Banale, révoltante soirée

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• Civils: 15

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- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Banale, révoltante soirée

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeJeu 22 Mar - 1:53

    Le Discordieux, taverne comme une autre – même si peut être un rien plus salubre que la moyenne – dans une cité aussi miséreuse que dangereuse. Le Discordieux, nom banal pour un établissement situé dans une ville où l’on adorait non pas les Dieux miséricordieux auxquels chacun voudrait croire, mais Sharna, le semeur de discorde. Le Discordieux, lieu animé, éclairé d’une lumière (presque) chaleureuse et qui, en ce début de soirée, raisonnait déjà des rires gras et des discussions houleuses des malfrats et autres ivrognes qui venaient y dépenser leur paye durement acquise dans la journée.


    Baltor se défit de l’étreinte avinée du client accroché à son coup puis, d’une poussée du pied sur son énorme postérieur, l’expulsa dans la rue avant de lui claquer la porte au nez.

    - Le prochain qui vomit dans sa chope à une heure pareille, je le noie dans de l’eau, lança-t-il le plus calmement du monde.

    Les clients attablés, déjà nombreux, éclatèrent d’un rire tonitruant. Comme si une taverne telle que le Discordieux s’embarrassait de choses aussi futiles que de l’eau ! Qui était donc suffisamment fou pour continuer à en boire ?!...
    Certaines moqueries fusèrent encore à l’encontre de l’idiot qui venait de se faire jeter dehors, certains paris fusèrent quant à l’heureux élu qui finirait son existence dans un liquide non alcoolisé, puis les hommes retournèrent enfin à leurs conversations. Baltor regagna son comptoir, répondant aux grandes claques dans le dos que certains des habitués lui assénèrent par des sourires plein de morgue.
    Le soleil ne s’était pas encore tout à fait couché sur Thémisto, et pourtant certains étaient déjà complètement pleins, ivres à n’en plus savoir où ils se trouvaient. Le Sylphide avait déjà envoyé trois individus prendre l’air, sans compter une bande de jeunes hommes éméchés qui avaient fichu une jolie pagaille lorsqu’ils avaient commencé à se battre, debout sur les tables, afin de déterminer qui aurait la chance de se faire servir en premier par la jeune et jolie serveuse qui leur apportait leur commande. Baltor les avait laissé faire jusqu’à ce qu’ils soient tous plus ou moins sonnés, puis les avait à leur tour poussés dehors sans aucun ménagement.
    Le Sylphide songeait de plus en plus à embaucher un portier afin qu’il l’aide à faire respecter un semblant de règlement dans son établissement… Mais le problème, là comme ailleurs, était qu’on ne pouvait se fier à personne, et surtout pas aux malheureux habitants de Phelgra. Sans compter qu’il faudrait payer un salaire audit videur ! Non, bien sûr, cela n’était pas dérangeant en soi. Cependant… Baltor avait un léger côté avare, parfois. Tout juste perceptible. Vraiment.

    En vérité, le Sylphide détestait tout simplement Thémisto et sa misère, et il savait parfaitement que ses clients étaient pour la plupart des voleurs, certains même des meurtriers… Mais que pouvaient-ils faire d’autre pour survivre dans un environnement aussi corrompu ?
    Baltor désapprouvait bien sûr la faiblesse de ces gens qui ne savaient pas se battre, et encore moins s’engager pour renverser leurs dirigeants et améliorer leur situation, et qui préféraient donc noyer leurs soucis dans l’alcool… et dans l’illégalité la plus totale. Mais ce qu’il condamnait par-dessus tout était cette absence totale d’ordre, de lois garanties par la justice, alors que les Cavaliers de Sharna, paradoxalement, tenaient plus fermement que jamais le pouvoir politique.
    C’était pour remédier à cela que l’Ordre d’Oris l’avait envoyé, longtemps auparavant, s’infiltrer à Thémisto. Pour cela, Baltor se battait, et se battrait encore.
    Mais d’un autre côté, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un certain mépris vis-à-vis de cette absence de volonté et de courage qu’il ressentait si puissamment…

    Un client héla soudain le Sylphide, le tirant de ses pensées. D’un geste, il fit signe qu’il arrivait, le visage avenant mais toujours aussi calme que le Désert de Glace cimmérien.
    Depuis longtemps, il avait appris à donner le change. Seuls ses yeux fulminaient encore.


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeLun 26 Mar - 19:21

Simalia ne s'était pas rendu à Thémisto depuis plusieurs siècles. Elle tentait d'éviter par dessus tout cette citée, pour elle, la ville était synonyme de la haine qu'elle portait aux cavaliers de Sharna. Bien que cette haine soit toute relative, à vrai dire, elle avait déjà pardonné le massacre de Taulmaril, elle avait même pardonné à ceux qui l'avaient tué. Mais ce qu'elle ne pouvait pas pardonner c'était ceux qui avaient assassinés sa famille... étrange? Peut être, après tout ce meurtre remontait déjà à 500ans, combien de cavaliers étaient encore en vie? Probablement aucun et elle ne possédait aucun nom, mais voilà, l'affrontement avec Gorvack l'avait rendu bien plus amer que ce qu'elle était jusqu'alors. Elle voulait voir mourir le mal, elle voulait que la lumière brille par delà les ténèbres de la haine et du sang.

Mais voilà, il restait une chose au fond d'elle... quelque chose qu'elle avait oublié, c'était ses propres ténèbres, elle ne pouvait se faire dévorer par une noirceur n'existant plus en elle.
Elle était arrivé le matin même, cachant son identité autant qu'elle le pouvait, elle avait opté pour la tenue traditionnelle des Gélovigien des vêtements amples, mais en dessous, elle avait tout fait pour cacher sa poitrine la serrant grâce à plusieurs bandes de tissus qui lui faisait un buste d'homme, qui plus est sous ces vêtements, impossible de voir la moindre forme. Certes Simalia était petite et avec un gabarit très féminin, mais sans aucune forme aucun dotue que ces brutes de Thémisto lui ferait plutôt les remarques que l'on fait à un homme n'ayant pas encore eut ses formes masculine et elle préferait encore ça plutôt que d'être regardé par toute la clintèle masculine. Sa peur des hommes ne s'était pas atténuée, encore moins depuis qu'elle avait rencontré Irina.

