Qu'est ce que la confiance ?[PV Kalysta Elyomar]

qu'est ce que la confiance?

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3semaines de voyage, quelques contrats sur la route, il aurait été étonnant qu’il ne m’arrive rien en ce mois de Fonclan en 1305.

Mais pour le coup, je n’avais pas prévu le coup… Mes vêtements ne sont pas faits pour le froid de base, la traversé des montagnes a été un calvaire, plusieurs fois coincé, j’ai failli arriver en manque de viande séché. Je me souviens encore du froid mordant mon corps mais ce n’est pas le plus grave en cette instant. Car après tout à cette instant précis…
J’ai froid.
Je cours.
Je ne vois pas à 2 mètres devant moi et j’entend le bruit de flèches me frôlant de peu.

Je protège Frey comme je peux, autant du froid que de nos poursuivants. L’ayant mis dans mon haut, contre mon torse, sa tête ressortait à peine au niveau de ma capuche. Il avait froid, lui aussi, il s’accrochais comme en témoignait ses griffes dans ma chair. De mémoire, je crois que c’étais un groupe, je leur avais voler un truc précieux, que j’ai dû abandonner au cours de route je précise du coup et ça ne leur a vraiment pas plus. Était-ce des infos ou des vivres ? Je ne sais plus, je suis rarement imprudente mais dans ce désert de glace, j’y suis contraint. Je crois qu’il y a des grottes pas loin mais je ne vois rien, impossible de trouver quoi que ce soit… Surtout avec ces dingos derrière moi. Me distance t’il ou est ce la tempête qui m’empêche d’entendre leurs échos. J’ai si froid, j’ai de plus en plus de mal à courir, engourdis.

Je crois que j’ai ralentis de manière intentionnelle. Je sens une douleur sourde dans mon épaule droite et le liquide rouge parcourant mon corps commencent a s’échappé, me rappelant sa chaleur. Mais je l’oublie si vite. Je cours encore et finalement, une autre flèche vint se ficher dans ma cuisse gauche. Je croyais qu’ils allaient me rattraper mais je trébuchai et je tombai plus bas, une sorte de falaise de glace pas bien haute. Je ne pouvais vraiment plus bouger, j’avais si froid alors que la neige me recouvrait. Seule mon cœur me gardait consciente, battant mais je n’entendis pas mes poursuivant…. Ils avaient du renonce, la tempête s’étant densifier. La neige me recouvrait lentement et mon esprit dériva, ne gardant en mémoire que mon chat se faufilant hors de mon vêtement et de ses léchouilles chaudes sur ma joue. J’étais déjà inconsciente quand il vint se blottir contre moi, sous mon bras blessé. Je sentais la neige par endroit aussi je crois, suite aux multiples écorchures en plus des projectiles.

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Cela faisait un moment que Kalysta n'avait pas remplis ses fonctions de messagère de façon réelle, sans que ce ne soit une simple couverture pour une quelconque mission de la Rose. Mine de rien, c'était un changement de rythme étrangement agréable, presque comme de petites vacances improvisées, même si elle se serait bien gardée de l'avouer à qui que ce soit. Ces derniers temps l’ambiance au sein des nérozias n'était pas spécialement facile à vivre et la jeune femme prenait beaucoup sur elle pour ne pas simplement déserter les lieux. S'ils ne défendaient pas certains idéaux qu'elle suivait, la syliméa aurait changé de vie depuis un certain temps, changeant de visage au passage…

En l’occurrence, pour l'instant, elle tenait encore le coup même si ses dernières tâches et fonctions n'avaient pas vraiment été à son goût. Un peu trop de responsabilités pour quelqu'un qui préférait rester dans l'ombre… Mais elle ne pouvait pas vraiment tourner le dos au seul semblant de famille qu'elle connaissait. Le peu d'autres syliméas qu'elle avait rencontré n'avaient pas vraiment cherché à nouer des liens après tout… Certains avaient disparu, ne supportant pas ces premières années d'incarnation, d'autres n'avaient pas été suffisamment prudents. Heureusement pour elle, il n'y avait pas vraiment eu de chasse aux sorcières pour l'instant et elle avait su soigneusement éviter toute suspicion de la part du peu de sylphides qu'elle avait eu à côtoyer d'un point de vue professionnel.

