le temps de terminer ma phrase que le vieille homme nous pointais du doigt à son tour, Je me positionna tel un domestique en lui indiquant la direction a prendre pour les fuirent

- "Il est temps de vous décider, c'est moi ou eux."

La un Cavalier de Sharna passa la tête pour nous observer, puis il regarda le vieille homme qui nous pointa du doigt avec insistance, comme pour faire comprendre qu'il à mérité son piètre salaire de rat pestiférer. J'étais moi même un Cavalier de Sharna, mais se genre de personne ne méritais qu'une chose, rejoindre Kron- au pays des morts.

Thémisto la Rude, Thémisto la cité sombre aux ruelles sanglantes, aux mœurs dépravés et à mort facile. Comme toutes les cités de ce monde, elle s’avérait parfois surprenante. Même la rose pouvait éclore sur le fumier. Cependant, la douce naïveté de la jeunesse ne possédait plus Esméralde depuis bien des vies. Une aide, chuchotée au creux de la tempête, sans aucune contrepartie ressemblait à une agréable utopie. Tentante, certes… mais ô combien dissimulatrice. Derrière cette face de métal, quel homme se dissimulait ? Etait-il réellement de ces altruistes perclus d’idéaux ? Ou bien attendrait-il uniquement son heure pour lui larder le dos de sa dague ? La Sylphide doutait de ses motivations mais il avait raison sur un point. Avait-elle les moyens de s’embarrasser de sa méfiance alors que le filet se refermait inexorablement sur elle ?

Elle avait décoché un regard, suivant le doigt pointé de son interlocuteur mystérieux. Elle avait avisé de ce vieil homme enrubanné dans ses fripes rapiécées. Avec un pincement au cœur, elle avait noté la carrure impressionnante, bardée de fer du cavalier casqué. Puis elle avait entendu le grincement du sol sous cet attirail de métal tandis qu’il posait pied à terre. Un, deux, et enfin trois de ces hommes empruntaient maintenant l’entrée de la ruelle.

Nerveusement, elle se retourna vers cet inconnu qui ne lui paraissait pas aussi terrible que ceux approchant d’un pas lourd et rythmé. Elle baissa les yeux, dissimulant l’éclat inquiet de ses yeux sombres. La délicatesse de son profil aristocratique, ciselé dans une porcelaine opaline se reposa de nouveau sur ce mécène. La garde de son épée procura un faible sentiment de sécurité et de crainte mêlée à la Sylphide, mais faisant fi de ses méfiances à la faveur de sa fuite, elle lui accorda le bénifice du doute, et d’une voix murmurée répondit :

- Il me semble que mes chances soient meilleures en votre compagnie ! Partons ! vite !

Par inadvertance, ses doigts fins rencontrèrent la peau de sa main, et le picotement annonciateur lui arracha un mot grossier plus attendu de la part d’un rustre mercenaire que d’une jeune femme de bonne famille. Elle réprima vision embrumant son esprit par un effort de volonté presque douloureux, la laissant un instant hébétée.

Cette cité savait tenir ses paroles, comme prévu, ou presque, Trois de mes collègues s'approchèrent à pas rythmé, alors que je me demandais comment allait être le temps en attendant la réponse, je fini par être tellement peu concentré sur la situation que je faillis ne pas entendre la petite réponse de la femme.

- Il me semble que mes chances soient meilleures en votre compagnie ! Partons ! vite !

Voila enfin ma longue attente récompensée, j'avais enfin l'occasion tant attendue de pouvoir frapper mes "collègue de travail" avec une raison valable, l'appât du gain.

Je poussa doucement la femme d'un petit coup de paume dans le dos pour lui faire comprendre qu'elle devais partir en avant, je me plaça face au Cavalier de Sharna et tendis ma paume dans leurs direction, ensuite je chargea un peu d'essence divine et l'envoya sous ma forme favorite, celle de spectres vengeur.

Il ne s'agissait pas réellement de spectres, mais la décharge en avait l'aspect, le fait de pouvoir utiliser l'essence divine comme d'une onde de choc qui provoques des brûlures s’avérait extrêmement utile, surtout lorsque que le corps à corps n'était pas désiré.

Donc trois onde d'essence divine à la forme de spectres se dirigèrent chacun vers un Cavalier, et comme à mon habitude les trois atteignirent leurs cible, c'est alors que les trois Cavaliers commencèrent à se tordre de douleur, je me doutais bien que ça ne les retiendrais pas longtemps, les brûlures au premier degré ne sont pas si douloureuses.

- "Héhé !"

Je me retourna et commença à courir pour rattraper mon retard par rapport à la femme qui n'était pas bien loin devant moi.

