Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien

News & Infos

C'est ici que vous trouverez les dernières infos du moment, les utiles et moins utiles.

Temps actuel

Effectifs

• Eryllis: 3
• Ladrinis: 9
• Eclaris: 5
• Prêtresses: 5
• Cavaliers de S.: 5
• Nérozias: 6
• Gélovigiens: 3
• Ascans: 0
• Marins de N.: 4
• Civils: 15

Lien recherché

- Walter cherche de Preux chevaliers.
_ Raël veut des clients.
_ Deirdre a besoin d'employé!

Les Rumeurs

_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

Code par MV/Shoki - Never Utopia



 
AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
:: Reine d'Elusia ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Hinaya Osiris
:: Reine d'Elusia ::
Hinaya Osiris
MessageSujet: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeSam 18 Jan - 23:06

Le sommetAnd we will replace love
of what we lack
by hatred
of what we have left.
( Alone p.2 → aw )
L'an 1305 avait été chargé en émotions et avait su exténuer la reine pourtant connue pour sa force d'esprit et physique. Une certaine fatigue flottait constamment au-dessus d'elle si bien qu'elle peinait à retrouver son contrôle légendaire.
À vrai dire, il n'y avait que sa colère qui se détachait de son contrôle permanent. Elle était irritée pour peu, et même, n'attendait qu'un mot de travers pour libérer sa rage. Il ne fallait néanmoins pas se tromper sur son compte ; elle était constamment en colère. Elle était la haine, la colère et la rage sous forme physique. Elle savait seulement appris à l'utiliser à son avantage. Enfin, lorsqu'elle n'était pas dans cet état déplorable.

La raison de son relâchement était entièrement due à la longue campagne de nettoyage qu'elle avait commencé en début Moomé. C'était d'abord une volonté de sa part de sécuriser le pays, bien que la campagne était aussi foncièrement symbolique.
Elle permettait notamment de renforcer le sentiment de confiance déjà aveugle entre elle et son peuple. C'était un point essentiel à ses yeux, car la cohésion de son pays était l'un de leur atout le plus redoutable. Bien que ces réformes étaient encore douces, elle devait tout de même rénover entièrement son pays. Que ce soit architecturalement ou politiquement.
Cette campagne était aussi un moyen d'envoyer un message fort aux pays voisins : Elusia n'avait pas disparu, et même, pouvait être redoutable. Son tempérament belliqueux pouvait laisser entendre une guerre à venir, mais il fallait dire, les élusiens n'avaient pas perdu de leur pacifisme inquiétant.

La reine avait passé la saison chaude, Béamas sur le terrain à se battre aux côtés de son peuple. A ce moment-là, on entendait déjà parler du réveil des élusiens, mais on ne la différenciait pas encore des autres yorkas. C'était ce court anonymat qui lui avait permis d'entreprendre bon nombre de voyages, plus tard, et même avant.

Après les très denses saisons de Riguéar et de Langdum qui avait vu la Convergence naître, Hinaya n'avait pas eu une seule seconde de repos. En effet, elle avait été clouée à Elusia et avait dû s'occuper de tellement de détails qu'elle avait presque failli maudire les dieux pour le fardeau qu'ils lui avaient forcé à endosser.
Ce n'était donc qu'en Famael qu'elle retourna sur le terrain, assoiffée et plus enragée que jamais. Elle retrouva la féroce Cassandra Raikes, non sans une certaine appréhension. Il fallait dire, leur rencontre avait été teintée de mystères. Elle n'avait pu définir sa nature profonde et restait honnêtement frustrée de ne pas avoir reçu à la percer à jour, comme elle en avait si bien l'habitude. Elle n’émettait pas tout de suite d'opinions à son sujet, ce qui était plutôt réjouissant compte tenu de sa tendance à haïr les éridaniens.

Deux mois plus tard, c'est-à-dire en Fonclan, les canopéens pointèrent le bout de leur nez avec à leur tête, la majestueuse reine de Canopée : Viwien. À l'instar de la dame Raikes, Hinaya restait perplexe à son sujet. Leurs idées paraissaient se joindre et se mélangeaient, mais pourtant, elle restait toujours réticente. Les deux reines avaient échangé de nombreuses lettres depuis leur rencontre au sommet lors de la Convergence.
L'aigle avait appris à brider sa parole lorsqu'elle envoyait des missives. Malgré elle, ses anciennes habitudes avaient la vie dure. Elle ignorait alors ce dont pouvait penser Viwien à son propos. Il fallait dire, elle n'avait montré aucun signe d'ouverture, lors de leur unique rencontre. Elle n'était pas connue pour sa gentillesse, mais il est vrai qu'elle avait fait particulièrement preuve de férocité à son égard.

Voilà que la reine arrivait enfin sur-le-champs de bataille. Elle survolait encore les cieux et se dirigea alors naturellement vers les tentes des combattants. Jusque dans ses vêtements, on pouvait nettement ressentir toute sa bestialité. Elle s'était habillé en conséquence et avait ressorti ses anciens vêtements de sous-capitaine de l'Engeance des Mers.
Elle avait pris l'habitude de l'extravagance de ses tenues. Aussi, elle paraissait une étrangère dans son propre corps à cet instant et elle se demandait même si son peuple la reconnaîtrait au premier regard.

Hinaya était vêtue d'un pourpoint de cuir épais noir fermée à l'aide d'un laçage rustique. C'était une variante à manches longues habillée d'une doublure en satin de la même couleur. Sur son épaule droite se dressait une épaulière d'iridium en forme d'aigle. Elle portait aussi une sorte de jupe longue en lainage gris largement fendue en deux sur le devant et de fourrure à l'intérieur. Sous celle-ci se cachait un pantalon de toile aussi noir et son arme blanche, Képesh.
Trois tresses collées séparaient ses cheveux et une sorte de couronne lui servait de couvre-chef. Des fils de métal s'emmêlaient dans ses cheveux et tenaient une cagoule en iridium qui camouflait entièrement son visage et qui épousait parfaitement sa forme. Un seul œil avait été épargné et il était fermé.

Lorsqu'elle atterrit après quelques tours autour du campement, la neige se souleva sous le poids du vent. Ses serres s’enfoncèrent dans le sol et elle rangea ses ailes. Elle serrait dans sa main son arc et il est vrai que l'on pouvait honnêtement se poser des questions étant donné sa cécité. Mais elle était certainement l'exemple parfait pour décrire l'expression : l'habit ne fait pas le moine.
Elle avança vers la tente où devait se tenir la réunion avant la bataille aux côtés de Viwien et de Cassandra. Avant d'y entrer, elle enfonça l'arc dans le sol, décidée.

« Bonjour, mesdames. Veuillez excuser mon retard. »

Elle avait été plus rapide que la normale grâce à ses ailes, mais il est vrai qu'elle était tout de même en retard selon ses propres critères.
Elle détacha sa ceinture qui retenait son arme blanche et la jeta sur le côté, vers l'entrée. Elle vint ensuite prendre place en face de Cassandra et à côté de Viwien. Elle avait entendu leur voix et repérait leur position. Finalement, elle voyait à sa façon, ce qui pouvait être déroutant pour qui n'avait pas vu à l’œuvre sa vue.

« Yepa n'a guère pu m'informer des dernières nouveautés, sous mon ordre. Les missives sont trop souvent interceptées. Et je déteste être observée. » Elle dégourdit ses ailes en les ouvrants et les refermant. « Pourrais-je avoir un rapport, je vous prie ? »

Sa voix était étouffée par sa cagoule si bien qu'elle avait un timbre presque métallique. Elle était ferme dans ses paroles, mais profondément respectueuse comme elle en avait si bien l'habitude.
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
:: Bras Armé d'Eridania ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Cassandra Raikes
:: Bras Armé d'Eridania ::
Cassandra Raikes
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeJeu 30 Jan - 0:53

The summit
La campagne d'épuration spectrale de la Grande Désolation se poursuivait. Voilà deux mois que nous nous battions contre un ennemi que nous n'avions encore jamais affronté et le résultat fut pire que nos espérances mais meilleures que nos craintes. Le taux de pertes au final n'excédait pas vraiment celui d'un conflit classique à la différence près qu'il fallut nous adapter à l'ennemi. Passé la surprise de tuer des spectres hostiles, les apparitions avaient cependant un point faible : leur vulnérabilité à la magie. De plus, après quelques affrontements et les observations des soldats en première ligne valides, les moyens de pouvoir riposter face aux attaques des spectres s'étoffèrent et il était possible de pouvoir même prévoir leur mode opératoire. Les apparitions disposaient d'un moment de vulnérabilité lorsqu'ils frappaient et nos soldats durent apprendre à frapper lors de ce moment de vulnérabilité, cette constatation fut cruciale pour la suite de la purge spectrale. Les mages militaires étaient d'une aide indispensable pour nous débarrasser des errants et la faiblesse de l'armée élusienne nous apparaissait. En l'absence d'une ligne de bataille et d'un mur de boucliers pour protéger les mages, il était difficile de combattre contre les spectres. Les archers étaient en revanche peu efficaces contre cet ennemi, causant davantage de mouvements de troupes afin d'adapter notre doctrine de combat contre l'ennemi.