Pour autant, le blizzard et les températures négatives n'auraient probablement pas été des éléments de choix pour qualifier un temps de repos. Du moins pour n'importe quelle personne normalement constituée. Hors, ce n'était pas vraiment le cas de Vyskas, gorgoroth de son état et ami proche de Kalysta… Si la jeune femme avait pris ce contrat, c'était aussi pour cela, le voyage marquant en quelque sorte l'anniversaire de leur rencontre et, surtout, de sa libération. Il était donc en charge d'ouvrir la marche, avançant d'un pas plutôt fringant alors que la syliméa suivait, complètement emmitouflée dans sa cape et son écharpe…

Leur avancée aurait pu longtemps continuer comme ça si Vyskas n'avait pas remarqué une étrange forme un peu plus loin sur une route qui n'aurait pas dû présenter d'obstacles. Il ralentit son pas pour se positionner au niveau de son amie, lui montrant l'espèce de monticule et l'interrogeant implicitement sur la marche à suivre. Ce fut donc d'un commun accord qu'ils décidèrent d'aller voir de quoi était constitué ce drôle d'élément du paysage… Tout ça pour découvrir un corps à moitié enfoui dans la neige. Pendant un instant les deux compères se demandèrent s'il y avait quelque chose à sauver mais un subtile mouvement du torse de l'inconnue indiqua qu'elle était toujours en vie. Pour l'instant…

Connaissant son amie, le gorgoroth ne chercha même pas à argumenter sur la sagesse de sa décision et préféra directement prendre les choses en main pour les guider vers la grotte la plus proche de sa connaissance. Fort heureusement pour tout le monde, Kaly était suffisamment expérimentée avec sa télékinésie pour pouvoir transporter tout ce beau monde à l’abri… Cela lui coûtât une migraine carabinée mais elle n'eut personne à manipuler directement, surtout pas la petite boule de poils qu'elle remarqua au dernier moment et dont elle présageait une réaction épidermique à sa proximité.

Ce fut ainsi que quelques minutes après sa découverte, la ladrini connue sous le sobriquet du « chat » était sommairement déposée sur le sol irrégulier d'une grotte gelée. S'ils étaient tous désormais à l'abri du vent et de la neige, la question de la température ambiante n'était toutefois pas réglée. Mais ce n'était pas priorité actuelle de la nérozia qui venait, enfin, de remarquer que sa charge n'était pas que congelée. Elle était aussi blessée...

-Occupe toi du feu et éloigne le chat...

Kalysta entreprit de fouiller dans sa sacoche pour récupérer de quoi soigner l'inconnue… Cela allait nécessiter de la débarrasser de ses différentes couches et elle espérait vraiment qu'ils auraient rapidement un feu...

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Une panthère coincée dans une cage, voila vers ou mon esprit dériva. Un fauve encore et toujours coincé, ne sachant réellement que grogner, que feuler, que griffé avec une rage sourde, essayant d’achever une chose inachevable…. Son passé.
Un passé qui a toujours été présent au fond de moi et bien que mon visage ait été relativement épargné à part la cicatrice traversant mon œil droit, que dire du reste de mon corps ? Morsure, griffure, coupure, quelques brulures aussi, témoignage de la rage qui en cette époque sombre m’a donné mon nom d’esclave de combat ; le chat. Pas un chat gentil et adorable mais plutôt, comme en témoigne mes cicatrices, surtout dans mon dos, un chat asocial, colérique, insaisissable. Car même si je suis une panthère, ma finesse presque maladive me sert à me faufiler. Mais il y a une chaine invisible dont je ne peux me libérer et cette S barré en bas de mon dos en témoigne, cette chose inavouable que je ne veux pas montrer. Car ainsi sont les esclaves, de la force ouvrière, de plaisir, de combat… Et comme le bétail, ils sont marqués au nom de leur propriétaire, comme les bovins d’élevage, au fer blanc. Cette marque ne pourra jamais partir mais je peux en saccager sa signification.

Je chasse, une brebis dans la forêt épaisse, je ne sens probablement rien a cause de mes poils. J’ai l’impression que l’on m’attend quelque part hors de cette forêt enneigée mais a quoi bon y aller ? Peut-être trouverais-je de l’intérêt dans cette proie ? Contrairement à toute nourriture rencontrée jusqu’ici. Hors de cette forêt, je ne serais plus libre de me laisser à mes instincts, de sentir le sol et l’air alors pourquoi je devrais partir ? Façon, je serais toujours Le chat sous ma forme humanoïde, griffes à la place des ongles, crocs et pupille phosphorescent la nuit, sans parler de ma queue de félin. Je cours après la biche, je ne sens rien.
Je saute, je ne sens rien.
J’atterrie, la neige immaculée devient un liquide rouge et visqueux dans lequel je m’empêtre. J’ai froids mais je ne veux pas partir. Et puis, je sens un truc déplaisant de l’autre coté de cette forêt… Je me fiche qu’elle devienne monstrueuse, je le suis également.

Et puis, je me rappelle à présent de la douleur, je ne veux pas. Laisser moi partir… Peut-être qu’ailleurs, ce désir ardent de vengeance disparaitra enfin ? Entre deux arbres au tronc décharné, j’aperçois un chat noir, il a une pierre et des yeux bleus magnifiques. Mais il a l’air triste, pourquoi ? Tu as la chance de n’avoir qu’une seule forme… Pourquoi semble-tu triste ? Il miaule, attend, reviens ! Je me souviens à présent ! Frey, je suis désolé, je ne vais pas t’abandonner, promis ! J’ai du mal à avancer mais même si cette désagréable sensation me prend en tenaille, serrant un peu plus à chaque pas, je continue. Je me rappelle à présent. Il fait si froid.
J’ai si mal.
Je ne devrais pas être en train de me perdre en mes songes.

