Quand marche les affaires [Glanael]

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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 Quand marche les affaires [Glanael]

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Deirdre Luberym
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MessageSujet: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeMer 18 Mai - 20:54

    Aux milles couleurs, le lieu où l'on pouvait y rencontrer les plus belles fleurs d'Istheria. C'était ce que disait les publicités qui concernaient la maison close... Toutefois cet endroit n'était pas seulement réputé pour cet affriolant accoté, elle avait aussi des services ouverts à tout autre activité. Ici, on y trouvait le calme, le jeu, la chaleur que l'on ne pourrait s'offrir ailleurs. Il n'y avait pas les hurlements bruyants des tavernes, il n'y avait pas les mauvais odeurs de la sueur des pauvres bougres qui souhaitaient se remplir la panse... Non, c'était un endroit avec un certain standing qui accueillait ceux qui en possédaient les moyens mais aussi les personnes qui souhaitaient et aimaient l'intimité d'un lieu. A l'intérieur, ce n'était qu'un appel des sens : de bien belles personnes vous servaient, verres et quelques mets délicats, les tables de jeux se trouvaient au centre de la pièce, et pour la détente, au pied des murs jonchaient des coussins de velours grands et épais sur lesquels vous allongez pleinement, avec des tables basses sur lesquels poser vos affaires ou bien les pipes que vous fumiez.

    Vous y respirez un parfum agréable qui vous mettez rapidement à l'aise, dénouant totalement vos muscles, chassant vos mauvaises pensées. Il fallait dire que la propriétaire avait tout convenable pensée et c'était la raison aussi de son succès... Mais si tout était beau et finement calculé, il y avait bien des ombres qui se cachaient derrière ce vaste univers.

    On n'était alors simplement qu'en milieu d'après-midi, le monde n'affluait pas encore à ses heures là, mais si il y régnait un calme apparent, le "Aux Milles Couleurs" n'était pas déserté pour autant, loin de là. Il y avait déjà quelques habitués qui pariaient sur les tables de jeux, d'autres qui cherchaient éperdument à séduire le personnel, avant de voir quelques uns s'échappaient pour le premier étage, là où ils payeraient pour la belle compagnie. Tout cela se passait sous le regard avisé de notre chère Isara Calaelen.

    Qui était cette femme voluptueuse? La propriétaire des lieux qui se fondaient littéralement dans le décor. Bien loin de désirer de s'enfermer dans ses quartiers à faire les comptes, elle n'hésitait pas à donner de sa personne, autant en offrant ses services dans la salle des jeux, mais aussi en tant que courtisane - bien que pour cette partie du travail, elle avait de tel tarif que l'on y réfléchissait à deux fois avant de payer ses services, à la hauteur du joyau qu'elle représentait. Il fallait dire que personne ne se doutait qu'elle était la maîtresse de maison, à part bien entendu ceux qui travaillaient pour elle, et peut-être les habitués. Dans tous les cas, on venait rarement l'aborder pour l'importuner... sauf quand elle vous glissait un regard qui signifiait que vous pouviez lui tenir compagnie sans problème.

    Cette journée là, Isara était allongée de tout son long, nonchalamment sur des coussins, ces jupes dévoilant ses mollets blancs, accoudée avec une pipe à tabac dans la main, recrachant alors délicatement la fumée. Ses cheveux noirs étaient légèrement relevées avec des peignes élégants, sa robe était rouge et noire, en parfaite harmonie avec la décoration. En réalité, elle s'ennuyait, il n'y avait pas eu de personnages intéressants depuis la matinée, bien qu'il lui aurait été difficile de les rencontrer.

    En effet, la belle gorgoroth avait été en ville afin d'aller rencontrer ses fournisseurs. Elle avait besoin de nouvelles caisses de nectars, quelques fruits frais, et de nombreux rouleurs de tissus pour confectionner des tenues particulières, à la fois pour elle mais aussi pour son personnel pour les soirées à thème. Cela avait été assez éreintant mais néanmoins très rapidement bouclé.... quand soudainement, un homme commença à déclarer son mécontentement à une table de jeu, accusant un autre joueur de tricherie.... cela obligeait alors Isara à intervenir. Voilà qui était fortement embêtant.

    Soupirant alors négligemment, elle posa alors sa pipe calmement sur la table basse avant de se diriger vers l'inopportun. Calmement, elle lui posa une main bienveillante sur l'épaule, affichant alors un large sourire et quelques mots.

    " Monsieur... voyons... il n'y a jamais eu tricherie dans nos locaux, c'est une garanti que nous vous offrons lorsque vous franchissez ses murs. "

    A cet instant là, l'air devint légèrement électrique avant de curieusement reprendre un cours assez calme. Les quelques mots de la jeune femme eut l'effet de calmant rapide, il se détendit et accepta ses mots comme si cela avait été une prophétie. Il vint même à s'excuser avant de décider de s'en aller. Ce qu'il s'était passé? Isara avait usé de son pouvoir hypnotique et l'avait combiné au souffle d'Ambrosis qui permettait d'influencer les comportements. Haaaaaa... la patronne de l'établissement était une bien belle fleur, mais ses effluves étaient dangereuses....
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeSam 21 Mai - 0:39

    J e vagabondais à nouveau dans Thyrénium, suivant l'instinct de ma monture. Cette dernière marchait telle une masse ténébreuse dans le quartier commerçant. Akira savait intuitivement quoi trouver pour rassasier ma soif. Moi-même ne savais-je plus de quel soif il s'agissait. Ma bouche sèche demandait un bon vin tandis que mon coeur obscur attendaient chair et sang. Que fallait-il suivre ?, se demandait la confuse jument tentant de mettre le grappin sur une chose pouvant plaire à me plaire. Je tapotai l'oreille gauche de ma compagne, tentant de la rassurer et de lui faire oublier le chaos contradictoire de mes émotions. Les animaux sentaient naturellement des sentiments que nous, les autres habitants d'Istheria ne ressentions pas... Mis à part les empathes, bien sûr. Ce cheval avec lequel j'avais développé plusieurs affinités et un train-train de vie quotidien était bien placé pour connaître le moindre brin de tristesse ou d'amour qui traversait mon regard.

