Soromund - Le syliméas aux multiples visages

DON : Transformation humanoïde
SPECIALITES : Escroquerie, Discrétion
POUVOIRS :
1er pouvoir = Télépathie ★★★✩✩✩

Ce pouvoir permet à Soromund de s’introduire dans l’esprit de sa cible et d’en violer l’intimité. Ainsi, il sera à même de prendre connaissance des pensées de sa victime et pourra même naviguer dans sa conscience, parcourant ses souvenirs.

Niveaux du sort:

2nd pouvoir = Emprise mentale ★★★★✩✩

Ce pouvoir permet à Soromund de manipuler un être vivant afin de l'obliger à adopter un comportement, une attitude ou à réaliser un action.

Niveaux du sort:

3ème pouvoir = Réalité altérée ★★✩✩✩✩

Ce pouvoir permet à Soromund de corrompre les perceptions de la réalité, créant une illusion collective capable de dissimuler la vérité.

Niveau du sort:

• Paire de sabres (Daïsho) : Ce set d’armes est composé de deux sabres de bonne facture et de leurs fourreaux respectifs. Le premier, d’une taille totale frôlant le mètre, arbore une fine lame d’acier tranchante ne mesurant pas moins de quatre-vingt centimètres. Destinée à l’attaque, cette épée permet de réaliser des coups de taille avec son côté tranchant mais également des coups d’estoc avec sa pointe. Le second sabre est plus petit, n’atteignant que soixante-dix centimètres. S’il sert principalement d’arme de parade, sa lame d’une cinquantaine de centimètres est aussi dangereuse que celle de sa sœur. Ces deux armes peuvent bien évidemment être maniée ensemble ou séparément. (Exemple illustré - © Runescape)
  
  
• Dague Assassine : Dotée d’une poignée assez simpliste, cette dague possède une lame d’environ vingt centimètres qui se scinde en deux en sa moitié. Chacune de ces dernières est dentelée, permettant de déchirer les chairs lorsque l’arme est retirée du corps de la victime. (Exemple illustré - © Repliksword)
  

• Un catalyseur monté en pendentif renforçant ses capacités mystiques.
  
  
• Un sac contenant :
  
  
  
  • Matériel de campement (sac de couchage, gourde, gamelle, allume-feu,…)
    
  • Vêtements (dont des tenues féminines)
    
  • Flacon de parfum
    
  • Etui à parchemins avec cinq parchemins
    
  • Bouteille d’encre et plume d’écriture
    
  • Feuilles de papier
    
  • Cahier de notes
    
  
  
  

Décrire le physique de Soromund n’est pas chose aisée. Non pas que son apparence soit complexe ou originale à outrance, non, la difficulté à brosser son portrait réside davantage dans le nombre d’identités et d’aspects que l’humanoïde possède.  

Sous sa forme originelle, il est un syliméas peu imposant par sa carrure. Mesurant environ un mètre soixante-quinze, sa silhouette est celle d’un adolescent en fin de croissance. Son corps, finement musclé, ne laisse paraître aucune imperfection – signe de son éveil récent. Sa chevelure blanche-argentée encadre un visage sombre illuminé par deux yeux perçants, dont la couleur changeante emprunte des nuances tantôt de bleu, de vert ou de gris. Lorsqu’il sourit – ce qui arrive assez peu, Soromund préférant garder un air imperturbable - il laisse entrevoir ses proéminentes canines d’ivoire, signe distinctif des gens de son peuple.

Cependant, peu de gens le connaisse sous cette forme et, dans la plupart des cas, vous le percevrez comme Irian, un séduisant sylphide aux traits fins. Atteignant le mètre quatre-vingt, il conserve néanmoins un aspect frêle, accentué par les tenues ondoyantes qu’il revêt. Ses longs cheveux ébènes, souvent détachés, contrastent avec son teint diaphane. Si sa dentition est désormais régulière, les étranges teintes mouvantes dans son regard, elles, continuent de trahir ses origines syliméas.  