Sur son visage, elle avait mit un masque couvrant ses traits fin pour les rendre dur et agressif grâce au métal qui entourait sa machoir mais également son nez et son front, ne laissant que ses petits yeux noirs qui pouvait plonger dans n'importe quel regard.
Mais elle avait un autre atout, cette sensation de froid, ce malaise, cette impression d'avoir al mort à côté de soit, propre aux Gorgorth qui faisait reculer la plupart des humains normaux.
Elle était venue avec un étalon noir tout droit sortit des écuries d'Hespéria et la recouvrant encore, un manteau à capuchon recouvrant son crâne et ses cheveux fermement noué pour ne pas trahir leur longueur. Ses mains gantées passèrent la porte de l'établissement d'où l'un des convives avait semble t il subit un traitement particulier. Elle hésita quelques secondes puis franchit la porte dans un silence religieux, bien qu'elle portait les habits de son ordre seuls ceux les connaissant pouvait en faire la distinction avec de simples vêtements de voyages.

Il restait néanmoins un soucis... sa voix. La jeune femme ne pouvait pas parler sous peine de se trahir. Elle vit celui qui devait être le gérant de l'établissement, un géant à vrai dire, qui semblait savoir se faire respecter suffisamment dans cette salle où elle n'apercevait aucune femme en tant que cliente. Sous le manteau de la Gélovigienne se trouvait ses deux épées de combat, elle avait déposé son arc et ses flèches sur la table et avait levé la main pour attirer l'attention de tenancier...

Sans produire un seul son elle montra le verre qu'avait l'un des hommes et le plat d'un autre pour passer sa commande. Son serpent domestique, Ivy, était profondément fiché dans ses chairs, à l’abri de tous, mais également prêt à bondir au moindre geste à l'encontre de sa maîtresse.
Elle prononça une seule phrase en forçant sa voix pour la rendre plus masculine...


"Kilox... Sharna..."

Le seul nom dont elle se souvenait, un nom vieux de 500ans...

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeMer 28 Mar - 16:56

    Baltor avait naturellement remarqué l’entrée discrète d’une silhouette encapuchonnée dans sa taverne. Relativement petite, flottant dans des vêtements amples, le nouveau venu avait tout l’air de vouloir cacher son identité, ou du moins de vouloir se faire repérer le moins possible. Jusqu’à son visage recouvert d’un masque métallique ne laissant voir que les lueurs de ses yeux noirs… Avec un tel gabarit, il s’agissait certainement d’un énième gamin voulant se faire passer pour plus dangereux qu’il ne l’était en réalité, malgré l’arc qu’il transportait visiblement, conclut très vite le Sylphide. Un jeune garçon qui, par pur défi ou peut-être même par pari, avait décidé de passer la soirée dans l'un des nombreux établissements populaires de Thémisto… Rien qu’une perte de temps inutile, de l’avis du tenancier. Ceci n’était qu’une attitude ridicule !...
    Voyant néanmoins qu’on l’appelait, Baltor alla à la rencontre de celui qu’il pensait être un « enfant », selon ses propres critères – c’est-à-dire celui d’un être ayant vécu plus de sept siècles durant. Il se planta donc face à son client potentiel, le dominant de sa haute taille tout en affichant un air aimable, même s’il ne pouvait empêcher une pointe de dédain d’illuminer son regard. D’accord, peut-être trouvait-il son vis-à-vis petit du fait de sa propre grande taille… Mesurant plus d’un mètre quatre-vingt-quinze, Baltor avait en effet plus l’habitude de baisser les yeux sur ses semblables que l’inverse. Sauf en de rares occasions où il avait eu affaire à la forme monstrueuse de Lhurgoyfs, mais c’étaient là de douloureux souvenirs qu’il préférait éviter. Douloureux pour son égo, s’entend, puisqu’en tant que Sylphide il se trouvait incapable de ressentir quelque douleur que ce soit…

    Quoiqu’il en fût et malgré l’attitude avenante – d’aucunes auraient dit séduisante – qu’il avait appris à adopter, Baltor ne put retenir un haussement de sourcil sceptique alors que son client prenait sa commande… par signes interposés. Il doutait sérieusement que ce qu’il croyait être un simple gamin soit véritablement muet… Voulait-il donc aussi masquer sa voix fluette de jeune garçon imberbe ? Dans ce cas, il n’avait qu’à bien se tenir, Baltor et son ironie légendaire n’étaient pas du genre à laisser passer de telles énormités.
    …Et pourquoi donc le nouvel arrivé venait-il subitement de prendre la parole – d’une voix pas vraiment naturelle, cela dit en passant – pour prononcer des mots sans sens ?... Kilox Sharna. Les termes semblaient presque familiers à Baltor, sans qu’il ne parvienne néanmoins à se rappeler précisément pourquoi. Il avait vécu trop de choses, durant trop longtemps, pour que sa mémoire restât infaillible…

    - Pardon, que dites-vous ? demanda machinalement le Sylphide, fronçant les sourcils d’incompréhension – et sous l’effort qu’il fit, un instant, afin de rappeler ces noms à sa mémoire ; sans succès toutefois.