L’inconnu masqué, avec diligence et sang froid guida la Dame derrière le rempart protecteur de son corps. Laissant glisser sa main contre son dos, il l’invitait à s’engager vers l’échappatoire de la ruelle, tandis qu’il se chargeait des Guerriers de Sharna. Approuvant sans réserve son initiative, elle commença à courir vers la débouchée du coupe-gorge. Ses jupons lavande froufroutaient autour d’elle dans un bourdonnement soyeux et peu pratique. Ils entravaient ses mouvements rendant périlleuse cette course effrénée.

Le choc mat et inattendu du métal crissant sur les pavés de la route, attira son regard. Elle s’arrêta un instant pour visualiser la scène qu’elle venait d’abandonner à grandes foulées. Les cavaliers se tordaient de douleur. L’un d’entre eux tomba à genoux, arrachant au passage son casque gênant. Il libéra de son carcan de métal, une chevelure abondante et brune, un visage juvénile aux accents graves renforcés par les rictus de souffrance. Ses prunelles crachèrent des flammes au sauveur d’Esméralde alors qu’il contenait difficilement sa colère, sa fureur et son mal. Bientôt les brulures s’estompèrent d’elles-mêmes et il put replacer son heaume à sa place. Tout comme lui, ses camarades se ressaisissaient du mauvais sort, mais l’homme au masque n’avait pas attendu.

A son tour, il s’élançait à la suite d’Esméralde qui se remit également à courir. Entre sa robe assurément imprévue pour l’exercice présent et ses escarpins menaçant de lui rompre le cou à chacune de ses enjambées, la sylphide perdait du terrain. Elle arriva cependant avant son compagnon à la fin de la ruelle. Celle-ci débouchait sur une artère plus importante de la ville et d’autant plus encombrée. Une chance pour la Dame de l’Epine de se fondre dans le décor ambiant. Sans attendre davantage, et en se doutant que l’Homme Masqué ne manquerait pas de la suivre dans ce dédale infernal de charrettes, voitures à cocher et piétailles bruyantes.

En queue de peloton, les Cavaliers réalisant que leurs chances de poursuivre les deux jeunes gens se réduisaient considérablement en raison du poids évident de leurs armures et de la cohue à l’autre bout de la ruelle, choisirent de faire demi-tour. Ils n’abandonnaient pas leur chasse, simplement ils se donnaient les moyens de parvenir à leurs fins, aussi, arborant leur nom de Cavalier avec plus de justesse, ils se remirent en selle. Les claquements des sabots sur le pavé comme une promesse de retrouvailles prochaines s’envolèrent en écho dans le coupe-gorge.

La Sylphide, une fois n’était coutume, laissait son instinct dicter sa conduite. Si elle avait ralenti son allure – quoi de plus remarquable dans une foule qu’une personne qui fuit - et restait en vue de son sauveur, son avance sur lui ne fondait plus. Les passants, les véhicules, les chevaux formaient autant de barrage pour la rattraper, si bien qu’il lui fallait fournir un effort supplémentaire difficile. Pourtant, rapidement, il put apercevoir le mantel bleu, les jupons mauves et la silhouette éthérée de la Dame s’enfoncer dans des rues adjacentes pas totalement inconnues.

Esméralde s’arrêta brusquement et scruta du bas jusqu’en haut, le bâtiment qui lui faisait face. S’il n’évoquait pas grand-chose à la Dame, il était à parier qu’il en allait autrement pour cet homme masqué à qui elle devait la parfaite réussite de sa fuite mouvementée. En effet, parmi les habitations imbriquées les unes aux autres, l’un de ses appartements lui appartenait.

- Entrons, voulez vous. – lui annonça-t-elle alors qu’il venait de la rejoindre – Je préfère ne pas rester au dehors trop longtemps, il serait dommage d’offrir aux cavaliers une chance de nous retrouver.

S’il fit preuve de stupeur en se voyant ainsi conduit jusqu’à sa demeure, la Dame de l’Epine ne le remarqua pas, se contentant de s’engouffrer dans l’escalier, de grimper les marches jusqu’à la porte de l’appartement de l’Homme Masqué.

- Peut-être devriez-vous ouvrir. Pour notre sécurité à tous deux. Je suis certaine qu’ils n’en resteront pas là. – prouvant par cette seule phrase qu’elle savait pertinemment être devant son chez-lui.

Alors que les Cavaliers se relevaient l'un après l’autre tel l'herbe fraichement écrasée, Je vit que la ruelle débouchais sur une autre grande rue assez chargée aux vues de l'heure qu'il était, je continuais de suivre l'inconnue qui se faufila avec une grande agilité dans la masse de personnes qui étaient dans cette rue, pendant un court instant je la perdis de vue, je décida donc sur un coup de tête de réutiliser ma technique pour envoyer une "onde de choc spectrale" (elle ressemble à un énorme crâne humain) qui toucha cinq ou six personnes qui s'écroulèrent immédiatement sous la douleur, je vis à nouveau cette inconnue et je pu ainsi continuer à la suivre.