    Mon regard défilait sur tous ces vendeurs acharnés qui criaient des offres de produits. Beaucoup de passants semblaient être tenus en haleine, dépensant nombre de dias pour des biens aussi dérisoires qu'utiles. Des odeurs de pains, de poissons puis de parfums aux senteurs les plus étranges emplissaient l'air. Bien que je n'eus point mangé depuis un certain temps, aucune faim ne me tortillait l'estomac. Je voyais ce goinfres dévaler dans les allées, plaquer d'autres paysans par le simple plaisir de manger. Toute cette gourmandise me coupait nettement l'appétit ! Ma jument s'aventurait alors vers des commerçants de bijoux, de robes majestueuses. Sur des présentoirs en velours, saphirs et topazes brillaient dans la lumière ardente de la fin d'après-midi. Je n'étais pas venu dans ce quartier dans l'espoir de me parer de joyaux dispendieux, ni me vêtir d'une robe aux couleurs chatoyantes.

    Tendu, j'arrêtai Kira prestement. Quelque chose s'imposa alors à mon esprit, un souvenir passé en ces lieux dont je ne me sentais pas particulièrement concerné. Les mouvements s'accélérèrent irréellement. Mes yeux luisirent d'un éclat rougeoyant, une fontaine de sang colorant l'eau claire en un ton saisissant. Les détails de ma vision s'entrechoquaient... Tout paraissait curieusement s'emboîter. Mes oreilles percevaient milles voix s'élever de part et d'autre. Pourtant, l'écho d'une seule parvint à attirer mon attention... Celui d'une femme à la beauté maléfique, d'une démone qui marchait plus tôt au même endroit où je me trouvais à l'instant. Je la voyais les bras chargés d'une caisse, de rouleaux de tissus aux couleurs éblouissantes. Un halo de lumière dorée la fit lentement disparaître puis je retombai à nouveau dans le présent. Le quartier commerçant m'avait fait part d'un évènement passé. Celui-ci paraissait futile présenté sous un tel angle, mais il avait eu le don de me fasciner, contrairement aux visions désagréables qui me sont habituellement offertes.

    Me voyant fixer ses tissus d'un air lunatique, le marchand m'interpella dans le brouhaha infernal. J'eus peine à comprendre ce qu'il disait, si bien que j'optai pour la fuite lorsque je fis abstraction de mes pensées. Le destin me conduisait à cette femme, seulement il avait oublié de me préciser de quelle manière la trouver. Mon cheval reprit son chemin alors que j'observais la foule à la recherche de cette étrangère. Soudain, ma compagne tourna son regard de rubis vers un bâtiment fort coloré. Une enseigne indiquait
    Aux milles couleurs. Mille couleurs tel la draperie soyeuse que tenait entre ses mains la dame venue au fruit de ma clairvoyance. Quel hasard !

    Laissant les rayons du soleil à l'extérieur, j'entrais dans cette petite maison de thé à l'allure mystérieuse. Un arôme floral me chatouilla les narines, m'enivra d'une façon troublante. Quelque chose de malsain se dissimulait contre les murs, jusqu'au creux des coussins de velours qui décoraient la pièce. Je m'approchai d'ailleurs de l'un afin de m'y asseoir. À leur proximité j'eus presque l'impression qu'il clamait ouvertement « Asseyez-vous monsieur ! » .

    Attiré par le fumet léger d'une pipe, je levai les yeux vers une table de jeu placée au milieu de la pièce. Je sus dès lors que je l'avais trouvé. Un homme passa en coup de vent devant moi puis je regardai fixement cette dame qui m'avait magiquement captivée dans le quartier commerçant.


Dernière édition par Glanael le Lun 13 Juin - 22:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeDim 12 Juin - 20:40

    Combien de fois Isara avait-elle subjugué son entourage en usant de sa magie et de ses charmes? Combien de fois avait-elle sauvé les apparences et ceux qui la gênaient de par ses talents? Il fallait dire que la belle et ancienne terrane avait été à bonne école... une ancienne Ladrini. Voler, tromper, espionner, assassiner... multiples furent les tâches qu'on lui avait demandé avant que ses désirs, sa vénalité, et sans nul doute sans trop grande confiance en elle-même viennent à causer sa fin. Elle se souvenait, chaque jour passant depuis plus d'un siècle, chaque cinglante douleur causée par la lame qui lui avait transpercé le dos à une dizaine de reprise... elle se souvenait que ce corps avait perdu les fils qui la maintenaient debout, ce corps qui tomba lourdement sur le sol, le froid qui envahit son être en quelque seconde, ce sang chaud qui s'échappait d'elle... ces détails insoutenables, la vérité sur cette vie qui lui échappait irrémédiablement, et toute la rancœur et la haine qu'elle ressentit à cet instant.

    Personne ne savait la véritable origine des gorgoroths, pourquoi certains revenaient d'entre les morts et d'autres non. Les principales hypothèses tournaient autour de la violence de la mort elle-même, un rejet de l'âme, de cette situation, un refus de l'acceptation. Toutefois, beaucoup d'hommes et de femmes moururent contre leur volonté de façon tragique, beaucoup tenaient à leur vie... et bien peu revenait pourtant. Et elle? Qu'est-ce qui avait fait la différence? Isara ne se posait pas la question, elle ne se la posait plus depuis bien longtemps. Elle avait eu sa vengeance et elle avait trouvé le moyen de gagner la vie à laquelle elle espérait... mais était-ce vraiment la vie d'une catin? D'une tenancière? Elle pouvait posséder toutes les richesses qu'elle souhaitait, elle pouvait avoir tous les hommes qui lui plaisaient... et pourtant, la noirceur continuait à grandir en elle pour une raison obscure...

