LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
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 LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte

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MessageSujet: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeLun 4 Mar - 20:56



La vallée de Hillem, vaste territoire sauvage. Ce petit bout de terre de Noathis fait honneur à sa réputation. Nature jamais domptée, sa faune dangereuse a toujours su la protéger. Mais aujourd'hui, elle se doit d'accueillir de nouveaux étrangers qui veulent la fouiller et découvrir ses mystères, seulement, est-ce que les rois de la forêt l'entendront de cette manière? Il vous faudra faire preuve de sagesse car les créatures de Fen ne se montreront guère tendres avec vous...

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Personnes présentent dans ce lieu :
Havelle Veto
Telenna Calixte

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But :
Une nouvelle expédition a été organisée. Maintenant que l'on pense avoir trouvé l'ingrédient principal du remède contre la Sarnarhoa, il est nécessaire de le reproduire en masse. Or, la présentement fameuse Panacée à 5 pétales est une plante rare qui ne pousse visiblement qu'à Noathis et en territoire carnéas. Veto Havelle, soldat de Cimmeria, qui eut déjà été partie en sa quête, a décidé une nouvelle fois de prêter main forte et se lance à nouveau dans sa collecte à l'aide d'un médecin d'Hesperia.
Toutefois, cette fois-ci, ils devront rapporter au moins un spécimen entier (fleur+racines) car certaines personnes possédant une magie végétale pensent pouvoir la reproduire en masse à partir de l'une d'entre elles, et ainsi permettre une production importante du remède.
Votre but sera donc de retrouver cette plante miracle une nouvelle fois.

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Règles :
_ Vous devez poster au moins 3 messages.
_ Il n'y a pas d'ordre de postage afin de ne bloquer personne.
_ Vous avez trois semaines pour poster vos 3 messages, soit jusqu'au 25 Mars.




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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeMer 13 Mar - 1:57

    Calixte se sentait horriblement impuissante depuis le début de l'épidémie. Elle avait beau avoir cumulé une sagesse séculaire, elle se sentait faible et inutile. Autant dire que généralement, il s'agissait là de sentiments que les sylphides ne pouvaient éprouver. Son peuple était raisonnable et lucide mais là... elle s'abandonnait à ces émotions les plus primaires. Était-elle donc restée trop longtemps avec les terrans? C'était le reproche principal que l'on lui avait fait, cette peur de s'humaniser, trop indigne pour les siens... Tout cela lui semblait pourtant si lointain. Ces préoccupations, la survie de toutes les espèces étaient hautement plus importantes que son égo. Si elle ne pouvait mettre à bien ses connaissances dans le développement d'un remède, elle offrirait son aide ailleurs. Tous les médecins du monde se tenaient au courant de leurs avancées et tout le monde semblait se souder dans cette difficulté.

    Quand elle était arrivée avec précipitation aux campements du temple de Délil, elle fut surprise. Elle s'attendait à y voir le chaos mais tout semblait parfaitement organisé. La plupart des patients étaient plus calme qu'à Hesperia, la panique ne se lisait pas dans leurs yeux comme pour les gens des villes. Était-ce là le pouvoir de leur foi ou bien leur confiance envers ceux qui les soignaient? Pendant un instant, elle les avait trouvé courageux et digne mais elle abandonna cette pensée rapidement pour se consacrer aux soins à apporter.

    Ce fut là bas qu'elle entendit parler du retour d'une expédition dans la vallée de Hillem. Un petit groupe avait réussi à ramener ce qui semblait être l'ingrédient principal à un remède contre la sarnarhoa. Les rumeurs racontaient que la tâche ne fut pas aisée car elle ne poussait qu'à un endroit précis de la vallée et pas des moindres puisqu'il s'agissait du territoire des plus hostiles créatures de Noathis. Malheureusement, il n'y avait pas assez de fleurs pour concocter des remèdes suffisants, ni même faire en sorte que des individus possédant des dons végétaux puissent la multiplier. Il fallait obligatoirement repartir en chercher. Ce fut dans cette nouvelle que Calixte y vit une chance de se rendre utile, plus qu'avec ces compétences de médecin. Étrange? Certes, mais elle avait le moral minée et à trop rester avec des personnes dont les pensées étaient négatives ne l'aidaient pas à retrouver l'estime qu'elle avait pour elle-même.

