[Quete][La main de Yogandas][Libre]

Et il piaillait, encore et toujours. Pire qu'une femme au marché celui-là. Des choses inutiles qui de plus est... Quoi que, Silvero s'était intéressé pendant un moment jusqu'à que le flot de paroles du musicien finisse par l'ennuyer de plus belle et qu'il ne reparte, divaguant, dans l'océan de ses souvenirs et pensées... Ses souvenirs n'étaient pas floues eux au moins, ils étaient ancrés et fixés, rien d'inconnus... Il repensa à sa demeure, il n'avait même pas eu le temps de s'y reposer avant que l'aventure ne l'appelle de nouveau, juste le temps de prendre une nouvelle veste, de déposer ses trésors et pfiouuu ! On repart Quoi que cette fois-ci, il avait gardé ce jolie diamant rose. Pourquoi ? Et bien... Parce que.

Cette fois-ci, il s'agissait d'une aventure plus organisé entre lui et ses nouveaux "compagnons" de quête. Ils formaient une sorte de groupe d'aventuriers désormais, bravant vents, pluies et...
Moustiques. Les marécages n'était pas un lieu très calme pour tous ceux qui craignaient les moustiques, heureusement, Silvero avait beau être sujet à ces saletés il avait un atout considérable, la régénération permettait une destruction en accélérer des effets de ces sales bêtes... Ah.. Bonheur. De ce fait, Silvero était complètement couché sur son cheval, face au ciel, hermétique au monde qui l'entoure, il ne regardait même plus le paysage. Aguo suivait docilement le groupe, en queue de file, et Eliane elle, courait joyeusement entre les arbres et les branches. Elle se sentait bien dans ce milieu. Tout comme son compagnon.

Silvero était en effet dans son milieu de prédilection : de l'eau et de l'humidité en veux-tu en voilà, des milliers d'arbre et des centaines de cachettes au mètre carré. Quoi de mieux ? Mais, il y avait un léger problème, un handicap certain. Cette étouffante moiteur et cet ennuie qui commençait à s'insinuer en lui. Les rayons solaires, perçant de nombreuses zones de clarté entre les feuilles prouvait qu'en fait... Qu'ils n'avaient pas beaucoup avancés. Même si la terre commençait à s'alourdir et de ca fait, leur progression, ralentir.

Notre jeune voleur n'en pouvait plus, déjà qu'il n'était pas très copain avec la chaleur, et que ce trajet se passait sans risques, sans une once d'action... Il comptait les nuages qu'il arrivait à percevoir et avait déjà dépassé la barre des cinq-cents... Il se retourna sur son cheval, complètement avachit sur Aguo qui ne broncha pas, il était bien trop fier pour ça. D'ailleurs son comportement amusait Silvero mais... Là, il ne s'y intéressait même plus... Quelle plaie ! Mais quelle plaie !

Puis d'un coup, il vit d'étrange petite chose volante, Un crapaud qui aurait mangé un énoooorme melon qui aurait resté coincé dans son gosier... Cette chose lévitait grâce à son melon au-dessus d'un point d'eau... Quelle chose étrange, notre jeune voleur avait toujours été fasciné par les bublus. Il leva le bras doucement, et mima une pichenette en l'air. Le bublu se retrouva projeter à quelque mètres pendant que de l'eau retombait mollement dans sa petite marre... Le petit crapaud ne s'en soucia guère, le regard complètement perdu dans le vague, il appât un petit insecte avant de s'en aller léviter plus loin... C'est bon, Silvero était de nouveau rasséréné, comme quoi, il en faut vraiment très très peu pour être heureux.

Puis, le musicien s'arrêta, il descendit de son cheval et parla à Rick, une simple question, pour le rendre moins maussade... Il avait perdu son petit joyau, celui qu'il avait trouvé dans la grotte... Tristesse... Après que Rick est redéfini l'utilité de son joyau, Silvero tenta, et je dis bien tenta, de le rassurer. Prenant sa belle voix grave :

-Ecoutes, dès qu'on aura retrouvé cette fameuse main en lambeaux, ton joyau sera de nouveau en ta possession... Mais en attendant, Sissyan, aurais-tu une idée d'ou une main, qui doit être désormais verdâtre, se cache dans un milieu aussi grand et aussi vert que celui-ci ?

