Sous l'ombre la chouette hulotte

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_ Il parait que des personnes hauts-placées seraient gravement malades.
_ Il parait que ça se bécotte "au bal de la Rose".
_ Il parait que des créanciers en sont après un des conseillers de Ridolbar.

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 Sous l'ombre la chouette hulotte

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeMar 22 Juil - 20:49


Le séjour dans la capitale s'était prolongé un peu plus qu'il l'aurait cru initialement. Notre baroudeur n'est pas habituellement le genre d'homme à tenir en place bien longtemps, parcourant les contrées du monde en tant que loup solitaire.Enfin, solitaire, ce n'est pas tout à fait véridique puisqu'il a toujours en sa compagnie ces plus fidèles compagnons Airut et Jyry. Ils sont là de fidèles amis de notre ombre blanche et ont vu les bons et mauvais jours de celui-ci.Ensemble, ils en ont vu du chemin, ils ont connu la pluie et le beau temps et tout ce qui existe entre. Cependant, pour les compagnons de l'ombre blanche les derniers jours furent des jours de repos.Les plus récents gains du blondinet lui avaient permis de bien nourrie les pauvres bêtes et assurer ainsi leur bien-être et leur santé.La santé des deux compagnons avait certes été meilleure que la sienne. Les dernières semaines dans la capitale, notre mystérieux protagoniste avait connu des hauts et des bas.

Enfin, les récits de ses aventures récentes n'est sans doute rien bien intéressant pour quiconque n'y avait pas participer directement ou indirectement.Surtout qu'elle n'a pratiquement rien à voir avec la présence de ce dernier dans les rues du quartier résidentiel de la cité.Y existe-t-il d'ailleurs une explication logique justifiant la présence d'un tel personnage en ce lieu ?Il y a sans doute un bon nombre d'explications à cette question, nombreuses théories afin de tenter d'élucider le mystère du moment, mais sans doute aucune serait la bonne réponse, du moins pas entièrement.Toutefois, qui oserait venir approcher un tel baroudeur dans les rues à une heure si avancée ?

Une ombre blanche aux apparences d'un rustre vagabondant des les rues, cela ne semble nullement être bon présage. Il s'agit ici d'un personnage aux allures bien sombre et sinistre pour tout être qui ne le connait point. Un baroudeur se baladant le voile ténébreux, le visage partiellement masqué par un capuchon blanc n'est pas exactement le type de personnage que l'on souhaite croiser en tournant le coin.C'est en le croisant qu'on se demande ce qu'il fasse ici. Il se balade tout simplement, fait une ronde à travers la cité, car mieux vaut cela que de noyer l'ennuie dans l'alcool à la taverne la plus lugubre qu'il trouvera dans le coin.Non ce soir les aventures et la débauche ne l'attendent pas ayant choisi de profiter de la tranquillité de la cité.

La tranquillité, cela lui faisait le plus grand bien.Il avait besoin d'air frais, de songer à sa situation actuelle, à ce qu'il allait faire dans un avenir prochain.La vie est remplie d'incertitude et bien qu'ils soit impossible de s'assurer que tout ira comme il le souhaiterait, il se doit tout de même de songer à ce genre de chose.Certes, il peut simplement suivre son instinct, c'est un peu ce qu'il a toujours fait. Son instinct l'a guidé jusqu'ici en lui disant qu'il devait apporter attention aux rumeurs. C'est les rumeurs qu'il a suivis qui l'a entrainé dans les plus récentes péripéties. Que lui disait son instinct en ce moment ?Son désir primale d'aventure ne lui parlait-il pas ?Ce n'est certes pas dans les quartiers résidentiels d'Hesperia qu'il va trouver la plus grande aventure, mais d'un autre côté il a déjà eu tort auparavant concernant ce genre d'endroit

Les rues de quartiers résidentiels à une heure si avancée étaient habituellement très calmes.Il y avait quelques rares rencontres, généralement des personnages un peu louches, mais occasionnellement certains êtres plutôt honnête ayant simplement choisi de retourner dans leur lieu de résidence une fois les soleils couchés.Notre ombre blanche avait, en tournant les quelques coins de rue, faite la rencontre de quelques ivrognes perdus et d'une petite dame prête à vous tenir compagnie en échange de quelques Dias. Rien de bien hors de l'ordinaire ou de bien intéressant.De tels personnages, il est possible d'en rencontrer un peu partout.Les personnages les plus intéressants qu'il avait eu l'occasion de rencontrer dans le cadre de la soirée avaient été un chant qui miaulait une sérénade à sa belle se trouvant sur le bord d'une fenêtre.

Ses prunelles azure du baroudeur observait les ombres dans la nuit.Sous son capuchon blanc, il était difficile de bien discerner la plupart des traits de son visage dans la pénombre, cependant à l'occasion un peu de lumières exposait le regard d'acier de celui-ci.Malgré qu'il était d'une humeur qu'il pouvait considérer comme étant légère, le visage de celui-ci pouvait sans doute sembler des plus austère aux yeux d'un étranger.Les gens qu'ils avaient croisés n'avaient pas véritablement osé l'approcher, le laissant vagabonder tranquillement dans les rues.

Arrêtant sa balade durant un moment, il reposa sur un petit banc entre deux maisons.Devant ses yeux se trouvait une résidence des plus modeste. Durant un instant, notre protagoniste se demandait quel genre de gens habitaient une telle résidence, quel type de vie ils menaient.Entre les rideaux il pouvait y apercevoir le visage d'un homme assit prêt du feu, une pipe à la bouche et un livre en main. Un homme menant sans doute une vie bien simple avec une femme et des enfants.Áedh demeura assit ainsi à observer tranquillement l'homme de cette vue extérieur, cet homme fort bien différent de sa propre personne.Il observa l'homme jusqu'à ce que la lumière commençât à quitter la pièce et que l'homme quitta les lieux, sans doute dans le but de se reposer.C'est en observant des gens tels que cet étranger qu'il se rend compte à quel point son mode de vie est hors de l'ordinaire et que même s'il pouvait, il ne croit qu'il aimerait vivre ainsi.

Certes, il s'agit là d'une vie stable et sans doute très sécuritaire, un toit sur sa tête d'assurer et des gens qui l'aiment l'entour, mais c'est une vie sans doute un peu monotone, du moins aux yeux de notre protagoniste. Le monde est son domaine et demain est toujours un autre jour où ce qui l'attend est incertain, c'est l'aventure, c'est sa vie. Mais sa vie, qui s'en souviendra lorsqu'il va rendre l'âme ? Il ne possède pas de femme et à sa connaissance pas d'enfants...Un toit misérable à Ridolbar...Il ne possède pour aussi bien dire rien. Et lorsqu'il serait un vieil homme ?Les chances qu'ils se rendent jusqu'à un âge avancé sont très faibles certes, mais pas impossible. Il se perdait dans ses songes sous le regard des lunes et des astres célestes, tout comme une ombre sous les ténèbres de la nuit.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeMer 23 Juil - 17:00

Qui a dit que l'obscurité était l'apanage de la terreur ? Que la nuit, rôdaient les pires cauchemars ? Qu'une fois la lumière dissipée, survivre semblait devenir le substitut de vivre ? Personne n'est plus fourbe que celui qui a su proférer pareilles aberrations. Parce qu'il n'y a que les lâches qui ont peur de la nuit, que les faibles qui attendent le jour pour voir. Car la vrai force n'est pas de surmonter sa peur de l'obscurité, mais d'apprendre à vivre avec elle. L'ombre n'a en réalité rien d'angoissant, sauf peut être pour celui qui n'essaie pas de capter l'infinie beauté qu'elle recèle. Cela, Nuschka l'avait compris deux ans plus tôt. Alors, lorsque Hesperia avait sombré dans la noirceur des ténèbres, que les soleils avaient disparu derrière la ligne de l'horizon, la jeune femme s'était ouvert à la nuit et  s'était sentie libre. Comme une ombre parmi les ombres. Les lunes, hautes dans le ciel, dispersaient sur le monde un voile argenté, et luisaient dans le noir comme autant de diamants. La ville prenait des teintes noirâtre, illuminée à quelques endroits par les lumières encore allumées des maisons éparses. Celle que l'on nommait l'Améthyste avait erré dans la citadelle toute la journée durant, en attendant avec impatience les dernières heures du soir. Quand la luminosité s'était tarie, elle avait traversé un petit jardin mal entretenu, et en avait escaladé le muret, rempart à une rue déserte, d'où provenait des odeurs rances. Machinalement, elle avait porté le revers de la main à son nez. Ses sens développés avaient affûté ses aptitudes olfactives, et il fallait avouer que les effluves de la ville n'étaient pas toujours aussi ragoutantes qu'elle le laissait croire. Et pourtant, la jeune femme ne s'en plaignait pas. Cela restait un don exceptionnel qui lui servait bien plus qu'il ne la dégoûtait. Elle se savait en être digne et, malgré les quelques désagréments, lui trouvait des avantages indéniables.
Comme muée par un désir de parcourir la ville, elle s'en était allée. Et c'était avec l'a priori d'une nuit efficace qu'elle avait sillonné les rues des avenues pauvres. Rien n'aurait su la retenir ici, aucun bien à voler, aucun politique manipulateur à tuer. Alors, ses pas, qui semblaient doués d'une vie propre, l'avaient porté vers le Quartier Résidentiel. Sans que personne ne remarque la fine silhouette encapuchonnée. La nuit lui permettait beaucoup plus de miracle que le jour : se faufiler de rue en rue devenait un jeu d'enfant, travailler sans être vu, élémentaire. Elle restait cependant à bonne distance du faible public encore dehors. Pour la simple et bonne raison que son appréhension envers les Terrans s'était accrue de jour en jour, depuis qu'elle était arrivée à la capital. Chez eux, elle n'avait vu que la corruption, la gangrène de la débauche. Sans doute possible, elle les affirmait volontiers gauche et veule. « Tu ne les connais pas pour te permettre de les estimer ainsi. Je te l'ai déjà dit plusieurs fois, juge ton adversaire avant de t'en faire un ennemi. Il ne sont pas tous comme ça tu sais, certains sont comme toi et moi, même s'il s'agit d'une minorité. Mais, peu importe, tu ne dois pas t'exprimer hâtivement. Réfléchis, ça peut toujours servir. » Les paroles de Garrett avaient résonné dans l'esprit de son élève pendant plusieurs jours, avaient essayé de faire sens. Mais il fallait se rendre à l'évidence, Nusckha n'était pas en accord avec son précepteur. La raisonner était chose difficile, alors cet enseignement fut définitivement oublié. Ce n'était pas la première fois, mais cela laissait à la jeune femme toujours l'amer sentiment de ne pas être parmi les siens. Et pourtant, c'était avec un regard plein de morgue qu'elle avait toisé les quelques passants sur son chemin jusqu'à finir par prendre de la hauteur, pour mieux imager son désir de supériorité. En crochetant les quelques prises qui s'offraient à elle, elle avait rapidement atteint le toit. La jeune femme avait toujours aimé grimper, que ce soit aux arbres d'Elusia, et maintenant aux structures de la ville. L'entraînement de Garrett avaient conférer encore plus d'adresse à ses dispositions naturelles. Et elle escaladait désormais avec l'assiduité de celui qui aime apprendre. Pareil à un lézard, on aurait cru la voir glisser sur les murs, pour finalement atteindre les éminences escarpées. Les toits étaient éclairés d'une mince parcelle de lumière, ce qui ne l'empêcha pas de se déplacer debout sans risque d'être aperçu. Ses vêtements entièrement noirs et son capuchon rabattu sur la tête l'aidaient pour le moins à se dissimuler. La jeune femme avait parcouru deux bonnes centaines de mètre, ponctuée par l’escalade de toit plus haut que de d'autres. Sans but précis, elle avait marché. Pour se dégourdir, mais surtout pour estimer les bourses de chacun. Vu d'en haut, tout était plus facile. Puis, elle l'avait vu, lui : une proie toute de blanche vêtue. Alors elle s'était arrêtée.