    Toujours connue et reconnue comme étant un homme, Calixte proposa son aide naturellement pour une prochaine expédition. Elle avait revêtu une tenue plus adéquate pour l'univers forestier, plus de cuir et moins de chemise en soie et élégant costume noir. D'ailleurs, cela fallut lui coûter de se faire "découvrir". Elle avait dû prétexter une excuse pour s'éloigner du campement et s'enfoncer un peu dans la forêt afin de se changer derrière des buissons. Et pendant un instant, elle avait cru que quelqu'un l'avait vu, elle et ses longs cheveux rougeoyants... mais comme personne ne se manifesta, elle crut qu'il ne s'agissait que d'un animal et elle l’espérait.

    Ne prenant avec elle que le nécessaire, elle se rendit à un point de rencontre qui se situait à l'orée de la vallée de Hillem. On lui avait dit qu'elle rencontrerait un soldat Cimmerien, un des hommes qui avait réussi l'expédition précédente. et que peut-être, elle serait aussi accompagnée par d'autres individus. Lorsqu'il y arriva, elle semblait être la première, peut-être trop ponctuelle... mais en attendant, elle pouvait profiter du paysage que lui offrait la vallée verdoyante... et s'inquiétait de ce qu'elle pourrait y trouver...
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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeLun 25 Mar - 14:17

Les mêmes arbres défilaient à nouveau, lui rappelant la dernière expédition. Il se souvenait du chemin à suivre et le reconnaissait encore bien malgré la lumière du jour cette fois-ci.
Plus que l’image assez marquante qu’avait laissé la rencontre avec des carnéas, c’était surtout le ressenti de son corps qui lui revint à l’esprit durant cette chevauchée. La prise de conssience sur la dégradation de son état éclaboussait sa figure comme un seau de boue. Il se sentait sale et faible.
Pourtant, ils avaient réussi ! Avec les autres, ils avaient réussi à ramener la fleur qui, semblait-il, sauverait le monde de la pétrification.
Malgré tout, il continuait de s’en vouloir d’avoir été contaminé et de sentir ses forces s’affaiblir.


« Voici la clairière ! »

Il fit ralentir l’allure à Maclov, son fier destrier Cimmerien, et entendit ceux qui le suivaient en faire de même.
Les derniers arbres s’écartèrent et dans l’espace dégagé, un individu se détacha du vert tapis d’herbes et de fougères.


« Halte ! »

Les quatre montures vinrent s’arrêter près de l’inconnu et Veto l’observa un instant, l’air dubitatif, puis eut un léger sourire.

« Pieds à terre. »

Il descendit de son cheval et les trois autres l’imitèrent. Tenant sa monture par le filet, il s’approcha, posa une main sur le torse poing serré et s’inclina.

« Vicomte D’Odessa, je suis le caporal-chef Havelle et voici trois pages de notre armée, récemment enrôlés. »

Encore une fois, les trois jeunes gens s’étaient empressés de calquer leur comportement sur celui de leur meneur. Veto s’était légèrement tourné pour les observer faire et reprit, toujours le sourire aux lèvres.

« Nous recherchions quelques bras d’individus sains et ils se sont naturellement proposés. Voici les écuyers Mili, Martin et Philipe.
-C’est un honneur. »

Annoncèrent-ils tous trois en s’inclinant à nouveau. Leur supérieur se tourna à nouveau vers le noble et arborait toujours un sourire rayonnant. Il était plutôt fier de la formation accéléré qu’ils avaient reçue.
Cependant, il perdit un peu son air joyeux et redevint beaucoup plus solennel la seconde suivante.


« Cependant, je tiens à vous présenter nos plus plates excuses si nous vous avons fait attendre. J’ai cherché à vous trouver dans le camp pour vous communiquer notre heure de départ et ainsi que nous fassions route ensemble mais malgré mes efforts, vous êtes resté introuvable. »

Il ne l’avait pas regardé une seconde dans les yeux et garda la tête basse un instant, attendant sa réaction.
Après quelques années de service dans la ville de Hellas, il commençait à avoir l’habitude de traiter avec les nobles et, bien qu’il ait appris quelques petites chose de celui-ci (comme son identité et son appartenance au corps médical par exemple), il ne savait pas encore comment leur collaboration se passerait, ni même pourquoi une si fragile créature s’était proposée pour accompagner cette mission.
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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeMar 26 Mar - 23:17

