EVENT : Le Réveil - Page 3

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Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 EVENT : Le Réveil

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeDim 19 Juil - 2:16


Bien qu’en d’autres circonstances, une tasse d’un breuvage légèrement âpre, sucré et doucereux ne lui aurait pas déplu, pour l’heure les uns comme les autres n’avaient pas vraiment le temps d’allumer un feu pour alimenter ce plaisir fuguasse. Et, à vrai dire, les gens de ce coin de continent faisaient preuve d’une remarquable adaptabilité pour supporter le climat – dans tous les sens imaginables – en bons citoyens réguliers de Cimméria. Le frêle agacement de la rouquine transpirait la description de son Général. Il va s’en dire, qu’au-delà de l’ironie qui animait le Sindarin dans ses provocations, un dôme de protection total et le plus permanant possible restait à ses yeux la solution la plus pérenne pour la sauvegarde du rivage, si tant est qu’il reste vraiment quoi que ce soit à sauver. L’option, bien que charmante, apparut comme improbable et insensée, la Grande Prêtresse réitéra son opinion sur le sujet sans laisser la moindre possibilité à ses compagnes de gémir sur leur sort. Elles devraient obéir ou mourir, la conscience chargée par quelques centaines de défunts supplémentaires. En quelques instants, toute une machine se mit en route. Elle servirait à galvaniser les dons d’une seule d’entre-elle, frémissante et pleine de doutes – qui n’en aurait pas, dans de telle circonstances. La panique causée par l’arrivée de deux Léviathans, dont un tout près des côtes de Gaeaf, fut balayée ou au moins camouflée par les talents d’orateur d’Irina Dranis. A grand renfort d’une profonde collaboration, toute centralisée qu’elle soit, l’une des bêtes s’engouffra dans un carcan de lumière tissé par des Prêtresses au bord de l’extinction. Par « chance », la nature bestiale de l’assaillant le poussait à foncer sur la zone la plus ouverte et a priori la plus visée par les barrières protectrices.

Pendant de longues minutes qui paraissaient des heures, le sol agissait en vue de contraindre la bête à l’immobilisme, tandis que la mer se chargeait d’éliminer la menace. Tout au long de ce processus qui conduirait à une semi-victoire ou un drame, Arthwÿs dialoguait entre lui et lui-même dans un ballet singulier. Miraculeusement, du drame éclot l’ersatz d’une victoire qui, même minime, bouleversait l’échiquier en place. Le désespoir et l’attente d’une mort certaine se muait en l’espoir d’une conclusion moins chaotique que prévue. Si Soulen les abandonnaient, les Hommes feraient face par leurs propres moyens. Toutefois, dans un élan de cynisme, l’Eclari s’en retourna vers le Colonel, seule véritable autorité accessible pour l’instant, les Hautes Sphères préférant siroter et observer depuis leur mirador.


« Colonel. Avant de vous laisser transmettre les secrets de vos échanges, il serait judicieux de mobiliser une partie de vos mages en devant de cette place. Je doute que les choses se concluent sur cette note positive, si on en croit le caractère de la bête les éléments risquent de nous dépasser.
Et en clair ? Poursuivit le Colonel avec toute la froideur de son grade.
En clair, pour peu que notre ami au large ne décide de s’agiter un peu trop violement, nous risquons tous de nous retrouver à baigner dans les eaux noirâtre de votre lac maudit, digue ou pas. Je doute que nos ‘observateurs’ délaissent leur tasse pour venir nous donner un coup de main. Dans ces conditions, que leurs mages nous assurent un semblant de protection. Je doute que votre Prêtresse soit en mesure de réitérer ses exploits en si peu de temps et quand bien même, qu’elle ne s’épuise pas pour ‘quelques litres’ d’eaux glacées. » Le Colonel fit signe à l’un de ses subordonnés et rapidement une chaine d’action se mit en place pour rassembler les forces en présence, qu’elles soient de Cimméria, d’Argannat ou d’ailleurs, l’autorité d’Arthwÿs se voulait froide, froide mais totale. Il ne fallait plus uniquement compter sur la protection de la flotte militaire ou sur la force de caractère des Prêtresses, si les choses venaient à évoluer. Ces nouvelles considérations firent germer de nouveaux interdits à braver dans le cœur du Canopéen. L’espace d’un instant, son esprit se perdait dans les remontrances qui pourraient lui être accordées si ses frasques venaient aux oreilles de ses ainés. Si l’amoncellement de connaissances de la Masure ne servait qu’à alimenter les rayonnages en moutons de poussière, à quoi bon continuer à les faire grossir ou même à les consulter. Et alors qu’Arthwÿs s’affairait rapidement, il reprit. « Dîtes-moi, vos navires là, vous les équipez bien en canons ?
Evidemment, on ne défend pas une position maritime avec des épées et des boucliers, ça semble évident.
Si vous le dîtes, ponctua-t-il en haussant des épaules. Vous avez une réserve pour votre artillerie dans le coin j’imagine et il faudrait aussi un moyen de faire parvenir un avantage stratégique à votre Général.
L’artillerie n’est pas accessible au civil. » Face au soupir du cartographe de fortune, considéré comme simple civil, il se reprit. « Je dois en référer au Général.
On n’a pas l’temps et si vous voulez mon avis, il risque de vous renvoyer à vos occupations et moins poliment. » Cette fois, le Colonel le dévisageait de haut, visiblement le Sindarin commençait à cerner le personnage qu’incarnait Léogan Jézékaël.
« Evans ! Ramenez-vous par ici !
─ Mon Colonel ! Dit-il, droit comme un « i » militairement calibré.
Conduisez … monsieur, à l’artillerie. Vous allez faire un petit aller-retour sur le Croc Noir, mon brave. Quant à vous, avant d’envoyer vos … choses, revenez ici même.
─ Avec honneur, mon Colonel !
Comme il vous plaira … Arthwÿs. Transmettez toute mon admiration à votre Prêtresse, j’ai rarement vu des barrières de protection aussi … vivaces ! »

Le soldat qui le précédait lui indiquait le chemin à suivre en saluant une dernière fois son Colonel. Il leur faudrait probablement quelques instants pour se remettre de leurs émotions et définir un nouvel axe de défense. De son côté, Evans refaisait la chronologie des événements à Gareth qui acquiesçait sans vraiment l’écouter. Il y avait dans la voix du soldat, ce brin d’excitation tremblotant, pas véritablement de la crainte, pas vraiment de la folie, plus que l’impatience d’une simple tête brûlée. Sous la tente qui accueillait une partie de l’armement apporté sur la place par la garde – surement en prévision – Evans lui dispensa un véritable cours magistrale sur l’armement de guerre et leurs différentes utilisations. Bien qu’assez redondant, son intervention avait le mérite de fournir un état de l’art de l’armement Cimmérien à l’Eclari. Il s’étonnait d’ailleurs de voir certaines de ces pièces ici. Il prit place sur l’une des tables de préparation pour en épousseter la poudre résiduelle. Puis, sur un bout de papier bruni par le temps passé dans les caisses, il griffonna quelques schémas et annotations qui n’avaient vocation qu’à mettre à jour les erreurs de ses postulats. Sur ce feuillet tout à fait incompréhensible se concentrait une partie du savoir d’un petit rayonnage de la Masure, associé à quelques expériences personnelles loin d’être publiables ou avouables, même à Amaryl. La pointe de son fusain posait bon nombre de calculs sur ces feuilles, mais intérieurement se proposait à lui toute une gamme de questionnements sur ce qu’il faisait et ce qu’il s’apprêtait à faire. Quelques remarques de son ancien précepteur et actuel collègue lui revenaient à l’esprit … Quelques années plus tôt, il faillit livrer des armes – de piètre qualité – sur le marché noir de Phelgra, contraint par une vieille connaissance, une crapule de Thémistos. Plus que juste tourner les talons, la morale voulait qu’il pèse son degré de nuisance et les manipulations dont-il pourrait être le sujet. Pour l’heure, il se sentait tout à fait libre dans ses décisions, il s’agissait plus de préserver la vie face à un envahisseur dans un rapport de force tout à fait déséquilibré.

Tout aussi soudainement que l’apparition des Léviathans, Evans fit tomber le boulet qu’il transportait vers la table de travail. La bête hurlait à gorge déployée et ses cris s’insinuaient dans tous les esprits avec une violence qui les forçaient à se cabrer pour maitriser la douleur. Plusieurs minutes durant, la bête se jouait d’eux avec une finesse psychologique qu’on ne lui soupçonnait pas. Projetant des images d’un temps et d’événements révolus, de guerre et surtout de monstres similaires qui intervenaient dans l’histoire de ce monde, sur des périodes critiques. Avec difficulté, chacun reprit sa place lorsque le Colosse eut fini de conter ses histoires qui pourraient servir à comprendre les troubles actuels, plus tard, dans un second  temps et pourvu que ces images ne soient pas une simple diversion. D’une main, Gareth massait ses tempes, comme pour évacuer ce surplus d’informations, et de l’autre il fit signe à Evans d’accélérer le pas. Avant même que ce dernier n’ait le temps de disserter sur ce nouveau rebondissement, l’Eclari lui coupait la parole.


« Evans. N’ajoutez pas de la migraine à la migraine. Apportez-moi ces foutus boulets et un échantillon de vos poudres. Je me chargerais du reste. Ha ! Une balance à plateau aussi.
─ Mais … Où ?
A votre droite, près de cette caisse, là. Conclut-il en pointant l’objet avec une impatience notable.
─ A vos …
Non, vous n’êtes pas à mes ordres, soldats. Mais bougez-vous le train quand même. Rejoignez le Colonel et les Prêtresses, je vous rejoins.
─ Le Colonel m’a dit que je …
Je me fous des ordres de votre Colonel ! Vous devez vous préparer à une virée sur le Croc Noir. Tâchez de vous remettre de vos émotions et de localiser votre destination. »

Sans un mot de plus, Evans se ressaisit et une fois ses commissions accomplies il plia bagage vers le centre de commandement. Enfin seul, Gareth marmonnait ses calculs de quantités, de distances, de puissance de feu, de mise à feu et le déploiement de charges. En arrière plan, la vision probablement partagée par tous les individus aux alentours du lac – et plus intensément aux abords même du Colosse – lui revenait à l’esprit. Depuis les événements de Taulmaril, qu’il avait suivi de très loin, il recherchait les raisons de toutes ces manifestations. Même le plus objectivement possible, en bon cartésien il ne pouvait se résoudre à n’y voir qu’une simple réponse divine. Un cycle devait se cacher derrière ces manifestations, mais celui-ci lui échappait encore et les sources de renseignements crédibles lui manquaient terriblement. Le nez dans sa balance, il maugréait maintenant sur l’inexplicable en tapant du point sur la table. Les sourcils fronçaient, il en finissait enfin avec ses pesées. Et après une longue respiration, il était tend d’ajouter une pointe de fantaisie, une touche de magie. De toute façon, il n’aurait pas eut le temps de créer ces armes par les voies conventionnelles. De sa main il effleurait chaque munition pour en modifier la structure et les propriétés à tel point qu’ils seraient méconnaissables à l’arrivée. De petits éclairs bleutés émanaient de ses mains en direction du métal constitutif des boulets, et à mesure que ces derniers changeaient de nature, une lueur bleutée électrique envahissait la tente pour se rependre de l’intérieur. Une légère fumée blanchâtre s’évacuait de l’entrebâillement de la toile. Puis, au bout d’un moment, plus rien … Tout s’évanouit dans la brume marine.

En sortant de sa tente, le Sindarin s’agitait en sautillant et en secouant la tête pour se débarrasser des éléments résiduels qui s’étaient déposés sur ses cheveux, ses vêtements. Un grand bol d’air frais – aussi frais que possible – plus tard, il constatait que le sol était un peu plus humide qu’auparavant. Les mages devaient faire leur office pour éviter de nouveaux dégâts … Progressivement, à tâtons, Gareth tentait de se rappeler son chemin pour rejoindre le terrain d’action et son Colonel préféré. Le brouhaha de cette place stratégique lui permit de la rejoindre rapidement, un baluchon à la main. Evans s’agitait dans tous les sens, alors même qu’on lui indiquait un itinéraire stable pour sa livraison. Une fois en position, il levait en l’air le résultat de son travail  « acharné », avant de saisir l’un des boulets dans sa main. Légèrement plus petit, et de forme à peine moins sphérique, le front avait la couleur d’un acier brossé, très foncé et le dos, une couleur légèrement ocre, mais plutôt conventionnelle. Arthwÿs haussa un sourcil.


« C’est un boulet tout ce qu’il y a de plus standard. » Vexé, l’Eclari lui lança l’un des projectiles pour qu’il le rattrape, dévoilant ainsi la richesse de ses réflexes.
« Il est beaucoup plus léger, et qu’importe son aspect extérieur … Pourtant il est fichtrement différent ! De toute façon je doute que vous compreniez la subtilité de sa structure et je n’ai pas les heures nécessaires pour disserter le sujet. Passons, c’est sa structure et son contenu qui importe. Un simple boulet ! Pff … Vous avez entre les mains le concentré d’un savoir faire jamais exploité ! Considérez sa portée doublée à la détonation. Il faudra que l’un de vos mages amorce la seconde explosion une fois le projectile à proximité de sa cible. Un certain Sindarin avec des sens aiguisés, par exemple. Et à cette instant précis, vous aurez un jet de mortier dont les détonations devraient ferait rougir le fessier de vos dirigeants, là-bas. » Dit-il en indiquant le poste d’observation improvisé.
« Il en reste, qu’avec trois ou quatre boulets nous n’irons pas bien loin !
Colonel Arthwÿs, ceux ne sont pas de simples boulets. Imaginez l’explosion d’un projectile à poudre de votre artillerie. C’est bon ? Oui … Et bien voyez plus grand en plus localisé, avec un projectile plus petit qui se disperse.
─ Et ça suffira à couler cette satané bestiole, maugréa Evans en doublant son supérieur hiérarchique.
C’est une satané bestiole qu’on ne voit pas souvent, il faut bien l’admettre. Nous n’avons pas le temps ni la place pour une démonstration et de toute façon on ne fait pas la démonstration de ce genre de chose pas en publique en tout cas, chuchota-t-il en détournant le regard presque honteux. Toutefois et même si je ne suis pas un spécialiste de l’armement hautement diplômé, ‘ils’ disent souvent qu’il est préférable de pilonner une cible avec tout ce que l’on a en réserve, je ne suis pas tout à fait de cette avis. Il est préférable de n’avoir à tirer qu’une seule fois. Et si c’est ce qu’il faut pour rétablir une forme de paix … Ainsi soit-il. » Il conclut avec le lyrisme d'une religieuse investie par le divin, dans le même temps Evans levait le bras avec une petite hésitation. « Vous rigolez à lever la main comme ça ? Parlez librement.
─ Un message à passer au Général ?
Je pense qu’Arthwÿs pourra transmettre, dans tous les cas une missive se trouve dans votre baluchon. Visiblement monsieur Jézékaël déchiffre mon écriture sans aucunes difficultés … ça ne devrait donc pas poser de problème.
Vous pouvez nous en fournir plus. » A nouveau, la logique froide d’Arthwÿs faisait surface.
« Il ne faut pas trop m’en demander non plus, ça n’a pas l’air mais ce n’est pas une mince affaire. J’vous rappelle qu’y a une digue sur vos rivages qui me met encore mal … » A nouveau ce haussement de sourcil horripilant. « Dans l'imédiat, peut-être un … deux à la rigueur. Vous êtes gourmant, Arthwÿs. » Sans rétorquer, le Colonel se saisit du baluchon pour le tendre à son subordonné.
« Vous allez porter ce paquet sur le Croc Noir, demandez à parler uniquement au Général Jézékaël, en réponse aux ordres directs de votre Colonel. Et si vous faites tomber ne serait-ce qu’une fibre … Je vous réforme par le fond, soldat. Suis-je clair ?
─ P… Parfaitement clair, mon Colonel. »

Et c’est sur ces notes terrifiantes, qui glaçaient même l’échine d’un Sindarin de trois cents ans, que ce Terran héroïque – fou, crétin, inconscient, totalement barré ? ou juste obéissant ? – aux ailes vaillantes prit son envole, dans la direction la plus directe et la plus sûr. Le Croc Noir serait son point de chute, et il le fut. Après un moment d’incertitude, pendant lequel le Colonel comme tous les autres vaquaient à leurs occupations, on leur fit parvenir l’arrivée du colis sur le ponton du navire de guerre.

Suite à cette nouvelle réjouissante, Gareth épousseta encore l’une de ses manches … Alors même que ces pieds étaient trempés. Parfois, la logique à ses raisons, que la logique même ignore.