    Puis il reprit, affichant de nouveau son expression affable d’agréable commerçant… mais toujours entachée par cette étincelle de mépris au fond de son regard azurin. Non, décidément, Baltor était incapable de masquer totalement ses émotions…

    - Bref. Vous prendrez donc un plat sans viande et…

    Prit par le doute, il jeta un coup d’œil à la boisson que le gamin avait désignée, puis se fendit d’un sourire contrit… et terriblement railleur.

    - Non, je suis désolé, je ne vends pas de Larmes de Sharna aux gamins...

    Les Larmes de Sharna – qui étaient le nom de l’alcool contenu dans le verre désigné par Simalia – comptaient en effet parmi les spiritueux les plus forts d’Istheria. Baltor avait beau se moquer de l’identité en elle-même de son client, il n'en pouvait pas pour autant se permettre de lui vendre tout et n'importe quoi… Il n’avait aucune envie de voir le garçon finir la soirée en coma éthylique dans son établissement.


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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeJeu 29 Mar - 10:28

Simalia avait récoltée ce qu'elle avait semée, mais elle préférait de loin être considérée comme un jeune homme à peine en âge de manier une arme plutôt que d'être dénudée des yeux par la majorité des clients qui se trouvaient dans l'établissement. Elle détestait ces regards masculin, ils lui rappelaient bien trop de choses de son passé. A vrai dire ce dernier avait beau remonté à 500ans, le sommeil de la jeune Gorgoroth avait duré plus de 400ans, elle avait oublié ce qui s'était passé durant tout ce temps, où était elle, que faisait elle et surtout, qui et pourquoi l'avait on ramené à la vie? Mais elle avait décidé depuis longtemps maintenant de s'en remettre aux Dieux et à l'essence divine. D'ailleurs cette salle, son environnement... de tous les présent, le tenancier était le seul dont le fluide divin était un peu plus fort que les autres. Les occupants de l'auberge étaient de simples terran ou de ces races qui maitrisaient mal leur essence, non pas que Simalia les méprisait, elle était prête à sauver toute vie, mais elle n'avait rien à craindre d'eux...

Simalia soupira lorsque visiblement le nom de l'homme ne vint pas à sa mémoire, elle décida de ne pas insister concernant la boisson se contentant d'un petit rire assez enfantin, de ces rires à la fois féminin et très jeune. A vrai dire, sa corpulence et son visage ne reflétait que la jeunesse et le moment prématuré de sa mort. Elle releva alors l'un de ses bras et montra une cicatrice qui aurait du rendre celui ci totalement inutilisable, offrir au regard du tenancier sa condition de Gorgoroth était moins honteuse que de lui avouer qu'elle était une femme. Aussi reprit elle une nouvelle fois...


"Kilox...Sharna..."

Il y avait dans ses yeux une détermination sans faille et si le tenancier daignait la regarder il y verrait le poids des âges mais également de la souffrance. Elle ferma les yeux et l'essence divine qui l’entourait se fit plus forte et vint affronter en quelque sorte, celle qui entourait Baltor. Simalia fronça les sourcil, le pouvoir latent qu'elle développait valait très certainement la force brute de la moitié des clients de l'établissement. Si Baltor était bien un homme dont la race avait l'essence divine développée il comprendrait. Néanmoins elle utilisa une autre "arme" en lui montrant une bague à l'un de ses doigts (la bague était par dessus le gant), cette dernière portait le sceau des Gélovigiens, non pas que l'ordre avait une réelle influence dans ce lieu perdu mais il valait mieux appartenir à l'église plutôt qu'à l'ordre d'Oris dont elle possédait également les armoiries, enfin... celles datant d'il y a 500ans. Entre temps, elle avait apprit que l'ordre avait été dissout puis refondé, mais peu importe...

Elle acquiesça pour le plat sans viande, pour la boisson, elle se moquait bien de savoir ce qu'était cet alcool, sa condition de morte vivante lui offrait certaines particularités. Elle eut un sourire, semblable à celui de Baltor...


"Sharna... pas de larme... du sang. Vieux... très vieux sang"


Elle avaient de réelles difficultés à s'exprimer, elle sortit alors un morceau de parchemin sur lequel elle griffona quelques mots d'une écriture belle, même si elle s'évertua à la rendre plus masculine et surtout avec des lettres que l'on écrivait d'une manière différente à présent. Elle n'avait aps encore prit ce réflexe, celui d'écrire comme les gens de cette époque. Une fois terminée, elle tendit le bout de parchemin à l'homme...

"Et j'aimerai également vous louez une chambre, s'il vous plait... j'aurai préféré de l'eau mais je suppose que c'est un langage que l'on ne connait pas à Thémisto. Une dernière chose... je ne cherche pas les ennuis seulement une chambre et de quoi me restaurer"


Puis elle ne dit rien de plus. Elle avait besoin de repos et visiblement ce vivier insalubre était le plus propre de la citée.
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeDim 1 Avr - 18:48

    Baltor s’était vraisemblablement fourvoyé quant à l’identité et la nature de son client – pour ne pas changer. L’affreuse cicatrice, volontairement révélée, qui lui parcourait le bras aurait dû l’empêcher de se mouvoir avec tant de facilité, et pourtant il n’avait pas l’air le moins du monde incommodé… Oui, celui que le Sylphide avait au premier abord considéré comme un gamin avait tout l’air d’un Gorgoroth – et même relativement âgé, considérant son regard las, assombri par le temps.
    ...Qui plus est, il semblait être en outre membre de la caste des Gélovigiens, au vu de la bague frappée du sceau desdits érudits et ostensiblement visible à son doigt.
    Bien, Baltor avait compris. Son vis-à-vis, aussi frêle puisse-t-il paraître, n’était pas le simple gamin insouciant et sans défense qu’il le croyait être à première vue. Néanmoins… Quel besoin avait-il donc de révéler et de déployer ses capacités de contrôle de l’essence divine à la vue et au su de tous ? A Thémisto, on ne savait jamais qui pouvait être capable de détecter de telles manifestations, même parmi les Terrans ! En tant que Gorgoroth, souffrait-il donc de quelque penchant suicidaire, même en étant passé par le monde des morts avant de revenir à la vie par la volonté de quelque puissance supérieure ? Cherchait-il à s’attirer l’inimité de toute créature un tant soit peu sensible dans l’auberge, ou bien était-il simplement inconscient, voire même idiot ? Quoique l’un et l’autre soient quasiment synonymes le cas échéant…

    - Arrêtez-ça, déclara le Sylphide dans un murmure, d’un ton calme contrastant singulièrement avec la colère qui étincelait au fond de son regard azurin.