Nuschka agrippa de ses doigts le rebord du parapet. Une bourse qui semblait enfin plus remplie que celles des flâneurs imbibés d'alcool. Et pourtant, elle marqua un tant d'arrêt. Dans sa précipitation, elle avait failli ne pas remarquer la carrure imposante du rustaud et la démarche cadencée avec laquelle il avalait les distances. La jeune femme haussa les épaules. *Tout est dans la finesse.* C'est avec cette pensée confortée et l'aplomb qui était sien qu'elle rejoignit le sol. Elle se laissa glisser à terre, dans une ruelle sombre perpendiculaire à la rue principale, cachée aux yeux de tous. En se plaquant contre un mur, elle vit l'homme en blanc passer à sa hauteur et marcha jusqu'à lui, d'une approche assurée, muée par l'appât du gain, et attendit qu'il soit tout près pour agir. Alors d'une main furtive, elle empoigna la bourse, et de l'autre, défit de ses doigts fins le lacet qui la retenait à sa taille, avant de l'enfouir dans les abysses de son manteau noir. Un fouille rapidement menée. Elle repartit aussitôt. L'Améthyste fit un pas, un seul. On la bouscula. La jeune femme ressentit une vive douleur au pied. Un homme venait littéralement de lui marcher dessus. Il était ivre et sentait l'alcool à plein nez. Une grimace de dégoût barra le visage de la jeune femme. Elle le repoussa simplement de la main, d'une poigne qu'on ne lui soupçonnait pas. Un inaudible ''Abruti'' fut sifflé. Son instinct la poussait à se retourner, pour s'assurer que sa vaine tentative de fuite n'avait pas était remarquée. Mais elle n'en fit rien. Ses jambes n'obéissait plus, elle continua. Le rustre aurait pu la voir, ou même la suivre, peu importe, l'ombre s'était de nouveau offert à elle. L'Améthyste s’enfonça dans les profondeurs de la nuit.

Dans sa main, Nuschka fit jouer la petite bourse en cuir. Elle n'était pas si remplie que ça et un tel effort ne valait sûrement pas son pesant de pièces, mais c'était toujours ça de pris. L'Améthyste était toujours bonne preneuse, alors un Dias de plus ou un de moins. Du moment qu'il ne s'agissait pas de tout un coffre... La rue dans laquelle la jeune femme venait de déboucher était une voie sans issue. Il n'y avait pour elle que deux choix possibles. Un léger coup d’œil vers l'arrière et elle aperçut le halo lumineux des quelques lumières de la rue principale. Un regard rapide vers le haut. Les toits semblaient lui tendre des bras invisibles. *Beaucoup moins risqué et tellement plus amusant.* Elle commença une montée bien contrôlée. Au bout de quelques pas effectués, un doute s'insinua dans son esprit, contradictoire à l'engouement qui avait guidé ses gestes quelques minutes plus tôt. Nuschka ne pouvait se permettre de rentrer à l'auberge, dans la chambre qu'elle et Garrett avait loué pour la nuit, sans rien d'autre que les quelques Dias de la bourse de cuir. Il fallait chercher, continuer. Mais, seulement, y avait-il encore quelque chose à voler ? Les rues en contrebas étaient désertes, les habitations encore pleines de vie. Un paradoxe qui l'aurait mené à rire, si elle ne s'était trouvé dans une situation où le retour devenait seule chose envisageable. Elle allait se résigner à rentrer, en préparant déjà les excuses qu'elle devrait servir à Garrett, lorsqu'une résidence reteint son attention, juste en bas. Si près. La dernière lumière venait de s’éteindre : la maison fut plongée dans le noir. Une opportunité qu'un voleur se devait de saisir. Si elle ne pouvait se risquer à pénétrer dans une maison éveillée, elle devait tenter sa chance maintenant, durant le sommeil des propriétaires. Mais rien n'était si sûr. Et pourtant, cela n'enleva guère à Nuschka le loisir de s'engouffrer dans la demeure, par la première fenêtre qu'elle trouva ouverte. Le temps d'accoutumer ses yeux à l'obscurité et elle pu détailler les lieux. Voilà ce à quoi ressemblaient la plupart des habitations nantie d'Hesperia. De grandes bâtisses à plusieurs étages, des pièces méthodiquement voir richement meublées. Nuschka les trouva trop opulentes à son goût, comme d'habitude. Plus encore que les Terrans, elle détestait leur façon de mettre en avant ce qu'ils possédaient. Elle qui, contrairement à eux, n'avait acquis que le seul droit de vivre, les trouvait repoussant d'ostentation. Leurs biens ne lui appartenaient pas, autant qu'ils ne leur appartenaient pas à eux. En avaient-ils seulement légitime propriété ? La jeune femme savait pertinemment que certains d'entre eux travaillaient sans conteste sur le dos des autres. Alors pourquoi ses actes auraient-ils une réputation de vol, et non les leurs ? Un petit nettoyage s'imposait. Ses yeux tombèrent sur un tableau, accroché aux trois quarts du couloir, représentant deux enfants assis l'un à côté de l'autre. *Tant pis.* C'est avec la pensée qu'ils paieront pour les autres que Nuschka attrapa le peigne fin reposant sur une commode, et le fourra dans une de ses poches. Les lieux étaient imposants. La jeune femme ouvrit quelques portes, descendit un escalier qui menait au premier étage, puis un autre. Elle se serait sûrement perdu, si elle n'avait pas été pourvue d'un sens de l'orientation à tout épreuve. La pièce principale s'étalait devant elle. A la lumière que diffusait la fenêtre donnant sur la rue, elle discerna une cheminée, quelques fauteuils. La pièce était plus sobre que les autres. Seuls les rideaux témoignaient de la prospérité. Et entre ces rideaux, un pan de rue illuminée. Et dans cette rue, un homme assit sur un banc. La mémoire rarement défaillante de Nuschka fit naître en elle le souvenir cet cible blanche, seule parmi les ivrognes. La jeune femme s'approcha de la vitre, non sans étonnement, et y apposa sa main. Son front vint se caler sur celle ci, lui permettant de mieux voir.

Tu t'en es pas encore rendu compte, on dirait., fit-elle avec un léger sourire.

A peine eut-elle prononcée cette phrase, que des pas se firent entendre. Un homme apparut sur le seuil de la porte, un chandelier à la main, qui illumina une partie de la pièce. Dans l'ombre il discerna une silhouette étrangère. La surprise marqua son visage. Surprise qui n'en cédait qu'à celle de Nuschka, dont les yeux étaient devenus ronds. Pourquoi ne l'avait-elle pas entendu arriver ? « Que... Que faites-vous chez moi... ? » Ses mots se perdirent dans sa gorge et devinrent gargouillis. Il tomba lourdement par terre, les bougies s’éteignirent à sa chute. Nuschka avait agi avec rapidité. D'une main vive, elle avait empoigné sa sarbacane et choisit au hasard une fléchette dans son carquois. Le projectile s'était figé dans le cou plissé de l'homme. Il gisait désormais à terre. L'adrénaline retomba, la jeune femme put de nouveau respirer. En rejoignant le corps inerte, elle distingua, sur la peau blanche, les plumes bleues de la fléchette.

Narcotique. On peut dire que t'as eu de la chance, mon vieux. Faut croire que la soirée n'est pas telle que je l'envisageais.

En effet. Et elle ne faisait que commencer.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeJeu 24 Juil - 14:30

Sous le voile de la nuit une ombre blanche avait pris siège sur un banc en face d’une maison. Assis ainsi, ne faisant qu’un avec le ténébreux et lourd silence de la nuit, les prunelles azure de celui-ci n’avaient nullement quitté l’homme qui se trouvait dans l’établissement. Il ne s’agissait pas là d’un prochain gibier, ni même d’une personne que connaissait notre blondinet mais qui n’osait point approcher. Cet homme dans la maison était un parfait inconnu aux yeux de notre protagoniste, un homme dont il ne connaissait rien et ne pouvait que stipuler sur sa vie qu’à partir des quelques observations qu’il pouvait faire à partir de son banc. En contraste avec notre baroudeur, cet homme semblait être nettement plus raffiné au yeux de la société, un statut peut-être, un nom reconnu de certaines personnes dans la communiée possiblement au-delà. Il s’agissait d’un homme qui menait sans doute ce qu’on pouvait considérer comme étant une vie plutôt tranquille, rien ne sortant de l’ordinaire, les gens se souviendrons sans doute de cette homme pour sa routine et sa façon de faire les choses. En contraste à cet homme, Áedh est un homme dont la résidence n’existe pas réellement. Il est un homme venu de loin connue de personne dans cette capitale, sauf de quelques personnes qu’il a rencontré au cours de ses aventures. Des aventures, contrairement à cet homme notre blondinet en vie chaque jours ou presque. Les quelques dernier jours avaient été plutôt monotone, la cité d’Hesperia n’avait sans doute plus rien à lui offrir, mais pourtant il semblait toujours souhaiter si accrocher. Son désir de rester n’avait rien à voir avec la cité pour être tout à fait honnête, le tout était relié à une rencontre qu’il avait fait.

Certes, il n’était sans aucun doute très mauvais pour lui de rester dans la cité à vagabonder ici et là, visitant cette merveilleuse capitale. Il ne souhaitait nullement connaître l’histoire de chaque endroit et mettre Hesperia derrière ses pas était sans doute ce qu’il y avait de mieux à faire dans un avenir prochain. Par cela il devait entendre une fois les soleils levés… ou du moins lorsqu’il sera reposé. Il allait mettre les voiles vers de nouvelles aventures, une nouvelle chasse, du moins dès qu’il en trouvera une. La cité est plutôt tranquille ses dernier jours, les murmures n’apportent aucune rumeurs intéressantes, ou du moins suffisamment intéressante afin de l’avoir poussé à quitter. Il ne s’agit pas ici d’un comportement très habituel de sa part, il s’agit même ici d’un comportement qui semble inquiéter se pauvre Malfinnor. Il connaissait notre protagoniste comme étant un homme qui tenait difficilement en place. Il y a de cela trois an il avait dû le forcer à rester dans la cité afin de bien récupérer ses forces suivant des blessures sérieuses. Donc le fait que le blondinet soit en parfaite santé physique et reste tout de même dans la capital n’est point un comportement naturel. Ce qu’il fait en cette soirée, habituellement il qualifierait le tout comme étant une perte de temps.

Assis ainsi, légèrement penché en avant, les douces sur ses genoux et les mains liés, il avait observé les lumières s’éteindre devant ses yeux. Avec plus rien à observer et plus rien pour le retenir dans la cité, une fois qu’il se sera reposer le baroudeur sera en mesure de reprendre la route. Sa bourse était bien remplie. Sa bourse, suite à s’être redressé et placer sa main droit où celle-ci se trouvait normalement, Áedh remarqua qu’elle avait disparu. L’avait-il perdu en chemin ? C’est peu probable, le bruit qu’auraient fait les Dias dans la bourse ne cuire en tombant sur le pavé aurait alerté l’ombre blanche. Il ne se souvenait pas d’avoir rencontré qui que ce soit qui aurait pu lui subtiliser le tout sans qu’il ne s’en rendre compte. Ses rencontres nocturnes jusqu’à présent ne possédaient nullement un tel potentiel. Non, un petit truand des bas-fonds ne pouvait pas subtiliser une telle chose sous la vigilance de l’ombre blanche, même lorsqu’il est distrait. Le malfrat, peu importait de qui il s’agissait, avait des doigts de velours du avait l’habitude de commettre ce genre d’actes. Elle fut sans doute soustraite de sa personne alors qu’il était perdu dans ses songes. Voilà ce qui arrive lorsqu’une enchanteresse et le doute vient envahir l’esprit d’un homme.