Nous avancions et l'offensive continuait. Je voulais notamment citer les actions du général Guisor, véritable fer de lance de l'armée d'Eridania et sans qui nos pertes auraient sûrement été plus élevées ou encore le fait que le fils aîné de la famille Vanes, dépêché en renfort avec son détachement de réserve de la 12e Légion ne s'illustre en tant que sous-officier lors d'une de nos nombreuses batailles de nuit car oui, les spectres hostiles se manifestaient seulement la nuit. Les soldats durent à nouveau s'adapter à ce mode opératoire non sans mal... Lorsque j'appris l'arrivée des troupes de Canopée, je fus tout sauf surprise. En effet, leur reine Viwien et moi avions entretenu une correspondance active, à l'initiative de la Sindarine, sûrement lorsqu'elle avait dû apprendre qu'Eridania allait intervenir militairement dans le nettoyage de la zone maudite. Le ton était resté cordial mais la méfiance était de mise. Si je voyais Elusia en mon for intérieur comme une nation peu importante dans nos affaires, l'implication des Sindarins montaient sérieusement les enjeux de la campagne car s'il y avait bien une armée que je craignais d'affronter à part les Cavaliers de Sharna, c'était l'armée sindarine de Canopée. Une armée beaucoup moins nombreuse que la nôtre, nous étions même en comparaison en écrasante supériorité numérique mais l'expérience et les compétences des Sindarins surpassaient les nôtres. Il fallait à présent composer avec eux car voilà donc deux à trois semaines qu'ils nous avaient rejoints au front.

Onn va êt' à la bourreuh, Cass. Faut enn plus s'taper ung crochet chez les gars d'Canopée pour arriver à la tennt' d'commanndemeng cong.

Ela, j'ai comme l'impression que celle qui va être à la bourre est la gugusse qui va arriver par les airs. Si y a un truc que j'apprécie chez les Sindarins, c'est leur ponctualité.

Humpf ! Macarel... Allez vieng ma belleuh. Si tu veux qu'onn s'la pète unn peu devang les aut' faut qu'onn y ailleuh.

Pas faux. Les Sindarins la ramènent déjà trop à mon goût alors y a pas de raison qu'on se la pète pas un peu. C'est quand même grâce à nous que les Élusiens ont pu reprendre l'offensive et qu'on a autant avancé. Les absents ont toujours tort, surtout si en plus, ils se pointent finalement tout beau tout flamme quand la fête est quasiment finie.

J'avais refusé de porter une armure d'apparat rutilante ou d'apparaître dans mes plus beaux atours devant nos alliés. Nous étions en guerre et au beau milieu d'une zone de front, pas au bal des officiers. De plus, ma propre conscience m'en aurait voulu de me pavaner ainsi devant mes soldats et ceux des autres car eux avaient des conditions de vie guère bonnes comparés aux miennes. Je vivais au milieu d'eux, je combattais avec eux, j'ai été en première ligne et je commandais en temps réel pendant la bataille mais en tant que générale en cheffe de l'armée, j'avais droit à des conditions de cantonnement meilleures même que celles de mes propres officiers, me payant même le luxe d'avoir un ordonnance. Néanmoins, je n'étais pas ici pour disserter sur ma vie en cantonnement, le commandement de notre coalition requérait une réunion pour le dernier coup à porter dans l'offensive.

Armure de générale sur les épaules, je sortis de ma tente, accompagnée de ma commandante en second et d'un détachement de ma garde personnelle d'une vingtaine de soldats, bannières de l'armée, d'Eridania et de Méphrit en tête. Le trajet jusqu'à la tente du commandement unique de la coalition anti-spectre de la Grande Désolation se fit en silence, ce dernier seulement ébruité par le bruit de nos pas et de nos armures. Autour de nous, l'activité continuait bien que certains soldats s'arrêtèrent pour nous saluer. En arrivant dans la partie du camp réservé aux Sindarins, changement d'ambiance. On faisait davantage attention à nous mais il y avait quelque chose de différent qui émanait de ces gens. Il y avait toujours la discipline militaire inhérente à chaque armée normalement constituée mais j'avais l'impression d'être davantage un objet de curiosité que de respect. En tout cas, personne n'essaya de nous barrer la route. Sous les yeux de ces créatures, je ne ressentis aucune honte mais bien au contraire de la fierté de démontrer que l'armée principalement constituée de Terrans savait se battre comme de vrais soldats. À ses pensées, l'air arrogant typique de ma famille n'échappa à personne et pour une fois, j'en usai consciemment, stoïque dans mon armure bleu sombre.

Parvenues devant la tente sous haute surveillance et bonne garde -il y avait pas moins de deux cordons de soldats à franchir avant d'arriver à la tente- les bannières des trois armées déployées pour cette campagne plantées dans le sol nous accueillirent. Laissant mes gardes à l'entrée de la tente en compagnie des autres en train de les jauger du regard, je pénétrai alors en le lieu où les décisions les plus importantes de la campagne se prenaient. La reine Viwien de Canopée était déjà là, seule la reine Hinaya d'Elusia manquait à l'appel, comme par hasard...

Reine Viwien.

Ma commandante en second se contenta d'un simple signe de tête, sa frange de cheveux blonds courts remuant légèrement dans son mouvement. Nous nous plaçâmes à un bord de la table au centre de la tente afin de pouvoir lire les rapports dessus et jeter un œil à la carte du secteur représentant Taulmaril et ses alentours. Des flèches et des drapeaux sur la carte indiquaient les mouvements de troupes et les armées, représentant la progression offensive du nettoyage spectral.

Hmm nos lignes de ravitaillement et de communication sont un peu trop étirées... Heureusement que les errants ne font pas dans la guérilla.

Tieng r'garde là, y a eu ung rapport d'inncursiong d'errang la nuit dernièreuh dann l'secteur 24. Le stock d'bouffe était pas loing.

Hmmm... Il va falloir trouver une solution pour le ravitaillement loin de notre base arrière... Plus on approche de Taulmaril, plus les contacts avec les errants sont violents.

Nos inngés vonnt devoir s'bouger les miches pour ça. C'est les plus doués du bulbeuh hé... Salop'ries. Et enn plus j'ai l'immpressiong qu'ils song vicelards 'vec ça cong... Putaing c'est quoi ce bruit ??

Notre réponse survint quelques secondes plus tard où la reine Hinaya apparut enfin. Je me retins de lui lancer en guise de "bonjour" une remarque par rapport à son retard mais je demeurai muette. Ah mais oui c'est vrai, elle était aveugle...

Bonjour... Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je débute le rapport côté Eridania. Ela, file moi un coup de main.

Nous organisions les rapports sous notre main avec l'aide d'un des aides de camp sindarins avant que je ne commence en fixant les yeux morts de la reine yorka.

Nos estimations sont pour le moment fondées. Comme nous l'avons ordonné depuis notre dernier briefing, nos troupes se sont stoppées lorsque nous avons sommes entrées dans la zone de douze kilomètres nous séparant de l'ancienne cité. Pas de résistance pendant notre avancée mis à part les nuits mais comme nous sommes déployées depuis maintenant deux mois, nos soldats ont pris le coup. Rapports d'affrontements et d'incursions des errants dans notre périmètre quotidiens chaque nuit, contacts et engagements moindres par rapport à il y a un mois en arrière mais il semblerait d'après nos observations que les combats contre les errants deviennent plus violents à mesure que nous approchons de Taulmaril. Les mages du Corps d'armée Corbeau sont d'une priorité de protection maximum car ils remplissent leurs missions de soutien et ils sont une de nos clés de voûtes dans notre offensive en compagnie de l'unité du Général Agésilas.

Mon adjointe avait anticipé mon rapport et avait déjà placé sous mon nez, cette fois, les rapports concernant nos ressources disponibles et nos forces en présence.

En ce qui nous concerne, la situation globale de l'armée est passée de "optimale" à "bonne" en l'espace d'un mois, la faute revenant au temps d'adaptation de nos soldats nécessaire aux attaques de notre ennemi ce qui a occasionné un taux de pertes supérieur à nos estimations initiales les premières semaines. Nos lignes de ravitaillement et de communication sont étirées mais encore opérationnelles. L'usure du matériel et de l'équipement est encore sous contrôle et les roulements des troupes s'effectuent selon ce que nous avons prévus après ajustement. Compte tenu de tous ces paramètres, nos capacités de combat sont encore intactes. Nous devons encore nous coordonner avec l'armée de Canopée mais nos soldats commencent à s'adapter.

1 Fonclan, Saison Nivéria, 1305 Ère Obscure
Codage par Libella sur Graphiorum


Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Rmk5
Revenir en haut Aller en bas
:: Reine de Canopée ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Viwien
:: Reine de Canopée ::
Viwien
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeDim 2 Fév - 1:51

Les sindarins étaient arrivés les premiers à la tente où se tiendrait la réunion. Eux qu'on disait être arrivés en retard dans cette guerre. En retard pourtant ils n'étaient pas. Puisqu'ils n'avaient pas été, initialement, invités. Viwien regrettait toujours le choix de la reine d'Elusia, de s'être tournée vers Eridania en premier. Pourtant, les raisons étaient nombreuses qui expliquaient cette décision. Parmi toutes, une, concernait directement les Sindarins. Canopée était depuis longtemps resté centrée sur elle-même. Capable d'une totale autarcie, la cité avait lentement tourné le dos aux affaires du monde. Viwien entendait bien faire entendre et savoir, que Canopée ne resterait pas passive face aux évènements qui l'entouraient.

Entrelacée dans la chevelure flamboyante, une couronne de bois tressé, atteste, sans qu'il y ait réel besoin, sa royale ascendance. Autour de la Reine se tiennent debout deux autres sindarins. A sa droite, une jeune sindarine aux cheveux bleus coupé au carrer, là où la plupart des sindarins préfèrent les armures de cuir, cette dernière arbore une armure de métal. A sa gauche, un sindarin aux longs cheveux bruns et à l'allure solennel.