En bref ...:
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Anonymous Invité
Invité

MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeLun 20 Juil - 14:55

    Et voilà, ça chiale format gros bébé, ça hurle à s’en pété les cordes vocal tout ça parce qu’on lui a mis le doigt dans son gros œil à conjonctivite. Et comme avec un gros bébé quand ça hurle tout le monde se planque, se couche à terre, tout le monde se convulse en essayant de trouver maman du regard pour qu’elle se demerde avec sa progéniture moche et boudiné qui balance de ci de là ses tentacules en gueulant se mécontentement contre tout ceux qui ont le malheur d’être assez proche pour l’entendre. Premier coup de chance ça ne vous balance pas ses épinards à la gueule, et ça, ça c’est du bol, parce que en pleine mer, avec des épisodes traumatique qui vous reviennent, et en plus avec un gros coup d’épinard prémâché sur le pont et des petits bras boudiné qui aurait plus leur place dans un de ces film japonais que tout le monde mais personne regarde, et bien ça deviendrait vraiment épique. Alors que là ça relève plutôt du pas de chance. Bon on admet du gros pas de bol, pas du petit qui vous arrive de par chez vous lorsque votre patron vous croise et avait justement besoin de vous pour tout ça en plus de votre journée bien remplie, de votre copine qui vous envoi un sms à la con plein de sous entendu pas agréable à lire, cumulé avec votre famille qui se met à faire du pâté pour des raisons étonnantes … Non non c’est quand même un niveau au dessus, à par si votre copine est un monstre tentaculaire faisant la taille de plusieurs vaisseau mais dans ce cas là ça vous regarde et je ne peux plus rien pour vous.

    Donc, c’est à ce moment là que Lulu se relève tout grogis parce que bon, ils a plusieurs os fêlés, ce qui a une fâcheuse tendance à vous mettre la tête dans un endroit où il fait plutôt noire, et qu’il vient de voir dedans ça petite caboche des hallucinations qui date de l’époque où mathusalem trainait encore sur ce forum. Au moment donc où y’a un gros appendice nouillesque qui lui arrive sur le coin de la gueule, un peu avant que les autres du navire fasse de même parce qu’il faut bien une raison pour que ça soit lui qu’on suit, lui le pseudo héros, et que ça ne se trouve pas souvent, donc on en profite.

    Il se redresse donc, aussi agar qu’un homme qui se demande le matin de cuite pourquoi il y a une foutu bosse qui bouge à coté de lui dans son lit et qui se prépare à la révélation, puis vint l’instant critique et presque grisant, la couverture se lève pour montré ? Et bien par-dessus bord sa maitresse qui lui en veut un tout petit peu du fait qu’il a dut lui coupé le doigt pour récupéré la bague qu’il lui avait prêté. Et tout à coup, sans raison aucune hein, c’est le genre de trucs qui vous remet sur vos deux pieds, ne dit-on pas : “cours comme si ta copine savait que tu l’as trompé” ?
    Il se met donc rapidement à gueuler comme un sonneur dans un petit village de campagne, un de ces types qui marche autant au Rhum qu’a l’entrainement et qui carbure de quoi réveiller Papi qu’est mort y’a trois jours de n’avoir pas voulut se réveiller. C'est-à-dire beaucoup plus que les chanteur actuel, et à peu près autant qu’un de ces gas dans le truc huppé et guindé qu’on appelle couramment Opéra, mais où là ils savent chanter.


    -“Bordel les enfants le vent s’adonne, on affale toutes les voles, on fait le format banc de poisson on se disperse sous le vent, faite moi gité ce bordel, pas de bande tout le vent dans les voiles je dois garder le vaisseau en entier sinon Tata Léo vas nous faire la tête au carré. On abatte donc comme des sales et on fait attention à bâbord y’a le tentacule de Fred le pouple qui nous arrive droit dessus devant sa gueule.

    Tous à vos postes, boucliers en jeter, Aéro au vent, Aqua qu’on nous soulève. Les autres de la plume dès qu’on est en position vous aller canarder ce machin, tout ce qui passe à porter, il faut le mettre encore plus en colère que votre copine quand vous revenez trop tard. Taper dessus pas de retenu, on fait mumuse !

    Chien fait passé le mot d’ordre, band de poisson, c’est la seule chance de sauver le plus de bateau, dispersion on se regroupe en direction de la forteresse comme prévu dans le plan, il a mordu maintenant vas falloir le trainer jusqu’à là bas avec le moins de perte possible.

    Capitaine, à votre barre, il n’y a que vous pour faire ça, jouer moi sous le vent comme vous jouer dans les jupes, vous marquerez votre nom de façon bien plus durable quand dans l’esprit de ces demoiselles ! Je compte sur vous.

    Tous à vos postes et pas de quartiers.”


    Chien était parti, Olaf restait près de son supérieur et dût donc le suivre de bord en bord en fonction de position du géant par rapport à eut et le voir taper dans le dos des hommes, les inciter à donner du canon et de la pique, les aiguillonner pour que rien ne passe de travers, les exhorté à bouger leur petit cul de pucelle pare que là à partir de maintenant il jouait leur vie et la sienne et qu’il avait bien l’intention de tiré un coup de soir et qu’il payerai la part du reste de l’équipage qui arriverait à bon port mais qui n’aurait pas faignanté. Et y’a souvent pas grand-chose de plus stimulant pour un homme qui passe sa vie en mer. Et puis il l’aida à faire comme il se devait, à mettre la main à la pate lui aussi comme tout les hommes de la première Phalange dont aucun ne faignantait tranquillement, ceci dit avec ce qui se passe à coté et Lulu dans les parages, celui qui n’en glande pas une est abruti ou fou.


Pépin !:
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeMar 21 Juil - 14:25

Avertissement:

Combien de temps avait pris cette pathétique rencontre ? Cinq minutes ou un siècle ?

*Trop longtemps !*

Elle ne pensait pas à l’action qui impliquait toute l’humanité massée sur les côtes ou qui croisait sur des coquilles de noix au large, toutes, combattant pour leur survie. Cela était bien dérisoire au regard des rêves de sa petite personne. Rêves qui venaient de flétrir. Où était le messager royal qui avait retrouvé la reine et allait la porter sur son trône ? Quel malentendu l’avait projeté dans les abîmes de la déchéance ? Quel hasard avait voulu qu’elle pose son regard sur ce corps anonyme couché dans la fange du port ?

*Voilà ce qui arrive lorsqu’on se préoccupe des autres !...*

La réalité lui revenait petit à petit. Les agitations des estafettes et messager les éructations des officiers sur la piétaille désemparée par l’exceptionnel de la situation dans laquelle ils étaient plongés et à laquelle ils n’avaient jamais été préparés. Elle-même pourtant entrainée quotidiennement à faire face aux imprévus, s’inventant de nouveaux scénarii n’aurait jamais pu envisager devoir être confrontée à une telle monstruosité. Et puis il y avait les mages et les prêtresses cette construction savante mais si fragile qui parvenait à tenir en retrait les agressions venues du lac. Au centre, la grande prêtresse semblait  à bout de force et il était évident que le rempart de la magie ne tiendrait plus longtemps et qu’il fallait trouver une échappatoire qui permettrait de la relayer.
C’est à peine si elle avait été consciente de la fin d’un des deux Léviathans, perdue dans son monde et ses abimes de réflexion.

Heureusement si son égocentrisme avait repris le dessus, elle restait capable de revenir à la réalité et de réagir aux nouvelles situations. La difficulté était là de s’insérer dans des processus déjà engagés. Venir proposer ses flux magiques pouvait compromettre la stabilité des courants spirituels et elle ne pourrait le faire si elle y était invitée. D’autre part l’agitation du Sindarin aux cheveux pales semblait se suffire à elle-même. Ce qu’il faisait vu de loin semblait en outre incompréhensible à la Syliméa.

Elle en était là de ses hésitations lorsque la vague psychique balaya le rivage et les gens présents. Elle bénit alors les premiers assauts dont elle avait été victime au début de la catastrophe. Elle se rappela qu’ils l’avaient jetée dans l’effroi et la panique avant de se ressaisir. Heureux prélude à ce qui l’assaillit, elle en avait gardé une nouvelle résistance. Ne dit-on pas que l’on s’habitue à tout ? Les visions tournoyèrent alors dans sa tête qu’elle dut prendre entre ses mains pour essayer d’en supporter les horreurs. Quoi donc ? Elle qui goutte le sang comme un nectar et qui ne ressent aucun état d’âme à le verser serait-elle dévastée par ces visions ? Rien d’esthétique dans une guerre anarchique, aucun plaisir hormis pour la tête couronnée. Alors pourquoi ? Pourquoi ces carnages ? Elle ouvrit lentement les yeux et se tourna vers le large. Elle savait qu’elle pouvait être dévastée par cette onde malfaisante, mais sa curiosité avait besoin d’être assouvie. Elle avait la furieuse envie de savoir.

*Cette cité ?
_ Taumalril ?
_ C’est à elle je pense spontanément, mais je n’étais pas née et ne la reconnait que par les représentations que j’ai pu en voir… Les pauvre gens !
_ C’est la guerre…
_ La chute de Taumalril ?
_ Arrête de regarder ça !
_ Le roi de la cité ? Un dieu ?
_ Je ne sais pas mais un châtiment si je ne me trompe…*


A mesure que ses pensées louvoyaient entre les assauts spirituels du monstre, son cerveau semblait se lacérer. Elle mit un genou en terre mais garda son regard dardé vers le large comme si elle interrogeait la bête immonde venu réclamer le prix de la guerre, d’une guerre vieille de plus de mille ans !

*Qu’est-ce que mille an pour certains peuples ? Ferme-toi ! Tu peux la faire
_ Il y a une clé mon amour. Aide-moi. Qui est ce roi ? Donne-moi tes souvenirs de Sindarine*


Et puis tout s’arrêta. Elle n’eut pas besoin de regarder longtemps autour d’elle pour comprendre que tous avaient été témoin de cette vision cauchemardesque. Et tous faisait leur possible pour reprendre leur action dérisoire pour repousser la malédiction. Dérisoire mais mise bout à bout pouvait faire changer le cours des choses. Que pouvait-elle faire ? Des pensées folles s’assemblaient dans sa tête, les visions d’horreur tournaient en boucle dans son esprit malmené.
L’injustice et la révolte enflammait sa colère

*Nous ne voulons pas mourir pour une guerre que nous n’avons pas voulue, que nous n’avons pas faite !
_ Tu n’es pas la seule !...
_ Nous ne sommes pas la seule. Nous ne sommes pas la seule…*


Elle finit par se redresser complètement et s’approcha des mages et des prêtresses aussi vite que les séquelles des coups de butoir mentaux le lui permettaient. Son idée était sans doute complètement délirante, mais il fallait qu’elle en fasse part à quelqu’un et ici il n’y avait qu’une personne vers qui se tourner. Non pas la loque humaine qui devait encore gésir dans la boue quelque part derrière elle, mais la Grande prêtresse. Malgré sa faiblesse elle saurait.

*Elle saura et elle te tuera pour l’avoir dérangée avec tes fadaises dans un pareil moment.
_ Et lui là-bas, il ne nous tuera pas ?*


Elle ferma les yeux, elle savait qu’elle devait parvenir à ses fins avec un maximum d’économie on ne savait jamais… Son esprit sembla sortir doucement de son crane comme à chaque fois qu’elle utilisait ce pouvoir et se mit en route à travers les courants magiques. Elle devait la trouver et tous les flux semblaient la désigner. Il ne fallait pas qu’elle ait l’impression d’une irruption ou d’un viol mental. Elle devait s’introduire en amie. Elle commença donc par une caresse, comme on touche un verrou en attendant que l’hôte ne vous ouvre, comme on pose une main sur une épaule pour ne pas effrayer par son arrivée et se présenter, elle voulait arriver à visage découvert une fois n’était pas coutume. Elle rencontra une grande lassitude et c’est comme sur la pointe des pieds qu’elle s’insinua dans les pensées de l’héroïque prêtresse rousse. Cela ne se fait jamais par écrit ni même par oral, ces choses-là sont plus de l’ordre de la suggestion mais pour le lecteur il est utile de mettre en mots ce que la Courtisane voulut faire comprendre à la représentante de Kesha.

« Vous l’avez vu ? C’est un châtiment pour les souffrances de la guerre de Taumalryl. Il veut anéantir Cimméria et sans doute Phelgra pour la chute de la cité blanche »

Elle trouvait toujours sa façon de faire un peu brusque et craignait de se faire repousser à tout moment de l’esprit de la grande dame chez qui elle avait fait intrusion. Une personnalité de cette trempe devait avoir des ressources personnelles ou magiques pour y parvenir… Cependant le mélange d’urgence d’excitation et de crainte qui l’habitait la poussait plus brusquement qu’elle ne l’aurait souhaité

« Il n’a que des visions d’horreur à proposer et nous n’avons que l’horreur à lui opposer. Les femmes et les enfants d’ici ne sont pour rien dans cette ancienne guerre. Ils ne veulent pas mourir pour le passé. Ils ne doivent pas mourir pour cette ancienne guerre. Nous avons vu les morts les blessés les sans-abris ici. Montrons-lui qu’il est le messager des mêmes horreurs qui le font souffrir. Montrons lui que ce peuple est innocent… Proposons-lui une vision de paix… »

Elle manqua se retirer de honte après sa folle suggestion, mais parvint terminer son message.

« Cela a l’air fou et je veux bien l’admettre. D’autant plus fou que nos vaisseaux devront interrompre leurs manœuvres agressives… Je vous demande juste de considérer cette possibilité.
Je vais rester quelques secondes. N’ayez pas peur je ne recevrai que vos pensées du moment… Désolée pour cette intrusion…  »


Elle se fit aussi légère qu’elle le put, elle d’ordinaire habituée à fouiller aussi loin qu’elle le pouvait pour acquérir les renseignements indiscrets qui pouvaient lui servir. Comme roitelet sur un rameau elle attendit la réaction de la Dame…
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeMer 22 Juil - 14:32

Ce fut en se redressant sur le pont de gaillard arrière qu'il réalisa que ce n'était pas uniquement des restes d'embruns qui coulaient sur son visage. Il plaqua son gant sur sa joue droite qui était comme un four de chaleur sur son visage. Et soudain, ce fut comme si on lui décapait la peau de la figure. Il retira brutalement sa main et entre ses doigts crispés, il distingua quelques lambeaux de peau à moitié fondus dans une longue trace de sang qui fumait et dégageait une odeur caustique en... attaquant le cuir de son gant. La panique le saisit droit au cœur.
Il s'empressa d'essuyer sa main sur le sol pour se débarrasser de cette infection, dont il reconnaissait l'odeur avec effroi.

Mais un nouveau choc l'aplatit face contre terre, les yeux révulsés comme si on lui avait abattu un coup de massue à l'arrière de la tête. Le colosse lâchait un long hurlement âcre et guttural, qui retentissait dans le Lac Gelé jusqu'à son estuaire, et faisait vibrer l'oreille interne du Sindarin jusqu'à presque lui crever les tympans. La tête lui tournait atrocement. S'il n'était pas déjà effondré sur le pont, il aurait perdu l'équilibre. Pendant ce qui lui sembla une éternité, des images enveloppées d'un halo d'une blancheur aveuglante mitraillèrent son esprit comme une loque sans vie qu'on malmène plus par rage que par nécessité de soumettre. Au milieu de son trouble, là où certains voyaient Taulmaril, la cité blanche qui se mêlait au froid mordant de la vision et à cette tête couronnée qui brandissait une lame, lui rappela seulement les rois d'Hellas. De toute façon, il était trop amorphe pour en faire quoi que ce soit.
Quand la pression qui lui tenait le crâne comme dans un étau disparut, il eut l'impression de pouvoir respirer de nouveau. Et puis il retrouva la douleur de son visage, plus intense que là où il l'avait laissée. A quatre pattes sur le pont, il força sur ses jambes pour se relever et, la gorge remplie d'une nausée, les yeux éblouis et la tête lourde, il chancela sur quelques pas avant de crier indistinctement :

« CAPITAINE ! Je veux un baril de vinaigre d'alcool sur le pont ! SUR LE CHAMP !
– Un baril de... De quoi ? lui répondit une voix pâteuse, non loin de lui. Vous perdez la....
– FAITES CE QUE JE VOUS DIS !
– Sigwald ! Descendez dans la cale au vinaigre et à l'huile, ramenez au général... Un...
– UN BARIL DE VINAIGRE ! cria Léogan ui commençait à retrouver l'usage de ses yeux et de son odorat. CET ENFOIRÉ A DU PHOSPHORE ET DE LA SOUDE A LA PLACE DU SANG ! »

Sigwald, qui avait été miraculeusement épargné, haussa ses sourcils de stupeur jusque par dessus bord, bégaya la moitié d'une phrase sans queue ni tête et se carapata jusqu'au mât de misaine, où il dévala l'échelle des passavants pour rejoindre les soutes. Le capitaine Eiktabel le regardait toujours comme s'il avait bu de l'eau de mer, plié en deux, les mains couvertes de brûlures sanglantes.
Bien entendu, Léo n'avait rien du parfait chimiste. Seulement vous savez, quand on a l'expérience du nettoyage à blanc après une série de meurtres qu'on souhaite faire passer inaperçus à l'opinion publique, c'est l'opportunité de développer des savoirs scientifiques d'une nature très particulière. Il avait davantage pratiqué la chaux vive que la soude – la première, il la trouvait relativement facilement dans des fours à chaux, et pour la seconde, il suffisait de mettre la main sur suffisamment de savon. Quoi qu'il en soit, l'odeur était reconnaissable et il avait appris à se prémunir de ses effets lors de ses grands ménages dans les bas quartiers d'Hellas. Le parcours d'un militaire peut être une chose fascinante, n'est-ce pas ?