S’étant rendu compte de la chose, l’ombre blanche se releva alors et un regard circulaire balayait les rues de la capitale. Une chose était certaine, l’âme misérable qui avait su déjouer sa vigilance n’était nullement dans les ténèbres de la rue et il est fort probable qu’il n’allait point croiser celle-ci de sitôt. Enfin, si par malheur il tombait sur une personne avec sa bourse, qu’il pouvait reconnaitre parmi tant d’autres grâces à certains signe très distinctif, cette personne allait connaître à quel point dérober l’ombre blanche était une erreur. Sur son visage une certaine colère apparaissait autant envers le malfrat qu’envers sa propre personne pour avoir été si distrait qu’il n’avait pas remarqué qu’on l’avait dérobé de ses Dias. Cependant, malgré tout cela, rien ne servait de demeurer planter ainsi dans la rue, si les Dias qu’il avait furent dérobé, il devait soit les retrouver, soit trouver de quoi en gagner quelques un.

C’est alors qu’il s’apprêtait à quitter les lieux qu’il remarqua de l’activité au cœur de la maison qu’il avait temporairement observé. Certes, l’ombre blanche savait que l’homme allait sans doute se coucher, mais les activités et les ombres qu’il pouvait apercevoir d’où il se trouvait ne ressemblait nullement à l’homme. Le regard azure du chasseur de prime tentait de mieux voir à travers la petite fenêtre et les rideaux qui se trouvait à l’étage. Il obscure silhouette se dessinait devant ses yeux. Le blondinet avait donc fait le choix de demeurer un peu plus longtemps sur les lieux, cette scène possédait quelque chose d’hors de l’ordinaire, quelque chose n’allait pas. Les prunelles de notre protagoniste balayaient la scène à la chercher de toute chose sortant de l’ordinaire. Il observa le mur et la fenêtre… elle semblait avoir été récemment ouverte de l’extérieur. Est-ce que cette silhouette qu’il avait cru apercevoir à travers les rideaux était celle d’un intrus ? Les sourcils de notre protagoniste fronçaient un peu alors qu’il demeurait incertain de ce qui se déroulait à l’intérieur. Il pouvait certes facilement grimper jusqu’à là, ses compétences athlétique lui permettait de le faire sans véritable difficulté. Cependant, s’il se trompait c’est lui qui donnerait l’impression d’être un envahisseur. Il demeura donc ainsi durant un instant, jusqu’à ce que son instinct lui dise qu’il valait mieux vérifier le tout. De plus, jeter un petit regard rapide de l’extérieur, il n’a rien de mal à ça, non ?

Passant au-dessus de la petite muraille, les mains habiles et puissantes du chasseur de primes avaient vite fait retrouvé l’arbre en proximité de la maison. Un homme très athlétique, il n’en était pas ici à sa première escalade et sans doute pas à sa dernière. Il n’aurait fallu que le quitter du regard durant un moment afin de le perdre de vu. Il était tel un prédateur dans la nuit, possédant une grande adaptabilité et agilité lui donnant un avantage dans la plupart des situations. Les pieds sur une grosses branches et légèrement accroupis afin de conserver son centre de gravité bas, il s’avança tranquillement vers la fenêtre. À l’intérieur pouvait mieux voir la silhouette qu’il avait observé un peu plus tôt. À travers l’obscurité, les deux êtres avaient croisés leurs regards, mais le blondinet n’arrivait pas à bien distinguer le visage de l’être en face de sa personne… de qui s’agissait-il ?
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeDim 27 Juil - 19:10

Le bruit feutré de pas sur le sol détourna l'attention de l'Améthyste. Ses yeux se plissèrent pour essayer d'entrevoir quelque chose. Une silhouette se dessina dans l’entrebâillement de la porte. La jeune femme jeta un coup d’œil rapide derrière elle. Par la fenêtre, entre les rideaux, elle discerna le banc. Vide. Son regard se reporta sur le nouvel arrivant. Les Dieux avaient-ils ainsi abandonner la Ladrini à son sort ? Fen était-il aussi peu reconnaissant envers celle qui l'avait prié durant toute son enfance, et qui le priait encore ? Ou bien Kron avait-il décidé qu'il n'était plus temps de vivre pour elle ? L'homme était là, devant elle. Oui, assurément un homme : son imposante carrure le trahissait de loin. Et pourtant, la rapidité avec laquelle il avait rejoint la demeure, le silence avec lequel il s'y était infiltré allait en contradiction avec ce que l'on pouvait voir de son physique, en premier lieu.  Dans l'ombre, Nuschka ne discernait pas son visage – il aurait pu être aussi âgé que Garrett, ou voir plus, elle ne l'aurai jamais su –, mais ne doutait pas d'y trouver des traits marqués par l'habitude. Elle percevait également l'odeur musqué de la certitude, de celui qui ne doute plus de ses actes. Mais pouvait-elle réellement se fier à ses sens ? La jeune femme n'était plus sûr de rien. Elle ressentait l'âpre sensation d'avoir commis une erreur, d'avoir sous-estimé l'homme en blanc qui se trouvait désormais face à elle. Une telle conclusion l'aurait fait sortir de ses gonds si elle s'était trouvé dans une situation moins délicate que la sienne. Elle se força à respirer et afficha un calme apparent qu'elle ne possédait pas. Le fait d'avoir agi comme une novice faisait bouillonner la rage et la déception en elle. *Mais tu es une débutante, imbécile ! Quand comprendras-tu que Garrett a toujours raison, même si cela ne te plaît pas ?* se morigéna-t-elle en silence. Les paroles de celui qu'il était convenu d'appeler maître se frayèrent un chemin dans le gouffre tortueux de son esprit et prirent soudain un sens nouveau. En effet, elle n'avait pas pris le temps de jauger la proie – si s'en était réellement une – avant de la voler. Le délester de sa bourse lui apparaissait maintenant comme la dernière des idioties. La bourse. Elle sentait son poids pendre à sa taille, aux côtés de la sienne. Elle en caressa furtivement le cuir. Par quel moyen aurait-elle l'audace de se sortir vivante de cette fort vilaine posture ? Si solution il y avait, bien évidemment...

Nuschka porta un léger regard d’absinthe sur l'ensemble de la pièce. La jeune femme n'y voyait pas à deux pas d'elle. La maison plongée dans l'obscurité ne lui laissait que peu de chance pour une fuite soudaine. Courir lui permettrait d'échapper momentanément à celui qui venait certainement récupérer sa bourse. Mais elle doutait bien que son endurance serait largement rattrapée par son opposant, qui avait du fournir un effort athlétique pour se hisser lui aussi jusqu'à la résidence. Et puis, même si elle parvenait à s'échapper de la maison, où irait-elle ? La jeune femme ne connaissait que trop peu les Quartiers Résidentiels pour se permettre d'en arpenter le terrain sereinement. Et si, de plus, l'homme se voyait originaire de la ville, ou s'il la connaissait comme sa poche, elle n'avait aucune chance. Mais avait-elle seulement le choix ? Car à part la fuite, que pouvait-elle se permettre ? Un affrontement ? Nuschka ne bougeait pas. L'homme en face d'elle pouvait la tuer facilement s'il le voulait. Elle ne faisait certainement pas le poids contre lui. Cependant, elle s'était déjà mise en garde, presque par pur réflexe. Ses genoux légèrement fléchis et ses doigts déliés, prêt à s'emparer du poignard à sa cuisse, la rendaient tendu. Tendu, car même la tension présente dans la pièce était palpable. Un moment, elle sembla croiser le regard de l'homme. Qui était-il ? Savait-il seulement qui elle était et ce qu'elle avait fait ? Sûrement avait-il suivi de l'extérieur la rencontre entre Nuschka et le propriétaire des lieux. Le corps gisant aux pieds de la jeune femme était une preuve de plus. Alors agissait-il en défenseur des innocents, ou bien était-il lui aussi à la recherche de richesses à se mettre sous la dent ? Peut être voulait-il simplement récupérer ce qui lui appartenait. Mais l'arrogance empêchait la jeune femme de lui rendre ce qui lui revenait, du moins pour l'instant. Ses membres ne lui obéissaient pas. Au risque de se confronter à plus fort qu'elle, elle feignit de ne pas comprendre sa présence.

Qui t'es toi ? Qu'est-ce que tu veux ?

Les paroles avaient été prononcé froidement, comme pour se donner une contenance, sans qu'aucunes émotions ne viennent à percer la voix de la jeune femme. Mais ses jambes commençaient à trembler sous l'effet de la tension. Ses muscles se contractaient, au rythme de sa respiration. L'appréhension s'insinuait dans toutes les fibres de son corps, et avec elle, la peur. Celle d'être réprimandée, brutalisée, meurtrie par les coups et la honte. Celle de ne pas pouvoir mettre de visage sur l'homme en blanc. La jeune femme ne détachait pas son regard de celui ci. Chacun de ses gestes auraient pu être mal interprétés, tant le trouble de Nuschka était présent. L'orgueil l'avait toujours rendu impétueuse, mais sans que jamais cela ne la trahisse. Et pourtant, c'est ce qui se déroulait sous ses yeux inconscients. Elle avait agi avec fierté, sans se soucier de quelconques représailles, sans « juger son adversaire ». Et tout se retournait désormais contre elle. C'en était presque ironique. La jeune femme ne voulait pas s'avouer vaincu. Alors malgré l'inquiétude grandissante, elle continuait de dédaigner l'homme d'un regard méprisant.

Celui ci sembla esquiver un pas vers la jeune femme. L'avait-elle imaginer ? Peu lui importait. La tension venait d'exploser. L’instinct pris le dessus, comme à chaque fois qu'elle laissait l'animal parler à sa place. L'acier chuinta. Nuschka venait de dégainer. Elle enjamba rapidement le corps du propriétaire et fondit sur l'homme. Elle le percuta de tout son poids. Vaine tentative pour le désarçonner. Sous ses pieds, elle sentit le bois et la mousse humide de l'arbre. De sa main droite, elle fit décrire un arc de cercle à son arme. Elle ne sut pas si son coup avait atteint sa cible. Avec la précipitation, ses pieds s’empêtrèrent dans sa cape. Elle tomba à la renverse, entraînant avec elle celui qu'elle venait d'agresser. Et la chute fut longue. Tellement longue.  