Lorsque la générale terran entre dans la tente, les regards se tournent naturellement vers elle et sa suivante. Sa salutation, "Reine Viwien" est suivi par un discret claquement de langue provenant de la sindarine aux cheveux bleus.

- Générale Cassandra Raikes.

Le ton est égal entre les lèvres de la reine, qui renvoie son discret salut à la suivante de la générale avant de jeter un regard à sa droite. La sindarine en armure fronce le nez mais n'en fera pas plus. Comme d'autres, elle n'apprécie pas qu'on nomme la reine de Canopée par son prénom. Pourtant, c'était une dénomination qui s'était rapidement répandu. Les étrangers, en tout cas à l'alfari, peinaient le plus souvent à prononcer le nom de famille de la reine. Viwien, était aisément prononcable dans presque toutes les langues et finalement, cela ne dérangeait pas vraiment la principale intéressée. Son prénom comme son nom avait une valeur particulière, comme pour tous les sindarins. Les noms n'étaient pas choisis au hasard, ils étaient souvent porteurs d'un sens profond. Aussi, son prénom seul était parfaitement évocateur. Mais pour les sindarins qui savaient que la plupart des autres races usaient des prénoms pour se montrer familier, et des noms de familles par politesse, le fait d'appeler leur reine par son prénom était une parfaite hérésie.

La générale s'installe rapidement et prend connaissance de certains rapports, à voix haute. L'occasion pour Viwien et les deux sindarins l'entourant d'entendre l'accent le plus prononcé qu'ils aient sans doute jamais entendu. La reine devait faire un effort de concentration pour comprendre l'isther de la jeune terran blonde.

La conversation entre les deux terrans due cependant prendre fin rapidement, interrompue par un froissement d'ailes. La reine d'Elusia les salua, s'excusant succinctement de son retard avant de leur demander un rapport, elle ne se découvrit par pour autant.. laissant une bien impolie cagoule recouvrir son visage alors qu'elle s'adressait à ses alliées. Elle affirmait par la même occasion que ses missives étaient trop souvent interceptées. Étrange. Qui pouvait bien se glisser entre les lignes des terrans, des élusiens et des canopénes ? Ce n'était pas comme si ils étaient très éloignés à présent qu'ils travaillaient tous en commun. Il n'y avait nulle terre étrangère à traverser pour les messages. Alors, s'ils étaient interceptés, c'était nécessairement par des individus infiltrés dans une des armées présentes.

Cela dit, depuis leur première rencontre, la reine de Canopée avait pu se renseigner sur la reine d'Elusia et elle lui savait un certain penchant pour la paranoïa. Un penchant qu'elle ne jugerait guère hâtivement. Elle était elle-même plutôt.. prudente. Enfin, elle ferait vérifier ses allégations plus tard par ses astars, eux-mêmes dispersés un peu partout. Pour le moment, elle se contentera de répondre à la salutation de la Reine d'Elusia avant d'écouter la terran.

Aucune surprise dans le rapport qu'elle proposait. Ce n'était d'ailleurs pas tant les informations que la posture de la femme que les prunelles vertes de la sindarine observaient. Viwien avait déjà moulte renseignements sur la terran. Son passé, son rang, ses états de services impeccables. Toute sa vie s'écrivait comme une ligne directe, sans détour, sans accroc, presque trop parfaite. Son discours était factuel, martial, direct, elle aurait pu donner des statistiques exactes de chaque ratio de performance de ses soldats que cela n'aurait pas étonner la reine de Canopée.

Avisant la carte étalée sur la table et les pions qui y étaient disséminés la sindarine tendit le bras, se penchant légèrement au-dessus de la table. Sa silhouette athlétique était habillée d'une armure de cuir ajustée à la perfection, renforcée à certains endroits, elle épousait les formes et les gestes souples de sa propriétaire. S'il n'y avait pas eu la couronne posée sur sa tête, elle aurait sans doute pu passer pour une simple officier. Pourtant, il y avait dans son port de tête, dans le charisme implacable de son aura, un parfum de royauté indéniable. Ses doigts élégants repoussent quelques pions représentant les troupes éridaniennes en territoire cébrénien, vers la frontière.

- Vous pouvez rappeler vos hommes de ces secteurs. Maintenant que nous sommes là, nous pouvons nous occuper de ce front.

D'autres pions, représentant les sindarins, prennent place sur l'échiquier qui se dessinait sous la carte. Évidemment, il y avait bien des façons d’interpréter le message. Canopée renvoyait les éridaniens chez eux. Cela dit, n'était-ce pas préférable pour tout le monde ?

- Ainsi vous pourrez davantage protéger vos Corbeaux et votre ligne de ravitaillement n'aura plus à s'étendre jusqu'ici. Notre ravitaillement peut approvisionner les élusiens et même s'étendre jusqu'à Eridania.

La reine se relève légèrement avant de se tourner vers la sindarine à sa droite.

- Elfrith Mar Vanwa est la tête des Ehtyar, elle sera votre principale interlocutrice sur le front.

Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien 7njl

La sindarine acquiesce à cette présentation avant de s'avancer d'un pas. Si elle avait l'air jeune, ce n'était qu'une apparence, rapidement démentis par ses états de services. Elle ajouta des pions sur la table en poursuivant, dans un isther au sonorité exotique, son accent étant bien plus prononcé que celui de la reine.

On connait les bonhommes, c'est pas un problème. Les rouges sont hargneux mais pas trop nombreux.. pour le moment. Parce que sous les remparts on risque de tomber sur un paquet de problèmes.

- La question n'est donc pas seulement de nous organiser mais de fixer la limite de notre avancée.

C'est la voix grave du sindarin à gauche de la Reine qui se fait une place entre celles, presque totalement féminines, en présence.

Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Bf1s

Sentant les regards se tourner vers lui, le sindarin porte une main à son torse et s'incline légèrement.

- Amrod Telufinwë, conseiller de sa majesté.

Inutile de préciser quelle majesté.

- Il serait suicidaire d'essayer de nettoyer Taulmaril, nous prendrions le risque de réveiller le colosse. De cela, il me semble que nous sommes tous d'accord. Cependant, sauf erreur de ma part, vous n'avez rien décidé du périmètre final de l'opération et surtout des moyens pérennes assurant la stabilité dans le temps, de ce dit périmètre.

Le cordon des douze kilomètres était une première étape mais, même s'ils arrivaient finalement à restreindre le lieu d'apparition des errants à la seule ville de Taulmaril, qu'est-ce qui les empêcherait de sortir vagabonder dans les plaines une fois les armées parties ? Qu'est-ce qui protégerait les terres désolées d'être à nouveau infestées de ces créatures ?


Dernière édition par Viwien le Mer 18 Mar - 19:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
:: Reine d'Elusia ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Hinaya Osiris
:: Reine d'Elusia ::
Hinaya Osiris
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeSam 8 Fév - 19:35

Le sommetAnd we will replace love
of what we lack
by hatred
of what we have left.
( Alone p.2 → aw )
Les éridaniens avaient quelque chose dans leur manière d'être qui l'empêchait de réfléchir correctement. Elle semblait perturbée par leur condescendance naturelle qui ne faisait que lui rappeler son envie viscérale de se débarrasser d'eux. Une envie qui semblait dater de quelques années avant son couronnement, et même, son arrivée à Elusia.
Elle écouta alors calmement la représentante de ce peuple en ne pipant mot, espérant certainement qu'elle ne disparaisse finalement à la fin de son discours. Sa position l'empêchait d'être la plus franche possible, ce qui démangeait sa gorge.

Les canopéens avaient, quant à eux, une agaçante ressemblance avec son peuple. Bien qu'elle semblait garder, au fond d'elle, une certaine réticence de part leur différence physique.
Il n'empêchait qu'elle eût apprécié la manière de se défendre de la reine de Canopée. Il était vrai qu'elle la voyait d'une façon bien différente depuis leur rencontre lors de la Convergence. Elle avait toujours cru qu'elle devait se méfier de son peuple de part leur ressemblance et leur isolationnisme. Aussi, elle ne put qu'être agréablement surprise.

Ainsi, lorsqu'un des sindarins prit la parole, la mâchoire de la dame se contracta violemment. Elle pensait pourtant avoir été très claire en ce qui concernait ce détail.

« Aucune armée ne rentrera dans la cité de Taulmaril. »

Bien que la reine n'hésitait pas à mettre son peuple sur un piédestal, elle avait certainement le plus conscience des dangers que quiconque dans cette salle. Il ne s'agissait pas d'autorité, il s'agissait de bon sens. Toutes les races seraient touchées et elle n'accepterait jamais de mettre en danger son peuple à cause de l'arrogance d'autres personnes. Son ton avait été ferme, bien qu'elle savait pertinemment l’innocence des paroles du sindarin.
Ce qui la rendait certainement aussi redoutable, c'était évidemment son expérience dans divers milieux. Elle avait été de ceux qui tuait, torturait et chassait l'Homme comme du bétail. Alors, elle savait certainement mieux que personne comment obtenir ce qu'elle voulait de sa proie ; elle était une véritable prédatrice.

Tandis qu'elle parlait, le timbre de sa voix vint s'étouffer dans les derniers mots et elle avait lentement tourné sa tête vers l'entrée de la tente. Grâce à son ouïe, elle pouvait même entendre les battements de cœur de ces camarades présents dans la tente. Constater la présence de deux... Non, trois personnes n'étaient guère difficiles pour elle.
Pourtant, si elle avait ôté sa cagoule, on aurait pu remarquer toute son irritation sur son visage, comme si elle était prête à rentrer dans une colère noire. Ses sourcils étaient fermement froncés.

Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien 984a9e10Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Cfc4d210

Les jumeaux Chayton apparurent, très vite suivis de leur petite sœur, Alsoomse. Les frères étaient aussi bien bâtis que leur commandante, aussi, la reine crut avoir affaire à Yepa. Ce ne fut que leur forte odeur significative qui permit de la rassurer, bien que leur pas était semblable. Ces temps-ci, Yepa désobéissait souvent à ses ordres, ce qui avait le don de la rendre folle.
Elle retira alors ses serres, qui s'étaient enfoncées, sans qu'elle ne s'en rende pas compte, dans le bois de la table lorsqu'elle constata que ce n'était qu'eux. Ces trois-là étaient ce qu'on pouvait appeler la garde royale de Hinaya, bien qu'elle répétait ne pas en avoir besoin.

À première vue, il n'était que deux. En réalité, l'un des Chayton se cachait dans sa forme animale et était perché sur l'épaule de son frère. Leur sœur, d'un tempérament bien plus calme, observait l'assemblée d'un œil inquisiteur, les bras cachés par la fausse fourrure qu'elle portait sur son dos. Ils s'inclinèrent en cœur et bien qu'ils ne parlaient pas la langue commune, ils la comprenaient parfaitement.
Leur reine s'adressa à eux en élusien, souhaitant éviter que ces camarades entendent ce message.

« L'épidémie ?
- Je le crains. »


La jeune Alsoomse lui avait répondu de son ton calme habituel. Elle dégageait une certaine maîtrise effrayante, contrastant avec le tempérament flamboyant de ses deux frères. On ressentait une très nette différence entre eux qui amusait souvent les élusiens. Finalement, ils se complétaient naturellement.

La fratrie vint se placer derrière leur reine, non sans avoir préalablement posé leur arme près de ceux de l'aigle. C'était une des règles qu'elle leur avait imposé et qui avait été héritée d'une de ses anciennes vies.
Lorsqu'ils furent placés derrière elle, elle reprit de sa voix métallique. On ressentait néanmoins une certaine sérénité dû à la présence évidente de son peuple.

« Les esprits ne s'aventurent guère loin du lieu où ils sont morts. Il faudrait envoyer quelques élites pour se débarrasser des âmes rouges. »

La reine repoussa les lignes de défense élusiennes vers la frontière entre Elusia et Taulmaril. Compte tenu de leur arrangement, l'armée élusienne devait se retirer, aussi, ceci n'était guère une provocation. Elle espérait qu'elles n'essaieraient pas de la contredire à ce moment de la campagne. Certaines des élites élusiennes devaient, de toute façon, bientôt arriver en Taulmaril, permettant le quasi-retrait des troupes.
Étrangement, elle poussa aussi une ligne vers la cité.

« Néanmoins. » Elle releva la tête vers Viwien, comme si ses yeux étaient ouverts. « Le bruit des combats ne sera pas étouffé. Et ce, quoi que l'on fasse. » Du doigt elle désigna le lieu où la maladie était la plus forte. « Bien avant l'arrivée de nos troupes, je suis allée constater moi-même le danger et il faut dire qu'il n'est réellement pas envisageable de pénétrer ces murs. Leur nombre reste néanmoins problématique, car j'ose croire qu'il dépassait mes espérances. C'est là-bas que la bataille a été la plus violente et ainsi, que les âmes rouges sont les plus nombreuses. Bien plus féroces encore que celles que l'on a combattu jusqu'ici. Nous serions fous de les laisser parcourir la terre. » Elle croisa les bras, gravement. « Il est ainsi nécessaire de les attirer, leur donner ce qu'ils veulent. »

Les élusiens détournèrent leur regard comme si l'idée même leur répugnait. Hinaya baissa la tête, aussi tourmentée par ce dilemme. Les yorkas, et plus particulièrement les élusiens, étaient liés d'une manière inexplicable à la nature, certainement due à leur essence animale. Hinaya avait beau être la créature la moins compatissante du monde, il n'empêchait qu'elle ne pût nier ce lien indéniable. C'était celui-ci qui lui avait permis d'effacer son manque de scrupules et ces meurtres.
Sentant le mal-être de sa reine, Alsoomse s'approcha, le visage fermé.

« Du sang, de la chairRrr frRrraîche. »

La femme était d'essence animale de cerf et était aussi splendide et fière que l'était son totem. Pourtant, lorsqu'elle parlait dans la langue commune, elle en perdait toute sa grandeur.
Son manque de vocabulaire l'empêcha d'approfondir son idée, mais elle avait néanmoins permis de cacher l'indécision de sa reine. Elle était restée muette qu'une seconde, mais ceci avait suffit à la femme pour comprendre son message.

« Nous enverrons nos oiseaux dans des lieux stratégiques afin de connaître l'emplacement et l'avancée des spectres. Vos yorkas ayant subi un entraînement de la part de mes élites, ils devraient pouvoir suivre nos formations. »

La reine tapota à chaque entrée possible de la cité, sans prendre le temps de regarder la Raikes, afin de situer l'emplacement des éclaireurs.
Elle espérait que la générale verrait la différence entre savoir voler et suivre un entraînement militaire élusien. Mais après tout, elle ne pouvait guère en demander trop à une terran. Autrement, son ton condescendant la ferait rire jaune.

« Nous serons forcés de sacrifier des centaines de spécimens afin d'attirer les halos rouges. Nous n'avons guère d'autres choix et nous devrions abandonner l'idée d'exterminer les spectres bleus. De toute façon, il me semble que leur nombre est limité dans la cité. Chayton ? »

L'aigle tourna la tête vers l'homme qui attendait sagement. Celui-ci contracta sa mâchoire avant de prendre la parole. Il semblerait que son frère vînt de planter ses serres dans sa peau. Le timbre de sa voix était guttural, caverneux comme le souffle chaud et puissant d'un dragon. En élusien, sa voix était enivrante et écrasait l'assemblée de part sa puissance. C'était certainement la seule langue qui pouvait créer cet effet notamment grâce à son lien avec la bête.

« - 288. »

La dame se retourna vers l'assemblée comme s'il avait compris un traître mot de ce qu'il avait dit. Le froncement de ses sourcils ne quitta plus son visage, foncièrement inquiète quant à la démarche à suivre. Elle espérait que la Raikes et la reine ne rendent les choses plus difficiles qu'elles ne l'étaient. Finalement, elle répéta ses paroles.

« - Les âmes bleues sont au nombre de 288 à l'intérieur même de la cité. Ce chiffre est, sans l'ombre d'un doute, exact. »
:copyright:️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
:: Bras Armé d'Eridania ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Cassandra Raikes
:: Bras Armé d'Eridania ::
Cassandra Raikes
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeJeu 20 Fév - 16:57

The summit
Voir le geste de Viwien déclencha une réaction quasi simultanée de ma seconde et moi. Nous fîmes toutes les deux un geste à notre tour en direction des pions que la sindarine venait de déplacer, Ela fit un geste d'incompréhension pendant que je repris délicatement dans mes mains mitainées ce qui représentait notre détachement avancé dans le dispositif de notre coalition.

Tout doux, Reine Viwien. La situation s'est quelque peu dégradée mais elle est tenable et j'ai confiance en mes soldats. Si repli il y a, je l'aurai décidé. Nous gardons la position, vous avez déjà fort à faire en vous occupant de vos propres positions avancées.

Au moment où la sindarine à la droite de Viwien s'avança, Ela et moi nous redressèrent pour avoir l'air bien droites devant elles mais je sentais que la terrane blonde... avait l'air ailleurs. Elle fixait l'officière étrangère aux cheveux bleus et laissa échapper un discret "Macarel..." audible à mes oreilles. Je tournai la tête vers elle pour lui donner un léger coup de coude et lui faire un regard sévère pour lui faire comprendre "on se concentre !" Ela réagit et revint de sa petite léthargie avant de s'éclaircir la gorge et de mettre ses mains dans son dos. En se penchant légèrement vers la jeune militaire sindarine... Putain c'était bien le moment pour que ma meilleure amie commence à s'intéresser à une sindarine qui n'avait pas vraiment l'air commode. Les sindarins étaient des créatures fascinantes mais ce n'était pas le moment de faire un colloque sur les relations terranes-sindarines. L'heure était plus grave et j'espérai que ma subalterne d'amie le comprenne. Elle qui aurait été prompte à réagir d'ordinaire était inexplicablement bien plus calme.

Le troisième sindarin présent s'avança et s'annonça comme un des conseillers de la reine Viwien. Je ne retins malheureusement pas son nom, je n'avais d'ailleurs retenu aucun des noms des sindarins présents mis à part le conseiller et encore ce n'était que son prénom, Amrod. Comment elle s'appelait déjà celle aux cheveux bleus ? Ça ressemblait un peu à Méphrit... Merde pas moyen de m'en souvenir, Ela devait savoir elle. Ça ne serait pas étonnant vu comme elle la dévorait des yeux...

Euh diteuh, m'dame Elfrith ? Voudrais pas la ram'ner mais onn va pas aller péter jusqu'sous les remmparts cong. J'ai d'jà cru commprend' qu'onn va pas aller fout' les pieds dann Taulmaril, pas super ennvie d'réveiller ung colosse hé.