J’ai si mal tout d’un coup et froid. J’ouvre lentement les yeux, cherchant instinctivement Frey. Les sons me reviennent, je l’entends feuler dans un coin, il ne miaulait pas il y a un instant ? Les sensations refont surface, la dureté de la pierre me fait mal. Ma vision juste un peu moins trouble pour me permettent de remarquer deux personnes mais sans être capable de préciser leur nature ou leur genre. Mais la panthère hurle en mois, griffe le sol, cherche à sortir sans que je lui demande, m’assurant d’un danger a proximité. Je ne sais pas de quoi j’ai l’air, je sais juste que j’ai mal et que je grelotte, affaiblis comme il m’est rarement arrivé. Sans chercher à avoir l’air élégante, sans savoir si je suis seulement encore habillé, trop embrumé pour ça, je me redresse d’un coup dans un hoquet de douleur. Reculant comme je peux, me trainant avec mon seul bras et ma seule jambe encore intacte vers mon Frey de mauvais poils. Mais la panique ne me tint pas vraiment longtemps en éveille, je retombai de nouveau sur le dos à peine une maigre distance franchie, le mal ne se faisant que plus présent. Mes oreilles en arrière, j’étais incapable de vraiment savoir ou j’étais, qu’est ce qui se passais. Je n’eus même pas le reflexe de chercher mes dagues ou mon arc et ses flèches dans l’état ou j’étais, ne pouvant uniquement que dressé les poils le long de mon dos et ceux de ma queue et mettre mes oreilles en arrière. Bien qu’a présent, de nouveau, bien qu’en pleine panique, je ne pouvais vraiment bouger.

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Comprenant rapidement, Vyskas entreprit en premier lieu de faire un feu pour que personne ne meurt de froid. La température ne le dérangeait pas vraiment mais il savait que ce n'était pas le cas de son amie. Fort heureusement pour le petit groupe c'était un exercice dans lequel il était versé et il ne lui fallut qu'une poignée de secondes pour s'assurer que la température de la grotte ne devienne pas mortelle. Cela avait parfois du bon d'être bon ami avec quelqu'un sachant manier le feu… Une fois cette première tâche accomplie, le gorgoroth obéit à l'ordre de la nérozia, cherchant à éloigner le chat du corps de sa maîtresse…

Cela se révéla plus facile à dire qu'à faire. Les syliméas avaient une relation désastreuse avec tous les animaux qu'ils croisaient… Il semblait se dégager d'eux quelque chose qui les classait clairement comme de dangereux prédateurs. Inutile de dire que cela désespérait Kalysta qui devait régulièrement avoir recours à toute une panoplie d'astuces et de baumes pour masquer suffisamment son odeur si elle ne voulait pas provoquer une panique générale dès qu'elle approchait un animal. Malheureusement, elle n'avait pas prévu de rencontrer ce genre de difficultés et n'avait donc pas pris les précautions nécessaires…

Le petit félin qui s'était initialement réfugié dans la capuche de l'inconnue réagit donc instinctivement à la proximité de quelque chose qu'il percevait comme potentiellement très dangereux. Et comme il semblait plutôt fidèle à sa maîtresse, il avait l'air plus enclin à la défendre farouchement plutôt que de prendre la fuite. Toutes les tentatives de cajoleries de Vyskas n'y firent rien, Fey persistait à vouloir arracher les yeux de Kaly. Du moins interprétait-elle son comportement comme tel. Pour l'instant, elle se gardait bien de faire un pas ou un geste de plus vers la blessée, histoire de ne pas envenimer une situation déjà compliquée.

-Allez… Ca fait longtemps que je ne mange plus personne...

Vyskas lui lança en regard noir disant long sur ce qu'il pensait de sa médiocre tentative d'humour. La jeune femme se contenta de répondre par un haussement d'épaules désabusé… Non seulement elle était habituée à ce genre de réactions en sa présence mais son ami était aussi mal placé en terme de charisme naturel. Le fait qu'il soit mort pour revenir coincé dans un endroit glacé et inhospitalier durant des éons n'avait certainement pas arrangé son cas. Lui aussi faisait peur. Juste un petit peu moins.

Agacé, il finit par laisser tomber sa cape sur la boule de fureur pour pouvoir la déplacer sans cérémonie. Il ne la garda pas longtemps emprisonnée dans le tissu et la laissa à proximité mais, au moins, la route était dégagée pour la nérozia. Le gorgoroth ferait désormais obstacle entre chat et syliméa pour que cette dernière puisse travailler sans avoir à craindre de perdre un membre. Bandages et baumes cicatrisants en main, la jeune femme s'empressa donc d'entrer en action maintenant que la voie était libre.