Dernière édition par Nuschka Filéäntess le Lun 4 Aoû - 18:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeSam 2 Aoû - 16:59

Il s’agit ici d’une autre sombre nuit, le genre de nuit où les vils personnages sortes de leur caches afin d’apporter la terreur avec eux. Notre cher baroudeur pourrait sans doute être considéré par de nombreuses personne comme étant l’un de ces dit vils personnages. Il s’agirait ici d’une question de perspective sur la chose, sur la façon d’interpréter les actions d’un tel homme. Certains le décriraient sans doute comme étant un truand, un rustres, d’autres vous diraient qu’il s’agit ici d’un sombre justicier dans la nuit. Que vous dirait-il lui ? Que vous dirait le baroudeur à propos de sa personne. Rien, sans doute rien, car il ne cherche nullement l’opinion d’autrui sur ses actions ou du moins c’est ce qu’il dit. Est-ce qu’il est vrai qu’il ne se soucie nullement du regard qui est posé sur lui ? Cela dépend sans aucun doute de qui le regarde, de l’estime qu’il possède pour cette personne. Toutefois, en cette soirée où les ténèbres dominent, quel est la perception qu’auraient les gens sur sa personne alors qu’il est là tel un malandrin sur une branche s’approchant d’une fenêtre. Quel genre d’homme semble t-il être en cette soirée ? Possédant l’apparence d’un rustre, celui-ci ne semble nullement posséder de bonnes intentions…

Toutefois, ce rustre en ce moment est plutôt tel un chat curieux. Alors qu’il s’était apprêté à quitter les lieux suivant sa mésaventure, il avait cru observer dans cette maisonnée quelque chose d’irrégulier. Il est dit que la curiosité est ce qui tu le chat, c’est sans doute aussi applicable concernant notre cher baroudeur qui semble posséder quelques qualités d’un félin. Il s’agit ici d’un prédateur préférant les ténèbres à la vive lumière du jour. Cela peut sans doute sembler un peu ironique lorsqu’on observe son accoutrement, certes ses vêtements sont certes à l’image d’un baroudeur, l’usure en soi est un témoignage de ses voyages, mais le blanc n’est sans doute pas à quoi les gens s’attende d’un oiseau de nuit. Enfin blanc… les vêtements du baroudeur semble de plus en plu s’approcher de teinte terreuse au fils du temps, mais cela est tout à fait normal. La vie qu’il mène n’est pas celle d’un criminel… ou du moins pas celle des pires criminels. Un chasseur de primes est certes du côté de la loi pour le bon prix, un bon chasseur de primes sait que la loi est flexible et que la fin justifie souvent les moyens.

Bref, le temps n’est pas venu de se perdre dans les songes et la philosophie, car dans l’ombre une silhouette semble s’animer. Dans l’ombre il y avait certes quelqu’un… mais ce n’était pas l’homme qu’il avait observé un peu plus tôt. Non cette silhouette émettait quelque chose de bien différent… une ombre parmi les ténèbres. La présence de notre protagoniste sur cette branche semble certes obscures, mais il ne s’agit ici d’un bien lorsque comparé à ce qui pouvait sans doute être en ce moment à l’intérieur de la maisonnée Il se pouvait qu’il s’agissait là d’un simple truand cherchant à dérober la famille de biens matériels… où cette être qu’il avait cru observé depuis un moment pouvait être un personnage encore plus ténébreux. Les prunelles azures de l’ombre blanche n’arrivait pas à bien discerner l’être qui se trouvait derrière les rideaux.

La chose sage à faire serait sans doute pour sa personne de se déplacer, de tenter une approche différente de la situation. C’est ce qu’il aurait fait en temps normal, ses prunelles se seraient sans doute balader, cherchant un prochain endroit où il aurait un avantage sur un gibier. Cela aurait été le déroulement logique, du moins si cet être ne l’avait pas remarqué en dehors de la fenêtre. Il est vrai qu’être posté ainsi sur une branche n’est sans doute pas ce qui a des plus discrets et après son observation initiale, notre beau ténébreux aurait sans doute tenté d’escalader la maison afin de voir dans la pièce sous un autre angle, une autre lumière. Toutefois, cette ombre parmi les ténèbres l’avait remarqué. Bien qu’il fût impossible d’y voir son regard, Áedh savait que cet ombre l’observait. Son instinct lui dictait cela, et son instinct son trompe que très rarement… mieux vaut l’écouter. Mais cet instinct lui avait parlé que trop tard…

Il fit un pas en arrière alors qu’il remarqua la silhouette sortir des ténèbres avec fureur. D’entre les rideaux cet être dont il n’avait pas su bien observé s’en était pris à sa personne. Cependant, malgré les excellent réflexe de notre protagoniste, cette dernière s'était approché si rapidement qu'il avait eut à peine la chance d'éviter le coup. Reculant un peu, il avait pu voir la lame passer à quelques cheveux de son visage, sifflant dans l'air alors que l'inconnu s'en était pris à lui. Cette interaction rapidement à eut pour effet de déstabiliser le fragile équilibre du moment, entraînant vers le sol non seulement l'assaillant, mais aussi notre ténébreux blondinet. Notre baroudeur avait alors tenté de se reprendre et de s'agripper à la banche suivante tant bien que de mal, toutefois l'humidité avait rendu l'arbre glissant, les doigts du baroudeur n'avaient alors pu demeurer fermement agrippé à celle-ci. Cette descente rapide et forcé ne fut nullement plaisante, son épaule se frappa contre une branche et sa tête en évita une autre purement grâce à la chance.

Le son des deux corps s'écrasant sur le sol aurait pu rivaliser avec celui-ci du tonnerre... du moins il s'agit là de l'impression que notre baroudeur eut alors qu'il réalisa la gravité de la situation dans laquelle il s'était embarqué. Il avait été un curieux félin et le voilà sur le sol. Il ne s’agissait pas ici d’un lieu bien confortable, la douleur de la chute se faisait sentir à travers son corps et à l’intérieur de son crâne notre protagoniste pouvait entendre des tambours. Cette chute il va sans doute la ressentir encore au matin… mais là n’était pas le moment de laisser le mal prendre le dessus. Retournant sa tête vers son assaillant, notre cher blondinet pu alors remarquer sa bourse. Alors semblerait-il que le truand ayant fait la gaffe de dérober notre baroudeur souhaitait se montrer un peu plus avare et dérober une pauvre famille en pleine nuit ? Remarquant cela, notre protagoniste se retournât alors et agrippa la gorge du malfrat. La main ferme de notre baroudeur étranglait légèrement le malandrin qui s’en était pris à sa bourse un peu plus tôt.

«Donne-moi une seule bonne raison de pas te tuer!» dit-il sèchement.

Au dessus du malandrin, les prunelles azures ne quittèrent nullement le gibier alors qu’il reprenait sa bourse. S’il le souhaitait, en un seul mouvement il était possible pour notre blondinet de retirer la vie de ce malandrin qui s’en était pris à la mauvaise personne. Après avoir repris sa bourse et la replacer rapidement dans une des poches en cuire à sa ceintures, notre protagoniste sorti sa dague, posant ensuite la lame contre la jugulaire du malandrin.

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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeLun 11 Aoû - 22:22

Vertigineuse. C'est ainsi que fut sa chute. Et le choc ? Brutal. Nuschka, qui avait passé une grande partie de sa vie dans les arbres et sur les murs, jouant avec le vent et se moquant des forces de la pesanteur, n'était d'ordinaire pas sujette au vertige. Mais le sol, qui filait vers elle à une vitesse n'ayant d'égal que celle d'un cheval lancé au galop -et encore, la comparaison était minime- la laissait aussi apeuré qu'une enfant. Une enfant. N'en était elle pas une finalement ? La facilité avec laquelle elle s'était considérée apte à voler l'homme en blanc, celle, encore plus présomptueuse, dont elle avait fait preuve en pensant qu'elle aurait ne serait-ce qu'une seule chance en combat rapproché avec ce même homme, ne faisaient donc pas d'elle une enfant ignorante, plutôt qu'une Ladrini enclin au jugement ? Elle, qui n'avait reçu de Garrett qu'un entraînement au vol et à l'assassinat silencieux, prémices, certes, d'une élève prometteuse, mais qui n'était pas de taille à affronter un homme faisant certainement le double de son poids et qui, de surcroît, semblait avoir une expérience faite des milieux de la nuit. A n'en pas douter, elle l'avait sous-estimé. Elle l'avait sous estimé et, fait peu rarissime, elle s'était surestimée. Les habitudes ne changent-elle donc jamais ? C'est en pensant aux supplications dont elle devrait faire part à Garrett pour le convaincre de lui enseigner un peu plus encore l'art du combat, et ainsi parfaire sa danse mortelle, que Nuschka tenta de s'agripper au tronc de l'arbre, qui glissait entre ses doigts et filait droit vers le sol. Et son destin. Trop tard. Une branche la cueillit au creux de l'estomac, lui arrachant un gémissement de douleur. La jeune femme se recroquevilla, pressa ses bras contre son abdomen. L'infime détachement de son attention l'empêcha, comme elle le prévoyait, d'arquer les reins et de se redresser, d'utiliser l'appui rassurant que lui conférait l'arbre pour épargner à ses jambes le choc de la chute, d'effectuer une roulade surmontée d'une pirouette pour se relever, et de décamper, avant que l'homme en blanc ne se remette de sa longue descente et ne se décide à la mettre en pièces. Seulement, rien ne se passa comme prévu. Une simple branche avait fait voler en éclat le scénario qu'elle venait d'imaginer, comme lorsqu'elle devait, en toutes circonstances, compter sur son esprit lucide pour la sortir d'une mauvaise passe. Cette fois ci, elle n'en eut pas le temps. La jeune femme ferma les yeux et s'écrasa, face contre terre. La douleur, qui avait enserrée son ventre lors de sa rencontre avec la branche, parut dérisoire comparée à celle qu'elle ressentit alors. Une douleur lancinante. Infinie.

La souffrance irradia le corps entier de Nuschka, comme autant de petites aiguilles qu'un être malveillant se serait amusé à la cribler. Elle se propagea dans chaque fibres de son corps, avec l'exécrable intention de ne jamais refluer, s'empara de ses muscles endoloris, remonta le long de ses veines comme un long feu dévastateur. Jusqu'à son âme. Elle n'était jamais tombée. Pire que les dégâts qu'avait pu subir son enveloppe corporelle, c'était ceux dont son esprit souffrait qui l'inquiétaient. Elle n'était jamais tombée. Garrett lui avait promis qu'elle ne tomberai jamais. Plus que du haut de cette arbre, c'était de son piédestal qu'elle avait chuté. Un piédestal que son maître s'était mis en tête d'éradiquer. Sans succès. Un piédestal qui commença à se fissurer, alors qu'elle était allongée là, à même le sol. Une fissure qui se refermerait, comme toujours, mais qui, pour l'heure, ouvrait une entaille rougeoyante dans l'âme et dans le cœur de Nuschka. Elle ne voulut pas y penser, se maudit intérieurement de n'avoir pas mesurer son acte avant de foncer tête baissée sur son adversaire. Son adversaire. Reprenant conscience qu'elle n'avait pas été seule dans sa chute et avec un indicible effort de volonté, Nuschka se força à se redresser, d'abord sur les coudes pour, d'une main, palper ses côtés et son thorax et s'assurer que la branche n'avait fait aucun dégât. Une nouvelle douleur s'élança dans sa poitrine, souvenir de celle qui rayonnait encore dans tout son être, une simple contusion, qui s'effacerait avec le temps. La jeune femme dit jouer lentement ses bras et ses jambes pour les ménager et, à sa grande surprise, rien se semblait être cassé. Quelques ecchymoses constellerait sûrement son corps pendants plusieurs jours, mais elle trouverait un moyen de les faire disparaître rapidement. Il n'empêchait que son amour propre, lui, était en miette. Était-ce là une rancune passagère, ou devrait elle apprendre à vivre avec ? Nuschka s'interdit d'y penser. Plus tard, elle réfléchirai. Plus tard, elle comprendrai. Comme pour faire taire ses démons intérieur et laisser s'envoler le doute qu'ils distillaient, elle secoua la tête. Son cou craqua dangereusement, lui tirant une grimace de douleur. Elle massa sa nuque, tenta de se relever, sentit ses muscles se dérober sous son poids. Retomba. Nouvelle grimace. La jeune femme cracha. Un flot de sang jaillit en écume vermillon. D'un revers de la main rageur, elle essuya les quelques perles au coin de ses lèvres. Ses cheveux roux retombaient en une cascade flamboyante sur son visage, masquant à ses yeux la présence du rustre. La jeune femme ne vit que son poignard, gisant à quelques mètres d'elle, trop loin pour qu'elle ait une chance de l'atteindre. Elle tendit l'oreille, mais une tempête faisait rage sous son crâne, et ne perçut rien. Elle n'entendit pas les pas pressé se ruant vers elle mais sentit, avec un soulagement qui aurait été mal dissimulé, des mains fouiller à taille et y décrocher la bourse tant convoitée.  Comment avait-il pu se relever aussi vite ? Était-il possible que la chute l'ai mieux épargnée qu'elle ? Avec un peu de chance, le badaud s'estimerait satisfait de récupérer son du et la laisserait tranquille, à moitié désarticulée sur le sol poussiéreux. Mais il n'en fut rien. La chance lui manquait cruellement ces temps ci. Nuschka se sentit soulever par une force qu'elle aurait cru ne jamais exister, tenta de prendre appui sur ses jambes mais celles ci se contentèrent de traîner piteusement sur le sol. La jeune femme sentit un liquide chaud couler le long de sa tempe. Du sang, encore. Pas étonnant, sa tête avait tout de même heurté les pavés. Elle devait s'estimer heureuse de ne pas être restée inconsciente, tel un légume, sur les dalles. Mais qu'était l'inconscience face à la mort ? La mort. C'est ce qu'elle décela dans le regard que lui portait l'inconnu. Il la dévisageait avec une morgue qu'elle pensait n'appartenir qu'à elle. Avec un telle haine qu'elle aurait aimé de fondre dans le sol. Un sueur froide coula le long de ses omoplates. Une peur sourde s'empara d'elle. Aussi infinie que la douleur qui s'estompait pourtant peu à peu. L'homme la tenait au collet, l'empêchant de respirer convenablement. Elle suffoquait. Se sentait suffoquer. La jeune femme se contraint à se calmer, à respirer plus régulièrement, à faire de son souffle un murmure du vent, comme le lui avait appris Garrett. Son corps entier de détendît. Une flamme nouvelle dansa dans ses yeux. La résignation. Elle faillit vaciller. Faillit seulement. Son esprit aussi. Au terme d'une phrase. Une seule.