Si ces deux formes sont celles qu’il revêt le plus couramment, Soromund ne s’en contente pas. Selon les situations, il peut aussi s’avérer être Eaylia, une douce sindarin à l’air innocent.  Blonde et de petite taille, elle porte des vêtements simples épousant parfaitement le contour de ses formes naissantes, ce qui lui procure un certain succès auprès de la gent masculine. Le visage de la jouvencelle renferme deux saphirs iridescents gardés jalousement par un nez fin et une bouche pulpeuse. Féminine mais jamais vulgaire, on peut dire qu’Eaylia détient un certain charme sans pour autant la déclarer plus belle femme d’Isthéria.

Ou peut-être ferez-vous face à Adhuain, le terran à l’allure guerrière. Étalant l’aspect d’un jeune adulte, c’est l’apparence qui possède la carrure et la musculature la plus imposante. Arborant un teint hâlé, signe d’une vie au grand air, il affiche une crinière argentée assez mal entretenue. Deux cicatrices, l’une sur les lèvres, l’autre sous la pommette gauche, signe de prétendues batailles, viennent marquer son visage, détournant de ses yeux chatoyants le regard des plus curieux.

Mais, qui sait quels autres visages peut revêtir le syliméas ? Et si finalement vous l’aviez déjà rencontré ?


La curiosité et la joie de vivre, voici les deux qualités qui pouvaient autrefois qualifier le syliméas. Avide de connaissances et désireux de parcourir les terres d’Istheria, les siècles d’emprisonnement mirent un terme à ses rêves, ne lui laissant qu’un sentiment d’amertume.

Durant son isolement, il découvrit la colère, celle de l’enfant trahi par ses pairs et, dès les premières semaines, il nourrit une haine viscérale envers ses geôliers.

Les années passant, son animosité à l’encontre des sylphides s’accentua tout en perdant de son impulsivité. Il affûta sa tactique et sa ruse, cherchant un moyen de se venger à l’heure de la libération. Abandonnant ses valeurs et la notion de bien et de mal, il se jura de tout mettre en œuvre pour mener à bien ses desseins, pour que justice soit rendue auprès de lui, auprès du peuple syliméas.

Son hostilité envers les sylphides ne s’étend pas aux autres peuples, qu’il considère comme inférieurs. Pour lui, si ces derniers se sont associés à ses ennemis, ce n’est que parce qu’ils sont incapables de réfléchir rationnellement et de remarquer les vices des immortels. Ayant besoin de pions sur son grand échiquier, il masque ses idéaux d’un léger voile de tolérance.

S’il s’agit là de sa nature profonde, le mage aux mille visages s’adapte en fonction des identités qu’il revêt :

- Irian est un sylphide plutôt calme et diplomate. Curieux, intelligent et avide de connaissances, il cherche à plaire afin de pouvoir tirer parti de ses relations. C’est la version la plus proche de ce que Soromund aurait été s’il n’avait pas été enfermé.

-  Adhuain est un terran qui ne manque pas de caractère. Plutôt respectueux de l’autorité, il ne se laisse pour autant pas marcher sur les pieds. Il n’a pas peur de prendre la parole et de s’exprimer d’égal à égal avec ses interlocuteurs, qu’importe leur rang. Bien qu’il ait son propre avis, il se rangera généralement du côté de la hiérarchie – sauf si les ordres entrent en contradiction avec son véritable objectif. Patient, c’est un homme discret qui est capable de rester attentif, observant ses cibles durant de longues minutes. C’est sous cette apparence qu’il est connu des Landrinis.

- Eaylia est une sindarin assez naïve et rêveuse, ce qui l’amène généralement à « se faire manipuler ». C’est une jeune fille bien élevée qui laisse paraitre des traits de timidité. Gentille et généreuse, elle sert davantage la collectivité que son propre intérêt, du moins en apparence.