Bon, d'accord, il n'était pas très doué mais que voulez-vous ? Etre une panthère solitaire n'est plus très facile de nos jours. Oh, Silvero pourrait bien vivre ici, en ermite et resté pour le reste de sa vie seul mais... Ce ne serait pas très drôle. N'est-ce pas ? En tout cas, la question de la panthère était sérieuse même s'il aurait pu la formuler plus gentiment et avec moins d'ironie... D'ailleurs, il était toujours sur son cheval, en position d'amazone cette fois-ci. Il marquait ainsi une légère marque de respect envers ses compagnons de route... Oui... Une légère marque de respect, on pouvait voir ça comme ça.

45 heures avant les evenements actuels.

Theme: Final Fantasy VIII: Compression of time



Rick avancait lentement dans le marais, la boue maculant ses chausses et sa cape de voyage le ralentissant dans sa progression. Un moustique des plus acharnes lui tournait autour de l'oreille, irritant son sens de l'ouie par le vrombissement strident de ses ailes. Plus vifs que l'eclair, il parvint a l'ecraser contre son pavillon plutot brusquement. Le choc fit siffler ses oreilles, tandis qu'il sentait ses genoux se derober sous lui. Il derapa dans la boue et s'ecrasa face contre terre. Une brulure soudaine au niveau du cote du visage se manifesta l'instant d'apres, accompagnee d'une desorientation provisoire.

Il resta allonge par terre. A quoi bon, il etait las, si las! Il ne souhaitait plus que rester couche, ne plus avoir a trainer sa carcasse sur cette terre. Fermer les yeux et ne plus se reveiller. Combat ridicule qu'un instinct de survie insidieusement instille dans son etre empechait de gagner. Alors, lentement, peniblement, il se redressa et reprit sa marche.

Pour quelle raison continuait-il de marcher, pour quelle raison etait-il forcé de continuer a avancer inlassablement. Vagabond, c'est ce qu'il etait devenu, avancant sans cesse ne cedant pas le moindre pouce de terrain. La vie etait un chemin infini ou il n'y avait ni etape ni repos.

Un chemin d'agonie, un chemin d'expiation que chacun parcourait sans jamais s'arreter; Une route d'epreuves et de tortures que les dieux avaient soi disant offerts a leurs creature. Les dieux n'etaient que des gamins cruels et stupides! Seul Kron meritait d'etre honore, lui, le seul qui accordait le repos aux malheureux qui hantaient ce monde.

Il n'avait plus qu'un desir, mettre fin a sa stupide marche menant vers Dieu sait ou, le brouillard cachait l'horizon. Son epaisseur en aurait fait douter plus d'un. Il eut un petit rire depourvu d'humour. Qui oserait donc s'attaquer a lui. Bien sur, il ne revait pas mieux que d'ecarter les bras en croix et se laisser caresser par les doigts de Kron, Las, il savait que sitot le danger senti il n'en resterait plus que des ruines fumantes.

Il s'enfonca dans le brouillard et se retrouva bientot enveloppé de blanc. Ce simili neant le detendit. La mort etait si proche, si proche qu'il pouvait sentir son parfum de chair en decomposition. Oui, elle etait si pres maintenant que l'odeur en devenait entetante. Il sentait ses tentacules se glisser autour de lui, l'enlacer brutalement, mais la mort est brusque, il ne souhaitait pas d'un amour tendre, il voulait que ca se termine vite.

Une petite minute, tentacule! Mais la mort n'avait pas de tentacules. Une bouche gigantesque pourvues de dents extremement pointues plongea a sa rencontre. Malgres lui, il sentit ses jambes se detendre et plonger sur le cote. Cependant les tentacules le devierent violemment dans l'autre sens. Sa magie se declencha et lui permit d'amortir en partie le coup.

Encore sonné, il tenta de se relever, mais les tentacules vegetales le tirerent violemment vers Charybde, de la seve et de l'acide coulant de ses crochets. Dans un dernier effort, il parvint a se retourner, tournant ironiquement le dos a Kron.

