Scenario : Lanetae des villes

Sujet: Scenario : Lanetae des villes Mar 5 Déc - 19:40

Elle soupirait. Lassitude, frustration, colère ? Personne n’aurait pu le dire, caché sous son casque Alyse fixait visage après visage, mais c’était bien inutile. Il y avait trop de monde sur cette place. Trop de monde dans cette ville. C’était l’endroit propice pour disparaître et Alyse n’avait pas l’autorité nécessaire pour faire surveiller chaque porte et poterne de cette ville de malheur. Le gouvernement local avait accepté de coopérer et mit un certain nombre de gardes à sa disposition mais c’était ridicule face à l'ampleur de la tâche. Elle avait fait surveiller les accès principaux de la ville et fait stationner plusieurs Cavaliers avec la garde civil au cas où ils trouveraient quelque chose, mais elle n’y croyait pas. Ils étaient là. En ville. Et ils n’allaient pas bouger tout de suite. Elle en mettrait sa main à couper.

La Cavalière avait déjà remonté la piste d’un Sindarin jusqu’à une auberge en basse ville près des portes sud de la ville. Cela faisait maintenant deux jours qu’elle lui courait après, ne le manquant que de quelques minutes parfois. Sa connaissance médiocre de la ville le coûtait beaucoup et était un véritable frein. C’était un jeune homme, on pourrait le croire dans la trentaine mais étant Sindarin, il serait probablement bien plus vieux. La peau pâle, maigre, châtain foncé ou brun. Il se fait passer pour un gelovigien et semble préparer un voyage. Alyse n’avait pas su trouver la destination mais au vu des circonstances actuelles, le doute ne lui était que peu permis. Elle n’avait pas non plus de certitude quant à son identité, pas de nom. Le jeune homme aurait très bien pu n’être qu’un simple homme de fois, mais elle ne le laisserait en paix qu’une fois certaine.

Elle n’était pas perdue. Non. Elle savait son homme dans les environs. Mais précisément. Et aussi, on pourrait lui demander de rejoindre n’importe quel point de la ville, elle en serait bien incpabale avant quelques détours. Mais elle n’en avait pas grand chose à faire. Elle ne perdrait pas sa piste. Même si elle devait se transformer une fois le nuit tomber et le traquer à l’odeur comme une bête. Si elle avait été dans une ville plus petite ou à Phelgra elle aurait déjà eu recours à cette méthode, mais ici c’était plus délicat. Elle ne pouvait se permettre d’enfoncer toutes les portes de la ville sans justifications. Pas sans devoir assumer les conséquences. Conséquences qui la ralentirait, voir rendrait même sa tâche définitivement impossible.

Non, elle allait devoir faire preuve d’un peu de tacte et surtout de collaborer. Même si cette idée ne lui plaisait pas. Il devait très certainement y avoir des Cavalier Noirs en cachette dans cette ville, mais elle n’avait aucune envie de travailler avec eux, et ne savait de toute façon pas comment les contacter. Elle chercherait sûrement un moyen une fois cette proie neutralisée. Des mouvements attirèrent son regard vers un coin de la place. Un attroupement. Se tournant doucement pour regarder ce qu’il se passait, Alyse resta indécise quelques secondes. Dans l’ombre d’une petite ruelle non loin de l’attroupement, il lui semblait apercevoir son homme. Maigre, des vêtements bouffant ou une toge de gelovigien, Les plaques de son armure s’animèrent sous sa magie et Alyse fendit la foule en quelques pas, bousculant quelques habitants qui ne cherchèrent pas querelle en voyant qui les avait bousculés. Arrivant devant l'homme, elle le saisit à la gorge, le souleva du sol et le plaqua contre le mur s’enfonçant plus loin dans l’ombre. “ Je te tiens enfin raclure. Maintenant tu vas me dire ou vous vous cachez, toi et les traîtres qui te servent de famille. “

Non. Elle n’avait pas vraiment pris le temps de regarder le visage de celui qu’elle venait de soulever du sol. Et de toute façon. Pourquoi ? Elle savait que c’était lui. Avec peut-être un masque ou deux différences ? Elle s’en moquait, elle ne le regardait presque pas. Elle continuait de surveiller d’un œil de ne pas avoir fait trop de grabuge et que personne ne partait en courant dans la direction opposée. Au cas où elle se serait trompée ?

Sujet: Re: Scenario : Lanetae des villes Jeu 7 Déc - 21:28

Son intervention était d'avantage un prêche qu'un spectacle, le but étant de rassurer la communauté.

L'atmosphère s'était en effet appesantie sur toute la région depuis quelques jours, il voulait utiliser ce premier jet pour tenter d'atteindre les esprits, trouver la juste tonalité avec un groupe test en comprenant le réel sujet du malaise ambiant.

Mais comme souvent sa parabole ne se mariait que mieux avec un léger numéro de jonglage, une aide visuelle pour tenter de redonner l'impulsion aux quelques vendeurs de fruits et aux passants qui s'en faisaient servir à ce coin de leur quartier.

C'est donc vêtu semi-cérémonialement qu'il se proposait, rappelant des heures moribondes passées qui avaient malgré tout été surmontées.

Seulement au moment d'empiler une troisième pomme au sommet de ses sœurs, Leshen pu voir le paysage de l'allée devant lui se dérober, fuir son regard, comme précipité sur la droite.

Il réalisera bien vite que ce n'était pas le paysage qui bougeait mais bien lui. Un constat qui lui vint quelque part entre le moment où ses pieds patinèrent dans le vide et où son masque d'argile qui se brisa au sol. Il n'avait même pas eu le temps de le peindre... le couleur aurait été en accord avec la réussite où l'échec de son prêche de revitalisation.