    Calixte avait déjà plusieurs siècles derrière elle, près de sept cents ans, et pourtant, elle s'étonnait toujours devant les beautés de la nature. Là, face à l'immense vallée, elle se sentait minuscule mais son regard semblait toujours être capable de s'émerveiller, comme ceux d'un enfant terran. N'était-ce pas là la qualité qui la rendait si peu ordinaire chez les siens, les sylphides? Peut-être, mais cela ne fut pas sans conséquence. Toutefois, en ce jour là, cela n'avait que bien peu d'importance. Elle était le Vicomte d'Odessa, le médecin, l'aventurier d'un jour qui désirait rapporter la plante médicinale miracle. Après des jour épuisant à soigner des malades, elle rêvait d'aventure. Égoïste? En une façon c'était peut-être le cas, pourtant cela ne lui causait aucun problème de morale. Pourquoi? Parce qu'elle avait aussi besoin de souffler un peu, de changer d'air, de respirer...

    La jeune femme guettait l'arrivée de son guide et de ses compagnons, et elle n'eut pas beaucoup à attendre. En effet, elle entendit rapidement le cliquetis métallique des scelles des cheveux, ainsi que le lourd souffle de ces derniers. Quand elle se retourna et adressa un sourire à tous ceux qui se présenta à elle, elle put noter qu'ils étaient plutôt nombreux. Une mauvaise chose? Sans nul doute que non.

    " Caporal-chef Havelle. Ravi de vous rencontrer, bien que cela aurait pu être plus agréable dans d'autres circonstances. "

    Puis les trois pages la saluèrent à leur tour, et cette dernière leur rendit avec élégance et noblesse la pareille.

    " Messieurs. Je ne peux saluer que votre dévotion à l'ouvrage que nous allons entreprendre. "

    Ce fut alors qu'avec beaucoup de prestance, le jeune caporal vint soudainement présenter ses excuses. Sur le moment, Calixte fut étonnée, mais elle tenait à bien lui préciser qu'elle ne lui en tenait certainement par rigueur. Ce fut donc avec sa voix sombre et rauque qu'elle lui répondit le plus simplement au monde.

    " Caporal, vous n'avez pas à me présenter la moindre excuse. J'ai pris l'initiative de moi-même de partir sans attendre. J'aurais dû me montrer plus sage en vous laissant un mot. Vous n'auriez ainsi pas perdu de temps.. mais tentons de le rattraper maintenant si tout le monde est prêt. "

    Le bon docteur était particulièrement motivé, presque enjoué à l'idée de partir en vadrouille. Il fallait dire que l'excitation l'avait gagné, surtout à l'idée de se trouver à un immense carnéa. C'était sans doute fou, mais c'était sa nature scientifique et éclari qui prenait le dessus. Mais avant toute chose, elle préféra mettre au clair quelques petits points.

    " Néanmoins, avant de partir, j'aimerais que nous simplifions les choses. Ne me considérez pas comme un noble et oublions les manières. Je suis avant tout un médecin du peuple, veuillez donc avant tout me considérer comme tel. Appelez-moi donc Docteur ou simplement Calixte. "

    Le médecin leur sourit à nouveau et commença alors à avancer sur le chemin tortueux de la grande vallée...
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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeLun 8 Avr - 17:02

Veto sourit et se redressa aux paroles du docteur. Elle ne voulait pas de traitement de faveur. Il n’inclina cette fois-ci que la tête sans perdre l’étirement de ses lèvres et n’ajouta rien. Quoi qu’elle dise, il ne se permettrait aucune espèce de familiarité. Il avait côtoyé trop de nobles tordus pour croire celui-ci sur parole. Peut-être que cette petite excursion était pour celui-ci un divertissement original dans sa morne vie de notable. Peut-être que faire ami-ami avec de rustres militaires était excitant à ses yeux.
Veto resterait tel qu’il savait l’être en ce genre de situation : aussi humble et autoritaire qu’il l’atait avec ces trois apprentis dont il avait également la garde.