Une violente doulur s'enfonca dans son dos, et il sentit un liquide chaud couler le long des dechirures, dans un mouvement ultime de brasses acharnée il parvint a sortir sa bras droit , un dernier etirement et il la sentit se detacher de son poignet, un enorme elancement le fit hurler de douleur. Ces hurlements furent eteints dans un bruits d'os brises pendant que les machoires de la creatures se refermaient;

"AAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRGGGGGGGGHHHHHHHHHH!"

Le jeune homme se palpa le corps, a la recherche de la marque des crocs, les yeux ecarquilles. Mis a part les quelques bandes de gazes restantes, il ne trouva rien et se sentit rassuré.

Face a l'expression alarmée de ses compagnons, il esquissa un petit sourire desolé.

"Je... Je crois bien que la main existe.

Evenements actuels.

Theme: Tales of Symphonia :

In a dark wood



Rick avancait en silence derriere ses deux compagnons, il pouvait maintenant avancer au trot et au galop, , cependant, ses deux amis ne semblaient pas presses, et honnetement lui non plus.

Deux jours n'avait pas suffisamment suffi a le retablir de son reve bien trop realiste a son gout, cependant en lui brulait le desir de recuperer son cristal. Financierement, celui-ci ne valait pas grand chose par rapport aux richesses qui dormaient chez lui. Mais sentimentalement... il etait la preuve qu'il pouvait faire quelque chose de bien dans sa vie. Et ce n'etait pas une bande de Ladrinis aussi doues soient-ils qui allaient lui enlever ca, meme si il devait detruire leur ordre membre par membre pour le recuperer.

"Alors... Rick... Il servait a quoi déjà ton truc? "

Il poussa un soupir, ils savaient deja pourquoi il courait derriere ce groupe, il les avait presque rattrapes, mais il n'avait pas prevu cette souche sur la route.

"C'est... sentimental Sis'!"

Il ne souhaitait pas parler particulierement, il s'interessait plus a l'utilisation de ses pouvoirs ou l'elaboration des plans pour recuperer son cristal. Cependant, il sentait comme un debut de detachement. Ce qui etait une amelioration en soi, il arrivait a penser a autre chose que son cristal somme toute.

Ëlhy, légèrement penchée sur l'encolure d'une jument fine au port noble qui avançait d'un trot régulier, fredonnait doucement. Elle murmurait trop, n'articulait pas suffisamment pour qu'on puisse saisir les paroles de sa chanson, néanmoins son timbre céleste, qu'elle dévoilait pourtant si rarement, se suffisait à lui-même. Et les notes claires qu'elle abandonnait à l'atmosphère humide des marais, si harmonieuses, étaient même parvenues à faire taire le geai bleu qui voletait non loin de là. Oui, Jay aimait écouter les chants de sa maîtresse...

Mais la pirate ne chantait pas gratuitement. A vrai dire, avait-elle jamais fait quoique ce fût sans attendre quelque chose en retour ?!...
Laisser sa voix tisser un cocon de solitude autour d'elle n'était qu'un moyen de se protéger. Un moyen d'oublier ce qui l'entourait, tous ces arbres, ce ciel masqué et cet horizon détruit. Le lointain replié sur lui-même en une forêt insupportablement dense... Abyss n'aimait pas ça. Enfant des mers par son sang et par son cœur, elle ne se retrouvait qu'au milieu d'étendues vastes et dégagées. L'océan était son monde, un monde sans fin, caressé par des vents millénaires et dont l'immensité révélait la puissance contenue.
Les arbres imposants des Marécages Brumeux, eux aussi, étaient immenses. Ils ravalaient l'homme à sa condition d'insecte insignifiant... mais leur présence n'envoûtait pas, ni se sous-entendait une volonté et une force latente comme le faisait l'océan. Ils étaient majestueux, massifs, mais ils étaient morts aux yeux du capitaine... Tout juste bons à dissimuler quelques dangereuses créatures.
Non, décidément, Ëlhy n'aimait pas ça.