Maintenant qu'ils étaient dans un endroit, relativement, plus chaud et qu'elle n'était plus aveuglée par le blizzard, il n'était pas difficile de localiser les deux endroits où l'inconnue avait été blessée. Maintenant qu'elle ne mourrait plus de froid, elle saignait d'ailleurs plus abondamment, ce qui ne faisait rien pour rassurer Kaly. Mais le plus inquiétant fut encore lorsqu'elle rabaissa complètement sa capuche, dévoilant certains aspects anatomiques auxquels elle ne s'était pas attendue...

-Merde!
-De quoi ? Qu'est-ce qu'il y a?

Vyskas sacrifia quelques secondes de son attention fixée sur Fey pour se tourner vers Kalysta, visiblement inquiet. Son amie ne jurait pas ainsi tous les jours et il s'attendait à la voir lutter contre une hémorragie massive. Pas à la voir figée à regarder fixement le haut de la tête de leur rescapée.

-Ben quoi?
-Ben y'a que ça doit être une yorka...
-Ah… Merde effectivement….

Le gorgoroth retourna à sa surveillance de chat sachant qu'il pouvait faire confiance en son amie. Elle n'allait pas changer d'avis et arrêter d'essayer de soigner la ladrini juste à cause de sa nature… Sa gêne s'expliquait juste par rapport à sa propre nature justement. Les yorkas avaient une large part animale et écoutaient activement leurs instincts. Autant dire que très peu d'entre eux appréciaient les syliméas. Et si Kaly avait réussi à se faire une paire d'alliés en leur sein, ce n'était qu'au prix d'infinis efforts… Et même encore, ce n'était que des relations de travail, pas des amis fidèles.

Sauf que ce fut à ce moment-là que la jeune femme se décida à se réveiller, se redressant brusquement et faisant sursauter la nérozia. Cela dit ce n'était pas cette dernière qui était la plus à plaindre… Leur inconnue était visiblement paniquée, perdue et en souffrance aussi Kalysta préféra rester en arrière, essayant d'adopter l'attitude la moins menaçante possible. Ce qui n'était peut-être pas très efficace avec les couches qu'elle portait et le gorgoroth dans son dos, ce dernier ressemblant plus à un dangereux mort-vivant mégalomane qu’autre chose.

-Du calme, vous allez aggraver vos blessures...

En disant cela elle rabattit délicatement sa capuche, évitant tout mouvement brusque, puis entreprit d'abaisser le foulard qui lui protégeait le bas du visage. Elle avait, bien entendu, repris son apparence habituelle de terrane… Même si elle aurait préféré immobiliser la ladrini, elle la laissa rejoindre son chat, espérant que cela allait les calmer tous les deux… Une fois son visage dégagé, elle montra ostensiblement les bandages et le baume qu'elle s’apprêtait à utiliser.

-Vous voyez… ?

Sa patiente n'était peut-être pas en état de se défendre ou de s'enfuir mais si elle pouvait éviter d'envenimer les choses à cause d'une bête crise de panique...

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De quoi, du calme ? j’ai mal…. Mais a présent que l’adrénaline retombe doucement, reprenant lentement mes esprits et chassant ma panique passagère, je remarque également qu’il fait quand même moins froid. Bien que je me les gèle, soyons sincère à ce sujet. Je tremblais, pas par peur et ma panique s’envolais discrètement, mais bien a cause de ma condition physique actuelle. Ceux que je voyais devint aussi plus clair à présent, il y avait deux personnes ici et il semblait que le lieu soit une grotte. Néanmoins, la désagréable sensation que je ressentais face a celle qui me faisait face ne disparaissait pas. Des yeux trahissant même la nature, des cheveux noirs et un tatouage qui ne m’interpela pas plus que ça. Je vis cela quand la belle inconnue daigna retirer sa capuche et baisser ceux qui lui couvrait encore le bas du visage. Je restai figé, les oreilles en arrière alors que déjà, Frey tenta de me coller pour demander des câlins. Je me demande si je lui ai manqué alors que j’étais dans mes songes ? Mais la douleur me rappela rapidement à l’ordre. Mais malgré le sang versé, je savais une chose, une certitude ;
Je ne pouvais faire confiance n’a personne, je devais partir, absolument.

Cela aurait pue paraitre bête mais ma nature profonde déjà méfiante n’étais pas aider par l’impression que j’avais de la personne devant moi qui me montrait des bandages et une sorte de baume dont je ne pouvais préciser la nature. Je me redressai donc, me toucha ma tête douloureuse, par reflexe, voyant tout tourner autour de moi. Je ne dis rien, j’essaya de me lever, sentant d’avantage le liquide chaud sur moi… Sur une jambe, je ne pourrais pas aller bien loin, il fallait donc que je force un peu. En tenant mon bras toujours embrocher d’une flèche par celui valide, j’essaya de reculer, toujours les oreilles en arrière. Je posai ma jambe invalide et d’abord chancelant et malgré ma teinte devenant bien plus clair qu’elle ne devrait l’être, je pensais réussir à me rattraper, à rester debout. Mais c’était sans compter un certain crétin de chat débile qui s’était mis juste derrière moi, commençant à jouer avec ma cape, ceux qui me fit trébuchet. Et mon corps, sans résistance, tomba au sol, si prés de la paroi rocheuse que je m’assommai sur le coup. Néanmoins, avec ma méfiance, c’était peut-être le mieux qui pouvait arriver et peut être que Fey a fait exprès de me ramener dans mes songes. Même su la douleur ne disparait pas, je ne pourrais pas vraiment d’avantage aggraver mon cas ainsi mais bon ; ce chat est débile donc c’est peu probable.