    Lorsque l’inopportun client quitta alors la boutique, un nouvel invité pénétra dans les lieux, n'ayant que peu l'allure des hommes auxquels elle était habituée à voir entrer ici. Plutôt bel homme, une aura étrange, mais visiblement pas agressif... mais fallait-il dire que la plupart des effluves et des parfums que l'on respirait dans ce lieu permettait de détendre n'importe qui. L'une des jeunes femmes qui travaillaient pour Isara s'apprêtait alors à aborder le nouveau client afin de savoir ce qu'il désirait, mais d'un geste de la main ainsi qu'un sourire, Isara lui mentionna que cela était inutile, qu'elle s'en chargerait elle-même.

    Posant alors ses yeux félins sur l'inconnu, récupérant tout prêt de là la pipe qui était la sienne, elle l'examina en silence ce dernier avant de prendre l'initiative de s'approcher de lui.

    " Bienvenue Aux Milles couleurs mon cher monsieur. Que désirez-vous? Nous servons les meilleurs nectars que vous pourrez trouver dans tout Istheria, nos tables de jeux sont aussi à votre disposition. Notre service est d'autant plus assuré par un bon nombre de femmes, vous pouvez même choisir l'hôtesse que vous désirez pour... s'occuper de vous. "

    Le sourire d'Isara se faisait chaleureux, sa voix profonde et mielleuse était aussi une invitation aux vices, comme son établissement. Néanmoins, on ne pouvait nier qu'il n'y avait rien de vulgaire dans ce milieu, et au contraire, une certaine distinction. Tout était fait pour le bonheur des clients... Les détails les plus infimes avaient été calculé soigneusement, les tissus, la disposition, l'organisation, les parfums et les tenues. Tout.

    Soupirant alors lentement, recrachant des ronds de fumée de sa pipe, les gestes de la jeune femme était d'une lenteur gracieuse. De sa visible nonchalance, elle se permit alors de venir s'assoir non loin de ce client potentiel - et peut-être futur régulier après tout. N'oublions pas qu'elle était avant tout une commerçante.

    " Je me nomme Isara. Je suis aussi à votre disposition. "

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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeLun 13 Juin - 5:17

    U ne employée de la maison de thé feignit s'approcher de moi. Au dernier moment, elle s'écarta par le geste amical d'une autre femme... Une employée intermédiaire ou même la propriétaire de l'établissement. Alors qu'elle fixait son regard d'ambre sur moi, je la décrivis légèrement. Sa silhouette fine et ses mystérieuses prunelles entourés de traits obscures captivaient agréablement l'oeil. Un trop long attardement du regard pouvait laisser aussi croire que je ne la toisais par simple perversité. Un fait bien contraire à la raison de ma venue. Je n'entrais jamais dans les maisons closes puisque les femmes vendant leurs corps avaient le talent inné de m'exaspérer. Cependant, mes visions accordaient certaines différences à la situation. L'endroit lui-même restait un appât pour le plus sage des hommes. Quiconque entrait ici pouvait aisément se croire entouré de déesses de l'amour... Toutes plus magnifiques les unes que les autres tel des fleurs que l'on cueille au coeur d'une pleine fleurie. Pourtant, je croyais voir l'exception à ce paysage surréaliste se diriger vers moi... Une beauté follement dangereuse dont les pétales s'envolaient au simple coup de vent.

    Enveloppée dans un peignoir soyeux dont les couleurs rappelaient ténèbres et sang, l'étrangère de ma vision s'approcha dans des gestes fluides. Elle m'annonça alors tous les services qui se trouvaient à ma disposition ; la boisson, les jeux, les femmes. Sans même attendre la réponse à sa première question, la démone me débitait un flot d'informations qui ne m'intéressait pas plus que ça. Mes désirs avaient une ampleur incalculable, m'empêchaient de vivre au rythme fulgurant du tambour incessant qui résonnait entre mes tempes. Je reconnus, sans l'ombre d'un doute, l'essence démoniaque qui entourait la dame. Une remarque nettement plus intéressante qui resta néanmoins terrée dans mes pensées.

    Je répondis à l'expression de la muse d'un sourire tout aussi charmeur, d'un regard angélique des plus enjôleurs. Sa fumée me parvint lorsqu'elle prit place près de moi. La gorgoroth s'offrit à moi comme si elle me proposait tout bonnement de prendre un verre. Une suggestion qui n'était pas surprenante vu la manière sympathique dont elle avait éloigné sa collègue de mon chemin.


    - Je me nomme Isara. Je suis aussi à votre disposition.

    D'un ton à la fois calme et posé, je répondis :

    - Enchanté chère Isara. Je suis Glanael.

    Un éclair vermillon parcourut faiblement mes yeux. Cette brusque interruption me fit prendre conscience de l'importance de mon entretien avec Isara. Son apparition autant immatérielle que matérielle signifiait que quelque chose d'important allait se produire en sa présence. J'ignorais encore quoi seulement, je préférais ne point omettre ce petit détail surnaturel. La dame avait un air assez distingué avec les peignes luxueux qui ornaient sa chevelure d'ébène. Il paraissait ardu de croire qu'elle se donnait aux plaisirs de la chair en échanges de plusieurs dias. Peut-être une somme astronomique, mais tout de même une monnaie d'échange. Son métier lui plaisait-il réellement ? L'atmosphère si chaleureuse créait-elle dans son esprit un sentiment d'oubli ? Décidément, je m'y prenais moi aussi ! J'avais bien d'autres chats à fouetter que de me lover dans les bras d'une somptueuse prostituée. Quelque chose de plus fort que la volonté m'empêchait de me lever, d'abréger l'intrigue qui me tirait par ses ficelles.

    Promptement, je me tournai à nouveau vers la démone. Mes longs cheveux blancs glissèrent sur l'épaisse écharpe de lin qui recouvrait ma poitrine.

    - Je ne voudrais jamais accepter une telle proposition au détriment de votre bonheur personnel... Il faudrait être fou pour souhaiter être servi par une hôte autre que vous.

    Je pris une brève pause alors que le timbre de ma voix devint davantage sérieux.