Ce n'est qu'en la voyant se diriger vers une ruelle plus tranquille que je me rendis compte que j'avais complétement oublier l’existence de nos poursuivant, je me retourna rapidement afin de vérifier s'ils étaient encore à nos trousses, et par chances ils n'étaient plus là.

La jeune femme s’arrêta devant un bâtiment qui ne m'était pas tout à fait inconnu, après un petit coup d’œil autour de moi je reconnu les alentours et compris qu'il s’agissait de chez moi.

*Pourquoi est-elle venue par ici ?*

- Entrons, voulez vous. Je préfère ne pas rester au dehors trop longtemps, il serait dommage d’offrir aux cavaliers une chance de nous retrouver.

Le pire moment fut lorsqu'elle poussa la porte et entra, je n'eus pas d'autre choix que de la suivre, alors qu'elle monta les escaliers j'en profita pour admirer le spectacle donné par son déhancher à la fois subtile et merveilleux au yeux d'un homme normalement constitué. Étrangement c'est devant MA porte qu'elle décida de s'arrêter et me dis.

- Peut-être devriez-vous ouvrir. Pour notre sécurité à tous deux. Je suis certaine qu’ils n’en resteront pas là.

Je n'avais plus d'autre options j'étais définitivement bloqué, alors que je sortis mes clé je remarqua que ma serrure avait été forcée, . La porte était toujours fermée à clé, mais il était désormais impossible de l'ouvrir avec un clé.

"Super, encore une tentative de cambriolage." Je m'approcha donc de ma serrure et l'observa de plus près. "Forcé à coup d'épées, pas très malin les gars."

Je dégaina alors mon sabre et coinça la pointe de la lame sous la porte, l'utilisant comme une levier, après quelques instant la porte grinça lentement avant de sortir de ses gongs et tomber lourdement sur le sol. Ce n'est qu'à ce moment là que je me rendis compte du nombre de fois où j'avais du pratiquer cette manœuvre, car en réalité à chaque fois je laissais une nouvelle coupure sur le sol.

"Je vous en prie, s'il vous plait ne prêtez pas attention à la décoration, ce n'est rien de plus que l’habita naturel d'un célibataire."

En effet il y avais quelques pile de linges sale qui trainais par-ci par-la, mais la chose qui pouvais peut être le plus choqué, c'était l'emblème de Kron en taille géant en plein milieu du "salon", il y avais tout de même une table et des chaises par dessus, histoire de ne pas perdre inutilement de la place.

La Dame de l’Epine, à présent, s’enfermait dans un mutisme silencieux. Si elle observait avec une certaine pointe de curiosité les faits et gestes de l’Homme masqué, son visage restait cependant, lisse de toutes émotions. Il s’affairait sur la serrure forcée et elle nota avec étonnement l’utilisation vulgaire de son épée comme d’un outil pour exercer une force de levier sur la porte récalcitrante. Elle céda, offrant un passage direct vers l’intimité de cet inconnu dont elle ne connaissait le visage.

Ses visions l’avaient conduite ici, entre ses murs fins et austères, entre les mains de cet étranger dont elle ignorait la loyauté ou la fiabilité. Mais pour fuir, elle était prête à certains risques, certaines incertitudes plutôt que de retomber dans le giron maudit de ce Chevalier ambitieux. Sa langue claqua contre son palais, dévoilant autant une légère nervosité qu’un profond agacement qu’en au tour de ses pensées. La Sylphide se maugréa un instant comme une enfant surprise pendant une bêtise. Stupide. C’était le seul mot qui venait à son esprit.

Rejetant ses idées d’un froncement de jupons, elle entra dans l’antre de son sauveur. La décoration spartiate reflétait la personnalité de son propriétaire. Jetées négligemment ça et là, des tuniques, des braies relevaient l’absence salutaire d’une femme ou d’une épouse. La table, les chaises, de bonne facture ne semblaient néanmois plus de la première jeunesse. Quand à l’emblème géant qui trônait dans la pièce tel un Roi sur sa Cour, il marquait sa croyance au Dieu Kron. Une croyance forte. Esméralde laissa son regard errer sur les formes, les creux, les plats de ce symbole proéminent.

"Je vous en prie, s'il vous plait ne prêtez pas attention à la décoration, ce n'est rien de plus que l’habita naturel d'un célibataire."

- J’envahis votre espace, il serait malvenu de ma part de vous faire quelconque remarques.

La jeune femme dégrafa son mantel et l’ôta avant de l’abandonner au dos d’une chaise. La robe esquissait tendrement les courbes féminines de la Sylphide dans une chute de tissu soyeux lavande. Quoique simple, elle mettait en valeur le cou et les épaules fines, la taille marquée d’une ceinture tressée en cuir bleu, la naissance de sa gorge, la chute de ses reins.

- J’imagine que vous avez nombres de questions à me poser. Mais avant tout je souhaite vous remercier de votre intervention.