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Bon, visiblement Kalysta avait encore pas mal de boulot à faire coté registre réassurance. Elle s’était plus d’une fois demandée comment elle était réellement perçue par le monde animal mais, si elle se basait sur la réaction purement instinctive de la yorka, ce ne devait pas être terrible terrible. La néeozia ne chercha même pas à argumenter, sentant bien que sa patiente n’était vraiment pas en état d’être raisonnée. Elle se contenta de reculer pour essayer de ne pas plus la paniquer encore… La confiant implicitement aux bons soins de Vyskas…

D’autres auraient pu être vexés de constater qu’un gorgoroth à l’aspect particulièrement inquiétant et défraîchi était, finalement, plus rassurant… Mais la jeune femme avait l’habitude de ce genre de réactions et pris sur elle. Le plus urgent était de soigner la yorka, pas un égo blessé. Elle se demanda d’ailleurs si elle avait pris la bonne décision lorsque cette dernière essaya finalement de sortir pour purement et simplement achever le travail entamé par ses poursuivants. Ou presque… La syliméa eut un mouvement pour l’empêcher de tomber mais, bien trop loin pour la rattraper d’une quelconque manière, elle ne put que serrer les dents en entendant le son que fit son crâne lorsqu’il entra en contact avec la paroi…

Il y eut un petit moment de silence et d’immobilité pendant lequel les humanoïdes conscients des lieux se demandèrent un peu ce qu’il venait de se passer… Frey, lui, semblait essayer de relever sa maîtresse par la seule force de ses coups de langue, ce qui était peut-être mignon à sa façon mais terriblement inefficace. Un long soupire résigné brisa finalement le silence et poussa Kalysta à se secouer...

-Bon. Je suppose que ça résout la question de comment gagner sa confiance pour pouvoir la soigner…

Il y eut un haussement de sourcil sardonique avant que le gorgoroth ne se décide à reprendre son rôle de garde félin… Pour l’instant la bête n’avait pas trop cherché à les égorger, il suffirait donc qu’il garde un œil dessus et qu’il se tienne prêt à réagir. Pour le reste… Il laissait cela aux bons soins de la syliméa. Cette dernière eut un soupir résigné avant de se diriger vers la yorka inconsciente. Certes, elle serait beaucoup plus facile à traiter maintenant mais, pour une fois dans sa vie, elle aurait tout de même apprécié de ne pas être qualifiée automatiquement de monstre.

-Allez, retour à la case départ pour toi...

Peu désireuse d’épuiser inutilement son essence, et souffrant encore d’un mal de tête persistant, la jeune femme opta pour une approche un peu plus physique cette fois-ci. Elle retourna sa patiente sur le dos avant de la traîner un peu plus proche du feu. Le tout dans un grognement d’effort et sans trop de ménagement… A ce stade, elle n’était pas sure qu’elle se rendrait compte d’un bleu de plus ou de moins lorsqu’elle se réveillerait. Une fois satisfaite, Kalysta entreprit de faire ce qu’elle pouvait pour la ladrini…

La nérozia n’avait pas vraiment de formation de guérisseuse mais elle s’était suffisamment frotté à plus fort qu’elle pour avoir appris quelques trucs et astuces. De plus ses sessions avec Duscicio pour apprendre l’herboristerie avaient largement porté leurs fruits. La demoiselle ne serait peut-être pas immédiatement sur pieds, mais elle ne risquerait plus de passer l’arme à gauche dans la prochaine demi-heure.

Elle dut se débarrasser des flèches, la déshabiller partiellement, la recoudre, passer le baume cicatrisant qu’elle produisait elle-même et, enfin, bander tout ça… Même si elle fit au plus vite, celui lui prit bien trois bons quart d’heure et la jeune femme s’étonna que sa patiente ne se réveille pas. Mine de rien, elle commença par s’inquiéter un peu. Maintenant qu’elle l’estimait stable, et qu’elle n’aurait plus à la manipuler, elle pouvait se réveiller et ne pas apprécier sa présence tout son soûl. En attendant, elle était emmaillotée dans l'une de leurs couvertures, bien au chaud... Elle aurait du mal à s'en extirper discrètement mais ses mouvements n'en étaient pas pour autant complètement restreins. Elle pourrait très bien se lever et partir. Si elle était suicidaire...