Mais, si elle détestait tant la forêt, pourquoi donc s'être lancée dans ce périple insensé ?!... La jeune femme eut un sourire fugace. Parce qu'elle avait une bonne raison, et que son intérêt s'y trouvait abondamment servi, évidemment...
L'idée même que la main de Yogandas puisse exister n'était-elle pas une raison, en soi ? Surtout que l'idée en question était devenue certitude...
La pirate avait en effet entendu parler pour la première fois de cet artefact par un vieil Eclaris désabusé et un peu trop porté sur la bouteille... L'homme, à l'esprit engourdi par l'alcool, s'était alors mis, dans l'atmosphère enfumée d'une taverne bien peu fréquentable, à déblatérer des insanités sur une main momifiée qui aurait eu, telle une boussole, le pouvoir d'indiquer la direction de ce que l'on cherche. Abyss, intéressée, s'était renseignée sur le sujet... Et avait découvert que les différentes informations sur cet objet se recoupaient trop pour que son existence ne soit que fantaisie.
Ainsi, après avoir acquis la certitude que la main en question se trouvait cachée dans les Marais Brumeux, l'évidence de sa présente expédition s'était imposée à elle... Elle avait donc laissé son navire, le Crimson, à son second -ils pouvaient aussi de débrouiller sans elle quelques jours, nan?- et était partie seule... parce que l'objet qu'elle convoitait ne devait appartenir qu'à elle seule, et non à tout son équipage.

Quoi, ai-je dit "seule" ?!... A vrai dire, Ëlhy n'était pas tout à fait seule... puisqu'elle avait engagé une mercenaire pour la suivre dans son périple. Une Ladrini en laquelle elle avait une confiance absolue, et pas seulement grâce à la somme qu'elle lui offrait en échange de ses services...
Oui, c'était bien Abbhygaël qui chevauchait à côté d'elle, sa seule et unique amie, la seule personne envers laquelle l'âme malveillante de la pirate ne nourrissait aucune intention mauvaise. Et, si la main de Yogandas était un des buts d'Abyss, passer quelques temps avec Lily en était un aussi... Peut-être. Après tout, les deux jeunes femmes avaient beau être liées comme seuls deux parfaits opposés peuvent l'être, elles n'avaient que bien rarement l'occasion de se voir...

Un cri de Jay, son compagnon au plumage bleu, interrompit les rêveries du capitaine -qui tendaient d'ailleurs vers les sommets d'une bienveillance insupportable. La jeune femme cessa de fredonner pour scruter les alentours, tentant vainement de découvrir la raison de l'agitation du geai... et, persuadée qu'elle était que c'était une hypothétique créature qui avait alerté son oiseau, elle ne fit pas attention à son chemin, ni à celui vers lequel elle se dirigeait... et fut donc sincèrement surprise de tomber, au détour d'un arbre au tronc ridiculement énorme, sur un groupe de trois hommes... qui n'étaient pourtant pas particulièrement discrets.

Mais son air étonné disparut bien vite, remplacé par un sourire lumineux, avenant... et totalement surfait. Fruit d'une habitude que la pirate avait adoptée, réalisant que paraître enjouée et sympathique était généralement la meilleure attitude lors de rencontres impromptues.
...Un peu ingénue, aussi. Sur sa jument à la robe grise pommelée et à l'air élégant -qu'elle avait volé à un riche marchand quelques heures plus tôt-, la jeune femme avait en effet tout l'air d'une citadine perdue au beau milieu d'une nature sauvage. Vêtue néanmoins simplement d'un corsaire sombre et d'une tunique écru moulante qui lui permettait -surtout- une liberté de mouvement totale, elle ne dissimulait pas le poignard effilé qui pendait à sa ceinture (et dont le jumeau se trouvait, lui, caché dans une de ses bottes)...
Abyss se trouvait donc là à mi-chemin entre une innocence, une insouciance presque enfantine, et un avertissement ostensible : "attention, je suis armée et, sait-on jamais, peut-être suis-je capable de me défendre..."

- Nous ne sommes donc pas les seules folles à apprécier cet endroit charmant !... lança-t-elle finalement à la cantonade, furieusement ironique et son regard azur pétillant de rire.

Ce qu'elle attendait, au fond, en apostrophant aussi joyeusement des inconnus... nul ne le savait. Ëlhy elle-même ne contrôlait pas toujours ses élans... Et bien des télépathes s'étaient fourvoyés en croyant lire dans les méandres retors de son esprit lunatique et trompeur.
La seule chose certaine, c'était qu'elle n'avait aucune mauvaise pensée à l'encontre des trois aventuriers. Pour le moment.