J'abonde dans le sens d'Ela. Nous nous sommes mis d'accord pour ne pas investir la ville car même à trois armées quoique l'une étant réduite au niveau des effectifs, ce serait impossible. En revanche, la question du conseiller Amrod est pertinente. D'après ce que j'ai cru comprendre, on ne risque pas de voir des spectres hostiles se balader ? Il faut qu'on s'en assure tout de même.

La parole passa aux Élusiens. Si les tenues des Sindarins étaient sobres selon leurs tons et que nos armures bien que d'une couleur sombre portait des marques distinctives visibles de grades et d'affiliation au Corps d'armée, l'accoutrement des Élusiens était proprement chamarré et sophistiqué par rapport à nous. S'il m'avait été donné de voir un jour le visage de la reine Hinaya, la voir masquée ainsi était gênant de même que la présence étrange de ses propres conseillers. J'échangeai un regard avec Ela lorsqu'il y eut un échange entre Hinaya et l'une des conseillères proches dans leur propre langage. Ce fut un froncement de sourcils accentués qui accueillit leur communication avant que le cours de la réunion ne reprenne. Je n'interrompis pas l'élusienne lorsqu'elle commença à débiter son plan, regardant successivement la carte et mon interlocutrice. Hmm... Par "élites" je supposai qu'elle parlait de ses éléments parmi les meilleurs. En effet, les quelques soldats yorkas parmi nos rangs avaient été pris en mains par les instructeurs élusiens afin d'apporter de nouvelles compétences à nos militaires yorkas. Les soldats avaient été revenus changés de leur entraînement mais ils étaient plus à même de pouvoir travailler avec les Élusiens. Pour le coup, ils symbolisaient bien la coopération interarmées que je voulais instaurer entre les militaires eridaniens et leurs voisins.

Pour ce qui était de ce que Hinaya appelait des oiseaux, je partis du principe que ses propres soldats allaient servir d'éclaireurs, les miens avaient été entraînés mais ils étaient davantage utiles au milieu de leurs camarades d'unité. Si après certains pouvaient faire le boulot des éclaireurs, c'était à prendre. Les oiseaux ainsi déployés pourraient nous donner une vision en quasi temps réel de la bataille... C'était un avantage vraiment utile, si les yorkas dans nos rangs pouvaient faire ça, ce pouvait être le début d'une révolution dans la doctrine de supervision et d'observation des combats... La main devant ma bouche, pouce sur la joue et les doigts au dessus de ma lèvre supérieure dans un geste de réflexion, je considérai les informations que l'on me donnait. Le problème cependant allait être de devoir communiquer les informations transmises. Si le yorka pouvait communiquer même mentalement avec nos mages ou si l'on trouvait le moyen de pouvoir faire parvenir leurs rapports rapidement à ceux restés au sol, l'avantage tactique voire stratégique sur le terrain était crucial. C'était quelque chose à ajouter dans notre liste d'améliorations possible dans notre doctrine de combat et d'entraînement.

Je me fie à eux. Nous devons garder cet avantage tactique.

Hinaya termina de nous donner des informations supplémentaires sur les hostiles présents dans la cité et comme quoi, il fallait les attirer pour s'en débarrasser. Lorsque Hinaya se mit à parler des spectres bleus, je devins perplexe. Ce n'était pas les errants les plus agressifs, pourquoi on s'en soucierait ? Les rouges étaient les premiers à abattre et nous avions tous constatés que les ennemis croisés étaient plus difficiles à battre. Pour le coup, je n'avais presque que faire du chiffre exact des spectres bleus, les rouges demeuraient ma vraie préoccupation première.

Nous allons devoir réduire la zone d'interdiction de plusieurs kilomètres afin de nous approcher davantage de Taulmaril. Il faudra remercier la précision du renseignement à propos des spectres bleus mais la préoccupation première reste les spectres rouges. Attirer l'ennemi est une bonne idée mais il faudra que nous les amenions là où nous le voulons, on devra se battre selon nos règles comme nous l'avons fait depuis le début de cette campagne.

Par cette dernière phrase, je marquai ma différence avec les Canopéens qui n'étaient là que depuis peu et je voulais réfréner leur envie d'en découdre n'importe comment. Ils avaient sûrement de l'expérience mais c'était la première fois depuis longtemps que leur armée se battait à nos côtés et si expérimentés soient-ils, ils allaient aussi devoir s'adapter. La dernière chose que je voulais était que personne ne sache comment se battre car eux aussi avaient une doctrine de combat différente de la nôtre, à la différence près que Canopée avait un modèle bien plus similaire au nôtre. J'excluais les Élusiens car ils avaient retiré leurs troupes et en mon fort intérieur, c'était une bonne chose car leurs pertes avaient été trop grandes à mon goût. Qu'un nouvel affrontement tourne au massacre pour eux et ça pouvait gronder dans leurs rangs. Je pris une inspiration devant la carte.

Je souhaite que nous avancions en même temps avec l'armée de Canopée. Le sacrifice consenti par les Élusiens est regrettable mais il nous permettra de pouvoir nous débarrasser de l'ennemi. Si on ne peut détruire tous les spectres comme l'a rappelé la reine Hinaya, nous devons en réduire le nombre afin de pacifier un maximum la zone.

Sinncèremeng, j'pennse que l'nommbreuh des bleus est jouab au vu d'nos effectifs mais suffirait qu'les rougeuh nous pètent la gueuleuh et si y a uneuh vague d'bleus qu'arrivent... Onn a fait doubler les effectifs des Corbacs que t'y as ordonné Cass.

ETA ?

Quinnze-zéro-zéro.

Hmm... Je pense que ça sera suffisant. Il faudra qu'ils se tiennent prêts à rejoidre le PCPA au plus vite. Le reste des troupes devra suivre, il faudra se coordonner avec l'armée de Canopée. Il nous faudra présenter un front uni face aux errants qui ne manqueront pas de venir au contact.

Sous ma supervision, un langage d'abréviations commençait à être mis en place au sein de l'armée. Les soldats voire même les officiers avaient encore du mal à s'y faire mais nous donnions l'exemple avec ma commandante en second dans notre échange. ETA signifiait simplement l'Estimation du Temps d'Arrivée du détachement corbeau en renfort et Ela m'avait donné l'heure à laquelle ils allaient arriver soit en plein après-midi dans quelques heures. Je comptais les amener là où Viwien avait déplacé mes propres pions plus tôt avant que je ne les remette à leur place, le PCPA signifiant le Poste de Commandement le Plus Avancé, un avant-poste sous la direction d'un officier supérieur en charge afin de garder le point le plus avancé de l'armée en territoire hostile. Je me mis à déplacer quelques pions qui avaient la forme de drapeaux d'unité, m'emparant du drapeau de la N7 et de la RH, respectivement la 7e Légion et la 3e Légion afin de les placer aux côtés de ceux représentant les armées de Canopée puis je les fis avancer sur quelques kilomètres vers Taulmaril. L'environnement n'était pas accidenté, c'était une plaine et ça faciliterait les manœuvres, un fleuve coulait non loin de là qui se jetait dans le marais plus loin, il n'allait pas être difficile pour le corps des ingénieurs du Génie de l'armée d'Eridania de pouvoir établir des points de passage dans le cours d'eau. Ou alors, il servirait d'une barrière naturelle, je ne savais pas si les spectres pouvaient marcher sur l'eau ou devait prendre un appui. Si c'était la deuxième solution, un goulet d'étranglement pour affaiblir l'ennemi nous faciliterait la tâche.

Aucune tentative de pénétration dans les murs de Taulmaril, la dernière chose qu'il faudra envisager est le réveil du colosse. Nous ne serons qu'à quelques kilomètres de la cité, dans les faubourgs devenus des ruines, je pense que c'est le point maximum que nous pouvons nous permettre d'avancer. Si les forces spéciales d'Elusia arrivent à attirer jusqu'à nous, les spectres rouges et quelques bleus, nous devrons nous organiser avec l'armée de Canopée afin de pouvoir avancer ensemble. C'est là que votre officière de liaison Elfrith entre en jeu afin de coordonner l'avancée. Ela, t'es en charge, tu travailleras avec elle pour t'assurer que nos troupes font ce que toi et nous autres leur demanderont. Si on peut accueillir les spectres par les boucliers et les lances de Canopée et d'Eridania, les mages militaires pourront s'en donner à cœur joie.

Vais m'assurer qu'les sphèneuh et la bouffe suivent. Faut dire qu'c'est crevang d'lanncer d'la magie cong. Et pis les Sindarings peuvent aussi faire d'la magie nong ? Les spect' y aimeuh pas ça autang leur ennvoyer tout ce qu'onn a dann la gueuleuh.

Je suivis le regard de ma commandante en second pour constater sans aucune surprise qu'elle avait immédiatement regardé la femme sindarine aux cheveux bleus. Je levai les yeux au plafond de la tente pendant une fraction de seconde, me promettant de sermonner Ela sur son comportement certes pas grossier mais gênant, si ça l'amusait de nous faire passer pour des truffes en pleine réunion militaire... Je concédais que la sindarine avait un certain charme séduisant mais à ce compte là autant regarder aussi la reine et son conseiller. Contrairement aux Élusiens beaucoup plus animaux et excentriques que nous, les Sindarins étaient un peu plus proches de nous et je pouvais quelque part comprendre Ela. Les Sindarins en imposaient aussi, ils avaient un charisme certain. Je réprimai néanmoins mes pulsions éventuelles et je croisai les bras sur mon plastron en laissant échapper une légère toux. Ela quant à elle remis à nouveau ses mains dans son dos et nous assistâmes à la suite de la réunion stratégique et si possible, de manière décente.