Quoi qu'il en soit, il se débarrassa prestement de son cafetan, qui le brûlait à travers sa chemise en dégageant une odeur nauséabonde, trébucha et s'abattit sur la timonerie pour se retenir et éviter de se ratatiner de douleur sur le pont. Une cloque immonde blanchissait sur sa joue et faisait fondre sa peau dans une odeur écœurante, qui imprégnait même ses cheveux, dont certaines mèches ensanglantées se décomposaient sous ses yeux. Sa poitrine, protégée par une broigne en écaille et ses avant-bras, par des brassards en cuir, étaient épargnés des brûlures, mais la pluie de sang avait transpercé son pantalon et sa chemise et ses bottes fumaient sous ses pieds, dans une mare rouge qui reflétait son visage hagard. La douleur était insoutenable. Il convulsait et la vision de sa chair qui commençait à se liquéfier sous les lambeaux de son pantalon le submergea tout à coup d'une vague de panique. Couvert de spasmes, de sang, de sel et de sueur, il tenta de se concentrer sur son fluide magique en inspirant et en expirant comme un athlète au paroxysme de l'effort.
Quelques éclairs bleutés crépitèrent dans ses yeux et au bout de quelques secondes, ils parvinrent à prendre le dessus sur leur noir profond. Soudain, il n'avait plus mal. Un spasme lui secoua encore l'échine et passa à travers sa mâchoire. Il déglutit et se redressa, le regard devenu imperturbable.

Ce fut à cet instant qu'il réalisa la confusion qui régnait sur le pont du Croc Noir. Des marins agonisaient dans des hurlements abominables, d'autres frottaient les brûlures qui couvraient leurs corps à l'eau de mer et ne faisaient que redoubler leurs cris. Les tentacules du monstre sifflaient dans les airs comme des fouets, s'enroulaient autour d'une jambe, d'un bras, d'une taille et plongeaient leurs victimes jusque dans les abysses. C'était comme une fourmilière où on aurait foutu un coup de botte. Les hommes avaient déserté leurs postes, se précipitaient de tous les côtés sans ordre en s'époumonant d'horreur. Le capitaine Eiktabel lui-même était prostré sur le gaillard d'avant, les mains creusées de lésions écumantes. Le bateau dérivait miraculeusement entre les récifs brisés de l'estuaire, sur les vagues que le monstre déchaînait en bramant de rage et de souffrance. Il repéra finalement, au milieu de la multitude, qu'un morceau de tentacule avait échoué sur le pont en déchirant la moitié d'une voile et qu'il y déversait d'épais flots de sang noir. D'un pas résolu, les yeux fixés froidement sur la barre à roue, il monta l'escalier du château arrière. D'une poigne puissante, il arrêta la barre qui roulait à l'infini dans le vide. Le navire s'arrêta soudain et Léo tint ferme en se redressant, les yeux brillants.

« ASSEZ ! FAITES SILENCE ! » Sa voix, qui avait si peu l'habitude de couvrir le bruit des hommes, grave comme un coup de tonnerre, surprit ceux qui étaient assez conscients pour s'en rendre compte et assomma les autres. Il y eut un petit instant de silence où chacun le regardait comme s'il avait le pouvoir de lever la douleur de leurs blessures, avec l'étonnement béat de voir qu'il y avait encore un homme, blessé comme eux, pour se tenir debout et stoïque au-dessus d'eux. La magie avait bon dos, nota-t-il. Il les couvrit d'un regard froid et sévère et reprit d'une voix calme : « Soldats, j'ai la situation bien en main. Si vous vous plongez dans l'eau, vous ne ferez qu'empirer les choses. Alors que les hommes encore valides retournent à leurs postes, immédiatement, ou je vous jure que rien ni personne sur terre ne viendra neutraliser leurs brûlures ! Vous ! Il me faut des boucliers, une sphère parfaite autour du navire ! Et vous, sortez-vous les doigts du troufion, et à vos postes, on vire à tribord ! Othello ! » Il chercha la sirène du regard et la trouva derrière lui avec une espèce de soulagement à travers l'insensibilité dans laquelle sa magie le plongeait. Il inclina la tête vers elle d'un air confiant. « Il y a du travail pour vous. »

En quelques instants, les écoutes furent libérées puis bordées dans une cohue mieux organisée, mais tout aussi bruyante, et sous les cris du Premier-maître, Léogan fit virer le navire de bord pour suivre le chemin de La Boréale qui prenait déjà le large. Serrant les dents inconsciemment, la douleur éteinte dans une sensation étrange qui palpitait sur son visage brûlé, il tint la barre de toutes ses forces et les mages propulsèrent le vaisseau hors de l'estuaire, tandis que le monstre derrière eux vomissait des flots d'iode écarlate. Léogan se mordit l'intérieur des joues, très fort. Ses mains gantées se crispèrent sur la barre qu'il manipula vivement pour éviter un écueil, puis à l'opposé pour en esquiver un autre. Le Croc Noir tanguait dans tous les sens, la houle submergeait le pont sans cesse et le capitaine hurlait des injonctions derrière lui, qu'il ne parvenait pas à comprendre dans le vacarme des hommes, le grondement du monstre et la tempête des éléments. Et tandis qu'un nouveau tentacule s'abattait sur eux en faisant pleuvoir une averse sanglante, un bruit sourd retentit longuement dans l'air. Le bras empoisonné du colosse venait de tomber sur le bouclier dont les mages avaient réussi à envelopper le navire. Un sourire mince tira les lèvres blanchies de Léo.

« ACCROCHEZ VOUS ! » hurla-t-il.

Et presque d'un bond, propulsé par le vent et la mer, le Croc Noir jaillit hors de l'estuaire, le colosse glissant à sa poursuite dans les eaux glacées du large. Cependant, son œil unique, noir et vitreux comme le regard d'un poisson mort, se dirigea dans un éclair d'intelligence vers l'armada qui s'alignait à l'est et qui protégeait la route d'Hellas. Dans un profond claquement de gorge, il se jeta de toute sa masse vers les bateaux cimmériens qui alignaient leurs pavillons à l'horizon. Cette accalmie soudaine où fut laissé le Croc Noir le remplit d'un trouble vertigineux.
Léogan ravala sa salive en frissonnant, à peine couvert dans le vent froid de la mer cimmérienne, et ses mains se crispèrent sur sa barre, tandis qu'il contemplait la course du monstre vers son armada, l'esprit hagard. Toutefois, l'irruption de Sigwald avec un tonneau qu'il faisait rouler sur le pont le sortit immédiatement de son égarement. Il fronça des sourcils.

« Il m'en faut d'autres ! cria-t-il, avec un geste impatient de la main. Bougez-vous l'train, Sigwald ! Transmettez l'ordre à vos mousses, j'ai besoin de vos drapeaux ici ! Capitaine, aspergez-moi les grands blessés avec ça, et plongez vos mains d'dans, j'ai besoin de vous ici ! Apportez-en moi aussi un torchon imbibé et faites-moi astiquer votre pont au vinaigre !
– Premier-maître, vous avez entendu ? Faites ce qu'il dit ! » s'exclama le capitaine d'une voix de stentor, en descendant du château arrière pour tremper une grosse pièce de tissu dans le tonneau. La peau de ses mains, plongée dans le vinaigre, cessa sur le coup de se liquéfier sur ses muscles et il émit un hoquet de soulagement. Il considéra ses deux mains, deux lambeaux de chair rouge, avec un rictus de douleur et d’écœurement mais se rua sans plus attendre dans les escaliers pour remettre le torchon imbibé de vinaigre à Léogan qui le colla promptement à son visage. « Tenez, général.
– Merci... » soupira-t-il, en sentant la réaction se calmer sur son visage, avant d'appliquer le torchon sur ses jambes et sur ses avant-bras. Il préférait néanmoins se préserver encore magiquement de la douleur pour conserver toutes ses facultés de calculs et de réflexions. Il scruta Eiktabel du coin de ses yeux bleu électrique. « Quand vous aurez fini, foutez moi cette merde dans le tonneau vide et gardez-le moi dans un coin, acheva-t-il en désignant le bout de tentacule qui s'agitait encore sur le pont.
– Je pige de moins en moins ce que vous fabriquez, mais si ça vous fait plaisir, marmonna Eiktabel.
– Sigwald, venez ici. Soufflez un peu dans votre machin et dites à l'armada de tirer un feu groupé sur le colosse. Que ça le dissuade une fois pour toute de passer par là. »

Le quartier-maître grimpa agilement sur la hune avec ses drapeaux et son cor et se campa solidement pour faire sonner son instrument à plein souffle. Il doubla l'appel, le tripla pour faire bonne mesure, et agita ses couleurs avec vivacité. Il reçut un coup de trompe en retour et cria que l'ordre était bien transmis.
Sur le pont, l'équipage s'abreuvait aux tonneaux de vinaigre comme à une fontaine de jouvence et ceux qui ne souffraient pas de lésions importantes s'occupaient d'astiquer à la brosse les mares de sang qui imprégnaient le bois du bateau. Au milieu de cette cohue étrange, Léogan aperçut la frêle silhouette d'Othello, avec sa crinière de cheveux sélénites, qui se débattait pour administrer des soins aux blessés, et il l'interpella depuis la timonerie d'une voix forte :

« Othello ! Les brûlures sont dues à un composé de la soude et de phosphore dans le sang de la bestiole, alors continuez d'asperger tout le monde au vinaigre. Après rincez à l'eau douce et ajoutez un corps gras, adressez-vous au médecin de l'équipage pour le matériel. »

Il lui désigna un homme d'un geste large, qui officiait à l'autre bout du bateau et à qui elle devrait communiquer les ordres, et puis son attention fut accaparée par la voix gutturale de Lupen Z'en Rahar qui invectivait ses troupes sur la Boréale, presque au bord à bord avec le Croc Noir.

« J'serais curieux de voir les effets du sang du colosse sur l'armure dorée de cette espèce de grosse dinde qu'on entend caqueter jusqu'ici... marmonna le capitaine Eiktabel en fixant le Zélos avec une aversion décidément inaltérable.
– Ça lui fera sans doute une deuxième peau, fondue sur la première, ce sera pas pour lui déplaire, répliqua Léo avec légèreté. Transmettez-lui quand même le protocole à suivre au cas où ils seraient touchés. Et faites pareil pour Havelle. Ce gros escargot laisse du sang dans son sillage : qu'ils évitent d'y précipiter leurs vaisseaux.
– Entendu. »

Il s'éloigna pour donner ses instructions à Sigwald et Léogan, qui luttait contre le courant à la barre, leva les yeux vers l'armada au moment où l'est explosa dans une grande bordée de coups de canons. Le colosse s'était heurté à la barrière de flammes crachée par toutes les gueules en acier fondu de la flotte cimmérienne. Une épaisse fumée grisâtre, mêlée au brouillard de mer, finit par avaler les voiles blanches des navires, ainsi que le monstre dont on ne perçut plus que les rugissements – indistinctement dans la tempête de l'artillerie.
Léogan se surprit à s'interroger, un instant infime, sur l'intelligence de ce colosse. Il était étrange, pour une bête pourchassée qu'on cherchait à rabattre, de s'acharner à percer le front des rabatteurs plutôt que de profiter d'une ouverture providentielle. Peut-être comprenait-il ce qui l'attendait s'il se laissait conduire à l'ouest vers la forteresse. Peut-être était-ce une tentative désespérée d'échapper au filet des hommes qui se resserrait sur lui. Peut-être était-il déterminé à ravager Hellas dans un ultime élan de revanche et de fureur...
Il s'y casserait les dents.

S'il s'agissait d'un être intelligent, c'était malheureusement le stratège le plus foutrement prévisible qu'il lui avait été donné de rencontrer. Il suffisait d'être la main qui attisait sa colère pour avoir tout pouvoir sur son libre-arbitre.
Or s'il se trouvait que le pauvre fou qui lui avait crevé un œil de son harpon s'enhardissait à revenir à la charge, ce serait certainement plus que son orgueil pourrait supporter. Un sourire de défi passa sur le visage de Léogan.
Hé bien ! Les dieux lui en étaient témoins – il serait ce pauvre fou !

« Choquez les écoutes, on met l'cap un peu plus au nord de ce cauchemar tentaculaire, soldats ! On s'écarte de son sillage ! On prend de la vitesse et on lofe dès qu'on arrive à portée de tir de c't'engin ! Capitaine !
– Vous entendez ça, les gars ? reprit le capitaine de sa voix puissante. On fait une boucle ! On passe en vent arrière vers Hellas et puis à mon signal on vire de bord vers Oakbrigs ! Tous à vos postes ! »

Les marins galopèrent sur le pont et les voiles du Croc Noir claquèrent sur sa mâture de pin. Le bâtiment s'écarta de la traînée de sang corrosif que le colosse avait laissé derrière lui et gagna rapidement de la vitesse en voguant vers le nord-est. Bientôt, il entra dans les nuées grises de poudre et d'iode qui couvraient l'affrontement du monstre et de l'armada. Ce fut à cet instant qu'un curieux volatile blanc – une sorte d'albatros gigantesque – s'échoua gauchement sur le pont du château arrière et qu'il s'écroula, très pataud, devant la timonerie, aux pieds de Léogan. Ses plumes s'ébouriffèrent, il émit un cri strident et en une poignée de secondes, il se métamorphosa en jeune soldat de la garde prétoriale qui secoua la tête d'un air perdu. Alors il leva les yeux vers Léogan, qui l'examinait, profondément interloqué, et ravala un hoquet d'embarras.

« Oh mon général ! Se... Seconde-classe Evans, à vos ordres !
– Mais qu'est-ce que vous foutez là ? » Le jeune homme s'était mis au garde-à-vous, balançant un sac de toile par dessus son épaule dans un bruit d'entrechoquement. Léogan insista d'un signe de tête, les yeux grands comme des soucoupes. « Ben allez-y, causez, je vais pas vous bouffer.
– C'est le monsieur du port... Le... bafouilla le seconde-classe Evans.
– Quel monsieur du port !
– Un monsieur blond qui...
– Bon, donnez-moi ça. » Il se saisit du sac que transportait le jeune homme et trouva la missive qu'on lui avait destinée à l'intérieur. Fronçant les sourcils, il la déplia et commença à la lire. « Ha. Gareth Ezéchiel.
– Oui c'est comme ça que c'est, son nom.
– Intéressant... marmonna-t-il, dans sa barbe, en jetant un coup d’œil au contenu du sac – des boulets d'une couleur particulière, avant de se retourner vers Evans. Bon travail, soldat. Transmettez mes remerciements au 'monsieur du port'. Je lui suis plus que reconnaissant de son aide. Vous pouvez disposer. »

Le visage d'Evans rosit légèrement et il se remit au garde-à-vous avant de retrouver sa forme d'albatros pour prendre son envol.