Ramenant ses longs cheveux noirs en une queue de cheval, la syliméa entreprit de s’installer confortablement près du feu, suffisamment proche pour garder un œil sur l’inconnue mais juste assez éloignée pour que cette dernière ne se sente pas piégée. Frey avait finalement été laissé libre de ses actions et de ses déplacements… Maintenant que le plus urgent était passé et que la température était correcte dans la grotte, Kaly estima qu’ils pouvaient bien ne repartir que le lendemain matin…

Si la jeune femme entreprit de faire fondre de la neige pour se faire une décoction d’herbes, elle ne se détendit pas complètement pour autant. La ladrini n’aurait aucun mal à voir qu’elle gardait au moins une lame à portée de main sous la lourde cape doublée de fourrure. Même son arc était rapidement atteignable mais hors de portée de sa patiente. Et si elle avait effectivement baissé son foulard pour dévoiler son visage terran, tout à fait classique hormis le tatouage sur sa joue, c’était la seule portion de peau qu’elle laissait visible. Tout le reste était couvert du cuir noir de sa tenue qui avait visiblement déjà vécu.

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J’ouvre un œil, j’avais moins mal, enfin, excepté au crane. Je me demande parfois ceux qui m’empêche d’étriper ce chat. La chose qui me rassura le plus fut sans doute de sentir que j’étais ma complètement a poils et que l’essentiel était resté caché. Mais plus important ; je ne vais pas pouvoir me carapater discrétos à la vue de ma position. Je regarde autour de moi, mon instinct ne me servait à rien à l’heure qu’il est. Je fais attention a deux choses : ou sont mes armes et qui sont ces gens. Déjà, mon arc était hors de porter mais pas mes dagues. Néanmoins, sans parler de mon état, je ne vois pas pourquoi je tuerais n’importe quoi ou qui sans aucune raison. Car c’est bien ici que se situe la fine limite entre assassin et psychopathe, et je ne suis pas ce dernier cas de figure. Bon, l’un est un mort vivant en gros et l’autre ressemble à une terran bien que je ne voie pas grand-chose et que mon instinct ne l’aime pas. Maintenant, mon chat blagueur. Alors, j’ai l’impression qu’il ma prit pour une sucette avant que je me réveille si je me fie à l’humidité sur mon visage et a présent, il est les quatre pattes en l’air à profiter au plus près possible, du feu ; vendu va. Je ne sais pas parfois s’il est simplement idiot ou si son instinct n’est pas aussi fort qu’il devrait l’être.

Je me redresse sans aucune discrétion et me demandant pourquoi ces parfaits inconnus m’ont sauvé la vie. Car c’est un fait, mes blessures ont été soignée et si j’étais rester dehors… A peine ceci fait, Frey, m’ayant entendu, se relève et vient vers moi avec un miaulement a la limite du roucoulement pour montrer qu’il est content. Par contre, s’il pouvait arrêter de miauler aussi fort pour demander à manger, sa serait cool, a cause de mon mal de crane (que je lui dois je rappelle). Je regarde les deux inconnus, intrigué et méfiante.
« - Merci, j’imagine. Mais pourquoi m’avoir sauvé la vie, vous y trouvez quel intérêt ? »
Je demande, froide mais sans chercher à fuir, pas sans savoir. Frey de par ses miaulements insistants, réussit tout de même à me radoucir un peu et je lui lance un gentil.
« - Ventre sur patte. Je te donnerais à manger plus tard Frey. »
Je devais l’avouer que le fait que je me sois cogné n’est pas la seule raison a mon mal de crane ; j’étais fatigué et cela s’entendais dans ma voix.

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Laisser ses armes à l'inconnue était un risque que la jeune femme était prête à prendre… Non seulement elle était blessée, mais elle était aussi en infériorité numérique. Si le fait d'être armée la rassurait suffisamment pour ouvrir le dialogue, elle n'allait pas faire la fine bouche. Elle s'était même juste assez éloigné pour qu'elle ne se sente pas dangereusement acculée. Cela dit, si elle était disposée à la laisser se réveiller tranquillement tout en lui laissant le temps d'observer où elle se trouvait en toute discrétion, son chat semblait avoir d'autres plans.

Frey avait beau être de petite taille, il avait la discrétion du pachyderme dans un magasin de porcelaine. Abandonnant toute prestance, la jeune femme suivi la boule de poils du regard jusqu'à ce qu'elle rejoigne sa maîtresse. Au moins son enthousiasme énergique était-il préférable à la terreur qu'elle provoquait naturellement chez les animaux… La syliméa estima que sa patiente avait eu suffisamment de temps pour voir où elle était et décider de sa réaction vis à vis des inconnus qui l'avaient sauvée. Etant donné qu'elle ne les avait pas immédiatement attaqués, la demoiselle devait leur offrir le bénéfice du doute.

-Parce qu'on peut plus agir par simple bonté d'âme?