    Si on remarquait le petit jeu du « gamin », le Discordieux risquait en effet d’attirer l’attention, ruinant les années durant lesquelles Baltor s’était évertué à passer inaperçu afin de pouvoir récolter en paix les informations dont l’Ordre avait besoin... D’où son avertissement peu amène.
    Ignorant par la suite les déclarations étranges et apparemment vides de sens de son client – était-il fou, ou plutôt sénile au vu de l’âge que son regard semblait avoir ? – le Sylphide se concentra sur le morceau de papier qu’on lui tendait. Il fronça un instant les sourcils sur l’écriture hésitante, mais parvint toutefois sans peine à déchiffrer le message. Une fois qu’il eût compris que ce qu’il lisait était une forme déformée d’une calligraphie ancienne, datant plus ou moins de l’ère de Taumaril, son vaste savoir de Sylphide avait effectivement repris le dessus sur l’incompréhension…

    - Un instant, répondit-il après avoir lu le message, en affichant de nouveau son grand sourire charmeur de commerçant.

    Il s’éloigna quelques instants, puis reparut avec une assiette remplie de légumes en sauce dégageant une odeur délicieuse et accompagnés d’une épaisse miche de pain noir… et une chope remplie d’eau qu’il plaça devant le Gorgoroth avec un clin d’œil.

    - Il me restait un peu d’eau, en fin de compte… reprit-il sur un ton moqueur. Quant à votre chambre, si vous en avez les moyens, je peux vous proposer tout ce qui se fait de plus luxueux pour cinquante dias la nuit. Mais je dispose aussi de chambrettes plus simples à seulement vingt-cinq, selon votre budget. Et…

    Se penchant vers son client, Baltor se permit de lui saisir le poignet tout en murmurant, affichant une expression tout ce qu’il y avait de plus naturelle et avenante à quiconque le regarderait à ce moment précis, mais s’exprimant en fait d’une voix grave et lourde de sens :

    - Je n’ai pas participé à la guerre de Taulmaril, mais je crois me souvenir que « Kilox Sharna » était le cri de ralliement des ennemis des Cavaliers… Des mots dangereux dans une cité telle que la Thémisto d’aujourd’hui.

    Ceci n’était pas à proprement parler une menace, mais plutôt un avertissement : le Gorgoroth devait surveiller ses paroles, surtout dans la salle bondée d’une taverne…
    La signification des énigmatiques paroles de son client était en effet subitement apparue à Baltor lorsqu’il avait réalisé que l’écriture sur le morceau de parchemin ressemblait fort à celle qui avait court quelques cinq siècles plus tôt, faisant resurgir ses vieux souvenirs de la grande guerre...
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeDim 29 Avr - 20:13

Derrière son masque, Simalia sourit en voyant arriver l'assiette de légumes et un peu d'eau. Elle était touché par le geste du sylphide, ce dernier comprenait peut être mieux ce qu'elle ressentait en ce lieu qu'elle ne l'aurait imaginé au prime abord, serait il à même de comprendre qu'elle était une femme si elle le lui dévoilait? Peut être mais rien que l'idée fit grimacer la Gorgoroth et elle l'envoya très loin dans son esprit. Elle avait arrêter aussitôt qu'il lui avait demander, contrôler l'essence divine était un jeu d'enfant pour elle, tout comme le fait de vouloir ou non que ce jeu soit repéré par d'autres ce qui n'était pas le cas, mais l'essentiel était que Baltor y croit, pour qu'il soit plus à même de la prendre au sérieux sans qu'elle puisse se faire entendre de sa voix fluette.

Lorsqu'il se pencha sur elle après lui avoir donné le prix des chambres, elle eut un mouvement de recul incontrôlé, aucun homme ne devait ni ne l'avait touché depuis des centaines d'années et elle comptait bien à ce que cela continue de la sorte. Elle avait retiré vivement son poignet et lui avait alors jeté au visage...


"Sharna dangereux, cavaliers meurtriers!"


Assez fortement pour que un ou deux des convives dans la salle l'entende. Elle jeta alors les 25 dias sur la table visiblement contrarié parce qu'il venait de lui dire. Elle savait pertinemment ce qu'elle faisait et ne comptait pas forcément revenir de sa chevauchée. Elle se leva et prit la direction du premier étage où se trouvait les chambres. Lorsque l'un des convives tenta de se mettre en travers de sa route pour lui demander de répéter ce que le "puceau" avait dit vu que c'était la manière dont il l'avait nommé, Simalia s'était emparé de l'anatomie masculine qu'il avait entre les jambes et lui avait littéralement broyé à tel point que l'homme poussa un cri de fillette effarouché.

Elle ne lui laissa pas le temps de se relever et déversa le sceau d'eau qui avait certainement servit à récurer le sol sur lui avant de continuer son chemin vers l'étage supérieur où elle ouvrit une des chambres, n'y trouvant personne elle s'en contenta et posa ses affaires sur le lit. Sur sa table avant de partir, elle avait laissé un indice à Baltor, à lui de comprendre ce que ce couteau vers les escaliers voulait dire. Elle avait besoin de lui et la rejoindre était certainement la meilleur chose qu'il avait à faire.