1 Fonclan, Saison Nivéria, 1305 Ère Obscure
Codage par Libella sur Graphiorum


Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Rmk5
Revenir en haut Aller en bas
:: Reine de Canopée ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Viwien
:: Reine de Canopée ::
Viwien
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeMer 18 Mar - 20:59

Le conseiller sindarin hausse un sourcil face à la réaction de la reine d'Elusia. « Aucune armée ne rentrera dans la cité de Taulmaril. » Hé bien, oui, c'était là très exactement ce qu'il avait dit, que ce serait là un projet suicidaire. Amrod adressa donc un regard incertain à sa souveraine. Sa langue avait-elle fourchée alors qu'il s'exprimait ? Ses mots, isthar, avaient-ils été mal choisi ? Viwien lui adressa un imperceptible signe négatif du menton. Il n'avait, selon elle, rien dit d'inexact.

La suite de la réunion ne serait pas pour plaire à la délégation sindarine. Dès lors que les doigts sindarins osèrent effleurer les pions représentant les troupes éridaniennes, les deux femmes terrans bondirent sur place. La dénommée Cassandra s'empara bien vite des pions pour les remettre très exactement où ils étaient. La raison ? Difficile à comprendre pour le conseiller sindarin. Révoltante pour la générale des Ehtyars. Décevante pour la reine de Canopée.

La raison, tenait un mot : "Je" pour "Je l'aurai décidé". Je. Voilà le problème. Ce n'était pas la générale Raikes qui avait décidé de retirer ses troupes mais la Reine Viwien qui avait, par tous les dieux, déplacé ses précieux pions. Un grincement échappa des lèvres de la sindarine aux cheveux bleus, des mots en alfari auxquels le conseiller acquiesça. Des mots qui signifiaient littéralement "L'orgueil à la place du cœur".

La sindarine fulminait déjà sur place lorsqu'on lui rappela qu'il ne fallait pas aller péter sous les remparts. Son visage était bien plus expressif que celui de ses comparses et il était évident qu'elle devait prendre sur elle-même pour ne pas élever le ton et surtout, attendre patiemment que sa reine l'autorise à prendre la parole.. ou en tout cas, ne pas couper tout de suite la parole à celle qui répétait encore qu'on ne devait pas entrer dans Taulmaril, comme si c'était une idée soulevée.

Les femmes terrans partir dans un dialogue entre elles, à base de codes linguistiques incompréhensibles pour le reste de l'assemblée, ce qui exaspérait passablement les sindarins. Viwien commençait à se demander si elle avait vraiment bien fait de se mêler à cette histoire. Cela étant, quelque soit l'agacement qui la gagnait, elle connaissait ses objectifs et ils ne lui permettaient pas de partir en laissant là ces "alliés" pour certains plus soucieux de protéger leur égo que leur soldats.

La reine de Canopée laissa donc l'élusienne et la terran s'exprimer, silencieuse et attentive, son visage tout à fait impassible. Le conseiller Amrod exerçait le même contrôle sur sa propre personne. Quant à Elfrith.. ses yeux lançaient des éclairs mais sa bouche restait fermement close.

Quand à la fois Hinaya et Cassandra eurent fini de parler, un léger silence s'installa avant que la reine de Canopée ne s'exprime à son tour. Sa voix était calme et posée mais aussi profonde et lourde, sentencieuse. Elle se tourna tout d'abord vers la Reine d'Elusia.

- Comme l'on souligné mes compagnons, il serait fou de tenter une intrusion massive dans la ville ou de prendre le moindre risque de réveiller le colosse. De cela, nous convenons tous.  

Que cela soit dit une fois pour toute.

- Ensuite et sans vouloir froisser ce que je suppose être l'une de vos combattantes..

Un léger flottement, ce n'était pas tant une hésitation qu'un reproche, la femme et l'homme qui étaient entrés à la suite de la reine ne s'étaient ni présentés, ni n'avaient salués les personnes présentes.. dans une réunion réunissant trois leaders des pays voisins. Bref. La politesse à l'élusienne. Leur reine n'avait après tout, toujours pas daigné découvrir son visage face à celles qui pourtant, venaient sauver les fesses de ses soldats.

- .. je voudrais rappeler que les êtres que nous combattons, s'ils ne sont plus évidemment, des êtres de raison, restent des vestiges d'anciens soldats, tombés au combat, ils méritent un peu de respect.

Du sang, de la chaire fraiche.. ce n'étaient pas vraiment des animaux en quête de nourriture. Ce qu'ils cherchaient, c'était bien entendu le combat mais pourquoi ? Faire couler le sang ou trouver un adversaire enfin capable de les faire traverser le voile entre le monde des vivants et celui des morts ? Viwien se rappelait très nettement l'affrontement qu'elle avait mené contre un de ces décharné au halo rouge, une âme errante qu'elle avait deviné être sindarin avant son trépas.

Elle passa ensuite à la générale Raikes.

- Vous faites prendre à vos soldats des risques qui auraient pu être évités. C'est votre droit. Nous garderons la partie sud et est de Taulmaril.

Elle lui laissait donc la frontière entre Eridania et Elusia, que les troupes éridaniennes tenaient déjà depuis un moment. Ce n'était pas très grave, en tout cas pour les plans de la reine de Canopée qui souhaitait surtout éviter une trop importante intrusion d'Eridania sur le sol cébrénien. Chose qui était donc évitée, à l'exception de la frontière, à l'ouest de Taulmaril. Un maigre compromis pour Canopée. Des pertes à prévoir pour Eridania, si les soldats en poste là bas venaient à s’essouffler.. mais ils avaient toute la confiance de leur commandante, cela devrait les tenir debout.

D'un léger signe de la main, la reine invita sa générale à intervenir à présent. Elfrith s'était un peu calmée en écoutant sa souveraine, elle prit cependant une grande inspiration avant de se lancer, comme pour garder la tête froide.

- Bon. Déjà, la reine Hinaya a raison sur un point qu'on a pas trop soulevé, le bruit des combats attirent les errants. En tout cas les bleus et les rouges, ceux qui nous intéressent ça tombe bien. Donc, plutôt que de sacrifier quoi que ce soit on peut les attirer par petits paquets, en faisant plus ou moins de bruit. Je vous montre.

La sindarine se pencha sur la table, prit un petit pion représentant des troupes sindarines et l'approcha d'un pas de plus vers les remparts, toujours à bonne distance :

- Là, on fait du bruit, entrechoquer les épées, les boucliers, pas non plus un concert mais, du bruit. Assez pour attirer les errants qui se trouvent juste derrière les remparts. Remparts qu'on ne veut pas passer.

Oui, Elfrith le répétait, en insistant parce que Elfrith n'était pas vraiment du genre patiente. Elle aimait être comprise et rapidement, elle n'utilisait pas un vocabulaire très sophistiqué, elle n'exprimait pas des idées très compliquées non plus alors qu'on ne capte pas ce qu'elle disait en une fois l'agaçait un peu. Elle passa cependant à la suite assez rapidement :

- Le but du jeu c'est pas de nettoyer Taulmaril, on peut pas. Pas sans y perdre un sérieux paquet de plumes. Selon moi, ça n'en vaut pas la peine. De toute façon, personne n'entrera dans Taulmaril, à moins de vouloir y finir sa vie de façon très rapide. Le but de l'opération, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'errants autour de la ville et, aussi, éviter au maximum que certains n'en sortent, justement, pour pas qu'ils trainent autour.

L'Ehtyar faisait de son mieux pour être aussi claire que possible, un sindarin de cinq ans pourrait comprendre le plan. Enfin, selon elle.

- Donc, on fait en sorte que ceux qui peuvent sortir, parce que potentiellement attirés par le bruit à l'extérieur de la ville, sortent, maintenant, pendant qu'on est là.

Plutôt que pendant une potentielle phase de réhabilitation de la zone. Potentielle.. car ce n'était pas encore à l'ordre du jour et clairement, cela ne le serait pas avant un moment mais, si on voulait nettoyer cette zone c'était bien pour éviter que les errants soient un problème pour les vivants.

- La technique parait basique et elle l'est mais, tout le problème c'est de ne pas en attirer trop d'un coup. Et surtout qu'ils ne se ruent pas tous dans la même direction. D'où la nécessité, je suis d'accord, de coordonner nos attaques. Ne pas faire trop de bruit au début, cesser dès que les premiers errants sortent de la ville et surtout faire du bruit tous en même temps pour pas se retrouver avec les 288 spectres sur un seul front.

Elfrith s'arrête enfin, jette un coup d'oeil à sa reine qui semble acquiescer, puis croise les bras, attendant questions, remarques, critiques. En espérant surtout, ne pas avoir à tout répéter.

- Ceci une fois que nous en aurons fini avec les spectres entourant la cité, évidemment.

La voix sage d'Amrod semble presque hésitante. Fallait-il vraiment le préciser ? Visiblement il ne savait plus trop à quel niveau tenir son langage et sa pensée. Autant ne prendre aucun risque.

- Et cela ne résout pas le souci que peuvent représenter les Rouges.