Donne-moi une seule bonne raison de pas te tuer!

La voix était dure. Sans hésitation. Froide comme la mort. Une nouvelle fois, Nuschka se contraignit au calme. Pour retenir la vague de panique, qui n'attendait qu'une faiblesse de sa part pour déferler en elle. La jeune femme ne lui en laissa pas l'occasion. Elle ne lui faciliterai pas la tâche. Pas elle. Pas celle qui suivait les pas d'un maître de renommé, avec une aisance toute particulière. Son orgueil gonfla. La panique ne fut plus qu'un souvenir. D'un coup de bassin, elle tenta de se défaire de l'étreinte mortelle. N'y parvint pas. Même si elle parvenait à se dégager, ses jambes ne lui offriraient pas le luxe d'une course. Et puis, Nuschka s'interdisait la fuite. Pas maintenant. Alors qu'elle venait de faire le vide dans son esprit et commençait à peine à reprendre pleine possession de ses moyens. La fuite, pour autant qu'elle justifie un désir de vivre, était une preuve de lâcheté. Nuschka était tout sauf lâche, et préférait mourir sous la lame de l'homme en blanc plutôt que de vivre sous la honte.

Il allait la tuer. Voulait la tuer. Peut être pas avec plaisir, mais c'est ce qu'il projetait de faire. La jeune femme résonnait ainsi pour ne pas se laisser submergeait par l'espoir. La résignation. C'était tout ce qui comptait. Mais elle avait encore tant de chose à vivre, à apprendre...
D'un geste fébrile, qui lui valu l'effort considérable de ne pas hurler la douleur de ses membres tétanisés, elle repoussa les mèches de cheveux qui assombrissaient encore son visage, dévoilant des yeux d'améthystes qui se posèrent sur l'homme en blanc. Qui s'encrèrent au plus profond de ses yeux à lui. Qui tentèrent de remonter jusqu'à son âme pour y déceler la moindre faiblesse. Pour la première fois, elle jugea son adversaire. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire après tout, ainsi retenue contre son gré. L'ombre d'un sourire étira ses lèvres. Surprenant, à quel point elle se sentait sereine. Elle voulut parler, ouvrit la bouche. Rien ne sortit. De légers mouvements rotatifs, elle desserra l'emprise de la poigne de fer. Les mots pouvaient à nouveau couler, une voie nouvelle s'offraient à eux. Elle les débita sur l'instant.

Tu n'es pas un être abject.

L'effort qui lui avait demandé ses paroles la laissa vide, de volonté et d'énergie, sa respiration était calme mais sifflante. La jeune femme aurait voulu baisser la tête, s'affaisser pour ne plus se relever. Juste se reposer. Elle n'en avait pas le droit. Pas maintenant. Pour s'en convaincre, elle releva les yeux. Ils parcoururent le visage de l'homme, s'attardèrent sur ses nombreuses cicatrices, relevèrent la force de ses mains et les muscles saillant de ses bras. Si, comme le lui avait conseillé son maître, elle avait pris le temps de mieux regarder ce rustre, elle aurait décelé, au premier regard, ses membres noueux et sa stature qui ne laissait aucune place au doute : un combattant. Grâce à ses sens, elle aurait peut être même été capable de discerner ses cicatrices, sous sa sombre capuche. Elle n'avait rien fait de tout ça. Et comprenait seulement maintenant à quel point Garrett avait raison. À quel point elle était sotte de ne pas l'avoir écouter. Elle comprit une seconde chose : si elle désirait un jour suivre les pas de son maître, se considérer comme digne héritière de ses aptitudes qui dépassaient de loin celles d'un simple voleur, elle se devait de l'écouter, au moins autant qu'elle le respectait. Les yeux cobalt de l'homme l'attirèrent une fois de plus. La jeune femme l'aurait trouvé sympathique, dans une situation inverse à celle ci.

Et puis, tu as récupéré ta bourse, c'est le principal, non ?

La phrase avait jailli. Immédiate. Flegmatique. Dépourvu de l'ironie qui caractérisait la jeune femme, si simple qu'elle pensait ne pas l'avoir prononcé. Peut être aurait-elle du se taire ? Peut être aurait elle du feindre la peur et supplier qu'on la relâche ? Et pourtant, si elle agissait ainsi, elle renonçait à ses principes, elle renonçait à son soi intérieur et cela... Cela n'avait aucun sens. Un sens. La jeune femme soupira. En avait-elle seulement un, de sens ?
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeMer 13 Aoû - 22:13

Sous l'ombre de la nuit, de nombreux mystères de cache, de nombreuses choses inattendues son masqué sous les ténèbres.Les évènements de ce soir avaient été masqués sous la pénombre de la nuit, les habitants de la capitale dormaient sans doute paisiblement.Leurs portes bien verrouillées, nul ne se doutent que ce soir est le soir où un intrus pouvait entrer dans leur demeurer, cette idée de sécurité, cette illusion que la populace semble posséder.Certes, il y existe parmi cette populace quelques gens plus vigilants, que certains définiraient comme étant paranoïaque, des gens qui craignent la nuit.La nuit si sombre et remplie de terreurs... les habitants de la résidence qu'avait observée notre baroudeur avaient connu les terreurs de la nuit... ou du moins l'une des nombreuses terreurs.Cette ombre qui s'était infiltrée dans leur domaine, cette ombre que notre baroudeur avait su observer, suivie et traquée jusqu'à le moment présent.Le moment présent, où les deux oiseaux de nuit avaient chuté et avait fait face à la dure réalité des choses.

Pourquoi avait-il eut le désir de jouer au vaillant héros dans la nuit ? Pourquoi ne s'avait-il pas simplement poursuivis son chemin après son observation ?Pourquoi avait-il laissé la curiosité l'emporter jusqu'en haut d'un arbre ? Cette chute sur le sol, ce moment de réalité avait fait en sorte qu'il avait songé aux choix qu'il venait de faire.Notre ombre blanche n'était point l'image du parfait justicier dans la nuit.Non, cet homme était qu'un simple chasseur de primes et rien de plus, un homme qui chasse les deux pour quelques Dias.Ou moins c'est ce qu'il se disait... mais il savait que trop bien qu'il ne pût nullement demeurer inerte face à l'injustice.Certes, il n'était pas du genre à parler tout haut et ses actions était-ce qui parlait pour lui. C'est sans doute cette facette de lui qui avait fait en sorte qu'il n'avait pas pu passer son chemin... ou peut-être le fait qu'un peu plus tôt il avait été lui-même la victime d'une main de velours.Il ne savait pas exactement ce qui l'avait motivé dans ses actions, toutefois il n'était nullement en mesure de faire un retour en arrière.

Il entendait encore les tambours dans sa tête, les tambours qui raisonnés depuis sa chute, ce moment de déséquilibre ne semblait point pressé de se stabiliser.Toutefois, malgré la douleur et l'étourdissement, notre baroudeur avait su trouver son chemin jusqu'à la gorge de l'individu qui avait tombé des cieux avec lui. La poigne ferme de notre protagoniste n'était nullement prête à laisser partir facilement sa victime.Il aurait sans doute été facile pour l'ombre blanche de retirer la lumière qui habitant les yeux de cet être devant lui.Le regard d'acier de notre protagoniste était posé sur cet être inconnu, la lame de sa dague prête à prendre une vie.Une de plus, une de moins, qu'est-ce que cela change dans le grand dessein du monde ?Qui est cette personne devant les yeux de notre baroudeur ?Que vaut cette personne aux yeux du monde ?Cette vaut cette personne aux yeux du monde ?Cette personne qui est entrée dans une maison sans être invité, cette même personne qui avait su dérober notre protagoniste de sa bourse.Pourquoi même hésiter à prendre cette vie alors que cet être se trouvant sous lui ne mérite sans doute pas de continuer à respirer.

La réponse que lui avait offerte l'inconnue expliquait pourquoi notre baroudeur ne l'avait pas tué.Il n'était pas un être abject.Il n'était pas un tueur, bien qu'il eût pris déjà de nombreuses vies et qu'il allait sans doute en prendre d'autre.Non, tuer sans réelle raison n'était pas dans ses cordes, il n'était pas un meurtrier ou un assassin. Certes, dans certains cas il n'avait pas eu le choix, lorsque c'était l'autre ou lui.Cependant, il respecte la vie... bien qu'il sache que de nombreuses personnes continue de respirer et ne mérite rien de plus que la mort pour leurs actions.Cette personne qu'il retenait, cette femme qu'il retenait, car oui pour la première fois il avait réalisé qu'il s'agissait d'une femme sous lui, elle avait commis certains crimes.Toutefois, est-ce que la gravité de ses crimes valaient la sentence ultime ?Est-ce que l'ombre blanche devait être celui qui allait être juge et bourreau pour les actions de celle-ci ?

Sous lui, elle tentait de s'échapper, mais la poigne de fer de notre baroudeur à son cou ne lui permettait pas d'agir à sa guise.Notre protagoniste était bien positionné au-dessus d'elle, son corps procurait certaine restriction à sa victime.Son regard d'acier ne l'avait point quitté et il avait alors remarqué sur son visage un certain changement, malgré la situation qui n'était pas à son avantage, elle semblait faire preuve d'un certain calme... comme si elle était tout à fait certaine que l'ombre blanche n'allait pas lui trancher la jugulaire avant de la laisser baigner dans son sang.Elle n'aurait été qu'une autre victime de la nuit... une autre victime d'une ombre parmi les ténèbres. Elle serait sans doute vu comme étant une autre victime d'un truand qui en voulait à sa bourse.Certes dans ce cas présent, c'était un peu le contraire.

