Une rencontre... Charmante [PV Alya]

Elyowïn venait d'arriver dans la cité de Hellas. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il avait rencontré Fin au temple de Ténéis, et le voyage avait été long et fastidieux jusqu'à la Grande Cité. Le jeune Sindarin n'aspirait qu'à une chose : se trouver une bonne maison pour dormir. De surcroît, il était gelé. Il était étrange comme les climats pouvaient extrêmement changer selon les régions, voisines de plus. La chaleur brûlante des terres de Argyrei contrastait pleinement avec le froid glaciale de Cimméria. Par chance, il avait emporté avec lui la cape de son père, dont il se vêtu aussitôt. A l'inverse d'Amaryl, la cité de Hellas était beaucoup plus peuplé. Il semblait bon vivre dans les rues animées. Des marchands ambulants vendaient leur produit avec entrain, et les passants s'étalaient auprès d'eux pour enchérir les premiers. Elyowïn sourit. Outre le climat, l’atmosphère qui vivait ici lui rappelait agréablement Emerith, le village de son enfance.

Le bel Ascan se promena tranquillement entre les rangées de maisons plus belles les unes que les autres, qui semblaient construites dans de la roche similaire à la glace. Il se tourna vers ses deux compagnons. Aucun d'eux ne semblait souffrir du froid environnant. Cléos, l'aigle géant, volait en longue spirale au dessus de sa tête, pressé à l'idée de pouvoir bientôt se lover sous une couverture chaude d'une auberge. Quant à Rive, le cheval avançait toujours à sa manière, fier, et défiant les autres chevaux qu'il croisait. Elyo rit et tapota la nuque de son ami.

Après avoir atteint l'immense partie de la ville où s'alignaient de nombreuses résidences, Elyowïn se dirigea vers le grand parc et s'installa sur un banc, éreinté. Il étendit ses jambes devant lui, poussa un soupir et ferma les yeux quelques instants...

Alya marchait dans les rues de Hellas. Elle passait le temps à déambuler dans celles-ci et à observer les gens, leur habitude, tics et mouvement précis…
Autant pour se protéger du froid que pour dissimuler ses armes, elle portait une cape lourde. De son visage, on ne voyait que ses deux yeux rendus dorent grâce à l’ombre de la capuche et quelques mèches blondes presque blanche contrastant avec le noir de la cape.

Sa promenade l’amena au parc, ou elle s’installa sur un banc. Sa jument, Azalée, se tenait tranquillement près d’elles. Mais nul trace de sa louve, que la Sindarins avait laissée se baladait seule. Elle tapota l’encolure d’Azalee. Son regard passait en permanence d’une personne à une autre sans pour autant perdre ne serait-ce qu’un minuscule détail.
La belle Eryllis se releva pour s’adosser à sa monture. Au moment ou son dos toucha le flanc de Azalée, un individu qu’elle n’avait encore jamais vus se laissa tomber sur le banc qu’elle venait de quitter quelques instant auparavant. Les yeux clos, il semblait extenué. Un aigle de grande taille volait au dessus de lui et un cheval le suivait de près. A la vue de ce même animal, Azalée se redressa et souffla par les naseaux.

Alya observa longtemps le jeune homme. Enfin jeune, c’était sans aucun doute un Sindarins lui aussi donc pas si jeune que ca. Apres tout ca ne faisait pas vraiment de différence. Un petit rire bref échappa des lèvres d’Alya. Plutôt gentille, elle apparaissait souvent agaçante au gens. Passant un bras à travers l’ouverture de sa cape, elle porta une main à sa bouche, pour la recacher aussitôt.

-Monsieur est fatigue à ce que je vois !? dit-elle d’une voix quelque peu sarcastique.

Elle resta immobile, se demandant si l’homme allait réagir. Quoi que, ce n’était pas important.