« Je descends à l'artillerie, dit Léogan à Eiktabel. Reprenez la barre, capitaine, et gardez une bonne distance avec le colosse. Nous devons accaparer de nouveau sa pleine attention et le conduire jusqu'à la forteresse. » Eiktabel lui prit la barre des mains, le visage froissé de douleur, mais résolu, et Léogan se chargea du lourd sac que Gareth lui avait transmis en ployant des genoux. « Dites à Z'en Rahar d'attendre mon signal avant de commencer à tirer à tort et à travers, poursuivit-il en se redressant. Quand le grabuge commencera, il devra nous couvrir en naviguant sur nos flancs. Si y a des volontaires parmi les Marins, et si Havelle est prêt à en découdre, qu'ils suivent le mouvement en formation dispersée. Rappelez à Havelle qu'il a du feu grégeois à sa disposition. Préparez-vous, bientôt nous aurons Kron en personne à nos trousses. »

Il imita un salut militaire des deux doigts, un sourire espiègle aux lèvres, et le capitaine répondit par un ricanement désabusé. Léogan fendit la foule au pas de course et descendit à son tour dans les entrailles du vaisseau. Il traversa d'abord le pont de batterie, où les hommes, nerveux, attendaient les ordres près de leurs pièces d'artillerie, et où il trouva le colonel Erwin Baria. Il lui remit le sac et les instructions de l'Eclari, que le pyrotechnicien lut avec un nouvel enthousiasme.
Puis il reprit sa route vers le compartiment de sa baliste de poche, pressé par le temps et par la houle de plus en plus violente qui secouait le bateau. Il boitait très sensiblement – une brûlure lui couvrait la jambe droite du milieu de la cuisse jusqu'à la base de sa botte, mais il n'éprouvait toujours aucune douleur. Pour combien de temps ? Il faudrait faire vite avant de n'être plus opérationnel.

Le regard froid et le visage fermé, il fit armer son arbalète par les marins qu'il avait laissés dans le compartiment de l'engin et puis, sentant qu'il deviendrait bientôt difficile de maintenir son inhibition, il se campa à son poste. Derrière les fenêtres ouvertes des sabords, il pouvait à présent discerner les contours effroyables de la bête, au loin. Aveuglée, malmenée sous une pluie de boulets de canon, elle agitait ses longs bras poisseux de sang en mugissant de longues plaintes de fureur, sans savoir où les diriger.
Une vague puissante roula sous le bateau, qui tangua en gémissant sous le vent. Eiktabel commençait à lofer. Ils devaient agir avant qu'il ne ferme sa boucle. L’œil électrisé de calculs, accroché à l'écoutille, Léogan attendait de nouveau sa fenêtre de tir. Et, enfin, alors que le navire commençait à bifurquer proprement, il bondit en arrière pour tirer l'anneau de l'arbalète. CLAC. La détente s'actionna. La corde vibra. Et une autre immense flèche noire surgit du ventre du galion. Elle fusa dans les airs, accrochant des lambeaux de brouillard, et dans un bruit qui se confondit avec tout le vacarme de l'artillerie cimmérienne, elle perça de nouveau le cuir épais du colosse en traversant sa bajoue largement ouverte sur des triples rangées de crocs. Le trait ressortit de la gueule de la bête et sombra dans les eaux sombres du large en répandant un jet de sang meurtrier.
Le brame du monstre s'étrangla subitement – de surprise ? - et s'étouffa dans un gargouillement répugnant. Silencieusement, il tourna sa tête borgne vers le Croc Noir et Léo eut le temps de voir au fond de son œil noir une incompréhension qui se muait déjà en folie sanguinaire.

Le Croc Noir avait viré de bord. Cependant, les claquements de palais étranges du monstre, de plus en plus sonores, mêlés aux râles qui s'échappaient de sa gorge, indiquaient qu'il les avait bel et bien pris en chasse. Les forts remous qui assaillirent le navire par l'arrière le confirmèrent. En sortant précipitamment du compartiment, Léo manqua de s'écraser dans l'escalier. Une pointe de douleur lui passa à travers le visage, ses yeux vrillèrent entre le bleu et le noir, mais il reprit aussitôt contenance.
Il bondit sur ses pieds et courut dans le pont de batterie pour remonter à la surface, en mettant cette fois la main sur un bout auquel il s'accrocha solidement. Le Croc Noir avançait à une vitesse folle, entraîné par les courants des aquamanciens, un vent magique gonflant ses voiles, et derrière lui, immense, la gueule pleine de bruits affreux, le colosse rampait sur l'onde et leur jetait des déferlantes au train. Lorsqu'un de ses tentacules voulut s'enrouler brusquement autour d'un des mâts du vaisseau, l'artillerie cracha son feu. Un seul des boulets de Gareth suffit. Il fusa un petit instant dans l'air et dans une déflagration qui fit vriller les tympans de l'équipage, il explosa en une multitude de débris de métal enflammé qui déchirèrent férocement le tentacule. Léogan observait la scène, partagé entre les afflux d'adrénaline et la confusion. Un autre tentacule fut balayé par un boulet de canon de l'Eclari qui, quant à lui, ne se défragmenta pas à l'impact mais lui arracha le bras dans une explosion écarlate. Aveuglé par la décharge, Léogan baissa la tête. Le tentacule fut projeté contre les boucliers magiques du Croc Noir et en un rien de temps, fut avalé par l'océan.
Le souffle court, le front ruisselant de sueur, Léogan rouvrit les yeux et chercha Othello parmi les marins qui s'accrochaient à tout ce qu'ils pouvaient sur le bateau. La cascade de cheveux bouclés de l'ondine, comme un trou de lumière dans un tableau de taches sombres indistinctes, lui apparut subitement. Le navire sembla chavirer au même moment. Léogan fut précipité en avant mais sa corde le retint et il attrapa lui-même le bras de la jeune femme pour lui éviter le grand plongeon. Un nouveau remous et ils étaient projetés en arrière.
Léo se cogna le dos contre un hauban et reçut Othello contre sa poitrine en s'étouffant de stupeur. Dans un réflexe ultime, il cala un de ses pieds et emmêla un de ses bras dans les cordes du hauban. Son autre bras se referma sur la sirène qu'il serra contre lui presque jusqu'à lui rompre les os, tant les chocs répétés du bateau qui bondissait sur la houle étaient violents. Il n'avait ni le temps ni le loisir, et encore moins la force de lui expliquer quoi que ce soit. D'ailleurs il ne réfléchissait plus. Il la tenait simplement dans le creux de son bras. Quelque chose en lui lui hurlait de ne pas la lâcher. Ses doigts se tordaient entre les boucles blanches des cheveux d'Othello qui l'enveloppaient presque entièrement, et se crispaient autour de son épaule. La douleur commençait à affluer doucement dans son échine.
Leur seul espoir de survie, désormais, était la forteresse. Il n'y avait plus qu'à prier Soulen de les faire tenir jusque là – si jamais on croyait à ces choses-là. Léogan soupira profondément.


Résumé :


Dernière édition par Léogan Jézékaël le Ven 24 Juil - 22:08, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeMer 22 Juil - 17:01


Le Réveil

Event

Ses paupières restaient ouvertes comme des portails échancrés qui ne pouvaient plus contenir les visions qui s’abritaient en dessous. Au milieu du maelström magique et de l’épuisement il ne restait rien d’elle si ce n’est un corps usé, suant et écrasé d’un poids invisible, presque recroquevillé dans les bras d’Isköld. Ses yeux révulsés d’une noirceur semblable aux plumes de Raven scrutaient le combat depuis les hauteurs, maintenant que le Léviathan convulsait dans les eaux rougies du lac. Irina expira avec un soulagement déformé par le voile opaque des essences qui voyageaient dans ses veines brûlantes. La bête était bloquée par le mur comme un poisson pris dans des filets meurtriers, laissant ainsi les bateaux qui l’appâtaient revenir vers Gaeaf en un seul morceau malgré les dégâts subis. Et ce fut tout ce qui fallut à la prêtresse pour lâcher prise pour de bon. Les nombreuses sources d’énergie furent expulsées de son for intérieur et le contact rompu brusquement, avant qu’elle ne cède au besoin de se nourrir d’eux jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que poussière.
Pourtant ils étaient toujours là, à portée de main, une multitude de frêles papillons uniques et colorés, si fragiles et éphémères qu’il était très tentant d’amoureusement les épingler d’immortalité, de les figer en s’appropriant la beauté de leurs ailes. Or à bien y regarder ils étaient ivres et fatigués eux aussi, chancelants après avoir participé à ce chef d’œuvre commun dont elle n’avait été que le pinceau. Pendant plusieurs minutes elle sombra dans un état léthargique de semi-conscience, à genoux sur la chaussée pleine de terre, enfermée dans un monde où il n’y avait qu’elle, le vide absorbant de sa puissance contenue et les mots étrangement soufflés par Exanimis. Incapable de bouger elle en était réduite à écouter les exclamations paniquées des présents qui s’interrogeaient sur son état, et sur les cris de plus en plus perçants qui provenaient du Colosse.


« Reculez, la Grande Prêtresse va bien. Elle a seulement besoin de repos. » La voix de son protecteur ne laissait pas de place à la contestation. Il n’était pas médecin mais il savait qu’après pareil les potions et la médecine ne pourrait rien faire.

Néanmoins en comparaison de sa fébrilité et sa faiblesse ils lui paraissaient insupportablement fringants. Ses yeux revenant doucement à la normale se fixèrent sur les sources, qui se remettaient de leurs émotions ainsi que de leur effort. Kidia et deux mages avaient perdu connaissance en cours de route, mais les autres se portaient relativement bien. Ils étaient essoufflés, parfois tombés à terre ou se soutenant à des passants, mais c’était à peu près tout. L’envie naquit violente dans un coin de son esprit et se propagea à toute allure, en un feu dévorant tout sur son passage. Leur énergie et la peur généralisée étaient là, si proches… il suffisait de tendre la main et prendre ce qui lui manquait. D’un reste de bon sens Irina se força à fermer les yeux, gardant loin d’eux le fruit de sa convoitise.


« Isköld… à boire… » C’était un murmure trainant, une supplique rauque à peine compréhensible, que le Lhurgoyf saisit au vol. Demandant à une prêtresse d’amener une gourde, il refusa de la laisser seule et passa une main autour de sa taille fine afin de la soutenir. Il lui tendit alors le bâton à tête d’aigle histoire de l’aider à se tenir à peu près droite. Ses jambes n’étaient pas encore assez remises pour la porter cela dit, aussi l’outil trouva plus d’utilité que de symbolisme. Néanmoins à peine avait-elle réussi à retrouver un semblant de mobilité qu’un hurlement animal lui déchira les tympans, la faisant se crisper de tout son long et serrer les poings dans une tentative vaine de se contenir de crier à l’unisson.

Les visions de guerre ne tardèrent pas à se bousculer sous le rideau de ses paupières closes, ce qui à défaut de susciter de la peur ancrait une vive douleur qui résonnait depuis chacun de ses muscles et rayonnait dans son être entier. Les nœuds de ses doigts blanchirent autour de son bâton tandis qu’elle essaya de repousser l’invasion mentale de scènes de violence qui l’agaçaient plus qu’elles ne la choquaient. Du sang, des tripes et du désespoir elle en avait déjà vus plus qu’il n’en faut à travers les souvenirs d’Exanimis. En fait tout cela était tellement minable qu’Irina prit cette séance de projection groupée comme un affront personnel. L’armée avait tué un de ses bébés et il avait perdu un œil, il n’était pas content tout le monde l’avait déjà compris. Mais non, ce n’était pas suffisant. Alors pour bien marquer le coup le cyclope tentaculaire avait décidé de se venger en leur écrasant les neurones avec quelques horreurs, comme c’était charmant. Oui c’était une guerre et alors ? C’était juste le ressentiment qui poussait ce machin à agresser et détruire tout ce qui passait ? Si même Exanimis arrivait à filer droit et mettre en veilleuse ses envies de vengeance, pourquoi cette chose ne pouvait pas prendre exemple ? Et puis surtout pourquoi s’être réveillée maintenant, alors que les Cimmériens n’avaient à priori rien fait pour la titiller ? Qu’il aille donc se faire f… Elle murmura un chapelet de jurons digne d’un charretier, ce qui au moins soulagea son mal de crâne.


« La guerre de Taumaril. » La voix sépulcrale du démon compléta le tableau en lui confirmant ce qu’elle soupçonnait déjà. Car des guerres sanglantes de grande ampleur, il n’y en avait pas eu des dizaines dans l’Histoire. Une seule avait suffi à tout couvrir de cendres et déshonneur.
« Merci monsieur l’inspecteur, je ne m’en serais pas doutée si vous ne m’aviez pas accordé votre indice éclairé. » Irina dodelina de la tête, dépitée par le dialogue interne qui ne la distrayait que partiellement de la sensation d’aiguilles qui lui traversaient sa peau.

En outre, malgré les traits d’esprits et la révolte demeurait la certitude de cette cité blanche qu’elle avait vue tomber n’était pas vraiment Taulmaril mais la Hellas d’avant-guerre, malheureuse co-instigatrice du massacre des cités états et de la déchéance de leur grandeur passée. Par procuration elle frissonna de froid, plus marquée qu’elle ne le laissait voir. L’image d’une tête couronnée avec du sang sur les mains s’ancra dans sa mémoire, en une association d’idées qui ne lui disait rien qui vaille. Les rois maudits n’avaient pas gagné ce sobriquet pour rien, et cette créature au large le leur rappelait à la dure. Cependant plus que le contenu de la vision ce fut sa raison d’être qui la laissa confuse. Si le Colosse était doté d’une certaine forme d’intelligence, pourquoi s’était-il braqué de sorte à faire cette piqûre de rappel, et surtout, quel était son lien avec cette époque lointaine ?
Son expression se fit triste et glaciale. Si elle n’allait pas jusqu’à se convaincre que la monarchie était la seule responsable de la situation qu’avait vécue le pays, il était difficile de ne pas se montrer sceptique. Mis à part Kenian, le Grand Maître sylphide, tous les autres souverains de ce monde lui avaient paru soit naïfs, soit impulsifs, soit trop ambitieux pour mener leur barque correctement, et Timothée d’Eridania en était le plus bel exemple de ce condensé. Alors quitte à devoir être menés par un de leurs semblables, il était rassurant de savoir que Bellicio pouvait se trouver sur la sellette si les citoyens le décidaient.

Quoi qu’il en soit Irina ne fut pas la seule à pâtir d’une migraine, et les villageois affolés tournaient en pleurant et criant dans tous les sens, terrifiés par ce qu’ils jugeaient sûrement être une punition divine. Certains s’agenouillèrent même devant la statue de Kesha pour prier fiévreusement, en un dernier recours qui faisait peine à voir. Comme si cette vision avait servi d’électrochoc Irina se releva, un peu trop vite de sorte que la tête lui tourna, poussée à la fois par la nécessité d’intervenir et par l’essence divine que lui procuraient la frayeur générale. En un juste retour elle s’en servit pour l’apaiser, mettant un peu de baume à ses cœurs meurtris et perdus.
Se tournant à nouveau vers le Colosse moribond qui éclaboussait du sang dans tous les sens, en une pluie macabre et répugnante, la religieuse déglutit avec peine. Que pouvait-elle faire d’autre pour repousser ce géant des mers ? ‘Pas grand-chose’ se répondit-elle avec dépit. Les soldats cimmériens combattaient toujours sur leurs navires, de frêles bouts de bois ballotés par la houle qui s’était levée, et par les bras interminables et visqueux qui les chassaient. Et si… Et s’ils ne s’en sortaient pas vivants tous les deux ? C’était possible, c’était même probable. La rouquine maudit sa lucidité et préféra mille fois être douée pour se mentir. Un autre juron.

Et puis elle sentit un effleurement mental, une chatouille prudente, une approche qui lui rappelait les manières protocolaires d’Arthwÿs, mais qui n’avaient pas la même douceur ou la même neutralité. Ils n’avaient été en lien qu’une paire de fois, mais Irina était absolument certaine que ce n’était pas lui, aussi elle ne prit pas la peine de le chercher du regard. La présence discrète et sûrement craintive dans son esprit était plus colorée, plus extravagante, féminine. En réalité ce n’était qu’une personne seule qui frappait timidement à la porte d’une immense forteresse, brandissant presque le drapeau blanc de peur de se faire jeter avant d’avoir eu l’occasion d’ouvrir la bouche. C’était suicidaire surtout à un moment pareil, mais l’initiative eut au moins le don de l’intriguer.
Soit cette femme cachait très bien son jeu, soit elle ne représentait effectivement pas de menace. D’instinct la prêtresse porta la main au bracelet de sa main gauche, ce qui lui apporta la réponse à sa question première. Une trace d’essence divine et donc un visage se dessinèrent sur cette présence. C’était la jeune femme qui l’avait aidée à sauver un petit garçon plus tôt. Une étrangère désarmée qui tentait de se rendre utile, même si elle fourrait constamment son nez là où elle n’était pas invitée.
Une aura hostile se dressa depuis le refuge spirituel, en gardienne endormie d’un sanctuaire que nul n’avait jamais franchi. Oppressante et invasive, cette dernière se répandit en occupant tout l’espace qui les séparait, guettant silencieusement la moindre faille dans laquelle s’engouffrer afin de se délecter de l’intruse. Son Autre s’approcha d’Elië juste assez pour être dérangeant, comme un spectre expirant sur son épaule ou une brume froide qui est partout et nulle part à la fois.