Il n'avait rien ajouté aux paroles de la femme qui se trouvait devant ses yeux, de cette rouquine qu'il tenait par la gorge. Puis, elle ajouta quelques mots tel on ajoute de l'huile sur le feu. Il avait certes récupéré sa bourse, mais était-ce vraiment ce qui importait le plus ?Coriger l'injustice, punir la criminelle qui se trouvait devant ses yeux, n'était-ce pas ce qu'il devait faire ?Une fois de plus... il n'est pas un justicier... le rôle de la punir appartient aux autorités d'Hesperia et notre à notre ombre blanche.Non, son devoir est de simplement traquer les criminels et de les rapporter à la justice.Que faire d'elle ?Voilà le dilemme auquel il faisait face. Il avait durant un moment serrer un peu plus fort la gorge de la criminelle, lui coupant sans doute un peu le souffle. Faisant glisser la lame de sa dague contre la peau de sa victime, il dégagea le visage de celle-ci avec la pointe afin de mieux l'observer.Le la pointe d'acier de la dague glissait contre la peau de la rouquine sans toutefois la blesser. Les prunelles azure de notre baroudeur s'était alors plonger dans les émeraudes de sa victime.Elle lui ressemblait un peu... à elle...Celle qui avait su hanter son esprit tel un poison spirituel.Toutefois, ces ressemblances de limitait à quelques traits... elle ne pouvait pas être celle qui avait su hanter son esprit.

Notre baroudeur replaça sa dague dans son fourreau..Si elle bougeait trop... si elle voyait ce geste comme étant une opportunité, un seul mouvement de la main et la lame au poignet de notre protagoniste allait mettre une fin rapidement à tout cela.Il espérait cependant ne pas en arriver là. Son arme maintenant sécurisé, la main droite d' Áedh glissa le long de cette inconnue, longeant son bras jusqu'à son poignet. Entourant le membre de ses doigts taillé à la serpe, il sera le tout, faisant pression sur le joint entre le bras et la main. S'il allait la laisser vivre... au moins la prochaine fois elle allait y penser à deux fois avant de voler des gens. Sous la pression qu'exerçait sa main, il pouvait ressentir les os tenté de se séparer. Le baroudeur continuait d'exercer sa pression, retenant les mouvements de sa victime avec le reste de son corps... et la main de notre protagoniste a sa gorge, la décourageant de trop se débattre malgré la douleur.Sous sa main, il pouvait entendre les os craquer... se briser sous la pression qu'exercerait notre baroudeur, mais le coup de grâce fut lorsqu'il leva le bras et le balança contre une des racines de l'arbre qui sortait un peu du sol.Une fois l'acte commis, notre baroudeur se releva, relâchant toute emprise sur sa victime avant de sèchement s'adresse à celle-ci.

«Tu as raison... je ne suis pas un être abject»

La voix du baroudeur était froide telle l'acier.Il ne démontrait aucune sympathie, ni colère.

 
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeSam 16 Aoû - 18:11

Des étoiles dansaient devant ses yeux. Des dizaines de petits points lumineux, venus tout droit de son esprit embrumé, s'amusaient à tournoyer, comme pour lui faire perdre raison. Ils venaient, s'éloignaient, revenaient, la frôlaient, sans que Nuschka ne cherche à les attraper. Ils se confondaient parfaitement avec la multitude d'astres brillant dans le ciel, pourtant en partie cachés par le visage de l'homme et les lumières de la ville, et le peu de lucidité qui lui restait savait qu'ils n'étaient qu'illusion. Pourtant, pendant un instant, Nuschka céda à leur danse hyptonique. Ses pupilles se voilèrent, ses paupières devinrent lourdes et elle eut l'irrépréssible envie de les fermer, pour s'abandonner à la torpeur qui déferlait peu à peu, sournoise. Son corps s'affaissa imperceptiblement, ses mains crispées relachèrent leur vaine emprise. Rien qu'un instant. Des images lui revinrent une à une en mémoire, floues, dénuées de sens : un voile blanchâtre flotant dans le vent, une pièce assombrit par la noirceur de la nuit, d'où pointait une lumière tamisée, imprenable, une chute longue, droite, et pourtant si douce. Et puis le noir. Complet. Son sens pur et simple. Le rien. Dans cette tempête, seules deux billes azures semblaient la maintenir à la dure réalité. Le temps d'un soupir, elle en oublia presque la situation, l'endroit où elle était, et se contenter de jeter quelques coups d'oeil hagards autout d'elle. La jeune femme se reprit aussi vite qu'elle venait de défaillir. Elle fut étonnée de voir à quel point l'homme était près. Son corps tout entier la surplombait de manière à ce qu'elle n'ait pas la chance de bouger. Sa poigne faisait l'effet d'un étau, aussi froid qu'inébranlable, aussi résistant que la plus résistante des menotes d'Umbriel. Umbriel. Y finirait-elle ses jours ? La question s'imposa à la jeune femme. Elle aurait été sotte de la mettre de côté. L'homme avait trop hésité, trop réfléchi, trop attendu. Pour offrir la certitude que Nuschka attendait. Il ne la tuerait pas. Pas encore. Sa réplique avait fait mouche. Elle le lut dans le regard de l'inconnu. Il tergiversait. La tension de la jeune Yorka retomba et, malgré la poigne enserrant sa gorge, elle respira plus librement. Elle aurait souri, si le fait de plisser les lèvres ne lui avait pas demandé un effort dont elle souhaitait se passer. Un sourire qui se serait effacé aussitôt. Si l'homme ne la tuait pas, ce qui, en soi, était une bonne nouvelle, qu'allait-il faire d'elle. Umbriel. La jeune femme frissonna. L'idée d'une geole miteuse, d'un gouffre insondable de noirceur, des boyaux humides s'entrelaçant pour desservir les cachots. Et surtout, l'idée de l'emprisonnement. Plus de liberté, plus d'air, plus de vent caressant son visage. Certes, l'inconnu n'avait aucune raison de connaître son appartenance aux Ladrinis, et la simple voleuse qu'elle était n'était pas assez recherché pour croupir le reste de ses jours en prison. Mais le doute persista. Un nouveau frisson parcourut le corps frêle de la jeune femme. Ses yeux se parèrent d'un voile de peur, invisible à celui qui dont l'oeil n'était pas aguerri. Elle n'eut que le temps de sentir ses muscles se crisper à nouveau, que l'homme resserait un peu plus l'étau nouant sa gorge.

Nuschka avait du mal à respirer. Son souffle était toujours calme et reposé, mais le peu d'air qui réussissait à passer n'était que sifflements désespérés. A une vitesse folle, ses yeux allaient de la dague, qui se rapprochait trop dangereusement à son goût, à l'homme dont le regard ne laissait rien d'autre passer qu'une froideur insupportable. La jeune femme sentit la pression de la lame s'accentuer sur sa peau pâle, s'en pour autant s'y enfoncer. Elle repoussa avec délicatesse une folle mèche de cheveux, avant de parcourir son visage, comme la caresse d'un vent houleux. Tendre et dangereux. Désormais. Nuschka ne quittait plus le visage de l'homme. L'appréhension sur le visage de la jeune femme n'était pas feinte. Ce qui ne l'empêcha pas de discerner la façon dont l'homme la regardait. Comme s'il avait voulu y voir quelqu'un d'autre. Nuschka ne s'y trompa pas. La dague retrouna à son fourreau. Avec un soupir de soulagement, la jeune femme sentit une main calée glisser le long de son bras. Elle n'y accorda pas plus d'intention. Une simple caresse. Qui se referma sur son poignet. Et s'acheva dans un cri de douleur. Un cri de douleur ? Les yeux de Nuschka s'arrondirent de surprise, alors que de sa gorge s'échappait un plainte lancinante. Elle sentit ses os craquer, se disloquer, sous l'infernal pression de l'inconnu. Elle tenta d'aggriper l'épaule de celui ci, tenta de parler, de supplier s'il le fallait. Mais la main sur sa gorge la dissuada de tenter quelconques mouvements. Elle se sentit dominée, meurtrit. Une fois de plus. Elle ne criait plus, l'air était trop précieux pour qu'elle le gaspille, et se contentait de se débattre du mieux qu'elle le put. Sans grand succès, il fallait l'avouer. Tout lui semblait insupportable : la douleur, son incapacité, cet homme... Elle le haïssait. Alors c'était cela, sa punition ? Lui broyer les os pour qu'elle y repense à deux fois ? Se doutait-il que rien ne pouvait arrêter l'ambition d'une jeune femme meurtrie ? A quel nom faisait-il cela ? Pour lui et sa bourse ? Pour ceux qu'elle s'apprêtait à voler ? Nuschka serra les dents, en esperant de tout son cœur que le calvaire fut bientôt fini. Son bras se leva, sans qu'elle ne le contrôle, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Seulement le regarder s'abattre avec force sur une racine de l'arbre. Un élancement vif s'empara de tout son bras, se ficha dans son épaule, avant de refluer et de se contenter de son poignet. Un nouveau cri déchira la nuit. Se mêla aux larmes qui roulaient sur ses joues. Des larmes de douleurs. Mais surtout de rage. L'homme se releva, dégageant le corps de Nuschka de toute pression.

Tu as raison... je ne suis pas un être abject.

Elle ne lui accordait déjà plus d'attention. En même temps que l'air revenait peu à peu dans ses poumons, la jeune femme ramena son poignet contre elle, le tint un instant sur sa poitrine, avant de s'asseoir pour le regarder. Il était entièrement bleu, parfois silloné des veines mauves qui n'avait pas cédé. A chaque mouvement, une douleur fulgurante s'élançait de ses os meurtris. Elle le regarda un instant, ses yeux embués des larmes qui se tarissaient. Sa première pensée fut qu'elle devrait se soigner très vite, sans quoi elle perdrait toute sensation. Elle devrait également réapprendre à  mouvoir son poignet, le rééduquer. « Je ne suis pas un être abject. » Les paroles de l'inconnu lui parurent si lointaine, et pourtant si proche. La jeune femme prit soudain conscience qu'il était toujours là, immobile. Nuschka releva lentement la tête. Ses yeux semblaient lancer des éclairs. La flamme noire qui dansaient dans son regard illumina son visage larmoyant. Elle légèrement releva son poignet et le désigna du doigt. En était-il heureux ?

Alors ? Que ressents-tu ? De la joie ? Tu t'es prouvé à toi même que tu étais le plus fort de nous deux. Es-tu satisfait ? Je l'espère. Car tu me laisses un souvenir auquel je ne manquerai pas de penser. Ce qui m'étonne, c'est que tu ne sois pas capable de finir ce que tu as commencé... Tu n'es certes pas un être abject mais, en revanche, ferais-tu preuve de lâcheté ?

Un rire nerveux parcourut son corps, secoua ses épaules. Elle essuya son front du revers de la main. Sa peau se tâcha de sang. Ses yeux survolèrent la fenêtre d'où ils étaient tombés. Un sourire las étira ses lèvres.

A moins que ce ne soit pour eux que tu aies fait tout ça, continua-t-elle en désignant la demeure. Aurais-tu chercher à les venger que cela ne m'étonnerai pas. La justice... C'est ça hein ? Tu y crois, en la justice. Et pourtant, elle te renvoie un regard faussé de la réalité. Penses-tu réellement que ces gens qui vivent là viendront te remercier lorsqu'ils apprendront ce que tu viens de leur éviter ? Penses-tu seulement qu'ils s'enquiront de ton existence ? Ce ne sont pas des innocents que tu as préservé, ce sont des profiteurs. Et toi... Toi tu es un ignorant. Tu ne vaux peut être pas mieux qu'eux finalement...