Tandis que ses yeux étaient clos, le Sindarin se remémora tous les derniers évènements survenus. Tout d'abord, il y avait eu la fin de son apprentissage avec Maître Géolias, sur l'île de El Bahari. S'en était suivi l'épreuve que ce dernier leur avait donné, à Vedihr et lui : l'affrontement amicale. Mais cela s'était transformé en une lutte acharnée. Elyowïn n'avait pas comprit pourquoi, ni comment, mais son ami s'était mû d'une envie irrésistible de gagner ce défi... Et il avait user de magie très puissante. De ce fait, Elyowïn s'était vu obliger de répliquer à l'instar et de puiser dans ses ressources et ses connaissance en magie et art de la guerre pour riposter face aux attaques redoutable de Vedihr. Finalement, il avait vaincu son ami et rival. Mais cela avait apparemment perturbé méchamment Vedihr. Quand ils étaient partis de El Bahari pour découvrir les terres au-delà de l'océan, il n'avait pas dit un mot. Puis une fois la mer bien derrière eux, il s'était séparé d'Elyowïn, lui annonçant qu'il avait besoin de voyager seul, et que le jour où ils se reverraient, il serait devenu plus fort et que cette fois-ci, il ne perdrait pas. Elyo était désolé de la réaction de son rival, mais il avait cependant continuer son chemin, laissant ces épisodes désagréables au fond de ses pensées.
Il s'était rendu jusqu'à Amaryl, située dans le désert brûlant d'Argyrei. Dans le Temple de Ténéis, il avait fait la rencontre d'un Ladranis, Fin. Il avait apprit que sa caste était dangereuse, composée de voleurs et d'assassin. Mais ils s'étaient fait attaquer par des créatures sauvages violentes et ils n'avaient guère eu le temps de tergiverser. Après s'être entraider, ils avaient sympathisé. Pour finir, Elyowïn avait traversé le continent, et était arrivé dans le royaume glacé de Cemmeria, où il venait tout juste de pénétrer dans la cité de Hellas. Il fallait dire que Elyowïn n'était pas déçu des aventures qui lui étaient arrivées, et se doutait qu'elles ne s'arrêteraient pas là.

Un léger sourire rêveur se dessina sur les lèvres du jeune Sindarin. Il commençait à somnoler, c'est pourquoi il n'entendit tout d'abord pas que quelqu'un arrivait vers lui. Mais ses sens développés prirent le dessus et il ouvrit les yeux quand une femme, une Sindarin également de par son physique, s'adressa à lui. Il la regarda, et haussa les sourcils.

* Qu'est-ce que ça pouvait lui faire, qu'il soit fatigué ou non ? *

se mit à grogner la voix dans sa tête. Elyowïn se redressa légèrement, sans quitter des yeux l'inconnue. Elle était plutôt belle, de longs cheveux blonds se devinaient cachées sous sa capuche noire. Elle avait les yeux dorés qui brillaient de sarcasme. Ayant étudié les différentes Castes, il reconnu le signe des Eryllis, des femmes indépendantes et aux allures plutôt sauvages. Bref, il avait face à lui une véritable tigresse. D'après les textes, les Eryllis aimaient mettre au défi les gens qu'elles rencontraient en les affrontant. Elyowïn soupira. Lui qui pensait bientôt pouvoir se coucher. Cléos comprenant la situation qui se jouait s'exclama :

- Tu m'fais signe quand t'en auras fini, Elyo ! Fais vite, si tu ne veux pas que je m'endorme sur la paillasse d'un perron !

L'Ascan sourit en hochant la tête. Il connaissait bien le caractère grognon de l'aigle. Bah ! Elyowïn se releva avec agilité et s'adressa à la nouvelle venue :

- Je serais sans aucun doute moins fatigué si tu n'étais pas venu me déranger avec tes airs propres aux tiens. Mais enchanté, j'en oublie les bonnes manières, moi c'est Elyowïn !

Il lui fit son plus beau sourire, un brin moqueur. Cela faisait des mois qu'il ne s'était pas amusé, plus précisément depuis l'attaque au Temple. Il s'était un peu refroidit. Un peu d'entrainement ne lui ferrait pas de mal. Et d'après ce qu'il savait, les Eryllis étaient assez vives et dépourvues de beaucoup de contrôle. Il s'attendait évidemment à ce qu'elle réagisse assez... Primitivement.

Alya sourit à la réponse du jeune homme. Il était maintenant occupe à la regarder, un sourire moqueur dus a sa réplique colle aux lèvres. L’aigle s’exclama :

-Tu m’fais signe quand tu en auras fini, Elyo ! Fais vite, si tu ne veux pas que je m’endorme sur la paillase d’un perron.

« Elyo » répondit par un nouveau sourire et un hochement de tête. Il se releva et se présenta.
Azalée regardait l’animal volant dédaigneusement. La Sindarins éclata de rire. Rire faussement enfantin et innocent. Elle se redressa, de tout ce que sa petite taille lui permettait, baissa la tete et entreprit de défaire le nœud qui retenait sa cape accroche au cou. Quand ce fut fait, elle s’en débarrassa gracieusement pour la mettre sur le banc désormais vide. L’absence de sa cape dévoilait enfin sa figure et des vêtements de cuir souple et marron, avec une tunique relevé par une ceinture de tiges entrelaces.
Son épée courte dans son fourreau à la hanche et son arc dans le dos ne lui donnait plus l’air si innocent que ca. Elle salua Elyowin d’une courbette tout aussi moqueuse que le sourire de l’homme.