« Absurde. Si les dieux avaient voulu punir les hommes de s’être entretués, je vois mal pourquoi ils auraient retardé leur châtiment. Et puis il faut être bien prétentieux et aveugle pour croire qu’ils se mêleraient de conflits mortels. » Sa voix n’aurait que peu de portée si elle avait dû parler, mais heureusement la télépathie lui permettait de ne pas être diminuée. « Pour votre gouverne, des colosses sont déjà apparus à divers endroits sans rapport avec la guerre... Y compris à Taulmaril, la cité qu’ils sont censés garder d’après vos dires. »

Ces spéculations ne tenaient pas debout, peu importe le bout par lequel on essayait de les prendre. « J’irais réviser mes cours d’histoire si j’étais vous… La cité blanche de la vision, ce n’est pas celle que vous croyez. J’ignore d’où viennent ces trucs et pour le moment je m’en fiche pas mal. Si on ne peut pas le tuer il faut au moins le forcer à partir. » L’aura vibrait toujours autour d’elles, sans semer le moindre trouble dans l’esprit de la terrane qui ne faisait qu’un avec lui. De fait d’un point de vue extérieur il n’y avait aucune différence entre eux. Il était elle, elle était lui. Un seul esprit rude et indomptable, qui était endurci du poids des millénaires. Un esprit qui appréciait très peu l’excédent de bons sentiments et d’idéaux de cette inconnue.
« Ça va, ça va… j’ai compris l’idée. Les orphelins, les gentilles petites gens, les innocents. » Il y avait du mépris dans sa façon de s’exprimer, non envers l’idée mais envers cette pseudo action à retardement, une fois que le mal était déjà fait. Et puis elle était soudainement très courageuse, pour une femme éplorée qu’elle avait dû relever de la fange. Et si elle ne l’avait pas interpellée pour qu’elle se réveille, elle y serait encore, en train de se lamenter sur le piteux état de ses jolies fripes ? Sans déconner.

« Nan mais vous êtes gentille, hein. Vous êtes mignonne, même. » Elle ricana d’amusement, même si ça ne dissimulait que très mal son sarcasme. De fait c’était presque tentant d’aller trouver cette personne pour lui dire les choses en face et regarder son visage se décomposer, mais elle n’avait pas le temps ni le loisir de s’adonner à ce genre de petits plaisirs. « Écoutez faites ce que vous voulez. Vous voulez fumer le calumet de la paix avec une pieuvre géante, faites donc. Je ne vous en empêcherai pas. Néanmoins laissez-moi vous dire que c’est culoté et particulièrement débile de faire pareille suggestion après qu’on ait failli se faire bouffer par deux Léviathans, et que des dizaines de navires de guerre cimmériens aient engagé l’attaque. »
L’idée n’était pas totalement bête, elle en convenait. Par contre le moment ne pouvait pas être plus mal choisi pour essayer de régler les choses à l’amiable. « Il aurait été bon de faire part de votre idée lumineuse plus tôt. Maintenant… » Son ton se fit grave, inquiet. « C’est trop tard. Le colosse est éborgné et est entré dans une colère noire. » À travers son lien avec Raven elle fit voir à la courtisane ce qui se passait en temps réel, la façon dont le sang giclant sur les bateaux rongeait les chairs des marins à travers les armures, les cris et l’horreur, la mort et l’agitation, ainsi que le barrage de feu de l’armada qui protégeait les côtes accédant à Hellas. « Faites ce que vous voulez, ça m’est égal. Si vous parvenez à le distraire où à effleurer son esprit à cette distance, vous mériterez peut-être un début de respect. »

Un murmure quitta ses lèvres, de vive voix cette fois. « À ce stade il nous faut plus que l’aide des dieux, plus qu’un coup de chance. Car Kesha m’en soit témoin, si ce Colosse s’en sort en vie, nous ne survivrons pas assez longtemps pour voir la guerre à nos portes. » Ses pensées volèrent en même temps que Raven et les visions redevinrent privées. Les soldats étaient toujours prisonniers des eaux glacées mues par la houle, fuyant en tous sens dans l’espoir d’attirer le Colosse vers Oakbrigs. Léogan à bord du Croc Noir était au cœur de la tourmente, et comme l’Ouragan n’était plus en vue, il était certain que Veto s’était sûrement aussi engagé dans la poursuite. Irina jura, la poitrine secouée d’une incertitude à s’en ronger les sangs. Pourquoi fallait-il qu’ils soient tous impliqués dans ce merdier gigantesque ? Les mains tremblantes elle se soutenait toujours à Isköld, qui n’avait pas bougé d’un iota. Absorbant la peur qui suintait depuis la mer exaltée, elle leur offrait la seule chose encore à sa portée. Insufflant tout le courage qu’elle pouvait à travers ce qui restait de ses pouvoirs, elle posa la tête contre son torse, vaincue. Puisse Kesha veiller sur ces pauvres âmes.

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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeJeu 23 Juil - 15:12

    Lupen Z’en Rahar, y’a pas à dire ce nom à un petite coté claquant, le genre de nom que vous prenez dans la gueule et dont vous ne vous relever que difficilement, les noms qu’on crache avec hargne, enfin le genre de nom que votre mère vous aurait pas donné, parce que Lupen Z’En Rahar ça fait danger, et que votre mère et votre père eux vous donnent plutôt des noms de banquier. Pourquoi ? Bonne question … Toujours est-il que c’est à ce moment là que c’est par ce nom là que son second l’appelle quelques instants plus tard, son second du moment c’est Olaf, encore une historie de nom mais on en a déjà parler, et ce nom le rappelle à la réalité, l’adrénaline redescend et la douleur afflue malgré les soins de son équipe... Et ceux qui sont assez bon en chimie connaissent la notion de cinétique, sachez donc que la peau de Zélos et de Lupen plus particulièrement est grasse et épaisse, la cinétique est donc bien ralenti dans ce cas là mais pas vraiment arrêter.

    Pour tout ceux qui sont chimiste à la ronde ils savent surement ce que c’est que de ce recevoir un peu de phosphore et de soude habilement mélanger dans un sang bien moche dans votre gueule. La brulure à la soude est aussi connue dans le métier que la blague de toto sur les camps de l’école et que les moyens de copulations depuis la sortie de Game of Throne dans les rangs des adolescent boutonneux : on connais tous quelqu’un qui a essayer ou l’a subit. Donc la soude dans les yeux c’est un peu le truc le plus cool au monde si vous êtes gothique, ça vas vite, ça vas bien et ça vous fait un belle œil uniformément blanc, alors que le phosphore sur la peau ça fait plutôt l’inverse, un beau rouge et une peau qui s’en vas format coup de soleil sous les tropique alors que vous êtes un bon nordique bien blanc, et que n’importe quel ami qui vous voit arrivé à la plage hurle : “les feu du Gondore son allumé, le Rohan demande de l’aide !”

    Voilà ça c’est la description de ce qui devrait arrivé d’autant plus que le navire avait commencer à lofer et louvoyer pour donner du vent et sortir du petit tas de caca où il était malgré la légère couche de chantilly qu’on y avait rajouter. Parce que bon, si le gamin n’avait pas directement vomi ses épinard sur le navire il est bon de rappeler que le joli tentacule avait été attaqué par lulu, puis stopper par les os du même personnage qui avait moyennement apprécié et fait par de leur désarroi dans un joli concert de craquement… Donc s’il n’avait pas repeint le pont en format manga il avait quand même balancer un peu de sauce, et si la plus par avait été arrêter par le bouclier et dévier, Lulu lui avait reçut une bonne dose de tomate sur le coin de la gueule, et c’est à ce moment là que la réaction en eut finit avec la couche de gras et commença la peau, au moment où Lulu avait donner ses ordres d’urgence pour sortir les gas de la léthargie et où il recevait ceux de Léo se rendant compte que le machin ne les suivait pas et qu’il fallait donc encore une fois donné de la bande pour changer de trajectoire.

    Il commença donc par se rependre en injure en premier lieu parce que sa fait du bien, en second parce que bordel de dieu que ça fait mal. Mais chose étonnante que le Duc de Seh avait réussit, il se tient droit, et Olaf se précipita à la recherche des tonneaux de vinaigre et de graisse à armure, alors qu’il laissait avec joie le commandant du vaisseau qu’il avait sauvé du sang et du tentacule le travail de gueuler les ordres, ordres dont il se foutait royalement tellement un brouillard blanc obscurcissait rapidement sa vision droite et son ouïe tellement ces nerfs hurlaient de douleur.
    C’est cependant à ce moment là qu’on remercie l’armure complète car ni le phosphore ni le soude ne font grand-chose contre une bonne couche de graisse sur du métal, c’est sympa, ça fait toujours du bien et ça à sauver l’œil gauche parce qu’un œil dans la soude, c’est assez radicale et ça demande plutôt des bons médecins pour le sauver, ce genre de médecins qui attendent d’être en Arghanat quoi.

    Le tonneau sorti sur le pont fut une bonne occasion pour y tremper la gueule plusieurs seconde allant jusqu’à ouvrir les yeux et puis de rincer totalement l’armure. Etant le seul à avoir été réellement en première ligne quelques autres eurent juste à rincer leur armure, c’est le coté cool d’avoir un chef kamikaze et la première Phalange garde personnel du Duc pour protéger votre navire, les boucliers et la sauvegarde ça les connait.

    Il sorti donc la tête rapidement du truc alors que son œil droit commencer à donner des signes ravageur du fait qu’il allait bientôt devenir tout blanc et qu’une belle trainer de ce que le casque n’avait pas arrêter se faisait voir sur son merveilleux et beau visage (humour). Il balbucillia un truc pour qu’on arrête juste les effets, qu’ils avait besoin de leur forces pour autre et qu’il fallait suivre les ordres, qu’il revenait dans trois quarte minutes mais que là il y avait quelques possibilité pour qu’il tourne de l’œil parce que ça faisait vraiment drôlement mal, ou quelque chose du genre, du sympa et du précis quoi.

    Ces quelques minutes furent donc misent à profit pour que le navire se met en position et puisse couvrir les flancs, du Croc Noir. Assez pour que Lupen réapparaissent pas franchement frais, sans son casque cette fois et avec le visage ravager et l’œil droit à moitié blanc mais toujours souriant malgré la douleur bien lisible sur son visage sur le pont faisant signe au Croc qu’il couvrait ses flancs et qu’il était près pour la manœuvre et mourir avec lui si le cœur lui en disait.

    Sur bâbord un homme de la première phalange faisait son possible pour réparer les dégâts de la tentacule grâce à ses pouvoirs sur la faune, faisant tomber le bois attaqué et repoussant le suivant pour qu’il puisse prendre place. Alors bien sur cela rajouta quelques branchages et quelques feuilles mais bon pour le coté esthétique ils auraient tout le temps de bosser ça une fois au port, il n’était pas vraiment temps de faire joujou maintenant d’autant plus que Léo avait décidé de vraiment faire chier sa nouvelle dulcine et de lui envoyer sa grosse pique en travers de la gueule. Chose qui à première vue n’avait pas vraiment fait plaisir à la chose malgré les longs préliminaires … Comme quoi, malgré ce qu’on dit, il ne savait pas forcement y faire avec les êtres.



Résumé du rajout:
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeVen 24 Juil - 21:22

"Occupez vous de couvrir les mages, allez!"
"Capitaine, le Colosse charge sur nos lignes!"
"Embarquez Vanzig et magnez vous de l'amener avec les autres en dessous!"

Les voix résonnaient sourdement autour de lui. Tout semblait falsifié tandis que son être flottait dans une étreinte de noirceur interminable. Il entendait son nom, il entendait des ordres, des cris d'alerte et d'autres de douleur et pourtant il restait incapable de traduire concrètement ce qu'il se passait en ce moment même sur le pont de l'Idéal. Des mains s'emparèrent de son corps inanimé et semblèrent l'amener jusqu'à un endroit plus confortable, une paillasse en cale surement. Les cris continuaient de fuser toujours aussi indistinctement. Une voix ricana avec moquerie à l'intérieur de lui et un pique de douleur lui fendit le crâne en deux tout aussi étrange que cela puisse paraitre. Son corps retranscrit l'assaut en s'agitant de multiples spasmes tandis que des mains puissantes s'acharnaient à l'attacher contre un poteau. Sa coque de noirceur commençait à se fissurer pendant que la coque du navire criait de protestation face à la houle violente surement héritée par la rage du Colosse. Allait-il mourir inconscient dans une cale de navire? Ce n'était pas impossible.
Soudainement une vague plus violente agita l'Idéal et Aro pus sentir son corps heurter le sol tandis que son attacha céda sous le coup. Le choc eu le mérite de guérir le mal par le mal et sa noire dérive commença à céder place à quelques couleurs. Le monde lui revenait sous un amas de formes floutés laissant tout juste présager la forme originel des choses l'entourant. Alors qu'il reprenait doucement ses esprits, le plafond résonnait de pas paniqués et de courses effrénées. Les sons revinrent, le guidant vers un monde où la douleur semblait avoir pris le dessus sur le tout à chacun. L'odorat enfin fit son retour et l'accueillit avec une odeur nauséabonde et caustique de bois brulé. Il n'y avat pas que ça, des filets de fumé semblait s'échapper du navire ça et là et une odeur porcine émanait de ces fumerolles. Autour de lui il remarqua d'autres corps étendus, les mages du navire qui l'accompagnait, certains respiraient lourdement avec difficulté tandis que d'autres semblaient déjà mort depuis de longues minutes. Alors qu'il commençait enfin à tenter de se reveler, Aro fut repris d'un éclat violent qui lui scia littéralement la tête en deux.

Des images s'entremêlaient au milieu d'un éclat aussi blanc et aveuglant que sa précédente noirceur était abyssale. Il pus apercevoir les contour d'une cité en proie à la guerre, se faire assiéger par des hurlements de douleur éthérée qui surgissaient d'une autre époque, un frisson lui parcourut l'échine jusqu'à le faire ployer à nouveau. La sensation de son genoux s'éclatant contre le bois du plancher n'eu pas raisons du choc mental et de la vision d'un homme couronné à l'apparence belliqueuse. Tout s'accéléra, la douleur, les cris, les larmes, les peurs, l'océan et enfin une image tirée des enfers, la vision du monstre marin qu'ils affrontaient à deux doigts de le déchiqueter de part en part.
Un cri de douleur fut arraché de ses entrailles tandis qu'il se tordait de douleur en se maintenant le crâne. Roulant d'un côté et de l'autre à la manière d'un bambin perdu dans ses tourments, une trappe s'ouvra au-dessus de lui et laissa entrer une bouffée d'air méphitique provenant du pont. Un homme en descendit pour le retrouver et posa une main calleuse contre le front tâché de noir du Lhurgoyf.

"Capitaine! Vanzig semble se réveiller!"
"Occupe toi de lui, je me charge des gars du pont!"

Une autre main se posa au niveau de sa tempe gauche et diffusa une aura qui chassa en un rien de temps l'assaut mental dont était prisonnier Aro. L'homme serra des dents à s'en faire grincer la mâchoire tandis qu'au dessus d'eux des hurlements de douleurs indistincts sonnaient de plus en plus fort. Aro finit enfin par se calmer et retrouver la raison au bout de quelques secondes. Son mental précédemment affaiblit par sa perte de connaissance avait dut décupler les conséquences de l'assaut mystérieux. Sa respiration se calma et il trouva enfin le courage de rouvrir les yeux.
Au dessus de lui se tenait Sourire qui, à contrario de son surnom, affichait une mine grave. Il était torse nu et de lui émanait un fumet désagréable propre à donner la nausée.

"Que se passe t-il là haut?" articula difficilement le blondinet en reprenant conscience du monde réel.
"L'enfer mon ami. On est obligés de briser les lignes de front et de faire machine arrière pour contourner le monstre. Un tier de l'équipage est mort durant les cinq dernières minutes."

La nouvelle fut si forte que les yeux de Aro s'écarquillèrent sous le coup de la surprise. Soudainement le lien entre les derniers événements se fit par lui-même. Les fumées, les cris de douleur, les courses paniquées, les ordres criés plus fort que de raison pour raisonner les hommes.

"Le feu?"
"L'acide."
"Comment ça se fait que..."
"Cherche pas à comprendre mon gars. On a coupé la tentacule, on s'est fait asperger. Le machin à gueulé et tout le monde à vue blanc pendant trop longtemps. Le temps qu'on se réveil et qu'on réagisse, une bonne partie des gars était entrain de fondre dans leurs entrailles."

Autour d'eux le calme, aussi relatif que cela soit, semblait revenir peu à peu, quelques gémissements continuaient à être émis mais le tourment principale était terminé. Aro voulut se relever mais les piques de douleur rendirent la manoeuvre plus difficile que prévu. Sourire l'épaula pour le remettre sur pied et ils s'avancèrent ensemble vers la trappe.