Elle avait prit avec elle son assiette de légume et l'avait posée sur la petite table de chevet en bois qui se trouvait juste à côté du lit. Gardant son masque et ses protection, elle retourna lorsqu'elle entendit Baltor arriver dans la pièce et fermer la porte derrière lui...


"Vous... allez me frapper si je vous dis un secret?..."

Elle tentait de garder sa voix masculine mais elle semblait sincèrement craindre le géant qu'était Baltor devant elle. Et elle ne possédait pas de don de voyance pour savoir comment tout ceci allait tourner.
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeDim 29 Avr - 23:02

    Baltor referma doucement la porte derrière lui. Son visage était calme mais inexpressif, ses yeux d’un bleu perçant fixés sur ce qu’il croyait être un Gorgoroth. Son esprit, lui, était néanmoins agité. Quel besoin avait ce jeune fou de venir s’attirer des ennuis dans sa taverne ?!...

    Le Sylphide avait en effet dû calmer la situation en bas, dans la salle. Après avoir remis sur pieds, au milieu des éclats de rire généraux, la malheureuse victime de la… poigne dudit « puceau » – le pauvre homme aurait certainement droit à des allusions à ce fâcheux évènements durant des mois durant – il avait envoyé deux des serveuses éponger et nettoyer le sol trempé par le sceau renversé. « Il est trop tôt, et vous n’êtes pas encore assez ronds pour commencer à vous battre, messieurs ! » avait-il ensuite lancé à la cantonade d’un air faussement menaçant, le sourire moqueur. Puis il avait éclaté de rire, comme si de rien n’était, et avait gracieusement offert une tournée à toute la salle. Quelques hourras et chants paillards plus tard, il s’était éclipsé à l’étage pour voir où en était le principal responsable du capharnaüm régnant dans la taverne…
    Mais Baltor ne se faisait pas non plus d’illusions. Bien qu’il eût réussi à renverser la situation et à stimuler la bonne humeur de ses clients, leur faisant oublier l’incident ayant quelque peu cassé l’ambiance, les hommes (peu nombreux, il est vrai) ayant entendu la remarque du Gorgoroth ne l’oublieraient pas. Ils le répéteraient, consciemment ou non – tout dépendrait de la quantité d’alcool dans leur sang – et la rumeur remonterait très vite aux oreilles des autorités, c’est-à-dire aux oreilles des Cavaliers. Et le surlendemain, si ce n’était le lendemain même, Baltor aurait une de ces engeances de Sharna à sa porte, lui demandant des comptes… Si ce n’était plus.
    Oui, décidément, il devait régler cette situation le plus rapidement possible… Avoir des ennuis ne le gênait certes pas a priori ; mais le fait que sa couverture de Chevalier de l’Ordre d’Oris soit de fait mise en danger était bien plus problématique. D’où sa volonté d’aller s’expliquer avec son singulier client…

    Baltor fixait donc son interlocuteur, l’air aussi calme que si rien ne venait de se produire, mais le regard glacé.

    - Je me fiche de votre secret.

    Sa voix était encore plus glacée que ses yeux, qui figuraient pourtant déjà un étang gelé d’un bleu saisissant. Il s’approcha du Gorgoroth, plus nonchalant que menaçant, mais le dominant néanmoins de toute sa hauteur.

    - Vous allez partir, quitter mon établissement aussi rapidement que possible. Fuir la ville même, dès ce soir si vous le pouvez. Je ne veux pas davantage d’ennuis que ceux que vous venez déjà de me causer.

    Il ne prenait même pas la peine de poser des questions, ou même de demander quoique ce soit. Il n’exigeait pas non plus. Il énonçait une vérité : son vis-à-vis allait s’en aller, sans discuter. Que pouvait-il faire d’autre après tout, après avoir commis un tel impair ? S’il voulait vivre un peu plus, il ne pouvait que fuir. Et s’il préférait mourir, qu’il aille le faire ailleurs !

    - Et ceci vous appartient, qui que vous soyez, ajouta-t-il en tirant de sa ceinture le couteau que le Gorgoroth avait (sciemment ?) oublié sur sa table, dans la salle commune, et en le lui tendant.

    Baltor l’avait en effet ramassé à tout hasard, sans se préoccuper de la signification qu’avait son positionnement… Il avait de toute manière l’intention de monter voir son client. Pour le mettre à la porte, comme le commerçant tenant à sa peau qu’il incarnait… Et pour accessoirement lui sauver la vie, comme le Chevalier de l’Ordre qu’il était. Même s’il était vrai qu’il n’avait pas démenti le fait qu’il pourrait le « frapper »… Après tout, se faire craindre pouvait parfois être un moyen des plus rapides pour se faire obéir.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeLun 30 Avr - 0:17

"Je suis désolée de vous causer tout ces soucis mais... je ne peux pas repartir."

Simalia avait reprit sa voix normale, peu à peu elle nleva ses vêtements trop grand pour laisser place à seulement ceux qui couvrait et serrait la fine taille de la demoiselle, elle finie par enlever son masque, dévoilant ainsi sa véritable identité...
Spoiler:

"Je me nomme Simalia Earil-Ganiel, membre des Gélovigien, mais je suis venu en ce lieu de ma propre initiative, ma caste ignore tout de ma présence."

Il était là, grand tel une montagne devant la jeune femme si faible qu'elle représentait et pourtant elle ne flanchait pas, à ses hanches étaient toujours fixés ses deux épées dont elle savait faire usage en toute circonstance.