    - À l'origine, d'autres raisons m'ont poussé à vous retrouvez. L'avenir nous réserve encore bien des surprises. Notre rencontre n'est pas réellement un hasard. J'ai du mal à m'imprégner du changement soudain. Vous étiez abstraitement dans l'allée des marchands et maintenant vous êtes devant moi, en chair et en os... Excusez les divagations d'un oracle sénile !
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeDim 26 Juin - 0:17

    L'affaire aurait pu être tout à fait banale, comme elle l'était à chaque nouvelle venue. Un client curieux qui passait la porte, une hôtesse élégante qui allait à son encontre, elle lui expliquait d'une voix douce et chaleureuse tout ce qui est à sa disposition, les jeux, les femmes, les hommes - car après tout, tout dépendait des goûts, il y en avait même qui avait des préférences raciales - elle lui servait à boire et il était pris dans le piège. Rassurez-vous, il n'y avait aucun poison dans les breuvages mais des invitations aux sens. Quoi de mieux que d'ajouter quelques petits ingrédients qui ne pouvaient que participer à votre confort? N'était-ce pas son métier? Quoiqu'il en soit, généralement, les choses se déroulaient ainsi, simplement, sans surprise. Parfois cela en devenait même ennuyeux mais c'était ainsi qu'elle remplissait son coffre.

    La réponse du dénommé Glanael la surprit quelque peu... son bonheur personnel? Il n'avait pas l'allure d'un homme qui se souciait de tels... détails. Mais soit. C'était peut-être même dommage car cela signifiait aussi qu'elle se ferait moins d'argent. Si il n'était pas là pour se payer des femmes, peut-être que les jeux ou les boissons lui permettraient d'en tirer quelque chose... ou pas. Il ne pouvait être qu'évident que derrière le léger compliment qu'il glissa qu'il était présent pour une tout autre demande que ces requêtes habituelles. Si son visage persistait à sourire légèrement et que son regard ne quittait pas celui du démon, dans son fort intérieur, elle ne pouvait que lever les yeux au ciel ainsi que pousser un lourd soupir. Non... décidément... elle ne pourrait lui soutenir le moindre argent. Quoique...

    " Oh? Un oracle... ainsi donc vous possédez des dons divinatoires? Mmmm... mais j'avoue que dans l'immédiat, je ne vois pas en quoi nos destins sont liés... mais cela pourrait très vite s'arranger. "

    Ces paroles avaient des airs de provocations et de séductions, toutefois, la jeune femme ne bougea pas de sa place. Elle n'eut aucun geste déplacé ou langoureux qui aurait pu naturellement accompagné ses propos équivoques. Au contraire, elle porta simplement sa fine pipe entre ses lèvres, respirant une vague de fumée avant de sensuellement la laisser danser.

    " Je n'ai jamais rencontré de personne ayant un tel pouvoir donc... je vous avoue ne pas savoir ce que vous attendez de moi. Je n'ai fait qu'acheter de simples tissus ce matin là, dans l'allée des marchands. Rien de plus. "

    Se redressant alors, déposant sa pipe dont le tabac venait à maintenant manquer sur un coin de table basse, elle s'accouda sur le haut des coussins contre lesquels elle était installée, pliant les jambes, rejetant les quelques mèches de cheveux qui voilaient son visage. Sa pose laissait suggérer qu'elle était ouverte à la conversation.

    " Néanmoins, essayons de résoudre ce mystère si fascinant. Puisque, je suppose, que ce genre de vision n'est pas dû au hasard, comme vous l'avez si bien mentionné, cherchons à savoir si nous possédons le moindre point commun... ou un indice qui pourrait nous rapprocher. Parlez-moi de vous, de votre profession ou tout autre chose qui pourrait nous mettre sur une piste. "

    En réalité, Isara se moquait complètement de cette histoire. Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire d'avoir été dans les songes d'un homme de plus... Cela était sans compter qu'il n'avait vu guère bien loin, elle qui revenait de ses courses. Comment pouvait-il penser qu'il y avait une révélation transcendantale derrière si peu? Mais soit. Si c'était ce qu'il souhaitait... sa patience lui réserverait peut-être des surprises. Après tout, on avait rien sans rien...
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeMer 29 Juin - 5:22

    Mon hôte suggéra dans une horde de subtilités d'abréger cette conversation. Elle glissa de nouveau entre ses dires une invitation aux plaisirs de la chair pour son compte personnel. Ses tarifs s'élevaient sans doute toujours à une somme importante, mais ce n'était guère un problème pour une personne dont le troc se faisait parfois sans la moindre monnaie d'échange. De nombreuse fois j'avais pillé des catins, un crime répétitif qui m'amusait toujours autant. Habituellement, je les croisais aux trottoirs des tavernes les plus mandées ou près des repaires connus de certains mercenaires. Elles se démarquaient naturellement des mendiants qui se livraient à quelques jeux d'acteurs. Jamais auparavent je n'avais mis les pieds dans un antre aussi luxueux de prostitution. Bien que cela ne m'étonnais point - vu l'évolution naturelle du monde des affaires - l'univers des désirs charnels appartenait désormais à ce commerce d'affaires de manière plus sophistiquée. Une normalité lorsque l'on songeait au nombre d'êtres qui passaient leurs journées dans la solitude.

    J'avais conscience de perdre mon interlocutrice dans mon propre délire. Une aventure étrange où les trois temps s'entremêlaient... Passé, présent, futur. Ils cohabitaient si bien dans mon esprit qu'il arrivait à la balance de pencher davantage d'un côté que de l'autre, abolissant involontairement chaque minuscule parcelle du temps de l'instant présent. Je n'ignorais pas que la poursuite de cette conversation ou de la simple présence de la dame pouvait enclencher de nouvelles visions. Celles-ci qui m'étaient, jusqu'à nouvel ordre, inconnues me permettraient peut-être d'élucider des faits de ma propre destinée.