"Fait gaffe où tu met les pieds. T'as eu du bol d'avoir été foutu en cale avant que ça pleuve trop sévère mais si tu met une godasse dedans tu risque de finir unijambiste sans avoir le temps de t'en rendre compte." l'avertit Sourire en ouvrant la trappe

Le pont ressemblait à une zone sinistrée. Plusieurs cadavres étaient empilés à différents endroits tandis que les hommes faisaient trainer la carcasse d'autres vers de nouvelles piles. Au loin plusieurs navires étaient entrain d'être appelés par le fond, le tout en un concert de cris tonitruants. L'Idéal avait réussi à se mettre à l'écart mais il ne semblait plus accompagné par le Vermillon et l'Englouti.  Le Colosse était hors de lui, fouettant l'air et les navires à sa portée de ses tentacules meurtrières. Le navire tanguait terriblement en fendant les flots et,  à plusieurs reprises, Aro manqua de peu de choir à même le pont. Avançant tant bien que mal au milieu des morts et des vivants, il remarqua les quelques aquamanciens de l'Idéal entrain d'asperger les zones rongées par l'acide de puissant jets d'eau.

"On essaye de virer cette saloperie en la diluant au possible à défaut de faire mieux. Des gars sont déjà entrain de consolider la coque pendant qu'on en a l'occasion. A vrai dire j'pensais qu'on allait couler avant de foutre le camp."
"Le Capitaine?"
"Il s'en est bien tiré grâce à sa cape de protection, il m'as pris avec lui c'est pour ça que je suis pas trop amoché non plus. Par contre il a dut la foutre en l'air après et j'te laisse deviner combien il est en rogne depuis." finalement le sourire de Sourire refit enfin son apparition. Aro ne pus retenir un petit rire en songeant au capitaine entrain de pester pour une cape alors qu'un tier de ses hommes venait de périr sous l'assaut.

Aro et Souire grimpèrent les quelques marches menant à la barre du navire où se tenait le Capitaine Shof. Manié d'une main de maitre, L'Idéal état sorti du champ de rage du Colosse. Ou bien était-ce l'inverse? Le Monstre semblait avoir lui-même changé de cap et se retournait vers l'est au lieu de continuer à tenir place forte dans l'estuaire. Aro leva un sourire intrigué tout en avançant vers le capitaine.

"Bon dieu Vanzig vous voila enfin, j'étais déjà entrain de réfléchir au discours de vos obsèques!" le capitaine semblait d'humeur étrangement joyeuse. Un rire coincé secoua ses lourdes épaules tandis que ses yeux furetaient d'un horizon à l'autre. "Bien. Les ordres ont changés, on doit rejoindre les Cimmériens. Ces tarés veulent retourner l'attention de la bête sur l'Ouest pour éviter qu'elle saccage Hellas. Omério à demandé à ce que tout les navires disponibles leurs prêtent main forte." il cracha par terre, animé d'un soudain mépris "J'espère que ce peigne-cul de Bellicio vas lui couler une statue en or pour lui avoir sauvé les miches une fois de plus."

Au loin Aro pus apercevoir deux à trois navires Cimmériens entrain de se mettre en position. D'autres bâtiments des Marins de Noxis s'alignaient aussi à quelques lieues, prêt à mettre toute leur science à profit.

"Un des bâtiment Cimmérien colle au cul du Colosse comme la famine aux pauvres. Ils ont bien failli se  prendre une tentacule sur la gueule mais ils semblent bien équipés en mages de protection. M'est avis que c'est leur navire amiral et que c'est lui qu'on vas devoir suivre." Sourire entama son résumé en pointant divers pavillon du doigt, trop loin pour être lu perceptiblement. "Dés qu'on reçoit le signal on doit se préparer à tout lui balancer dans le flanc. On à plus grand chose à offrir mais selon le Capitaine on passera pas pour des cons."
"On s'est barrés d'un côté et le colosse de l'autre. Le Vermillon s'est fait couler et l'Englouti s'est barré en ligne arrière. On est le seul navire encore viable de notre côté sommes toutes. J'imagine qu'une nouvelle salve d'étoile est impossible Vanzig."
"Vous imaginez bien Capitaine. Les Mages sont inconscients ou morts à l'heure où on parle. A vrai dire Sourire serait pas descendu pour me récupérer, je serais surement mort aussi."

A contrario de d'habitude, Aro était surement le plus noir de trio au vue de l'humeur. Shof semblait remonté et pétillant malgré une certaine tension palpable et Sourire affichait une sorte de flegme et de fatigue comme si il s'était résigné depuis longtemps sur leurs sorts. Le Vagabond ne comprenait pas si leur détachement par rapport aux morts était dut à une indifférence de gradée ou si ils faisaient mine de ne pas encore le prendre totalement en compte pour garder leur moral intact. Il est vrai qu'un Capitaine doit gardé sa stature qu'importe la situation mais là, la scène était presque irréelle.

"Capitaine, les hommes..."
"Je sais Vanzig, les hommes je sais." Shof fut soudainement sec et se ferma du tout au tout. Sourire se retourna vers Aro en lui adressant un regard lourd de sens. C'était un sujet à éviter. Pourtant, "Sourire à réussi à récupérer le moral de ceux qui reste grâce à ses petits talents de Maitre d'Equipage. L'Idéal était à deux doigts de couler tout à l'heure, on était aux premières loges pour se faire arroser la gueule quand on a dégommé la tentacule. Entra ça et le hurlement ça a été un carnage et ça fait que depuis cinq minutes que je suis tranquille sans qu'il y en est un qui vienne me rabâcher les oreilles comme quoi on devrait retourner en arrière ligne et abandonner la chasse." au fur et à mesure de son explication, une certaine rage bouillonnait dans le ton du Capitaine Shof "Alors oui je sais, des hommes sont morts. Un tier surement, voir plus je sais. Mais il est hors de question qu'on se casse en arrière ligne sinon ils seront tous morts pour rien. Alors on sert les dents, on se serre les coudes et on vas dézinguer c'te bestiole."

Un silence pesant et gênant s'installa au milieu de la conversation. Ils venaient de crever un abcès mais l'ambiance n'en était devenu que plus morose. Aro savait pertinemment que son côté trop humaniste formait surement son plus grand point faible. Il savait aussi qu'il n'a pas toujours été comme ça et qu'avant il aurait mieux compris le sacrifice de cent pour la réussite de dix. Mais depuis certaines pertes, son avis sur ces questions avait quelque peu changé. Il se sentait désolé et avait envi de s'excuser auprès du Capitaine, responsable d'avoir remué un couteau dans une plaie encore fraiche. Mais avant de n'avoir pus prononcer un mot, Shof brisa le silence.

"Et en plus il m'as pourri ma cape ce fils de pute. Et ça, il vas me le rembourser." un nouveau rire, plus honnête que le précédent, ramena un peu de bonne humeur sur le visage du capitaine. Sourire se détendit lui aussi et Aro se laissa aller à une mine moins grave.

Mais l'heure n'était plus aux plaisanterie vaseuse. La houle se leva avec violence en même temps qu'un hurlement rageur.  La pause était finie, elle n'avait durée que quelques minutes et désormais ils allaient devoir mettre à profit leur expérience. Le colosse effectua un volte-face dantesque qui souleva une vague impressionnante. Tandis que les navires les plus proches tombaient à la renverse, le Capitaine Shof fit rouler sa barre à contre-sens pour changer le cap de l'Idéal. Virant à babord pour accuser le coup, le rafiot se fit soulever de quelques bons mètres pour ensuite chuter sur les flots agités.  Un morceau du bastingage trop rongé par l'acide céda pour de bon et plusieurs bouts lâchèrent leurs attaches, faisant voler les cordages au milieu des hommes paniqués.

"Capitaine, on vas pas avoir le temps de rejoindre notre position!"
"Bordel de merde on vas devoir composer avec! Lâchez tout et cap sur le Colosse, on vas essayer de coller le Navire Amiral des Cimmériens!"
"Capitaine, il serais mieux de dévier notre trajectoire sur le flanc du Colosse. On pourrait agrandir l'ouverture des Cimmériens et leur permettre d'encercler le Colosse." intervint Aro en se soutenant avec Shof.
"Bonne idée gamin. Ecoutez moi tous, on rejoint le flanc depuis notre position et on donne tout!" Shof allait continuer son explication quand une soudaine explosion lui coupa net la parole. Retentissant avec force, elle eu lieu juste au dessus du navire amiral cimmérien et endommagea clairement le Colosse qui était à leur trousse.  Une tentacule tomba mollement sur les boucliers magiques du navire pour choir dans l'océan puis, alors que l'équipage de l'Idéal affichait une mine stupéfaite, une seconde explosion retentit. "Nom de nom de nom de dieu... Ces gars ont un sacré répondant."
"Cap sur le flanc du Colosse! Préparez nos meilleures armes pour l'occasion! Je veux tout les mages disponibles en proue prêt à me présenter leurs meilleurs coups pour composer une surprise! On vas avoir de l'avance sur les autres donc vas falloir tenir le rythme avant les renforts!"

Rares étaient les fois où Aro prenait ainsi la parole à bord de l'Idéal. Il préférait généralement laisser le rôle à Sourire ou au Capitaine Shof. Mais en l'occurrence, l'heure était au coup de génie. Et qui plus est au coup de génie en rapidité car entre leur avancée et le Colosse qui chargeait, la confrontation allait arriver en quelques minutes tout au plus. Le corps encore endolori, la mine creuse et le diable qui lui battait les tempes, la situation n'était pas idéale et pourtant il n'était plus l'heure de se poser des questions.



Résumé!:
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Aoû - 10:32

Elle ne savait pas du tout comment elle serait reçue par la Grande prêtresse, épuisée et à bout de force. N’avait-elle pas été trop importune voire violente étant données les épreuves qu’elle venait d’endurer ? Comprendrait-elle sa démarche et son message ? Elle qui n’était nullement religieuse ni même versée dans l’empathie s’était vue proposer des théories complètement opposées à ce qu’elle pouvait être. A sa décharge, la vague télépathique qu’elle avait subie aurait pu impressionner sans doute n’importe qui. Elle était bien capable de faire virer de bord bien des mécréants et antisociaux dont faisait partie la courtisane. A peine sa théorie formulée qu’elle s’en voulut d’avoir osé y croire.

*Regardez-moi ça ! Qu’est devenue la cynique libertine ?
_ …
_ Nous allons passer pour une midinette fleur bleue..
_ Nous n’avons pas eu d’autre idée ma belle…
_ Non pas d’autre idée…*


Des idées pour venir à bout du fléau qui menaçait la côte ! Il faudrait en trouver une bien fameuse.

*Nous ne sommes pas des héroïnes habituées à sauver les gens et encore moins les populations innocentes
_ Et pourtant nous sommes toujours là…
_ Parce qu’il est inutile d’essayer de fuir alors autant essayer de…*


De quoi ? Elle aurait été bien en peine de dire ce qu’elle pouvait bien essayer. Sa pauvre magie ne faisait pas le poids contre les calamités qui avaient décidé de s’abattre sur le coin de terre où elle avait malencontreusement décidé de poser les pieds. C’était dans ces moments qu’elle ne regrettait pas d’avoir passé sa courte vie incarnée à chasser les plaisirs sous toutes ses formes. Au moins si elle devait la terminer ici et aujourd’hui ce serait sans le regret d’avoir tourné en rond dans une petite vie d’habitude et de tristesse voire de dévouement à son prochain, dévouement qui, elle en était persuadée, ne devait jamais rien rapporter de très gratifiant!

Vivre en bordure du siècle, en prendre ce qu’il y avait à en prendre voilà tout ce qu’elle s’était contentée de faire durant sa brève présence en ce monde et elle s’en était bien portée. Voilà ce qui arrive lorsqu’on n’est pas capable de se tenir à cette ligne de conduite ! Elle avait quitté l’environnement qu’elle connaissait pour se lancer sur les chemins et bien sûr était tombée dans une catastrophe qui menaçait de l’emporter et contre laquelle elle n’était pas armée. C’était vraiment rageant !

*Mais nous nous sommes bien amusées tout de même pendant ce voyage…
_ Oui tu as raison mon amour, bien amusée… On avait tout de même bien des choses encore à faire avant de se faire noyer ou avaler par une grosse limace…
_ Oui, se faire découper par un spadassin plus habile que nous…
_ Je n’en connais pas…*


Elle faillit s’esclaffer dans sa concentration magique. Elle pouvait se moquer d’elle à l’occasion surtout lorsqu’il s’agissait de la vie qu’elle menait et qu’elle avait choisie… Et oui, tout subir mais à partir du moment où on l’a choisi ! Mais là ! C’était trop fort ! D’autant que si elle en croyait la vision envoyée par la créature, la politique avait tout avoir avec le fléau qui les menaçait tous. La politique ! Le pouvoir ! Comment était-il possible qu’elle qui n’avait cure ni de l’une ni de l’autre pouvait se retrouver mêlée à leurs conséquence ?
Enfin elle sentit qu’elle avait réussi à se faire entendre et elle devait bien l’admettre une boule se noua au creux son estomac. Elle n’aurait pas cru que quelqu’un puisse l’impressionner à ce point mais la prêtresse lui avait fait une telle impression lors de leur première et brève rencontre qu’elle se sentait comme une mauvaise élève ayant osé lever le doigt pour prendre la parole et regretter aussitôt d’avoir eu une idée…

D’autant que cette idée venait de la fourrer dans un guêpier auquel elle ne s’attendait pas. Un frisson la saisit alors qu’une présence malsaine semblait vouloir s’approcher de son esprit. Ce n’était pourtant pas possible. La représentante de Kesha ne pouvait pas être l’horreur malfaisante qu’elle sentait s’approcher d’elle. Quelle erreur comment avait-elle pu s’égarer à ce point ? La malveillance de l’entité l’obligea presque à se retirer et elle dut faire appel à ce qui lui restait de sang froid pour se maintenir là afin d’obtenir la réponse de son hôte qu’elle devina par avance négative. Cet effort eut le mérite de lui permettre de sentir que la présence n’était pas l’esprit qu’elle avait importuné. Il y avait quelque chose d’autre là, quelque chose de plus qu’Irina Dranis quelque chose en rapport avec la magie. Difficile de savoir s’il s’agissait d’une présence voulue ou d’une intruse à l’instar de la courtisane ; à la différence près qu’elle n’était pas animée de mauvaises intentions ce dont l’autre ne pouvait sans doute pas se vanter si elle en croyait l’angoisse qui l’étreignait depuis qu’elle avait pris conscience de sa présence.

Si la prêtresse était une hôte consentante, elle lui faisait comprendre sans équivoque qu’elle ne se laisserait pas importuner plus que de raison et que si jamais elle avait des velléités agressive elle avait de quoi la repousser. Par contre si elle n’était pas consciente ou consentante, la possibilité que la grande prêtresse de Kesha soit en quelque sorte possédée par une entité malveillante ne laissait rien augurer de bon pour la suite de son action à la tête de l’ordre Cimmérien. Il était de toute façon urgent pour le courtisane de se prémunir d’une quelconque invasion par cet esprit dont le la froideur la faisait grelotter. Elle rendit son esprit lisse afin de donne prise à aucune agression. Cela l’empêchait toute action coercitive mais elle n’était pas là pour cela et prenant en compte cette nouvelle donnée incarné par l’ « autre Irina », elle se demandait bien pourquoi elle était là, mais ce qui était fait était fait et elle n’avait plus qu’à boire le calice jusqu’à la lie.

« Absurde. » Le mot claqua comme une gifle, une insulte. Sa fierté en fut blessée bien plus qu’elle ne l’aurait souhaité et bien plus qu’elle ne pensait pouvoir l’être. Elle n’était pas la bienvenue et elle pouvait le comprendre, comprendre qu’elle n’avait pas les compétences pour se mêler de ces évènements, mais là elle se faisait éconduire comme une petite fille qui interrompt les grandes personnes. Un souffle de colère l’envahit avant qu’elle ne se ressaisisse. Les choses allaient assez mal sans qu’elle ne laisse son « petit » ego prendre le dessus et ne la pousse à répliquer avec la causticité dont elle pouvait être capable. Elle pouvait juste en son for intérieur admettre que certes, elle ne pouvait prétendre à avoir toutes les réponses mais ces visions n’étaient pas sorties de nulle part et faisaient bien référence à quelque chose. En outre elle n’avait pas parlé de garder la cité de Taulmaril elle avait juste avancé l’hypothèse d’une référence à cette guerre couplée à la monstruosité du colosse marin. Cela faisait tout de même penser à un châtiment. D’autant que si ces humbles connaissances de l’histoire d’Isthéria étaient exactes Cimmeria et Phelgra étaient les principaux agresseurs de la cité blanche. Pourquoi un tel délai en effet avant le châtiment ?