Cette fois c'est la Reine qui s'exprime mais, à vrai dire, elle n'a guère de réponse à apporter à cette question. Elle savait ses troupes informées des faiblesses des spectres et, si elle avait tendu la main à Eridania une fois, elle ne le ferait pas une deuxième fois. Ils voulaient s'occuper de leur frontière, qu'ils le fassent puisqu'ils voulaient, comme l'avait très fortement soulignée la générale Raikes "se battre selon nos règles comme nous l'avons fait depuis le début de cette campagne". Il n'était pas vraiment question de mélanger leurs effectifs comme semblait le sous-entendre la seconde lorsqu'elle disait que les lances et boucliers éridaniens et canopéens arrêteraient les attaques pendant que d'obscures corbeaux feraient le ménage. Il n'était pour l'heure, pas question de mélanger terrans et sindarins. Chacun gardait sa position. C'était à se demander s'il s'agissait vraiment d'une alliance, même de fortune.
Revenir en haut Aller en bas
:: Reine d'Elusia ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Hinaya Osiris
:: Reine d'Elusia ::
Hinaya Osiris
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeSam 18 Avr - 22:42

Le sommetAnd we will replace love
of what we lack
by hatred
of what we have left.
( Alone p.2 → aw )
Un sourire froid étira ses lèvres tandis qu'elle écoutait attentivement les deux représentantes de leur pays. Elle n'aurait jamais cru que les rumeurs pouvaient être aussi vraies en ce qui concernait ces deux peuples. Elle semblait presque déçue d'avoir autant raison et était même venue à se demander s'ils ne jouaient pas un rôle.
La reine n'en revenait pas ; elle devrait jouer les intermédiaires entre ces deux peuples presque ennemis. Soit.

Elle était maîtresse de son destin et manipulait à la perfection son image. Bien que tous l'ignoraient.
Rien était laissé au hasard. Tout était calculé. C'était une information qui faisait toute la différence.

Lentement, elle ôta donc son masque, un soupir las l'accompagnant.
Réunir ces deux peuples était l'une de ses plus grandes erreurs et elle se demandait parfois ce qui l'empêchait de leur crier de se taire. C'était un combat de coq auquel, pour la première fois de sa vie, la reine ne voulait guère participer. Elle semblait encore perturber par son choix de sacrifier ces spécimens et la fatigue qui commençait lentement à s'emparer d'elle l'empêchait de lever le petit doigt face à ce spectacle déplorable.

La blonde pouvait entendre le battement des cœurs et ceux-ci semblaient s'accélérer au rythme de leur colère. Elle se demandait alors si sa rage la rendait aussi abrupte bien qu'elle connaissait déjà la réponse.

Elle releva la tête, dévoilant toute l'étendu de sa fatigue. Son visage paraissait terne et elle déposait les armes en le révélant. Elle ignorait si elle gardait toute sa présence, mais elle espérait ne pas avoir affaire à l'arrogance éridanienne ou au mépris canopéen. Elle aurait néanmoins tout le temps de regretter son action, plus tard.

La présence de son peuple l'adoucissait et bien qu'elle ne s'en rendait guère compte, elle aurait choisi de réagir autrement s'ils n'avaient pas été présents. La respiration sereine d'Alsoomse calmait la colère quotidienne de sa reine, sans même qu'elle n'en ai conscience.
Hinaya la belliqueuse choisit la carte du pacifisme, du respect et de la quiétude. Qui l'aurait cru.

« Sauf tout votre respect reine Viwien Ñen'Silwë, vous n'imaginez guère la colère qui ravage ces âmes errantes. »
 

Elle laissa un temps de pause. Il lui était moins difficile que pour Cassandra de prononcer le nom de la reine, bien qu'on sentait encore les vibrations de l'élusien dans le ton de sa voix.

« Vous en êtes même bien loin. Les âmes errantes ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils étaient il y a bien longtemps ; ils ne sont plus eux-mêmes depuis des siècles et vous serez fous de croire qu'il vous est possible de les respecter ou pire de les comprendre. Ce ne sont plus des Hommes et ce dès l'instant où ils ont pris part à ce combat. »
 

Elle laissa échapper un long soupir.

« Mon peuple a été décimé sur ses terres, je comprends... Et bien que je vous considère, je crains que vous ignorez tout de mes pensées. »
 

Parmi toutes les grandes cités, Elusia fut celle qui ne s'en releva pas. Il fallut attendre l'arrivée de Hinaya pour qu'elle renaisse de ses cendres.
Tous ses siècles dans la ruine... C'était à se demander si elles s'en rendaient compte.

Aussi, il était clair que Cassandra ou Viwien n'aurait jamais les mêmes préoccupations que Hinaya. Elle n'essayait pas de paraître plus faible, bien au contraire, elle espérait simplement leur faire comprendre que bien qu'elles possédaient chacune des postes en or, elles ne porteraient jamais ses responsabilités sur leurs épaules.
Reconstruire un peuple, une cité brisée, réunir les yorkas... C'était bien plus lourd que sur le papier.

Bien qu'elle ne le soulignait pas, elle trouvait révoltant que la reine Viwien sous-entende qu'elle soit détachée de la situation. Il était néanmoins vrai qu'elle ne considérait pas plus un caillou que ces âmes.
C'était dire ! La reine avait vu, lors de la Convergence, la guerre de Taulmaril. Viwien était bien loin de comprendre sa colère, son agacement. Elle n'avait pas assisté à ce massacre.

Jamais, ô grand jamais, elle n'avait été traumatisé. Bien qu'elle ne s'en vantait pas, sa vie avait été suffisamment chaotique pour prétendre qu'elle en avait été marquée.
Et pourtant, elle avait toujours pu s'endormir sereinement. Ses ignobles crimes paraissaient aussi doux que la caresse d'un amant en comparaison à ce qu'elle avait vu. Ses nuits, déjà suffisamment courtes, avaient été détruites.

Elle posa son regard clos sur les autres sindarins.
Elle semblait alors comprendre d'autant plus le pacifisme de son peuple....  

« Elfrith Mar Vanwa, Amrod Telufinwë, vos arguments et vos idées sont ingénieux comme attendus de sindarins. Mais je crains que le bruit reste prohibé. Nous avons déjà tenté vos approches, maintes fois. Loin de la cité, évidemment »

Elle commença à faire les cents pas, préoccupée.

« Taulmaril ne garde malheureusement pas en son sein uniquement des spectres. Cette tactique attirerait trop de danger inutile. Les frères Chayton ont d'ailleurs mené ces soldats. Ils pourront éclaircir votre lanterne si jamais vous doutez de mes paroles. »


Elle prit une profonde respiration, s'arrêtant un instant.

« Je tiens également à vous rappeler que nous ne sommes guère ennemis. »

Contrairement à ses frères, Alsoomse avait cessé de fixer sa reine. Elle semblait tout à coup subjuguée par ces autres races, ces autres peuples et le discours de Hinaya paraissait bien lointain.

« Pardonnez mon accent et le silence de mes frères. L'élusien me colle à la peau. »

Elle se retourna vers son peuple, un sourire chaleureux sur les lèvres.
Reine parmi les maîtres de la langue, elle perçut tout l'agacement de sa comparse sindarin au sujet de l'élégance à l'élusienne. Elle n'aurait guère relevé si seulement elle cherchait à comprendre d'où venait cette soudaine considération envers elle et son peuple.

Hinaya semblait se questionner foncièrement sur elle, comme si elle voulait voir ce qu'elle ferait maintenant qu'elle semblait s'intéresser au monde. Peut-être qu'elle voudrait être le plus près pour pouvoir observer cet événement rare.
Viwien lui avait, après tout, tendu la main sans qu'elle ne lui demande quoi que ce soit.

C'était Hinaya : offrez-lui votre confiance, elle sera vous rendre la pareille.

« Je vous présente Alsoomse et les jumeaux Chayton faisant partie de la garde royal. Ne vous fiez pas à leur silence, ce sont des êtres aussi éclairés que vous autres. »

La reine gardait toujours en travers de la gorge les remarques qu'elle avait pu entendre tout au long de sa vie. Il n'était pas chose rare que d'entendre des non-yorkas déblatérer des atrocités qui rendrait certainement folle Hinaya.
Son peuple était traité de sous-race... Quel culot !

Elle haussa un sourcil en constatant l'oiseau perché sur l'épaule de son frère.
Il lui était difficile de cacher son amusement tant elle connaissait l'attachement au protocole des sindarins et des éridaniens. Les élusiens étaient aussi sauvages que la nature elle-même et ne saisissaient guère ces formalités. Si leur reine ne l'avait pas souligné, l'oiseau n'aurait guère tardé à se transformer en humanoïde, dévoilant toute sa nudité. Les autres peuples n'étaient guère habitués au coutume élusienne. S'ils s'agaçaient pour de simples présentations, que serait ceci ?

« - Infâme pédant, misérable faraud. Nous n'aurions dû quérir leur aide. Voyez leur comportement, pesta Chayton.
- Voilà d'où vous vient ce mépris pour les autres nations, ma reine, répliqua Alsoosme.
- Étranges peuples, n'est-ce pas ? Elle revint dans un terran maîtrisé, s'adressant à l'assemblée. Leur terran n'est guère utilisable, je vous transmets néanmoins leur sincère excuse. Ne craignez également rien, ils vous comprennent parfaitement. »

Soudain, un hibou pénétra dans la tente.
L'oiseau battit des ailes et vint se poser sur l'épaule de sa reine. Il n'émit aucun bruit, fixant inlassablement sa reine. Son regard trahissait tout l'amour et tout le respect qu'il lui offrait. On pouvait à présent constater qu'il tenait dans son bec un parchemin. Hinaya ne tarda pas à s'en emparer et à l'ouvrir, révélant des petits points. L'assemblée n'aurait guère pu lire le parchemin même si de véritables mots avaient été posés, les mots étant en élusien.
Sa cécité rendait d'autant plus l'espionnage impossible. C'était à se demander ce qui pouvait la rendre aussi paranoïaque.