Le duo de danse fût précipité par la conductrice jusqu'au fond de la cour, et au moment où il percuta le mur son ombre éclaboussa la pierre autour de l'impact, une manifestation non sollicité de son pouvoir sous l'effet de la surprise. Les volutes ainsi dispersées finir par revenir dans sa direction pour se ranger contre sa silhouette à mesure qu'il cherchait à reprendre lui même sa contenance.

Face aux accusations il éplucha aussi vite que possible ses souvenirs, et même si sa gorge le pressait de souffrance, il déglutit quelque parole.

-Ma Dame, que puis-je?

Il s'accrocha à son bras, pour se redresser un minimum et dégager au moins sa glotte, plutôt que pour vraiment se libérer lui. La poigne était déjà bien trop formidable pour qu'il puisse s'en dégager, et elle n'utilisait qu'une seule main.
De toute façon les bras de fer n'étaient pas sa spécialité.

Il verbalisa son cheminement de pensée, autant pour calmer sa surprise que pour capter l'attention de sa captive. Elle semblait plus soucieuse par les retombées alentours que par sa propre réaction à lui...

-Certes la ville n'est pas sûr mais je me décontenance que votre attention porte aux badauds plutôt qu'à moi, pourtant un bien digne objet de ..cette ...convoitise

L'air lui manquait finalement, pas tant pour faire jouer son souffle mort mais bien pour disperser ses paroles.

Les habitants quant à eux s'attroupaient à raisonnable distance. Certains restaient immobiles, contemplatifs d'horreurs, d'autres allèrent jusqu'à ramasser des planches au sol comme pour se tenir prêt à intervenir.. mais timidement, dans la mesure où les plus zélés furent retenu par le bras. En effet la garde avait beau ne pas s'être manifestée en personne, de nombreux citoyens concernés commencèrent à passer le mot qu'il s'agissait d'un soldat et donc probablement d'une affaire officielle.
Elle n'était peut être pas la plus connue, mais les habitués craintifs de la ville se tenaient suffisamment au courant pour avoir déjà repéré les allées et venue d'une stature aussi distincte dans leurs rues.

Par la présente Leshen lui avait encore bien de la peine à rassembler les éléments, et beaucoup de mal à réellement se rappeler tout ce que qu'il avait pu faire cette semaine qui mérite en effet une vindicte foudroyante.
Mais étant donné qu'il n'avait aucune famille connue, il espérait une erreur, car que ce soit sa famille de sang secrète, où celle de culte reconnue il aurait été très mauvais signe de tomber sur quelqu'un d'assez remonté pour considérer les uns ou les autres comme de véritables traitres.

Elle n'était manifestement pas humaine, mais bien plus entrainée que les maraudeurs zelos ou gorgoroth auxquels il s'était habituellement confronté dans ses missions.

-Pourrais-je caresser l'espoir d'apaiser vos troubles, de dérider le froncement de vos deux scintillantes pourpres ?

Il envisagea un instant d'utiliser ses paumes pour lui brûler l'avant bras, mais elle avait l'air trop solidement équipée pour souffrir réellement ses braises paresseuses, il se contenta donc de continuer l'agglutinement d'autant du goudron de son ombre qu'il le pu, autour de sa gorge, dans l'espoir de préserver au maximum sa trachée si se précisait sur lui l'attention non sollicité de la guerrière.

Sujet: Re: Scenario : Lanetae des villes Jeu 4 Jan - 19:10

La poigne d’Alyse se desserra légèrement. Pas assez pour permettre à l'autre de penser qu’il a une chance de s'enfuir, mais suffisamment pour lui permettre de parler plus librement. Surtout qu’elle commençait à douter que cet homme était celui qu’elle cherchait. Il semblait réellement perdu même s'il gardait une parfaite contenance et se permettait quelques… boutades ? Il semblait être un individue haut en couleur et les reste brisé de masque la ou elle l’avait attrapé semblait montrer qu’il était ici depuis quelque temps. Et que de par son phrasé et ses masques, il soit reconnaissable. Et on ne lui avait pas parlé de ce genre d’habitude chez celui qu’elle chassait. Elle ignora toutes ces précédentes remarques pour ne se consacrer qu’à la dernière. “Tu devrais commencer par dire des choses intéressantes plutôt que de me faire perdre mon temps en pirouette et pitrerie. Ton nom ? Ton affiliation ? Tu semble Gélovigien ? De quel culte ? Et depuis quand es-tu dans cette ville ? “

Il allait avoir besoin de quelqu’un pour confirmer le dernier point mais si il n’était pas trop idiot, ce qu’elle imaginait par ses traits d’esprits, il devrait pouvoir le prouver et dissiper ce malentendu. Elle dessera encore son emprise sur son col pour ne plus que le tenir par le col de sa robe. Un signe de bonne volonté ? Plusieurs gardes arrivèrent et s’immobilisèrent devant la scène regardant la Cavalière et celui qu’elle tenait. ils restèrent quelques secondes indécis. “ Vous avez besoin d’aide ? “ Alyse les regarda. “ Pas pour le moment, mais ça pourrait vite changer, restez là. “ La présence des gardes ne diminua pas la tension de la foule, bien au contraire. Certains se demandaient ce qu’ils se passaient pendant que d’autre un peu plus loin se monter la tête sur l'utilité de la garde et de son laxisme envers ce qui semble être un abus de pouvoir d’un noble. Ils n’avaient pas vraiment tort, mais dans le cas actuel Alyse avait les lettres de sa collaboration avec les autorités locales en cas de problème. Et un foule, ça se dissipe vite en cas de besoin.