Non elle n’avait pas toutes les réponses, elle ne le prétendait pas. Elle avait juste dans l’idée de se rendre, pour une fois dans sa vie, utile, mais elle n’allait pas insister. Après tout, tendre la main ne lui avait jusque-là pas tellement réussi et elle s’en contrefichait. Elle pouvait très bien aller se chercher une chaise et assister à la fin des opérations. C’était juste ce que le mépris interprété par la grande prêtresse lui donnait envie de faire. Comment la télépathie pouvait véhiculer le ton de celui qui envoyait le message, c’était un mystère, mais Irina Dranis y arrivait parfaitement. Le brouillard glacé qui envahissait l’esprit de la dirigeante cimmerienne semblait s’amalgamer de plus en plus avec lui au fur et à mesure que son ton et ses rebuffades se faisaient de plus en plus acerbes. Si ce n’était par curiosité d’entendre jusqu’au bout ce qu’elle pensée de tout cela, elle aurait déjà disparu de son crâne. Mais plus elle s’adressait à la Sylimea et plus la colère montait en elle. Elle respira profondément pour contrôler des paroles qu’elle regretterait de toute façon et plissa ses lèvres alors que ses yeux trahissaient la tempête que son hôte réussissait à lever en elle…

Elle avait dû encaisser de jolis qualificatifs, absurde, ignare, gentille, débile et les visions qu’elle partagea avec elle et qui pouvait expliquer son inquiétude et son stress ne lui permettait pas de se montrer aussi irrespectueuse, même si selon ses dires elle ne méritait aucun respect. Il lui était facile à cette grande dame, de la défier sur quelque chose qui de toute évidence était impossible à faire seule. Evidemment qu’elle ne pourrait pas atteindre le monstre par la seule force de sa magie !

Lorsque la grande prêtresse eut fini ses diatribes, elle ne répondit rien et se retira. Les choses étaient dites. Après tout, les navires pouvaient tous bien couler et les marins être dissouts dans le sang du monstre ou boulotés jusqu’au dernier, elle n’en avait cure. L’héroïne, ce n’était pas elle ! Des héros il y en a plein les cimetières et les fonds marins. Leur stratégie serait la bonne et on louerait aussi bien les morts que les vivants ou ce qu’il en resterait ou alors elle ne laisserait à personne ici le loisir de leur adresser un quelconque reproche car ils seraient tous dans la même fausse commune…

Cette dernière pensée lui arracha un sourire amusé, même si la perspective d’une fin prochaine ne l’enchantait guère. Une chose cependant que la situation dans laquelle elle se trouvait depuis le début de la journée lui avait apporté était une certaine connivence avec la mort. Elle avait subi la catastrophe à en perdre tous ses moyens et depuis qu’elle avait rencontré la Dranis les choses emblaient arriver tout naturellement avec la perspective d’une fin prochaine mais dont la peur avait été évacuée depuis qu’elle était montée dans cet étage branlant…
Elle tourna les talons pour s’éloigner des mages.

*Bon ben maintenant que faisons-nous ?
_ Bonne question. Il semble que nous soyons de la plus grande inutilité ici…
_ Nos compétences ne sont pas tellement d’actualités…
_ C’est un fait…*


Malgré ce qu’elle envisageait quelques secondes plus tôt, elle ne se voyait pas rester en spectatrice. Sa petite cervelle ne semblait pas à la hauteur des enjeux cela ne laissait pas beaucoup de possibilités, partir, mais pour aller où ou mettre sa petite personne au service de qui en voudrait. Cette idée lui déplaisait au plus haut point mais…

*Ça peut être un jeu amusant pour aujourd’hui ma belle.
_ C’est vrai ! A situation exceptionnelle, conduite exceptionnelle !*


Elle était arrivée au milieu de ce qui restait du quai entre la loque terrane, le Sindarin agité et la rousse et ses sbires. Elle entama un pas de danse en même temps qu’elle improvisait un chant plutôt guilleret. Elle était souvent admirée pour sa grâce dans les salons d’Hesperia et en bonne Sindarine sa voix de cristal était loin d’être désagréable. Elle se mit à tournoyer en chantant à tue-tête.

« Il y a tout au long des quai de Gaef une brise
Qui sent, l’urgence, l’angoisse et la mort
Des parfums de vase, d’armures et de crise
Avec au beau milieu, quelques jeteurs de sort
Voyageuse nocturne, moi qui en ribambelle
Ai franchi des pays que je ne voyais pas
Je vous propose en ce jour avant de revenir sur mes pas
Les humbles savoir-faire d’une belle
Aujourd’hui sur ce port. »


*Ils vont nous prendre pour une folle
_ Si ça leur chante ! Moi ça m’amuse et je ne fais de tort à personne. Et puis je serais tombée dans la dépression du désœuvrement sinon !
_ *


Le sourire aux lèvres, elle poursuivit.

« Voici pour vos urgentes missives
Des jambes affutées et oreille attentives
Voulez-vous, pas vrai, des menottes agiles
Pour vos montages fragiles
Voici de vigilantes mirettes
Pour trouver, apercevoir, guetter… »


Je vous passe la suite sans intérêt car vous avez compris l’idée. Il était peu probable que tous ces agités de la semelle et du bulbe aient besoin de ses services, mais rien qu’à l’idée de leur stupéfaction devant cette fille virevoltant au milieu de la tension ambiante, elle en oubliait les rebuffades de la prêtresse. Personne ne pourrait dire qu’elle avance des idées saugrenues ou qu’elle fourrait son nez où il n’y a pas d’eau pour le laver…

Remarques:
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeVen 14 Aoû - 21:08

Après le sauvetage inopiné de la fillette, je m'étais encore activée à la recherche de survivants parmi les décombres des bâtisses de feu le village de pêcheurs du coin. J'arrivais assez vite au bout de ma tâche car mine de rien, ce n'était qu'un village, ce n'était une métropole donc l'impression de tourner en rond me prit assez vite, je croisais les mêmes visages des soldats cimmériens quelques fois de suite et je repérais assez facilement mes gars que j'avais pris avec moi et que j'avais aussi chargé de la même mission de retrouver et sauver des survivants. Malheureusement, il fallait dire que les survivants étaient rares. On tombait nettement plus sur des cadavres dans le faible niveau de flotte qui traînait dans les ruines du village. Je jetais un œil de temps en temps à ce qui se passait en mer et malgré le fait que nous, sur la côte, étions un peu éloignés des festivités, je distinguais sans peine le combat se déroulant entre les navires rassemblés par l'armée locale et l'aberration de la nature qu'était ce colosse. La bataille devait être rude, elle l'était du point de vue de la côte, elle devait l'être encore plus en plein milieu de l'action.

Je portais mon attention sur le colosse en question et je ne pus m'empêcher de frémir en posant mes yeux sur lui de façon plus attentive. Je n'avais jamais vu un monstre pareil, ni même imaginé, même lorsque j'étais complètement défoncée quand je prenais des substances illicites alors que j'étais encore juste une délinquante dans les bas-fonds d'Hesperia. Cette saloperie était, selon moi, juste un énorme doigt levé à la nature, une hideuse chose qui ne méritait que d'être détruite ne serait-ce que pour la santé mentale de l'être humain. Je ne devenais pas folle pour autant, j'arrivais à garder ma tête malgré le fait que le colosse, du haut de son aspect repoussant, me dégoûtait au plus haut point. Comme il me fascinait. Comme je le disais, je n'avais jamais vu pareille créature et après la mort de celle-ci -car je ne doutais pas un seul instant de la réussite de la mise à mort de cette chose- cela serait certainement la dernière fois de ma putain de vie que je verrais un truc pareil. Si j'y survis et que j'arrive à rentrer à Hesperia, moi et mes gars -enfin surtout moi- au moins, on pourra se la péter au milieu des collègues en disant :
" Eh ouais ma gueule, nous, on a botté le cul à un colosse marin. Alors la ramène pas. "

J'étais fixée sur le colosse lorsque j'entendis le bruit d'un cor qui sonnait malgré le tumulte lointain de la bataille navale et la clameur qui s'élevait, résultant de l'affairement et du bordel ambiant qu'était désormais Gaeaf. Un de mes gars qui m'avait rejoint me secoua le bras. Je me tournais vers lui, la mine mauvaise mais mon coéquipier désigna la direction opposée dans mon dos en la pointant du doigt. Je fis volte-face et mon regard se porta au loin, au delà des décombres et des quelques soldats cimmériens présents. Un groupe chamarré avec à sa tête, un type richement habillé sur un cheval, le genre que l'on utilise uniquement pour les défilés les jours de célébration venait de déboucher par le même chemin par lequel nous étions venus. Le groupe en question était une troupe militaire en armure, le genre troupe d'élite. J'échangeais un regard avec mes hommes et avec quelques soldats cimmériens qui étaient à côté de nous. A en juger par leur expression de soulagement, ce n'était pas une attaque mais des alliés venus aussi donner un coup de main.

Je toisais la tenue de mes gars avant de nouveau observer la mienne. Nos armures étaient déjà assez sales et crasseuses et en regardant les armures des nouveaux venus, je me dis que malgré l'aspect diplomatique de notre visite, nous avions l'air bien misérables. Je regardais mon équipier qui m'avait secoué le bras :


- Euh... c'est qui ces gugusses ? Et le type sur le cheval là bas ? C'est marrant j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part...
- Je crois savoir qui c'est Vi, ça doit être le maire d'Hellas euhm.... merde comment y s'appelle déjà...
- Hm mouais je me souviens de qui c'est. Il s'appelle Bellicio et ouais c'est le maire d'Hellas et les gugusses en armure avec lui ça doit être ses sbires. Paraît que c'est un pourri mais je me déplacerais pas pour lui demander. Allez on se bouge.

Alors qu'on s'apprêtait à se remettre au boulot, un groupe se détacha du bataillon fraîchement arrivé et se pointa droit sur nous. A sa tête, il y avait un type tout engoncé dans une armure qui devait être le chef. Je dis ça parce qu'à en juger par l'armure des autres, celui-là était plus fourni. Avec eux il y avait une femme qui je pense devait être médecin. Elle ne portait aucune armure et portait un sac en bandoulière. Le chef du groupe s'arrêta à quelques pas de mon trio et lui seul s'avança. Ses potes avaient la main sur la garde de leurs épées.

- Que font, une femme, et deux hommes de la garde d'Hesperia ici ? Vous vous êtes perdus ? Quelques hommes rirent dans sa troupe.
- Salut à toi aussi. Visite diplomatique coco que je fis en lui montrant notre document estampillé par Thimotée. Mais comme apparemment la diplomatie peut attendre, on a décidé de se rendre utile au lieu de glander comme des tanches. Si cela vous dérange, c'est dommage, allez vous plaindre du côté de Jézékael ou de Dra... de dame Dranis. que je dis en faisant une grimace, me rappelant du rappel à l'ordre du colonel Arthwys et préférant éviter une bavure diplomatique.
- Bien c'est... une bonne chose. Nous adressons nos remerciements à Hesperia par vous pour vos actes. Le soldat avait dit cela avec un sourire figé. Ceci étant, nous prenons la suite avec mes hommes, vous pouvez repartir au campement de réfugiés ou au village si vous préférez.
- Sauf vot' respect... que je dis presque en crachant ... je préfère rester dans l'action avec mes gars. On va pas nous mettre à l'écart des festivités non ? Qu'est ce qu'on va raconter à Thimo... au roi en rentrant ? Et au général Jézékael ? Vous imaginez ce qu'il pourrait dire s'il apprenait que les visiteurs d'Eridania se sont tournés les pouces pendant que des types se battent contre l'aberration en mer ? Ca serait peut être pas bon pour la diplomatie... Le type ne bougea pas pendant quelques secondes avant de se raviser.
- Eh bien... si vous souhaitez continuer à vous rendre utile... assistez nos hommes dans leur tâche de surveillance des côtes et du village. Nos médecins et nos soldats prennent la suite de la gestion de la crise ici sur la terre ferme. Des bras supplémentaires ne seront pas de trop mais je vous demanderais de ne pas empiéter sur nos actions.
- Soyez tranquille, on a extirpé le plus de survivants possibles ici et on patrouille. Allez on bouge que j'ajoutais à la suite de mes hommes.

Le chef de l'escouade d'Hellas nous assigna quelques hommes ainsi que la femme avec le sac en bandoulière avec nous avant de disparaitre ailleurs avec le reste de ses hommes. La femme alla droit vers moi et m'examina. En effet je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant que j'avais quelques coupures et des ecchymoses sur le visage, certainement dû au sauvetage de la fillette. Je maugréais un peu alors que la femme m'appliqua quelque chose sur mes petites blessures tout en louchant sur mon nom tatoué. Peu après, notre groupe militaire fit le tour du village en ruines presque immergé. On regardait souvent en direction du large, la bataille continuait à faire rage et le colosse ne cessait d'hurler de façon incompréhensible. Le bruit inhumain qu'il émettait nous cassait vraiment les oreilles, m'obligeant des fois à me plaquer mes mains avec mes gros gantelets contre mes oreilles. Mais mis à part la crise hystérique du colosse, il n'y avait pas grand chose à signaler sur la terre ferme. Il y avait bien quelques malandrins qui essayaient de dépouiller quelques trucs dans les décombres mais ces vauriens déguerpissaient en entendant le cliquetis de nos armures. Fallait dire qu'avec tout l'équipement que nous portions, nous faisions un sacré bordel en marchant.

Après avoir fait le tour, je décidais d'aller du côté des prêtresses et des mages. Les soldats cimmériens avec nous décidèrent de continuer à patrouiller. Ce n'était pas pour me déplaire car autant je n'avais rien de particulier contre les soldats cimmériens déjà présents, autant je me sentais mal à l'aise avec les nouveaux venus pour une raison qui m'était inconnue. Nous aidâmes à une évacuation de blessés et de survivants par chariots que les hommes de Bellicio avaient amenés. Certains blessés étaient vraiment dans un sale état, voire non reconnaissables, d'autres encore étaient à l'agonie. L'un de mes gars se mit à vomir un peu à l'écart en voyant l'état de certains. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j'avais eu aussi mon lot de chair en décomposition en étant plus jeune. Je n'irais pas jusqu'à dire non plus que j'avais pratiquement tout vu, ce n'était pas vrai mais j'en avais déjà vu beaucoup plus que d'autres. Mais voir un type agoniser, les tripes à l'air avec son gosse en train de pleurer à côté faisait toujours mal à voir, malgré ce qu'on pouvait en dire. C'est donc avec la gorge serrée et une haine sans fin envers l'immondice de la nature qu'était le colosse que je me dirigeais vers l'endroit où Dranis et ses prêtresses étaient.

Je trouvais l'endroit en tergiversant un peu, je ne connaissais pas du tout l'endroit et nous avions dû demander où Dranis et ses sbires créchaient. En arrivant je ne fus pas surprise de voir Dranis au milieu de toutes ces femmes. Les autres hommes de mon escouade étaient déjà là et c'est avec un soulagement non feint que je retrouvais enfin des gens que je connaissais. Ils se répandirent en explication sur ce qui allait se passer mais je n'écoutais pas, je continuais d'observer le manège des prêtresses. Malgré le fait que je détestais la magie, je devais reconnaître que le rituel que se préparait à faire Dranis et ses protégées avait le mérite de me captiver. Je continuais d'observer ce qu'elles faisaient tout en remarquant que d'autres personnes et pas forcément des femmes mais aussi des hommes venaient se joindre à l'étrange acte de magie. Je n'avais pas très bien saisi l'utilité de la chose mais je me doutais que cela avait un rapport avec le colosse marin qui faisait des misères aux navires le combattant.

En parlant de celui-ci, ce dernier continuait sa cacophonie infernale et avait à un moment hurlé si fort que la plupart d'entre nous, gardes d'Hesperia, soldats cimmériens, guérisseurs, prêtresses et mages se prirent la tête dans nos mains et certains tombaient même à genoux. Je sentais encore les vibrations de son hurlement dans ma boîte crânienne et mes gars durent me soutenir pour pas que je ne tombe complètement à terre. Je me relevais, encore un peu sonnée mais consciente. Mon regard se porta de nouveau vers l'autel et je vis que Dranis était quasi-inconsciente dans les bras d'un autre homme. Un cri étouffé retentit dans mon dos et je fis volte-face. Une escouade de type encagoulés et habillés de noir étaient en train d'attaquer des soldats cimmériens et le cri que je venais d'entendre provenait d'un pauvre type qui avait essayé de donner l'alerte et dont la gorge était grande ouverte. Certains de nos alliés cimmériens venaient d'engager le combat.