- Moi je m’appelle Alya. Mais moi je ne saurais que plus tard si je suis enchante de vous avoir rencontre.

Elle observa quelque instant l’aigle pour revenir a Elyowin.

Elyowïn assista à l'attitude sarcastique de la Sindarin avec un sourire amusé. Bien que moqueuse, elle ne lui semblait pas si antipathique que ça. Lorsqu'elle se présenta, elle fut sans étonnement très brève, et ne s'embarrassa pas de cordialités. Il semblait, comme l'avait présumé le jeune Ascan, qu'elle voulait savoir ce qu'il valait avant d'être " enchanté " de le rencontrer. Elyo leva les sourcils, un air faussement interrogateur clairement affiché sur son beau visage. Et soudain, son caractère jovial refaisant surface, il éclata d'un rire frais. Puis il dirigea sa main vers le sol, et fermant les yeux, il puisa en lui et il fut projeté dans les airs, et atterrit debout en équilibre au sommet d'un lampadaire. La nuit commençait à tomber, et ce dernier s'éclaira alors, suivit de tous les autres à l'affilée. Elyowïn se défit de sa veste, qu'il jeta sur le banc au dessous. Là haut, à l'aise, il croisa les bras sur sa poitrine, et regardant franchement Alya dans les yeux, il lui fit :

- Hé bien, voyons si j'arriverai à te convaincre d'être enchanté de me rencontrer, charmante demoiselle !

Cléos, perché sur une grosse branche d'un chêne à proximité, regardait la scène, la mine intéressée. Quant à Rive, le cheval se fichait pas mal de ce qu'il se passait autour de lui. Il avait le regard fixé sur la jument de la Sindarin, et s'approchait d'elle en faisant le beau.

" C'est pas vrai ! Quel tombeur celui-là "

pensa Elyowïn en levant les yeux au ciel.

Il en revint à la charmante nouvelle venue. Il frappa soudain dans les mains, puis les écarta et une large bande d'air compacté s'étira entre chacune d'elle. Puis il la lâcha en direction de Alya, la barre tempétueuse volant avec force, emportant avec elle les poussières et les feuilles environnantes.

- Alors, qu'attends-tu ?

Et il éclata à nouveau de rire, serein sur son perchoir.

Alya assista a la petite representation d'Elyowin sans broncher, rien ne l'impressionner, elle haussa un sourcilen faisant mine de bailler. Le rire du jeune homme commencait serieusement a l'enerver. Pour qui se prenait-il a la fin !? Un mouvement sur sa droite, derriere quelques fourres attira son attention. Une odeur agreable lui parvint aux narines et son sourire s'etira encore. Sa louve sortit patiemment des buissons et vint lui lecher la main en lancant de son eternel voix riante:

"Tu t'entraines toujours autant a ce que je vois ! Je vais me mettre pres de ce fichu oiseau geant... Ca tombe bien j'ai un petit creu."

Alya eclata de rire et reporta son attention sur Azalee, que l'autre cheval approchait. Elle le fixait d'un oeil dur en soufflant des naseaux, plus il approchait, plus elle reculait. Elle n'allait pas copiner avec l'animal de l'autre si facilement.
Son regard tomba ensuite sur Elyowin et son sourire disparu, elle etait prete. Une colonne d'air foncait droit sur elle. La jeune Sindarin regarda le ciel, marmonna quelques mots et disparu juste avant que l'air n'emporte son corps. Elle etait maintenant invisible aux yeux du jeune homme. Elle avait disparu dans l'ombre des arbres, avait pris posession d'une ombre. Elle pouvait maintenant bouger, sans n'etre rien d'autre qu'une tache noir cache au milieu de temps d'autre. C'etait un phenomene tres etrange. Soudain, elle tira son arc et envoya une vole de fleches a Elyowin, qui, dans peu de temps, aller surement se rendre compte qu elle n'etait plus la. Sa voix sortit de nulle part lanca:

-Je n'attends rien, le temps passe trop vite pour que ca puisse etre le cas. Et toi ? Attends-tu quelque chose ?

Son rire s'eleva, tres haut, tres gai.