    Isara racontait avoir fait l'acquisition de quelques tissus. Des propos effectivement emplis de véracité. Toutes ces étoffes étaient d'ailleurs destinées à rajouter un soupçon de beauté aux femmes qui offraient leurs services, à les envelopper dans une soierie que tous souhaiteraient déballer. Avec cette fiction, j'allais même à me demander si ce voeu dérisoire ne constituait pas une réelle divagations de mes arrière-pensées. Ma perversité innée commençait elle aussi à s'enfiévrer, à jaillir du masque de parfaite galanterie que j'affichais continuellement. Me souciais-je du bonheur de mon interlocutrice ? Je l'ignorais puisque je cherchais uniquement à déterminer si un être vivant se plaisait à exercer un art aussi dégradant.


    - Néanmoins, essayons de résoudre ce mystère si fascinant. Puisque, je suppose, que ce genre de vision n'est pas dû au hasard, comme vous l'avez si bien mentionné, cherchons à savoir si nous possédons le moindre point commun... ou un indice qui pourrait nous rapprocher. Parlez-moi de vous, de votre profession ou tout autre chose qui pourrait nous mettre sur une piste.

    En réalité, rien ne créait un lien réel entre mon métier et celui de la démone. Chacun nous gagnions notre vie dans un flot de pêchers continuels, mais c'était à peu près tout. Son visage ne me disait assurément rien de familier puisque je me remémorais toujours le visage d'aussi belles femmes. Mis à part mes antécédents liés au trafic de sexe, aucun indice ne m'accordait professionnellement à Isara. D'ailleurs, aucun de mes contrats ne la concernait, pas même l'une des autres serveuses de la maison de thé.

    - Je crains fort que ma profession ne vous intéresse nullement. La mort est plutôt une éventualité que l'on fuit.

    Un détail et une bride d'imagination explosait. Mes mots laissaient croire de nombreuses choses. Je pouvais aussi bien être un creuseur de tombe qu'un faucheur... Un assassin. Bien qu'il s'agissait d'une Gorgoroth, je ne voulais pas l'effrayer avec quelques épisodes sanglants ou anecdotes macabres. L'établissement n'accueillait pas les troubadours d'histoires lugubres. Je désirais par-dessus tout en apprendre plus sur la prostituée et m'adonner aux activités de son quotidien semblait être une excellente façon d'y aboutir.

    - Sans doute préféreriez-vous d'abord me montrer votre profession et vous enrichir quelque peu...

    Les choses prenaient une tournure inévitable. J'acceptais sa proposition non sans une once vive d'intérêt dans mes prunelles.
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeDim 17 Juil - 15:30

    Il existait bien des métiers ingrats, être une courtisane, une putain ou appeler cela comme bon vous semblez, en faisait certainement partie. Vous devenez une marchandise, une coquille vide qui pouvait se passer de main en main, un corps que l'on se prêtait, que l'on venait à louer le temps de quelques minutes, quelques heures... Cela revenait à un simple échange de bon procédé, de l'argent contre un service, de la monnaie contre quelques étreintes menteuses qui vous donnaient l'illusion de la tendresse. La majorité des prostituées, celles des rues, ne le faisaient jamais pour le plaisir. Non, elle se vendait par contrainte car elles ne possédaient que leurs corps et leurs expériences de la chair. Elles n'avaient pas d'autres talents que celui d'être une femme qui peut offrir un peu de bonheur à celui qui peut payer. Mais il existait tout aussi bien une autre catégorie qui ne possédait pas de scrupules. Certaines aimaient la chair, la luxure et l'avarice. Quoi de plus simple que de se donner? C'était en une façon la voie de la facilité quand on aimait cela. D'autres ne reculaient devant rien afin de parvenir à leur fin, et le sexe n'était pas grand chose. Isara faisait sans nul doute partie de cette catégorie. Pour tenir une telle entreprise, il fallait soit être une femme vénale, soit particulièrement aimé ce métier qui pouvait parfois avoir des allures bien sordides.

    Notre gorgoroth aimait l'argent, depuis l'enfance, depuis qu'elle avait nourri ces premiers rêves de gloire et de luxe. Pourquoi pensez-vous que la jeune femme eut été par le passé une Ladrini? Car oui, elle était une voleuse, une tueuse, une espionne dès plus habile et qui trompait son monde mieux que personne. Malheureusement cela avait causé sa fin, et avec ironie, elle se disait que finalement, cela devait être la preuve qu'elle n'était pas faite pour ce métier... mais il y avait de vilaines habitudes dont on ne pouvait se défaire. Aujourd'hui, elle travaillait pour elle, elle faisait ses profits, ses affaires, sans n'avoir de compte à rendre à tout une guilde.... et l'argent demeurait son vice premier. N'est-ce pas étonnant quand on voit un tel visage et de telles dispositions à sans nul doute des choses plus grandes?

    Cependant, derrière ce masque de dupe, son métier la répugnait autant que la réjouissait. Elle n'avait jamais été véritablement la femme d'un seul homme. Certes, elle fut mariée mais seulement par intérêt. Aimer ne faisait par partie de ses prérogatives, mais le faire croire, c'était son talent. L'idée même de devenir une catin lors de son vivant lui paraissait assez bas, mais aujourd'hui qu'elle était morte, elle y voyait une ironie. Ce corps qu'elle offrait, mort depuis des années, froid, rigide, arrivait encore à tromper bien des clients. Elle ne pouvait certifier qu'elle prenait du plaisir dans ses jeux charnels, mais cela n'était que l'extension de ses tromperies depuis toujours. N'était-il pas amusant que de penser que l'on passait des nuits torrides dans les bras de la Mort?

    Lorsque son cher invité fit alors mention de la grande faucheuse, un petit rire cristallin s'échappa des lèvres d'Isara. La situation devenait de plus en plus cocasse.

    " Hahaha! Il y a bien longtemps que je ne fuis plus la mort. Elle m'accompagne chaque jour, tant que le voudront bien les dieux. Peut-être ne l'avez-vous pas remarqué, et je ne saurais vous tromper, mais je suis une gorgoroth. J'espère que cela ne vous répugne pas? "

    Peut-être que cet aveux pourrait lui faire perdre un client, et cela ne serait peut-être pas la première fois. Beaucoup d'hommes et de femmes trouvaient l'idée même de jouir de la vie avec quelqu'un qui ne l'avait plus dégoûtante, d'autres au contraire, trouvaient la situation dès plus excitante. Leur curiosité les poussait à tenter l'expérience, et cela profitait à ses affaires.