Des arbres. La forêt. Le vent qui murmure. Les troncs et les racines qui s'entrelacent en un réseau labyrinthique de formes incongrues. La chaleur. La liberté qui se mêle à la peur...et au silence. Voilà tout ce qu' Abbhy aimait. Le silence, cette impression de mort qui vous entoure, le fait qu'un simple geste puisse être le dernier...Cette ambiance oppressante, qui fait que vous êtes sur vos gardes et qui, d'un autre côté, vous entraîne dans un autre monde, un monde de sauvagerie, de liberté, un monde...animal...Ce monde, et sa meilleure amie, tout ce dont rêvait Abbhy...

Un mince sourire allait pour la première fois depuis longtemps doucement fleurir sur les lèvres de la jeune femme quand soudain... toute l'harmonie du moment fut rompue par le pet tonitruant de sa monture...Enfin sa monture...Pas exactement la sienne mais pour le moment si... L'ambiance gâchée, la cheval s'arrêta, satisfait, cherchant quelque petit brin d'herbe à brouter, avec l'intention quasi perverse de perdre Abbhy, ou du moins de la séparer d'Elhy...Sale bête! Pire que Jack (et pourtant...) ...Voilà qui lui apprendrait à voler un cheval SANS s'y connaître en équitation... Elle l' avait longtemps observé pourtant...Elle l'avait choisi avec soin ce grand hongre placide à la robe de nuit...Il suivait son propriétaire comme un toutou, ne bougeant pas malgré le bruit...Elle avait même payé -enfin...elle avait laissé une pièce d'or symbolique-...et c'était retrouvée avec un étalon immense, quasi incontrôlable, ne répondant qu'à son VRAI maître et faisant tout pour faire demi-tour...la désarçonner...la perdre...la mordre....Bon certes, elle l'avait volé, elle était Yorka panthère...et donc carnivore et n'avait presque jamais approché de cheval...Sa seule expérience équine c'était résumée aux bases les plus simples et avait faillit finir mal...Et pas pour Abbhy...

Donc en résumé on avait une pirate ayant le mal des forêts et le dissimulant très bien et une mercenaire montant à cheval pour la deuxième fois de sa vie sur un étalon noir gigantesque insupportable qui allait bientôt finit...électrocuté s'il ne se calmait pas, le tout lâché dans la nature à la recherche d'une main...momifiée...qui permettait de trouver ce que l'on cherche... Bien! Manquait plus qu'une course contre la montre contre une autre équipe et le compte y serait...

Essayant tant bien que mal de maîtriser sa réticente monture, Abbhy chercha ce qu'elle aurait put faire avec une telle main...Oui ce qu'elle aurait put faire...Pas folle la guêpe, au prix ou Elhy l'avait payée, elle se doutait bien qu'une fois la main...entre ses mains justement, elle n'en verrai pas la couleur ce qui, d'ailleurs lui importait peu vu que, ce qu'elle cherchait, elle le trouvait...A moins que son futur "client" ne fut un insecte invisible, inodore, silencieux et dissimulé dans une botte de foin...Et encore, les bottes de foin, ça se brûlait...

Perdue dans ses pensées, elle ne vit qu'au dernier moment le piège dans lequel l'étalon l'avait menée...Se couchant brusquement sur l'encolure de celui-ci pour éviter la branche qui avait faillit lui faire manger, elle constata que l'étalon avait profité de son...résumé mental...pour l'entraîner un peu à l'écart d'Elhy, la dissimulant derrière un rideau d'arbres....Saleté de cheval! Cette fois s'en était trop! Un sourire sardonique sur les lèvres, Abbhy envoya une décharge, trop faible pour blesser mais suffisament forte pour faire sursauter n'importe qui, serait-ce un cheval...Cheval qui d'ailleurs hennit de surprise mais se calma. Non mais! Il l'avait cherché!

Ce petit interlude sportif avait permis à Abbhy de voir les trois hommes (mais qu'est ce qu'ils étaient bruyants! Enfin deux d'entre eux parce que le troisième semblait différent...) qui s'approchaient d'Elhy... Dissimulée par quelques troncs, elle était quasi invisible...un atout certain si la situation se dégradait...
A l'affût, telle la panthère qu'elle était sur son cheval étonnement discret, la Yorka se contenta d'avertir Elhy de sa manoeuvre (involontaire certes mais manoeuvre tout de même). Posant une main sur une de ses deux dagues favorites (cadeau d'Elhy!), elle dit à l'interressée:

* Cette salop**e de cheval m'a entraînée sur ta gauche, derrière le rideau d'arbres...J'y suis, j'y reste...Au cas où. Je maintiens le contact*

Une main ferme sur les rênes, telle une ombre, seuls deux yeux jaunes brillant dans la semi obscurité qui la cernait, la Ladrini guettait...