Cette conclusion ne dérangeait pas le militaire plus que cela. Lorsqu’on est de la garde territoriale de Hellas, on se doit d’être rodé aux pratiques protocolaires et à la pratique du caractère des plus riches que soi. Ceci était vrai plus encore lorsque l’on avait monté quelques échelons et que l’on souhaitait continuer à le faire. Et Veto le souhaitait ! Quoi de plus intéressant pour celui qui se voulait les yeux, les oreilles et la main armée de Dame Dranis au sein de l’ordre militaire de Cimméria ?


« Nous serons prêts dans un instant. »

Avant de suivre ce Calixte, il dessella son cheval et les trois pages firent de même, l’imitant également en allant dissimuler la selle au creux de racines. Sans doute était-ce presque amusant de voir des jeunes gens se comporter de manière aussi mimétique.

« Voilà. Je n’aime pas savoir nos montures harnachées en ce territoire hostile. Cela ne ferait que les encombrer en cas d’attaques de prédateurs. »

Il posa une main sur le chanfrein de Maclov, rajusta son gros sac et puis rejoignit le docteur. Il savait que son cheval n’irait pas bien loin. Après tout, il le lui avait déjà prouvé à sa dernière venue.

« La clairière où nous avions trouvé de la Salutis sanitis la dernière fois se trouvait à une vingtaine de mètres de ce côté. Malheureusement, j’ai peur que nous n’y trouvions plus grand-chose… À notre départ, trois carnéas enragés investissaient les lieux. »

Alors qu’il parlait, il griffonnait quelque chose sur un bout de papier. Arrivant à la lisière, il se tourna vers le ciel et scruta les nuages.

« Un instant je vous prie… »

Mais c’est sur une branche qu’il trouva ce qu’il cherchait. Tendant un bras droit devant lui, un corbeau prit son envol de l’autre côté de la clairière et vint le rejoindre avec un croassement strident. Il attacha rapidement le mot griffonné et aida l’oiseau à prendre son élan avec une impulsion.

« Excusez-moi. Nous pouvons y aller. »

Prenant la tête de la marche, il mena les quatre autres à travers de petits sentiers, traversant de grandes allées dessinées par des créatures sans doute gigantesque ou de grands troupeaux inconnus.
Il avait longuement discuté avec Raven, l’Eryllis, durant leur retour et elle lui avait révélé les positions approximatives des autres clairières dont elle avait parlé. Ce fut une bonne chose, car, lorsqu’ils eurent traversé la portion de forêt qui les séparait de la clairière, il fit signe à tout le monde de s’arrêter et de faire silence. S’accroupissant derrière les fougères et les arbrisseaux, il s’approcha encore un peu de la lisière et put s’assurer de ce qu’il avait cru voir entre les branches : Un énorme carnéa se tenait là, immobile, au milieu de ce qu’il avait considéré jadis comme un champ de panacée à cinq pétales. Lorsqu’il était venu, il avait échappé à trois de ces monstres mais leur taille était moitié moins grande que celle de celui-ci.
Le sort ne semblait pas vouloir leur sourire pour le moment.

Plusieurs cadavres d’animaux plus ou moins gros, en partie mâchés ou simplement broyés, par les tentacules sans doute, jonchaient le sol autour du champ labouré.
L’endroit où une quantité importante de Salutis sanitis s’étaient épanouie à sa dernière venue était en partie retournée et le grand arbre, autrefois dressé, fier de dominer le parterre de fleur miraculeuse, était couché au sol.

Soudain, le carnéa tressaillit et s’écarta de l’endroit labouré, s’enfonçant directement et sans se retourner vers la forêt pour disparaître dans la pénombre.
Chuchotant, Veto se tourna vers le docteur et arbora un air tout à fait sérieux.


« C’est ici que nous avons trouvé les fleurs la dernière fois. Peut-être y en a-t-il ailleurs, mais nous n’en savons rien. Je propose que nous nous assurions d’abord ici qu’il ne reste pas quelques spécimens en bon état puisque le monstre est parti. »

En effet, les autres clairières pourraient s’avérer difficile à trouver sur les seules indications orales de l’Eryllis et rien n’indiquait qu’il y aurait des fleurs là-bas. C’était assez miraculeux, d’après les explications de Duscissio, de trouver un endroit rassemblant toutes les conditions nécessaire à la prolifération de la plante : une clairière avec un arbre et un sol particuliers et, condition plus nécessaire à la récolte qu’à la pousse, dépourvu de Carnéas.