    " Si vous souhaitez toujours mes services, doutez-vous bien qu'il faudra y mettre le prix. Si le miens vous parait trop onéreux, vous pourrez toujours choisir parmi les autres concubines que vous pouvez croiser ici. Sachez aussi que le prix comprend également le temps que vous voulez que nous passions ensemble. Une fois la chose fixée, nous pourrons nous rendre à l'étage et vous aurez même le loisir de choisir l'environnement qui vous donne... le plus d'idée. "

    Les mots de la professionnelle suivaient une directive simple, son ton était dès plus avenants et chaleureux, mielleux, doux, et autant dire que l'étape de la séduction avait déjà commencé depuis longtemps. Après tout, il fallait que son établissement fasse honneur à sa réputation qui irait en grandissant, et les prestations qu'elle vendait devaient être à la hauteur de ses promesses...
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeJeu 28 Juil - 6:24

    T el que je l'avais présagé, Isara gardait déjà la mort pour amante. Une fidèle compagnie qui ne s'éloignait pratiquement jamais, une amie fidèle avec laquelle se repaissaient souvent les vieilles âmes de notre monde. Sa nature de gorgoroth ne m'étonnais en aucun point. Un semblable sort avait nul doute plongé la femme dans l'oubli et aujourd'hui elle travaillait dans un salon fastueusement soigné. L'endroit donnait un reflet assurément coquet, en comparaison avec sa marchandise, ses breuvages dont les effets captieux alléchaient inévitablement les sens. À bien y songer, ce confort méticuleusement structuré découlait inéluctablement sur l'aisance des personnes qui y travaillaient.

    Beaucoup craignaient le jour de l'achèvement de l'enveloppe charnelle. Les démons quant à eux passaient bien souvent à autre chose... Hors de toute cette histoire de passage entre la vie et la mort, je me préoccupais tout de même de ma peau. Je ne mettais pas toujours un terme à l'existence des autres pour sauver la mienne seulement, une pareille atmosphère pimentait largement la mienne. Il m'arrivait de marcher entre les deux mondes, de prendre quelques jours de reculs pou me remettre de mon hystérie. Je ne rebroussais pourtant jamais chemin devant une proie potentielle, pas même une femme qui disait constituer un curieux croisement entre la vie et la mort.

    Un sourire taquin peignit aussitôt mes lèvres. Non... Définitivement, elle ne me dégoûtait pas le moindre du monde. Le tintement de son rire argentin éclatant dans l'air, l'écho de sa douce voix émoustillante planant jusqu'à mes oreilles... Il était aisé de se détendre auprès d'une telle créature, mais il existait certes un prix à cette sublime luxure. Celui-ci m'importait peu si le retour d'ascenseur en valait la peine. À Tyrhénium, il pleuvait des dias par milliers... Enfin, il suffisait de savoir où se les procurer, dans les poches des imprudents bourgeois qui se promenaient, l'air absorbé, à la conquête de buts oiseux.

    Je ne m'inquiétais point, de toute évidence, pour mes dépenses personnelles. Ce qui ne changeais pas qu'il m'arrivait d'aimer négoçier. Chez les voleurs, il y avait toujours à portée de main des vives pour les moins que rien. Les pires malfrats, quant à eux, se gavaient des vins les plus exquis. À nouveau, je m'immisçais entre les deux. Mon rythme de vie et sa qualité variaient principalement selon ma volonté. Isara allait devoir m'endurer comme client et, avec un peu de chance, j'allais me montrer très indulgent... Contrairement à mes vieilles habitudes envers les damoiselles pratiquant sa dangereuse profession.


    - Hmmm... Ainsi vous parvenez à donner un tarif à votre propre essence.... Il est vrai que chaque vie à également son prix alors que le corps n'en est que son récipient.

    D'autre part, il arrivait que ces supposés " récipients " veillaient sur bien des secrets, des mystères parfois sordides. J'en étais, à coup sûr, la preuve vivante après tout. Seulement, mieux valait enfermer au fond d'un tiroir à doubles tours ces petites particularités littéralement monstrueuses.

    - Alors, quel prix me suggérez-vous d'aborder noble hôtesse ?

    Mon sourcil aussi blanc que la neige fraîche s'arqua avec un soupçon d'amusement. Mon index alla naturellement recourber ma lèvre inférieure. Il s'agissait bien là de l'une des loufoques manies d'un rêveur égaré vers les confins de ses pensées. Suite à un sursaut intérieur -ou plus communément considéré tel un retour primesautier à la réalité-, je reposai mon attention sur mon hôte avec acuité.

    Hors de tous doutes, les autres catins me déplaisaientt... Morte ou vivante ! Mon intérêt ne dépassait pas le centimètre entourant la grâcieuse courtisane de ma vision. Il suffisait qu'elle propose bêtement son prix pour le voir aussitôt dit retenu. Et seulement enfin, je parviendrais à définir dans quelle fresque sauvage me glissait lentement le destin.



    [HRP: Pardonne ma lenteur de tortue pour ce brève réponse u_u. Libre à toi de faire comme si Glanael acceptait ton offre afin de faire avançer un peu l'histoire.]
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 19:25

    Haaa! Quelle douce phrase que celle d'un client qui semblait ouvert à toute proposition de prix! C'était peut-être la plus merveilleuse qui pouvait sonner à l'oreille d'une femme vénale. L'argent... elle en entendait déjà le bruit des pièces qui s'entrechoquaient, un son subtil et délicat. L'argent... s'était ce qui faisait tristement tourné le monde à présent, et la jeune femme ne souhaitait pas rater le coche. Bien sûr, cette passion avare était incomprise de bien des esprits. Pourquoi une femme belle et intelligence comme elle s'attachait-elle à autant de choses superflus, faisant preuve alors d'un matérialisme étonnant. Pensait-elle que l'on pouvait donc tout acheter avec de l'or? Pauvres fous, ne l'imaginez pas si stupide. Isara ne faisait que vivre avec son temps, poursuivie par de vieux démons, de vieux rêves. Quand on ne possédait pas assez de pouvoir pour avancer, l'argent était un moyen parfait pour se frayer un chemin. Bien sûr, il n 'apportait le bonheur mais comme on disait, il y contribuait. et si il y avait une chose qu'elle s'était bien promise, c'était de ne jamais ressombrer dans la pauvreté repoussante qui fut la sienne, une vie vagabonde où une gamine n'avait que la possibilité de regarder le monde défiler devant elle tout en y étant exclus de par sa condition. Non.. plus jamais, et elle en obtiendrait sa vengeance.