« Bonne nouvelle ! Mes élites arrivent dans quelques heures. Vous ne verrez guère Yepa, vous m'en voyez navrée. »

La reine replaça le parchemin dans le bec du hibou qui s'envola de nouveau.
Le soudain changement de comportement de la reine paraissait inespéré, louche. Elle essayait évidemment de calmer les esprits avant que le sien ne s'échauffe. Elle ne voulait pas lancer une guerre contre ses alliés. Par ailleurs, elle semblait foncièrement intéressée par sa comparse reine qui était censée être isolationniste.  

« Je serais également curieuse de connaître vos autres plans – qui j'en suis certaine sont nombreux – les éridaniens étant plutôt de mon avis. Peut-être que nous ne serons pas forcés de sacrifier ces innocentes créatures. »
2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
:: Reine de Canopée ::

|| Informations ||
Fonction:
Pouvoirs, spécialités & Don:
Relations & Contacts:
Viwien
:: Reine de Canopée ::
Viwien
MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitimeMar 26 Mai - 13:51

« Sauf tout votre respect reine Viwien Ñen'Silwë, vous n'imaginez guère la colère qui ravage ces âmes errantes. »

La reine ne réagit pas à cette affirmation, pourtant fausse. Elle avait déjà combattu des âmes errantes, elle avait goûté à la férocité de leurs attaques, au décharnement de leurs êtres. On lui avait déjà dit, alors, et avec bien plus de tact, qu'ils n'étaient plus à considérer comme des vivants et que c'était sans doute leur rendre grâce que de couper le dernier lien qui les retenait encore sur terre. Elle comprenait donc, qu'il faille les tuer. Ce n'était cependant pas des animaux comme l'avait sous-entendu la femme-cerf. Et elle n'était pas non plus en accord avec la pensée de la Reine d'Elusia qui résumait ainsi "Ce ne sont plus des Hommes et ce dès l'instant où ils ont pris part à ce combat."

Vraiment ? Ils n'étaient plus des Hommes puisqu'ils avaient obéit à des ordres, participé à une guerre, pour sauver des vies ou pour en prendre ? Qu'étaient-ils alors, tous autant qu'ils étaient autour de cette table ? Nombreux étaient les soldats et combattants, quelque soit leurs rangs ou leurs grades, à assister à cette réunion. Ils avaient pour certain du tuer pour protéger ou pour simplement ne pas être tuer. Cela faisait-il d'eux autre chose que des Hommes ? Indignes dès lors, du moindre respect, au même titre que les soldats de Taulmaril.

La guerre était une chose atroce. De cela, la Reine Viwien convenait. Mais condamner des soldats à n'être moins que des animaux, parce qu'ils avaient obéis à des ordres ou à leur moralité, c'était faire un raccourci malheureux. Les soldats morts à Taulmaril n'étaient pas tous des assassins, certains s'étaient tenu là pour sauvegarder leur ville, leur peuple, d'autres étaient venu aider et couvrir le départ des civils. Peut-être que la Reine d'Elusia aurait révisé son jugement si elle avait su que Viwien aussi, avait vécu la guerre de Taulmaril. Le traumatisme qu'elles partageaient aurait sans doute pu les rapprocher, car toutes deux, à leur manière, réfutaient la guerre.

« Elfrith Mar Vanwa, Amrod Telufinwë, vos arguments et vos idées sont ingénieux comme attendus de sindarins. Mais je crains que le bruit reste prohibé. Nous avons déjà tenté vos approches, maintes fois. Loin de la cité, évidemment »

Les deux sindarins restent silencieux, ils ne sont guère vexés que l'on rejette leur début de plan, ils attendent simplement qu'on leur en propose un meilleur. Elfrith acquiesce en direction des "frères Chayton" se montrant prête à recueillir leur expérience.

« Je vous présente Alsoomse et les jumeaux Chayton faisant partie de la garde royal. Ne vous fiez pas à leur silence, ce sont des êtres aussi éclairés que vous autres. »

Enfin les présentations étaient faites. Il était vrai que pour les Sindarins et sans doute pour beaucoup d'autres civilisations, les présentations, de personnes entrant dans une pièce, était un élément de base de la plus élémentaire politesse. Ce n'était peut-être pas le cas des élusiens. C'était là une hypothèse dénuée d'animosité, la Reine avait sans doute surestimée la refonte de cette civilisation un moment presque éteinte. Ils devaient encore reformer une communauté, les règles de politesse n'étaient sans doute pas une priorité absolue.

Cela étant, ils avaient l'air très soudés autour de leur reine et, nouvelle civilisation, renaissante de ses cendres ou pas, ils devraient rapidement apprendre à tenir leur langue. Il était peu probable que même sans avoir vraiment travailler ses leçons de politesse, les termes "infâme pédant" ou "misérable faraud" soient une façon adéquate de définir les invités de leur Reine, en leur présence qui plus est.

Si la Reine Viwien ne comprit pas tout de ce qui s'échangea en élusien, ce n'était pas le cas de son Conseiller. Amrod Telufinwë n'était pas son Conseiller en relations extérieures sans raison. L'une de ces raisons était sa profonde connaissance des langues et sa capacité à décrypter même les plus anciennes, ou les plus nouvelles. L'élusien n'était certes pas une veille langue mais, pas assez récente non plus pour qu'un sindarin avertis ne l'ait pas apprise. Il jeta aux Yorkas insultants un regard glacial qui voulait, à son sens, tout dire.

Qui devait revoir son "comportement" ? Comme le disait un des frères Chayton. Qui était infâme d'insulter des gens venus ici pour les aider ? Quelques soient les querelles sous-jacents à ces discussions, les élusiens ne devraient-ils pas prendre en compte la raison initiale de la présence ici de deux autres grandes nations ? Le Conseiller en restera à un regard sévère, puisqu'il n'était pas un misérable faraud et qu'il ne tenait pas à envenimer une situation dors et déjà tendue, il ne dirait rien de ce qu'il avait entendu. A la condition que les seconds de la Reine comprennent le message, évidemment.

« Leur terran n'est guère utilisable, je vous transmets néanmoins leur sincère excuse. Ne craignez également rien, ils vous comprennent parfaitement. »

A l'intonation de la voix des Yorkas, il était fort peu probable que qui ce soit dans cette salle, qu'il comprenne ou non les mots élusiens, prête quelque crédit à l'affirmation de la reine concernant les excuses de ses pairs.

- Si la langue commune est un obstacle, mon conseiller peut servir d’interprète sans difficulté, afin que nous nous comprenions tous.

Le concerné, tourna son regard vers sa reine. Avait-elle compris ? La sindarine lui adresse un regard assuré qui le conforte dans son idée, si Viwien n'avait pas compris les mots élusiens, elle avait sans doute saisi l'idée en percevant le regard réprobateur de son conseiller. Elle dévoilait donc, non sans raison, la capacité de son conseiller à comprendre l'élusien et à le traduire au besoin. Si le regard sévère du sindarin n'avait pas suffit, les élusiens savaient désormais qu'ils étaient écouté et compris. Que donc, leurs insultes avaient bien été entendu mais, passé sous silence.

La reine d'Elusia indique que ses élites étaient en chemin mais qu'ils ne verraient pas une certaine "Yepa". Sans les informations de sa commandante des Ehtyar, Viwien aurait eu bien de la peine à saisir qui était cette "Yepa" et l'intérêt de la rencontrer. Hinaya se tourna finalement vers les éridaniens pour leur donner la parole.

Viwien acquiesça silencieusement et poliment. Elle percevait sans mal la tension qui s'était emparé de l'atmosphère et si, elle ne se sentait pas vraiment la plus responsable de cette dégradation, elle ne niait pas son implication.

-  Vous avez sans doute plus d'expérience, niveau armée contre spectre, qu'est-ce que vous proposez concrètement ? Désolée hein, j'ai bien écouté ce que vous avez dit plus tôt, nous coordonner tout ça, mais ETA, PCPA, c'est pas limpide.

L'Ehtyar était sincère et visiblement ouverte à la discussion. Elle regardait désormais bien plus vers les éridaniens que vers les élusiens. Sans doute aimerait-elle que la discussion devienne plus militaire que diplomatique, cette dernière partie étant sérieusement bancale. Elle jeta un rapide regard à sa reine qui n'eut pas besoin d'acquiescer cette fois, Viwien aussi, tournait son attention vers les éridaniens qu'elle avait sans doute un peu trop chahuté, non sans raison mais, tout de même.

- Elfirth a raison, notre façon de procéder avec les spectres diffère de la votre mais, nous pouvons nous adapter. Avez-vous déjà affronté des Rouges ? Si oui, comment les avez vous vaincu ou comment comptez-vous les vaincre. La sindarine tourna légèrement son regard verdoyant vers la dénommée Ela pour répondre à sa demi interrogation. Effectivement, nous sommes aussi capable d'utiliser la magie. Si vos corbeaux, suivent une certaine tactique, nous pourrions nous y adapter, afin de rendre le champ de bataille plus lisible.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

MessageSujet: Re: Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien   Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le sommet ♦ Cassandra Raikes&Viwien
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Cassandra Raikes ~ There is nothing delightful about me
» Istheria : The Cassandra Raikes Chronicles
» Un repas, une danse et une rencontre! [PV Cassandra Raikes]
» Le retour sanitaire [Famael 1406, pv Cassandra Raikes]
» Réunion au sommet

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Istheria, le monde oublié :: Cebrenia, le pays des Grandes CitésTitre :: Les Ruines de Taulmaril-
Sauter vers:  

(c) ISTHERIA LE MONDE OUBLIE | Reproduction Interdite !