Le garde trouvait dommage de laisser passer la chance, si infime soit-elle, de trouver ici, rapidement et facilement une plante rare et dont la vie de tant de personnes dépendait.
De plus, il jugeait le comportement du carnéa intriguant. Qu’est-ce que signifiaient toute cette nourriture et cette terre fraichement retournée ?

Il avait reçu un enseignement très scientifique à Cimmérium, auprès de celui qu’on pourrait dire son précepteur. De ce fait, sachant que le carnéa était une créature plutôt méconnue, même par l’auteur de son encyclopédie sylphide, il avait très envie d’en savoir plus.


Dernière édition par Veto Havelle le Mar 9 Avr - 9:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeMar 9 Avr - 1:29

    Calixte avait toujours été une personne intrigante et de bien des manières. D'une part, en tant que sylphide : les siens ne comprenaient pas son comportement ni même son attachement pour les espèces qu'ils jugeaient inférieures. Pourquoi une personne ayant ces capacités perdrait-elle son temps avec des terrans, des yorkas ou même des lhurgoyfs? D'autre part, en tant que médecin : comment un noble de sa qualité s'obstinait à vivre de manière modeste et se refusait au mariage? C'était à ne rien comprendre, non? Ou sinon, cela signifiait qu'il était un marginal et bien plus encore, un excentrique. Généralement, c'était le genre de personne qui posait toujours problème à la société. Pourtant, Calixte avait fait le pari de gagner la sympathie de ses concitoyens. C'était chose faite pour le moment.

    Quoiqu'il en fut, la jeune femme se concentra sur sa mission présente. Suivant alors ses compagnons, elle s'abstint à écouter sagement les instructions du jeune Caporal, qui, elle devait l'avouer, l'étonna quelque peu. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'elle croisait son regard. Il était tellement sérieux et solennel qu'elle trouvait cela comique. Oh, elle comprenait que le jeune homme se devait de suivre une telle ligne de conduite, mais bon.. il fallait... se détendre. Enfin, pas trop puisqu'il y avait des carnéas quelque part.

    " Trois carnéas? Je croyais que ces créatures étaient plutôt solitaires. C'est curieux non? Mais je suppose qu'il ne doit plus rester grand chose comme vous dites, toutefois, nous ne perdons rien à vérifier... "

    Alors qu'ils reprirent tous la route, Calixte fut intriguée lorsqu'elle se rendit compte que son camarade envoya un oiseau messager. Était-ce pour informer les prêtresses de leurs avancées ou était-ce une façon de déclarer ses faits et gestes à ses supérieurs de Hellas? Bien que sa curiosité était hautement titillée, elle se retint de lui poser la moindre question à ce sujet... du moins, pour l'instant. Il lui était inconcevable de laisser ce petit détail de côté trop longtemps.

    Suivant alors la piste du Caporal, notre petit groupe d'explorateur finit par atteindre la fameuse clairière qui, par manque de chance, était prise par un carnéa gigantesque. La bête était immense et autant dire que son odeur allait de paire. Bien qu'elle se cachait derrière un puissant, les yeux de la sylphide se mirent à briller à la vue de cette merveille animale. C'était incroyable de savoir que la nature avait pu mettre au monde une créature aussi terrifiante et si puissante. Mais au delà de ça, Calixte demeurait une scientifique et la première chose qu'elle surveilla était le comportement du carnivore végétal. Elle le trouvait très curieux, assez pour déjà établir une petite théorie dans son esprit si vaste et bien rempli.

    Le médecin se releva une fois la créature partie, et n'écouta qu'à moitié le jeune caporal. Il fallait dire que dès qu'elle se mettait à réfléchir, il était difficile de la faire sortie de ses pensées.

    " Je n'imaginais pas les carnéas si imposants... mais son comportement est bizarre. Vous avez vu Monsieur Havelle comment cette chose a labouré les environs? Et toutes ces carcasses broyées? C'est fascinant... J'aurais ma petite idée sur la chose et si cela était vrai, nous sommes chanceux. Enfin, d'un point de vue savant je parle. "

    La jeune femme se mit alors à examiner les quatre coins de la clairière, s'accroupissant pour inspecter le sol et ses traces. Elle jetait aussi un œil sur les plantes présentes, mais la plupart était dans un état inexploitable.