Spoiler:

-Ecoutes, dès qu'on aura retrouvé cette fameuse main en lambeaux, ton joyau sera de nouveau en ta possession... Mais en attendant, Sissyan, aurais-tu une idée d'ou une main, qui doit être désormais verdâtre, se cache dans un milieu aussi grand et aussi vert que celui-ci ?

En entendant cette phrase, Rick ne put s'empêcher de se sentir mal à l'aise et de se masser le poignet, il voyait toujours sa peau hâlée par le soleil des gorges, et ses ongles courts au bout, malheureusement il ne pouvait s'empêcher de ressentir cette douleur fanntôme qu'il avait eue durant son rêve. D'ailleurs sur celui-ci il ne savait que penser, ordinairement quand on mourait dans un rêve c'était toujours mal, mais lui, ou ce type mort revenu à la vie qu'il avait été, avait enfin eu ce qu'il désirait, donc c'était bien n'est ce pas. Et puis, il y avait aussi eu son premier rêve, dans celui-là il était une prêtresse et depuis, il pouvait se transformer en sa jumelle. Dans ce cas, est-ce que ça veut dire qu'il pouvait devenir cet être ni mort ni vivant?

Un frisson le parcourut, étant un homme de la campagne, il aimait établir des rapports simples. Le ciel était bleu, les feuilles vertes, un steak était mort et lui vivant. Point à la ligne, il n'arrivait pas à s'imaginr mort et vivant! En plus, le caractère de ses transformations était différent du sien. La prêtresse lui rappelait sa mère, et dieu sait qu'elles étaient différentes du sien. L'hybride femelle était protectrice comme il était peu imaginable de le voir. Et l'hybride mâle, sauvage à un point dépassant l'entendement, durant son combat contre le gardien, il s'était senti tellement puissant, il était vraiment difficile de l'expliquer.

Bref, il ne tenait pas à devenir un mort-vivant dépressif et suicidaire, oh que non! Jamais, il était Baptisma Maverick! Le plus grand aventurier que cette Terre ait jamais porté! Il allait récupéré la main de Yogandas et s'en servir pour trouver la pierre.

Un hennissement dans le sous-bois le tira de sa contemplation. Juste après sortit, pareil à un rêve, une jeune femme à la chevelure blonde, du dit sous-bois. Elle avait l'air sacrément surprise de tomber sur eux. La surprise dura beaucoup moins longtemps pour elle que pour notre aventurier, car presque aussitôt son expression changea pour un sourire enchanteur et enchanté. L'instinct de Rick lui souffla qu'il y avait quelque chose de décalé en elle. Mais Rick en bon practicien l'interpreta sur le fait qu'elle avait un poignard dans sa ceinture.

- Nous ne sommes donc pas les seules folles à apprécier cet endroit charmant !...

Rick lui decerna son sourire le plus sauvage. Il avait toujours été ainsi, petit froncement de sourcil et lèvres qui s'étendent, sa façon à lui d'être amical.

-Cet endroit est peut-être dangereux! Pourquoi ne pas faire la route ensemble?

Le ladrini voyageant à ses côtés continua avec un sourire moqueur.

-Oui, j'ai entendu dire que certains animaux sauvages se trouvaient dans la région! Pourquoi vous et votre amie ne viendriez pas nous rejoindre.

Intrigué par ces paroles, le Terran balaya le marais des yeux avant de se rendre ompte qu'Elliane avait disparu. Modifiant de façon subtile ses sinus, il put percevoir les odeurs de ses compagnon ainsi que celle de la jeune femme. De leurs montures, puis un peu plus loin celle de la panthère ainsi qu'une odeur ressemblant à celle de Silvero et une touche de parfum de la ville, il connaissait cette odeur, car c'était celui que sa mère mettait pour les grandes occasions.

-Il y a une autre Yorkas ici! murmura-t-il.