    Ce fut dans avec de nouveaux sourires plein de charmes qu'elle s'apprêtait à faire ses propositions, propositions plutôt onéreuse d'ailleurs mais il fallait ne pas oublier qu'elle n'était pas n'importe qui. Toutes les jeunes femmes et les jeunes hommes qui travaillaient pour elle s'étonnaient souvent que cette dernière acceptait encore de faire ce genre de besogne.

    " Quel prix? Et bien, et bien, je dois vous avouer que je suis la plus coûteuse des jeunes femmes que vous pourrez trouver ici, et j'espère ne pas vous refroidir en vous énonçant qu'il vous faudra débourser 200 dias... mais j'en vaux généralement bien plus. Quand au temps que vous pourrez passer en ma compagnie, à ce prix là, vous ne pouvez m'avoir qu'une heure. "

    Son regard se fit de biche, son sourire d'autant plus gourmand, mais pour se donner plus de valeurs et à la hauteur de son prix, elle s'approcha de ce dernier et n'hésita pas à s'adresser à lui avec des manières plus avenantes, d'une voix murmurée.

    " Je tiens néanmoins à vous rassurer, je m'occuperais particulièrement de vous, d'autant plus que vous pourrez vous vanter d'avoir été bichonné par la maîtresse de maison. Et si nous venions à déborder sur le temps que nous passerons ensemble, je ne le compterais pas. "

    Dans son élan, comme si elle savait qu'elle n'aurait à faire à aucune réticence, elle se saisit du bras de Glanael, et l'entraina alors avec elle. D'une démarche tranquille et naturelle, Isara souriait à ses clients sur son passage, offrait des signes de têtes à ses compagnons comme si elle leur demandait de continuer à faire du bon travail. On pouvait alors respirer un mélange d'essences exotiques qui se mêlait à l'odeur des parfums des jeunes gens présents. Tout était fait afin d'exalter les consommateurs.

    " Nous nous devons de monter au premier étage. Je vous prie... "

    A cet instant, notre femme de joie indiqua un escalier dont les marches étaient couvertes par un tapis d'un rouge profond. Au bout de ces dernières, un grand rideau de la même couleur cachait alors le couloir qui se trouvait derrière. Là, il y avait une multitude de portes qui dissimulaient alors chacune des salles à thème que proposait l'institut.

    " La plupart de nos salles sont à disposition en ce moment. Vous avez donc la possibilité de choisir celle que vous désirez. Souhaitez-vous un environnement particulier? "

    C'était dans des instants comme ce dernier que l'on pouvait reconnaître la redoutable femme d'affaires qui se cachait derrière ce joli minois.


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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeVen 4 Nov - 20:07

    Un vif coup d'oeil me suffit à mon hôte pour comprendre la source de son agitation, sa motivation vraisemblablement empoignante à se réaliser d'un métier aussi dégradant. Certaines dames portaient irrévocablement une bourse à l'emplacement du coeur, s'acoquinant avec qui savait satisfaire le plus aisément possible cette soif de luxure. À l'exubérante vue d'ensemble de l'établissement Aux Milles Couleurs, je compris dans quel confort Isara s'emballait, de plus en plus à mesure que de nouveaux clients avides de sexe franchissaient le seuil de la maison de thé. Chaque fois qu'une poignée de dias s'amoncelait dans ses coffres, son coeur jouissait d'une plus grande forme de bonheur. Je ne jugeais pas ses intérêts, seulement il m'apparaissait impossible de croire que la plus riche des femmes, même plongée au creux d'un gouffre de solitude, parvenait à s'estimer réellement heureuse... Béate dans tous les sens de ce large mot. J'eus alors peine à concéder que plusieurs de mes honorables pièces se trouvaient dans la possibilité de satisfaire sans faille l'idéaliste gorgoroth.

    Mes lèvres s'étirèrent en un espiègle sourire lorsque j'entendis l'exorbitante proposition de la dame de compagnie. Un tarif aussi élevé faisait nul doute d'elle la maîtresse incontestée des lieux et par ailleurs la plus cupide de toutes. Les chétifs mots susurrés tentèrent de jouer avec mon esprit. De surcroît, rien ne me prouvait que cette démone ne me chargeait pas le double du prix. Un rire carnassier pourfendit dextrement la conversation puis je continuai à me laisser bercer par les préceptes astucieux que me présentait, en vue d'un entretien vénusien, la belle thésauriseuse. J'acceptai néanmoins sans redire cette offre encore à mes yeux bordée de langoureux secrets.


    - Vous m'en voyez ravi d'être cajolé par la plus désirable dame de compagnie des lieux... surtout à si bas tarif., ajoutais-je lascivement.

    De nouveau interdit je laissai mon interlocutrice s'emparer commodément de mon bras pour m'inviter à marcher à ses côtés. Telle une poupée de chiffon plongée dans son mutisme je me sentis happé par la faune florissante de créatures qui entouraient de manière plutôt ludique ma nouvelle compagne. Je les perçus avec grande abstraction à l'image d'animaux se dissimulant derrière des masques livides où s'affichaient dans toute leur splendeur de belliqueux sourires. Ses mines festives se dessinaient à mesure que j'avançais, au bras d'Isara, vers quelque chose qui se définit comme un passage vers l'étage supérieur. Cette dernière me convia à emboîter le pas et je posai une première botte noire contre l'incandescente tenture qui recouvrait l'escalier. La seconde rejoignit rapidement la précédente afin d'atteindre un lieu qui ne ressemblait en rien au chaleureux rez-de-chaussée.