Je ne comprenais rien à ce qui se passait et c'est lorsque que je vis une des prêtresses se faire ouvrir le bide par derrière que je compris désormais la menace qui planait sur Dranis et ses copines. Le cordon de soldats cimmériens commençait à se resserrer autour de l'autel mais je m'aperçus que moi et mes gars étions les plus proches de Dranis. Et que les gars encagoulés allaient d'abord se ruer sur nous.


- Les filles on se déploie ! On protège Dranis en priorité ! Là sur la droite ! Oh merde...

Toutefois je savais très bien que c'était inutile de le dire car les soldats cimmériens avaient très bien compris quoi faire mais l'effet de surprise était avec les assassins. Quelques soldats cimmériens étaient déjà tombés et un de mes gars était inconscient. Deux assassins écartèrent un soldat cimmérien et me virent. Ils me dévisageaient une fraction de seconde avant de se jeter droit sur moi. Je fonçais tête baissée vers eux, me protégeant le visage d'une de mains gantelées, l'autre en avant. Je sentis un choc sourd sur cette main et je vis le premier assassin se vautrer complètement devant moi. Je fis un pas de côté et sentit le froid d'une lame me frôler la joue. Je fis volte face en envoyant une bonne droite à son propriétaire. Celui-ci se mangea mon poing métallique bien sur la mâchoire et vola sur quelques mètres. L'autre assassin se releva et tenta de m'enfoncer une lame entre mon épaule et mon cou. Manque de chance, mon armure coinça la lame mais n'empêcha pas la pointe de me couper un morceau de peau. Je poussais un cri de douleur mais je pus donner un coup de coude à l'aveuglette. Par chance, mon ennemi se le prit et j'eus le temps de me retourner pour lui saisir la gorge entre mes deux gantelets et de lui offrir un visage déformé par la rage en guise de dernier souvenir terrestre.

- Pour que tu saches qui t'envoie en enfer, fils de chienne... que je maugréais entre mes dents mais suffisamment fort pour qu'il m'entende.


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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeLun 14 Sep - 20:14

« OH ! Jézékaël... ! JEZEKAËL !
– BARIA ! ICI !
– Nom d'un chien ! Saloperie de... Putain-d'bordel-de-merde !
– BARIA ! Restez sur vos jambes, et chopez ça, c'est la débandade ici !
– Qu'est-ce que... ? Et vous, où est-ce que vous allez, chiens galeux ! Bande de lâches ! Je vous ordonne de vous arrêter, foutus saligauds !
– Ferme ton clapet et accroche-toi donc ! Et vous ! Mais ne courez pas, comme des cons... ! Oh ! MAIS AFFALEZ ! Eh ben si j'vous emmerde vous prévenez ! Ben oui c'est un peu là que ça se passe, oui ! »

Le colonel Erwin Baria, bouillonnant de rage, attrapa la corde que son supérieur lui avait envoyée dans la figure et s'y retint tandis qu'une vague violente passait sous la coque du bateau et l'envoyer presque chavirer à bâbord. Sur le pont, les marins du Croc Noir s'étaient laissés porter par le chaos et Léogan, qui s'était rompu les cordes vocales à tenter d'y ramener un semblant d'ordre, contemplait le désastre, appuyé faiblement à un hauban, sous la timonerie. Sa magie s'était dissipée, le laissant assommé par la douleur qui palpitait sur son visage et lui dévorait la jambe. Tout autour de lui était recouvert d'une bruine grisâtre, les hommes qu'il avait réussi à garder sous sa férule et qui ahanaient dans l'effort et la tempête, ceux qu'il était impossible de retenir et qui se bousculaient dans tous les sens, les uns pour se réfugier en cale, les autres, dans un accès de folie, pour se jeter par-dessus bord.
Par chance, par nécessité, et aussi du fait des brimades conjuguées de Léogan et du capitaine Eiktabel qui tenait toujours la barre d'une main de fer, les mages qui tenaient le Croc Noir volant et bondissant sur les vagues, en route vers Oakbrigs, tenaient leurs positions jusqu'à s'effondrer sans force dans les bras de leurs camarades, qui les emmenaient à la cabine du médecin de bord, clopin-clopant dans la houle.
Le monstre, lui, ne cessait plus une minute de vomir des hurlements et des gargouillis sinistres dans les rouleaux et les déferlantes de la mer. L'air était plein de fureur et de vacarme. On respirait de la poudre à canons et on ne voyait pas à deux pas dans la fumée. De son hauban, Léo se redressait et tendait douloureusement la nuque pour le toiser de loin, entre ses cils emmêlés de sel, d'embruns et de sang à peine coagulé. Le colosse était désormais escorté par le navires de Zen'Rahar et le vaisseau des marins de Noxis qui les accompagnait depuis le début des hostilités – Léogan nota dans un coin vaseux de son esprit que dans l'hypothèse très improbable où tout le monde survivait, ces gens-là mériteraient certainement une récompense quelconque, ou des honneurs – oui des honneurs, c'était sans doute ce qui reviendrait le moins cher.
Quoi qu'il en soit, pour sa part, le colosse avait ce qui lui servait de crâne à vif, transpercé de plusieurs flèches de baliste et de larges trous bouillonnants qui laissaient voir l'os blanc de son crâne au milieu de lambeaux de chaire noircis de sang et qui rendaient son faciès poissonnier méconnaissable et plus informe qu'il ne l'était à son réveil.

« Mais qu'est-ce qui se passe ici, foutredieu ?! cracha Baria, en s'accrochant rageusement au hauban.
– Et en bas ? brailla Léogan, en retour. Ça fait bien une demi-heure que l'artillerie n'a pas tiré de salves, les hommes sont en panique !
– Ha ben, c'est un peu pour ça que j'suis là, ouais, mon copain, on commence à être un peu à court de boulets, et puis vos jolis projectiles magiques lui ont bien défoncé sa sale trogne, à l'autre dégueulasserie, là, mais je suis pyromancien, pas faiseur de miracles, j'en ai plus, maintenant, moi ! Alors, on fait quoi ?!
– Alors écoutez, nos mages fatiguent, j'en ai déjà quatre ou cinq qui sont tombés dans les vapes, nos boucliers ne tiennent plus beaucoup le coup, et si les blessures de l'autre ahuri ne l'avaient pas ralenti aussi, il y a déjà quelques temps qu'il nous aurait becqueté... ! On lui a largué toute notre cargaison de feu grégeois sur le coin du pif, pour éviter qu'elle nous pète en cale et nous envoie par le fond, alors maintenant...
– Maintenant quoi, général ?! Combien de temps on va encore tenir ?!
– Mais bordel arrêtez vot' char Baria, je suis pas devin ! Je m'efforce déjà de garder tout le monde à son poste et vu les circonstances, c'est déjà pas trop mal, voyez !
– Hé ben sauf votre respect, laissez-moi vous faire remarquer que c'est pas votre plus glorieuse réussite ! Vous devriez écrire un livre ! L'art et le génie du commandement, par le général Léogan Jézékaël !
– Eh ben félicitations ! Vous avez trouvé le titre de mon autobiographie !
– OAKBRIGS EN VUE ! »

Le hurlement de la vigie coupa court à leur dispute et les deux hommes levèrent ensemble la tête vers l'ombre massive de la forteresse, qui se dégageait des nuages de poudre et d'écume, dans les hauteurs. Il ne fallut qu'une brève minute pour qu'un vol serré de flèches de baliste ne fuse de la Citadelle des Mers et n'empalent le monstre d'un même tir.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeMer 16 Sep - 8:33

    Pwa, pfiouu, brouuuuu, glugluglu, avec des cris humains que je fais tout de même drôlement moins bien, des souffrance, des bruits de la mer et tout le bordel, et voilà décors planté avec délicatesse et poésie, comme quoi, c’est pas bien dure. Dans tout ce brouhahaha, notre ami le vieux loup à l’œil blanchâtre se portait aussi bien que ce porter un gas à la moitié de la gueule rongé par l’acide : Sur deux pied, une main sur le bastingage, et rouler jeunesse et amarré moi ce tonneau.

    Lupen donc, était plutôt fier sur son joyeux trois mat fin comme un oiseau, hissé haut, un peu près comme une poule qui à trouver un couteau ou votre gamin quand il vous ramène une merde trouver sur le trottoir, certes, mais une merde jolie, à ses yeux, et à ses yeux seul … Et donc aux votre puisque vous êtes ses parents ça fait parti du contrat d’hypocrisie, le même qui dit qu’on est obligé de dire que le gamin des autres est mignon alors qu’on se demande si la mer à pas coucher avec E.T. vue la taille de la tête du machin, parce que bon le père à souvent la grosse tête même quand même ! Je digresse, je digresse et notre bateau se fait la mal, vous me distrayez. Ginette donc, avait sa crise d’adolescence, elle poussait des crient alternant aigue et grave dans la même phrase, voire était capable de faire tout une gamme dans le même mot, si ça ce n’est pas la classe hein ? De plus elle avait tout plein de bouton qui se vidait dans un liquide jaunâtre dans la mer, donnant encore moins envie de se baigner que d’habitude, et, comme toute adolescente digne de se nom, elle était très attiré par ce personnage mystérieux, beau, joueur et prenant qu’est Léogan. Enfin elle suivait son bateau comme un petit chien allaitant dans des aigues aussi cassant que ceux des foules devant Justin Biber. Et ce pas seulement parce qu’il lui avait lancé une grosse pique dans la bouche et qu’elle voulait lui faire un procès, comme quoi il ne fait pas bon se réveiller au milieu d’un lac après une grosse cuite.

    Lupen donc, avait plutôt conservé ses munitions pour rappeler à Ginette que bon, il était question de les suivre pas juste de gueuler comme une fan à l’eau de rose, ce qu’il fit plusieurs fois, il lui restait donc un certain nombre de munition –Quantité très utilisé en Jdr qui veut dire qu’il n’en a pas plus du tout et qu’il en aura probablement assez pour tenir jusqu’à la fin si il fait pas le con- qu’il gardait en prévision de lui donner le coup de grâce, parce que ça rapporte plus d’Xp ?

    Il se dandinent donc, cahin-caha, sur son navire en gueulant à qui voulait bien l’entendre que ça c’était bien, qu’il fallait continuer comme ça, et aidant à faire bouger les mages trop crever et les marins blesser dans des lieux où ils ne risquent rien. Parce que, Ginette, en plus de peser ses boutons à la vue de tous, avait mis de la base dedans, de la base … Quel manque de gout. Et donc aspergeant qui passait trop près en brandissant ses tentacules à demi coupé montrant son malheur alors que tout chevalier sait bien que ce n’est que des égratignures.

    Puis vint la gueulante, il était temps, la forteresse était en vue, il fit gité, donner dans le bande et le navire se plaça à sa place sur la tenaille en évitant de rester entre la bombarde et Ginette car l’idée était des plus mauvaise sauf si vous voulez perdre votre navire qui en plus n’est pas le siens et qu’il a promis de ramener. Et à Arghanat la promesse, c’est une chose d’honneur, et l’honneur, s’il n’en avait pas avant, il en a fait une façon de vivre le bougrissaut.

    C’est donc tout joyeux qu’il ordonne de lancer la salve aussi, et c’est à ce moment là que les mages d’Arghanat peuvent enfin prendre plaisir et jouer à la guerre.
    Dans un même mouvement tout les hommes de la première phalange se mirent au bord, dans un même élan ils firent appelle à leur pouvoir, et dans un même souffle lançaient toute leur force dans la bataille ne faisant plus qu’une personne connaissant les forces et les faiblesses de chacun des hommes à coté d’eux, et ouvrant leur esprit pour une parfaite coordination. Et si cela avait un petit coté flippant à regarder, ça avait surtout un coté grandiose de voir tout ses hommes en armure parfaitement coordonné, se protégeant les uns les autres, habituer aux manœuvre et aux combats de longues haleines, des hommes de guerre.


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MessageSujet: Re: EVENT : Le Réveil   EVENT : Le Réveil - Page 3 Icon_minitimeSam 19 Sep - 19:18



La créature avait voulu faire écouler sa rage et sa fureur, mais celles des Hommes étaient toutes aussi violentes. Nul répit ne fut offert au monstre ancestral, rien ne lui fut épargné. Mais ce n'était sans compter sa puissance car aucune autre bête n'aurait pu ainsi tenir le front. Aucune bête comme elle était capable de si peu de résignation.

D'ailleurs, elle se refusait à perdre et rassembla ce qui semblait être ses dernières forces pour un ultime assaut. Désespoir ou courage, il était impossible de dire ce que pouvait penser cette chose mais il lui restait assez d'énergie pour dresser ses derniers bras et donner un grand coup violent dans les eaux. La mer se leva face à cette puissance en une dernière vague, mais ce geste toucha également les navires qui étaient trop proches du corps du colosse (Si Aro souhaite perdre son navire, l'une des tentacules aura frapper la proue de ce dernier, sinon, c'est l'un de l'armée.).

Mais la fin était annoncée. Les Humains refusaient à mourir. Lorsque les canons se pointèrent dans la direction du monstre, une étrange lueur brilla dans son œil, comme si il avait compris. Il poussa alors un cri, comme si il s'agissait d'un défi et accueilli les boulets de ses adversaires dans un hurlement de douleur indescriptible. Aucun marin, aucun soldat ne pouvait être insensible à cet instant là. Ce colosse était peut-être l'unique représentant d'une ère, d'une espèce. Personne ne s'était posée la question sur l'action de la créature mais à cet instant précis, le doute pouvait s'installer. Et si il n'y avait pas de hasard? Si il y avait une explication rationnelle? Cette créature était, dans sa douleur, habité par une humanité qui ne s'était jusque là pas dessiné aux yeux de ses adversaires.

Avait-il donc commis l'irréparable? Est-ce qu'un autre châtiment les attendrait? Mais que pouvait-il faire d'autre? C'était lui ou une partie du peuple cimmerien. Pourtant, on pouvait dès à présent se demander si cette issue était l'unique. Mais il était trop tard, le mal était déjà fait.

Le colosse se tenait toujours là, droit, mais il ne bougeait plus. L'eau autour de lui s'était brutalement calmée et un silence de mort planait. Le corps de nombreux marins flottaient à la surface, mais aussi les carcasses des navires qui avaient héroïquement combattus. Et puis, quelque chose d'étrange se produisit. Si l'on observait le monstre, quelque chose semblait se mettre à briller dans sa poitrine, avec assez de puissance pour que cela soit distinguable. La lumière remontait lentement jusqu'à sa gorge puis la gueule béante du colosse s'ouvrit. Là, la lumière s'échappa sous une forme de sphère étincelante et pulsante. Elle brillait plus que les lunes et était aussi aveuglantes que les deux soleils réunis. Elle se figea quelques secondes au dessus du corps du monstre marin, puis fila directement droit dans le ciel, avant de disparaître, sans un bruit.

Une fois la lueur aveuglante disparut, le corps stoïque du colosse commença à se pétrifier, puis se fissurer avant d'exploser dans une multitude de poussière luminescente. Cela ressemblait à du pollen étincelant qui tombait comme une pluie mais cela ne laissa rien du colosse, plus une seule trace de son passage si ce n'était son sang noir sur son ancien sillage, et quelques écailles perdues au combat. L'image fut curieusement belle le temps d'un instant.... jusqu'à ce que la réalité rattrape tous les survivants.

Une fois de plus, les hommes avaient pris le dessus sur cet épreuve mais personne n'en comprenait le sens. Pourquoi maintenant, pourquoi ici... Était-ce vraiment fini? Peut-être les réponses y seront trouvées, mais dans l'immédiat, il y avait des vies à reconstruire et un village à rebâtir...


₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪

Ceci marque la fin de cet event.

Voici vos récompenses :


_ Tous les participants ont gagné 10 points d'exp.
_ Tous les participants reçoivent une écaille du Colosse de Gaeaf dont voici les caractéristiques.

EVENT : Le Réveil - Page 3 Di7c
De nombreuses écailles sont tombés du corps meurtris de la bête. Sur certaines, on peu y voir les traces du combats, et d'autres des débuts de marques ressemblant à des hiéroglyphes. Ces écailles font la taille d'un petit bouclier et sont d'une solidité impressionnante, tout en étant légère (elles flottent). Leur valeur marchande est inconnue.



_ Vous ne pouvez pas recueillir le sang corrosif du colosse. Tous les contenants que vous essayerez se verront corrodés. Ce dernier semble rester à la surface de l'eau comme une marée noire. Prenez garde.




Si vous le souhaitez, vous pouvez continuer à la suite de ce message afin de conclure l'aventure. Si vous avez la moindre question, veuillez contacter Sighild.



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