"Je regrette que ma présence vous ai causé tant d'ennuis. Je ne compte pas resté pour la nuit, je vous ai pris une chambre pour avoir l'opportunité de vous parler. Je vais faire route vers les demeures de Sharna, Kilox était peut être leur cris de ralliement mais celui que je cherche porte également ce nom, une fois qu'il ne sera plus alors je serai en paix, mais nullement avant. J'ai trop de choses à protéger à présent... je sais ce que vous allez dire et j'ignore pourquoi vous le dites ou m'empêchez de faire et à en juger par l'essence divine que vous dégagez ce n'est certainement pas pour protéger votre établissement. Oubliez moi, je ne signerai pas la mort de Sharna je cherche juste à protéger ce qui m'est cher."


Simalia déposa son couteau, elle n'avait que faire de cette petite arme, préférant largement les épées et autre arme de guerre.

"Vous n'avez pas vécu Taulmaril vous l'avez dit, vous ne savez pas ce que nous avons enduré là bas, tous et toutes, ceux qui on perdu leur vie, nous avons attendu en vain une aide qui n'est pas venu, nous avons été massacré, tous, ils n'ont épargné personne, pas même les enfants. Savez vous ce que cela fait de retrouver votre petit frère agrafé sur la porte de votre demeure comme un vulgaire trophée de chasse, de voir la tête de votre père bruler dans les braises de la cheminer tandis que celle de votre mère est entrain de bouillir sur le feu avec les restes des corps dans des plats de plus en plus petit?!..."

Les larmes coulaient sur le visage de la morte vivante, elle crachait ces mots aux visages de l'homme, des mots qu'elle voulait dire depuis tellement longtemps. Pourquoi à lui? Pourquoi maintenant? Elle n'avait pas de réponse, cela devait sortir voilà tout. Elle s'écroula sur le lit ses jambes ne pouvant plus la porter, elle s'assit, découvrant une partie de son épaule frapper de l'antique symbole de l'ordre d'Oris dont elle avait fait partit il y a tellement longtemps maintenant. Elle n'était pas une femme hystérique, mais la tristesse l'avait accablé d'un seul coup, elle ne fondit pas en larmes les larmes coulaient le long de ses joues sans qu'elle puisse les arrêter, mais on lisait pourtant une détermination sans faille.
Simalia ne connaissait pas le sens de la prise de risques et ne faisait jamais dans la demi mesure, elle avait décider de tuer cet homme ou ce qu'il représentait, peu importe ce que cela lui en couterait du moment qu'Irina était en vie
.
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeLun 30 Avr - 13:57

    Baltor resta un instant interdit devant cette femme – cette femme ! – dont les larmes avaient jaillies si subitement et que ses jambes ne soutenaient plus…

    Un peu plus tôt, il avait marqué un léger temps d’arrêt alors que celui qu’il croyait être un Gorgoroth avait commencé à se déshabiller, révélant une silhouette indubitablement féminine. Intrigué quoiqu’au fond peu surpris, il n’avait pas daigné réagir à cette révélation soudaine, gratifiant même la frêle jeune femme d’un regard quasi-approbateur. Après tout, à Thémisto, mieux valait se faire passer pour un freluquet que pour une femme… Dans l’esprit de Baltor, ladite Simalia venait de marquer un point : elle était au final loin d’être inconsciente. Ou du moins semblait-elle posséder un semblant de jugeote…
    Puis il avait eu droit à une longue tirade sur les motivations de la Gélovigienne, ses intentions et ses pseudo-regrets. L’esprit tacticien, politicien, du Sylphide nota les incohérences de son discours, son regard glacial se teintant alors d’un scepticisme railleur. Tout d’abord, elle avouait avoir pris une chambre pour lui parler, puis finissait par lui ordonner de l’ « oublier » … Ou était la logique d’un tel discours ? Et d’autre part, il ignorait ce qu’elle voulait dire par l’essence divine qu’il dégageait, et avait du mal à y voir une réflexion cohérente : qu’est-ce que l’aura qu’il dégageait – si elle la voyait réellement, ce qui restait encore à prouver, il n’avait en effet jamais entendu parler d’une telle capacité – avait à voir avec ses intentions ? On pouvait être un vieux Sylphide et vouloir sincèrement protéger ses biens…
    Enfin, c’était ce qu’il pensait, persuadé qu’il était de la cohérence du rôle qu’il jouait. Car Simalia avait bien raison sur un point : Baltor n’était pas sincère. Evidemment, puisqu’il protégeait sa couverture…
    Mais quoiqu’il en fût, le Conseiller de l’Ordre s’était à ce moment précis mis à douter sérieusement de la santé mentale de son interlocutrice. D’un côté, il avait envie de respecter cette femme à l’apparence si fluette et délicate, et qui se dressait pourtant devant lui, pleine d’aplomb, de détermination et de combativité. D’un autre côté… Sa volonté avouée d’aller se jeter dans la gueule de Sharna faisait d’elle un esprit dangereusement dérangé. Les incohérences de son discours n’étaient-elles pas d’ailleurs une preuve supplémentaire de cette instabilité ?...

    Et puis, comme pour appuyer cette pensée quelque peu condescendante, Simalia s’était mise à parler des horreurs de Taulmaril, s’effondrant sur le lit tout proche sans parvenir à stopper les larmes qui s’échappaient de ses yeux.
    Baltor attendit quelques instants que la litanie, violente et accusatrice, se calme avant de reprendre la parole.

    - Morfondez-vous si cela vous chante, mais épargnez-moi la traditionnelle rengaine sur « protéger ce qui vous est cher ». Vouloir assassiner un Cavalier en particulier à Thémisto est suicidaire. Et choisir la mort est un bien mauvais moyen de protéger quoi que ce soit.

    Son ton était indifférent, un brin méprisant. Baltor ne donnait pas l’impression de se préoccuper de qui ni de quoi que ce soit, et pourtant… Et pourtant ses paroles avaient un but bien différent que le simple dédain, au fond : détourner Simalia de la tâche qu’elle s’était fixée. Pour le bien du Sylphide autant que pour le sien.