    Mes longs doigts d'albâtre s'imprégnèrent du rideau qui voilait somptueusement l'étendue de portes closes puis l'écartèrent délicatement. Ces entrées fermées à tout inconnu guidaient l'imagination vers l'interdit ou plutôt vers une panoplie de décors des plus variés. Quelle scène théâtrale allait monter pièces par pièces le jeu des plaisirs. Mon esprit s'évadaient dans un labyrinthe de choix cruels à l'idée de prendre la mauvaise direction ou encore de passer à proximité de la plus avantageuse. Comment diable s'arrêter sur un choix précis alors que pas même un centième de ces paysages propices ne fut exposé ?! J'étais abandonné à ma propre décision aussi tortueuse soit-elle en cet instant profond de dérision. L'inspiration me vint alors, aussi vague qu'un courant océanique... Je me retournai vivement, mon visage pratiquement à la même latitude que le sien puis lui répondis plus sérieusement :


    - Plaisir, douleur, chaleur, mort... tant d'exquises saveurs ! Emmenez-moi dans les ténèbres de votre esprit ma chère.

    Des paroles énoncées d'un timbre grave pourtant empli d'une force fantasmagorique. L'écho de l'harmonie se perdis vers les lointains sombres puis ricocha d'un incontournable contre la silhouette féminine qui se tenait avec assurance près de moi. Je me contentais seulement d'espérer que les lieux soient à la hauteur de l'expertise qui se dégageait de la femme cadavérique.
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MessageSujet: Re: Quand marche les affaires [Glanael]   Quand marche les affaires [Glanael] Icon_minitimeDim 22 Jan - 14:15

    Ce soir là serait un grand soir. Isara se permettrait quelques petits folies, elle qui généralement ne s'adonnait plus guère trop au marchandage de son propre corps. Mais certaines règles n'étaient-elles pas faites pour être transgresser? Et puis, certains clients méritaient une attention toute particulière, un petit sacrifice qui ne coûtait guère trop, et rapportait toujours... D'ailleurs, la jeune gorgoroth n'avait-elle pas de la chance en cette journée? On ne pouvait pas dire que l'intriguant Glanael était un homme compliqué, du moins, aux premiers abords, ni contraignant d'ailleurs. Il se moquait du prix, maintenant il laissait à la jeune femme le plaisir de choisir l'environnement pour leur petite entrevue. Si tous les hommes pouvaient être ainsi, le métier de la jeune demoiselle serait bien moins compliqué.

    Toujours souriante et chaleureuse, elle relâcha alors pour la première fois son étreinte, libérant le lhurgoyf de son bras pour déambuler dans le long couleur de portes mystérieuses. Chacune d'entre elles dissimulait une atmosphère différente, un univers bien particulier, alors quel serait celui que préfèrerait alors la jeune femme? Isara hésita de nombreuses fois, augmentant alors le temps de l'attente, peut-être par jeu même, allez savoir. Puis finalement elle se tint devant l'une d'entre elle, silencieuse, la main posée sur la poignée de la porte. Toutefois, elle ne la tourna pas immédiatement.

    " Je pense que nous nous amuserons bien dans cet endroit. J'espère que vous vous y plairez également... et si cela n'était pas le cas, je m'appliquerais pour que cela le devienne... "

    Un petit sourire aux coins de ses lèvres carmins qui en signifiait déjà beaucoup, puis la jeune femme pénétra dans la pièce sans attendre le Ladrini, lui laissant la porte ouverte pour qu'il vienne bien évidemment la rejoindre. Lorsque ce dernier se présenterait devant la porte, ce serait une bien curieuse vision qui l'attendrait : une pièce unique mais dont il était difficile d'en connaître l'étendue. En effet, dès l'entrée, des milliers de voiles colorés et légers se trouvaient devant lui, lui cachant la vue de tout. Tous descendaient dans leur longueur du plafond, créant un labyrinthe de tissus multicolores. L'endroit était illuminé par de douces lumières chaudes offertes par des chandeliers sans doute apposés contre les murs ou sur des plafonniers, baignant la pièce dans une atmosphère invitante. Il n'y avait pas de fenêtre et les parois étaient faites de pierre, tout comme le sol. A certains endroits, les murs n'étaient pas entièrement nus, des miroirs de formes diverses et variés les couvraient. Il y faisait une température agréable et des parfums d'encens planaient dans toute la salle.

    Isara? On ne la voyait déjà plus, disparue, évanouie, jusqu'à ce que par le jeu des ombres chinoises, ce qui semblait être sa fine silhouette se dessina en face, quelque part derrière les nombreux voiles.

    " Voici la salle des milles voiles. Je dois avouer qu'elle est sans nul doute ma préférée. J'espère que vous l'aimez... tout comme le jeu? J'espère que vous ne me trouveriez pas trop cruelle à vous faire languir... mais où trouverait-on le plaisir si tout était trop aisément acquis? "

    Puis l'ombre de la courtisane se mouva, disparaissant, avalée par les voilages, ne laissant alors n'échapper que le son cristallin du rire de la nymphe du jour. Mais la salle n'était fait simplement un dédale de tissus, d'ombres et de miroirs. Il existait un petit recoin bien plus reposant qu'il fallait découvrir en retrouvant son chemin, l'endroit même où on pouvait y emmener sa prise. Là, il y atteindrait des dizaines de coussins épais et moelleux, disposés comme une couchette. Il y avait encore des voiles fins qui tombaient comme des rideaux, dessinant un petit chapiteau au dessus de la couche. Pour l'amour du détail, on pouvait même observer d'autres tissus accrocher sur les murs, simulacre de cordes pour des jeux pour les plus grands vilains.
    Mais présentement, le but était de retrouver la belle dame... et sur son chemin, on pourrait voir qu'elle laissait quelques miettes de pains, comme le châle qu'elle portait sur ses épaules auparavant...
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