PRENOM : N/A
RACE : N/A
SEXE : N/A
POUVOIR : N/A
DESCRIPTION : N/A


PRENOM : N/A
SEXE : N/A
DESCRIPTION : N/A



Les rayons du soleil filtraient à travers l’interstice rocheux dessinant les contours de l’unique échappatoire de la prison de pierres. Enfermé dans sa triste routine, Soromund fit le tour des syliméas ; il les connaissait tous. Cela faisait des lustres, des décennies, des siècles qu’il les côtoyait quotidiennement ; c’était là leur seule distraction, coincé entre les murs de calcite. D’un côté, il y avait ceux qui avaient perdu tout espoir, taciturnes, ils cherchaient un moyen de quitter ce monde qui ne les avaient pas encore vu naître. D’un autre, il y avait ceux qui croyaient en la chance : quelqu’un finirait bien par entrouvrir la porte de leur caveau. Mais qu’importe la faction dans laquelle ils se trouvaient, tous avaient ce même sentiment d’injustice. Parmi ses compagnons de galère, Soromund s’était fortement lié d’amitié avec deux autres captifs : Gorvack qui nourrissait la même soif de vengeance que lui, et Callum, qui rêvait de liberté.

Rien n’aurait pu indiquer le grand bouleversement qui était en marche. Soudainement, un bruit de frottement, strident et désagréable, se fit entendre. Les parois de la caverne se mirent à trembler doucement et la lumière baigna davantage le lieu. Quelqu’un – ou quelque chose – venait de créer une ouverture sur le monde. Sans attendre, tous les syliméas présents se ruèrent vers la sortie.

Soromund, à la suite de Gorvack et de Callum, fut dans les premiers à s’évader. Alors qu’ils se dirigeaient tout trois dans la même direction, Gorvack s’éloigna brusquement ; il avait trouvé un corps à posséder. Heureux pour son ami, il continua son chemin pour bénéficier lui aussi d’un habitacle corporel.

Ses pérégrinations le menèrent aux abords de la cité de Canopée. Là, Callum et lui se séparèrent, cherchant chacun celui ou celle qui leur servirait d’hôte. Il trouva rapidement sa victime ; c’était un homme d’une vingtaine d’années, trente tout au plus. Alors que le syliméas pénétrait les chairs du jeune homme, il ressentit d’étranges picotements sur sa peau, signe du succès de son incarnation.

Soromund passa les premières heures de sa vie à soumettre l’esprit d’Arethan, le jeune membre des éclaris en qui il s’était réfugié. Il dévora ses souvenirs, ses connaissances, son histoire, avide de découvertes.

Comme tout initié, Arethan avait accès à l’immense savoir de la bibliothèque des érudits et, chaque jour, il y passait des heures à lire et étudier. Ainsi, le syliméas s’abreuva de linguistique, de géopolitique et d’histoire. Et, quand l’heure de l’éclosion fût venue, Soromund possédait suffisamment de connaissance pour comprendre les relations de pouvoir qui régissaient les différents peuples.

C’était la nuit, le cœur d’Arethan se mit à battre à tout rompre. Son teint blêmit et ses lèvres libérèrent un atroce cri de douleur tandis que sa cage thoracique se déformait. Un nouveau cri retentit, plus inhumain encore, tandis que son torse se déchirait, perforé par les os de sa poitrine. Ce qui semblait être une petite main dépassa difficilement à travers la cavité sternale nouvellement créée. Ensuite, une tête difforme, monstrueuse, apparut et respira pour la première fois à l’air libre. Bientôt, Arethan ne fût plus, dévoré par l’être qu’il avait enfanté.

Lorsque Soromund se réveilla, il était nu, sale, et une odeur pestilentielle régnait dans la pièce. Sa peau diaphane était maculée de sang séché et d’excréments, restes de son repas de la veille. Nonchalamment, le syliméas se leva et se dirigea vers le baquet dissimulé derrière un paravent. Il le remplit et s’attela à se faire une toilette convenable. Ensuite, il s’admira dans un petit miroir accroché au mur et hocha de la tête : sa nouvelle apparence lui plaisait beaucoup. Dépouillant son hôte de sa bourse, ses vêtements, ses objets de valeur et son identité, il quitta la demeure qui l’avait vu naître.