Un reniflement dédaigneux se fit entendre depuis le fond de la grotte où était allé se réfugier Vykas… Kalysta se contenta de rouler des yeux, plus amusée que gênée par sa réaction. C'est à ce moment-là que la ladrini put remarquer que ses yeux avaient la même apparence que ceux de Frey… Fort heureusement pour la syliméa, ils n'étaient pas encore d'humeur à changer de couleur pour l'instant.

Sans commenter sur les miaulements du chat ou la fatigue qui s'entendait dans la voix de sa patiente, la jeune femme poussa un bol vers eux… Le brouet qu'il contenait était relativement clair mais il avait le mérite d'être chaud et lui tiendrait suffisamment au ventre pour l'aider à se remettre de sa perte de sang. Si le chat ne lui vidait pas son bol avant...

-Honnêtement ? Aucun. C'était juste une impulsion… Probablement que j'ai envie de croire que quelqu'un fera pareil pour moi le jour où je me retrouverai dans la même situation… ?

La nérozia haussa les épaules avec une nonchalance étudiée. Elle-même ne savait trop quoi répondre à cette question… En fait, elle s'était effectivement vue en quelque sorte dans la ladrini. Un jour l'une de ses missions allait définitivement très mal tourner pour elle et elle espérait vraiment qu'elle tomberait alors sur quelqu'un qui préférerait l'aider plutôt que de l'achever.

-Ou alors j'étais simplement curieuse de savoir comment t'avais réussi à te retrouver là… Et les vivants sont quand même vachement plus loquaces que les morts. A quelques exceptions près...

La jeune femme haussa un peu la voix sur la fin de sa tirade, provoquant un ricanement de la part de son compagnon gorgoroth. Cela lui arracha un demi-sourire amusé avant qu'elle ne retourne son attention sur son invité de fortune.

-Moi c'est Kaly… Comment je peux t'appeler?

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J’avais demandé pourquoi m’avoir sauver la vie, elle me répondis simplement ;
« -Parce qu'on peut plus agir par simple bonté d’âme ?
- Parce que ce n’est jamais la véritable motivation des gens. »
J’avais simplement répondu. Je le pensais, la bonté n’existe que de mot en ce monde. Chacun voit en l’autre un outil, une opportunité, une malédiction, personne n’agit simplement parce qu’il a envie, comme ça. A moins qu’elle vît dans un monde enchanteur avec plein d’ourson rose qui vous offre du chocolat. Frey me colla malgré que je le renvoie plusieurs fois, me demandant à manger, des câlins, comme un chat en somme. Ses yeux et sa pierre sur son front dont la couleur était telle la mer se répercutait sur ceux à la teinte identique de la terran. On poussa un bol vers moi, le contenue était clair mais chaud voir brulant. Je reniflai, méfiante et puis, Frey me collant toujours. Je posai le bol par terre avec un air presque innocente. Le chat mis sa langue, sursauta et me regarda, la langue sortie. Ha bah oui c’est chaud couillon, il fit un miaulement plaintif comme pour répondre à ma pensé silencieuse. Bon, au moins, ce n’étais pas drogué ou empoisonné. Je soufflai dessus, bus une gorgé avant de reposer à côté de moi, attendant que sa refroidissent un peu (var je ne suis pas aussi bête que Frey) et étant assuré que mon compagnon poila n’y trempera pas de nouveau sa langue de sitôt.
« -Honnêtement ? Aucun. C'était juste une impulsion… Probablement que j'ai envie de croire que quelqu'un fera pareil pour moi le jour où je me retrouverai dans la même situation… ?
- C’est fort peu probable, le monde n’est pas ainsi fait. »
Comment dire ? Ce n’étais pas de l’agressivité mais peut être que mon amertume pour se monde s’entend à travers mes mots.

Mais espérait-elle vraiment que ça se produirais vraiment un jour ?
« -Ou alors j'étais simplement curieuse de savoir comment t'avais réussi à te retrouver là… Et les vivants sont quand même vachement plus loquaces que les morts. A quelques exceptions près... »
C’étais probablement plus adresser à la chair putride qui était le troisième résident humanoïde des lieux qu’à moi à la vue du ricanement que cela produisit. Je dus réfléchir un moment avant de répondre à sa question suivante. Dire la vérité ou me présenter sous un faux nom ? Mais finalement, je devrais bien rembourser ma dette, ne sachant pas pourquoi ils m’ont sauvé. De plus, j’erre car je n’ai pas de véritable destination. Je vais de ville en ville voir si les basfonds ont besoin de mes services, profitant de cela pour récolter des informations en même temps.
« -Moi c'est Kaly… Comment je peux t’appeler ?
- On m’appelle simplement Le chat. J’imagine que je dois au moins vous remercier alors même si mon animale veut simplement vous sauter dessus sans que je sache trop pourquoi. Je vous accompagnerais demain, qu’importe ou vous allez, j’ai à présent une dette a remboursé et je n’ai de toute façon, pas de destination précise. »
Sans doutez devrais-je dormir mais je ne le peux pas…. Si mes démons me prennent dans le monde des rêves, je ne veux pas qu’on m’entende, je veux que personne n’entende mes chimères. Donc plutôt, je mange le contenue du bol qui a un peu refroidis alors que Frey fait sa toilette dans un coin, sa brulure l’ayant calmé… Ou pas, je le vois se diriger vers le mort, demander de la nourriture, espérant probablement que l’herbe sera plus verte ailleurs. Je l’avoue, voyant ça, je soupire d’amusement.