    - Et arrêtez avec ce ton accusateur. J’ai dit ne pas avoir participé à la guerre, pas que je l’avais pas vécue… Mais cela n’a pas d’importance. Si vous avez ne serait-ce qu’une once de bon sens, vous abandonnerez vos projets fous. Ce Kilox n’est probablement même plus en vie, cinq siècles sont passés. Alors évitez d’attirer inutilement des ennuis sur le Discordieux, voulez-vous ?

    Il se laisse lourdement tomber sur le lit, avec l’impression de sermonner un enfant particulièrement dénué de discernement. Et, avec son attitude hautaine, c’était bel et bien ce à quoi ressemblait la scène…

    - Etait-ce donc pour cela que vous vouliez « l’opportunité de me parler » ? ajouta-t-il d’un air particulièrement moqueur. Je…

    Son regard tomba alors sur l’épaule à demi-dénudée de Simalia. Une épaule sur laquelle figurait un symbole qui lui était terriblement familier…

    - D’où tenez-vous ce tatouage ? demanda-t-il dans son souffle, effleurant du bout des doigts le dessin, sans réaliser que la Gorgoroth ne semblait guère apprécier qu’on la touchât.
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeMar 8 Mai - 22:52

L'espace d'un instant Simalia eut pitié de Baltor, pitié de cet être qui pensait que ses propos n'était qu'une traditionnelle rengaine, peut être n'y croyait il pas, mais quelle importance? Simalia savait que ses mots étaient fait d'une pureté et d'une vérité qui ne pouvaient souffrir du discrédit qui leur était porté...

"Raillez moi autant que vous le souhaitez... il semble que cette époque a décidément oublié ce que signifiait le sacrifice. Peu importe l'âge que vous avez vous parlez comme eux, comme ceux de cette époque qui ne croient plus en rien, tous ayant si peu de Foi, que se soit envers les Dieux ou envers les autres, pas même plus de respect pour eux même que pour les chiens, perdue dans un égoïsme répugnant. Vous parlez de rengaine je parle de crédo, d'honneur, de dette, l'esprit même de tout ce qui faisait corps avant que le sang ne devienne la boisson préféré des hommes. Oui je vais peut être mourir mais quelle importance car je mourrai en emportant ce que je veux détruire et alors plus aucune menace ne pèserait sur ceux que j'ai juré de protégé."

Simalia parlait avec fierté mais pas avec cette impression de "je sais tout", elle récitait le crédo qu'elle avait si longtemps appliqué du temps où elle se battait au nom de l'ordre d'Oris, sauf que désormais, elle ne se battait plus que pour ce qu'elle décidait. La raillerait t il si il savait qu'elle se battait pour la femme qu'elle aimait et pour l'enfant qu'elle portait? Qu'elle le faisait pour que les Dieux les protèges par la suite? Qu'elle était venu sans le dire à sa compagne pour ne pas qu'elle la suive? Simalia était l'archétype même de la paladin sans s'en rendre compte.

"Hum... c'est donc pour votre établissement que vous vous inquiétez, qu'il en soit ainsi, je vais m'en aller. Souvenez vous seulement que je n'y vais pas avec la haine et la noirceur de mon cœur, mais avec la paix de mon âme. Si vous avez une once de compréhension à mon égard ne me dénoncez pas."

Alors qu'elle allait se lever il tomba à côté d'elle, commençant une phrase la laissant en suspend en voyant le tatouage qu'elle portait sur son épaule, une marque au fer rouge comme il était coutume de faire dans les temps reculés de l'ordre pour que jamais ne puisse être trahit le serment. Lorsqu'il approcha son doigt de son épaule elle frappa sa main du revers de la sienne pour l'en éloigner. Elle ne supportait pas d'être touché, non pas un excès de superbe comme on pourrait le croire, mais le contact lui était tout simplement impossible, elle ne voulait pas.


"Qu'est ce que cela peut vous faire? ne vais je pas encore attirer le discrédit sur votre taverne ? Vous savez ce qu'il signifie puisque vous m'avez simplement demandé d'où il venait... je vais vous répondre... il vient d'un temps reculé où le serment que j'ai prêté voulait encore dire quelque chose. Du temps où nous avons tout fait pour repousser les cavaliers de Sharna. Il vient d'un temps où se sacrifier pour son prochain ne faisait pas sourire et où mourir pour les siens signifiait quelque chose . D'un temps où les héros étaient célébré et où ceux qui n'étaient pas morts durant une bataille ne pensaient qu'à retourner se battre pour venger leurs frères tombés. Vous n'avez pas combattu à Taulmaril, vous y étiez peut être, peut être l'avez vous vu alors vous seriez l'un de ces sindarins, mais vous n'en n'êtes pas un, ni même un gorgoroth je l'aurai sentit, vous ne pouvez alors être qu'un Sylphide à partir de ce constat, comment mes mots pourraient vous atteindre? Je sais que pour vous un sentiment n'est rien d'autre, au mieux, qu'une émotion que vous copiez sans pouvoir la comprendre..."