Avec des gestes lents, Nuschka entreprit de se relever. Ses membres étaient encore lourds mais, en s'appuyant sur l'arbre, elle put atteindre une position debout sans que rien ne cède.
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeMer 20 Aoû - 4:06

Masqués par les ténèbres de la nuit, notre baroudeur avait entrepris une autre aventure qu’il avait cru bon de conserver très brève. Cette aventure n’était rien de prévus, ce moment présent qu’il partageait avec une parfaite inconnue n’était nullement dans ses plans pour cette soirée. Non, car bien au contraire ce dernier avait un peu plus tôt souhaité passer cette nuit dans le calme afin de mieux pondérer sur des évènements récents. Toutefois, le tout connu une déroute très rapide alors qu’une main de velours l’avait dérobé. Les choses auraient sans doute pu en rester là, car cette main de velours était venue lui dévaliser sa bourse à l’insu de l’ombre blanche. Malgré son habituelle vigilance, son attention naturel aux détails, son esprit trop ailleurs en cette soirée, il n’avait rien remarqué avant que le malandrin était déjà bien loin… ou du moins partir bien loin aurait été le choix sans doute le plus judicieux pour un malandrin qui n’était pas avare. Non, cette pauvre âme avait fait la bêtise de s’en prendre à une résidence non loin de l’endroit de repos de notre ombre blanche. Sa prise un peu plus tôt n’avait donc pas été suffisant… le crime possède souvent ce problème. Un peu plus, toujours un peu plus… mais là est la nature de la plupart des êtres de ce monde. Tous en désir un peu plus et ne voient plus ce qu’ils possèdent déjà. Combien de gens possèdent dans leurs demeures des biens dont ils ont sans doute oublié l’existence ? Sous la poussière, dans un coin sombre au grenier, les choses oublier. Il ne s’agit pas là nécessairement de souvenir pour demain, non, simplement d’objets servant leur propre vanité, leur propre avarice.

Mais là n’est pas ce qui est important pour le moment, il s’agit là d’un sujet que nous allons sans doute aborder à nouveau bientôt. Car le malandrin à la main de velours s’était retrouvé sur le sol avec notre baroudeur. Il avait s’agit là de deux âmes qui s’étaient retrouvé sur le sol afin de faire face à la dure réalité des choses. La dure réalité leur était venue sous la forme du sol. S’ils s’étaient cru invisible, intouchables, la vérité du monde leur avait été annoncé et la chute était le jugement porter à tous ce croyant au-dessus de tout Cette dure réalités ils y ont fait face… mais les choses ne reste jamais à la réalisation de la vérité face à nos actions… les conséquences ne font qu’entrainer les prochaines actions. Les prochaines actions suivant la réalisation fut la colère, la colère de notre baroudeur face à la nouvelle vérité ! Cette nouvelle vérité dessinant l’inconnue comme étant l’être coupable, comme étant les mains de velours ! Le malandrin qui s’était introduit dans la résidence était les mêmes mains de velours… les mains de velours qu’il ne pouvait pas laisser partir sans payer le prix.

Il aurait pu être le juge ultime, juger coupable le malandrin et choisir la mort comme étant la sentence approprié pour ce crime. Il ne connaissait ici nullement les antécédents, mais tel est la justice parfois, elle se moque du bien ou du mal du passé et juge les actions du moment. Était-ce là son droit en cette nuit d’être le juge ultime ? D’être le marteau de la justice et de trancher sur la décision ? Non, notre ombre blanche ne se réservait nullement ce droit, car nul être à ses yeux ne possédait un réel droit sur la vie d’un autre… cependant une leçon s’était tout de même imposé. Oui, à chaque action il y existe les conséquences qui suivent. Pour ce malandrin les conséquences étaient la perte d’un poignet temporairement. Ces blessures allaient sans doute mettre des mois à bien guérir et il est même possible que cet être devant son regard ne puisse jamais utiliser cette main avec autant d’habilité qu’en ce jour! C’est pour cela qu’il avait choisi de fracturer le poignet, l’axe du mouvement les plus agiles. Certains diront que son jugement avait été affecté par la révélation du sexe de son antagoniste du moment, par la ressemblance qu’elle possédait avec celle qui hantait son esprit. Cela est peut-être une vérité, mais jamais notre baroudeur avouera que c’est le cas. Non il possède trop de fierté. La douleur est parfois une maitresse encore plus dominante que le plaisir. On oublie plus rapidement le plaisir, mais la douleur on s’en souvient.

Cependant, alors qu’il s’apprêtait à laisser les choses ainsi, après avoir porté son jugement, voilà que le malandrin en avait à rajouter… quel bêtise de provoquer l’ombre blanche. Ou peut-être pas… la colère est une bête dangereuse, elle est l’ennemie de l’intellect puisque la colère est telle un nuage dans l’esprit masquant la logique. Non, les commentaires, les paroles qui avaient suivis sortant des lèvres de la rouquines alors que notre protagoniste s’apprêtait à la laisser ainsi n’avait eu nullement pour effet de le mettre en colère. Il était demeuré calme et avait presqu’envi de soupirer. Cependant il s’était retenu. Retournant ses prunelles azures vers la rouquine, la voix rauque du baroudeur se fit entendre à nouveau.

«Je ne suis pas un justicier… je ne crois pas que les gens dans cette maison mérite ce qu’ils possèdent et n’attend rien d’eux… voit les choses comme étant une opportunité pour apprendre… »

La voix d’acier du baroudeur se faisait entendre. Il était vague dans sa réponse alors qu’il se retournait vers son antagoniste du moment. Son regard se posait sur elle, cette jeune femme sans doute plus jeune que lui, du moins en apparence. Cette jeune femme qui avait choisi une route vers le crime. Vers l’avarice, il ne souhait nullement être son mentor vers une route meilleure… car sa propre route n’était pas celle du glamour, celle du saint. Non, notre blondinet était loin d’être un sage homme. Il était trop habitué à la violence pour l’être… mais peut-être qu’il n’était pas trop tard pour l’être devant ses yeux. Certes des êtres ainsi, c’est ce qui faisait son gagne-pain… sans eux il ne serait rien… si ce n’est que la même chose qu’eux. Il n’était pas mieux qu’elle… c’est sans doute pour cette même raison qu’il ne l’avait pas tué… mais cela, il n’était pas prêt à lui avouer… non elle finirait par le voir sans doute si elle était un jour en mesure de voir au-delà de sa colère, du moment… de comprendre que notre baroudeur avait suivis un chemin sans doute similaire au sien… qu’il avait trouvé sur ce chemin que des êtres à qui il ne pouvait faire confiances…

«Rentre chez toi… soigne tes blessures… un être lâche t’aurais tué craignant demain… » Ajouta-t-il doucement tout en conservant son intense regard sur la rouquine.
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeSam 23 Aoû - 23:45

Je ne suis pas un justicier… je ne crois pas que les gens dans cette maison mérite ce qu’ils possèdent et n’attend rien d’eux… voit les choses comme étant une opportunité pour apprendre…

Apprendre. Apprendre quoi ? Que la vie offrait toujours un repentir ? Non. Jamais Nuschka n'aurait mieux vu ça vie que telle qu'elle l'a vivait actuellement. Une voie sans retour, qui pèse le poids et la valeur d'une existence sur la balance du risque. Peut être n'était-elle pas la voie des saints, ni celle du savoir, ou encore moins celle de l'allégeance. Non. La voie de la liberté. La voie des toits et de la nuit, de l'obscurité et du méfait. La voie du crime. Oui, le crime. Elle n'était plus effrayé pas ce mot. Il fut un temps où « vol » et « meurtre » l'auraient répugné. Ils faisaient désormais partis de son être, comme la continuité logique de son corps, comme un bras ou une jambe. Avait-elle eu seulement le choix ? Certains diront qu'on l'a toujours. Dans un sens, c'était également vrai pour elle. Un choix, simple. Ladrini ou la pauvreté, l'ignorance, la mort ? Une décision, rapide. Une personne censée n'y aurait pas réfléchi à deux fois. Nuschka était une personne censée. Du moins, c'est ainsi qu'elle se considérait. Alors désormais, la seule chose qu'elle avait à apprendre était de ne pas se fier aux apparences. Rien de plus, rien de moins. Le châtiment aurait pu avoir une valeur aussi bien vengeresse que psychologique, la jeune femme n'avait cure de ce qu'il pouvait lui apporter d'autre.
La colère aveuglait la jeune femme. Elle avait pourtant conscience que ce n'était pas bon, que son esprit ne tournerait pas lucidement tant qu'elle se laisserait submerger ainsi. Mais les souvenirs affluaient pour lui faire perdre pied. La chute lui avait causé une douleur atroce, son poignet fracturé distillait encore des méandres de souffrance, le regard que lui portait l'homme était si... intolérable. Elle aurait voulu le tuer, l'anéantir, l'écraser. La colère, simplement la colère. Peut-être avait-elle finalement plus à apprendre de lui ? Le sang froid qui émanait de cet inconnu était flagrant de puissance, un sang froid qu'elle savait ne pas posséder actuellement. Qui la porterait sans doute à sa perte si elle tentait quoi que ce soit d'agressif.

Rentre chez toi… soigne tes blessures… un être lâche t’aurais tué craignant demain…


Rentre chez toi... Comment trois seuls paroles pouvaient-elle ouvrir ainsi les écluses du passé? Comment pouvait-on laisser déferler ainsi une vague de souvenirs ? Ce fut d'abord une bâtisse, simple et basse, nichée dans le creux des ruines, le visage de ses parents, les traits de Fen, qui se mêlèrent à ceux de Garrett. Un chez soi ? Il n'en existait aucun pour elle.

Te ton expiation, je ne veux apprendre que ce qu'il me sera utile à l'avenir, cracha-t-elle avec morgue.

Le léger voile de tristesse qui s'était emparé d'elle un instant plus tôt venait de se volatiliser, comme s'il n'avait jamais existé.

Je me fiche de ce que tu cherches à m'apporter et si ma sanction te permets de te complaire un peu plus dans ce que tu es, alors considères au moins que nous sommes quittes.

Etait-il plus bête façon que de se morfondre sur son propre sort ? Si tant était que sa colère devenait source de ses paroles, elle savait penser infiniment ce qu'elle disait. L'homme ne lui laissait pas le choix. Elle était incapable de défendre son amour propre avec les armes, alors autant tenter de le faire avec les mots. Un sourire dur esquissa les traits meurtris de son visage.

Je vais au moins suivre ton ô combien bon conseil et soigner cette... broutille...
S'il s'avérait que j'ai un chez moi
, continua-t-elle plus bas.

Toujours appuyée au tronc, la force qu'elle trouva pour se redresser encore lui paru soudain surhumaine. Ses membres ankylosés lui tirèrent une grimace mais, malgré la douleur, elle se dégagea du tronc en claudiquant. L'arrière de la ruelle était plongé dans l'obscurité, mais Nuschka put facilement discerner le mur lui barrant le passage. Un cul-de-sac. Une nouvelle impasse. Etant donné que son poignet brisé lui empêchait de rejoindre les toits, la jeune femme se résigna à emprunter la rue principale. Elle la rejoignit rapidement en longeant le mur opposé à celui où se tenait l'inconnu. L'esprit encore embrumée, les lumières lui apparurent floues, lointaines. Et constituaient pourtant sa seule porte de sortie. Elle n'eut pas le temps de faire trois mètres que des bruits de pas résonnant d'un cliquetis métallique se firent entendre. Une escouade de soldats en armure, lance à la main, lui barra soudainement le passage. Dans le brouhaha des armes s'entrechoquant, un cri s'éleva.

C'est eux ! C'est eux qui se sont introduits chez moi et qui ont tué mon mari !Arrêtez-les !

Le visage larmoyant, une femme venait d'apostropher celui qui semblait diriger la petite troupe de gardes. Elle désignait les deux intrus d'un doigt accusateur, les traits emprunts à la fois de terreur et d'une colère sourde à la vue des garnements. Derrière elle, agrippées à chacune de ses jambes, deux enfants lançaient des regards curieux dans leur direction. Nuschka haussa légèrement un sourcil. Ses yeux ne quittaient pas la femme, enveloppée dans une robe de chambre en satin, l'air inquisiteur. De quoi parlait-elle ? Son mari... Mort ? Impossible. C'était une erreur. Les plumes bleues en étaient la preuve ! Une fléchette soporifique. L'homme se réveillerait certainement avec un léger mal de tête, mais rien de plus grave. A moins que la Yorka ne se soit trompée dans les dosages, ce qui était plutôt rare... Mais avec tous les événements de la soirée, la jeune femme n'était plus réellement sûre de rien.