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Visiblement elle n'était pas la seule à avoir été un peu écornée par la vie en général. Kaly sentait bien que sa patiente était largement désabusée… Difficile de lui en vouloir quand on était pas loin de penser la même chose. Mais ce n'était pas non plus pour rien que la syliméa s'était accrochée aux nérozias… Indirectement, elle espérait pouvoir améliorer les choses et n'avait pas complètement perdu espoir en ses petits camarades de jeu. Elle avait certes fait des choses largement répréhensibles et avait été témoin d'actions non moins terribles, mais elle avait aussi eu la chance de croiser des gens biens aussi. Même s'ils étaient rares…

-Le monde n'a pas été très tendre avec toi, c'est ça?

Kaly ne put s'empêcher d'avoir un sourire amusé en entendant le sobriquet que venait de lui offrir la ladrini… Depuis qu'elle avait changé d'yeux, elle aussi aurait pu revendiquer un tel surnom… Elle n'y avait jamais vraiment songé, déjà trop reconnue parmi les siens. Et puis, outre la praticité de voir les auras ou tout simplement la nuit, ses yeux de félin lui permettaient avant tout de détourner l'attention d'un potentiel changement de couleur intempestif. Quoi qu'elle allait devoir faire attention avec la jeune femme. Si elle était moins choquée que d'autres, elle remarquerait plus rapidement les changements aléatoires.

-Va pour Le Chat alors...

Au fond de la grotte, Vyskas regardait la créature à poil avec un mélange de curiosité et de mépris, se demandant bien ce qui pouvait lui passer par la tête pour qu'il soit aussi désireux de se frotter à lui… Il n'y avait aucune chance qu'il se laisse amadouer par cette mignonne petite bête… Kalysta se demanda quelques instants lequel des deux craquerait en premier avant de hausser les épaules et de se retourner vers son invité.

-Vous avez le droit de rien me dire dans le détail mais vos blessures venaient pas d'une simple chute… Alors ? On doit s'attendre à de la visite dans les prochaines heures…?

Non pas que cela allait l'empêcher de se montrer prudente et d'instaurer des tours de garde… Mais elle préférait être préparée au mieux. Pour éviter toutes mauvaise surprise même si jusqu'à maintenant il ne lui semblait pas qu'ils aient été suivis par qui que ce soit. Elle finit par prendre pitié du chat, le plus félin des deux, et lui abandonna la fin de son bol. Ce ne serait peut-être pas très folichon pour un animal mais au moins ne risquait-il plus de se brûler.

-Ba… Les animaux et moi c'est une longue histoire d'amour. La plupart du temps je m'estime chanceuse quand ils se contentent de me fuir en me soufflant dessus. Ma tête doit pas leur revenir.

Cela faisait longtemps qu'elle s'était faite une raison… Mais, visiblement, elle ne vivait pas toujours très bien cette situation. Il suffisait de voir la façon dont elle observait Frey, ses doigts se pliant involontairement… Elle aurait voulu pouvoir caresser un chat au moins une fois sans que ce dernier ne cherche à lui arracher les yeux. Elle enviait la complicité que partageait un maître et sa charge. Mais plus que tout, elle désespérait de ne pouvoir se déplacer avec autant de facilités que les autres. Ne pas pouvoir compter sur une monture alors qu'on passait sur temps sur les routes était éreintant...

-C'est très… honorable… de votre part. De toute façon il est toujours plus prudent de se déplacer en groupe par ici.

Ce n’était peut-être pas la décision la plus sage à prendre, elles ne se connaissaient absolument pas l’une et l’autre, mais la destinée les avaient fourrées de force dans le même sac glacé. Kaly connaissait ses propres capacités et savait aussi pouvoir compter sur Vyskas si quelque chose tournait mal. Elle savait déjà quelle route elle comptait prendre… Il y aurait bien assez d’étapes civilisées où elles auraient l’occasion de se séparer. Avoir un peu de compagnie, autre que son ami gorgoroth, serait peut-être une agréable nouveauté...

-Je prends le premier tour de garde. Tu as encore besoin d’un peu de repos, on partira demain matin dès que le soleil sera levé et que les températures sont un peu plus clémentes...

C’était visiblement sans appel… Et plutôt logique étant donné l’état dans lequel elle avait trouvé Le Chat… Bientôt Vyskas installa son propre coin pour attraper quelques heures de sommeil et Kalysta s’installa pour sa veille. Demain matin ils reprendraient leur route et la syliméa verrait bien si elle avait pris la bonne décision en aidant cette inconnue et en acceptant que cette dernière la suive...

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