Elle se leva, commençant à remettre ses bandages pour aplatir sa poitrine, il voulait qu'elle parte, elle allait donc partir...
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MessageSujet: Re: Banale, révoltante soirée   Banale, révoltante soirée Icon_minitimeDim 15 Juil - 2:59

    Baltor était en proie à un dilemme intérieur, bien que son air apparemment calme ne le laissât pas supposer. La dernière question qu’il avait posée à Simalia n’était que rhétorique, pur reflet de sa surprise. Il n’était pas commun de rencontrer des membres de l’ancien Ordre – encore vivants, s’entend… Mais ce nouvel élément rajoutait à sa confusion. En toute autre occasion, il se serait félicité que la Gorgoroth finisse par quitter le Discordieux, comme elle semblait finalement décidée à le faire, vexée ou du moins en colère. Bien sûr, il aurait essayé de la dissuader de courir au suicide comme elle paraissait le vouloir – il n’avait pas si mauvais fond que cela, tout de même ! – mais n’aurait pas non plus pris le risque de se dévoiler et de faire tomber sa couverture. Mieux valait la mort d’une inconnue suicidaire que la découverte de Disdain à Thémisto, qui elle engendrerait indirectement bien plus de mal…
    Mais voilà, Simalia n'était pas qu'une inconnue potentiellement suicidaire : pour le Sylphide, elle était aussi une sœur de l'Ordre, même si elle ne s'en réclamait plus. Un Chevalier qui ne rompait pas officiellement ses serments restait en effet un Chevalier ; et dans les temps anciens, lesdits serments étaient éternels, engageant jusqu'à la mort... et même après. Baltor ne pouvait en outre laisser en plan l'un des siens, quel qu'il soit... Surtout que l'acte que s'apprêtait à commettre Simalia pourrait rejaillir sur l'Ordre – les Cavaliers de Sharna ne manqueraient pas de remarquer la marque tatouée sur son épaule.
    Qu'était donc censé faire le Conseiller de l'Ordre qu'il était ? Poursuivre égoïstement l'intérêt général de sa caste, ou bien venir en aide à l'un de ses camarades afin de l'empêcher de mourir en vain ?...

    - Selon votre raisonnement, j'aurais tout aussi bien pu être Lhurgoyf... répondit-il, extérieurement calme, mais sur un ton empreint d'une ironie quelque peu agressive. Mais vous avez raison malgré tout, je suis Sylphide. Quant aux assertions que vous pouvez proférer à l'encontre de mon peuple, elles ne sont que de banales généralités, preuves d'une absence de compréhension somme toute assez répandue. Je ne savais pourtant pas les Chevaliers d'Oris si enclins aux préjugés...

    Baltor avait beau être lui-même très critique face au comportement des siens, il n'était pas moins un fier Sylphide, et de fait, ne les condamnait jamais ouvertement face à des représentants d'autres peuples – qui restaient après tout inférieurs. Même s'il n'en pensait pas moins, au fond... Il réservait ses diatribes accusatrices à ses semblables et aux émissaires de Cimmerium.

    - Mais peu importe. Vous êtes après tout celle qui est venue me chercher, pour m'annoncer ensuite que vous souhaitiez courir au suicide...

    Baltor, fronçant un instant les sourcils, eut un élan vers Simalia, tendant la main vers elle comme s’il voulait lui saisir le bras et la retenir. Mais il s'arrêta à mi-chemin – réalisant le dégoût que la Gorgoroth avait à être touchée ou bien hésitant, tout simplement ? – et enfouit ses poings fermés dans les poches de ses braies.

    - Vous me parlez de credo, d'honneur, de dette, d'un temps où vous auriez tout fait pour repousser les Cavaliers ?... Pourtant, il me semble que l'Ordre d'alors, corrompu, avait en partie participé au chaos engendré par Sharna. Mais qu'importe. Je veux simplement que vous saisissiez qu'il est absurde de s'en aller tuer un homme sans être non seulement certain qu'il est encore en vie – cinq siècles ont passé depuis la guerre ! – mais surtout en se considérant soi-même comme déjà mort. Vous emporterez peut-être une menace avec vous, mais il en restera malgré tout une multitude... Est-ce cela que vous considérez comme un noble sacrifice ? Laisser à d'autres le soin de vous venger et d'essuyer les conséquences de vos actes ? Car les Cavaliers réagiront, croyez-moi... Et c'est une nouvelle fois le peuple de Thémisto qui en pâtira.

    Baltor n'avait insufflé aucune note accusatrice dans son discours : il souhaitait simplement mettre Simalia devant la dure réalité, devant le fait accompli, et lui faire comprendre ce que ses actes engendreraient... si elle se débrouillait mal. En effet, l'assassinat d'un Cavalier serait pour le Sylphide toujours quelque chose de positif ; tant que cela n'affectait pas l'Ordre dans une trop large mesure. Il possédait un esprit trop tactique pour ne pas envisager au préalable tous les tenants et aboutissants d'une action...

    - Je comprends que vous refusiez d'entendre un simple tavernier vénal... reprit-il sur un ton plus calme. Cependant...

    Lentement, comme hésitant, il sortit sa main droite de sa poche, présentant à son interlocutrice une simple chaîne au bout de laquelle pendait une plaque d'acier ordinaire. Mais, lorsqu'il passa un doigt sur le bijou, le symbole de l'Ordre d'Oris, gravé dans le métal, se révéla et se mit à luire doucement. De la même manière que brillaient les armures des Chevaliers, mais plus discrètement, à la mesure de l'espion que Baltor était... Preuve qu'il ne s'agissait pas d'une contrefaçon.

    - ...peut-être écouterez-vous les conseils d'un... camarade.

    Le Sylphide eut un léger sourire, apaisant. Il n'avait pas l'intention de laisser le ton monter entre lui et Simalia – même si ses précédentes assertions sur les Sylphides étaient scandaleuses. Il en était en effet parvenu à la conclusion que, pour n'attirer aucune attention sur le Discordieux sans sacrifier une sœur d'arme – et considérant le fait qu'elle ne semblait pas prête à renoncer à son projet – il devait se révéler. Pour la ramener à la raison, ou pour l'assister lors de l'assassinat d'un certain Cavalier, c'était selon... en veillant à ce qu'elle ne courre pas aveuglément à la mort. Si Simalia survivait, les Cavaliers se lanceraient effectivement à sa recherche plutôt que d'adresser des représailles à qui que ce soit – Oris ou Thémisto...
    Quant à sa couverture... Le Sylphide savait de toute manière se faire oublier après coup. Littéralement.
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