Alors comme ça, y'a du grabuge par ici...

Un soldat venait de s'approcher de Nuschka. Il la dépassait d'une bonne tête et, large d'épaule, était plutôt imposant dans sa parure métallique. La jeune femme ne se démonta pas. Malgré la douleur qui pulsait dans son poignée et ses jambes flageolantes, elle releva fièrement le menton et planta son regard émeraude dans les yeux de son interlocuteur.

T'as pas honte gamine, de faire courir une pauv' mère de famille jusqu'au premier tour de garde venu ? Heureusement qu'on était là et, malheureusement pour vous, je n'donne plus très cher de vot' peau.

Il rapprocha son visage de celui de Nuschka. Ses dents gâtées dégageaient une odeur pestilentielle de pourri et d'alcool.

Z'allez croupir en prison, tu comprends ça ? C'est dommage, t'es encore jeune... Allez, on m'les embarque !
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MessageSujet: Re: Sous l'ombre la chouette hulotte   Sous l'ombre la chouette hulotte Icon_minitimeMer 27 Aoû - 4:37

Des ombres ont dansés cette nuit sous les ténèbres. Parmi les ombres dansantes dans les noirceurs du monde, nos deux personnages ayant partagé les scènes précédentes c’étaient aventurer vers les étoiles avant de connaître la dur réalité du sol. Oui la réalité, cette inébranlable vérité! La réalité et la vérité avait sonnée tels que des tambours dans le crânes de notre baroudeur alors que du haut d’un arbre il avait fait face au sol. Notre baroudeur n’avait été qu’une ombre blanche, tombée des cieux, tel un être divins déchus. Un être divin, voilà là une étrange représentation de notre baroudeur. La rouquine qui lui avait fait face en cette soirée aurait sans doute une toute autre définition de celui-ci ! Il n’était certes pas un envoyé des Dieux, si ceux-ci existent, un homme tel que lui est tout sauf un saint ! Des deux êtres présents dans cette scène, qui était le meilleur de deux mal ? La demoiselle aux doigts de velours ou bien le rustre baroudeur ? Il est possible de se faire une opinion à ce sujet suivant certaines observations des évènements récents. La demoiselle aux doigts de velours avait dérobé notre baroudeur de sa bourse avant de s’infiltrer dans une maisonnée afin d’y commettre aucun acte digne d’une bonne personne. De l’autre côté de la médaille notre baroudeur avait été une victime… et puis un chat curieux espionnant sur les actions de la demoiselle… des deux êtres, il semblait être un véritable saint. Cependant, cette vision est fausse, elle ne représente point le portrait entier des deux personnages. Il ne s’agit que d’une situation, d’un moment où ils sont victimes des circonstances. Notre ombre blanche pouvait tout aussi facilement sembler être un malandrin dans sa démarche de félin chasseur, dans son approche de la situation… voir même par son apparence général! Oui, les apparences! Elles sont souvent trompeuses les apparences, elles ne sont que des masques face à la réalité, à l’ultime vérité! Cependant qui osent creuser… cela demande bien trop d’effort et de temps et puis juger est nettement plus facile sans toutes les circonstances. Il ne suffit que se fier à ce qu’on a vu afin de porter jugement, afin de que marteau tombe et que les accusés deviennent les coupables ! Un regard indiscret qui aurait été lancé envers notre baroudeur lors de son escalade aurait fait de lui l’accusé, le coupable, sans véritable poser de questions! Une ombre dans la nuit tel que lui, les gens ne les questionnes pas, elle les juges et se méfis !

Le jugement, bien qu’il en ait été la victime qu’est notre cher Áedh, cela ne signifie point qu’il n’a jamais été lui-même le juge! Les actions d’autrui il les observe et les juges souvent en silence. Dans ses silences, notre baroudeur pouvait être un homme sage, observateur des situations… et très rarement sa voix se faisait entendre afin de dicter haut et fort son opinion. De toute façon, qui allait écouter un tel être ? Un rustre, un homme poussiéreux possédant l’apparence d’un vagabond bon à rien ! Quel était donc son opinion à propos de la femme avec qui il avait chuté ? Cette même femme qui l’avait dérobé de sa bourse, cette même femme qu’il avait blessé… fracturé le poignet. Une leçon, il avait cherché à lui enseigner une leçon, mais serait-elle écouter la voix de l’expérience ? Lui, notre rustre, l’ombre blanche la voix du sage dans cette histoire… voilà une tourner des événements plutôt humoristique. Il avait su cependant voir au-delà de la colère après qu’elle l’avait dérobé, lui qui par le passé à briser bien plus qu’un poignet aux êtres qu’il a affronté, aux êtres qui lui ont causé du tort. Alors pourquoi ce montrer aussi compréhensif cette fois-ci ? Certes, cette étrangère ne le voit sans doute pas comme étant un être bien compréhensif, la douleur et le moment est tel une brume face à son jugement, elle ne voit point les choses aussi clairement… mais avec du recul peut-être. Cependant, cela n’explique pas pourquoi il avait su se montrer presque compréhensif, laissant celle-ci mettre les voiles avec qu’un poignet fracturer. Est-ce que le fait qu’il l’avait perçu comme étant un fantôme du passé avait affecté la situation ? Est-ce que son indulgence était affectée par le sexe de cette étrangère ? Un malandrin, homme ou femme demeure habituellement un malandrin aux yeux de notre baroudeur. Était-ce ce qu’elle lui avait-dit ? Nul pouvait savoir ce qui avait motivé notre protagoniste à agir ainsi… nul sauf sa propre personne et encore là! Les actions de notre baroudeur, lui-même ne peut les expliquer… justifiant souvent le tout sur son instinct. Qu’avait-il vu en elle ? Enfin, cela importe peu en ce moment… les actions sont des choses du passé et les paroles de notre baroudeur ont su trouver un lieu dans le creux d’une oreille, si elle avait su se montrer attentive.

Le silence avait retrouvé les rues d’Hesperia, que le bruit ambiant éternel à la nuit habitait les lieux. L’atmosphère semblait certes plus calme du point de vu d’un nouvel arrivant à la scène qui ne savait nullement ce qui s’était produit, mais pour tout être ayant suivis les précédents événements, il est facile de voir que sous cette apparence des plus calmes de caches une grande tension. Cette tension pouvait être mesurée par la durée des silences entre les répliques, aux poids des mots échanger, au rythme des phrases. Suivant les paroles de notre baroudeur, la rouquine qui se baladait sous les ténèbres telles une ombre lui offrit une réplique. Bien que le visage de notre protagoniste demeura toujours le même par les paroles de celle-ci, l’esprit de celui-ci avait analysé chaque mot, il les écoutait encore et encore tel des échos. Ne voyait-elle pas les enjeux ? Ne comprenait-elle pas le grand dessein de la vie ? Sans doute pas… le cheminement de celle-ci n’en était possiblement pas encore là. Il aurait beau tenter d’accélérer le processus, de tenter de la convaincre que ce n’est pas une vie… mais il s’agissait là d’une leçon qu’il ne pouvait lui enseigner. Non, il n’était pas le maître de cette leçon… seul l’avenir pouvait l’être…

Le cheminement de celle-ci, la situation dans laquelle elle se trouvait, notre baroudeur les ignoraient. Il le connaissait rien d’elle sauf ce qu’il avait vécus avec cette étrangère en sa présence. Il lui aurait certes offert une réplique après un moment de silence… cependant le moment de silence, même si celui-ci n’avait duré qu’un bref instant, cela avait déjà été bien trop long. Oui, le moment avait déjà été passé, le prochain lien de la chaine des événements avait déjà été forgé et lié. Une voix non loin lança des accusations envers les deux personnages présents. Une vue extérieure… une accusation selon un point de vue qui n’était pas celui du portrait tout entier. Cela faisait de notre baroudeur une victime des circonstances… un accusé par défaut d’être présent sur les lieux! Il écouta les accusations du crime… le meurtre… oui le meurtre voilà dont on l’accusait ! Notre baroudeur un meurtrier ? Il avait certes prix par le passé des vies… mais il ne s’était jamais vu ainsi. La victime du moment, l’homme que notre baroudeur avait observé, analysé et tenter de comprendre… selon les accusations avait été retrouvé mort. Selon les mêmes accusations il était l’un des coupables de l’acte.

Commettre un meurtre, était-ce donc cela l’action que l’inconnue avait accomplie sous les ténèbres nocturnes ? Est-ce pour cette raison qu’elle était entrée dans la demeure ainsi? Le vol n’était pas suffisant ? Peut-être était-elle une victime des circonstance.. Un vent de panique face au fait qu’elle avait été prise la main dans le sac… peu importait aux yeux du baroudeur en ce moment. Il avait dit ce qu’il avait à lui dire et souhaitait simplement mettre les voiles. Cependant la situation actuelle ne permettait pas cela. Non, car voyez-vous, une dame en détresse attire les curieux… et les curieux était un garde. Un seul, pour le moment. L’attention du garde n’avait pas trop été posée sur notre baroudeur et il est probable que son visage n’avait pas été remarqué. Cela ne changeait rien au fait que les actions de notre curieux félin avait fait en sorte qu’il était maintenant dans le même bateau que cette rouquine… voilà ce qui lui arrive lorsqu’il tente de commettre une bonne action…

La voix la plus sage était sans doute celle de mettre les voiles… s’il n’avait pas remarqué le visage de notre baroudeur… alors qu’elle était les risques. Cependant, mettre les voiles ainsi ferait en sorte que l’étrangère allait sans doute être capturé… est-ce là une mauvaise chose ? Certes croupir en prison pouvait être une bonne leçon, mais en échange d’une description de notre baroudeur, une sentence pouvait être allégé et notre protagoniste mis sur la liste des êtres recherchés. Ne serait-ce pas là un peu ironique ? Que devait-il faire ? Quel était la voix à suivre dans cette situation ? Il analysa d’abord la démarche du garde… puis son regard sous l’ombre de sa capuche se retourna un peu vers la femme qui avait alertés les gardes… un moment de silence, un moment de réflexion avant qu’il lui soit imposé de prendre une décision. Le garde ne semblait point être l’homme le plus futé du monde… un ivrogne profitant du pouvoir qui lui était accordé par son titre. Finir en prison n’était pas ses intentions… sa leçon n’allait servir à rien si l’étrangère ne voyait pas qu’il y avait une autre voie… que faire… que faire…

Un coup de chance direz-vous que de voir du con de l’œil notre baroudeur a su apercevoir un des nombreux êtres nocturnes errant les rues d’Hesperia. Pas plus haut que trois pommes… cet intrus dans la scène allait être l’être parfait afin d’assister notre baroudeur et possiblement la jeune femme. Ce charmant et curieux raton-laveur. Pauvre petite bête… ne sait-elle pas dans quoi elle s’est aventurée ? Habitué à entrer en contact ainsi avec Airut… notre rustre avait vu cela comme étant une option… entrant en symbiose avec la créature… devenu lui-même inerte telle une statue, notre baroudeur avait pris possession de la créature… voyant le monde à travers ses yeux. Devant ce nouveau regard le garde ! En contrôle de la bête, notre baroudeur attaqua le visage du garde… s’en prenant à ses yeux afin de l’aveugler avant de retourner à lui-même… une fenêtre d’opportunité c’était ouvert… quel allait être sa prochaine décision ?

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