Peu de temps après sa transformation, Soromund apprit la mort de Gorvack. Cette nouvelle accentua sa haine envers les sylphides ; ils avaient privé son ami de sa vie pendant des siècles et, alors qu’il venait de naître, il avait été tué. C’est plein de rancœur et de tristesse qu’il chercha à retrouver Callum dans l’espoir d’établir leur vendetta. Cependant, la revanche ne semblait pas être à l’ordre du jour du « meneur ». Une dispute éclata entre les deux comparses ; deux êtres, deux visions différentes, deux buts distincts. Ainsi, si Callum cherchait à rester dans l’ombre, Soromund avait pour but de revendiquer ce qui leur revenait de droit : la justice. Chacun estimait que sa façon de faire était la meilleure pour assurer un avenir aux syliméas.

Le lendemain, Soromund quitta Canopée avec deux objectifs : libérer son peuple et trouver des alliés pour se venger des sylphides. Conscient de ne pouvoir mener son combat seul, dénué d’argent et d’informations, il songea bien vite à rejoindre une organisation de l’ombre.

C'est comme cela que naquit Adhuain, une identité qu'il se créa initialement pour flâner dans les bas-fonds, à la recherche d'indices sur une prétendue Loge Secrète. Il traînait aux abords du "Miroir Brisé", une taverne peu fréquentable d'une des nombreuses villes de Cebrenia, quand il entendit un groupe de mercenaires s'échanger les dernières rumeurs concernant la Noble Maison. Intrigué, Adhuain fit mine de s'approcher mais, soudain, il fut plaqué au sol. Un instant plus tard, deux hommes étaient sur lui. Des mains gantées s’agitèrent devant ses yeux et œuvrèrent pour l'aveugler et l'empêcher de crier. Lorsqu'il fut debout à nouveau, il décida de suivre docilement ses geôliers ; des méthodes si peu courtoise était des plus courantes dans les factions clandestines.

Adhuain était désormais assis sur un siège inconfortable, maintenu par une poigne puissante. Il devait s'être écoulé une bonne heure depuis sa récente capture et personne ne s'était encore présenté à lui. Soudain, il entendit un bruit de clé dans une serrure et, finalement, une voix s'éleva dans les airs tandis qu'on lui ôtait son baillon.

L'homme se présenta sous le nom de "Phoenix", sans nul doute un pseudonyme. Il lui expliqua être membre des Ladrinis, une association de malfrats reconnues pour leurs voleurs et assassins. Apparemment, Adhuain traînait un peu trop dans leurs pattes. Si ce n'était là qu'un avertissement, le jeune terran chercha à transformer sa comparution en recrutement. Un bref échange s'engagea entre les deux hommes et, finalement, Phoenix lui donna une première mission : ôter la vie d'un certain "Bernie".

Une fois libéré, la tâche fût aisée. Le dénommé Bernie était un épicurien de premier ordre. Doté d'un humour misogyne, il déshabillait toutes les femmes du regard, cherchant celles qu'il mettrait dans son lit le soir venu. Profitant de la situation, Soromund donna naissance à Eaylia, une jolie sindarin aux formes gracieuses, naïve et obéissante. Il ne fût pas difficile à la sindarin de s'arranger pour être la femme retenue pour la grande chevauchée. C'est dans ces circonstances, avant d'avoir atteint l'orgasme, que Bernie expira son dernier souffle.

Le lendemain, un employé de Phoenix vient le trouver à l'endroit prévu. Ils avaient appris la mort de la cible et, comme il avait été convenu, Adhuain rejoignit les Landrinis. Depuis lors, le syliméas sous couverture est un espion – et parfois un assassin – pour le compte de la fameuse organisation.