    " Vous aviez raison sur un point, monsieur Havelle. Il n'y a rien d'exploitable. Même mes pouvoirs ne pourront pas faire renaître ses plantes là. Je suppose qu'il va nous falloir trouver une nouvelle zone d'exploitation. "

    La jeune femme soupira, mais ce ne fut pas de dépit, mais de satisfaction. Bien entendu, il n'avait pas trouvé ce qu'ils étaient venus chercher pour le moment, mais elle était exaltée. Qui sait ce qu'ils pourraient découvrir de fascinant et jusqu'où leur quête allait les mener...
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MessageSujet: Re: LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte   LA GRANDE EPIDEMIE - Dernier acte Icon_minitimeMar 9 Avr - 9:52

« Je ne pense pas que leur tactique ait été de se regrouper pour nous chasser. Je suppose que, passant à la jonction de trois territoires, en grande pompe soit dit en passant, nous avons dû attirer les propriétaires respectifs. De plus, leur poursuite ressemblait plus à une course effrénée qu’à une chasse en meute… Je ne doute pas une seconde qu’une fois qu’elles nous auraient attrapés, l’instinct territorial de ces monstruosités les aurait rappelées à l’ordre. Nous n’étions qu’un centre d’intérêt commun obnubilant pour elles ! »

Un petit sourire se dessinait au coin de ses lèvres. Cette façon de présenter la chose de manière si détachée et neutre était très étrange pour lui dont les jambes lui rappelaient de temps en temps l’effort qu’il avait dû fournir pour échapper à seulement une des bêtes. La sarnahroa avait été et restait toujours un handicap sur sa condition physique et seul son rude entraînement de garde cimmérien et l’avancée encore superficielle de la maladie lui permettaient de donner le change. Mais plus le temps passait et plus il se fatiguait vite et aujourd’hui, bien qu’il ait reprit son traitement sous forme d’infusion grâce aux deux plants qu’il avait récupérés pour sa consommation personnelle, il serait bien incapable de réitérer cette petite course poursuite.

Lorsqu’ils pénétrèrent dans l’aire dégagée d’arbre, Veto retroussa les narines. La puanteur de la bête était s’intensifiait plus on approchait et ce bien qu’elle soit partie. De plus, elle se mêlait aux odeurs de chairs putréfiées.
Il s’accroupit à l’endroit où le carnéa s’était tenu et enfin l’odeur de terre fraichement retournée lui parvint. Mais là encore, cette terre avait une senteur désagréable, acide et forte. On se serait cru sur un tas de compost géant.
Pourtant, quelque chose l’interpelait. Au centre de cet étrange cratère, un petit dôme d’environ un mètre de diamètre semblait plus tassé. Sa surface était même lissée avec soin et on devinait les traces sinueuses laissaient par les tentacules.
Le garde ne put s’empêcher de poser la main dessus et la retira immédiatement avec dégoût.

Cette structure était poisseuse et chaude. De deux chose l’une, soit cette endroit était un lieu d’aisance ; l’autre -et la présence de ces cadavres le confortait plus dans cette hypothèse malgré l’apparence écœurante de cette chose- ils arpentaient…


« Je crois que nous nous trouvons dans un nid… Je ne connais rien aux carnéas mais… »

Détachant son glaive et le gardant dans son fourreau, il brisa doucement le dôme, délicatement. À dire vrai, c’était surtout la difficulté qu’il avait à enfoncer son arme dans cette glaise compacte qui rendait son geste précautionneux.
Finalement, il dégagea une étrange pierre rouge, opaque et terne. La prenant à la main, l’extrayant avec grande peine, il finit par se relever, la chose entre les mains.


« C’est encore chaud. On dirait un œuf ou une graine… Sait-on jamais avec ce genre de créature mal définie… Docteur, qu’en pensez-vous ? »

Présentant sa découverte aux autres, il examina les environs. Il dut bien reconnaître que l’endroit était totalement détruit. Des pétales et des fleurs déchiquetées se mêlaient aux mottes un peu partout alentour. Il faudrait continuer les recherches.

Mais ses yeux s’attardaient aussi fréquemment sur l’endroit où avait disparu le carnéa. Était-ce le genre de créature couveuse ou même assez inquiétée par le destin de sa progéniture pour revenir voir souvent comment l’incubation se passait ?
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